20mai 10

D'autoritaire à totalitaire l'union européenne. A propos des retraites! Vive l'euro faible!

Un moment dangereux

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J'ai rédigé cette note partie dans l’hémicycle du parlement européen Strasbourg, partie dans le train entre Paris et Strasbourg, à l'aller, au retour et à l’occasion de ma navette pour participer mercredi soir à l’émission de "France Inter" animée par Thomas Legrand et Françoise Fressoz. L'extract résumé qui est fait de cet entretien dans "le monde" est sous la responsabilité de ce journal. Je ne l'ai pas relu. Ceux qui m'auront écouté où qui décideront de le faire sur "daily motion" apprécieront sa fidélité aux propos tenus. Il est question ici du moment présent, si grave, avec l’évolution malsaine du fonctionnement de l’union européenne, ses pratiques autoritaires et sa pente totalitaire. Puis j’analyse le plan du gouvernement sur les retraites en vous proposant des démonstrations par l’absurde de ses sottises. Et enfin je vous démontre l’intérêt de la dévaluation de l’euro. C’est le morceau que j’ai pris le plus de plaisir à écrire. Véritablement je jubile sur le thème depuis que mon précédent billet s’est vu confirmé de mille manières ! J’ai fait, de cette façon, une sorte d’introduction pour une analyse que je vais développer ensuite, de note en note, sur ce que je crois bon pour notre pays et que nous pourrions faire le moment venu.

Dans le moment, les gens censés de tous bords, voient bien monter, avec la contagion de la « crise », les dangers globaux que ce genre de séquences déclenche dans l’histoire. Mardi matin, au parlement de Strasbourg j’ai croisé Jean Marie Cavada qui est dans cet état d’esprit alors que nous ne siégeons pas du tout sur les mêmes bancs. Et combien d’autres ? Pas besoin d’être grands clercs. Juste un peu de culture politique et historique sont nécessaires. Ce que l’on nomme par euphémisme « la crise » se diffuse dans tous les compartiments de la vie en société. Et, comme c’est évident, elle reformate la politique et le fonctionnement des institutions qui en sont les organes humains. Par exemple, beaucoup notent la montée des partis extrémistes en Europe. Oui, c’est vrai. Mais que dire de la série des coups d’états sociaux et politiques qui se déroulent sous nos yeux et que nombre font mine de prendre pour des mesures d’évidences, de « bon sens économique » totalement neutres politiquement ? Je pense au programme infligé aux grecs. Une fois ces prémices avalées la suite est venue sans tarder. C’est la proposition inouïe de soumettre les budgets nationaux à la commission européenne pour accord  préalable à leur examen par les parlements nationaux. Bon nombre d’entre nous y ont vu une telle caricature de tout ce que nous avons dénoncé pendant le débat sur la Constitution européenne que dans les premières heures nous n’avons pas cru que telle était vraiment la proposition des eurocrates. Mais est-ce vraiment si surprenant ?

Vraiment nous ne vivons plus dans le même monde eux et nous. L’hégémonie culturelle du monétarisme et du libéralisme est intacte ici dans les institutions européennes et aussi sur les bancs parlementaires. Le doute n’existe pas. Ce sont des fanatiques. Jeudi en séance nous avons pu voir le socialiste français Liêm Hoang-Ngoc être contraint de demander le retrait de son nom de son propre rapport sur « la viabilité à long terme des finances publiques dans le contexte de la relance économique ». Les libéraux avaient amendé ligne à ligne tout son texte pour lui faire dire, point par point, verbe par verbe, le contraire de ce qu’il avait écrit ! A la sortie le texte a été transformé en une sorte de manifeste libéral grotesque et déshonorant de grossièreté ? Pourquoi infliger sans autre nuance ni compromis une humiliation pareille au rapporteur social démocrate, certes de gauche, sinon parce que ces libéraux sont des illuminés !

Les plus avancés suggèrent à présent une « gouvernance économique ». Mais sans se demander un seul instant quelle serait la légitimité démocratique d’une telle « gouvernance » si elle devait décider de mesures qui s’imposent aux peuples. Ce n’est pas le problème ici. La démocratie est seulement un argument anti chinois, anti Cuba, anti Venezuela et ainsi de suite suivant les saisons, les campagnes de collectes financières des ONG spécialisées et les cycles de l’administration américaine. Exemple. Après un débat verbeux sur les causes et les solutions à la crise actuelle, la même assemblée vote une aide à l’Ukraine en décidant de la conditionner à la surveillance de l’application par ce pays des injonctions du FMI et de la banque mondiale ! Le dixième de cette arrogance de la part de la Russie aurait immédiatement mobilisé « reporters sans frontières » et toutes les agences américaines d’aides aux « révolution orange », «  révolution pourpre » et ainsi de suite. Mais cette prétention aveuglée à décider de tout sans discussion possible, au nom de l’évident modèle unique, se conjugue à présent a un niveau de brutalité sociale administrée d’en haut et du dehors qui fait muter l’ordre politique. Il passe de l’autoritaire au totalitaire. Autoritaire parce que procédant d’une volonté sans légitimité démocratique et accompagné de mesures de coercition. Totalitaire parce qu’elle impose la mise au silence au propre et au figuré de tout ce qui serait en état, qu’il le fasse ou  non d’ailleurs, de perturber la logique du système. Dorénavant la démocratie est réellement perçue comme la perturbation majeure potentielle pour le système. Ainsi s’accomplit dans des conditions imprévues le destin potentiel de ce que nous avions nommé « l’ordre globalitaire ». Ce système qui a mis à ses normes tous les domaines ne s’encombre même plus des apparences si celles-ci doivent être si peu que ce soit une faille par où la contestation pourrait passer. Les parlements nationaux, même corsetés par de traités iniques comme le traité de Lisbonne, sont encore trop poreux aux cris de la société. Ils sont l’ennemi pour le système. Cette pente anti démocratique s’accélèrera à mesure que l’instabilité financière s’accroitra. Le moment venu, il est inéluctable qu’elle passe à l’usage de la force.

Le danger se voit. L’avantage ne doit pas être méconnu. Car si de telles mesures et de telles violences peuvent être commises contre le quotidien des peuples, c’est alors une école qui introduit dans les esprits de nouveaux réflexes. Il nous sera plus facile le moment venu de réquisitionner, socialiser et punir les récalcitrants. Chacun y verra la réplique en sens inverse infligée au petit nombre de ce qui la veille était appliqué au grand nombre !  Aujourd’hui, proposer de nationaliser les banques  est acclamé dans nos réunions. Planifier le progrès et la reconversion écologique du modèle productif de même. Il y a peu encore ce n’était pas du tout l’ambiance et le scepticisme régnait dès qu’il était question de « dépasser », transformer le système et davantage encore s’il était question de le révolutionner. Ce temps est déjà passé. Dès lors l’idée d’un gouvernement de Front de Gauche ne soulève plus de problème de principe quand au fond de son programme. Personne ne dit plus que c’est une prétention illégitime. L’objection question qui pèse est la  crédibilité électorale. C’est pourquoi une fois sortie de son ancrage dans la ritournelle du vote utile, le poids du PS à gauche n’est plus insurmontable. A condition bien sur d’en avoir l’ambition. A condition aussi d’en assumer la responsabilité c'est-à-dire d’avoir un comportement qui en témoigne. Cela signifie avoir autre chose a opposer à son hégémonie que des querelles byzantines de groupuscules, des injures d’un autre âge, pour ne rien dire des pudeurs de comédie contre les dangers de la personnalisation que l’on s’interdirait au niveau national pour les pratiquer plus ardemment que jamais au niveau local. Car tout cela condamne au rôle médiocre de force d’appoint. Et cela le tout venant le sens et le sais au premier coup d’œil. Dans la crise ce qui compte c’est ce qui est fort, sait où il va et en assume les conséquences.

Le gouvernement ménage ses effets pour entrer dans le vif de sa réforme des retraites. Peut-être pour ne pas perturber le congrès de la CFDT que des annonces trop claires radicaliseraient. Ce qui a été annoncé laisse en effet une drôle d’impression d’inachevé. Evidemment je savoure de constater que notre communiqué à l’issue de la rencontre avec Woerth avait correctement interprété le contenu de l’entretien : l’essentiel du plan repose sur l’âge de départ légal. Mais avant d’entrer dans cet aspect il faut noter un comique de situation. Le plan actuel situe son horizon vers 2020 ou 2030. Hum ! Primo ce n’est déjà plus les délires pour 2050 de la bande du Conseil d’orientation des retraites (COR). Tout de même 2020 ou 2030 ce n’est pas pareil puisque c’est plus ou moins dix ans. On parle donc alors de besoins de financement oscillant entre 45 ou 70 milliards par an. Une paille que cet écart de 25 milliards, sans doute… Mais ça nous fait de l’air par rapport aux 100 milliards avec lesquels ont nous a battu le tapis pendant toutes ces semaines. Et bien sur c’est sans commune mesure avec les 2600 milliards évoqués par le journal « Le Monde ». Une autre drôlerie est que le plan propose cet horizon de 2020. Ce qui est drôle c’est que ce soit le gouvernement dirigé par monsieur Fillon qui le propose. Car le monsieur Fillon, alors ministre en 2003, avait déjà réformé la loi sur les retraites en 2003 ! C’était la « der des der » ! Dans l’exposé des motifs de sa loi  il était extrêmement catégorique: « le projet de loi présenté par le gouvernement permet de rééquilibrer le système d’ici 2020 ». Tel quel ! Peut-on croire que les qualités de prévision du monsieur ce soient améliorées, compte tenu de ses exploits précédents ?

Parlons de cet âge de départ repoussé. Depuis le début de notre campagne sur le thème nous pointons l’absurdité qui consiste à penser la question des retraites indépendamment des autres paramètres qu’elle affecte directement. C’est une question globale que pose l’âge de départ à la retraite. Prenons un exemple : le niveau de santé des populations retraitées. Plus ils partiront tard plus ils seront usés. Par conséquent c’est autant de soins plus lourds, plus tôt supplémentaires. Autre exemple : les fonctions sociales accomplies par les ainés, dorénavant retenus, qui entreront dans la sphère marchande et pèseront sur les budgets familiaux. Et ainsi de suite. Je me souviens avoir soulevé régulièrement la question toute bête suivante : que ferez vous de ceux qui ne seront ni a la retraite ni au travail ? En effet c’est un fait bien connu que le taux d’emploi des 55/64 ans est de 38%. On vire beaucoup les seniors dans les boites. Les gens ne sont plus au travail par contrainte et non par gout. Je sais bien qu’il s’agit d’une moyenne avec de très fortes variations par tranche d’âge. Mais quand même ça donne une idée.  Par conséquent il est facile de répondre à ma question. Ceux qui ne seront ni à la retraite ni au travail seront au chômage.

