23avr 10
Samedi soir vous me verrez chez Ruquier. Mais j'ai enregistré cette émission jeudi soir. Finalement, si le volcan m’a retenu en Europe quand je devais aller à Cochabamba, ma semaine contrainte à Paris n’a pas été aussi vide que je pouvais le croire d’abord, non sans gourmandise. Bien sûr, j’ai gardé un œil sur le sommet des peuples. J’en dis un mot. L’un des nôtres s’y trouvait, Franck Pupunat. J’ai regretté qu’il soit si peu question de ce sommet dans mes journaux favoris en Europe. Mais je suis surtout fasciné par les évènements qui roulent et grondent sous la surface de l’Union Européenne avec ce qui se passe en Grèce et en Belgique. La Belgique me met l’eau à la bouche. Les flamands sont si grossièrement séparatistes que l’invention anti française qu’est ce royaume de circonstance finit par se fissurer jusqu’au point où même les wallons devront se demander quoi faire de mieux que belges. Quoiqu’il en soit les plaques tectoniques de l’Europe sont en train de bouger tout comme celles de la croute terrestre.
La Belgique est un artefact récent. Il n’y a pas de Belgique, dans l’histoire profonde. Certes les belges sont mentionnés par César dans son récit de la Guerre des Gaules, en 52 avant notre ère. Mais ceux qu’il désigne sous ce nom occupent un territoire bien plus vaste et bien plus français, si l’on peut dire à l’époque, que l’actuel Etat du même nom. Le reste de l’histoire dit mieux où sont les attractions culturelles. Je me suis régalé des aventures des liégeois et autres wallons sous l’ancien régime, complotant plus souvent qu’à leur tour avec les rois de France contre leur seigneur bourguignon. Bien sûr, on peut mentionner aussi nombre de grosses révolutions qui ont uni les bourgeois et leurs ouvriers, contre les féodaux de toute robe et allégeance, inclus les seigneurs mouvants du roi de France ! Mais il n’en demeure pas moins que l’atavisme français est si profond dans cette zone qu’elle constitua, de son plein gré, un département français à la suite de la révolution française de 1789.
En effet, en 1792, les troupes révolutionnaires françaises sont entrées aux Pays-Bas autrichiens et dans la principauté de Liège qu’elles ont libèrée de l’autorité despotique du saint empire germanique. Durant cette première libération, un plébiscite au suffrage universel est organisé. La population vote avec enthousiasme en faveur de la réunion du Pays de Liège à la France. Il est vrai que cette union prend le sens d’une révolution politique contre la monarchie et son fatras, au sens français d’alors, davantage que d’une question ethnique ou linguistique. Au début de 1793, les autorités françaises décident donc de réunir le comté de Hainaut et le Tournaisis pour former un nouveau département français : le département de Jemmapes. Ce sera le seul territoire de l’actuelle Belgique uni à la France à cette époque. Ce territoire fut officiellement rattaché à la République en 1795. Tout allait de soi.
Il faudra la défaite napoléonienne et la hargne anti française des anglais pour qu’apparaisse, au Congrès de Vienne de 1815, un Etat tampon, destiné à empêcher les français de maîtriser les côtes les plus proches d’Albion. Les anglais pensaient ainsi contenir la supposée volonté d’expansion des français. Pour fabriquer la Belgique, l’Europe de la revanche des rois et de la contre révolution, unit Pays-Bas méridionaux et les Provinces-Unies en confiant le tout aux monarques des Pays Bas. Quand, à la suite de la nouvelle révolution en France en 1830, les belges se débarrassent du roi dont les anglais les avaient affublés, ils brandissent encore le drapeau tricolore des français. Mais pour écarter le spectre de l’union avec la France, les garde barrières de l’Europe post napoléonienne, stipendiés par les anglais une nouvelle fois, affligèrent les belges d’un drapeau aux mêmes couleurs que celui des Pays-Bas mais à la verticale et avec le rouge côté hampe ! Personne n’avait rien demandé de semblable ! Et le drapeau fut aussi artificiel que l’Etat qui l’affichait. N’empêche que jusqu’en 1878, la seule langue officielle de la Belgique sera le français. Puis un lent grignotage va donner au Flamand une assise et des exigences, puis des sectarismes, qui culminent aujourd’hui dans les persécutions contre les francophones majoritaires dans plusieurs communes des alentours de Bruxelles.
Bien sûr, ma façon de raconter cette histoire est orientée par mon « unionisme» aussi raisonné que spontané. Je ne me sens pas obligé de ratifier les haines anti républicaines du congrès de Vienne. Je préfère une France nombreuse et englobante à la petite chose rabougrie que dépeignent les « déclinistes » et les projectionnistes du COR. Il est vrai que je me demande pourquoi les wallons sont si timides face à l’arrogance flamande. Jusqu'à quel point d’humiliation sont-ils disposés à se laisser enfermer avant de tirer l’échelle ? Mais comme il est vraisemblable que les flamands le feront de leur propre chef et sans rien attendre ni entendre, à quoi bon s’exalter ? Laissons faire la nature, elle nous servira si bien ! Peu importe ce que nous nous figurons ou pensons. Ce qui compte c’est que le mouvement spontané du nationalisme flamand mine ce royaume folklorique d’une façon qui résume bien l’impasse du projet européen.
Quoi de plus conforme au style néo-babélien de l’union européenne que ce royaume ! Il fait varier ses frontières internes et les droits de ses citoyens selon les résultats de recensements linguistiques ! La Charte des langues régionales l’a rêvé, la Belgique l’a fait ! Voyez ces institutions empilées (cinq niveaux de parlement !), son roi de circonstance et son régime d’Etat faible ! C’est un véritable hologramme du fatras institutionnel de l’Union avec son président de commission concurrent du président tournant et du président fixe, pour ne rien dire des mille feuilles aussi baroque que l’organisation de la politique étrangère ou la cogestion entre le parlement et la Commission, j’en passe et des moins belges ! Que la querelle s’enkyste à propos du statut des sujets-citoyens francophones des circonscriptions de la région de Bruxelles, capitale auto proclamée de l’Union européenne, quoi de plus emblématique ? La concurrence libre et non faussée appliquée à la vie des peuples donne ce résultat que les uns ne veulent plus des autres quand il s’agit de payer et d’être solidaires. La rapacité flamande est le visage emblématique de tous ceux qui refusent aussi à la Grèce les secours que l’agression qu’elle subit devrait lui valoir. L’Union européenne qui agonise à Bruxelles en tant que mode de fonctionnement institutionnel est déjà morte à Athènes pour le même motif. L’égoïsme n’est pas un contrat social.
