18avr 10

Du volcan, de Cochabamba, de VSD et des médias, encore et c'est pas fini

Laki est de retour ! L’histoire sent le soufre

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D ans cette note il va être question  du volcan qui a annulé mon voyage pour le nouveau monde et le sommet des peuples à Cochabamba. Et de luttes des salariés dans les médias. J’adore cette affaire de volcan même s’il m’en cuit. Ombre de la grande révolution, tu t’avances sur nous depuis le même cratère qui te fit naitre en 1783 ! Cette irruption volcanique est un tel clin d’œil à l’histoire dans ce moment !

Laki, bien sur ! J’ai couru me renseigner dès que l’on m’a remis en mémoire l’affaire de l’irruption islandaise qui avait «entrainé la révolution française» comme on dit, pour faire court, dans la langue médiatique. Le volcan Laki en 1783! Je me souviens avoir lu cette histoire dans je ne sais quel livre, il y a longtemps, à propos des volcans en général et de l’impact de leurs irruptions sur l’histoire de l’humanité. J’ai eu ma phase « volcan », étant gamin, en même temps que ma phase «conquête de l’espace». Le diable m’emporte ! Comment ai-je pu oublier quelque chose d’aussi croustillant. La personne qui m’en a parlé est une spécialiste de l’histoire des pays scandinaves et autres contrées la haut, sur la carte du nord de l’Europe. J’aime l’idée que le volcan qui a mis le feu aux poudres chez nous, pour ouvrir l’ère moderne selon le mot de Goethe à propos de la révolution française, viennent du pays où les gens ont voté « non » au dédommagement des banques étrangères qui se sont fait détrousser par des plus vicieux qu’elles. Sitôt de retour chez moi où la valise pour Cochabamba trône dans le salon, j’ai tapé Laki+1783 sur Google et je suis tombé sur une page d’histoire passionnante, incluant un petit film, publiée dans la "Tribune de Genève"

L’éruption commença le 8 juin 1783. Sur une distance de 25 km, s’ouvrirent  110 cratères ! Rien que ça ! Ce fut l'éruption volcanique la plus importante des temps historiques. Ces cheminées émirent 14 milliards de m3 de lave basaltique, d'acide fluorhydrique et de dioxyde de soufre. Quel potage ! Ce qui sort aujourd’hui d’Islande est de même nature. D’abord ca flotte dans l’air et ca fait écran au soleil. Il fait plus froid et ca commence tout de suite à perturber le système climatique. Puis, tout ça dégringole ensuite en pluies acides qui détruisent la végétation et polluent les sources. Quand il en sort un bon paquet, et si par hasard ca se combine avec d’autres irruptions ailleurs, le climat est modifié parce que les particules en suspension font beaucoup écran au soleil et la température baisse. Mauvaise nouvelle pour l’agriculture et la consommation d’énergie. Bonne nouvelle pour les glaciers et tout ce qui s’en suit.

J’ai lu le récit à propos de l’irruption de 1783, et j'en reproduis de quoi vous épargner un clic. « Au début elle fut explosive, puis elle continua en émission de lave pendant des mois, jusqu’en février 1784. Les cendres recouvrirent l’île, et de 50% à 80% des animaux d’élevages moururent. La famine qui suivit décima environ 20% de la population islandaise. Mais ce n’est pas tout. En cet été 1783, un anticyclone puissant et centré durablement sur le nord de l'Atlantique envoya les fumées vers le reste de l’Europe, comme ces jours. (…) Un nuage de poussière recouvrit les 2/3 de la France et se déposa en partie au sol. Les années qui ont suivi l'éruption du Laki en 1783 furent marquées par des phénomènes météo extrêmes, dont des sécheresses et des hivers très rigoureux, puisqu’on disait que le pain et la viande gelaient sur la table de la cuisine et les corbeaux en plein vol. On vit une accentuation du petit âge glaciaire. La ligne de grain orageux qui traversa la France du sud au nord, en été 1788, détruisit presque toutes les récoltes du pays. On pesa des grêlons de 10 livres (5 kg). Ces modifications climatiques et le volcan Laki ne sont peut-être pas seuls en cause, mais les historiens admettent que leur influence fut considérable dans les événements politiques qui mirent fin à la royauté. On estime que le nuage de cendre modifia le régime des moussons en Afrique, faisant baisser le niveau du Nil et l’irrigation de la plaine céréalière d’Egypte. »

Apparemment l’affaire pourrait ne pas en rester là. « Quand à l'éruption actuelle, les autorités craignent que cette éruption ne déclenche le réveil du volcan voisin, le Katla situé sous le glacier Myrdalsjokull. Une éruption sous-glaciaire serait bien plus destructrice à cause des violentes explosions phréato-magmatiques et des inondations résultant de la fonte massive de glace. Les séismes observés ces dernières semaines sous l'Eyjafjallajokull résultaient de la montée du magma. Jusqu'à présent, le Katla ne présente aucune activité inhabituelle, ni séisme si gonflement, mais ces deux volcans ont des réservoirs magmatiques qui communiquent et l'histoire a montré que chaque éruption de l'Eyjafjallajokull avait été directement suivie par une éruption du Katla.»  Ce volcan qui menace est qualifié de « vicieux » ! Ca promet. En tous cas on peut penser que la série des tremblements de terre dont on entend parler signale une activité de toutes les plaques tectoniques de notre chère veille boule.

Par conséquent on peut s’attendre à ce que les volcans s’agitent et que ca pète de plusieurs côtés. De cela nous ne pouvons, sans doute, rien dire. En tous cas pas moi, bien sur, qui ne suis pas un savant de ces choses. Ce que je sais par contre c’est que, si c’est le cas, nous avons la certitude d’un impact politique sous toutes les latitudes. Car si le climat est un système instable, la société humaine, ébranlée par le n’importe quoi libéral, l’est tout autant, sinon davantage. Partout les systèmes locaux d’interdépendance on été détruits au profit des grands systèmes globalisés. Les productions les plus diverses dépendent de circuits longs de transport.  On voit ce qu’il en est du transport aérien ces temps. Mais on doit aussi considérer que les changements climatiques produisent des pénuries agricoles que la délocalisation des productions aggrave.  Si tel produit devient plus rare sur le marché du fait du climat là où il est produit, il n’est pas sur que son remplacement soit possible ailleurs où on l’attendait ! Soit par ce qu’on ne s’y soit pas préparé, soit par ce que de toute façon le même ou un autre similaire n’existe plus localement. Je ne mentionne ici qu’un des innombrables exemples de déstabilisations que cette affaire suggère. Ce qui conforte, d’une façon inattendue, la pertinence du scénario du « bug »  maintes fois décrit sur ce blog.

