28avr 10
C e soir, je tape quelques lignes en ayant le sentiment de vivre des moments de grande intensité historique. Les banques et les assureurs, « les marchés », encouragés par l’impunité dont ils ont joui quand ils ont agressé la Grèce, et emballés par leur propre dynamique mortifère font suffoquer ce pays et engagent à présent leur ballet mortel en Espagne et au Portugal. Les palinodies du gouvernement allemand et la pleutrerie du gouvernement français ont ouvert la voie à une catastrophe financière et politique en Europe. La première phase du scénario latino-américain, mille fois raillé par les beaux esprits, a franchi l’Atlantique.
Je suis spécialement fier du rassemblement réussi ce soir en solidarité avec le peuple grec (voir la vidéo de la Télé de gauche qui relate cet évènement). En dépit du délai, des vacances et de l’improvisation, nous avons été plus de deux cents. On se préparait à se réjouir d’être cinquante ! La présence médiatique permettra une information différente de ce qui se dit en boucle à propos de grecs et des autres « fainéants dépensiers ». France inter, RMC, France culture, BFM et canal plus ont vaincu la limite du sous effectif de vacances et ont fait leur travail. Les autres sont trop pauvres pour faire face. On compatit.
En tous cas, chapeau bas à mes camarades du Parti de Gauche ! En 48 heures ils ont réussi la mobilisation décidée lundi soir. Devant le siège de l’union des banques et celui des assureurs, une forêt de drapeaux pégistes assurait une ambiance visuelle très réconfortante. Chacun de nous avait relayé l’appel soit sur son blog soit sur les réseaux sociaux comme Facebook. Les listes de diffusion ont été mises à contribution. Tout cela a fonctionné. Courageusement plusieurs partenaires ont répondu présent et appelé de façon plus ou moins symbolique compte tenu des délais. Ainsi, après la décision du président du groupe PC/PG du conseil de Paris appeler au rassemblement, le PCF a décidé aussi de se joindre à nous à la suite du PCOF, des Alternatifs et du MPEP. Pas de nouvelle du NPA ni de GU mais le délai et les vacances ont frappé fort il faut bien le rappeler. Le PG organise une présence rassemblée symbolique de même nature à Bruxelles avec ses militants locaux devant l’union des banques européennes. A notre façon nous avons répondu à l’appel de nos camarades grecs de Synapismos.
Pour que ce que nous disons soit mis à sa place, partons des réalités de base. La dette totale de la Grèce, cette catastrophe colossale, c’est 300 milliards d’euros ! Dit comme ça, ça ne veut rien dire. Mais quand on sait que cela représente environ 2 % du PIB de l’Union européenne, on comprend mieux ! La dette grecque ce n’est rien. Ce qui est tout c’est le profit que les banques vont en tirer. Et la peur que les mauvais traitements subis font aux autres peuples.
Cette journée a été tragique pour l’Europe politique. DSK et Trichet étaient à Berlin toute la journée pour négocier avec l’Allemagne le contenu du plan grec. En Europe, il y a l’Allemagne. Point barre. Les deux notables français sans patrie identifiée, DSK et Trichet ont multiplié les consultations avec les importants allemands. Sarkozy devait attendre dans le vestibule. La France ? Ou est-ce ? Donc rencontre avec le ministre des finances Wolfgang Schaüble et les chefs de tous les groupes parlementaires. A l’issue d’une de ces rencontres, un député porte parole de
Les Taux pour la dette grecque ont franchi les 11 % à 10 ans et les 18 % à 2 ans ! C’est-à-dire que la Grèce ne peut plus se refinancer. Les banques et les assureurs vont donc pomper maintenant le jus de la déroute. Pendant ce temps le FMI de Strauss Kahn et « l’Europe qui protège » de la commission européenne exigent des coupes salariales. Mais quoi encore ? Le chétif président de l’internationale socialiste et Premier ministre grec, Papandréou, a encore gagné le premier prix de l’infamie. Incapable de résister aux banques et aux prédateurs de « l’Europe qui protège », il a trouvé plus simple d’insulter son peuple et de le mettre au pain sec. Pour complaire aux allemands il a affirmé que l’argent public et européen n’avait pas été utilisé pour le développement du pays mais pour « acheter des maisons, des voitures et vivre dans le farniente » et que « l’heure de vérité est arrivée ». Exactement le genre de nul qui fera demain tirer sur la foule qui manifeste comme en Amérique latine. Pourtant, à Athènes, le ministre grec du travail a affirmé que le gouvernement refusait la demande de coupes salariales du FMI et de
Bien sûr c’est une chose que la pente générale des évènements et leur dynamique spécifique. Je pense que la situation a échappé des mains de ceux qui pensaient en jouer. Un immense effet domino peut s’enclencher qui emportera un pays après l’autre et du coup une banque après l’autre tombant, tout le système imploserait. Ce risque existe évidemment à l’heure qu’il est.
" Les gouvernements européens, comme les instances européennes, ont montré qu’ils étaient totalement dépassés par les événements, à tel point qu’il a fallu au directeur général du FMI et au président de la BCE aller à Berlin pour convaincre les parlementaires allemands de débloquer la situation ! Ce manque de réactivité s’explique non seulement par leur incapacité à sortir de leur cadres de pensée, alors que les dogmes de la théorie économique continuent de s’écrouler, mais aussi à assumer la tâche qui leur est implicitement confiée par les marchés : faire payer l’addition par leurs administrés " -
Article de François Leclerc " L’actualité de la crise: la quadrature de la dette " - Blog de P.Jorion.(presslib') : http://www.pauljorion.com/blog/?p=10848#more-10848
OK; Cette ligne de post est trollée, dommage (mais on peut se redresser); NE VOUS LAISSEZ PAS AVOIR PAR DE FAUX DEBATEURS sur ce post. Les méthodes ont évolué, mais ne vous laisez pas enfler !
Lisez et reliez les posts, vous verrez…
Il faut s'attendre à bien pire… Bon courage à nous tous !
@RD, pour l'article de Sapir que tu as posté, la conclusion d'impose :
L’heure des choix a sonné pour la France. Soit elle sera contrainte par la crise, et devenue objet et non sujet de sa propre histoire elle assistera impuissante aux évolutions monétaires et économiques, soit elle décidera de faire de malheur vertu. La crise de la zone Euro, on l’a dit, est inévitable. Au lieu d’être le jouet des événements il convient de les convoquer et de les organiser au profit d’une autre politique. Peut-être que l’Allemagne, mise ainsi au pied du mur, se rendra compte des désastres que sa politique a provoqués. Une réforme radicale, à la dernière heure, de la zone Euro n’est pas complètement impossible. Mais, si l’Allemagne s’entête dans l’autisme au moins aurons-nous une porte de sortie viable.
