23avr 10

La Belgique et la Grèce, Cochabamba et les droits de l'écosystème

Quoi de plus grec qu’un Belge en ce moment ?

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Samedi soir vous me verrez chez Ruquier. Mais j'ai enregistré cette émission jeudi soir. Finalement, si le volcan m’a retenu en Europe quand je devais aller à Cochabamba, ma semaine contrainte à Paris n’a pas été aussi vide que je pouvais le croire d’abord, non sans gourmandise. Bien sûr, j’ai gardé un œil sur le sommet des peuples. J’en dis un mot. L’un des nôtres s’y trouvait, Franck Pupunat. J’ai regretté qu’il soit si peu question de ce sommet dans mes journaux favoris en Europe. Mais je suis surtout fasciné par les évènements qui roulent et grondent sous la surface de l’Union Européenne avec ce qui se passe en Grèce et en Belgique. La Belgique me met l’eau à la bouche. Les flamands sont si grossièrement séparatistes que l’invention anti française qu’est ce royaume de circonstance finit par se fissurer jusqu’au point où même les wallons devront se demander quoi faire de mieux que belges. Quoiqu’il en soit les plaques tectoniques de l’Europe sont en train de bouger tout comme celles de la croute terrestre. 

La Belgique est un artefact récent. Il n’y a pas de Belgique, dans l’histoire profonde. Certes les belges sont mentionnés par César dans son récit de la Guerre des Gaules, en 52 avant notre ère. Mais ceux qu’il désigne sous ce nom occupent un territoire bien plus vaste et bien plus français, si l’on peut dire à l’époque,  que l’actuel Etat du même nom. Le reste de l’histoire dit mieux où sont les attractions culturelles. Je me suis régalé des aventures des liégeois et autres wallons sous l’ancien régime, complotant plus souvent qu’à leur tour avec les rois de France contre leur seigneur bourguignon. Bien sûr, on peut mentionner aussi nombre de grosses révolutions qui ont uni les bourgeois et leurs ouvriers, contre les féodaux de toute robe et allégeance, inclus les seigneurs mouvants du roi de France ! Mais il n’en demeure pas moins que l’atavisme français est si profond dans cette zone qu’elle constitua, de son plein gré, un département français à la suite de la révolution française de 1789.

En effet, en 1792, les troupes révolutionnaires françaises sont entrées aux Pays-Bas autrichiens et dans la principauté de Liège qu’elles ont libèrée de l’autorité despotique du saint empire germanique. Durant cette première libération, un plébiscite au suffrage universel est organisé. La population vote avec enthousiasme en faveur de la réunion du Pays de Liège à la France. Il est vrai que cette union prend le sens d’une révolution politique contre la monarchie et son fatras, au sens français d’alors, davantage que d’une question ethnique ou linguistique. Au début de 1793, les autorités françaises décident donc de réunir le comté de Hainaut et le Tournaisis pour former un nouveau département français : le département de Jemmapes. Ce sera le seul territoire de l’actuelle Belgique uni à la France à cette époque. Ce territoire fut officiellement rattaché à la République en 1795. Tout allait de soi.

Il faudra la défaite napoléonienne et la hargne anti française des anglais pour qu’apparaisse, au Congrès de Vienne de 1815, un Etat tampon, destiné à empêcher les français de maîtriser les côtes les plus proches d’Albion. Les anglais pensaient ainsi contenir la supposée volonté d’expansion des français. Pour fabriquer la Belgique, l’Europe de la revanche des rois et de la contre révolution, unit Pays-Bas méridionaux et les Provinces-Unies en confiant le tout aux monarques des Pays Bas. Quand, à la suite de la nouvelle révolution en France en 1830, les belges se débarrassent du roi dont les anglais les avaient affublés, ils brandissent encore le drapeau tricolore des français. Mais pour écarter le spectre de l’union avec la France, les garde barrières de l’Europe post napoléonienne, stipendiés par les anglais une nouvelle fois,  affligèrent les belges d’un drapeau aux mêmes couleurs que celui des Pays-Bas mais à la verticale et avec le rouge côté hampe ! Personne n’avait rien demandé de semblable ! Et le drapeau fut aussi artificiel que l’Etat qui l’affichait. N’empêche que jusqu’en 1878, la seule langue officielle de la Belgique sera le français. Puis un lent grignotage va donner au Flamand une assise et des exigences, puis des sectarismes, qui culminent aujourd’hui dans les persécutions contre les francophones majoritaires dans plusieurs communes des alentours de Bruxelles.

Bien sûr, ma façon de raconter cette histoire est orientée par mon « unionisme» aussi raisonné que spontané. Je ne me sens pas obligé de ratifier les haines anti républicaines du congrès de Vienne. Je préfère une France nombreuse et englobante à la petite chose rabougrie que dépeignent les « déclinistes » et les projectionnistes du COR. Il est vrai que je me demande pourquoi les wallons sont si timides face à l’arrogance flamande. Jusqu'à quel point d’humiliation sont-ils disposés à se laisser enfermer avant de tirer l’échelle ? Mais comme il est vraisemblable que les flamands le feront de leur propre chef et sans rien attendre ni entendre, à quoi bon s’exalter ? Laissons faire la nature, elle nous servira si bien ! Peu importe ce que nous nous figurons ou pensons. Ce qui compte c’est que le mouvement spontané du nationalisme flamand mine ce royaume folklorique d’une façon qui résume bien l’impasse du projet européen.

Quoi de plus conforme au style néo-babélien de l’union européenne que ce royaume ! Il fait varier ses frontières internes et les droits de ses citoyens selon les résultats de recensements linguistiques ! La Charte des langues régionales l’a rêvé, la Belgique l’a fait !  Voyez ces institutions empilées  (cinq niveaux de parlement !), son roi de circonstance et son régime d’Etat faible ! C’est un véritable hologramme du fatras institutionnel de l’Union avec son président de commission concurrent du président tournant et du président fixe, pour ne rien dire des mille feuilles aussi baroque que l’organisation de la politique étrangère ou la cogestion entre le parlement et la Commission, j’en passe et des moins belges ! Que la querelle s’enkyste à propos du statut des sujets-citoyens francophones des circonscriptions de la région de Bruxelles, capitale auto proclamée de l’Union européenne, quoi de plus emblématique ? La concurrence libre et non faussée appliquée à la vie des peuples donne ce résultat que les uns ne veulent plus des autres quand il s’agit de payer et d’être solidaires. La rapacité flamande est le visage emblématique de tous ceux qui refusent aussi à la Grèce les secours que l’agression qu’elle subit devrait lui valoir. L’Union européenne qui agonise à Bruxelles en tant que mode de fonctionnement institutionnel est déjà morte à Athènes pour le même motif. L’égoïsme n’est pas un contrat social.

J’ai dit ces choses à ma manière et je me doute qu’elles vont choquer. Mais je les ai toujours présentes à l’esprit quand il s’agit de penser le futur de notre continent. Et celui de notre patrie républicaine. Les permanences de l’histoire sont aussi actives en sont sein que nos rêves et projet. La lucidité commande de composer avec les unes pour soutenir les autres. L’union de l’Europe a été tentée maintes fois dans l’histoire. Toutes ont été des échecs. Toutes ces tentatives ont en commun d’avoir pensé pouvoir se dispenser de la démocratie au profit d’un autre principe d’organisation supposé supérieur et plus efficace pour unir les peuples que la citoyenneté et l’intérêt général. Le roi, l’empereur, le Christ, la race, le marché libre et non faussé. Tout a été tenté et parfois tout en même temps ! Mais jamais le peuple, sa volonté générale et son intérêt général.

