30avr 10

Histoire grecque et belge en passant par Bruxelles

Juste la veille pour le lendemain

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C e jour premier mai je suis dans la rue comme vous. Le matin à Arras, où je vais solder mon absence à un meeting pendant la campagne dont j’avais été absent en raison de l’enterrement d’un très proche. Puis en début d’après midi, je suis sur le pavé parisien au point fixe du Front de gauche. On y sera tous ! Dommage que le PCF n’ait pas voulu qu’on fasse un tract commun ! C’est ballot ! On va se retrouver à distribuer des papiers qui disent la même chose chacun de son côté. A la fin on partira en cortège et sans doute que beaucoup de copains qui manifestent avec leur syndicat feront une deuxième fois le parcours avec nous. En tous cas on l’espère pour faire bonne figure et montrer que nous sommes tous bien sur la même longueur d’onde ! Dans cette note je reviens rapidement sur la Grèce et l’Union européenne.

On se souvient que voici deux jours nous étions rassemblés devant le siège de la ligue des banques françaises. De bons reportages sont passés sur les antennes  radios sur ce sujet. Le lendemain, Europe, France info et France 3 nous donnaient encore la parole sur le thème. Seul le service politique de France 2 n’a rien dit rien vu rien fait. Ah si ! Une interview de Cohn Bendit ! Sacré Arlette ! Méchante jusqu’à être stupide ! Oublions ! Car nous avons eu un joli moment de plaisir en recevant de nos amis un journal Bolivien qui utilise une photo de notre rassemblement pour illustrer les réactions en Europe ! Nouveau moment de fierté : à Bruxelles cette fois ci ! La poignée de camarades du Parti de Gauche qui y travaille a tenu un rassemblement contre l’humiliation du peuple grec. C’est la présidente de notre commission internationale, Céline Menesses qui a pris l’initiative. Pour les camarades il fallait marquer le coup là où s’est noué le désastre, c'est-à-dire au cœur de l’union européenne ! Voici son courrier expédié sitôt l’opération achevée. « Salut et fraternité ! Ce vendredi midi, à Bruxelles, pas moins de 10 mouvements de l'autre gauche européenne (Synaspismos, KKE, Die Linke,  Izquierda Unida, Bloco de Esquerda, Parti Ecolo, PCWB, UAG, SP. A Rood, PCF) avaient tenus a se déclarer solidaires de l'appel du Parti de Gauche pour manifester la solidarité avec le peuple grec contre le vampirisme banquier. Certes nous n’étions guère nombreux. Une trentaine. Et alors ? J’espère bien que partout chacun en fasse autant chaque fois que c’est possible. Il faut agir. Le pire serait de donner le sentiment de se résigner.

Donc, là, plantés devant la Fédération européenne des banques, symbole des profits indécents réalisés par les banquiers sur le dos des peuples, nous avons fait à une trentaine autant de bruit qu'à 200. "Solidarité avec le peuple grec, à bas les banquiers pourris" ou encore "banquiers profiteurs, Union européenne complice" étaient nos mots d'ordre. Pas de discours, juste quelques slogans pour "marquer le coup", et un grand sentiment de fierté et de révolte. D’abord la fierté d'être là ensemble malgré des délais d'organisation très courts. Ensuite la fierté de dire qu'il ne faut pas céder au mépris ambiant envers nos frères grecs et l’honneur d’avoir clamé que le danger pour les peuples européens ce ne sont pas les grecs mais les spéculateurs. Et aussi révolte ! D’abord révolte contre le Traité de Lisbonne qui interdit à la BCE de prêter aux Etats ! Nous dénonçons les banques qui en profitent honteusement et augmentent leurs taux d'intérêts sur les emprunts grecs ! Révolte ensuite face aux réductions de salaires et à la hausse de la TVA  imposés par le FMI au peuple grec. Tout cela nous l’avons exprimé avec d’autant plus de force que la dette grecque n'a rien d'insurmontable si l'on veut s'en donner les moyens. Elle s'élève à 300 milliards. 300 milliards c'est 0,6% de la dette publique mondiale. Pour comparaison la dette de l'Allemagne dépasse les 1000 milliards tout comme celle de la France ! Quant à celle des Etats Unis elle est de 12000 milliards ! C'est moins que les 420 milliards qu'on obtiendrait en prélevant 3% de la fortune des ultras riches qui sont 1,5% de la population mondiale. C'est moins de deux pour cent des richesses produites au sein de l'Union européenne. Et on voudrait nous faire croire que la clé est dans l'appauvrissement des peuples qui produisent les richesses et pas dans leur répartition? Non décidément, on ne nous la fera pas! Et nous serons présents dans les rues, à Paris comme à Bruxelles, le 5 Mai prochain pour réclamer aux banques ce qui revient aux peuples! Céline. » 

Puisque le sujet est sur la Grèce et l’Europe, comme vous le savez j’ai été invité sur plusieurs média pour en parler. Je veux souligner l’intérêt de l’entretien avec Jean-Marie Cavada sur France info. En effet quoique de bord bien opposé à moi, comme on le sait, Jean-Marie Cavada, m’a donné raison à propos de la façon d’éteindre l’incendie grec avec le gros bâton du prêt direct fait par la Banque Centrale Européenne (BCE) au pays agressé par la spéculation au taux européen de 1%. J’ai justifié cette mesure par l’état d’urgence. Pour autant vous ne devez pas croire que cela soit conforme au traité de Lisbonne.  En effet l’article 123 du Traité de Fonctionnement de l’Union Européenne  dispose qu’il « est interdit à la Banque centrale européenne et aux banques centrales des États membres […] d'accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions, organes ou organismes de l'Union […] ou des États membres; l'acquisition directe, auprès d'eux, par la Banque centrale européenne ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite ». Donc, contrairement à la Réserve Fédérale des États-Unis, la BCE ne peut accorder de prêts directement aux États. La spéculation ne peut donc être stoppée rapidement. Au contraire elle peut disposer des fonds mis à sa disposition par la BCE ! Un comble ! Cependant il existe dans le traité des dispositions pour les cas de crise majeure. Ces mécanismes se situent dans la partie du TFUE qui traite de la politique économique et monétaire. Il s’agit des aides exceptionnelles à un État membre de la zone euro. L’article 122 alinéas 2 du TFUE prévoit que « lorsqu'un État membre [de la zone euro] connaît des difficultés ou une menace sérieuse de graves difficultés, en raison de catastrophes naturelles ou d'événements exceptionnels échappant à son contrôle, le Conseil, sur proposition de la Commission, peut accorder, sous certaines conditions, une assistance financière de l'Union à l'État membre concerné. Le président du Conseil informe le Parlement européen de la décision prise ».

