20mai 10

D'autoritaire à totalitaire l'union européenne. A propos des retraites! Vive l'euro faible!

Un moment dangereux

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J'ai rédigé cette note partie dans l’hémicycle du parlement européen Strasbourg, partie dans le train entre Paris et Strasbourg, à l'aller, au retour et à l’occasion de ma navette pour participer mercredi soir à l’émission de "France Inter" animée par Thomas Legrand et Françoise Fressoz. L'extract résumé qui est fait de cet entretien dans "le monde" est sous la responsabilité de ce journal. Je ne l'ai pas relu. Ceux qui m'auront écouté où qui décideront de le faire sur "daily motion" apprécieront sa fidélité aux propos tenus. Il est question ici du moment présent, si grave, avec l’évolution malsaine du fonctionnement de l’union européenne, ses pratiques autoritaires et sa pente totalitaire. Puis j’analyse le plan du gouvernement sur les retraites en vous proposant des démonstrations par l’absurde de ses sottises. Et enfin je vous démontre l’intérêt de la dévaluation de l’euro. C’est le morceau que j’ai pris le plus de plaisir à écrire. Véritablement je jubile sur le thème depuis que mon précédent billet s’est vu confirmé de mille manières ! J’ai fait, de cette façon, une sorte d’introduction pour une analyse que je vais développer ensuite, de note en note, sur ce que je crois bon pour notre pays et que nous pourrions faire le moment venu.

Dans le moment, les gens censés de tous bords, voient bien monter, avec la contagion de la « crise », les dangers globaux que ce genre de séquences déclenche dans l’histoire. Mardi matin, au parlement de Strasbourg j’ai croisé Jean Marie Cavada qui est dans cet état d’esprit alors que nous ne siégeons pas du tout sur les mêmes bancs. Et combien d’autres ? Pas besoin d’être grands clercs. Juste un peu de culture politique et historique sont nécessaires. Ce que l’on nomme par euphémisme « la crise » se diffuse dans tous les compartiments de la vie en société. Et, comme c’est évident, elle reformate la politique et le fonctionnement des institutions qui en sont les organes humains. Par exemple, beaucoup notent la montée des partis extrémistes en Europe. Oui, c’est vrai. Mais que dire de la série des coups d’états sociaux et politiques qui se déroulent sous nos yeux et que nombre font mine de prendre pour des mesures d’évidences, de « bon sens économique » totalement neutres politiquement ? Je pense au programme infligé aux grecs. Une fois ces prémices avalées la suite est venue sans tarder. C’est la proposition inouïe de soumettre les budgets nationaux à la commission européenne pour accord  préalable à leur examen par les parlements nationaux. Bon nombre d’entre nous y ont vu une telle caricature de tout ce que nous avons dénoncé pendant le débat sur la Constitution européenne que dans les premières heures nous n’avons pas cru que telle était vraiment la proposition des eurocrates. Mais est-ce vraiment si surprenant ?

Vraiment nous ne vivons plus dans le même monde eux et nous. L’hégémonie culturelle du monétarisme et du libéralisme est intacte ici dans les institutions européennes et aussi sur les bancs parlementaires. Le doute n’existe pas. Ce sont des fanatiques. Jeudi en séance nous avons pu voir le socialiste français Liêm Hoang-Ngoc être contraint de demander le retrait de son nom de son propre rapport sur « la viabilité à long terme des finances publiques dans le contexte de la relance économique ». Les libéraux avaient amendé ligne à ligne tout son texte pour lui faire dire, point par point, verbe par verbe, le contraire de ce qu’il avait écrit ! A la sortie le texte a été transformé en une sorte de manifeste libéral grotesque et déshonorant de grossièreté ? Pourquoi infliger sans autre nuance ni compromis une humiliation pareille au rapporteur social démocrate, certes de gauche, sinon parce que ces libéraux sont des illuminés !

Les plus avancés suggèrent à présent une « gouvernance économique ». Mais sans se demander un seul instant quelle serait la légitimité démocratique d’une telle « gouvernance » si elle devait décider de mesures qui s’imposent aux peuples. Ce n’est pas le problème ici. La démocratie est seulement un argument anti chinois, anti Cuba, anti Venezuela et ainsi de suite suivant les saisons, les campagnes de collectes financières des ONG spécialisées et les cycles de l’administration américaine. Exemple. Après un débat verbeux sur les causes et les solutions à la crise actuelle, la même assemblée vote une aide à l’Ukraine en décidant de la conditionner à la surveillance de l’application par ce pays des injonctions du FMI et de la banque mondiale ! Le dixième de cette arrogance de la part de la Russie aurait immédiatement mobilisé « reporters sans frontières » et toutes les agences américaines d’aides aux « révolution orange », «  révolution pourpre » et ainsi de suite. Mais cette prétention aveuglée à décider de tout sans discussion possible, au nom de l’évident modèle unique, se conjugue à présent a un niveau de brutalité sociale administrée d’en haut et du dehors qui fait muter l’ordre politique. Il passe de l’autoritaire au totalitaire. Autoritaire parce que procédant d’une volonté sans légitimité démocratique et accompagné de mesures de coercition. Totalitaire parce qu’elle impose la mise au silence au propre et au figuré de tout ce qui serait en état, qu’il le fasse ou  non d’ailleurs, de perturber la logique du système. Dorénavant la démocratie est réellement perçue comme la perturbation majeure potentielle pour le système. Ainsi s’accomplit dans des conditions imprévues le destin potentiel de ce que nous avions nommé « l’ordre globalitaire ». Ce système qui a mis à ses normes tous les domaines ne s’encombre même plus des apparences si celles-ci doivent être si peu que ce soit une faille par où la contestation pourrait passer. Les parlements nationaux, même corsetés par de traités iniques comme le traité de Lisbonne, sont encore trop poreux aux cris de la société. Ils sont l’ennemi pour le système. Cette pente anti démocratique s’accélèrera à mesure que l’instabilité financière s’accroitra. Le moment venu, il est inéluctable qu’elle passe à l’usage de la force.

Le danger se voit. L’avantage ne doit pas être méconnu. Car si de telles mesures et de telles violences peuvent être commises contre le quotidien des peuples, c’est alors une école qui introduit dans les esprits de nouveaux réflexes. Il nous sera plus facile le moment venu de réquisitionner, socialiser et punir les récalcitrants. Chacun y verra la réplique en sens inverse infligée au petit nombre de ce qui la veille était appliqué au grand nombre !  Aujourd’hui, proposer de nationaliser les banques  est acclamé dans nos réunions. Planifier le progrès et la reconversion écologique du modèle productif de même. Il y a peu encore ce n’était pas du tout l’ambiance et le scepticisme régnait dès qu’il était question de « dépasser », transformer le système et davantage encore s’il était question de le révolutionner. Ce temps est déjà passé. Dès lors l’idée d’un gouvernement de Front de Gauche ne soulève plus de problème de principe quand au fond de son programme. Personne ne dit plus que c’est une prétention illégitime. L’objection question qui pèse est la  crédibilité électorale. C’est pourquoi une fois sortie de son ancrage dans la ritournelle du vote utile, le poids du PS à gauche n’est plus insurmontable. A condition bien sur d’en avoir l’ambition. A condition aussi d’en assumer la responsabilité c'est-à-dire d’avoir un comportement qui en témoigne. Cela signifie avoir autre chose a opposer à son hégémonie que des querelles byzantines de groupuscules, des injures d’un autre âge, pour ne rien dire des pudeurs de comédie contre les dangers de la personnalisation que l’on s’interdirait au niveau national pour les pratiquer plus ardemment que jamais au niveau local. Car tout cela condamne au rôle médiocre de force d’appoint. Et cela le tout venant le sens et le sais au premier coup d’œil. Dans la crise ce qui compte c’est ce qui est fort, sait où il va et en assume les conséquences.

Le gouvernement ménage ses effets pour entrer dans le vif de sa réforme des retraites. Peut-être pour ne pas perturber le congrès de la CFDT que des annonces trop claires radicaliseraient. Ce qui a été annoncé laisse en effet une drôle d’impression d’inachevé. Evidemment je savoure de constater que notre communiqué à l’issue de la rencontre avec Woerth avait correctement interprété le contenu de l’entretien : l’essentiel du plan repose sur l’âge de départ légal. Mais avant d’entrer dans cet aspect il faut noter un comique de situation. Le plan actuel situe son horizon vers 2020 ou 2030. Hum ! Primo ce n’est déjà plus les délires pour 2050 de la bande du Conseil d’orientation des retraites (COR). Tout de même 2020 ou 2030 ce n’est pas pareil puisque c’est plus ou moins dix ans. On parle donc alors de besoins de financement oscillant entre 45 ou 70 milliards par an. Une paille que cet écart de 25 milliards, sans doute… Mais ça nous fait de l’air par rapport aux 100 milliards avec lesquels ont nous a battu le tapis pendant toutes ces semaines. Et bien sur c’est sans commune mesure avec les 2600 milliards évoqués par le journal « Le Monde ». Une autre drôlerie est que le plan propose cet horizon de 2020. Ce qui est drôle c’est que ce soit le gouvernement dirigé par monsieur Fillon qui le propose. Car le monsieur Fillon, alors ministre en 2003, avait déjà réformé la loi sur les retraites en 2003 ! C’était la « der des der » ! Dans l’exposé des motifs de sa loi  il était extrêmement catégorique: « le projet de loi présenté par le gouvernement permet de rééquilibrer le système d’ici 2020 ». Tel quel ! Peut-on croire que les qualités de prévision du monsieur ce soient améliorées, compte tenu de ses exploits précédents ?