J’ai dit ces choses à ma manière et je me doute qu’elles vont choquer. Mais je les ai toujours présentes à l’esprit quand il s’agit de penser le futur de notre continent. Et celui de notre patrie républicaine. Les permanences de l’histoire sont aussi actives en sont sein que nos rêves et projet. La lucidité commande de composer avec les unes pour soutenir les autres. L’union de l’Europe a été tentée maintes fois dans l’histoire. Toutes ont été des échecs. Toutes ces tentatives ont en commun d’avoir pensé pouvoir se dispenser de la démocratie au profit d’un autre principe d’organisation supposé supérieur et plus efficace pour unir les peuples que la citoyenneté et l’intérêt général. Le roi, l’empereur, le Christ, la race, le marché libre et non faussé. Tout a été tenté et parfois tout en même temps ! Mais jamais le peuple, sa volonté générale et son intérêt général.
Ce n’est pas nous les prétendus « xénophobes » que dégoisaient les amis du traité de Lisbonne qui avons mis le feu aux poudres qui explosent à présent ! Au contraire ce sont les amis du volapuk européiste, leurs poses affectées et bien pensantes, leurs obsessions à propos des bienfaits spontanés du libre commerce et de la dérégulation comme seule matrice d’un destin commun qui ont organisé cette ruine calamiteuse du noble idéal européen. Et ça ne fait que commencer. L’incitation à l’égoïsme, à la compétition de tous contre chacun ne se contentera pas de démanteler la vie commune des peuples privés de service publics et jetés les uns contre les autres pour le pain quotidien à coups de directive services. Elle va faire merveille aussi pour l’unité de tous les Etats récemment constitués en Europe. Je pense à l’Italie ! Mais on verra ce qu’il en sera de l’Espagne et de ses « autonomies », le moment venu des sacrifices promis à toute l’Europe par les agences de notations et leurs vigilants protecteurs allemands ! Attendez que la France soit agressée à son tour par les pourfendeurs de déficits et que nos amis allemands nous traitent comme des grecs et alors on verra où mènent ces folies.
« Un seul être vous manque et tout est dépeuplé ». A Cochabamba de même. Certes. Mais ce sont quand même finalement près de 20 000 personnes de pas moins de 135 pays différents qui s’y sont rendues pour ce qu’on appelle désormais la « première conférence mondiale des peuples sur le changement climatique ». Il faut bien voir en effet que cette Conférence est la première d’une série de ce type. Organisées par des gouvernements progressistes, elles permettront aux mouvements citoyens du monde de travailler ensemble dans un cadre institutionnel. Sur place, il y aura eu une pensée exprimée pour nous, les absents. Il est vrai que plus de 4000 personnalités ont dû renoncer à venir du fait de l’éruption du volcan islandais. Pablo Solon, ambassadeur de la Bolivie auprès de l’ONU a tenu à dire un mot à ce sujet : « Nous sommes tristes car beaucoup de camarades issus de mouvements importants se retrouvent dans l’impossibilité de participer physiquement à nos travaux. Nous leur demandons de se joindre à nous par voie électronique. Cette Conférence est un premier pas crucial, mais au final il n’est que le premier pas d’une campagne plus vaste, plus importante, plus globale pour sauver la Terre Mère ». Pablo Solon sait de quoi il parle. Il a été le principal animateur de la guerre de l’eau de 2000 à Cochabamba. On fêtait la semaine dernière les 10 ans de la victoire de cette révolte citoyenne contre la privatisation du service public de l’eau. Cette lutte a dorénavant son écho dans tous nos pays. Mes amis de la communauté d’agglomération de l’Essonne, sous la houlette de Gabriel Amard son président fêtent à leur manière cet anniversaire en engageant cette semaine la phase décisive de leur bataille pour le retour de la gestion de l’eau en régie publique !
Deux propositions essentielles ont été débattues à Cochabamba. Celle d’un référendum mondial sur le changement climatique. Et celle d’un tribunal climatique international. Lors de la conférence de Copenhague, en novembre dernier, le président Evo Morales Ayma a constaté comme tout le monde que les représentants des Etats en présence n’étaient pas capables d’œuvrer dans le sens de l’intérêt général. Sa réplique a la simplicité des révolutions populaires de l’Amérique latine. « Puisque nous avons des divergences si prononcées de président à président, consultons le peuple et exécutons ce qu’il décidera » avait-il alors déclaré. Bon. Cela ne parait ni simple ni évident à mener. Pour autant est-ce aussi impossible que cela en a l’air ? Ce n’est pas ce que pense Evo. Sa proposition est de soumettre cinq questions aux peuples du monde. Ces questions, leur pertinence et leur formulation, ont été mises en débat durant le sommet de Cochabamba. L’un des 17 groupes de travail est consacré à l’élaboration du texte de ce référendum. Nous verrons où nous en sommes d’ici peu, le temps que je lise avec mes camarades les documents qui nous sont arrivés hier nuit.
Le Tribunal International de Justice Climatique existe déjà, sous la forme d’un « tribunal d’opinion ». Sa première « audience » a eu lieu du 13 au 14 octobre derniers. Différents gouvernements et entreprises y ont été accusés pour avoir porté atteinte aux droits de l’homme, des peuples et de la nature. Soit pour avoir contribué à l’émission de gaz à effet de serre, soit pour avoir encouragé la mise en place de « fausses solutions » conduisant à la destruction d’écosystèmes, ou à l’expropriation de communautés pour remplacer les cultures vivrières par des plantations d’arbres (compensation carbone) ou des agro-carburants. Au rang des accusés : l’Etat du Salvador pour « complicité avec des transnationales en vue du pillage du territoire », la Fondation hollandaise Forest Absorbing Carbon Emissions (FACE) pour un projet de captage de carbone en Equateur, les 12 Etats membres (Argentine. Bolivie. Brésil. Chili. Colombie. Equateur. Guyane. Paraguay. Pérou. Suriname. Uruguay. Venezuela) de l’IIRSA (Initiative pour l’intégration et l’infrastructure régionale sud américaine) pour leurs projets trop dépensiers en émissions carbone. Le jury, composé de huit personnalités issues des mouvements sociaux et écologistes, ont procédé à un jugement moral, non contraignant. Le but de tels « jugements » reste néanmoins de promouvoir la judiciarisation et la classification des crimes écologiques. C’est évidemment l’évolution vers un tribunal international de justice climatique sous l’égide de l’ONU qui est visée pour protéger l’intérêt général.
