18avr 10

Du volcan, de Cochabamba, de VSD et des médias, encore et c'est pas fini

Laki est de retour ! L’histoire sent le soufre

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D ans cette note il va être question  du volcan qui a annulé mon voyage pour le nouveau monde et le sommet des peuples à Cochabamba. Et de luttes des salariés dans les médias. J’adore cette affaire de volcan même s’il m’en cuit. Ombre de la grande révolution, tu t’avances sur nous depuis le même cratère qui te fit naitre en 1783 ! Cette irruption volcanique est un tel clin d’œil à l’histoire dans ce moment !

Laki, bien sur ! J’ai couru me renseigner dès que l’on m’a remis en mémoire l’affaire de l’irruption islandaise qui avait «entrainé la révolution française» comme on dit, pour faire court, dans la langue médiatique. Le volcan Laki en 1783! Je me souviens avoir lu cette histoire dans je ne sais quel livre, il y a longtemps, à propos des volcans en général et de l’impact de leurs irruptions sur l’histoire de l’humanité. J’ai eu ma phase « volcan », étant gamin, en même temps que ma phase «conquête de l’espace». Le diable m’emporte ! Comment ai-je pu oublier quelque chose d’aussi croustillant. La personne qui m’en a parlé est une spécialiste de l’histoire des pays scandinaves et autres contrées la haut, sur la carte du nord de l’Europe. J’aime l’idée que le volcan qui a mis le feu aux poudres chez nous, pour ouvrir l’ère moderne selon le mot de Goethe à propos de la révolution française, viennent du pays où les gens ont voté « non » au dédommagement des banques étrangères qui se sont fait détrousser par des plus vicieux qu’elles. Sitôt de retour chez moi où la valise pour Cochabamba trône dans le salon, j’ai tapé Laki+1783 sur Google et je suis tombé sur une page d’histoire passionnante, incluant un petit film, publiée dans la "Tribune de Genève"

L’éruption commença le 8 juin 1783. Sur une distance de 25 km, s’ouvrirent  110 cratères ! Rien que ça ! Ce fut l'éruption volcanique la plus importante des temps historiques. Ces cheminées émirent 14 milliards de m3 de lave basaltique, d'acide fluorhydrique et de dioxyde de soufre. Quel potage ! Ce qui sort aujourd’hui d’Islande est de même nature. D’abord ca flotte dans l’air et ca fait écran au soleil. Il fait plus froid et ca commence tout de suite à perturber le système climatique. Puis, tout ça dégringole ensuite en pluies acides qui détruisent la végétation et polluent les sources. Quand il en sort un bon paquet, et si par hasard ca se combine avec d’autres irruptions ailleurs, le climat est modifié parce que les particules en suspension font beaucoup écran au soleil et la température baisse. Mauvaise nouvelle pour l’agriculture et la consommation d’énergie. Bonne nouvelle pour les glaciers et tout ce qui s’en suit.

J’ai lu le récit à propos de l’irruption de 1783, et j'en reproduis de quoi vous épargner un clic. « Au début elle fut explosive, puis elle continua en émission de lave pendant des mois, jusqu’en février 1784. Les cendres recouvrirent l’île, et de 50% à 80% des animaux d’élevages moururent. La famine qui suivit décima environ 20% de la population islandaise. Mais ce n’est pas tout. En cet été 1783, un anticyclone puissant et centré durablement sur le nord de l'Atlantique envoya les fumées vers le reste de l’Europe, comme ces jours. (…) Un nuage de poussière recouvrit les 2/3 de la France et se déposa en partie au sol. Les années qui ont suivi l'éruption du Laki en 1783 furent marquées par des phénomènes météo extrêmes, dont des sécheresses et des hivers très rigoureux, puisqu’on disait que le pain et la viande gelaient sur la table de la cuisine et les corbeaux en plein vol. On vit une accentuation du petit âge glaciaire. La ligne de grain orageux qui traversa la France du sud au nord, en été 1788, détruisit presque toutes les récoltes du pays. On pesa des grêlons de 10 livres (5 kg). Ces modifications climatiques et le volcan Laki ne sont peut-être pas seuls en cause, mais les historiens admettent que leur influence fut considérable dans les événements politiques qui mirent fin à la royauté. On estime que le nuage de cendre modifia le régime des moussons en Afrique, faisant baisser le niveau du Nil et l’irrigation de la plaine céréalière d’Egypte. »

Apparemment l’affaire pourrait ne pas en rester là. « Quand à l'éruption actuelle, les autorités craignent que cette éruption ne déclenche le réveil du volcan voisin, le Katla situé sous le glacier Myrdalsjokull. Une éruption sous-glaciaire serait bien plus destructrice à cause des violentes explosions phréato-magmatiques et des inondations résultant de la fonte massive de glace. Les séismes observés ces dernières semaines sous l'Eyjafjallajokull résultaient de la montée du magma. Jusqu'à présent, le Katla ne présente aucune activité inhabituelle, ni séisme si gonflement, mais ces deux volcans ont des réservoirs magmatiques qui communiquent et l'histoire a montré que chaque éruption de l'Eyjafjallajokull avait été directement suivie par une éruption du Katla.»  Ce volcan qui menace est qualifié de « vicieux » ! Ca promet. En tous cas on peut penser que la série des tremblements de terre dont on entend parler signale une activité de toutes les plaques tectoniques de notre chère veille boule.

Par conséquent on peut s’attendre à ce que les volcans s’agitent et que ca pète de plusieurs côtés. De cela nous ne pouvons, sans doute, rien dire. En tous cas pas moi, bien sur, qui ne suis pas un savant de ces choses. Ce que je sais par contre c’est que, si c’est le cas, nous avons la certitude d’un impact politique sous toutes les latitudes. Car si le climat est un système instable, la société humaine, ébranlée par le n’importe quoi libéral, l’est tout autant, sinon davantage. Partout les systèmes locaux d’interdépendance on été détruits au profit des grands systèmes globalisés. Les productions les plus diverses dépendent de circuits longs de transport.  On voit ce qu’il en est du transport aérien ces temps. Mais on doit aussi considérer que les changements climatiques produisent des pénuries agricoles que la délocalisation des productions aggrave.  Si tel produit devient plus rare sur le marché du fait du climat là où il est produit, il n’est pas sur que son remplacement soit possible ailleurs où on l’attendait ! Soit par ce qu’on ne s’y soit pas préparé, soit par ce que de toute façon le même ou un autre similaire n’existe plus localement. Je ne mentionne ici qu’un des innombrables exemples de déstabilisations que cette affaire suggère. Ce qui conforte, d’une façon inattendue, la pertinence du scénario du « bug »  maintes fois décrit sur ce blog.

Avions bloqués : nous n’irons pas à Cochabamba, au sommet des peuples convoqué par Evo Morales. Des dizaines d’heures de travail de plusieurs équipes du Parti de Gauche sont perdues. Notes, échanges sur les forums, textes et traductions préparés, tout est en suspend, nuage de papiers que la présence sur place devait cristalliser et faire converger. Le travail de mes collaborateurs-camarades, notes, traductions, contacts, planification des rendez vous et déplacements, tout est par terre ! On n’ira pas à Cochabamba ! On devait y être à cinq du Parti de Gauche. Les hôtels réservés au prix d’heures de tractations, les billets d’avions, la débrouille sans fin pour faire baisser les couts, les transferts dans quatre pays, la mobilisation des ambassades de France pour m’aider en Bolivie, au Paraguay,  en Uruguay, en Argentine, pchouf : plus rien ! Comme si ça n’avait jamais été. Nous n’irons pas à Cochabamba L’énormité de l’évènement tient, bien sur, tout le monde en haleine et chacun regarde le volcan. Mais je vois la peine dans les yeux de ceux qui ont travaillé, la déception de ceux qui voit tout disparaitre dans le néant du temps qui passe. J’y suis spécialement sensible. Personne ne sait mieux que moi combien notre force est dans le collectif. Ce constat s’applique à moi d’abord. Moi, qui ai pris l’habitude de dire « je », pour être dans le style de communication de notre temps qui disqualifie les collectifs, et qui devrait dire « nous »  le plus souvent car j’agis sur des pistes balisées par le défrichage des autres, entourés d’évaluations croisées produites par des réseaux infatigables, et combien d’autres réalités de cette sorte, toutes choses qui me donnent ma force et font mes performances quand je ne gâche pas leur travail par des erreurs personnelles. Je m’amuse de voir ceux qui n’ont jamais connu cette force du collectif, ironiser sur ses aspects négatifs souvent fantasmés – l’embrigadement, la discipline, la soumission aux consignes- méconnaitre l’inouïe puissance de l’action coordonnée, de l’accumulation des énergies, de la réflexion collective, de la cohérence d’action qui applique au même point des milliers d’efforts de toutes dimensions. Sans oublier la possibilité d’avoir une stratégie et une tactique qui tiennent dans le temps et accumulent ainsi dans la durée le bénéfice de l’action pensée.

