20mai 10
J'ai rédigé cette note partie dans l’hémicycle du parlement européen Strasbourg, partie dans le train entre Paris et Strasbourg, à l'aller, au retour et à l’occasion de ma navette pour participer mercredi soir à l’émission de "France Inter" animée par Thomas Legrand et Françoise Fressoz. L'extract résumé qui est fait de cet entretien dans "le monde" est sous la responsabilité de ce journal. Je ne l'ai pas relu. Ceux qui m'auront écouté où qui décideront de le faire sur "daily motion" apprécieront sa fidélité aux propos tenus. Il est question ici du moment présent, si grave, avec l’évolution malsaine du fonctionnement de l’union européenne, ses pratiques autoritaires et sa pente totalitaire. Puis j’analyse le plan du gouvernement sur les retraites en vous proposant des démonstrations par l’absurde de ses sottises. Et enfin je vous démontre l’intérêt de la dévaluation de l’euro. C’est le morceau que j’ai pris le plus de plaisir à écrire. Véritablement je jubile sur le thème depuis que mon précédent billet s’est vu confirmé de mille manières ! J’ai fait, de cette façon, une sorte d’introduction pour une analyse que je vais développer ensuite, de note en note, sur ce que je crois bon pour notre pays et que nous pourrions faire le moment venu.
Dans le moment, les gens censés de tous bords, voient bien monter, avec la contagion de la « crise », les dangers globaux que ce genre de séquences déclenche dans l’histoire. Mardi matin, au parlement de Strasbourg j’ai croisé Jean Marie Cavada qui est dans cet état d’esprit alors que nous ne siégeons pas du tout sur les mêmes bancs. Et combien d’autres ? Pas besoin d’être grands clercs. Juste un peu de culture politique et historique sont nécessaires. Ce que l’on nomme par euphémisme « la crise » se diffuse dans tous les compartiments de la vie en société. Et, comme c’est évident, elle reformate la politique et le fonctionnement des institutions qui en sont les organes humains. Par exemple, beaucoup notent la montée des partis extrémistes en Europe. Oui, c’est vrai. Mais que dire de la série des coups d’états sociaux et politiques qui se déroulent sous nos yeux et que nombre font mine de prendre pour des mesures d’évidences, de « bon sens économique » totalement neutres politiquement ? Je pense au programme infligé aux grecs. Une fois ces prémices avalées la suite est venue sans tarder. C’est la proposition inouïe de soumettre les budgets nationaux à la commission européenne pour accord préalable à leur examen par les parlements nationaux. Bon nombre d’entre nous y ont vu une telle caricature de tout ce que nous avons dénoncé pendant le débat sur la Constitution européenne que dans les premières heures nous n’avons pas cru que telle était vraiment la proposition des eurocrates. Mais est-ce vraiment si surprenant ?
Vraiment nous ne vivons plus dans le même monde eux et nous. L’hégémonie culturelle du monétarisme et du libéralisme est intacte ici dans les institutions européennes et aussi sur les bancs parlementaires. Le doute n’existe pas. Ce sont des fanatiques. Jeudi en séance nous avons pu voir le socialiste français Liêm Hoang-Ngoc être contraint de demander le retrait de son nom de son propre rapport sur « la viabilité à long terme des finances publiques dans le contexte de la relance économique ». Les libéraux avaient amendé ligne à ligne tout son texte pour lui faire dire, point par point, verbe par verbe, le contraire de ce qu’il avait écrit ! A la sortie le texte a été transformé en une sorte de manifeste libéral grotesque et déshonorant de grossièreté ? Pourquoi infliger sans autre nuance ni compromis une humiliation pareille au rapporteur social démocrate, certes de gauche, sinon parce que ces libéraux sont des illuminés !
Les plus avancés suggèrent à présent une « gouvernance économique ». Mais sans se demander un seul instant quelle serait la légitimité démocratique d’une telle « gouvernance » si elle devait décider de mesures qui s’imposent aux peuples. Ce n’est pas le problème ici. La démocratie est seulement un argument anti chinois, anti Cuba, anti Venezuela et ainsi de suite suivant les saisons, les campagnes de collectes financières des ONG spécialisées et les cycles de l’administration américaine. Exemple. Après un débat verbeux sur les causes et les solutions à la crise actuelle, la même assemblée vote une aide à l’Ukraine en décidant de la conditionner à la surveillance de l’application par ce pays des injonctions du FMI et de la banque mondiale ! Le dixième de cette arrogance de la part de la Russie aurait immédiatement mobilisé « reporters sans frontières » et toutes les agences américaines d’aides aux « révolution orange », « révolution pourpre » et ainsi de suite. Mais cette prétention aveuglée à décider de tout sans discussion possible, au nom de l’évident modèle unique, se conjugue à présent a un niveau de brutalité sociale administrée d’en haut et du dehors qui fait muter l’ordre politique. Il passe de l’autoritaire au totalitaire. Autoritaire parce que procédant d’une volonté sans légitimité démocratique et accompagné de mesures de coercition. Totalitaire parce qu’elle impose la mise au silence au propre et au figuré de tout ce qui serait en état, qu’il le fasse ou non d’ailleurs, de perturber la logique du système. Dorénavant la démocratie est réellement perçue comme la perturbation majeure potentielle pour le système. Ainsi s’accomplit dans des conditions imprévues le destin potentiel de ce que nous avions nommé « l’ordre globalitaire ». Ce système qui a mis à ses normes tous les domaines ne s’encombre même plus des apparences si celles-ci doivent être si peu que ce soit une faille par où la contestation pourrait passer. Les parlements nationaux, même corsetés par de traités iniques comme le traité de Lisbonne, sont encore trop poreux aux cris de la société. Ils sont l’ennemi pour le système. Cette pente anti démocratique s’accélèrera à mesure que l’instabilité financière s’accroitra. Le moment venu, il est inéluctable qu’elle passe à l’usage de la force.
Le danger se voit. L’avantage ne doit pas être méconnu. Car si de telles mesures et de telles violences peuvent être commises contre le quotidien des peuples, c’est alors une école qui introduit dans les esprits de nouveaux réflexes. Il nous sera plus facile le moment venu de réquisitionner, socialiser et punir les récalcitrants. Chacun y verra la réplique en sens inverse infligée au petit nombre de ce qui la veille était appliqué au grand nombre ! Aujourd’hui, proposer de nationaliser les banques est acclamé dans nos réunions. Planifier le progrès et la reconversion écologique du modèle productif de même. Il y a peu encore ce n’était pas du tout l’ambiance et le scepticisme régnait dès qu’il était question de « dépasser », transformer le système et davantage encore s’il était question de le révolutionner. Ce temps est déjà passé. Dès lors l’idée d’un gouvernement de Front de Gauche ne soulève plus de problème de principe quand au fond de son programme. Personne ne dit plus que c’est une prétention illégitime. L’objection question qui pèse est la crédibilité électorale. C’est pourquoi une fois sortie de son ancrage dans la ritournelle du vote utile, le poids du PS à gauche n’est plus insurmontable. A condition bien sur d’en avoir l’ambition. A condition aussi d’en assumer la responsabilité c'est-à-dire d’avoir un comportement qui en témoigne. Cela signifie avoir autre chose a opposer à son hégémonie que des querelles byzantines de groupuscules, des injures d’un autre âge, pour ne rien dire des pudeurs de comédie contre les dangers de la personnalisation que l’on s’interdirait au niveau national pour les pratiquer plus ardemment que jamais au niveau local. Car tout cela condamne au rôle médiocre de force d’appoint. Et cela le tout venant le sens et le sais au premier coup d’œil. Dans la crise ce qui compte c’est ce qui est fort, sait où il va et en assume les conséquences.