Ce n’est pas nous les prétendus « xénophobes » que dégoisaient les amis du traité de Lisbonne  qui avons mis le feu aux poudres qui explosent à présent ! Au contraire ce sont les amis du volapuk européiste, leurs poses affectées et bien pensantes, leurs obsessions à propos des bienfaits spontanés du libre commerce et de la dérégulation comme seule matrice d’un destin commun qui ont organisé cette ruine calamiteuse du noble idéal européen. Et ça ne fait que commencer. L’incitation à l’égoïsme, à la compétition de tous contre chacun ne se contentera pas de démanteler la vie commune des peuples privés de service publics et jetés les uns contre les  autres pour le pain  quotidien à coups de directive services. Elle va faire merveille aussi pour l’unité de tous les Etats récemment constitués en Europe. Je pense à l’Italie ! Mais on verra ce qu’il en sera de l’Espagne et de ses « autonomies »,  le moment venu des sacrifices promis à toute l’Europe par les agences de notations et leurs vigilants protecteurs allemands ! Attendez que la France soit agressée à son tour par les pourfendeurs de déficits et que nos amis allemands nous traitent comme des grecs et alors on verra où mènent ces folies.

« Un seul être vous manque et tout est dépeuplé ». A Cochabamba de même. Certes. Mais ce sont quand même finalement près de 20 000 personnes de pas moins de 135 pays différents  qui s’y sont rendues pour ce qu’on appelle désormais la « première conférence mondiale des peuples sur le changement climatique ». Il faut bien voir en effet que cette Conférence est la première d’une série de ce type. Organisées par des gouvernements progressistes, elles permettront aux mouvements citoyens du monde de travailler ensemble dans un cadre institutionnel. Sur place, il y aura eu une pensée exprimée pour nous, les absents. Il est vrai que plus de 4000 personnalités ont dû renoncer à venir du fait de l’éruption du volcan islandais. Pablo Solon, ambassadeur de la Bolivie auprès de l’ONU a tenu à dire un mot à ce sujet : «  Nous sommes tristes car beaucoup de camarades issus de mouvements importants se retrouvent dans l’impossibilité  de participer physiquement à nos travaux. Nous leur demandons de se joindre à nous par voie électronique. Cette Conférence est un premier pas crucial, mais au final il n’est que le premier pas d’une campagne plus vaste, plus importante, plus globale pour sauver la Terre Mère ». Pablo Solon sait de quoi il parle. Il a été le principal animateur de la guerre de l’eau de 2000 à Cochabamba. On fêtait la semaine dernière les 10 ans de la victoire de cette révolte citoyenne contre la privatisation du service public de l’eau. Cette lutte a dorénavant son écho dans tous nos pays. Mes amis de la communauté d’agglomération de l’Essonne, sous la houlette de Gabriel Amard son président fêtent à leur manière cet anniversaire en engageant cette semaine la phase décisive de leur bataille pour le retour de la gestion de l’eau en régie publique !

Deux propositions essentielles ont été débattues à Cochabamba. Celle d’un référendum mondial sur le changement climatique. Et celle d’un tribunal climatique international. Lors de la conférence de Copenhague, en novembre dernier, le président Evo Morales Ayma a constaté comme tout le monde que les représentants des Etats en présence n’étaient pas capables d’œuvrer dans le sens de l’intérêt général. Sa réplique a la simplicité des révolutions populaires de l’Amérique latine. « Puisque nous avons des divergences si prononcées de président à président, consultons le peuple et exécutons ce qu’il décidera » avait-il alors déclaré. Bon. Cela ne parait ni simple ni évident à mener. Pour autant est-ce aussi impossible que cela en a l’air ? Ce n’est pas ce que pense Evo. Sa proposition est de soumettre cinq questions aux peuples du monde. Ces questions, leur pertinence et leur formulation, ont été mises en débat durant le sommet de Cochabamba. L’un des 17 groupes de travail est consacré à l’élaboration du texte de ce référendum. Nous verrons où nous en sommes d’ici peu, le temps que je lise avec mes camarades les documents qui nous sont arrivés hier nuit.

Le Tribunal International de Justice Climatique existe déjà, sous la forme d’un « tribunal d’opinion ». Sa première « audience » a eu lieu du 13 au 14 octobre derniers. Différents gouvernements et entreprises y ont été accusés pour avoir porté atteinte aux droits de l’homme, des peuples et de la nature. Soit pour avoir contribué à l’émission de gaz à effet de serre, soit pour avoir encouragé la mise en place de « fausses solutions » conduisant à la destruction d’écosystèmes, ou à l’expropriation de communautés pour remplacer les cultures vivrières par des plantations d’arbres (compensation carbone) ou des agro-carburants. Au rang des accusés : l’Etat du Salvador pour « complicité avec des transnationales en vue du pillage du territoire », la Fondation hollandaise Forest Absorbing Carbon Emissions (FACE) pour un projet de captage de carbone en Equateur, les 12 Etats membres (Argentine. Bolivie. Brésil. Chili. Colombie. Equateur. Guyane. Paraguay. Pérou. Suriname. Uruguay. Venezuela) de l’IIRSA (Initiative pour  l’intégration et l’infrastructure régionale sud américaine) pour leurs projets trop dépensiers en émissions carbone. Le jury, composé de huit personnalités issues des mouvements sociaux et écologistes, ont procédé à un jugement moral, non contraignant. Le but de tels « jugements » reste néanmoins de promouvoir la judiciarisation et la classification des crimes écologiques. C’est évidemment l’évolution vers un tribunal international de justice climatique sous l’égide de l’ONU qui est visée pour protéger l’intérêt général.

Voila qui nous conduit à réfléchir à l’idée de la reconnaissance de l’existence de crimes écologiques. On entend par « crime écologique » toute atteinte grave au bien commun de l’Humanité qu’est l’environnement. La gravité d’un tel crime s’apprécie au regard de la mise en danger de l’écosystème et de ses conséquences sur les droits de l’homme  ainsi que de la responsabilité avérée des criminels. Dans ce cas le Tribunal International de Justice Climatique est soit un tribunal éthique, soit il est pleinement créateur de droit. Mais on peut aussi entendre par crime écologique toute infraction au droit environnemental. Dans ce cas  le Tribunal International de Justice Climatique met en application le droit en vigueur. L’intérêt de la reconnaissance de l’existence de tels crimes  réside à la fois dans son caractère pédagogique, on crée une conscience de l’intérêt général mondial, et dans la fin de l’impunité des grands profiteurs-pollueurs. Mais alors quels seraient les mécanismes de sanctions ? On peut en imaginer de deux types. D’une part, l’obligation de réparer les dégâts environnementaux et sociaux causés par un apport financier ou logistique. D’autre part, le versement d’une contribution financière à un fonds international de lutte contre le changement climatique. Je n’entre dans ces détails que pour signaler à quel point l’idée de ce tribunal se décline plus facilement que ne le laisse d’abord penser son intitulé.

Tout cela commence par un point disputé. La reconnaissance de droits de l’écosystème. Je le place dans son contexte actuel en Amérique latine. La normalisation de droits de la nature est prônée notamment dans les constitutions équatorienne et bolivienne. Ainsi, la constitution équatorienne déclare dans son article 17:  " La nature ou Pacha Mama, au sein de laquelle se déroule la vie et sa reproduction, a droit au respect de son existence et de ses cycles vitaux, ses structures et ses processus évolutifs. Toute personne, communauté, peuple ou nationalité pourra exiger de l’autorité publique qu’elle fasse appliquer les droits de la nature. L’application et l’interprétation de ces droits devra passer par l’observation des principes établis par cette Constitution. L’Etat incitera les personnes physiques et morales et les collectivités à protéger la nature et à promouvoir le respect de chaque composante de l’écosystème ». La Constitution bolivienne se prononce elle dans deux articles. « Article 33. Les personnes ont droit à un environnement sain, protégé et équilibré. L’exercice de ce droit doit permettre aux individus et collectivités des générations présentes et à venir ainsi qu’aux autres êtres vivants, de se développer en permanence de manière normale » Article 34. Toute personne, à titre individuel ou en représentation d’une collectivité, est en droit de mettre en œuvre des actions légales en défense du droit à un environnement sain, sans préjudice de l’obligation des institutions publiques d’agir face à tout attentat contre l’environnement. ». Je souligne ici que dans le cas bolivien, il n’est nullement question dans le texte constitutionnel de la  « Terre Mère » mais bien de la nature, l’écosystème ou l’environnement. Toutes choses qui n’incluent nulle anthropomorphisation. On parle bien de données objectivement établies sous le seul empire de la raison et de la délibération et se concluant par l’édiction en droit positif. Telles qu’ainsi décrites on peut tirer plusieurs enseignements des dispositions de ces constitutions. D’abord en rendant constitutionnel le droit à vivre dans un environnement sain, ces constitutions placent l’intérêt général entre les mains de l’Etat, d’une part, et des citoyens, d’autre part. En effet, l’Etat a à chaque fois le devoir d’agir pour préserver l’écosystème dans l’intérêt de tous, et le citoyen est incité à faire de même. Ensuite  on doit souligner qu’à chaque fois la seule instance d’évaluation est la délibération citoyenne dans le cadre de la Constitution.