Combien ça fait de monde ça ? On peut faire un petit calcul d’évaluation en allant glaner des chiffres. Le nombre des départs à la retraite est aujourd’hui autour de 350 000 par an. Trois ans de plus avant le départ égale 1,05 millions de personnes. Si on reporte la proportion moyenne actuelle au chômage avant la retraite cela veut dire que les deux tiers de ces gens seront au chômage. Ca fait 650 000 personnes. Combien ça coute en indemnisation ces chômeurs ? On peut encore faire un calcul à la louche. L’allocation moyenne actuelle est de 13 000 euros par ans. Donc pour cette nouvelle armée de chômeurs ca fait un cout supplémentaire de 8,4 milliards d’euros pour les Assedic. Regardez bien ce chiffre ? C’est le doublement du déficit actuel de l’assurance chômage ! Une trouvaille non ? On se colle un super bond du chômage, et 8 milliards de déficit. Et tout ça pourquoi ? Pour boucher un trou évalué en année ordinaire, hors crise, à…. 5 milliards ! Dépenser 8 pour payer cinq, voila une gestion intelligente mon cher Ubu !  Et encore, on ne dit rien ici du fait que ce genre de situation, soit au chômage soit au boulot après soixante ans, ca n’arrange pas la santé ! Combien ca va couter à l’assurance maladie?

Zut, les gens sont mêmes capables de mourir plus tôt ! Ce qui serait assez logique, vu que l’allongement de l’espérance de vie doit aussi, quand même, au départ à la retraite qui adoucit la vie au moment où l’organisme est le moins résistant. D’ailleurs ça se lit dans les chiffres parce que l’espérance de vie sans handicap de santé est en moyenne à 63 ans pour les hommes. Paradoxe : est-ce que le raccourcissement de l’espérance de vie permettra de ramener l’âge de la retraite à soixante ans ? Ce n’est pas une blague ! Ce serait l’application inversée du prétendu théorème « plus on vit vieux plus il faut travailler longtemps » ? Qu’en pensez-vous ? Ca tourne à la farce cette affaire ! Et pourtant, oui, figurez vous, c’est écrit dans la loi de 2003. Elle oblige à cotiser un nombre d’année double de l’espérance de vie moyenne après l’âge de départ à la retraite !  Si cette durée se réduit, le nombre d’années de cotisations réduira d’autant ! Je n’évoque tous ces paradoxes que pour mieux souligner l’absurdité des raisonnements purement comptables appliqués au déroulement d’une vie humaine. Comme s’il ne s’agissait plus de personnes réelles, nos pères et mères, nos conjoints, nos enfants, nos anciens et nos bébés,  mais juste de chiffres abstraits. Les chiffres appliqués à ces réalités pour les découper en morceaux irréels forment un chemin d’humour noir indépassables. Rions de la sottise de ces fous qui nous proposent des plans aussi ridicules. Faisons une proposition chiffrée dans leur style. Les gens réalisent les deux tiers de leur dépenses maladie dans les six mois qui précédent leur morts. Incitons les  à faire des économies en mourant six mois plutôt en bonne santé ! S’ils avaient par-dessus le marché le bon gout de mourir bien avant l’âge moyen actuel ils permettraient d’abaisser l’âge de départ à la retraite des suivants.

Les bizarreries de ce plan gouvernemental ne s’arrêtent pas là ! Donc, le gouvernement prétend que ce recul de l’âge légal est la solution financière pour le retour à l’équilibre du financement des retraites. Ah ! Est-ce vrai ? Il faudra qu’il le démontre, le crayon à la main ! Car pour l’instant, quand se reporte au rapport du COR, on y lit que le recul de l’âge légal de départ de 60 à 63 ans ne permettrait de couvrir que la moitié de la somme nécessaire en 2030 ! Zut alors ! Monsieur Fillon se sera encore trompé dans ses prévisions ! Son plan ne règle rien pour « 2020 ou 2030 ». Emmerder tant de monde, fiche une telle pagaille martyriser tant de gens, creuser tout ce déficit à l’assurance chômage, pourrir la santé de tant de personne que nous connaissons personnellement : tout ça pour rien !  C’est trop bête, ça, monsieur Fillon !

Nous sommes des brutes en matière d’économie, tandis que les belles personnes sont très intelligentes et subtiles. Nos solutions ne valent rien, elles sont  irréalistes et dangereuses. Au contraire, celles des importants sont non seulement justes mais les seules possibles. Pourtant en quelques jours, après tous les cris d’orfraie et les grosses larmes de crocodile versées sur la baisse de l’euro des voix de plus en plus nombreuses s’expriment pour dire avec les formes appropriées ce que j’ai écrit ici, avec d’autres à gauche, dans mon style de barbare à ce sujet : la baisse de l’euro est une bonne chose. Elle nuit aux rentiers, tant mieux et profite à l’économie réelle productive, tant mieux. Bien sur, je veux souligner que cela s’entend dans le cadre du  fonctionnement du modèle économique actuel  fondé sur le libre échange généralisé que je conteste radicalement par ailleurs. Ce que je veux démontrer c’est l’absurdité totale du système de pilotage de la machine y compris du point de vue de ceux qui comptent en profiter sur le dos de tout le monde.

 

Les eurocrates en particulier signalent leur insondable sottise et les limites intellectuelles de leurs cervelles de perroquets quand ils continuent à psalmodier le catéchisme monétariste. « Le Figaro » aussi il est vrai ! Une pensée économique en pilotage automatique! Ca prouve que le Serge Dassault n’a pas beaucoup d’influence sur les pages saumons de son canard ! Car je doute que la baisse de l’euro handicape la vente des Falcone où celle des Rafales ! En tous cas tous les grands prêtres de l’austérité indéfinie ont l’air pas mal désuet ces temps. Ces gens veulent bloquer ou baisser les salaires directs et différés, diminuer les revenus sociaux, augmenter la productivité sans trêve et accroitre leurs prélèvements privés sans pause. Les gouvernements qui les écoutent maintiennent toutes les manettes rigidement bloquées ! Que reste-t-il pour respirer, dans la logique de ce modèle ? Seulement de s’accrocher à la dynamique extérieure, les dépenses des autres, dans les autres pays. Etroite fenêtre. Mais quand même ! Ca laisse une belle marge ! Le commerce international de l’Europe c’est 40 % du commerce extérieur de ses composantes.  Baissons la monnaie pour mieux rivaliser avec les autres et vendre moins cher ! Pas question hurlent les rentiers, gorgés d’avoirs pillés en euros ! Ceux-là tueraient leur propre mère pour un taux de change fort. Plus aucune respiration n’est alors possible. Juste des sacrifices sans fin, un taux de croissance anémique mais des bons gros sous, aussi solides que des lingots d’or ! Heureusement nous sommes là, nous, les défaitistes de l’euro, les sans orgueil monétaire, les tireurs dans le dos des rentiers ! Notre impunité est garantie. En effet personne ne peut sortir de l’euro, ni chez ceux d’en bas car les dettes resteraient libellées dans la monnaie dans laquelle elles ont été financée, c'est-à-dire en euros. Asphyxiant ! Faillite garantie. Et personne ne sortira chez ceux « d’en haut » car tous ses voisins seraient ruinés et comme le commerce extérieur de chaque pays est pour l’essentiel entre pays européens…tout le monde est coincé ! C’est exquis !

Pourquoi la baisse de l’euro est elle une bonne chose et non une mauvaise ? Parce que sans faire un effort de plus, sans mouiller la chemise d’une goutte de sueur supplémentaire, on gagne en compétitivité sur les marchés mondiaux.  Le journal gauchiste bien connu, « les Echos », note même, comme un écho à ma dernière note que cette « baisse est « une des rares bonnes nouvelles par les temps qui courent » selon Jean-Michel Six, économiste Europe chez Standard and Poor’s. Ce dernier note avec malice qu’il est en train de se passer exactement ce que les détracteurs  de l’euro croyaient désormais impossible à cause de la monnaie unique : une dévaluation de fait de la monnaie européenne. La Grèce notamment n’aura pas besoin de sortir de l’euro pour retrouver de la compétitivité car la chute de l’euro lui a déjà fait atteindre cet objectif ». Vous avez bien lu mes chers lecteurs. Sans un effort de plus les grecs ont déjà comblés les gains de productivité que les eurocrates et docteur FMI comptaient leur faire cracher à coups de gourdins, avec du sang et des larmes ! Ce qui est vrai pour les grecs est vrai pour toute l’Europe.

Une baisse de dix pour cent du taux de change de l’euro entraine au bout de deux ans une hausse de 5 points de pourcentage des exportations. Ce qui augmente le produit intérieur brut de un point de pourcentage sur la même période. Un point ! Jusqu'où peut-on envisager de faire baisser l’euro ? J’ai écrit ici que l’on devait se souvenir du démarrage de l’euro en 1999  à 1,17 dollars avant de passer en 2000 au taux de 0, 88 dollar pour un euro. Sous la main de fer de la politique favorables aux rentiers et aux spéculateurs ce taux de change est monté jusqu’au niveau irresponsable de 1,60 dollar pour un euro ! Tout ce qu’on achetait aux américains, où à n’importe qui vendait en dollar, valait deux fois moins cher ! Evidemment tout ce qu’on leur vendait valait deux fois plus cher ! Le rentier jubilait, le producteur s’étouffait. Pas malin comme combine. Alors, avais je écris ici, moi qui ne suis pas un économiste mais juste un citoyen un peu éclairé, ayant lu mes classiques altermondialistes, on doit envisager de descendre jusqu'au niveau le plus bas, pas plus loin que celui déjà atteint (un moment de modération utile à ma démonstration) pour se donner de l’oxygène. Ricanements de maints biens pensants, toisant les misérables marxistes dépensiers irresponsables figés dans leurs archaïsmes. Et maintenant quelle évolution ! C’est presque une révolution intellectuelle ! Certes l’archi archaïque « Figaro » hurle au meurtre dans ses pages saumons! Mais je le trouve bien isolé ce matin ! Le gauchisme monétaire souffle à pleins poumons dans les bonnes feuilles du capital. Violente conversion. Ainsi le journal néo-bolchevik « Les Echos », interroge une néo-anarchiste hirsute, Agnès Bénassy-Quéré, directrice du centre d’études prospectives et d’informations internationales. Il lui pose la question : «jusqu’où l’euro pourrait-il baisser ? » Et voici la réponse : « Pourquoi pas jusqu'à son niveau le plus bas historique à 0,82 dollar en 2000 ? Je pense qu’il n’y a pas de plancher : si la zone euro va mal il faut que l’euro baisse. » Et voila qui est dit ! Savourez, vous autres qui me lisez !

