13avr 10

Interview publiée dans Direct Matin

Sur la suite du Front de Gauche

Pourquoi ne pas créer un parti pour pérenniser le Front de gauche (alliance PG-PCF-Gauche unitaire) ?
Les dirigeants communistes ne veulent pas d’un parti commun et leur décision doit être respectée. J’ai proposé une autre formule pour montrer que le Front de gauche s’inscrit dans la durée. Ce serait d’installer une assemblée permanente du Front et d’instaurer l’adhésion directe. Chacun pourrait ainsi participer au Front de gauche sans adhérer à l’un des partis. De plus nous aurions des candidatures communes à toutes les élections des cantonales aux législatives.

Que pensez-vous de la “gauche solidaire” souhaitée par Martine Aubry ?
C’est pour l’instant une expression, rien de plus. Si ça signifie être solidaire au deuxième tour pour battre la droite, nous sommes d’accord. Si ça veut dire faire l’ornement de gauche pour la vitrine socialiste, c’est non. Quant aux primaires, on voit bien que la scène est déjà saturée par le pullulement des candidats socialistes.

Il faut donc un candidat du Front de gauche en 2012. Serez-vous celui-ci ?
Nous sommes clairement partisans d’un candidat commun au Front de gauche. Mais je n’ai jamais fait acte de candidature ; je constate que mon nom est avancé. Curieusement, cette idée a seulement été relayée par ceux qui s’y opposent. Je suis confiant : il y a peut-être une force d’évidence qui va s’imposer.
 


3 commentaires à “Sur la suite du Front de Gauche”
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  1. Darthé-Payan dit :

    @Jean-Luc Mélenchon

    Construire un véritable Parti de la République et du Socialisme et jetter les bases d'un nouveau Front d'Unité Populaire et Citoyen. (Pourquoi pas ce qu'avez mis en place Allende au Chili avec le Front d'unité populaire en 1970 ?).

    Quelques propositions que je formule :
    - dépasser le PG et constituer un parti de la république et du socialisme.
    - création d'une école de formation et à terme d'une université populaire permanente républicaine socialiste et laïque.
    - définir un corpus idélogique qui balise la rupture avec le capitalisme et le libre échange, lance la refondation républicaine,jacobine, laïque de la France et de la Société, construire une société socialiste de l'émancipation humaine par la souveraineté et la citoyenneté et l'universalité.
    - rédiger le projet politique mettant en oeuvre ce nouveau socialisme de l'émancipation.
    - mettre en place la structure unitaire,unifiée d'un Front d'unité populaire citoyen.

  2. jefmergen dit :

    bonjour tous
    interessant, mais il reste que Marie Geoges semble moins achetable que beaucoup de louvetaux socialistes...
    attention aux compromis avec le P.S.... gardons en mémoire les actes des " ténors " devenus Sarkosistes en très peu de temps...
    quels Socialistes aujourd'hui s'élèvent contre le financement, par les cotisants, des caisses de Sécurité Sociales ?
    on ne voit pas trop de "dinosaures" dénoncer les délocalisations industrielles... et leur consèquences.

  3. Patrick dit :

    @Jean-Luc Mélenchon
    Salut camarade. Je suis tout à fait d'accord avec la posture que tu prends en ce moment mais je tiens à te faire quelques remarques. Primo, si la prudence est de mise en ce moment, je pense que tu es le mieux placé au Front de Gauche pour 2012 et il serait temps qu'au PCF et chez les autres, on se rende à l'évidence. Secundo, sans vouloir être agressif et grossier, je commence à en avoir plus qu'assez de l'hégémonie outrancière du PCF et de leur égo qui serait de temps à autres ébranlé dans l'optique de ton éventuelle candidature et d'une possible structure commune plus poussée aux partenaires du Front de Gauche. Tertio, si la structure d'un parti unique à la Die Linke ou autre n'est pas la mieux adaptée, il faudra je pense de toute façon avoir une réelle structure juridique commune et pour moi, ce serait un parti Front de Gauche ou Autre Gauche de type confédéral un peu comme l'a été au centre l'UDF. Voilà, sur ce continue sur chemin pour montrer aux Français, comme disait Karl Marx, que là où il y a une volonté, il y a un chemin.


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