18avr 10

Du volcan, de Cochabamba, de VSD et des médias, encore et c'est pas fini

Laki est de retour ! L’histoire sent le soufre

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D ans cette note il va être question  du volcan qui a annulé mon voyage pour le nouveau monde et le sommet des peuples à Cochabamba. Et de luttes des salariés dans les médias. J’adore cette affaire de volcan même s’il m’en cuit. Ombre de la grande révolution, tu t’avances sur nous depuis le même cratère qui te fit naitre en 1783 ! Cette irruption volcanique est un tel clin d’œil à l’histoire dans ce moment !

Laki, bien sur ! J’ai couru me renseigner dès que l’on m’a remis en mémoire l’affaire de l’irruption islandaise qui avait «entrainé la révolution française» comme on dit, pour faire court, dans la langue médiatique. Le volcan Laki en 1783! Je me souviens avoir lu cette histoire dans je ne sais quel livre, il y a longtemps, à propos des volcans en général et de l’impact de leurs irruptions sur l’histoire de l’humanité. J’ai eu ma phase « volcan », étant gamin, en même temps que ma phase «conquête de l’espace». Le diable m’emporte ! Comment ai-je pu oublier quelque chose d’aussi croustillant. La personne qui m’en a parlé est une spécialiste de l’histoire des pays scandinaves et autres contrées la haut, sur la carte du nord de l’Europe. J’aime l’idée que le volcan qui a mis le feu aux poudres chez nous, pour ouvrir l’ère moderne selon le mot de Goethe à propos de la révolution française, viennent du pays où les gens ont voté « non » au dédommagement des banques étrangères qui se sont fait détrousser par des plus vicieux qu’elles. Sitôt de retour chez moi où la valise pour Cochabamba trône dans le salon, j’ai tapé Laki+1783 sur Google et je suis tombé sur une page d’histoire passionnante, incluant un petit film, publiée dans la "Tribune de Genève"

L’éruption commença le 8 juin 1783. Sur une distance de 25 km, s’ouvrirent  110 cratères ! Rien que ça ! Ce fut l'éruption volcanique la plus importante des temps historiques. Ces cheminées émirent 14 milliards de m3 de lave basaltique, d'acide fluorhydrique et de dioxyde de soufre. Quel potage ! Ce qui sort aujourd’hui d’Islande est de même nature. D’abord ca flotte dans l’air et ca fait écran au soleil. Il fait plus froid et ca commence tout de suite à perturber le système climatique. Puis, tout ça dégringole ensuite en pluies acides qui détruisent la végétation et polluent les sources. Quand il en sort un bon paquet, et si par hasard ca se combine avec d’autres irruptions ailleurs, le climat est modifié parce que les particules en suspension font beaucoup écran au soleil et la température baisse. Mauvaise nouvelle pour l’agriculture et la consommation d’énergie. Bonne nouvelle pour les glaciers et tout ce qui s’en suit.

J’ai lu le récit à propos de l’irruption de 1783, et j'en reproduis de quoi vous épargner un clic. « Au début elle fut explosive, puis elle continua en émission de lave pendant des mois, jusqu’en février 1784. Les cendres recouvrirent l’île, et de 50% à 80% des animaux d’élevages moururent. La famine qui suivit décima environ 20% de la population islandaise. Mais ce n’est pas tout. En cet été 1783, un anticyclone puissant et centré durablement sur le nord de l'Atlantique envoya les fumées vers le reste de l’Europe, comme ces jours. (…) Un nuage de poussière recouvrit les 2/3 de la France et se déposa en partie au sol. Les années qui ont suivi l'éruption du Laki en 1783 furent marquées par des phénomènes météo extrêmes, dont des sécheresses et des hivers très rigoureux, puisqu’on disait que le pain et la viande gelaient sur la table de la cuisine et les corbeaux en plein vol. On vit une accentuation du petit âge glaciaire. La ligne de grain orageux qui traversa la France du sud au nord, en été 1788, détruisit presque toutes les récoltes du pays. On pesa des grêlons de 10 livres (5 kg). Ces modifications climatiques et le volcan Laki ne sont peut-être pas seuls en cause, mais les historiens admettent que leur influence fut considérable dans les événements politiques qui mirent fin à la royauté. On estime que le nuage de cendre modifia le régime des moussons en Afrique, faisant baisser le niveau du Nil et l’irrigation de la plaine céréalière d’Egypte. »

Apparemment l’affaire pourrait ne pas en rester là. « Quand à l'éruption actuelle, les autorités craignent que cette éruption ne déclenche le réveil du volcan voisin, le Katla situé sous le glacier Myrdalsjokull. Une éruption sous-glaciaire serait bien plus destructrice à cause des violentes explosions phréato-magmatiques et des inondations résultant de la fonte massive de glace. Les séismes observés ces dernières semaines sous l'Eyjafjallajokull résultaient de la montée du magma. Jusqu'à présent, le Katla ne présente aucune activité inhabituelle, ni séisme si gonflement, mais ces deux volcans ont des réservoirs magmatiques qui communiquent et l'histoire a montré que chaque éruption de l'Eyjafjallajokull avait été directement suivie par une éruption du Katla.»  Ce volcan qui menace est qualifié de « vicieux » ! Ca promet. En tous cas on peut penser que la série des tremblements de terre dont on entend parler signale une activité de toutes les plaques tectoniques de notre chère veille boule.

Par conséquent on peut s’attendre à ce que les volcans s’agitent et que ca pète de plusieurs côtés. De cela nous ne pouvons, sans doute, rien dire. En tous cas pas moi, bien sur, qui ne suis pas un savant de ces choses. Ce que je sais par contre c’est que, si c’est le cas, nous avons la certitude d’un impact politique sous toutes les latitudes. Car si le climat est un système instable, la société humaine, ébranlée par le n’importe quoi libéral, l’est tout autant, sinon davantage. Partout les systèmes locaux d’interdépendance on été détruits au profit des grands systèmes globalisés. Les productions les plus diverses dépendent de circuits longs de transport.  On voit ce qu’il en est du transport aérien ces temps. Mais on doit aussi considérer que les changements climatiques produisent des pénuries agricoles que la délocalisation des productions aggrave.  Si tel produit devient plus rare sur le marché du fait du climat là où il est produit, il n’est pas sur que son remplacement soit possible ailleurs où on l’attendait ! Soit par ce qu’on ne s’y soit pas préparé, soit par ce que de toute façon le même ou un autre similaire n’existe plus localement. Je ne mentionne ici qu’un des innombrables exemples de déstabilisations que cette affaire suggère. Ce qui conforte, d’une façon inattendue, la pertinence du scénario du « bug »  maintes fois décrit sur ce blog.

Avions bloqués : nous n’irons pas à Cochabamba, au sommet des peuples convoqué par Evo Morales. Des dizaines d’heures de travail de plusieurs équipes du Parti de Gauche sont perdues. Notes, échanges sur les forums, textes et traductions préparés, tout est en suspend, nuage de papiers que la présence sur place devait cristalliser et faire converger. Le travail de mes collaborateurs-camarades, notes, traductions, contacts, planification des rendez vous et déplacements, tout est par terre ! On n’ira pas à Cochabamba ! On devait y être à cinq du Parti de Gauche. Les hôtels réservés au prix d’heures de tractations, les billets d’avions, la débrouille sans fin pour faire baisser les couts, les transferts dans quatre pays, la mobilisation des ambassades de France pour m’aider en Bolivie, au Paraguay,  en Uruguay, en Argentine, pchouf : plus rien ! Comme si ça n’avait jamais été. Nous n’irons pas à Cochabamba L’énormité de l’évènement tient, bien sur, tout le monde en haleine et chacun regarde le volcan. Mais je vois la peine dans les yeux de ceux qui ont travaillé, la déception de ceux qui voit tout disparaitre dans le néant du temps qui passe. J’y suis spécialement sensible. Personne ne sait mieux que moi combien notre force est dans le collectif. Ce constat s’applique à moi d’abord. Moi, qui ai pris l’habitude de dire « je », pour être dans le style de communication de notre temps qui disqualifie les collectifs, et qui devrait dire « nous »  le plus souvent car j’agis sur des pistes balisées par le défrichage des autres, entourés d’évaluations croisées produites par des réseaux infatigables, et combien d’autres réalités de cette sorte, toutes choses qui me donnent ma force et font mes performances quand je ne gâche pas leur travail par des erreurs personnelles. Je m’amuse de voir ceux qui n’ont jamais connu cette force du collectif, ironiser sur ses aspects négatifs souvent fantasmés – l’embrigadement, la discipline, la soumission aux consignes- méconnaitre l’inouïe puissance de l’action coordonnée, de l’accumulation des énergies, de la réflexion collective, de la cohérence d’action qui applique au même point des milliers d’efforts de toutes dimensions. Sans oublier la possibilité d’avoir une stratégie et une tactique qui tiennent dans le temps et accumulent ainsi dans la durée le bénéfice de l’action pensée.

