17mai 10
Oui c’est la fin d’un monde. Non seulement il n’y a pas d’autorégulation positive du système financier mais toute tentative pour le secourir ne sert à rien qu’à aggraver son instabilité génétique. La main invisible est une main démente. Ce truc est intrinsèquement irredressable. Je peux dire que ça m’angoisse. Je pense que beaucoup de gens sentent ça comme moi. Ce qui me frappe c’est l’obstination des dingues qui tiennent les manettes de l’opinion et de la décision. En trois jours j’avais oublié l’effet que ça fait de lire leurs contes à dormir debout sur les vertus de l’austérité et leurs martingales puériles sur les soi-disant cercles vertueux du moins d’Etat, moins de fonctionnaires, moins de service public, et gna gna gna. Au milieu de tous ces stipendiés, je retrouve mes ennemis intimes : les déclinistes. Montés sur le dos des amis de la douleur, à moins que ce soit l’inverse, ils débitent à longueur de colonnes, comme des pianos à musique, leurs insubmersibles certitudes hautaines à l’égard des gens simples qu’ils veulent encore et toujours mener au fouet. «Fainéants», «fonctionnaires», «gaspilleurs», «gréviculteurs» et ainsi de suite, en direct (pour les grecs et les espagnols) ou en suggéré (pour les français qui paient quand même le journal où c’est écrit). Le plus infâme c’est quand ils pleurnichent à l’évocation des «générations futures écrasées par la dette» ce bobard de café du commerce. Les générations futures, c’est clair qu’elles les préoccupent moins quand il s’agit de la diffusion des titres toxiques, des actions des pétroliers qui salopent la mer et pourrissent l’air ou de sortir du nucléaire.
Les refrains des déclinistes en font une véritable cinquième colonne de temps de guerre de la finance contre les peuples. Le truc du décliniste c’est toujours le même : « la France est en retard ». Toute mauvaise nouvelle est la bienvenue pour ce véritable parti de l’anti-France, les Baverez et consorts, qui insultent ce peuple, pour son bien -cela va de soi- à longueur d’années. En retard ! Toujours en retard le gros nul de Français ! En retard pour la souplesse du marché du travail, en retard pour le passage à l’économie de service, en retard pour encourager le risque et l’entreprise ! En retard pour abroger la carte scolaire, en retard pour développer l’enseignement privé ! En retard pour le classement de Shanghai des universités même si les gens de Shanghai eux-mêmes disent que leur classement ne vaut rien. En retard, c’est le mot pour culpabiliser celui qui ne veut pas passer pour un fainéant et qui a toujours peur déjà d’arriver en retard au boulot ! En retard pour la réforme des retraites qui permettrait pourtant cette grande avancée de civilisation, à laquelle «même les sociaux-démocrates ont travaillé dans toute l’Europe» et qui ferait travailler les vieillards comme nos arrières grands parents en avaient déjà la chance.
J’en profite pour remercier à nouveau notre bon maitre qui permit à mon arrière grand-père de rester à la maison à partir de soixante quinze ans et lui promit de lui « donner de quoi », privilège auquel mes deux grands pères n’eurent pas accès ayant eu la malice de se soustraire à ces bienfaits en mourant de maladie professionnelle l’un à trente trois ans, l’autre à cinquante six comme des tire au flanc qu’ils étaient. Je donne ces exemples, moi qui n’aime guère personnaliser les problèmes politiques, pour rappeler aux nigauds qui se laissent endormir par les bobards des puissants quels chemins à rebours ces gens veulent nous faire prendre. De tous les griots du système, le pire est le décliniste ! Car il prétend enchaîner la victime aux intérêts des ses bourreaux par le sentiment de culpabilité qu’il est si facile de faire ressentir à ceux qui triment sans jamais voir le bout d’aucun effort. Et, pire que tout, le décliniste veut faire croire que la France ne peut rien, et donc que le peuple serait impuissant et même en grand danger s’il se soustrayait à la médecine de cheval qui lui est prescrit. Mais je les comprends. Mieux vaut pour eux prévenir que guérir et la meilleure police est celle qu’on installe dans la tête des gens. Sinon gare ! Car la France peut à peu près tout. Y compris dévaliser les dévaliseurs. Organiser un autre partage de l’oxygène disponible. De bon gré, ou de force cela va de soi. En tous cas c’est que nous nous ferons le moment venu. Et je pense qu’il viendra plus vite que d’aucuns le croient.
Passé le dégout que ces gens m’inspirent, d’un autre côté je ressens aussi l’incroyable énergie que donne le sentiment d’avoir vu juste pendant toutes ces années où le monde du casino triomphait ! L’autre jour Stéphane Bern – mais oui- dans l’émission « le fou du roi »à laquelle je participais, disait que des gens comme moi passaient pour des extra terrestres il y a quelques années et que, à présent, ce que nous disons « va de soi ». Ce genre de franchise n’est pas dans les moyens du commentateur politique traditionnel qui, lui, est trop intelligent pour reconnaitre l’ombre d’une erreur d’appréciation au cours des dix dernières années ou même des cinquante dernières qu’il est éditorialiste au « Nouvel Observateur ». Pourtant, comme les choses vont vite ! J’ai même lu Pierre Moscovici, le seul dirigeant du PS qui annonce vraiment la couleur au milieu de cet empire de faux-culs, dire que les riches devraient payer ! Eh ben Pierre ! Ca va pas de faire ton petit Georges Marchais, toi aussi ? Quand je vois ce glissement des mots qui passent d’une bouche à l’autre j’en ressens d’autant plus fortement une immense gratitude à l’égard de ceux qui ont maintenu la flamme intellectuelle et militante du combat radicalement opposé à ce système pendant les années de la terreur intellectuelle des libéraux et sociaux libéraux. Quels qu’aient pu être leurs éventuels excès et erreurs, je dis bien éventuels, ils ont maintenu la lumière allumée pendant l’interminable décennie des endormeurs et des inquisiteurs.
Même les riches, crient au loup. Pas leurs griots qui n’ont pas reçu encore leur nouvelles fiches d’éléments de langage et continuent la chanson d’hier. Ceux qui ont le fric. Vraiment. Pas les idéologues payés par des colloques, des croisières explicatives, et ainsi de suite ! Juste les gens qui ne se paient pas de mots. Ceux là savent que les cures d’austérités ne guériront personne en Europe. Ils savent que les Etats endettés vont l’être davantage du fait de la récession que ces politiques engendrent. Et donc du point de vue même du système c’est une aberration de traiter le mal par la saignée. Que la dictature des marioles qui parient sur l’effondrement de la Grèce pour encaisser le montant de leurs titres d’assurance va continuer de plus belle et de façon tout à fait raisonnable du point de vue de leurs intérêts. Et que les analystes qui le comprennent sont également parfaitement raisonnables parce que c’est ce qui va se passer vraiment. Et que les premières à se casser la figure vont être les banques gavées de titres que leur propre spéculation ont rendu pourris. Et ainsi de suite. Et ceux la connaissent la vérité. La voici. La collinette de dettes publiques est là et ce n’est rien à côté de la montagne des dettes privées. Et tout cela ne se purge pas avec des plans d’austérité dont aucun ne pourrait suffire à combler le trou sauf à tenir tout le monde en état d’anémie pendant un siècle. Mais par la dévaluation, l’inflation ou la guerre. Et tout cela peut être éviter à condition de lisser le tout dans le temps en faisant ce qu’aucun ne veut faire : prendre dans la grosse caisse de quoi lisser l’effort. Evidemment ça n’exonérera pas du devoir de tout changer au mode de production et d’échange, au contenu de la production et à la grille générale de l’utilité publique des dépenses, mais du moins ça nous épargnerait ce que seuls les fous peuvent vouloir de sang froid c'est-à-dire la catastrophe. Si mon avis sur le sujet paraît excessif, je vous renvoie à ce débat que j’ai eu avec monsieur Alain Minc au Forum de Lyon de «Libération». C’est lui, répondant à un auditeur qui nous interrogeait sur la façon dont se réglerait le problème de la dette, qui déclare : dans l’histoire cette question s’est toujours tranchée par ces deux moyens : l’hyper-inflation ou la guerre et parfois les deux à la fois. Pourquoi ne le dit-il plus s’il le pense vraiment ?