Le gouvernement ménage ses effets pour entrer dans le vif de sa réforme des retraites. Peut-être pour ne pas perturber le congrès de la CFDT que des annonces trop claires radicaliseraient. Ce qui a été annoncé laisse en effet une drôle d’impression d’inachevé. Evidemment je savoure de constater que notre communiqué à l’issue de la rencontre avec Woerth avait correctement interprété le contenu de l’entretien : l’essentiel du plan repose sur l’âge de départ légal. Mais avant d’entrer dans cet aspect il faut noter un comique de situation. Le plan actuel situe son horizon vers 2020 ou 2030. Hum ! Primo ce n’est déjà plus les délires pour 2050 de la bande du Conseil d’orientation des retraites (COR). Tout de même 2020 ou 2030 ce n’est pas pareil puisque c’est plus ou moins dix ans. On parle donc alors de besoins de financement oscillant entre 45 ou 70 milliards par an. Une paille que cet écart de 25 milliards, sans doute… Mais ça nous fait de l’air par rapport aux 100 milliards avec lesquels ont nous a battu le tapis pendant toutes ces semaines. Et bien sur c’est sans commune mesure avec les 2600 milliards évoqués par le journal « Le Monde ». Une autre drôlerie est que le plan propose cet horizon de 2020. Ce qui est drôle c’est que ce soit le gouvernement dirigé par monsieur Fillon qui le propose. Car le monsieur Fillon, alors ministre en 2003, avait déjà réformé la loi sur les retraites en 2003 ! C’était la « der des der » ! Dans l’exposé des motifs de sa loi il était extrêmement catégorique: « le projet de loi présenté par le gouvernement permet de rééquilibrer le système d’ici 2020 ». Tel quel ! Peut-on croire que les qualités de prévision du monsieur ce soient améliorées, compte tenu de ses exploits précédents ?
Parlons de cet âge de départ repoussé. Depuis le début de notre campagne sur le thème nous pointons l’absurdité qui consiste à penser la question des retraites indépendamment des autres paramètres qu’elle affecte directement. C’est une question globale que pose l’âge de départ à la retraite. Prenons un exemple : le niveau de santé des populations retraitées. Plus ils partiront tard plus ils seront usés. Par conséquent c’est autant de soins plus lourds, plus tôt supplémentaires. Autre exemple : les fonctions sociales accomplies par les ainés, dorénavant retenus, qui entreront dans la sphère marchande et pèseront sur les budgets familiaux. Et ainsi de suite. Je me souviens avoir soulevé régulièrement la question toute bête suivante : que ferez vous de ceux qui ne seront ni a la retraite ni au travail ? En effet c’est un fait bien connu que le taux d’emploi des 55/64 ans est de 38%. On vire beaucoup les seniors dans les boites. Les gens ne sont plus au travail par contrainte et non par gout. Je sais bien qu’il s’agit d’une moyenne avec de très fortes variations par tranche d’âge. Mais quand même ça donne une idée. Par conséquent il est facile de répondre à ma question. Ceux qui ne seront ni à la retraite ni au travail seront au chômage.
Combien ça fait de monde ça ? On peut faire un petit calcul d’évaluation en allant glaner des chiffres. Le nombre des départs à la retraite est aujourd’hui autour de 350 000 par an. Trois ans de plus avant le départ égale 1,05 millions de personnes. Si on reporte la proportion moyenne actuelle au chômage avant la retraite cela veut dire que les deux tiers de ces gens seront au chômage. Ca fait 650 000 personnes. Combien ça coute en indemnisation ces chômeurs ? On peut encore faire un calcul à la louche. L’allocation moyenne actuelle est de 13 000 euros par ans. Donc pour cette nouvelle armée de chômeurs ca fait un cout supplémentaire de 8,4 milliards d’euros pour les Assedic. Regardez bien ce chiffre ? C’est le doublement du déficit actuel de l’assurance chômage ! Une trouvaille non ? On se colle un super bond du chômage, et 8 milliards de déficit. Et tout ça pourquoi ? Pour boucher un trou évalué en année ordinaire, hors crise, à…. 5 milliards ! Dépenser 8 pour payer cinq, voila une gestion intelligente mon cher Ubu ! Et encore, on ne dit rien ici du fait que ce genre de situation, soit au chômage soit au boulot après soixante ans, ca n’arrange pas la santé ! Combien ca va couter à l’assurance maladie?
Zut, les gens sont mêmes capables de mourir plus tôt ! Ce qui serait assez logique, vu que l’allongement de l’espérance de vie doit aussi, quand même, au départ à la retraite qui adoucit la vie au moment où l’organisme est le moins résistant. D’ailleurs ça se lit dans les chiffres parce que l’espérance de vie sans handicap de santé est en moyenne à 63 ans pour les hommes. Paradoxe : est-ce que le raccourcissement de l’espérance de vie permettra de ramener l’âge de la retraite à soixante ans ? Ce n’est pas une blague ! Ce serait l’application inversée du prétendu théorème « plus on vit vieux plus il faut travailler longtemps » ? Qu’en pensez-vous ? Ca tourne à la farce cette affaire ! Et pourtant, oui, figurez vous, c’est écrit dans la loi de 2003. Elle oblige à cotiser un nombre d’année double de l’espérance de vie moyenne après l’âge de départ à la retraite ! Si cette durée se réduit, le nombre d’années de cotisations réduira d’autant ! Je n’évoque tous ces paradoxes que pour mieux souligner l’absurdité des raisonnements purement comptables appliqués au déroulement d’une vie humaine. Comme s’il ne s’agissait plus de personnes réelles, nos pères et mères, nos conjoints, nos enfants, nos anciens et nos bébés, mais juste de chiffres abstraits. Les chiffres appliqués à ces réalités pour les découper en morceaux irréels forment un chemin d’humour noir indépassables. Rions de la sottise de ces fous qui nous proposent des plans aussi ridicules. Faisons une proposition chiffrée dans leur style. Les gens réalisent les deux tiers de leur dépenses maladie dans les six mois qui précédent leur morts. Incitons les à faire des économies en mourant six mois plutôt en bonne santé ! S’ils avaient par-dessus le marché le bon gout de mourir bien avant l’âge moyen actuel ils permettraient d’abaisser l’âge de départ à la retraite des suivants.
Les bizarreries de ce plan gouvernemental ne s’arrêtent pas là ! Donc, le gouvernement prétend que ce recul de l’âge légal est la solution financière pour le retour à l’équilibre du financement des retraites. Ah ! Est-ce vrai ? Il faudra qu’il le démontre, le crayon à la main ! Car pour l’instant, quand se reporte au rapport du COR, on y lit que le recul de l’âge légal de départ de 60 à 63 ans ne permettrait de couvrir que la moitié de la somme nécessaire en 2030 ! Zut alors ! Monsieur Fillon se sera encore trompé dans ses prévisions ! Son plan ne règle rien pour « 2020 ou 2030 ». Emmerder tant de monde, fiche une telle pagaille martyriser tant de gens, creuser tout ce déficit à l’assurance chômage, pourrir la santé de tant de personne que nous connaissons personnellement : tout ça pour rien ! C’est trop bête, ça, monsieur Fillon !
Nous sommes des brutes en matière d’économie, tandis que les belles personnes sont très intelligentes et subtiles. Nos solutions ne valent rien, elles sont irréalistes et dangereuses. Au contraire, celles des importants sont non seulement justes mais les seules possibles. Pourtant en quelques jours, après tous les cris d’orfraie et les grosses larmes de crocodile versées sur la baisse de l’euro des voix de plus en plus nombreuses s’expriment pour dire avec les formes appropriées ce que j’ai écrit ici, avec d’autres à gauche, dans mon style de barbare à ce sujet : la baisse de l’euro est une bonne chose. Elle nuit aux rentiers, tant mieux et profite à l’économie réelle productive, tant mieux. Bien sur, je veux souligner que cela s’entend dans le cadre du fonctionnement du modèle économique actuel fondé sur le libre échange généralisé que je conteste radicalement par ailleurs. Ce que je veux démontrer c’est l’absurdité totale du système de pilotage de la machine y compris du point de vue de ceux qui comptent en profiter sur le dos de tout le monde.
Les eurocrates en particulier signalent leur insondable sottise et les limites intellectuelles de leurs cervelles de perroquets quand ils continuent à psalmodier le catéchisme monétariste. « Le Figaro » aussi il est vrai ! Une pensée économique en pilotage automatique! Ca prouve que le Serge Dassault n’a pas beaucoup d’influence sur les pages saumons de son canard ! Car je doute que la baisse de l’euro handicape la vente des Falcone où celle des Rafales ! En tous cas tous les grands prêtres de l’austérité indéfinie ont l’air pas mal désuet ces temps. Ces gens veulent bloquer ou baisser les salaires directs et différés, diminuer les revenus sociaux, augmenter la productivité sans trêve et accroitre leurs prélèvements privés sans pause. Les gouvernements qui les écoutent maintiennent toutes les manettes rigidement bloquées ! Que reste-t-il pour respirer, dans la logique de ce modèle ? Seulement de s’accrocher à la dynamique extérieure, les dépenses des autres, dans les autres pays. Etroite fenêtre. Mais quand même ! Ca laisse une belle marge ! Le commerce international de l’Europe c’est 40 % du commerce extérieur de ses composantes. Baissons la monnaie pour mieux rivaliser avec les autres et vendre moins cher ! Pas question hurlent les rentiers, gorgés d’avoirs pillés en euros ! Ceux-là tueraient leur propre mère pour un taux de change fort. Plus aucune respiration n’est alors possible. Juste des sacrifices sans fin, un taux de croissance anémique mais des bons gros sous, aussi solides que des lingots d’or ! Heureusement nous sommes là, nous, les défaitistes de l’euro, les sans orgueil monétaire, les tireurs dans le dos des rentiers ! Notre impunité est garantie. En effet personne ne peut sortir de l’euro, ni chez ceux d’en bas car les dettes resteraient libellées dans la monnaie dans laquelle elles ont été financée, c'est-à-dire en euros. Asphyxiant ! Faillite garantie. Et personne ne sortira chez ceux « d’en haut » car tous ses voisins seraient ruinés et comme le commerce extérieur de chaque pays est pour l’essentiel entre pays européens…tout le monde est coincé ! C’est exquis !