Voila qui nous conduit à réfléchir à l’idée de la reconnaissance de l’existence de crimes écologiques. On entend par « crime écologique » toute atteinte grave au bien commun de l’Humanité qu’est l’environnement. La gravité d’un tel crime s’apprécie au regard de la mise en danger de l’écosystème et de ses conséquences sur les droits de l’homme ainsi que de la responsabilité avérée des criminels. Dans ce cas le Tribunal International de Justice Climatique est soit un tribunal éthique, soit il est pleinement créateur de droit. Mais on peut aussi entendre par crime écologique toute infraction au droit environnemental. Dans ce cas le Tribunal International de Justice Climatique met en application le droit en vigueur. L’intérêt de la reconnaissance de l’existence de tels crimes réside à la fois dans son caractère pédagogique, on crée une conscience de l’intérêt général mondial, et dans la fin de l’impunité des grands profiteurs-pollueurs. Mais alors quels seraient les mécanismes de sanctions ? On peut en imaginer de deux types. D’une part, l’obligation de réparer les dégâts environnementaux et sociaux causés par un apport financier ou logistique. D’autre part, le versement d’une contribution financière à un fonds international de lutte contre le changement climatique. Je n’entre dans ces détails que pour signaler à quel point l’idée de ce tribunal se décline plus facilement que ne le laisse d’abord penser son intitulé.
Tout cela commence par un point disputé. La reconnaissance de droits de l’écosystème. Je le place dans son contexte actuel en Amérique latine. La normalisation de droits de la nature est prônée notamment dans les constitutions équatorienne et bolivienne. Ainsi, la constitution équatorienne déclare dans son article 17: " La nature ou Pacha Mama, au sein de laquelle se déroule la vie et sa reproduction, a droit au respect de son existence et de ses cycles vitaux, ses structures et ses processus évolutifs. Toute personne, communauté, peuple ou nationalité pourra exiger de l’autorité publique qu’elle fasse appliquer les droits de la nature. L’application et l’interprétation de ces droits devra passer par l’observation des principes établis par cette Constitution. L’Etat incitera les personnes physiques et morales et les collectivités à protéger la nature et à promouvoir le respect de chaque composante de l’écosystème ». La Constitution bolivienne se prononce elle dans deux articles. « Article 33. Les personnes ont droit à un environnement sain, protégé et équilibré. L’exercice de ce droit doit permettre aux individus et collectivités des générations présentes et à venir ainsi qu’aux autres êtres vivants, de se développer en permanence de manière normale » Article 34. Toute personne, à titre individuel ou en représentation d’une collectivité, est en droit de mettre en œuvre des actions légales en défense du droit à un environnement sain, sans préjudice de l’obligation des institutions publiques d’agir face à tout attentat contre l’environnement. ». Je souligne ici que dans le cas bolivien, il n’est nullement question dans le texte constitutionnel de la « Terre Mère » mais bien de la nature, l’écosystème ou l’environnement. Toutes choses qui n’incluent nulle anthropomorphisation. On parle bien de données objectivement établies sous le seul empire de la raison et de la délibération et se concluant par l’édiction en droit positif. Telles qu’ainsi décrites on peut tirer plusieurs enseignements des dispositions de ces constitutions. D’abord en rendant constitutionnel le droit à vivre dans un environnement sain, ces constitutions placent l’intérêt général entre les mains de l’Etat, d’une part, et des citoyens, d’autre part. En effet, l’Etat a à chaque fois le devoir d’agir pour préserver l’écosystème dans l’intérêt de tous, et le citoyen est incité à faire de même. Ensuite on doit souligner qu’à chaque fois la seule instance d’évaluation est la délibération citoyenne dans le cadre de la Constitution.
Dans tout cela, ce qui me pose problème comme on le devine, ce sont les références à la « Pacha Mama » « Père Cosmos » et autres articles religieux dont je ne vois pas ce qu’ils apportent au débat sur des sujets qui doivent être traités dans leur portée et implication universels. Je n’aime pas la folklorisation de la religion destinée à lui donner un air exotique. Constater que la revue internationale des Verts est intitulée « Pacha Mama » me consterne. Je ne cache pas mon désarroi face à la cérémonie chamanique par laquelle les autorités boliviennes ont décidé d’inaugurer ce sommet des peuples sur le changement climatique de Cochabamba. Pour moi comme pour mes camarades, ce sommet doit être celui des citoyens du monde en lutte contre le capitalisme et pour le respect de l’intérêt général humain et donc de l’écosystème. Il ne saurait se placer sous les auspices de quelque religion ou particularisme que ce soit. Certes, nous pouvons comprendre la portée symbolique que revêt historiquement la célébration d’une telle cérémonie aux yeux de nos camarades issus des communautés indigènes. Nous savons leur fierté d’être le fer de lance de la lutte pour l’intérêt général humain après plus de cinq siècles d’oppression violente ininterrompue. Pour autant la célébration de ce sommet en Bolivie, à Cochabamba, ville symbole de la lutte contre la privatisation de l’eau, nous semble être un signe suffisamment fort et compréhensible par tous. Y mêler des rites religieux en l’honneur du « Père Cosmos » et de la « Terre Mère », c’est prendre le risque de restreindre la portée de ce sommet dont les objectifs sont pourtant essentiels pour l’Humanité. C’est aussi nous embrigader dans des rites et croyances avec lesquels nous ne voulons rien avoir à faire. C’est pourquoi nous y sommes opposés. Au niveau national comme international, je crois pouvoir dire que le Parti de Gauche défend de la même façon, quelque soit le culte concerné, le principe de laïcité, garant de la représentation de tous les citoyens sans discrimination. Nous voulons que celui-ci soit respecté à l’avenir. Si les prêtres chamaniques sacrifient des fœtus de lama et les prêtres catholiques des hosties, que ce soit à l’usage de leurs ouailles, sans que le sommet y soit contraint de participer. Cela n’enlève rien à notre soutien au sommet, bien sûr. Mais cela situe notre exigence universelle sur le sujet.