Du moins vous direz vous que je ne vous induis pas en erreur autant que les pitres prétentieux de la pensée unique avec leurs remèdes de cheval qui ne marchent pas. Et maintenant, vérifions s’il vous plait. Ne croyons rien sur parole. Si c’est vrai que la baisse de l’euro relève le niveau de l’activité, vu que la baisse de l’euro est constante depuis décembre 2009, ca doit se constater sur le niveau des ventes à l’étranger, nos bienfaisantes exportations, non ? Voyons ! Hourra ! Partout la hausse des exportations européenne se vérifie : chez ces gros cachotiers d’allemands, Italie, Espagne, et même Portugal ! Et dire que personne ne nous en parlait !

Et nous, et nous, les français ? Hourra !  Nous aussi ! Le premier trimestre s’est traduit par un boum de 16% des exportations vers l’Asie et de 23% vers l’Asean ! Dire qu’on nous avait caché tout ça pendant que le journal « Le Monde » et sa bande de déclinistes professionnels nous fouaillaient tous les jours avec des « retards français » de toutes sortes ! Là où le désespoir va changer de camp c’est quand ils vont devoir constater à regrets que sans un « sacrifice courageux » supplémentaire d’avantage acquis, ces fainéants de français vont produire 0,7 points de plus cette année puis 0,8 point de plus les deux années suivantes selon les analystes. Rien que cela produira, en dépit de notre école qui ne vaut rien, de notre culture de la grève et de nos privilégiés de fonctionnaires 40 000 emplois de plus en 2010. Je conclu ce chapitre sur une traduction du journal d’ultra gauche « Financial Times » parue dans le journal trotskiste français « La Tribune ». « Le Financial Times de Londres titre ainsi l’un de ses éditos de son édition de lundi « il n’y a aucune honte à ce que l’euro baisse » Et d’ajouter : « c’est même une bénédiction pour la zone euro, d’autant que la prétendue faiblesse de l’euro doit être mis en perspective. Souhaiter un euro fort quand la croissance est au point mort, c’est faire preuve d’une arrogance qui s’apparente a de la perversité ». Salut les pervers du Figaro!  Surtout que la Tribune de son côté titre son papier : « Malgré sa baisse, l’euro reste surévalué » ! Dégonflons la baudruche des rentiers, camarades ! Pas d’hésitation ! Les trois meilleures années les plus récentes, en France, pour l’emploi et pour les comptes publics et sociaux, tous passés à cette époque au vert, sont celles du gouvernement Jospin entre 2000 et 2002. Ce sont aussi les trois années où l’euro s’échangeait en dessous de la parité un euro un dollar !

Dès lors revenons à nos marges de dévaluation utile. De combien raboter ce gros prétentieux d’euro sans exagérer ? Si on suit le raisonnement de la gauchiste Agnès Bénassy-Quérré qui dirige le centre d’études prospectives  et d’informations internationales, passer de 1,2 dollar pour un euro actuellement à 0,88 c’est 35 % de baisse ! Et nous avons lus que Standard and Poor’s dit que 10% de baisse de la monnaie unique c’est 1 point de PIB supplémentaire. Par an ! Donc là il y en a pour trois points et demi sous le pied! Une croissance de 3,5 % ! Mazette ! Mais bigre, c’est le double de ce que prévoit dans l’hypothèse la plus favorable notre cher COR dans ses prévisions pour assurer le financement de notre système de retraite en 2050 ! Hé ! Hé ! On n’a pas finit de rire ! Oui, mais une dévaluation de 35% de l’euro ce serait énorme ! Vraiment énorme, non ! Pas de panique, les amis ! On l’a déjà fait et vous n’en êtes pas morts, loin de là. Entre le pic à 1,6 dollar pour un euro pendant l’été 2008 et le niveau actuel, c’est précisément 35% de dévaluation. En partant des 1,2 dollar actuels  pour un euro pour revenir au niveau de 0,88 dollar pour un euro comme en 2000, c’est pile poil la même chose : 35% ! Entre le pic absolu et le creux le plus profond déjà observé, nous sommes donc exactement à mi-chemin. La marge est là ! Courage, camarades, dégonflons la baudruche !


807 commentaires à “Un moment dangereux”
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  1. jennifer dit :

    La Grèce, maintenant l'Espagne, et après Italie, Portugal... A quand la France?

  2. janba dit :

    @jennifer
    Maintenant!

  3. rosay dit :

    Bonjour à tous,

    La manif du 27/05/2010, est certes justifiée et pour cause.

    Mais pourquoi pas le 29 Mai ?date anniversaire pour tous si importante, nous subissons en pleine gueule le dénie de démocratie de la classe dirigeante Française et européenne.qui nous chie dessus,nous volent nos droits de refuser leur machin soit disant pour une europe qui sauve ?
    Oui à une manif pour rappeler à toute l'europe le NON au traitre t.c.e. que les Français et d'autres peuple ont rejetés
    Mais les syndicats et les bons politiciens, ben de chez-nous ont préféré le 27 mai ! MARANT !

    0 +

  4. jennifer dit :

    Janba

    Je parle de la déconfiture économique. Tu la souhaites maintenant? Moi pas vraiment. Surtout que le mai 68 tant souhaité, il est loin d'être au coin de la rue.

    Je rappelle que mai 68 venait après des années de "prospérité", alors que nous les défaites dans le rapport de force économique on les a depuis quelques années (réforme des retraites des fonctionnaires, et autres...). Je pense que c'est au niveau politique que les choses vont se jouer. Construisons un FdG fort, c'est cela notre priorité. Mais on n'aura malheureusement pas une grève générale. C'est pas que je ne le souhaite pas mais ce que je constate. Par contre qu'on s'allie avec les parties les plus combatives de la société et le FdG pour dire non à la politique du gouvernement, et avec le NPA of course, ça c'est notre tache prioritaire. La Martine Aubry qui se Mélenchonise, je n'y crois pas. Mais prenons la au mot et menons le débat ouvertement avec elle.

    De toute façon l'ensemble de la société va de plus en plus à droite, mais dans ce mouvement d'ensemble, il y a une gauche de gauche qui se renforce, qui se construit, qui devient forte. Ce mouvement est fondamental et important à comprendre. Le NPA n'intervient-il plus sur ce blog? Où en sont-ils? Où seront-ils aux présidentielles? Et LO que font-ils à continuer à faire cavalier seul? C'est ridicule. Tous les gens qui pensent un peu à l'avenir du peuple français, des exploités, des opprimés et ces deux forces le font (à part quelques sectaires en leur sein) ont le devoir de s'unir ensemble pour proposer une vraie alternative de gauche dans une société qui va de plus en plus à droite et extrême droite.

  5. emma78 dit :

    ET en plus, le FMI fait des bénéfices sur les dettes des Etats, DSK sera proclamé en tant que très bon gestionnaire!
    On aura tout vu....

    http://www.marianne2.fr/Pour-le-FMI-aussi-c-est-vive-la-crise-!_a193288.html

    Pour la France, la rigueur c'est maintenant:
    blocage de l'ensemble des aides sociales, hausse de la TVA, démantèlement des services publics surtout l'éducation et la santé, blocage des salaires, baisse des retraites..

    et toujours plus pour les entreprises privées et leurs actionnaires:
    suppression de la taxe professionnelle, paradis fiscaux, stock-options et retraites chapeaux...

  6. le Prolo (PG 01) dit :

    @ 674 Darthé-Payan

    "Mai 68 ce n’est pas la défense des libertés individuelles c’est la destructuration de la république, de l’intérêt général, en premier lieu l’école de la république. Le slogan « il est interdit d’interdire » le démontre clairement !"

    Il ne démontre rien de tout ca en fait. Il faut te remettre dans le contexte de l'époque pour comprendre. Comme le dit Hold-Up @ 679, nous vivions sous un étouffoir politique implacable dans la société civile, dans les usines, partout. Et il était salutaire et indispensable que le couvercle saute, et compréhensible que fleurissent de tels slogans.
    C'était le ras le bol complet, et si la classe ouvrière a embrayé aussi vite derrière le mouvement des étudiants par une des plus grande grève générale de l'Histoire, ce n'était pas par hasard et juste pour une question de salaire.

    Malgrè les dérives du pouvoir qui recommencent aujourd'hui et que nous dénonçons tous ici, tu bénéficies encore aujourd'hui de libertés de comportement et d'expression qui te semblent naturelles, et tu ne comprends donc pas qu'en 1968 on ait fait tout un plat de cette prise de liberté tous azymuts.
    Mais ce combat avait tout son sens, même si certains slogans (qui n'étaient QUE des slogans de manifestations, et non des manifestes) peuvent te paraître incongrus aujourd'hui.

    Pour ce qui est l'école, la critique se plaçait aussi dans ce climat.
    Au niveau du contenu, et par ex. en Histoire, fallait-il continuer de faire l'impasse sur l'Histoire Populaire et la vraie vie des gens ? Au profit d'une Histoire officielle qui se réduisait à un simple listing de dates de batailles et de règnes de rois de France, à apprendre par coeur sans en rien connaître des tenants et aboutissants ?

