08mai 10

La Grèce, les vautours financiers, la social démocratie, la BCE, Swift

Je vais à Bibracte! sur la route d’Athènes

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L es jours et les heures qui passent sur nous sentent le souffre et nous le savons d’instinct. La broyeuse du FMI et associés, qui ont déchiqueté l’Afrique pendant une décennie  avant de passer en Amérique latine vient de traverser l’Atlantique et la voici avec ses pompes et ses œuvres se léchant les babines devant le festin qui s’annonce. Dominique, en personne, est venu avec ses outils de boucherie. Ses déclarations dégoulinantes d’hypocrisie sur son « admiration pour l’extrême austérité choisie par le gouvernement grec », – choisie !- sont une forme de sadisme raffiné qui fait froid dans le dos. Ça tombe bien ! Il faut faire peur ! Très peur ! Je pense que tous nos amis ont compris et que bon nombre de français aussi sentent quel prétexte est cette affaire grecque pour l’équipe Sarkozy, et tous les autres gouvernements qui ruminent « un plan de rigueur » qui n’est rien d’autre qu’une accélération du plan de démantèlement de l’Etat commencé avec le quinquennat ! Dans cette note il est question de Grèce et de vote dans les assemblées. Et de certaines bizarreries de la BCE. Et de Swift.

Donc les prédateurs sont là, perchés sur le Parthénon et gloutonnant du regard l’Europe. L’Europe du sud d’abord. Avec quelques fruits spécialement gouteux comme l’Espagne, quatrième économie de l’Union européenne ! La rigolade c’est que le niveau d’endettement de l’état espagnole est inférieur aux normes du pacte de stabilité. C’est assez dire que le coup du « déficit excessif » commence au premier euro ! La main invisible est décidément bien nerveuse, pas vrai. Bon ! A table ! Le Portugal pour l’apéritif. L’Italie, pour se mettre en bouche le gout de la proie. Puis ce seront les bons morceaux plus robustes et juteux : la France ! Ah ! Le vrai bonheur de claquer ces prétentieux et de leur en prendre un maximum pendant que leur chefs se la pètent avec leurs récitations de libéralisme. Et puis, d’une façon ou d’une autre, le moment venu, à son tour, quand elle sera anémiée par la récession de ses voisins qu’elle aura elle-même organisée à coups de bâton: l’Allemagne ! Mais oui ! Il y passera aussi,  le chien de garde lourdaud qui veille sur le poulailler libre ou même le renard libre aura été mangé par la hyène libre. Ce ramassis de pleutres et de marioles, dirigeants sans honte qui insultent leur propres peuple, comme cet ectoplasme de Papandréou, ces socialistes en peau de lapins qui votent dans leurs assemblées le plan de pillage, ces dirigeants de droite qui remplissent eux-mêmes les bons de livraisons, quel  bonheur ! Ces poules mouillées libres s’agitent sans rime ni raison, elles se coupent elles même la gorge et se plument de leur propres pattes ! Ah les braves bêtes ! On comprend que le monsieur qui dirige l’abattoir se déclare « admiratif du plan d’économie des grecs ! ». Sacré Dominique ! Plus personne ne se gène. « Les Grecs sont des enfants qui ont perdu leur jouet » titre « le Monde ». Des enfants ! Un jouet, leur pauvre vie si dure déjà ! La souveraineté des peuples, leur dignité, leurs efforts, tout est méprisé, insulté, foulé aux pieds ! Vous vous souvenez des leçons d’européisme de cette nomenclature ! Maintenant ils ont mis les chaussures cloutées et c’est une guerre éclair contre les peuples qu’ils accompagnent de leurs cantiques libéraux. Ce style arrogant est dorénavant présent partout. J’en parle avec colère et tristesse car je vois bien que tout cela va mal tourner.

Je suis frappé par l’ambiance d’irresponsabilité et de cécité de ceux qui décident. Leurs approximations, le niveau des insultes qu’ils profèrent contre les gens qu’ils veulent faire souffrir pour les guérir de réclamer ! Au point que tout semble prendre l’allure d’une pitrerie. Ainsi de  ce plongeon vertigineux des bourses pendant quarante cinq minutes du fait d’une erreur d’un agent de bourse qui aurait écrit « milliards » au lieu de « millions » à propos d’un ordre de vente. Ou quand, en cadence, les menteurs répandent des heures durant, sur toutes les ondes,  la fable selon laquelle les grecs partiraient à la retraite à 53 ans. Ou bien cette répétition en boucle de la suppression du « treizième et quatorzième mois » des grecs pour abonder la légende d’un peuple qui lézarde au soleil. Comme s’il n’était pas possible de dire que le salaire minimum brut mensuel en Grèce est de 727 euros quand il est de 1343 (1000 euros net) en France ! Et que le salaire moyen net mensuel des fonctionnaires est de 1350 euros, quand il est en France  de 2244 euros (enseignants du supérieur inclus)! Comme personne ne croit que la vie en Euro est moins chère en Grèce qu’en France, cela suffit à expliquer pourquoi tout le monde fait deux travails au lieu d’un dans sa journée pour joindre les deux bouts. Tout cela est noyé dans l’arrogance des donneurs de leçons type d’Alain Minc qui dénonçait, l’autre matin sur RTL, « les fonctionnaires qui quittent leur travail à quatre heures de l’après midi pour aller faire le taxi ». Comme si à seize heures les huit heures de travail n’étaient pas faites et comme si c’était par plaisir qu’on va faire le taxi à seize heures, en général, et, en particulier, sous le cagna d’Athènes !

L’autre visage de cette période où tout va à vau l’eau, c’est celui de sociaux démocrates européens. Si l’on doit leur demander des comptes c’est parce qu’ils sont les plus puissants à gauche et qu’ils pourraient bloquer la machine. Pourtant pas un pays ou ils ne votent le plan d’austérité contre les grecs et les primes pour les pays qui prêtent ! Ils sont aux avant-postes du mauvais coup que les peuples reçoivent ! Le premier ministre grec qui accepte tout sans broncher est le président de l’internationale socialiste. Le directeur du FMI qui lui découpe des bouts de chairs fraiche est le présidentiable favori des socialistes français. Partout ils votent avec la droite, sans états d’âme, la cure la plus violente qui soit imposée à un peuple sans se demander une seule seconde ce qu’ils diront quand le même potage sera servi à leur table ! Comment les socialiste vont-ils s’opposer au plan de rigueur en France s’ils ont approuvée ses prémices et des conclusions bien plus violentes pour les grecs ? Leurs votes sont assortis d’explications de vote si lamentables que la pire punition qui puisse leur être faite serait de les publier pour situer la hauteur de vue à laquelle ils se placent dans ce moment historique !

Ma position d’élu européen me permet de voir les deux bouts de l’horizon socialiste entre la France et le parlement européen. La journée du 5 mai, celle de la grève générale en Grèce et de la manifestation à Paris, souligna cruellement l’évidence. A Bruxelles où j’étais le matin, pas un socialiste au rassemblement de solidarité devant le parlement européen. Dans l’hémicycle où je n’avais pas la parole, c’est Cohn Bendit qui souligna l’absurdité du plan d’austérité pour la Grèce ! Puis quand on passa aux innombrables votes de cette séance, les mêmes qui font du bruit avec leur bouche ici à Paris à propos de la régulation et signent d’émouvantes tribunes de presse pour inviter « l’Europe à se réveiller » restent muets là où est l’Europe et votent en cadence, le même jour, pour une zone de libre échange avec l’Amérique latine et pour une zone de libre échange avec le Canada. Cette incohérence, ce double et triple langage me révulsent d’autant plus que je suis certain qu’ils ne contrôlent plus ce qu’ils font. Chacun fait sa tambouille dans son coin, continuant sur sa lancée sans un instant de réflexion sur la puissance du mouvement de l’histoire qui est en train de se nouer. Ainsi la première force politique de gauche en Europe ne sert absolument à rien à l’heure du combat sinon accompagner le mouvement que le libéralisme impulse. Qui se souvient du discours pendant les élections européennes de cette cohorte de menteurs, apprécie, j’en suis sûr ! « L’Europe qui protège » et « le vote utile socialiste contre Baroso » ! A Paris, même musique ! En dehors du socialiste Christian Martin, aucun autre ne s’est joint à nous devant le siège de la délégation européenne boulevard Saint-Germain. Pourtant il faut noter que ce fut assez chaud pendant un moment ce rassemblement. On a bien vu que Marie-Georges Buffet se faisait sévèrement bousculer par les policiers d’une façon pas du tout admissible si l’on veut bien se souvenir qu’il s’agit d’un député et que la police devrait plutôt saluer que bousculer dans un tels cas. Sans oublier son accompagnateur piétiné au sol ! Je publie donc en illustration de cette note les photos de la scène !  Dans l’hémicycle, avec un cynisme que l’on doit relever c’est au représentant de la gauche du parti socialiste qu’est confiée l’explication de vote du groupe. Par un ancien respect, qu’il ne partagea d’ailleurs jamais, je m’abstiens de commenter ce que tout un chacun peut aller lire de soi-même.