Pourquoi la baisse de l’euro est elle une bonne chose et non une mauvaise ? Parce que sans faire un effort de plus, sans mouiller la chemise d’une goutte de sueur supplémentaire, on gagne en compétitivité sur les marchés mondiaux. Le journal gauchiste bien connu, « les Echos », note même, comme un écho à ma dernière note que cette « baisse est « une des rares bonnes nouvelles par les temps qui courent » selon Jean-Michel Six, économiste Europe chez Standard and Poor’s. Ce dernier note avec malice qu’il est en train de se passer exactement ce que les détracteurs de l’euro croyaient désormais impossible à cause de la monnaie unique : une dévaluation de fait de la monnaie européenne. La Grèce notamment n’aura pas besoin de sortir de l’euro pour retrouver de la compétitivité car la chute de l’euro lui a déjà fait atteindre cet objectif ». Vous avez bien lu mes chers lecteurs. Sans un effort de plus les grecs ont déjà comblés les gains de productivité que les eurocrates et docteur FMI comptaient leur faire cracher à coups de gourdins, avec du sang et des larmes ! Ce qui est vrai pour les grecs est vrai pour toute l’Europe.
Une baisse de dix pour cent du taux de change de l’euro entraine au bout de deux ans une hausse de 5 points de pourcentage des exportations. Ce qui augmente le produit intérieur brut de un point de pourcentage sur la même période. Un point ! Jusqu'où peut-on envisager de faire baisser l’euro ? J’ai écrit ici que l’on devait se souvenir du démarrage de l’euro en 1999 à 1,17 dollars avant de passer en 2000 au taux de 0, 88 dollar pour un euro. Sous la main de fer de la politique favorables aux rentiers et aux spéculateurs ce taux de change est monté jusqu’au niveau irresponsable de 1,60 dollar pour un euro ! Tout ce qu’on achetait aux américains, où à n’importe qui vendait en dollar, valait deux fois moins cher ! Evidemment tout ce qu’on leur vendait valait deux fois plus cher ! Le rentier jubilait, le producteur s’étouffait. Pas malin comme combine. Alors, avais je écris ici, moi qui ne suis pas un économiste mais juste un citoyen un peu éclairé, ayant lu mes classiques altermondialistes, on doit envisager de descendre jusqu'au niveau le plus bas, pas plus loin que celui déjà atteint (un moment de modération utile à ma démonstration) pour se donner de l’oxygène. Ricanements de maints biens pensants, toisant les misérables marxistes dépensiers irresponsables figés dans leurs archaïsmes. Et maintenant quelle évolution ! C’est presque une révolution intellectuelle ! Certes l’archi archaïque « Figaro » hurle au meurtre dans ses pages saumons! Mais je le trouve bien isolé ce matin ! Le gauchisme monétaire souffle à pleins poumons dans les bonnes feuilles du capital. Violente conversion. Ainsi le journal néo-bolchevik « Les Echos », interroge une néo-anarchiste hirsute, Agnès Bénassy-Quéré, directrice du centre d’études prospectives et d’informations internationales. Il lui pose la question : «jusqu’où l’euro pourrait-il baisser ? » Et voici la réponse : « Pourquoi pas jusqu'à son niveau le plus bas historique à 0,82 dollar en 2000 ? Je pense qu’il n’y a pas de plancher : si la zone euro va mal il faut que l’euro baisse. » Et voila qui est dit ! Savourez, vous autres qui me lisez !
Du moins vous direz vous que je ne vous induis pas en erreur autant que les pitres prétentieux de la pensée unique avec leurs remèdes de cheval qui ne marchent pas. Et maintenant, vérifions s’il vous plait. Ne croyons rien sur parole. Si c’est vrai que la baisse de l’euro relève le niveau de l’activité, vu que la baisse de l’euro est constante depuis décembre 2009, ca doit se constater sur le niveau des ventes à l’étranger, nos bienfaisantes exportations, non ? Voyons ! Hourra ! Partout la hausse des exportations européenne se vérifie : chez ces gros cachotiers d’allemands, Italie, Espagne, et même Portugal ! Et dire que personne ne nous en parlait !
Et nous, et nous, les français ? Hourra ! Nous aussi ! Le premier trimestre s’est traduit par un boum de 16% des exportations vers l’Asie et de 23% vers l’Asean ! Dire qu’on nous avait caché tout ça pendant que le journal « Le Monde » et sa bande de déclinistes professionnels nous fouaillaient tous les jours avec des « retards français » de toutes sortes ! Là où le désespoir va changer de camp c’est quand ils vont devoir constater à regrets que sans un « sacrifice courageux » supplémentaire d’avantage acquis, ces fainéants de français vont produire 0,7 points de plus cette année puis 0,8 point de plus les deux années suivantes selon les analystes. Rien que cela produira, en dépit de notre école qui ne vaut rien, de notre culture de la grève et de nos privilégiés de fonctionnaires 40 000 emplois de plus en 2010. Je conclu ce chapitre sur une traduction du journal d’ultra gauche « Financial Times » parue dans le journal trotskiste français « La Tribune ». « Le Financial Times de Londres titre ainsi l’un de ses éditos de son édition de lundi « il n’y a aucune honte à ce que l’euro baisse » Et d’ajouter : « c’est même une bénédiction pour la zone euro, d’autant que la prétendue faiblesse de l’euro doit être mis en perspective. Souhaiter un euro fort quand la croissance est au point mort, c’est faire preuve d’une arrogance qui s’apparente a de la perversité ». Salut les pervers du Figaro! Surtout que la Tribune de son côté titre son papier : « Malgré sa baisse, l’euro reste surévalué » ! Dégonflons la baudruche des rentiers, camarades ! Pas d’hésitation ! Les trois meilleures années les plus récentes, en France, pour l’emploi et pour les comptes publics et sociaux, tous passés à cette époque au vert, sont celles du gouvernement Jospin entre 2000 et 2002. Ce sont aussi les trois années où l’euro s’échangeait en dessous de la parité un euro un dollar !
Dès lors revenons à nos marges de dévaluation utile. De combien raboter ce gros prétentieux d’euro sans exagérer ? Si on suit le raisonnement de la gauchiste Agnès Bénassy-Quérré qui dirige le centre d’études prospectives et d’informations internationales, passer de 1,2 dollar pour un euro actuellement à 0,88 c’est 35 % de baisse ! Et nous avons lus que Standard and Poor’s dit que 10% de baisse de la monnaie unique c’est 1 point de PIB supplémentaire. Par an ! Donc là il y en a pour trois points et demi sous le pied! Une croissance de 3,5 % ! Mazette ! Mais bigre, c’est le double de ce que prévoit dans l’hypothèse la plus favorable notre cher COR dans ses prévisions pour assurer le financement de notre système de retraite en 2050 ! Hé ! Hé ! On n’a pas finit de rire ! Oui, mais une dévaluation de 35% de l’euro ce serait énorme ! Vraiment énorme, non ! Pas de panique, les amis ! On l’a déjà fait et vous n’en êtes pas morts, loin de là. Entre le pic à 1,6 dollar pour un euro pendant l’été 2008 et le niveau actuel, c’est précisément 35% de dévaluation. En partant des 1,2 dollar actuels pour un euro pour revenir au niveau de 0,88 dollar pour un euro comme en 2000, c’est pile poil la même chose : 35% ! Entre le pic absolu et le creux le plus profond déjà observé, nous sommes donc exactement à mi-chemin. La marge est là ! Courage, camarades, dégonflons la baudruche !