12 ans de révolution bolivarienne menacées...
http://cbparis.over-blog.com/article-rencontre-avec-ignacio-ramonet-et-salim-lamrani-48865246.html
Ce qui se passe en Grèce rappelle effectivement l'Amérique Latine. Je souhaiterais quand même rappeller à ce sujet que le maître de l'école de Chicago Milton Friedman, le mal nommé, était un ami très cher de Pinochet et autres dictateurs "libéraux" de par le monde dont le crédo était la suppression des syndicats, des protections sociales et la baisse des salaires. On voit ce que veut dire libéralisme pour ces gens là : le droit légalement reconnu d'exploiter les "faibles".
Or, point besoin de dictatures en Europe, il suffit d'avoir qq sociaux-démocrates sous la main et le tour est joué. Quelle infamie pour cette famille politique. Retour à l'An II, tous les jean foutre cul par dessus têtes et chnatons :
Ah ça ira ça ira ça ira, Les aristocrates à la lanterne
Ah ça ira ça ira ça ira, Les aristocrates on les pendra
V'la trois cents ans qu'ils nous promettent Qu'on va nous accorder du pain
V'la trois cents ans qu'ils donnent des fêtes Et qu'ils entretiennent des catins
V'la trois cents ans qu'on nous écrase Assez de mensonges et de phrases
On ne veut plus mourir de faim
Ah ça ira ça ira ça ira, Les aristocrates à la lanterne
Ah ça ira ça ira ça ira, Les aristocrates on les pendra
V'la trois cents ans qu'ils font la guerre Au son des fifres et des tambours
En nous laissant crever d'misère Ça n'pouvait pas durer toujours
V'la trois cents ans qu'ils prennent nos hommes Qu'ils nous traitent comme des bêtes de somme
Ça n'pouvait pas durer toujours
Ah ça ira ça ira ça ira, Les aristocrates à la lanterne
Ah ça ira ça ira ça ira, Les aristocrates on les pendra
Le châtiment pour vous s'apprête Car le peuple reprend ses droits
Vous vous êtes bien payé nos têtes C'en est fini Messieurs les rois
Il n'faut plus compter sur les nôtres On va s'offrir maint'nant les vôtres
Car c'est nous qui faisons la loi
Ah ça ira ça ira ça ira, Les aristocrates à la lanterne
Ah ça ira ça ira ça ira, Les aristocrates on les pendra
@Ifig (#98)
Un point qui n’est pas très soulevé dans la crise grecque, c’est que l’union monétaire doit clairement être lié à une unité nationale : quand la Californie est en grande difficulté financière, il n’y a aucun doute que les USA en général viendront à son secours. De même pour le département de Seine-St-Denis en France. Comme la Grèce partage sa monnaie avec le reste de l’Europe, la logique voudrait que les autres pays soient solidaires, mais on voit bien que la solidarité européenne ne joue pas et que les égoïsmes nationaux prédominent.
C'est un excellent point: l'Europe, contrairement à la France, n'est pas une "communauté politique". Les citoyens français de Lille et ceux de Marseille se voient respectivement comme des "concitoyens", ce qui n'est pas le cas, et de loin, entre allemands et grecs, entre espagnols et danois, entre français et britanniques...
Un jacobin conséquent (ou extrémiste) comme Darthé-Payan en tire la conclusion logique : retrait de l’euro et de l’Union Européenne, puisque seul la nation peut être le lieu d’une décision politique. En même temps, je pense que pas mal de français ont encore une vision assez positive de l’UE, en se disant que l’euro est une monnaie plus stable que le franc, l’UE peut avoir une influence plus grande que la France etc. (Je partage en partie cette vision.)
Quelque soit le choix qu'on fasse sur ces questions, il faut le faire en étant conscient que l'Europe n'est pas et ne sera pas avant très, très longtemps une "communauté politique". D'ailleurs le prix pour faire de l'Europe une telle communauté est si grand que personne n'est prêt à le payer.
Qu’en pense les autres commentateurs du blog ? Est-ce que la sortie de l’UE (de l’euro) est une une mesure souhaitable ? Réaliste ? Est-ce que cette mesure va gagner en popularité ?
La sortie de l'euro est certainement souhaitable. Elle n'implique pas forcément la sortie de l'UE. Il est aussi essentiel de défaire le chemin fait vers le fédéralisme et revenir à une UE plus "intergouvernementale" et beaucoup moins "communautaire". Quant à savoir si la sortie de l'Euro est "réaliste"... c'est une question de circonstances, tout comme la "popularité" de la mesure. Si le choix est entre se mettre sous tutelle de l'Allemagne ou sortir de l'euro, je pense que beaucoup de français seront pour la seconde solution.
@ifig (#99)
Un point pour préciser ma pensée : je dis que les égoïsmes nationaux prédominent, mais en même temps, les pay s européens vont quand même prêter à la Grèce, à taux de 5% certes, mais peut-être à fond perdu au final vu les déficits grecs. Donc, la solidarité européenne existe quand même cahin-caha,
Pas vraiment. Si on aide la Grèce, c'est parce qu'on pense aux conséquences de sa faillite sur NOS intérêts. Je peux t'assurer que si on pouvait être sûrs que la faillite de la Grèce n'a pas d'effet sur nos systèmes bancaires et sur l'équilibre de l'euro, on la laisserait couler tranquillement et sans aucun scrupule. "Solidarité européenne" ? Quelle rigolade...
@ 98 - Ifig
Sans partager ton optimisme sur l'aide que les autres pays vont (ou pas...) apporter à la Grèce dans le cadre de l'Europe actuelle, je partage ton idée que c'est au niveau européen que nous devons nous organiser.
Les spéculateurs et leurs agences de notation bidons vont cueillir les pays européens les uns après les autres, vu que cette Europe-là ne connait pas la solidarité entre les peuples et n'offrira donc aucune résistance.
Mais si chaque pays se retire sur sa seule souveraineté nationale, chacun dans notre coin nous ne ferons pas plus le poids qu'aujourd'hui et l'histoire sera exactement la même.
Je ne vois pas pourquoi en effet une Europe qui serait "de pays souverains", qui ne serait donc plus, dans le meilleur des cas, qu'une association lâche de pays indépendants sur tout, et donc vaguement réunis sur 2 ou 3 projets ponctuels, serait plus protectrice que celle que nous connaissons aujourd'hui.