Le lecteur attentif aura repéré toutes les restrictions que le texte comporte. Faut pas rêver ! Mais le texte explique quand même le pourquoi d’un certain acharnement à dénoncer la responsabilité de tricheurs grecs qui se seraient mis eux mêmes dans la mouise du fait de leur fainéantise et trucage de compte. Il s’agit de bien souligner que dans le cas que connait la Grèce, il ne s’agit pas  « d’évènements exceptionnel échappant à son contrôle » qui justifierait des mesures de solidarité autre que l’actuel proposition de prêt honteux que les Etats européens vont consentir moyennant rémunération ! La Commission européenne et les gouvernements des États membres de la zone euro considèrent aujourd’hui que la Grèce est responsable de la situation dans laquelle elle se trouve. Selon eux, les évènements n’ont pas échappé à son contrôle mais sont au contraire la conséquence de sa « mauvaise gestion » de l’argent public et d’une dissimulation malhonnête de ses comptes. C’est le sens de l’insistance de Merkel le 18 mars dernier qui signa le début de l’hallali « Il faut plutôt attaquer le problème à ses racines. Ce qui signifie que la Grèce doit mener elle-même les réformes structurelles nécessaires au redressement de ses finances. ». Elle a rejeté la responsabilité des problèmes de la Grèce sur le pays lui-même, affirmant que ce n’est pas la spéculation des marchés financiers qui a placé Athènes dans cette position difficile mais la transgression pendant des années des règles du Pacte de Stabilité. A partir de là, maints commentateurs n’ont pas vu que le traitement réservé a la Grèce a été celui prévu pour une aide exceptionnelle à un État…. non-membre de la zone euro ! En effet, l’article 143 du TFUE prévoit qu’en « cas de difficultés ou de menace grave de difficultés dans la balance des paiements d'un État membre faisant l'objet d'une dérogation » (État faisant l’objet d’une dérogation = État non membre de la zone euro), la Commission peut proposer des mesures à cet État. Si ça n’est pas suffisant, le Conseil peut accorder « le concours mutuel ». Il peut prendre notamment la forme « d'une action concertée auprès d'autres organisations internationales, auxquelles les États membres faisant l'objet d'une dérogation peuvent avoir recours » et « d'octroi de crédits limités de la part d'autres États membres, sous réserve de leur accord ». C’est exactement ce qui est en train de se passer avec la Grèce : appel au FMI et négociation avec les autres pays membres pour accorder des crédits exceptionnels. La Grèce est donc traitée comme un pays ne faisant pas partie de la zone euro, parce qu’il n’existe pas de mécanisme spécifique à la zone euro et que la Grèce est montrée du doigt comme le mauvais élève de la monnaie unique. Telle est « l’Europe qui protège » des griots du oui qui dénonçaient notre égoïsme national et ainsi de suite ! 

Cherchez la moindre explication à ce sujet auprès des grands esprits du Parti socialiste européen et du Parti français de martien  Aubry et des autres eurolâtres ! Vous n’en trouverez pas. Au contraire ! Car ce bon à rien de Papandréou, président de l’internationale socialiste et premier ministre a lui-même dénoncé son peuple et l’a accusé de s’être enrichi dans le farniente avec les aides de l’Europe ! Vous voile prévenus ! Si la France est attaquée, les socialistes ne seront pas les derniers à enfoncer la tête du peuple dans l’eau comme le font leurs congénères dans toute l’Europe et notamment en Espagne et au Portugal ! N’ont-ils pas déjà trahis tout le monde dès qu’il est question de respecter le traité de Lisbonne, en le faisant adopter au Parlement français puis en racontant leur sornette sur « l’Europe qui protège » pendant toute la campagne électorale, puis en faisant élire Barroso ?

 J’avais oublié l’ambiance d’arrogance de ce parlement européen. Mardi de cette semaine, tandis que toute l’Europe réelle vivait au rythme de la crise Grecque, la commission internationale du parlement européen, dissertait sur l’adhésion de l’Albanie et sur un texte sur l’union de la méditerranée ! On écoute donc la délégation de l’Albanie qui postule pour adhérer à l’Union Européenne. A la tribune le ministre albanais. Ce qu’est en réalité l’Albanie aujourd’hui pour les maffias de toutes sortes ne sera pas évoqué ici. Onctueux et patient le ministre reste impassible sous les coups. Car ici, ca y va. Le rapporteur « fictif » personnage improbable, typique de ce parlement lui-même également semi fictif, s’est bien lâché. Il a « fait son commentaire »,  « souligné les points saillants » et ainsi de suite. C'est-à-dire qu’il y a eu d’abord une série de phrases mielleuses de félicitations paternalistes à propos des « progrès réalisés » par le gouvernement albanais. Puis  il y a eu pluies acides d’injonctions libérales sur le ton pédant et arrogant qui fait le charme de cet endroit. Tous les orateurs agissent de même. Compliments prétentieux et leçons de libéralisme. On invoque volontiers la Grèce, pour en menacer les autres et notamment les albanais.  Le rapporteur fictif se permet même de demander si c’est raisonnable de la part du gouvernement albanais de refuser l’intervention du FMI. Tel quel !

Voila le dialogue avec un pays qui demande son adhésion. Mais peut-on attendre autre chose de ce coupe gorge nommé Union Européenne ? N’oublions pas aussi de mentionner l’habituel rappel du passé stalinien – et l’Albanie maoïste était en effet particulièrement gratinée -  et ainsi de suite qui sert ensuite à justifier la dictature des marchés qui apportent démocratie, paix, développement et joie pure. Ces foutaises sonnent plus glauque que jamais dans l’ambiance de la crise grecque ! Je pourrai dire que j’ai vu cette bande d’illuminés continuer à mouliner leurs sottises criminelles comme un canard sans tête tandis que j’ai sous les yeux les manchettes de mes journaux qui clament  leur trouille de la déroute grecque ! De toute façon cette matinée va être délicieuse. D’abord un rapport sur les doits de l’homme et la défense de ceux qui luttent en leur faveur. Foutaise dans l’unique parlement qui n’a pas condamné le coup d’état au Honduras ! Pantomime accomplie quand on sait que la dite union européenne invite le nouveau « président » hondurien au sommet Amérique latine Europe. Il est vrai que cette marionnette vient signer un de ses accords de libre échange bilatéral avec lesquels l’union européenne fait ce qu’elle peut pour disloquer les organisations de coopération économique de la zone latino avec plus d’efficacité que l’impérialisme étatsunien. « L’Europe qui protège » exporte son venin ultra libéral sous toutes les latitudes ! Et ce n’est pas fini.

Venait aussi en débat un rapport sur « l’union de la méditerranée », présenté par un socialiste français. Naturellement tout le monde s’en moque en France. Erreur, car il s’agit de nuire à nos voisins magrébins. La collection de vœux pieux que contient le texte est toute entière dissoute dans un amendement qui prévoit la constitution d’une zone de libre échange euro méditerranée ! Fermez le ban. Les socialistes français votent en bloc l’amendement qui institue la dite zone de libre échange ainsi que le rapport qui contient cette merveille et quelques autres du même acabit. Cela seul en dit long sur le vote unanime du conseil national de ce grand parti qui s’est prononcé pour des « écluses sociales et écologiques » aux portes de l’Europe ! Nous avons émis une petite centaine de vote en une heure. En petite foulée. A quatorze heures je remonte dans le train pour Paris. Je lis « le soir », journal belge.

Me revoici plongé dans la crise du royaume des wallons et des flamands. Les flamands sont remontés à bloc dans le communautarisme. Les wallons sont perclus d’argumentaires subtils et assez largement incompréhensibles sans une formation approfondie. J’ai déjà écrit là-dessus. Je me reproche d’avoir donné à mon rattachisme de cœur un côté inconditionnel et réjoui qui ne tient pas compte du respect du a l’intangibilité des frontières en Europe. Bref, pas touche à l’unité de la Belgique ! Mais si les flamands cassent le royaume, soit qu’ils s’en séparent, soit qu’ils augmentent les humiliations pour les wallons, il est vrai que c’est un autre jour qui commencera, qu’on le veuille ou non. Et ce jour semble s’approcher si j’en crois ce que je lis dans la presse belge.

Un certain humour de l’histoire va nous confronter aux conséquences pour tous de la crise nationale belge. En effet c’est le tour de ce pays de présider l’union pour six mois. L’union va être présidée par l’état le plus en crise d’identité des vingt sept. Et cela au moment de la pire crise économique et financière européenne ! Et voici la cerise sur le gâteau : nous aurons, en même temps, non pas un mais deux présidents belge pour l’Europe ! Le président tournant et le président fixe, ce malheureux Van Rompuy, petit génie dont le départ à ce poste est une des causes de la pagaille belge, si l’on en croit le flot de compliment dont il fut entouré pour nous le vendre à la tête de l’Union. Le néant belge sera contagieux, n’en doutons pas, si ces deux là sont responsables de tirer l’union du pétrin où les merveilles libérales et anti nationale dont ils ont été les chantres  l’a plongée. Il semble bien qu’il n’y a plus de pilote dans l’avion à cette heure. 