Pas un Vert dans l’hémicycle de l’assemblée nationale à l’heure de la solidarité avec les Grecs ! La politique autrement, pas vrai ! Donc pas un mot. Et comme le scrutin était à main  levée, aucun Vert n’a voté quoique ce soit ! Martine Billard  qui a fait notre explication de vote n’en revenait pas elle-même d’un tel abandon de poste dans des heures comme celle-là. Au Sénat, notre camarade Marie Agnès Labarre, sénatrice de l’Essonne, a fait l’explication de vote du PG et bataillé au coude à coude avec les communistes pour la motion de procédure en vue de rejeter le plan. Les Verts ont compté les points. Et, pour finir, les quatre sénateurs Verts, Marie-Christine Blandin, Alima Boumediene-Thiery, Jean Desessard, Jacques Muller n'ont pas pris part au vote ! Mais Dominique Voynet a voté contre nous. Puis pour le vote global sur le texte, les mêmes n'ont pas pris part au vote et Dominique Voynet a voté pour le plan d’austérité.

Bien sûr le plan grec ne peut pas fonctionner. Comment le budget pourrait-il se remettre à flot quand une telle ponction va être opérée sur l’économie réelle réduisant d’autant les recettes de l’Etat ? J’ai déjà expliqué cela. Je ne suis pas le seul à l’avoir fait. Rien dans ce qui s’est passé n’a démenti si peu que ce soit l’analyse globale que nous avons été plusieurs à présenter aussitôt connus les principaux paramètres de la situation. Je suis amusé, en quelque sorte, de voir dorénavant le thème de l’emprunt direct à la BCE commencer son chemin dans les esprits. J’ai lu dans « Le Monde » que cette mesure serait la bombe atomique de Trichet. C’est exactement mon vocabulaire. Je renvoie aux expéditeurs leurs petits sourires mi navrés mi moqueurs quand je le disais… De même je veux rappeler sans cesse que la « solution de la crise » se lit  aussi comme un nouvel avatar de la ponction croissante du capital sur le travail. Aussi bête que ça, nonobstant la sophistication de la tuyauterie qui l’organise. En effet le financement du « déficit » du budget de l’Etat intègre une part croissante pour les remboursements des emprunts. Sauf erreurs ce sont bien les banques qui glanent ce pécule, non ? Et comme le capital ne sera taxé d’aucune façon…

Une rappel très intéressant est donné dans les commentaires qui ont suivi ma précédente note. On se souvient que je détaillais comment il y avait deux cas prévu par le Traité de Lisbonne pour aider un pays en difficulté selon qu’il est dans ou hors de l’union  européenne. Je relevais qu’en refusant son aide, l’Union avait traité la Grèce comme un pays extérieur à l’union. Non. Ce n’est pas le cas. La Grèce a été traité encore pire. Car en effet il y a un cas ou l’Union a fait intervenir la Banque centrale indépendante en prêtant massivement et directement à une banque nationale pour empêcher l’effondrement du système bancaire ! Ce fut le cas de la Hongrie. Je m’en souviens parfaitement car nous l’avions pointé dans mon équipe à l’époque sans vraiment mesurer ce que cela voudrait dire ensuite dans le cas ou cela serait refusé à d’autres. Donc pour sauver le système bancaire hongrois, la BCE a prêté directement et ans faire d’histoire. Mais pour la Grèce…

Voici le récit de ce cas Hongrois. Carol DEBY: 5 mai 2010.  Message adressé à Monsieur le député européen J-L Mélenchon. D’autres que vous, Jean-Luc Mélenchon, partagent votre colère, votre indignation devant ce qui apparaît de plus en plus comme un acte de banditisme s’abattant, sous couvert de légalité, sur le peuple grec. Mais voici des documents qui transforment cette colère en rage. L’article 123 du Traité de Lisbonne interdit un prêt direct de la BCE à un pays de l’UE, soit. Mais on a oublié qu’en décembre 2008, la BCE mettait 5 milliards d’euros à la disposition de la banque centrale hongroise (Magyar Nemzeti Bank), pour soutenir son système financier. Cette annonce se trouve dans le Figaro de l’époque : elle est donc authentique, même pour la droite.  Un journal marocain s’étonnait : «La BCE, dans un geste sans précédent hors de la zone euro, a octroyé à la Hongrie un prêt de cinq milliards d’euros pour faire face à la crise des liquidités à Budapest, dont les causes seraient à chercher exclusivement, selon les dirigeants et experts hongrois, du côté des spéculateurs et d’un vent de panique.»  Pourquoi cette générosité ? Michel Santi a résumé la crise hongroise fin octobre 2008. La masse globale de prêts consentis en Francs Suisses hors de Suisse étant estimée à 500 milliards d’Euros, une secousse provoquée par le défaut de paiement de ces débiteurs sub-primes « nouvelle vague  » d’Europe Centrale ébranlerait l’Autriche, la Suisse, l’Italie et la Grèce en même temps que l’ensemble de la région d’Europe Centrale et Balkanique« On comprend ainsi la générosité de la Banque Centrale Européenne qui a volé au secours de la Hongrie la semaine dernière en lui prodiguant des facilités de crédit de 5 milliards d’Euros, montant comparable au plan américain de 700 milliards de dollars, proportionnellement à la taille et au P.I.B. Hongrois ! En effet, les banques autrichiennes réalisent 35% de leurs profits grâce aux pays d’Europe Centrale et des Balkans, l’Autriche ayant une exposition à ce marché de l’ordre de 230 milliards d’Euros, suivie par l’Italie dont les banques sont investies dans cette région à hauteur de 160 milliards d’euros. ». Cette première entorse au traité de Lisbonne,  "Le Monde Diplomatique" la constatait en juin 2009  (art. de F. Lordon.) L’article 123, qui interdit à la Banque centrale européenne de prêter « aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques des Etats membres », ne l’a pas retenue d’ouvrir un crédit de 5 milliards d’euros à un gouvernement, hongrois en l’espèce, qui plus est, n’est pas même membre de la zone euro…

Vous souvenez vous de SWIFT ? Cette agence permet à huit cent établissements bancaires européens de communiquer entre eux et d’échanger des données. Les USA avaient décidés de filtrer le tout dans le cadre de la lutte anti terroriste. Le parlement européen s’était rebellé alors que les gouvernements avaient accepté. Un vote solennel avait donc tout bloqué. Toc, c’est fini. Les larbins ont été rappelés à l’ordre par notre bon maitre. La résolution sur Swift cosignée par les groupes centriste, droite et sociaux démocrate au Parlement européen est un véritable acte d'allégeance au suzerain états-unien! Après s'être enorgueilli de rejeter l'accord SWIFT en Février dernier, ALDE, SD, PPE, ECR viennent d'accepter lamentablement sa mise en place. Et de quelle façon! Leur texte commence par des  courbettes en tous genres: "le Parlement européen attache beaucoup de prix à l’indispensable coopération transatlantique »; il "rappelle qu'il voit d'un œil favorable un accord qui permettrait à l'Europe et aux Etats-Unis de renforcer la lutte contre le terrorisme"; il insiste sur  "l'esprit de coopération constructive et de l'honnêteté manifestés par les représentants de l’administration des Etats-Unis ". Certes, le texte insiste sur la nécessité d'une limitation du stockage des données. Bien sur. Mais la hardiesse s’arrête là. Plus un mot de la revendication visant à ne transmettre aux Etats-Unis que des données sélectionnées. En effet vous devez savoir que le système de messagerie financière actuelle ne permet de transmettre que des données "en vrac". C'est-à-dire tout sur vos comptes, d’un coup ! C’est fort, non ?

Le texte couine quand même que ce serait bien d’avoir un engagement des parties à arranger le problème. Bien sur ! L’accord devrait donc pouvoir "être dénoncé immédiatement " si les parties ne tiennent pas leur engagement. Wee ! Bien sur ! On y compte bien, pas vrai ! Le plus dramatique de cette palinodie se trouve à l'article 15. Le Parlement européen y « fait observer que la réciprocité voudrait que les autorités américaines autorisent les autorités de l'UE ainsi que les autorités compétentes des États membres à obtenir et à utiliser des données de messagerie financière et des données connexes stockées sur les serveurs des États-Unis, et ce aux mêmes conditions que celles qui s'appliquent aux autorités américaines » En effet ! Et alors ? Que demandent le parlement et les autres ombres européennes à leur maitre nord américain ? Quoi ? Rien ! Absolument rien. L’Europe qui protège capitule dans condition. Les comptes en banques de tous les européens sont consultables 24 heures sur 24 et sept jours sur sept  par les paranoïaques de la CIA et des dix huit agences de sécurité des Etats unis d’Amérique. Ouf ! Signé « l’Europe qui protège ». Bon pour exécution des socialistes européens unanimes après avoir lu la tribune « Europe réveille toi de ce jour dans Libération sous la plume de Martine Aubry et Poul Rasmussen, le président du parti socialiste européen ! C afait même plus de la colère, une fois rendu à ce point. 

