20mai 10

D'autoritaire à totalitaire l'union européenne. A propos des retraites! Vive l'euro faible!

Un moment dangereux

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J'ai rédigé cette note partie dans l’hémicycle du parlement européen Strasbourg, partie dans le train entre Paris et Strasbourg, à l'aller, au retour et à l’occasion de ma navette pour participer mercredi soir à l’émission de "France Inter" animée par Thomas Legrand et Françoise Fressoz. L'extract résumé qui est fait de cet entretien dans "le monde" est sous la responsabilité de ce journal. Je ne l'ai pas relu. Ceux qui m'auront écouté où qui décideront de le faire sur "daily motion" apprécieront sa fidélité aux propos tenus. Il est question ici du moment présent, si grave, avec l’évolution malsaine du fonctionnement de l’union européenne, ses pratiques autoritaires et sa pente totalitaire. Puis j’analyse le plan du gouvernement sur les retraites en vous proposant des démonstrations par l’absurde de ses sottises. Et enfin je vous démontre l’intérêt de la dévaluation de l’euro. C’est le morceau que j’ai pris le plus de plaisir à écrire. Véritablement je jubile sur le thème depuis que mon précédent billet s’est vu confirmé de mille manières ! J’ai fait, de cette façon, une sorte d’introduction pour une analyse que je vais développer ensuite, de note en note, sur ce que je crois bon pour notre pays et que nous pourrions faire le moment venu.

Dans le moment, les gens censés de tous bords, voient bien monter, avec la contagion de la « crise », les dangers globaux que ce genre de séquences déclenche dans l’histoire. Mardi matin, au parlement de Strasbourg j’ai croisé Jean Marie Cavada qui est dans cet état d’esprit alors que nous ne siégeons pas du tout sur les mêmes bancs. Et combien d’autres ? Pas besoin d’être grands clercs. Juste un peu de culture politique et historique sont nécessaires. Ce que l’on nomme par euphémisme « la crise » se diffuse dans tous les compartiments de la vie en société. Et, comme c’est évident, elle reformate la politique et le fonctionnement des institutions qui en sont les organes humains. Par exemple, beaucoup notent la montée des partis extrémistes en Europe. Oui, c’est vrai. Mais que dire de la série des coups d’états sociaux et politiques qui se déroulent sous nos yeux et que nombre font mine de prendre pour des mesures d’évidences, de « bon sens économique » totalement neutres politiquement ? Je pense au programme infligé aux grecs. Une fois ces prémices avalées la suite est venue sans tarder. C’est la proposition inouïe de soumettre les budgets nationaux à la commission européenne pour accord  préalable à leur examen par les parlements nationaux. Bon nombre d’entre nous y ont vu une telle caricature de tout ce que nous avons dénoncé pendant le débat sur la Constitution européenne que dans les premières heures nous n’avons pas cru que telle était vraiment la proposition des eurocrates. Mais est-ce vraiment si surprenant ?

Vraiment nous ne vivons plus dans le même monde eux et nous. L’hégémonie culturelle du monétarisme et du libéralisme est intacte ici dans les institutions européennes et aussi sur les bancs parlementaires. Le doute n’existe pas. Ce sont des fanatiques. Jeudi en séance nous avons pu voir le socialiste français Liêm Hoang-Ngoc être contraint de demander le retrait de son nom de son propre rapport sur « la viabilité à long terme des finances publiques dans le contexte de la relance économique ». Les libéraux avaient amendé ligne à ligne tout son texte pour lui faire dire, point par point, verbe par verbe, le contraire de ce qu’il avait écrit ! A la sortie le texte a été transformé en une sorte de manifeste libéral grotesque et déshonorant de grossièreté ? Pourquoi infliger sans autre nuance ni compromis une humiliation pareille au rapporteur social démocrate, certes de gauche, sinon parce que ces libéraux sont des illuminés !

Les plus avancés suggèrent à présent une « gouvernance économique ». Mais sans se demander un seul instant quelle serait la légitimité démocratique d’une telle « gouvernance » si elle devait décider de mesures qui s’imposent aux peuples. Ce n’est pas le problème ici. La démocratie est seulement un argument anti chinois, anti Cuba, anti Venezuela et ainsi de suite suivant les saisons, les campagnes de collectes financières des ONG spécialisées et les cycles de l’administration américaine. Exemple. Après un débat verbeux sur les causes et les solutions à la crise actuelle, la même assemblée vote une aide à l’Ukraine en décidant de la conditionner à la surveillance de l’application par ce pays des injonctions du FMI et de la banque mondiale ! Le dixième de cette arrogance de la part de la Russie aurait immédiatement mobilisé « reporters sans frontières » et toutes les agences américaines d’aides aux « révolution orange », «  révolution pourpre » et ainsi de suite. Mais cette prétention aveuglée à décider de tout sans discussion possible, au nom de l’évident modèle unique, se conjugue à présent a un niveau de brutalité sociale administrée d’en haut et du dehors qui fait muter l’ordre politique. Il passe de l’autoritaire au totalitaire. Autoritaire parce que procédant d’une volonté sans légitimité démocratique et accompagné de mesures de coercition. Totalitaire parce qu’elle impose la mise au silence au propre et au figuré de tout ce qui serait en état, qu’il le fasse ou  non d’ailleurs, de perturber la logique du système. Dorénavant la démocratie est réellement perçue comme la perturbation majeure potentielle pour le système. Ainsi s’accomplit dans des conditions imprévues le destin potentiel de ce que nous avions nommé « l’ordre globalitaire ». Ce système qui a mis à ses normes tous les domaines ne s’encombre même plus des apparences si celles-ci doivent être si peu que ce soit une faille par où la contestation pourrait passer. Les parlements nationaux, même corsetés par de traités iniques comme le traité de Lisbonne, sont encore trop poreux aux cris de la société. Ils sont l’ennemi pour le système. Cette pente anti démocratique s’accélèrera à mesure que l’instabilité financière s’accroitra. Le moment venu, il est inéluctable qu’elle passe à l’usage de la force.

Le danger se voit. L’avantage ne doit pas être méconnu. Car si de telles mesures et de telles violences peuvent être commises contre le quotidien des peuples, c’est alors une école qui introduit dans les esprits de nouveaux réflexes. Il nous sera plus facile le moment venu de réquisitionner, socialiser et punir les récalcitrants. Chacun y verra la réplique en sens inverse infligée au petit nombre de ce qui la veille était appliqué au grand nombre !  Aujourd’hui, proposer de nationaliser les banques  est acclamé dans nos réunions. Planifier le progrès et la reconversion écologique du modèle productif de même. Il y a peu encore ce n’était pas du tout l’ambiance et le scepticisme régnait dès qu’il était question de « dépasser », transformer le système et davantage encore s’il était question de le révolutionner. Ce temps est déjà passé. Dès lors l’idée d’un gouvernement de Front de Gauche ne soulève plus de problème de principe quand au fond de son programme. Personne ne dit plus que c’est une prétention illégitime. L’objection question qui pèse est la  crédibilité électorale. C’est pourquoi une fois sortie de son ancrage dans la ritournelle du vote utile, le poids du PS à gauche n’est plus insurmontable. A condition bien sur d’en avoir l’ambition. A condition aussi d’en assumer la responsabilité c'est-à-dire d’avoir un comportement qui en témoigne. Cela signifie avoir autre chose a opposer à son hégémonie que des querelles byzantines de groupuscules, des injures d’un autre âge, pour ne rien dire des pudeurs de comédie contre les dangers de la personnalisation que l’on s’interdirait au niveau national pour les pratiquer plus ardemment que jamais au niveau local. Car tout cela condamne au rôle médiocre de force d’appoint. Et cela le tout venant le sens et le sais au premier coup d’œil. Dans la crise ce qui compte c’est ce qui est fort, sait où il va et en assume les conséquences.

Le gouvernement ménage ses effets pour entrer dans le vif de sa réforme des retraites. Peut-être pour ne pas perturber le congrès de la CFDT que des annonces trop claires radicaliseraient. Ce qui a été annoncé laisse en effet une drôle d’impression d’inachevé. Evidemment je savoure de constater que notre communiqué à l’issue de la rencontre avec Woerth avait correctement interprété le contenu de l’entretien : l’essentiel du plan repose sur l’âge de départ légal. Mais avant d’entrer dans cet aspect il faut noter un comique de situation. Le plan actuel situe son horizon vers 2020 ou 2030. Hum ! Primo ce n’est déjà plus les délires pour 2050 de la bande du Conseil d’orientation des retraites (COR). Tout de même 2020 ou 2030 ce n’est pas pareil puisque c’est plus ou moins dix ans. On parle donc alors de besoins de financement oscillant entre 45 ou 70 milliards par an. Une paille que cet écart de 25 milliards, sans doute… Mais ça nous fait de l’air par rapport aux 100 milliards avec lesquels ont nous a battu le tapis pendant toutes ces semaines. Et bien sur c’est sans commune mesure avec les 2600 milliards évoqués par le journal « Le Monde ». Une autre drôlerie est que le plan propose cet horizon de 2020. Ce qui est drôle c’est que ce soit le gouvernement dirigé par monsieur Fillon qui le propose. Car le monsieur Fillon, alors ministre en 2003, avait déjà réformé la loi sur les retraites en 2003 ! C’était la « der des der » ! Dans l’exposé des motifs de sa loi  il était extrêmement catégorique: « le projet de loi présenté par le gouvernement permet de rééquilibrer le système d’ici 2020 ». Tel quel ! Peut-on croire que les qualités de prévision du monsieur ce soient améliorées, compte tenu de ses exploits précédents ?