@ ANNIE
merci pour la justesse de tes posts
que je partage à 100%,
tu as un supporteur de plus
ça en fait... des équipes... :-(
@ Annie
"Il a compris que c’est ça qui resoudera les français beaucoup plus sûrement qu’une conception libertaire de la liberté, qui a fait qu’au XXIème siècle, on peut sérieusement envisager de lancer des nains ou faire disparaître des visages féminins de la sphère publique."
Cessez de répéter en boucle que le port (volontaire) de la burqa est comparable au lancer de nain. C'est faux (le port -volontaire- de la burqa est une affaire entre soi et soi comme fumer, mal se nourrir etc.) et parfaitement ridicule. Par ailleurs, le mépris que vous affichez à l'égard des libertés individuelles est proprement sidérant. Ce n'est certainement pas en défendant des positions aussi excessives que Jean-Luc Mélenchon peut espérer faire un bon score à la préidentielle et vous auriez assurément tort de lui conseiller de suivre le mauvais exemple de Georges Marchais qui, à force de se caricaturer lui-même, a totalement décrédibilisé le PC (et fait indirectement le jeu du PS).
Les français sont heureusement beaucoup plus attachés que vous ne le croyez à leurs libertés et, au moment de glisser un bulletin de vote dans une enveloppe, le goût de la liberté peut expliquer bien des choix. Plus fondamentalement, je crois que vous ne parvenez pas à distinguer correctement la sphère publique et la sphère privée. La pratique religieuse et les manières de s'habiller relèvent du domaine de la vie privée. L'Etat n'a pas à s'en mêler dès lors évidemment que ces comportements ne nuisent à personne.
@Annie
Les langues minoritaires continuent à être parlées, mais la politique linguistique de la France comparée à celle du Royaume-Uni, par exemple, fait que le breton a un fort risque de disparaître alors que le gallois gagne des locuteurs. Dans le monde moderne, non paysan, donner un statut officiel à une langue minoritaire lui permet de se stabiliser ; si on la laisse seule face aux langues d'échange et d'administration dominantes, ses locuteurs l'abandonnent. Les Québécois ont très bien compris ça, qui ont un statut d'officialité pour le français dans la masse anglaise d'Amérique du Nord, et des lois très valorisantes pour le français. Je pense que ce serait instructif de comparer avec le statut du français en Louisiane.
Par ailleurs, sur le style de Jean-Luc Mélenchon, comme le dit Tonyo, ce serait bien qu'il évite les amalgames et ne mette pas tous ceux qu'il n'apprécie pas dans le même panier, comme quand dans une intervention orale au Sénat, il a parlé de secte au sujet de Diwan, ou bien dans cette note même quand il parle d'arrogance flamande et de rapacité flamande. Tous les Flamands sont-ils arrogants et rapaces ?
@ ermler
"@ annie (qui n’a pas lu mon « conte ») et à ses « supporters ».
Tu as deux supporters. Moi aussi."
Non, vous en avez trois: jennifer, ydaho et moi-même.
"Moi, je suis pour le fédération de toutes les sensibilités de l’autre gauche. "
Moi aussi mais, au vu des positions extrémistes de certains ici, ce projet -qui était au coeur de la démarche de JLM-m'apparaît de plus en plus irréalisable.
Bonjour M. Mélenchon. Depuis la création du PG, mes bulletins de vote ont changé de camp, et j'apprécie vos positions et vos interventions. Le PG est le parti que j'attendais depuis des années, qui défend les vraies valeurs de la gauche. J'ai suivi samedi soir votre prestation chez Ruquier, Vous y avez fait preuve de votre mordant habituel, mais il y a deux choses dont je voulais vous parler:
- pourquoi centraliser le problème du voile intégral sur la religion et le respect de la femme, alors qu'il serait si simple de légiférer sur l'identification des personnes, quelle que soit la raison de leur "accoutrement"? Comment identifier une mère venant chercher un enfant? Comment identifier un conducteur voilé ou masqué sur un permis lors d'un contrôle routier? Et tant d'autres exemples encore. Qu'en pensez vous?
- il y a avec vous au parti de gauche une (parmi d'autres, bien sur) personne de grande valeur, je veux parler de Jacques Généreux. Ayant eu l'occasion d'assister à plusieurs débats en sa présence, je dois dire que j'ai été conquis par ses positions. Vous auriez grand avantage à faire connaitre au plus grand nombre son engagement avec vous dans le PG, car il est votre caution économique des idées que vous défendez.
Très cordialement
Jean-Pierre LAPIQUE
@ Jean Luc Mélenchon,
(Présentation rapide : ancien chef d'entreprise d'une PME de 10 employés, reconverti en chômeur après un an en tant que salarié dans le domaine des plateformes téléphoniques, actuellement graphiste indépendant)
Bonjour à vous. Loin de moi l'idée de participer au débat Belgique lancé dans le post et continué dans les commentaires. Je ne maîtrise pas le sujet et je n'ai pas vraiment le temps de lire tous les commentaires précédents.
Je viens juste, en curieux, attiré par ce blog après la jolie prestation de Monsieur Mélenchon samedi soir (jeudi donc...) chez Laurent Ruquier.
Votre intervention m'a profondément intéressé, fait sourire (rire, même, des fois) et redonné un peu le goût du civisme (je n'ai pas voté aux régionales... ni premier, ni second tour).
C'est une véritable surprise, moi qui ne vous connaissais que par quelques buzz ici et là, de découvrir un réel talent de langage, d'absence de langue de bois, et un humour chez vous qui ont fait de votre prestation une des plus réussies que j'ai pu voir dans cette émission. Loin de l'idée de vous féliciter pour un passage télé, je tenais à vous faire part du plaisir que j'ai eu à vous écouter, surpris en découvrant un homme de gauche enfin loin des "mollassons" (pardonnez le terme) du PS et des personnalités bien trop rigides des PC et NPA.