Ce dimanche je vais à Bibracte, dans le parc naturel du Morvan. C'est la colline inspirée où l'assemblée des tribus gauloises élut Vercingetorix, un arverne, à la tête du mouvement de contre offensive contre César et Labiénus son habile second. Le soir même de l'élection c'était déjà le bazar entre gaulois, comme dans une assemblée de l'autre gauche. Donc moi qui n'ai pas un grand père français je viens faire le gaulois. Alors que mes sentiments intimes sont pro-romains comme c'est pas racontable ! Admirables Français ! Nous sommes tous des gallo-romains ! Aucun autre pays n'a inventé une catégorie de classement historique comme ici, nommé "gallo-romain!". Pas d'ibéro-romain ! Et pourtant au moins un des douze premiers César était un ibère de chez ibère ! Pas de germano-romain non plus ! Il faut dire que c'est difficile à imaginer au delà de la Sarre! Que les Lepen s'étouffent : nous avons été fiers de nous nommer du nom de l'envahisseur! Le mélange a payé je crois bien !

Depuis les élections européennes, nous avons décidé à quelques uns, dont les deux premiers initiateurs de la ballade, Hélène Franco et Gabriel Amard, d'y venir le dimanche le plus proche du huit mai (victoire sur les nazis) et du 10 mai, victoire de la gauche. Une ballade, un pique nique, des chansons, des copains. En petit nombre car ce n'est pas une manifestation, ni quoique ce soit de ce style. Un moment entre amis avec nos gosses tant qu'ils sont en âge d'être obligés de nous suivre…


349 commentaires à “Je vais à Bibracte! sur la route d’Athènes”
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  1. Darthé-Payan dit :

    @Descartes
    (suite et fin)

    Les jacobins font de la question de la souveraineté du peuple citoyen le centre de toute question politique et institutionnelle. Je pense que comme Robespierre que l'émancipation de la personne humaine n'est que possible que dans une république qui reconnait la pleine et entière souveraineté du citoyen. D'où l'objectif du Manifeste jacobin d'aller vers l'émancipation de la personne humaine par la citoyenneté et la souveraineté. Jaurès parle de la république politique doit déboucher sur la république sociale. Que les citoyens sont "rois" dans la cité et serfs dans l'entreprise. D'où sa obligeante demande de la république jusqu'au bout c'est à dire la citoyenneté et la souveraineté dans les institutions, dans la cité comme dans l'entreprise.

    Les jacobins sont pour l'égalité des droits alors que bien souvent les girondins préfèraient une politique de différence de droits tenant compte des particularismes locaux. Aujourd'hui, je suis pour l'égalité des droits. Par rapport aux émigrants, je me situe dans la tradition républicaine et universelle d'assimilation et non pas de différenciation (qui mène aux communautarismes).

    Pour finir le jacobin est un patrote et un universaliste. Jaurès a compris qu'un socialiste devait être universaliste, internationaliste et patriote.

    Jaurès, a écrit dans son Histoire socialiste de la Révolution française : "Ici sous le soleil de juin 1793 qui réchauffe votre ârpre bataille, je suis avec Robespierre et c'est à côté de lui que je vais m'asseoir aux Jacobins. Toute l'ampleur de la Révolution en Robespierre."

    Merci à toi d'avoir rappeler un peu quelques vérités essentielles sur le CNR, le compromis fécond entre communistes et gaullistes. Nous devons beaucoup à l'un (le CNR), à l'autre (le compromis).

  2. Hold-up dit :

    N° 239 @ Drogon57

    Et si après Bibracte, les troupes citoyennes d'Europe entière convergeaient vers le point aveugle de l'internationale néolibérale ?

    Le groupe Bilderberg 2010 se tiendra en Espagne a à peine plus de 30 km de Barcelone, du 3 au 6 Juin.http://bellaciao.org/fr/spip.php?article100885

    Et si enfin nous organisions des sommets citoyens ? des CONTRE-BILDERBERG ?

  3. Hold-up dit :

    Soutien au Webmestre.

  4. jennifer dit :

    A propos du film "Hors la loi" et de sa censure

    Le délégué général du Festival international du cinéma de Cannes, Thierry Frémaux, a estimé vendredi qu’”il faut d’abord voir” le film de Rachid Bouchareb, “Hors la loi”, en compétition officielle, “pour en débattre ensuite”.

    “Le film de Rachid Bouchareb, que personne n’a encore vu et sur lequel circule une fausse information, ne relate pas les événements de Sétif du 8 mai 1945, c’est une saga qui commence dans les années 1930 et se termine en 1962″, a souligné vendredi Thierry Frémaux à la presse. Pour lui, “Cannes est une telle chambre d’écho que la tentation est grande de l’instrumentaliser pour s’y faire entendre, mais il est temps d’apaiser les discussions et d’attendre, pour les reprendre, que le film (…) soit vu”.

    “Hors la loi”, qui se veut une suite du film “Indigènes”, primé au festival de Cannes en 2006, a fait dernièrement l’objet d’une virulente campagne de la part de groupes nostalgiques du passé colonial ainsi que par deux élus UMP, reprochant à son auteur d’adopter une démarche “anti-française” et demandant le retrait de ce film de la compétition du festival.

    “La construction d’un mythe glorifiant la colonisation”

    Le collectif “Sortir du colonialisme” a estimé que les récentes réactions de députés UMP concernant “hors la loi”, le film de Rachid Bouchareb, se situent “dans un contexte global de construction d’un mythe national reposant sur la glorification de la colonisation”.

    Ce collectif regroupant des associations, des partis politiques et des syndicats qui organisent chaque année “la semaine anticoloniale” a estimé, samedi dans un communiqué, que les réactions négatives autour du film de Bouchareb, sélectionné au Festival de Cannes “constituent non seulement une censure artistique inacceptable et contraire aux principes qui fondent notre démocratie, mais se situe de plus dans un contexte global de construction d’un mythe national reposant sur la glorification de la colonisation”.

    Gilles Manceron : “La campagne contre le film “Hors-la-loi” est un combat d’arrière garde”

    L’historien français Gilles Manceron est parmi les rares personnes ayant vu “Hors la loi”, le dernier film de Rachid Bouchareb qui représentera l’Algérie au prochain Festival du cinéma de Cannes. Il est également l’un des signataires d’un texte publié par une douzaine d’historiens et de créateurs, dénonçant la campagne virulente menée contre ce film. Dans cet entretien, Gilles Manceron apporte des éclairages sur cette campagne et pose la problématique de l’écriture de l’histoire coloniale de la France.

    http://www.donnetonavis.fr/actu/news/debat-hors-la-loi-festival-films-competition_1769.html

  5. Enki dit :

    Réunion publique du Parti de Gauche Paris - Mardi 11 mai à 19h30

    Faire front face à la droite, construire l'alternative à gauche !

    avec :

    Martine Billard, députée de Paris et porte-parole du Parti de Gauche

    Eric Coquerel, conseiller régional, et secrétaire national du Parti de Gauche

    Danielle Simonnet, conseillère de Paris, élue du 20ème, et secrétaire nationale du Parti de Gauche

    et Alexis Corbière, conseiller de Paris, premier adjoint à la maire du 12ème, et secrétaire national du Parti de Gauche

    Lieu : Espace Jean Dame - 17, rue Leopold Bellan - métro Sentier
    Contact : pg75@lepartidegauche.fr

  6. Descartes dit :

    @Darthé-Payan (#242)

    Les jacobins font de la question de la souveraineté du peuple citoyen le centre de toute question politique et institutionnelle. Je pense que comme Robespierre que l’émancipation de la personne humaine n’est que possible que dans une république qui reconnait la pleine et entière souveraineté du citoyen. D’où l’objectif du Manifeste jacobin d’aller vers l’émancipation de la personne humaine par la citoyenneté et la souveraineté.

    Le rapport des jacobins avec cette question est plus ambigu que tu ne le penses. Même si la souverainété de la nation était pour les jacobins essentielle, la manière dont elle s'articulait avec le citoyen était relativement complexe: même si dans l'idéal, dans une république de citoyens éduques elle allait de soi, la plupart des jacobins estimait pragmatiquement que la république réelle ne pouvait pas se permettre les luxes d'une république idéale. C'est toute l'ambiguïté de la formule de Saint-Just "pas de liberté pour les ennemis de la liberté", doctrine qui suppose qu'il existe quelque part un super-citoyen capable de dictaminer qui sont les ennemis de la liberté parmi les citoyens. C'est là aussi que se trouve l'origine du déisme de Robespierre: même si intellectuellement il était athée, il jugeait que le peuple avait besoin d'un appareil religieux pour garantir la morale publique.