    Et au niveau des méthodes pédagogiques, il n'y a pas de dogme infaillible et éternel sur les façons d'apprendre et d'enseigner. On peut chercher à progresser et à améliorer.
    Mon père était un instit de la Laïque pur de chez pur et il ne m'a jamais rien appris d'autre que le respect de l'Ecole de la République. Et en 1968 il a pourtant partagé le même combat que moi, justement parce-que les méthodes du pouvoir dénaturait la mission de cette école.

    Enfin, qu'on rejette ensuite sur Mai 68 les dérives qui ont suivi me paraît très contestable. Rappelons que la révolte n'a duré que quelques semaines et n'a jamais pris le pouvoir. Et que c'est la Restauration gaulliste qui dès Octobre 1968 a durablement repris la main et complètement dénaturé l'expérience.

  7. jean schlewitz dit :

    Bonjour,

    que l'on inscrive le plan de réduction de la dette dans la Constitution, pourquoi pas? Mais alors qu'on y inscrive aussi un plan de réduction du chômage, puisque c'est, dit-on, "la priorité des priorités"

  8. jcmig dit :

    @le Prolo (PG 01)

    Je partage à 100% ton avis sur mai 68

  9. Descartes dit :

    @Hold up (#651)

    Êtes-vous si haineux que ça Darthé Payan pour ne rien comprendre à 1968 ? Qu’on en dresse un constat et qu’on en critique maintes augures aujourd’hui, on peut le comprendre, pourquoi pas, mais de ne retenir de 1968 qu’une destructuration de la dite République enfantée dans les casernes et imposée en 1958 par les putschiste d’ Alger, c’est vraiment pathétique. Tout le monde étouffait avant 68

    C'est le choc de l'intégrisme soixante-huitard contre l'intégrisme anti-soixante-huitard. L'un ne retient que "la destructuration de la République", l'autre ne retient que "l'enfantement dans les casernes" et prétend que "tout le monde étouffait avant 68".

    Les deux, à mon avis, se trompent. Mai 68 n'a pas "destructuré la république": ce fut un symptôme, pas une cause. Les classes moyennes étaient fatiguées de l'idéologie du sacrifice, de l'effort et du mérite qui avait présidé (et permis) à al reconstruction de la France après les dégâts et les blessures de l'Occupation. Ces classes voulaient jouir, consommer, poursuivre leur bonheur individuel, et elles avaient les moyens. Mai 68 a marqué cette transition. La République n'a pas été victime d'une bande de gauchistes, elle a été victime d'une transformation socio-économique profonde. Le libéralisme n'est pas tombé du ciel, il correspond à la fin d'un cycle économique, celui ouvert par la crise de 1929. Cohn-Bendit et consorts ont surfé sur une vague, mais la vague était là. Ce qui ne veut pas dire qu'il ne faille pas combattre l'idéologie de mai 68, tant il est vrai que la pensée libertaire des classes moyennes ouvre la voie à la pensée libérale.

    Quant à l'idée que "tout le monde étouffait avant 68"... il suffit de regarder ce qui était fait en ces années là pour constater que c'est faux. On s'amusait peut-être un peu moins, mais on créait bien plus... mai 68 d'une certaine manière marque aussi la fin d'un cycle, pas le début: que ce soit dans le cinéma ("A bout de souffle" est de 1960, "Pierrot le fou" de 65, "Les 400 coups" de 59), dans le théâtre (Jean Vilar dirige le TNP entre 1951 et 1963, puis se consacre au Festival d'Avignon de 63 à... 68, où il est conspué), mais aussi les grands programmes technologiques et scientifiques (caravelle, concorde, programme nucléaire...). En fait, la seule qui "étouffait" c'était cette classe moyenne qui "voulait des fêtes" et pas bosser, et que l'ascétisme gaullien exaspérait. Le bling-bling avant l'heure, en somme.

    Le paradoxe, est que les créateurs qui sont la "marque" de mai 68 ont tous été formées par cette école, cette université et cette société "étouffante" des années 50 et 60. Mais quels sont les créateurs et penseurs formés dans la société "libérée" post-mai 68 ? Glucksmann ? BHL ? Morne plaine...

  10. le Prolo (PG 01) dit :

    @ jcmig

    Mai 68
    Merci pour ton soutien.

    Que les clichés négatifs sur Mai 68 soient encore aujourd'hui repris par les bourges, tellement ils ont eu les chocottes les pauvrets, on peut le comprendre.
    Mais qu'ils le soient par des gens qui se réclament de 1789, c'est vrai que ça étonne...

  11. Descartes dit :

    @annie pensée libre (#585)

    le voile, niqab, burqa ne sont pas Musulman

    On s'en fout! Qu'est ce que cela changerait s'ils l'étaient ? Dans une république laïque, les lois sont indifférentes à la religion. On interdit un vêtement ou un signe parce qu'ils sont une menace pour l'ordre public, pas parce qu'ils appartiennent (ou pas) à telle ou telle religion.

  12. 4 Août dit :

    Cette fois ça y est: après avoir juré 50 fois qu'il n'avait pas décidé de repousser l'âge légal du départ à la retraite, le gouvernement annonce que c'est bien ce qu'il a décidé.

    http://www.lepoint.fr/actualites-politique/2010-05-25/le-gouvernement-a-decide-de-repousser-l-age-legal-de-la-retraite/917/0/458639

  13. Descartes dit :

    @jean ai marre (#613)

    Je ne vais pas monopoliser le blog, si tu ne veux pas répondre je ne me fâcherais pas.

    Je t'ai répondu, mais pour des raisons que j'ignore ma réponse à disparu pendant la nuit... alors si tu veux la connaître, adresse-toi au modérateur.

    PS: Lis le poème de Kipling dans sa version originale, tu verras que les derniers vers ne correspondent mais alors pas du tout à ce que le poète a écrit... traduttore, tradittore...

  14. Descartes dit :

    @Le Prolo (#671)

    Mon père était un instit de la Laïque pur de chez pur et il ne m’a jamais rien appris d’autre que le respect de l’Ecole de la République. Et en 1968 il a pourtant partagé le même combat que moi, justement parce-que les méthodes du pouvoir dénaturait la mission de cette école.

    "Quand les dieux veulent nous punir, ils réalisent nos rêves" (Goethe)

  15. dzef dit :

    C'est bon pour la cause...
    Qui l'eut cru ? Après France 3 qui propose en direct la mise à mort du révisionnisme intellectuel de la "nouvelle philosophie", v'la t'y pas que c'est au tour du Monde d'ouvrir ses colonnes à la "Mélenchonisation" d'Edgar Morin !
    Mmm, y'a pas de doute, on est en crise !

  16. le Prolo (PG 01) dit :

    @ 674 Descartes. 9h53

    sur Mai 68

    C'est beau comme du Pasqua (le type du SAC, qui à l'époque voulait enfermer les "gauchisssses" dans les stades).

    Evidemment que Mai 68 n'a pas commencé le 1er Mai, et qu'il y en avait eu des prémisses partout et dès les années précédentes. Je me souviens de manifs très durs début 1967, de contestations larvées mais tous azymuts et aussi du développement d'une contre-culture bien avant.

    Mais tout ceci contre et malgré Anasthasi et ses interdictions de films, le "Ministère de l'Information" et ses ciseaux, etc...
    Cette contestation se faisait avec beaucoup de difficultés, le fait qu'elle ait existé n'implique pas que l'époque était libre et douce.

    Pour de ce qui est des grandes réalisations, évite de citer le Concorde et le nucléaire, ce sont de beaux jouets d'ingénieurs certes, mais des échecs retentissants quand à leur finalité et à leur utilisation pratique.

    Le premier était un gouffre à carburant, réservé à une élite, non rentable et condamné dès sa sortie.
    Et le second produit une énergie cher (contrairement à ce qu'on en dit chez les nucléo-béats), sans avenir puisque fossile, et très problématique concernant la sécurité et ses déchets.
    Entre autres caractéristiques.
    Et deux projets imposés par la raison d'état, comme c'était la mode à l'époque, plus que par l'intérêt général.

  17. Descartes dit :

    @Le Prolo (#675)

    Que les clichés négatifs sur Mai 68 soient encore aujourd’hui repris par les bourges, tellement ils ont eu les chocottes les pauvrets, on peut le comprendre.

    Quand les bourges ont eu "les chocottes", comme tu dis, ils ont fait tirer la troupe. Souviens toi des grèves de 1947. En 1968, la troupe a fait preuve de la plus exquise modération, au point que les morts se comptent avec les doigts d'une main (et sont plus nombreux dans les rangs des forces de l'ordre que dans celui des grévistes)...

    Pourquoi la "bourges" comme tu dis auraient eu peur en mai 68 ? Peur de qui, d'abord ? De Cohn-Bendit, dont la grande revendication était de pouvoir aller dans le dortoir des filles ? De Geismar, de Sauvageot, tous bons fils des classes moyennes et qui entendaient le rester ? Allons... il faut relire le bouquin de Maurice Grimaud ("En mai, fait ce qu'il te plaît") pour voir un diagnostic lucide et contemporain.

  18. Descartes dit :

    @Le Prolo (#680)

    C’est beau comme du Pasqua (le type du SAC, qui à l’époque voulait enfermer les « gauchisssses » dans les stades).

    Et maintenant que nous avons fini avec le petit amalgame introductoire, passons aux choses sérieuses:

    Evidemment que Mai 68 n’a pas commencé le 1er Mai, et qu’il y en avait eu des prémisses partout et dès les années précédentes. Je me souviens de manifs très durs début 1967, de contestations larvées mais tous azymuts et aussi du développement d’une contre-culture bien avant.

    En d'autres termes, on n'étouffait pas tant que ça avant 1968, puisque la contre culture se développait semble-t-il assez librement, et cela depuis le début des années 1960... C'est bien tenté, d'annexer au nom de mai 68 un foisonnement culturel qui a commencé dans les années 1950. Mais cela ne prend pas: 1968 marque la fin de cette période de grande créativité, pas le début. L'école "étouffante" d'avant 68 a produit les Truffaut et les Vilar, les Joliot et les Wallon, les Foucault et les Derrida. L'école "libérée" post 68 a produit... quoi déjà ?

    Cette contestation se faisait avec beaucoup de difficultés, le fait qu’elle ait existé n’implique pas que l’époque était libre et douce.