Ni comment elle pourrait développer plus de solidarité entre les pays qui la composent, à part de façon très accessoire.
Ni comment elle pourrait plus qu'aujourd'hui faire le poids face aux attaques des prédateurs internationaux, et éviter que l'histoire actuelle ne se répète.
D'où la nécessité à mon humble avis, sitôt sortis de cette Europe-là d'en créer une autre, celles des peuples solidaires cette fois-ci, pour faire front commun au moins à taille et force égales contre les spéculateurs internationaux.
Quitte à contredire certains ici qui semblent penser que seuls des Français peuvent être républicains, et que l'universalisme des idées de la Révolution ne peuvent être universelles qu'en France... .
Et pour lesquels les alliances que nous devons chercher en Europe ne doivent donc être que temporaires et opportunistes, les autres peuples étant si congénitalement différents de nous, n'est-ce pas ?...
J'ai mis mon gilet pare-balles, j'attends donc les réponses des "certains" en question avec sérénité... :-)
Encore Le Pen!
Le MRAP condamne les intolérables propos de Jean-Marie LE PEN sur les responsabilités du gouvernement de Vichy dans le génocide nazi Le 25 avril 2010, 65ème anniversaire de la libération des camps nazis, Jean-Marie Le Pen a de nouveau travesti la réalité historique pour exonérer l'extrême-droite de l'époque de toute responsabilité dans l'accomplissement du génocide nazi.
Le MRAP rappelle que les premières lois antisémites promulguées par le gouvernement de Vichy l'ont été de sa propre initiative, en l'absence de toute pression ni même demande de l'occupant nazi. Il s'agissait d'appliquer les théories de l'extrême-droite française - qui venait de prendre le pouvoir après la défaite de la France – dont l'antisémitisme et la haine de la démocratie étaient les caractéristiques dominantes.
Ce sont ces lois (recensement des juifs, exclusions professionnelles, marquage des documents d'identité) qui ont préparé et facilité les rafles et déportations ultérieures. Ces rafles et déportations ont ensuite été effectuées par les forces de police et de gendarmerie agissant sous l'autorité du gouvernement de Vichy.
Les dirigeants nazis affirmaient eux-mêmes qu'il était plus efficace de faire accomplir ces tâches par des autorités locales sous contrôle que de les faire soi-même.
Les juifs qui ont échappé au génocide le doivent uniquement à la solidarité individuelle et spontanée de leurs compatriotes, et non à l'action du gouvernement de Vichy.
Le MRAP restera vigilant concernant toutes les tentatives de négation du génocide nazi et des responsabilités de ceux qui en furent les complices, quels que soient les futurs dirigeants du FN et quelles que soient les structures politiques qui les soutiennent.
Paris, le 29 avril 2010.
@ Tous :
Rassemblement Parole de Résistance 2010 :
Citoyens résistants d'hier et d'aujourd'hui
http://www.dailymotion.com/video/xd3j77_rassemblement-paroles-de-resistance_news
http://www.citoyens-resistants.fr
"Un journal qui meurt, c'est un peu de liberté en plus"
Certes, mais là c'est Le Plan B, et j'ai comme un doute...
"Nous allons tous être des grecs"
Jacques Sapir en rajoute une couche:
http://www.marianne2.fr/Crise-de-la-zone-euro-apres-la-Grece,-a-qui-le-tour_a192271.html
J'ai vu que DCB s'étonnait du fait que l'Allemagne empruntait à 1,5% pour cloquer 5% aux Grecs.
Or, j'ai lu sur Marianne2 que c'était pareil pour la France: "Woerth rectifie : « on les a pas trouvés dans les caisses de l’Etat, on les emprunte. C’est ce que font tous les Etats. On les emprunte à un taux de 1,5% et on les prête aux Grecs à 5%. A vérifier.
http://www.marianne2.fr/Crise-grecque-la-France-se-nourrit-elle-sur-la-bete_a192275.html?com
@ jean ai marre 66 73 76
@ Hold-up 68
@ Michel Matain 70 92
@ Mario Morisi 72
@ philibert 74 102
Il est interdit de nourrir les animaux :-)
Ah!.... D'accord, je vais présenter des excuses aux animaux....
Parti de Gauche :
http://www.lepartidegauche.fr/editos/actualites/2588-les-banques-sengrecent
Vidéo : http://www.dailymotion.com/video/xd4buw_solidarite-avec-le-peuple-grec-saig_news
@jennifer
Dis, t'as un peu lu le sujet du post ? T'as pas l'impression de faire tâche, là ?
@Ifig post 98
Ton propos fait abstraction de ce qui me semble l’essentiel : les traités qui fondent l’U.E. qui s’appelait plus franchement à une autre époque Marché Commun sont inspirés par l’idéologie de la sacro sainte « concurrence libre et non faussée » dès le traité de Rome en passant par Maastricht et Lisbonne. Les directives d’ « ouverture à la concurrence », l’interdiction de fausser cette même concurrence par le subventionnement ou le règlement (interdiction des « droits exclusifs », c'est-à-dire du monopole d’Etat) ont conduit aux privatisations et ce n’est pas fini : en joue, se trouvent ce qu’il reste de service public à la SNCF, la Poste, l’éducation nationale et la sécurité sociale (un des sous produits des retraites de misère étant le développement de retraites par capitalisation pour ceux qui le peuvent encore)
Tout ceci existe indépendamment du sentiment « que pas mal de français ont encore une vision assez positive de l’UE ». Fernand Pelloutier disait : « Ce qui manque à l’ouvrier c’est la science de son malheur ». Une remarque cependant : Maastricht malgré l’appui de la quasi-totalité des partis est passé ric et rac et Lisbonne par un véritable déni de la volonté populaire exprimée.
Quant à l’euro il relève de la confiscation de l’outil monétaire et des politiques en découlant puisque la mission de la BCE est d’en faire une monnaie « forte » en combattant la seule inflation à l’exclusion de tout autre rôle.
Nous venons d’apprendre que les Etats européens devraient prêter en tout 120 milliards d’euros à la Grèce.
Concrètement, qui devrait prêter combien ?
- 1- L'Allemagne devrait prêter à la Grèce 27,92 % du prêt total.
Si le prêt total est de 120 milliards, l'Allemagne devrait prêter 33,6 milliards d'euros à la Grèce.
- 2- La France devrait prêter à la Grèce 20,97 % du prêt total.
Si le prêt total est de 120 milliards, la France devrait prêter 25,2 milliards d'euros à la Grèce.