Comme on le sait, la critique sur les médias que j’ai enchainée à l’incendie provoqué par l’étudiant en provocation médiatique s’appuie sur une analyse sociale de la nécrose de la vie médiatique. Mon point de vue, à la suite de celui du PG,  diffère de la critique classique des autres partis à gauche sur ce thème. Pour eux tout est de la faute des méchants propriétaires de journaux. Ce point de vue est extrêmement frustre. Il est censé permettre de concilier la critique du système et le copinage avec ceux qui le font fonctionner au quotidien. Il permet de se concilier les gens de médias, repeints en salariés victimes impuissantes des odieuses pressions du propriétaire. Facile, trop facile. Maintes fois il a été signalé ce que ce point de vue a, d’ailleurs, d’insultant pour les personnels. Victimes, ceux-ci consentiraient sous la contrainte à truquer la vérité et à déformer la réalité pour quelle entre dans le prisme que nous connaissons ? Cette pensée mécanique à propos de l’interaction des super-structures intellectuelles comme simple reflet contraint des infrastructures matérielles de la propriété du moyen de production, c’est du marxisme de comptoir du café du commerce. Nous, nous interrogeons tout le système.  A supposer que tout parte du méchant patron, comment se fait-il que de haut en bas tout le monde suive, s’adapte et se répète ? C’est l’effet de système qu’il faut interroger si on veut le briser.  C’est au modèle qui produit cette soumission qu’il faut opposer un autre modèle, aussi global que celui que nous combattons. Mais, bien sur, encore faut-il combattre. C’est ce que nous avons entrepris au parti de gauche. Aucun autre parti de gauche ne le fait. Dans cette lutte nous mêlons ruses et opportunités.  

L’invitation au CFJ a été un moment privilégié pour ouvrir le débat dans des conditions qui atteigne le gros de la troupe médiatique et notamment tous les prolétaires du métier. L’incident a fonctionné comme un révélateur, un ouvreur de discussion. L’onde de choc a porté. J’ai eu beaucoup de messages de journalistes. D’un autre côté, nombre de mes propres camarades se sont réinvestis sur la question. La commission média du Parti de Gauche s’est sentie légitimée par le fait que les camarades comprenaient l’enjeu de leur travail. Des adhésions à la commission sont arrivées. Je vais rencontrer cette commission d’ici peu pour participer à une séance de travail. D’un autre côté des discussions ont eu lieu partout dans le parti sur la place particulière du système médiatique dans la vie d’une société démocratique à forme républicaine. Je crois que c’est très important pour notre évolution en tant que nouveau parti. La pensée sur les médias ne peut pas être l’angle mort de notre projet. Ce serait renoncer à avoir une ambition pour la société toute entière à ce sujet. Il a été frappant de voir pour moi que la question est plus simplement abordée dans la jeune génération de mon parti qu’elle l’était dans la mienne au même âge. Les points de vue sont à la fois plus fascinés par la puissance médiatique et son effet miroir sur les personnes qu’elle montre et plus décontracté sur l’idée que « d’autres média sont possibles». Evidemment j’y vois l’écho de moments passés que j’ai vécu avec le même idéalisme. La vogue de la presse libre dans les années 70, la vague des radios dites libres dans les années 80, par exemple. Il est important de constater que la pensée critique sur les médias et la volonté d’y faire vivre d’autres pratiques a accompagné les vagues révolutionnaires dans notre pays. La sphère médiatique est la deuxième peau du système économique et politique. Chaque brèche qu’on y ouvre fait respirer l’organisme tout entier. En situation de pouvoir, l’insurrection civique doit atteindre la sphère médiatique. Mais comment ?  

J’ai donc été contacté par la rédaction du journal VSD, en grève contre la refonte du projet éditorial de leur journal. Au premier coup d’œil on pourrait dire que c’est « juste » le licenciement de dix journalistes qui mobilise leurs collègues. Ce serait une lutte classique adaptée la situation particulière d’un média. Sur place, ce n’est pas à cela que j’ai assisté, même si, à l’évidence, c’est le fond de tableau. J’ai lu déjà des commentaires acerbes sur le fait que VSD ce serait un des nombreux porte parole de l’idéologie dominante et que, donc, un homme de gauche n’a rien à faire dans ces parages. Avec un tel raisonnement, quel journal, à part l’Humanité, Politis, Le Monde Diplomatique et les journaux de l’extrême gauche, seraient dignes de notre intérêt ? Quel que soit la situation cela revient à dire que nous croyons absolument vain tout projet éditorial non engagé politiquement qui se propose d’informer ou de vulgariser, fusse de façon légère, et d’entrer très avant dans les actualités quotidiennes, la mode, la vie des objets et ainsi de suite ? Pour ma part je ne rêve pas d’un monde ou il n’y aurait à lire que des organes de presse politiques. J’apprécie que des espaces d’expression politique soient présents partout, dans tous les types de presse. Bien sur. Mais je sais aussi que les êtres humains ne vivent pas que de politique.  Au fond la politique est une résultante, me semble t-il. On décide politiquement après s’être imprégné de tout le reste. Encore faut-il pouvoir s’imprégner décemment, honnêtement. C’est autour de cette idée que se construit ma vision de la fonction d’une presse émancipée dans une société républicaine.  

Emanciper les médias ? De l’argent bien sur. Mais pas seulement. De l’idéologie dominante, des conformismes de la pensée, du sensationnalisme, du voyeurisme. Et ainsi de suite. Toute la définition du métier de journaliste et des conditions de son exercice est en cause. Et même la nature des supports en tant qu’ils sont, de par leur nature même, normatifs. C’est compliqué. Toutes sortes de paramètres entrent en jeu, nous en sommes tous d’accord. Ce qui m’a plu, par-dessus tout, dans la discussion avec la rédaction de VSD  c’est que nous avons parlé de cela. De cette difficulté. Des solutions. Je ne sais pas si quelqu’un a filmé. J’aimerai bien. J’ai trouvé l’échange très formateur pour moi. Je crois que j’ai aussi appris des choses aux gens qui se trouvaient là. Mais ce qui m’a frappé c’est qu’au cœur de ce qu’on peut considérer comme le noyau dur de la petite bourgeoisie de notre temps, s’exprime une conscience si âpre des dégâts de la financiarisation sur toute la vie intellectuelle. Par exemple l’une dit « ce qui ne va plus dans la presse c’est que ce sont des financiers qui dirigent nos journaux et plus des journalistes. Ces gens ne connaissent rien à notre métier » Un autre dit « la façon dont est cloisonnée la façon de produire un journal cloisonne notre propre expression et notre pensée» Un autre «nous devons nous réapproprier notre outil de production c'est-à-dire notre capacité à penser nous même nos sujets sans préoccupations extérieures à ce sujet» Ce qui s’est dit de cette façon je l’ai souligné sur place c’est exactement ce que disent les ouvriers et les ingénieurs d’Airbus, par exemple. Hélène, la collaboratrice de la sénatrice Marie Agnès Labarre, m’accompagnait dans cette visite. Elle me dit : « ils parlent comme les Contis » qu’elle était aller soutenir avec une délégation du parti la semaine précédente. Ensuite nous avons évoqué la question de l’exigence ou non de diplôme pour établir l’aptitude à être journaliste. Pas simple. Le formatage par les écoles de journalisme est très discuté dans la profession, alors même que les élèves de ces écoles sont encore très minoritaires dans les salles de rédaction. Si j’évoque cette question c’est parce qu’elle m’a amené à parler de la capacité des gens ordinaires à devenir producteurs eux mêmes de messages médiatiques. J’ai évoqué l’exemple de « télé-vive » au Venezuela et de ses écoles de formation en direction des personnes du terrain. C’est aussi l’expérience de René Balme maire de Grigny dans le Rhône.  Est-ce une évolution imaginable de la profession ? Nous avons aussi évoqué la forme de propriété des médias qui conviendrait à une émancipation par rapport au capitalisme. Est donc venue la question des coopératives. Bref, tout y est passé. Mon constat est que la profession est très déstabilisée par l’évolution de la sphère médiatique. Elle est disponible pour en parler et nous avons un bon terrain pour y faire vivre le moment venu une révolution citoyenne très ardente.

Le fait frappant est le suivant. Pas un journal n’a rendu compte de ma visite ni ne l’a suivi. Pourtant, ce serait un sujet excitant de voir comment je suis accueilli dans une rédaction entière après mon lynchage, non ? Où sont passés tous les gros nuls corpos qui ont vociféré pour défendre « la profession toute entière » ? Et les étudiants en journalisme ? Vous le croyez  si vous voulez, il y en avait trois au pied de l’immeuble de VSD qui ont voulu m’interroger sur… l’architecture du quartier ! Bravo les petits ! Ils doivent venir de l’école de Sciences Politiques !  Pourtant là il s’agit d’une rédaction qui dénonce l’évolution du projet éditorial vers une presse « low cost ». Qu’on lui donne raison ou tort est-ce que ce n’est pas autrement plus significatif du malaise de la profession que « le malaise » cucul la praline décrit par la noctambule du journal « Le Monde » qui m’appelle à 22heures 30 pour faire son reportage de déjantée sur « le malaise des politique face aux médias » ? Et le malaise des médias qui la ferment sur le malaise des médias ? Quelle est la cause de ce silence ? Pourquoi s’exposent-ils au retour de bâton si facile auquel je me livre en se laissant prendre en flagrant délit de double langage et de cécité volontaire ? L’argent mes petits ! L’argent ! La soumission au patron, la peur d’être obligé demain de parler des conflits dans sa propre entreprise ! L’obligation de devoir dire que le problème dans la profession c’est précisément celui dont ces médias nient qu’il existe dans la société ! Ma visite à VSD est la démonstration de ce que racontent comme moi toux ceux qui ont compris le système. Il est donc important que cela se sache dans le milieu et notamment auprès des plus jeunes. Moi je suis allé soutenir une rédaction en lutte ! Les beuglant de mon lynchage n’y sont pas allés, ils n’ont pas signé la pétition, ils n’ont pas défendu les collègues. Leur protestation contre moi ne vaut rien de plus qu’une basse manœuvre politicienne. Et regardez les maintenant se la jouer sur mes prétendues contradictions en jouant les grands méprisant parce que j’ai donné une interview à « Voici ». Je remercie « Voici » de me l’avoir proposée. Je me garde ce sujet pour une prochaine note car l’affaire participe de ma campagne sur le thème. Vous saurez bientôt comment et pourquoi.


