30avr 10

Histoire grecque et belge en passant par Bruxelles

Juste la veille pour le lendemain

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C e jour premier mai je suis dans la rue comme vous. Le matin à Arras, où je vais solder mon absence à un meeting pendant la campagne dont j’avais été absent en raison de l’enterrement d’un très proche. Puis en début d’après midi, je suis sur le pavé parisien au point fixe du Front de gauche. On y sera tous ! Dommage que le PCF n’ait pas voulu qu’on fasse un tract commun ! C’est ballot ! On va se retrouver à distribuer des papiers qui disent la même chose chacun de son côté. A la fin on partira en cortège et sans doute que beaucoup de copains qui manifestent avec leur syndicat feront une deuxième fois le parcours avec nous. En tous cas on l’espère pour faire bonne figure et montrer que nous sommes tous bien sur la même longueur d’onde ! Dans cette note je reviens rapidement sur la Grèce et l’Union européenne.

On se souvient que voici deux jours nous étions rassemblés devant le siège de la ligue des banques françaises. De bons reportages sont passés sur les antennes  radios sur ce sujet. Le lendemain, Europe, France info et France 3 nous donnaient encore la parole sur le thème. Seul le service politique de France 2 n’a rien dit rien vu rien fait. Ah si ! Une interview de Cohn Bendit ! Sacré Arlette ! Méchante jusqu’à être stupide ! Oublions ! Car nous avons eu un joli moment de plaisir en recevant de nos amis un journal Bolivien qui utilise une photo de notre rassemblement pour illustrer les réactions en Europe ! Nouveau moment de fierté : à Bruxelles cette fois ci ! La poignée de camarades du Parti de Gauche qui y travaille a tenu un rassemblement contre l’humiliation du peuple grec. C’est la présidente de notre commission internationale, Céline Menesses qui a pris l’initiative. Pour les camarades il fallait marquer le coup là où s’est noué le désastre, c'est-à-dire au cœur de l’union européenne ! Voici son courrier expédié sitôt l’opération achevée. « Salut et fraternité ! Ce vendredi midi, à Bruxelles, pas moins de 10 mouvements de l'autre gauche européenne (Synaspismos, KKE, Die Linke,  Izquierda Unida, Bloco de Esquerda, Parti Ecolo, PCWB, UAG, SP. A Rood, PCF) avaient tenus a se déclarer solidaires de l'appel du Parti de Gauche pour manifester la solidarité avec le peuple grec contre le vampirisme banquier. Certes nous n’étions guère nombreux. Une trentaine. Et alors ? J’espère bien que partout chacun en fasse autant chaque fois que c’est possible. Il faut agir. Le pire serait de donner le sentiment de se résigner.

Donc, là, plantés devant la Fédération européenne des banques, symbole des profits indécents réalisés par les banquiers sur le dos des peuples, nous avons fait à une trentaine autant de bruit qu'à 200. "Solidarité avec le peuple grec, à bas les banquiers pourris" ou encore "banquiers profiteurs, Union européenne complice" étaient nos mots d'ordre. Pas de discours, juste quelques slogans pour "marquer le coup", et un grand sentiment de fierté et de révolte. D’abord la fierté d'être là ensemble malgré des délais d'organisation très courts. Ensuite la fierté de dire qu'il ne faut pas céder au mépris ambiant envers nos frères grecs et l’honneur d’avoir clamé que le danger pour les peuples européens ce ne sont pas les grecs mais les spéculateurs. Et aussi révolte ! D’abord révolte contre le Traité de Lisbonne qui interdit à la BCE de prêter aux Etats ! Nous dénonçons les banques qui en profitent honteusement et augmentent leurs taux d'intérêts sur les emprunts grecs ! Révolte ensuite face aux réductions de salaires et à la hausse de la TVA  imposés par le FMI au peuple grec. Tout cela nous l’avons exprimé avec d’autant plus de force que la dette grecque n'a rien d'insurmontable si l'on veut s'en donner les moyens. Elle s'élève à 300 milliards. 300 milliards c'est 0,6% de la dette publique mondiale. Pour comparaison la dette de l'Allemagne dépasse les 1000 milliards tout comme celle de la France ! Quant à celle des Etats Unis elle est de 12000 milliards ! C'est moins que les 420 milliards qu'on obtiendrait en prélevant 3% de la fortune des ultras riches qui sont 1,5% de la population mondiale. C'est moins de deux pour cent des richesses produites au sein de l'Union européenne. Et on voudrait nous faire croire que la clé est dans l'appauvrissement des peuples qui produisent les richesses et pas dans leur répartition? Non décidément, on ne nous la fera pas! Et nous serons présents dans les rues, à Paris comme à Bruxelles, le 5 Mai prochain pour réclamer aux banques ce qui revient aux peuples! Céline. » 

Puisque le sujet est sur la Grèce et l’Europe, comme vous le savez j’ai été invité sur plusieurs média pour en parler. Je veux souligner l’intérêt de l’entretien avec Jean-Marie Cavada sur France info. En effet quoique de bord bien opposé à moi, comme on le sait, Jean-Marie Cavada, m’a donné raison à propos de la façon d’éteindre l’incendie grec avec le gros bâton du prêt direct fait par la Banque Centrale Européenne (BCE) au pays agressé par la spéculation au taux européen de 1%. J’ai justifié cette mesure par l’état d’urgence. Pour autant vous ne devez pas croire que cela soit conforme au traité de Lisbonne.  En effet l’article 123 du Traité de Fonctionnement de l’Union Européenne  dispose qu’il « est interdit à la Banque centrale européenne et aux banques centrales des États membres […] d'accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions, organes ou organismes de l'Union […] ou des États membres; l'acquisition directe, auprès d'eux, par la Banque centrale européenne ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite ». Donc, contrairement à la Réserve Fédérale des États-Unis, la BCE ne peut accorder de prêts directement aux États. La spéculation ne peut donc être stoppée rapidement. Au contraire elle peut disposer des fonds mis à sa disposition par la BCE ! Un comble ! Cependant il existe dans le traité des dispositions pour les cas de crise majeure. Ces mécanismes se situent dans la partie du TFUE qui traite de la politique économique et monétaire. Il s’agit des aides exceptionnelles à un État membre de la zone euro. L’article 122 alinéas 2 du TFUE prévoit que « lorsqu'un État membre [de la zone euro] connaît des difficultés ou une menace sérieuse de graves difficultés, en raison de catastrophes naturelles ou d'événements exceptionnels échappant à son contrôle, le Conseil, sur proposition de la Commission, peut accorder, sous certaines conditions, une assistance financière de l'Union à l'État membre concerné. Le président du Conseil informe le Parlement européen de la décision prise ».