Comme on le sait, la critique sur les médias que j’ai enchainée à l’incendie provoqué par l’étudiant en provocation médiatique s’appuie sur une analyse sociale de la nécrose de la vie médiatique. Mon point de vue, à la suite de celui du PG,  diffère de la critique classique des autres partis à gauche sur ce thème. Pour eux tout est de la faute des méchants propriétaires de journaux. Ce point de vue est extrêmement frustre. Il est censé permettre de concilier la critique du système et le copinage avec ceux qui le font fonctionner au quotidien. Il permet de se concilier les gens de médias, repeints en salariés victimes impuissantes des odieuses pressions du propriétaire. Facile, trop facile. Maintes fois il a été signalé ce que ce point de vue a, d’ailleurs, d’insultant pour les personnels. Victimes, ceux-ci consentiraient sous la contrainte à truquer la vérité et à déformer la réalité pour quelle entre dans le prisme que nous connaissons ? Cette pensée mécanique à propos de l’interaction des super-structures intellectuelles comme simple reflet contraint des infrastructures matérielles de la propriété du moyen de production, c’est du marxisme de comptoir du café du commerce. Nous, nous interrogeons tout le système.  A supposer que tout parte du méchant patron, comment se fait-il que de haut en bas tout le monde suive, s’adapte et se répète ? C’est l’effet de système qu’il faut interroger si on veut le briser.  C’est au modèle qui produit cette soumission qu’il faut opposer un autre modèle, aussi global que celui que nous combattons. Mais, bien sur, encore faut-il combattre. C’est ce que nous avons entrepris au parti de gauche. Aucun autre parti de gauche ne le fait. Dans cette lutte nous mêlons ruses et opportunités.  

L’invitation au CFJ a été un moment privilégié pour ouvrir le débat dans des conditions qui atteigne le gros de la troupe médiatique et notamment tous les prolétaires du métier. L’incident a fonctionné comme un révélateur, un ouvreur de discussion. L’onde de choc a porté. J’ai eu beaucoup de messages de journalistes. D’un autre côté, nombre de mes propres camarades se sont réinvestis sur la question. La commission média du Parti de Gauche s’est sentie légitimée par le fait que les camarades comprenaient l’enjeu de leur travail. Des adhésions à la commission sont arrivées. Je vais rencontrer cette commission d’ici peu pour participer à une séance de travail. D’un autre côté des discussions ont eu lieu partout dans le parti sur la place particulière du système médiatique dans la vie d’une société démocratique à forme républicaine. Je crois que c’est très important pour notre évolution en tant que nouveau parti. La pensée sur les médias ne peut pas être l’angle mort de notre projet. Ce serait renoncer à avoir une ambition pour la société toute entière à ce sujet. Il a été frappant de voir pour moi que la question est plus simplement abordée dans la jeune génération de mon parti qu’elle l’était dans la mienne au même âge. Les points de vue sont à la fois plus fascinés par la puissance médiatique et son effet miroir sur les personnes qu’elle montre et plus décontracté sur l’idée que « d’autres média sont possibles». Evidemment j’y vois l’écho de moments passés que j’ai vécu avec le même idéalisme. La vogue de la presse libre dans les années 70, la vague des radios dites libres dans les années 80, par exemple. Il est important de constater que la pensée critique sur les médias et la volonté d’y faire vivre d’autres pratiques a accompagné les vagues révolutionnaires dans notre pays. La sphère médiatique est la deuxième peau du système économique et politique. Chaque brèche qu’on y ouvre fait respirer l’organisme tout entier. En situation de pouvoir, l’insurrection civique doit atteindre la sphère médiatique. Mais comment ?  

J’ai donc été contacté par la rédaction du journal VSD, en grève contre la refonte du projet éditorial de leur journal. Au premier coup d’œil on pourrait dire que c’est « juste » le licenciement de dix journalistes qui mobilise leurs collègues. Ce serait une lutte classique adaptée la situation particulière d’un média. Sur place, ce n’est pas à cela que j’ai assisté, même si, à l’évidence, c’est le fond de tableau. J’ai lu déjà des commentaires acerbes sur le fait que VSD ce serait un des nombreux porte parole de l’idéologie dominante et que, donc, un homme de gauche n’a rien à faire dans ces parages. Avec un tel raisonnement, quel journal, à part l’Humanité, Politis, Le Monde Diplomatique et les journaux de l’extrême gauche, seraient dignes de notre intérêt ? Quel que soit la situation cela revient à dire que nous croyons absolument vain tout projet éditorial non engagé politiquement qui se propose d’informer ou de vulgariser, fusse de façon légère, et d’entrer très avant dans les actualités quotidiennes, la mode, la vie des objets et ainsi de suite ? Pour ma part je ne rêve pas d’un monde ou il n’y aurait à lire que des organes de presse politiques. J’apprécie que des espaces d’expression politique soient présents partout, dans tous les types de presse. Bien sur. Mais je sais aussi que les êtres humains ne vivent pas que de politique.  Au fond la politique est une résultante, me semble t-il. On décide politiquement après s’être imprégné de tout le reste. Encore faut-il pouvoir s’imprégner décemment, honnêtement. C’est autour de cette idée que se construit ma vision de la fonction d’une presse émancipée dans une société républicaine.  

Emanciper les médias ? De l’argent bien sur. Mais pas seulement. De l’idéologie dominante, des conformismes de la pensée, du sensationnalisme, du voyeurisme. Et ainsi de suite. Toute la définition du métier de journaliste et des conditions de son exercice est en cause. Et même la nature des supports en tant qu’ils sont, de par leur nature même, normatifs. C’est compliqué. Toutes sortes de paramètres entrent en jeu, nous en sommes tous d’accord. Ce qui m’a plu, par-dessus tout, dans la discussion avec la rédaction de VSD  c’est que nous avons parlé de cela. De cette difficulté. Des solutions. Je ne sais pas si quelqu’un a filmé. J’aimerai bien. J’ai trouvé l’échange très formateur pour moi. Je crois que j’ai aussi appris des choses aux gens qui se trouvaient là. Mais ce qui m’a frappé c’est qu’au cœur de ce qu’on peut considérer comme le noyau dur de la petite bourgeoisie de notre temps, s’exprime une conscience si âpre des dégâts de la financiarisation sur toute la vie intellectuelle. Par exemple l’une dit « ce qui ne va plus dans la presse c’est que ce sont des financiers qui dirigent nos journaux et plus des journalistes. Ces gens ne connaissent rien à notre métier » Un autre dit « la façon dont est cloisonnée la façon de produire un journal cloisonne notre propre expression et notre pensée» Un autre «nous devons nous réapproprier notre outil de production c'est-à-dire notre capacité à penser nous même nos sujets sans préoccupations extérieures à ce sujet» Ce qui s’est dit de cette façon je l’ai souligné sur place c’est exactement ce que disent les ouvriers et les ingénieurs d’Airbus, par exemple. Hélène, la collaboratrice de la sénatrice Marie Agnès Labarre, m’accompagnait dans cette visite. Elle me dit : « ils parlent comme les Contis » qu’elle était aller soutenir avec une délégation du parti la semaine précédente. Ensuite nous avons évoqué la question de l’exigence ou non de diplôme pour établir l’aptitude à être journaliste. Pas simple. Le formatage par les écoles de journalisme est très discuté dans la profession, alors même que les élèves de ces écoles sont encore très minoritaires dans les salles de rédaction. Si j’évoque cette question c’est parce qu’elle m’a amené à parler de la capacité des gens ordinaires à devenir producteurs eux mêmes de messages médiatiques. J’ai évoqué l’exemple de « télé-vive » au Venezuela et de ses écoles de formation en direction des personnes du terrain. C’est aussi l’expérience de René Balme maire de Grigny dans le Rhône.  Est-ce une évolution imaginable de la profession ? Nous avons aussi évoqué la forme de propriété des médias qui conviendrait à une émancipation par rapport au capitalisme. Est donc venue la question des coopératives. Bref, tout y est passé. Mon constat est que la profession est très déstabilisée par l’évolution de la sphère médiatique. Elle est disponible pour en parler et nous avons un bon terrain pour y faire vivre le moment venu une révolution citoyenne très ardente.