440 commentaires à “Laki est de retour ! L’histoire sent le soufre”
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  1. Hold-up dit :

    @ CORDING

    Tu dis : "J’espère que Jean-Luc Mélenchon et le parti de gauche mettra en sourdine son catastrophisme écologique qui m’a toujours paru peu républicain dans le sens où la raison politique doit prévaloir sur toute analyse non rationnelle comme elle sévit chez les écologistes."

    Cording, tu n'as même pas conscience, que tu dis n'importe quoi. Ingénieurs, agronomes, etc...sont bien souvent dans des mouvements écologistes. C'est à une autre forme de développement qu'ils réfléchissent. Ton regard est embué par les clichés véhiculés par les médias pour les discréditer. Je t'assure que tu as du travail sur la planche et que tes propos sont ridicules. Désolé de te le dire. la rationalité chez les écologistes est bien présente mais elle n'est pas l'unique étalon qui les font agir. Un peu comme si nous nous soucions nous de pourvoir
    à un développement humain soucieux de la liberté de toutes et de tous sans de grandes disparités ni déséquilibres funestes. En crachant sur les écologistes, tu laisses le champ libre aux capitalistes qui pourront demain continuer à démazouter en pleine mer, au lobby nucléaire privatisé à ne respecter aucune sécurité pour faire des économies, à Monsanto de te faire bouffer de la pourriture OGM sans ton avis, ou aux firmes de continuer à tuer les gens par l'emploi du " Paraquat " un biocide / pesticide/ herbicide qui a le charme de détruire la peau et de rendre les survivants atteint de Parkinson.

    Tu n'as rien compris. Au delà des comiques de droite qui repeignent les centrales nucléaires en vert, l'engagement écologistes est un pilier de la conscience Humaniste de Gauche. Nous parlons de la démesure capitaliste. Non content d'avoir multiplié les guerres mondiales, de fliquer les gens, de militariser l'espace, d'exploiter la main-d'œuvre humaine corvéable à merci, les capitalistes ont décidés de remplacer la dite " nature " elle-même par un ersatz et de la pousser jusqu'à son maximum avec l'humanité vivante en son sein. Il y a le syndrome de "dieu" chez les capitalistes. ils se prennent pour " dieu ". La démesure du capitalisme est proportionnelle à la vanité de ses agents.

  2. jean ai marre dit :

    @187 cording

    Les écolos comme vous dites ont une réflexion particulière sur cet épisode volcanique.

    Je vous remets le post :

    129jean ai marre dit:20 avril 2010 à 18h21

    @ Avions bloqués : nous n’irons pas à Cochabamba,

    JL Mélenchon nous fait part dans son billet de l’annulation de son voyage.
    » J’adore cette affaire de volcan même s’il m’en cuit. »

    Imaginons : associer le feu et l’eau !

    L’Homme qui veut dominer les éléments, qui définit les certitudes, capable de faire des calculs mathématiques extraordinaires, qui veut faire des voyages extra terrestres, le voila fragilisé par l’inopiné, parce que son avion ne s’envolera pas.
    Obligé de rester sur terre, plongé dans l’imprévu, agendas aux poubelles, Immobilisé.

    Je pense bien sûr aux tracas occasionnés par la paralysie du trafic aérien, aux hommes et femmes bloqués dans les aéroports.

    Mais cet épisode a un coté philosophique intéressant, il devrait nous apporter une réflexion sur cette terre où nous vivons sans la respecter, où tout nous est dû. Le pétrole sortit de ses entrailles, les richesses nourricières quelle nous donne. Cette culture intensive faite en méprisant le sol. Toujours plus, pour la richesse de quelques uns!

    Oui cher camarade Mélenchon, un moment d’humilité que ce volcan.

  3. Hold-up dit :

    Tu dis : "quand on est de gauche on croit au côté bienfaisant du progrès scientifique et technique qui libère l’homme et lui rend la vie moins dure, c’est pourquoi je n’ai et ne voterai jamais pour un écologiste."

    Les écologistes ne sont pas contre la Science, ils redonnent aux citoyens le loisir de la commenter, de la contrarier, de l'apprécier, de la critiquer. Ils permettent de redonner un peu de la liberté de décision aux citoyens et d'en faire un objet de débat public. Les écologistes nous convient à réfléchir par l'examen critique hautement rationnel aux CONSEQUENCES de nos actions en général et sur celles en liaison avec le développement techno-scientifique en particulier. Ce sont les firmes capitalistes qui ont ce pouvoir démesuré de décider à notre place. Veux- tu " Cording " que ce pouvoir ABSOLUTISTE échappe à la liberté des Citoyennes et des Citoyens ? Serais-tu pour " la tyrannie de l'évidence " Cording... serais-tu pour la rétention d'information et le refus de discuter de la Science dans ses moyens, ses financements, ses vues et ses applications concrètes ? La Science serait -elle le seul domaine qui échapperait à la délibération républicaine ? La Techno-science au dessus de la Démocratie ? - Voilà la problématique ouverte par les écologistes. Ils ont fait apparaitre un " invisible " trop longtemps enchâssé dans notre Idéologie du " Progrès " sans qu'hier nous puissions en discuter ni le voir. La Science au XIX ° et XX ° était un objet qui ne se discutait pas au delà du cercle restreint des scientifiques. Mais au XXI ° où la Science est partout, dans chacun de nos objets, de nos actions, où son règne est sans partage, quand la science s'attaque aux Gènes, au vivant, que des fous scientistes très influents, très riches militent pour le " TRANSHUMAIN ", un humain génétiquement modifié, toi......" Cording " ne veut toujours pas qu'on en parle, tu veux interdire que le débat démocratique prenne de l'ampleur, tu veux encore idéaliser, fétichiser, adorer la Science comme un objet
    " a-humain " ? La Science est une construction humaine qui touche désormais nos existences en toute chose, il est normal que nous en parlions, que nous parlions de ce qu'elle engage comme vision de société. Nous devons rester libres face aux Techno-scientistes comme nous avons tenté de l'être hier face à la toute-puissance de l'Église, ou face à n'importe quel pouvoir absolutiste. La Science est un savoir à partager, à commenter, pas un " Tabou ". Les Sorciers et les adulateurs ne sont plus ceux que l'on croit.

  4. dudu87 dit :

    Quelques chiffres!

    Près de 4.000 sociétés sont cotées sur les marchés de NYSE Euronext, représentant une capitalisation boursière globale de 19.800 milliards d’euros /30.900 milliards de dollars (au 30 avril 2008), soit plus de 4 fois la capitalisation boursière de tout autre groupe boursier. Les marchés au comptant de NYSE Euronext enregistrent une valeur moyenne d’échanges d’approximativement 106,9 milliards d’euros / 161,9 milliards de dollars par jour (au 30 avril 2008), soit plus d’un tiers des échanges mondiaux sur les marchés cash. NYSE Euronext fait partie de l’indice S&P 500 et est le seul opérateur boursier appartenant à l’indice S&P 100.

    C'est Euro next qui publient ces chiffres à l'occasion du 20° anniversaire du CACA40.
    Vous avez bien lu: 107 Mds d'£/jour et dans le monde soit 32100 Mds£/an et il couvre le 1/3 des échanches

  5. Descartes dit :

    @Hold-up (#208)

    Les écologistes ne sont pas contre la Science,

    Ça dépend lesquels. On ne peut pas parler dire "les écologistes" comme s'il s'agissait d'un groupe idéologiquement homogène. Il y a des "écologistes" scientifiques et d'autres qui sont anti-scientifiques. Il faut bien dire que malhereusement la plupart des écologistes sont contre la science, du moins chaque fois que les résultats scientifiques vont contre leurs préjugés.

    Ils [les écologistes] permettent de redonner un peu de la liberté de décision aux citoyens et d’en faire un objet de débat public. Les écologistes nous convient à réfléchir par l’examen critique hautement rationnel aux CONSEQUENCES de nos actions en général et sur celles en liaison avec le développement techno-scientifique en particulier.

    Pas vraiment. Pour le moment, la plupart des débats lancés par les écologistes ont au contraire abouti à des examens critiques hautement irrationnels. L'affaire de la plateforme Brent Spar est un cas d'école qui montre à quel point le mépris des écologistes pour les faits et leur tendance a les inventer quand ils ne cadrent pas avec leur vision est néfaste. Le problème est que pour les écologistes la conclusion précède en général l'examen critique.