@argeles93 (#493)
"Si tu crois vraiment qu’une population adulte est prête à porter une burqua (dont tu admets qu’elle n’en a pas envie) pour « exprimer » quelque chose… c’est qu’il y a vraiment un problème". J’ai bien peur que oui, je crois que lorsque tu t’appelles Rachid ou Mouloud ton CV n’as pas le même poids que lorsque tu t’appelles Dupond ou Martin.
Et tu crois que parce que son CV n'a pas le même poids, Mouloud ou Rachid vont se mettre à porter la burqua pour "exprimer" leur mécontentement ? S'il te plait, soyons sérieux...
Paraitrait que le documentaire "Du poison dans l'eau de robinet" a été viré vite fait de Dailymotion, histoire de pas faire trop de vagues... Il a été récupéré ici
Ermler post 496
Non ton point de vue n'est pas du tout islamophobe comme tu le sais bien d'ailleurs. Tu te positionnes en tant qu'homme. Simplement je te demanderai comment tu te sens, en tant qu'homme aussi, quand une jeune fille porte une tenue provocante face à toi, où ses seins sont à demi dévoilés qu'on ne peut détourner son regard, et où d'autres parties du corps?
Je voudrais ajouter que même pour moi, en tant que femme, une femme à moitié dénudée j'ai du mal à faire abstraction aussi. Mais on apprend, n'est-ce pas?
Je ne vois pas ce que tu vis comme ton impression comme obligatoire. J'ai demandé à d'autres hommes qui ne se sentent pas prédateurs, à moins que forcément ils aient en tête cela avant. J'ai l'impression que la burqâ peut jouer le rôle de miroir pour certains. Forcément en tant que surface lisse et vide, on y voit que ce qu'on projette mais je pense que le regard concupiscent est plus appelé avec une femme à moitié dénudée comme c'est la mode en été en occident. Enfin tout cela est purement subjectif et on est bien d'accord qu'en faire une loi, un principe général ça ne va pas. Ok tu te sens prédateur, et alors? On va faire une loi pour que tu ne te sentes pas prédateur? C'est un peu absurde comme raisonnement.
Tu sais dans la vie il y a plein de choses de cet ordre. Ca s'appelle la séduction, et ça tourne autour du voile (comme Lacan l'a évoqué), cacher pour mieux évoquer ce qu'on cache. Cacher/dévoiler. Toutes les femmes jouent de cela, d'une façon ou d'une autre, même si la mode est de montrer. Mais rien de tel que le secret pour susciter le désir. Je ne vois pas ce que la législation vient faire là-dedans.
La burqâ ça me gêne un peu aussi, comme me gênent les habits des juifs avec leurs longues logs sur le côté car ça les rend moches, surtout les enfants. J'en ai vu plein ce week end qui marchaient dans la rue (car ils n'ont pas le droit de prendre de voiture ou de bus le vendredi). Ca m'intrigue car c'est énigmatique vu que je ne suis pas croyante et que tout cela m'est incompréhensible. Mais j'ai admis depuis longtemps que je ne pourrais pas empêcher que des gens croient. Ca englobe la burqâ et tout autre rituel etc... Ce n'est jamais ce que je ferais et dans ce cas, l'Autre est vraiment pour moi un inconnu.
Mais les gens ont le droit de croire et ils ont le droit d'avoir leurs rites, même si ça me dérange. C'est la conception de notre société dont il s'agit, de la tolérance, du droit de chacun à vivre sa vie tant que cela ne nuit pas à autrui, dans le sens qu'il n'y a pas de violence envers l'autre.
Toto
Oui je vous lis et j'approuve vos positions. On se sent moins seuls.
par contre dire que la gauche n'est pas prête est contre productif. Avec une telle philosophie, Jean Luc Mélenchon et le PG n'aurait rien fait. Il ne faut pas avoir peur des débats, il faut se mettre à construire tout de suite, maintenant. C'est quand même la grande leçon du PG. Yes we can!
Bonne nuit
Jennifer
PS sur la position du Brésil et de la Turquie sur l'Iran, oui c'est un grand changement au niveau de l'échiquier international
Désolé, Jean-Luc,
Mais il n'existerait pas un "expliquez-nous l'économie pour les nuls", ou un "mais qu'est-ce qui arrive aux grecs?"...
car on a beau dire, mais j'ai lâché quand je te lis, au niveau de "Une baisse de dix pour cent du taux de change de l’euro entraine au bout de deux ans une hausse de 5 points de pourcentage des exportations..." et pourtant je me concentre et j'essaye de m'intéresser. Je me considère pas comme une quiche mais là j'avoue mon incompétence totale....Je sais que quelque chose se joue de capital et c'est pour ça que je te lis et t'écoute avec grand intérêt. Mais là, AU SECOURS!
Et je pense malheureusement que beaucoup sont dans mon cas.... Alors pitié !
"Mais les gens ont le droit de croire et ils ont le droit d’avoir leurs rites, même si ça me dérange. C’est la conception de notre société dont il s’agit, de la tolérance, du droit de chacun à vivre sa vie tant que cela ne nuit pas à autrui, dans le sens qu’il n’y a pas de violence envers l’autre."
C'est bien ce qui est au centre du débat et qui n'est pas abordé, par peur ? par innocence ? je ne sais pas. Mais il faut mettre en face de "notre" conception de la société celle que l'islam représente. Plus que d'une liberté individuelle et religieuse, le voile représente un statut avec une référence sociale pour la femme. Hors que je sache nous n'avons pas la même. Qu'est-ce qu'il y a de mal à revendiquer les principes de notre société et notamment sur le statut de la femme ? Les féministes ont menées un combat pour que "notre" hypocrisie sur l'égalité de l'homme et de la femme soit dans les faits (il y a encore du boulot), je comprend que celle qui veulent porter le niqab n'y soit pas sensible, mais à partir du moment ou l'on se saisit d'un symbole (meme pour convenance personnelle) on doit aussi accepter le fait que l'on véhicule les conditions qui l'ont fait naitre, c'est à dire la référence musulmane et la référence sociale. Hors c'est bien cela qui fait violence à l'idée républicaine, l'idée que la religion puisse avoir une influence sur l'organisation sociale et politique. Si tu combat le pouvoir de l'économie sur la politique, pense que celui de la religion ne vaut pas mieux, pris isolement rien n'interdit ces trois domaines, mais il convient de les articuler de manières judicieuses. Je ne suis pas pour autant pour une loi, et je saisie bien l'intérêt démago en ce moment, mais reste que le problème est réel.
Jean-Marc
@Jennifer post 576 : et oui, mais Lula et Erdogan n'ont pas juste émis une "position" sur l'Iran, ils se sont engagés et ont engagé leur pays, après mûre réflexion, et pas à la légère. J'ai la flemme d'analyser les détails de l'accord, mais il me semble bien que le contrôle des installations nucléaires par les turcs en font partie, et les iraniens ont accepté toutes les conditions.
Lie ça avec le fait que Lula fait toujours mariner les français pour les Rafale, et si NS fait encore le mariolle, notamment au Conseil de Sécurité de l'ONU, dont fait partie le Brésil, lorsque passera la énième résolution anti-iranienne scribouillée par Washington, il se peut qu'il dise adieu à la vente de sa quincaillerie militaire ;
Lie ça au fait que la brouille Erdogan/Israël est visiblement toujours active (refus de prêter son ciel aérien pour les exercices militaires) alors que a Turquie a toujours été un allié ;
Etc, etc.
Ce qui est l'analyse la plus pertinence de cette excitation anti-iranienne, c'est l'impuissance des bellicistes, que dernièrement le Brésil et la Turquie n'ont fait que renforcer. C'est pour ça que je dis qu'avoir une lecture trop hâtive de la situation, notamment sur certains sites dits "anti-impérialistes", ne nous fait pas voir les changements véritables.
@Hold-up post 579 : rien à rajouter ;)
@Jennifer
"Je viens de lire la charte du blog. Je ne comprends pas pourquoi on ne peut pas citer des articles in extenso. Parfois je reçois par mail des textes fort intéressants et il n’y a pas de lien donc je les mets in extenso. Mais ils ne sont pas trop longs quand même sinon je coupe. Je n’aurais plus le droit de faire cela? Ce serait dommage car cela priverait d’une source d’information. "
C'est pourtant ainsi.
Et la charte n'est pas discutable point par point pour noyer le poisson.
La raison principale est d'ordre légal:
J'ai déjà indiqué que vous ne vérifiez jamais la source de vos articles, ni les droits de reproduction. Nous avons déjà eu des problèmes avec ce genre de choses, sur une recopie intégrale, justement.
Je n'entends prendre aucun risque avec cela et Jean-Luc Mélenchon non plus.