Avions bloqués : nous n’irons pas à Cochabamba, au sommet des peuples convoqué par Evo Morales. Des dizaines d’heures de travail de plusieurs équipes du Parti de Gauche sont perdues. Notes, échanges sur les forums, textes et traductions préparés, tout est en suspend, nuage de papiers que la présence sur place devait cristalliser et faire converger. Le travail de mes collaborateurs-camarades, notes, traductions, contacts, planification des rendez vous et déplacements, tout est par terre ! On n’ira pas à Cochabamba ! On devait y être à cinq du Parti de Gauche. Les hôtels réservés au prix d’heures de tractations, les billets d’avions, la débrouille sans fin pour faire baisser les couts, les transferts dans quatre pays, la mobilisation des ambassades de France pour m’aider en Bolivie, au Paraguay,  en Uruguay, en Argentine, pchouf : plus rien ! Comme si ça n’avait jamais été. Nous n’irons pas à Cochabamba L’énormité de l’évènement tient, bien sur, tout le monde en haleine et chacun regarde le volcan. Mais je vois la peine dans les yeux de ceux qui ont travaillé, la déception de ceux qui voit tout disparaitre dans le néant du temps qui passe. J’y suis spécialement sensible. Personne ne sait mieux que moi combien notre force est dans le collectif. Ce constat s’applique à moi d’abord. Moi, qui ai pris l’habitude de dire « je », pour être dans le style de communication de notre temps qui disqualifie les collectifs, et qui devrait dire « nous »  le plus souvent car j’agis sur des pistes balisées par le défrichage des autres, entourés d’évaluations croisées produites par des réseaux infatigables, et combien d’autres réalités de cette sorte, toutes choses qui me donnent ma force et font mes performances quand je ne gâche pas leur travail par des erreurs personnelles. Je m’amuse de voir ceux qui n’ont jamais connu cette force du collectif, ironiser sur ses aspects négatifs souvent fantasmés – l’embrigadement, la discipline, la soumission aux consignes- méconnaitre l’inouïe puissance de l’action coordonnée, de l’accumulation des énergies, de la réflexion collective, de la cohérence d’action qui applique au même point des milliers d’efforts de toutes dimensions. Sans oublier la possibilité d’avoir une stratégie et une tactique qui tiennent dans le temps et accumulent ainsi dans la durée le bénéfice de l’action pensée.

Comme on le sait, la critique sur les médias que j’ai enchainée à l’incendie provoqué par l’étudiant en provocation médiatique s’appuie sur une analyse sociale de la nécrose de la vie médiatique. Mon point de vue, à la suite de celui du PG,  diffère de la critique classique des autres partis à gauche sur ce thème. Pour eux tout est de la faute des méchants propriétaires de journaux. Ce point de vue est extrêmement frustre. Il est censé permettre de concilier la critique du système et le copinage avec ceux qui le font fonctionner au quotidien. Il permet de se concilier les gens de médias, repeints en salariés victimes impuissantes des odieuses pressions du propriétaire. Facile, trop facile. Maintes fois il a été signalé ce que ce point de vue a, d’ailleurs, d’insultant pour les personnels. Victimes, ceux-ci consentiraient sous la contrainte à truquer la vérité et à déformer la réalité pour quelle entre dans le prisme que nous connaissons ? Cette pensée mécanique à propos de l’interaction des super-structures intellectuelles comme simple reflet contraint des infrastructures matérielles de la propriété du moyen de production, c’est du marxisme de comptoir du café du commerce. Nous, nous interrogeons tout le système.  A supposer que tout parte du méchant patron, comment se fait-il que de haut en bas tout le monde suive, s’adapte et se répète ? C’est l’effet de système qu’il faut interroger si on veut le briser.  C’est au modèle qui produit cette soumission qu’il faut opposer un autre modèle, aussi global que celui que nous combattons. Mais, bien sur, encore faut-il combattre. C’est ce que nous avons entrepris au parti de gauche. Aucun autre parti de gauche ne le fait. Dans cette lutte nous mêlons ruses et opportunités.  

L’invitation au CFJ a été un moment privilégié pour ouvrir le débat dans des conditions qui atteigne le gros de la troupe médiatique et notamment tous les prolétaires du métier. L’incident a fonctionné comme un révélateur, un ouvreur de discussion. L’onde de choc a porté. J’ai eu beaucoup de messages de journalistes. D’un autre côté, nombre de mes propres camarades se sont réinvestis sur la question. La commission média du Parti de Gauche s’est sentie légitimée par le fait que les camarades comprenaient l’enjeu de leur travail. Des adhésions à la commission sont arrivées. Je vais rencontrer cette commission d’ici peu pour participer à une séance de travail. D’un autre côté des discussions ont eu lieu partout dans le parti sur la place particulière du système médiatique dans la vie d’une société démocratique à forme républicaine. Je crois que c’est très important pour notre évolution en tant que nouveau parti. La pensée sur les médias ne peut pas être l’angle mort de notre projet. Ce serait renoncer à avoir une ambition pour la société toute entière à ce sujet. Il a été frappant de voir pour moi que la question est plus simplement abordée dans la jeune génération de mon parti qu’elle l’était dans la mienne au même âge. Les points de vue sont à la fois plus fascinés par la puissance médiatique et son effet miroir sur les personnes qu’elle montre et plus décontracté sur l’idée que « d’autres média sont possibles». Evidemment j’y vois l’écho de moments passés que j’ai vécu avec le même idéalisme. La vogue de la presse libre dans les années 70, la vague des radios dites libres dans les années 80, par exemple. Il est important de constater que la pensée critique sur les médias et la volonté d’y faire vivre d’autres pratiques a accompagné les vagues révolutionnaires dans notre pays. La sphère médiatique est la deuxième peau du système économique et politique. Chaque brèche qu’on y ouvre fait respirer l’organisme tout entier. En situation de pouvoir, l’insurrection civique doit atteindre la sphère médiatique. Mais comment ?  

J’ai donc été contacté par la rédaction du journal VSD, en grève contre la refonte du projet éditorial de leur journal. Au premier coup d’œil on pourrait dire que c’est « juste » le licenciement de dix journalistes qui mobilise leurs collègues. Ce serait une lutte classique adaptée la situation particulière d’un média. Sur place, ce n’est pas à cela que j’ai assisté, même si, à l’évidence, c’est le fond de tableau. J’ai lu déjà des commentaires acerbes sur le fait que VSD ce serait un des nombreux porte parole de l’idéologie dominante et que, donc, un homme de gauche n’a rien à faire dans ces parages. Avec un tel raisonnement, quel journal, à part l’Humanité, Politis, Le Monde Diplomatique et les journaux de l’extrême gauche, seraient dignes de notre intérêt ? Quel que soit la situation cela revient à dire que nous croyons absolument vain tout projet éditorial non engagé politiquement qui se propose d’informer ou de vulgariser, fusse de façon légère, et d’entrer très avant dans les actualités quotidiennes, la mode, la vie des objets et ainsi de suite ? Pour ma part je ne rêve pas d’un monde ou il n’y aurait à lire que des organes de presse politiques. J’apprécie que des espaces d’expression politique soient présents partout, dans tous les types de presse. Bien sur. Mais je sais aussi que les êtres humains ne vivent pas que de politique.  Au fond la politique est une résultante, me semble t-il. On décide politiquement après s’être imprégné de tout le reste. Encore faut-il pouvoir s’imprégner décemment, honnêtement. C’est autour de cette idée que se construit ma vision de la fonction d’une presse émancipée dans une société républicaine.  