    Cet aspect pragmatique est d'ailleurs encore plus éclatant chez le jacobin le moins "présentable" (du moins à gauche), bien qu'on lui doive en grande partie la codification et la perpétuation de l'oeuvre de la Révolution... j'ai nommé bien sur Napoleon Bonaparte (et je cours mettre mon armure, parce que comme disait Ibsen, "il ne faut pas mettre son meilleur costume lorsqu'on sort défendre la vérité et la justice").

  7. Hold-up dit :

    " En clair, pour le casseur économique et social qu'a été Jacques Delors tout au long de sa carrière politique, la solution est simple. Les « petits citoyens » doivent payer avec l'existence même de leurs États, et avec les acquis sociaux dont ces États sont encore les garants, la facture de deux siècles d'impérialisme de « leurs élites ». Lesquelles entendent continuer à diriger les affaires, comme si rien n'était. Tel est, si on va au fond des choses, le véritable programme du cercle de Bilderberg. "

    http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2009/05/18/bilderberg-trilaterale-et-transversalite-de-gauche.html
    http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/04/11/bilderberg-2010-en-catalogne-debut-juin.html

  8. jennifer dit :

    Le rapport de l'armée qui accable le film de Rachid Bouchareb

    Rachid Bouchareb a décidé de "rétablir la vérité historique", selon un entretien qu'il a accordé au quotidien algérien El Watan, en juin 2009 © IP3 PRESS/MAXPPP

    "Invraisemblances", "erreurs", "anachronismes"... Le service historique du secrétariat d'État à la Défense qui a analysé le scénario du film Hors la loi de Rachid Bouchareb n'est pas tendre avec l'auteur-réalisateur et son coauteur, Olivier Lorelle. Le sujet du film - les massacres de Sétif du 8 mai 1945 en Algérie, déclencheurs de l'insurrection indépendantiste - est d'autant plus sensible que Rachid Bouchareb a déclaré vouloir "rétablir la vérité historique". Or, l'armée française ne sort pas grandie du film qui provoque, avant même sa présentation à Cannes, une vive controverse.

    Le point.fr a pu se procurer le rapport du général de division Gilles Robert, chef du service historique de la Défense, en date du 9 septembre. Selon ce texte, le film comporterait des "erreurs" et des anachronismes" (...) si nombreux et si grossiers qu'ils peuvent être relevés par tout historien, ayant un tant soit peu étudié la guerre d'Algérie". Le général note encore que "les nombreuses invraisemblances présentes dans le scénario montrent que la rédaction de ce dernier n'a pas été précédée par une étude historique sérieuse. Cette approximation historique rend ce film de fiction peu crédible."

    Confusions de dates

    En annexe, le service historique de la Défense liste les erreurs dans le détail. Dans un premier point, il note que "le réalisateur veut faire croire au spectateur que le 8 mai 1945 à Sétif, des musulmans ont été massacrés aveuglément par des Européens ; or, ce jour-là, c'est le contraire qui s'est produit.(...) Si l'auteur souhaite évoquer le massacre de musulmans par des Européens à Sétif, il devrait situer sa scène au minimum le 9 mai, car c'est en réaction au massacre d'Européens du 8, que les Européens ont agi contre des musulmans". C'est bien entendu l'essentiel de la controverse.

    Parmi les anachronismes, les historiens militaires relèvent qu'à la page 10 du scénario, Rachid Bouchareb fait crier à des musulmans, au lendemain des massacres de Sétif : "Vive le FLN !" Le hic : le FLN n'est créé qu'en 1954. En 1945, c'est le Parti du peuple algérien (PPA) de Messali Hadj qui soutient la contestation face au pouvoir colonial... Page 20, autre erreur selon l'armée : Rachid Bouchareb confond deux partis, le MNA et l'UDMA, le premier prônant la lutte armée et non l'accès au pouvoir par les votes. De même que de Gaulle apparaît dans une scène située en 1954 alors qu'il ne revient au pouvoir qu'en 1958... Par ailleurs, la guerre d'Indochine est qualifiée improprement de "Vietnam".

    Les historiens concluent au caractère "irréaliste" des personnages
    En fait, le film...

  9. le Prolo du Biolo dit :

    @ 169 - Descartes

    "Faudrait savoir ce que tu veux: si tu revendiques le programme du CNR, tu ne peux pas en même temps affirmer que tout accord qui traverserait la division « droite-gauche » doit être condamné. Parce que le programme du CNR, ce fut précisément cela."

    Encore une entourloupe qui se croit intelligente...

    Le contexte a changé, tout comme les parties prenantes de la coalition historique du CNR.
    Et Ydaho a parfaitement raison. de vouloir défendre le programme du CNR sans pour cela juger utile de reconduire aujourd'hui la même coalition Droite-Gauche qu'en 1945, c'est tout-à-fait cohérent.

    En 1944, la lutte "physique" contre l'occupant appelait des compromis tactiques et politiques entre toutes les composantes de la Résistance, le but étant aussi de libérer le territoire d'un ennemi commun.

    Mais ce qui était concevable ou incontournable en 1944 ne l'est plus en 2010, et on ne peut plus imaginer aujourd'hui la même coalition hétéroclite. La Droite 2010 est devenu l'occupant, et la Gauche 2010 la résistance, et donc plus d'intérêt ou d'objectif communs entre les deux camps.

    Les deux côtés l'ont dailleurs très bien compris.
    Gauche et Droite semblent se retrouver encore (très artificiellement) sur la "célébration" de cette époque.
    Mais pour l'UMP c'est sur une version aseptisée, gerbes, drapeaux et médailles, blablas. Et surtout pas de politique dans "le devoir de mémoire", surtout pas de lien à faire avec ce qui se passe aujourd'hui. (Genre le programme du CNR, qu'est-ce que c'est ?)
    Alors que les groupements de résistants de Gauche insistent eux avant tout sur les objectifs politiques de leur combat de cette époque, et comprennent fort bien qui est en train de saboter leurs espoirs.

    Et encore une fois on peut donc très bien continuer à défendre aujourd'hui le programme du CNR (le point le plus important après tout) et en même temps comme le dit ydaho exclure en 2010 une union sacrée Droite-Gauche aujourd'hui sans objet, contreproductive et intenable sur le plan politique.

    Tu es sans doute le seul à ne pas l'avoir compris, je crois bien.

  10. jean-marc dit :

    Je crois l'important pour les prochaines élections c'est d'avoir un message clair sur certains points.
    1- est-ce que l'état doit prendre le pas sur l'europe et sa vision ultraliberale ? soit par une sortie de l'europe tel qu'elle est ou une modification.
    2- Qu'elle mesure prendre pour remettre en place la finance ?

    JM

  11. Darthé-Payan dit :

    @ Descartes

    Avec moi, tu n'as pas besoin d'armures.

    Je partage ton post.

    Oui Napoléon a mise en place différentes choses issues directement des projets jacobins notamment la code civil, la création du lycée que l'on avait en perspectives dans les projets de Le Pelletier de Saint Fargeau. Il y a toujours la question de l'unité de la nation et la création du préfet - qui est en continuité des députés envoyés en mission ou d'agents généraux missionnés.. Bon, il y a des ruptures notamment avec l'Incorruptible notamment sur l'esclavage et sur d'autres questions. Napoléon favorisera la création d'une certaine aristocratie d'Empire.

  12. BA dit :

    L'Allemagne a proposé dimanche soir la mise sur pied d'un vaste plan d'aide financier pouvant être utilisé pour les pays de la zone euro, d'un montant total de 500 milliards d'euros et impliquant le FMI, a indiqué à l'AFP une source diplomatique européenne.

    http://www.romandie.com/ats/news/100509195152.my3fq515.asp

    Un plan d'aide de 500 milliards d'euros, et impliquant le FMI ?

    Mais avec quel argent ?

    Où vont-ils trouver ces 500 milliards d'euros ?

    Et qui va payer ?

    C’est encore un coup de bluff pour essayer de rassurer les marchés.

  13. Hold-up dit :

    N° 251 - le Prolo du Biolo

    Cela me démangeait de lui répondre comme tu l'as fait avec talent. Je pensais exactement comme toi et Ydaho. Tu l'a parfaitement et précisément exprimé. La vérité historique n'est pas une voie droite intangible et fixe. Elle prend des parures présentes qui n'augurent rien de celles du futur. Ses détours sont infinis. Il n'y que les mauvais " cartésiens " qui croient à la duplication mortifère de la réalité et pouvoir encore la " décalcomanier ".

    A force ça fait chier d'emm****r René Descartes, le vrai, avec ce pseudo foireux dont s'est affublé un paon.

  14. 4 Août dit :

    "Exclusif. Désormais, toutes les mesures prises dans le cadre du plan pour la Grèce de l’UE et du FMI seront signées par le ministre grec des Finances, sans vote au Parlement.

    Athènes, de notre envoyé spécial en Grèce.