Le fait frappant est le suivant. Pas un journal n’a rendu compte de ma visite ni ne l’a suivi. Pourtant, ce serait un sujet excitant de voir comment je suis accueilli dans une rédaction entière après mon lynchage, non ? Où sont passés tous les gros nuls corpos qui ont vociféré pour défendre « la profession toute entière » ? Et les étudiants en journalisme ? Vous le croyez  si vous voulez, il y en avait trois au pied de l’immeuble de VSD qui ont voulu m’interroger sur… l’architecture du quartier ! Bravo les petits ! Ils doivent venir de l’école de Sciences Politiques !  Pourtant là il s’agit d’une rédaction qui dénonce l’évolution du projet éditorial vers une presse « low cost ». Qu’on lui donne raison ou tort est-ce que ce n’est pas autrement plus significatif du malaise de la profession que « le malaise » cucul la praline décrit par la noctambule du journal « Le Monde » qui m’appelle à 22heures 30 pour faire son reportage de déjantée sur « le malaise des politique face aux médias » ? Et le malaise des médias qui la ferment sur le malaise des médias ? Quelle est la cause de ce silence ? Pourquoi s’exposent-ils au retour de bâton si facile auquel je me livre en se laissant prendre en flagrant délit de double langage et de cécité volontaire ? L’argent mes petits ! L’argent ! La soumission au patron, la peur d’être obligé demain de parler des conflits dans sa propre entreprise ! L’obligation de devoir dire que le problème dans la profession c’est précisément celui dont ces médias nient qu’il existe dans la société ! Ma visite à VSD est la démonstration de ce que racontent comme moi toux ceux qui ont compris le système. Il est donc important que cela se sache dans le milieu et notamment auprès des plus jeunes. Moi je suis allé soutenir une rédaction en lutte ! Les beuglant de mon lynchage n’y sont pas allés, ils n’ont pas signé la pétition, ils n’ont pas défendu les collègues. Leur protestation contre moi ne vaut rien de plus qu’une basse manœuvre politicienne. Et regardez les maintenant se la jouer sur mes prétendues contradictions en jouant les grands méprisant parce que j’ai donné une interview à « Voici ». Je remercie « Voici » de me l’avoir proposée. Je me garde ce sujet pour une prochaine note car l’affaire participe de ma campagne sur le thème. Vous saurez bientôt comment et pourquoi.


440 commentaires à “Laki est de retour ! L’histoire sent le soufre”
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  1. Carol DEBY dit :

    A Mario Morisi, message n° 98

    Je suppose que c’est « Lignes d’horizon » auquel tu fais allusion, pour les « orientations programmatiques ».
    C’est un volumineux document que mes amis et moi-même allons étudier.
    Je te remercie de ton obligeance.

  2. Thalasrum dit :

    Ce qui est surprenant ou plutôt tellement logique dans cette affaire de volcan, c'est la totale absence de remise en cause de notre fonctionnement contemporain de transports à l'échelle européenne. À un aucun moment une plume ne s'est élevée pour proposer à l'échelle européenne de supprimer le transport aérien pour le remplacer par un réseau ferré à grande vitesse, pour limiter les seuls avions aux vols longs courriers!
    Les médias à la botte que vous décriez sont une nouvelle fois aux ordres ce matin pour crier au loup de l'insécurité Sarkozyste sans jamais lier la situation à la politique de casse des services publics qu'il mène depuis 2007 et son discours sécuritaire indigent depuis 2002.

  3. ydaho dit :

    Unitaire ou pas le premier il faudra mettre le paquet ! Je serais dans une manif avec toute ma familly.. et beaucoup de proche, j'espère qu'il y aura énormément de monde !

  4. Descartes dit :

    @mario morisi (#95)

    Le petit clin d’oeil encadré ne signifie pas que « Mario Morisi se réjouit de la mise en cause de ce qui fonde la rationalité occidentale », mais que la pensée humaine, une matière infiniment complexe, n’est pas le fruit d’une source précise et d’un siège identifiable dans le cerveau, mais d’une série d’interactions vivantes qui rendent possibles la créativité, l’invention et donc la recherche de « nouvelles solutions ».

    Tu oublies quand même un petit détail: de ton "clin d'oeil", tu tirais une conclusion: "De quoi faire rentrer la morgue ratiocinatrice de certain…". Une conclusion qui n'a rien à voir avec "la pensée humaine, une matière infiniment complexe, n’est pas le fruit d’une source précise et d’un siège identifiable dans le cerveau, mais d’une série d’interactions vivantes qui rendent possibles la créativité, l’invention et donc la recherche de nouvelles solutions"

    Eh oui, mon vieux... si ton "clin d'oeil" avait la signification que tu lui attribues maintenant, tu n'aurais pas du en tirer la conclusion que tu as tiré. Or tu l'as fait... ce qui montre que le point important pour toi dans la réflexion du neurologue en question était bien "la mise en cause de la rationalité", et non pas la question de savoir si la pensée a une source précise dans le cerveau ou dans les fesses. Et d'ailleurs tu le confirmes dans le paragraphe qui suit:

    Au delà de ce débat épistémologique et scientifique, qui dépasse largement nos compétences, je veux seulement retenir que ce que tu appelles « la Raison », et que tu mâtines de « méthode scientifique », est souvent un gros prétexte, un gros paravent pour un manque de remise en cause…

    C'est ça... pour toi, la raison et la méthode scientifique ne sont "souvent" (je vois que la prudence est de mise) qu'un gros prétexte, qu'un gros paravent. Mais les appels aux sentiments, à la "poésie", c'est quoi pour toi ?

    Si tu penses qu'à l'heure d'analyser la réalité, la raison ou la méthode scientifique ne sont pas les instruments qui peuvent apporter une réponse, qu'il vaut mieux se remettre à "la souffrance et l'amour", c'est ton droit. Mais alors, assume tes choix.

  5. Descartes dit :

    @michel matain (#102)

    Electoralement, il y aura les cantonales l’année prochaine avec la perspective de regagner la Seine-Saint-Denis à la vraie gauche.

    Vous y croyez encore ?

  6. Mario Morisi dit :

    @ Descartes

    Calme toi, remets mes piques à leur place (titillation et maieutique) et relis bien ce que tu viens d'écrire dans ta conclusion.

    Je ne suis pas un grand épistémologue, mais je pense sincèrement que les fondements de ta réflexion sur la "méthode scientifique" sont parcellaires et datées.

    Je vais juste reprendre ta conclusion ("Si tu penses qu’à l’heure d’analyser la réalité, la raison ou la méthode scientifique ne sont pas les instruments qui peuvent apporter une réponse, qu’il vaut mieux se remettre à « la souffrance et l’amour », c’est ton droit. Mais alors, assume tes choix."

    Glossaire : qu'entends-tu par "réalité", "raison" et "méthode scientifique" ?
    Laissons tomber ta riposte, légitime puisque je t'ai provoqué, il va de soi que je ne me contente pas "de souffrance et d'amour".

    Pour ce qui est de la Raison, il me semble que quatre siècles nous ont porté bien au-delà de ce que Descartes en pensait, non ? Il suffit de penser à Kant, Hegel, Nietzsche, Freud, la liste est longue..

    Pour ce qui est de la Réalité, c'est pire depuis que la science pose l'hypothèse de monde à "n" dimension, d'univers ultralumineux et de dimensions parallèles et synchroniques... (vivement les premières conclusions de l'accélérateur de particules en Suisse...)

    Pour la méthode scientifique, nous n'en sommes plus non plus à Claude Bernard. Les choses sont infiniment plus complexes qu'on le croit, et le nombre de trous noirs et d'exception fait douter sur la validité de chacune des méthodes..

    Ce qui reste en revanche, c'est ce que Jean Luc dit de l'interractivité et de la conjugaison des savoirs j’agis sur des pistes balisées par le défrichage des autres, entourés d’évaluations croisées produites par des réseaux infatigables, et combien d’autres réalités de cette sorte, toutes choses qui me donnent ma force et font mes performances quand je ne gâche pas leur travail par des erreurs personnelles. Je m’amuse de voir ceux qui n’ont jamais connu cette force du collectif, ironiser sur ses aspects négatifs souvent fantasmés – l’embrigadement, la discipline, la soumission aux consignes- méconnaitre l’inouïe puissance de l’action coordonnée, de l’accumulation des énergies, de la réflexion collective, de la cohérence d’action qui applique au même point des milliers d’efforts de toutes dimensions. Sans oublier la possibilité d’avoir une stratégie et une tactique qui tiennent dans le temps et accumulent ainsi dans la durée le bénéfice de l’action pensée.

    C'est tout ce que je voulais dire en te renvoyant à ton "descartisme". Le monde, ce n'est pas la Raison qui va purifier ethniquement l'homme, non ? C'est la recherche conjuguée des réalités que nous partageons, et qu'il nous faudra transformer pour survivre.

  7. Descartes dit :

    @Mario Morisi (#108)

    Tu me dis: Je ne suis pas un grand épistémologue, mais je pense sincèrement que les fondements de ta réflexion sur la « méthode scientifique » sont parcellaires et datées.