Emanciper les médias ? De l’argent bien sur. Mais pas seulement. De l’idéologie dominante, des conformismes de la pensée, du sensationnalisme, du voyeurisme. Et ainsi de suite. Toute la définition du métier de journaliste et des conditions de son exercice est en cause. Et même la nature des supports en tant qu’ils sont, de par leur nature même, normatifs. C’est compliqué. Toutes sortes de paramètres entrent en jeu, nous en sommes tous d’accord. Ce qui m’a plu, par-dessus tout, dans la discussion avec la rédaction de VSD  c’est que nous avons parlé de cela. De cette difficulté. Des solutions. Je ne sais pas si quelqu’un a filmé. J’aimerai bien. J’ai trouvé l’échange très formateur pour moi. Je crois que j’ai aussi appris des choses aux gens qui se trouvaient là. Mais ce qui m’a frappé c’est qu’au cœur de ce qu’on peut considérer comme le noyau dur de la petite bourgeoisie de notre temps, s’exprime une conscience si âpre des dégâts de la financiarisation sur toute la vie intellectuelle. Par exemple l’une dit « ce qui ne va plus dans la presse c’est que ce sont des financiers qui dirigent nos journaux et plus des journalistes. Ces gens ne connaissent rien à notre métier » Un autre dit « la façon dont est cloisonnée la façon de produire un journal cloisonne notre propre expression et notre pensée» Un autre «nous devons nous réapproprier notre outil de production c'est-à-dire notre capacité à penser nous même nos sujets sans préoccupations extérieures à ce sujet» Ce qui s’est dit de cette façon je l’ai souligné sur place c’est exactement ce que disent les ouvriers et les ingénieurs d’Airbus, par exemple. Hélène, la collaboratrice de la sénatrice Marie Agnès Labarre, m’accompagnait dans cette visite. Elle me dit : « ils parlent comme les Contis » qu’elle était aller soutenir avec une délégation du parti la semaine précédente. Ensuite nous avons évoqué la question de l’exigence ou non de diplôme pour établir l’aptitude à être journaliste. Pas simple. Le formatage par les écoles de journalisme est très discuté dans la profession, alors même que les élèves de ces écoles sont encore très minoritaires dans les salles de rédaction. Si j’évoque cette question c’est parce qu’elle m’a amené à parler de la capacité des gens ordinaires à devenir producteurs eux mêmes de messages médiatiques. J’ai évoqué l’exemple de « télé-vive » au Venezuela et de ses écoles de formation en direction des personnes du terrain. C’est aussi l’expérience de René Balme maire de Grigny dans le Rhône.  Est-ce une évolution imaginable de la profession ? Nous avons aussi évoqué la forme de propriété des médias qui conviendrait à une émancipation par rapport au capitalisme. Est donc venue la question des coopératives. Bref, tout y est passé. Mon constat est que la profession est très déstabilisée par l’évolution de la sphère médiatique. Elle est disponible pour en parler et nous avons un bon terrain pour y faire vivre le moment venu une révolution citoyenne très ardente.

Le fait frappant est le suivant. Pas un journal n’a rendu compte de ma visite ni ne l’a suivi. Pourtant, ce serait un sujet excitant de voir comment je suis accueilli dans une rédaction entière après mon lynchage, non ? Où sont passés tous les gros nuls corpos qui ont vociféré pour défendre « la profession toute entière » ? Et les étudiants en journalisme ? Vous le croyez  si vous voulez, il y en avait trois au pied de l’immeuble de VSD qui ont voulu m’interroger sur… l’architecture du quartier ! Bravo les petits ! Ils doivent venir de l’école de Sciences Politiques !  Pourtant là il s’agit d’une rédaction qui dénonce l’évolution du projet éditorial vers une presse « low cost ». Qu’on lui donne raison ou tort est-ce que ce n’est pas autrement plus significatif du malaise de la profession que « le malaise » cucul la praline décrit par la noctambule du journal « Le Monde » qui m’appelle à 22heures 30 pour faire son reportage de déjantée sur « le malaise des politique face aux médias » ? Et le malaise des médias qui la ferment sur le malaise des médias ? Quelle est la cause de ce silence ? Pourquoi s’exposent-ils au retour de bâton si facile auquel je me livre en se laissant prendre en flagrant délit de double langage et de cécité volontaire ? L’argent mes petits ! L’argent ! La soumission au patron, la peur d’être obligé demain de parler des conflits dans sa propre entreprise ! L’obligation de devoir dire que le problème dans la profession c’est précisément celui dont ces médias nient qu’il existe dans la société ! Ma visite à VSD est la démonstration de ce que racontent comme moi toux ceux qui ont compris le système. Il est donc important que cela se sache dans le milieu et notamment auprès des plus jeunes. Moi je suis allé soutenir une rédaction en lutte ! Les beuglant de mon lynchage n’y sont pas allés, ils n’ont pas signé la pétition, ils n’ont pas défendu les collègues. Leur protestation contre moi ne vaut rien de plus qu’une basse manœuvre politicienne. Et regardez les maintenant se la jouer sur mes prétendues contradictions en jouant les grands méprisant parce que j’ai donné une interview à « Voici ». Je remercie « Voici » de me l’avoir proposée. Je me garde ce sujet pour une prochaine note car l’affaire participe de ma campagne sur le thème. Vous saurez bientôt comment et pourquoi.


440 commentaires à “Laki est de retour ! L’histoire sent le soufre”
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  1. le Prolo du Biolo dit :

    @ Mediacideur - 401

    Inauguration d'une place Ben Gourion à Paris

    Excellente cette vidéo.
    Apparemment la contre-manif n'était pas attendue côté Seine...

  2. jennifer dit :

    Les 3 principaux partis en Angleterre (Tory, Labour et Libdem) sont au moins tous d'accord pour les restrictions budgétaires et ne sont pas d'accord pour augmenter l'investissement public. Cela ne reflète en rien l'opinion de la population.
    Pas de vraie alternative à gauche non plus.

  3. mediacideur dit :

    Depuis, les plaques Ben Gourion ont été ôtées...

  4. jennifer dit :

    ca m'étonnerait que ce soit Delanoé qui soit revenu à la raison. A mon avis c'est un canular fait par des petits plaisantins! On verra bientôt la plaque Ben Gourion revenir et peut être un flic qui la surveillera jour et nuit, comme ils font en Palestine: chaque maison volée par un colon est gardée 24H sur 24 par un militaire dans une guérite et avec des miradors etc...à Jérusalem Est, à Hébron c'est le cas.