Et celui-là, monsieur Patrick Artus ! Il vote pour moi maintenant ? C’est le directeur des études économiques chez Natixis. C’est dans « le Monde » de dimanche-lundi 17 mai. Je vous livre seulement la conclusion mais c’est tout l’entretien qu’il faut lire en dépit du titre révulsif « les marchés sont pour une fois raisonnables » qui fait craindre une nouvelle rasade de catéchisme décliniste. A la fin voyons cependant de plus près cette magnifique question sans a priori politique idéologique : «La France n’est pas l’Espagne mais doit aussi réduire son déficit. Le plan Fillon suffira-t-il ? » demande malicieusement Anne Michel. Horreur, que répond cet Artus ? Au fou ! Au Mélenchoniste ! Au Buffetiste ! Au Besancenotiste ! Lisez lentement, c’est suave. « Selon nos calculs, il faudrait qu’en deux ans la France réduise son déficit de 96 milliards d’euros. Le gouvernement assure que la croissance apportera 20 milliards d’euros mais il se fonde sur une prévision optimiste de 2,5% S’il faut trouver 96 milliards de réduction de nos déficits structurels ce sera compliqué. Cela représente deux siècles de bouclier fiscal ! On peut toujours comme en Grèce décider de ne plus payer les retraites ni les fonctionnaires. Ce n’est pas efficace. La seule façon de faire c’est de procéder à une grande réforme fiscale en alignant la taxation des revenus du capital sur celle du travail. Cela pourrait rapporter 100 milliards d’euros sans dégâts économique puisque ces revenus sont épargnés ! » Champagne ! Vous voyez les amis ? Encore un effort. Le moment venu on ne manquera pas de monde pour faire le boulot et taper là où il faut taper.
En tous cas voici ce que devrait faire un gouvernement de Front de gauche, s’il était aux manettes. Premièrement : pas de panique ! En toute hypothèse rendre coup pour coup. Evidemment rien dans le Traité de Lisbonne ne nous interdit, sans violer aucun accord international, de nationaliser les banques non mutualistes de ce pays. Je parle de celles dont le bilan n’est pas pourri jusqu’à la moelle. Il y a tant de façon de prendre le contrôle de ces petites choses ! En tous cas la formation d’un pôle public financier est la priorité pour prendre le contrôle des flux sanguins de l’économie qui est aujourd’hui dans les mains maladroites d’addicts aux produits toxiques. L’existence d’un tel pôle, par sa puissance et sa solidité nous permettra d’ailleurs en créant le seul rapport de force ordinaire entre malade et bien portant, de créer une vraie ambiance de travail avec le reste de la finance. Il faut tenir compte du fait que dans ce bras de fer, si les gros bonnets s’y risquaient, nous aurions aussi une bonne partie des salariés du secteur bancaire de notre côté. Autant dire la bombe atomique ! Deuxièmement au lieu de pleurer notre gouvernement se réjouira de voir que plus l’euro se déprécie et mieux on se portera ! Il faudra saisir la situation comme une opportunité. Car cette dévaluation est largement bienfaisante. Elle abaisse le prix des marchandises que nous produisons en Europe et renchérit celle des voyous délocalisateurs. Jouissance pour les nôtres, punition pour les traitres : que du bonheur. Je rappelle aux hypocrites qui font mine de s’indigner que l’euro a commencé à 0,80 contre un dollar et que la tactique des Etats-Unis a été de couler leur monnaie pour rattraper les gains de productivité qu’ils étaient incapables de faire dans un pays où l’investissement privé et l’énergie de la libre entreprise est pour bonne part une fable pour la cléricature libérale européenne. Je rappelle aussi que les chinois rient au nez de tous ceux qui leur demandent de réévaluer leur monnaie. Mais il est vrai qu’eux n’ont pas encore découvert notre géniale invention qu’est une banque centrale indépendante chargée seulement de la stabilité des prix ! Sacrés chinois !
Et voici que s’avancent les comptables d’un soir ! Ils frisent l'apoplexie! On va importer de l’inflation ! Et alors ? L’inflation ronge la rente ! Bravo ! Le fric doit tourner ou crever ! Vu du sol c’est tout bon aussi. Que les marchandises qui entrent coutent plus cher, voila qui est parfait : il s’en consommera moins. Bonne occasion pour relocaliser ! De toutes les façons, à terme, s’il s’en consomme moins leur prix baissera pour la raison que l’Europe reste le premier acheteur premier producteur et première masse monétaire du monde. Bon, voyons un exemple d’inconvénient relatif. Un cercle vertueux : le pétrole plus cher ! Tant mieux ! Ca vaut la taxe carbone pour ralentir le rythme de la consommation de ce truc nuisible, accélérer le travail pour installer des substituts écologiquement viables, dynamiser les programmes d’économies d’énergie. Nécessité fera loi puisque la raison n’y a pas suffi. Si ca va trop loin la marge est dans les taxes qui y sont affectées. Et si besoin, on peut parfaitement rétablir un contrôle des prix sur ce produit hautement spéculatif. Facile comme un décret. De toute façon les récalcitrants n’ont pas le choix. L’essence qui ne serait pas vendue aux français écroulerait les cours et les compagnies hostiles. Sans oublier que la réquisition est légalement possible dans notre pays comme dans tout le reste des autres nations démocratiques car aucune ne peut laisser croire qu’elle laisserait les intérêts privés s’imposer face à l’intérêt général.
Mais, monsieur Mélenchon combien de temps faudra-t-il pour que ces inconvénients relatifs dont vous vous accommodez si facilement fassent leurs effets ? Et voici ma réponse : un certain temps. Et à mon tour je pose une question : Quand pourra-t-on jouir des effets positifs de vos merveilleuses cures d’austérité dont vous vous accommodez si facilement ? Et je suis obligé de reconnaitre que vous, au moins vous le savez parce que vous les avez déjà expérimentées partout dans le monde. Et voici la réponse : jamais. Parce que ça n’a jamais marché. Et il suffit de voir dans quel état sont vos cobayes en Europe de l’est après que le docteur FMI les a soignés ! Vous êtes au courant ? Voyez les bons élèves lettons et estoniens ! Ah, comme ils ont été encensés pour leurs dirigeants jeunes, tellement jeunes mon cher, sortis des bonnes écoles étasuniennes, initiateurs d’une magnifique économie bâtie sur les dettes privées, l’immobilier facile et tout le business qui a fait aussi la fortune des irlandais, des espagnols et de tant d’autres ! On leur a pardonné de voter des retraites aux anciens SS, leur ministre qui participe à des rassemblements d’anciens nazis et toutes ces choses tout à fait secondaires quand il s’agit d’insulter les russes. Bref, en dépit de tous ces talents, la rigolade n’a pas duré. Les remèdes de tonton FMI ont frappé forts ! L’économie s’est contractée de 25% en Estonie et de 20% en Lettonie ! Bien sur cela a un coût humain : 22 % de taux de chômage en Estonie et 15,5% en Lettonie ! Salaires et retraites se sont effondrés ! Budget de la Santé rabiotée, celui de l’éducation amputée, tout ça se paiera un jour ou l’autre plus cher que le présent déjà cruel ! Tout ça est horrible ! Pas pour notre chère « Europe qui protège » ! Elle au contraire cite cette purge en exemple. L’Estonie est régulièrement félicitée pour sa prochaine entrée dans « l’euro qui protège ». Imaginez que grâce à ces remèdes la dette publique est seulement de 7% du PIB (60 % autorisés par le pacte de stabilité !) et le déficit budgétaire est limité à 1,7% du PIB (3% autorisés).