Alors voilà, je ne peux vous souhaiter que bonne continuation, de ne pas perdre votre verve, ni vos idées, d'aller jusqu'au bout. Je vais suivre dès aujourd'hui votre parcours et, qui sait, je serai enfin peut être content d'aller voter pour un personnage sympathique et plein d'idées en 2012. Car je pense que vous êtes un digne représentant de la gauche que l'on aimerait, loin des guerres de basse-cour des uns, et de la rigidité (parfois effrayante) des autres.
Monsieur Mélenchon, bon vent à vous !
@ Annie
"L’Etat n’a pas à s’en mêler dès lors évidemment que ces comportements ne nuisent à personne."
Merci de bien vouloir lire : dès lors que ces comportements ne nuisent à personne d'autre (c'est-à-dire ne nuisent qu'à soi-même).
Veuillez me pardonner cette imprécision.
http://www.youtube.com/watch?v=1ubcHkNSRnA
Sans prétention
La fable des trois aveugles
Trois aveugles se promènent dans la jongle indienne. Un d'entre eux entend un bruit et tend le bras. Sa main tombe sur la queue d'un éléphant mort sur le sol, il sursaute et il crie : "Les amis, c'est plein de serpents ici !" Le second s'approche et tend la main, il pose la main sur la trompe de l'éléphant : "Ce n'est pas un serpent, c'est une grosse liane tombée sur le sol." Le troisième, expert en contradiction, s'avance et pose la main sur le corps de l'éléphant : "Comment pouvez-vous confondre un serpent, une liane et une barrique !"
Envoi : les trois aveugles touchaient trois éléments du même ensemble, ils polémiquèrent et il y eut deux morts et un blessé.
@382 Michel D. (PG11)
Merci infiniment pour ce texte de Regis Debray, vieux de 20 ans et pourtant d'une brulante actualité.
Nous avons un besoin crucial des penseurs et des artistes (y compris ceux qui ne nous sont pas favorables, d'ailleurs !).
"si les bibliothèques sont les cimetières préférés des grands morts, dont le culte définit la culture, la télévision tue le temps agréablement. Une république comme une bibliothèque est composée de plus de morts que de vivants, alors qu'en démocratie comme à la télé seuls les vivants ont le droit d'informer les vivants."
@Inquiet
tu écris: "Jean-Luc Mélenchon n’a peut-être pas dit clairement « qu’il n’a rien contre les musulmans, que les musulmans sont des êtres comme les autres et qu’ils ont donc droit aux mêmes droits que les autres. » Mais est-ce que ça fait un doute pour quelqu’un ? Franchement…"
Premièrement, je pense que oui Jean-Luc Mélenchon qui se positionne comme dirigeant de l'autre gauche, et je l'en remercie car on a besoin de gens comme cela, a donc une responsabilité de construire une autre gauche qui est clairement antiraciste, antifasciste etc... Sinon il ne se met pas à la hauteur de ce qu'a besoin l'autre gauche. Si on aspire à construire une alternative, et bien alors on a des responsabilités. Heureusement Jean-Luc Mélenchon comprend cela et il se positionne comme dirigeant et il sait que ce qu'il dit publiquement (quand il l'a assumé) est hyper important.
Alors, toi tu trouves évident qu’il ne faut pas être contre les musulmans, et "que les musulmans sont des êtres comme les autres et qu’ils ont donc droit aux mêmes droits que les autres", et bien si tu analyses ce qui se passe en ce moment dans la population et certaines positions (heureusement extrêmement minoritaires) de ce blog tu verras que par derrière c'est cette égalité qui est remise en cause. Je demande juste à Jean-Luc Mélenchon qu'il matraque ce discours, comme antidote à ce que se passe en ce moment. Un message clair, celui-là ou formulé autrement mais répété sans arrêt ferait un bien énorme et lutterait contre la montée de l'extrême droite qui est quand même notre préoccupation actuelle.
Quelle antidote à la montée de l'extrême droite? Que faut-il dire et faire? J'invite les bloggers ici à réfléchir à cela.
Ma fable des Trois aveugles n'est pas honnête.
Je complète pour qu'elle ne passe pas pour un évitement.
Le seul domaine dans lequel je peux avoir une compétence est celui de la burqa.
De 1976 à 1979, j'ai enseigné dans le Sud de l'Algérie, dans une région où la foi musulmane est profonde et consubstantielle à la vie de tous les jours.
Non croyant, c'est à dire n'appartenant à aucune communauté de croyant, je lis, j'étudie et j'analyse les textes sacrés avec beaucoup de recul, tout en'compissant'toutes les Eglise et en'conchiant'les clergés. Dumézil et Mircea Eliade sont de bons guides, la croyance fait partie du kit éventuel de survie, lever la tête vers le ciel est un reflexe inhérent à l'animal vertical.
Je disais donc que j'ai eu l'occasion, je dirai même le bonheur, de vivre avec des musulmans naturels qui n'étaient pas des islamistes.
C'était en 1976/77/78, avant la mort de Boumédienne. Déjà les Frères musulmans, les Ikhouan, squattaient des tentes pour s'opposer au clergé pacifique de ces contrées. Dans le lycée où j'enseignais, le directeur avait maille à partir avec le prosélytisme de prof venus du Machrek (Egypte, Irak, Syrie...). Lorsque je suis rentré en France, le nombre de jupes courtes et de jeunes filles en fleurs dans l'oasis était conséquent, les premières et les terminales étaient mixtes, et trois ou quatre filles par classe étaient vêtues à l'occidentale.
A deux pas du Lycée Mixte d'El Oued ou j'enseignais, il y avait le Lycée Ben Baddis, un lycée islamique (pas islamiste) dédié à un religieux héros de la résistance. Dans les oasis plus éloignés, il y avait des Zaouia, des confréries fondamentalistes. Et au coin de la mosquée, dans la medina, un chanteur de sourate bouleversant.
Venons en au voile. Il y en avait plusieurs sortes. Aucune des jeunes lycéennes n'en portait, même les filles de gens simples. Dans la rue, beaucoup de femmes étaient voilées, mais d'une manière élégante, avec des fleurs, des couleurs. Une d'entre mes élèves m'a confié que les femmes en jouait pour épier leurs maris, leurs petits copains ou leurs amants. Ces voiles étaient de fabrication locale, et de tradition saharaoui. Celles qui le portaient ne se privaient pas de maquiller leurs yeux et d'en jouer. Mystères de l'Orient, désir, ambiguïtés, rencontres érotiques dans le quartier "haram" réservé aux femmes, pendant que les maris travaillent à Hassi Messaoud.