397 commentaires à “Juste la veille pour le lendemain”
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  1. ydaho dit :

    @ argeles 39 : Il me semble que la "puissance" des syndicats date surtout des année 67/68 ? J'ai pas vraiment le temps de vérifier ce soir, mais je crois qu'avant ces années là ce n'était pas de tout repos d'être représentant syndical ou syndiqués... ?
    Je voudrais rappeler aussi ces chiffres :
    20 mai : Début de grandes grèves de mai-juin 1968. On compte 6 millions de grévistes.
    22 mai : On compte 8 millions de grévistes en France.!

    Quand on en sera la aujourd'hui : le libéralisme sera mort ! Sauf si 20 millions d'imbéciles se précipitent aux urnes deux mois plus tard pour sauver Sarkozy !

    Allez ! bonne nuit a tous !

  2. ydaho dit :

    Avant de filer, et pour ceux qui "croient" que mai 68 est un mouvement franco/français..

    http://www.alternativelibertaire.org/spip.php?article1926

    Sarkozy pourra peut être effacer vos mémoires.. Mais pas celle du monde entier !

  3. Descartes dit :

    @jean ai marre (#97)

    Es tu le gardien de ce blog pour donner des conseils à Carole Deby @ 94 ?

    Je ne savais pas qu'il fallait être "gardien du blog" pour donner des conseils... ça va étonner un certain nombre de participants, qui passent leur temps à donner des conseils sans être les "gardiens du blog"... toi y compris!

    Encore une fois au sujet de mai 68 tu mélanges tout, toi le fossoyeur » de ce vieux cadavre pourri » selon ton expréssion.

    Ça c'est ton expression, pas la mienne. Si tu me cites, la moindre des corrections est de citer correctement.

    Par ailleurs, je trouve ton argumentation pertinente @94

    Ah bon ? Je ne sais pas pourquoi, mais ça me rend méfiant...

    Les seules propositions que nous avons sont celles de DSK !

    Je ne sais pas qui est ce "nous", mais si le seul qui est capable de mettre des propositions est DSK, il faudrait s'en inquiéter, non ?

    Tu peux nous donner les avis de Chevènement ?

    Faudrait le lui demander. Ou lire son blog... Je ne suis pas son porte-parole.

  4. Descartes dit :

    @Carol Deby (#112)

    une répression sanglante n’entraîne pas de guerre civile, mais le durcissement de la réaction populaire et de longues grèves générales

    Ah bon ? Prenons par exemple la répression qui a suivi en Allemagne l'incendie du Reichstag en 1933. Tu trouves que ca a provoqué "le durcissement de la réaction populaire et de longues grèves générales" ?

  5. 4 Août dit :

    Et si on commençait la démondialisation financière ? - Frédéric Lordon

    "(...) si la mondialisation n'est en définitive pas autre chose que la dissolution des souverainetés par la marchéisation de tout, alors démondialiser c'est repolitiser.
    "

    http://toutsurlachine.blogspot.com/2010/04/et-si-on-commencait-la-demondialisation.html

  6. Descartes dit :

    @ydaho (#153)

    Que des « gens » comme July Sauvageot ou d’autres que je citais précédemment aient trahi Mai 68 …

    Mais les "gens" comme July, Sauvageot, Kouchner, Cohn-Bendit et tant d'autres (y compris le beau François, celui du meeting de Charléty et plus tard président de la République) n'ont nullement "trahi Mai 68". Au contraire, ce sont ceux qui ont le mieux capté l'esprit de mai et qui ont été ses continuateurs. Ce sont les années 1980 qui ont réalisé le rêve soixante-huitard: depuis le rêve de Cohn-Bendit de voire détruit le PCF ("la plus grande réalisation de mai 68 fut de faire défiler les staliniens du PCF derrière le drapeau noir"), jusqu'à la "jouissance sans entraves", l'individualisme et finalement le libéralisme déguisé derrière les grandes "valeurs"...

    L’échec de mai 68 ce sont les treize millions de trouillards, électeurs des législatives anticipés, qui ont bradés l’espoir …

    Ah oui... imagine toi la France gouvernée par les fous du maoïsme genre "la cause du peuple" ou ceux de "vive la révolution". Si c'était ça l'espoir, merci les gaullistes

  7. Descartes dit :

    @ydaho (#181)

    Même si l’enfant est devenu le « centre », l’objectif restait de lui transmettre un savoir !

    Pas du tout, justement. L'objectif est devenu que l'enfant construise lui même son "savoir". Et c'est là tout le problème. Se fixer comme objectif de "transmettre un savoir" implique institutionnaliser le savoir, c'est à dire, admettre que quelqu'un doit décider quels sont les savoirs dignes d'être "transmis". Et cela implique une hiérarchie entre le maître, censé détenir le "savoir" à transmettre, et l'élève qui, lui, ne le détient pas. C'est précisément cette institutionnalisation et cette hiérarchie que l'idéologie de mai 68 a mis par terre.

    Mai 68, ce fut l'opération par laquelle les classes moyennes, qui devaient en grande partie leur promotion sociale au système éducatif, ont tiré derrière elles l'échelle qui leur avait permis de monter. Ceux qui avaient avancé dans le monde grâce à l'éducation "classique" ont décidé qu'il était temps de passer à un enseignement plus "moderne", qui loin de "tirer" les gens vers le haut allait les convaincre qu'il n'était point besoin d'apprendre le Latin, le Grec, les Mathématiques ou l'Histoire pour être un bon citoyen. Que "passer son bac" n'était point si important, puisque ce qui était vraiment important c'était de "jouir sans entraves". En d'autres termes, que chacun étaient très bien là où il était.

  8. 4 Août dit :

    Jean-Luc Mélenchon sur BFM TV

    Partie 1

    Partie 2

  9. Jean-Marc dit :

    Plutot que de réagir à court terme est-ce qu'une analyse en profondeur n'est pas utile ?

    http://www.notre-europe.eu/uploads/tx_publication/Discours-TPS-LouvainLaNeuve-25.02.2010.pdf

    jm

  10. TOTO dit :

    apparemment l age de la retraite en Grèce est de 61 ans
    http://blog.taragana.com/business/2010/02/09/greece-raises-retirement-age-and-fuel-taxes-a-day-ahead-of-nationwide-civil-service-strike-29494/
    Travail et ministre de la Sécurité sociale Andreas Loverdos a annoncé une augmentation de deux ans de l'âge moyen de la retraite, pour l'amener à l'âge de 63 ans d'ici à 2015.