    La Science serait -elle le seul domaine qui échapperait à la délibération républicaine ?

    Je ne sais pas si c'est le seul, mais c'en est certainement un. Ton commentaire me rappelle la célèbre banderole dans une manifestation en Grande Bretagne contre la théorie darwinienne où l'on pouvait lire "nous ne sommes pas des singes, et nous nous refusons à descendre d'eux". Quand bien même un référendum voterait à l'unanimité que la théorie de la relativité est fausse, ça ne changerait rien du point de vue scientifique. Les citoyens ont droit à accéder à la connaissance scientifique. Mais la délibération n'appartient qu'aux scientifiques...

    J'ai l'impression d'ailleurs que tu ne fais pas la différence entre "science" et "technique". Les techniques touchent tous les aspects de notre vie, mais la "science", elle ne touche rien du tout. La terre n'a pas commencé à tourner au tour du soleil le jour ou Copernic s'en est rendu compte.

  6. jean ai marre dit :

    @ tous

    Le PS par l'intermédiaire de son secrétaire National P, Moscovici a élaboré la première ébauche de ce que ce sera la PG socialiste,
    Malgré de nombreuses zones d'hombres,il présente un tournant vers la gauche,
    C'est du Réformisme, pas du radicalisme,
    Qui l'a lu ?

  7. Hold-up dit :

    @ Jean ai marre

    Tu as dit : "Moscovici a élaboré la première ébauche de ce que ce sera la PG socialiste..."

    ? la PG ? What ?

  8. Hold-up dit :

    Corse :

    "Une fête populaire et bon enfant qui s'est prolongée jusque tard dans la nuit pour célébrer la victoire électorale du Front de gauche et de son leader Dominique Bucchini "
    http://www.corsematin.com/ra/corse/251042/sartene-effervescence-victorieuse-pour-la-fete-electorale

  9. Hold-up dit :

    -Corse :

    "Une fête populaire et bon enfant qui s'est prolongée jusque tard dans la nuit pour célébrer la victoire électorale du Front de gauche et de son leader Dominique Bucchini " http://www.corsematin.com/ra/corse/251042/sartene-effervescence-victorieuse-pour-la-fete-electorale

  10. dudu87 dit :

    Jeudi, 15 Avril 2010 17:26 Pierre Chantelot
    E-mail Imprimer PDF

    claude-allegre

    Histoire de mettre un peu de piquant dans la discussion!

    "Dans son essai, L'imposture climatique, Claude Allègre qualifie les climatologues de "mafieux" et "totalitaires", réfutant leurs thèses sur le réchauffement climatique. Aujourd'hui, quelque 410 de ces scientifiques français écrivent une lettre ouverte à la Valérie Pécresse pour lui demander de désavouer publiquement l'auteur de ce brûlot...en organisant "un vrai débat scientifique serein et approfondi". Car, précisent-ils, l'ouvrage de l'ancien ministre de l'Éducation n'aurait "jamais pu être publié" si on lui avait simplement demandé "la même exigence de rigueur qu'à un manuscrit professionnel".
    Un première !"

    C'est sur le site du PG.
    Je vais le lire ce bouquin, je veux savoir!

  11. Hold-up dit :

    @ Cording

    Tu vois en ce moment sur le service dit " public ", Brice Couturier et Julie Clarini, nos deux petits libéraux de droite et de gôche (Émission " Du Grain à moudre") invitent sur un même plateau SANS AUCUN CONTRADICTEUR trois types qui crachent sur les écologistes et sur le principe de précaution. Ils sont tous les 5 d'accord avec eux-mêmes. Ils appellent ça après un " débat libre " ! la bonne blague.

    Allez un petit article pour la route :"Nucléaire : le scandale des déchets enfouis sous nos pieds"
    http://www.rue89.com/tele89/2010/03/27/nucleaire-le-scandale-des-dechets-enfouis-sous-nos-pieds-144765

  12. Hold-up dit :

    @ Dudu 87

    Garde ton fric, Allègre a trafiqué ses statistiques et même ses amis s'accordent à dire qu'il n'est pas sérieux.
    Maintenant si tu veux dépenser ton argent, tu peux aider cette association qui lutte contre l'emploi par les multinationales du Paraquat dans les pays en voie de " développement ". Le Paraquat est interdit dans l'U.E et dans d'autres pays depuis peu, mais pas dans les pays là où la main-d'œuvre humaine pour les capitalistes ne
    " vaut rien ". Ils peuvent exploiter, détruire, tuer sans que rien ne leur arrive jamais.

    "Déclaration de Berne" :
    http://www.paraquat.ch/home.cfm?setlang=fr
    http://www.evb.ch/fr/p5002.html

  13. argeles39 dit :

    Lorsque jean-Ferrat est mort, j'ai pleuré, ce soir je reprend 2 fois des moules :

    http://www.rue89.com/2010/04/21/la-mort-de-samaranch-passe-du-franquisme-a-lolympisme-148373

  14. jean ai marre dit :

    @ 212 Hold-up

    Mes doigts ont glissé, je voulais écrire Le programme socialiste

    Tu tremblais à l'idée que...?

  15. Carol DEBY dit :

    A Hold-up n°218

    Merci pour cette information sur l'utilisation du paraquat.
    Nous avons étudié dès les années 1980 cette molécule.
    Elle figure dans notre initiation au métabolisme de l'oxygène :
    http://www2.ulg.ac.be/cord/initiation%20au%20met%20oxygene/toxicite.html
    C'est un exposé un peu spécialisé.
    Si vous voulez des détails complémentaires sur cette saloperie, je peux vous en fournir.

  16. dudu87 dit :

    Gramoxone® ou Paraquat est un desherbant qui a été ou est encore utilisé en France pour les maiïs et même par les "jardiniers du dimanche". Je ne sais pas s'il est toujours en vente en France!
    Tant qu'à C. Allègre, je veux savoir. Lis le comuniqué du PG. Comment se fait-il qu'une partie de la communauté scientifique demande à l'autorité politique d'interdire son livre? Au nom de quel éthique et comme si le pouvoir politique pouvait juger de l'honnêteté scientifique des données que C. Allègre defend.
    Tu sais dans le language écologique, il y a des arguments qui sonnent faux à mes oreilles, je m'interroge!
    Suis-je d'un autre age, me manque t-il des billes pour comprendre, est-ce un problème de culture? En tous cas, sur le fond et la dialectique comme dirait Descarte, il y a quelques choses qui sonnent faux.
    Alors je vais à la "pêche"...

  17. Hold-up dit :

    Tu as dit en parlant d'une manifestation d'excités qui clamaient :
    « nous ne sommes pas des singes, et nous nous refusons à descendre d’eux »

    C'était qui ceux-là ? T'as du confondre avec des fondamentalistes US de la mouvance " christianniste " non ?
    Rien à voir avec des écologistes, ça va pas la tête !
    Bon, ceci dit, aux dernières nouvelles d'un point de vue cette fois-ci " scientifiques " les singes descendraient plutôt de l'homme ce qui valident la théorie de Darwin quand même of course !

    Je me demande si tu n'es pas tombé sur une fausse "manifestation de droite " organisés par des militants de gauche qui hélas ont eux aussi bien souvent des visions " clichés " sur les électeurs de droite, comme toi tu en as
    sur les écologistes, bien que tu te décides enfin dans ton dernier post, à ne pas tous les amalgamer. Dont acte.

    Cela fait par contre deux fois que tu fais de grâves confusions " Descartes ", René ne serait décidément pas content.Tu confonds le réel avec la science, là est le biais principal et ton erreur foncière de tes raisonnements. Tu ne t'en rends pas compte et c'est là que le bât blesse. " La terre n’a pas commencé à tourner autour du soleil le jour ou Copernic s’en est rendu compte" dis-tu.
    Certes ; mais cela " en soi ", " la Terre qui tourne autour du soleil " n'a rien à voir avec la Science. Copernic si. je crois que tu devrais lire plus souvent Kant et bien d'autres après lui. Ton regard porté sur la science date du XVII °sicle, voire du XVIII°.

  18. dudu87 dit :

    Bon, je viens de lire que le gramoxone était interdit en Europe, il est impliqué dans nombres de maladies à "la mode": Cancers, Alsaheimer ect...

  19. Carol DEBY dit :

    A dudu87

    Nous essayons (trois scientifiques reconnus internationalement), depuis 15 jours, de faire passer dans les médias franco-belges, en lettre ouverte, un communiqué exprimant notre étonnement que 400 météorologues veulent prendre le gouvernement de Sarkozy comme médiateur dans cette querelle, au lieu de s'adresser à un comité international de scientifiques.
    Très peu de réponses jusqu'à présent, n'exprimant qu'un intérêt poli ; pas d'acceptation de la lettre ouverte.

    Carol Deby et Ginette Dupont, chercheurs retraités de l'Université de Liège.

  20. dudu87 dit :

    Carol, Bonsoir,

    Je crois avoir lu que l'Académie des sciences s'est saisie du problème et qu'il y aurait un audit, une session..enfin quelque chose sur ce problème mais quand, là est tout la question. Je crois que c'est sur le site de l'Express où C. Allègre écrit souvent.