Dans tout cela, ce qui me pose problème comme on le devine, ce sont les références à la « Pacha Mama » « Père Cosmos » et autres articles religieux dont je ne vois pas ce qu’ils apportent au débat sur des sujets qui doivent être traités dans leur portée et implication universels. Je n’aime pas la folklorisation de la religion destinée à lui donner un air exotique. Constater que la revue internationale des Verts est intitulée « Pacha Mama » me consterne. Je ne cache pas mon désarroi face à la cérémonie chamanique  par laquelle les autorités boliviennes ont décidé d’inaugurer ce sommet des peuples sur le changement climatique de Cochabamba. Pour moi comme pour mes camarades, ce sommet doit être celui des citoyens du monde en lutte contre le capitalisme et pour le respect de l’intérêt général humain et donc de l’écosystème. Il ne saurait se placer sous les auspices de quelque religion ou particularisme que ce soit. Certes, nous pouvons comprendre la portée symbolique que revêt historiquement la célébration d’une telle cérémonie aux yeux de nos camarades issus des communautés indigènes. Nous savons leur fierté d’être le fer de lance de la lutte pour l’intérêt général humain après  plus de cinq siècles d’oppression violente ininterrompue.  Pour autant la célébration de ce sommet en Bolivie, à Cochabamba, ville symbole de la lutte contre la privatisation de l’eau, nous semble être un signe suffisamment fort et compréhensible par tous. Y mêler des rites religieux en l’honneur du « Père Cosmos » et de la « Terre Mère », c’est  prendre le risque de restreindre la portée de ce sommet dont les objectifs sont pourtant essentiels pour l’Humanité. C’est aussi nous embrigader dans des rites et croyances avec lesquels nous ne voulons rien avoir à faire. C’est pourquoi nous y sommes opposés. Au niveau national comme international, je crois pouvoir dire que le Parti de Gauche défend de la même façon, quelque soit le culte concerné, le principe de laïcité, garant de la représentation de tous les citoyens sans discrimination.  Nous voulons que celui-ci soit respecté à l’avenir. Si les prêtres chamaniques sacrifient des fœtus de lama et les prêtres catholiques des hosties, que ce soit à l’usage de leurs ouailles, sans que le sommet y soit contraint de participer.  Cela n’enlève rien à notre soutien au sommet, bien sûr. Mais cela situe notre exigence universelle sur le sujet.


437 commentaires à “Quoi de plus grec qu’un Belge en ce moment ?”
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  1. Darthé-Payan dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon

    De quoi la crise belge porte le nom ?

    La crise en flamand et wallons est entrain de tourner à la "guerre civile institutionnelle". JL Mélenchon tu as bien fait de rappeler dans ta longue note et dans sa partie qui est consacrée à la République française libératrice et à l'intégration à cette république à la fois par la langue le français mais aussi par les département français de Jemmapes. Le rattachement des anciens contrées à la France républicaine sera l'oeuvre du peuple souverain et citoyen. Ce choix émanicpateur en faveur de la nation révolutionnaire et libératrice montrera que l'esprit des Lumières et l'idéal commun de liberté, d'égalité et de fraternité avançait en Europe et que l'ancien régime et les despotes tremblés sur leurs bases. Rien ne sera plus comme avant. Un peuple se rattachait démocratiquement et culturellement (langue) à la France révolutionnaire et républicaine.

    Le Royaume de Belgique se meurt et en même l'unité du territoire. Les intérêts particuliers et linguistiques régionaux l'emportent sur l'intérêt général et l'unité du pays. Les briseurs de nations et d'unité, les hurleurs de séparations linguistiques l'emporltent et le pire peut arriver. La séparation !

    Si cela devait arriver c'est la question une et indivisible d'un pays qui est une nouvelle posée en Europe. Qui sent bon les régionalismes haineux et les communautaristes anti intérêt général et laïcité. Il y a les séparations des Tchèques et des Slovaques, le démantèlement guerrier de la Yougoslavie dans la fureur de la guerre ethnique, nationaliste et religieuse barbare. Il y a les pousses aux crimes au Kosovo et les folles ambitions ehtniques de l'Albanie. etc... C'est les intérêts particuliers, ethniques, linguistiques, régionalistes, religieux qui l'emportent sur l'intérêt général et l'unité des pays.

    La crise belge porte le nom de l'égoïsme et du particuliarisme revanchard ennemis de l'intégrité territoriale et de l'intérêt général. Les pires fascismes et guerres peuvent en sortir !

    La France n'est pas à l'abri avec ceux qui voudraient faire de la France une pays de régions et de communautés avec là une Bretagne bretonnante, un pays basque basque, une corse parlant le "corse", là la communauté juive, la communauté musulmanne, la communauté antillaise, la communauté de telle ou telle orientation sexuelle ou telle ou telles folklore local, etc... L'universalité des Lumières et de l'idéal commun qu'est la république, son unité et son indivisibilité en seraient totalement détrutie. Sans parler de l'égalité des droits des citoyens;.

    L'Europe libérale et le GMT pousse à cela.

    Si pour le pire des évoluitons, les Wallons se retrouvaient séparés des Flamands, ne serait-il pas judicieux et vital qu"ils soient de nouveau ratachées à la république française ?

    Point de vue d'un...

  2. Darthé-Payan dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon

    (suite)
    Point de vue d'un Républicain socialiste et jacobin.

  3. Hopfrog dit :

    Excellente analyse de la crise belge, replacée dans le contexte historique dont la privent si souvent les pseudo-analyses des médiacrates dominants.

    « J’ai dit ces choses à ma manière et je me doute qu’elles vont choquer », écrit Jean-Luc Mélenchon. Mais non : c'est formulé de façon très claire, ça claque, c'est percutant et puis c'est tout. Non vraiment, rien de choquant dans ces paragraphes aussi allègres que clairvoyants.

    En Grèce et en Belgique, le vent de l'Histoire commence à souffler. Se pourrait-il qu'il se lève aussi chez nous ?

  4. jennifer dit :

    Mario Morisi

    je pense que tu t'es trompé de département: il ne s'agit pas du 94 mais il me semble du 92! Vérifie tes sources.

    Ermler

    Je t'ai répondu dans l'autre billet. vraiment tu me connais mal pour croire que je préconise les luttes sans les urnes. Je ne parle que de cela depuis que je vais sur ce blog: les luttes+les urnes. Très mauvais procès d'intention de ta part! La prochaine fois j'éviterai de te dire que j'aime bien ce que tu dis si ça déclenche ta colère pour dire... exactement comme moi! :-)

  5. Darthé-Payan dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon

    A propos de la dernière partie de ta note.

    Et oui Jean-Luc l'écologie nouvelle religion et pensée obscurantiste toi aussi tu t'en rends comptes et bien il serait temps de rompre avec ce genre de pensée irrationnelle et dogmatique bien pensante qui mèle l'idéologie absconde, le religieux, le retour à la terre, le romantisme naturaliste qui mènera au faschisme en y mélant le viril. Oui, il faudrait le retour de la raison et de l'universalité des Lumières et de l'idéal républicain, laïque.

    Qu'a été faire dans cette galère (écolo religieuse) le PG ? Jean-Luc il est temps d'en sortir ! Tu attends que l'on te présente comme solution, le retour à la vie monacale, le tout bicyclette et le rationnnement économique, le moulin à prières, le fer à cheval et le trèfle à quatre feuille pour réagir ?