    ATHÈNES - Le ministre grec du Travail Andreas Loverdos a proposé mardi de reculer de deux ans d'ici 2015 l'âge moyen de départ à la retraite pour le porter à 63 ans, dans le cadre des mesures destinées à réduire les déficits et à faire sortir le pays de la crise financière
    http://www.romandie.com/infos/news2/100209114621.d5z9c3ti.asp

    les hommes perdes 2 ans mais attention écouter bien les femmes 3, curieux non ?

    j arrive pas a trouver un organisme d état pour chiffre sur du lourd exactement les retraites dans l UE
    sa aussi sa m étonne

    en tout cas sa tombe plutôt bien tout ceux tintamrre sur les retraite des grec, et ses surement pour sa que certains médias donnes des chiffres tronquer
    encore une preuve de manipulation doubler de mensonge a mettre sur nos beaux médias

    Jean-Luc Mélenchon était dans le vrai l age de la retraite en Grèce est proche de la notre

    53 ans qu ils dises, n est pas super pour faire croire que les Grec sont non seulement des voyous mais aussi des fainéant

  11. TOTO dit :

    Pierre L

    dit j était pour Maastricht aussi et pourtant contre la constitution en 2005 , ont ma entourlouper ok
    mais les gens peuvent changer d avis celons
    regarde ils le font régulièrement aux Ps alors pourquoi ne le réfère t ils pas ?
    tout est rapport de force j ai entendue quelques part lol
    ils changerons d avis ils n ont pas le choix, ont leur laissera pas le choix comme ils ont fait aux non de 2005

  12. Michel Matain dit :

    @Carol Deby (#112)

    une répression sanglante n’entraîne pas de guerre civile, mais le durcissement de la réaction populaire et de longues grèves générales

    Et le coup d'Etat de Pinochet au Chili ? C'est une illusion "gauchiste" d'imaginer que le pire va amener le meilleur. Le pire peut amener aussi un tel découragement que ça en ait fini des luttes pour longtemps.

    A un autre niveau, c'est bien ce qui s'est passé avec Margaret Thatcher en Grande-Bretagne (sans nécéssité de répression sanglante).

  13. jennifer dit :

    http://94.lepartidegauche.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=688:venezuela-12-ans-de-revolution-rencontre-avec-ignacio-ramonet-et-salim-lamrani&catid=42:actualite&Itemid=90

    soutenu par :

    PG, PCF, NPA, Mémoires des luttes, MRAP, CALI, France Amérique latine, France Cuba, Consejo pro Bolivia, Cuba Si, Colectivo de Peruanos en Francia, Polo Democrático Alternativo (Colombia), Nuestra América, Alerte Honduras, Asociación Los Cipotes, Comité Perú, Petite Amérique,CIAL - Nanterre,

  14. Descartes dit :

    @ydaho (#182)

    l’idéologie post soixante huit arde elle t’a donné la liberté !

    Ah oui, c'est vrai, la France de 1946-1968, c'était Pinochet. Heureusement que super-Sartre et les maos sont arrivés pour nous libérer...

    L'idéologie post-soxantehuitarde ne fut que la victoire des classes moyennes enrichies qui, après avoir utilisé l'ascenseur social mis en place par la Libération à leur profit, l'ont détruit pour s'assurer que personne ne viendrait les concurrencer. La destruction du système éducatif, une des "conquêtes" les plus visibles de mai 1968, ne fut pas le fruit du hasard, mais du métabolisme idéologique d'une classe. Une école rigoureuse, exigeante, couplée à un système de recrutement méritocratique menace en effet à chaque génération les positions acquises des classes moyennes (car les diplômes, contrairement au capital, ne n'héritent pas), en permettant aux plus modestes un accès, limité certes mais réel, aux plus hautes fonctions. Un tel système a permis à des personnages comme Bourdieu (fils d'un ouvrier agricole béarnais, devenu lui aussi receveur des postes par la voie des concours méritocratiques) d'accéder aux plus hautes positions dans le monde intellectuel, à un Philippe Séguin, orphelin et fils d'institutrice d'accéder au sommet de la pyramide administrative. C'était intolérable pour une classe moyenne soucieuse de l'avenir de ses propres enfants. Il fallait donc maintenir les couches populaires là où elles étaient, c'est à dire, en bas. Et pour cela, quoi de plus commode que les convaincre que 1) c'était pas la peine de faire des efforts, puisque de toute façon ils étaient condamnés à leur état et 2) il fallait jeter par dessus bord tout ce qui était connaissance abstraite (celle qui libère) pour se concentrer sur la "créativité" et la professionnalisation. Et l'apprentissage de la "tolérance" et du permis de conduire.

    Il n'y a qu'à voir la qualité de la production intellectuelle de l'université française: quels sont les penseurs formés par l'idéologie post-soixantehuitarde ? Car on oublie souvent que les Bourdieu, les Foucault, les Derrida, les Sartre, ont tous été formés dans l'université classique, celle des "mandarins", du Latin-Grec, celle fondé sur le savoir, et non pas sur la "créativité de l'étudiant". Quarante ans après soixante-huit, on devrait commencer à voir les grands penseurs formés à Paris VIII. Où sont ils ? Dans quel état ils errent ?

    L'idéologie post-soixantehuitarde n'a libéré que les marchands de pub, les "communicants", les "vendeurs de cerveau disponible".

  15. Nipontchik dit :

    .."Accessoirement..comment..faites vous pour déposséder des possédants (ce que j’approuve) en sachant que- si je ne me trompe pas- la seule BNPParis bas c’est 35 milliards de Capitalisation…!"(Chancogne)

    Sortez de la paille les fusils, la mitraille….

    Chancogne! Pourquoi viens tu provoquouiller sur ce blog, alors que tu connais la réponse, tu connais Engels par coeur! (notamment les textes rassemblés dans 10/18 et préfacés par 1 mao: "Le rôle de la violence dans l'histoire")

    Ceci écrit, en toute amitié bien sur.

  16. Nipontchik dit :

    @213 "Tout à fait Jean-Michel" (allusion footballistique)

    allez visiter les sites dédiés au regretté Michel Clouscard

  17. Descartes dit :

    @Hold-up (#186)

    Il aurait été effectivement plus simple que la Grèce emprunte directement à la BCE à 1% ou 1,5 % cela aurait évité au peuple Grec de sombrer et aux autres populations de souffrir dans le futur de nouvelles coupes budgétaires.

    Et pourquoi pas à 0%, tant que t'y est ? Et sans limite de durée ce serait encore mieux, non ?
    Je crois que tu ne comprends pas l'énorme différence qu'il y a à emprunter à la banque centrale et emprunter auprès des autres investisseurs.

    Lorsque j'emprunte auprès d'une banque commerciale normale, ou d'un investisseur, je ne fais que changer la destination d'un bien. En effet, il ne faut pas oublier que derrière l'argent-monnaie, il y a des biens que cet argent peut acheter. Ainsi, si je t'emprunte dix euros pour acheter un sandwich, tu n'auras plus tes dix euros pour acheter un sandwich toi même. Lorsque tu me prêtes les dix euros, tu me transfères en fait le droit à avoir un sandwich, mais tu ne crées aucun droit supplémentaire. Il y a toujours dix euros et un seul sandwich.

    Par contre, lorsque la banque centrale prête, elle imprime de la monnaie (car la banque centrale n'a pas de fonds appartenant à des déposants qui le lui confient). En d'autres termes, lorsque la banque centrale me prête dix euros pour acheter un sandwich, personne ne se prive du droit d'en acheter un. Et donc, le prêt par la banque centrale multiplie le nombre de personnes ayant dix euros en poche pour acheter des sandwichs, sans que le nombre de sandwichs change. L'effet est donc que le prix du sandwich montera jusqu'à ce que le nombre de sandwichs et la monnaie disponible pour les acheter soient en équilibre.

    Lorsqu'un prêteur prête les fonds dont il dispose, il ne crée rien, il se contente de changer la distribution des moyens de paiement. Lorsque la banque centrale prête, elle crée ex-nihilo des moyens de paiement. C'est pour cette raison que l'on a interdit aux banques centrales d'escompter les titres émis par l'emprunteur lui même: dès lors qu'on donne comme objectif à la banque centrale de contenir l'inflation, il lui faut le contrôle de la masse monétaire. Et pour contrôler la masse monétaire, il lui faut refuser les emprunts sans "collateral".

  18. Nipontchik dit :

    l'union pour la méditerrannée....le libéralisme de Dunkerque à Tamanrasset?