D'autant plus que vous vous êtes fait une spécialité des affaires Palestiniennes, sujet sensible s'il en est, dont les sources sont très souvent discutables, que ce soit du coté sioniste ou du coté pro-palestinien. J'ai déjà eu à effacer une recopie de votre part en provenance d'un site salafiste.
La seconde raison est d'ordre technique:
Vous ne savez absolument pas vous contrôler (pas vous spécialement). J'ai limité à 3000 signes, la plupart n'arrivent même pas à s'exprimer dans cette limite. Pourtant, tout cela fait du volume à stocker, à trier, et à afficher. Et contrairement à votre affirmation, tout n'est pas de l'information, loin de là.
Et en outre :
La source d'information ici, c'est Jean-Luc Mélenchon. Les commentaires sont sensés commenter ses billets.
A l'heure d'enjeux importants, des commentaires confus et trop abondants brouillent son message.
Ouvrez votre blog, ainsi vous aurez des liens à proposer.
@ emma78 et pour info-
Le gouvernement vient de rendre public un document d’orientation sur la réforme des retraites. Sous prétexte de « sauver » notre système de retraites par répartition, ce document continue de développer les contre-vérités afin de mieux le détruire et encourager la capitalisation et les fonds de pensions. Pour le gouvernement, la seule façon de sauver notre système de retraites est de reculer l’âge de départ et d’allonger la durée de cotisation. Woerth et Sarkozy nous resservent les mêmes vieilles recettes qui n’ont qu’une seule conséquence depuis plus de 20 ans : la baisse drastique du montant des pensions.
Pour permettre à certaines organisations syndicales de valider la contre-réforme, le gouvernement propose de créer une « contribution supplémentaire de solidarité sur les hauts revenus et les revenus du capital ». Cette proposition n’a pour seul but qu’éviter la véritable solution : s’attaquer à la répartition des richesses. C’est pour cela qu’ils refusent clairement d’augmenter les cotisations patronales et les salaires.
Même si ce document n’est pas encore le projet de loi, qui sera présenté début juillet au conseil des ministres, il nous renseigne sur les grandes lignes de la contre-réforme à venir.
Si l’on veut bloquer l’offensive du gouvernement, cela suppose un rapport de forces, une mobilisation sociale, un mouvement d’ensemble s’appuyant sur la partie combative du mouvement syndical et les salariés. Cette contre-réforme s’inscrit totalement dans le plan de rigueur que veut nous imposer le gouvernement pour nous faire payer leur crise. La journée de grève et de manifestations du 27 mai ne doit donc pas rester une date confidentielle comme c’est actuellement le cas dans de nombreux secteurs. Cette date doit être une étape dans la construction de la mobilisation et doit être réussie. Les comités unitaires locaux sur les retraites doivent mobiliser afin qu’un maximum de jeunes, de salariés du privé comme du public, de retraités, de privés d’emploi et de précaires affichent leur détermination pour faire reculer ce gouvernement.
L’apocalypse en 2050
Le 12 mai, le conseil d’orientation des retraites (COR) a publié un nouveau document présentant différentes hypothèses : Scénario 1 : l’âge de la retraite passe de 60 à 63 ans et la durée de cotisation à 40, 5 ans. Dans ce cas le déficit en 2050 serait de 46, 4 milliards d’euros.
Scénario 2 : L’âge de la retraite est fixé à 60 ans, mais la durée de cotisation passe de 40, 5 ans à 45 ans. En 2050 le déficit serait de 44, 2 milliards d’euros. Scénario 3 : l’âge de la retraite passe de 60 à 63 ans et la durée de cotisation de 40, 5 à 45 ans.
Le déficit serait alors de 30, 3 milliards d’euros.
Ces chiffres à donner le vertige n’avaient qu’un seul objet : conditionner l’opinion publique et la préparer aux annonces du gouvernement.
Elles sont intervenues le 16 mai et sont l’ébauche de vigoureuses attaques : allongement de la durée de cotisations dans le public et le privé, recul de l’âge de départ à la retraite. Les scénarios du COR ne sont pas écartés. Le prélèvement sur les hauts revenus et ceux du capital semblent n’avoir pour objet que d’essayer de mieux faire passer la pilule. Ils seraient exceptionnels selon le Monde mais introduisent la fiscalisation au détriment du paiement par la cotisation sociale, et permettraient ainsi aux entreprises de se dégager dans l’avenir du financement du régime de retraite.
Le gouvernement envisage aussi « une réforme systémique ». Les premières mesures pour instaurer, à terme, un régime par points ou à compte notionnel pourraient apparaître. Ces systèmes marqueraient une rupture avec les principes fondamentaux de la Sécu. Les prestations répondent encore moins aux besoins et évoluent chaque année selon la situation économique des caisses, et de l’espérance de vie en ce qui concerne le régime par compte notionnel.
Les partis de gauche institutionnels, les directions des confédérations syndicales affirment aussi qu’il y a péril, prétendent apporter des solutions et proposent de « nouvelles sources de financement ». Le NPA récuse les visions catastrophiques, apporte ses propres réponses et engage toutes ses forces pour une mobilisation unitaire.
Pour l'analyse complète et détaillée et pour ne pas encombrer ce blog, mais aussi bien sûr, les propositions trés réalistes sur les mesures à mettre en oeuvre, voir le site du NPA (par exemple).
@Le webmestre 577
Merci pour cette mise au point !
ces monologues interminables (parfois recopiés) détruisent la vie de ce blog, si on laisse faire cet espace de liberté d'expression se transforme en une suite de dissertations qui compliquent l'accès à des gens qui n'ont pas le temps de passer des heures devant leur écran.
Pour ma part, je désirerais une autre organisation du dialogue. Les billets de Jean-Luc Mélenchon sont assez larges en contenu pour créer un dialogue constructif. Les digressions devraient être mieux contrôlées.
Je sait que ce blog se veut libre, mais cette liberté nous entraîne dans des dérives contre-productives et n'incite pas ceux qui viennent y chercher information et moyens de lutte à y rester.
merci
Edgar Morin est de gauche (lemonde.fr)...
mais il semble ignorer qu'on existe....
A l'Ouest, ce n'est pas seulement la globalisation qui a balayé bien des acquis sociaux de l'après-guerre, en éliminant un grand nombre d'industries incapables de soutenir la concurrence asiatique, en provoquant les délocalisations éliminatrices d'emplois ; ce n'est pas seulement la course effrénée au rendement qui a "dégraissé" les entreprises en expulsant tant d'employés et ouvriers ; c'est aussi l'incapacité des partis censés représenter le monde populaire d'élaborer une politique qui réponde à ces défis. Le Parti communiste est devenu une étoile naine, les mouvements trotskistes, en dépit d'une juste dénonciation du capitalisme, sont incapables d'énoncer une alternative. Le Parti socialiste hésite entre son vieux langage et une "modernisation" censée être réaliste, alors que la modernité est en crise.
@jean marc (#574)
Qu’est-ce qu’il y a de mal à revendiquer les principes de notre société et notamment sur le statut de la femme ?
Là, tu as posé LA question.
Imaginons que tu est homme, "français de souche", blanc, catholique et que tu as un emploi. Si tu revendiques le respect de tes rites, tes traditions et la manière de vivre héritée de tes ancêtres, tu serais immédiatement dénoncé par la gauche bienpensante comme raciste, eurocentriste, et suppôt de Le Pen. On t'accusera de colonialisme, et de vouloir imposer ta vision du monde.
Maintenant, imaginons que tu es femme, immigrée, noire, animiste et que tu es au chômage. Si tu revendiques le respect de tes rites, tes traditions et la manière de vivre héritée de tes ancêtres, tu gagneras immédiatement le soutien de cette même gauche bienpensante qui glosera interminablement sur tes "droits à la différence" et de vivre ta vie comme tu le veux.
La gauche bienpensante fonctionne sur un modèle manichéen, qui sépare la société en "bourreaux" et "victimes" sur la base de critères plus ou moins arbitraires issus en général d'une vision fantasmatique de l'histoire et des modes du jour. Ainsi, l'ouvrier blanc et catholique est parmi les "bourreaux" (sous la forme du "beauf") alors que l'entrepreneur arabe ou l'intellectuel noir est une "victime". Que le premier soit un prolétaire exploité et les seconds des bourgeois n'a pas la moindre importance. Ce qui importe, c'est la place qu'ils occupent dans l'imaginaire de la gauche boboisée. C'est là qu'on peut voir l'importance que le communautarisme a pris dans l'idéologie de la gauche: être arrière-arrière-arrière-petit-fils d'esclave donne des droits que ne sauraient avoir ceux qui ont la même couleur de peau que l'ancien maître...