Bien sûr il y a quand même une face cachée. Ce sont les milliards injectés par notre chère « Union qui protège » dans l’économie lilliputienne de l’Estonie. Jusqu'à 8 % de son PIB ! Eh bien ? A quand le rétablissement de la prospérité ? Où s’arrête la potion amère et commence le cercle vertueux ? Malgré toutes ces merveilles et fées bienfaisantes appliquant la torture sans discontinuer, aucun économiste ne prévoit un mieux avant 2015 ! Et encore : le mieux en question consistera seulement en une situation encore inférieure à celle de 2007 pour la Lettonie et 2006 pour l’Estonie ! Sachant que la crise a éclaté en 2008 cela fera sept ans de malheurs avant de commencer à se retrouver au niveau de brutalité antérieur ! A bon entendeur salut ! Sachant qu’aucune des grandes économies du reste de « l’Europe qui protège », comme celle de la France, de la Grèce de l’Espagne ou de l’Italie ne pourra jamais bénéficier du niveau de transferts européens auquel ces économies naines ont eu droit, la démonstration est faite. Cette politique ne mène nulle part, à aucun horizon rationnel, tout simplement. Dès lors, faute d’efficacité, quelle est la légitimité des politiques d’austérité et de rigueur? « Aucun gouvernement ne devrait accepter des mesures qui l’obligent à saigner son économie pendant une durée indéterminée pour pouvoir se redresser » Ce n’est pas une résolution du secrétariat du Parti de Gauche qui le dit mais le journal « The Guardian » sous la plume de Mark Weisbrot, économiste américain codirecteur du center for économic and policy research, à Washington, que j’ai lu dans le journal peu suspect de gauchisme « Le Courrier International ».
Juste pour le fourniment en arguments, dans le cas où cela serait nécessaire aux lecteurs de ce blog. Je voudrais signaler la publication de ma tribune dans « le Monde » en réplique à monsieur Peyrelevade et à ses accusations de mensonges, à propos du partage de la richesse dans notre pays, dont il m’accable, moi et mes semblables en hérésie, depuis maintes semaines. Et une interview dans « Libération » à propos des inepties de la Commission Européenne sur le contrôle du budget des Etats ! Un nouveau palier de franchi dans les prétentions tyranniques de cette commission avec l’idée de soumettre les budgets aux commissaires avant leur examen par les assemblées des Etats souverains qui composent l’union ! Non seulement c’est une monstruosité anti démocratique mais c’est une aberration quand on pense à qui on confiera ce contrôle. Non seulement ils ne sont élus par personne mais en plus, quoi, vous voyez le niveau ? Un Herman VanRumpuy décider le budget de la France, lui qui était incapable de s’occuper de celui de la Belgique ? Vous voyez la baronne Ashton obligée d’apprendre où est Paris avant de se prononcer sur le niveau de nos dépenses pour la défense nationale ? Ou un Barroso, viré du Portugal par les électeurs, apprécier le niveau de nos dépenses d’éducation ou de sécurité sociale ? Il est largement temps de clouer le bec de ces illuminés.
Je finis sur le niveau de fréquentation de ce blog. D’abord je vais dire que ça me fait très plaisir. Ce n’est pas tout le monde qui a cet honneur. Pour autant, cela ne me donne pas la grosse tête. Je ne pense pas avoir écrit le document du siècle. Juste un papier d’humeur pour participer à maintenir la résistance morale contre les très intelligents qui mènent le monde en général et notre pays en particulier. C’est moins documenté que les propos de mon camarade Jacques Généreux qui est, lui, un guerrier homologué pour la première ligne. Du coup je vois mon blog comme halte utile en chemin pour les nombreuses troupes qui montent au front harceler les blogs, sites et tutti quanti des ennemis du peuple et leur jacassin absurde. Ici on fourbit son matériel et on partage ses munitions. Bienvenue les amis ! En tous cas, je préfère être franc : les quatre cent premier commentaires j’en ai lu une bonne partie au pas de charge et à mesure qu’ils arrivaient, avant de partir au vert pendant mes trois jours. Mais les six cent suivant, je n’ose même pas dire que je les ai survolés. Combien de temps me faudrait-il pour reprendre le fil du débat et des informations que tout cela contient ? Pourtant ces commentaires sont une mine. Je pioche moi aussi, d’habitude, là dedans comme un gourmand. Si je mets de côté quelque personnes que je suis désolé de déranger avec mes notes, compte tenu de la permanence de leurs intemporelles polémiques personnelles, et quelques incorrigibles zazous qui me recollent des kilomètres de prose qu’ils doivent coller partout ailleurs, tout le reste fourmille de raisonnements d’autant plus rigoureux que le premier qui se laisse aller à de l’à-peu-près se fait sévèrement ramasser par les autres ! Donc, je vous invite non seulement à me lire (hum quand même je peux continuer à croire que c’est aussi pour ça qu’on me rend visite, non ?) mais à lire même en vitesse les commentaires. Ne vous laissez pas impressionner par les duels privés que j’accueille aussi. L’œil a vite fait de sauter les lignes quand il le faut, vous le savez aussi bien que moi. Ici: libre fourniture d’arguments et de liens utiles. Merci à tous. Signé: de la part de votre produit d’appel.
contente d'ouvrir ton blog et constater qu'il est de plus en plus consulter,Je ne reviens pas sur le contenu que j'approuve.Les commentaires sont intéressants plus ou moins d'accord sur certaines réactions mais cela permet d'ouvrir des discussions.
Je suis jeune retraitée retiré dans un petit patelin mais crois moi c'est une bouffée d'oxygène de t e lire ou t'écouté.Dans différentes manifs j'ai eu le plaisir d'etre à tes cotés. Tu m'as redonner envie de militer je me sens bien dans ce parti de gauche.Nous n'avons pas de temps à perdre,avec mes petits moyens j'essaie de réveiller les consciences qui roupillent (clin d'oeil).J'espére avoir des contacts avec des membres du PG d'eure et loir.
Salut Jean Luc
Prochain commentaire plus politique
@lemexicain (#83)
Les gens d’AREVA ont tout fait pour empêcher la diffusion de ce documentaire, mais ils ont été débouté par le CSA…
Encore faux. Les gens d'AREVA n'ont pas "tout fait" pour empêcher la diffusion, ils n'ont fait qu'un recours devant le CSA. Ce qui, dans un pays démocratique, est parfaitement leur droit.
Dans l’interview que tu évoques, le responsable de la communication d’AREVA prend le sac à pleines mains… mais il se garde bien d’en retirer le plastique.
Tu veux dire que le plastique est capable d'arrêter les "dangereuses radiations" dont parle Lucet ? Allons, soyons sérieux... dans la mesure où le plastique contient une poudre, on comprend que le responsable n'aie pas envie de salir la pièce où ils se trouvent. Il n'aurait pas réagi différemment s'il s'agissait d'un paquet de café.
Je doute qu’être exposé à ce truc aussi peu de temps soit dangereux pour la santé ;
Mais alors, pourquoi Lucet nous fait tout son théâtre ? La réponse est évidente: parce que ce théâtre sert à jouer sur le côté "fais moi peur" du spectateur. On a l'impression de voir un produit ultra-dangereux alors qu'en fait il ne présente aucun danger...
quand bien même ça l’aurait été, ce type aurait été prêt à prendre le risque pour conserver son salaire de ministre…
Qu'est ce que t'en sais ? Qui te donne le droit de tirer une telle conclusion ? Rien, bien entendu. Tu ne connais pas le type, tu ne sais pas combien il gagne... tu ne sais même pas si le produit en question est dangereux ou non. Ta remarque montre bien à quel point tu réagis en fonction de préjugés, et non d'éléments factuels.
Que fais-tu des taux de cancer des anciens employés des mines ?
Rien, puisque le documentaire ne fournit aucune donnée vérifiable montrant que les anciens employés des mines d'uranium sont plus exposés au cancer que l'ensemble des mineurs, par exemple. Il ne suffit pas de montrer un type qui déclare "j'ai bossé dans une mine d'uranium et j'ai un cancer". Je connais un cultivateur bio qui a un cancer. Demain, je peux te faire un documentaire affirmant le lien entre les cancers et la culture bio en montrant sa gueule et son "témoignage".
Quant à tes insinuations sur la non-objectivité de la CRIIRAD… ne t’en déplaise, c’est un des seuls laboratoires indépendants de mesure de la radioactivité.
"Indépendant" ? Et qu'en sais tu ? Est-ce que tu connais les sources de financement de la CRIIRAD ? Quelles procédures la CRIIRAD met elle en œuvre pour garantir l'indépendance des expertises ? La CRIIRAD n'est pas plus "indépendante" qu'AREVA. Elle ne fait que servir d'autres intérêts...
Comment on adhère au parti de gauche ?
S’ils veulent réduire la dette, qu’ils fassent payer ceux qui l’ont contractée !