    Tout à fait. Lorsque la contestation devient "libre et douce", elle perd sa raison d'être: "là ou tout est permis, rien n'est subversif", comme disait Lacan. La créativité des années 50 et 60 tient aussi au fait que la parole et l'écrit étaient des affaires sérieuses. Lorsqu'on risque quelque chose à exprimer ses idées, on réfléchit bien avant de le faire. Mai 68, en banalisant la contestation, a enlevé ce "contrôle qualité" sur les idées: lorsqu'on peut dire n'importe quoi sans risque, on finit par le faire.

    Pour de ce qui est des grandes réalisations, évite de citer le Concorde et le nucléaire, ce sont de beaux jouets d’ingénieurs certes, mais des échecs retentissants quand à leur finalité et à leur utilisation pratique.

    Pas vraiment. Concorde a été un échec commercial en termes d'exploitation des avions, mais les développements technologiques faits dans son sillage ont permis le succès d'Airbus et d'un certain nombre de réalisations de Dassault. Un grand programme de développement ne s'évalue pas simplement à sa rentabilité financière immédiate. Quant au programme nucléaire, son "échec retentissant quand à son utilisation pratique" fait partie de ton imaginaire. Quiconque compare les prix de l'électricité et l'empreinte carbone correspondante peut constater à quel point celui-ci est un succès.

  19. le Prolo (PG 01) dit :

    @ Descartes 10h28

    Mai 68
    Si tu n'as que ces clichés à me servir pour me parler de lucidité, ça ne va être simple.

    P.S.
    N'ont pas tiré sur la foule ?
    N'en ont pas eu le temps, le scénario a viré en leur faveur juste avant. Plus besoin... Mais le coeur y était...

    P.S.
    Faisaient partie de la classe moyenne en mal d'hédonisme les fils d'instits et les grévistes de chez Renault ?

    P.S.
    Marrant comme cette histoire "d'aller dans les chambres des filles" ça les a frappé tous ces coincés du fondement... On sent que ça les agite. Faut qu'ils nous ressortent ça à chaque fois comme l'argument qui tue.

    D'autant plus benêt que la revendication réelle n'avait rien de sexuelle, elle était symbolique et visait en réalité la fin des couvre-feux imposés dans les résidences universitaires par un pouvoir qui gérait ces établissements comme des pensionnats d'enfants. Et à obtenir la libre circulation des étudiant ET des étudiantes hors des C.U.

  20. le Prolo (PG 01) dit :

    @ 682 Descartes

    Nucléaire et Concorde

    Et bien disons que nous ne sommes pas d'accord Pr Descartes.
    La discussion je veux bien. Mais pas envie d'encombrer ce blog juste pour te démontrer des évidences.

  21. Descartes dit :

    @Le Prolo (#683)

    Mai 68 Si tu n’as que ces clichés à me servir pour me parler de lucidité, ça ne va être simple.

    Et maintenant que nous avons fini avec la petite attaque ad hominem introductoire, passons aux choses sérieuses:

    N’ont pas tiré sur la foule ? N’en ont pas eu le temps, le scénario a viré en leur faveur juste avant. Plus besoin … Mais le coeur y était …

    Non, le coeur n'y était pas. Le maintien de Maurice Grimaud, un haut-fonctionnaire connu pour sa finesse politique et sa répugnance des méthodes "dures" à la Préfecture de police en est la meilleure preuve. Tu peux lire les mémoires des acteurs et les comptes rendus des réunions (la plupart sont maintenant accessibles), tu verras qu'on n'a jamais sérieusement considéré la possibilité de tirer sur les foules.

    Faisaient partie de la classe moyenne en mal d’hédonisme les fils d’instits et les grévistes de chez Renault ?

    Les fils d'instit faisaient pour la plupart partie de ces classes moyennes en mal d'hédonisme, oui.
    Les grévistes de chez Renault, eux, ont été les dindons de la farce. Ils ont payé leurs conquêtes sociales de trente ans de libéralisme. Et ils n'ont toujours pas fini de payer.

    Marrant comme cette histoire « d’aller dans les chambres des filles » ça les a frappé tous ces coincés du fondement… On sent que ça les agite. Faut qu’ils nous ressortent ça à chaque fois comme l’argument qui tue.

    La formule frappe parce qu'elle résume en une phrase la véritable motivation des "révolutionnaires" de mai 68: ce fut la révolte de la jeunesse des classes moyennes qui avait envie de "jouir sans entraves" après deux décennies d'ascétisme et de reconstruction. C'est d'ailleurs cette génération qui a vécu (et très bien vécu...) sur les investissements réalisés par les deux générations qui l'ont précédé...

  22. le Prolo (PG 01) dit :

    @ 685 Descartes

    T'es vraiment trop...
    Si tu n'étais pas là il faudrait t'inventer. Si je t'assure...

  23. emma78 dit :

    A lire très attentivement l'aticle suivant car il s'agit d'une synthèse vraiment claire

    http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/la-zone-euro-est-une-tragedie-74078

    2 remarques restent à regarder de près:

    - les coûts juridiques, financiers et politique à long terme pour un pays qui souhaiterait sortir de la zone Euro, sont trop élevés, comme l’a démontré l’économiste américain Barry Eichengreen

    - le protectionnisme mis en place par les autres pays

    'Les pays, émergents qui ont très bien compris cette stratégie, entendent quant à eux réserver la forte croissance de leurs marchés intérieurs à leurs entreprises (comme l’illustre la loi chinoise sur "l’innovation indigène" qui réserve aux entreprises chinoises de haute technologie, les appels d’offre de l’administration chinoise).'

    En conséquence, la solution possible (sans sortie de l'euro) serait le rééchelonnement de la dette, la demande d'abandon d'une partie de ces dettes.. ce qui permettrait de réintroduire de la demande -augmentation de la redistribution des richesses- en lieu et place de la rigueur.

    Assez vite, il serait aussi nécessaire de rétablir une imposition des importations.

  24. Abel dit :

    Est-ce-que quelqu'un est au courant d'un courriel, tombé dans ma boîte ce matin, invitant à signer un azppel pour la construction d'un Front Populaire Anticapitaliste du XXIème siècle ?
    @ Jennifer il me semble, à part encore un ou deux cas, qu'un apaisement et un consensus commencent à s'installer ici. C'est important ; l'austérité va faire rage, et il nous faut rassembler les plus fortes et amples solidarités. Janba,le Prolo,Hold-Up,jcmig,emma78,rosay,toto, BA et j'en oublie, apportent de précieuses analyses où apparaissent de fortes convergences. Et j'en suis heureux. Il serait bien que Nipontchik et Deby réapparaissent. J'avoue être parfois désemparé par les réactions de Mario Morisi qui pourtant m'avait semblé très proche du groupe cité. Enfin, si Darthé-Payan voulait mettre un peu de tempérance fraternelle dans son jacobinisme, nous aurions un panel à vous dynamiser les neurones.
    Surtout, il faut attirer les jeunes, c'est eux qui bâtiront l'avenir si nous leur donnons le terrain et les matériaux pour construire de solides fondations.

  25. marc.malesherbes dit :

    Mélenchon clairement pour la dévaluation de l'euro

    ce billet de JL Mélenchon me paraît très important politiquement car il se prononce très clairement pour la dévaluation de l'Euro. C'est la première fois qu'il le fait si clairement (à ma connaissance).
    De plus il en assume en partie les conséquences (hausse du prix des carburants)

    Bien sûr je me réjouis de cette position, car elle est très importante pour sauvegarder les emplois en France.

    Toutefois il faut que que JL Mélenchon aille plus loin: la plus grande partie de nos emplois sont sacrifiés par la zone Euro avec laquelle nous faisons l'essentiel de nos échanges. Or dans cette zone, il y a des pays à hauts revenus avec lesquels nous ne sommes plus compétitifs (ex: Allemagne Suède...), et d'autres à faible coûts salariaux et fiscaux (ex: Roumanie).

    Il serait souhaitable qu'un jour ou l'autre il annonce qu'il est partisan de la dévaluation par rapport à l'euro.

    remarques diverses:

    1- bien que JL Mélenchon ne le dise pas, et je comprend bien pourquoi, la dévaluation est une forme d'austérité par le biais de la hausse des prix des produits importés. Mais je l'approuve, car c'est une austérité qui développe l'emploi, ce que je préfère à une austérité qui développe le chômage (ce que fait le gouvernement actuel)

    2- la démocratie au PG: comme ailleurs, est à peu près nulle (une orientation aussi importante a été prise sans aucune déclaration du bureau national ou autre instance de direction du PG). Pas grave: c'est comme cela. On soutient si on est ok. On quitte si pas ok. C'ets la culture "client" d'aujourd'hui. Par contre croire que les militants on une autre vocation que d'être des porte voix, c'est une triste illusion.

  26. emma78 dit :

    A Post 690 marc.malesherbes

    Jean-Luc Mélenchon est un peu léger sur ses propositions de remise en route du pays et il ferait bien de s'appuyer un peu plus sur tous les économistes qui avaient soutenu le FdG aux régionales (et J. Généreux au PG).

    La démocratie est inexistante au sein du PG car, selon moi, Jean-Luc Mélenchon essaie d'associer des groupes assez divergents et lui-même venant du PS, il n'a pas vraiment une culture de parti.
    De plus, occupant un poste électif, il a délégué ces fonctions à ses copains avec des commisions qui n'existent que sur le papier (j'ai fait partie d'une commision)...

    C'est vraiment dommage et léger car, au vu de la problématique actuelle, les militants sont lassés du rôle qui leur est imparti; bcp prennent du champ et attendent de se positionner au vu du congrès (s'il se tient) donc c'est plus un soutien'de principe'puisqu'il n'y a pas vraiment de ligne claire (par ex:la planification économique, industrielle etc demandée par certains et la planification écologique d'une autre partie, celle que prône Jean-Luc Mélenchon dans ses interventions)

  27. jean ai marre dit :

    @ 691 Emma

    Ca fait plusieurs fois que tu parles de démocratie inexistante au sein du PG, que Jean-Luc Mélenchon prend des orientations et des décisions personnelles.

    Je m'interroge donc sur ma venue dans un parti où le militant n'a pas droit à assumer un rôle qui devrait être le sien.

    Ma question : dans les statuts existe t il un article permettant aux militants de convoquer une assemblée ?

    Merci pour ta réponse.