    Et ensuite tu me demandes: "Glossaire : qu’entends-tu par « réalité », « raison » et « méthode scientifique » ?"

    Ne trouves-tu pas un peu étrange de qualifier ma réflexion sur la méthode scientifique de "parcellaire et datée" d'abord, et ensuite de me demander ce que j'entends par "méthode scientifique" ? N'est-ce pas un peu imprudent de juger d'abord les conceptions d'autrui et seulement ensuite de chercher à les cerner ?

    Je vais essayer de répondre à ta question en quelques mots, étant entendu que l'explication de chacun de ces termes pourrait donner lieu à un volume (ou plusieurs) sans pour autant épuiser le sujet.

    - Réalité: ce qui existe indépendamment de notre perception.

    - Raison: Faculté par laquelle l'homme connaît et juge.

    - Méthode scientifique: ensemble de règles méthodologiques devant régissant la production de connaissances scientifiques (répétabilité et réfutabilité par l'expérience, principe de non contradiction, induction logique, etc.). Je prends le terme "connaissance scientifique" au sens poppérien du terme.

    Pour ce qui est de la Raison, il me semble que quatre siècles nous ont porté bien au-delà de ce que Descartes en pensait, non ? Il suffit de penser à Kant, Hegel, Nietzsche, Freud, la liste est longue..

    Je ne pense pas que Nietzche ou Freud aient "porté la raison" nulle part, mais c'est une matière à discussion. Je ne prétends pas qu'il faille s'en tenir à la vision que Descartes avait il y a quatre siècles. Mais il n'en reste pas moins que la bataille entre rationalistes et anti-rationalistes est aujourd'hui aussi importante qu'elle l'était de son temps... et qu'il est désolant de voir qu'une partie de la gauche se laisse bercer par les sirènes irrationnelles au point de revenir (comme le fait ici Bérénice) aux courants les plus réactionnaires du romantisme allemand.

    Pour ce qui est de la Réalité, c’est pire depuis que la science pose l’hypothèse de monde à « n » dimension, d’univers ultralumineux et de dimensions parallèles et synchroniques… (vivement les premières conclusions de l’accélérateur de particules en Suisse…)

    Quel est le rapport avec la "Réalité" ? Sans "réalité" (c'est à dire, sans l'idée que les choses existent indépendamment de l'observateur) il n'y a pas de science. Les délires des postmodernes du style Kuhn ou Latour sont à prendre avec beaucoup de précaution. Une fois encore, il est urgent de relire les articles de Sokal... ou ceux de Bouveresse, si tu préfères une référence française. Méfie toi des pseudo-philosophes qui évoquent à tout bout de champ des théories physiques ou mathématiques qu'ils ne...

  8. Descartes dit :

    @mario morisi (suite #109)

    ...qu'ils ne comprennent qu'à moitié...

    Pour la méthode scientifique, nous n’en sommes plus non plus à Claude Bernard. Les choses sont infiniment plus complexes qu’on le croit, et le nombre de trous noirs et d’exception fait douter sur la validité de chacune des méthodes..

    Ce genre d'affirmations générales ne servent à rien, et "l'infinie complexité" est en général un paravent. Pourrais-tu donner un exemple ? Tiens... prenons par exemple la méthode expérimentale. Pourrais tu m'indiquer une "exception" au principe qui veut qu'une théorie contredite par l'expérience soit fausse ?

    Ce qui reste en revanche, c’est ce que Jean Luc dit de l’interractivité et de la conjugaison des savoirs: "j’agis sur des pistes balisées par le défrichage des autres, entourés d’évaluations croisées produites par des réseaux infatigables, et combien d’autres réalités de cette sorte, toutes choses qui me donnent ma force et font mes performances quand je ne gâche pas leur travail par des erreurs personnelles. Je m’amuse de voir ceux qui n’ont jamais connu cette force du collectif, ironiser sur ses aspects négatifs souvent fantasmés – l’embrigadement, la discipline, la soumission aux consignes- méconnaitre l’inouïe puissance de l’action coordonnée, de l’accumulation des énergies, de la réflexion collective, de la cohérence d’action qui applique au même point des milliers d’efforts de toutes dimensions. Sans oublier la possibilité d’avoir une stratégie et une tactique qui tiennent dans le temps et accumulent ainsi dans la durée le bénéfice de l’action pensée.

    Soyons sérieux... ce n'est pas parce que Jean-Luc Mélenchon le dit qu'il faut enlever son chapeau. Ça veut dire quoi, les "réseaux infatigables", et comment les reconnaît on des "réseaux fatigables" ? C'est quoi "les milliers d'efforts de toutes dimensions" (ce serait quoi un effort à une seule dimension) ? Tout ça, c'est de la bouillie pour les chats.

    Pourrais-tu résumer ce que Jean-Luc Mélenchon dit dans ce paragraphe en deux phrases ?

    C’est tout ce que je voulais dire en te renvoyant à ton « descartisme ». Le monde, ce n’est pas la Raison qui va purifier ethniquement l’homme, non ?

    Certainement pas. La Raison ne vise qu'à connaître l'homme. Même pas à le changer...

    C’est la recherche conjuguée des réalités que nous partageons, et qu’il nous faudra transformer pour survivre.

    Mais ça veut dire quoi, franchement, "les réalités que nous partageons" ? Les réalités existent indépendamment de nous. Nous n'avons pas à les "partager", de la même manière que nous ne "partageons" pas la rotation de la terre. "Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement"...

  9. En Corréze, chez ANOVO, BLEDINA, BLOCFER, BRISTOL MYERS, CROWN France, DESHORS, JACOB DELAFON, NEXTER, PARVEAU, SFU et bien d’autres ce sont des milliers de salariés qui subissent suppressions d’emplois, chômage partiel, stress, mal vivre.
    Dans le Public, la situation est tout autant critique. Que se soit dans l’Education Nationale, les Services de l’Etat, les
    Territoriaux, les Hospitaliers avec tous les services de santé et d’actions sociales, la Poste, ERDF et GRDF... les
    différentes restructurations et réformes conduisent aux mêmes résultats !
    Les salariés du commerce, de l’artisanat, de l’aide à domiciles sont eux aussi lourdement touchés.
    RASSEMBLEMENT – MANIFESTATION MARDI 20 AVRIL – 17h00 A BRIVE
    RASSEMBLEMENT ROND-POINT DE CARREFOUR (Route de BORDEAUX)
    MANIFESTATION EN DIRECTION DU MEDEF (zone de BEAUREGARD)

    CGT, CFDT, CFTC, UNSA, FSU, Solidaires

  10. zimir dit :

    Marinaleda : un modèle d’auto-gestion unique en Europe
    Une commune de 2645 habitants en Andalousie
    O chômeur O banquier 0 promoteur 0 trader.....
    L'économie socialiste supérieure à l'économie capitaliste
    Espagne.
    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article101259
    http://www.legrandsoir.info/Marinaleda-un-modele-d-auto-gestion-unique-en-Europe.html

  11. ydaho dit :

    Je connais bien cet endroit.. c'est un modèle réduit pour une société plus juste, pour le moment il ne s'est jamais essoufflé mais les ennemis sont nombreux !

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Marinaleda

  12. laforcedupeuple dit :

    Trop de grands discours philosophique sur ce site. Pendant ce temps, nous subissons encore et encore.
    Revenez donc à ce qui préoccupe LE PEUPLE tout les jours. Pour cela, point besoins de phrases compliquées et que pour la plupart ne comprenons pas. Vous vous éloignés sans cesse de notre demain et vous finirais par nous faire fuir.
    Amicalement à tous les camarades "encartés" ou pas.
    Vive la révolution du PEUPLE par le PEUPLE et pour LE PEUPLE.

  13. ydaho dit :

    c'est pas le seul endroit comme ça, il y a des velléités pour faire pareil du coté de Marmande je crois.. Des villages "auto-gérés ou auto suffisant.. Je me rappelle plus très bien..

    http://www.ecologielibidinale.org/fr/miel-liens2-fr.htm

    http://www.revuesilence.net/

    Il y a beaucoup d'initiatives dans ce sens un peu partout en France et en Europe..

  14. ydaho dit :

    Je crois que quelqu'un en a déjà parlé, mais bon.. cet "endroit" me tenait a coeur.. c'est fini pour environ 500 salariés d'une petite entreprise familiale qui "nourrissait tout un canton..

    http://aquitaine.france3.fr/info/aquitaine/capdevielle--c-est-maintenant-termine-62570198.html

  15. Descartes dit :

    @ydaho (#113)

    Je connais bien cet endroit.. c’est un modèle réduit pour une société plus juste, pour le moment il ne s’est jamais essoufflé mais les ennemis sont nombreux !