  5. Descartes dit :

    @jennifer (#390)

    Oui j’ai bien vu que tout le monde fait le dos rond et refuse de discuter. Donc la loi passera inévitablement avec ce silence de la gauche. En quelque sorte la droite a la tâche facile parce que la gauche a peur de s’écharper là-dessus comme cela a été le cas sur ce blog il y a quelques mois.

    Et surtout, parce qu'une bonne partie de la gauche s'est rendue compte de l'immense connerie qu'elle avait faite sur la loi relative aux signes religieux à l'école. A l'époque on avait déjà entendu exactement les mêmes arguments que le MRAP, la LDH et l'ensemble de la gauche bienpensante nous ressert aujourd'hui: que l'islamophobie, que la liberté de s'habiller, gnagnagna... Conséquence: Jospin a eu la trouille, et c'est finalement la droite qui a fait la loi. Une loi qui est, incontestablement, un succès: elle a été bien acceptée par la communauté musulmane, les filles musulmanes continuent à aller à l'école, et le problème a été réglé.

    Il ne faut pas prendre les musulmans pour des imbéciles. De la même manière qu'ils ont parfaitement compris que la loi sur les signes religieux à l'école, loin de les stigmatiser, contribuait au contraire à les libérer de la pression communautaire, ils comprendront que la République ne peut tolérer la bourqua.

    Il y a plusieurs positions possibles. Demander que ce soit un projet de loi et non une proposition de loi, ce qui permettrait qu’elle passe par le conseil constitutionnel

    J'ai le regret de t'apprendre que ni les projets, ni les propositions de loi ne passent par le conseil constitutionnel.

  6. Hold-up dit :

    "Partage de la valeur ajoutée : le hold-up tranquille"

    " « La part des profits est inhabituellement élevée à présent (et la part des salaires inhabituellement basse). En fait, l'amplitude de cette évolution et l'éventail des pays concernés n'a pas de précédent dans les 45 dernières années. »

    D’où sont tirées ces lignes ?
    On croirait une communication de la CGT ?
    Ou un discours d’Olivier Besancenot ?

    - Jean-Luc Mélenchon ? -

    Au contraire : ce passage est extrait d’un article de la Bank for International Settlements. La Banque des Règlements Internationaux. Une institution qui réunit chaque mois, à Bâle, en Suisse, les banquiers centraux pour « coordonner les politiques monétaires » et « édicter des règles prudentielles ». Dans leur Working Papers N°231, daté de juillet 2007 et titré Global upward trend in the profit share (« Hausse tendancielle mondiale de la part des profits »), eux insistent pourtant sur les « hauts niveaux de la part du profit inhabituellement répandus aujourd'hui », sur cette « marge d'une importance sans précédent », sur cette « preuve à la fois graphique et économétrique d'un fait particulier concernant le partage des revenus dans les pays industrialisés : une poussée à la hausse de la part des profits au milieu des années 80, ou son pendant: une poussée à la baisse de la part des salaires » et ainsi de suite sur vingt-trois pages.
    Ce sont donc les financiers eux-mêmes qui dressent ce constat, avec étonnement : jamais les bénéfices n’ont été aussi hauts, jamais les salaires n’ont été aussi bas, un déséquilibre inédit depuis au moins un demi-siècle, et vrai pour l’ensemble des pays industrialisés.
    Et cette analyse ne souffre d’aucune contestation : d’après le Fonds Monétaire International, dans les pays membres du G7, la part des salaires dans le Produit Intérieur Brut a baissé de 5,8 % entre 1983 et 2006. D’après la Commission européenne, au sein de l’Europe cette fois, la part des salaires a chuté de 8,6 %. Et en France, de 9,3 %. Dans le même temps, la part des dividendes dans la valeur ajoutée passait de 3,2 % à 8,5 %. Un quasi-triplement. "

    Partage de la valeur ajoutée : le hold-up tranquille
    http://www.fakirpresse.info/articles/336/partage-de-la-valeur-ajoutee-le-hold-up-tranquille.html

  7. Descartes dit :

    @Le prolo du biolo (#402)

    Le soleil est partout,

    Oui, mais il paraît qu'il chauffe moins à Dunkerque qu'à Tamanrasset.

  8. Pierre L dit :

    Darthé-Payan dit:
    23 avril 2010 à 20h53
    "Le PS a pondu un programme « Démocrate libérale et européiste » rien de nouveau sous le soleil de la gauche domestiquée. Le PG lui n’a rien pondu."

    Tant pis pour le PS, tant mieux pour le PG.

    Ben oui, parce que programme pondu, programme de trou du cul, forcément...

  9. Descartes dit :

    @Le prolo du biolo (#397)

    "Encore faux. Les charges de démantèlement (et de gestion des combustibles usés) sont pris en compte dans le calcul du coût du kWh nucléaire". Rien que cette affirmation suffirait à dévaluer l’ensemble de ton argumentation je le crains ….

    Et je comprend que tu le craignes, puisque c'est la stricte vérité. Et je le prouve: voici quelques extraits de l'article 20 de la loi du 28 juin 2006 de programme relative à la gestion durable des matières et déchets radioactifs :

    I. - Les exploitants d'installations nucléaires de base évaluent, de manière prudente, les charges de démantèlement de leurs installations ou, pour leurs installations de stockage de déchets radioactifs, leurs charges d'arrêt définitif, d'entretien et de surveillance. Ils évaluent de la même manière, en prenant notamment en compte l'évaluation fixée en application de l'article L. 542-12 du code de l'environnement, les charges de gestion de leurs combustibles usés et déchets radioactifs.
    II. - Les exploitants d'installations nucléaires de base constituent les provisions afférentes aux charges mentionnées au I et affectent à titre exclusif à la couverture de ces provisions les actifs nécessaires (...).
    III. - Les exploitants transmettent tous les trois ans à l'autorité administrative un rapport décrivant l'évaluation des charges mentionnées au I, les méthodes appliquées pour le calcul des provisions afférentes à ces charges et les choix retenus en ce qui concerne la composition et la gestion des actifs affectés à la couverture des provisions.

    En d'autres termes, lorsque tu payes ta facture d'électricité EDF est obligé de mettre de côté une partie de ce que tu payes en provision pour financer le démantèlement des installations et la gestion des combustibles usés et des déchets. Ces coûts-là sont donc bien pris en compte dans le prix du kWh...

    Et ce ton professoral que tu adores et qui semble en imposer à ceux qui ne connaissent pas le sujet ne suffira sans doute pas à changer cette réalité-là.

    Encore une fois, je laisse le lecteur juge de qui apporte des arguments concrets et qui se contente d'attaques ad hominem.

    A te voir proclamer ce genre de choses, je me demande dailleurs parfois si tu es vraiment l’ingénieur nucléaire que tu prétends être.