  28. langue-rouge dit :

    @marc.malesherbes post 690

    Sur l’euro, on ne peut pas réellement parler de dévaluation mais de dépréciation vu que le système des changes fixes a été abandonné. Ce sont les marchés aujourd’hui qui décident du niveau des monnaie. Les banques centrales peuvent par contre intervenir sur les marchés en rachetant par exemple leur propre monnaie pour soutenir le cours si elles veulent éviter une chute (mais elles ne peuvent le faire que dans la limite de leurs réserves de change qui ne sont pas infinies) ou plus généralement en fixant les taux directeurs. L’objectif est par exemple en augmentant leur taux directeur de soutenir leur monnaie en la rendant plus attractives pour les investisseurs. Le pb est que l’augmentation du taux directeur induit une augmentation des taux d’intérêts des prêts pratiquées par les banques et donc des répercussions négatives sur l’activité économique. Bref, la banque centrale doit choisir entre la lutte contre l’inflation et le soutien du niveau de sa monnaie et la stimulation de la croissance. Le pb aujourd’hui c’est que le taux directeur de la BCE est à 1 niveau historiquement bas à 1% et qu'elle ne pourra pas le baisser de beaucoups sachant qu'en plus un taux directeur nul ou quasi nul ne règle pas forcément le pb comme l'exemple du Japon le montre.
    Et attention à ne pas ignorer le problème généré par une monnaie faible qui ne donne pas confiance aux investisseurs en baissant régulièrement et qui peut assécher la capacité des états à emprunter sur le marché et donc les pousser à la faillite. Le PS en 81-83 avec pourtant à sa disposition toutes les manettes de la politique monétaire a du se plier au diktat des marchés parce que le franc se dévaluait et que la dépréciation régulière et brutale de la monnaie entrainait une fuite des capitaux et menaçait à terme la capacité même de l'état français à emprunter.
    Ce n’est pas un hasard si les pays à économie forte sont aussi des pays à monnaie forte et vive versa. Une monnaie forte, ce sont aussi des taux d’intérêt bas et la garantie d’un afflux de capitaux pour financer la production. Les dévaluations régulières du franc par rapport au mark n’ont jamais permis de stimuler l’économie française par rapport à l’économie allemande. Au contraire, le recours systématique aux dévaluations étaient souvent une manière de reporter à plus tard le règlement des pbs structurels de l’économie française.

    Bref après ce petit cours d’économie libérale puisque pour combattre son ennemi il faut d’abord le connaitre, la solution ne passe évidemment pas par la soumission aux diktats des marchés. Mais elle ne peut pas se limiter à la sortie de l’euro (qui ne règlerait rien à l’heure actuelle à part développer le nationalisme réactionnaire) ni même par des dépréciations successives (c’est le cas aujourd’hui) mais par la construction d’un rapport de...

  29. Descartes dit :

    @marc.malesherbes (#690)

    1- bien que JL Mélenchon ne le dise pas, et je comprend bien pourquoi, la dévaluation est une forme d’austérité par le biais de la hausse des prix des produits importés. Mais je l’approuve, car c’est une austérité qui développe l’emploi, ce que je préfère à une austérité qui développe le chômage (ce que fait le gouvernement actuel)

    L'analyse de Jean-Luc Mélenchon (que je partage aussi) coïncide avec celle des économistes du Finacial Times (ce qui est un bon signe, parce que le FT est un journal fait pour des gens qui risquent leur argent sur les informations qu'il y lisent, et donc un lectorat qui préfère entendre les vérités, même si elles sont douloureuses). Une certaine austérité est inévitable, puisqu'on est dans la situation de celui qui était convaincu qu'il avait gagné à la lotterie, et qui découvre que tout cet argent imaginaire n'était qu'illusion. La question essentielle est: comment on partage le poids de cette "austérité". Il est très difficile, pour des raisons électorales, de faire tomber ce fardeau de manière équilibré.

    Pas grave: c’est comme cela. On soutient si on est ok. On quitte si pas ok. C’ets la culture « client » d’aujourd’hui. Par contre croire que les militants on une autre vocation que d’être des porte voix, c’est une triste illusion.

    Tout à fait: on est passé du militant acteur au militant consommateur. Avant, les militants participaient à l'élaboration de la ligne de leur parti. Maintenant, chaque dirigeant met sa ligne sur la gondole et les militants choisissent. Et si le produit ne leur plaît plus... et bien, ils changent de marque. La question qu'il faut se poser est: si les militants n'ont pour vocation que d'être des porte-voix... qui élabore les projets ? A mon sens, là aussi il faut appliquer le principe de spécialisation et de division du travail. Jean-Luc Mélenchon devrait se constituer une force de frappe en termes d'expertise (et les technocrates prêts à travailler avec lui ne manquent pas, à commencer par les orphelins du Chévénementisme...). A lui de les faire venir, de les organiser et de les mettre au travail...

  30. Hold-up dit :

    671 @ le Prolo (PG 01)

    Oui comme tu dis le Prolo et en 1968 il ne faut pas oublier L'HUMOUR !

    " Il est interdit d'interdire " était un slogan HUMORISTIQUE ! Il ne faudrait pas non plus l'oublier.
    Il était lancé à la tête du pouvoir pour montrer son absurdité à tout interdire et à diriger la population Française comme une grande caserne militaire. Poussez l'interdiction jusqu'à son comble, poussez cette logique pour dénoncer ce cercle vicieux jusqu'à l'absurde et vous avez " Il est interdit d'interdire " : UNE BLAGUE !

    Il n'y a décidément que les furieux, les réactionnaires, les imbéciles, les grands mélancoliques, les patriarches gâteux ou les jeunes cons pour ne rien comprendre à cet humour dadaïste IRONIQUE !
    Quelle tristesse ! Il est temps pour certains de se décoincer les gencives et de lâcher la pression par la bouche même si c'est un peu difficile quand on l'a pas fait depuis longtemps : Se marrer, rire.

    Info complémentaire :

    BFM radio, c'est rigolo, c'est rigolo
    BFM radio, c'est rigolo, c'est rigolo
    Dominique Reynié ment, Dominique Reynié ment
    Énormément
    BFM radio, c'est rigolo, c'est rigolo
    BFM radio, c'est rigolo, c'est rigolo
    Dominique Reynié ment, Dominique Reynié ment
    Énormément
    BFM radio, c'est rigolo, c'est rigolo
    BFM radio, c'est rigolo, c'est rigolo
    Même si ça fait un peu mal aux dents
    Mal aux dents
    Dominique Reynié ment, Dominique Reynié ment
    Énormément
    Comme un arracheurs de dents
    Un arracheurs de dents

    Dominique Reynié Directeur général de la Fondation pour l'innovation politique de tendance néolibérale est passé ce midi à BFM radio et a raconté n'importe quoi.

  31. langue-rouge dit :

    La suite
    Mais elle ne peut pas se limiter à la sortie de l’euro (qui ne règlerait rien à l’heure actuelle à part développer le nationalisme réactionnaire) ni même à des dépréciations successives (c’est le cas aujourd’hui) mais par la construction d’un rapport de force social national et international pour changer les règles du jeux.
    La sortie de l'euro, la dépréciation tout cela ce sont des solutions bonnes ou mauvaises selon les points de vues mais qui ne remettent pas en cause les contraintes qui pèsent sur nous.
    On n'échappera pas aux contraintes des marchés financiers en sortant de l'euro ou en dévaluant mais en les mettant au pas.

    Croire qu'avec le franc, le gouvernement français sera moins sous la contrainte des marchés financiers c'est se tromper lourdement. Il est évident que si ça pourra flatter les sentiment nationaliste de certains, cela aura aussi comme conséquence directe de mettre l'état français avec une monnaie bien plus faible que l'euro dans une position encore plus contraignante. Il sera obligé de pratiquer des taux d'intérêts bien plus élevés (ce qui aura des répercussions catastrophiques sur la croissance), de réduire encore plus rapidement ses déficits. Ce sera ça où une augmentation brutale des taux d'intérêts auquels il pourra emprunter, la fuite des capitaux devant les dépréciations en cascade de la monnaie, et donc l'étranglement d'une économie sans capitaux et donc sans capacités d'investissement, sans monnaie donnant confiance et sans capacité d'emprunter vu que personne ne voudra prêter sinon à des taux très élevés.

    Bref, encore une fois, étudier de près le fonctionnement de l'économie capitaliste, ça permet aussi d'éviter les fausses solutions. Il n'y a pas de raccourcis. La sortie de l'euro, les dévaluations et/ ou dépréciations tout cela ça peut avoir un intérêt éventuellement, même si je n'y crois pas en particulier pour la sortie de l'euro. Mais si cela a un effet, il ne serait que très ponctuel et ne ferait que reporter à quelques mois voir quelques jours le pb de la contrainte des marchés financiers.
    Taxer les marchés financiers, prendre le contrôle de la banque centrale européenne, obliger les gouvernements nationaux à revenir sur les rèegles de libéralisation des marchés financiers édictées dans les années 80, ce qui revenait à donner le pouvoir aux marchés, c'est tout cela qu'il faut chercher à faire.

  32. argeles39 dit :

    @ emma78 # 664

    Que c'est cruel de rappeler la propagande pro-Maastricht de 1992 (tu as cependant eue le bon goût d'épargner Jean-Luc Mélenchon).
    On peut se demander où ils sont maintenant tous ces apôtres du libéralisme, les Madelin, les de Closet et Cie, on ne les entend pas trop actuellement.
    L'histoire valide les positions tenues en 1992 par la CGT et le PCF (hélas à titre posthume pour ce qui concerne le PCF). En 1992 le traité de Maastricht a été entériné avec moins de 1 % d'écart de voix si ma mémoire est exacte, et nous avions pu apprécier l'appel à l'abstention de LO eu égard à ce faible écart.

    Mais bon on ne refait pas l'histoire, il nous maintenant regarder devant.....

  33. emma78 dit :

    Post 692 jean ai marre

    question : dans les statuts existe t il un article permettant aux militants de convoquer une assemblée ?

    Non, l'assemblée départementale est convoquée par le représentant départemental du PG; dans mon département, l'AG sert principalement à des élections: délégués pour assister au CN ou au congrès ou sur des listes électives en cas de scrutin régional et à nous informer sur des points divers.