  19. Descartes dit :

    @carlo (#189)

    »la loi n’a le droit de défendre les actions nuisibles à la société ». Cet article exclut donc les actions par lesquelles l’Etat pourrait estimer qu’on se nuit à soi-même. La raison en est que nul n’est en droit, pas même l’Etat, de décider pour moi de ce qui m’est utile ou nuisible.

    Mais cet article, comme je vous l'ai déjà dit, n'a pas une valeur absolue. L'interprétation de ce qui "nuit à la société" peut en effet être assez extensive. Ainsi, par exemple, vous ne pouvez pas vendre vos organes, alors même que le fait qu'une telle vente soit "nuisible à la société" est discutable.

    Je suis d'accord avec vous que l'interdiction de la burqua (ou de toute autre tenue vestimentaire) est difficile à fonder sur la protection des gens contre eux mêmes sans du même coup porter une atteinte disproportionnée au principe de liberté individuelle. L'interdiction est parfaitement fondée par contre dès lors qu'on se réfère à des considérations d'ordre public. Ce que je trouve intéressant dans ce débat, c'est la difficulté que la gauche et la droite politiques ont à se référer à cette notion, comme si on en avait honte, alors que l'ordre public est au contraire consubstantiel à l'idée de République...

  20. Nipontchik dit :

    http://www.philolog.fr/les-lecons-de-lhistoire-hegel/

    Chaque époque a ses grands hommes.... Sarko va-t-il ramener la Walonnie au corps national (comme Napoléon 3 avec Nice et la Savoie)?
    il laisseriat 1 trace dans l'histoire; et pour apaiser le bon peuple il suffira de quelques petits caillaissages du côté de Tremblay en France

  21. Descartes dit :

    @ydaho (#190)

    aux critiqueurs de mai 68 : faites en donc au moins autant ! les « conditions » sont réunies ! pas de fric, plus de liberté, des flics a tous les coins de rue ! C’est le moment ou jamais !

    Je te rappelle que les "conditions" de mai 1968 ont été au contraire plein de fric (la société française n'a jamais eu autant le sentiment d'être riche qu'en 68...). Ce fut une révolte de nantis, pas une révolte des miséreux...

  22. ydaho dit :

    Oui, la France de 46 a 68 c'était pas Pinochet, mais c'était guère mieux ! c'était la france "paternaliste" faux culs, royaume des grenouille de bénitiers, des collabos recyclés, des petits dictateurs de province, d'une bourgeoisie moraliste, d'une télévision encore plus au service de l'état qui distillait de la musique de vieux et des informations a la jp pernaut, celle de la guillotine qu'on sortait pour faire "bien voter"... D'ailleurs tu vas pas tarder a t'en apercevoir Descartes parce qu'on y retourne au galop !

  23. ydaho dit :

    Je me demande, il a quel age descartes pour écrire des conneries pareilles ? 68 la révolte des nantis ? Les mecs de la CGT ou de la CFDT de l'époque doivent être ébahis de te lire ! soit tu as 14 ans, et tu as trop lu pif le chien, soit tu confonds avec un film de sciences fiction que tu aurais vu dans une lointaine jeunesse...

  24. Descartes dit :

    @argeles39 (#194)

    Je ne comprend pas très bien pourquoi certains dénigrent mai 68 (j’ai bien compris pourquoi Sarko l’a fait en 2007, mais sur ce blog ?),

    Ce que tu appelles "dénigrer", ce n'est en fait que de rétablir un certain nombre de faits que la "gauche radicale" a tendance à oublier. Mai 68 est un moment très complexe, dans lequel une partie des classes moyennes alliées à la grande bourgeoisie a cherché (et réussi) à liquider le modèle issu du "pacte" communiste-gaulliste pour "libéraliser" la France. Dans ce domaine, le libéral-libertaire Cohn-Bendit est certainement le plus sincère des anciens soixante-huitards, et le plus cohérent. Il défend aujourd'hui exactement ce qu'il défendait il y a quarante ans... seulement, certaines attaques contre l'Etat ou l'école ne sonnent plus du tout de la même façon après trente ans de libéralisme qu'après vingt ans de gaullisme...

    Peu importe au fonds de savoir si les acteurs de mai 1968 étaient des cyniques ou des idéalistes, s'ils avaient conscience de ce qu'ils faisaient ou si au contraire ils ont été les instruments d'un mouvement dont la finalité leur échappait. Le fait, est qu'ils ont servi à un dynamitage du système éducatif et de l'Etat-organisateur tel que conçu à la Libération. Et qu'ils ont ouvert la voie aux "centrismes", celui de Giscard d'abord, celui des socialistes ensuite. Mai 1968, ce fut peut-être une belle fête, mais les couches populaires l'ont payé de quarante années de reculs sociaux.

    L'histoire est encore obscurcie par le fait que les organisations syndicales "tenues" fermement par le PCF ont réussi à canaliser dans la classe ouvrière ce mouvement de dynamitage et à lui donner une issue avec des conquêtes sociales importantes (augmentations de salaires, liberté syndicale à l'entreprise) qui, elles, ont été négociées dans le cadre du "pacte" dont j'ai parlé plus haut. Ce sont ces conquêtes qu'on aligne pour rosir le bilan de 1968 (tout en vouant aux gémonies ceux qui ont permis, par leur attitude responsable, ces conquêtes, mais bon, on n'est pas à une contradiction près).

    On tremble de penser ce qu'aurait pu devenir le mouvement si la CGT et le PCF avaient été moins forts (ou plus gauchistes) et avaient cédé aux sirènes de la guerre civile. Imaginons une France gouvernée par Benny Lévy ou Cohn-Bendit...

  25. Descartes dit :

    @Le prolo du biolo (#175)

    Pour compléter ta condamnation, peut-être pourras-tu par ailleurs nous citer en exemple une révolte aussi soudaine, spontanée et foisonnante que 68, et qui malgré ce handicap de départ aurait depuis fait beaucoup mieux, sans erreur d’aucune sorte, et sans fausse piste ?

    Non, tu as parfaitement raison: les révoltes "soudaines, spontanées et foisonnantes" ont toutes été désastreuses, mais guère plus que mai 1968. Une bonne raison pour s'en méfier.

  26. Michel Matain dit :

    @ Descartes

    Lorsque tu me prêtes les dix euros, tu me transfères en fait le droit à avoir un sandwich, mais tu ne crées aucun droit supplémentaire.

    Sauf que les banques prêtent ce qu'elles n'ont pas (d'où les discussions techniques sur les fonds propres, etc etc...). et qu'elles arrivent à préter jusqu'à 5 ou 10 fois l'argent qui leur est confié. Quand la BCE leur prête un euro, ça veut dire qu'elles vont en préter au moins 5. D'où la création de masse monétaire par les Banques et non pas par la Banque Centrale.

    Il y aurait moyen dans la période actuelle d'imaginer un mécanisme où la BCE aide les Etats de l'Union à se refinancer à des taux préférentiels sous conditions (qui ne soient pas de s'attaquer aux retraites, aux salaires,... comme ça vient d'être imposé en Grèce aujourd'hui). Mais l'imagination n'a pas l'air d'être le propre de nos tenants de l'orthodoxie libérale.

  27. Blépyros dit :

    Arrêt sur Images

    Je ne suis pas adepte des forums, en général, et c'est ma première intervention ici. C'est juste pour signaler cela : Jean-Luc Mélenchon n'a pas indiqué, dans la rubrique Agenda, qu'il passait dans Arrêt sur images. Il est vrai que ce site internet est payant, c'est peut-être pour cela. En tout cas, j'ai visionné la vidéo dans laquelle il s'oppose à l'"économiste " Marc Touati, et comme le dit fort bien Daniel Schneiderman : " Dommage qu'une telle émission ne soit pas diffusée à la télé à une heure de grande écoute " dans une émission politique. Aussi, je vous la recommande vivement (il me semble qu'il est possible de la voir sur Daily motion).