Parlons de cet âge de départ repoussé. Depuis le début de notre campagne sur le thème nous pointons l’absurdité qui consiste à penser la question des retraites indépendamment des autres paramètres qu’elle affecte directement. C’est une question globale que pose l’âge de départ à la retraite. Prenons un exemple : le niveau de santé des populations retraitées. Plus ils partiront tard plus ils seront usés. Par conséquent c’est autant de soins plus lourds, plus tôt supplémentaires. Autre exemple : les fonctions sociales accomplies par les ainés, dorénavant retenus, qui entreront dans la sphère marchande et pèseront sur les budgets familiaux. Et ainsi de suite. Je me souviens avoir soulevé régulièrement la question toute bête suivante : que ferez vous de ceux qui ne seront ni a la retraite ni au travail ? En effet c’est un fait bien connu que le taux d’emploi des 55/64 ans est de 38%. On vire beaucoup les seniors dans les boites. Les gens ne sont plus au travail par contrainte et non par gout. Je sais bien qu’il s’agit d’une moyenne avec de très fortes variations par tranche d’âge. Mais quand même ça donne une idée.  Par conséquent il est facile de répondre à ma question. Ceux qui ne seront ni à la retraite ni au travail seront au chômage.

Combien ça fait de monde ça ? On peut faire un petit calcul d’évaluation en allant glaner des chiffres. Le nombre des départs à la retraite est aujourd’hui autour de 350 000 par an. Trois ans de plus avant le départ égale 1,05 millions de personnes. Si on reporte la proportion moyenne actuelle au chômage avant la retraite cela veut dire que les deux tiers de ces gens seront au chômage. Ca fait 650 000 personnes. Combien ça coute en indemnisation ces chômeurs ? On peut encore faire un calcul à la louche. L’allocation moyenne actuelle est de 13 000 euros par ans. Donc pour cette nouvelle armée de chômeurs ca fait un cout supplémentaire de 8,4 milliards d’euros pour les Assedic. Regardez bien ce chiffre ? C’est le doublement du déficit actuel de l’assurance chômage ! Une trouvaille non ? On se colle un super bond du chômage, et 8 milliards de déficit. Et tout ça pourquoi ? Pour boucher un trou évalué en année ordinaire, hors crise, à…. 5 milliards ! Dépenser 8 pour payer cinq, voila une gestion intelligente mon cher Ubu !  Et encore, on ne dit rien ici du fait que ce genre de situation, soit au chômage soit au boulot après soixante ans, ca n’arrange pas la santé ! Combien ca va couter à l’assurance maladie?

Zut, les gens sont mêmes capables de mourir plus tôt ! Ce qui serait assez logique, vu que l’allongement de l’espérance de vie doit aussi, quand même, au départ à la retraite qui adoucit la vie au moment où l’organisme est le moins résistant. D’ailleurs ça se lit dans les chiffres parce que l’espérance de vie sans handicap de santé est en moyenne à 63 ans pour les hommes. Paradoxe : est-ce que le raccourcissement de l’espérance de vie permettra de ramener l’âge de la retraite à soixante ans ? Ce n’est pas une blague ! Ce serait l’application inversée du prétendu théorème « plus on vit vieux plus il faut travailler longtemps » ? Qu’en pensez-vous ? Ca tourne à la farce cette affaire ! Et pourtant, oui, figurez vous, c’est écrit dans la loi de 2003. Elle oblige à cotiser un nombre d’année double de l’espérance de vie moyenne après l’âge de départ à la retraite !  Si cette durée se réduit, le nombre d’années de cotisations réduira d’autant ! Je n’évoque tous ces paradoxes que pour mieux souligner l’absurdité des raisonnements purement comptables appliqués au déroulement d’une vie humaine. Comme s’il ne s’agissait plus de personnes réelles, nos pères et mères, nos conjoints, nos enfants, nos anciens et nos bébés,  mais juste de chiffres abstraits. Les chiffres appliqués à ces réalités pour les découper en morceaux irréels forment un chemin d’humour noir indépassables. Rions de la sottise de ces fous qui nous proposent des plans aussi ridicules. Faisons une proposition chiffrée dans leur style. Les gens réalisent les deux tiers de leur dépenses maladie dans les six mois qui précédent leur morts. Incitons les  à faire des économies en mourant six mois plutôt en bonne santé ! S’ils avaient par-dessus le marché le bon gout de mourir bien avant l’âge moyen actuel ils permettraient d’abaisser l’âge de départ à la retraite des suivants.

Les bizarreries de ce plan gouvernemental ne s’arrêtent pas là ! Donc, le gouvernement prétend que ce recul de l’âge légal est la solution financière pour le retour à l’équilibre du financement des retraites. Ah ! Est-ce vrai ? Il faudra qu’il le démontre, le crayon à la main ! Car pour l’instant, quand se reporte au rapport du COR, on y lit que le recul de l’âge légal de départ de 60 à 63 ans ne permettrait de couvrir que la moitié de la somme nécessaire en 2030 ! Zut alors ! Monsieur Fillon se sera encore trompé dans ses prévisions ! Son plan ne règle rien pour « 2020 ou 2030 ». Emmerder tant de monde, fiche une telle pagaille martyriser tant de gens, creuser tout ce déficit à l’assurance chômage, pourrir la santé de tant de personne que nous connaissons personnellement : tout ça pour rien !  C’est trop bête, ça, monsieur Fillon !

Nous sommes des brutes en matière d’économie, tandis que les belles personnes sont très intelligentes et subtiles. Nos solutions ne valent rien, elles sont  irréalistes et dangereuses. Au contraire, celles des importants sont non seulement justes mais les seules possibles. Pourtant en quelques jours, après tous les cris d’orfraie et les grosses larmes de crocodile versées sur la baisse de l’euro des voix de plus en plus nombreuses s’expriment pour dire avec les formes appropriées ce que j’ai écrit ici, avec d’autres à gauche, dans mon style de barbare à ce sujet : la baisse de l’euro est une bonne chose. Elle nuit aux rentiers, tant mieux et profite à l’économie réelle productive, tant mieux. Bien sur, je veux souligner que cela s’entend dans le cadre du  fonctionnement du modèle économique actuel  fondé sur le libre échange généralisé que je conteste radicalement par ailleurs. Ce que je veux démontrer c’est l’absurdité totale du système de pilotage de la machine y compris du point de vue de ceux qui comptent en profiter sur le dos de tout le monde.

 

Les eurocrates en particulier signalent leur insondable sottise et les limites intellectuelles de leurs cervelles de perroquets quand ils continuent à psalmodier le catéchisme monétariste. « Le Figaro » aussi il est vrai ! Une pensée économique en pilotage automatique! Ca prouve que le Serge Dassault n’a pas beaucoup d’influence sur les pages saumons de son canard ! Car je doute que la baisse de l’euro handicape la vente des Falcone où celle des Rafales ! En tous cas tous les grands prêtres de l’austérité indéfinie ont l’air pas mal désuet ces temps. Ces gens veulent bloquer ou baisser les salaires directs et différés, diminuer les revenus sociaux, augmenter la productivité sans trêve et accroitre leurs prélèvements privés sans pause. Les gouvernements qui les écoutent maintiennent toutes les manettes rigidement bloquées ! Que reste-t-il pour respirer, dans la logique de ce modèle ? Seulement de s’accrocher à la dynamique extérieure, les dépenses des autres, dans les autres pays. Etroite fenêtre. Mais quand même ! Ca laisse une belle marge ! Le commerce international de l’Europe c’est 40 % du commerce extérieur de ses composantes.  Baissons la monnaie pour mieux rivaliser avec les autres et vendre moins cher ! Pas question hurlent les rentiers, gorgés d’avoirs pillés en euros ! Ceux-là tueraient leur propre mère pour un taux de change fort. Plus aucune respiration n’est alors possible. Juste des sacrifices sans fin, un taux de croissance anémique mais des bons gros sous, aussi solides que des lingots d’or ! Heureusement nous sommes là, nous, les défaitistes de l’euro, les sans orgueil monétaire, les tireurs dans le dos des rentiers ! Notre impunité est garantie. En effet personne ne peut sortir de l’euro, ni chez ceux d’en bas car les dettes resteraient libellées dans la monnaie dans laquelle elles ont été financée, c'est-à-dire en euros. Asphyxiant ! Faillite garantie. Et personne ne sortira chez ceux « d’en haut » car tous ses voisins seraient ruinés et comme le commerce extérieur de chaque pays est pour l’essentiel entre pays européens…tout le monde est coincé ! C’est exquis !