  21. Carol DEBY dit :

    A dudu87, n°223

    La toxicité du paraquat a commencé à être connue en 1967 : intoxication et mort mystérieuse, en 6 mois, d'agriculteurs irlandais.
    Demain, je donnerai, en style télégraphique, afin qu'elle passe sur ce blog, la sinistre histoire de ce composé, telle que je l'ai enseignée aux biochimistes de Liège, dans les années 1980.

    A demain,

    Carol Deby

  22. Hold-up dit :

    @ dudu87

    Ne me fait pas dire ce que je n'ai pas dit. Je m'explique. Il y a deux théories scientifiques qui s'affrontent sur la mort des dinosaures. Depuis trente ans, chaque année on a des nouvelles révélations. Un coup c'est la ligne
    " volcanologique " qui remporte la manche et un an après c'est la ligne " astéroïde " qui a raison. Et ça dure comme ça depuis trente ans à grand renfort médiatique. Pour l'instant au vu des données scientifiques, on est encore dans " l'indécidable ". Cela ne durera peut-être pas, mais pour l'instant, au vu des apports des uns et des autres, on ne peut pas trancher. Les scientifiques travaillent. Très bien.

    Depuis cent ans, l'idéologie du Progrès était hégémonique. Tout baignait. Un regard scientifique critique a émergé du consensus global. Puis un mouvement écologique timide, puis un mouvement de fond, puis un corpus philosophique et idéologique, puis un mouvement politique international, puis une vision scientifique dissidente à l'échelle de la planète. Il y a tant d'enjeux financiers à la clef, Il ne faudrait pas l'oublier !

    (Je poursuis après)

  23. Hold-up dit :

    @ Dudu 87

    Il y a deux théories sur le réchauffement climatique. Le primat de l'Homme dans la montée de CO2 ou le primat du Soleil. Querelles d'experts. Les Scientifiques travaillent. Très bien. Qu'on les laisse tranquille.
    Le problème, et c'est là que la Science devient un " objet politique ", c'est la façon d'en faire. Et c'est là qu'on retrouve le conflit des chercheurs Français vis à vis de Pécresse et du Sarkozysme en acte qui veulent " américaniser " au sens US du terme, notre façon de financer la science.

    J'ai entendu un chercheur américain qui racontait que sur n'importe quel projet de recherche, pour avoir des capitaux même sur un objet de recherche qui n'avait absolument rien à voir ni de près ni de loin avec le réchauffement climatique, il fallait glisser le terme dans le dossier de financement pour avoir du pognon car le sujet était " à la mode " (!) - Je ne te parle même pas des grands consortium qui financent leurs projets commerciaux techno-scientifiques au mépris des populations pour leurs seuls profits...

    Nous assistons à un brouillage complet.

    Il y a, que ce soit le soleil ou la pollution humaine, des appétits financiers qui entrent en jeu dans un cas ou un autre. Je ne fais pour ma part aucune confiance dans un mec comme Al Gore, qui a un intérêt financier direct pour que ce soit une théorie plutôt qu'une autre qui remporte le jeu dans la décision politique à venir. Nous ne sommes plus dans la science là, nous sommes dans le capitalisme et les marchés concurrents qui veulent dans un cas ou un autre faire des affaires. Cela n'a rien à voir avec "la Science" comme nous le voyons nous, encore en Europe. C'est du Business là !

    Quand à Allègre, son livre est un torchon têtu d'une malhonnêteté intellectuelle foncière. Ce mec n'est plus un scientifique, c'est un opposant à la ligne devenu hégémonique au niveau mondial. Il a le droit mais qu'il ne dise pas qu'il fait de "la science " qu'il dise qu'il fait de la politique ou je ne sais quoi...

  24. Descartes dit :

    @Hold up (#222)

    Tu as dit en parlant d’une manifestation d’excités qui clamaient : « nous ne sommes pas des singes, et nous nous refusons à descendre d’eux ». C’était qui ceux-là ? T’as du confondre avec des fondamentalistes US de la mouvance » christianniste » non ? Rien à voir avec des écologistes, ça va pas la tête !

    Non, c'était des gens qui comme toi croyaient que la science est soumise à la "délibération démocratique", et que si l'on est suffisamment nombreux à "refuser" une théorie, elle peut être effacée des tablettes...

    Si tu avais fait un petit effort de compréhension... tu te serais évité les délires qui suivent, et qui ne méritent pas de réponse.

    Tu confonds le réel avec la science, là est le biais principal et ton erreur foncière de tes raisonnements. Tu ne t’en rends pas compte et c’est là que le bât blesse.

    Au contraire. C'est moi qui ait écrit que la rotation de la terre autour du soleil n'a pas commencé avec Copernic. Ce qui montre bien la différence entre le réel (ce qui arrive indépendamment de ce que pense l'observateur) et la science (qui est le modèle que l'observateur propose à partir de ses observations). Encore une fois, si tu faisais un minimum d'effort pour comprendre au lieu de répondre la première chose qui te passe par la tête...

    je crois que tu devrais lire plus souvent Kant et bien d’autres après lui. Ton regard porté sur la science date du XVII °sicle, voire du XVIII°.

    Dans ce cas, je ne vois pas trop l'intérêt de lire plus souvent Kant, dont la vision date elle aussi du XVIII siècle... tu confonds pas Kant avec Kuhn, par hasard ?

    Comme d'habitude, tu ne fais même pas

  25. BA dit :

    Mercredi 21 avril 2010 :

    A 18H00, le rendement des obligations grecques était à 8,086 %, contre 7,851% mardi soir. Il a atteint en séance 8,3 % alors qu'il évoluait autour de 6,3 % il y a à peine un mois.

    Le différentiel ("spread") avec l'emprunt allemand à 10 ans, qui sert de référence sur le marché obligataire, s'élevait à 501 points de base en fin de journée contre près de 520 en séance. Il était à 476 points mardi soir.

    Sur le reste du marché obligataire en Europe, les pays périphériques, dont le Portugal, ont souffert dans le sillage de la Grèce.

    Les taux longs portugais ont grimpé à 4,711 %, contre 4,616 % mardi soir, faisant craindre une contagion de la problématique de dettes souveraines à d'autres pays de la zone euro.

    http://www.romandie.com/infos/news/201004211905080AWP.asp

    Lundi 12 avril : le taux de l'obligation grecque à 10 ans était de 6,637 %.
    Mardi 13 avril : le taux de l'obligation grecque à 10 ans était de 6,815 %.
    Mercredi 14 avril : le taux de l'obligation grecque à 10 ans était de 7,034 %.
    Jeudi 15 avril : le taux de l’obligation grecque à 10 ans était de 7,123 %.
    Vendredi 16 avril : le taux de l’obligation grecque à 10 ans était de 7,366 %.
    Lundi 19 avril : le taux de l'obligation grecque à 10 ans était de 7,618 %.
    Mardi 20 avril : le taux de l’obligation grecque à 10 ans était de 7,851 %.
    Mercredi 21 avril : le taux de l’obligation grecque à 10 ans était de 8,086 %.

    La Grèce fonce vers le défaut de paiement.

    D’autres Etats européens la suivront.

  26. Descartes dit :

    @Hold up (#227)

    Depuis cent ans, l’idéologie du Progrès était hégémonique. Tout baignait. Un regard scientifique critique a émergé du consensus global. Puis un mouvement écologique timide, puis un mouvement de fond, puis un corpus philosophique et idéologique,

    Tout à fait, sauf qu'il y a erreur sur la date. Le "regard critique" a surgi avec le romantisme allemand au milieu du XIX siècle, puis un mouvement écologique, puis un mouvement de fonds, puis un corpus philosophique et idéologique... et tout ça a fini avec la Natuurschutzgesetz ("loi de protection de la nature") d'Adolf Hitler en 1935. L'écologie est bien plus ancienne que tu ne le crois...

    Il y a tant d’enjeux financiers à la clef, Il ne faudrait pas l’oublier !

    Tout à fait. Comment crois tu qu'on donne à bouffer aux "permanents" de Greenpeace ?

  27. le Prolo du Biolo dit :

    @ 201 - Descartes

    Par contre, c’est en faire une divinité (de la nature) de considérer que la terre « se fâche"

    Et dire que la grêle "s'est acharnée" sur les vignes ou que le virus "s'est attaqué" aux plus faibles, c'est personnaliser aussi la grêle et le virus ?
    Ou c'est juste une façon de dire, rien d'autre, sur laquelle tu extrapoles ta critique un peu rapidement ?

  28. Hold-up dit :

    @ dudu 87

    Pour en revenir au début... les dinosaures sont morts et que ce soit une théorie plutôt qu'une autre qui nous informent sur leur extinction sera très intéressante mais cela ne mettra pas la planète en péril.

    Tout est différent là pour le réchauffement climatique. Il y a des décisions à prendre au risque de nous tromper
    " scientifiquement " mais comme nous ne pouvons pas le savoir nous devons anticiper sur le scénario "catastrophe".

    Un peu comme quand Allègre avait aidé à la décision Politique en 1976. A l'époque il avait influencer la décision politique ce qui entraina l'évacuation d'une partie de la population lors de l'éruption du volcan de la Soufrière en Guadeloupe(1976).