    Si tu connais bien, tu pourrais peut-être me donner quelques informations sur cette expérience que je n'arrive à avoir dans aucun des documents disponibles:

    - quelle est la population active de Marinaleda
    - quel est le revenu moyen par habitant à Marinaleda (et le niveau de vie, si la donnée est disponible)
    - quelle partie de ce revenu est financée par des budgets nationaux (PER, par exemple).
    - quel est le budget de la municipalité, et quelle partie est financée par l'impôt

  16. zimir dit :

    @113 ydaho
    @116 descartes
    Si tu veux des renseignements sur la base de ces expériences autogérées voilà par quoi ça commence.
    Salut camarades !
    http://www.youtube.com/watch?v=QpFBRsXQV8s&feature=related

  17. jean ai marre dit :

    @ les avions cloués au sol

    J'ai une proposition pour trouver des lignes de vol.

    Les compagnies aériennes lâchent des pigeons voyageurs et les font suivre par leurs avions, qui empruntent la même voie que les oiseaux....

    En corse on construit les routes en faisant auparavant passer un âne.

  18. dudu87 dit :

    Bonjour Zimir,
    @ dudu87 206
    La question que nous devons donc poser, aujourd’hui, est de savoir si une révolution qui cherche à réaliser une société sans classes peut naître d’un conflit entre des classes traditionnelles dans une société de classes, ou si une telle révolution sociale ne peut naître que de la décomposition des classes traditionnelles.
    Pour approfondir le sujet théorique si ça te dis ?
    http://www.robin-woodard.eu/spip.php?article182

    Merci pour cet article et son suivant.
    N'étant pas un "intellectuel", je vais le relire avec attention pour en tirer ma contribution.
    Oui, je connais bien la classe ouvrière et le patronat essayait de tirer toute la substance qui faisait qu'un ouvrier pouvait se sentir exploité. J'y reviendrai pour le comment...
    Maintenant pouvons-nous dire que les jeunes des banlieues, la paysannerie, l'artisanat font parti des exploités et pourquoi?
    Merci de vouloir engager le débat, je crois que les questions posaient par l'auteur, un "vieille anar", sont d'une extrême importance et là, nous pourons nous apercevoir que nombreux parmi nous font fausse route.
    A+

    @ A TOUTES et TOUS,
    Qu'en pensez-vous?
    http://www.robin-woodard.eu/spip.php?article182

  19. Claude PG35 dit :

    @Descartes (111):

    "- Réalité: ce qui existe indépendamment de notre perception.
    - Raison: Faculté par laquelle l’homme connaît et juge."

    Si la réalité est indépendante de nos perceptions, elle n'est donc pas (re)connaissable par la raison.

  20. Descartes dit :

    @Claude PG35 (#122)

    Si la réalité est indépendante de nos perceptions, elle n’est donc pas (re)connaissable par la raison.

    Pourquoi ? Qu'elle soit indépendante de nos perceptions n'implique pas que nous ne puissions pas la "connaître" à travers elle.

    Prenons un exemple: la terre tourne autour de son axe. Ce mouvement aurait lieu même si aucun homme n'était là pour le voir. Le mouvement de la terre autour de son axe est donc une "réalité" et nous pouvons percevoir ce mouvement à travers de nos sens (ou d'instruments qui prolongent nos sens). Par contre, le tableau périodique des éléments n'est pas une "réalité". Les éléments sont, eux, "réels". Mais la classification, elle, est un fait de l'observateur.

    Cette distinction paraît évidente dans les sciences physiques (sauf bien entendu aux postmodernes, qui prétendent qu'il n'existe pas de "réel", que tout phénomène est une construction) devient beaucoup plus difficile en sciences humaines. Ainsi, par exemple, est-ce que l'inconscient existe comme "réalité", ou s'agit-il d'une simple construction humaine ?

    Il y a aussi, mais c'est une autre affaire, la discussion (qui date du temps de Descartes...) sur la fidélité de nos sens pour connaître la "réalité". Il est clair que nos sens ne nous permettent pas prima facie de dire si ce que nous percevons est une "réalité", une construction ou une illusion...

  21. ydaho dit :

    C'est pas un peu "stérile" toutes ces "discussions".. Au regard du chômage, de la précarité, des salaires qui se réduisent comme peau de chagrin, de l'omniprésence du chef d'état, des lois liberticides, des SDF, de la crise qui touche surtout les déjà "plus mal lotis", des entreprises qui ferment a gogo, du seul contre pouvoir qui existe pour le moment, mais qui risque bien de gouverner comme l'actuel, du désintérêt des Français pour la chose "politique" ou "électorale", des impôts qui grimpent, d'un état prédateur, des 1 millions de personnes en fin de droit, des délocalisations journalière, d'une Europe pour friqués...
    de "ça" : http://www.facebook.com/photo.php?pid=1104926&id=1069859025...
    Des 2,65 millions de chômeurs, des 7 millions de retraités touchant moins que le smic, des 50% de jeunes diplômés sans emploi...
    ...Enfin, la liste est longue.. ça peut "occuper" tout de même..

  22. Miguel dit :

    Excellent blog, Jean-Luc ! Continuez le combat contre le journalisme de caniveau.

  23. ydaho dit :

    Hier ou avant hier, je sais plus, je regardais un reportage sur une "dame" mère de quatre enfants et en France depuis 35 ans, sans jamais avoir été au chômage, qui "cumulait" boulot le matin, 3 heures de ménage le midi, boulot l'après midi, re-3 heures de ménage le soir, retour a la maison après 22 heures, et logement de 7 m²..
    Le tout dans le 93 ou les chances pour ses enfants qui ont pourtant suivis des études, sont quasi nulles de trouver un boulot.. et peut être on lui fera la morale parce qu'elle s'occupe pas de ses gosses, et maintenant on pourrait aussi la menacer de lui retirer les allocs... Je sais pas si c'est la "réalité" de nos sens... Mais en tout les cas c'est la réalité de sa vie... !

  24. zimir dit :

    @121
    dudu87

    Moi non plus je ne suis pas un intello pour deux sous.
    Réponse Parce que les intérêts " des jeunes des banlieues, la paysannerie, l’artisanat font parti des exploités et les intérêts des exploités entrent directement en conflit avec ceux de la bourgeoisie et vice versa.
    Notamment dans les rapports de productions c'est à dire ce qui reste comme revenus après que le capital soustrait le prix nécessaire pour organiser la production + son bénéf et le prix payé au travailleur et c'est vers ce dernier que va s'exercer le rapport de force capital travail c'est pour ça qu'on délocalise, parce que le coût du travail est moins cher sous d'autres cieux.
    D'où le nomadisme capitaliste en baskett à travers la planète.
    Mais ce n'est pas une fatalité on peut par exemple organiser un marché européens ou avec divers pays avec les mêmes base sociales.
    Pour ce qui concerne la crise financière c'est idem parce que les grands groupes sont partie prenante dans le système bancaire et qu'on ne peut les dissocier, même si la crise est une crise du crédit càd comme on n'a pas donné une richesse réelle aux travailleurs on leur à mis sur le dos une richesse " à venir" et qui ne vient plus = dettes + le vaste casino des marchés et la fraude fait partie intégrante du système capitaliste.
    Comme une pièce de monnaie à deux faces 1 le licite commerce travail échanges etc...et 2 l'illicite fraude paradis fiscaux machine à blanchir l'argent sale et "des maffias".

  25. Descartes dit :

    @ydaho (#124)

    C’est pas un peu « stérile » toutes ces « discussions »..

    Je ne le pense pas. Si l'on rejette l'utilitarisme en éducation, on va pas commencer à le soutenir en politique. Pour avancer, il faut des militants capables de réfléchir. Et la réflexion s'éduque en l'appliquant à tous les sujets, même ceux qui semblent les plus éloignés des problématiques a l'utilité immédiate.

    Il y en a un peu marre du discours "pourquoi lire Descartes ou Platon alors que les SDF crèvent de faim"... faire de la politique, ce n'est pas que coller des affiches et distribuer des tracts. L'action sans une réflexion qui l'alimente est aveugle...

  26. jean ai marre dit :

    @ Avions bloqués : nous n’irons pas à Cochabamba,

    JL Mélenchon nous fait part dans son billet de l'annulation de son voyage.
    " J’adore cette affaire de volcan même s’il m’en cuit."

    Imaginons : associer le feu et l'eau !

    L'Homme qui veut dominer les éléments, qui définit les certitudes, capable de faire des calculs mathématiques extraordinaires, qui veut faire des voyages extra terrestres, le voila fragilisé par l'inopiné, parce que son avion ne s'envolera pas.
    Obligé de rester sur terre, plongé dans l'imprévu, agendas aux poubelles, Immobilisé.

    Je pense bien sûr aux tracas occasionnés par la paralysie du trafic aérien, aux hommes et femmes bloqués dans les aéroports.