Pendant que les ministres de l’Économie des pays de la zone euro se réunissent pour un énième sommet provoqué par la crise, les plans de rigueur se multiplient en Europe. Après le gouvernement grec, ce sont les gouvernements du Portugal, d’Espagne et du Royaume-Uni qui s’en prennent aux salaires, aux retraites et aux services publics. D’autres suivront.
En France aussi, c’est commencé. Mais, hypocrisie oblige, Fillon se refuse à parler d’austérité ou de rigueur. Pourtant le gel des dépenses de l’Etat, c’est déjà une mesure d’austérité grave car c’est de l’argent en moins pour les hôpitaux, pour les écoles, pour tout ce qui est utile à la population. Sans parler des retraites pour lesquelles le gouvernement joue au chat et à la souris en lâchant les informations par petites doses. Mais ce subterfuge ne change en rien le fond : les salariés devront travailler plus longtemps pour toucher des retraites plus petites.
“Il faut sauver les banques”, nous a-t-on dit il y a deux ans lors de la crise bancaire. “Il faut sauver l’euro”, nous répètent les ministres aujourd’hui. Il y a deux ans, on a dégagé plusieurs centaines de milliards pour sauver le système bancaire et, surtout, les banquiers. Aussitôt sauvés, les banquiers se sont remis à spéculer comme avant, mais cette fois-ci ce sont les Etats eux-mêmes qui sont devenus leur principale cible. D’autant plus qu’ayant vidé leurs caisses, tous les Etats étaient endettés jusqu’au cou et ont besoin d’emprunter toujours plus rien que pour rembourser les échéances de leurs anciennes dettes. Et les paris de se déchaîner sur la capacité de tel ou tel Etat à rembourser ou non.
Dans ce PMU gigantesque où ne peuvent jouer que les groupes bancaires les plus puissants avec l’argent de la classe capitaliste, on parie à coups de milliards, et on gagne à tous les coups.
Les banques ont justifié le taux d’intérêt usuraire pour prêter à l’Etat grec par le risque que la Grèce ne puisse pas rembourser. En même temps, elles ont parié que les autres Etats européens interviendraient pour suppléer à la défaillance éventuelle de la Grèce. Pari gagné : les Etats européens ont mis 750 milliards sur la table, sous prétexte de sauver la Grèce puis le Portugal et l’Espagne, mais en réalité pour sauver le placement des banques (dont, pour la Grèce, surtout des banques françaises).
Tout cela, au nom du sauvetage de l’euro ! Mais si les marchés financiers ont exprimé leur joie par l’exubérance des Bourses devant le cadeau qu’on leur a fait, cela n’a duré que quelques jours. Le prix des actions s’est remis à baisser et la monnaie européenne se casse la figure par rapport au dollar.
@Jean-Jacques Duval #66 : oui, je suis abo à Arret sur Images donc je l'ai vu et pour les non-abos, ne surtout pas rater le délicieux duel entre Jean-Luc Mélenchon et l'expert ès plateaux télé, le sieur Touati : un must see en accès libre exceptionnellement (si j'ai bien suivi) http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=2967
@lemexicain (#83 suite)
Pour réagir à ton deuxième message : bien sûr qu’il faut s’adresser aux gens qui ne vont plus voter,
Je n'ai pas parlé "des gens qui ne vont plus voter". J'ai parlé de l'électorat populaire. Et il faut te faire à l'idée qu'une partie non négligeable de l'électorat populaire vote à droite.
seulement je ne crois pas qu’il faille courir le risque de se couper de l’électorat de gauche traditionnel pour y arriver.
Dans ce cas, c'est la quadrature du cercle. Si tu adoptes un langage et un programme qui prend en compte les problèmes de l'électorat populaire, tu perds "l'électorat de gauche traditionnel" (ou du moins sa frange bobo-gauchiste). Si tu veux faire plaisir à "l'électorat de gauche traditionnel", tu en resteras au score traditionnel (quelques points de pourcentage). Alors, qu'est ce qu'on fait ?
D’après ce que je constate en lisant les commentaires sur ce blog et à droite à gauche, Jean-Luc parvient à redonner de l’espoir à des électeurs de gauche qui n’y croyaient plus, mais en plus il arrive à susciter un intérêt nouveau chez certaines personnes pour la politique. La preuve que les deux sont conciliables…
Méfie toi: ce blog n'est pas et ne peut pas être représentatif de l'électorat. Et on a une tendance bien connue à fréquenter les gens qui nous ressemblent. On n'a pas vu, ni aux européennes, ni aux régionales, un mouvement massif de l'électorat populaire vers les listes du Front de Gauche.
Tu caricatures les écologistes en les présentant comme de véritables obscurantistes…
Vraiment ?
Réfléchir à de nouvelles sources d’énergie performantes et potentiellement moins dangereuses que le nucléaire, ça n’a rien d’incompatible avec ta conception du modèle républicain, puisque cela revient à miser sur les sciences, les techniques et le progrès…
Tout à fait. Mais "réflechir à de nouvelles sources d'énergie" est une chose, et déclarer par avance qu'il faut sortir du nucléaire, avant que cette réflexion n'ait donné de résultats probants, c'en est une autre.
En revanche… Partir du principe que le nucléaire est indépassable, ça ne serait pas un peu décliniste…
Personne, à ma connaissance, n'a jamais dit que le nucléaire fut "indépassable". Mais "dépassable" est une chose, et "dépassé", une autre...
Pierre dit:
17 mai 2010 à 18h27
Comment on adhère au parti de gauche ?
- en ligne http://www.lepartidegauche.fr/paybox/adhesion.html
- Par courrier http://www.lepartidegauche.fr/images/stories/tracts/4p-parti-de-gauche.pdf
@ Pierre (100)
Bienvenue !
Bel ensemble ! (clap-clap-clap)
Suite du 101...Le bouquet, c’est que cette nouvelle vague de baisses boursières serait due à l’inquiétude des banquiers devant la situation économique. Ces messieurs les banquiers sont inquiets que les mesures d’austérité prises par les Etats démolissent un peu plus le fonctionnement de l’économie et que les recettes des Etats baissent au point qu’ils ne puissent plus rembourser leurs banquiers.
La boucle est ainsi bouclée : les banques ont vidé les caisses des Etats et les poches des classes populaires. En s’inquiétant du retour de bâton pour elles-mêmes, elles démolissent encore plus l’économie.
“Il faut bien rembourser les dettes”, clament les dirigeants politiques et les commentateurs, à plat ventre devant la classe capitaliste. Mais que ceux qui les ont contractées le fassent donc !
Les salariés, les chômeurs, les retraités n’ont jamais vu la couleur de ces centaines de milliards que les Etats ont déversés dans l’économie. Les gouvernements veulent pourtant les contraindre à rembourser les dettes des autres. Les classes populaires, et avant tout les salariés, les principales victimes, ne pourront empêcher cette infamie que par des luttes collectives puissantes.
Mais il faut surtout que mûrisse la conscience que cette organisation économique, en plus d’être injuste et inégalitaire, est absurde et incontrôlable. La classe capitaliste est non seulement de plus en plus parasitaire et n’apporte rien à la production, à la création de biens matériels et culturels, mais en choisissant de s’enrichir dans les opérations financières, elle désorganise et démolit l’économie.
Exproprier ces parasites, mettre les banques et les usines sous le contrôle de toute la population est devenu une exigence pour la survie même de la société.
@ 4 août, T-20
Eh bien, je vois qu'on a tous dégainé au quart de tour.
"Ils ont une de ces réactivités au PG !" :-D
Normal... L'anti rétro virus T-20 se montre efficace.. :-)
@stephane grim
Vous parlez de kokopelli.".tres justement..dans le film de colline serreau "solutions locales pour un desordre global" cette association mondiale est presentee..
. il serait donc necessaire pour moi de resituer la place de l'agriculture et donc du monde paysan dans le paysage français. et de redynamiser cette production dite locale pour les besoins vitaux des habitants..des villes. de stopper la main mise des grands explotants au nom de cette rentbilite forcenée..et avoir conscience du probleme general de l'alimentation dans notre pays..sans deriver en des "delires ecologiques ",
Bienvenu Pierre,
tu as des copains, des amis, des amies ?
qu'ils viennent tous !
sourire et fraternité
Merci pour vos analyses, l'espoir que vous apportez d'un changement....et le courage que vous insuffler pour persuader les gens qui travaillent que ce ne sont pas eux qui sont responsables de la crise, mais le cynisme et l'inconséquence de la haute finance et des pôles financiers internationaux....Ceci dit on se demande comment on va concrètement sortir d'un système qui fait de nous des hôtes payants ou indésirables de la planète....