- 3- L'Italie devrait prêter 18,42 % du prêt total.
Si le prêt total est de 120 milliards, l'Italie devrait prêter 22 milliards d'euros à la Grèce.
- 4- L'Espagne devrait prêter 12,24 % du prêt total.
Si le prêt total est de 120 milliards, l'Espagne devrait prêter 14,8 milliards d'euros à la Grèce.
http://www.euractiv.fr/sites/default/files/Eurozonefootingthebill.pdf
Ce « plan d’aide » pose quatre problèmes insolubles.
Premier problème : les Etats européens sont eux-mêmes surendettés.
Deuxième problème : les Etats européens devraient emprunter sur les marchés internationaux, et ensuite re-prêter ces sommes à la Grèce à un taux d’intérêt de 5 %.
Troisième problème : plusieurs Etats européens devront emprunter à plus de 5 % car ils sont très mal notés par les agences de notation. Exemples : le Portugal doit emprunter à 5,50 %, l’Irlande doit emprunter à 5,20 %.
Quatrième problème : ces 120 milliards d’euros prêtés à la Grèce seront à fonds perdus car la Grèce est incapable de rembourser quoi que ce soit.
Conclusion :
ce « plan d’aide » n’est pas un plan d’aide. C’est un gigantesque mensonge destiné à rassurer les marchés internationaux.
C’est du bluff pour faire croire que la Grèce pourra éviter le défaut de paiement.
Si Papandreou était VRAIMENT socialiste, il nationaliserait toutes les banques grecques, il en exproprierait les actionnaires, il reprendrait le contrôle de la monnaie de la Grèce (drachme), il dirait à tous les créanciers de la Grèce :
"Désolé. Nous ne pouvons plus continuer à vous rembourser. Nous remettons les compteurs à zéro."
deception ce matin, mon commentaire d'hier a ete jete a la poubelle par le moderateur !
Je ne comprends pas tres bien pourquoi mais.... bref !
ici, en grece, nous attendons avec angoisse l'annonce officielles des mesures retenues par le gouvernement suite aux negociations avec les représentants de l'Union européenne et du FMI, qui devraient etre plus ou moins :
- Augmentation de la TVA de 2% qui atteindra donc 23%.
- Amputation des 13ème et 14ème mois de salaire dans le secteur public
- gel des salaires du secteur privé pendant 2 ans minimum
- suppression des 13ème et 14ème mois de retraite dans les secteurs public et privé.
- Baisse des indemnisations en cas de licenciements dans le secteur privé.
- Augmentation du taux maximun légal des licenciements qui passerait de 2% à 4%.
- Augmentation de 10% de la taxe sur les carburants, les cigarettes et les alcools.
que du bonheur pour nous autres, pauvres contribuables grecs....
Je lis avec intérêt vos réponses. Autre question : certains commentateurs pensent que le défaut de paiement de la Grèce est inévitable avec comme conséquences, éclatement de l'euro, mouvements sociaux, saut dans l'inconnu en quelque sorte. J'ai l'impression que Mélenchon est un peu sur cette ligne ; il se tient prêt comme recours quand le chaos surgira. Ses textes sont assez catastrophistes.
Est-ce que cette opinion est générale dans les commentateurs du blog ? Je suis un peu âgé, et donc je me souviens de plusieurs crises finales, terminales, insurmontables du capitalisme :-)
Les lectures amusantes
Une mission française a été effectuée en Irlande du 5 au 8 juillet 2006, et à fait l’objet f’un rapport de commission au Sénat que je vous invite à lire sur :
http://www.senat.fr/rap/r06-204/r06-2040.html#toc12
Un sous-titre évocateur :
" I. LE MIRACLE ÉCONOMIQUE IRLANDAIS : UNE RÉUSSITE SANS DOUTE DIFFICILEMENT TRANSPOSABLE EN FRANCE"
"(...) le taux de croissance moyen sur la période 1993-2006 s'établit à 8 %."
" (...) le taux de chômage, il est passé de 18 % en 1988 à 4,4 % en 2006."
Et la dette ! :
"La dette publique a partiellement diminué pour s'établir à 30 % du PIB, soit une des plus faibles d'Europe, les excédents budgétaires récurrents s'étant accompagnés, depuis 1993, d'un doublement des dépenses publiques sans augmentation des prélèvements obligatoires."
Pour les incrédules :
Bien sûr « l'Irlande a-t-elle été l'un des principaux bénéficiaires des aides européennes, et plus spécifiquement des fonds structurels. Avec plus de 30 milliards d'euros entre 1973 et 1999, elle aura reçu environ cinq fois plus qu'elle n'a versé au budget communautaire."
Mais cela n’infirme rien sur le développement futire de la verte Erin, car « Pourtant, bien que souvent invoqué comme la raison principale du rattrapage irlandais, le rôle joué par les aides communautaires doit être relativisé."
Mais en fin de rapport, on nous apprend que « de jeunes français émigrés en Irlande rebroussaient chemin, découragés d'avoir appris qu'ils ne retrouveraient pas en Irlande la plupart des garanties sociales existant en France. » Paresseux, ces francophones, Français comme Wallons. C’est ce que répètent les vaillants Flamands.
C.DEBY, de Liège
Errata pour le n°119 :
Début : a fait l'objet.
Avant-dernier paragraphe :futur et non futire. Désolé
@ 113 PAIX TAHOITEUR
Je n'avais pas remarqué qu'il y avait des animaux ici. Seulement des personnes ayant des options différentes, des cultures différentes... Oui, à gauche nous ne sommes pas tous batis dans le même moule. C'est d'ailleurs tout le problème, toute la difficulté. L'intéret de ce blog c'est qu'il y ait Jennifer (et sa défense du port du voile), Darthé-Payan (et son lyrisme républicain), Descartes (et ses leçons données à tous), Pulchérie (et son toit percé), Langue-Rouge, Guillot, Ermler, Claude, Annie et etc etc (excuses pour tous ceux qui ne sont pas cités et qui contribuent à la vie de ce blog)... Sinon on aurait ici que des béni-oui-oui-bien-pensant-de-la-gauche-radicale et ce blog serait un désert.
@Annie (#103)
La crise de la zone Euro, on l’a dit, est inévitable. Au lieu d’être le jouet des événements il convient de les convoquer et de les organiser au profit d’une autre politique.