Le lecteur attentif aura repéré toutes les restrictions que le texte comporte. Faut pas rêver ! Mais le texte explique quand même le pourquoi d’un certain acharnement à dénoncer la responsabilité de tricheurs grecs qui se seraient mis eux mêmes dans la mouise du fait de leur fainéantise et trucage de compte. Il s’agit de bien souligner que dans le cas que connait la Grèce, il ne s’agit pas  « d’évènements exceptionnel échappant à son contrôle » qui justifierait des mesures de solidarité autre que l’actuel proposition de prêt honteux que les Etats européens vont consentir moyennant rémunération ! La Commission européenne et les gouvernements des États membres de la zone euro considèrent aujourd’hui que la Grèce est responsable de la situation dans laquelle elle se trouve. Selon eux, les évènements n’ont pas échappé à son contrôle mais sont au contraire la conséquence de sa « mauvaise gestion » de l’argent public et d’une dissimulation malhonnête de ses comptes. C’est le sens de l’insistance de Merkel le 18 mars dernier qui signa le début de l’hallali « Il faut plutôt attaquer le problème à ses racines. Ce qui signifie que la Grèce doit mener elle-même les réformes structurelles nécessaires au redressement de ses finances. ». Elle a rejeté la responsabilité des problèmes de la Grèce sur le pays lui-même, affirmant que ce n’est pas la spéculation des marchés financiers qui a placé Athènes dans cette position difficile mais la transgression pendant des années des règles du Pacte de Stabilité. A partir de là, maints commentateurs n’ont pas vu que le traitement réservé a la Grèce a été celui prévu pour une aide exceptionnelle à un État…. non-membre de la zone euro ! En effet, l’article 143 du TFUE prévoit qu’en « cas de difficultés ou de menace grave de difficultés dans la balance des paiements d'un État membre faisant l'objet d'une dérogation » (État faisant l’objet d’une dérogation = État non membre de la zone euro), la Commission peut proposer des mesures à cet État. Si ça n’est pas suffisant, le Conseil peut accorder « le concours mutuel ». Il peut prendre notamment la forme « d'une action concertée auprès d'autres organisations internationales, auxquelles les États membres faisant l'objet d'une dérogation peuvent avoir recours » et « d'octroi de crédits limités de la part d'autres États membres, sous réserve de leur accord ». C’est exactement ce qui est en train de se passer avec la Grèce : appel au FMI et négociation avec les autres pays membres pour accorder des crédits exceptionnels. La Grèce est donc traitée comme un pays ne faisant pas partie de la zone euro, parce qu’il n’existe pas de mécanisme spécifique à la zone euro et que la Grèce est montrée du doigt comme le mauvais élève de la monnaie unique. Telle est « l’Europe qui protège » des griots du oui qui dénonçaient notre égoïsme national et ainsi de suite ! 

Cherchez la moindre explication à ce sujet auprès des grands esprits du Parti socialiste européen et du Parti français de martien  Aubry et des autres eurolâtres ! Vous n’en trouverez pas. Au contraire ! Car ce bon à rien de Papandréou, président de l’internationale socialiste et premier ministre a lui-même dénoncé son peuple et l’a accusé de s’être enrichi dans le farniente avec les aides de l’Europe ! Vous voile prévenus ! Si la France est attaquée, les socialistes ne seront pas les derniers à enfoncer la tête du peuple dans l’eau comme le font leurs congénères dans toute l’Europe et notamment en Espagne et au Portugal ! N’ont-ils pas déjà trahis tout le monde dès qu’il est question de respecter le traité de Lisbonne, en le faisant adopter au Parlement français puis en racontant leur sornette sur « l’Europe qui protège » pendant toute la campagne électorale, puis en faisant élire Barroso ?

 J’avais oublié l’ambiance d’arrogance de ce parlement européen. Mardi de cette semaine, tandis que toute l’Europe réelle vivait au rythme de la crise Grecque, la commission internationale du parlement européen, dissertait sur l’adhésion de l’Albanie et sur un texte sur l’union de la méditerranée ! On écoute donc la délégation de l’Albanie qui postule pour adhérer à l’Union Européenne. A la tribune le ministre albanais. Ce qu’est en réalité l’Albanie aujourd’hui pour les maffias de toutes sortes ne sera pas évoqué ici. Onctueux et patient le ministre reste impassible sous les coups. Car ici, ca y va. Le rapporteur « fictif » personnage improbable, typique de ce parlement lui-même également semi fictif, s’est bien lâché. Il a « fait son commentaire »,  « souligné les points saillants » et ainsi de suite. C'est-à-dire qu’il y a eu d’abord une série de phrases mielleuses de félicitations paternalistes à propos des « progrès réalisés » par le gouvernement albanais. Puis  il y a eu pluies acides d’injonctions libérales sur le ton pédant et arrogant qui fait le charme de cet endroit. Tous les orateurs agissent de même. Compliments prétentieux et leçons de libéralisme. On invoque volontiers la Grèce, pour en menacer les autres et notamment les albanais.  Le rapporteur fictif se permet même de demander si c’est raisonnable de la part du gouvernement albanais de refuser l’intervention du FMI. Tel quel !

Voila le dialogue avec un pays qui demande son adhésion. Mais peut-on attendre autre chose de ce coupe gorge nommé Union Européenne ? N’oublions pas aussi de mentionner l’habituel rappel du passé stalinien – et l’Albanie maoïste était en effet particulièrement gratinée -  et ainsi de suite qui sert ensuite à justifier la dictature des marchés qui apportent démocratie, paix, développement et joie pure. Ces foutaises sonnent plus glauque que jamais dans l’ambiance de la crise grecque ! Je pourrai dire que j’ai vu cette bande d’illuminés continuer à mouliner leurs sottises criminelles comme un canard sans tête tandis que j’ai sous les yeux les manchettes de mes journaux qui clament  leur trouille de la déroute grecque ! De toute façon cette matinée va être délicieuse. D’abord un rapport sur les doits de l’homme et la défense de ceux qui luttent en leur faveur. Foutaise dans l’unique parlement qui n’a pas condamné le coup d’état au Honduras ! Pantomime accomplie quand on sait que la dite union européenne invite le nouveau « président » hondurien au sommet Amérique latine Europe. Il est vrai que cette marionnette vient signer un de ses accords de libre échange bilatéral avec lesquels l’union européenne fait ce qu’elle peut pour disloquer les organisations de coopération économique de la zone latino avec plus d’efficacité que l’impérialisme étatsunien. « L’Europe qui protège » exporte son venin ultra libéral sous toutes les latitudes ! Et ce n’est pas fini.

Venait aussi en débat un rapport sur « l’union de la méditerranée », présenté par un socialiste français. Naturellement tout le monde s’en moque en France. Erreur, car il s’agit de nuire à nos voisins magrébins. La collection de vœux pieux que contient le texte est toute entière dissoute dans un amendement qui prévoit la constitution d’une zone de libre échange euro méditerranée ! Fermez le ban. Les socialistes français votent en bloc l’amendement qui institue la dite zone de libre échange ainsi que le rapport qui contient cette merveille et quelques autres du même acabit. Cela seul en dit long sur le vote unanime du conseil national de ce grand parti qui s’est prononcé pour des « écluses sociales et écologiques » aux portes de l’Europe ! Nous avons émis une petite centaine de vote en une heure. En petite foulée. A quatorze heures je remonte dans le train pour Paris. Je lis « le soir », journal belge.

Me revoici plongé dans la crise du royaume des wallons et des flamands. Les flamands sont remontés à bloc dans le communautarisme. Les wallons sont perclus d’argumentaires subtils et assez largement incompréhensibles sans une formation approfondie. J’ai déjà écrit là-dessus. Je me reproche d’avoir donné à mon rattachisme de cœur un côté inconditionnel et réjoui qui ne tient pas compte du respect du a l’intangibilité des frontières en Europe. Bref, pas touche à l’unité de la Belgique ! Mais si les flamands cassent le royaume, soit qu’ils s’en séparent, soit qu’ils augmentent les humiliations pour les wallons, il est vrai que c’est un autre jour qui commencera, qu’on le veuille ou non. Et ce jour semble s’approcher si j’en crois ce que je lis dans la presse belge.

Un certain humour de l’histoire va nous confronter aux conséquences pour tous de la crise nationale belge. En effet c’est le tour de ce pays de présider l’union pour six mois. L’union va être présidée par l’état le plus en crise d’identité des vingt sept. Et cela au moment de la pire crise économique et financière européenne ! Et voici la cerise sur le gâteau : nous aurons, en même temps, non pas un mais deux présidents belge pour l’Europe ! Le président tournant et le président fixe, ce malheureux Van Rompuy, petit génie dont le départ à ce poste est une des causes de la pagaille belge, si l’on en croit le flot de compliment dont il fut entouré pour nous le vendre à la tête de l’Union. Le néant belge sera contagieux, n’en doutons pas, si ces deux là sont responsables de tirer l’union du pétrin où les merveilles libérales et anti nationale dont ils ont été les chantres  l’a plongée. Il semble bien qu’il n’y a plus de pilote dans l’avion à cette heure. 