Cordialement
C.Robillard_Puvinel
De plus en plus fort, ça vient de sortir !
L'Allemagne est en train d'élaborer des propositions pour soutenir l'euro et éviter d'autres crises de la dette, a déclaré lundi un porte-parole du ministère des Finances. Il s'est refusé à confirmer des informations de presse selon lesquelles Berlin souhaiterait voir appliquer dans toute la zone euro le modèle allemand de "frein à la dette". Le pays a inscrit en 2009 la limitation de la dette publique dans sa constitution. source JDD.
Qu'ils essaient !
Cette fois c'est définitif, sans manquer de respect aux citoyens allemands, parmi lesquels se trouvent une brochette d'amis, la polysémie du mot "Reich" joue à plein et il va falloir pour de bon organiser la Résistance !
Merci à vous, Jean -Luc Mélenchon, j'ai découvert votre blog et quelques -unes de vos récentes interventions grâce à quelques vidéos.Je m'y accroche telle l'insuffisant respi à sa machine à oxygène.J'ai aussi pu écouter une longue intervention de Jacques Généreux, plus technique mais très claire également et qui nous permet de concevoir en mettant des mots précis sur ce que l'on ressent confusément avec un malaise et une angoisse grandissante depuis pas mal de temps déjà: le retour du temps des privilèges.
Je vous laisse imaginer le mal-être que l'on ressent quand, enseignant dans une petite ZEP de province on entend des familles modestes avec lesquelles on entretient souvent de bonnes relations depuis des années s'en prendre aux assistés sociaux alors qu'ils sont presqu'aussi pauvres qu'eux (et nous, guère plus riches...),quand on est de moins en moins nombreux et de plus en plus vieux dans nos manifs
.On prend en pleine poire la manipulation que nos dirigeants et nos " médias" associés nous tricotent tous les jours et, isolés dans ce néant politique, on touche le fond moralement. S'il vous -plaît, ne lâchez rien.
Vous voulez que je vous parle de la réalité du Front de gauche à Paris ?
Bon, puisque vous insistez... Figurez-vous que le 10 mai dernier, un conseiller Vert, René Dutrey, a présenté un vœu au Conseil de Paris pour que la Coordination des intermittents et précaires soit relogée, conformément à une promesse du maire de Paris, promesse sur laquelle Delanoë revient aujourd'hui. Voir la pétition en ligne).
Les intermittents et précaires, trouvant qu'il aurait été plus efficace que le vœu soit présenté par la gauche de gauche réunie, a demandé au préalable à René Dutrey s'il pouvait associer le PG et le PCF. Danièle Simonnet, élue du PG à Paris, contactée de son côté, a approuvé cette idée.
Résultat des courses : comme le PCF voulait s'associer au vœu des Verts, mais à la condition qu'il n'y ait pas le PG, les Verts ont préféré ne pas arbitrer et ont présenté leur vœu tout seuls.
Et c'est ainsi que fonctionne, du moins au niveau municipal à Paris, la grande union de la gauche de gauche, celle qui, demain, va balayer la social-démocratie !
Pas besoin de commentaire supplémentaire, l'exemple est assez éloquent.
@ Ydaho
Les identitaires sur le Plateau des Glières.
Juste un mot de précision. Pour ne pas confondre les deux manifestations.
Le 16 Mais c'est le programme du Conseil National de la Résistance qui a été mis en valeur et c'est "Bella Ciao" qui a clos le rassemblement... pas le chant des Allobroges.
Et ce sont 4 000 personnes qui se sont rassemblées, pas le groupuscule des Savoyards identitaires.
Ne t'inquiète pas prolo, c'est justement en cherchant si la manifestation avait été un succès qu'a mon grand désarroi je suis tombé la dessus.. Et c'est l'allobroge qui de plus m'a fait "tiquer"..
J'étais consterné, ils osent tout !
Je partage l'avis de Descartes dans la majorité de ses interventions face aux diversions sans cesse renouvellées sur l'arrêt du nucléaire, sur le respect des lois face à l'immigration (ou alors les lois doivent changer), sur la burqua pour qui en veut (vu sur FR3, la représentante de Ni Putes ni Soumises face à M. Billard- la première a essayé de lui dire que, demain, la norme ce sera çà dans les cités ou la baston pour les filles) et remercie DP de recentrer à longueur de temps le débat sur des principes fondateurs qui manquent à la plupart des intervenants (à moi aussi).
Quant au blog de ce jour, je voudrai faire remarquer à Jean-Luc Mélenchon que l'inflation est déjà prévue dans le catalogue de nos financiers: en spéculant sur les matières premières, les prix vont obligatoirement monter surtout que la Chine va bientôt devenir le premier importateur (si ce n'est déjà fait).
Jean-Luc Mélenchon souhaite l'inflation pour réduire le montant du capital (dette à rembourser) ainsi que les intérêts: pourquoi s'inscrire dans cette logique? Annulons la dette de l'Etat ou taxons les banques (source de la dette), reprenons en main la BDF et notre monnaie.
Pourquoi souhaiter une taxe carbone à l'envers (essence plus chère), c'est comme la TVA, un impôt injuste puisque les plus pauvres la paie plus -par rapport à leur revenu disponible... l'inflation tue le rentier mais étrangle aussi sûrement les plus pauvres car leurs revenus ne suivent pas l'augmentation des prix
Enfin Jean-Luc Mélenchon parle de ce que le FdG devrait faire: j'aimerai déjà connaître le programme du PG avec des mesures concrètes, quantifiées, planifiées afin de ne pas surfer uniquement sur le dégoût de ce qu'on nous prépare (le mur pour la majorité:ex -10 % sur les aides sociales en 3 ans) mais présenter des propositions afin de pouvoir se mettre d'accord sur un socle de base (type CNR) avec les partenaires du Front (quel que soit son nom)
@ emma78
"’inflation tue le rentier mais étrangle aussi sûrement les plus pauvres car leurs revenus ne suivent pas l’augmentation des prix "
Il me semble sous entendu que les salaires devront suivre l'inflation. Depuis le temps qu'on parle d'augmenter les salaires... Non ?
@ Descartes
"Bravo Jean-Luc! Ta prise de position contre les « déclinistes » de tout poil fait plaisir à entendre.
C’est un sujet qui mériterait d’être plus travaillé: le « déclinisme » n’est après tout qu’une des variantes de la « haine de soi », ce piège dans lequel nos élites ont si souvent tombées. Le besoin permanent de s’excuser pour des crimes réels ou imaginaires commis par nos ancêtres, l’incapacité à s’approprier l’œuvre des générations qui nous ont précédées, l’affirmation péremptoire que c’est mieux ailleurs… tout cela est un poison pour l’esprit public."
Descartes, tu mets le doigt sur un sujet qui est fort peu abordé à gauche. Je fais le parallèle entre le déclinisme que certains alimentent à propos de la France Républciaine pour mieux se débarasser de la République. Les élites bien pensantes poussent la France, patrie républicaine à faire une thérapie pour soigner ses crimes à coup de séances de repentance, pardon...La République doit battre sa coulpe à longueur de temps. Pour ces déclinologues, le pacte social issue du CNR doit disparaître. C'est mieux ailleurs ou les systèmes de protection sociale ou les services publics sont de plus en plus réduits à la portion congrue ! Aux yeux des déclinologues, La France républicaine c'est le déclin et le conservatisme ! L'avenir est au progrès, aux Etats unis, à l'Europe du libre échange, au marché, au consumérisme débridé et communautarisés, à la négation du talent, du mérite, de l'effort, de la vertu, du respect. La France est en déclin parce que Républicaine c'est ce qui disent souvent certains intellectuels. Cela serait mieux si notre pays ouvrait portes et fenétres à tous les vents et que les individus et communautés régentent la démocratie.
J'ai souvent parlé de perennisation du patrimoine (économique, industriel, artisanal, rural, social, historique, culturel, artistique, éducatif, linguistique, monumental et architectural, des métiers, des constructions et bâtisses.). Je suis pour un ministère du patrimoine au côté d'un grand ministère de l'instruction, de l'éducation, des métiers, des sciences, des arts et des techniques. Je suis plutôt du côté des bâtisseurs, des inventeurs, des instituteurs, des chercheurs, des artisans, des phiosophes, des salariés que du côté de l'argent, des sièges sociaux, du magasin entrepôt, des zones franches, du plaisir consumériste sans intérêt qui sont l'apanage des classes moyennes.