    Mais cet épisode a un coté philosophique intéressant, il devrait nous apporter une réflexion sur cette terre où nous vivons sans la respecter, où tout nous est dû. Le pétrole sortit de ses entrailles, les richesses nourricières quelle nous donne. Cette culture intensive faite en méprisant le sol. Toujours plus, pour la richesse de quelques uns!

    Oui cher camarade Mélenchon, un moment d'humilité que ce volcan.

  27. Mario Morisi dit :

    Au revoir, Descartes, je te souhaite tout de bon dans ta vie privée et professionnelle

    Pour le reste, il y a vraiment trop de boulot ; ton univers est à peu près aussi proche de la réalité dont tu te réclames que les ombres dans la caverne de Platon le sont du monde extérieur...

    où, par ailleurs, il serait temps, comme le recommande ydaho, de poser ta panoplie dialectique qui, on le sait depuis les années 68, ne cassent pas les briques.

    Amitié

  28. le Prolo du Biolo dit :

    "L’action sans une réflexion qui l’alimente est aveugle…"

    Dans le genre lapalissades solennelles il est très fort le Descartes.

    De là à faire déboucher ses tartes à la crème sur une action un peu concrète et utile, houla, plus délicat...

  29. Hold-up dit :

    @Bérénice

    Dire comme le fait " Descartes " que le romantisme est l'antichambre du nazisme franchement on a fait mieux comme critique de la pensée. - Que certains Romantiques aient réfléchi à la qualité d'existence terrestre face au broyeur industriel qu'ils voyaient déjà s'avancer à leur époque, ne peut être à ce point caricaturé comme " Descartes" le fait d'une façon bien peu rationnelle pour le coup. La critique des " romantiques " a porté sur bien des objets; la toute puissance, la tyrannie, le christiannisme, la colonisation, l'esclavagisme, les mœurs, la démocratie... Quel rapport au final entre le révolutionnaire allemand Schiller et plus tard le nazi Goebbels sinon une totale antinomie, une opposition en tout ? Au XX°, qui d'autres à l'époque pouvaient mener cette bataille contre tous les " positivismes de la pensée " et le " rationalisme de caserne " sinon les philosophes, les artistes, les musiciens, écrivains, les psychanalystes, les nouveaux pédagogues etc....tous ces êtres savants et sensibles qui prenaient du recul devant les adorateurs de la Science : la nouvelle foi moderne positive ?

    Depuis 1914, Auschwitz, les expériences nazies, Hiroshima, la "science militaire" des anciens blocs de l'est et de l'ouest, Milgram etc..nous savons que la Science, le mode expérimental scientifique peut être complètement détourné des " Lumières " si celles-ci ont encore un sens aujourd'hui au delà des obscurités pointées dont elle a parfois inconsciemment ou politiquement été la pourvoyeuse. " Descartes" attaquent les " Romantiques ", il confond les philosophies libertaires du Mont Vérita où l'on vit Thomas Mann et bien d'autres s'y retrouver avec la RÉCUPÉRATION nazie de cet engouement pour les philosophies " naturistes " - Quel rapport avec les idéaux de liberté du Mont Vérita et le NDSAP ? Rien - La récupération des "corps humains" avec les nazies, ne seront plus laissés à la liberté sensitive de la " nature " mais bien à nouveau possédés par la caserne et " sculptés " par l'idéologie nazie. Hitler se déclarait être le " dernier chrétien " devrions-nous sous ce prétexte jeter tous le christianisme à la poubelle et tous ses héritages ? Je ne crois pas. On empêche pas les fous de se réclamer de tout ou de n'importe quoi. Le danger c'est que d'autres suivent les fous jusqu'à faire " système " et Enfer véritable.
    Aujourd'hui et je pense que c'est tout aussi caricatural, certains philosophes" post- modernes " s'en prennent à la " raison " et à l'imaginaire Révolutionnaire pour attaquer le nazisme, mais leur cible véritable est bien le Cartésianisme pour restaurer la Religion, la croyance religieuse. Qu'une "raison raisonnante" maniaque soit bien à l'œuvre dans le nazisme c'est évident mais en quoi cette manie procédurière, le culte du chiffrage, du classement...

  30. zimir dit :

    C'est cette contradiction rapport de production + écoulement de marchandise qui constitue l'avatar majeur du capital.
    Parions que lorsqu'on se sera appauvri alors nous redeviendrons un el dorado comme la Chine.
    Car la vraie richesse en dernière instance est celle produite par le travail.
    Mais les crises sont aussi une manière d'évoluer cette crise nous aura appris au moins une chose, c'est qu'on peut faire tourner une économie avec du papier et de façon presque illimité avec une belle image qui sert de fétiche.
    Toutefois la valeur du dollar repose sur les matières premières et l'euro on va dire sur l'économie des pays de la zone d'où les sacro saints critères de convergence.
    Alors qu'un étalon par exemple l'or est une masse finie.
    Voilà je m'excuse pour mon délire et @+

  31. Hold-up dit :

    @ Bérénice - Suite (puisque le chiffre affiché ne correspond pas à la vérité finale de la publication)

    "...Qu'une "raison raisonnante" maniaque soit bien à l'œuvre dans le nazisme c'est évident mais en quoi cette manie procédurière, le culte du chiffrage, du classement aberrant, la transformation des sujets humains en cobayes et en cadavres, a à voir de près ou de loin avec le véritable cartésianisme ? " Rien.

    A travers la critique obtuse et réactionnaire du cartésiannisme, on veut attaquer aussi la Révolution Française dans ses idéaux de transformations sociales et cette entreprise idéologique menées par de nombreux intellectuels - tout confession confondue - vise à remettre l'esprit religieux et la croyance religieuse comme les seuls primats de l'existence humaine. Nous vivons cette tentative de remettre " dieu " au centre du monde humain -

    Bon, de là à nier par contre comme le fait " Descartes " tout l'apport du Romantisme dans sa critique du
    " positivisme scientifique " et du doute émis par certains à la fin du XIX ° et au début du XX° siècle sur l'avenir de la société technologique, il ne faut pas pousser... que Descartes dénie même à Freud toutes avancées sur la compréhension humaine de " la raison " via la découverte de l'Inconscient, quoi dire face à un tel positivisme qui croit que la science n'est pas une construction humaine tandis que l'exégèse scientifique nous montre bien qu'elle est liée elle aussi à une société donnée dans une culture donnée à un moment donné.

  32. zimir dit :

    @130 Mario Morisi
    là ça casse des brique jette 1 oeil pour voir...
    Sur Mai 68
    je cite Michel Clouscard
    Les nouvelles couches moyennes constituent le point d’appui du libéralisme libertaire : par l’animation et le management, elles sont les agents de la mise en œuvre du libéralisme, par leur situation de couches moyennes qui consomment sans produire, elles sont à distance des couches populaires qui produisent sans consommer.

    Les nouvelles couches moyennes sont à la fois l’instrument de la « gouvernance » libérale et les victimes du libéralisme libertaire. Couches intermédiaires, elles évitent le face à face classe-contre-classe du capitalisme concurrentiel classique, mais font aussi le lit du populo-fascisme caractéristique du libéralisme libertaire.

    http://pagesperso-orange.fr/philo-clouscard/pages/concepts.html#anc16

  33. Descartes dit :

    @Mario Morisi (#130)

    Au revoir, Descartes, je te souhaite tout de bon dans ta vie privée et professionnelle

    De même pour toi, et dans le même esprit...

    Pour le reste, il y a vraiment trop de boulot ; ton univers est à peu près aussi proche de la réalité dont tu te réclames que les ombres dans la caverne de Platon le sont du monde extérieur…

    Je t'envie, franchement. J'aimerais bien pouvoir être aussi sûr que toi à l'heure de savoir qui est "proche de la réalité" est qui ne l'est pas...

    où, par ailleurs, il serait temps, comme le recommande ydaho, de poser ta panoplie dialectique qui, on le sait depuis les années 68, ne cassent pas les briques.

    "On le sait" ? Encore une fois, j'envie ta science... toi qui sais "ce qui casse des briques" et ce qui ne les casse pas. Ce que j'ai du mal à comprendre, c'est qu'avec autant de gens qui savent ce qu'il faut faire, qui sont proches de la réalité etc., la gauche radicale plafonne depuis quarante ans à moins de dix pour cent...

  34. Descartes dit :

    @Le prolo du biolo (#131)

    « L’action sans une réflexion qui l’alimente est aveugle… » Dans le genre lapalissades solennelles il est très fort le Descartes.

    Ravi que ce soit une "lapalissade" pour toi. Ca n'avait pas l'air d'être évident pour beaucoup de monde sur ce forum, par exemple pour Jennifer ou pour Ydaho qui insistent à chaque fois sur le thème "arrêtons de réfléchir, il faut agir".