Pourquoi la baisse de l’euro est elle une bonne chose et non une mauvaise ? Parce que sans faire un effort de plus, sans mouiller la chemise d’une goutte de sueur supplémentaire, on gagne en compétitivité sur les marchés mondiaux.  Le journal gauchiste bien connu, « les Echos », note même, comme un écho à ma dernière note que cette « baisse est « une des rares bonnes nouvelles par les temps qui courent » selon Jean-Michel Six, économiste Europe chez Standard and Poor’s. Ce dernier note avec malice qu’il est en train de se passer exactement ce que les détracteurs  de l’euro croyaient désormais impossible à cause de la monnaie unique : une dévaluation de fait de la monnaie européenne. La Grèce notamment n’aura pas besoin de sortir de l’euro pour retrouver de la compétitivité car la chute de l’euro lui a déjà fait atteindre cet objectif ». Vous avez bien lu mes chers lecteurs. Sans un effort de plus les grecs ont déjà comblés les gains de productivité que les eurocrates et docteur FMI comptaient leur faire cracher à coups de gourdins, avec du sang et des larmes ! Ce qui est vrai pour les grecs est vrai pour toute l’Europe.

Une baisse de dix pour cent du taux de change de l’euro entraine au bout de deux ans une hausse de 5 points de pourcentage des exportations. Ce qui augmente le produit intérieur brut de un point de pourcentage sur la même période. Un point ! Jusqu'où peut-on envisager de faire baisser l’euro ? J’ai écrit ici que l’on devait se souvenir du démarrage de l’euro en 1999  à 1,17 dollars avant de passer en 2000 au taux de 0, 88 dollar pour un euro. Sous la main de fer de la politique favorables aux rentiers et aux spéculateurs ce taux de change est monté jusqu’au niveau irresponsable de 1,60 dollar pour un euro ! Tout ce qu’on achetait aux américains, où à n’importe qui vendait en dollar, valait deux fois moins cher ! Evidemment tout ce qu’on leur vendait valait deux fois plus cher ! Le rentier jubilait, le producteur s’étouffait. Pas malin comme combine. Alors, avais je écris ici, moi qui ne suis pas un économiste mais juste un citoyen un peu éclairé, ayant lu mes classiques altermondialistes, on doit envisager de descendre jusqu'au niveau le plus bas, pas plus loin que celui déjà atteint (un moment de modération utile à ma démonstration) pour se donner de l’oxygène. Ricanements de maints biens pensants, toisant les misérables marxistes dépensiers irresponsables figés dans leurs archaïsmes. Et maintenant quelle évolution ! C’est presque une révolution intellectuelle ! Certes l’archi archaïque « Figaro » hurle au meurtre dans ses pages saumons! Mais je le trouve bien isolé ce matin ! Le gauchisme monétaire souffle à pleins poumons dans les bonnes feuilles du capital. Violente conversion. Ainsi le journal néo-bolchevik « Les Echos », interroge une néo-anarchiste hirsute, Agnès Bénassy-Quéré, directrice du centre d’études prospectives et d’informations internationales. Il lui pose la question : «jusqu’où l’euro pourrait-il baisser ? » Et voici la réponse : « Pourquoi pas jusqu'à son niveau le plus bas historique à 0,82 dollar en 2000 ? Je pense qu’il n’y a pas de plancher : si la zone euro va mal il faut que l’euro baisse. » Et voila qui est dit ! Savourez, vous autres qui me lisez !

Du moins vous direz vous que je ne vous induis pas en erreur autant que les pitres prétentieux de la pensée unique avec leurs remèdes de cheval qui ne marchent pas. Et maintenant, vérifions s’il vous plait. Ne croyons rien sur parole. Si c’est vrai que la baisse de l’euro relève le niveau de l’activité, vu que la baisse de l’euro est constante depuis décembre 2009, ca doit se constater sur le niveau des ventes à l’étranger, nos bienfaisantes exportations, non ? Voyons ! Hourra ! Partout la hausse des exportations européenne se vérifie : chez ces gros cachotiers d’allemands, Italie, Espagne, et même Portugal ! Et dire que personne ne nous en parlait !

Et nous, et nous, les français ? Hourra !  Nous aussi ! Le premier trimestre s’est traduit par un boum de 16% des exportations vers l’Asie et de 23% vers l’Asean ! Dire qu’on nous avait caché tout ça pendant que le journal « Le Monde » et sa bande de déclinistes professionnels nous fouaillaient tous les jours avec des « retards français » de toutes sortes ! Là où le désespoir va changer de camp c’est quand ils vont devoir constater à regrets que sans un « sacrifice courageux » supplémentaire d’avantage acquis, ces fainéants de français vont produire 0,7 points de plus cette année puis 0,8 point de plus les deux années suivantes selon les analystes. Rien que cela produira, en dépit de notre école qui ne vaut rien, de notre culture de la grève et de nos privilégiés de fonctionnaires 40 000 emplois de plus en 2010. Je conclu ce chapitre sur une traduction du journal d’ultra gauche « Financial Times » parue dans le journal trotskiste français « La Tribune ». « Le Financial Times de Londres titre ainsi l’un de ses éditos de son édition de lundi « il n’y a aucune honte à ce que l’euro baisse » Et d’ajouter : « c’est même une bénédiction pour la zone euro, d’autant que la prétendue faiblesse de l’euro doit être mis en perspective. Souhaiter un euro fort quand la croissance est au point mort, c’est faire preuve d’une arrogance qui s’apparente a de la perversité ». Salut les pervers du Figaro!  Surtout que la Tribune de son côté titre son papier : « Malgré sa baisse, l’euro reste surévalué » ! Dégonflons la baudruche des rentiers, camarades ! Pas d’hésitation ! Les trois meilleures années les plus récentes, en France, pour l’emploi et pour les comptes publics et sociaux, tous passés à cette époque au vert, sont celles du gouvernement Jospin entre 2000 et 2002. Ce sont aussi les trois années où l’euro s’échangeait en dessous de la parité un euro un dollar !

Dès lors revenons à nos marges de dévaluation utile. De combien raboter ce gros prétentieux d’euro sans exagérer ? Si on suit le raisonnement de la gauchiste Agnès Bénassy-Quérré qui dirige le centre d’études prospectives  et d’informations internationales, passer de 1,2 dollar pour un euro actuellement à 0,88 c’est 35 % de baisse ! Et nous avons lus que Standard and Poor’s dit que 10% de baisse de la monnaie unique c’est 1 point de PIB supplémentaire. Par an ! Donc là il y en a pour trois points et demi sous le pied! Une croissance de 3,5 % ! Mazette ! Mais bigre, c’est le double de ce que prévoit dans l’hypothèse la plus favorable notre cher COR dans ses prévisions pour assurer le financement de notre système de retraite en 2050 ! Hé ! Hé ! On n’a pas finit de rire ! Oui, mais une dévaluation de 35% de l’euro ce serait énorme ! Vraiment énorme, non ! Pas de panique, les amis ! On l’a déjà fait et vous n’en êtes pas morts, loin de là. Entre le pic à 1,6 dollar pour un euro pendant l’été 2008 et le niveau actuel, c’est précisément 35% de dévaluation. En partant des 1,2 dollar actuels  pour un euro pour revenir au niveau de 0,88 dollar pour un euro comme en 2000, c’est pile poil la même chose : 35% ! Entre le pic absolu et le creux le plus profond déjà observé, nous sommes donc exactement à mi-chemin. La marge est là ! Courage, camarades, dégonflons la baudruche !


807 commentaires à “Un moment dangereux”
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  1. jennifer dit :

    jean Marc

    les religions en général peuvent pousser à l'isolement puisqu'elles recommandent le recueillement, les retraites et autres choses de cet ordre. Et les gens ont le droit de choisir d'entrer en religion, de même que nous avons le droit de ne pas le faire. Une société libre c'est une société où les gens ont le droit de choisir une religion, un parti politique (sauf les fascistes qui appellent à la violence), une philosophie etc...

  2. emma78 dit :

    A lire
    http://www.marianne2.fr/Taxe-sur-le-capital-d-ou-viennent-les-100-milliards-d-Artus_a193068.html

    Les capitaux demandent actuellement des rendements à 2 chiffres qui ne peuvent provenir que de la spéculation et cette spirale sans fin nous amène de la dette quand l'Etat les renfloue ! et cet argent ne sert nullement à des investissements productifs (voir les délocalisations sans fin).

    Taxation des flux financiers, taxation du capital, dévaluation de l'euro, redistribution des richesses (augmentation des salaires, des aides sociales et des retraites avec un investissement dans le secteur public) nous permettraient de sortir de la crise et de retrouver non seulement de l'emploi mais de la croissance !

    Toutes les politiques prévues par la droite et la gauche molle ne prévoient que l'asservissement des salariés par plus de prélèvements afin de dégager de plus en plus de capital; il est urgent de sortir de cette logique infernale..

  3. marj dit :

    Jennifer,

    D'accord avec toi par rapport à la loi sur le voile, instrumentalisée par le gouvernement actuel pour faire diversion et diviser, il faut avoir de la m...e devant les yeux (faute d'un voile) pour ne pas s'en rendre compte !
    Sans compter que tout ce débat irréaliste par temps de problématiques bcp plus importantes, ne fait qu'alimenter les intégrismes : travaillant dans un quartier dit sensible dans lequel j'avais dû voir un voile intégral en 10 ans, je les vois se multiplier depuis qques mois !
    Je crois que les intégristes font leurs choux gras de ce débat et apparaissent soudain comme les "révolutionnaires des banlieues" pour des populations abandonnées, surtout pour des jeunes sans boulot et sans espoir.
    je crois que l'islamophobie ambiante et le débat sur le voile offrent une tribune inespérée aux intégristes mais au fond, c'est bien l'objectif sous jacent : entretenir une confrontation qui divise, les uns ayant besoin des autres pr exister...s'il n'y avait pas ce sujet, de quoi parlerait-on ? Des retraites? des banques ?