397 commentaires à “Juste la veille pour le lendemain”
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  1. André Assiétoi dit :

    Excusez-moi d'être hors sujet, mais il s'agit d'une info à répercuter d'urgence (si vous connaissez des journalistes ?)

    Dans le cadre de la grève des chômeurs, une centaine de personnes (chômeurs, intermittents, précaires de Paris, Montreuil...) occupent actuellement le dernier étage du siège de Pôle emploi à Paris (M° porte des Lilas, rue du Docteur Glay). Ils ont déployé une banderole Grève des chômeurs avant de déguster le champagne initialement destiné pour les pontes du management de Pôle emploi.
    3 personnes viennent de se faire embarquer par la police. Il y a une menace d'évacuation par la force.

    Ceux qui peuvent se rendre sur place pour soutenir ceux qui tractent devant l'entrée sont les bienvenus.

    D'autres actions en cours à Rennes, Brest, Lorient, Tours...

  2. Carol DEBY dit :

    Introduction à une réponse à Hold-up sur un article sur l'actualité belge (mess.n°193).
    Le fascisme inhérent aux problèmes belges.
    Première partie
    Le Mouvement Flamand semble avoir démarré en 1917, sous l’occupation allemande, par la création du Conseil Flamand, qui demanda au gouvernement de Guillaume II la séparation des deux territoires, flamand et wallon. En 1918, des avions allemands lancèrent des tracts incitant les soixante mille Flamands combattant sur le front de l’Yser à déserter massivement. Après la victoire alliée, les nombreux déserteurs cherchèrent un abri en Hollande. En 1931 fut créé le Verdinaso, qui rassemblait les nationalistes flamands et les admirateurs d’Hitler et de Mussolini, et qui se proclamait notamment antiparlementaire, antidémocratique, antimarxiste et combattait l’argent et la franc-maçonnerie. De fait, c’était une milice en uniforme, soumise à une discipline de fer. En quelques années, ce mouvement atteignit un effectif de plus de dix mille membres.
    Au début des années trente, il devint agressivement antisémite. Mais apparut alors une autre formation, embrassant ouvertement l’idéologie d’Adolf Hitler, le VNV (Union Nationale Flamande), qui fut soutenue financièrement par Berlin et devint un parti montant avant 1940. Durant l’occupation nazie, la Flandre fut placée sous les ordres du VNV, tandis que la Wallonie serait dirigée par le parti nazi francophone Rex. Des journaux flamands nazis publièrent des articles d’un antisémitisme archiparanoïaque. En 1943, le Conseil de guerre allemand déclarait : « (…) les arrestations de dizaines de milliers de Juifs à Anvers n’ont pu se dérouler que grâce au concours du mouvement d’ordre nouveau » (Gijsels, p.31). 25.257 Juifs furent ainsi déportés, 1205 revinrent.
    A la Libération, ce fut l’envol des chefs nazis flamands vers l’Espagne, l’Argentine etc. Un grand nombre de fascistes flamands restés furent condamnés à mort, mais un petit nombre fut exécuté. Les peines furent commuées à l’emprisonnement à vie, mais dès 1954, il ne restait plus en prison que 1500 personnes déchues de leurs droits civiques. En 1992, Gijsels écrivait : « Aujourd’hui encore, à cause de ces procès pour collaboration, subsiste une rancune tenace chez les nationalistes flamands ».
    Référence : Hugo Gijsels. Le Vlaamse Blok. Ed. Luc Pire, Bruxelles, 1993.

  3. ydaho dit :

    @ pulcherie et matain : le fascisme n'a pas qu'un visage, il peut aussi être rampant et pleins de "bonnes intention"..

  4. Inquiet dit :

    Excellentissime Jean-Luc Mélenchon à "Arrêt sur image" ! Bravo ! A faire tourner absolument.

    Je vois qu'on remonte les barricades. Vive Daniel Cohn-Bendit ! Vive Kouchner ! Vive Cherge July ! Le néo-libéralisme pour des lendemains qui chantent. :mrgreen: Il n'est pourtant pas bien compliqué de trier le bon grain de l'ivraie dans cette histoire. Mais la référence à mai 68, sans nuance, n'évoque pas un changement politique de nos jours. Loin s'en faut. J'ai personnellement l'impression que DCB a gagné (pour l'instant... hin hin hin)

  5. carlo dit :

    @ Inquiet

    "Je vois qu’on remonte les barricades. Vive Daniel Cohn-Bendit ! Vive Kouchner ! Vive Cherge July ! Le néo-libéralisme pour des lendemains qui chantent."

    L'esprit de 68 est n'est pas réductible au néolibéralisme. 68, c'est aussi, on l'oublie souvent aujourd'hui, la critique de la société de consommation.

  6. POURQUOI PAS ? dit :

    BONJOUR
    JE SUIS UN REPUBLICAIN SOCIAL DE DROITE QUI PENSE QUE LA NOUVELLE DEMARCATION COLLECTIVE ET IDEOLOGIQUE ENTRE LA DROITE ET LA Gauche N EST PLUS DANS LES FUMEUSES PENSEES D HIER ET LES REMEDES LIBERAUX OU SOCIAUX DEMOCRATES MAIS SUR DES VALEURS DE JUSTICE SOCIALE ET SUR L EUROPE. AUBRY SARKO DSK MEME POLITIQUE POUR MEMES RESULTATS. ET SI DEMAIN ON SE RASSEMBLAIT SUR L ESSENTIEL ? LE PROGRES SOCIAL PARTAGE, L'ECOLE, LA NATION, LA REPUBLIQUE, LE REFUS DE CETTE EUROPE ? MOI JE DIS POURQUOI PAS !

  7. Inquiet dit :

    @ carlo : honnêtement, je n'étais pas né mais j'ai plutôt tendance à penser que le "jouir sans entraves" était là pour amener le "consommer sans entraves". La liberté du consommateur à caddie dans le supermarché global. C'est moche...

    Cordialement.

  8. Descartes dit :

    @argeles39 (#251)

    Mais là où j’ai plus de mal à te suivre c’est sur le fait que Mai 68 aurait dynamité le système français élaboré par le CNR à la libération. Je fais court, mais à mon sens ce qui a miné ce modèle c’est l’école de chicago (l’idéologie Tatcher Reagan), combinée à l’éfondrement des pays de l’est.

    Comme tu l'as dit, sur un blog on tend par la force des choses a simplifier. Il est à mon avis faire trop d'honneur à mai 68 d'en faire le "dynamiteur" du modèle issu du pacte communiste-gaulliste forgé dans la Résistance. En fait, le mai du quartier latin (j'ai dit par ailleurs ce que j'en pense) n'a été qu'un symptôme, montrant que le modèle avait atteint ses limites et que sa fin était proche. Pompidou a essayé de le préserver en le modernisant, avec quelques succès, et ce fut finalement Giscard puis le beau François qui ont fini de le mettre par terre. Mais il ne faut pas négliger le lien qui existe entre "l'idéologie 68" et celle des années Thatcher-Reagan. Comme le signale Inquiet (#254), entre "jouir sans entraves" et "consommer sans entraves", la distance n'est pas si grande. On me dira que 68 a critiqué la société de consommation. C'est vrai, mais lorsqu'on relit cette critique on constate qu'elle renferme aussi une certaine fascination qui la rend très ambigüe.

    Dans les années 80 et 90 une partie de la gauche (PS, et PC de gouvernement) s’est vautrée dans le libéralisme en taillant des croupières au modèle (moins d’état, privatisations de grands groupes comme EDF ou France Télécom, cadeaux fiscaux aux plus riches, casse de l’ascenseur social………).