    On s'est foutu de sa gueule après parce que " scientifiquement " il a eu tort contre Haroun Tazieff. Certes,
    mais Allègre a t-il eu tort " politiquement " d'évacuer 70 000 personnes ? Je ne crois pas. Haroun Tazieff au final avait eu raison d'un point de vue "scientifique", mais imaginons qu'il ait eu tort ? Un scientifique au vu de certaines sciences neuves est -il si infaillible que ça ? Comment le savoir vraiment à l'époque ? Difficile.

    Allègre à l'époque a aidé me semble t-il à la bonne décision Politique au risque d'avoir sur le dos après une partie de la communauté scientifique sous prétexte que le volcan n'a pas " érrupté "comme on l'avait cru.

    Pareil pour le réchauffement climatique. Nous ne sommes pas encore des dinosaures et une partie de la communauté scientifiques experte en climatologie alerte sur un "POSSIBLE SCENARIO". Personne n'est certain de rien. Personne ne dit que cela va se passer nécessairement " comme ça ", mais selon les modélisations, il y a de " FORTES CHANCES " que cela se passe ainsi. Alors quoi, que faisons-nous ?

    Allègre l'autre jour se marrait à la télé, et il a dit que l'Homme s'était toujours adapté dans n'importe quelle situation.
    Le bonhomme a vraiment changé. Personne ne lui a dit qu'à Auschwitz, certains avaient réussi aussi à s'adapter mais que bien peu en ont réchappé. Personne n'en aurait échappé si on était pas venu les chercher. Allègre vit bien, il est un bourgeois " optimiste ", il ne vit pas Tuvalu, une petite île du Pacifique qui voit son territoire disparaitre sous les eaux.

    M.Allègre est hilare, l'homme s'adaptera hurle t-il, on dira au habitants de l'île de Tivalu : "Venez chez nous ! " - On appellera Eric Besson, Brice Hortefeu, Marine Le pen et le petit Nicolas, on chantera et on se fera une grosse bouffe.

  29. Hold-up dit :

    @ Prolo du biolo

    " Rozay " s'est simplement shooté avec du protoxyde d'azote (N2O)
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Protoxyde_d%27azote

  30. Hold-up dit :

    @Descartes

    Tu as dit : " Non, c’était des gens qui comme toi croyaient que la science est soumise à la « délibération démocratique », et que si l’on est suffisamment nombreux à « refuser » une théorie, elle peut être effacée des tablettes…"

    Je n'ai jamais pensé ça. Ni jamais dit. Tu inventes. Ta mauvaise foi ne t'honore pas. Si de tout mes commentaires, équilibrés, soucieux de la vérité scientifique en cours, tu en tires ce genre de conclusions abjectes vis à vis de tes interlocuteurs, il est clair qu'il était encore stupide de ma part d'avoir tenté de changé de comportement et d'avoir une fois de plus voulu réentamer le dialogue avec toi. Tes arguments sont absurdes et tes conclusions fausses. Les internautes seront juges.

    Un exemple pour te faire comprendre ce que tu ne veux pas comprendre.

    Il y a des choses scientifiques " Possibles " et " Souhaitables " selon tel ou tel pays, telle ou telle culture, ou nation etc...

    Scientifiquement les " mères porteuses" c'est possible. Est-ce souhaitable ? Qui peut le dire ? Qui va décider non pas de ce qui est " possible " puisque ça l'est, mais politiquement souhaitable ? Les citoyens ont -ils le droit de remettre pour " X " raisons en questions certaines possibilités scientifiques ? Visiblement oui, puisque les " mères porteuses " sont interdites en France tandis qu'aux USA, dans certains États, c'est " légal ". Chaque peuple a ainsi décidé ce qui lui semblait bon pour lui, démocratiquement (à moins que le lobby médical ait été plus entreprenant au USA qu'en France)...La science oui peut être discuté. Nous ne sommes pas tenu d'accepter tout et n'importe quoi venant de la science. Ce problème sera de plus en plus prégnant dans le futur. Beaucoup de choses vont devenir " possibles " - Seront -elle toutes souhaitables ? Qui aura le droit d'en décider ?

    En méditant ces faits, tu feras la différence entre la Science et la Politique. Mais au vu de tes derniers messages le fait que tu ne fasses toujours pas la différence entre le Réel et la Science, je me doute bien que cela va être difficile pour toi, positiviste borné. Il est temps de changer de pseudo " Descartes " et de t'appeler professeur Tournesol ou Auguste Conte.

  31. le Prolo du Biolo dit :

    @ Hold-up

    Comme l'a dit quelqu'un, toi je crois, c'est effectivement un problème de culture (dans le sens "histoire et origine politique").

    Il y a des gens ici qui n'ont découvert l'écologie que sur le tard et n'en connaissent que ce qu'en dit la télé ou leur voisin de pallier.
    Laisse leur le temps d'ouvrir les yeux et de virer leur cutie... ;-).

  32. dudu87 dit :

    "l’idéologie du Progrès était hégémonique" parce que le système économique le financait totalement dans un sens de profit! Je parle du progrés scientifique et maintenant il finance ce qui lui rentable. Nous sommes d'accord mais pas suffisant.
    La croissance et la productivité doivent...comment dirai-je, doivent-elle être abandonnée? C'est quoi la décroissance, le retour à l'araire, pour faire une image, la natalité doit-elle continuer? Doit-on stéréliser les femmes dans certains pays à natalité trop élevée? Cette argument m'a été balancé dans les année 80, "suppression des allocations familiales, à 35millions de français nous étions heureux! sic."
    Je n'abandonne pas ce que j'ai écris par le passé ici, à savoir: "Inquiétons-nous de l'environnement" pour résumer.

  33. dudu87 dit :

    Laisse leur le temps d’ouvrir les yeux et de virer leur cutie
    Un peu simpliste, non!

  34. Annie dit :

    @Webmestre : Por Favor, Siou Plait, Plize, *smiley de yeux de cocker implorant*

    Pouvez-vous remettre la fonction "lire tous les commentaires" ?

    Le buzz de Félix bidule est passé, non ?

  35. Hold-up dit :

    @ Dudu 87


    L'écologie politique ce n'est pas moins de science, c'est plus de décision politique
    .
    Donc plus de partage démocratique. C'est le moment où la Science en tant qu'idéologie du Progrès
    n'écrase plus l'homme. C'est le moment où la Science redevient un problème POLITIQUE et qu'elle est à nouveau
    décidée démocratiquement sans laisser les lobbies et les multinationales décider à notre place.
    L'écologie c'est la science + la démocratie ! Descartes dénature (!) tout mes propos. Il tente de me caricaturer. Il tente de faire passer les écologistes pour des imbéciles comme si moi je confondais un véritable journaliste avec Jean -Pierre pernaut.

    Je crois avoir bien posé la question dans le message N° 237 par l'exemple des " mères porteuses ". Il n'est absolument pas question de remettre en cause les théories scientifiques qui ont permis les " mères porteuses "
    (la bonne blague !) puisque les théories ont permis déjà ce nouveau fait qui n'existait pas avant. Le politique demain ce sera entre autre chose de permettre de délibérer sur tel ou tel objet scientifique. Il ne s'agira pas de dire si c'est " possible " puisque cela le sera déjà, mais de savoir si cette nouvelle possibilité sera SOUHAITABLE. Il faudra bien qu'il y ait de plus amples délibérations. A tous les échelons, il y aura délibérations. Plus il y aura interdépendance, plus les décisions devront trancher rapidement. C'est ce qu'il se passe aujourd'hui à l'échelon international avec le " réchauffement climatique ".

  36. Hold-up dit :

    L'écologie ce n'est pas moins de " progrès " techno-scientifique ou moins de science, c'est quelle progrès scientifique plutôt qu'un autre.

    Le nucléaire sans décision démocratique ou l'éolien démocratiquement décidé ? La vérité économique sera sans doute en un premier temps plus nuancée puisque l'éolien ne suffirait pas à émettre autant d'énergie que le nucléaire. L'un est par contre une technique très couteuses et éminemment dangereuse et pas l'autre. Le problème après en ce qui concerne la viabilité économique, c'est qu'il y a des lobbies qui empêchent certains secteurs de mener à bien certaines recherches parce que cela serait une concurrence nouvelle, donc avec leur jeu d'influences diverses et variées, ils retardent certaines avancées scientifiques pour qu'elles n'émergent jamais ou bien, beaucoup plus tard.

    Il y a vingt ans, j'avais vu un scientifique avec ses étudiants dans son laboratoire au Japon remporter la médaille de bronze des courses de voitures solaires. Pourquoi je parle de celui-là et pas de celui qui a eu la médaille d'argent ou d'or ? Parce que ce scientifique Japonais avait à la différence des autres refusé de faire une bagnole solaire " loufoque " pour aller " plus vite ". C'est pourquoi lui, il n'a eu que la médaille de bronze. Sauf que sa bagnole ressemblait à la tienne et pas à une bagnole digne des " fous du volants" (dessin animé). Il avait la même bagnole que toi et elle allait à 120 Kmh.