Parlons de cet âge de départ repoussé. Depuis le début de notre campagne sur le thème nous pointons l’absurdité qui consiste à penser la question des retraites indépendamment des autres paramètres qu’elle affecte directement. C’est une question globale que pose l’âge de départ à la retraite. Prenons un exemple : le niveau de santé des populations retraitées. Plus ils partiront tard plus ils seront usés. Par conséquent c’est autant de soins plus lourds, plus tôt supplémentaires. Autre exemple : les fonctions sociales accomplies par les ainés, dorénavant retenus, qui entreront dans la sphère marchande et pèseront sur les budgets familiaux. Et ainsi de suite. Je me souviens avoir soulevé régulièrement la question toute bête suivante : que ferez vous de ceux qui ne seront ni a la retraite ni au travail ? En effet c’est un fait bien connu que le taux d’emploi des 55/64 ans est de 38%. On vire beaucoup les seniors dans les boites. Les gens ne sont plus au travail par contrainte et non par gout. Je sais bien qu’il s’agit d’une moyenne avec de très fortes variations par tranche d’âge. Mais quand même ça donne une idée.  Par conséquent il est facile de répondre à ma question. Ceux qui ne seront ni à la retraite ni au travail seront au chômage.

Combien ça fait de monde ça ? On peut faire un petit calcul d’évaluation en allant glaner des chiffres. Le nombre des départs à la retraite est aujourd’hui autour de 350 000 par an. Trois ans de plus avant le départ égale 1,05 millions de personnes. Si on reporte la proportion moyenne actuelle au chômage avant la retraite cela veut dire que les deux tiers de ces gens seront au chômage. Ca fait 650 000 personnes. Combien ça coute en indemnisation ces chômeurs ? On peut encore faire un calcul à la louche. L’allocation moyenne actuelle est de 13 000 euros par ans. Donc pour cette nouvelle armée de chômeurs ca fait un cout supplémentaire de 8,4 milliards d’euros pour les Assedic. Regardez bien ce chiffre ? C’est le doublement du déficit actuel de l’assurance chômage ! Une trouvaille non ? On se colle un super bond du chômage, et 8 milliards de déficit. Et tout ça pourquoi ? Pour boucher un trou évalué en année ordinaire, hors crise, à…. 5 milliards ! Dépenser 8 pour payer cinq, voila une gestion intelligente mon cher Ubu !  Et encore, on ne dit rien ici du fait que ce genre de situation, soit au chômage soit au boulot après soixante ans, ca n’arrange pas la santé ! Combien ca va couter à l’assurance maladie?

Zut, les gens sont mêmes capables de mourir plus tôt ! Ce qui serait assez logique, vu que l’allongement de l’espérance de vie doit aussi, quand même, au départ à la retraite qui adoucit la vie au moment où l’organisme est le moins résistant. D’ailleurs ça se lit dans les chiffres parce que l’espérance de vie sans handicap de santé est en moyenne à 63 ans pour les hommes. Paradoxe : est-ce que le raccourcissement de l’espérance de vie permettra de ramener l’âge de la retraite à soixante ans ? Ce n’est pas une blague ! Ce serait l’application inversée du prétendu théorème « plus on vit vieux plus il faut travailler longtemps » ? Qu’en pensez-vous ? Ca tourne à la farce cette affaire ! Et pourtant, oui, figurez vous, c’est écrit dans la loi de 2003. Elle oblige à cotiser un nombre d’année double de l’espérance de vie moyenne après l’âge de départ à la retraite !  Si cette durée se réduit, le nombre d’années de cotisations réduira d’autant ! Je n’évoque tous ces paradoxes que pour mieux souligner l’absurdité des raisonnements purement comptables appliqués au déroulement d’une vie humaine. Comme s’il ne s’agissait plus de personnes réelles, nos pères et mères, nos conjoints, nos enfants, nos anciens et nos bébés,  mais juste de chiffres abstraits. Les chiffres appliqués à ces réalités pour les découper en morceaux irréels forment un chemin d’humour noir indépassables. Rions de la sottise de ces fous qui nous proposent des plans aussi ridicules. Faisons une proposition chiffrée dans leur style. Les gens réalisent les deux tiers de leur dépenses maladie dans les six mois qui précédent leur morts. Incitons les  à faire des économies en mourant six mois plutôt en bonne santé ! S’ils avaient par-dessus le marché le bon gout de mourir bien avant l’âge moyen actuel ils permettraient d’abaisser l’âge de départ à la retraite des suivants.

Les bizarreries de ce plan gouvernemental ne s’arrêtent pas là ! Donc, le gouvernement prétend que ce recul de l’âge légal est la solution financière pour le retour à l’équilibre du financement des retraites. Ah ! Est-ce vrai ? Il faudra qu’il le démontre, le crayon à la main ! Car pour l’instant, quand se reporte au rapport du COR, on y lit que le recul de l’âge légal de départ de 60 à 63 ans ne permettrait de couvrir que la moitié de la somme nécessaire en 2030 ! Zut alors ! Monsieur Fillon se sera encore trompé dans ses prévisions ! Son plan ne règle rien pour « 2020 ou 2030 ». Emmerder tant de monde, fiche une telle pagaille martyriser tant de gens, creuser tout ce déficit à l’assurance chômage, pourrir la santé de tant de personne que nous connaissons personnellement : tout ça pour rien !  C’est trop bête, ça, monsieur Fillon !

Nous sommes des brutes en matière d’économie, tandis que les belles personnes sont très intelligentes et subtiles. Nos solutions ne valent rien, elles sont  irréalistes et dangereuses. Au contraire, celles des importants sont non seulement justes mais les seules possibles. Pourtant en quelques jours, après tous les cris d’orfraie et les grosses larmes de crocodile versées sur la baisse de l’euro des voix de plus en plus nombreuses s’expriment pour dire avec les formes appropriées ce que j’ai écrit ici, avec d’autres à gauche, dans mon style de barbare à ce sujet : la baisse de l’euro est une bonne chose. Elle nuit aux rentiers, tant mieux et profite à l’économie réelle productive, tant mieux. Bien sur, je veux souligner que cela s’entend dans le cadre du  fonctionnement du modèle économique actuel  fondé sur le libre échange généralisé que je conteste radicalement par ailleurs. Ce que je veux démontrer c’est l’absurdité totale du système de pilotage de la machine y compris du point de vue de ceux qui comptent en profiter sur le dos de tout le monde.

 

Les eurocrates en particulier signalent leur insondable sottise et les limites intellectuelles de leurs cervelles de perroquets quand ils continuent à psalmodier le catéchisme monétariste. « Le Figaro » aussi il est vrai ! Une pensée économique en pilotage automatique! Ca prouve que le Serge Dassault n’a pas beaucoup d’influence sur les pages saumons de son canard ! Car je doute que la baisse de l’euro handicape la vente des Falcone où celle des Rafales ! En tous cas tous les grands prêtres de l’austérité indéfinie ont l’air pas mal désuet ces temps. Ces gens veulent bloquer ou baisser les salaires directs et différés, diminuer les revenus sociaux, augmenter la productivité sans trêve et accroitre leurs prélèvements privés sans pause. Les gouvernements qui les écoutent maintiennent toutes les manettes rigidement bloquées ! Que reste-t-il pour respirer, dans la logique de ce modèle ? Seulement de s’accrocher à la dynamique extérieure, les dépenses des autres, dans les autres pays. Etroite fenêtre. Mais quand même ! Ca laisse une belle marge ! Le commerce international de l’Europe c’est 40 % du commerce extérieur de ses composantes.  Baissons la monnaie pour mieux rivaliser avec les autres et vendre moins cher ! Pas question hurlent les rentiers, gorgés d’avoirs pillés en euros ! Ceux-là tueraient leur propre mère pour un taux de change fort. Plus aucune respiration n’est alors possible. Juste des sacrifices sans fin, un taux de croissance anémique mais des bons gros sous, aussi solides que des lingots d’or ! Heureusement nous sommes là, nous, les défaitistes de l’euro, les sans orgueil monétaire, les tireurs dans le dos des rentiers ! Notre impunité est garantie. En effet personne ne peut sortir de l’euro, ni chez ceux d’en bas car les dettes resteraient libellées dans la monnaie dans laquelle elles ont été financée, c'est-à-dire en euros. Asphyxiant ! Faillite garantie. Et personne ne sortira chez ceux « d’en haut » car tous ses voisins seraient ruinés et comme le commerce extérieur de chaque pays est pour l’essentiel entre pays européens…tout le monde est coincé ! C’est exquis !