    Quant on voit, l'application qui est faite actuellement pour cadenasser le débat et éviter de faire réfléchir les gens : pseudo experts liés à la finance qui les nourrit, politiques qui pensent pareils ou presque sont invités à tour de rôle sur les plateaux télé et les radios, surmédiatisation de certains comme DSK (pr lequel jamais je ne donnerai ma voix malgré les efforts du petit microcosme économico médiatico politique)...bref, et pendant ce temps, on a donné l'os du voile à ronger au petit peuple !

  4. peupledegauche dit :

    @Toto

    Entièrement d'accord, la stratégie de Jean-Luc Mélenchon d'occuper les médias le plus possible me semble la bonne. Cela permet de porter la voix de ce peuple de gauche et de faire entendre de manière forte et audible une autre musique que celle des sirènes du néolibéralisme.
    On peut bien sur ironiser sur les intentions de Jean-Luc Mélenchon mais il n'est plus temps de faire la fine bouche, les élections avenir, ne nous trompons pas serons difficiles pour la vraie gauche, rien n'est donné d'avance !
    J'appartiens à ce peuple de gauche qui avait perdu le gout de la lutte, ne sachant à quelle chapelle de la gauche "aller prier". Je vois que les guéguerres de religions ne sont pas terminées et cela me fait mal. Je ressens comme beaucoup l'immobilisme politique des composantes de la gauche de la gauche alors que les conditions sont réunies pour pouvoir expliquer clairement à une population en désarroi, comme le fait Jean-Luc Mélenchon, qu'il faut dépasser le capitalisme et que d'autres solutions sont possibles.
    Je comprends que PCF et NPA se posent des questions identitaires, mais pour reprendre ce que nous voudrions voir appliquer au niveau du pays, l'important c'est d'agir pour le bien commun et non pour des intérêts particuliers !
    Alors ne décevez pas ce peuple de gauche pret à s'enflammer pour une dynamique unitaire, c'est maintenant qu'il faut planter des jalons solides.
    De l'Audace !

  5. jennifer dit :

    D-P

    Tu méprises Amnisty International, le Conseil Constitutionnel et j'imagine dans le lot aussi l'ONU et quoi d'autre? Si on n'a même plus le rempart d'organisations qui pensent depuis des années sur les droits de l'homme, alors oui on va mal. Plus de garde fous, et on se range sur l'avis des 75% de français qui sont pour interdire la burqâ (danger ô combien éminemment en période de crise économique! C'est vrai qu'on va tout droit à la charia!) à la suite de Le Pen et Cie. On fait surtout pas de vagues vu que c'est hors sujet, et l'extrême droite se frotte les mains: le bouc émissaire tout trouvé (les musulmans) ça marche et bientôt on aura des Ligues de Défense française (comme l'anglaise EDL) qui iront taper du bougnoule et du musulman, et surtout leurs femmes!

    Continue à cracher sur nos institutions qui défendent les droits de l'homme et laisse faire la vague islamophobe, laisse-la grossir et surtout ne dis rien car ça va entrer dans le jeu de Sarkozy. Surtout messieurs, dames, restez bien silencieux quand les discriminations contre les musulmans, les noirs et les arabes arrivent. Faudrait quand même pas entrer dans le jeu de Sarkozy! C'est mieux de s'associer à la meute des braves gens qui font la chasse à la femme voilée!

    Tout cela ressemble fort à la montée du fascisme en commençant par le racisme et sans garde fous. Sarkozy va passer outre le Conseil Constitutionnel, a-t-il dit, et bien on va surtout pas le contredire car maintenant le mot d'ordre est clair: on ne cause pas de la burqâ! Ca divise il paraît! Non laissons simplement la voie libre, complètement libre à la droite et l'extrême droite.

  6. 70 Asse42 : les députés et sénateurs "royalistes" ont voté le plan "d'aide" avec leurs collègues du PS et de la droite. Il faut arrêter de faire croire que le camp Royal n'est pas social démocrate et social libéral...

    104 peupledegauche : certes, il faut occuper les médias mais se garder de se faire griller comme Besancenot en passant n'importe où, chez Drucker par exemple...

    Sinon, j'estime comme Darthé-Payan qu'il faut militer pour sortir de l'UE. Cela rendra le discours plus audible encore, surtout à l'heure où Sarkozy compte inscrire dans le marbre de la Constitution les critères budgétaires de l'UE... source

  7. Thaumasios dit :

    Je m'associe à la remarque précédente de Mario Morisi. Franchement, ça suffit, ça devient soûlant.
    Donc, si j'ai bien compris, quand le troll n'est pas là, les autres se muent en trolls-garous !?
    Je vous rappelle que ce billet ne concerne EN AUCUNE FAÇON le voile intégral ! Donc si on pouvait commencer à limiter la pollution. Merci…

  8. hier, pendant que la petite poignée de spécialistes de la mode continuaient ici à causer chiffon, on tentait, avec les militants du comité de défense de l'hopital public de brive, d'obtenir que la question de la construction d'une clinique privée dans l'enceinte de l'hopital public, avec un montage financier opaque, soit portée à l'ordre du jour du conseil municipal... Notre bon maire socialisse nous a poliment envoyé paître.... sous l'oeil inquiet de 2 tontons macouttes (c'est le nom que les jeunes donnent aux gardes champétres ici !).
    Jean-Luc Mélenchon, oui nous sommes des brutes, et pas qu'en économie, semble t'il... pour certains au parti socialisse, si lisse...
    Mais les lignes bougent... Nous continuons à bosser entre brutes, on enchainait dans la foulée une réunion cantonale sur les retraites, organisée par le PC, avec à la table le secrétaire fédéral du PC, un économiste du PC, un camarade du NPA et un du PG... on sent le besoin du retour à une radicalité brutale du discours chez pas mal de gens...

  9. jcmig dit :

    A propos des retraites je voudrais ajouter ceci:
    Personne ne parle de l'état de santé réel des français aujourd'hui. En effet les problèmes de santé des français sont en hausse ces dernières années, notamment concernant le diabète et l'obésité qui sont de véritables bombes à retardement sur l'espérance de vie, quant aux cancers en évolution n'en parlons même pas. Quelles économies l'état va faire sur les retraites! Moi-même étant atteint de ces deux fléaux par hérédité je ne regrette pas d'avoir pris ma retraite à 55 ans de l'éducation nationale sinon j'aurais fini comme mon père à 62 ans ! Il n'a même pas pu prendre sa retraite ! Ma mère non plus d'ailleurs décédée à 48 ans d'un cancer. Ne faudrait-il pas pouvoir prendre sa retraite aussi en fonction de son patrimoine génétique. J'espère pouvoir vivre un peu plus longtemps que mes parents si mes problèmes ne s'aggravent pas trop. Mais c'est certain ma vie sera surement plus courte que ce que peuvent dire ces illuminés du pouvoir ! Alors la santé est à mon avis une donnée à prendre en compte impérative comme la pénibilité dans l'âge de départ à la retraite.

  10. Descartes dit :

    @Dominique (#63)

    On a peut être un problème de vocabulaire: pourquoi un patrimoine ne rapporterait-il pas?

    Les taux d'intérêt mesurent justement ce que le patrimoine rapporte. Si les taux d'intérêt sont négatifs, cela veut dire que le patrimoine ne rapporte pas.

    Exemple j’investis dans le logement (pas social faut quand même pas déconner !) et j’emprunte 100% sachant que l’inflation va valoriser la valeur de mon patrimoine au delà des coûts financiers, mes loyers vont eux couvrir le capital, résultat au bout de l’opération (15 ans) j’ai augmenté mon patrimoine sans débourser un rond.

    Dans un contexte de forte inflation, tes loyers ne vont pas couvrir le capital. Il faut faire le raisonnement complet: si emprunter pour investir dans le logement est une bonne affaire, alors tu ne seras pas le seul à avoir l'idée. Beaucoup de gens emprunteront pour acheter des logements et faire la même affaire que toi. Cela aura deux effets: augmenter le taux d'intérêt des emprunts (parce que l'augmentation de demande à offre constante fait monter le prix) et augmenter le prix des appartements (même raisonnement). Les loyers, eux, auront par contre tendance à baisser (puisque ta "bonne affaire" fait augmenter l'offre à la location). Donc, tu te trouves avec des appartements plus chers à l'achat et des loyers en baisse... et comme la rentabilité de ton affaire est le quotient de ces deux quantités... pas une très bonne affaire, en bout de compte.

    Il faut comprendre que l'économie ne fonctionne pas "toutes choses égales par ailleurs". A long terme, la rentabilité de tous les investissements indifférenciés (ce n'est pas la même chose avec l'investissement productif, je peux t'expliquer pourquoi si tu veux) s'équilibre, et devient égale aux taux d'intérêt. Et si les taux réels sont négatifs...

    Bien entendu si tu restes liquide t’es foutu, mais personne n’a dit que les « rentiers » étaient cons !