    Je n'a jamais sur ce blog "prétendu être" quoi que ce soit. Contrairement à certains, je déteste l'argument d'autorité et je n'exhibe donc jamais mes peaux d'âne...

  10. dudu87 dit :

    Pour en remettre une couche!

    Allègre sonne la charge
    Climat. Dans un livre qui va faire scandale, Claude Allègre défie les thèses écologiques dominantes.

    En abandonnant les statistiques mondiales et en se fixant sur les statistiques fiables de l’hémisphère Nord, mes collègues Jean-Louis Le Mouël et Vincent Courtillot pensent qu’il y a eu un léger réchauffement depuis le XVIIIe, mais avec des rythmes très variables suivant les régions.

    Scandale
    Publié le 11 février dans la très respectée revue Nature, c'est un article qui tombe à pic pour conforter les combats d'Allègre. Signé de cinq scientifiques, deux Américains, un Anglais, un Suisse et un Allemand, il juge la structure et les procédures du GIEC « périmées ». Après le scandale du « climategate », qui, avant le sommet de Copenhague, avait montré que certains climatologues avaient travesti leurs relevés, c'est là un coup de plus porté à cet organisme de l'Onu à l'origine de la campagne sur le réchauffement climatique.

    http://www.lepoint.fr/actualites-sciences-sante/2010-02-25/allegre-sonne-la-charge/919/0/427833

  11. Mario Morisi dit :

    Bonsoir

    Je vais essayer de me calmer mais ça ne va pas être facile.
    Alors je vais user d'une parabole...
    I had a dream...

    ...Une dizaine de sujets installés dans le Val de Marne avalent mal la manière dont ils ont été évincés lors de décisions concernant une élection passée... Ils attendent la grand messe de leur parti pour courir les allées en distribuant leur littérature.
    Ils expriment leurs mécontements; 200 de leurs pairs, élus comme eux, venus de toute la France, dotés d'un cerveau, de connaissances, d'un libre arbitre, le plus souvent vieux ou jeunes routiers associatifs, syndicaux, politiques... lisent leur tract, travaillent pendant deux jours, prennent leur décision et votent à 200 voix contre 10, la déclaration de principe et l'adresse en direction de la vraie gauche, en moins de trois minutes

    Le lendemain, deux jours, une semaine après, la toile se peuple de quelques posts sur le Figaro, sur Libé...
    Et ici,
    arguant du totalitarisme de Mélenchon, de l'oligarchie à la tête PG, du manque de programme, prenant le repoussement du Congrès pour une preuve

    Et puis voilà, après D-P, Descartes et les quatre Corses, on se ramasse Emma78...
    Une Emma qui délire d'une manière invraisemblable, n'ayant même pas le talent de dissimuler sa hargnz
    Bon, vous me direz que ça ne fait toujours que trois, quatre, dix oies hurleuses.

    Mais là où je ne contiens plus la colère, c'est à la lecture de la page 39...
    Alors je vais me mouiller...

    Ma mère a 88 ans et elle lutte, avec sa pile, contre un troisième cancer
    Je reviens chez elle tous les soirs.
    Ma fille de 19 ans est dans une passe difficile
    Trois de mes contrats ont été annulés ou redimensionnés because Sarko, la DRAC et la crise...
    Rien de ce que je veux ne se passe.

    Et bien cela ne m'autorise pas à venir m'autocommisérer via des potes.

    Et de faire suivre mes lamentos d'un flot de propagande pour le très hypothétique Parti Jacobin !
    Qu'est-ce que ça a a voir avec le Parti de Gauche et nos perspectives.
    Nous sommes 45 millions à vivre à la, dans les périphéries.
    On ne peut pas à la fois se dire jacobino-républicains et reprocher au leader, un leader qui bosse en réseau mais prend ses responsabilités seuls, d'être à la fois tyrannique, arriviste et autocratique... tout en regrettant qu'il n'est pas été capable, avec sa "garde prétorienne" de pondre programme au PG au bout de 2 ans (sic, pas 2 ans, 16 mois !).

    Les amis, si vous êtes vraiment membre du Pg, je n'aimerais pas vous avoir pour potes.

    Bon, ok, je me suis emporté, si ce post est censuré, je n'en voudrais pas au blog

  12. dudu87 dit :

    "Le soleil est partout, il peut être chez chacun, et sur chaque maison."
    Oui, le prolo du bio, mais tu ne réponds à ma question: Une énergie compétitive 24/24h et 7/7 jours!

  13. dudu87 dit :

    Ermler,

    Joe Liqueur, tu le trouveras sur Agora vox! Mais ça y ressemble...

  14. dudu87 dit :

    La question du voile intégral renvoie en réalité à un profond malaise des populations concernées, auxquelles la République n’a pas pu ou pas été capable de faire une place.

    Le vrai problème est là, rétablir la dignité de l'être humain et pas l'assister!

  15. ermler dit :

    @jennifer (399)

    Super ton dernier post! Rien à rajouter

    Merci, jennifer, mais dans ton post suivant tu écris :
    Il faut changer le rapport de forces et c’est pas avec les programmes qu’on le fera.

    Jennifer, je pense que le rapport de force changera AUSSI avec une perpective éléctorale et un
    programme !

    Il ne faudrait pas opposer les luttes "sur le terrain" à la lutte électorale. Les deux doivent se conjuger ensemble.
    La lutte CONTRE le pouvoir en place et sa politique ne suffit plus. Depuis 25 ans, ces luttes sont purement défensives. Dans le meilleur des cas, elles font reculer le pouvoir pour conserver les "acquis". (Provisoirement). Les luttes sociales doivent pouvoir déboucher à nouveau, sur une politique de "reconquête" sociale et pas seulement de "conversation". Les partis politiques dominants sont incapables de concrétiser politiquement cette reconquête, celle qui renoue avec le progrès social.
    Moi, comme d'autres citoyens, j'ai besoin de CROIRE (j'entends déjà" l'obsédé des évangiles" qui ricane !) en une alternative politique républicaine !
    Tant qu'une force politique de retour au progrès social n'émergera pas, les luttes, aussi radicales soient-elles, continueront à s'épuiser et se dissoudre dans le fatalisme régnant.

    Donc, pas vraiment d'accord avec toi, quand tu as l'air de minimiser la lutte électorale, quand tu as l'air de penser qu'un programme émergera petit à petit de lui même, par l'effet des luttes.
    Si, parallèlement aux luttes de terrain, la tête politique (les dirigeants et les militants du Front de gauche) ne mettent pas en rapidement en chantier :
    1. L'unité structuré de toute les forces de l'autre gauche
    2. L'élaboration (même à minima) d'un vrai programme de rupture largement popularisé
    j'ai bien peur que nos" luttes" auront le même destin que la chèvre de monsieur Seguin.
    Il reste deux ans pour créer cette dynamique électorale. Si 2012 ne marque pas une étape décisive pour l'autre gauche, on risque de le payer très cher.