Il existait d'autres voiles, à El Oued, en particulier le houli, un voile intégral noir avec des couleurs vives au sommet, d'origine yémenites, la population du coin ayant des racines chez les Bannu-Hillal, conquistador yéménites de triste mémoire.... (Suite dans le post suivant, pardonnez le bavardage...)
déchéance politique. Ils sont prêts à faire tout: même un truc qui n'a aucune valeur juridique. Ils "prennent des risques"
http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/04/26/decheance-politique_1342684_3232.html#ens_id=1245449
Il me semble qu'il faut faire une analyse plus fine de la question de la burqa en n'oubliant pas qu'il y a d'autres types de voiles musulman qui sont le Hijab et le Niqab.
Pour ne s'en tenir qu'aux trois principaux Niqag, Hijab et Niqab je propose que la loi d'interdiction soit graduée et que les amendes prennent en compte le degré d'effacement de la personne.
De ce point de vue la sanction pour le Hijab serait moins couteuse avec toutefois le risque de voir disparaître les deux autres. Notez bien qu'il serait toujours possible d'aménager la loi par amendements.
http://citizenzoo.files.wordpress.com/2009/10/burqa-voile-islamique-hijab-niqab-tchador.jpg
Surtout ne me dites pas que je fais du foutage de gueule. Si les extraterrestres nous observent ils doivent être perplexes pour le moins!
Suite des replis du voile
A cette époque, c'est curieux, mais je n'ai jamais entendu parler de burqa (Afgahnistan). Parfois de tachdor (Iran). Hidjab de temps en temps. Par contre, à Alger, les femmes portaient le "haïk", cette demi lune dentellée qu'on voit sur le visage des femmes Algéroises.
Tout cela pour situer la burqa. Porté la burqa en France, quand on est d'origine algérienne ou marocaine, c'est une décision qui n'a rien de traditionnel mais qui est déterminé par une décision d'ordre "politique". La burqa, c'est le symbole de la domination des talibans sur leurs femmes. Pas une preuve de respect et d'amour pour le Coran. Forcer son épouse à porter cette geôle portable est un déni de sa liberté et un acte de propagande.
On n'en a pas fini avec le problème, j'en suis bien conscient. Mais l'argument du manque de respect pour l'ensemble d'une communauté ne fonctionne pas.
Venons en à ce qu'une femme contrainte de porter un voile de ce type ressent. Ma compagne d'alors allait au hammam avec ses élèves et amis. Elles leur a posé de nombreuses questions, étant libre, blonde et pas mariée. Ses élèves lui ont répondu. Le tissu des voiles dans la Sahara sont adapté au climat, comme le sont les tissus que portent les bédouin. La séparation, l'apartheid des sexes dans la vie civile, à l'extérieur, n'ont pas que des inconvénients pour elle. Elles raffolent de ces moments entre femmes où elles s'expriment librement, et même grossièrement. Se débarrasser des hommes n'est pas une mauvaise chose, ensemble, et les frottis-frottas ne sont pas rares entre amies.
Où je veux en venir ? C'est que la vie de la femme musulmane en terre musulmane est adaptée, elle inclut de nombreux arrangements et contre-pouvoirs. Appliquer à la lettre ce que l'islam peut avoir de plus rétrograde, hors terre d'Islam, n'a pas les mêmes conséquences, ni le même sens. Il n'y a pas d'uniforme officiel des femmes voilées au Maroc ou au Caire. S'il y en a un en France et en Europe, c'est qu'il s'agit d'un avant poste, d'une expédition guerrière pour tâter le terrain...
Je pourrais continuer longtemps, mais je m'arrête. Je ne veux pas tirer des conclusions trop hâtives. Je mets juste ces expériences et ces réflexions sur le marché libre et non faussé de nos échanges dialectiques...
J'ajoute toutefois que je suis d'accord avec les positions de Jean Luc. La burqa est une offense et une torture pour les femmes qui le porte volontairement ou non. C'est une offense faite au droit de voir le visage d'un frère humain. Une menace pour le maintien de la laïcité. Une arme destinée à détruire le lien social. Et un test pour voir si la République est encore assez virile pour se défendre.
@ toto
"Si les extraterrestres nous observent ils doivent être perplexes pour le moins!"
C'est ce que je me dis souvent. 100.000 ans d'évolution pour en arriver là...
C'est un coup "monté" que cette histoire d'amende et de voile intégral... C'est trop caricatural pour être vrai : une femme française voilée, une amende de 22 euros, des gendarmes pour le moins tatillons, un mari musulman naturalisé, une éventualité de polygamie, puis de maitresses multiples chacune logées dans un pavillon presque attenant, y compris les deux principaux protagonistes, le tout depuis pas très longtemps, (mais assez pour que les "voisins" se souviennent..)... Et ce sourire narquois que l'on devine sur toutes les lèvres...
@ Jennifer : "Quelle antidote à la montée de l’extrême droite? Que faut-il dire et faire? Il n'y a rien a faire, sauf a en parler ou a ne pas en parler ? (peut être prouver tout simplement que c'est un coup monté ?) c'est orchestré par les pouvoirs, cela agit sur des "mécanismes" humains très "subtils".. C'est presque imparable !...