C'est pourquoi ta question recevra une réponse différente en fonction du statut de celui qui la pose. Si t'as reçu le label "victime", tu as tous les droits.
PERSONNE n'a donné suite à mon post 555 ! Ici, on cause, mais surtout pas sur le fond. Tant pis ! en tout cas voici un lien qui mérite (peut-être) attention
http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/05/22/ce-que-serait-ma-gauche_1361550_3232.html
Pourquoi repousser l'âge du départ à la retraite si nos gouvernants augmentent la durée de cotisation. Avec 42 annuités obligatoires, ils peuvent proposer une possibilité de départ à 50 ans. Ce serait purement démagogique puisque impossible (début de carrière à 8 ans?). Par contre le départ à taux plein pour un étudiant fortement qualifié (début de carrière à 26 ans) se situerait automatiquement autour de 68 ans et tous ceux qui souhaiteraient partir plus tôt verraient leurs pensions fortement décotées et leurs dernières années de vie précarisées.
Alors une suggestion: Pourquoi ne pas permettre aux étudiants de cotiser sur leurs années d'études supérieures, aux parents de cotiser sur les quelques trimestres de liberté qu'ils envisageraient de s'octroyer pour élever leurs enfants? Les cotisations seraient évidemment étalées sur l'ensemble de leurs carrières, cela ressemblerait à une assurance retraite volontaire privée, mais cet argent tomberait directement dans les caisses retraite de l'état plutôt que dans les coffres des banques ou des assurances.
Bonjour à toutes et à tous,
Mon dernier post sur ce billet:
"Parmi les gens qui n'ont rien à dire les plus sympathiques sont ceuxqui se taisent" P. DESPROGES
@webmestre: je propose de limiter à 3 le nombre de commentaires par intervenant et par billet. Avantages: cela nous obligera à limiter les disgressions, ce sera plus facile et, peut être agreéable à lire et cela évitera au webmestre une fatigue que j'imagine tant visuelle qu'intellectuelle compte tenu des conversations croisées souvent sans rapport avec le sujet initial. D'accord le score sera plus faible mais pas le nombre de lectures. Qu'en pensez-vous?
@Abel (#582 et #555)
On peut être laïciste sans être bêtement laïciste. Les armées sont des corps très particuliers. D'une part, leurs membres ont une vie qui est réglée par l'Etat, avec des limitations importantes quant à leur liberté d'aller et venir. Et d'autre part, les militaires sont confrontés quotidiennement à la problématique de la vie et de la mort, qu'elle soit subie ou infligée. Dans la mesure où les religions sont l'une des manières que l'être humain a trouvé justement pour répondre à ce type de problématiques, et que les militaires n'ont pas la possibilité de se déplacer comme ils l'entendent vers le temple de leur choix lorsqu'ils en éprouvent le besoin, il n'est pas absurde que l'Etat prenne des dispositions pour permettre aux militaires d'exercer leur liberté d'avoir recours à l'aide spirituelle de leur choix.
La laïcité est inséparable de la liberté du choix religieux des individus. Un Etat qui impose aux individus un choix religieux, fut-ce l'athéisme, n'est pas laïque.
@ Hold-up(post n° 525 au sujet de l'émission de France Culture consacrée aux médias vénézueliens).
En quoi cette émission mérite-t-elle une telle volée de bois vert de votre part ? Les faits évoqués par les intervenants sont ils faux ? Je trouve au contraire que les personnes qui se sont exprimées l'ont fait avec mesure et lucidité.
Pourquoi niez-vous ainsi les manquements démocratiques évidents perpétrés par Chavez ?
@Mario Morisi post 579 ; pourtant ce que dis Morin sur ce seul paragraphe, notamment A l’Ouest, ce n’est pas seulement la globalisation qui a balayé bien des acquis sociaux de l’après-guerre, en éliminant un grand nombre d’industries incapables de soutenir la concurrence asiatique, en provoquant les délocalisations éliminatrices d’emplois ; ce n’est pas seulement la course effrénée au rendement qui a « dégraissé » les entreprises en expulsant tant d’employés et ouvriers ; c’est aussi l’incapacité des partis censés représenter le monde populaire d’élaborer une politique qui réponde à ces défis.
On s'en fiche qu'il ne nous cite pas, ce n'est pas l'important (il a juste cité les grands partis - en terme de poids et de militants -), c'est la problématique qu'il point avec justesse sur l'incapacité de la gauche, je dirais même la HONTE dans le cadre d'une énorme crise du capitalisme, à élaborer un projet politique crédible pour faire face aux vrais défis (délocalisation, circulation des capitaux, politique industrielle) que tu devrais retenir, et que je retiens. Ici même des intervenants estiment qu'un programme n'est pas spécialement important, mais des valeurs ou l'unité d'abord. Ici même certains estiment que la question européenne n'est pas centrale, non non, c'est l'unité et les valeurs.
Les français ont fait 2 fois d'affilé un gros bras d'honneur à l'UE : en 2005 et en 2009. Et les couches populaires (ouvriers, employés, précaires) ont massivement rejeté soit par le vote non ou l'abstention l'UE. Déjà le Traité de Maastricht en 1992 était passé à un cheveu. Ce n'est pas du racisme, c'est que sans connaître forcément les détails, ils ressentent que l'UE (en tant que construction politique) est le problème politique. Une gauche incapable de fonder son projet politique sur ce NON car elle a peur de paraître "souverainiste" ou "autarcique" va droit dans le mur. Une gauche qui a compris les attentes des couches populaires exprimées dans ce bras d'honneur à l'UE, et qui propose concrètement comment reconquérir les leviers qui ont été cédés à l'UE décollera vraiment (quels leviers et dans quel ordre de priorité). Et il est évident que dans un premier temps, ce seront des mesures unilatérales et donc nationales.
@Abel
Oui Mr Morin doit ignorer que l'on existe,c'est bien dommage!
@ laforcedupeuple (526)
Cher Camarade,
La grève générale reconductible étant la seule "arme" en notre possession pour contrer ce Gouvernement, nous devons donc l'imposer aux différentes directions syndicales : la "base" doit se la ré-approprier lors d'AG décisionnelles !
Salut et Fraternité.
Après les zapéros, il est temps de passer aux plats de résistance consistants,
menus sur tracts originaux et percutants (assez des ronrons doucereux qui ressassent, grattons), menus sur banderoles, menus en chansons,
espaces des agapes, les rues, les portes des marchés PIQUE NIQUE au fatalisme, à la solution inique unique, grevons les ballons des hors d'atteinte pour qu'ils redescendent en lâchant du lest...
des verres de contact pour éclairer les perceptions floues..27 mai !
j'ai oublié le principal :
le voile, niqab, burqa ne sont pas Musulman
c'est la confusion si courante entre des traditions assimilés à une religion (l'excision en faisant partie)
en Indonésie - plus grand pays musulman - les femmes sont en short. Et tout à coup pour céder à cette mode elles sont entrain de se mettre un voile, niqab burqa moeurs qui viennent d'Afghanistan, dont elles n'auraient meme pas connu l'existence sans les médias actuels (télé, internet)
La guerre des mots et des concepts commence à porter ses fruits...
Jean Luc, le PG et nosotros sommes en train d'appuyer sur le fléau de la balance lexicale...
"Pour E. Woerth, Aubry se "mélanchonise"... (Le Monde fr)
Le ministre du Travail, Eric Woerth, a estimé dimanche sur BFM-TV que la première secrétaire du PS, Martine Aubry, "se Mélenchonise" en adoptant à propos des retraites des positions "de plus en plus à gauche".
"Elle essaie de suivre au fond des opinions de plus en plus à gauche qui sont celles défendues par M. Mélenchon et à ce moment-là il n'y a plus de débat possible", a dit le ministre."
A noter le "à ce moment-là il n'y a plus de débat possible"...
A partir de cette affirmation à double tranchant, nous avons une double opportunité
1. Aubry nous imite et si elle le fait, elle compte pour du beurre
2. Le gouvernement a déjà décidé contre le peuple et il faut que ça se sache.
Ok avec toi lou passéjaire...
Et je crois que nous sommes de plus en plus nombreux...
Ah, puisque nous confondons tous cet endroit avec une agora d'expression perso, j'ai suivi les conseils avisés du webmestre et décidé de nourrir mon propre blog
C'est http://mariomorisi.blogspot.com/
et le dernier post commence comme ça...
LUNDI 24 MAI 2010
Un nouveau Munich est en route
Je sais, je sais, hello, le soleil brille....