  6. pierre dit :

    Si je puis me permettre un conseil, Jean-Luc: ne te fourvoie pas avec les illuminés du réchauffement climatique. ils ne forment qu'une néo-religion millénariste, comme tu le pressens à la fin de ton article. et ils se plantent dans leurs affirmations. Dans quelques temps, après le 2ème round de la crise financière (et pétrolière, beaucoup plus à craindre), je pense qu'on aura d'autres préoccupations que le "réchauffement climatique".
    Une vidéo pas mal sur la théorie du réchauffement climatique (surtout la fin, sur ses encouragements politiques):
    http://video.google.com/videoplay?docid=-4123082535546754758&hl=fr#

  7. jennifer dit :

    Sur la pacha mama et toutes ces traditions semi-religieuses et mystiques en Bolivie, je reste toujours étonnée que les militants boliviens y portent tant d'importance.

    Au Venezuela, rien de tel. Au Venezuela, il y a eu un exode rural massif, et donc la majorité de la population est citadine ou en tout cas s'entassait dans les bidonvilles (barrios) autour des grandes villes. C'est le résultat de la découverte du pétrole, et la ruine de l'agriculture dans une économie qui s'est tournée entièrement sur la rente pétrolière (récupérée à l'époque par les étrangers et la classe aisée).

    En gros la persistance de traditions d'un autre temps et de l'emprise de la religion ou de croyances indiennes viennent du fait que le peuple Bolivien est resté rural, moins urbain, moins pénétré par le néocolonialisme et donc les traditions anciennes sont préservées.

    J'entends bien mais je suis comme Jean Luc, ça me gêne beaucoup dans la solidarité car ils mêlent tout. Par contre, je n'irais pas en faire un scandale, mais je demanderais qu'on respecte le fait que pour moi, non merci, je ne souscris pas. Poliment, gentiment mais chacun son truc. On a le droit de ne pas aimer, tout en restant courtois.

    Il faut ajouter que le principe de la laïcité de l'Etat a été décrété il y a peu de temps.

  8. Mario Morisi dit :

    Adieu les amis
    Je ne peux plus supporter D-P,
    Je reviendrai quand il aura cessé de précher Mama Jacobina e Ich Über Alles.
    Je vous lirai, mais me tairai.
    Personne n'y perdra grand chose.
    Atchao et tous en lice dans la bataille des retraites.

  9. jennifer dit :

    Pour Reikj on Thames, surtout la fin de la chanson, on a l'impression de te lire!

    Voilà ce que fait la presse tabloïd. En anglais désolée...

    http://www.youtube.com/watch?v=5eBT6OSr1TI

  10. jennifer dit :

    ben non Mario Moriso, tu peux pas nous laisser seuls avec lui et sa prose jacobine! T'inquiètes pas, tu n'es pas le seul qu'il indispose. Tout comme Descartes d'ailleurs qui lui fait l'unanimité contre lui, à une exception près: D-P le kiffe bien!

    T'as qu'à pas le lire ou lui causer.

  11. ermler dit :

    @ jennifer

    Voyons, jennifer ! je ne me suis ni "emporté", ni mis en "colère" contre toi. Pas de procès d'intention non plus !
    Serais-tu un peu susceptible ?! ;-)

    Bon, j'ai compris qu'en gros nous sommes d'accord, puisque tu approuvais mon post sur le "programme".
    J'ai simplement relevé l'une de tes phrases qui, reconnais-le, exprimée telle quelle, pouvait prêter à confusion.
    Et je suis bien d'accord avec toi sur les tartineurs de grands principes et autres apôtres de corpus idéologicus, passant leur temps à élaborer d'interminables manifestes.
    Je n'ai jamais pensé que tu méprisais le combat électoral. Si j'ai pu laisser croire cela, c'est que je me serai mal exprimé.
    J'insistais simplement sur le fait que la question du programme devait être prise à bras le corps par les responsables du front de gauche et devait se faire parallèlement aux luttes. Et que, pour l'instant, cette question n'était mise en avant ni par Jean-Luc Mélenchon, ni par les autres militants de l'autre gauche.
    Tout cela était exprimé sans colère aucune à ton encontre. Crois-le bien.(Si tu avais lu mes correspondances avec "d..." tu aurais vu ce que c'est quand je me mets vraiment en colère !).

    Si, si...continue à dire que tu aimes bien ce que je dis ! Ca me remonte le moral ;-)

  12. ermler dit :

    @ mario morisi

    Abandonner le blog à cause d'un D-P, c'est pire qu'une désertion !
    C'est une faute politique ! ;-)

    Et puis tu ne m'as répondu sur l'énigme des corses...

  13. jennifer dit :

    Oui Ermler, j'ai adoré ton premier post. Ca m'a remonté le moral, de voir quelqu'un qui pense comme moi.
    Je me retrouve aussi beaucoup dans la façon dont Ydaho aborde les choses.

    Mario Moriso, si tu désertes à chaque D-P, on n'ira jamais au gouvernement. Tu peux pas baisser les bras pour des gens comme cela. Tu rencontreras pire, même que Descartes (si, si ça doit exister!). Enfin c'est vrai que dans la vie, on passe son chemin quand on rencontre ce genre de personnes car ils nous font perdre simplement notre temps. Surtout qu'ils ne pèsent rien dans la lutte de classes. Le blog leur donne une importance disproportionnée par rapport à ce qu'ils représentent dans la réalité.

  14. bastille dit :

    Votre critique relative au délire religieux basé sur la déification de la terre est bien évidemment fondée.
    Alors pourquoi ne pas la pousser jusqu’au bout ? Les « droits » reconnus à la nature découlent de sa personnalisation/déification. Seuls l’homme (l’humanité) peuvent faire l’objet de tels droits. La préservation des écosystèmes n’a de sens que par rapport à l’homme et l’humanité et ne doit être envisagé que sous cet angle sinon c’est de la religion. Si l’on souhaite réellement l’émancipation, toute confusion à ce sujet doit être fermement dénoncée.
    Quant à l’utilisation de referendum et de tribunaux « écolo »…il y aurait beaucoup à dire…

  15. Lettres aux Aveugles dit :

    -----------------------------------------Bastille

    Donc si je vous comprends bien " Bastille ", une entreprise, un trust, un consortium pourrait avoir une autorité
    " morale ", une identité juridique mais pas l'écosystème dans lequel nous vivons ? Aucun statut juridique qui empêcherait son viol et permettrait sa "protection". Protections diverses et variées qui nous permettraient de vivre encore un peu plus longtemps en son sein. Voilà un bien grand mystère. Pas d'identité juridique pour l'écosystème dans lequel vit l'Humanité. Nous voyons bien que privilégier l'Humanité sur l'écosystème est une bonne chose mais pas suffisante puisque la dite Humanité fait n'importe quoi avec son écosystème. Juridiquement, il manque à l'écosystème une "identité juridique" pour que l'Humanité puisse encore avoir un sens à long terme.
    L'Humanité " hors sol " n'existe pas. A moins de quitter la Terre maintenant, mais ce n'est pas encore possible techniquement parlant. Et le jour où cela pourra l'être, qui partira, qui restera ? Les pauvres resteront, les riches partiront ? Ou le contraire ? Pour des raisons inverses. Trop de pollution sur Terre, les riches partent. Trop de pauvres et on réinventent les " nefs des fous " ; spatiales cette fois-ci. Il faut y réfléchir.Maintenant, pas " demain ".

  16. Inquiet dit :

    Nous ne quitterons pas la Terre, car la Terre, c'est le Monde et nous en sommes. Vous avez picolé ou quoi ?! :mrgreen:

    Paix.

  17. Demetrio dit :

    @ Jean Luc Mélenchon,

    salut et fraternité,
    encore une fois je suis d'accord avec ce que tu écris de manière si claire
    sur la BELGIQUE et la GRECE. Ce qui se passe montre que nous avions raison de voter NON
    en 2005. Ceux qui nous ont imposé le traité de Lisbonne bientôt devont rendre compte
    au peuple !
    Vive la République ! Vive le Socialisme !