Pourquoi la baisse de l’euro est elle une bonne chose et non une mauvaise ? Parce que sans faire un effort de plus, sans mouiller la chemise d’une goutte de sueur supplémentaire, on gagne en compétitivité sur les marchés mondiaux.  Le journal gauchiste bien connu, « les Echos », note même, comme un écho à ma dernière note que cette « baisse est « une des rares bonnes nouvelles par les temps qui courent » selon Jean-Michel Six, économiste Europe chez Standard and Poor’s. Ce dernier note avec malice qu’il est en train de se passer exactement ce que les détracteurs  de l’euro croyaient désormais impossible à cause de la monnaie unique : une dévaluation de fait de la monnaie européenne. La Grèce notamment n’aura pas besoin de sortir de l’euro pour retrouver de la compétitivité car la chute de l’euro lui a déjà fait atteindre cet objectif ». Vous avez bien lu mes chers lecteurs. Sans un effort de plus les grecs ont déjà comblés les gains de productivité que les eurocrates et docteur FMI comptaient leur faire cracher à coups de gourdins, avec du sang et des larmes ! Ce qui est vrai pour les grecs est vrai pour toute l’Europe.

Une baisse de dix pour cent du taux de change de l’euro entraine au bout de deux ans une hausse de 5 points de pourcentage des exportations. Ce qui augmente le produit intérieur brut de un point de pourcentage sur la même période. Un point ! Jusqu'où peut-on envisager de faire baisser l’euro ? J’ai écrit ici que l’on devait se souvenir du démarrage de l’euro en 1999  à 1,17 dollars avant de passer en 2000 au taux de 0, 88 dollar pour un euro. Sous la main de fer de la politique favorables aux rentiers et aux spéculateurs ce taux de change est monté jusqu’au niveau irresponsable de 1,60 dollar pour un euro ! Tout ce qu’on achetait aux américains, où à n’importe qui vendait en dollar, valait deux fois moins cher ! Evidemment tout ce qu’on leur vendait valait deux fois plus cher ! Le rentier jubilait, le producteur s’étouffait. Pas malin comme combine. Alors, avais je écris ici, moi qui ne suis pas un économiste mais juste un citoyen un peu éclairé, ayant lu mes classiques altermondialistes, on doit envisager de descendre jusqu'au niveau le plus bas, pas plus loin que celui déjà atteint (un moment de modération utile à ma démonstration) pour se donner de l’oxygène. Ricanements de maints biens pensants, toisant les misérables marxistes dépensiers irresponsables figés dans leurs archaïsmes. Et maintenant quelle évolution ! C’est presque une révolution intellectuelle ! Certes l’archi archaïque « Figaro » hurle au meurtre dans ses pages saumons! Mais je le trouve bien isolé ce matin ! Le gauchisme monétaire souffle à pleins poumons dans les bonnes feuilles du capital. Violente conversion. Ainsi le journal néo-bolchevik « Les Echos », interroge une néo-anarchiste hirsute, Agnès Bénassy-Quéré, directrice du centre d’études prospectives et d’informations internationales. Il lui pose la question : «jusqu’où l’euro pourrait-il baisser ? » Et voici la réponse : « Pourquoi pas jusqu'à son niveau le plus bas historique à 0,82 dollar en 2000 ? Je pense qu’il n’y a pas de plancher : si la zone euro va mal il faut que l’euro baisse. » Et voila qui est dit ! Savourez, vous autres qui me lisez !

Du moins vous direz vous que je ne vous induis pas en erreur autant que les pitres prétentieux de la pensée unique avec leurs remèdes de cheval qui ne marchent pas. Et maintenant, vérifions s’il vous plait. Ne croyons rien sur parole. Si c’est vrai que la baisse de l’euro relève le niveau de l’activité, vu que la baisse de l’euro est constante depuis décembre 2009, ca doit se constater sur le niveau des ventes à l’étranger, nos bienfaisantes exportations, non ? Voyons ! Hourra ! Partout la hausse des exportations européenne se vérifie : chez ces gros cachotiers d’allemands, Italie, Espagne, et même Portugal ! Et dire que personne ne nous en parlait !

Et nous, et nous, les français ? Hourra !  Nous aussi ! Le premier trimestre s’est traduit par un boum de 16% des exportations vers l’Asie et de 23% vers l’Asean ! Dire qu’on nous avait caché tout ça pendant que le journal « Le Monde » et sa bande de déclinistes professionnels nous fouaillaient tous les jours avec des « retards français » de toutes sortes ! Là où le désespoir va changer de camp c’est quand ils vont devoir constater à regrets que sans un « sacrifice courageux » supplémentaire d’avantage acquis, ces fainéants de français vont produire 0,7 points de plus cette année puis 0,8 point de plus les deux années suivantes selon les analystes. Rien que cela produira, en dépit de notre école qui ne vaut rien, de notre culture de la grève et de nos privilégiés de fonctionnaires 40 000 emplois de plus en 2010. Je conclu ce chapitre sur une traduction du journal d’ultra gauche « Financial Times » parue dans le journal trotskiste français « La Tribune ». « Le Financial Times de Londres titre ainsi l’un de ses éditos de son édition de lundi « il n’y a aucune honte à ce que l’euro baisse » Et d’ajouter : « c’est même une bénédiction pour la zone euro, d’autant que la prétendue faiblesse de l’euro doit être mis en perspective. Souhaiter un euro fort quand la croissance est au point mort, c’est faire preuve d’une arrogance qui s’apparente a de la perversité ». Salut les pervers du Figaro!  Surtout que la Tribune de son côté titre son papier : « Malgré sa baisse, l’euro reste surévalué » ! Dégonflons la baudruche des rentiers, camarades ! Pas d’hésitation ! Les trois meilleures années les plus récentes, en France, pour l’emploi et pour les comptes publics et sociaux, tous passés à cette époque au vert, sont celles du gouvernement Jospin entre 2000 et 2002. Ce sont aussi les trois années où l’euro s’échangeait en dessous de la parité un euro un dollar !

Dès lors revenons à nos marges de dévaluation utile. De combien raboter ce gros prétentieux d’euro sans exagérer ? Si on suit le raisonnement de la gauchiste Agnès Bénassy-Quérré qui dirige le centre d’études prospectives  et d’informations internationales, passer de 1,2 dollar pour un euro actuellement à 0,88 c’est 35 % de baisse ! Et nous avons lus que Standard and Poor’s dit que 10% de baisse de la monnaie unique c’est 1 point de PIB supplémentaire. Par an ! Donc là il y en a pour trois points et demi sous le pied! Une croissance de 3,5 % ! Mazette ! Mais bigre, c’est le double de ce que prévoit dans l’hypothèse la plus favorable notre cher COR dans ses prévisions pour assurer le financement de notre système de retraite en 2050 ! Hé ! Hé ! On n’a pas finit de rire ! Oui, mais une dévaluation de 35% de l’euro ce serait énorme ! Vraiment énorme, non ! Pas de panique, les amis ! On l’a déjà fait et vous n’en êtes pas morts, loin de là. Entre le pic à 1,6 dollar pour un euro pendant l’été 2008 et le niveau actuel, c’est précisément 35% de dévaluation. En partant des 1,2 dollar actuels  pour un euro pour revenir au niveau de 0,88 dollar pour un euro comme en 2000, c’est pile poil la même chose : 35% ! Entre le pic absolu et le creux le plus profond déjà observé, nous sommes donc exactement à mi-chemin. La marge est là ! Courage, camarades, dégonflons la baudruche !


807 commentaires à “Un moment dangereux”
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  1. Mario Morisi dit :

    Cela était destiné à la fin du fil précédent

    Jacques Généreux sur son site :

    "Une troisième clarification : l’adieu au Traité de Lisbonne

    Pour être complet, il faut faire cette mise au point que je n’ai pas le temps de développer maintenant : des réformes sociales justes sont de plus en plus incompatibles avec le fonctionnement actuel de l’Union européenne. Comment des pays soumis à la libre concurrence peuvent-ils rester compétitifs s’ils acceptent des cotisations sociales et des prélèvements supplémentaires que tous leurs concurrents cherchent au contraire à alléger ? L’Union européenne est engagée depuis les années 1990 dans une logique de dumping social et fiscal interne qui pousse à l’harmonisation des systèmes sociaux par le bas et au développement des assurances sociales privées. Cette pression régressive est renforcée par l’ouverture délibérée de l’Union au libre échange mondial et à la spéculation sur les marchés internationaux de capitaux. Enfin, la crise grecque est aujourd’hui instrumentalisée par les gouvernements européens pour renforcer cette tendance, pour imposer une rigueur budgétaire générale qui ne laissera aux moins compétitifs que l’option des coupes claires dans les biens publics et les dépenses sociales.

    Par conséquent, on ne peut aujourd’hui soutenir simultanément et sans incohérence, un projet ambitieux de progrès social (notamment en matière de retraites) et la pleine application du traité de Lisbonne et des directives européennes. La cohérence et l’honnêteté politique commandent à la gauche de mener le combat pour le rejet du traité de Lisbonne et pour une refondation du projet européen. Elles commandent aussi de dire clairement aux électeurs le choix que ferait un gouvernement de gauche, si les contraintes imposées par les traités européens contrariaient la restauration durable et le développement de notre protection sociale comme de nos services publics.

    Et que devrions-nous dire ? Que ce gouvernement mettra en œuvre son programme, en dérogeant si nécessaire au droit européen et en invitant ses partenaires européens à la renégociation des traités qui constitue désormais une condition à la survie même de l’Union. C’est certainement là l’ultime clarification qui ne viendra jamais du PS."