    C’est dans l’après midi que la nouvelle est tombée. « Un coup d’Etat », ont dénoncé, en substance, les partis de gauche (KKE et coalition Syriza)....."

    http://www.humanite.fr/Un-coup-d-Etat-par-voie-parlementaire

  15. le Prolo du Biolo dit :

    @ 174 -Descartes

    "Bien sur qu’il a existé et qu’il existe encore. Le mouvement fédéraliste européen continue à être une organisation fort active, ayant de nombreux relais d’opinion".

    Oui, je sais, merci...
    Ce n'est évidemment pas au Mouvement Fédéraliste Européen, en tant que parti, que je faisais allusion. Mais au fédéralisme de l'Europe en tant qu'organisation politique et économique, lequel n'a effectivement jamais existé.
    Tu as l'art de tomber à côté de la plaque décidément.

    "La pensée fédéraliste marque fortement les institutions européennes"

    On le dit beaucoup sur les radios c'est vrai, mais c'est là que nous ne sommes pas d'accord.
    La supranationalité est un système qui impose du haut vers le bas, de façon uniforme ses décisions à tous les pays, comme si l'Europe était elle-même un seul pays homogène et ancien, lesquels pays n'ont rien à y redire. C'est vers quoi tend l'Europe actuelle.

    Alors que dans le cadre du Fédéralisme, chaque pays resterait par exemple maître des affaires qui le concernent seul.

  16. carlo dit :

    "L’intérêt général en république ce n’est ni la somme des intérêts privés ou particuliers, nii leursr justapositions."

    C'est entendu, mais ce n'est pas non plus leur négation.
    Moi aussi, je suis contre "la république décentralisée, atomisée, régionalisée, fédéralisée et en quelques sortes communautariseé". Mais je ne suis pas contre la liberté individuelle. J'estime en effet qu'il est toutes sortes de choses qui n'importent aucunement au bien commun et qui ne regardent en rien l'Etat.
    L'expérience du totalitarisme a montré à quel point la liberté individuelle est une chose précieuse. Ne la méprisez pas!

  17. carlo dit :

    Mon message s'adressait à Darthé-Payan.

  18. Descartes dit :

    @Le prolo du biolo (#251)

    Encore une entourloupe qui se croit intelligente …

    Si tu qualifies ainsi toi même ton message, ce n'est pas moi qui va te contredire...

    Le contexte a changé, tout comme les parties prenantes de la coalition historique du CNR.

    Et alors ?

    Et Ydaho a parfaitement raison. de vouloir défendre le programme du CNR sans pour cela juger utile de reconduire aujourd’hui la même coalition Droite-Gauche qu’en 1945, c’est tout-à-fait cohérent.

    On peut difficilement défendre un programme sans faire référence au processus qui a permis son élaboration et sa mise en oeuvre. Défendre le programme du CNR revient à admettre qu'une alliance entre la droite et la gauche jacobines peut donner un résultat excellent. Et si cela a été le cas dans le passé, on ne peut pas exclure que cela puisse être le cas dans l'avenir...

    En 1944, la lutte « physique » contre l’occupant appelait des compromis tactiques et politiques entre toutes les composantes de la Résistance, le but étant aussi de libérer le territoire d’un ennemi commun.

    Certes. Mais le "pacte" qui permit la naissance du programme du CNR a survécu bien après que l'occupant eut été chassé et le territoire libéré. Ne t'est tu jamais demandé pourquoi les rédacteurs de la constitution de 1958 on décidé d'y faire référence explicitement parmi les textes de valeur constitutionnelle au préambule de la constitution de 1946, où bien des principes du programme du CNR sont inscrits ? Pourtant, en 1958 le moins qu'on puisse dire est qu'on n'était plus dans la situation de 1944...

    Mais ce qui était concevable ou incontournable en 1944 ne l’est plus en 2010, et on ne peut plus imaginer aujourd’hui la même coalition hétéroclite.

    C'est pas ma faute si tu n'as pas beaucoup d'imagination...

    La Droite 2010 est devenu l’occupant, et la Gauche 2010 la résistance,

    C'est ça, oui... Et en plus, ça permet aux bobos de jouer à Guy Mocquet, sans le risque d'être fusillé à Chateaubriant...

  19. carlo dit :

    @ Darthé-Payan
    Je pense que comme Robespierre que l’émancipation de la personne humaine n’est que possible que dans une république qui reconnait la pleine et entière souveraineté du citoyen.

    Non, le citoyen n'est pas entièrement souverain. La souveraineté appartient au corps des citoyens.
    Quant à l'homme (l'individu), il est lui-même entièrement souverain dans tous les domaines qui ne concernent que lui et c'est pourquoi il peut s'habiller comme il veut dès lors qu'il ne nuit à personne.

  20. carlo dit :

    @ Jean-Marc
    Je crois l’important pour les prochaines élections c’est d’avoir un message clair sur certains points.
    1- est-ce que l’état doit prendre le pas sur l’europe et sa vision ultraliberale ? soit par une sortie de l’europe tel qu’elle est ou une modification.
    2- Qu’elle mesure prendre pour remettre en place la finance ?

    Oui et aussi: quelle valeur accordons-nous à la liberté individuelle et, accessoirement, que faut-il conserver de l'héritage de 68? Au travail!

  21. ydaho dit :

    Le communautarisme tant décrié par certain est le plus souvent un simple réflexe de "survie"... je suis montré du doigt pour la couleur de ma peau, pour mon appartenance a un groupe ethnique, pour ma religion, alors je me "réfugie" avec les autres "montrés du doigt" de la même catégorie... J'aurais pu tout aussi bien écrire, pour mon appartenance a un sexe, a une caste moyenne ou alors carrément une caste riche.. Ou bien encore un groupe politique, un groupe ouvriers... etc.. etc... Le communautarisme est même quelquefois favorisé par l'état lui même qui instaure, ou parle d'instaurer une "parité" que ce soit pour les femmes dans leur rémunération ou leur représentativité politique.. avec comme objectif louable une meilleure égalité de chance pour chacun..
    En fait ce communautarisme est "enfant" du sectarisme.. cessez d'être sectaire et le communautarisme cessera de lui même..
    ça ne marchera malheureusement jamais parce que par exemple les raciste existeront toujours et se refusent a accepter le métissage...Les "machos" continuerons de considérer les femmes comme inférieure et donc a ne pas leur céder un pouce... Les riches abhorrent le mélange avec les pauvres sauf a "s'encanailler".. la gauche n'a rien a faire avec la droite et dans ce cas la, je trouve que c'est pas dommage :-)... etc..etc...
    Le communautarisme est regrettable parce que bien sur il implique un réflexe de "castes" ce qui n'est bon pour personne, mais il a été généré par ce même réflexe.. c'est quasi insoluble ! tant qu'on "n'accepte pas l'autre" pour ce qu'il est et non pas pour ce que nous voudrions qu'il soit.. c'est foutu !

  22. Descartes dit :

    @Le prolo du biolo (#259 suite)

    Les deux côtés l’ont dailleurs très bien compris.
    Gauche et Droite semblent se retrouver encore (très artificiellement) sur la « célébration » de cette époque.
    Mais pour l’UMP c’est sur une version aseptisée, gerbes, drapeaux et médailles, blablas. Et surtout pas de politique dans « le devoir de mémoire », surtout pas de lien à faire avec ce qui se passe aujourd’hui. (Genre le programme du CNR, qu’est-ce que c’est ?)
    Alors que les groupements de résistants de Gauche insistent eux avant tout sur les objectifs politiques de leur combat de cette époque, et comprennent fort bien qui est en train de saboter leurs espoirs.

    Des deux côtés on trouve des militants qui insistent sur les objectifs politiques et qui défendent le programme du CNR (de ce point de vue, le bouquin d'Henri Guaino, "l'Etrange Renoncement" est assez explicite, bien plus que beaucoup de textes de gauche). Et des deux côtes on retrouve des gens sans scrupules qui cherchent à vider le programme du CNR de son contenu. En particulier, on trouve à gauche pas mal de gauchistes qui aujourd'hui se réclament du programme du CNR mais qui "censurent" les objectifs de celui-ci lorsqu'ils ne correspondent pas à leurs préjugés. En particulier, on évite de ce côte de citer le premier paragraphe des "mesures à appliquer dès la libération du territoire", libellé comme suit: "(...)défendre l’indépendance politique et économique de la Nation, rétablir la France dans sa puissance, dans sa grandeur et dans sa mission universelle"...

    Rappelons aussi que ce fut un mouvement "de gauche", celui de mai 68, qui dénonça le plus radicalement les principes qui ont présidé à la construction du programme du CNR. Alors il est difficile de ne pas trouver une certaine hypocrisie dans la manière dont certains groupuscules essaient de l'annexer aujourd'hui.

  23. carlo dit :

    @ ydaho

    ben c’est pas gagné … va falloir ramer encore un bon bout de temps …

    Et je crois que cela ne servira à rien. Ils ne réfléchissent pas; ils récitent un catéchisme...