  18. Demetrio dit :

    Mario Morisi serait-il la première victime, à l'insue de son plein gré, du vent
    de l'histoire qui se lève en Grèce et en Belgique ?

  19. le Prolo du Biolo dit :

    @ Darthé-Payan

    Qu’a été faire dans cette galère (écolo religieuse) le PG ? Jean-Luc il est temps d’en sortir ! Tu attends que l’on te présente comme solution, le retour à la vie monacale, le tout bicyclette et le rationnement économique, le moulin à prières, le fer à cheval et le trèfle à quatre feuille pour réagir ?

    Bel amalgame comme d'hab. !

    Mais j'ai du mal à faire le rapprochement avec ce qu'a écrit Jean-Luc sur l'écologie elle-même...

    Tu dois confondre, non ?
    Sauf erreur sa conclusion sur "Pacha Mama" était une flèche contre la religiosité dans ce coin du monde, qui justement encombrait le sommet, et pas sur l'écologie, sujet principal de la rencontre.

  20. Toto dit :

    Et la Ligue du Nord en Italie qui se crée,outre son folklore fascisant, afin d'obtenir surtout l'autonomie financière, c'est à dire de ne plus avoir à payer pour le reste de l'Italie...
    Bon ! Pour le reste, on aura donc le droits ce soir de se farcir l'insupportable Ruquier ("Je pouffe donc je suis", "Je vend donc je pouffe", "Je suis donc je vend" etc...) et son émission de téléachat, son truc à polémiques sorti du grand guignol Sarkozyste agité comme un Muppets....Laborieux ! Et le lendemain, Mazerolles qui construit ses débats en les pré-fabricant, en les préparant avec l'un de ses invités pour au cas échéant démonter les autres parfois gênants !

  21. Annie dit :

    @Darthé-payan post 6 : des fois, tu pars trop en mode automatique ; quand as-tu senti que le PG promouvait une sorte de néo-panthéïsme béat / les hippies 2.0 ? Ca n'a jamais été défendu par Martine Billard. Par contre, des messages comme "les riches détruisent la planète" et autres "A bas le capitalisme vert" m'ont toujours paru trop simplistes (et ne nous démarquant en rien des Verts, d'où le fait que le néophyte peut avoir l'impression que nous surfons sur une vague verte), alors que nous défendons une transition énergétique, le redémarrage du ferroutage, la préservation de l'agriculture, etc (ce qui est mieux résumé dans le récent 4 pages Agriculture).
    Et la dernière partie de la note de Jean-Luc Mélenchon est parfaitement conforme à ce qu'il a toujours défendu et le PG également.
    D'où le fait que je regrette qu'il n'y soit pas allé : un franchouillard républicain, socialiste et la laïc au milieu d'hymnes à la gloire de la Pacha Mama (je caricature) n'aurait pas été de trop. Par contre, Pupunat a pu se débrouiller pour y être.

  22. Annie dit :

    @ermler post 12 : pour moi, la question Programme que je mets au dessus de tout, ne concerne pas les luttes électorales. Je trouve simpliste d'opposer luttes sociales et luttes électorales, et de réduire à "Moi je suis pour les 2" ou "Moi je pense que l'un est plus important que l'autre". Comme je l'ai déjà écrit en long en large et en travers, ce sont les SOLUTIONS CONCRETES et la capacité d'ANTICIPATION face à ce que nous dénonçons :
    - la politique de la BCE,
    - l'expropriation des souverainetés nationales et populaires au profit du Soviet Suprême Européen (i. e. la Commission Européenne),
    - la désindustrialisation rampante,
    - la zombification des banques (dernier exemple en date : la France détenant une grande partie de la dette grecque),
    - l'éclatement, la précarisation, et le morcellement du travail,
    - le fait que nos juristes soient devenus des petits copistes d'un vague "droit européen" dicté par une entité supranationale, et non garants de notre intérêt général,
    - plus lointainement, la crise civilisationelle très aigüe que nous vivons (philosphiquement, un sujet passionnant d'ailleurs),
    etc, etc, etc.
    Quand je lis que pour certains, la question européenne n'est pas importante (alors qu'elle détermine presque tout), je me désole en me disant qu'ils n'ont rien compris des luttes de 2005 sur le non au TCE, qui ne se résument pas à "il n'y a pas eu de vrai débat contradictoire ni de respect de la démocratie".

    Quand je fais du boitage, ou du tractage, mon attitude est de me prendre la tête avec les non convaincus, les résignés, ceux qui disent "tous les mêmes" ou même des adversaires. Et c'est DUR. Je ne passe jamais beaucoup de temps avec ceux qui disent "Jean-Luc Mélenchon, on connait, c'est le plus beau, le meilleur, le plus intelligent, blablabla".
    Mon absolue conviction que le Programme est primordial vient de ça : la dernière fois, plus d'une demi-heure de prise de tête ans le hall d'un immeuble lors de boitages, pour expliquer le scandale des banques privées se finançant auprès de la BCE à un taux très bas, pour prêter à un taux élevé, la privatisation de la création monétaire datant de Giscard, etc, ce dont le gars en question me remercie car il n'était pas au courant, pour m'entendre demander : alors que propose le PG ? Moi je réponds ce qui était dans le Manifeste du PG pour les régionales, à savoir une forme de désobéïssance à certaines directives européennes, et un Pôle financier public. Et l'autre de me répondre que le 1/ c'est petit bras, et le 2/ trop vague.
    J'ai eu plein d'expériences comme ça, alors c'est sûr, je le fais exprès vu que je ne passe pas de temps avec les gens déjà convaincus.

  23. Annie dit :

    @Mario Morisi post 8 : et bien c'est bien dommage que tu ne veuilles plus dialoguer à cause d'une poignée de bloggueurs que tu n'aimes pas. Et le post 1 de Darthé-payan complète très bien la note de Jean-Luc Mélenchon (il n'y a que la fin ouverte sur l'idée de rattachement à la France des belges francophones sur laquelle on pourrait rebondir).

    Eh oui, l'éclatement de la Belgique, peut être l'Espagne, l'Italie (qui ont été inaugurés, en Europe, par la version la plus ultime et la plus féroce de cette tendance, à savoir l'ex-Yougoslavie, qui a accueilli la plus grosse base militaire US du continent, par laquelle transite l'argent du pavot afghan) devrait te faire réfléchir.

    Et si Jean-Luc Mélenchon laisse les mal aimés s'exprimer si librement, c'est que contrairement à certains de ses supporters, il est vraiment favorable au débat contradictoire et n'a pas peur de prendre des coups.

  24. Mario Morisi dit :

    Source à verser au dossier Europe/retraites :
    Conseils européens de Stockholm et Laeken, 2001
    Orientations, onze objectifs.
    http://www.cor-retraites.fr/IMG/pdf/doc-185.pdf

  25. cvnes dit :

    Petite histoire belge ! Grande histoire de l'Europe, des monarchies et du capitalisme. Cependant tout ne peut être globalisé. Une partie non négligeable des Flamands d'extrême droite appuyée par la grande bourgeoisie locale pousse à la séparation pour des raisons essentiellement économiques (récupération d'une partie de la plus-value produite exclusivement par la Flandre, et qui soutient les Wallons). Il faut y ajouter des différences sociaux culturelles importantes. Pour autant, pour avoir vécu dans une des communes mixtes du Grand Bruxelles, tout n'est pas aussi manichéen que le décrit Jean-Luc Mélenchon. Si les Belges rient et pleurent de leurs institutions, et qu'un grand nombre souhaitent la séparation, d'autres sont plus circonspects ou même hostiles. Le comportement radicalisé de groupes influents certes et mêmes importants ne peut s'appliquer à l'ensemble de la population. Il faut ajouter pour comprendre aussi cet antagonisme que l'histoire récente de ce pays a exacerbé l'affrontement. (richesses minières chez les Wallons, pillage du Congo "Belge", collaboration d'une partie de la population Flamande avec les nazis)
    Des ami(e)s non souverainistes, agnostiques, athées, de différentes religions, d'approches politiques différentes sont inquiets devant la dégradation des relations entre ces deux entités qui forment un pays qui quoique nous puissions en penser se sont identifiés au fait d'être Belges. S'ils sont préoccupés par cette séparation, ils le sont beaucoup plus par la dégradation de leur niveau de vie et l'expression de la démocratie. J'ajoute puisque interviennent sur ce blog des professeurs de l'université de Louvain (remarquable université) qu'il (elle) me serait agréable d'avoir leur point de vue.