  28. Descartes dit :

    @ydaho (#221)

    Oui, la France de 46 a 68 c’était pas Pinochet, mais c’était guère mieux !

    Une affirmation comme celle-ci montre que tu n'as pas la moindre idée des termes de la comparaison. Tu crois vraiment qu'en 1967 on parquait les prisonniers politiques dans les stades, que quelques millions de français avaient été obligés de prendre le chemin de l'exil pour échapper à la persécution politique ? Tu dis franchement n'importe quoi. En 1968, la France a passé à travers des émeutes de rue massives qui n'ont fait finalement qu'un nombre insignifiant de morts et de blessés (en fait, plus parmi les forces de l'ordre que parmi les manifestants). Crois-tu vraiment que dans le Chili de Pinochet l'Etat aurait fait un tel effort pour éviter la casse ?

    c’était la france « paternaliste » faux culs, royaume des grenouille de bénitiers, des collabos recyclés, des petits dictateurs de province, d’une bourgeoisie moraliste, d’une télévision encore plus au service de l’état qui distillait de la musique de vieux et des informations a la jp pernaut, celle de la guillotine qu’on sortait pour faire « bien voter » …

    La encore, tu dis n'importe quoi. Les "petits dictateurs de province" sont venus au contraire du bras de la décentralisation (avant, les élus locaux avaient un pouvoir minime), celle-là même qui était réclamée à corps et à cris par les soixante-huitards et que Giscard et le PS, successivement, ont imposée. La "télévision au service de l'Etat qui distillait de la musique de vieux" ? Oui, c'est vrai... maintenant on a une télévision au service de Bouygues qui distille la musique de jeunes façon Star Académie. Je ne suis pas sur que ce soit un véritable progrès.

    Mais ta réflexion est passionnante parce que finalement elle donne raison aux libéraux. Si la télévision "au service de l'Etat" est l'horreur, alors on a bien fait de privatiser. Car c'est le libéralisme privatiseur qui a liquidé la télévision d'Etat et "la musique de vieux", la "bourgeoisie moraliste" et les "grenouilles de bénitier", pas mai 68...

  29. ydaho dit :

    On tremble de penser ce qu’aurait pu devenir le mouvement si la CGT et le PCF avaient été moins forts (ou plus gauchistes) et avaient cédé aux sirènes de la guerre civile. Imaginons une France gouvernée par Benny Lévy ou Cohn-Bendit…

    Mais ? mai 68 c'est les syndicats ! et pas autre chose ! c'est les 6 a 8 millions de grévistes, c'est des piquets de grêves aux portes de toutes les usines ! Le reste c'est de l'imagerie d'Épinal mon cher descartes ! Et je n'aurais absolument pas tremblé si le pc et le "p.s." de l'époque avaient gagnés les législatives ! ce sont les 13 millions de trouillards qui ont tremblés et votés en masse pour la droite réactionnaire qui a du bien rire ce jour la !
    Benny levy ou cohn bendit avaient 23 ans en 68 ! tu te "fais" une petite peur rétro-active ? ça te manque ? Ce qui a été "dynamité" sur le moment c'est la france paternaliste de de Gaulle ! et bon débarras ! et dommage que ses "sbires" aient continué de gouverner si longtemps après !... Faut savoir qu'on s'est "tapé" quand même Pompidou et Giscard, c'était quand meme pas un plaisir ! et ça leur a surtout permis de s'installer durablement et en profondeur dans le paysage politique de notre pays en "montrant" aux 13 millions qui depuis ont "fait des petits" que seule la droite était capable de gouverner ce pays... Ce qui est encore une opinion bien répandue dans ce pays, a tel point que les "socialistes" d'aujourd'hui se croient obligés de la singer pour faire "politiquement correct" !
    Je me demande si je vais pas me laisser pousser les cheveux (ce qu'il en reste) pour raccourcir mes idées et me préparer a un nouveau mois de mai ! Parce que quand je te lis, je me dis qu'il y a encore un sacré boulot a faire pour virer les réac...

  30. Descartes dit :

    @ydaho (#222)

    Je me demande, il a quel age descartes pour écrire des conneries pareilles ?

    Venant de quelqu'un qui compare la France de 1967 au Chili de Pinochet, je trouve cette remarque particulièrement comique...

    68 la révolte des nantis ? Les mecs de la CGT ou de la CFDT de l’époque doivent être ébahis de te lire !

    Je ne crois pas, d'autant plus que je peux me compter parmi "les mecs de la CGT de l'époque". 1968 c'était le plein emploi, le temps ou chaque jeune trouvait sans trop de problème un boulot. On pouvait faire des plans pour l'avenir, prendre des crédits, acheter une maison, s'équiper sans problème. Après les années de privation de l'après guerre, on n'avait jamais eu une telle impression de richesse et de confiance dans l'avenir (même si les premiers signes de crispation commençaient à apparaître). L'esprit des "trente glorieuses" était encore là et soufflait encore fort...

    Si tu crois que les ouvriers ont fait grève en 1968 en réaction à la misère, tu te fous le doigt dans l'œil. Au contraire, le moteur de la grève était la conviction que, dans la France prospère de l'époque, il y avait beaucoup à partager et que les patrons pouvaient payer. Ça n'avait rien d'une émeute de la faim...

  31. 4 Août dit :

    Jean-Luc Mélenchon sur BFM TV

    Partie 1 et partie 2

  32. carlo dit :

    @ ydaho

    "C’était la france « paternaliste » faux culs, royaume des grenouille de bénitiers, des collabos recyclés, des petits dictateurs de province, d’une bourgeoisie moraliste, d’une télévision encore plus au service de l’état qui distillait de la musique de vieux et des informations a la jp pernaut, celle de la guillotine qu’on sortait pour faire « bien voter »"

    C'était aussi l'époque où la société prétendait régir les comportements vestimentaires des femmes: les lycéennes n'avaient pas le droit de porter de pantalons, la minijupe faisait scandale...
    Ceux qui, aujourd'hui, veulent interdire le port de la burqa sont souvent dans la même disposition d'esprit. Ce sont, pour la plupart, des nostalgiques des années 50 qui défendent les traditions et détestent le grand principe de la modernité qu'est l'autonomie individuelle. Il serait souhaitable que Jean-Luc Mélenchon prenne rapidement ses distances à l'égard de tous ces réactionnaires qui souhaitent ressusciter les années 50 (et, par ce biais, peut-être parfois aussi, leur jeunesse).

  33. Carol DEBY dit :

    Réponse à Hold-up, mess. n°193

    J'ai lu l'article de K. Vereicken, paru dans ce journal un peu glauque du parti de Cheminade. La réalité est bien plus complexe.

    Pour tenter d'expliquer en partie l'imbroglio belge, il faut montrer à quel point l'idéologie fasciste continue à empoisonner certains milieux de Flandre depuis 1930. D'autres pays souffrent d'ailleurs de cette maladie.

    Je me suis attelé à la rédaction d'une réponse et je relis une série de livres et d'articles concernant cette question.
    En attendant, j'insiste sur les résultats d'un sondage récent (après la démission du gouvernement belge) :
    pour un Flamand sur trois, la fin de la Belgique est la seule solution, ce qui signifierait que deux tiers de Flamands ne suivent pas cette opinion.
    Je reviendrai sur la question durant la journée. Je serai obligé de morceler le texte.

  34. Michel Matain dit :

    Il aurait pu être imposé comme conditions à la Grèce de ne plus acheter d'armes à la France ou l'Allemagne (et que l'Allemagne ne verse pas de commissions occultes pour ces ventes à la Grèce) :

    http://www.leblogfinance.com/.../allemagne-double-jeu-avec-la-grece.html

    http://www.corlobe.tk/?page=article&id_rubrique=74

    actu.orange.fr/.../crise-grecque-ue-et-fmi-se-mobilisent-et-mettent-l-allemagne-sous-pression_539045.html

  35. Mario Morisi dit :

    Je propose au webmestre de débaptiser ce blog.