  24. Descartes dit :

    @Le prolo du biolo (#256)

    « Bien sur qu’il a existé et qu’il existe encore. Le mouvement fédéraliste européen continue à être une organisation fort active, ayant de nombreux relais d’opinion ». Oui, je sais, merci … Ce n’est évidemment pas au Mouvement Fédéraliste Européen, en tant que parti, que je faisais allusion.

    C'est moi qui ait utilisé le premier dans cette discussion le mot "fédéralisme", et je l'ai utilisé dans ce sens. Si au lieu de me répondre en aboyant tout de suite "le fédéralisme n'a jamais existé" tu m'avais demandé dans quel sens j'utilisais le mot, tu te serais évité de dire une bêtise:

    Tu as l’art de tomber à côté de la plaque décidément.

    Voyons... c'est toi qui n'a pas cherché à comprendre ce que j'avais écrit, c'est toi qui du coup répond à côté... et c'est moi qui serai "à côté de la plaque" ? Eh beh...

    La supranationalité est un système qui impose du haut vers le bas, de façon uniforme ses décisions à tous les pays, comme si l’Europe était elle-même un seul pays homogène et ancien, lesquels pays n’ont rien à y redire. C’est vers quoi tend l’Europe actuelle. Alors que dans le cadre du Fédéralisme, chaque pays resterait par exemple maître des affaires qui le concernent seul.

    C'est exactement vers quoi tend l'Europe. Peux-tu m'indiquer quel affaire "qui concerne un pays seul" serait aujourd'hui décidé par "la supranationalité" ? Compare avec les pays fédéraux, et tu verras que l'Europe tend à fonctionner sur le même modèle. La seule chose qui lui manque, comme je l'ai déjà indiqué, c'est un exécutif fédéral.

  25. ydaho dit :

    Descartes ton commentaires sur les bobos de gauche qui peuvent jouer les Guy Mocquet sans risques est d'un lamentable peu commun.. Tu ne sais pas plus que moi quelle partition tu pourrais jouer dans le même cas ! quand on sort des phrases comme ça, c'est qu'on est au bout...

    En mai 68 les "gauchistes" ont surtout dénoncé l'hypocrisie de la libération et l'oubli des collabos ! (quand ce thème a été évoqué) ta vision de 68 est totalement centré sur une toute petite partie qui te défrise.. Mai 68 c'est surtout le rejet de cette société paternaliste dont le langage était a l'opposé de ses actes ! mai 68 c'est les luttes ouvrières ! c'est la grève ! c'est le combat syndical ! et replacé dans le contexte d'il y a 42 ans c'était pas facile du tout !
    Enfin ! tu n'est pas la pour être "convaincu".. Tu es là pour noyer le poisson... Le poisson survivra de toutes façons.. Ta présence engendre des discussions, des informations, de "liens" vers d'autres, des connivences...ce qui est l'essentiel après tout ! Au moins ici on ne passe pas son temps a idolâtrer JML, ce qui est un formidable bon point ! ;-)
    bonne nuit a tous...

  26. Descartes dit :

    @ydaho (#262)

    Le communautarisme tant décrié par certain est le plus souvent un simple réflexe de « survie » … je suis montré du doigt pour la couleur de ma peau, pour mon appartenance a un groupe ethnique, pour ma religion, alors je me « réfugie » avec les autres « montrés du doigt » de la même catégorie … J’aurais pu tout aussi bien écrire, pour mon appartenance a un sexe, a une caste moyenne ou alors carrément une caste riche..

    Faudrait quand même s'entendre sur ce qu'on appelle communautarisme. Le fait que des gens qui partagent certains éléments (une culture, une origine, une langue, mais aussi un hobby, une profession, un sport...) se regroupent ne constitue pas en soi un réflexe "communautariste". Le communautarisme commence lorsqu'on accorde à ces groupes un pouvoir normatif ou simplement disciplinaire sur les individus qui la composent (ce qui revient en fait à créer des lois différentes pour les individus de communautés différentes).

    L'association des Bretons de l'Ile de France, qui depuis plus d'un siècle rassemble des parisiens d'origine bretonne pour des fêtes et des activités culturelles n'est pas "communautariste" parce qu'elle ne prétend pas avoir le droit d'imposer à ses membres telle ou telle obligation alimentaire ou vestimentaire sous peine de sanction. Au contraire, un certain nombre d'organisations musulmanes sont "communautaristes" parce qu'elles prétendent exercer ce type de pouvoir en revendiquant un "privilège" (au sens étymologique du terme: "loi privée") qui soustrait ses membres à la législation nationale.

    Le "réflexe de survie" que tu invoques peut pousser des gens à s'associer pour défendre leurs droits. Et cela est parfaitement légitime en République. Mais le communautarisme a une source bien différente, qui est la volonté de certains de se poser en intermédiaires entre le citoyen et l'Etat. Or le principe même de la République est que le citoyen a un rapport direct avec l'Etat, sans avoir besoin d'intermédiaires: il n'y a que l'Etat qui puisse imposer des règles, et ce sont les tribunaux de l'Etat qui les font appliquer. Mais certains rêvent d'un système ou les citoyens appartiendraient à des "communautés" ayant leurs propres lois et leurs propres juges...

  27. Descartes dit :

    @ydaho (#266)

    Descartes ton commentaires sur les bobos de gauche qui peuvent jouer les Guy Mocquet sans risques est d’un lamentable peu commun.. Tu ne sais pas plus que moi quelle partition tu pourrais jouer dans le même cas !

    Mais les bobos qui racontent que "en 2010, la droite c'est l'occupant, la gauche est la résistance", comme le fait Le Prolo du Biolo (car c'est à ce commentaire que le mien répondait) le savent, puisqu'ils sont déjà "resistants", n'est ce pas ?

    Je maintien mes commentaires. La comparaison (parfaitement ridicule) de la droite d'aujourd'hui avec l'occupant na-zi et de la gauche avec "la Résistance" n'a qu'un but: celui de permettre aux bobos de gauche de se couvrir des oripeaux de la Résistance, et sans courir le moindre danger. Il est drôle d'ailleurs que mon commentaire ait suscité ton indignation, alors que la comparaison du Prolo, qui est bien plus scandaleuse, n'a pas mérité de ta part un commentaire...

    En mai 68 les « gauchistes » ont surtout dénoncé l’hypocrisie de la libération et l’oubli des collabos !

    Meuh oui... ensuite j'imagine que tu vas me dire que « (…)défendre l’indépendance politique et économique de la Nation, rétablir la France dans sa puissance, dans sa grandeur et dans sa mission universelle" (c'est le texte même du programme du CNR) faisait partie des idées de mai 68 …

    Les concepteurs du programme du CNR considéraient comme la première des priorités de rétablir un Etat fort, capable non seulement de "rétablir la France dans sa puissance", mais aussi d'en faire l'acteur essentiel de la "démocratie économique". Il est peu de dire que le CNR est un programme fondamentalement etatiste. Crois-tu vraiment que les "révolutionnaires" de mai 68 étaient sur la même ligne ?

    Les concepteur du programme du CNR parlent aussi de méritocratie, d'un système éducatif permettant "d'accéder à la culture la plus développée". Exactement ce dont ne voulaient pas les militants de mai 68, pour qui l'idée d'une hiérarchie entre la "culture la plus développée" et les cultures "moins développées" était un anathème, et ne parlons même pas de l'idée de "mérite". Quelque soit l'opinion qu'on ait de l'héritage de mai 68, il est clair que pour les soixante-huitards les idées humanistes du CNR étaient à mettre à la poubelle.

  28. Hold-up dit :

    " Descartes" a dit :

    " Des deux côtés on trouve des militants qui insistent sur les objectifs politiques et qui défendent le programme du CNR (de ce point de vue, le bouquin d’Henri Guaino, « l’Etrange Renoncement » est assez explicite, bien plus que beaucoup de textes de gauche). "

    Voilà le genre de perles que " Descartes " enfile depuis 9 mois sur le blog de JLM.

    Il cite un type qui est l'idéologue Élyséen attitré de Nicolas Sarkozy, ce Président de 15% de nantis qui a pour mission précisément d'en finir définitivement avec le programme du CNR, mais cela ne dérange pas môssieur " Descartes ", il cite M.Guaino, le troubadour ampoulé à la pensée kitsch de l'Élysée et plume de plomb du dit président en livrée, valet des banques.
    H.Guaino qui a pour mission d'en rajouter des tonnes dans la pseudo " mythologie " républicaine bornée et reconstruite pour les desseins de la cause néolibérale, agite ce leurre sur lequel les " mouches nostalgiques" viendront d'autant mieux se coller que sera nié au présent dans les faits les valeurs républicaines. Nier la république moderne dans ses fondamentaux idéologiques contemporains hérités de 1944 et du combat anti-fasciste tout en dressant le musée Grévin d'une république imaginaire où les conflits politiques d'hier soit, n'auraient jamais eu lieu, soit auraient été par l'opération du saint esprit à jamais résolus.