Cette crise était non seulement inévitable, mais prévue. Elle suit exactement le scénario qu'avaient décrit les adversaires de la monnaie unique lors du débat sur la ratification du traité de Maastricht (cela vaut la peine de reprendre certains écrits de Philippe Séguin ou de JP Chèvenement, tout y est déjà). En d'autres termes, nous (et quand je dis "nous", je parle du camp anti-maastricht) étions intimement convaincus que la crise allait venir. Qu'elle était inévitable.
Ce que je trouve terrifiant, c'est qu'alors même que nous étions convaincus de cela, il y a eu finalement très peu de travail sur ce qu'il faudrait faire lorsque la crise serait là. Comme trop souvent, on s'est contentés de jouer les Cassandre, de prédire toute sorte de désastres, de faire signer toutes sortes de pétitions vouées à l'oubli, au lieu de faire le travail de fonds nécessaire pour disposer, le jour où la crise arrive, d'analyses et de propositions bien ficelées à soumettre à nos concitoyens. Encore une fois, le primat de l'action sur la réflexion nous met dans une situation de réagir au débotté avec des trucs vagues ("solidarité avec le peuple grec") ou infaisables ("sortir immédiatement de l'euro").
Voilà un exemple où le camp "jacobin" avait bien anticipé les problèmes. Pourquoi n'avons nous pas été capables de préparer les réponses ?
Littérature drôlatique
Encore un miracle !
Espagnol celui-là.
Une lecture amusante est celle de l’article d’un certain Jean-Michel Quatrepoint, dans le site ultra-sérieux de RESPUBLICA, datant du 18 février 2008.
http://www.fondation-res-publica.org/Le-miracle-economique-espagnol-et-l-euro_a281.html
Le miracle économique espagnol et l’euro
Comme raisons explicatives, l’auteur fait appel à el dinero negro, l’argent noir, principalement allemand. « L’affaire de la Deutsche Post a révélé que les dirigeants ne sont pas toujours d’une honnêteté scrupuleuse. En fait, les Allemands sont, depuis toujours, de très gros fraudeurs. »
Oh ! Les vilains Teutons !
Mais l’auteur:de l’article semble plus honnête, car il montre le revers de la médaille :
« Il y a une face cachée du miracle espagnol, un envers du décor.
L’Espagne, c’est un peu Docteur Jekyll et Mr Hyde. On vante toujours le docteur Jekyll, mais on oublie Mr Hyde ».
Néanmoins, Quatrepoint ne fait pas mention de l’exploitation, connue déjà à l’époque, des sans-papiers dans les vergers enchantés de l’Andalousie.
Nota bene : déjà posté par erreur sur le fil précédent (159)
@ Michel Matain (121)
Mon toit n'est percé que dans certaines circonstances. Moi-même ne suis pas un panier percé.
Bien à toi,
Pulchérie
@BA (#117)
Si Papandreou était VRAIMENT socialiste, il nationaliserait toutes les banques grecques, il en exproprierait les actionnaires, il reprendrait le contrôle de la monnaie de la Grèce (drachme), il dirait à tous les créanciers de la Grèce : « Désolé. Nous ne pouvons plus continuer à vous rembourser. Nous remettons les compteurs à zéro. »
Anticipons la suite, si tu le veux bien. Si Papandreou faisait cela, la conséquence immédiate serait le tarissement complet de tout crédit et de tout investissement étranger en Grèce. Est-ce que tu irais prêter tes économies à un emprunteur qui peut à tout moment décider qu'il ne te doit plus rien ? Est-ce que tu irais investir dans un pays qui peut à tout moment "exproprier" (en j'imagine que tu veux dire "confisquer", car si l'Etat grec devait compenser les actionnaires, ta nationalisation ne changerait pas grande chose) ton investissement sans indemnisation ?
Sans crédit, impossible d'importer ou d'exporter dans des conditions normales. Car les exportateurs de la Grèce exigeront d'être payés en avance (pour ne pas risquer de se retrouver créancier d'une dette qui peut être annulée à tout moment). Ce qui obligerait la Grèce à avancer tous ses payements internationaux... est-ce que la Banque de Grèce aurait des réserves en devises suffisantes ?
Une mesure de "default" s'accompagne toujours d'un certain retour à l'autarcie. Un "défault" absolu comme celui que tu suggères (annulation générale de la dette) entraine très loin dans cette voie. Est-ce que tu crois que c'est une solution raisonnable ? Que deviendrait la Grèce sans investissement étranger, sans crédit, sans importations ?
@Ifig (#118)
Est-ce que cette opinion est générale dans les commentateurs du blog ? Je suis un peu âgé, et donc je me souviens de plusieurs crises finales, terminales, insurmontables du capitalisme
Je partage ton scepticisme envers les oracles qui prédisent à tout bout de champ la fin du monde. La crise que nous vivons est, sous de différentes variantes, celle de l'éclatement d'une bulle. Pendant vingt-cinq ans on a cru au "miracle libéral": c'était la fête tous les jours pour une très large partie de la population (n'en déplaise aux misérabilistes de tout poil) qui voyait son épargne, la valeur de sa maisons, son niveau de consommation s'accroître. Et tout à coup, la fête est finie. On découvre qu'on a consommé à crédit, que l'augmentation de la valeur de notre épargne ou de nos maisons était une illusion. Qu'il va falloir maintenant non seulement payer les factures de la fête, mais revenir à un rythme de consommation et de jouissance plus raisonnable.
Cela se manifeste de façon très différente selon les pays. Ceux qui ont plongé la tête la première dans le mirage (Grèce, Espagne, Irlande, Islande) et qui en ont profité à fonds sont ceux qui se sont fracassés la tête, et qui vont devoir maintenant payer le coût de leurs frasques. Ceux qui ont été plus prudents (Allemagne, France) et qu'on raillait hier de ne pas embrasser le libéralisme suffisamment fort s'en sortent plutôt mieux, avec des taux d'endettement public et privé plus raisonnables.
Mais contrairement à ce qui s'était passé dans les années 1910 et en 1929, cette "crise" n'a finalement qu'un effet très faible sur "l'expansion des forces productives" (pour utiliser le vocabulaire marxiste). On n'est pas en situation de dépression mondiale, et il ne semble pas qu'elle doive se produire. Je trouve donc assez aventureux de penser que ça y est, c'est la crise finale...
« Pas de nouvelle du NPA ni de GU mais le délai et les vacances ont frappé fort il faut bien le rappeler. »
C'est quoi ça ? Pas de news du NPA. Vous voulez vraiment savoir pourquoi ?