  35. Mario Morisi dit :

    @ zimir

    j'ai mis un signet sur le lien que tu m'as indiqué, cela semble propice à la réflexion.

    Cela dit, je ne parviens pas à capter parfaitement le lien que tu as fait dans ton for intérieur entre ma petite phrase sur "dialectique qui casse les briques" et cette analyse, plus que valide, d'une classe tampon auquel nous appartenons tous, souvent à notre insu...

    tu peux expliciter ton point de vue ?

  36. zimir dit :

    @139
    Mario Morisi

    C'était surtout un clin d'oeil à mai 68 et aussi cet effort d'une certaine littérature médiatique de nous faire croire que la lutte des classes se serait évaporée une fois pour toute.
    Salutations fraternelles

  37. ydaho dit :

    @ Mario, @ zimir... Vous enquiquinez pas a "mettre" les gens dans des casiers ! que ce soit ceux de 68, ceux d'aujourd'hui, ou ceux d'avant 68, il y a toujours eu une classe dirigeante qui tenait sa légitimité en s'appuyant sur l'esprit réac d'une partie de la population, toutes classes confondues, de ce pays et c'est tout aussi valable pour les autres pays..
    Si vous voulez une description de ces gens je peux donner la mienne : les abrutis mêmes pauvres qui picolent et battent leurs femmes, les fachos racistes toujours prêt a trahir leurs pays pour un quelconque envahisseur parce qu'ils réfléchissent avec leur "émotions de bas étages" plutôt qu'avec leurs cervelles... Les analphabètes, les ramollis du ciboulots, parce qu'ils leurs faut un "référant" fort et autoritaire.. (ça c'est valable aussi pour le stalinisme).. ;-)...
    Les rapaces (argent), les nantis en général, parce qu'ils ne veulent surtout pas perdre un peu de leurs sacro saint fric ! les grenouilles de bénitiers et leurs "supérieurs" parce qu'il ont toujours été les suppôts du pouvoir et de l'argent (faut bien vivre, meme quand on prêche la morale)... La liste est longue, je vais pas clavioter pendant des plombes...
    Et bien sur dans cette "liste" il y a des exceptions qui confirment la règle... Et ce, depuis que le monde est monde !...

  38. Claude PG35 dit :

    @Descartes (123):

    "Prenons un exemple: la terre tourne autour de son axe."

    Ton exemple même est significatif de ce que ta vision de la réalité peut être réductrice et soumise à des paradigmes que tu ignores (sciemment ou non, c'est une autre question) : l'histoire des sciences est remplie de vérités à un instant T qui se sont révélées fausses par la suite ou, à tout le moins, insuffisantes pour expliquer une vérité d'un instant T+n.

    "Cette distinction paraît évidente dans les sciences physiques (sauf bien entendu aux postmodernes, qui prétendent qu’il n’existe pas de « réel », que tout phénomène est une construction) devient beaucoup plus difficile en sciences humaines."

    Dans les sciences physiques, il est admis depuis pas mal de temps l'influence de l'observateur sur l'objet de son étude... Cela ne concerne donc pas que les sciences humaines. Par ailleurs, je serais curieux d'entendre une réfutation scientifiquement argumentée de l'idée selon laquelle le réel n'existe pas.

    "Il est clair que nos sens ne nous permettent pas prima facie de dire si ce que nous percevons est une « réalité », une construction ou une illusion…"

    Et donc, je continue à prétendre que la réalité n'est pas connaissable, puisque tu reconnais toi-même à l'impossibilité de la distinguer d'une illusion.

  39. Descartes dit :

    @Hold-up (#133)

    Dire comme le fait » Descartes » que le romantisme est l’antichambre du nazisme franchement on a fait mieux comme critique de la pensée.

    Tout d'abord, tu falsifies une fois encore mes dires. Je n'ai jamais dit que "le romantisme fut l'antichambre du nazisme". J'ai dit que les nazis ont une filiation intellectuelle avec les romantiques allemands (pour ton information, il existe une importante différence entre le romantisme allemand et le romantisme français, par exemple). Et ce n'est franchement pas une découverte...

    Que certains Romantiques aient réfléchi à la qualité d’existence terrestre face au broyeur industriel qu’ils voyaient déjà s’avancer à leur époque, ne peut être à ce point caricaturé comme » Descartes » le fait d’une façon bien peu rationnelle pour le coup.

    Ce n'est pas la réflexion qui pose problème, mais les conclusions. La déification de la nature, l'anti-humanisme, l'affirmation que l'homme n'est finalement "qu'un animal comme les autres", voilà quelques éléments de l'héritage de cette "réflexion". Il n'y a là dedans aucune caricature.

    Quel rapport au final entre le révolutionnaire allemand Schiller et plus tard le nazi Goebbels sinon une totale antinomie, une opposition en tout ?

    Aucun rapport, d'autant plus que Schiller n'appartient pas au romantisme, mais au classicisme (au "Classicisme de Weimar", pour être précis).

    Au XX°, qui d’autres à l’époque pouvaient mener cette bataille contre tous les » positivismes de la pensée » et le » rationalisme de caserne » sinon les philosophes, les artistes, les musiciens, écrivains, les psychanalystes, les nouveaux pédagogues etc….tous ces êtres savants et sensibles qui prenaient du recul devant les adorateurs de la Science : la nouvelle foi moderne positive ?

    L'ennui, c'est que certains ont préféré au combat contre le "rationalisme de caserne" le combat contre le rationalisme tout court. Souvent le combat contre les "adorateurs de la science" a servi comme paravent pour le combat contre la science tout court. Et souvent ces "combattants" se sont trouvés avoir une certaine affinité idéologique avec les idéologues nazis (voir par exemple le discours antiscientifique de Heiddegger).

    Pour ceux que ces questions intéressent, je recommande la lecture de "Le nouvel ordre écologique" de Luc Ferry. Il détaille dans les premiers chapitres la filiation du nazisme et notamment celle de la "naturschutzgesetz" de 1935.

    que Descartes dénie même à Freud toutes avancées sur la compréhension humaine de » la raison » via la découverte de l’Inconscient,

    Ce n'est pas moi qui le dit, c'est Freud lui même, qui a toute sa vie affirmé que l'inconscient n'était pas "rationnel".

  40. ydaho dit :

    Je pense que "tout le monde" ici agit dans un sens ou un autre, pas forcément opposé, dans des partis, des syndicats, des manifs, des idées, des associations, tutti quanti, et tout cela n'empêche pas de réfléchir..

    Il faut donc un programme, il faut donc agir, et peut être après il faudra un homme pour représenter correctement et le programme et le résultat des actions concrètes...

    ça me semble "cohérent", et empreint de bon sens.. Dans l'état actuel des choses si un parti ne parle que d'élections, par exemple l'UMP et le P.S., hé bien il ne rallieront a leurs idées que les 45 % d'électeurs qui voudront bien se déplacer..

    Pour un autre parti, (ici) qui essaye de redonner un peu d'espoir aux français, ne se mettre a parler que d'élections et de sièges le ferait aller direct sous la barre de 3 %... On est déjà bien assez emmerdés avec les deux mastodontes, sans aller s'enquiquiner avec un troisième larron qui voudrait jouer au "boeuf".. !

    Quand aux digressions philosophique, je conçois que l'instruction personnelle c'est bien, et je l'encourage mais ça nourrit pas son homme ni les petites bouches affamées qui gravitent autour !

    Désolé pour mon parlé pas chatié... ;-)

  41. Claude PG35 dit :

    @Descartes (128):

    "faire de la politique, ce n’est pas que coller des affiches et distribuer des tracts. L’action sans une réflexion qui l’alimente est aveugle…"

    Je pourrais presque être d'accord avec toi... A ceci près que je soupçonne fortement ta réflexion d'être "hors-sol" et totalement en dehors des réalités vécues, ce que tu as amplement démontré jusqu'alors.

    L'action doit alimenter l'action et vice-versa.

  42. Claude PG35 dit :

    L’action doit alimenter l’action et vice-versa.

    Lire : L’action doit alimenter la réflexion et vice-versa, bien sûr !

  43. zimir dit :

    141
    ydaho
    Malheureusement notre société est un système et c'est pas aussi simple c'est pas les bons et les gentils ça même ma mémé, elle le sait ce qui compte c'est de bien comprendre les forces de division justement de faire réfléchir les réacs et tous les réacs ne sont pas des veaux c'est pour cela que la dialectique marxiste est utile car elle sert à comprendre le monde dans lequel tu vis et ce qui peut faire basculer un peuple vers un changement.
    Sinon à quoi sert un combat politique.
    Les cons restent cons et pis c'est marre ?
    La théorie c'est simplement un mode d'emploi elle permet avec quelques concepts de comprendre et comme ça t'as pas besoin de taper pendant des plombes.
    Cependant je vais te répondre direct comment peut on être révolutionnaire et dans le système hein réponds moi camarade ?
    On s'est compris je pense....alors si on a choisi la voie institutionnelle on fait avec.
    Salutations fraternelles.