    Par ailleurs, je te renouvelle, chère jennifer, tout mon respect et mon admiration pour ton énergie et tes convictions militantes !

  16. ermler dit :

    @ jennifer
    Correction à mon post précédent.

    Les luttes sociales doivent pouvoir déboucher à nouveau, sur une politique de « reconquête » sociale et pas seulement de « conservation ». ...et non pas de "conversation" !

    Décidément, depuis que ce blog s'est transformé en "salon de thé", il se crée d'étranges lapsus !

  17. ermler dit :

    @ webmestre

    Je joins ma voix à tous ceux qui demandent avec insistance le retour à l'option "Lire tous les messages".
    Merci d'y être attentif.

  18. dudu87 dit :

    @ webmestre

    Je joins ma voix à tous ceux qui demandent avec insistance le retour à l’option « Lire tous les messages ».
    Merci d’ y être attentif.
    J'ai du faire des recherches dans les archives du blog, c'est infaisable si vous n'avez pas une idée assez précise où vous voulez aller.

  19. Hold-up dit :

    @Dudu 87

    2007 : " L'Espagne inaugure la première centrale solaire à concentration à vocation commerciale en Europe"
    http://www.actu-environnement.com/ae/news/espagne_solaire_concentration_ps10_seville_2434.php4

  20. ermler dit :

    @ Mario Morisi (414).

    Heureux que ton post n'ait pas (encore) été censuré.
    Ca donne de la vie à ce blog !
    Qu'on laisse aussi les "humeurs" s'exprimer que diantre ! (Celles de Jean-Luc Mélenchon, forts nombreuses et souvent méchantes, ne sont pas censurées, que je sache.)

    Ceci dit, toujours rien compris à ton histoire de "quatre corses", (dont j'ai dû faire partie, si je me souviens bien).
    Alors dis-nous tout : c'est qui les trois autres ?

  21. ermler dit :

    @ dudu 87 (421)

    Plagiaire !
    Tu pourrais citer tes sources au moins ! ;-)

  22. Darthé-Payan dit :

    @ Jennifer

    Définir un corpus idéologique, élaborer un projet cela t'inresse à l'évidence pas et pourtant c'est déterminant pour un parti politique qui se veut un parti d'éducation populaire. Drôle de façon de faire. Non ? Surtout ne pas étudier, ne pas réfléchir, ne pas rédiger, ne pas contribuer, ne pas proposer un projet (qui n'a rien à voir avec un catalogue électoral). C'est un travail individuel et collectif fécond et source d'arguments et de soutien à l'action. Respectons ce travail obscur ou ingrat parfois que font des militants à moins que nous souhaitons que le PG soit simplement une machine électorale de soutien "groupies ou supporters" à une personne candidate (la pure personnalisation de la politique voulue par la Vème république alors pourquoi tant dénoncer ces institutions et ses dérives ?) Si cette voie vous convient alors... pourquoi dénoncé le style Royal ou Sarkozy ?

  23. jennifer dit :

    Ermler

    Pas besoin de t'emporter. Je me suis exprimée trop rapidement. Bien sûr que je suis pour les luttes électorales. Vraiment! Sinon je ne serais pas au PG mais au NPA (et je n'y suis pas pour cela précisément). Ce que je voulais dire à certains, c'est que la lutte continue après les élections car j'ai trop l'impression (et la preuve) que pour certains ils ne se donnent du mal que pendant les élections et puis après ils se reposent jusqu'aux prochaines élections.

    Je crois qu'il faut être aussi acharné pour mener des luttes entre les élections que pendant les élections, même si les élections ont un tempo bien à elles, alors que le reste c'est un travail sur la durée et la longueur mais consistant.

    Ma phrase "Il faut changer le rapport de forces et c’est pas avec les programmes qu’on le fera." j'aurais dû rajouter: ce n'est pas en "écrivant" des programmes qu'on le fera.

    Suis-je plus claire?

    j'ai eu à peu près le même échange avec quelqu'un d'autre, il y a peu sur le blog, qui croyait que je disais les luttes sans le programme. Non ce qui me chagrine ce sont les gens qui comme D-P ne pensent qu'au programme, qu'à l'éducation populaire etc... Tout est dans le programme parfait et la bonne écriture etc tandis que la lutte de classes n'attend pas. En gros, des militants comme moi, on est la main d'oeuvre de ces gens qui eux récolteront le fruit du travail qu'on a fait pendant les 2 ans entre les élections. On a besoin de tout le monde pour militer en ce moment, justement pour changer le rapport de forces pour les prochaines élections. Comment on fait pour changer l'abstention si on reste assis derrière son clavier?

    Je rajoute: les luttes que je mène sont toujours coorganisées dans la plus grande unité et toujours en lien avec les élus, en essayant toujours d'élargir un maximum, d'impliquer le plus les gens. C'est du vrai boulot!

  24. Descartes dit :

    @Hold-up (#422)

    2007 : » L’Espagne inaugure la première centrale solaire à concentration à vocation commerciale en Europe »
    http://www.actu-environnement.com/ae/news/espagne_solaire_concentration_ps10_seville_2434.php4

    En lisant le lien, tu noteras que la centrale en question (qui ressemble beaucoup à Thémis, la centrale solaire construite par EDF à partir de 1979 et exploitée entre 1983 et 1986, d'une puissance de 600 kW) a une puissance de 11 MW et a coûté 35 M€. Pour produire l'équivalent d'un EPR, il en faudrait construire donc 145 centrales de ce type, ce qui ferait un investissement de 5,1 Md€... soit un peu plus qu'un EPR ! Et en plus, elle ne produit que pendant la journée, alors qu'un EPR produit tout le temps...

  25. Hold-up dit :

    Descartes a dit :

    "alors qu’un EPR produit tout le temps…"

    Et oui " Descartes " Tout le Temps, une accumulation de déchets radioactifs incommensurables qui chaque année voit sa production "s'enrichir" pendant des Millions d'années !

    Madame Bachelot (Ministère de la Santé) et Monsieur Boorlo (Ministère de l'Environnement) proposent de les enfouir dans des matériaux grands publics ou dans nos fringues, c'est intéressant :
    http://www.youtube.com/watch?v=KMBLjC7miTc

    Mais heureusement que la Camora est là pour les noyer dans la mer Méditerranée !
    "À 28 km au large des côtes du sud de l'Italie, l'épave d'un navire contenant 120 bidons de déchets radioactifs a été découverte, et serait l'une des 32 embarcations coulées par la mafia dans la Méditerranée, selon la justice italienne."
    Complément d'info : http://www.vedura.fr/actualite/5873-mafia-jette-dechets-radioactifs-toxiques-mer

  26. le Prolo du Biolo dit :

    @ « alors qu’un EPR produit tout le temps… »

    J'ajoute que justement ce qu'on lui reproche. On ne peut pas réguler sa production en fonction des besoins.