  2. ydaho dit :

    Dégonflons la baudruche !

  3. jean ai marre dit :

    @ JL Mélenchon

    Votre billet est comme toujours pertinent de vérité.

    Continuez à mettre des coups de pieds dans la fourmilière, à la fin ils vont tous sortir.

    Il ne faut rien lâcher, pousser les camarades de gauche à la même analyse, sans concession.

    Ce soir, DSK nous donnera sa version, pas un militant de la Gauche ne peut voter pour lui.

    Salutations.

  4. Jean Vallessin dit :

    Je vous ai entendu hier à France Inter. D'accord avec vous sur les retraites et la crise mais pas sur les salades sur la burka. L'aspect principal de le future loi n'est pas la dignité de la femme mais la stigmatisation des "musulmans" dans le cadre d'une politique néo raciste et de division des classes populaires. Il existe déjà tout un attirail juridique suffisant pour lutter contre cet accoutrement rétrograde, inutile d'en rajouter si ce n'est dans le but politique de Sarkozy de se faire réélire avec les voix d'extrême droite. D'ailleurs voter une loi de ce gouvernement dans la période actuelle ne tient pas la route.

    Bien à vous

  5. Mario Morisi dit :

    Viens de lire dans la même heure,
    le décryptage du programme PS,
    le papier de Jacques Généreux sur son blog
    et ce morceau digne d'un Mirabeau, d'un Hugo ou d'un Zola qui sortiraient d'un repas chez le Keynes le plus malicieux, le plus iconoclaste, celui qui avait lu Marx !

    Cette lettre ouverte électronique est UN CHEF D'OEUVRE (je pèse mes mots) de fond et de forme, d'émotion et d'analyse délibérée...

    Que cela se sache,
    que cela coure dans nos rues,
    sur nos places, dans les bureaux,
    dans les associations et les entreprises,
    sur les stades et dans les bistrots.

    C'est cette perle survitaminée et intelligente qui doit cristalliser les populations qu'on offense et nous aider à refonder le PEUPLE.

    Bon, ce n'est pas le tout, à mes réseaux sociaux !

    Et par pitié ici, catalysons, ne délitons pas...

  6. Dominique (pas SK) dit :

    Bonsoir,
    J'ai écouté avec beaucoup de plaisir l'émission d'hier soir mai je remarque que ce matin France Inter n'a repris aucun des propos tenus: l'ostracisme continue !
    Un point de désaccord sur la forme: il ne me paraît pas correct de parler de la dévaluation de l'Euro tant que nous ne sommes pas revenus à la parité avec le dollar (ce qui, à l'époque, paraissait fort prétentieux) car c'est faire table rase de la politique de dévaluation, bien réelle celle là car orchestrée par la FED, de la monaie Etats unienne pour permettre à tonton SAM de payer ses dettes en monaie de singe.
    Un autre sur le fond: je ne partage pas l'analyse sur le bénéfice de l'inflation. Elle repose, à mon avis, sur un postulat inexact: inflation = hausse des salaires automatique. On peut très bien avoir de l'inflation avec une stagnation ou baisse des revenus réels. L'inflation, pas plus que le FMI, n'a jamais résolu le problème de la pauvreté.
    Enfin je reste sceptique sur les scénariis de croissance que rien de sérieux ne vient étayer: qu'il y ait plus de personnes en âge de travailler ne signifie pas pour autant qu'il yaura plus de travail. Nous sommes dans une zone économique ou les marchés sont saturés: nous ne manquons pas d'offre mais de clients solvables. Que se passe t-il si la croissance moyenne sur 10 ans est égale à 0 ?

  7. ydaho dit :

    Mario, ce qui divise est essentiel pour la suite... On ne peut le mettre dans la poche avec un mouchoir par dessus..
    Mais je partage ton enthousiasme pour cette "lettre électronique" ! Bravo !

  8. Franck Suares dit :

    Une question s'impose à nous :
    La mise en place d'une 6ème République constituée démocratiquement ne nous impose-t-elle pas de dénoncer TOUS les traités qui lient le peuple français au reste du monde y compris à l'Europe et de soumettre à nouveau chaque traité, du Traité de Rome à celui de Lisbonne (voire même jusqu'à remonter au CECA) à un référendum ?
    Et si cela est, quid de l'Euro ? Devrons-nous revenir à une monnaie souveraine avec tous les désagrément que cela occasionnerait ?

  9. laetSgo dit :

    Décidément, les billets de Jean-Luc Mélenchon me mettent de bonne humeur en ce moment ! et en plus - cerise sur le gâteau - nous avons droit à un mini-krach boursier aujourd'hui....c'est décidé, je vais adhérer au PG !

  10. Mario Morisi dit :

    @ Ydaho

    Je n'ai pas mis un mouchoir sur les divergences et les parasites
    Je "nous" invitais à catalyser, à relayer les arguments, à les faire pénétrer dans les zones les plus reculés de notre pays et du monde.
    Et à ne pas "entretenir" les "biais"...

  11. ydaho dit :

    ça c'est déjà fait... J'ai même copier ta phrase comme "entête".. ! merci ! :-)

  12. Darthé-Payan dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon

    Oui, j'approuve ton constat et le contenu de ta note fort caustique sur la question des retraites, sur la question de la baisse de l'Euro et également face au coup d'Etat de la commission de Bruxelles qui met sous tutelle les Etats membres de l'Union Européenne.

    Jean-Luc, il ne faut pas s'arrêter en bon chemin sur l'Union Européenne est une catastrophe pour les nations et les peuples ce n'est pas parce qu'elle prone et organise le libéralisme économique le plus absolu et le plus obtu celui da la concurence libre et non faussée. C'est ainsi depuis le traité de Rome.et amplifié par Maastricht et Lisbonne.

    L'Union Européenne, dans le cadre du Grand Marché Transatlantique, est amenée de plus en plus à détruire les bases, les fondements et les moyens des Etats nations et des peuples souverains. Le GMT veut jouir sans entraves nationales ou populaires ou citoyennes (comme pour paraphrasr le stupide slogan de mai 68 "Jouïr sans etnrave". Donc tout ce qui est frontière, nation, état, peuple, citoyen, services publiques, système de protection sociale, code du travail etc... doit disparaître.

    Il est temps Jean-Luc de franchir le rubicon et de rompre avec l'Union Européenne nouvelle prison des peuples et des nations, pouvoir supranational a-démocratique. Nous devons nous retirer de l'UE, des traités successifs, de la BCE, du GMT afin de retrouver notre pleine souveraineté et indépendance en tant qu'Etat nation et peuple citoyen constitués. Ensuite nous reprendrons le pouvoir sur la monnaie et l'économie afin de lancer les programmes de reconquête industrielle et agricole ainsi que celle de notre marché intérieur. N'ayant pas peur d'utiliser les mots de politique économique républicaine, d'intérêt général, patriotique. Nous devons engager aussi la réappropriation collective et sociale de l'économie et lancer les programmes, moyens permettant de réaliser et d'atteindre les objectifs fixés dans le cadre du volontarisme politique et économique et la planification. N'ayons pas peur de dire, d'exprimer, de revendiquer, de promouvoir, de porter et de mettre en perspectives les mots, les termes ou les concepts de souveraineté populaire et nationale, de patrie, de nation, de république, de volontarisme économique, de socialisation, d'intérêt général, de protectionnisme.

    Jean-Luc tu avances pas à pas vers une politique économique républicaine mettant la souverainet et l'intérêt général au dessus des lois du marché et des intérêts privés et particuliers. Tu avances sur la question Européenne mais il faut aller plus loin, vers cette rupture avec l'UE, salvatrice et émancipatrice pour notre pays et son patrimoine économique et social. Aller ne t'arrêtes plus d'avancer, allons tous ensemble vers ce sursaut patriotique et de souveraineté qui devient vital pour l'avenir de notre économie et pour l'avenir de notre pays...

  13. Dominique (pas SK) dit :

    @Jean Vallessin
    Bonsoir,
    Cessons de laisser croire que les français sont idiots: l'interdiction de la burqua n'a rien à voir avec une quelconque stigmatisation de l'islam, faire cet amalgame c'est jouer le jeu des barbus (les Monseigneurs Lefebvre musumans !) qui revendiquent le droit d'imposer la charia partout ou ils vivent (sans doute un progrès pour le droit des femmes!). Tolérer la burqua c'est revenir plus d'un siècle en arrière et vider de son sens la loi de 1905 et le principe de laïcité de notre pays. Vous noterez au passage le silence assourdissant des autres religions: à quand les cornettes et les soutanes dans nos rues ?
    Pour ma aprt je souhaite que la religion reste dans la sphère qu'elle n'aurait jamais du quitter: la vie privée de chacun !

  14. GUEULANTE dit :

    Bjr,

    L'ensemble des membres de nos deux équipes, US et France, viennent d'écouter votre passage depuis France Inter hier soir.

    Du bon, que du bon cette intervention. Arguments forts et précis. Cela tape là où justement cela fait bien mal.

    Bref, hormis votre course à l'audimat, rien à redire. Dommage de ne pas vous savoir en face de DSK ce soir en France on croit savoir d'ici à NYC. Ce serait un grand moment.

    Votre stratégie, de couper et de répndre, point par point ou même dans refuser par rapport à l'invitation faite par vos médias et absolument efficace. Il vous faut, pour nous, tenir ce concept. Car le dicours est audible.