    Vrai. Mais quand tu lis les justifications auxquelles la gauche de gouvernement (et l'autre aussi...) a fait appel, tu te rends compte que tu retrouves les grandes lignes de l'idéologie de 68. La privatisation de la télévision a été justifié au nom de la "liberté de choix", l'Europe au nom du rejet des "égoïsmes nationaux", la décentralisation au nom du "pouvoir proche des citoyens"...

  9. marco polo dit :

    Voilà un 1er mai qui révèle que sans unité, syndicale et politique, le succès n'est pas là. Ce qui ne veut pas dire que les manifs sont nulles et plus à la mode, si nous avions été 2 millions dans les rues... les Régionales montrent que la volonté de changer est bien là. Mais lorsqu'il n'y a pas de perspectives crédibles...
    Faut-il attendre d'être d'accord sur tout pour changer ? l'unité, c'est comme l'Arlésienne, on en parle toujours mais on ne la voit jamais !

  10. ydaho dit :

    Encore la "théorie du gris"(261), pas de démarcation entre la gauche et la droite ?.. ça, c'est ce qu'on a bien voulu nous faire croire (ou nous vendre).. A la limite en croyant des fadaises comme celle ci, on aurait pu "espérer" que la droite disparaisse... Mais que nenni c'est la gauche (P.S.) qui en a coulé corps et bien ! On pourra toujours se demander dans les années futures a qui profite le crime ?...
    Pourquoi pas :-) poser la question au fondateurs du P.G. ? leur demander pourquoi ils sont parti du P.S. s'ils ne pensaient pas justement qu'il y ait un gouffre entre les idéologie de droite et de gauche !
    Quand aux autres, je me pose sérieusement la question de savoir si vous ne faites pas "l'amalgame volontaire" du mai 68 ouvrier et les idéologies hippies ? qui n'ont pas grand chose a voir ensemble sauf a s'être déroulées a la même époque..

  11. ydaho dit :

    Dans les années 80 et 90 une partie de la gauche (PS, et PC de gouvernement) s’est vautrée dans le libéralisme en taillant des croupières au modèle (moins d’état, privatisations de grands groupes comme EDF ou France Télécom, cadeaux fiscaux aux plus riches, casse de l’ascenseur social………).

    A partir de 83/84 une certaine droite tout aussi revancharde que celle qui après les élections de 81 a été jusqu'à contester la légitimé de l'union de la gauche a gouverner, a "mis en place" une autre forme de contre pouvoir, par presse interposée, "on" s'est mis a expliquer aux français que le gouvernement de l'union de la gauche allait dilapider leur économies, faire chuter la bourse, et priver la france du "modernisme ambiant"... A l'époque, la bourse faisait la une de tous les journaux, et cette droite aidée par ses complices de toujours a fait "miroiter" les bienfait du capitalisme a ceux qui voulaient bien le croire !... J'ai vu des gens dans mon entreprise se mettre a boursicoter comme s'ils étaient des financiers, et scruter les cours tous les matins !...La gauche P.S. /P.C. n'a pas su "réagir" sainement a ces attaques voilées ! sont arrivées les années profits, les placement en bourses et bien sur le sentiment pour beaucoup que la droite avait une réelle capacité a se faire enrichir les français.. Le miroir aux alouettes a fonctionné, je crois que c'est une des raisons qui a entrainé la décrédibilisation de la gauche qui n'a pas su enrayer le phénomène par peur des "marchés" et qui s'est a son tour lancée dans un libéralisme timide pour peut être se faire plaisir ou simplement montrer qu'elle pouvait aussi s'occuper des finances.. Je n'ai jamais compris ce virage, alors qu'il avait été si difficile d'arriver a cette union de la gauche.. :-(
    Aujourd'hui on en paye le prix fort, et on se retrouve avec un candidat "crédible" comme DSK pour représenter cette gauche aux élections.. Bien sur il n'y a pas que ça, mais j'ai vécu ces années la comme ça et avec ce sentiment qu'un énorme piège se refermait sur la classe ouvrière et qu'on allait se "taper" la droite pour bien des années encore ! résultat, 12 ans de chiraquie et surement 10 de sarkoland.. On est revenu au point de départ et tout reste a faire.. c'est pas banal !

  12. Carol DEBY dit :

    Suite du message n°255

    A partir de 1954, un nouveau parti nationaliste flamand était fondé : la Volksunie, rassemblant anciens collaborateurs et nouveaux convertis aux idéaux nationalistes, avec des sections de choc en uniforme (VMO).
    Des membres du VMO ayant commis des excès, la justice belge décréta sa dissolution en 1968, mais en quelque semaines l’organisation se reformait sous un autre nom mais avec le même sigle, s’enfonçant dans le pire des radicalismes. Fin 1978, le nouveau VMO commit une série d’attentats qui s'échelonnèrent jusqu’en 1981, lorsque la justice se décida à reconnaître le danger. Entretemps, un nouveau parti nationaliste se créait :
    Le Vlaamse Blok (Bloc flamand), qui, aux élections de 1991, obtint 10% des voix en Flandre.
    C’est ce nouveau parti qui allait créer le problème BHV (Bruxelles, Hal, Vilvorde). Plus raciste et xénophobe que jamais, obtenant plus de 30% de voix dans la région d’Anvers, révisionniste à la manière de Faurisson, ses actions furent jugées en 2004. Condamné pour racisme et xénophobie, devant payer une amende de 40.000 euros, le mouvement fasciste se dissout et renaît sous l’appellation de Vlaamse Belang.
    La peur règne en Flandre et les partis modérés sont obligés de dépasser les mesures linguistiques exigées par les fascistes pour contenir leur extension. La France connaît en moins grave, un problème semblable avec le FN.
    En Wallonie existe un FN moribond.
    Une Flandre livrée à elle-même risquerait le virage à l'extrême-droite. Les partis traditionnels feront de la surenchère linguistique, mais maintiendront l'unité du pays
    Il est probable que la Belgique échappera à l’éclatement en acceptant une partie des exigences flamingantes dans la périphérie bruxelloise.

    Examen de l'article de Solidarité et Progrès dans un prochain message.

  13. Mario Morisi dit :

    Puisque Mai 68 est devenu le thème principal de ce fil, pourquoi pas.
    Personnellement, j'avais à peine 17 ans et j'étais en première.
    Maoistes, trotskistes, gauchistes, Cohn Ben Dit and Co, on s'en contrefichait.
    On s'est jeté sur le surveillant général et sur le directeur et on a occupé leurs bureaux.
    On a arrêté tous les cours et on a invité tout le monde dans la cour pour une AG.
    A cette époque là, les filles portaient une blouse rose et le mec une grise. Il était interdit d'apporter un quotidien ou une radio en internat. Il y avait dieu et/ou le Pouvoir d'un côté (décliné en Père/Patron/Maître et cours magistraux, et de l'autre la plèbe des canards sans têtes, les élèves.
    Je signale que j'étais à Dole, dans le Jura, loin du Boul'Miche. "Lorsque j'ai dit à mon père, un quasi clandestin italien, déserteur et anarco-syndicalo communiste que nous allions occuper le lycée, il m'a dit "fais gaffe, ils rigolent pas quand il s'agit de casser la gueule au peuple, les chiens du Capital, les colliers de chien..."
    Le soir, les plus murs d'entre nous filaient dans les usines (Bel, Ideal Standard, Solvay...) pour convaincre les ouvriers, (leurs parents, leurs tontons, leurs cousins, leurs voisins) de nous rejoindre. Certains les viraients à coups de manches de pioche, d'autres, anéantis par la guerre d'Algérie ou conscient politiquement, tendaient l'oreille...
    Deux jours plus tard, tout Besançon était en plein tumulte. Judith Miller et son mari, les Mao Spontex, trônaient sur des cagettes pour haranguer la foule et lui expliquer leur façon de voir. Des anars les canardaient. Des trotkistes voulaient récupérer le truc et un petit groupe de situationniste essayaient de faire monter la sauce...
    Voilà la manière dont les Provinciaux (40 millions quand même !) ont vécu 68. Un mois plus tard, il y a la redescente du flan, puis la claque électorale. Mais à partir de ce moment là, l'image du Padre-Padrone en a pris un coup. Et ce n'était pas rie, vu que le Daron c'était le Général, et tous les salauds qui ont envoyé les jeunes Français en Algérie...