  44. Descartes dit :

    @Claude PG35 (#142)

    Ton exemple même est significatif de ce que ta vision de la réalité peut être réductrice et soumise à des paradigmes que tu ignores (sciemment ou non, c’est une autre question) : l’histoire des sciences est remplie de vérités à un instant T qui se sont révélées fausses par la suite ou, à tout le moins, insuffisantes pour expliquer une vérité d’un instant T+n.

    Eh non... l'histoire des sciences n'est pas remplie de "vérités qui se sont révélées fausses". Elle est remplie de choses qu'on a cru vraies et qui se sont révélées fausses. Ce qui est très différent. Mon exemple était simplificateur dans le sens ou j'ai présenté comme une "réalité" le fait que la terre tourne autour de son axe, alors qu'il s'agit effectivement d'une hypothèse, qui pourrait être prouvée fausse demain. Mais ce que je voulais souligné, c'est que si la terre tourne autour de son axe, alors elle le fait indépendamment de nos théories, scientifiques ou pas. En d'autres termes, au delà de ce que nous croyons "vrai" ou "faux", il existe là dehors des phénomènes qui se passent d'une certaine manière. C'est cela que j'appelle "réalité".

    Dans les sciences physiques, il est admis depuis pas mal de temps l’influence de l’observateur sur l’objet de son étude…

    Je crois que tu n'as pas compris mon point. La question n'est pas de savoir si la mesure influence l'expérience, mais si le résultat de l'expérience a une réalité indépendante de l'observateur. Pour donner un exemple, imaginons que je fais une expérience dans laquelle je provoque la collision de deux particules. Le point de collision est entouré de détecteurs, et ces détecteurs reportent leurs résultats dans les écrans d'une salle d'expérience. Admettons, comme le dit la physique quantique, que les détecteurs modifient le résultat de l'expérience. Mais supposons maintenant que je remplace le scientifique qui se trouve dans la salle de commande par un collègue. Est-ce que le phénomène physique en sera modifié (je ne parle pas du récit que peut en faire le scientifique, mais du phénomène lui même) ? Si la réponse est "non", alors cela signifie que le phénomène en question est "indépendant de l'observateur"...

    Par ailleurs, je serais curieux d’entendre une réfutation scientifiquement argumentée de l’idée selon laquelle le réel n’existe pas.

    Je ne crois pas qu'on puisse "argumenter scientifiquement" un tel point, parce qu'une telle position conduit à un paradoxe. Mais des argumentations non-scientifiques, il y a un certain nombre. Si cela t'intéresse, je peux essayer de retrouver une référence.

  45. Descartes dit :

    @Claude PG35 (#142)

    Et donc, je continue à prétendre que la réalité n’est pas connaissable, puisque tu reconnais toi-même à l’impossibilité de la distinguer d’une illusion.

    Ca dépend de ce que tu appelles "connaissable"... on peut faire des hypothèses et les vérifier (ou réfuter) et à partir de là "approcher". Si nos théories sur la mécanique permettent de construire des ponts qui ne s'effondrent pas, alors on peut déduire que la "réalité" n'est pas trop éloignée de notre modèle. Mais si tu parles d'une connaissance absolue, alors il est clair qu'elle est impossible.

  46. Descartes dit :

    @Claude PG35 (#145)

    Je pourrais presque être d’accord avec toi… A ceci près que je soupçonne fortement ta réflexion d’être « hors-sol » et totalement en dehors des réalités vécues, ce que tu as amplement démontré jusqu’alors.

    Je trouve curieuse cette précipitation à qualifier la réflexion des autres. Après m'avoir soutenu que la réalité n'est pas connaissable, tu affirmes maintenant la connaître. Car autrement, comment sais tu que c'est moi qui est "en dehors des réalités vécues", et pas toi ? Finalement, moi je suis bien plus modeste que toi. Je ne sais pas si je suis plus proche des "réalités vécues" que toi ou l'inverse. C'est pourquoi je m'abstiens de juger ce genre de questions. Je trouve intéressant de confronter des arguments, d'essayer d'établir des faits... mais savoir qui est "dans la réalité" et qui ne l'est pas... trop dur pour moi ;-)

    Je trouve d'ailleurs étrange l'expression "réalité vécue". Quelle est la différence entre la "réalité vécue" et la réalité tout court ? "Vécue" par qui ?

    L’action doit alimenter l’action et vice-versa.

    Et réciproquement, comme dirait Pierre Dac... ;-))

  47. ydaho dit :

    Zimir puisque tu poses la question : a l'action de notre président qui prône l'établissement d'une loi pour supprimer les allocations familiales aux familles dont les enfants sèchent l'école, répondre supprimer le bouclier fiscal aux enfants des familles du 16 ième (ou d'ailleurs) qui font de même et qui plus tard achèteront leurs diplômes de toutes façons..

    Pas les bons et les gentils zimir, les "bons et les "méchants"... Je sais pas, j'ai parfois tendance a le penser "vu dans la globalité".. cette ère du "gris" a permis bien des choses... alors que même si personne n'est tout a fait "bons" ou "méchants", ils y en a quand même qui cumulent sévèrement ! dans l'ignominie... Ici, les capitalistes affaiblissent nos libertés, réduisent notre pouvoir d'achat, gangrènent le système politique... Mais pour l'instant nous gardons nos vies, pour la plupart.. Ailleurs, ils affament, tuent et exécutent ! et ce sur 70 % de la planète...
    On peut être "simplement révolutionnaire" en dénonçant sans cesse ce système inique !

  48. ydaho dit :

    Descartes et P.G., si vous "voyez" la vérité.. Fermez les yeux ! elle est souvent a poil !

  49. Hold-up dit :

    @ Descartes

    Bon, "Descartes", je te l'ai dit depuis le début et tous les malentendus, les attaques contre toi que j'ai pu formuler, viennent du fait que tu prends les gens pour des cons. Ton air, ton ton, tes réponses puent un tel mépris pour les autres qu'on ne peut que passer son chemin ou parfois comme moi devant tant d'arrogance s'énerver et t'attaquer.Même quand parfois nous devons reconnaitre que certaines de tes vues sont bien senties, on préfère ne même pas te répondre. Tu décortiquerais encore nos réponses en nous prenant pour des insectes.

    Je vais pourtant reprendre tes vues sur certains points :

    1 - Tu dis " Tout d’abord, tu falsifies une fois encore mes dires "... je ne crois pas non, c'est dans ce nouveau message que tu différencies " Romantisme " de " Romantisme Allemand " - Il fallait le dire plus tôt à Bérénice quand tu la traitais de façon caricaturale comme étant une promotrice d'idées dangereuses sous prétexte de
    " Nature " au prétexte qu'après que les Hitlériens aient fait copain-copain dès le début avec les hiérarchies religieuses chrétiennes, ils aient par la suite mélangés dans leur fêtes champêtres un paganisme antiquisant avec un paganisme d'opérette germanique. Vas -tu dire la même chose à Bérénice, d'aller jeter l'Iliade et l'Odyssée à la poubelle sous prétexte que les nazis faisaient des partouzes entre soldats dans les bois habillés en jupettes grecques ? Les nazis ont tout récupéré : la "Science" pour en faire n'importe quoi,
    " l'Antiquité "au mépris de l'histoire scientifique, la "Nature" pour mieux renvoyer aux gênes, au biologisme, à la race allemande, aryenne. Ces idées étaient déjà en vogue en Occident chrétien racialiste, esclavagiste, raciste et exterminateur depuis les colonisations et les " découvertes des Amériques" jusqu'à l'invasion Mussolinienne de l'Éthiopie. Tout cela renforçait l'idée d'"Occident supérieur" et de races "dégénérées " ou dites " inférieures". Le
    " christiannisme totalitaire " (ou suprémacisme http://www.lejdd.fr/International/USA/Actualite/Les-supremacistes-blancs-sont-de-retour-17459/) avec ses élucubrations abjectes sur " le déicide " ont mis en pratique La Solution Finale et l'extermination des Juifs. Le " racialisme " pseudo- scientifique a mis en pratique l'extermination des Tziganes et la mise à mort systématique dans d'autres conditions des Slaves. Le nazisme est un concentré de toutes les abjections Occidentales charriées depuis 500 ans. Un précipité politique de tous les empires Prussiens où le militarisme culturel et la Haine des Lumières Philosophiques, la haine de la Révolution Française ouvrent sur le nazisme en actes. La " Nature " a bon dos au final.Le Romantisme aussi. Je crois entendre BHL ou Alain Finkielkraut nous dire que Rousseau est le cousin germain de Mengele...


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