  26. marco polo dit :

    Cohabamba ou l'histoire des hommes avec la nature. Que des hommes de cette Amérique du Sud fasse vivre ou revivre des rituels ne me choquerait que dans la mesure où ceux-ci enfermerait la nature dans des principes obscurs. En tout cas à nos esprits. Or, cela ne me paraît pas être dans ce cas. Nos différences se sont inscrites dans le sang et nos histoires à tous sont différentes, pourtant elles se sont rejointes là : Cochabamba. Alors moi, qui suis républicain et pour un socialisme humaniste, athée mais pas contre l'esprit, respectueux des croyances et j'entends que l'on respecte les miennes, je ne suis pas choqué de voir des hommes et des femmes montrer aux autres qui ils sont avec leurs cultures. Je suis contre tout esprit qui tente de modeler toutes les différences en proposant des schémas réducteurs à un humanisme officiel, on sait où l'histoire stalinienne à conduit des peuples à l'abattoir, où l'histoire du néo libéralisme les conduit également. Alors, l'essentiel est que nous soyions ensemble pour la même cause en acceptant que les visions ne soient pas identiques. Ne mourons pas de notre regard sur les autres.
    Du peuple Belge au peuple Grec, nous voyons l'Europe du capital qui prend l'eau et effectivement ce n'est pas fini....
    ... mais chez nous, dans ce pays où Sarkozy n'arrête pas de descendre aux enfers et où la gauche n'arrête pas de l'y suivre, la gauche, celle du Front n'est pas au mieux de sa forme non plus. Ce qui me paraît digne d'intérêt, de voir que le parti de gauche est le seul parti constitué où il n'y a pas de départs (en tout cas les medias que nous avons ne manquraient pas de nous le faire savoir...), du parti communiste qui promet de sérieuses évaporations militantes au npa qui est parti dans les limbes et dont on n'entend plus aucun responsable s'exprimer...que restera-t-il de cette gauche dont on voit déjà dans certains conseils régionaux comment les communistes se comportent.
    Là aussi, faut-il souhaiter la partition ? De toute manière c'est ce qui va suivre. Si nos expériences servent à bâtir du neuf pour remplacer en plus que mieux la vétusté de l'ancien, nous arrivons à ce stade.... Mais mon pote, le pain n'est pas prêt de cuire !

  27. JacquesG dit :

    Zemmour et Jean-Luc Mélenchon ont un point commun : parler de la Belgique de façon aussi simpliste l'un que l'autre. Zemmour c'était sur RTL le 5 avril, où "en 3 minutes il a réussi à synthétiser l'ensemble des poncifs et préjugés que beaucoup de mes compatriotes [français] ont sur le conflit communautaire belge." (V. Laborderie, Le Soir, )

  28. le Prolo du Biolo dit :

    @ à Tous

    Pour Info

    L'énergie militante...
    Pour une énergie écologique, solidaire et citoyenne

    http://www.enercoop.fr/

  29. F. P-A. dit :

    La réflexion concernant la notion juridique de "crime contre" est d'une exceptionnelle complexité, ne serait-ce que pour qu'elle ne soit ni altérée dans les faits à juger, ni utilisée de façon perverse. Rappelez vous la décision concernant les crimes contre l'humanité, issue en 1945 de la plus épouvantable tuerie de l'histoire de l'humanité. Mais l'idée me plait, ne serait-ce comme vous le dites que dans une perspective pédagogique appuyant la naissance et la croissance d'une conscience collective de l'intérêt général.
    Mais une première pierre dans cet édifice pourrait être l'édition annuelle d'un rapport dénonçant les exactions anti-écologiques des Etats, avec un classement, sur le modèle du rapport annuel d'Amnesty International. Ce dernier a plus qu'un rôle symbolique vous le savez. La réflexion sur les items à étudier dans le cadre d'un tel rapport international annuel serait bien plus aisé que la mise en place d'un tribunal environnemental, d'autant que nous pouvons être certai que certaines ONG y ont déjà pensé...

    Amitiés

    F.P-A. (Poitiers)

  30. jennifer dit :

    Marco Polo

    Je souscris à ta phrase: "Je suis contre tout esprit qui tente de modeler toutes les différences en proposant des schémas réducteurs à un humanisme officiel"

    Oui c'est l'art du vivre ensemble. Mais autant je ne cherche pas à leur imposer nos normes occidentales comme supérieures ce qui serait l'esprit colonialiste typique, autant je suis mal à l'aise quand on va à une réunion politique et qu'on a l'impression qu'on nous impose leurs croyances. Remarque que je ne rejette pas qu'ils les aient ces croyances, je revendique le droit à être différente.

    En Bolivie, la politique et les croyances à la pacha mama sont intriquées. Bon ils invitent en Bolivie donc en tant qu'hôtes peut être que c'est normal qu'ils parlent d'eux. Ce qui m'ennuie c'est quand il n'y a pas de place pour des gens très laïques comme moi. Le vivre ensemble c'est qu'on n'impose pas aux autres ces croyances ou sa vision du monde: on se respecte, on respecte l'athéisme de l'autre (encore que là il s'agit plus de croyances que de religion). Ils ont droit de croire en la terre mère et on a aussi le droit de ne pas y adhérer. Mais on peut les écouter avec respect et sans mépris. Comme eux doivent aussi nous écouter avec une vision différente.

    En tout cas c'est au nom de cette terre-mère qu'ils considèrent que la terre n'est pas vendable, qu'elle est indivisible, qu'il faut respecter l'environnement. C'est avec cette conception qu'ils réclament leur souveraineté, au nom de traditions ancestrales de respect de la nature et de la terre. Là on se rejoint politiquement sur la souveraineté. Chacun par son propre chemin est arrivé à la même conclusion: dehors les yankees, que le peuple bolivien soit souverain.

  31. le Prolo du Biolo dit :

    Vie Pratique... :

    On peut commencer à sortir du système dès maintenant (en favorisant au passage les structures coopératives...)

    L'énergie:
    http://www.telebocal.org/bocal2/video.php?Video=144-5-1-256.mov

    la banque:
    http://www.lanef.com/

  32. le Prolo du Biolo dit :

    Pacha Mama

    Dans la même lignée, la philosophie des indiens d'Amérique du Nord:

    "le terre n'appartient à personne, ce sont nos enfants qui nous la prêtent", etc...

    Plus du bon sens qu'une religion, le respect pour un cadre de vie dont nous dépendons tous et qu'il faut donc préserver pour ménager l'avenir.

    S'ils veulent habiller et personnaliser cette philosophie de la vie et des choses, ça les regardent.
    L'important est que leur vision ne contredit pas l'intérêt général, bien au contraire, et peut donc co-exister avec les nôtres.

  33. Michel S. dit :

    Holà ! Holà ! les copains. Ces derniers jours, ça parlait "programmeS" sur ce blog. Pour le moment, personne ne parle du "programme" du FMI (dirigé par le "socialiste" que vous savez) pour les grecs : diminution des salaires et des retraites, abandon des congés payés... On attend la vague suivante. J'ai relu les déclarations concernant le futur programme du PS français et je n'ai rien trouvé d'approchant sur la manière de résorber le déficit public. Peut-être attend-on les conseils de DSK ? En tout cas, je n'ai pas entendu beaucoup de monde du coté de la "gauche de gouvernement" donner son avis sur les "nouveaux engagements crédibles" demandés au gouvernement grec pour sortir du pétrin financier. Pas de nouvelles des futurs candidats aux primaires du PS. Décidément, ils laissent toute la place à l'UMP. Tiens, ceux-là non plus ne donnent pas leur avis sur l'application aux français de la méthode FMI / DSK ? Je crois que le voile intégral est en train de recouvrir beaucoup plus grave, mais ça occupe du monde...