    Franchement, cela nous chatouille de vous écrire tout cela, mais quand c'est bien, il faut le dire...

    Continuez, vous allez faire des adhérents.

    JD
    Les équipes US et France
    gueulante.fr

    PS (Humour) : Et merci pour toutes les références à l'histoire de France.

  15. Mario Morisi dit :

    On verse en plein ultralibérofaschisme !

    Comment réagis-tu à ça, Jean Luc ?
    Comment réagir à ça, camarade citoyen ?

    Sarko ce matin selon Libé :

    "... (...) Un tour de vis inscrit dans le marbre de la Constitution et qui n’épargnera pas les collectivités. A l’issue de la deuxième session de la conférence sur les déficits, à l’Elysée, Nicolas Sarkozy vient d’annoncer sa volonté de réformer la Constitution pour forcer son gouvernement et les prochains à s’engager pour cinq ans «sur une trajectoire de déficit» et le gel «en valeur» des dotations de l’Etat aux collectivités locales

    «Le redressement des finances publiques ne doit pas être l’engagement d’un gouvernement mais de la Nation. Il doit s’inscrire dans la durée et, pour cela, la gouvernance de nos finances publiques doit être modifiée», a expliqué le président de la République pour motiver son souhait d'une «réforme constitutionnelle».

    «Cette réforme ferait obligation à chaque gouvernement issu des urnes de s’engager pour cinq ans sur une trajectoire de déficit. Chaque gouvernement devrait simultanément s’engager sur la date à laquelle l’équilibre des finances publiques est atteint», a-t-il détaillé, selon le texte de son intervention rendu public par l’Elysée.

    «Je souhaitais que la France se dote d’une règle pour l’ensemble de ses administrations publiques, je vous le confirme aujourd’hui», a poursuivi Sarkozy..."

  16. timal69 dit :

    Bonsoir M. Mélenchon,

    je suis en parfaite adéquation avec votre raisonnement sur les retraites
    repousser l'âge de la retraite est une inégalité pour les générations 20-30 ans et 30-40 ans qui auront connu beaucoup de périodes de chômages que les générations actuelles de 50-60 ans et 60-70 ans

    Mais ce n'est pas là que je veux en venir, j'encourage votre clairvoyance sur "l'alarmisation" de la situation des retraites mais hélas les communiqués sur les projections du COR dans les médias ont produits leurs effets sur la masse : sur un sondage des internautes (11000 votes) sur le site internet du figaro : 80% des votants pense que le projet de réforme de retraite du PS (proche de votre projet) n'est pas raisonable...
    Ca fait froid dans le dos, les sondages reste les sondages mais là...
    Je ne peux que continuer de vous encourager à faire les bonnes démonstrations comme vous aviez fait sur le plateau de "on n'est pas couché avec Laurent Ruquier"

    courage!

  17. Lionel-PG44 dit :

    Pourquoi la dégonfler, alors qu'avec une épingle on peut la crever ? Gag...
    Il y a pile dix ans, c'est ce que j'expliquais à des gens très bien, cathos de droite, mais aussi à des gens de gôche, cathos aussi, que l'euro faible (pas encore en circulation à l'époque) était une bénédiction pour nos exportations. Ces cons, ya pas d'autre mot, en tenaient pour la monnaie forte et pour "l'excelllllence" de nos produits qui devait faire la différence face à ceux des macaques asiatiques. Ils me prenaient pour un débile, un arriéré qui n'avait pas compris que le mur de Berlin était tombé et que c'était la fin de l'histoire... Pour un peu, Jésus allait revenir ! J'ai presque cru que c'était moi le con... Heureusement que la Fée Paranoïa s'était penchée sur mon berceau, sinon je virais bredin.

  18. Mario Morisi dit :

    @ Lionel

    Ta colère est respectable, compréhensible, à imiter même...

    mais tu aurais pu te passer de "macaques"...

    Ca fleure un peu trop l'Indo et parmi les Asiatiques, il y a 95 % de victimes du capitalisme furieux aussi...

    N'oublie pas qu'on est toujours le PIIGs de quelqu'un

  19. Lionel-PG44 dit :

    Petite maxime du jour : Le progrès social, c'est quand les rentiers iront pointer au chômage !

  20. Lionel-PG44 dit :

    Mario Morisi

    Désolé, camarade, j'aurais du le mettre en italique, c'est l'exacte citation d'un de mes interlocuteurs.

  21. emma78 dit :

    Je n'ai pas très bien suivi le raisonnement de Jean-Luc Mélenchon qui indique que la dévaluation de facto de l'euro augmente nos exportations et donc le PIB :OK

    Mais quid des dettes de l'Etat et du remboursement en euros c'est à dire le fameux plan de rigueur de NS qui va se faire sur notre dos (baisse des retraites, des aides sociales et blocage -sinon pire- des services publics)

    Pour Mario Morisi (post 15): je ne sais pas quoi penser du changement de la constitution voulus par NS car, pour l'instant, ce sont eux qui augmentent de jour en jour le déficit !
    Et on laisserait ces pilleurs dictés les lois à appliquer par leurs successeurs !

  22. jean ai marre dit :

    Espérance de vie

    Qu'est l'espérance de vie ?

    Nous vivions de plus en plus vieux, mais dans quel état ?

    Combien de femmes et d'hommes sont atteints par la maladie à partir de 70 ans ! Et ils sont comptabilisés dans l'espérance de vie, puisqu'ils ne sont pas décédés.
    La vie moderne si elle offre indéniablement des qualités de soins (pour ceux qui peuvent se les payer) déverse aussi des quantités de maladies, à cause du stress, de la nourriture, des contraintes.

  23. jean ai marre dit :

    @ 21 emma78

    La problématique dans une dévaluation, c'est qu'il faut plus d'argent pour acheter un bien importé.

    C'est pourquoi, il faire attention au taux de la dévaluation.
    Les produits se payent en dollars USA.Ce qi explique que notre camarade Jean-Luc Mélenchon propose la parité dollar = euro ou euro légèrement plus bas.

  24. Mario Morisi dit :

    @ Emma

    Lorsque j'ai lu et que je relis ça, il se passe de drôles de choses dans mon système nerveux et dans la circulation des hormones dans mon corps...

    Une rage telle que j'en dirais certainement des choses que je regretterai..

    E fascismo e basta ! C'est la négation de la volonté populaire qui s'effacerait devant la Confrérie du Chiffre suprême !

    C'est très, très grave...

    Car sans exagérer, et je me souviens en substane d'un passage du post de JL : ILS ONT LES MOYENS, L'EXECUTIF et LA HAINE pour nous l'imposer de FORCE !

    C'est une sorte de loi martiale, de juridiction d'exception....

    qui s'appliquerait de force au Président, aux gouvernements et aux Assemblées suivantes...

    J'attends avec impatience (et terreur) la réaction des instances de contrôle supérieures...

    ou bien alors il s'agit une fois de plus d'une gesticulation pour faire penser au Bundesrat qu'on va s'y mettre...
    pour forcer la main aux élus allemands...

  25. Jean P + dit :

    Seulement deux fois à l'heure de votre rendez-vous ! et déjà je me sens en quasi osmose avec vos écrits. Continuez monsieur Mélenchon, votre travail pédagogique est précieux. Oui la baisse de l'euro est une bénédiction, si vous me passez l'expression (dieu étant mort !) je parle du dieu argent.

    Continuez à argumenter vos idées, à démontrer qu'un autre Monde est possible (heureusement !) Merci de vous adresser à ce que chaque être Humain a de meilleur en lui. Quand aux autres, tous ses requins, le sort futur qui leur est promis eux seuls en sont les maîtres.

    Quand à notre grand visir ! Il serait risible de comptabiliser le surcout ! de toutes les réformes réalisées depuis son arrivée à la tête de notre Pays ? !

  26. emma78 dit :

    A Mario Morisi (post 24)

    Ce genre de constitution n'est pas si contraignant avec un gouvernement de l'autre gauche:

    on taxerait les flux financiers, les entreprises dont les banques ainsi que tous selon une une fiscalité progressive donc le budget serait donc en équilibre.; c'est dangereux avec un gouvernement de droite ou du PS !

    NB. Je ne vois toujours pas le rapport entre la dévaluation de l'euro et le remboursement de la dette (s'il y a un rapport, d'ailleurs)

  27. Asse42 dit :

    Camarade Jean-Luc je plussoie ce billet bien sûr! Bien sûr que l'on vit un moment dangereux, on vit le moment ou l'ultralibéralisme va l'emporter sur la république! L'intervention de Sarkozy est grave car il attaque franchement la république:
    http://ht.ly/1NJAV

    Il faut se réveiller! L'impérialisme anglo-saxon est en train de nous asphyxier de son idéologie ultralibérale et de nous noyer dans l'océan atlantiste. On ne pourra donc mettre en place une politique socialiste républicaine dans une globalisation soumise à l'impérialisme US. Notre combat doit donc être frontal contre l'empire. Ce doit être notre priorité. Il faut se lever pour la république!