    Il existe aussi une coordination départementale mais avec un pouvoir de proposition à l'AG.

    Au sein du comité local, on peut discuter et remonter des demandes, des propositions d'amendements sur le programme du PG (lignes d'horizon) ou sur les statuts et décider d'interventions locales.

    Il faut voir qu'au sein des départements, on retrouve plus ou moins les mêmes groupes que dans tout le PG, l'ultragauche plutôt jacobine, les écolos ainsi que d'ex-PS (surtout tendance PRS de Jean-Luc Mélenchon), ex-PCF, ex-chevènementistes...et des alternatifs de tous bords..

    Tous ces gens-là ont peu de choses en commun, à part être d'accord sur le fait que la victoire ne peut passer que par les urnes ! Ils sont surtout fédérés autour de Jean-Luc Mélenchon.

    Si qq a des précisions à apporter sur le fonctionnemen du PG, pas de pb..!

  34. Descartes dit :

    @Hold up (#695)

    » Il est interdit d’interdire » était un slogan HUMORISTIQUE ! Il ne faudrait pas non plus l’oublier.

    Tout à fait d'accord avec toi. Moi, je l'ai toujours perçu le message de mai 68 comme ça: une énorme plaisanterie. C'est pourquoi je m'étonne toujours que des gens pensent qu'il y avait un message derrière des slogans comme "une seule solution, la révolution" ou bien "unité étudiants ouvriers". Ce n'était que des plaisanteries de joyeux drilles qui voulaient faire la fête en attendant que l'age en fasse des notaires, pour reprendre le mot de Jouhandeau.

    Un doute cependant... l'affaire de Bruay en Artois, c'était là aussi "de l'humour" ?

    Qu'un telle comédie puisse aujourd'hui encore être considérée par certains un mouvement révolutionnaire, voilà ce qui est le plus étonnant...

  35. Innocent dit :

    @Rosay en 668

    Oui dommage que cette manifestation du 27 mai ne soit pas en même temp....

    http://www.levolontaire.fr/cinquieme-anniversaire-du-non-francais-au-tce-plusieurs-celebrations-prevues-ce-29-mai-a-paris

  36. cvnes dit :

    @ jennifer
    Je n'ai pu échanger sur ta remarque d'hier,depuis le temps s'est passé à faire quelques activités en rapport avec le 27/05. j'espère que tu voudras m'en excuser.
    Bien entendu je reste persuader que tout ce qui est répressif ou coercitif (sauf cas de danger pour protéger le/la/les personnes) n'est pas la voie la plus favorable à une prise de conscience. Toutefois pour établir des règles du vivre ensembles, nous devons contester ce qui nous semble de nature à nuire au tout au moins être un élément difficilement compatible avec ce vivre ensemble, à l'intérêt général. Je voulais donc aborder la question sous l'angle non pas du pourquoi, les raisons de celui ou celle qui porte le voile intégral (comment distinguer le sexe,même si à priori cela concerne les femmes) -après tout c'est son mode de vie- mais plutôt sous l'aspect de celui qui doit dans la société être confronté à ce mode de vie. Je ne vais pas chercher chez Freud quoique ce soit, mais il est incontestable que le port du voile intégral fait que la communication entre nous est compliquée, voire impossible. Par voie de conséquence, éduquer devient aussi complexe face à cette fermeture. D'autre part, sans être touché par la psychanalyse, je continue de penser que ce mode de vêtement marquage favorise le repli sur soi, le communautarisme, et qu'à la limite il ignore l'autre par le fait que le dialogue n'est pas possible ou se fait par intermédiaire. Nous ne pouvons nous promener nus. Certes c'est une règle qui concerne notre société. Mais il y a encore sur la planète des gens qui vivent en société (micro) qui ne voient pas l'utilité de porter de vêtements. (quelques religieux se chargeront de leur transmettre que c'est inadmissible). Donc cherchons à établir une règle sous quelle forme (loi, décret, constitution, etc.)que ce soit qui permette à chacun de pratiquer sa foi, tout en respectant l'espace de tous et en nous permettant d'éduquer et de dialoguer. Il me semble donc sans autoritarisme, ni répression démocratiquement, qu'il est possible tout en respectant l'engagement singulier de chacun(e) de vaquer dans l'espace public à visage découvert. Cela ne me semble pas être excessif, sauf un peu contraignant pour tous,car figure toi qu'il y a aussi des "gueules" que je ne supporte pas, mais au moins je peux les reconnaitre.

  37. langue-rouge dit :

    @jennifer

    Tu te demandes où est le NPA Jennifer ?
    Sur le terrain comme d'hab et dans la limite de nos moyens bien sûr et donc pas forcément sur ce blog et pas forcément dans les médias. Tiens par exemple, nous étions un peu plus d'une centaine à Madrid avec drapeaux pour le contre-sommet. Où était le PG au fait ? ;-)
    Encore une fois la réalité militante et politique ne se résume pas à la réalité médiatique. Le fait que Mélenchon soit actuellement (mais jusqu'à quand ?) le chou chou des médias ne veut pas dire que les autres PCF et NPA ne font rien, ne disent rien et ne pensent rien.
    Le PCF est peu invité et Besancenot pour le NPA l'est moins. Après chacun en tirera les conclusions q'uil voudra.
    J'espère tout de même que les militants du PG ont le même esprit critique par rapport à l'exposition médiatique actuelle de Mélenchon qu'ils ne l'avaient par rapport à celle de Besancenot hier.

  38. emma78 dit :

    En avant pour la gouvernance mondiale !

    extrait de l'article :
    http://www.internationalnews.fr/article-dsk-appelle-a-la-creation-d-une-monnaie-mondiale-d-une-banque-centrale-mondiale-bref-d-une-dictature-mondiale-50952873.html

    Considérant que la « crise est une opportunité » DSK veut que les élites l’exploitent pour créer une gouvernance économique mondiale.

    Récemment lors d’un discours prononcé à une conférence devant des élites à Zurich en Suisse, DSF, actuellement à la tête du FMI, a appelé à la création d’une monnaie mondiale soutenue par une Banque Centrale Mondiale qui agirait comme « prêteur de dernier recours » en cas de crise économique grave, un pas de plus vers la destruction des états nations et la création d’un gouvernance économique mondiale dirigée par un petit groupe d’élites visant à satisfaire leurs intérêts personnels et ceux de leurs cercles rapprochés.

    DSK a déclaré que « la crise est une opportunité », que les mondialistes devraient exploiter le chaos financier actuel pour pousser à la création d’une « nouvelle monnaie mondiale et d’une banque centrale mondiale ». Atlantiste pur et dur chez DSK cela signifie dissolution de l'Euro dans le Dollar.Ce n'est pas par hasard si l'Euro baisse suite aux vagues d'attaques spéculatives sans précédent sur les marchés boursiers au point que sa valeur est entrain de se rapprocher de celle du Dollar.

    Selon DSK, cette monnaie mondiale représenterait un « atout sans risque pour le système indépendant de toutes les monnaies nationales » et que « une banque centrale mondiale pourrait aussi servir de prêteur en dernier recours ».

    DSF propose tout simplement pour tous les pays un modèle de système financier habituellement utilisé pour faire plonger et réduire en esclavage des pays endettés auprès du FMI.

  39. vincent dit :

    @ BA (665)

    Allez va j'en rajoute une couche ! La réunion du groupe Bilderberg s'est déroulée en Grèce l'année dernière. Dans quelques jours elle aura lieu en Espagne. C'est y pas mignon les coïncidences.

    Ou comment détruire l'euro pour atteindre le dollar sans passer par l'amero (vous connaissez l'amero ?) !
    Halala vivement une bonne monnaie mondiale ; la finance sera plus à l'aise !

    Sinon le nouveau gouvernement britannique décide d'en finir avec BigBrother /

    http://bugbrother.blog.lemonde.fr/2010/05/25/la-grande-bretagne-enterre-la-societe-de-surveillance/#xtor=RSS-32280322

    En France il est prévu d'augmenter de façon importante les cameras de surveillance (+ 1000 sur Paris). Cameras qui ne servent à rien en terme de sécurité bien entendu.

  40. emma78 dit :

    Réflexions du PG sur les retraites

    Elles sont axées autour des principes suivants :

    •garantir le droit au départ à 60 ans et le rendre effectif dans les régimes complémentaires, où l’âge de départ reste fixé à 65 ans. Cette possibilité de départ doit se faire sans pénalisation quelle que soit la durée de cotisation (suppression de la décote).

    •assurer un taux de remplacement moyen d’au moins 75 % du dernier salaire.

    Cela suppose d'aller vers la remise en cause des mesures qui ont provoqué la baisse :

    •le calcul des retraites sur les 25 meilleures années au lieu des 10 meilleures années dans le privé. Dans la situation actuelle de l’emploi — emplois précaires, chômage — le calcul du salaire de référence sur 25 années pénalise dramatiquement tout ceux qui ont eu à la subir.

    •l’indexation des retraites sur les prix et non plus sur les salaires. Le pouvoir d’achat des retraites ne doit pas être « cristallisé » au moment de leur liquidation ; le pouvoir d’achat des retraités ne doit pas être décroché de l’évolution générale mais la suivre. Il en va d’ailleurs de même des « salaires portés au compte ».

    •permettre à ceux qui ont des carrières longues de partir à taux plein, même avant 60 ans. Depuis trois ans qu’elles sont supposées avoir été engagées, les discussions sur la pénibilité voulues par les organisations syndicales n’ont toujours pas permis de déboucher. L’inégalité des carrières, l’inégalité des espérances de vie en retraite rendent le régime actuel anti-redistributeur. Il est temps de mettre fin à cette injustice. Tous ceux qui ont commencé à travailler tôt doivent pouvoir partir en retraite à taux plein, dès lors que leur carrière est complète.

    •faire qu’aucune retraite ne soit en dessous du SMIC. La loi Fillon de 2003 fixait 85 % du SMIC comme objectif, qui n’est évidemment pas atteint. Mais qui peut vivre dignement aujourd'hui avec si peu ? Il faut donc augmenter fortement le minimum contributif pour y parvenir et l'indexer sur le SMIC pour éviter le décrochage continuel tel qu'il existe actuellement.