  14. ydaho dit :

    @ Mario Morisi : MERCI !

  15. carlo dit :

    @ Inquiet

    Le mouvement de Mai 68 a été un tourbillon et a pris des directions très différentes, voire contradictoires. L'individualisme hédoniste en est une et, en cela, Mai a favorisé le développement de la consommation (et du crédit). Ceci est bien connu.
    La contestation de la société de consommation à travers la dénonciation de l'aliénation consumériste ("Cache-toi objet", "Voir Nanterre et vivre") en est une autre. C'est à cet aspect-là de 68 qu'il faut rattacher l'aspiration à la vie en petites communautés, l'intérêt porté à l'écologie puis les revendications des minorités. Cette part de l'héritage de 68 est toujours vivante ainsi que le montrent les revendications bobos ou le discours des Verts.
    Du fait de son extrême diversité et de sa richesse, on aurait tort de rejeter l'esprit de Mai en bloc comme le fait NS et comme le font aussi les "ultra-républicains" qui croient voir en Jean-Luc Mélenchon un des leurs en raison de son intransigeance sur certains sujets, notamment la burqa.

  16. Mario Morisi dit :

    @ nous tous, histoire de remettre mai 68 en perspective.

    1. Il est quand même dommage que les angles principaux sous lesquels on voit ce moment assez imprévu de l'histoire, nous viennent de BHL/Glück/Fink and Co (en Italie, on les a baptisé les Philosophes de Discothèque) et de toutes les droites, y compris celle qui niche chez certains communistes d'alors.

    2. Nous, la jeunesse qui se réveillait, nous l'ignorions, mais il se peut bien que nous ayons été de véritables oxymorons vivants. A la fois anarcho-individualistes et communautaro-transgressifs. Or nous exprimions autant notre ras-le-bol des staliniens du parti communistes que des toutous du général de Gaulle, de la droite du fric et de celle de Tixier Vignancourt et Le Pen jeune. Cette génération avait à nos yeux dévasté le monde depuis un demi-siècle, venait d'envoyer nos voisins en Indochine et en Algérie. Et se fichait du tiers comme du quart de notre envie d'envoyer leur "patriotisme" et leur "matérialisme" au diable.

    3. Bien sûr, nous faisions partie d'une classe (une classe d'âge) que le capitalisme venait de créer de toute pièce à partir du babyboom, des 30 glorieuses et du rock n roll. Les Beatles sont passés de sous le manteau à chez Harrods en 2 ans. Il n'empêche que tout cela était assez violent. Quand on me parle des nouvelles générations et de l'insécurité, je rigole un peu.

    4. Dans les derniers jours de Mai 68 (en juin), n'oubliez pas que le PCF a choisi son camp. Je ne juge pas de ses raisons et de ses motivations (c'était encore la guerre froide, Kennedy était mort il n'y a pas si longtemps...), mais que ce serait-il passé s'il n'était pas devenu l'allié objectif de De Gaulle à Baden Baden ?

  17. Carol DEBY dit :

    Réponse à Hold-up (message 193)

    2e partie Avis sur l’article paru dans Solidarité et Progrès

    L’auteur, Karel Vereycken, est en même temps directeur du bimensuel « Nouvelle Solidarité » organe d’expression du parti de Jacques Cheminade, journal très contesté quant à sa nature politique.
    Vereycken a écrit un article dans Bellaciao du 20-VII-2010 : Mercenaires sans frontières. Il dénonce le développement d’une nouvelle forme de complexe militaro-industriel, où s’associent pouvoir financier privé et armées de métier privées également, donnant comme exemple la British Aerospace Systems qui fit d’ « énormes » contrats de vente d’armes avec l’Arabie saoudite, laquelle recourait à des PMC (Private Military Contractors) telles que DynCorp
    http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=50976
    Cet article vaut la peine d’être lu.
    Cet auteur soutient une position de gauche.
    D’autre part, il a mis en garde contre la balkanisation de l’Europe, pour faciliter l’envahissement de ce continent par la mondialisation financière ultra-libérale.
    « Si les poussées indépendantistes flamandes possèdent des racines historiques internes bien réelles, une faction de l’oligarchie financière internationale a pris la décision d’accélérer le processus. Au moment où le système financier international se désintègre, le pouvoir des Etats doit être affaibli au maximum pour protéger la nébuleuse financière. »
    http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article2554

    L’article paru dans S&P est dans la ligne directe de celui cité ci-dessus. L’auteur engage les Belges à « combattre chez eux cette élite qui est prête à dissoudre son pays au profit d’une puissance étrangère ! » (l’élite en question est celle du think tank In de Warande). Il faut liquider pour cela le problème de BHL.
    Vereycken, lui aussi, semble ne pas souhaiter un clivage de la Belgique.

    Je m’étonne qu’on ne parle nulle part du danger fasciste que j’ai évoqué dans la première partie, qui explique les apparentes incohérences du gouvernement flamand.

  18. le Prolo du Biolo dit :

    @ 264 - Inquiet

    68 et "jouir sans entrave"

    Ce qu'il faut comprendre, c’est que ces expressions ne sont pas à prendre au pied de la lettre sur le long terme, mais à replacer dans le contexte de l’époque.

    A savoir la chape de plomb qui pesait sur la politique, sur l’information (avec notamment un Ministère de l’Information …), sur les moeurs, sur les droits dans les entreprises, sur les droits des femmes, en bref sur tout … C’était devenu invivable partout et il fallait que ça pète un bon coup, ça ne pouvait que sauter.

    Dans le feu de l’action et le ras le bol général, la lettre des mots a parfois dépassé l’esprit (ces slogans que tu cites, et que dailleurs la presse bourgeoise monte en épingle en permanence elle aussi pour dévaloriser cette révolte).

    Mais une soupape qui claque d’un coup ça ne fait pas toujours dans la dentelle et le slogan politiquement pur.

    Et condamner toute cette période sur des slogans maladroits et très accessoires, et sur des amalgames à base de jeus de mots entre liberté d’exister et liberté du business, alors que les objectifs fondamentaux du mouvement se sont toujours inscrits dans la perspective de la lutte des classes, me paraît être un regrettable contre-sens...

  19. Descartes dit :

    @Mario Morisi (#285)

    Eh non, je ne me plante pas. C'est toi qui a fait une confusion sur laquelle tu passes maintenant rapidement. Après avoir cité Marcel Mauss à tort et lui avoir attribué ce qu'il n'avait pas dit (je te cite: "(...)Marcel Mauss qui nous apprend qu’un savoir ne peut pas être transmis, puis acquis si les deux acteurs de l’enseignement que son l’enseignant et l’enseigner ne s’apprennent pas quelque chose"), tu me renvoies maintenant à un texte d'une certaine Josette Gaume, membre d'un groupe de réflexion baptisé MAUSS (Mouvement Anti-Utilitariste pour les Sciences Sociales), qui, lui, cherche à démontrer que la logique du don dégagée par Marcel Mauss dans les sociétés arcaïques est présente dans les sociétés modernes. Quelque soit la justesse des arguments de madame Gaume, cela reste ses conclusions, et ne te permet pas de faire "enseigner" à Mauss ce qu'il n'a jamais dit. Mais bon, je ne m'attendais pas à ce que tu aies l'honnêteté de reconnaître ton erreur.