    Le problème, ce n'est pas de "rester liquide". C'est que les autres rentiers ne sont pas plus cons que toi. Dans un contexte d'inflation, ou l'on fuit la liquidité, dès qu'un investissement rentable apparaît, la liquidité se précipite sur lui. Et l'effet est de le rendre justement moins rentable. Comme je t'ai dit, à long terme le rendement des investissements tend à s'équilibrer...

  11. jennifer dit :

    Thaumasios, je vois le niveau! Parler de la loi qui est en train d'être votée au Parlement qui stigmatise les femmes musulmanes, une foi liberticide est une pollution. J'imagine que quand l'étoile jaune était instaurée contre les juifs tu aurais aussi dit que c'était une pollution.

    Franchement détournez le regard, les juifs, les arabes et les noirs: on n'en a rien à fiche de leurs histoires, sans parler des tsiganes! En effet parler du droit des femmes à s'habiller comme elles veulent, surtout quand elles sont musulmanes, en quoi ça intéresse qui que ce soit en période de crise économique?

  12. Mario Morisi dit :

    Bon, pépé l'embrouille est de retour
    DP ne va pas tarder, et Emma ou Demetrio dans la foulée
    en attendant Gilles
    et deux trois naïfs qui vont les nourrir.

    Un petit mot sur Inter ce matin. Les consultants néolibéraux s'accrochent mais ils ont du mal
    Montaigne contre Susan George d'Attac, il fallait entendre ça, même Domorand avait du mal à en revenir
    Ces types sont des fous furieux !

    Bon, je vous laisse, j'ai un tract Collectif Retraites à mettre en route.

  13. Michel Matain dit :

    Signes des temps

    Samedi matin, à la radio sur RTL il y avait Paul Jorion, en même temps sur France Inter, Michel Aglietta et aujourd'hui sur France Inter Susan George.

    Les économistes de gauche ne sont plus hors antenne.

    Le journaliste de France Inter disait ce matin à Susan (je cite de mémoire) "vous avez eu raison avant tout le monde". Susan était très claire et très pédagogique. Génial.

  14. Descartes dit :

    @jennifer (#65)

    (Article de Widney Brown, Amnesty International)

    Ce sont les femmes, et elles seules, qui doivent décider de ce qu’elles portent.

    Et les hommes, ils ont pas le droit ?
    Je propose une nouvelle manière de lutter contre le voile intégrale. Chaque fois qu'une femme passera devant moi en cet accoutrement, je me mettrai à poil. Après tout, si elle à le droit de "décider ce qu'elle porte", pourquoi je n'aurais pas le même droit ?

    J'ose espérer que lorsque j'aurai été arrêté par la maréchaussée pour exhibition indécente, les bonnes âmes qui défendent "le droit de chacun de disposer de son corps" viendront à mon secours...

    Les défenseurs du projet de loi maintiennent qu’ils protègent les femmes vivant dans un milieu musulman contre toute contrainte visant à leur faire porter la burqa ou le niqab. Ils se présentent donc comme des défenseurs de l’égalité des droits pour les femmes.

    Pas tous. Cette manie d'enfermer ses adversaires dans un argument facile à contrer est détestable. Beaucoup de défenseurs du projet de loi maintiennent au contraire que celui-ci doit être fondé sur la protection de l'ordre public, et non pas sur une idée de protéger les personnes "malgré elles".

    En France, quelques femmes font le choix de porter le voile intégral. En excluant des femmes de la sphère publique, propice à la prise de décisions, on ne protège pas celles qui subissent la contrainte et la violence,

    C'est étrange, comme raisonnement. Si l'on comprend bien, en permettant à "font le choix de porter le voile intégral" de participer à la sphère ou l'on prend les décisions, on aiderait mieux celles qui "subissent la contrainte et la violence" ? Mette les intégristes au pouvoir serait la meilleure manière de protéger la liberté de ceux qui ne le sont pas ? On a du mal à le croire...

    Si la France veut réellement s’acquitter de l’obligation qui lui incombe de réaliser l’égalité entre femmes et hommes,

    Aucune "obligation" de cette nature n'incombe à la France. C'est un choix que la France a faite. Mme Brown devrait réaliser qu'on est encore un pays souverain...

    Ce sont les femmes, et elles seules, qui doivent décider du moment et des conditions de leur participation à la vie publique, dans le domaine du travail ou celui de la politique.

    C'est quoi ce discours communautariste ? C'est les citoyens, qui décident individuellement de leur participation ou non à la vie publique dans le cadre fixé par la loi. Il n'y a pas à faire des différences entre hommes et femmes.

  15. Michel Matain dit :

    Signes des temps : les économistes de gauche ne sont plus hors antenne.

    Samedi matin, à la radio sur RTL il y avait Paul Jorion, et un peu plus tard le même matin sur France Inter, Michel Aglietta. Aujourd'hui sur France Inter Susan George.

    Le journaliste de France Inter disait ce matin à Susan G (je cite de mémoire) "vous avez eu raison avant tout le monde...". Susan G était très claire et très pédagogique. Génial.

  16. Descartes dit :

    @Lionel PG44 (#68)

    Et si on lançait un comité de soutien à la candidature de Jean Luc pour 2012 ? Hummm ?

    Vas-y, lance, lance... cela étant dit, lancer un comité de soutien à une candidature après avoir appelé les citoyens "aux armes", cela paraît un peu contradictoire, non ?

  17. Descartes dit :

    @Mario Morisi (#69)

    Fin de Partie – Celui qui votera pour un Parti qui nourrit de telles vipères libérales en son sein ne pourra plus jamais prétendre être de gauche !

    Mon pauvre Jean-Luc, tu risques de décevoir beaucoup de monde, le soir du deuxième tour...

  18. Mario Morisi dit :

    Il n'y a plus de limites à leurs manip'

    Dans un "'sondage" CSA/Chaîne parlementaire, 51 % au deuxième tour pour Aubry
    Sont pris en compte Duflot (5%) Besançenot (6% je crois) et Buffet (3 %) !

    et pas de Jean Luc Mélenchon, ça devient bon, ils ont tous les FLUBES !

  19. Alain dit :

    Une fois de plus Jean-Luc bravo pour toutes ces analyses et pour tes qualités de démolisseur de la pensée unique. Je veux évoquer dans ce domaine la désormais fameuse espérance de vie. Tu es le premier à ma connaissance à t'interroger à ce propos. Partir plus tôt la réduira, de même que les déremboursements Sécu qui feront que beaucoup de personnes aux faibles revenus consulteront moins. Rien n'est inscrit dans le marbre et je tiens à porter à la connaissance des lecteurs de ce blog un ouvrage paru en 2006 qui a eu peu d'échos :

    ESPERANCE DE VIE, LA FIN DES ILLUSIONS de Claude Imbert aux éditions Terre vivante, l'écologie pratique.
    "Nous vivrons sans doute moins longtemps que nos parents contrairement à ce qu'annoncent les démographes..." Tel est le début de la thèse de l'auteur

    L'argument : on vit plus longtemps on travaille plus longtemps n'est donc pas imparable. Si on vit plus longtemps et bien qu'on en profite.
    Je rappelle St Just : "le bonheur est une idée neuve en Europe" et puis en 1936 Thorez évoquait "bonheur, bien être, liberté, paix..." Blum parlait de "répartir des richesses, d'augmenter le bien être et les loisirs", Daladier voulait "établir le bien être et l'allégresse dans les foyers"... C'était le Front populaire.
    Vive la sociale, vive le Front et prospérité au PG !

  20. Descartes dit :

    @jennifer (#76)

    tu dis « leur tenue, est une agression envers les autres ». Moi leur tenue m’interroge, m’interpelle certes, me semble énigmatique mais ça ne m’agresse pas.

    Toi, elle ne t'agresse pas. Moi, elle m'agresse. Comme elle semble agresser un nombre suffisant de citoyens pour qu'il se trouve une majorité à l'Assemblée pour voter une loi. T'est pas seule au monde, tu sais ?

    D’ailleurs le Conseil Constitutionnel ne s’y est pas trompé. Il a rétabli quelques vérités.

    Ah bon ? Quelles "vérités" le Conseil Constitutionnel a-t-il "rétabli" ? Comme d'habitude, tu dis n'importe quoi: le Conseil Constitutionnel ne s'est pas exprimé sur la question, alors on voit mal comment il aurait pu "rétablir" quoi que ce soit. Si tu n'as pas encore compris la différence entre le Conseil d'Etat et le Conseil Constitutionnel...

  21. Descartes dit :

    @Jennifer (#78)

    Les choses sont claires et tout le monde qui est un peu au courant du droit ou des libertés individuelles comme les textes que je viens de citer du Conseil Constitutionnel et d’Amnisty International

    Je ne pas vu que tu aies cité aucun texte du Conseil Constitutionnel. Pourrais-tu donner la référence précise du "texte" en question ? Etant donné que le Conseil Constitutionnel ne s'est pas encore exprimé sur la question du voile intégral, ce serait une première...