  34. Le seul site en lequel avoir confiance
    pour le volcan:

    http://www.icelandreview.com

    et celui de l'Office de la Météo Islandais(e)
    ...

    l'article de Nanaa:
    Shame
    est un peu plus édifiant...

    yves le henaff

  35. Ifig dit :

    Si je comprends bien Jean-Luc Mélenchon, tout se passe bien en Belgique jusqu'en 1878 : le français y est la seule langue officielle...

    Pour info, la crise vient du fait que la Belgique n'a pas un régime de bilinguisme : il y a deux langues officielles, chacune a sa zone où elle est la seule officielle. Le problème vient du fait que la périphérie de Bruxelles est officiellement néerlandophone mais a une majorité francophone avec l'extension de la banlieue de Bruxelles. Des élus francophones ont souhaité utiliser le français en conseil municipal, dans leurs débats officiels. Les officiels flamands, séparatistes, insistent juste sur le respect de la loi. Les élus doivent utiliser la seule langue officielle dans leurs communications publiques.

    Imaginez des maires corses utilisant exclusivement le corse dans leur mairie ; vous seriez OK pour qu'ils restent maire.

  36. jennifer dit :

    Le Venezuela menacé. Réunion Publique le 4 mai à Ivry avec Ignacio Ramonet, Salim Lamrani

    http://cbparis.free.fr/

  37. jennifer dit :

    Oui le Prolo

    C'est du bon sens: la terre nous est prêtée, elle n'est pas la propriété privée de personne. C'est vrai, le côté un peu mystique ou de croyance est secondaire. D'accord!

  38. jean 28 dit :

    Si un jeune, avant d’adhérer, consulte ce blog pour se faire une opinion, il ne sera pas déçu, il tombera sur :
    - les diatribes contre le PG d’une certaine Emma 78 qui en plus se dit membre de la direction de ce parti, critiquant l’opportunisme et le carriérisme de son président…
    - les prises de tête de cette poignée de troll qui satisfont leur ego en discutant entre-eux, sans tenir compte ni de la situation politique extérieure, ni de l’objet du billet,(cela fait penser aux réunions publiques où toujours un ou deux participants tirent la couverture sur leurs problèmes personnels en dehors du thème et qu’il est dur de leur retirer la parole…)
    Je pense qu’il se demandera rapidement qu’est-ce qu’il irait faire dans cette galère et dans quel parti il risque de s’aventurer.

    Je suis venu sur ce blog pour lire les billets de Jean-Luc Mélenchon et que je lis avec intérêt.
    Je suis intéressé par les débats sur le FdG, les relations entre les parties prenantes, les différentes critiques positives ou négatives concernant le positionnement ou le programme de gouvernement du PG.
    Les démolisseurs ne m’intéressent pas. Pour moi, les défaitistes de la lutte n’ont rien à faire sur ce blog.
    Il faut à nouveau créer un espoir, pouvoir lutter Pour et non plus seulement Contre.
    Les débats entre un troll qui répond à tout le monde sur tout (énergie, chimie, finance, etc.) m’em…quiquinent au plus haut point, maintenant je sappe les trolls dès que je vois leur noms.

  39. jean 28 dit :

    @ Webmestre
    1) Ce blog est celui de Jean-Luc Mélenchon perso, il y insert ses billets d’humeur, nous avons la possibilité d’y faire un commentaire.
    2) Que sur ce blog on en profite pour que chacun y apporter sa note politique, ou en référence à la situation politique instantanée, je le conçois,
    3) Qu’il puisse être utilisé pour y débattre sur les diverses relations intra gauche est, pour moi, normal et enrichissant,
    Mais tout ce qui est hors sujet est à rejeter de ce blog, j’entends déjà ces trolls crier à la censure, quelle censure ? Au départ on leur donne le droit de faire un commentaire. C’est hors sujet, on ne passe pas !

    Autre solution : créer 2 partition du blog :
    1) Commentaires,
    2) Questions diverses concernant les hors sujet.
    Ce serai à vous de décider de l’orientation vers 1 ou 2.

  40. Descartes dit :

    @Hold up (#429)

    Et oui » Descartes » Tout le Temps, une accumulation de déchets radioactifs incommensurables qui chaque année voit sa production « s’enrichir » pendant des Millions d’années !

    Les déchets produits par un réacteur nucléaire son non seulement « commensurables » mais même « mesurables ». Et ce ne sont pas des quantités si importantes: en cinquante ans d’aventure nucléaire, la France a produit en tout 1 Mm3 (conditionnement compris) de déchets radioactifs, dont 90.000 m3 seulement sont à vie longue, et de ceux-là seulement 2.000 m3 sont à haute activité (source ANDRA, rapport de synthèse 2008). Cela n’a rien de « incommensurable ». Pour les déchets à haute activité, la production du parc ramenée à la population représente 0,2 centilitre/an/habitant, soit une cannette de bière le long de toute une vie. Lorsqu’on compare aux déchets produits par d’autres activités (dont certains bien plus dangereux pour le corps humain…), on s’aperçoit à quel point le problème est gonflé artificiellement.

    Madame Bachelot (Ministère de la Santé) et Monsieur Boorlo (Ministère de l’ Environnement) proposent de les enfouir dans des matériaux grands publics ou dans nos fringues, c’est intéressant :
    http://www.youtube.com/watch?v=KMBLjC7miTc

    Encore un bon exemple de comment on peut faire peur à Mme Michu en présentant une mesure technique sous un jour catastrophique. En fait, l’arrêté du 5 mai 2009 auquel la vidéo fait référence ne fait que préciser les modalités d’autorisation d’utilisation de substances radioactives dans les biens de consommation ou les matériaux de construction. Une telle autorisation est prévue depuis longue date par l’article 1333-5 du Code de la Santé Publique. Il ne s’agit pas de déchets radioactifs, par définition, puisqu’un déchet est un produit pour lequel « il n’existe pas d’utilisation prévue ou envisagée ».

    L’arrêté est d’ailleurs fort raisonnable: pour toute utilisation de substances radioactives, il exige que le proposant démontre « les avantages du procédé de fabrication et / ou du produit utilisé, notamment en matière sanitaire, sociale, économique, scientifique ou de sécurité, rapportés aux risques inhérents à l’exposition aux rayonnements ionisants auxquels le bien de consommation ou le produit de construction est susceptible de soumettre les personnes. Les procédés ou produits alternatifs à la technique proposée pour être mise en œuvre et à l’origine de l’addition de radionucléides devront être explicités au regard de leurs avantages et inconvénients".

    Voilà les faits…

  41. Descartes dit :

    @Hold up (#429 suite)

    Mais heureusement que la Camora est là pour les noyer dans la mer Méditerranée !
    « À 28 km au large des côtes du sud de l’Italie, l’épave d’un navire contenant 120 bidons de déchets radioactifs a été découverte, et serait l’une des 32 embarcations coulées par la mafia dans la Méditerranée, selon la justice italienne. »

    Je vois… si la Camorra envoie des déchets nucléaires dans la mer, il faut arrêter le nucléaire. Mais la Camorra a aussi certainement envoyé des déchets chimiques. Faut-il pour autant arrêter la chimie ? Et si la Camorra envoie en mer des déchets domestiques, faut il arrêter de bouffer ? A la fin, tu vas réaliser que comme la Camorra fait le commerce du sexe, il faut abandonner les plaisirs de la chair…

    Pro et anti-nucléaires sont tous d’accord sur le fait que les déchets dangereux (quelqu’ils soient) doivent être surveillés et gérés correctement. Personne, que je sache, ne propose de les déchets nucléaires soient confiés à la Camorra. Alors, quel est le but de ce genre de remarque dans un échange sur la question énergétique ?