    Je soumets http://www.descartes.fr

    Jean Luc, ne t'inquiète pas, on ne t'exproprie pas,

    tu pourras nous communiquer le fond de ta pensée,

    il te suffira de prendre la pseudo Descartes et de continuer les très riches échanges qu'icelui entretiens avec les naïfs (ou les complices de bonneteau, ou les alliés objectifs)

    Désolé, c'est comme ça, vox populi du blog, vox dei du web...

    Lorsqu'on a à sa tête un philosophe économiste sociologue juriste herméneute épistémologue linguiste (remplissez les pointillés)...

    et homme d'action, cela va de soi...

    on se jette à ses genoux, on déchire sa carte du PG, du PCF, du NPA

    et on attend la vérité révélée...

  36. Descartes dit :

    @Michel Matain (#225)

    Sauf que les banques prêtent ce qu’elles n’ont pas (d’où les discussions techniques sur les fonds propres, etc etc…). et qu’elles arrivent à préter jusqu’à 5 ou 10 fois l’argent qui leur est confié. Quand la BCE leur prête un euro, ça veut dire qu’elles vont en préter au moins 5. D’où la création de masse monétaire par les Banques et non pas par la Banque Centrale.

    On a dit beaucoup de bêtises sur cette question. Cette idée selon laquelle les banques créent sans limite de la monnaie repose sur une vision fausse de la monnaie. Le plus étonnant, c'est que certains continuent à soutenir cette théorie alors que de toute évidence elle est contraire aux faits: si les banques produisaient en permanence de la monnaie, on devrait assister à une hausse des prix massive (puisque l'augmentation de la masse monétaire sans augmentation des biens que cette masse peut acheter s'accompagne de la baisse de la valeur de la monnaie). Or, ce n'est pas le cas.

    Il y a un effet de multiplication de la masse monétaire par le crédit, mais il s'agit d'un effet temporaire liée à la vitesse de circulation de la monnaie (et c'est pourquoi il ne provoque pas d'effet inflationnaire). Mais il n'y a pas de multiplication sans limite et permanente de la monnaie du fait des banques.

    Il y aurait moyen dans la période actuelle d’imaginer un mécanisme où la BCE aide les Etats de l’Union à se refinancer à des taux préférentiels sous conditions (qui ne soient pas de s’attaquer aux retraites, aux salaires,… comme ça vient d’être imposé en Grèce aujourd’hui). Mais l’imagination n’a pas l’air d’être le propre de nos tenants de l’orthodoxie libérale.

    Des autres non plus, puisque je n'ai pas vu beaucoup de propositions d'un tel "mécanisme". Cependant, tout mécanisme de refinancement par la banque centrale revient forcément à utiliser la planche à billets (d'ailleurs, je te fais remarquer que si ce que tu disais plus haut était vrai, chaque euro émis par la banque centrale se transforme en cinq euros dans la poche du banquier, et donc tout mécanisme de refinancement par la planche à billets ne ferait qu'enrichir les banquiers...). Je ne suis pas à priori contre l'utilisation de l'inflation comme levier économique, mais il faut savoir ce qu'on veut...

  37. 4 Août dit :

    Grèce: les 3 mensonges des médias et des experts (1) - Jacques Sapir

    "«Les Grecs vivent au dessus de leurs moyens.» «L'économie allemande est plus vertueuse.» «L'Euro nous protège de la crise.» Ces trois affirmations font partie du mantra néolibéral..."

    http://www.marianne2.fr/Grece-les-3-mensonges-des-medias-et-des-experts-1_a192305.html

  38. 4 Août dit :

    "« Pardonnez-nous, nous avons pêché ! Nous avons trop dépensé ! Trop consommé ! Pardonnez-nous, ô grandes divinités des marchés, nous ne recommencerons plus. Nous croyons en vous ! Nous vous sommes fidèles ! Ayez pitié de nous, pauvres pêcheurs-consommateurs que nous sommes, minablement accrochés à nos acquis sociaux. Nous implorons votre miséricorde ! Et pour prouver notre bonne volonté, nous sommes prêts à sacrifier nos retraites, nos RTT, nos 13èmes mois — et même nos 12ème mois si ça ne suffit pas ! » "

    http://www.marianne2.fr/Hollande,-Lagarde-et-les-marches-la-tragedie-grecque-en-3-actes_a192310.html

  39. le Prolo du Biolo dit :

    @ Descartes

    Chaque fois que je lis tes réponses à un argument que tu contestes, je constate deux trucs bizarres:

    -tu déformes l'argument
    -ta réponse est à côté du sujet

    Pour un type qui se prétend cartésien et soucieux de la réalité des faits, j'ai du mal à comprendre:
    Tu le fais exprès ou tu ne comprends vraiment pas ?

  40. Descartes dit :

    @ydaho (227)

    Mais ? mai 68 c’est les syndicats ! et pas autre chose ! c’est les 6 a 8 millions de grévistes, c’est des piquets de grèves aux portes de toutes les usines !

    C'est un peu plus compliqué que cela. Mai 68, ce n'est pas d'abord les syndicats. Le mouvement fut beaucoup plus spontané que tu ne le penses, et les syndicats ont eu beaucoup de mal à canaliser le mouvement et à lui donner justement un caractère syndical.

    Le reste c’est de l’imagerie d’Épinal mon cher descartes !

    Je ne crois pas, justement. C'est bien "le reste" qui a dynamité notre système éducatif, rasé l'université. Ce n'est pas les syndicats, mais "le reste" qui a lancé le morcellement de l'ORTF qui s'est achevé avec la privatisation des ondes. C'est "le reste" qui s'est occupé des "droits des femmes" et des "grenouilles de bénitier" dont tu parles toi même dans un autre message. Dirais-tu que tout cela est "image d'Epinal" ? Je ne le crois pas.

    Et je n’aurais absolument pas tremblé si le pc et le « p.s. » de l’époque avaient gagnés les législatives !

    Moi non plus. Mais je doute qu'ils auraient fait à l'époque une politique conforme à l'idéologie de mai 1968. Je vois mal le PCF de Duclos jouissant sans entraves et interdisant d'interdire... et encore moins libérant l'information.

    Benny levy ou cohn bendit avaient 23 ans en 68 !

    Et alors ? Alexandre le Grand à cet age gouvernait un immense empire. On peut faire beaucoup de dégâts, à 23 ans.

    Ce qui a été « dynamité » sur le moment c’est la france paternaliste de de Gaulle !

    Oui, sur le moment. Mais à terme, ce fut le dynamitage de la France de la Sécurité Sociale, de la nationalisation de l'énergie et des banques, de l'éducation méritocratique, des grands programmes industriels et du plein emploi. Celle du CNR, pour aller vite. Je ne trouve pas que ce qui est sorti de ce "dynamitage" soit très ragoûtant...

    Je me demande si je vais pas me laisser pousser les cheveux (ce qu’il en reste) pour raccourcir mes idées et me préparer a un nouveau mois de mai ! Parce que quand je te lis, je me dis qu’il y a encore un sacré boulot a faire pour virer les réac …

    T'en fais pas, avec Cohn-Bendit et Kouchner aux commandes, c'est comme si c'était fait.