    Voilà pourquoi il était important de voir plus loin que la seule alliance de gauche et d'envisager un arc républicain. Il n'est plus le temps de tergiverser, il faut unir toutes les bonnes volontés républicaines de droite et de gauche contre cet impérialisme. C'est de cela que je suis gré envers Ségolène Royal. Elle n'a jamais fermé la porte à qui que ce soit. Ce qui compte ce sont les valeurs partagées et notamment celles de la république:
    http://ht.ly/1NDK0

    Il va donc être temps de nous lever pour bouter l'anglois hors de France et d'Europe!

  28. Sina dit :

    Démographie, démagogie ? Plutôt duplicité !

    Hier, à l’assemblée, Fillon et Woerth ont tous les deux fait le même numéro consistant à prendre les parlementaires et les téléspectateurs pour des imbéciles.
    Au problème des recettes insuffisantes pour nos retraites, ils prétendent ne voir qu’une seule cause, démographique, et un seul remède, tenant aux durées de cotisation. Traitant de démagogique tout propos plus argumenté que cela. Qu’il me soit permis de me compter parmi ces derniers en rappelant quelques chiffres bien connus sur les gains de productivité qui traduisent la réalité sans fard. Leurs courbes figurent dans l’ouvrage d’Artus, actuellement ent en vogue: “Sorties de crise”.
    Lorsqu’on superpose la courbe de progression de la productivité, en France, à celle des salaires réels déflatés, avec base 100 en 1980, on constate qu’elles naviguent de concert jusqu’à 1993, réalisant un accroissement total de 30% (130).
    A partir de cette date marquant l’entrée en vigueur de l’Europe de Maastricht, relayée par l’OMC, elles se séparent pour donner:
    - une courbe des salaires à peu prés plate, qui stagne autour de 130
    - une courbe de productivité continuant de croître, qui gagne encore 20% jusqu’à 150 en 2008.
    Pour les Etats-Unis, au capitalisme pionnier du libre-échangisme globalisé, c’est encore plus flagrant:
    - la courbe des salaires déflatés est plate depuis 1980, et reste à 100
    - la courbe de productivité croît continuement jusqu’à 160 en 2008
    Dans les deux cas, la différence soustraite aux salaires, et donc au financement des retraites, va dans les pôches du capital, seuls bénéficiaires de la globalisation mondiale.
    Le plus intéressant est la conclusion sur leur destination qu’en tire P.Artus, encore lui, dans son petit livre tout récent: “Pourquoi il faut partager les revenus”. Je cite les pp. 32, 33, 34 :

    ” Et les disparités entre les deux régions du monde - Occident et émergents - s’accentuent: dans les pays de l’OCDE, il faut remplacer les emplois manufacturiers par des emplois non manufacturiers, de niveau de productivité et de salaire en moyenne plus faibles, cette perte de substance alimentant la hausse accélérée de leur endettement public. Dès lors, quoi d’étonnant si les investisseurs délaissent l’Occident pour tourner leur regard vers l’Asie et l’Amérique latine ?
    A partir de l’été 2009, les investissements directs comme les capitaux financiers des pays riches ont repris en masse le chemin des pays émergents, notamment l’Asie. […] L’épargne des pays riches migre massivement, que ce soit sous la forme de murs d’usines ou de placements boursiers.
    D’abord, les usines. La crise a en effetprovoqué une accélération de la désindustrialisation et des délocalisations vers les pays émergents, comme le montre l’ampleur de la baisse de l’emploi manufacturier en 2009. […] Cette évolution est...

  29. Darthé-Payan dit :

    Emma 78

    La dévaluation qu'on appelle compétitive marche en réalité avec un contrôle des comptes publics, des comptes de la nation et du taux d'endettement sans oublier que tout gouvernement ne peut pas laisser s'étendre les déficits (futurs impôts de demain ou futurs suppressions d'emplois ou dotations publics de demain). La dévaluation des années 1981-1983 en France sous la gauche, n'ont pas apporté de bénéfices concrets pour l'économie de notre pays. Cela a soulagé quelques temps le franc et les valeurs françaises mais quelques mois après nous avons la politique d'austérité de Jacques Delors et de Pierre Béregovoy.

    Donc attention, c'est un peu comme l'inflation, la dévaluation peut-être qu'un pétard mouillé, un fusil à un coup ou un fusil sans cartouche c'est selon.

    Surtout comment faire une dévaluation de l'Euro, les spéculateurs le font baisser pour qu'il est un tour de vis notamment sur les déficits, la dette. On va essayé de stopper la baisse de l'Euro en rémunérant les capitaux et aussi en réduisant les dépenses publics. On va faie appeler aux capitaux pour soutenir l'Euro et les politiques d'austérités. Pour le reste, c'est le petit peuple qui payera et morflera.

    La mise sous tutelle - véritable coup d'Etat - par la Commission de Bruxelles devraient emporter les quelques volontés de rester dans l'Union Européenne. Pourquoi, n'envisageons pas la rupture afin de retrouver notre souveraineté à la fois sur notre monnaie, sur notre banque centrale qu'est la banque de France, sur notre économie notamment en socialisant cette dernière ? Jean-Luc est très dur contre l'Europe, l'UE, la BCE mais au moment de franchir le pas décisif pour mettre en place concrètement la politique qu'il souhaite ou qu'il propose, il stoppe tout et ne prononce pas (encore) le mot de rupture, de retrait de notre pays de l'union européenne. Dre qu'il faut rompre avec le traité de Lisbonne, qu'il faut le rejeter (comme dit Généreux) mais après qu'est ce qu'on fait avec 27 pays un autre traité libérale (faut pas réver il n'y aura pas de traité socialiste ou progressiste en Europe). Alors condamner l'union européenne tout en y restant c'est à terme pas crédible, dire rejeter le traité de lisbonne et ne pas rompre avec l'UE et la BCE mais aussi avec le GMT (qui est mille fois plus grave que ce que l'on voit aujourd'hui !) c'est à terme ne plus être crédible.

    Condamner et rester, rejeter et rester c'est un peu comme un couteau sans lame (ça ne sert à rien) ou alors un couteau avec une lame et sans manche (là cela devient dangereux). D'où mon appel à Jean-Luc pour qu'il franchisse le rubicon. Ne plus tergiverser, soyons audacieux, vertueux et Osons (comme disait Saint Just) Oui Osons retourner l'Histoire et redevenir souverain.

  30. Fred dit :

    J'ai lu le billet ligne après ligne. C'est bon.
    Je rêve d'un gouvernement du front de gauche. Sans querelles stériles et avec une forte volonté de foutre un gros coup de gourdin dans "les marchés" pour leur apprendre un peu ce que c'est que le respect.
    Pour moi, les eurocrates(barroso et autres) sont complètement fous comme me paraît folle cette idée d'inscrire la règle de la limitation de l'endettement dans la constitution.
    J'ai encore entendu à la radio un journalistes dire "il faut qu'on fasse des efforts puisque les autres le font". ET ALORS! Est-ce que c'est parce que les autres brûlent la maison qu'il faut le faire aussi!
    Quant à DSK, je me demande si je vais perdre mon temps à l'écouter. Je sais déjà ce qu'il va dire et ça me rend triste qu'un mec comme ça sois étiqueté "de gauche"
    Merci Mr Mélenchon

  31. Descartes dit :

    @Dominique (#6)

    Un autre sur le fond: je ne partage pas l’analyse sur le bénéfice de l’inflation. Elle repose, à mon avis, sur un postulat inexact: inflation = hausse des salaires automatique. On peut très bien avoir de l’inflation avec une stagnation ou baisse des revenus réels. L’inflation, pas plus que le FMI, n’a jamais résolu le problème de la pauvreté.

    Oui... et non. L'inflation, en première analyse, fait toujours diminuer en moyenne les revenus réels. Mais l'intérêt de l'inflation c'est qu'elle ne fait pas diminuer tous les revenus de la même manière. L'expérience autant que la théorie ont montré que l'inflation affecte d'autant moins les gens que leurs revenus sont liés à la production, et que ceux qui souffrent le plus sont ceux dont le revenu provient de la rente.

    Pour payer les dettes, il faudra forcément diminuer le revenu réel d'une partie de la population. L'inflation permet de faire porter l'effort principalement le revenu de la rente... et d'une manière qui est politiquement indolore. Il faut beaucoup plus de courage politique pour imposer une taxe sur la rente que "d'euthanasier les rentiers" au moyen de l'inflation. Bien entendu, cela suppose que l'inflation soit maîtrisée pour permettre aux salaires de suivre raisonnablement les prix. C'est pourquoi l'inflation n'est pas la panacée...

    Mais dans son papier, Jean-Luc ne propose pas l'inflation mais plutôt la dévaluation. Qui est une forme d'inflation très particulière, puisqu'elle ne touche que les produits importés (un peu comme si on avait une inflation à deux vitesses...).

  32. HL dit :

    Correction : il s'agit de Liêm Hoang-Ngoc

  33. Descartes dit :

    @Dominique [#13)

    Pour ma aprt je souhaite que la religion reste dans la sphère qu’elle n’aurait jamais du quitter: la vie privée de chacun !

    On est deux.

  34. emma78 dit :

    DP (post 28)
    Merci de tes explications..

    Entre le GMT (dont personne ne parle alors que c'est prévu pour 2015) et les projets de la droite, on a en face de nous un vrai rouleau compresseur; ils veulent notre mort ou quoi?