    Cette référence à la Camorra montre bien le but de ton raisonnement. Tu n’est pas dans un débat sur les avantages et les inconvénients du nucléaire, tu cherches à faire peur à Mme Michu en agitant n’importe quel épouvantail. Ce n’est pas à mon avis une bonne fondation pour élaborer un programme crédible aux yeux de nos concitoyens. A force de crier « au loup », les écologistes sont en train de perdre toute crédibilité politique. On continue à voter pour eux comme on vote pour Le Pen, dans un esprit de protestation. Mais combien de nos concitoyens veulent vraiment les voir gouverner ?

  42. jennifer dit :

    Jean 28

    Il y aura toujours des gens déçus parce qu'ils n'ont pas été élus, eux, parce que ce qu'ils souhaitaient n'a pas été adopté majoritairement, parce que leur petite opinion ne gagne pas. Ils disent alors que c'est pas démocratique. En gros la démocratie pour eux c'est que leur opinion passe. Ces gens-là n'ont pas encore appris à se décentrer d'eux-mêmes. Parfois ils apprennent, parfois non et mènent alors une bataille acharnée au nom de je ne sait quelle démocratie... Dans un parti creuset, évidemment on aura de ce type de personnes, même à la direction. Mais la construction d'une organisation est un processus qui se fait par scissions, regroupements. C'est dynamique: certains se raidissent dans leurs divergences, d'autres évoluent alors qu'ils étaient raides avant. C'est une immense dynamique, un immense chantier. On essaie de prendre tout en compte mais forcément il y aura des pertes, des frustrés et aussi beaucoup de gains. Une sorte de sélection naturelle par le débat, l'action etc... On est en plein dans cela. On vit un moment historique très riche en rebondissements car l'urgence de la crise économique, sociale et politique appelle les gens à se positionner, à chercher des solutions. C'est ce grand remue ménage qui a lieu. Mais ne jamais oublier que notre guide c'est l'action, d'agir ensemble, dans l'unité, d'aller de l'avant.

  43. clarazed dit :

    Bien d'accord avec Jean 28, post 40.

  44. cvnes dit :

    @ Ifig
    S'il y a erreur vous me corrigez. Il y a une troisième langue officielle en Belgique dans la province du Limbourg. (près d'aix la Chapelle) Il y avait d'ailleurs une RTBF de langue allemande, je ne sais si elle existe toujours. D'autre part, il faut avoir une réalité en tête. Le bilinguisme (ou son absence) n'est pas le sujet principal de discorde. Celui-ci est d'ordre avant tout économique et social. Dans les écoles (catholiques pour la plupart) les deux langues sont enseignées.Toutefois, force est constater que les Wallons sont peu enclins à apprendre sérieusement le Néerlandais. (Le Flamand). Surement effet de masse, à peine 5 millions de personnes parlent le Flamand. Mais problème aussi culturel. Cependant, cela a des conséquences importantes dans les emplois des administrations centrales,la justice et au-delà en Flandres. En effet, il est préférable, voire obligatoire de parler couramment les deux langues. Ce qui exclu de fait beaucoup de Wallons. Un point aussi à souligner, si pour les communes du Grand Bruxelles (17) il est vrai que le Français est la langue la plus usitée. Il faut différencier les communes proches de Bruxelles Capitale et celles plus éloignées où là c'est moins vrai. Enfin il y aussi les communes, chaussée de Waterloo (clin d'œil de l'histoire) ou il y avait mixité. Puis petit délire, qui devrait amuser Jean-Luc Mélenchon au cœur de Bruxelles existe encore un petit peuple avec sa langue, Les Marolles. Mais ce petit peuple est (était) très épris de liberté il fut à l'origine des premières révoltes urbaines.

  45. Carol DEBY dit :

    A Monsieur le Député européen Mélenchon

    Votre vision des origines de la crise belge présente des lacunes qu’il est intéressant de combler.
    La révolution de 1830, qui provoqua la séparation de la Belgique et de la Hollande fut une affaire capitaliste. La principauté de Liège était riche (mines, aciéries etc.). Bruxelles était également fortunée.
    La haute et moyenne bourgeoisie de Belgique (y compris celles de Flandres) se piquait de francophonie. Maeterlinck, Verhaeren, Rodenbach était d’origine flamande. César Frank était liégeois.
    Par contre, le peuple de Wallonie parlait divers patois dérivés du vieux français, tandis que celui des Flandres s’exprimait en divers idiomes d’origine germanique.
    Les prolétaires flamands étaient nettement plus malheureux que leurs camarades wallons.
    La haute société flamande s’exprimait en français, imitant ainsi l’aristocratie russe, afin de ne pas être compris de leurs serviteurs.
    Le peuple wallon apprit vite à comprendre le français de leurs exploiteurs, qui était dérivé de son propre idiome. Ce ne fut point le cas des flamands, car la structure de leur langue était profondément différente du français, de même que le vocabulaire. Dans les Flandres, la lutte des classes passait par la haine du français, encouragée par le clergé catholique, qui craignait que l’anticléricalisme ouvrier qui s’amplifiait en Wallonie, ne gagnât ses ouailles.
    Le français demeurait la langue officielle et ceux qui ne le comprenaient pas faisaient l’objet de railleries, voire d’humiliations.
    Cette férocité linguistique a été racontée par Conrad Detrez, qui a décrit les batailles entre séminaristes wallons et flamands, à Malines, qui n’hésitaient pas à se balancer dans les eaux fétides de la Dyle, dans les années 1960. Puis vint la séparation. La Wallonie connut des revers financiers graves (fermeture des mines, ralentissement de la grosse industrie), tandis que la partie flamande, affranchie de la tutelle wallonne connaissait un meilleur développement.
    Curieusement, les mouvements néofascistes connaissent une faveur croissante, dans la moitié néerlandophone du pays, alors qu’en Wallonie, le FN est en pleine dégénérescence.
    Voilà un aspect de la question qui est très mal connu à l’étranger, et qui augure mal d’une éventuelle amélioration des rapports entre le nord et le sud du pays.

    C.Deby, Liège

  46. vieilledame dit :

    je me suis nourrie pendant un temps de récits indiens, de biographies indiennes. Ils font partie de ma culture, autant que la culture chrétienne, et pourtant je ne suis pas plus catho que Aztèque... "Pieds nus sur la terre sacrée" je vous recommande ce titre. Avoir des références multi-culturelles, ce n'est pas pour autant être un fanatique borné, zut alors ! Au contraire ! n'avez vous jamais eu ce sentiment d'harmonie avec la nature ? ce sentiment océanique ?

  47. le Prolo du Biolo dit :

    @ jean 28 - 40
    Les règles du blog

    C'est justement, vraisemblablement, pour décourager les échanges entre participants et les commentaires de commentaires que le Webmestre a récemment réparti les messages en une multitude de petites listes peu pratiques à consulter. Pour suivre une conversation d'une liste à l'autre, faut s'accrocher...

    Autre message subliminal en ce sens: le fait de demander à publier un commentaire qui ramène d'office au début du billet de Jean-Luc, comme pour bien rappeler que c'est de cela qu'il s'agit avant tout.

    Dommage à mon humble avis, ce blog est un des seuls endroits où une discussion pouvait avoir lieu entre des courants d'avis différents au sein de l'autre Gauche. A l'image du fameux "creuset" dont on parle.
    EN PLUS des éditos de Jean-Luc et sans les gêner.

    D'autre part tout se tient, et parler d'un sujet entraîne forcément à parler d'un autre.
    De même que l'actualité qui invite aussi à réagir, à signaler des trucs importants ou à poser des questions sur le moment, et sans attendre que Jean-Luc aborde "officiellement" le sujet.

    Sur le blog de José Bové pour les dernières présidentielles, il y avait possibilité de répondre à un commentaire donné et à partir de ce commentaire de démarrer un fil de conversation secondaire sur un sujet différent et en dehors du fil principal..
    Ce qui évitait le chaos des sujets et des réponses qui s'entrechoquent comme on le voit ici, sans pour cela empêcher de participer à la discussion principale.

    Peut-être la solution ?


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