  22. Dominique (Pas SK) dit :

    Bonjour,
    La proposition de Sarkozy est normale et logique, venant de lui s'entend, il veut assurer à ses amis que même s'il n'était pas réélu le détricotage du programme du CNR se poursuivra quand même puisque cela sera inscrit dans la constitution qui ne devrait pas servir à cela mais bon c'est lui le roi alors... Ce ne serait pas très grave (car ce qu'un parlement à fait un autre peut le défaire) si il n'y avait le dispositif européen de contrôle budgétaire des états à priori qui lui sera beaucoup plus difficile à détricoter si par malheur cette proposition était adoptée. Le système est simple et efficace: on part du postulat que l'Etat n'est bon qu'a payer les aneries des marchés financiers qui marchent à la coke et pour le reste chacun se débrouille, pour ce faire on prive l'Etat et les collectivités locales de ressources pour laisser le champ libre au opérateurs privés qui attendent en salivant devant le gâteau promis. Dire que nous avons laissé faire... réveillons nous !
    Je ne suis pas favorable à la proposition de quitter l'UE dont on ne peut oublier les avantages parce que l'on a laissé une bande de fous furieux aux commandes du navire ! ce serait capituler sans combattre du "courage fuyons" dont je ne suis pas un adepte. Même chose pour l'Euro qui quoiqu'on en dise a apporté une stabilité monétaire bien pratique lorsque l'on sait que 80% de nos échange commerciaux se font dans la zone Euro.

  23. Thierry dit :

    Bravo et merci, Monsieur Jean-Luc Mélenchon...

    Merci pour votre courage politique alors que nous sommes noyés dans le marasme de la propagande ultra-libérale.

    Il faut oser, quand on parle des retraites, évoquer la réalité du travail et de ces milliers de salariés virés à cinquante balais parce qu'ils sont considérés comme usés et finis.

    Et en ces moments dangereux de tentation totalitaire liberalo-européaniste, il faut parler haut et fort et rappeler que le souverain, c'est le peuple. Je suis avec vous.

  24. marj dit :

    @jennifer

    Le débat actuel sur le voile n'est pas là, aujourd'hui, par hasard, il est lié à la situation économique et à l'impasse dans laquelle ns sommes aujourd'hui, il montre que la solution du bouc émissaire et de l'extrême droite est toujours d'actualité en Europe,en temps de crise et en ce sens, tt ça n'est pas anodin : l'histoire a effectivement montré que cette "solution" peut déboucher sur les pires crimes.
    Cependant, l'important est de dépasser le terrain sur lequel on ns amène et de montrer qu'il existe des alternatives économiques aux non solutions actuelles...je te conseille un bouquin trés intéressant que je suis actuellement en train de lire "Histoire des Français venus d'ailleurs de 1850 à nos jours" de Vincent Viet et qui montre bien le lien entre situation économique, crise,et soubresauts de la xénophobie et des lois anti immigrés.

  25. Descartes dit :

    @Dominique (#80)

    Si tu veux un argument contre la loi, je vais t’en donner un: la loi n’est pas utile car elle existe déjà ! il est en effet interdit de porter de manière ostentatoire des symboles religieux dans les lieux scolaires (je ne connais pas le libellé exact du texte mais de plus érudits complèteront). Il suffit d’étendre le périmètre.

    Ce n'est pas aussi simple. D'abord, même si c'était possible d'agir en "étendant le périmètre" de la loi contre les signes religieux à l'école (loi n° 2004-228 du 15 mars 2004 "encadrant, en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics" pour les puristes), il faudrait quand même une loi pour le faire... car une restriction des libertés publiques ne peut être faite qu'en vertu d'une loi (art. 34 de la constitution).

    Le second problème, c'est qu'il est impossible d'étendre le périmètre de la loi du 15 mars 2004 pour combattre le voile intégral dans l'ensemble de l'espace public. La première raison, c'est que la loi précitée s'applique non pas au voile intégral, mais à l'ensemble des signes religieux "ostensibles", et donc en particulier au voile simple. Cela aboutirait donc à une restriction bien plus grande que celle proposée par les partisans de la loi contre le voile intégral. La seconde raison, c'est que la loi du 15 mars 2004 est fondée sur le principe de laïcité. Or, si ce principe s'applique aux agents des services publics, il ne s'applique pas aux usagers sauf lorsque le respect de ce principe est nécessaire au fonctionnement du service en question (ce qui est le cas des organismes d'enseignement), et à plus forte raison il ne s'applique pas aux citoyens dans l'espace public, puisque la constitution garantit la libre expression des opinions religieuses.

    L'interdiction du voile intégral (à laquelle, tu l'auras compris, je suis favorable), ne peut être fondée que sur la notion d'ordre public. Le fondement de la "dignité de la femme" ou du "droit des femmes" est inopérant parce que l'Etat n'est pas habilité, sauf cas très précis, à protéger les gens contre eux mêmes. Le fondement de la laïcité n'est pas davantage opérant parce que la laïcité est un principe qui s'applique à l'Etat et à ses agents, et pas aux personnes privées. Reste, comme l'a bien souligné le Conseil d'Etat, à expliquer au Conseil Constitutionnel une "conception renouvelée de l'ordre public" (les mots sont du CE) faisant une place aux règles du "vivre ensemble". Ce qui n'a rien d'inconstitutionnel: le Parlement n'est pas tenu par la jurisprudence du Conseil, et peut proposer à son contrôle des innovations juridiques...

  26. Abel dit :

    Cette proposition de baisse de l'euro ne me convainc pas du tout. Sauf à vouloir nous amener à la conclusion que le retour à la monnaie NATIONALE serait la meilleure solution pour la rentabilité de notre économie. Mais ça, c'est encore et toujours raisonner en termes de système capitaliste. Le commerce s'effectue toujours en dollard, non ? Et qui me dit que lorsque notre monnaie sera bien basse, les rentiers n'en n'achèteront pas pour la faire remonter et se gaver encore plus ? Il est urgent de trouver un autre système économique. La politique qui consiste à aménager ce système par des réformettes, les anciens qui connaissent les ficelles idéologiques connaissent bien, ça s'appelle le Réformisme social démocrate. Le PS quoi !

  27. Descartes dit :

    @Vincent (#89)

    Aussi lorsque je prends l’exemple des énergies libres, c’est une façon de revendiquer un effort d’ouverture d’esprit sur ce qui nous semble a priori loufoque. La terre fut plate pendant si longtemps.

    Non. La terre n'a jamais été plate. Les hommes ont pu le croire, justement, à une époque où la méthode scientifique n'avait pas encore été inventée. Mais elle était ronde quand même.

    L'analogie ne marche pas justement parce qu'entretemps on a inventé la méthode scientifique. Et c'est pourquoi cet "effort d'ouverture d'esprit sur ce qui nous semble à priori loufoque" que tu proposes ne sert en fait qu'à donner à bouffer à des charlatans, sans que cela n'apporte rien à l'humanité. Va falloir te résigner: le mouvement perpétuel n'existe pas, et le "moteur surunitaire" est donc un rêve. La fusion froide, elle aussi, est une imposture scientifique. Quant à "l'électro-magnetisme", c'est un branche de la physique mais on voit mal comment elle pourrait devenir une source d'énergie. Alors, l'idée que ces recherches sont laissées en friche "pour ne pas remettre en cause Le Nucléaire" (les majuscules sont les tiennes)... c'est le genre de paranoïa qui nourrit toutes les théories de conspiration, dont la "gauche radicale" semble si friande (il n'y a qu'à voir le succès d'estime du "Groupe de Bilderberg", dernier croquemitaine d'une longue liste...). Ces recherches ne sont pas poursuivies (sauf par des fous et des charlatans) parce que c'est aussi inutile que de financer des recherches sur le spiritisme ou l'astrologie.

  28. Pulchérie D dit :

    L’article que je cite ci-dessous est extrait d’un site de la célèbre Ecole Technique Supérieure (Elgenössische Technische Hochschule : ETH) de Zürich, sorte de MIT suisse, où professe un grand physicochimiste, Willy Koppenolle. L’ETH a créé l’International Relations and Security Network (ISN), en fonction depuis 15 ans. Ce prolégomène pour rassurer le Webmaster sur la qualité de ma référence.
    Sur le site de l’ISN est paru, début avril 2010, un article en provenance de Moscou, écrit par Serge Blagov, que je ne citerais pas sans le sérieux de l’ETH, qui couvre l’ISN :
    http://www.isn.ethz.ch/isn/Current-Affairs/Security-Watch/Detail/?lng=en&id=114434

    Moscow Accuses West of'Narco-Aggression'
    (Moscou accuse l’Ouest de narco-agression)

    Russia is accusing the US-led international coalition of tolerating Afghanistan's drug producers by refusing to destroy opium crops.
    (La Russie est en train d’accuser la coalition internationale de tolérer les producteurs de drogue, en refusant de détruire les plants d’opium.)
    Les officiels russes, dit Blagov, ont estimé que les processus d’addiction du pays (la Russie) à la drogue ont augmentés plusieurs fois depuis le début de l’invasion conduite par les USA, qui fut suivie par une forte augmentation de la production d’opium. La Russie est maintenant le plus gros consommateur d’héroïne dans le monde, avec une population de toxicomanes estimée à 5.000.000.
    Blagov nous révèle que des autorités russes de haut niveau n’hésitent pas à parler d’une « nouvelle guerre de l’opium ».
    Si l’OTAN devait persister dans son inaction vis-à-vis des stupéfiants, affirme encore Blagov,l’issue de cette situation pourrait miner la coopération sécuritaire de la Russie avec l’Ouest de manière cruciale, dans le domaine de la réduction et de la non-prolifération des armes stratégiques.