    Mais surtout, l'article de Josette Gaume, fort intéressant par ailleurs, ne soutient absolument pas ta théorie selon laquelle la transmission du savoir nécessite que "enseignant et enseigné s'apprennent quelque chose". L'article de Gaume parle au contraire d'une réciprocité asymétrique, dans laquelle l'enseignant fait "don" du savoir mais attend en retour non pas un "savoir", mais un contre-don de nature différente (témoignage d'intérêt, reconnaissance morale, admiration...).

  20. le Prolo du Biolo dit :

    @ Mario Morisi

    Mai 68 et le Stroumph à Lunettes

    Garde tes forces pour autre chose.
    C etype est systématiquement contre ce qui est pour, et pour ce qui est contre, juste pour le plaisir de brasser des mots.
    "Le grand Stroumph a dit".Tu n'en tireras rien d'autre.

    Ou des trucs marrants du genre "moi j'aurais bien voté Sarkozy au 2ème tour en 2007".
    Je le vois mal apprécier 68...

    Je vois mal aussi ce qu'on pourrait partager avec lui comme analyses et comme objectifs...

  21. André Assiétoi dit :

    Comme annoncé chez Guillaume Durand, les intermittents, chômeurs et précaires ont occupé aujourd'hui le siège de Pôle emploi.
    Une centaine de personne ont été arrêtées à la suite de cette action.

    Voici le communiqué de soutien du NPA (dont certains membres ont participé à l'action). On attend avec impatience celui du Parti de gauche qui, on le sait bien est au cœur des luttes.

  22. Mario Morisi dit :

    @ Webmestre

    Well done, hai fatto bene, tu as eu raison.

    Je remets toutefois le lien pour l'article de Josette Gaume (le don et le contredon en didactique)

    http://www.journaldumauss.net/spip.php?article13

    Il y a d'autres modèles que la relation Maître Padre Padrone / élèves, disciple...

    Et sans la coopération, la collaboration et l'interactivité, la concurrence et l'émulation serait si toxique que le monde...

    ressemblerait à celui qu'on nous promet à moyen terme...

  23. ydaho dit :

    @ andré assietoi.. ça ne sert a rien de "dire ça", la semaine dernière le P.G. était devant le siège des banques, aujourd'hui le NPA est aux cotés des chômeurs et des précaires.. Petits partis = actions dispersées.. Voilà tout ! Néanmoins ce sont des "signes" évidents de luttes ! c'est déjà pas mal je trouve, si tu vas par la le NPA et le P.G. réunis sont largement en dessous des luttes soutenues activement par la CGT ou même la CFDT.. Pourtant chacun a sa mesure lutte pour la réussite, malgré toutes les probabilités d'échec en vues ! Regarde vers les "contis", malgré tous leurs efforts ils n'y sont pas arrivés, et il n'y a pas qu'eux..
    Chaque combat compte de la même façon !

  24. 4 Août dit :

    Juste pour signaler qu'à 13h, le JT de TF1 a osé faire référence à d'affreux bolchéviks qui ont repris leur boîte en coop. Ne cherchez pas à revoir la vidéo, cette horreur communiste a été supprimée du site.

    http://videos.tf1.fr/jt-13h/varages-les-salaries-sauvent-la-faiencerie-5839180.html

  25. jean ai marre dit :

    @ 202 Descartes

    Mon pôvre vieux tu dis des bétises et en plus tu ne souviens plus de ce que tu écris.
    @ 68 tu nous dis, : mai 68 c'est la révolte des nantis !

    @ 218 et 225 Prouves le, pas d'argumentaire.
    Ydaho, Prolo du Biolo, Descartes a lu le mouvement ouvrier de mai 68 sur un livre où il manquait des pages.

    Plus grave 206 Descartes dit:2 mai 2010 à 23h52en réponse à :

    Encore une fois au sujet de mai 68 tu mélanges tout, toi le fossoyeur » de ce vieux cadavre pourri » selon ton expréssion.

    Descartes repond :

    "Ça c’est ton expression, pas la mienne. Si tu me cites, la moindre des corrections est de citer correctement."

    Alors te voila pris la main dans le sac,

    183 Descartes dit: 6 janvier 2010 à 17h47

    " Faut bien que quelqu’un l’enterre, ce pauvre cadavre pourri…"

    Avec un tel fossoyeur les morts vont se retourner dans la tombe.

  26. jean ai marre dit :

    183 Descartes dit: 6 janvier 2010 à 17h47

    » Faut bien que quelqu’un l’enterre, ce pauvre cadavre pourri… »

    Alors Descartes !

  27. jean ai marre dit :

    @ La Grèce et les socialistes.

    Un article à lire sur la crispation des socialistes.

    " La crise grecque et ses conséquences : DSK peut-il encore représenter les socialistes? "

    http://www.mediapart.fr/

  28. Darthé-Payan dit :

    @ydaho

    Tu as bien voulu intégrer dans ton message une partie de l'intervention de Danton à la tribune de la Convention lors de la séance des 13 et 14 août 1793. Mais il faut le mettre en entier. Alors, je le fais ci-aprés.

    Intervention publique de Georges Danton – Député de Paris.
    "Citoyens,
    Après la gloire de donner la liberté à la France... il n’es est pas de plus grande que de préparer aux générations futures une éducation digne de la liberté. Si nous ne décrétons pas l’éducation impérative, nous ne devons pas priver les enfants du pauvre de l’éducation...
    La plus grande objection est celle de la finance : mais j’ai déjà dit qu’il n’y a point de dépense réelle là où est le bon emploi pour l’intérêt public... Quand vous semez dans le vaste champ de la République, vous ne devez pas compter le prix de la semence.
    Après le pain, l’éducation est le premier besoin du peuple...
    Allons donc à l’instruction commune ; tout se rétrécit dans l’éducation domestique, tout s’agrandit dans l’éducation commune.. On a fait une objection en présentant le tableau des affections paternelles ; et moi aussi, je suis père... Et bien, quand je considère ma personne relativement au bien général, je me sens élevé ; mon fils ne m’appartient pas, il est à la République, c’est à elle de dicter ses devoirs pour qu’il la serve bien.
    Je demande que, sauf les modifications nécessaires, vous décrétiez qu’il y aura des établissement nationaux où les enfants seront instruits, nourris et logés gratuitement, et des classes où les citoyens qui voudront garder leurs enfants chez eux, pourront les envoyer s’instruire."

    (Extrait du procès verbal de la séance de la Convention des 13 et 14/08/1793).

    Cette intervention de Danton est par son contenu en opposition totale à l'esprit libertarien de mai 68. C'est issu de l'esprit républicain et des Lumières qui trouvera un débouché dans ce que proposera Robespierre et Le pelletier de saint Fargeau puis un siècle plus tard par Jules Ferry.

    @ Descartes
    @ Ydaho
    @ Tous

    Voici un site d'un professeur qui analyse en profondeur la crise de l'école et de l'enseignement en France depuis notamment mai 1968. Pour ma part j'en partage le constat fait et aussi de nombreuses propositions faites pour relever l'exigence républicaine et laïque de l'école et de remettre au centre la mission de la transmission du savoir et aussi du respect du Maître. Ce professeur est un ardent républicain. C'est un superbe travail, très fourni, très argumenté, très bien posé.

    http://sites.google.com/site/ecolerepublicaine/introduction

    Qu'en pensez-vous ?

  29. 4 Août dit :

    @ Jean ai marre

    Descartes va te titiller en disant qu'il n'a pas écrit "vieux", mais "pauvre cadavre pourri", ce qui change tout, évidemment. Et il manque une virgule après "toi". En plus y'a une fote. Allez, non-lieu pour Descartes !

  30. Toto dit :

    On dirait que le service public cherche à faire mentir Jean-Luc Mélenchon...Ou est-ce juste pour embêter cette brave Arlette que ses collègues ne font que vous inviter. Arlette aussi indéboulonable que la statut de l'ouvrier soviétique des temps anciens sur la place médiatique...Elle souffre, Arlette, elle sue mais c'est pour la bonne cause...la retraite à 90 ans ! Lire l'article sur les médias d'ores et déjà en ordre de bataille pour la réforme des retraites sur le site d'ACRIMED !