Pendant ce temps-là, Jacques Généreux (l'auteur de la "Dissociété", économiste, prof à Science-Po) nous alerte sur l'esprit de Munich qui gagne nos dirigeants, les élites et leur armée de valets et autres consultants.
Une métaphore douteuse et dilatée ?
@ Mario Morisi (601)
Comme il fallait s'y attendre, Woerth ne souhaite finalement "débattre" qu'avec des personnes partageant ses convictions. Seul un mouvement social de grande ampleur le fera reculer. Nous devons donc "construire" la grève générale reconductible !
Salut et Fraternité.
@ Jennifer,
Je voulais aussi signifier, en citant Morin, qu'il ne faut pas balayer d'un revers de main tout le travail de l'école française de sociologie, comme l'ont hélas fait les membres politiques de la commission sur le voile face aux arguments des trois consultants. Mais, par pitié, ne te braque pas sur ce seul problème. Il faut essayer de tenir tous les bouts car la politique de l'adversaire, dans la diversité de ses applications, obéit à la logique implacable de la domination de classe. Par exemple, à l'heure actuelle, nous n'avons aucune information sur la politique industrielle de la France. Le triumvirat Poliriques, industriels et financiers semble avoir décidé, hors influence de la globalisation, de la répartition infrastructurelle suivante : Fabrication en chine et inde ou anciens pays de l'Est, et Services en france. Ils ont bien compris qu'un salaire à 200 euros/mois est plus juteux qu'un salaire à 1000 euros.
Et pendant qu'on nous voile la face, la politique des retraîtes est déja ficelée puis suivront, dans la foulée, les réformes sur la sécu, la fonction publique, le statut des mères seules ou qui ont élévé 3 enfants. Regroupons nos forces autour de ces secteurs vitaux et évitons les chausse-trapes.
@Hubert Delain
Alors vous n'êtes pas au courant que les médias Vénézuéliens appartiennent à 80% à de riches propriétaires, industriels, etc... qui bombardent quotidiennement la population d'informations biaisées quand ce n'est pas
des propos racistes qui visent à détruire l'image du président Vénézuélien qui sont véhiculés à l'antenne. Il faut le savoir, là-bas le Président de la République est traité en direct de " Singe " à la télé, vous voyez le niveau de ces chaînes et leur déontologie. Que France Culture se fasse l'écho complaisamment de ces gens-là sans inviter une personne indépendante de la société civile, voire de la mouvance gouvernementale pour équilibrer les propos des autres invités, oui, je trouve ça vraiment dégueulasse.
Que veux-faire le gouvernement Vénézuélien ?
1/ Il veut rééquilibrer l'espace médiatique accaparé quasi monopolistiquement par les médias privés.(80 %)
2/ Il veut libérer les ondes pour permettre aux citoyens lambda et à la population qui n'a jamais voix au chapitre
de pouvoir s'exprimer - Un peu comme en 1981 lorsqu'on a ouvert les radios-libres en France.
3/ Rééquilibrer le marché des recettes publicitaires pour qu'elles profitent à tout le monde et pas seulement aux mêmes qui, goinfrés de pognon, désinforment ou n'informent qu'à charge pour servir des intérêts particuliers.
4/ Créer des chaînes publiques de tous ordres et certaines plus pro-gouvernementales pour permettre de communiquer les différentes politiques directement au peuple sans que la presse totalement servile et asservie
aux intérêts privés ne déforment outrancièrement et quotidiennement les teneurs des politiques en cours ou envisagées. Des chaînes publiques dans un pays démocratique, c'est bien évidemment normal, non ? Comme en France quoi...
Il y a de fortes campagnes internationales qui cherchent à chaque fois à déstabiliser des gouvernements de Gauche démocratiquement élus. Comprenez-vous que nous sommes 8 ans après le coup d'État fomenté au Venezuela par la chaine RCTV et la chambre de commerce de Caracas ? Connaissez-vous beaucoup de pays
dont les directeurs d'une télé putschiste ne seraient jamais allé en prison vous ? Moi pas, et je pense que Hugo
Chavez a fait une erreur de ne pas les juger après le coup d'État de 2002. Ils continuent à déstabiliser le continent.
PENSEZ AU HONDURAS ET AUX JOURNALISTES ASSASSINES PAR LES PUTSCHISTES DE DROITE -
C'est ça la réalité en Amérique Latine maintenant. Nous assistons à une reprise en main de la droite et à ses tentatives de tous ordres pour renverser des gouvernements sociaux. Regardez, lisez, vous verrez ce qu'il se
passe en ce moment en ARGENTINE :
Tout est fait en ce moment pour empêcher le gouvernement de Cristina Fernandez de Kirchner d'agir :
Bonne lecture : Odeur de coup d’état en...
Odeur de coup d’état en Argentine par André Maltais - L'Aut'Journal
http://lautjournal.info/default.aspx?page=3&NewsId=2282
@Dominique (#585)
@Tous
@webmestre: je propose de limiter à 3 le nombre de commentaires par intervenant et par billet.
C'est quand même effrayant... voici que grâce à Jean-Luc Mélenchon on a ici un espace d'incroyable liberté pour tenir des débats politiques autour de ses billets ou de tout autre sujet qu'on a envie d'aborder. On pourrait se dire que les militants se précipiteraient sur cet espace pour faire avancer leurs idées, défendre leurs raisonnements, présenter leurs arguments... et bien non. Au contraire, on entend un discours (je prends ici prétexte du message de Dominique, mais on en trouve une dizaine d'intervenants sur la même logique) comme quoi la liberté conduirait au libertinage, et qu'il faudrait donc y mettre des limites. Et voila que les défenseurs de la liberté appellent à la censure (à la censure des autres, cela va sans dire), à la limitation des internventions, à ostraciser un tel où un tel... on dirait que pour certains intervenants la priorité n'est pas tellement de faire passer leurs idées, mais d'empêcher les autres de le faire...
@ Mélenchon et tous ceux qui veulent
je vous aime beaucoup j'adore vous voir et entendre sur les médias. Cependant j'aimerais bien ne pas vous sentir comme l'unique réprésentant en France ce votre ligne politique.
Cela m'inquiéterait un peu. Je n'ai pas de doute démocratique de votre part, mais l'humain étant ce qu'il est, nous savons tous que le pouvoir ça monte vite à la tete.
De plus j'y vois une contradiction extrême entre vos idées, justes - enfin je trouve - et cette pratique.
Vous allez me dire "c'est le médias qui décident pour moi, ils veulent que moi". Alors faut les convaincre en leur proposant d'autres, ça doit pas manquer des gens qui ont comme vous :
de bonnes idées
qui savent les exposer
qui charment (l'apparence est importante dans les médias, pas forcément la beauté, mais au moins le charme, qu'on peu appeler aussi le charisme)
qui ont de la réparti
sinon on va vous prendre pour un parti à centralisme (démocratique ?) comme du temps de Marchais qui amusait la galerie…… j'en dirai pas plus.
je vous compare pas à Marchais, vos idées et façons sont nettement meilleures
de plus vous devez avoir quelques pointures dans vos rangs ou proches :
alors à Généreux,
à tous les économistes nommés ici http://www.frontdegauche.eu/index.php?view=article&id=483:36-economistes-soutiennent-le-front-de-gauche&option=com_content&Itemid=115
et tous ceux que j'omets ici
aux médias
à nos médias.
@ Abel
Évite de mélanger la carpe et le lapin ; nous avons trop souffert de cette mixture qui mélange tous les problèmes et noient ceux qui devraient en premier lieu nous occuper. Pendant ce temps, la Droite- Extrême travaille. Elle est en ordre de marche. Rigoureuse dans sa méthode, elle tient parfaitement le cap. Elle ne se distrait pas.
Un cap qui ne sert que ses intérêts particuliers, certes. Mais elle sait que montrer à l'image et aussi dans les faits une certaine rigueur de ton et de méthodologie c'est déjà 50 % de réussite dans l'opinion.
La " société dite civile " n'ira pas après -coup fouiller dans les infinis détails pervers de leurs lois ni lever aucun lièvre. Ou si peu. Cette rigueur d'analyse, il nous faut l'apprendre si nous ne l'avons pas. Penser, analyser c'est toujours distinguer. Chaque fois qu'on change de sujet et qu'on dilue une problématique dans une autre, on fait le jeu de l'adversaire. Ce qui pourrait paraître innocent, sympathique et gentiment "idéaliste" est ruineux pour l'action en cours et toutes celles à orchestrer.