    •valider les périodes de chômage en référence au salaire antérieur

    •réfléchir à la prise en compte d'une partie des années d’études. Le développement de la scolarité fait désormais partie des nécessités sociales ; aujourd’hui le dispositif de rachat des annuités est prohibitif et de fait réservé aux plus riches.

    suite sur http://longerinas.typepad.fr/weblog/2010/05/jeudi-prochain-se-joue-le-prochain-match-sur-les-retraites-ne-le-loupons-pas.html

  41. philibert dit :

    @ 674 Darthé-Payan (et par conséquent à Hold-up)
    "il est interdit d'interdire" est l'un des "faux" slogan sorti par Jean Yanne (anar, mais de droite) sur l'antenne de RTL (radio-luxembourg) peu de temps avant mai ; c'est par ailleurs une figure de réthorique exemplaire (je ne sais plus le nom…).
    d'aucuns lui attribuent également "sous les pavés, la plage", mais je n'ai pas confirmation
    La prochaine fois, je t'expliquerai le sens du contrepèt: prenons rendez-vous, je te laisse le choix dans la date…

    En toute fraternité, bien sûr ;)

  42. laforcedupeuple dit :

    Langue-rouge 701, tu m'as ôté les mots de la bouche.
    Je rajouterais simplement et avec un grand réalisme, que si l'union au Front Des GaucheS Anticapitalistes et Antilibéralismes n'a pas été rendu possible pour le NPA, c'est notamment à cause de Mme- Buffet et de son directoire bien trop sectaire et pour UNIQUEMENT essayer de conservé des postes électoraux en jouant, comme d'habitude avec le PS qui est, depuis 1984, ni plus ni moins qu'une nouvelle fraction de la droite.
    Et je vous rappel que je ne suis plus encarté, ni politiquement ni syndicalement. Notre salut, selui du PEUPLE que l'état dictatorial Français massacre un peu plus chaques jours, viendra DE NOUS MEME!
    Le 27 et les jours suivants, LE PEUPLE UNI DANS LES RUES DE FRANCE, NOTRE PAYS, je veux y croire!
    N'écoutez pas les déffaitistes de ce site ou d'ailleurs, ils sont là pour semmer le doute et faire le jeu de leur maitre, je cite l'umpsf-haine et la droite de tous bords. Le moment est venu, cammarades, de combattre ce système qui nous opprime et nous détruit depuis trop longtemps.

  43. philibert dit :

    PS: entendu tout à l'heure sur France Interval (Journal de 13 h): La "spécialiste" des retraite du pPS, à la question "pensez vous comme E. Woert que M Aubry se "Mélenchonnise"?, elle répondit que le ministre n'avait pas à les INSULTER…
    Pour le PS, "Mélenchonniser" est une insulte…
    Prenons-en tous bonne note…

  44. le Prolo (PG 01) dit :

    @ 701 -Langue Rouge 13h45

    "Tiens par exemple, nous étions un peu plus d’une centaine à Madrid avec drapeaux pour le contre-sommet. Où était le PG au fait ?"

    Ca continue la gué-guerre ?

    Ou il était le PG, ben à Madrid lui aussi.
    Compte-rendu sur le blog de notre camarade Morel Darleux, chargée de faire la liaison entre le PG et les militants sur place:

    http://www.lespetitspoissontrouges.org/

    Les drapeaux, je ne sais pas, sans doute aussi. Mais surtout beaucoup de rencontres intéressantes en vue de la future internationale de l'autre Gauche.

  45. Paul dit :

    La vision à court terme de nos représentants fait frémir:

    - Est-ce à des représentants des générations vieillissantes de décider de l'avenir de notre société et de sa jeunesse? Ce débat sur les retraites dans une crise structurelle ressemble à une emplâtre sur une jambe de bois..

    - Pourquoi focaliser sur la burqa? C'est surtout le symptôme d'une société en crise de se réfugier dans le confessionnalisme.

  46. jean ai marre dit :

    @ 671 Le prolo du Biolo, Hold-up

    Mai 68. Rien à ajouter, clair, précis.

    Le problème qui demeure est que les communo-gaullistes, n'ont rien vu venir de mai 68. Ca ronronnait !

    Mêmela CGT voulait prendre l'initiative à son compte, alors que le mouvement est venu des étudiants. De Nanterre.
    Il y a eu ,après que le mouvement eut été amorcé, la prise de conscience des ouvriers, des citoyens, qui ont alors intégré le mouvement, en maintenant à distance les gauchistes.
    Occupation d'usine, revendication catégorielle.
    Aucun mouvement dans la rue, pas de provocation.

    Qqs citations : Pour René : Avril ne te découvre pas d'un fil, mai fait ce qui te plait.
    Plus sérieusement : Comment peut on penser librement à l'hombre d'une chapelle ?
    Cours, Camarade, le vieux monde est derrière toi.
    Elections, piège à cons
    Faites l'amour pas la guerre.
    Fermons la télé, Ouvrons les yeux.
    La police vous parle tous les soirs à 20 h. (ORTF)
    Je ne veux pas perdre ma vie à la gagner.
    On ne tombe pas amoureux d'un taux de croissance.
    Quand les parents votent, les enfants trinquent.
    Métro- Boulot - Dodo

    Certains slogans n'ont pas pris une ride.

  47. Pulchérie D dit :

    A Emma78 (702)

    Il est indubitable que DSK fait partie des grands décideurs; tout le monde le sait, voyons, il est directeur du FMI.
    mais en 2000, des journalistes lui ont parlé au sortir de la réunion annuelle de Bilderberg, qui se tenait à Genval, près de Bruxelles.
    http://www.dailymotion.com/video/x4myi3_reunion-bilderberg-tiens-salut-dsk_politics

    Il s'exprime très clairement sur la nécessité d'un gouvernement mondial, en invoquant les grands principes de justice, dans une vidéo concernant une interview datant de Mars 2009.
    http://www.youtube.com/watch?v=G8YPQkID_bk

  48. ermler dit :

    @ langue rouge

    J’espère tout de même que les militants du PG ont le même esprit critique par rapport à l’exposition médiatique actuelle de Mélenchon qu’ils ne l’avaient par rapport à celle de Besancenot hier.

    Je ne suis pas militant du PG. Seulement sympathisant et je ne peux m'exprimer qu'en mon nom personnel.
    L "esprit critique" ne s'exerce pas sur l'exposition médiatique de X ou Y en tant que telle, mais sur le message et le projet portés par cette exposition.
    Besancenot médiatise principalement deux messages : 1 une critique radicale (justifiée) du capitalisme. 2. le refus de servir de force d'appoint et de caution de gauche à une politique social-libérale. (refus justifié).
    Le Front de gauche et Mélenchon, apportent quelque chose de plus à ce double refus : l'ambition affirmée de devenir la première force de gauche pour gouverner ce pays, en RUPTURE avec le libéralisme porté par les serviteurs du capitalisme et leurs complices socio-libéraux.. Ambition qui suppose nécessairement, un projet politique commun à toute la gauche anti-libérale et des candidatures unitaires aux élections de 2012.

    Moi, c'est sur terrain là, que, désormais, j'attends le NPA ! Est-il prêt à s'engager dans ce double objectif ? Restera-t-il l'éternel opposant - "radical" mais inefficace - au capitalisme et au social-libéralisme du PS - ou saura-t-il apporter sa part pour saisir la chance historique de créer - pour gouverner - un nouveau rapport de force à gauche ?
    Si le NPA, contrairement au PG, continue à se dérober face à cette mission historique, je considérerai l'exposition médiatique de Besancenot,(contrairement à celle de Mélenchon), comme essentiellement nuisible au combat de classe !

    On se fiche bien de compter les points entre Besancenot et Mélenchon et leurs "expositions médiatiques" respectives. On se contrefout des rivalités entre "têtes d'affiches". Une seule chose compte : le contenu, l'objectif, le projet unitaire ! Alors, langue-rouge, à moi de te demander quel est le point de vue des militants du NPA sur cette question !
    La balle est dans votre camp, camarades.

  49. Paul dit :

    Mai 68 signe la fin du compromis gaullisme/communisme. Celui-ci s'était rigidifié, n'étant plus à la hauteur des enjeux politiques et sociaux. Je dirai que la guerre d'Algérie en avait d'ailleurs fini auparavant, mettant à jour l'impossibilité de poursuivre cette négation du clivage gauche/droite.

    Chevènement a d'ailleurs été dans l'erreur de vouloir refaire ce compromis avec "l'autre rive" lors de sa tentative aux présidentielles.

    La république ne peut faire l'impasse de cette confrontation de classes.

    Nous en restons encore à ces archaïsmes qui nous empêchent par ailleurs de revisiter notre histoire proche. La polémique sur le film "hors la loi" le montre bien. Les républicains ont à se débarasser de leur héritage colonial pour redonner sens à leur projet.

  50. Jean-Marc dit :

    Entièrement d'accord avec vos analyses, enfin le plus souvent. Justement, on est pas des moutons.

    Mais là question que je me pose, est comment sorti de l'état de létargie où se trouve nos compatriotes en cemoment. Là est panurge. Les gens ne réfléchissent que modérément et comem nous sommes à l'heure du tout marketing, tout marché, il leurs ait confortable d'être dans une pensée unique, bleue, rose, voire verte (avec des bémols pour les verts quand même).

    Lessyndicats sont pris pour des assureurs chez qui on paierait sa cotiqation et qui vous défend comme cela : où sont passé les troupes ? En politique, idem ? Lesgens n'ont plus cette fibre démocrate et j'ai la faiblesse de penser que la société qui se dessine, si elle est sculté par ceux qui, au fond, n'ont jamais digéré démocratie, républiqueet révoltuoin française, cette société est portée, voire désirée par le peuple mouton ! Les gens causent, mais attendent le messie.

    Il y a bien deux angles d'attaques à trouver, celui que dont vous parlez le plus possible et sur le maximum d'ondes ; mais il ya aussi contre la bêtise qui engluent les citoyens. Ils sont citoyens jusqu'à preuve du contraire qui n'ait plus très loin à être démontré par la pratique des instituions par les peuples européens.

    La paroles et sa formes n'ont plus l'air de suffire. Je crins que beaucoup aient un éborme besoin de manger des racines pour en comprendre l'amertume de leur abscence démocratique.


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