    Je ne pense pas qu'on puisse serrer encore plus le niveau de vie des gens, surtout des plus pauvres, alors que c'est ce qui est entrain de se passer, tout devient plus cher: l'accès aux soins, les écoles (avec les cantines privées et donc sans application du quotient familial), les transports, l'eau et l'énergie et tous ces impôts qui s'appliquent sans rapport avec le revenu imposable (la CSG et d'autres)...avec au final, une retraite peau de chagrin pour la majorité !

    On ne va pas devenir corvéable à merci sans rien faire pour éviter çà !

  35. Mario Morisi dit :

    Ca y est,

    la fine équipe de l'arc républicain et des Frères est en ordre de bataille

    je me casse

  36. Descartes dit :

    @jean ai marre (#22)

    Nous vivions de plus en plus vieux, mais dans quel état ? (...) La vie moderne si elle offre indéniablement des qualités de soins (pour ceux qui peuvent se les payer) déverse aussi des quantités de maladies, à cause du stress, de la nourriture, des contraintes.

    Pour répondre à ta question, l'INSEE calcule une "espérance de vie en bonne santé". Et contrairement à ce que tu sembles suggérer, celle-ci augmente continûment, autant pour les hommes que pour les femmes. En 1995, elle était de 60 ans pour les hommes et 62,4 pour les femmes. En 2000, elle était passée à 60,1 et 63,2. En 2005 elle avait encore augmenté, passant à 62 et 64,3. Les derniers chiffres disponibles (2007) sont de 63,1 et 64,2. Le tableau complet et la définition de l'indicateur peuvent être consultés ici.

    on peut consulter le tableau ici, avec la définition de ce qu'on appelle "en bonne santé",

  37. mila dit :

    Ce que vous dénommez "crédibilité électorale" me semblerait plus justement dénommée "crédibilité politique". Je pense avec vous que les idées que vous défendez, brillamment, sont au fond majoritaires dans ce pays. Que des responsables politiques brisent les tabous sans se cantonner dans les postures protestataires est salutaire, et fonctionne comme une "autorisation" à envisager une alternative à la potion administrée sur le mode y'a rien d'autre à faire.
    Mon souci, mon inquiétude, tiennent au crédit limité que je fais, pour l'instant encore, à la volonté commune et prioritaire de l'ensemble des partenaires du Front de gauche de construire une candidature commune en 2012 susceptible de disputer au PS sa qualification automatique pour le second tour. Pour me faire comprendre, confère les 15 millions 500 000 voix rassemblées sur le NON au TCE qui sonnaient comme un appel à construire une alternative et à s'en donner les moyens, ce qui exclut les prétentions au leadership, l'arrogance, la demande d'allégeance. J'avoue être, encore aujourd'hui, meurtrie de cet épisode, et l'absence de retour critique chez ceux qui avaient la clé de la situation ne me rassure pas.

  38. Michel Matain dit :

    Mélenchon : toujours très bon !

    Ce soir aux infos rien sur les propositions allemandes : interdiction d'une certaine forme de spéculation et taxation de transactions financières. Surement que l'Allemagne est très loin. Ou que ces propositions n'ont pas d'importance pour la France. Et demain les ministres européens se réunissent pour en discuter. Et Lagarde a déjà dit non au nom de Sarkozy : la France n'interdirait rien aux spéculateurs. Comme dit Mélenchon, "Vraiment nous ne vivons plus dans le même monde eux et nous"

  39. Dominique (pas SK) dit :

    @Descartes
    Pas tout à fait d'accord sur l'anéantisement de la rente par l'inflation: il me souvient de périodes inflationistes ou les taux d'intérêts réels étaient négatifs (inflation 12% emprunts 10%). Mais pour emprunter il faudra toujours justifier soit d'un patrimoine soit de revenus réguliers. Donc pour tous ceux qui seront précaires (ce sera très bientôt la majorité) ou qui auront des revenus tout juste suffisants l'inflation grignotera leur capacité d'endettement. Pour les autres ce sera l'occasion d'augmenter leur patrimoine à peu de frais et donc de conforter la rente.
    Je crois davantage, pour une plus juste répartition de la richesse, à la remise en place d'une taxation des héritages (à 100% ?!) quitte, comme le préconisent certaines théories économiques, à fournir à chaque français un pécule à sa majorité pour lui permettre de démarrer la vie qu'il souhaite.

  40. VCLR - PG 06 Nice dit :

    Bonsoir cher Jean-Luc, bonsoir chers camarades,

    Excellent billet comme toujours. Riche d'informations, piquant, plein de cet humour que vous savvez manier avec talent.

    Ne comprenant pas un beignet aux subtilités de l'économie, je tente, ces derniers temps, de combler mes lacunes mais je rame sévère...

    Vos interventions me sont très utiles. Comme le sont celles de notre ami Jacques GÉNÉREUX qu'on devrait voir davantage et qui devrait alimenter son blog plus souvent. Son passage ces derniers jours à "Parlons Net" (http://www.france-info.com/chroniques-parlons-net-2010-05-14-j-genereux-denonce-l-esprit-de-munich-des-dirigeants-europeens-441912-81-264.html) est une vraie leçon d'économie à la portée de tous.

    D'autres grands économistes, pas forcément de gauche ou pas forcément français, de Jacques SAPIR à Jean-Luc GRÉAU en passant par Joseph STIGLITZ qui vient de publier "Le triomphe de la cupidité" chez un nouvel éditeur "Les liens qui libèrent" sont aussi de précieux outils de formation de la base que nous constituons.

    Un autre ouvrage à lire impérativement est "Leurs crises, nos solutions" qui vient de sortir chez Albin Michel et dont l'auteur est Suzan GEORGE (ex n°1 d'ATTAC) qui avait déjà publié "La pensée enchainée" (un livre à charge contre BUSH fils et les Néocons).

    Je ne saurais trop recommander aussi la lecture de "Postcapitalisme: imaginer l'après" ouvrage collectif auquel a pris part Clémentine AUTAIN.

    Mais malgré l'apport intellectuel que ces lectures me procurent, je ne parviens toujours pas à me faire une idée sur la pertinence d'une idée qui prend une certaine audience depuis quelques jours: à savoir la proposition de Nicolas DUPONT-AIGNAN de sortir de l'euro.

    Je sais que vous proposez de sortir de Lisbonne et je suis évidemment de cet avis mais quid de l'euro? Je ne crois pas vous avoir jamais entendu le demander.

    Alors pouvez-vous nous éclairer sur cette question?

    Qu'en pensent les auteurs de ce blog?

    Merci d'avance à tous.

  41. Spinoza dit :

    @ ASSE 42
    C'est vrai, on comprend bien quand "il faut unir toutes les bonnes volontés républicaines de droite et de gauche contre cet impérialisme" que cette volonté républicaine de droite est incarnée par Ségolène Royal.

    à moins que ne soit sous entendu un autre admirateur de jeanne d'arc?

  42. Dominique (Pas SK) dit :

    @Asse42
    Je ne vois pas bien ce qu'un Sakozy féminin (Ségolène) vien faire ici ! son cercle à elle est plus proche de Nicolas que du Front de Gauche, d'ailleurs elle a déjà un "ami" dans la place, un certain Eric Besson qui fut un de ses proches collaborateurs...
    Si nous ne sommes pas DSK compatibles ce n'est pas pour attrapper la Ségolitude ! ou alors je n'ai rien compris.... ce qui est possible après tout.

  43. Pulchérie D dit :

    J’ai commis l’erreur de lire le nouvel article de Lordon, sur le blog du Diplo, il y a une demi-heure.
    J’ai dégusté ce tranquillisant avant d’aller dormir, comme d’habitude, vers 21h 30.

    Je vais certainement connaître des rêves inspiré par des phrases comme celle-ci :
    « C’est donc une gigantesque synergie négative qui est en train de se mettre en place à l’échelle européenne, chacun contribuant à créer pour les autres un effet dépressionnaire supplémentaire et tous s’entraînant mutuellement dans la pente. Pas besoin d’être prophète pour annoncer que ce ralentissement organisé, d’une extension et d’une intensité inouïes dans l’histoire européenne, va avoir des conséquences récessionnistes comme on n’en a jamais vues. Comme toujours, il va falloir du temps pour qu’elles se matérialisent pleinement – le pire des effets peut être attendu à partir d’un horizon de deux ans, et entre-temps ce sera une longue et irrésistible descente. »

    Un conseil donc, chers camarades : ne manquez pas cet article, conservez-le, mais ne le lisez pas le soir.
    Je rappelle le site
    http://blog.mondediplo.net/2010-05-18-En-route-vers-la-Grande-Depression

  44. Descartes dit :

    @dominique (#38)

    Pas tout à fait d’accord sur l’anéantisement de la rente par l’inflation: il me souvient de périodes inflationistes ou les taux d’intérêts réels étaient négatifs (inflation 12% emprunts 10%). Mais pour emprunter il faudra toujours justifier soit d’un patrimoine soit de revenus réguliers. Donc pour tous ceux qui seront précaires (ce sera très bientôt la majorité) ou qui auront des revenus tout juste suffisants l’inflation grignotera leur capacité d’endettement. Pour les autres ce sera l’occasion d’augmenter leur patrimoine à peu de frais et donc de conforter la rente.