Un petit nouveau!
http://www.lepartidegauche.fr/editos/arguments/2757-note-danalyse-du-secteur-etudes-du-pg-sur-le-nouveau-modele-economique-du-ps
Ce qui fait de gros dégats dans l'électorat populaire, cest que la droite a réussi avec le consentement des médias et d'une certaine gauche, à faire croire aux classes populaires que l'ennemi n'était pas les tenants du système mais leur camarade de classe en opposant comme vous (pourquoi se tutoyer?) les francais de souche (beauf, pourquoi beauf?) et les immigrés. Le drame c'est que plutôt que lutter pour le partage équitable du gateau les classes populaires se battent entre elles pour ramasser les miettes qu'on leur donne.
Quant aux bourreaux et aux victimes(ceux à qui ON a donné le staut de victime d'après vous) et à la diabolisation j'avoue j'ai beaucoup de mal. (des rengaines trop entendues).
Désolé.
A voir absolument, une vidéo de Gérard Filoche parlant des retraites sur le site Médiapart.
A jeudi 27 dans la rue.
Mais D-P
Partout dans le monde occidental des USA à la France, ils ont recapitalisé les banques et elles n'ont pas prêté pour investir. Alors on fait quoi? Surtout quand c'est notre fric qui est en jeu, l'argent du peuple qui aide à recapitaliser les banques et après on nous coupe tout le système public pour combattre le déficit. Donc le peuple paie deux fois: une fois les banques, et l'autre fois pour payer le déficit!
@ Darthé- Payant
Tu te réclames de la pensée Jacobine, alors pourquoi faire référence à Robespierre et oublier celui qui a dit " Levez-vous donc, peuple souverain" J P Marat qui a été président des Jacobins le 5 avril 1793 ?
Jean Marc
vous dites "Plus que d’une liberté individuelle et religieuse, le voile représente un statut avec une référence sociale pour la femme. Hors que je sache nous n’avons pas la même. Qu’est-ce qu’il y a de mal à revendiquer les principes de notre société et notamment sur le statut de la femme ?"
Mais ce statut des femmes c'est dans toutes les religions aussi. Pourquoi simplement faire haro sur l'islam? C'est cela qui ne va pas quand on sait le racisme ambiant puisque cette religion est celle des noirs et des arabes. Dans toutes les religions il y a des choses pas nettes. Mais on n'interdit pas les religions, on se bat pour une autre conception.
Si on critique l'islam alors on critique toutes les religions.
Par ailleurs savez-vous qu'il existe des féministes musulmanes, comme il en existe des chrétiennes qui se sont battues pour un statut égal des femmes dans l'ordre religieux, le droit à accèder à la hierarchie, le droit à l'homosexualité etc...? Bon on peut juger que tout cela est contradictoire (être féministe et religieux) mais on arrive au féminisme parfois par de drôles de chemin, en se rendant de compte de discriminations là où on est et en se battant contre. De même que des personnes croyantes sont arrivées au marxisme, à la psychanalyse: cf la théologie de la révolution, les psychanalystes prêtres etc...
Ce qui compte c'est de prendre conscience à un moment donné d'injustices et de se battre contre.
@ fred
merci pour filoche, je vais le mettre sur mon blog, jouissif à voir et écouter
n'oubliez pas non plus généreux là http://jacquesgenereux.fr/news/retraites-le-ps-fait-un-pas-a-gauche-mais-reste-bien-loin-d-une-vraie-reforme-de-gauche
ermler
Je ne vois pas pourquoi tu amenais cela là. Je me suis dit que peut être tu avais changé de position, bien que cela m'eût étonnée.
Oui, il y a des tas des gens qui nous font sentir ce qu'on n'a pas envie d'être, et alors? Moi il y a des mecs qui ont un regard sur moi qui me fait sentir que je ne suis au fond qu'une "gonzesse" (selon leur conception du monde).
C'est de l'ordre de la phénoménologie. Le regard que l'autre a de nous etc... Mais que voulais-tu démontrer au juste avec cela?
Cordialement
Jennifer
Bonjour,
A.O.S.A. ?
Armée
Occupation
Silencieuse
Actionnaires
Subissons nous vraiment une armée d'occupation silencieuse des actionnaires ? (le CAC 40) ?
à +
@ Rosay
Les sources ?
-Austérité tous azimut : Agriculteurs en colère
"Dans les médias, les ministres donnent un avant-goût de ce qui sera décidé les mois prochains. "
Bruno Le Maire a ainsi admis qu'il ne pourrait pas verser certaines aides promises aux agriculteurs.":http://eco.rue89.com/2010/05/21/nicolas-sarkozy-lhomme-qui-voulait-100-milliards-151950
Agriculteurs - M.Le Maire reconnaît que certaines aides ne seront pas versées
http://www.web-agri.fr/actualite-agricole/politique-syndicalisme/article-depenses-etat-gelees-aides-agriculture-non-versees-205-62670.html
@ Fred, Annie, Jean-Luc, Gérard, Vincent, Paul et les autres...
Alors le 27?
On prend pacifiquement la Bourse, les banques, Bercy, La défense, L'Elysée et Matignon d'assaut?
Et on reconstruit, on réorganise TOUT?
Bon, en attendant... Au 27!
Merci pour les liens concernant Filoche et Généreux.
Si demain vous parvenez à convaincre 2 personnes de manifester Jeudi et que ses deux personnes en convainquent elles mêmes 2 nouvelles..ect.. ceci 22 fois alors vous aurez convaincu indirectment 4 194 304 personnes Jeudi, ça fait beaucoup non? Qui commence?
@ Jennifer
"On n’a pas d’info sur la politique industrielle de la france, à mon avis, parce qu’il n’y en a pas vraiment. Pas d’investissement. Ce qu’ils font c’est sauver les banques et la finance. Ils ont tort car alors ils ont la concurrence de la chine qui elle produit. Mais avec ou sans commerce avec la chine, le problème est « at home »: investir au lieu de sauver les banquiers qui n’investissent pas."
Ben oui, Jennifer, cela fait 35 ans qu'il n'y a pas eu de poltique industrielle dingne de ce nom. A part quelques tentatives initiées par Jean-Pierre Chevènement 1982 et 1983 vite ranger aux oubliettes pour cause d'Europe, de maintien dans le système monétaire européen, de libre échange. Tu sais la parenthèse libérale jamais refermée par la gauche sociale - démocrate mais aussi radicale ! Cela ne rappelle rien par rapport à aujourd'hui ? Europe en 1983 - UE en 2010 ; maintien dans le système monétaire européen en 1983 - Euro et BCE ; libre échange en 1983 - Concurence libre et non faussée, UE et Grand Marché Transatlantique. La gauche "démocrate" et libertarienne vont refaire les mêmes erreurs, les mêmes choix lourds de conséquences et nous l'autre gauche, la gauche radicale allons faire comme le PS de 1983 et le PS de 2010 les mêmes choix, les mêmes erreurs lourds de conséquence ?
Je te redis sauver les banques c'est aussi nous sauver car si tout le système bancaire français et européen s'était effondré, dilapidé et bien tu crois que tu aurais retrouver la totalité de tes dépôts ? Tu aurais perdu beaucoup d'argent.
En Argentine, quand le peuple a pris d'assaut les banques, les premiers arrivés, les plus forts ou les plus violents se sont faits payés, souvent les plus riches avaient déjà recupére leur pognon bien avant. Pour le reste, il y a eu des centaines de milliers, voire des milions, de petities gens ruinées et qui n'ont rien pu récupérer ! Je ne veux absolument pas cela en France ni en Europe d'ailleurs !
Si l'Etat n'aident pas les banques menacées soient cela s'écroule et alors comment tu fais fonctionner l'économie ? Les banques n'aideront pas à l'investissement ni des entreprises, ni des particuliers, ni des collectivités locales.
Pour faire une politique d'investissement et pour la soutenir, il y a les financements publics mais limités et là les banques nationalisées ont tout leur rôle. Les banques financent les investissements dans toute économie. A moins que tu finances l'investissement par l'emprunt (et l'emprunt tu vas le chercher où auprès des particuliers ou des banques non ?) à moins que l'on fasse du papier monnaie à grande échelle ?
Bonsoir,
La liste complète des manifestations unitaires prévues le jeudi 27 mai 2010 est disponible : ICI
Salut et Fraternité.
Bonjour,
@ 605
Les sources ?. L'eau de Vichy, (au premier degré) S.V.P. faut Gamberger!
Les 10 % donnés aux actionnaires, et les Dix pour cents en moins sur les salaires çà te parle ou ça te cause ?
Rosay à +
@ D-P
L'ordre des posts vient de changer ! je citais donc ton post 598.