  31. ydaho dit :

    Toujours deux poids deux mesures..

    La Grève des chômeurs a commencé. À Paris ce jour à 12h05, une centaine de chômeurs, intermittents, précaires et CAFards a occupé le siège de Pôle Emploi à Paris, avenue du Docteur Glay, Métro porte des Lilas.

    http://juralibertaire.over-blog.com/article-occupation-en-cours-du-siege-de-pole-emploi-a-paris-49719817.html

    Les pauvres ou les précaires c'est facile a arrêter finalement.. ça "mange pas de pain"..

  32. ydaho dit :

    Donc maintenant je suis "fixé"... Ils ont trop lu pif le chien...(post 283)

    L'auteur du texte mis en référence par darté s'appelle Denis KAMBOUCHNER...
    lisons un peu son CV :

    Denis Kambouchner, né le 26 juin 1953 à Paris dans une famille de journalistes (il est le neveu de Kamb, le dessinateur de Pif Gadget), est un philosophe et historien de la philosophie français.

    Hostile aux réformes proposées par Lionel Jospin, il prône le retour à une éducation plus classique. Lorsque Luc Ferry et Jack Lang publient une tribune contre Xavier Darcos et les nouveaux programmes scolaires, il prend la plume pour apporter son soutien dans Le Monde à la politique du Ministre de l'Éducation nationale.

    Allez je vous met le lien : le "reste peut intéresser.. :-)

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Denis_Kambouchner

  33. VCLR - PG 06 Nice dit :

    Article sur Jean-Luc Mélenchon sur le blog de Reversus:

    lien: http://reversus.fr/2010/04/28/melenchons-et-les-medias-derniere-salve/

  34. jean ai marre dit :

    @ 284 4 Août

    Je pense que les pièces à conviction sont ineffaçables.

    Son @ 183 est convainquant, même pas sortie de son contexte.

    Je crois rêver : il a écrit :" mai 68, la révolte des nantis !"
    C'est comme cela que l'on arrive à écrire l'histoire.

    Merci du conseil.

  35. Darthé-Payan dit :

    @ Descartes

    Est-ce que l'idéologie de mai 68 n'est pas fondemmentalement anti républicain voire a-républicaine ?

    Si l'on devait résumé Mai 68 et l'idéologie qui a amené cet évènement et qui claquemurera la pensée politique de la gauche et de la droite pour longtemps.

    C'est l'individu, le client, le consommateur, le jouisseur, la communauté, le régionalisme, l'autonomie atomisée, la notion de territoire, le privé qui envahi la spère publique, l'intérêt particulier qui prime sur l'intérêt général, c'est aussi l'inversement de 1789 et surtout de 1792 et 1793. C'est aussi le refus de ce qui constitue la patrie, la nation et l'Etat. C'est la dictature des classes moyennes et du tout sociétal. C'est aussi le démantèlement de l'école républicaine et la destructuration de l'enseignement en faisant l'enfant roi et le centre de toute chose. (Pédopsychiatre par çi, assistante sociale par là, animateur et conseiller principal d'éducation (il y a en du monde pour éduquer mais on voit pas trop le résultat dans certains collèges et lycées où les élèves font la loi, leur loi, la loi du quartier ghetto! Tout cela)débouche sur la pensée unique et le politiquement correct des libertariens de droite et de gauche. Quand l'école est un biien consommable comme un autre. Un bien culturel comme une chanson jeunes d'aujourd'hui laissant beaucoup de place pour le cerveau des adolescents pour qu'ils puissent consommer "resto rapide", "stars du foot", "peoples et stars ! et aussi d'être branché 24H sur 24 Iphone,ipod et Bluebery ! Moderne forcément moderne mai 68 et la liberté totale de porter la burqa au nom du primat du privé et particulier sur le général. Non, moi l'idéologie bien pensante libertarienne de mai 68, je n'en veux point et je suis pas un vieux crouton, j'aurais 29 ans en septembre prochain !

  36. ermler dit :

    @ descartes (03.05 10h 20).

    Dix euros pour un sandwich ?!
    Tu les achètes où, tes sandwiches ? Au "Fouquet's" ?

  37. le Prolo du Biolo dit :

    Darthé-Payan et Descartes:

    S'entendent comme larrons en foire pour ré-écrire l'histoire ces deux-là.
    On va les marier, c'est sûr.

  38. Inquiet dit :

    @ carlo : "Du fait de son extrême diversité et de sa richesse, on aurait tort de rejeter l’esprit de Mai en bloc"

    Je n'ai pas dit le contraire. D'autant que je n'étais pas là pour voir... Mais c'est vrai qu'on pense immédiatement à Cohn-bendit ou d'autres "gauchos" qui se sont (tous ?) révélés petits bourgeois collabos de la finance et des'Stazunis. Alors on a tendance (nous les jeunes :mrgreen:) à ne plus vouloir en entendre parler. MAIS, par exemple, je suis pour la libération de la femme, en soi, à priori. Ce qui ne m'empêche pas de penser que le système capitaliste a profité de la bonne cause pour casser la structure familiale (chacun pour sa gueule, ça fait d'autant plus de consommateurs), briser l'ordre ancien. Mais ne vous y méprenez pas bande de généreux humanistes utopistes, le capital s'en fout de vos idées généreuses. Il soutiendra tous ces genres de mouvements uniquement si ça lui rempli les poches ou accroît son pouvoir. Je devrais rajouter une expression comme "qui fait l'ange fait la bête" ou "l'enfer est pavé de bonnes intentions". Conclusion : arrêtons de se faire enf.ler par le pouvoir qui récupère tout.

    @ Prolo du Biolo (à qui j'avais répondu dans tous les messages qui ont été supprimés...) : "Ce qu’il faut comprendre, c’est que ces expressions ne sont pas à prendre au pied de la lettre sur le long terme, mais à replacer dans le contexte de l’époque.

    A savoir la chape de plomb qui pesait sur la politique, sur l’information (avec notamment un Ministère de l’Information …), sur les moeurs, sur les droits dans les entreprises, sur les droits des femmes, en bref sur tout … C’était devenu invivable partout et il fallait que ça pète un bon coup, ça ne pouvait que sauter."

    Comme je l'ai dit, je n'étais pas là, donc je ne vais pas faire comme si je savais tout mais j'ai du mal à imaginer cette "chape de plomb". Vous voulez dire que c'était pire que maintenant ? Qu'a-t'on gagné en politique ? On est en train de tout nous enlever (acquis sociaux, droits du travail, etc...). Un ministère de l'information c'est pire qu'une information globale made in united states of capitalism ? Bon on a le droit de faire la gaie pride ou de revendiquer sa "minoritude". La belle affaire. De toute façon, c'est tout le monde qui est sommé de se soumettre, alors minorités ou pas, finalement, on s'en fout. Les droits des femmes (sauf pour le salaire, ça apparemment ça ne se fait toujours pas alors que tout le monde est d'accord. Allez savoir pourquoi ? Le patronat veut pas cracher la thune ?) je suis d'accord. Ça n'empêche pas de voir les effets pervers. ÇA NE REMET PAS EN CAUSE ce que "les femmes" ont acquis, simplement c'est une bonne chose pour les femmes, l'ennui c'est que ce soit une aubaine pour le système une fois de plus. C'est toujours la même histoire.

    Était-on plus...

  39. le Prolo du Biolo dit :

    @ 290 - Darthé-Payan

    "Non, moi l’idéologie bien pensante libertarienne de mai 68, je n’en veux point et je suis pas un vieux crouton, j’aurais 29 ans en septembre prochain !"

    Du racisme anti-vieux maintenant ?
    Pas beau ça.