    Je comprends pas très bien ton raisonnement. Il ne faut pas confondre patrimoine et rente. Lorsque les taux d'intérêt son négatifs, cela veut dire qu'un capital déposé à la banque perd de sa valeur avec le temps. Ce qui, sur un temps suffisamment long, fait tendre cette valeur vers zéro et tue donc les rentiers. Les seuls capitaux qui conservent leur valeur sont les capitaux productifs. Et quel est l'intérêt d'augmenter un patrimoine, si ce patrimoine ne te rapporte rien ?

    Si tu veux dire que l'inflation ne résout pas tous les problèmes et ne transforme pas la société capitaliste en socialiste, c'est une évidence. Mais l'inflation a l'avantage de modifier la répartition de la richesse, privilégiant la production par dessus la rente. C'est là son intérêt.

    Je crois davantage, pour une plus juste répartition de la richesse, à la remise en place d’une taxation des héritages (à 100% ?!) quitte, comme le préconisent certaines théories économiques, à fournir à chaque français un pécule à sa majorité pour lui permettre de démarrer la vie qu’il souhaite.

    Le problème, c'est que pour faire ça il te faut une solide majorité à l'assemblée nationale. Tandis que pour faire de l'inflation...

  45. Descartes dit :

    @VCLR (#39)

    Ne comprenant pas un beignet aux subtilités de l’économie, je tente, ces derniers temps, de combler mes lacunes mais je rame sévère…

    Je te conseille "Introduction à l'économie" et "Introduction à la politique économique" de notre ami Jacques Généreux, deux excellents bouquins d'initiation à l'économie.

    Un autre ouvrage à lire impérativement est « Leurs crises, nos solutions » qui vient de sortir chez Albin Michel et dont l’auteur est Suzan GEORGE (ex n°1 d’ATTAC) qui avait déjà publié « La pensée enchainée » (un livre à charge contre BUSH fils et les Néocons).
    Je ne saurais trop recommander aussi la lecture de « Postcapitalisme: imaginer l’après » ouvrage collectif auquel a pris part Clémentine AUTAIN.

    C'est le genre de bouquin qu'il faut lire si l'on veut comprendre pourquoi les électeurs ne font pas confiance à la "gauche radicale" pour résoudre leurs problèmes.... ;-)

  46. jennifer dit :

    Polémique "Hors-la-loi" : Thierry Mariani accuse le FLN de "crime contre l'humanité"

    Après une éclipse de quatre jours, Thierry Mariani est réapparu hier matin à l'Assemblée nationale. Thierry Mariani, député UMP du Vaucluse.

    A la veille de la projection à Cannes du film "Hors-la-loi", le député UMP du Vaucluse Thierry Mariani fait monter la polémique d'un ton : "Cela suffit ! Il y en a assez d’entendre, de lire ou de voir des films où il est expliqué à quel point la France s’est mal conduite durant la guerre d’Algérie, a-t-il déclaré à l'hebdomadaire Valeurs actuelles. Assez des attaques contre la France des officiels algériens qui se servent systématiquement de l’alibi colonisation pour justifier, depuis cinquante ans, leurs échecs".

    L'hebdomadaire rapporte que l'élu vient de déposer une proposition de loi appelée à provoquer de vifs débats : "La France reconnaît les souffrances subies par les citoyens français d’Algérie victimes de crimes contre l’humanité commis du 19 mars 1962 au 31 décembre 1963 du fait de leur appartenance ethnique, religieuse ou politique".

    Ce texte vise l'action des responsables du FLN, le mouvement qui luttait pour l'indépendance de l'Algérie. Dans l'interview accordé à l'hebdomadaire, Thierry Mariani met également en cause l'action des autorités françaises : "Rien n’a jamais été fait pour protéger les citoyens français habitant en Algérie à l’époque. Rien n’a jamais été fait pour rétablir la loi et l’ordre. Au contraire, des ordres stricts ont été donnés aux forces de l’ordre et à l’armée française pour ne pas intervenir".

    Sélectionné en compétition officielle pour représenter l'Algérie ce mois-ci au festival de Cannes, "Hors-la-loi" est la suite du film "Indigènes", qui rendait hommage aux tirailleurs algériens qui se sont battus pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale. Le long métrage du Franco-Algérien Rachid Bouchareb raconte cette fois le parcours de trois frères dont la famille a survécu aux massacres de Sétif, répression sanglante d'émeutes nationalistes en 1945, sur fond de guerre d'Algérie (1954-1962).

    Le récit de l'épisode de Sétif inquiète depuis une dizaine de jours le député UMP Lionnel Luca, qui n'a toutefois pas vu le film coproduit par quatre pays (France, Algérie, Belgique et Tunisie). Le député français s'appuie sur une interview donnée par Rachid Bouchareb au journal algérien El Watan en juin 2009, dans laquelle le cinéaste déclare que "Hors la loi va sans doute rétablir une vérité historique confinée dans les coffres".

    (suite post suivant)

  47. jennifer dit :

    Le révisionisme par rapport à la guerre d'Algérie (suite du post 45). La droite se mobilise.

    Voici quelques jours, s'exprimant pour la première fois depuis le début de la polémique, Rachid Bouchareb a rappellé, dans une lettre communiquée par les organisateurs du Festival de Cannes, que les personnes critiquant son film ne l'ont pas vu et qu'il s'agit d'un "film de fiction" : "Il faut qu'il soit possible que le cinéma aborde tous les sujets", écrit le réalisateur, qui se défend d'agir en historien.

    "Je le fais en cinéaste, avec ma sensibilité, sans obliger quiconque à la partager. Après les projections, il sera temps que le débat public se déroule", poursuit Rachid Bouchareb "souhaitant que ce désaccord s'exprime dans un cadre pacifique".

    ---------------- "Thierry Mariani est le fantôme de Tixier-Vignancour" -----------------------

    "Thierry Mariani a une position digne du Front national, il se comporte dans cette affaire comme le fantôme de Tixier-Vignancour (NDLR : le candidat de l"extrême droite à la présidentielle de 1965)", a déclaré Patrick Mennucci, vice-président PS de la Région en charge de la Culture, en réponse aux propos tenus par le député UMP du Vaucluse dans "Valeurs actuelles"."Il devrait contribuer comme parlementaire à l'apaisement de la situation, poursuit l'élu PS, pas à tenter de transposer la Guerre d'Algérie dans le débat politique actuel. Je suis par ailleurs halluciné de son attaque masquée contre le général de Gaulle, c'est mensonger et indigne de la part d'un élu qui fait partie d'une formation politique qui revendique son héritage". La Région Paca a participé à hauteur de 150.000 euros au financement de "Hors-la-loi", qui sera présenté demain à Cannes : "Nous sommes fiers d'avoir aidé Rachid Bouchareb, poursuit Patrick Mennucci. Je serai présent demain au Festival, pour le soutenir".

    Plus d'informations demain dans La Provence

  48. Mandrillon dit :

    Encore un très bon billet qu'il faut savourer!
    Pour abonder dans le sens de la dévaluation de l'Euro, personne ne semble se rappeler qu'il y a quelques années, Airbus se plaignait que le niveau de l'Euro lui faisait perdre des marchés. Ils avaient même menacé/entrepris de délocaliser des emplois en zone dollar. Bonne nouvelle à plus d'un titre donc: Airbus va pouvoir mieux vendre ses avions et relocaliser les emplois en zone Euro...

  49. 4 Août dit :

    PROPOSITION DE RÉSOLUTION DU PARLEMENT EUROPÉEN, par Pervenche Berès

    1. considérant la crise financière, économique et sociale, survenue en 2008 et dont le monde, et en particulier l’Europe, ne sont pas sortis, comme une crise profonde du système économique actuel,

    1. considérant que cette crise est un signal d’alerte grave quant à la fragilité et la vulnérabilité de ce système; que rien ne permet d’affirmer que des crises plus graves encore ne pourraient pas survenir à l’avenir en l’absence d’une réforme profonde du système,

    1. considérant la crise avant tout comme une catastrophe pour les femmes et les hommes de la planète qui frappe, en particulier, les populations les plus vulnérables,

    1. considérant que la crise a clairement mis en lumière toutes les limites et tous les défauts du système actuel............

    Suite (attention c'est long): http://www.pauljorion.com/blog/?p=11914

  50. Gerard de Neuilly..... sur Marne dit :

    L'allongement de l'espérance de vie est une notion obsolète, une pure vision de l'esprit adossée à la durée de vie constatée chez nos ainés et qui n'a que la valeur du moment.
    Pour le coup, je verrais bien un plan global visant à capter la manne des cotisations retraite afin de l'orienter vers les fonds de spéculatifs qui se feront un devoir de nous appauvrir pour attester de leur rentabilité, ce qui aurait pour effet, dans l'avenir que l'on veut nous imposer, une dégradation des conditions de travail, de vie, d'accès aux soins, de revenus dégradés et le tout dans un stress permanent. Avec un traitement pareil, l'espérance de vie va se réduire à peau de chagrin. Et ça, nos décideurs le savent !
    Mais après tout, les cotisations versées n'auront pas a générer de pensions, ce sera toujours ça de gagné....
    Perspicacité, quand tu nous tiens !
    C'est comment l'expression déjà, Bienheureux les simples d'esprits.....


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