Oui le citoyen doit s'approprier ce patrimoine commun. Ce patrimoine ocmmun à perenniser et aussi à développer est le meilleur moyen de mettra à bas les théories du déclin.
@ 119 -Emma78
Nucléaire
En substance: il y en a trop sur ce blog, il y a plus important.
Ben il faut bien parler concrêtement aussi non ?
On ne peut pas toujours être en train de rédiger le manifeste théorique du siècle.
Le nucléaire fait partie des gros problèmes que nous aurons à résoudre :
Captation de quasiment tout le budget de la recherche au détriment des énergie renouvelables et non-polluantes, dégâts écologiques sur toute la ligne de production (depuis l'extraction du minerai notamment en Afrique jusqu'à la gestion très hasardeuse des déchets et du démantèlement des vieilles centrales), énergie très cher à produire, qui nous rend dépendants de l'étranger (pas d'uranium en France), énergie fossile et donc limitée, le moindre accident peut être gravissime dans ses conséquences (éternelles à l'échelle humaine), politique du secret et du fait accompli de l'industrie nucléaire, etc...
Il s'inscrit dans notre débat du type de société dans lequel nous voulons vivre.
Difficile de ranger ça dans les sujets secondaires, genre gestion des pâquerettes et des papiers gras.
Difficile aussi de ne pas répondre aux deux ou trois nucléo-béats qui s'acharnent à défendre l'indéfendable et distillent ici sans sourciller leurs mantras pro-nucléaires comme s'il s'agissait d'autant d'évidences.
122
le Prolo (PG 01)
A ce jour, le nucléaire nous permet de disposer d'une électricité sûre et peu chère.
Le jour où on trouvera mieux pour satisfaire nos besoins, je serai prête à voir çà d'un peu plus près; je ne suis pas contre une diversification mais actuellement, çà ne peut être qu'à la marge en terme de quantité attendue..
@ 4 Aout
Les salaires doivent suivrent l'inflation. Etre pour une juste rémunération de la force de travail et pour une juste répartition ou redistribution des richesses ne doit pas nous obliger à obérer l'avenir avec des difficits vertigineux, de la dette et de l'inflation que l'on ne maîtriserait plus. On peut être républicain et socialiste, voulant la rupture avec le capitalisme est vouloir une gestion rigoureuse, équilibrée et responsable.
Attention car c'est aller vers les pires tendances inflationnistes qui se retournent contre le salarié qui n'a plus de pouvoir d'achat. Je ne veux pas du retour de l'inflation galopante comme sous la 4ème république quand les salaires prenaient l'escalier, les prix prennaient l'ascenseur.
Regarde au Vénézuela, l'inflation flambe et la monnaie qui a une double parité developpe avec cette inflation le marché noir. Je crois que les choix de Chavez dans cette affaire sont plus que facheux et vont se retourner contre le peuple du Vénézuela. Pourquoi avoir choisi la rente (pétrolière) que le maintien des équilibres qu'il avait réussi tant bien que mal à maintenir permettant une certaine cohésion et solidarité en utilisant la manne pétrolienne et les dévises récoltées.
Le chômage flambe, les prix flambent, le marché noir se développe et entretien une délinquance endémique. Les seules gagnants les classes bourgeioises et les classes moyennes qui s'offrent des revenus avec la rémunération de la rente et des consèquences des doubles parités de la monnaie du pays. Le seull perdatn c'est le petit peuple qui a soutenu contre vents et marées et coup d'état le Président Chavez mais jusqu'à quand ?
116
André Assiétoi
Il y a un passif entre le PCF et le PG en IDF puisque il y a 2 étiquettes FdG (voir un de mes précédents posts) et bien sûr le PG a présenté des exigences en termes de présidences et vice-présidences donc le PCF n'a pas souhaité être dans le même groupe ! La suite en découle..;
Camarade Jean-luc il faut reconnaître que ton blog est accueillant et que le PG a le ton juste en cette période de crise. Tout particulièrement Jacques généreux qui a été excellent sur France-Info pour démonter l'inepte social-libéralisme que l'on met en place depuis 30 ans:
http://lesouffledivin.wordpress.com/2010/05/17/jacques-genereux-a-tout-bon/
Et oui nous arrivons à la fin d'un monde, serait-ce l'apocalypse tant attendue^^, et il faudra que la gauche toute entière, après qu'elle ait retrouvé ses valeurs fondamentales, sachent s'unir pour porter un projet de gouvernement collectif au pays. Car il y aura tout à reconstruire. Il faudra un vrai pacte républicain pour le pays et pourquoi ne pas l'envisager comme pour l'après-guerre?
La social-démocratie est morte devant nos yeux en Grèce et ce sera salutaire pour l'ensemble de la gauche:
http://www.fraternite-royal.com/article-la-social-democratie-vient-de-mourir-devant-nos-yeux-50571959.html
Il va être temps de réfléchir tous ensemble à notre avenir commun.
Le Déclinisme deviendrait il tendance ? @ 121 ?
Qui peut bien s"excuser pour un crime imaginaire ?
A moins que le crime commis soit catalogué imaginaire.
C'est ce qui expliquerait, par exemple les manifestations - même silencieuses - entreprises par la droite au festival de Cannes, lorsque sera présenté le film " Hors la loi "
"Le déclinisme", "la haine de soi..." On retrouve bizarrement sur ce site le même genre de propos que tiennent les bougnoulophobes sur Causeur. J'ai déjà soulevé le problème que me posaient certaines parentés entre les "Républicains pur jus" et les Identitaires. Je serais vraiment curieux de savoir ce qu'ils représentent, dans le Parti de gauche, ceux qui veulent faire signer à Mélenchon des manifestes du genre ultra-nationaliste mâtinés de révisionnisme historique.
Ceux qui parlent de "haine de soi" sous prétexte d'empêcher qu'on regarde de près notre histoire coloniale sont de la même veine que le député UMP des Alpes Maritimes, Luca, qui (sans même l'avoir vu mais en s'appuyant sur la lecture du scénario par le service historique des armées) veut interdire Hors la loi, le film de Bouchareb, sous prétexte qu'il aborde le massacre de Sétif en 1945 : des négationnistes.
@stephane grim
J'ai un peu insisté sur l'énergie car le débat est d'actualité, "comment sortir du nucléaire" tenant et adversaire de ce type de production s'affrontent avec des arguments qui sont incontestablement de qualité. D'autre part parce que la loi Nome qui va être discuté va impacter durablement la vie quotidienne des gens et le secteur productif. Je suis parfaitement d'accord sur le fait que le réseau basse tension, propriété des collectivités locales à travers les syndicats d'énergie (s) (edf n'ayant qu'a assurer la continuité de la circulation du fluide) ont usé de pressions de toutes sortes sur les élus. Ces syndicats ont été pendant quelques temps un moyen de transférer des fonds vers les partis à travers les entreprises réalisant les travaux d'investissements. Mais bon ! et il y avait aussi ceux exclus de la nationalisation de 1946 comme la régie de Grenoble. Tout c'est modifié et accéléré lors de l'ouverture du marché par la nécessité pour les contrats" éligibles" de faire des appels d'offre nationaux et/ou européens. Au lieu d'avoir des tarifs régulés et fiables sur du long (y compris les industriels) magnifiant la libre concurrence, ils se sont dégagés d'EDF pour ensuite faire pression sur l'opérateur historique pour revenir au tarifs antérieurs. Certains avaient vu leur facture augmenter en moins d'un an de + de 30 %. Incidence évidente pour les population dont les collectivités at avaient faits ces choix.
C'est donc bien qu'en plus d'une production diversifiée,(la moins polluante possible) repartie harmonieusement sur le territoire, favorisant le maillage équilibré du réseau pouvant répondre à des interruptions de production (ne pas ignorer les questions de sécurité et de défense nationale) que nous avons besoin d'une gestion et d'un contrôle d'un secteur clef pour l'humanité.