Alors allons y. Dans son coin le PG pond un truc totalement inutile, un appel à un rassemblement appelé par lui pour lui, pour se mettre en avant et espère que tout le monde s'y ralliera un peu comme le POI en fait. Et vous vous étonnez de l'absence du NPA ?
Alors pour votre gouverne, quelques petites infos sur ce que fait le NPA sur la Grèce tranquillement sans tirer la couverture à lui (http://www.npa2009.org/content/communique-du-npa-cest-aux-capitalistes-de-payer-la-crise-en-grece / http://www.npa2009.org/content/declaration-dolivier-besancnot-france-de-francisco-louca-portugal-et-de-boguslaw-zietek-polo / http://www.npa2009.org/npa-tv/471%2B21/all/2765)
Je sais d'ailleurs qu'on prépare un meeting internationale anticapitaliste à Paris en solidarité avec la Grèce entre la fin mai et le début du mois de juin (date encore à confirmer je crois)
Par ailleurs le NPA contrairement au PG compte un certain nombre de jeunes grecs étudiants dans ses rangs notamment en région parisienne vu que là-bas l'extrême-gauche trotskyste est particulièrement développée et divisée aussi d'ailleurs et qu'il y a une longue histoire de travail en commun et d'échange entre la gauche trotskyste grecque et la LCR.
Et j'oubliais évidemment quand on parle d'internationalisme concret, comme d'hab, le NPA sera l'organisation de la gauche de la gauche qui enverra le plus de militants dans une initiative internationale comme à Copenhague, comme à Strasbourg et donc comme au sommet des peuples à la mi mai (http://www.npa2009.org/content/en-route-vers-madrid-au-sommet-des-peuples), 2 bus au moins sans compter le co-voiturage et tout cela alors que le NPA est en crise c'est pour dire.
Nous travaillons d'ailleurs à un meeting européen anticapitaliste entre la fin mai et le début du mois de juin à Paris avec à la clé toute une campagne de solidarité avec la Grèce.
Et évidemment nous préparons les mobilisations unitaires du 5 mai en même temps que la grève générale prévue en Grèce.
Rien n'empêche le PG de faire ses trucs dans son coin s'il juge que ça sert à quelque chose mais les petites piques inutiles à l'encontre du NPA qui en terme de mobilisation militante n'a certainement aucune leçon à recevoir d'une organisation comme le PG il aurait pu l'éviter.
@ 125 Descartes
Longue lecture des différents posts ce matin.
La nuit portant conseil, et si j'en crois Descartes,(qui ne sais toujours pas à qui profite le crime) je propose une solution :
Que le peuple grec aille immigrer vers d'autres pays,
Que le club MED vienne occuper les lieux pour offrir des vacances aux Américains, Chinois, Allemands.
Ainsi les investisseurs pourraient venir au Pirée.
Descartes " prend Le Pirée pour un homme"
@ jennifer
29 avril 2010 à 23h14
Encore Le Pen!
Le MRAP condamne les intolérables propos de Jean-Marie LE PEN
Mouhai. Le MRAP se fait encore de la pub pour le FN à l'insu de son plein gré.
Plutôt que de vouloir casser le thermomètre, il vaudrait mieux soigner la maladie: "Si vous êtes au pouvoir et que vous n'arrivez à rien sur le plan économique, la recherche de boucs émissaires à tout prix devient comme une seconde nature" (E. Todd)
http://www.lemonde.fr/politique/article/2009/12/26/ce-que-sarkozy-propose-c-est-la-haine-de-l-autre_1285128_823448.html
Je viens de regarder notre Jean-Luc sur Europe.
Il est de plus en plus énergique, et ses propos sont clairs : pas de langue de bois, bien au contraire, il n'hésite pas à qualifier Merkel de paysanne, refusant de la comparer à Tatcher.
C'était amusant et surtout rassurant quant aux intentions du président du PG.
Félicitations, Jean-Luc Mélenchon.
Pulchérie
@ 128 Pulchérie D
Le fin du fin qui se reconnaitra ?
De telles gens il est beaucoup
Qui prendraient Vaugirard pour Rome,
Et qui, caquetants au plus dru,
Parlent de tout, et n'ont rien vu.
Le Dauphin rit, tourne la tête,
Et, le Magot considéré,
Il s'aperçoit qu'il n'a tiré
Du fond des eaux rien qu'une bête.
Il l'y replonge, et va trouver
Quelque homme afin de le sauver.
@Descartes: oui le camp du NON jacobin avait anticipé et prévu...Je me souviens d'1 très intéressant meeting Hue-JPC en 1997 à la Mutualité, avec forte présence de cheminots etc...et rappel du combat de 1992
la suite tu la connais, JPC et R.hue au gvt avec Voynet...le + européiste des gvts français depuis 1989, lme traité d'Amsterdam dès juin 1997, les privatisations, la participation à l('agression de l'OTAN contre lmes peuples des Balkans en 1999
1 ministre qui ferme sa gueule jusqu'en août 2000, et d'autres qui n'abadonnent pas le navire avant qu'il n'ait définitivement sombré le 21 avril 2002
et nous payons tjrs le prix des trahisons petites et grandes...(depuis août 1914 on connaît e t les tragédies aussi)
côté souverainistes de droite c'est pas mieux, Séguin a fait gagner Chirac en 1995, la belle affaire
@Nipontchik (#132)
Je suis moins négatif que toi. Je pense que le combat "jacobin" (pour utiliser un terme consacré) est un combat de très longue haleine, qu'on part de très loin et que chaque graine semée et qui germe dans la tête de nos concitoyens est un pas en avant. Sans le travail fait par Seguin et Chèvenement (et par beaucoup d'autres, moins connus...), je reste persuadé qu'on n'aurait pas réussi à faire rejeter le TCE. Des idées qu'il n'y a pas si longtemps étaient considérées comme mortes, poussiéreuses, sont revenues sur le devant de la scène grâce à ce travail.
Je serais aussi mon sévère que toi: il faut bien conquérir les espaces d'action et d'expression, et pour cela il faut bien accepter des compromis. Ceux qui mettent leur "pureté" au dessus de tout ne font jamais rien, et Chèvenement a fait plus pour la République comme ministre de l'intérieur d'abord et en démissionnant ensuite que Besancenot n'en fera dans toute sa vie. Quant à Seguin, il a fait battre Jospin, et ce n'est pas un mince service à rendre à la République...
@Jean ai marre (#131)
Le fin du fin qui se reconnaitra ?
De telles gens il est beaucoup
Qui prendraient Vaugirard pour Rome,
Et qui, caquetants au plus dru,
Parlent de tout, et n’ont rien vu.