    M.Guaino a pour mission de fermer la porte derrière lui et de symboliquement liquider la république dans sa présence contemporaine. Rien de tel que de la reléguer dans un passé " hollywoodien " pour qu'elle ne puisse plus agir aujourd'hui ni demain. Voilà pourquoi on marie les morts de droite et de gauche dans un long corbillard mythique. Pour mieux oublier la république et sa vraie promesse à jamais reportée. La distribution de tickets pour aller la visiter demain comme on va à disneyland sera sans doute la seule réponse Umpiste. Le cri Umpiste ? A mort la république vivante, oui à son embaumement. M. Guaino porte un masque d'anubis et une peau de léopard lorsqu'il prépare la république à " sa demeure d'éternité ". M.Guaino est un prêtre salarié par le " pharaon " pour endormir le peuple avant assommage.

    Quelle étrange " raison raisonnante " anime le mal-nommé " Descartes " sur ce blog ? Phénomène bien évident en vérité. Tuer la Gauche dans ses valeurs en exaltant la droite systématiquement dans sa pratique au risque du grotesque et de la suffisance.
    Exalter Henri Guaino sur le blog de Jean-Luc Mélenchon, au secours ! Pourquoi pas aussi Georges Papandréou tant qu'il y est ?

  29. clarazed dit :

    @ post 176
    Il ne faudrait pas oublier non plus que si Bismarck a fait voter les ”lois sociales”, c’est grâce à la social-démocratie allemande (SPD) dont il pensait, tout comme la noblesse et les industriels qu’elle menaçait le Reich.

    L’extension de l’assurance sociale, introduite en 1876, (assurance maladie [1883], assurance contre les accidents [1884], assurance vieillesse et invalidité [1889]) allait certes protéger les travailleurs, mais visait surtout à réconcilier ceux-ci avec un Etat ”bienfaiteur” et à les couper de la social-démocratie. L’objectif principal de Bismarck était d’anéantir le mouvement ouvrier socialiste et d’intégrer les travailleurs dans la société bourgeoise.

    Le 26 novembre 1884, il déclarait, sans ambiguÏté, devant le Reichstag : ” S’il n’y avait pas de sociaux-démocrates et si nombre de gens ne les craignait pas, les modestes avancées que nous avons réalisées jusqu’à présent dans la réforme sociale n’existeraient pas non plus.”
    Un mouvement ouvrier fort était à l’origine des réformes sociales qui se sont heurtées à la farouche résistance du patronat ainsi que des milieux politiques et économiques.

  30. jean-marc dit :

    "@ Jean-Marc
    Je crois l’important pour les prochaines élections c’est d’avoir un message clair sur certains points.
    1- est-ce que l’état doit prendre le pas sur l’europe et sa vision ultraliberale ? soit par une sortie de l’europe tel qu’elle est ou une modification.
    2- Qu’elle mesure prendre pour remettre en place la finance ?

    @carlo Oui et aussi: quelle valeur accordons-nous à la liberté individuelle et, accessoirement, que faut-il conserver de l’héritage de 68? Au travail!

    (lol la burqua encore !) la liberté individuelle c'est bien ce que les financiers menace à cause d'une gestion de la monnaie calamiteuse, de délocalisations et de la déconstruction du service public etc etc.
    L'héritage de mai 68 il se conservera tout seul, la preuve ont à bien conservés les jacobins lol. Je crois qu'il faille plutot remettre un coup de barre dans l'autre sens, non pas dans celui des libertés (ils ne s'agit pas de les changer) mais dans celui des devoirs, au sens ou la population c'est de plus en plus faites dépossédé de ses initiatives, l'état protecteur nous a rendu aveugle à notre propre pouvoir de nous engager et de construire en dehors des structures "officielles". Il faut faire attention Mai 68, c'a peut etre le de Gaulle de la gauche, une sorte d'icone, mais hors du contexte ces deux moments de l'histoire restent incompréhensible.
    JM

  31. Demetrio dit :

    La montagne Europe, pour sauver sa chère créature qu'est l'euro, a accouché d'une souris !
    Oyez braves gens : dorenavant la Commission pourra emprunter sur les marchés financiers internationaux
    pour garanti un état de la communauté en danger !
    Et pouquoi la dite Commission ne pourrait pas emprunter à la BCE au taux de 1 % ?
    Pour la même raison qu'un etat national ne peut pas emprunter à la BCE !
    Ite missa est !

  32. zimir dit :

    750 milliards pour sauver l'euro ?
    Et ces MILLIARDS viennent d’où ? Des marchés les états empruntent encore plus sur les marchés augmentant ainsi d’une manière phénoménale leurs dettes. Cela va provoquer une embellie sur les bourses et ce matin on va voir les bourses à la hausse, pour ceux qui ne me croient pas je tiens le pari avant l’ouverture du cac 40. La suite...la tiersmondisation de l’Europe.

  33. carlo dit :

    Fabrice Rousselot concut ainsi son éditorial de ce jour dans Libération : "Les Vingt-Sept ont l’occasion aujourd’hui de revoir leurs règles et d’imposer de nouveaux outils afin de garantir leur survie. Mais ils se doivent aussi d’aller plus loin et de commencer à bâtir enfin une véritable Europe politique, économique et financière, jusque-là aux abonnés absents."
    Les européistes reprennent du poil de la bête. La fuite en avant doit se poursuivre : les échecs de l'Europe sont dus à un manque d'Europe...

  34. jennifer dit :

    Pour faire barrage à l'entrée d'Israël dans l'OCDE, le Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens appelle à un rassemblement et conférence de presse,

    lundi 10 mai 2010 à 18h30 devant le siège de l’OCDE, 2 rue André Pascal Paris 16ème Métro La Muette Ligne 9

    Le Collectif National, indigné par la perspective de l'intégration d'Israël à l'OCDE, tient à souligner qu'Israël est un Etat qui s'est mis hors la loi à de nombreux titres: l'occupation et la colonisation illégales de territoires palestiniens depuis 1967; des crimes de guerre, au Liban et à Gaza notamment, ainsi que l'indique le rapport Goldstone voté par l'Assemblée Générale des Nations Unies; d'innombrables violations des droits humains, des accords et conventions signés par lui, dont l'accord d'association avec l'UE, les conventions de Genève sur les prisonniers ; l’édification d’un mur d’annexion, en grande partie à l’intérieur des territoires qu’il occupe, mur dont la Cour de Justice Internationale a dénoncé l'illégalité et demandé la démolition.

    L'entrée d'Israël à l'OCDE reviendrait au blanchiment de toutes ces violations par les Etats membres de l'OCDE. Mais plus grave encore peut-être, l'OCDE, organisation de développement et de coopération économique, en définissant un «territoire économique israélien» qui inclut le Golan syrien occupé, les territoires palestiniens de Cisjordanie occupés, et Jérusalem Est illégalement annexée, prend l'extraordinaire responsabilité, hors de son champ de compétence, d'entériner les annexions pures et simples d'Israël, et de prédéterminer les frontières politiques d'Israël contre toutes les règles et les normes de la législation internationale.

    Ainsi l'OCDE franchirait une étape très dangereuse pour l'ensemble du monde en reconnaissant l'inacceptable état de fait créé par Israël sur le terrain par la violence, mais aussi en participant au démantèlement du droit international auquel nous sommes très attachés comme garant de la paix.

    premiers signataires: Alliance for Freedom and Dignity (AFD) - Américains contre la Guerre (AAW-France) - Association France Palestine Solidarité (AFPS) - Association pour les Jumelages entre les camps de réfugies Palestiniens et les villes Françaises (AJPF) - Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC) - Association pour la Taxation des Transactions et pour l’Aide aux Citoyens (ATTAC - France) - Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple Palestinien (CCIPPP) - Cedetim - Collectif Faty Koumba : association des libertés, droits de l’Homme et non-violence - Collectif Interuniversitaire pour la Coopération avec les Universités Palestiniennes (CICUP) - Collectif Judéo-Arabe et Citoyen pour la Paix (CJACP) - Collectif Paix Palestine Israël (CPPI Saint-Denis) - Comité de...