@ tous :
http://www.humanite.fr/L-affaire-de-Nantes-fait-divers-ou-machination
http://www.publicsenat.fr/lcp/politique/conjoint-polygame-nantes-une-affaire-qui-pris-trop-dampleur-12997
"C’est un coup « monté » que cette histoire d’amende et de voile intégral… C’est trop caricatural pour être vrai : une femme française voilée, une amende de 22 euros, des gendarmes pour le moins tatillons, un mari musulman naturalisé, une éventualité de polygamie, puis de maitresses multiples chacune logées dans un pavillon presque attenant"(y)
il n'est pire aveugle que....
bon, tout le monde n'a pas travaillé comme moi dans la direction d'1 service d'état civil (c'était en 2001 à la mairie du 12ème arrdt avant que je me fasse virer par la mairie de gauche) pour voir la réalité du phénomène des mariages (le mariage est 1 institution réactionnaire en soi), les mariages arrangés, blancs, sous pression (économique souvent ou à l'occasion d'1 grossesse plus ou moins désirée, ou pression "amicale" de l'entourage)
et 1 Etat plus vraiment jacobin faible devant les évolutions du "droit international privé" et de ses moyens d'action (avocat-e-s grassement rémunérés)
l'interdiction de la burqa et la pénalisation effective de la polygamie vont contribuer à faire progresser l'état de droit (un peu, il y a encore du chemin)
L'Huma soutient 1 polygame intégriste?
phase finale de la "syphilis du mouvement ouvrier"?
@ ydaho
Je ne sais pas si c'est un coup monté, mais en tout cas le National-Sarkozisme fait tout pour que ce soit monté en épingle, pour qu'on ne parle que de ça et qu'on oublie le reste (et ça marche !). Par exemple, Frank Louvier, conseillé en com de NS, n'a rien trouvé de mieux que d'envoyer un sms aux rédactions des journaux "pour qu'ils en parlent".
Pour faire subversion, je propose le graphique du taux des bons Grecs. Une croissance exponentielle... Ca sera bientôt notre problème, autrement plus grave que la burqa. N'oublions pas non plus le Sarkogate qui vient.
http://www.bloomberg.com/apps/cbuilder?ticker1=GGGB10YR%3AIND
@ 4 aout : nouvel écran de "fumée"... Je pense que nous sommes déjà en campagne pour 2012.. Mais nous ne le "savons pas"..
@Bonjour Morisi,
J'ai beaucoup apprécié ton témoignage sur ton vécu en Algérie, pour une 1° fois, Bravo!
Si tu en as d'autres ne te gênes pas, c'est de cette façon que nous avancerons même si je suis...sceptique sur ta conclusion, je dirai peut-être...
Comme quoi il ne faut pas desespérer de la "nature humaine"!
En 4 jours le billet de Jean-Luc Mélenchon a été lu 14500 fois... ça ne vous inspire rien un tel chiffre?
Vous ne croyez-vous pas qu'internet peut devenir un vecteur déterminant dans notre combat syndical et politique?
Ce vecteur média, croyez-vous qu'il est utilisé au maximun de son potentiel?
Ne pourait-il pas être un outil pour la construction d'une analyse de la France, d'un projet de socièté, d'un programme de gouvernement?
@Klotian (post 406) et Jean-Luc Mélenchon
Juste un petit mot pour m'associer au plaisir ressenti devant cette prestation chez Ruquier. Vraiment réussie.
On a ici un bon exemple du mélange qui marche : la clarté et la force des convictions, la combativité et le sourire !
Victimes d'un écran de fumée...
http://www.cbanque.com/actu/16200/retraites-des-fonctionnaires-tres-fortes-inquietudes-de-solidaires
Faute d'avancer sur les banlieues, "on" bosse dans le cancanage :
http://lci.tf1.fr/france/societe/2010-04/accusations-de-polygamie-amara-au-secours-d-hortefeux-5832931.html
"A l'époque, la décision de verser des commissions à des intermédiaires lors de contrats d'armements était du ressort du ministre du Budget. En effet, seul ce dernier pouvait valider la déductibilité de telles commissions.
En 1995, le ministre du Budget s'appelait Nicolas Sarkozy. "
"Du Karachigate au Sarkogate " : http://www.marianne2.fr/sarkofrance/Du-Karachigate-au-Sarkogate_a45.html
Cette infaillible TV !
Les millions de téléspectateurs regardant le journal de 20h sur TF1 ont vu passer une Belgique à l’envers ce lundi soir. La situation politique ? Oui, mais plus anecdotique aussi : la première chaîne de télé française n’avait pas suffisamment potassé sa géographie de la Belgique et a inversé sur la carte Flandre et Wallonie. Où se situe le problème de Bruxelles, dans ce cas, puisque cette capitale se trouve en pleine Wallonie.
Comme si vous mettiez le sud de la France au nord, sans déplacer Paris.
Marseille à la place de Calais ! Vous vous imaginez ? Et Strasbourg au bord de la grande Bleue.
Je reviendrai sur l'émission de Ruquier où vous étiez invité. Quelle ne fut pas ma déception suite à votre prestation, mis à part le sujet sur les retraites, mais pour le reste heureusement que j'étais assise. Pourquoi ne pas dire franchement que, comme les autres vous pensez fortement à la présidentielle de 2012 ? Vous avez répondu à Ruquier que suite à la question d'un journaliste concernant ce sujet, vous lui avez répondu que vous vous sentiez capable. Est-ce vraiment un sujet à aborder en ce moment ? N'avons pas d'autres problèmes à traiter ? Et pourquoi ne pas avoir répondu à ce journaliste que vous souhaitiez parler de pollitique avec lui ? Ce n'est pas les sujets qui manquent. Je pense que crise d'urticaire ou pas, c'est une question dont il faut débattre avec tous les acteurs du front de gauche et le moment venu. Quant a la question concernant la burqua, le voile etc., je pense qu'il y a d'autre problèmes en ce moment qui sont le quotidien des ouvriers et salariés de ce pays, si ce n'est que cela risque de donner un coup de pouce à l'extrème droite.
Sinon salarié d'un service de santé au travail quel est votre position sur la réforme à venir sur la médecine du travail ? A savoir qu'il y a eu une négociation entre les 3 syndicats patronaux et les O.R.S qui a échoué, (refus de toutes les organisations syndicales représentatives de signer un tel texte) et pour cause le texte de cette réforme visait à anéantir la loi du 11/10/1946 d'Ambroise Croizat. Le gouvernement s'apprête à légiférer en reprenant ce texte rejetés par toutes les ORS.