    C'est un choix politique d'être vieux, d'être jeune ?
    On peut fonder une pensée politique ou une critique sur ce critère ?
    On peut être contre un vieux parce-qu'il est vieux, pour un jeune parce-qu'il est jeune ?

    La République égalitaire va se retourner dans son lit cette nuit, moi j'dis ...

  40. Inquiet dit :

    Était-on plus déprimé, dépité, désespéré politiquement, inquiet face à l'avenir que maintenant ? J'en doute... Mais je ne sais pas...

  41. Darthé-Payan dit :

    @ Jean ai marre
    @ Descartes
    @ Tous

    L'idéologie qui a amené la "révolte" de mai 68 est d'inspiration bourgeoise libérale libertaire. Le constat que fait Descartes sur le fait que le vieux compromis gaullo communiste et républicain étati depuis quelques temps déjà battu en brèche. Mai 68 est la phase la plus violente et la plus affirmée et intense dans l'action et le verbe. Si Pompidou a bien essayé de sauver ce compromis en le modernisant (Chaban...), la maladie et puis l'ambition à peine camouflée de Giscard et les coups bas de certains dans l'entourage de Garaud et Juillet fire que la France se désarmera politiquement et idéologiquement sur le plan républicain et sur le plan universaliste. L'Europe et le modernisme libéral giscardien achèvera les quelques basss du compromis issue de la résistance et de la libération. La gauche malgré une tentative de 1981 à 1983 échouera et préférera l'europe et l'économie libérale. La suite on connait. La pensée, l'idéologique, le parler et le faire "mai 68" emportera par pants entiers l'idéologie à la fois républicaine et socialiste de la gauche et le gaulliste républicaine de la droite. Le libéral-libertaire des classes moyennse et du tout sociétal avec obligation d'appartenance codée reconnue et atavisme consumérisme feront du citoyen un simple individu client consommeur et voyageur. La République et la nation comme l'intérêt général est le dernier de leurs soucis. Mai 68 c'est aussi massification et formatage. Une oeuvre du capitalisme libéral se marriant avec l'esprit individualiste et libertaire.

  42. André Assiétoi dit :

    Un autre texte, tout aussi réjouissant, d'un collectif de travailleurs sociaux (le collectif NRV : Nous restons vigilants) :

    Pendant que les chômeurs et précaires trinquent, les DG de Pôle emploi boivent du champagne.

    Monsieur le PDG de Pôle emploi.
    Nous nous sommes invités, au siège de pôle Emploi, à votre petit pince fesse pathétique de managers formatés en école de commerce.

    Vous ne vous refusez rien mes cochons, vous buvez du champagne pendant vos réunions, et du cher en plus, une vingtaine de bouteilles, on a vu la même marque chez monop à 35 euros la bouteille.
    Les petits fours ont été évacués sous notre nez, mais on a bu votre champagne, il était bon, il devenait tiède quand vous nous avez envoyé vos flics.
    Vos boissons de luxe nous laisse pourtant un gout amer à nous, chômeurs, précaires et travailleurs sociaux solidaires.

    A quoi trinquiez vous donc avec vos potes, Monsieur le PDG de Pôle emploi?

    - A une fusion ANPE Assédic qui est un désastre?

    - Aux trois millions et quelques de chômeurs?

    - Aux 1,3 millions de chômeurs-précaires qui travaillent à temps partiel?

    - Aux 1 millions de personnes qui arrivent en fin de droit?

    - Aux files actives à 250 demandeurs d'emploi que se coltine chaque conseiller emploi lambda? (eux n'ont pas de champagne le midi)

    - Aux stage bidons qui servent à balader les chômeurs?

    - Au flicage infantilisant des chômeurs?

    - A la chasse au sans papiers à laquelle vous Kollaborez?

    - Aux offres d'emploi de Pôle emploi qui sont composées d'emplois merdiques (à 70% des missions d'intérim et des CDD)?

    - A l'imposition du précariat comme norme d'emploi?

    Est-ce que vous avez déjà vu un chômeur en vrai?
    Est-ce que vous savez que le prix de tout ce que vous buvez le midi en réunion représente plus que le salaire mensuel d'un smicard? Plus que l'Allocation de retour à l'emploi de la plupart des chômeurs, Plus que la paye d'un chômeurs obligé de prendre un emploi aidé (smic, temps partiel)?

    A votre santé et à bientôt, Monsieur le PDG, on se retrouvera.

    Collectif de travailleur sociaux Nous Restons Vigilants.

  43. Darthé-Payan dit :

    @ Le prolo du biolo
    Ce n'est qu'une façon ironique de conclure. Car hier soir ydaho me reprochais en quelques sortes d'être trop jeune et donc ne pas avoir le bon avis sur mai 68 car ne l'ayant pas connu à l'inverse de lui.

    C'est tout !

    C'etait aussi pour montrer que l'on peut être jeune, républicain, socialiste et ne pas prendre une seule once de l'idéologie soixante huitarde ou si tu préfère de l'idéologie bien pensante libertarienne du poltiquement correct qui sied aussi bien à la gauche qu'à la droite.

    Pas de racisme envers les vieux. J'en connais beaucoup et j'effectue dans le cadre des réseaux d'échantges et de savoirs un travail intergénérations et intérclasses sociales alors chez moi le racisme et autres xénophobies,nationalismes et islamophobies que l'on m'attribue me fait doucement rigoler vu d'oû je viens et ce que je mène comme combat politique tant militant qu'élu municipal.

  44. Darthé-Payan dit :

    @ Prolo du biolo

    le Prolo du Biolo dit:

    "3 mai 2010 à 20h11
    Darthé-Payan et Descartes:

    S’entendent comme larrons en foire pour ré-écrire l’histoire ces deux-là.
    On va les marier, c’est sûr."

    Jaloux va !

  45. jean-marc dit :

    « ce sont juste les habits qui n’ont plus la meme coupe »

    C’est ce que ne supportent pas les réacs: la burqa heurte nos traditions.
    c'estr quand meme plus compliqé que cela
    « C’est clair que 68 n’a pas été que du mauvais »

    Dans le contexte actuel, il n’est pas inutile, en effet, de le rappeler.

    Oui faire une analyse de 68 ce n'est pas pour moi jeter le bébé avec l'eau du bain, mais discerner ce qui à l'époque manquait (à ceux même qui y participait) pour dépasser les conflits qui les opposaient au pouvoir. Ce n'était pas seulement des revendications pour plus de ceci ou plus de cela, mais c'était à mon avis un changement de paradigme. Les rapports d'autorité ne pouvaient plus être les mêmes "après" parce que la vision de soi et du pouvoir devait changer. Les gens voulaient sortir de la période reconstruction qui avait été nécessaire après la guerre, pour orienter la société d'une autre façon et y trouver une place. Et c'est ce qui devrait être creuser maintenant. Si les gens s'abstienne c'est à mon avis le signe que cette place ils n'ont pas su la prendre, nous restons toujours dans un rapport de changement par "l'élection" et non pas par une construction de la société civile. Par exemple il existe des banques alternatives, c'est un bon exemple justement d'action de la société civile en action, mais tout cela est encore insuffisant. Je crois que le politique, c'est à dire la revendication n'est pas la seule voie pour le changement, c'est peut-être cela le leg positif de 68.

    JM

  46. Pierre L dit :

    Darthé-Payan dit:
    3 mai 2010 à 20h23
    "Mai 68 c’est aussi massification et formatage. Une oeuvre du capitalisme libéral se marriant avec l’esprit individualiste et libertaire."

  47. ihociddo dit :

    J'ai rêvé ou alors le porte parole socialiste avec sa jolie cravate bleu vient d'annoncer qu'ils soutenaient et qu'ils allaient voter pour le plan d'"aide aux grecs". Si on peut appeler cela une aide.

    Mais n'y a t il donc rien à faire pour enrayer ce système? Les grecs vont manifester mercredi et nous que ferons nous pour les soutenir?


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