    Il y a 20 ans ! Sa bagnole allait à 120 Kmh. Imagine en théorie à quelle vitesse aujourd'hui elle devrait monter ?
    Qui a intérêt à ton avis de retarder son avènement ?. C'est là que les recherches scientifiques débordent leur pur champ de recherche. Ce n'est certes pas complètement nouveau, mais c'est plus saillant au vu des avancées considérables de la science elle-même. Le Politique c'est la capacité de trancher des options dans un sens ou dans un autre. Ce problème sera encore plus vif demain. C'est pourquoi il y a un nouvel enjeu politique aujourd'hui dont le mouvement écologique se fait l'écho. Hier on ne demandait pas son avis au peuple sur la science. Maintenant qu'elle entre dans toutes nos vies, il est normal que l'on repose la " question de la science " comme hier on posait " la question sociale ". Quand les gens étaient des serfs, on ne leur posait pas la question de la liberté. Quand les serfs sont devenus citoyens-prolétaires, la question sociale s'est posée parce qu'ils ont osé la poser et que le droit nouveau leur garantissait (plus ou moins) la possibilité d'émission d'un tel droit (à la parole et à l'organisation) . Aujourd'hui les citoyens- prolétaires et techniciens informés sont bien souvent encore exclu des décisions économiques. C'est bien de tout cela qu'il faut parler au PG, non ?

  37. Descartes dit :

    @Le prolo du biolo (#232)

    Et dire que la grêle « s’est acharnée » sur les vignes ou que le virus « s’est attaqué » aux plus faibles, c’est personnaliser aussi la grêle et le virus ?

    Tout à fait. La figure de style qui consiste à attribuer une action à un phénomène naturel ou à un être denué de volonté s'appelle précisément une "personnalisation"... ;-)

    Mais la formule de Bérénice va bien plus loin que la simple figure de style. C'est pourquoi j'ai cité sa phrase complète: "La Terre se fâche, tous les signes sont là, personne ne semble les voir". A cela tu ajoutes le fait qu'elle propose de "dialoguer" avec elle... et tu vois que loin de s'arrêter à une formule littéraire, il y a chez elle une véritable "déification". D'ailleurs tu noteras qu'à mes remarques elle n'a pas répondu qu'il s'agissait d'une simple formule littéraire...

  38. le Prolo du Biolo dit :

    @ Webmestre

    C'est vrai que cette consultation hachée et avec de multiples clics dans tous les sens est assez décourageante quand on cherche à suivre le fil d'un échange.
    Mais bon...

  39. Descartes dit :

    @Hold up (#233)

    On s’est foutu de sa gueule après parce que » scientifiquement » il a eu tort contre Haroun Tazieff. Certes,
    mais Allègre a t-il eu tort » politiquement » d’évacuer 70 000 personnes ? Je ne crois pas. Haroun Tazieff au final avait eu raison d’un point de vue « scientifique », mais imaginons qu’il ait eu tort ? Un scientifique au vu de certaines sciences neuves est -il si infaillible que ça ? Comment le savoir vraiment à l’époque ? Difficile.

    Tout à fait. Un peu le même cas qu'avec Bachelot. Ok, elle a eu tort "du point de vue scientifique" et ceux qui disaient qu'il n'était pas nécessaire de vacciner tout le monde ont eu raison. Mais imaginons qu'ils aient eu tort... donc, Bachelot a eu raison de prévoir les vaccins. C'est exactement le même raisonnement.

    L'ennui, c'est que ce comportement qui veut qu'on ne prenne le moindre risque finit par coûter très cher. Mais bon, aussi longtemps qu'on peut se le permettre...

  40. Hold-up dit :

    ANNIE A DIT :

    @Webmestre : Por Favor, Siou Plait, Plize, *smiley de yeux de cocker implorant*
    Pouvez-vous remettre la fonction « lire tous les commentaires » ?

    D'ACCORD AVEC ANNIE ! Ce serait vraiment mieux maintenant que nous nous sommes résolus
    à nous " discipliner " pour le bien de tous à pouvoir s'exprimer. Mais pour la compréhension ce serait effectivement mieux - A quoi servirait effectivement l'expression de tous si cela correspondait à la compréhension de personne ?

    MERCI !

  41. Annie dit :

    @Descartes post 244 : as-tu lu "l'Anti-nature" de Clément Rosset ?
    Je ne rentre pas dans ta polémique avec Bérénice, mais il me semble que ce que tu essaies d'exprimer se rapproche assez de ce que développait Rosset ; l'intérêt que j'ai trouvé dans son livre c'est qu'il explique surtout très bien l'origine de l'esprit religieux, qui pour lui vient toujours d'un postulat naturaliste. Et surtout, il démontre que malgré la sécularisation de nos sociétés, et des acquis comme le droit au blasphème, etc, l'esprit religieux est en réalité en pleine maturité et non en déperdition, au contraire des idées reçues.

  42. Descartes dit :

    @Hold up (#237)

    Je n’ai jamais pensé ça. Ni jamais dit. Tu inventes. Ta mauvaise foi ne t’ honore pas. Si de tout mes commentaires, équilibrés, soucieux de la vérité scientifique en cours, tu en tires ce genre de conclusions abjectes vis à vis de tes interlocuteurs, il est clair qu’il était encore stupide de ma part d’avoir tenté de changé de comportement et d’avoir une fois de plus voulu réentamer le dialogue avec toi.

    Encore une fois le coup de la vierge offensée ? Mets toi dans la tête que je ne suis pas en mesure de lire tes pensées. Je ne peux que les deviner à partir de ce que tu écris. Si tu affirmes tout de go "pourquoi la science serait le seul domaine qui échapperait à la délibération démocratique", je ne peux que comprendre que tu proposes de soumettre les controverses scientifiques à la délibération des citoyens. Et que ce seront donc les citoyens qui décideront démocratiquement quelles sont les théories "vraies". Si tes mots dépassent ta pensée, c'est pas à moi qu'il faut faire des reproches. Et surtout pas sur ce ton.

    D'ailleurs, s'il s'agissait d'une simple incompréhension, il te suffisait de clarifier le point, j'aurais pris acte et affaire conclue. La violence de ta réaction me laisse penser que j'ai au contraire très bien compris ce que tu voulais dire...

    Scientifiquement les » mères porteuses » c’est possible. Est-ce souhaitable ? Qui peut le dire ? Qui va décider non pas de ce qui est » possible » puisque ça l’est, mais politiquement souhaitable ? Les citoyens ont -ils le droit de remettre pour » X » raisons en questions certaines possibilités scientifiques ? Visiblement oui, puisque les » mères porteuses » sont interdites en France tandis qu’ aux USA, dans certains États, c’est » légal «. Chaque peuple a ainsi décidé ce qui lui semblait bon pour lui, démocratiquement (à moins que le lobby médical ait été plus entreprenant au USA qu’en France) …La science oui peut être discuté. Nous ne sommes pas tenu d’accepter tout et n’importe quoi venant de la science. Ce problème sera de plus en plus prégnant dans le futur. Beaucoup de choses vont devenir » possibles » – Seront -elle toutes souhaitables ? Qui aura le droit d’en décider ?

    Là, tu mélanges tout. La discussion à laquelle tu fais référence n'est en rien une discussion sur la "science". Ni même une discussion sur la "technique". La décision d'utiliser ou pas la bombe atomique est une question politique, pas une question de physique nucléaire...

  43. Descartes dit :

    @hold up (#242)

    Le politique demain ce sera entre autre chose de permettre de délibérer sur tel ou tel objet scientifique.

    dieu du ciel! Essaye de comprendre ce qu'on te dit!
    On ne peut pas "délibérer sur les objets scientifiques", parce que les "objets scientifiques" sont les théories, les théorèmes, les concepts d'une science. Le théorème de Pythagore est un "objet scientifique". Quelle délibération envisages tu sur un théorème ?

    Tu confonds trois choses: les objets scientifiques, les objets technologiques, et les décisions politiques. La bombe atomique n'est pas un objet scientifique, c'est un objet technologique. Et la décision de l'utiliser (ou pas) est une décision politique, et non pas une décision scientifique ou technique. Tu vois la différence ?

  44. Hold-up dit :

    @ Descartes

    Absolument pas car les vaccins n'étaient pas sûrs et il y a eu enrichissement rapide sous l'effet de la peur. Il y a eu une telle arnaque ! Les labos se sont d'ailleurs complètement dédouaner de toutes responsabilités devant la précipitation de Bachelot et consort.
    Il y a eu une instrumentalisation et une hystérisation des foules pour faire d'énormes profits. Peu de choses à voir avec la science là, mais beaucoup à voir avec le business. C'est le brouillage dont je parlais dans un message précédent. L'Ultralibéralisme et le pognon-roi nous font douter de toutes les "expertises", c'est très grave. C'est pourquoi il devra y avoir un pouvoir démocratique et un collège scientifique indépendant qui devra superviser et rendre des avis pour le bien des populations dans l'avenir plutôt que de paniquer et d'engraisser des multinationales qui jouent de nos aveuglements, ignorances ou peurs irraisonnées ou déraisonnables.

    Cela n'a absolument rien à voir avec le cas dont je parlais avec Allègre quand il a aidé à la décision politique d'évacuer 70 000 personnes en 1976. Allègre ne s'est pas enrichit en profitant de la peur des gens ou en vendant des produits douteux en signant au dernier moment une irresponsabilité juridique totale.