Bien entendu l'eau, (toujours avec une transparence de gestion et d'intervention citoyenne) rentre dans ce cadre et j'ajouterai que la nation à un devoir de considérer ce secteur comme patrimoine mondial et universel et se doit de le protéger comme tel et pas seulement comme patrimoine national.
Je regrette que soit pas annoncé de façon claire la nationalisation de Suez par l'intégration des secteurs énergétiques (gaz et élec) (eau) (bancaire) (environnement).
Pour la distribution, je suis pour la création de circuits courts régulés qui permettent aux producteurs (paysans) de gagner dignement leur vie.
Je ne parle pas des banques, je suis pour leur nationalisation immédiate comme le présent F. Lordon et d'autres.
Enfin et c'est le débat agir sur les acteurs de la consommation (les usages) pour modifier profondément nos comportements.
Amicalment
Je suis allé faire un tour sur fraternité-royal, comme nous le recommandait ASSE 42...
Dire que ça me laisse perplexe est un bas mot
Alors comme ça, Ségo, après avoir appliqué la devise d'Edgar Faure à propos du vent et des girouettes, veut rejoindre le Front de Gauche ?
Pour ma part, je vote contre.
#
125
emma78 dit:
17 mai 2010 à 19h45
"116
André Assiétoi
Il y a un passif entre le PCF et le PG en IDF puisque il y a 2 étiquettes FdG (voir un de mes précédents posts) et bien sûr le PG a présenté des exigences en termes de présidences et vice-présidences donc le PCF n’a pas souhaité être dans le même groupe ! La suite en découle..;"
Je sais. Et l'histoire que je raconte n'a pour but que de montrer de quel côté est le sectarisme (qui va jusqu'à l'oubli de la cause à défendre).
@ 128 André Assiétoi
Comment as tu fait pour lire dans mes pensées ?
J'écoute, j'entends et je te remercie pour avoir mis à plat cette problématique.
J'ignore tes intentions, mais il y a effectivement quelque chose de désagréable là-dessous.
A ce propos, avez-vous tous entendu parler du Dr Grenier, un député de Pontarlier (25) qu'on appelait le Député des Musulmans et qui fit quelques formidables discours sur la condition des "indigènes" au début du XXe siècle. Ce type extraordinaire, catholique d'éducation, était devenu musulman lors de ses séjours en Algérie. De retour, il avait mis en évidence la manière inique dont on traitait les indigènes, leur refusant un avenir républicain. Ses prophéties, applaudies par Jaurès, je crois, se sont avérés avec l'Emir Abd el Kader, puis à Sétif et à la Toussaint 54...
Ce médecin de légende n'a pas été réélu dans son fief du Haut-Doubs car il s'est opposé aux distilleries locales (les créateurs de l'anisette et détenteurs du brevet Pernot, qui allait devenir Ricard et Co dans le midi).
Il a fini sa vie en burnous et à cheval en soignant gratuitement les indigents.
Quel film cela ferait si les producteurs s'intéressait vraiment aux grands hommes et aux héros du quotidien...
#
123
emma78 dit:
17 mai 2010 à 19h40
"122
le Prolo (PG 01)
A ce jour, le nucléaire nous permet de disposer d’une électricité sûre et peu chère.
Le jour où on trouvera mieux pour satisfaire nos besoins, je serai prête à voir çà d’un peu plus près; je ne suis pas contre une diversification mais actuellement, çà ne peut être qu’à la marge en terme de quantité attendue.."
Ah bon ? Tu sais à combien revient le prix de l'électricité nucléaire ? Est-ce qu'on a bien intégré dans le coût le démantèlement des centrales ? La gestion des déchets (alors que contrairement à ce qu'affirme notre grand philosophe on n'a pas encore trouvé la solution pour le stockage) ? Le prix de la surveillance (ben oui, une énergie centralisée comme le nucléaire demande une surveillance renforcée et constante) ?
Et, ta question subsidiaire, si on avait investi massivement dans la recherche d'énergies de substitution au lieu de tout miser sur le nucléaire centralisé, est-ce que la part de ces autres énergies ne serait pas autre que marginale ?
Est-ce que nous ne serions pas aussi en retard par rapport à d'autres pays ?
@ Emma 78
Je suis d'accord avec ton commentaire comme avec celui de Descartes.
Maintenant mon point de vue :
Faire de l'inflation pour tuer la dette ou la rente c'est un peu léger comme résonnement et surtout un peu aventureux non ?
D'abord, si nous restons dans l'UE,et dans la BCE (donc aussi dans l'Euro), d'une part, l'inflation est combattue au titre des objectifs de la BCE et des impératifs principiels de l'Union Européenne qui ne doit en aucun laisser filer l'inflation.
Donc, si l'on veut faire de l'inflation, il faut sortir de l'UE.
Ensuite qui seraient les premières victimes de l'inflation ou de l'hyper inflation d'abord est avant les produits de notre économie dans la concurence en Europe et dans le Monde (même avec l'Euro, nous savons qu'il y a des produits par exemple qui viennent de Roumanie et qui sont moins chers à la vente sur le marché que des produits français. Avec de l'ihyper inflation se serait pire.
Ensuite le pouvoir d'achat baisserait même si les salaires augmentaient aussi vite que les prix. Vu que le coût de la masse salariale rentre dans la composition des prix des produits vendus. Le prix aura toujours une longueur d'avance dans cette course éffrénée qu'est l'inflation car l'inflation engendre l'inflation ! Ne l'oublions pas et qu'est ce que l'inflation demain c'est à la fois du chômage, des produits chers, des pertes de salaires et donc des pertubations dans le système économique notamment la production et l'investissement.
L'exemple du Vénézuela est un exemple a ne pas suivre.
Je suis un chaud partisan de la sortie de notre pays de l'UE, de la BCE et du GMT mais ce que j'envisage c'est une politique vertueuse et rigoureuse en matière de choix économique et budgétaire. La planification est un outil pour financer l'avenir en investissements et en infrastructures. Croire qu'en laissant filer l'inflation ou alors en la fabricant on sauvera l'économie, au réduira la dette ou en anéantira la rente c'est vraiment faire un pari aventureux sur l'avenir et surtout sur les revenus à la fois des producteurs et de l'Etat. Que deviendraient nos systèmes de solidarité avec des prix galoppants ? Faire croire que les salaires peuvent être augmentés à la même hauteur en cas d'hyper inflation ou d'inflation non maitrisée et bien c'est faire croire n'importe quoi aux gens. La leçon de 1981-1982 ne vous a pas servis ? Qui a le plus perdu avec l'inflation entre 1981 et 1984 ? Les rentiers, les classes possédantes ou les ouvriers et employés ? Laisser partir l'inflation pour avoir dans les 24 mois un, tour de vis d'austérité style gentil Delors en 1983 ou hard comme en Grèce aujourd'hui non merci.
@ Mario Morisi
Tu verras qu'on arrivera Ségolène, dans le Front de gauche. Les camarades du PCF et d'autres au PG n'en verraient pas que des inconvénients.
Pour ma part je suis comme toi. Si l'opportunité ou la vraissemblable intégration se fait jour je vote contre et je me tire du PG et du FdG.
@ 124 - Emma78
Electricité nucléaire pas cher : pas si évident que ça.
Il y a des tas de postes qui sont ignorés ou largement sous-estimés dans le bilan du nucléaire (coût du démantèlement des centrales en fin de vie, gestion des déchets à long terme, etc...).
Et puis comment explorer d'autres voies et changer un jour si la quasi totalité du budget de recherche du secteur des énergies passe dans le nucléaire ? Et asphyxie la recherche dans les autres solutions ?
Et puis moi ça me gêne par ex. qu'on ait une électricité peu cher (si tant est qu'elle le soit vraiment !) si c'est en bousillant le Niger (pollution radioactive des cours d'eau, entrepôts en plein air des déchets de minerais radioactifs, travail des ouvriers sans protection, recyclages des matérieux contaminés (ferrailles, notamment) par les populations locales tenues dans l'ignorance du danger, etc...
Mais ce que j'en dis...
Merci Jean-Luc pour ce billet décapant. C'est vrai que trop c'est trop.Fin 2008 les états sauvent les banques sans aucunes contreparties : premier Munich.Mai 2010 ces mêmes états attaqués par ces banques mettent à dispo 750 milliards d'Euros toujours sans aucunes contreparties :deuxième Munich.Et maintenant pour rassurer les marchés il faudrait taper sur les retraites avec un plan d'austérité d'enfer ? Là, il faut vraiment choisir son camp : la résistance ou la collaboration à ce système.