Ces vers s'appliquent parfaitement au participant qui écrit par exemple:
Il faut comparer la dette de l’Irlande en 1 an avec celle de la Grèce sur la même période. Si à la Grèce, on part de la base Zéro, en 2008/2009, en lui ôtant le déficit créé volontairement par Sach qq chose, l’Irlande n’est mieux.
Et qui ensuite refuse de donner ses chiffres...
Mais je doute qu'il se reconnaisse. Il est trop occupé pour se regarder dans un miroir.
ET POURQUOI NE VOIT ON PAS CA SUR LES CHAINES DE TELEVISIONS FRANCAISES ET DANS LES MEDIAS ?
http://tv.repubblica.it/dossier/grecia-crisi-economica/atene-notte-di-scontri/46385?video=&pagefrom=1
@Mario morisi (#135)
ET POURQUOI NE VOIT ON PAS CA SUR LES CHAINES DE TELEVISIONS FRANCAISES ET DANS LES MEDIAS ?
Probablement parce que cela n'a aucun intérêt. A quoi ça avancerait de montrer à la télévision et dans les médias trois cents gauchistes faisant le coup de poing avec les CRS grecs ?
@ Mario Morisi (135)
Ce sont des images qui pourraient présager des situations semblables dans d'autres pays, lorsque les tentatives d'asservissement les atteindront. Cela donne des idées séditieuses.
Je n'ai vu nulle part mention dans ton lien du nombre de "gauchistes".
Les Noirs qui se révoltaient dans les plantations antillaises étaient-ils désignés sous le nom de gauchistes ?
Verra-t-on un jour des esclaves blancs devenir "marrons" ?
Les jeunes qui, en 1943, filaient dans le maquis pour échapper au STO étaient-ils nécessairement gauchistes ?
Faites un petit tour sur le blog de Clémentine Autain. Il y a une petite surprise.
http://clementineautain.fr/
Des nouvelles de Grenoble et ses environs...
Les employés de la SEMITAG, réseaux de transport en commun (bus et trams) à engagée une grève suivi à 95% (BRAVO) pour tous le vendredi, jusqu'au 19 juin, pour commencer. Revendications soutenus par la plus grande majorité des usagers dont je fais parti: Salaires, Conditions de travail (pressions permanentes), précarité des emplois et des horaires, Manque d'effectif, Retraites, Sécurité dans les transports et d'autres justes revendications.
Soyez certain que ce 1er mai seras, chez nous, berceau de la révolution Française de 1789, massivement suivit.
L'URGENCE pour tous aujourd'hui: D’abord la REVOLTE DU PEUPLE contre le capitalisme, le libéralisme et la bourgeoisie, Dans la foulée, nationaliser les banques, les grandes entreprises et industries, les capitaux et les services publiques, l'eau, le gaz, l'électricité, l'énergie fossile, les énergies nouvelles et propres, etc...etc...
A nous LE PEUPLE de reprendre le pouvoir économique, sociale et politique, POUR LE PEUPLE et PAR LE PEUPLE!
@ 134 Descartes
Ces vers s’appliquent parfaitement au participant qui écrit par exemple:
Il faut comparer la dette de l’Irlande en 1 an avec celle de la Grèce sur la même période. Si à la Grèce, on part de la base Zéro, en 2008/2009, en lui ôtant le déficit créé volontairement par Sach qq chose, l’Irlande n’est pas mieux.
Et qui ensuite refuse de donner ses chiffres…
Mais je doute qu’il se reconnaisse. Il est trop occupé pour se regarder dans un miroir.
Cher blogueur,
Je pensais que tes connaissances économiques conjuguées à ton savoir universel, suffisaient pour comprendre.
Eurostat publie le déficit de l'Irlande : 14,3 % de son PIB .La Grèce : 13,6 % de son PIB.
En ce qui concerne la dette publique (niveau d'emprunt des gouvernements pour le financement des déficits) :
L'Italie : 115, 8 % de son PIB .Elle doit plus que ce qu'elle gagne en 1 an
La Grèce : 115, 1 % de son PIB
La Belgique : 96,7 % de son PIB.
Tous les autres pays dépassent la limite des 60 % du PIB autorisé par l'U.E.
En 2009
Déficits : Irlande - 14,3 % ; la Grèce : - 13,6 % ; Royaume Uni : - 11,5 %
Je te laisse juge, cher professeur, d'apprécier mes dires. Au vue de ces chiffres tu peux constater que l'Irlande qui il y a deux ans caracolait en tête a rejoint et dépasser la Grèce (négativement bien sur)
Si les comptes de la Grèce n'avaient pas été pipés, (base zéro en 2008) Elle serait mieux loti aujourd'hui que l'Irlande.
CQFD
Alors,vieux communiste -Gaulliste repenti, qui est le dauphin et qui est le singe ?
Sans rancune
@ 135 - Mario Morisi
ET POURQUOI NE VOIT ON PAS CA SUR LES CHAINES DE TELEVISIONS FRANCAISES ET DANS LES MEDIAS ?
"Parce-que ça n'a pas d'intérêt" qu'il dit l'autre...
En réalité parce-que ça leur fout la trouille aux beaux quartiers. Et qu'ils craignent l'exemple et la contagion.
@ 139 - jean ai marre
Pour info, et autre comparaison :
Japon: dette = 200% du P.I.B.
@ 126 Descartes
"Pendant vingt-cinq ans on a cru au « miracle libéral »: c’était la fête tous les jours pour une très large partie de la population (n’en déplaise aux misérabilistes de tout poil) qui voyait son épargne, la valeur de sa maisons, son niveau de consommation s’accroître. Et tout à coup, la fête est finie. On découvre qu’on a consommé à crédit, que l’augmentation de la valeur de notre épargne ou de nos maisons était une illusion. Qu’il va falloir maintenant non seulement payer les factures de la fête, mais revenir à un rythme de consommation et de jouissance plus raisonnable."
La fête est finie !
Pour qui ? Pour ceux qui ont fait danser.
Parler de fête lorsque le chômage a continué à grimper, qu'il a passé la barre des 2 millions!
Que la précarité a pris le dessus sur les citoyens !
Etranges propos " On découvre que l'on a consommé à crédit ".
Comment faire pour que le fils d'ouvrier aille dans les grandes écoles ? ses parents empruntent ! etc.........
Merkel une "vieille paysannne" ?
Une "vieille schnock", j'aurais préféré. :-)
En quoi "paysanne" serait-il dévalorisant ?
@ Quelqu'un a demandé des infos sur les " notations "
Mais qui sont les agences de notation ?