    Mauvaise conclusion " Descartes " mais c'était bien tenté, je le reconnais, pour ton moulin de droite qui s'arrête aux heures des repas. Comme quoi nous n'avons pas à faire encore à un robot.

    Lire l'article : " Ils ont organisé la psychose " :
    " Le président de la commission santé du Conseil de l’Europe, l’allemand Wolfgang Wodarg accuse les lobbys pharmaceutiques et les gouvernants ".
    http://www.humanite.fr/Grippe-A-Ils-ont-organise-la-psychose

  45. Descartes dit :

    @Annie (#248)

    as-tu lu « l’Anti-nature » de Clément Rosset ?

    Non. Mais j'ai lu d'autres choses de lui. Comme Rosset est très influencé par Nietzche, j'imagine qu'on ne doit pas être très éloignés sur ces questions... mais si je le trouve à la bibliothèque, je te promets de le lire ;-)

  46. Descartes dit :

    @Hold up (#251)

    Cela n’a absolument rien à voir avec le cas dont je parlais avec Allègre quand il a aidé à la décision politique d’évacuer 70 000 personnes en 1976. Allègre ne s’est pas enrichit en profitant de la peur des gens ou en vendant des produits douteux en signant au dernier moment une irresponsabilité juridique totale.

    Est-tu en mesure de prouver que Bachelot s'est enrichie dans l'affaire des vaccins ? Car si ce n'est pas le cas, alors les deux cas sont parfaitement comparables...

  47. le Prolo du Biolo dit :

    @ 244 - Descartes

    loin de s’arrêter à une formule littéraire, il y a chez elle une véritable « déification » (de la nature)

    Ne me dis pas que tu le crois vraiment...
    Tu veux nous faire marcher n'est-ce pas ?

    Ce genre de "personnalisation" des choses est habituelle dans la vie courante et ne porte pas aux conséquences que tu indiques.
    On peut tout juste et au pire parler de tic de langage, certainement pas de déification en tant que telle.

    M'enfin quoi Mr Descartes....

    P.S.
    Bénénice n'a pas répondu tout simplement parce-que tu poussais un peu trop le bouchon. Pas parce-qu'elle se sentait prise en faute.

  48. Annie dit :

    A la question de l’importance capitale d’avoir un Programme, tout à fait d’accord avec Claude PG35 post 70.
    @Jennifer posts 64 et 78 : je ne comprends pas pourquoi pour toi, s’atteler à un Programme serait forcément synonyme d’enfermement dans une tour d’ivoire, de discussions stériles, etc. Je suis bien au courant qu’il y a des Commissions thématiques, mais à mon sens, elles font surtout le travail de description des problèmes sur des points précis, de regroupement d’informations, d’analyse des situations (attention je ne dis pas que c’est un travail inutile, bien au contraire), mais c’est la partie « quelles mesures concrètes prendre » qui est le plus à étoffer, et c’est ce qui est pour moi la base d’un programme. On ne peut pas écrire des pages sur les ankyloses institutionnelles européennes, pour finir par conclure « qu’il faudrait que la BCE finance une politique industrielle », alors qu’on n’a aucune emprise sur elle, et qu’on vient d’ailleurs de l’expliquer (je caricature bien sûr).
    Les luttes sur le terrain, la visibilité du PG, c’est important, mais former un cadre idéologique relativement homogène, et s’atteler sur des solutions concrètes sur tel problème donné (ce qui revient à trancher la poire en 2 en cas de « discussions sans fin »), donner une perspective à tout le pays, c’est pour moi l’essentiel pour un parti politique. Un parti ne doit pas juste défiler pour les bonnes causes.
    Et je ne sais pas ce que tu reproches au calendrier du PG par rapport à ton échelle d’importance : notre congrès constituant a encore été repoussé... On ne doit pas suivre l’actualité et réagir, il faut ANTICIPER.
    Un exemple : en 2007, les partis politiques de gauche candidats à l’élection présidentielle n’avaient pas vraiment vu venir la crise des subprimes ; soit c’était des discussions insipides sur le(la) candidat(e) le plus « in », soit c’était l’éternelle posture geignarde et de bataille en défensive des acquis sociaux ; résultat : le seul candidat qui a proposé « quelquechose » pour le logement qui est apparu faisable concrètement, c’est… Sarkozy (il veut une « France de propriétaires » et argumente sur le fait que sur la dette privée, les français sont parmi les plus sages dans les pays capitalistes développés). La gauche qui n’a pas fait vraiment ce travail d’anticipation basée sur une réflexion systémique large a encore été battue (heureusement, que Sarko a lui aussi été pris de court pour les subprimes).
    2007 a également montré que pour l’autre gauche, des points communs comme anti-TCE ne suffisent pas pour les souder, et ne sont pas assez pour former un programme politique.
    (...)

  49. Annie dit :

    (... suite de mon post précédent)
    Actuellement, nous nous battons sur les retraites, et d’ailleurs les notes qui ont été faites au PG sont très bien faites. La manière dont Jean-Luc Mélenchon défend la retraite à 60 ans et disqualifie toutes les fausses évidences est salutaire ; néanmoins, toute sa rhétorique est basée sur le fait de ramener le débat sur le partage des richesses (LE tabou dans la pravda libérale), mais pour moi, ce n’est pas encore assez. Je m’explique : dans son débat avec Aphatie/Mougeotte sur LCI-RFI, j’ai trouvé que Aphatie avait fait une intervention très pertinente (malgré mon aversion pour ce journaleux propagandiste) ; à un moment donné, quand justement Jean-Luc Mélenchon basait son argumentation sur son leitmotiv partage des richesses et les 10 % qui sont passés du travail aux parasites rentiers en 30 ans, le rappel que la richesse produite annuellement en France a quasi-doublé de 1981 à 2010, Aphatie demande comment s’assurer pour que dans l’avenir, la richesse produite continue à être au même niveau, et à croitre (c’était pas formulé de cette façon, mais c’était le sens de son intervention) ; effectivement, tous les calculs savants pour les caisses de retraites sont à insérer dans le cadre d’une richesse globale produite, et c’est ça la question que la gauche ne creuse pas assez. Et de mémoire, j’avais trouvé que Jean-Luc Mélenchon avait esquivé la question, alors qu’au-delà d’une meilleure redistribution, c’est la question essentielle. Avec les délocalisations intempestives, la circulation libre et non faussée des capitaux, la désindustrialisation rampante, c’est encore plus essentiel.
    D’où les choix stratégiques en matière industrielle et agricole essentiels à faire (attendu qu’un secteur tertiaire fort ne peut exister que si les 2 premiers sont florissants), ce que j’appelle perspective entrainant tout le pays, parfois politiquement risqués (comme se poser la question de la liquidation de certains secteurs finissants), et en étant crédible sur comment les développer et les financer.
    Et comme je suis bien évidemment partisane de l’approfondissement du FdG et donc d’avec le PCF, je te signale qu’il faudra bien prendre en compte leur poids et leur idéologie pour bâtir un éventuel programme FdG, notamment sur la question du nucléaire, et le projet plusieurs fois claironné par Jean-Luc Mélenchon sur le développement de la géothermie et la transition énergétique. On ne peut pas arriver en 2012 en se disant « de toutes façons, on est copains, on a des tas de points communs, etc » et évacuer cette question qui est loin d’être anecdotique en se disant qu’on improvisera le moment venu.
    Sur ce point, c’est au PG de faire une étude de faisabilité crédible en s’entourant de géologues, d’ingénieurs, de scientifiques, etc, s’il veut convaincre son principal partenaire le PCF.

  50. mediacideur dit :

    Intervention en direct sur France 2 : Ni culpabilisation, ni emploi forcé, grève des chômeurs

    Ce mercredi 21 avril, l’émission "L’objet du scandale" sur France 2 a été interrompue.

    Le texte qui suit y a été lu en direct.

    On en a marre de la culpabilisation et de la mise au travail forcée.

    Nous avons besoin d’inventer ensemble une grève des chômeurs, une grève de tous les précaires. Nous appelons à commencer dès le 3 mai.

    Ce n’est pas parce que nous n’avons pas d’usine où nous retrouver qu’on ne va pas s’organiser. Mais ce serait quoi une grève des chômeurs ? Ca commencerait par un mouvement de refus. Refus de nous laisser harceler, mobiliser, culpabiliser, insérer de force.

    Les réformes de Pôle emploi ou du RSA cherchent à nous coincer, un par un, pour nous faire accepter des emplois de 10h par semaine payés une misère dans les secteurs les plus difficiles.

    Il faudrait accepter n’importe quel travail sous peine de perdre une allocation de survie. Et qu’en plus nous soyons reconnaissants. Devrions-nous avoir honte de ne pas savoir nous vendre à n’importe quel employeur, honte de ne pas vouloir déménager pour un boulot, honte de ne pas accepter tout et n’importe quoi, de ne pas plier, en somme, devant la raison économique ?

    Pas de honte qui tienne : franchement nous avons mieux à faire. Nous avons mieux à faire que chercher des emplois inexistants, mieux à faire que ce que l’on exige de nous. Voilà pourquoi nous refusons d’être suivis, contrôlés, managés, culpabilisés, radiés.
    Pendant ce temps on renflouent les banques avec de l’argent public et on ose nous dire qu’il va falloir se serrer la ceinture.

    Suite ici


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