  35. jennifer dit :

    Mince je remets la liste des signataires dont le PG:

    Alliance for Freedom and Dignity (AFD) - Américains contre la Guerre (AAW-France) - Association France Palestine Solidarité (AFPS) - Association pour les Jumelages entre les camps de réfugies Palestiniens et les villes Françaises (AJPF) - Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC) - Association pour la Taxation des Transactions et pour l’Aide aux Citoyens (ATTAC - France) - Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple Palestinien (CCIPPP) - Cedetim - Collectif Faty Koumba : association des libertés, droits de l’Homme et non-violence - Collectif Interuniversitaire pour la Coopération avec les Universités Palestiniennes (CICUP) - Collectif Judéo-Arabe et Citoyen pour la Paix (CJACP) - Collectif Paix Palestine Israël (CPPI Saint-Denis) - Comité de Vigilance pour une Paix Réelle au Proche-Orient (CVPR PO) - Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient du 5e arrt (CJPP5) - Droit-Solidarité - Fédération Syndicale Unitaire (FSU) - Génération Palestine - La Courneuve-Palestine - Le Mouvement de la Paix - Les Alternatifs - Les Femmes en noir - Les Verts - Ligue des Femmes pour la Paix (WILPF), section française (LIFPL) Respaix Conscience Musulmane (RCM) - Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) - Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) - Organisation de Femmes Egalité - Parti Communiste Français (PCF) - Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF) - Parti de Gauche (PG) - Participation et Spiritualité Musulmanes (PSM) - Union Générale des Etudiants de Palestine (GUPS-France) - Union Juive Française pour la Paix (UJFP) - Union syndicale Solidaires

  36. carlo dit :

    @ JLM

    "L’héritage de mai 68 il se conservera tout seul".

    Je le souhaite. Mais en s'attaquant aux avancées de 68, les ultra-républicains compliquent la tâche de Jean-Luc Mélenchon dont le but était -et, je l'espère, demeure- de réunir toute la gauche du non.

    J'ai apprécié que, lors d'une intervention télévisée récente, Jean-Luc Mélenchon ait jugé opportun d'affirmer son attachement à la liberté individuelle. Cette mise au point était peut-être destinée aux républicains ridicules qui hantent son blog. Elle n'a malheureusement pas eu sur eux les effets que j'en espérais.

  37. Ifig dit :

    @Descartes146
    Je ne sais pas si l’euro est en train de mourir, mais le fédéralisme européen semble bien à l’article de la mort.

    Attali récemment disait sur Inter que la construction d'institutions européennes avance par crise : un marché unique après le marché commun (des normes identiques pour éviter les tentations protectionnistes du type magnétoscopes japonais à Poitiers en 82...) ; la monnaie commune après le marché unique (pour éviter les dévaluations compétitives.)

    La logique de la crise actuelle, c'est soit garder la monnaie commune et donc approfondir par une "gouvernance commune", de nouvelles institutions de pilotage des budgets, de type fédéral ; ou bien abandonner la monnaie commune. Aucun gouvernement de la zone euro ne l'abandonnera et aucun n'a une opposition significative prête à l'abandonner ; le Royaume-Uni est toujours un peu à part.

    Pour en revenir à ton pronostic, c'est une voie possible mais la voie d'un approfondissement fédéral est tout aussi possible. Je ne suis pas convaincu que la voie que tu souhaites est la meilleure ; qui parmi ceux qui demande la sortie de l'UE ou de l'euro ont commencé à en examiner les conséquences ?

  38. carlo dit :

    Le message précédent est destiné à JM (Jean-Marc). Désolé pour le lapsus.

  39. zimir dit :

    L'Euro est condamné à mourir et de sa belle mort les peuples avec ce qui est plus grave.
    Si la BCE emprunte sur les marchés secondaires nous nous retrouverons avec une dette colossale sur les bras, contrairement à la banque centrale US ou GB qui elles rachètent de la dette de leur pays.
    En perdant notre souveraineté monétaire nous perdons notre liberté nous perdons aussi un levier d'ajustement conjoncturel, c'est 1 avantage énorme pour les British d'avoir conservé leur £.

  40. emma78 dit :

    Merci à Descartes pour sa rigueur à expliquer ce qui distingue les girondins et les jacobins (un peu d'histoire ne fait de mal à personne)

    A voir les premières mesures que prendra un gouvernement de Front de Gauchel 10 Avril 2010, Jean-Luc Mélenchon, télé de gauche 77,
    - refondation
    - sortie du Traité de Lisbonne
    - redistribution des richesses...

    http://www.facebook.com/l.php?u=http%3A%2F%2Fwww.dailymotion.com%2Fvideo%2Fxcwj3s_front-de-gauche-1eres-mesures-contr_news&h=feb2esur la Télé de gauche

    http://www.dailymotion.com/video/xcwj3s_front-de-gauche-1eres-mesures-contr_news

  41. Pulchérie D dit :

    @ le Prolo du Bio (251)

    Ce matin j’ai relu les « posts » de la nuit et je constate que dieutruc a repris un maximum d’espace.

    Technique : citer des paragraphes entiers de ses contradicteurs ; au besoin, agrandir les interlignes ; glisser un commentaire insipide ; reprendre les paragraphes du texte auquel il est censé répondre ; à nouveau une remarque passe-partout, et ainsi de suite. Il utilise au maximum les 3000 caractères auquel il a droit.

    Il bourre ainsi des "posts" sans grande fatigue et dissuade les lecteurs de passage de continuer à lire le blog.
    Cela dure depuis 9 mois.
    dieuchose a trouvé des collaborateurs involontaires qui le soutiennent naïvement ; ce sont les illuminés du néo-jacobinisme, dont la lecture est parfaitement rebutante.

    De temps à autre dieumachin lance une énormité à laquelle certains d’entre nous se sentent obligés de répondre, et cet oiseux jeu de paume recommence. Bien formé, l’imitateur d’Alain Minc.

    "Quousque tandem, Catilina, abutere patientia nostra ?" (Cicéron, 1ère Catilinaire)

  42. marsouin dit :

    le Glas a sonné pour "La Merkel" !

    de plus : le parti de la gauche radicale Die Linke franchirait la barre des 5% lui permettant d'entrer au parlement régional, avec 5,6% ou 6%.

    on est sur la bonne voie, ne perdons pas courage !

  43. BA dit :

    La Banque Centrale Européenne et la Banque du Japon interviennent massivement. La Banque du Japon avait déjà injecté 2.000 milliards de yens dans le circuit bancaire vendredi 7 mai. Lundi 10 mai, la Banque du Japon a de nouveau injecté 2.000 milliards de yens supplémentaires.

    Quant à la Banque Centrale Européenne, combien de centaines de milliards d'euros va-t-elle injecter dans le circuit bancaire ?

    Combien de centaines de milliards de dette souveraine grecque va-t-elle acheter ?

    Combien de centaines de milliards de dette souveraine portugaise va-t-elle acheter ?

    Combien de centaines de milliards de dette souveraine espagnole va-t-elle acheter ?

    L'opération "Ouroboros" a commencé.

    Lisez cet article :

    "la Banque centrale européenne (BCE) a annoncé des mesures exceptionnelles sur le marché des titres obligataires des Etats et celui des changes.

    L'institut monétaire a indiqué qu'il allait d'abord "mener des interventions sur le marché obligataire privé et public de la zone euro" afin de mettre fin aux "dysfonctionnements" constatés, sans préciser immédiatement quelles formes ces opérations prendraient.

    La BCE a aussi annoncé des mesures pour faire face aux difficultés des banques de la zone euro à s'alimenter en dollars, en facilitant leur approvisionnement, via une action concertée avec les banques centrales des Etats-Unis, du Canada, d'Angleterre et de Suisse.

    La Banque du Japon, qui pourrait s'associer à cette initiative, a pour sa part injecté 2.000 milliards de yens (16,7 milliards d'euros) dans le circuit bancaire nippon pour la deuxième journée consécutive, afin de détendre les conditions d'accès au crédit."

    http://www.romandie.com/infos/news/201005100628050AWP.asp

  44. emma78 dit :

    A voir pour comprendre comment fonctionnent la spéculation et le pouvoir financier des banques (contre les Etats); en regard de ce que l'Europe va mettre sur le march: leur force de frappe est bien plus importante !

    http://www.dailymotion.com/video/xd0x20_la-face-cache-des-banques-llp-1-2_news

  45. Emmanuel Vergé dit :

    Bonjour,
    N'est-il pas temps de créer une souveraineté européenne, et un Etat qui va avec, en faisant un appel aux peuples européens pour se constituer comme peuple : une constituante ? Le Parlement européen ne pourrait-il pas faire cet appel au peuples européens pour une constituante ? Cela irait-il contre l'Etat-nation ? Si l'Europe est une république, est-ce que cela ne serait pas souhaitable ?

  46. Ifig dit :

    @Zimir 282

    La BCE a justement annoncé qu'elle allait se mettre à acheter directement des titres de dette des états de la zone euro, de la même manière que les banques centrales US ou UK le font pour la dette de leur pays.

  47. 4 Août dit :

    @ 288 Emmanuel Vergé dit:
    10 mai 2010 à 10h03

    Bonjour,
    N’est-il pas temps de créer une souveraineté européenne, et un Etat qui va avec, en faisant un appel aux peuples européens pour se constituer comme peuple : une constituante ?

    Nous on veut bien, c'était même au programme, mais les peuples préfèrent voter PSE-PPE en masse.

  48. carlo dit :

    La contre-attaque des européistes a commencé: Fabrice Rousselot dans Libération, JF Kahn sur le site internet de Marianne et maintenant Emmanuel Vergé (approuvé par 4 août) sur le blog de Jean-Luc Mélenchon.


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