Je m'efforce toujours de lire les articles et les commentaires dans les blogs. Même si pour le faire ici, il faudrait être pour le moins rentier ! (ou un retraité désoeuvré !)
En tous cas, cela fait du bien ces paroles et ces conversations si différentes, si loin des discours lus et relus par les chargés de communication.
Sans ironie aucune, j'ai l'impression de retrouver ici l'enthousiasme communicatif des communistes de ma jeunesse...
A André Assietoi (post 116)
L'existence des deux groupes PG/ PCF en IDF ne s'explique pas par le fait que le PG "aurait exigé des postes " mais par le fait qu'il a posé des exigences programmatiques à la majorité socialiste. Ce que le PC n'a pas voulu faire. D'où la constitution d'un groupe "Front de gauche et Alternatifs " qui regroupe Pascale Le Neouannic, Audrey Galland, Eric Coquerel, François Delapierre et Jean-François Pellissier.
Quelles exigences programmatiques ?
Voir ici :
http://www.lepartidegauche.fr/editos/elus-du-pg/2563-fondation-du-groupe-qfront-de-gauche-et-alternatifsq-a-la-region-ile-de-france
@lemexicain (#90)
Il faut convaincre l’électorat populaire que nos idées sont ce qu’il y a de meilleur pour tous, pas le contraire.
Mais comment comptes tu opérer ce miracle ? Certainement pas en leur expliquant que leurs problèmes ne sont pas les véritables problèmes. Pour convaincre l'électorat populaire que "nos idées sont ce qu'il y a de meilleur pour tous", il faut commencer par leur montrer que "nos" idées peuvent résoudre "leurs" problèmes. Ce qui suppose que les militants de gauche (qui aujourd'hui viennent essentiellement des classes moyennes) sortent de leur petit monde et écoutent un peu pour comprendre les questions que les gens se posent. Et qu'ensuite ils acceptent de traiter non pas les questions qui les intéressent eux, mais les questions qui intéressent ceux dont ils veulent gagner le vote.
Qu'est-ce que tu as à dire à cet électorat populaire sur la manière dont le PG au pouvoir assurerait sa sécurité ? Qu'est ce que tu lui proposes pour résoudre les problèmes que leur pose l'immigration ? Et si tu réponds "ce n'est pas ça les vrais problèmes", t'as tout faux.
Notre rôle est de montrer qu’une autre voie que celle qui est promue à longueur de journée par les médias et nos adversaires politiques est possible, ce qui ne peut se faire qu’avec une solide base militante et des convictions fortes.
C'est utile, mais cela ne suffit pas. Ce n'est pas parce qu'on est convaincu qu'on est convainquant.
Tu as les tiennes, nous avons les nôtres. Je ne suis pas d’accord avec tes solutions, et à mon avis nous sommes une majorité ici à être dans ce cas.
Et bien, souffre que j'essaye de convaincre cette "majorité" de changer d'avis...
Ste Ségo veut adhérer au PG ?
Au secours ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !
Mais qu'est-ce qu'on lui a fait à celle-là pour qu'elle nous en veule à ce point là ?
@lemexicain (#90)
Pour finir… Non, Pulchérie ne m’a rien expliqué. (...) En revanche, tu n’as pas clairement répondu à ma question.
Décidément, il faut tout faire soi même, ici... ;-)
Pulchérie aurait du t'expliquer que je suis grassement payé par Nicolas S. en personne pour écrire ici et corrompre les convictions de gauche des participants. Mais puisqu'elle n'a pas fait son boulot, je te propose une autre explication. J'écris ici parce que j'ai envie de faire passer un certain nombre d'idées qui me paraissent importantes, et notamment des idées sur ce que devraient être les méthodes de travail pour une véritable élaboration politique. Tu peux regarder sur mon blog les articles intitulés "le discours de la méthode I et II" si tu veux plus de détails.
J'écris ici aussi parce que je suis convaincu qu'il ne faut pas laisser le terrain libre à un certain nombre de gauchistes qui affirment n'importe quoi au mépris total des faits et de l'intelligence de leurs lecteurs, et qui imposent leurs idées (si l'on me pardonne l'expression) a coups de terrorisme intellectuel. Et contre cette dérive, il n'y a qu'un moyen de lutte: rétablir inlassablement les faits. Alors, quand Jean-Luc Mélenchon écrit dans son billet que:
Combien de temps me faudrait-il pour reprendre le fil du débat et des informations que tout cela contient ? Pourtant ces commentaires sont une mine. Je pioche moi aussi, d’habitude, là dedans comme un gourmand. Si je mets de côté quelque personnes (...) tout le reste fourmille de raisonnements d’autant plus rigoureux que le premier qui se laisse aller à de l’à-peu-près se fait sévèrement ramasser par les autres !
J'ai l'impression d'être totalement en phase avec Jean-Luc, quelque soient nos désaccords par ailleurs...
En ce moment sur France 3: L'eau du robinet (poisons, pesticides, etc)
Merci Jean-Luc pour ce billet décapant.C'est vrai que quand c'est trop c'est trop.Fin 2008 les états sauvent les banques sans contreparties alors qu'elles avaient joué au casino et perdu : premier Munich. Mai 2010 ces mêmes états sauvent une deuxième fois ces banques en mettant 750 milliards d'Euros sur la table pour éviter leurs attaques toujours sans aucune contrepartie : deuxième Munich. Et maintenant il faudrait avaler un plan d'austérité d'enfer et taper sur les régimes de retraites pour faire plaisir au marché ? C'est l'heure de choisir son camp : résister ou collaborer à ce système de casse sociale.
@André Assiétoi (#129)
« Le déclinisme », « la haine de soi… » On retrouve bizarrement sur ce site le même genre de propos que tiennent les bougnoulophobes sur Causeur.
C'est pas gentil pour Jean-Luc, notre hôte. Après tout, c'est lui qui a le premier utilisé le mot dans son billet... j'ai envie de te demander: qu'est ce que tu fais sur le blog d'un "bougnoulophobe" ?
@ Descartes
Je ne sais pas ce que tu en penses de la question de l'inflation pour tuer la dette et la rente pour ma part je ne sais si la rente et la dette seraient détruites (on voit que de 1981 à 1984, la rente et la dette se sont fort bien portée alors qu'il y avait de l'inflation ! D'ailleurs depuis la rente et la dette se portent à merveille alors qu'il y a plus d'inflation !
Mais je me retrouve en total désaccord avec ceux qu'ils veulent faire de l'inflation pour je ne sais quoi (par idéologie ou quoi d'autres ?) et les seuls qui trinqueront seront les salariés, les retraités, les chômeurs, les investissements, les produits fabriqués ou vendus par les entreprises ou les commerces. Faire monter les salaires aussi haut que les prix et la fuite en avant nous amène où ? Est ce que c'est une nouvelle "idée gauchiste" ni réfléchie ni pensée ni mise en perspectives et qui ne voit pas les conséquences ?
Le cas du Vénézuela est un cas d'école. Chavez a créée une double parité de monnaire une permettant la bonne rémunération de la rente notamment pétrolière l'autre pour le "peuple" si je puis dire. Qu'observons nous hyper inflation, chômage de masse, marché noir, délinquence, entreprises et ocopératives qui périclitent, retour de la grande pauvreté, mission humanitaire ou sanifatire déteriorée, perte de salaires, déficits.
Je ne propose pas de politique aussi mathulsienne sur cette question. Je ne veux pas subir l'austérité molle de Delors ou l'austérité dure à la grecque parce que l'on aura fait n'importe quoi. De plus on reste dans l'Europe et on va faire de l'inflation pour je ne sais quelle politique dont en fait en est pas maître ou plus maître (UE, BCE, GMT, Euro, OMC).
"J’ai un peu insisté sur l’énergie car le débat est d’actualité"
Faux, Faux, Faux, et archi-faux!
Le débat d'actualité c'est la case de notre retraite! Et cela nous concernent TOUS! Enfants, scolaires, étudiants, jeunes travailleurs, travailleurs plus âgés, privés d'emplois, handicapés, retraités etc...C'est MAINTENANT que la bataille se livre!