  29. emma78 dit :

    A ABel post 126

    La baisse de l'euro, préconisée par Jean-Luc Mélenchon, est en cours et a priori, çà ne va pas solutionner nos problèmes.
    Les traders jouent la baisse de l'euro, la monnaie chinoise est sous-évaluée et les US inondent le marché avec la planche à billets: c'est donc une course à qui aura la monnaie la plus faible.
    Au mieux, on vendra plus à l'extérieur de l'Europe mais l'essentiel de nos échanges se fait dans l'espace européen.

    Idem pour l'inflation: çà permet de baisser la valeur de nos dettes et des intérêts payés mais si çà s'accompagne de la politique de rigueur voulue par la droite, les salariés vont voir leurs revenus baisser en valeur et l'augmentation des impôts va leur laisser juste de quoi survivre.

    Une politique de gauche devrait permettre de taxer le capital pour redistribuer les richesses et réinvestir.
    Les questions en suspens restent: annulation de la dette de l'Etat,? sortie de l'euro? sortie de l'UE?

  30. Descartes dit :

    @TOTO (#94)

    l’ islamophobie, imaginaire rien n est moins sur, cette ennemie est bien présent il l est autant que celui de l antisémitisme ou que du racisme, même acabit

    Non, justement. Il n'est pas difficile de donner des exemples d'actes antisémites ou racistes, mais il est très difficile de donner des exemples "d'islamophobie" (comme de judeophobie ou de catolicophobie). Les gens qui ont "peur" d'une religion (il faut rappeller que "phobos" en grec veut dire peur...) sont somme toute assez rares, et ceux qui exercent la violence sur la base d'une telle motivation, encore plus.

    Le concept "d'islamophobie" a été inventé par les intégristes musulmans qui veulent surfer sur la vague du racisme (lui, malheureusement, bien présent) pour faire passer leur message prosélyte, en faisant croire aux musulmans que le rejet dont ils peuvent faire l'objet est fondé sur l'intolérance religieuse. Ce qui permet par élévation d'attaquer la laïcité, en faisant l'amalgame laïc=antireligieux. Et les intégristes ont joué fort habilement de la "culpabilité de l'homme blanc" de l'extrême gauche, en détournant le combat antiraciste pour en faire un "combat contre l'islamophobie" qui finit par contester la vision républicaine d'une religion confinée à la sphère privée. La dérive du MRAP est de ce point de vue très éclairante.

  31. Pulchérie D dit :

    Précision à propos du post 128

    Il s'agit évidemment de la culture intensive du pavot en Afghanistan, tolérée par l'Alliance, dont j'ai parlé dans le fil précédent.

  32. 4 Août dit :

    Le port de la burqa est une atteinte au droit et à la liberté des handicapés malentendants de lire sur les lèvres.
    (Moi aussi je peux trouver des arguments à la con en arguant les droits et libertés toussa).

  33. Descartes dit :

    @marj (#103)

    Sans compter que tout ce débat irréaliste par temps de problématiques bcp plus importantes, ne fait qu’alimenter les intégrismes : travaillant dans un quartier dit sensible dans lequel j’avais dû voir un voile intégral en 10 ans, je les vois se multiplier depuis qques mois !

    Donc, si je comprends bien, des femmes qui n'avaient jamais porté le voile intégral se sont mis depuis quelque mois décidé de le porter, et cela seulement à cause du "débat" ? Tu ne trouves pas cela un peu étrange ?

    Je crois que tu prends l'effet pour la cause. C'est parce que depuis quelques années on voit se multiplier les voiles intégraux que tout à coup le problème vient sur la scène publique, et non pas l'inverse...

    je crois que l’islamophobie ambiante et le débat sur le voile offrent une tribune inespérée aux intégristes mais au fond, c’est bien l’objectif sous jacent : entretenir une confrontation qui divise, les uns ayant besoin des autres pr exister …s’il n’y avait pas ce sujet, de quoi parlerait-on ? Des retraites? des banques ?

    Ah... comment ferait-on pour expliquer le monde s'il n'y avait pas la Grande Conspiration toujours disponible ?

  34. Fred dit :

    J'ai vu une partie de l'émission animée par arlette chabot. woerh a été égal à lui-même:arrogant, limite méprisant(comme le sont souvent les hommes politiques de droite je trouve). En face hamon a été bien pâlichon. Il aurait fallu un bon coup de Mélenchon pour nettoyer tout ça. Quant à arlette je l'ai senti bien plus complaisante avec woerth qu'avec hamon. Forte avec la faible et faible avec ceux qui ont le pouvoir, son attitude(le ton employé avec hamon parfois) m'a un peu choqué.

  35. Descartes dit :

    @Michel Matain (#113)

    Le journaliste de France Inter disait ce matin à Susan (je cite de mémoire) « vous avez eu raison avant tout le monde ». Susan était très claire et très pédagogique. Génial.

    T'es bon public, toi... moi je l'ai trouvé aussi très claire. Mais ce n'est pas forcément "génial" pour autant, parce que la chose la plus "claire" est qu'elle n'avait rien de concret et de crédible à proposer. Oui, on peut toujours dire "il faut socialiser les banques" (elle à rejeté l'idée de "nationalisation", lui préférant celle de "socialisation", mais sans expliquer quelle était la différence, ou comment faire l'un sans l'autre) pour qu'elles "prêtent aux PME-PMI, aux projets verts" (pour des raisons mystérieuses, le petit capitaliste a la côte aujourd'hui, comme si le patron de PME était moins "exploiteur" que celui de Véolia...). Mais c'est un peu court comme projet, et il faut encore marteler: ce que les citoyens demandent, ce n'est pas de vagues "valeurs" et autres "principes", ce n'est pas qu'on leur démontre que le capitalisme est méchant, c'est des propositions alternatives crédibles.

    L'autre point qui me gêne chez Susan George, c'est son besoin d'antropomorphisme envers la Nature. Lorsqu'on parle "d'une politique au service des peuples et de la Nature", on adhère à une conception dans laquelle la Nature devient un être autonome, qu'on peut "servir" indépendamment des hommes. On a déjà discuté sur ce blog combien cette vision est proche d'un certain nombre de courants réactionnaires...

  36. 4 Août dit :

    @ Descartes

    "Lorsqu’on parle « d’une politique au service des peuples et de la Nature«..."

    C'est sûr qu'en France ça ne veut rien dire. Mais plus globalement, il suffit de regarder par exemple l'Asie, obligée de foutre des peuples dehors (Afrique, Amérique Latine) pour leur piquer leurs terres et assurer leur indépendance alimentaire, tout ça parce qu'ils ont bousillé la leur.

  37. LutoPick dit :

    Quand on voit ce que fait le FMI (Fabrique de Misère Internationnale), avec le Démocrate Social Kapitaliste Dominique Strauss-Kahn, il y a de quoi lever le peuple contre "cette" Europe là. :-(

  38. Descartes dit :

    @4 Août (#136)

    « Lorsqu’on parle « d’une politique au service des peuples et de la Nature« … » C’est sûr qu’en France ça ne veut rien dire.

    Susan George parlait à France Inter, pas à la Radio Nationale du Burkina Faso. Quant on parle aux français, mieux vaut tenir un discours qui veut dire quelque chose pour les auditeurs. Mais au demeurant, je ne suis pas d'accord sur l'idée que cela ne voudrait rien dire "vu de France". Au contraire, cela veut dire qu'on adhère à une vision où la Nature est un sujet de droit, ayant des intérêts propres qu'on pourrait "servir", et cela indépendamment des intérêts humains. C'est une vision profondément anti-humaniste qu'on retrouve dans le romantisme allemand puis dans le nazisme.

    Mais plus globalement, il suffit de regarder par exemple l’Asie, obligée de foutre des peuples dehors (Afrique, Amérique Latine) pour leur piquer leurs terres et assurer leur indépendance alimentaire, tout ça parce qu’ils ont bousillé la leur.

    "Bousillé la leur" quoi ? Leur "Nature" ? Ainsi, chaque peuple aurait la sienne, de "Nature" ? Et quand Suzanne George parle de "servir la Nature", de quelle "Nature" elle parle ? De la notre ? De celle des Africains ? Allons, soyons sérieux... c'est déjà assez exotique de faire de la "Nature" un sujet, on ne va pas commencer à la diviser en "Natures" locales...

  39. pichenette dit :

    Dégonfler la baudruche avant qu'elle n'explose en débris sur les spectateurs nez en l'air, bouche ouverte. Oui.

    Que les peuples cessent de jouer aux spectateurs, (selon Frantz Fanon, " Il n'y a pas de mains propres, il n'y a pas d'innocents. Il n'y a pas de spectateurs. Nous nous salissons tous les mains dans la boue de notre terre, dans le vide de nos cervelles.Tout spectateur est un lâche ou un traitre"), personne ne peut dire "je n'étais pas au courant", même si hélas de gras mensonges graves sont enduits de pommades parfumées au fatalisme, à la belle "inévitabilité" (créons) !
    Donc que les zindividus, eux, ne se dégonflent pas et osent penser par eux-mêmes, réagir, tant que les violences physiques, vers lesquelles ces décisions entraînent les peuples, sont encore discrètes!