Cordialement
http://teleobs.nouvelobs.com/rubriques/vite-vu/articles/tf1-regarde-la-belgique-a-l-envers?xtor=RSS-2
@André Assiétoi post 400 : SUPER, merci de nous avoir signalé cette intervention de Malher chez @si; en le voyant face à Schneidermann (qui n'est pas pourtant le journaliste le plus inconsistant qui soit), on voit toute la différence. La rigueur du 1er (qu'on sent influencé par Bourdieu) et son cri "Vous sous-estimez totalement la violence de l'oligarchie médiatique !" le place au dessus. L'article remarquable d'Acrimed sur le buzz débile de Félix Machin à propos de Jean-Luc Mélenchon décryptait vraiment bien les réactions et le traitement des meRdias de ce non-évènement, sans que Malher nous assène SON opinion sur Jean-Luc Mélenchon, ce que Schneidermann, par sa fausse neutralité et son pseudo centrisme, ne parvenait pas à faire. Et il en remet une couche, par son obsessions à vouloir à tout prix fair edire à Malher que Jean-Luc Mélenchon aurait du s'excuser, alors que son émission est sensée décrypter, pas donner un jugement de valeur ou moral.
Faut vraiment pas connaître la Belgique pour écrire un truc pareil. Vous êtes aussi infographiste à TF1?
nous vous avons vu avc mon mari chez Ruquier, bravo, nous étions décidés à ne plus voter votre fougue et votre clarté sans compter la non langue de bois nous incite à peut-être changer d'avis
" Mais pour écarter le spectre de l’union avec la France, les garde barrières de l’Europe post napoléonienne, stipendiés par les anglais une nouvelle fois, affligèrent les belges d’un drapeau aux mêmes couleurs que celui des Pays-Bas mais à la verticale et avec le rouge côté hampe !"
A moins qu'une information ne m'échappe, les couleurs du drapeau des Pays-Bas sont rouge-orange/blanc/bleu à l'horizontale... Ces couleurs existaient déjà à la fin du XVIe siècle, bien que ce drapeau hollandais ait subit bien des variations...
Les couleurs belges sont noir/jaune/rouge... Certains disent à cause du souvenir des couleurs brabançonnes, d'autres à cause des couleurs d'un bataillon d'étudiants allemands volontaires venu lutter contre Napoléon...
Quoiqu'il en soit, la Belgique est un état artificiel créé par l'Angleterre pour être sûr qu'aucune puissance continentale ne mette les pieds à Anvers... Selon un rapport de l'Amirauté britannique de 1805, tenu secret pendant plus d'un siècle, si une bourrasque disperse les navires britanniques qui bloque le port d'Anvers, il faut une dizaine d'heures pour réunir la flotte afin de reprendre le blocus... C'est plus qu'il n'en faut pour permettre la traversée de la Manche et l'invasion de l'Angleterre... D'où l'expression consacrée : Anvers est un pistolet pointé sur l'Angleterre...
Pour créer la Belgique, il a fallu violer le Congrès de Vienne (droit international imposé par les vainqueurs, donc les tenants de l'Ancien Régime) qui stipulait très clairement que plus jamais on allait tolérer en Europe un régime politique issu de la volonté populaire... On voulait refermer définitivement la "parenthèse" ouverte par 1789... Ainsi l'Angleterre viole un principe dont elle a été le principal artisan, ce qui ne manque pas d'ulcérer le Tsar Ier qui était prêt à se rendre en Belgique pour écraser la révolte populaire, comme le Congrès de Vienne (et son corollaire la Sainte Alliance) lui en donnait le droit...
La Constitution belge fut signée à Londres, le premier roi des Belges, Léopold de Saxe Cobourg-Gotha, bien que de famille germanique, vivait depuis une vingtaine d'années en Angleterre et fut envoyé par Londres...
"Mais comme il est vraisemblable que les flamands le feront de leur propre chef et sans rien attendre ni entendre, à quoi bon s’exalter ? Laissons faire la nature, elle nous servira si bien."
En attendant ce moment, souhaité par une large majorité d'entre nous, où nous Wallons et Bruxellois serons enfin rattachés à la France l'humiliation par les flamands, majoritaires dans le pays, continue. Elle n'est d'ailleurs pas nouvelle, souvenez-vous du "Walen buiten" (Wallons dehors) en 1968 qui a épuré ethniquement tous les étudiants francophones de l'université pourtant millénaire de Louvain.
Ne serait-il pas temps, au nom du devoir d'ingérence humanitaire, que la France, y inclus ses partis politiques, use de son influence pour réclamer au minimum le respect des droits démocratiques des minorités?
Cet article est, je trouve extrêmement, contradictoire. Vous pestez contre les séparatistes flamands puis développez tout un argumentaire pour leur donner en fin de compte raison. La Belgique est un État complètement bidon, je suis d'accord avec vous, c'est évident, tout le monde le sait à commencer par ses propres habitants. La situation entre les communautés n'est guère brillante et l'intolérance des flamands à l'égard des populations francophones est parfois insupportable. Là où je ne comprend pas c'est pourquoi vous vous faites le défenseur d'une Belgique française (ou disons plutôt Wallonie française), vous êtes dans un certain sens vous aussi séparatiste et vous vous appuyez sur des critères ethnico-linguistiques pour étayer votre thèse! J'ajoute que si l'on veut une Wallonie française, il faut donc la séparer de des Flandres! Vous donnez donc tout à fait raison aux séparatistes flamands!
Une autre chose qui m'a paru amusante c'est que vous citez la charte européenne des langues régionales comme inspiratrice de la situation linguistique tendue en Belgique or il se trouve que la Belgique n'a jamais ni signé ni ratifié cette charte! Pourquoi ne l'a t'elle pas fait? parce qu'elle aurait garanti et protégé les droits des minorités à parler leur langue, directement visée: la communauté francophone! Les séparatistes flamands n'aiment pas cette charte tout comme vous.
Personnellement je ne vois pas d'objection à ce que la Wallonie rejoigne la France, pourquoi pas? si ils le veulent mais il y a une chose qui vous ne prenez pas en compte. La Wallonie fait ses propres lois, a son propre parlement, une autonomie politique et je connais assez votre vision de la République Une et Indivisible pour savoir que dans votre idée ce nouveau territoire se verrait privé de ses privilèges. croyez-vous vraiment que les Wallons seraient prêts à n'être qu'une pauvre petite région française privée de tout pouvoir politique? C'est irréaliste.
Cette idée d'une Grande France comme certains pensent à faire une Grande Albanie ou une Grande Allemagne confirme bien l'idée que je me faisais de vous, vous êtes un nationaliste M. Mélenchon.