  41. jean-marc dit :

    "Oui, la France de 46 a 68 c’était pas Pinochet, mais c’était guère mieux ! c’était la france « paternaliste » faux culs, royaume des grenouille de bénitiers, des collabos recyclés, des petits dictateurs de province, d’une bourgeoisie moraliste, d’une télévision encore plus au service de l’état qui distillait de la musique de vieux et des informations a la jp pernaut, celle de la guillotine qu’on sortait pour faire « bien voter » … D’ailleurs tu vas pas tarder a t’en apercevoir Descartes parce qu’on y retourne au galop !"

    mais on ne l'a jamais quitté lol ce sont juste les habits qui n'ont plus la meme coupe. Comment explique-tu la crise actuelle justement ? Pense qu'il n'y a peut-être pas 3% des gens qui savent vraiment comment marche l'économie, et on doit faire des choix politiques là dessus. On est libre mais incapable de faire façe à cette liberté, et je crois que tu confond liberté, avec déresponsabilisation.Et tu confond le fait que le passé est dépassé, avec le fait qu'il était remplie de contrainte à rejeter. C'est clair que 68 n'a pas été que du mauvais, mais les évolutions auraient eu lieu de toutes façons, ce qu'il est important de comprendre justement, c'est que l'on a plaqué un discours politique très très excessif sur une évolution qui devait prendre le temps de murir, et c'est au fond le discours politique qui à gagné en récupérant l'évolution à son profit. C'est étonnant que les slogans de 68 soit ceux de "liberté" et que l'on soit justement passé à un systeme "liberal" que maintenant on critique à tour de bras. On l'a voulu on l'a, et je trouve important justement de pouvoir faire une analyse sereine des erreurs commises, parce que c'est justement cet esprit de 68 qu'il faut retrouver, pas celui des manifs et autres slogans bidons, mais celui qui cherchait l'évolution vers le haut et un meilleur partage de la responsabilité au niveau social.

    JM

    JM

  42. Descartes dit :

    @Le prolo du biolo (#237)

    Chaque fois que je lis tes réponses à un argument que tu contestes, je constate deux trucs bizarres:

    -tu déformes l’argument
    -ta réponse est à côté du sujet

    J’ai du mal à comprendre:
    Tu le fais exprès ou tu ne comprends vraiment pas ?

  43. Michel Matain dit :

    @ ydaho

    je suis choqué quand je lis :

    la France de 46 a 68 c’était pas Pinochet, mais c’était guère mieux !

    Non la France de 46 à 68 ça n'était pas une dictature fasciste. Il y a eu des dangers fascistes liés à la politique coloniale (putch des généraux en Algérie) mais ces dangers ont pu être évité. En 1958, le PCF s'était opposé à l'arrivée de De Gaulle en disant "non au fascisme" et en se préparant à la clandestinité. Il a eu tout faux. De Gaulle n'a pas instauré un régime fasciste. Et le PCf n'a pas été interdit, il n'est pas passé à la clandestinité.

    On ne peut pas utiliser le terme de fasciste à tout bout de champ sans dévaloriser réellement ce que ça implique. La Grèce des Colonels, le Chili de Pinochet, l'Espagne de Franco, le Portugal de Salazar, l'Argentine de Massera et consorts ça n'avait rien à voir avec la France des années 46/68.

  44. carlo dit :

    @ JM

    "ce sont juste les habits qui n’ont plus la meme coupe"

    C'est ce que ne supportent pas les réacs: la burqa heurte nos traditions.

    "C’est clair que 68 n’a pas été que du mauvais"

    Dans le contexte actuel, il n'est pas inutile, en effet, de le rappeler.

    "C’est étonnant que les slogans de 68 soit ceux de « liberté » et que l’on soit justement passé à un systeme « liberal » que maintenant on critique à tour de bras."

    Parce qu'on confond l'autonomie individuelle (qui concerne la relation de soi à soi) et le libéralisme économique (qui concerne les relations marchandes), la sphère privée et la sphère publique, l'homme et le citoyen...D'un côté les libéraux qui veulent tout privatiser, de l'autre les républicains réacs et caricaturaux qui s'expriment ici et pour qui n'existe que le citoyen...

  45. ydaho dit :

    Tout d'abord a Carol : (231)
    "Pour tenter d’expliquer en partie l’imbroglio belge, il faut montrer à quel point l’idéologie fasciste continue à empoisonner certains milieux de Flandre depuis 1930. D’autres pays souffrent d’ailleurs de cette maladie."

    On en est tous là malheureusement... Si on avait pris la précaution de se "débarrasser" d'eux a la libération, alors que leur "méfaits" étaient tout frais, on serait un peu plus serein aujourd'hui.. Au lieu de ça, toutes hontes bues, actes ignobles oubliés ou revisités par leur alliés objectifs que sont les droites classiques, ils sont peu a peu en train de revenir, pas seulement dans les sphères du pouvoir, qu'ils n'ont jamais vraiment désertés,(un de triste mémoire a sévi longtemps dans la "préfectorale") mais aussi sur le plan des idées et des choix pour ce pays ! ça fout quand même les boules de voir qu'un Jean Moulin est mort et que ceux là aujourd'hui sont décorés de la légion d'honneur !
    http://www.lepost.fr/article/2010/03/27/2007916_edouard-leclerc-la-legion-du-deshonneur.html
    http://www.prs12.com/spip.php?article12994
    @ jean marc : Oui tu as raison, on y revient et pas doucement ! de plus tu me lis très mal, je ne dis pas que mai 68 a changé la société durablement, mai 68 a mis un "coup d'arrêt" a ce qui se profilait a l'horizon de l'époque.. Mais le vote des 13 millions de trouillards a lui aussi mis un coup d'arrêt aux espoirs qui sont nés après ce mois de mai.. Et petit a petit ils nous reprennent TOUT !
    Et comme l'écrit si bien 4 aout : « Pardonnez-nous, nous avons pêché ! Nous avons trop dépensé ! Trop consommé ! Pardonnez-nous, ô grandes divinités des marchés, nous ne recommencerons plus. Nous croyons en vous ! Nous vous sommes fidèles ! Ayez pitié de nous, pauvres pêcheurs-consommateurs que nous sommes, minablement accrochés à nos acquis sociaux. Nous implorons votre miséricorde ! Et pour prouver notre bonne volonté, nous sommes prêts à sacrifier nos retraites, nos RTT, nos 13èmes mois — et même nos 12ème mois si ça ne suffit pas ! »
    Et c'est exactement cela qui se passe, je n'oublie jamais que nous sommes dans cette civilisation "issus" du péché d'Adam et Eve ! Cette société fonctionne sur le même schéma, dés que nous essayons légitimement de nous élever, soit en les contraignant, soit par le fruit naturel de notre travail, ils ne manquent jamais de nous rappeler ou est notre "place" ! Ils ne manque jamais de nous infliger la "punition" et de nous renvoyer vers la misère et la douleur ! avec les meilleures intentions du monde !
    Et leur "suppôt" dans ce blog est de la même veine : il est poli, instruit, imprécatoire, ne perd jamais sa faconde, bref, il est lisse et BCBG comme un curé de campagne mais ne manque jamais de nous rappeler ou est notre vraie place ! Nous sommes des "enfants" vous le...

  46. carlo dit :

    @ Michel Matain

    "Non la France de 46 à 68 ça n’était pas une dictature fasciste".

    Soit, mais pour autant personne ne souhaite réellement le retour de l'"ordre moral" des années 50. Pas même, à mon avis, les républicains réacs et ridicules si nombreux à s'exprimer ici.

  47. Pulchérie D dit :

    @ Michel Matain (242)

    Bien d’accord avec toi. Surtout, ne jamais affaiblir la signification d’un mot. Nous avons besoin de la notion claire de fascisme pour qualifier les mouvements qui apparaissent dans différentes régions d’Europe, aujourd’hui.

  48. Lionel-PG44 dit :

    Lire sur Marianne2 un article de Jacques Sapir fort intéressant.


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