    Tant que le chômage des entrants et des prêts à sortir est au niveau actuel, c'est la place du travail, la répartition des richesses, la qualité de vie qui sont à mettre sur la table des opérations.

    Bien sûr derrière "tout cela", la Liberté (dès la naissance) devenue libération, la finitude du monde, l'identification du Mal, pourraient nourrir des discussions porteuses d'espoir de solutions durables.
    Pourquoi partir à la retraite?
    Pourquoi vouloir continuer à travailler?
    Toujours l'étau du quantitatif, de l'urgence pour saisir à la gorge, empécher de reprendre son souffle!

    Tracter...tracteur

  40. Michel Matain dit :

    @ 135 Descartes

    Ce qui est génial c'est qu'aujourd'hui on entende Jorion, Aglietta ou Georges sur les radios.
    Je ne suis pas forcément d'accord avec tout ce qu'ils disent, mais globalement, c'est vraiment génial d'entendre des économistes de gauche et plus seulement la pensée unique ultra libérale.

    (j'ai peut être pas mis les virgules au bon endroit dans ce mail, mais je sais que je peux compter sur toi pour rectifier et en faire une tartine)

  41. Abel dit :

    @ tous
    Je ne résiste pas à la tentation de vous communiquer une réflexion pertinente d'une lectrice de Télérama dont je ne cite pas le nom pour ne pas l'ngager sur ce blog :
    " Si j'étais SDF, je porterais la burqa pour que partout, même là où je ne suis pas, on parle de moi : Qu'on s'indigne, qu'on légifère, qu'on brandisse les valeurs républicaines pour dire que ma situation est inacceptable, intôlérable et qu'il faut enfin agir. Et peut-être même qu'on me dirait de rester chez moi ! ça m'arrangerait ".

  42. 4 Août dit :

    @ Descartes

    « Bousillé la leur » quoi ? Leur « Nature » ? Ainsi, chaque peuple aurait la sienne, de « Nature » ? Et quand Suzanne George parle de « servir la Nature », de quelle « Nature » elle parle ? De la notre ? De celle des Africains ? Allons, soyons sérieux… c’est déjà assez exotique de faire de la « Nature » un sujet, on ne va pas commencer à la diviser en « Natures » locales…

    Ca y est. Tu comprends de travers et tu t'emportes, croyant que ce que tu pense EST (oui, c'est très cartésien tout ça). Quand j'ai écrit "bousillé la leur", il m'a semblé évidant, vu que je parlais d'indépendance alimentaire donc d'agriculture, qu'il s'agissait de la terre. La leur de terre ! Au pire, j'aurais dû écrire "les leurs".

    Excuses moi de ne pas avoir tout bien expliqué comme il faut cartésiennement, et de t'avoir conduit à partir dans un délire Gaïactique

  43. Galien dit :

    Vidéo d'une conférence avec Malika Sorel sur l'intégration, ceci rejoint bien sur le débat sur la burqua, cette femme exprime avec beaucoup d'intelligence la problématique

    ps: il serait idiot de s'arrêter à la source de cette vidéo.

  44. Abel dit :

    @ tous
    Encore une pour le plaisir avant d'aller déjeuner. Je cite de mémoire :
    " On veut supprimer les allocations familiales aux parents pour absentéisme scolaire de leur(s) enfant(s) . Aîe, je crains le pire pour les parents des députés " !

  45. Dominique (pas SK) dit :

    Jennifer dis leur, toi qui sait si bien faire durer le plaisir, que l'on peut se servir de sa nature sans la bousiller pour autant suffit de la mettre sous bâche ! :o)))

  46. Dominique (pas SK) dit :

    @Descartes
    (pour des raisons mystérieuses, le petit capitaliste a la côte aujourd’hui, comme si le patron de PME était moins « exploiteur » que celui de Véolia…)
    Quoique tue ne penses il y a une très grande différence entre la patron de Véolia et le maçon du coin avec ses 10 salariés. Le premier est un super salarié (qui se sert de tes économies) qui touche en un mois le chiffre d'affaires annuel de l'autre (qui risque l'endettement à vie pour un revenu souvent faible voire négatif).

  47. ydaho dit :

    ça je l'écrit, parce que je le crois, et donc, parce que je le crois c'est vrai ! (merci 4 aout)
    Jennifer, tu t'époumones pour rien, pour la plupart les contradicteurs auxquels tu t'adresses ne sont que des vieux bigots républicains, pareil sous leur oreiller se dissimule un chapelet, ou un crucifix orne le mur de leur chambre, il ne défendent pas la république ils défendent la France blanche et catholique..
    Sarkozy est un stratège, il l'a déjà montré, il le remontrera, et lui, il est toujours en campagne, cette loi sera votée, présentée au conseil constitutionnel, qui la retoquera ou pas.. Dans les deux cas, ce conseil, garant de la constitution, (je le rappelle) soit il ne la retoque pas, et "on" dira qu'il se "couche" :-), soit il la retoque et "on" dira qu'il s'oppose a la volonté de nos parlementaires ;-) "représentants du peuple" (tu parles ! souvenez vous de leurs "exploit" lors de la ratification du traité de Lisbonne).. Et le but de Sarkozy sera atteint ! Ce conseil de "sages" sera dé-crédibilisé au yeux de l'opinion, ce qui permettra pas longtemps après de faire passer plus facilement nos "parlements" sous la coupe du parlement Européen... Le tour sera joué et nos bigots républicains verront leur constitution foulée aux pieds par la droite (chez nous) et par l'Europe (a l'extérieur).. Et je ne peux même pas dire qu'ils ne leur restera que les yeux pour pleurer, Ils n'ont pas de z'oeil ! ;-)..
    Alors t'époumones pas, tu leur rappelleras juste cela dans trois ou quatre ans.. Lors du deuxième mandat de Sarkozy.. Sinon, bon courage a toi !
    Ensuite... ;-).. L'inflation ? bien, pas bien ? je ne sais pas, mais comme j'ai un peu de mémoire je me souviens des années Babar (le meilleur économiste de France.. Et de l'univers..parait il.. ;-) ..) Avec cette inflation, y'avait un autre "truc" qui semblait accouplé, et je crois que ça s'appelait la "rigueur", en d'autres termes : serrez vous la ceinture les pauvres ! et shut up ! D'ailleurs l'inflation apparait a peine, que madame rigueur est déjà sur toutes les lèvres.. Et si je me souviens toujours aussi bien, si nos petits salaires veulent s'en "sortir" il faut être indexé a ce taux d'inflation.. afin de conserver un minimum de pouvoir d'achat.. ce qui n'est pas du gout du capital, puisque cela lui empêche de profiter a plein de cette inflation.. La lutte syndicale devra donc être acharnée, et elle l'a été dans la période du Babar, mais aujourd'hui les syndicats, ils ont perdu 60% de leurs effectifs ! c'est qui, qui va nous "défendre" et essayer de gagner des miettes pour arriver a suivre de loin l'indice INSEE truqué de l'inflation (si je me rappelle bien certain tracts de la CGT, ils nous en doivent encore un GROS PAQUETS ? Chaque action qui contribuera a marcher dans la combine et a faire réélire Napoléon sera un énorme "coup de...

  48. ydaho dit :

    "coup de canif" dans la gueule du peuple !

  49. Pulchérie D dit :

    Actualités afghanes

    Dans le post ci-dessus (128) je signalais les tensions qui risquaient d'apparaître entre l'alliance atlantique et la Russie, celle-ci voyant dans le laxisme des autorités d'occupation un début de "narco-guerre" dirigée contre elle.

    Les problèmes humains et géopolitiques, liés à la culture tolérée du pavot en Afghanistan, seraient-ils résolus ?. De récentes annonces ont révélé qu’une maladie « mystérieuse » du pavot affectait les cultures afghanes, détruisant jusqu’à 70% des plantes, dans certaines régions.
    http://www.lindependant.com/articles/2010-05-17/pavots-malades-182485.php

    Renseignements pris dans la bibliothèque "on-line " du NIH, cette maladie n’est pas du tout mystérieuse mais pourrait découler de recherches sur des herbicides biologiques menées aux USA, en 2000.

    Propriétés herbicide d’un champinon ascomycète, le Pleospora papaveracea
    Ce champignon est spécifique des Pavots.
    C’est le laboratoire de Bailey et collaborateurs (USA) qui ont mis au point une association de ce champignon avec une protéine phytotoxique, la Nep 1, provenant d’un autre champignon, le Fusarium oxysporum. L’association a des résultats très efficaces.
    (BA.Bailey, PC Apel-Birkhold, OlO. Akingbe, JL. Ryan, NR. O'Neill, et JD. Anderson (2000) Nep1 Protein from Fusarium oxysporum Enhances Biological Control of Opium Poppy by Pleospora papaveracea.Phytopathology, vol 90,pp.812-818).
    La même année, cette équipe publiait des résultats analogues obtenus par l’action combinée du Pleospora avec un autre champignon infestant le pavot : Dendryphion penicillatum.
    Depuis 2000, je n’ai trouvé aucun autre résultat de recherche sur le sujet.
    Secret défense, probablement.


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