«Des milices privées, a dénoncé, mercredi, Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT. Il y en a trois qui dominent le monde, qui ont été conçues par des multinationales et qui se voient aujourd'hui de fait arroger ce pouvoir bien supérieur à toutes les institutions internationales de noter le comportement des politiques gouvernementales, voire de leur porter des préjudices très lourds sur la base des notations et des spéculations qu'elles alimentent.»
Leur origine date de 1975. A l'époque, la Securities et Exchange commission (SEC) a voulu que les émetteurs – entreprises comme Etats – aient une sorte de certificat d'agrément et soient notés avant de lever des capitaux afin d'apporter des garanties aux investisseurs. Sept agences, qualifiées d'organismes statistiques reconnues par les Etats-Unis (NSRO pour Nationally Recognized Statistical Organizations), ont alors été homologuées par le gendarme boursier. Ces agences qui sont des organismes privés ont un monopole: elles émettent des notations qui sont utilisées par d'autres firmes financières. Avec le temps, il n'en reste plus que trois reconnues internationalement: Standard et Poor's, Moodys et Fitch, propriété de l'homme d'affaires Marc Ladreit de Lacharrière. Toutes sont encore des agences privées.Comment fonctionnent-elles?
A l'origine, ces agences étaient d'abord des centres statistiques. Elles publiaient chaque année de lourds annuaires de chiffres et notaient les émissions obligataires des entreprises. Dès l'origine, bien qu'étant homologuées par la SEC, elles ont été payées par l'émetteur. Ce système de paiement a entraîné de lourdes dérives. Tout en étant considérées comme des organismes quasi publics, leur fonctionnement a été privé: course aux parts de marchés, attitude bienveillante à l'égard de leurs clients, ont été leur lot commun. Une commission du Sénat, qui enquête actuellement sur leur fonctionnement, a publié la semaine dernière des courriers internes éloquents sur leur fonctionnement, cités par Paul Krugman.
Dans un mail interne, un salarié de Standard et Poor's explique ainsi qu'il est nécessaire de «discuter des critères d'ajustement» sur les notations des titres garantis sur l'immobilier «en raison de la menace persistance de perdre des contrats futurs». Dans un autre message, un salarié se plaint de «devoir caresser les subprimes et les Alter A dans le sens du poil pour conserver des parts de marché». De tels messages permettent de mesurer la rigueur des évaluations des agences de notation.
Pour parfaire la rigueur scientifique de la notation, il faut connaître le système de rémunération des agences. Elles sont payées par les émetteurs, c'est-à-dire par ceux qui sont directement intéressés à séduire les clients. Au fil...
Suite : Mais qui sont les agences de notation ?
Pour parfaire la rigueur scientifique de la notation, il faut connaître le système de rémunération des agences. Elles sont payées par les émetteurs, c'est-à-dire par ceux qui sont directement intéressés à séduire les clients. Au fil des ans, le mode de rémunération s'est affiné pour un certain nombre de clients: plus la note est élevée, plus l'agence perçoit de commissions. Un système qui ne peut qu'inciter à la prudence.
Les agences sont-elles responsables ?
En aucun cas. Elles s'appuient sur le premier amendement de la constitution américaine qui garantit la liberté d'opinion. Selon leurs juristes – et ils sont légion –, les agences de notation ne font qu'émettre une opinion. Les investisseurs, supposés avertis, sont libres ou non de suivre leur avis. Dans un récent procès signalé sur le blog de Paul Jorion, les juges ont estimé que la liberté d'expression, derrière laquelle les agences de notation se retranchent pour s'exonérer de toute responsabilité, n'avait pas à être invoquée, au moins quand leur avis était exprimé auprès d'un cercle d'investisseurs privés. Pour ce qui est public, tout reste à faire.
@143 le Prolo du Biolo
Demande à Ermier : comment dit on ?
@jean ai marre (#139)
Je pensais que tes connaissances économiques conjuguées à ton savoir universel, suffisaient pour comprendre.
Je ne sais pas si mon savoir est aussi "universel" que tu le dis, mais je constate en tout cas qu'après nous avoir invités à "comparer la dette de l’Irlande en 1 an avec celle de la Grèce sur la même période. Si à la Grèce, on part de la base Zéro, en 2008/2009, en lui ôtant le déficit créé volontairement par Sach qq chose, l’Irlande n’est pas mieux", tu continues à refuser de faire la "comparaison" en question (il nous manque toujours le "déficit créé volontairement par Sach qq chose"). Mais venons aux chiffres que tu donnes maintenant:
En 2009
Déficits : Irlande – 14,3 % ; la Grèce : – 13,6 % ; Royaume Uni : – 11,5 %
Je te laisse juge, cher professeur, d’apprécier mes dires. Au vue de ces chiffres tu peux constater que l’Irlande qui il y a deux ans caracolait en tête a rejoint et dépasser la Grèce (négativement bien sur)
Si les comptes de la Grèce n’avaient pas été pipés, (base zéro en 2008) Elle serait mieux loti aujourd’hui que l’Irlande.
CQFD
Eh bien, apprécions. Les prêteurs, quand ils vérifient l'état d'un pays, ne se fient pas seulement aux chiffres de la dernière année. Ils regardent les chiffres sur une longue période. Comparons la dette de l'Irlande et de la Grèce sur les douze dernières années:
Irlande Grèce
1998 54 95
1999 49 94
2000 38 103
2001 36 104
2002 32 102
2003 31 97
2004 30 99
2005 28 100
2006 25 98
2007 25 96
2008 44 99
2009 64 115
Tu vois bien que sur une longue période, l'Irlande a réussi a contenir efficacement sa dette, ce qui n'est pas le cas de la Grèce (dont on sait aujourd'hui en plus que les déficits affichés ont été minorés à l'aide de traficotages comptables). Les dettes des deux pays augmentent en 2009 à la même vitesse (puisque les déficits sont équivalents rapportés aux PIB). Seulement, si elle continuait sur sa lancée (ce qui est improbable, compte tenu du fait que l'économie tend à repartir) il faudrait à l'Irlande quatre ou cinq ans pour rattraper l'état actuel de la Grèce. Il n'y a donc pas péril dans la demeure, et les prêteurs ne se sentent donc pas menacés.
Alors,vieux communiste -Gaulliste repenti, qui est le dauphin et qui est le singe ?
"communiste-gaulliste", oui. Mais pourquoi "répenti". Quant à ta fable, je respecte trop mes interlocuteurs pour utiliser ce genre d'analogies.