    Voilà dailleurs pourquoi et entre autres raisons on a laisser se développer le chauffage électrique qui, bien que d'un rendement énergétique très médiocre, "justifie" (=donne une excuse) au fait que l'on produise autant d'électricité la nuit.

  27. le Prolo du Biolo dit :

    @ 412 - Descartes dixit

    Au sujet de la prise en compte dans le bilan de la filière nucléaire du coût du démantèlement des centrales et de la gestion des déchets:

    C’est la stricte vérité. Et je le prouve: voici quelques extraits de l’article 20 de la loi du 28 juin 2006 de programme relative à la gestion durable des matières et déchets radioactifs

    Ce qui s'appelle jouer sur les mots. Une habitude chez toi apparemment...

    Tout bilan comptable et économique doit, d'un point de vue légal, prévoir ce genre de chose effectivement.
    Le tout de savoir si la somme indiquée dans le bilan EDF/Areva pour cette dépense inévitable est réaliste.

    Or elle a été outrageusement minorée, justement pour préserver à cette filière une rentabilité théorique et lui donner un air plus fréquentable et plus raisonnable.
    C'est en cela que je disais que cet investissement de fin de vie n'avait pas été pris en compte.

    Si tu es vraiment dans cette filière, tu ne peux pas ignorer ça.

  28. le Prolo du Biolo dit :

    @ 410 - Descartes

    Le soleil est partout,
    Oui, mais il paraît qu’il chauffe moins à Dunkerque qu’à Tamanrasset

    Le photovoltaïque n'a pas besoin de chaleur mais de lumière.
    Tu dois savoir ça aussi.
    Or sauf erreur il fait jour partout et tous les jours en France.

  29. Annie dit :

    @Ermler et dudu87, merci de vous joindre à notre réclamation.

    @Pierre L : where art thou ? T'as lu ma répose N° 315 ? Tu as raison, la menace c'est ce qui marcherait le mieux.

  30. Descartes dit :

    @Hold up (#429)

    Et oui » Descartes » Tout le Temps, une accumulation de déchets radioactifs incommensurables qui chaque année voit sa production « s’enrichir » pendant des Millions d’années !

    Les déchets produits par un réacteur nucléaire son non seulement "commensurables" mais même "mesurables". Et ce ne sont pas des quantités si importantes: en cinquante ans d'aventure nucléaire, la France a produit en tout 1 Mm3 (conditionnement compris) de déchets radioactifs, dont 90.000 m3 seulement sont à vie longue, et de ceux-là seulement 2.000 m3 sont à haute activité (source ANDRA, rapport de synthèse 2008). Cela n'a rien de "incommensurable". Pour les déchets à haute activité, la production du parc ramenée à la population représente 0,2 centilitre/an/habitant, soit une cannette de bière le long de toute une vie. Lorsqu'on compare aux déchets produits par d'autres activités (dont certains bien plus dangereux pour le corps humain...), on s'aperçoit à quel point le problème est gonflé artificiellement.

    Madame Bachelot (Ministère de la Santé) et Monsieur Boorlo (Ministère de l’ Environnement) proposent de les enfouir dans des matériaux grands publics ou dans nos fringues, c’est intéressant :
    http://www.youtube.com/watch?v=KMBLjC7miTc

    Encore un bon exemple de comment on peut faire peur à Mme Michu en présentant une mesure technique sous un jour catastrophique. En fait, l'arrêté du 5 mai 2009 auquel la vidéo fait référence ne fait que préciser les modalités d'autorisation d'utilisation de substances radioactives dans les biens de consommation ou les matériaux de construction. Une telle autorisation est prévue depuis longue date par l'article 1333-5 du Code de la Santé Publique. Il ne s'agit pas de déchets radioactifs, par définition, puisqu'un déchet est un produit pour lequel "il n'existe pas d'utilisation prévue ou envisagée".

    L'arrêté est d'ailleurs fort raisonnable: pour toute utilisation de substances radioactives, il exige que le proposant démontre "les avantages du procédé de fabrication et / ou du produit utilisé, notamment en matière sanitaire, sociale, économique, scientifique ou de sécurité, rapportés aux risques inhérents à l'exposition aux rayonnements ionisants auxquels le bien de consommation ou le produit de construction est susceptible de soumettre les personnes. Les procédés ou produits alternatifs à la technique proposée pour être mise en œuvre et à l'origine de l'addition de radionucléides devront être explicités au regard de leurs avantages et inconvénients.

    Voilà les faits...

  31. Descartes dit :

    @Hold up (#429 suite)

    Mais heureusement que la Camora est là pour les noyer dans la mer Méditerranée !
    « À 28 km au large des côtes du sud de l’Italie, l’épave d’un navire contenant 120 bidons de déchets radioactifs a été découverte, et serait l’une des 32 embarcations coulées par la mafia dans la Méditerranée, selon la justice italienne. »

    Je vois... si la Camorra envoie des déchets nucléaires dans la mer, il faut arrêter le nucléaire. Mais la Camorra a aussi certainement envoyé des déchets chimiques. Faut-il pour autant arrêter la chimie ? Et si la Camorra envoie en mer des déchets domestiques, faut il arrêter de bouffer ? A la fin, tu vas réaliser que comme la Camorra fait le commerce du sexe, il faut abandonner les plaisirs de la chair...

    Pro et anti-nucléaires sont tous d'accord sur le fait que les déchets dangereux (quelqu'ils soient) doivent être surveillés et gérés correctement. Personne, que je sache, ne propose de les déchets nucléaires soient confiés à la Camorra. Alors, quel est le but de ce genre de remarque dans un échange sur la question énergétique ?

    Cette référence à la Camorra montre bien le but de ton raisonnement. Tu n'est pas dans un débat sur les avantages et les inconvénients du nucléaire, tu cherches à faire peur à Mme Michu en agitant n'importe quel épouvantail. Ce n'est pas à mon avis une bonne fondation pour élaborer un programme crédible aux yeux de nos concitoyens. A force de crier "au loup", les écologistes sont en train de perdre toute crédibilité politique. On continue à voter pour eux comme on vote pour Le Pen, dans un esprit de protestation. Mais combien de nos concitoyens veulent vraiment les voir gouverner ?

  32. Descartes dit :

    @Le prolo du biolo (#430)

    J’ajoute que justement ce qu’on lui reproche. On ne peut pas réguler sa production en fonction des besoins.

    C'est tout à fait exact. Les centrales nucléaires sont adaptées à la production de base (variation de puissance très lente, plusieurs heures typiquement) ou semi-base (variation lente, de l'ordre de l'heure). Mais tu tires une conclusion fausse:

    Voilà dailleurs pourquoi et entre autres raisons on a laisser se développer le chauffage électrique qui, bien que d’un rendement énergétique très médiocre, « justifie » (=donne une excuse) au fait que l’on produise autant d’électricité la nuit.

    En fait, on chauffe plutôt moins la nuit que le jour... ce qui met par terre ta théorie. Le fait que le parc nucléaire produit en base a encouragé les chauffages et l'eau chaude à accumulation (qui, eux, permettent de décaler la consommation vers les heures creuses), mais pas le chauffage électrique en tant que tel.

    En fait, ce qui a encouragé le chauffage électrique est son prix. Même s'il a un rendement énergétique médiocre, le chauffage électrique a beaucoup d'avantages: il est facile à installer (notamment dans des logements anciens), nécessite un investissement initial faible, il est facilement modulable et il est sûr. Dans un contexte où l'électricité était bon marché, ce n'était pas un choix irrationnel. C'est plutôt par l'effet prix que le nucléaire a encouragé le chauffage électrique que par la structure de production.

  33. Descartes dit :

    @Le prolo du biolo (#432)

    Le photovoltaïque n’a pas besoin de chaleur mais de lumière.
    Tu dois savoir ça aussi.
    Or sauf erreur il fait jour partout et tous les jours en France.

    Merci le Prolo, on n'a pas l'opportunité de rire autant tous les jours...
    Le photovoltaïque a besoin de lumière, c'est vrai. Mais il n'en a pas besoin pour voir. Il en a besoin parce que ce que tu appelles "lumière" transporte de l'énergie. Et c'est cette même énergie qui se transforme en chaleur lorsqu'elle frappe une surface absorbante, et qui se transforme en électricité lorsqu'elle frappe un panneau photovoltaïque. D'où le fait que là ou le soleil ne "chauffe" pas, il n'est pas possible d'extraire beaucoup d'énergie de sa lumière... Tu ne t'est jamais demandé pourquoi on ne fait pas du photovoltaïque de nuit avec la lumière de la lune ?

    Oui, il "fait jour" partout et tous les jours en France. En d'autres termes, il y a suffisamment d'énergie dans la lumière qui arrive du soleil pour permettre aux capteurs que tu as dans les yeux de voir. Mais ces capteurs sont extraordinairement sensibles, et n'ont besoin que de très peu d'énergie pour fonctionner. Pour ce qui concerne le photovoltaïque, par contre, il ne suffit pas qu'il y ait un peu de lumière... il faut que celle ci ait un contenu énergétique important.

  34. Descartes dit :

    @Le prolo du biolo (#431)

    "C’est la stricte vérité. Et je le prouve: voici quelques extraits de l’article 20 de la loi du 28 juin 2006 de programme relative à la gestion durable des matières et déchets radioactifs". Ce qui s’appelle jouer sur les mots. Une habitude chez toi apparemment …

    Effectivement, c'est une "habitude" chez moi de donner des arguments et des références, et de ne pas me contenter d'affirmations gratuites. Si tu appelles cela "jouer avec les mots"... c'est ton affaire.

    Tout bilan comptable et économique doit, d’un point de vue légal, prévoir ce genre de chose effectivement.
    Le tout de savoir si la somme indiquée dans le bilan EDF/Areva pour cette dépense inévitable est réaliste.Or elle a été outrageusement minorée (...)

    J'attends avec impatience les arguments et références qui te permettent de soutenir cette opinion. Si la minoration est si "outrageuse" que cela, il ne devrait pas être difficile de le démontrer avec des faits et des chiffres, non ?

  35. Descartes dit :

    @Annie (#24)

    @Mario Morisi post 8 : et bien c’est bien dommage que tu ne veuilles plus dialoguer à cause d’une poignée de bloggueurs que tu n’aimes pas.

    Attends, Annie, tu tombes encore dans le panneau ?
    Les blogs sont pleins d'individus qui font le coup du "X et Y sont méchants, je m'en vais, je m'en vais et jamais je ne reviendrais". C'est un petit système très pratique pour susciter une vague de sympathie et commencer une curée contre X et Y. Pulchérie nous a fait le coup il y a quelques mois, et son absence a duré en tout 24 heures. Morisi nous fait le même coup aujourd'hui, mais je te parie que demain il sera à nouveau sur le blog en train d'écrire, éventuellement avec un autre pseudo (car on a sa petite fierté...). Il nous a déjà fait le coup...

    Les trolls, ici, ce n'est pas ceux qu'on croit...

  36. Descartes dit :

    @Jennifer (#43)

    Il y aura toujours des gens déçus parce qu’ils n’ont pas été élus, eux, parce que ce qu’ils souhaitaient n’a pas été adopté majoritairement, parce que leur petite opinion ne gagne pas. Ils disent alors que c’est pas démocratique. En gros la démocratie pour eux c’est que leur opinion passe. Ces gens-là n’ont pas encore appris à se décentrer d’eux-mêmes. Parfois ils apprennent, parfois non et mènent alors une bataille acharnée au nom de je ne sait quelle démocratie… Dans un parti creuset, évidemment on aura de ce type de personnes, même à la direction.

    Dis, Jennifer, ça va les chevilles ?

    Dans un "parti creuset", il n'y a pas de "petites" et des "grandes" opinions. C'est dans les partis autoritaires que seule l'opinion majoritaire est "grande" et toutes les autres sont "petites"... En tout cas, c'est toujours drôle de t'entendre critiquer l'incapacité des autres à se "décentrer d'eux mêmes"...

  37. Coca dit :

    http://www.histoire.presse.fr/content/2_recherche-index/article?id=9371

    J'avais eu la chance de lire la totalité de cet article dans un vieux numéro du magazine L'Histoire quelques jours avant l'éruption du volcan islandais.
    C'est payant si on veut lire la suite du texte du lien ci-dessus, c'est dommage, il s'agissait des même termes utilisés:
    Les liqueurs qui gèlent dans les verres sur les tables, les corbeaux en plein vol, etc...
    L'Histoire se répète, même dans les mots, même dans les formules... époustouflant...

    Je vous ai trouvé excellent lors de votre passage chez Ruqier.

  38. Bossuet dit :

    Bonjour Jean-Luc, ici Bossuet (ex-républicain... avec Mione, tu te suviens ?, sourire). Juste en trois mots. Je n'ai absolument pas été choqué de ta réaction. Cela fait des années que je dis que les journalistes font mal leur travail. Ils ne sont pas plus ignares que les autres, disons qu'ils sont contraints à faire de l'information calibrée par des responsables de journaux qui ne prennent plus jamais de risques. On fait l'information que les gens veulent entendre ou lire. Aucun intérêt. Il faut faire de l'info qui enrichit le lecteur, qui émancipe sa pensée politique et donc sa décision politique. Très bien chez Ruquier. slt

  39. Nipontchik dit :

    Bon, Sarko doit passer 1 peu moins de temps dans sa "sphère privée" (qui est en fait assez publicisée) et a commencé une contre-offensive de type clausewitzien sur le thème de la burqa, et la gauche libérale tombe dans le panneau à donf (ai pas encore lu L'Huma mais je crains le pire).
    Ce type aurait mieux fait de diriger 1 grande équipe de foot...


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