26mai 10

Lettre au Parti Communiste Français

Pendant le choc préparer la suite

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A présent la bataille frontale est commencée avec l'équipe Sarkozy. Son gouvernement annonce la fin de la retraite à soixante ans juste après avoir annoncé la constitutionalisation du dogme de l'équilibre budgétaire, cette folie des monétaristes, que jusque là seul  le soit disant gentil monsieur François  Bayrou proposait. Il faut se mobiliser en masse avec les syndicats! Si nous faiblissons l'adversaire en tirera un profit immédiat!Pourtant, aujourd'hui, ce n'est pas de cela dont je traite sur ce blog. Je vais produire la lettre que le Parti de Gauche vient d'envoyer au Parti Communiste. Ce n'est pas un hors sujet. Tout le contraire. Quand on affronte une politique, un pouvoir, un système il faut aussi proposer responsablement par quoi le remplacer. Nous, nous sommes candidats pour former un gouvernement de Front de Gauche. On peut juger cette prétention démesurée. Mais elle est pour nous responsable, raisonnable et cohérente. Sinon c'est Sarkozy ou DSK. Bon appétit la gauche! Nous voulons ouvrir une alternative. Cela passe par une gestion ambitieuse de l'avenir du Front de Gauche. C'est aussi votre affaire. Ce n'est pas une question de cuisine entre partis politiques. Dans le projet de révolution citoyenne que nous conduisons, l'implication de tous est une nécessité du projet lui-même. Cela passe aussi par une bonne compréhension de ce qui se passe. Sinon comment pourriez vous vous en mêler? 

Lundi donc, mes camarades ont répondu à la lettre que le Parti communiste nous avait adressée. C’est un document collectif signé par deux d’entre nous pour répondre aux usages en la matière : François Delapierre, Délégué Général, Eric Coquerel, Secrétaire national aux relations unitaires. Je décide à mon tour de la publier sur mon blog pour contribuer à notre action car il est décisif pour nous de faire comprendre clairement et directement quels sont nos objectifs en ce qui concerne la stratégie que nous proposons pour que l’autre gauche passe en tête de la gauche. En lisant ce document, si cet exercice ne vous rebute pas trop, vous saurez donc en ligne directe ce que nous proposons de faire. Au passage vous pourrez aussi mesurer la qualité des divers commentaires qui ont été faits de ce texte. Après cette publication je reprendrai le cours de mes commentaires et réflexions à partir de l’actualité. Mais la publication de ce document servira de fond de scène pour que mes lecteurs puissent suivre ce que je dirai plus tard des développements de nos relations à gauche.

"Le secrétariat national du Parti de gauche a étudié avec attention la lettre datée du 12 mai que vous avez rendue publique le 18 mai. Nous avons rédigé une réponse détaillée et argumentée. En effet, il nous est apparu que ce courrier permet d’ouvrir une nouvelle étape de la vie du Front de gauche. Une étape conforme pour l’essentiel aux propositions que nous avons détaillées dans la résolution de notre dernier conseil national du 10 avril dernier.

Pour nous, le PCF est un parti ancré dans l’histoire de notre pays. Son action est un atout incontournable pour la dynamique de gauche en France. Il est notre principal partenaire. C’est pourquoi la lettre du PCF  est si importante pour nous dans le contexte.  A la lecture de ce courrier, nous constatons que le PCF analyse comme nous la stratégie nécessaire pour l’avenir du Front de Gauche. C’est le cas à propos de l’élargissement du Front de Gauche et du « paquet électoral ». Nous jugeons donc très positivement votre courrier. Dorénavant, même si tout reste à organiser,  la voie est libre pour avancer et entraîner ensemble en vue de construire une nouvelle majorité politique à gauche pour notre pays en 2012.

Nous vous répondons sous forme précise pour préparer  avec toutes les chances de succès notre rencontre nationale. Cette rencontre est décisive à nos yeux. Nous voulons un échange sérieux et argumenté, capable de donner lieu à un calendrier de travail et à des conclusions efficaces aussi rapidement que possible. En effet, nous avons besoin de temps pour agir efficacement devant notre peuple. Et il en reste peu. Trop peu pour nous offrir le luxe de nous disputer ou de palabrer sans fin. Il nous faut aller aussi vite que possible à la conquête de la confiance de nos concitoyens ! Ils sont aujourd’hui très désorientés et soumis à un intense conditionnement visant à les convaincre que rien n’est possible en dehors du bipartisme.

C’est donc le moment de dire qu’aucune discussion sérieuse n’est possible sans le respect de chacun. Nous  déplorons donc vos attaques récentes contre le Parti de Gauche en la personne de Jean-Luc Mélenchon et la campagne qui s’en est suivie. Pour la seconde fois en moins de 6 mois et sur un thème identique, notre premier responsable national a été la victime  de mises en cause publiques injurieuses provenant pour la deuxième fois également d’un des deux portes paroles du PCF. On ne peut envisager de laisser s’installer ces méthodes entre nous. Certes, le Parti de gauche ne s’abandonnera certainement pas à répliquer et encore moins à  la surenchère. Nous sommes parfaitement conscients de l’existence de courants qui comptent sur des incidents pour faire capoter une entreprise avec laquelle ils sont en désaccord. Mais si de tels débordements devaient se reproduire sans être désavoués, en dépit de cette solennelle mise en garde cette fois-ci formulée par écrit, nous en conclurons qu’il s’agit d’une ligne d’action délibérée, d’un double langage, et non d’initiatives personnelles comme cela nous a été expliqué. Pour l’attractivité même de notre Front, de tels procédés ne peuvent être banalisés. Aucun désaccord ne le justifierait d’ailleurs. A plus forte raison quand il n’y en aucun sur un point fondamental, comme c’est le cas aujourd’hui entre communistes et partisans du PG.

Pour notre part, nous adressons un message de respect et d’amitié à Marie George Buffet au moment où elle quitte ses fonctions à la tête du Parti Communiste. Nous saluons son inlassable engagement communiste. Nous lui exprimons notre reconnaissance pour sa contribution personnelle décisive et fondatrice dans la création du Front de Gauche qui a rouvert l’espoir à gauche.

Le Contexte et ce qui en découle. Le capitalisme financier est entré en phase extrêmement agressive dans ses prédations sur les peuples. Cette violence, c’est ce que les commentateurs appellent « la crise ». Car ce faisant, il déclenche des effets d’avalanche qu’il ne contrôle pas et qui menacent d’emporter toute l’économie et les sociétés dans un gouffre. Dans ce contexte, les décisions autoritaires prises à l’encontre du peuple grec et plus globalement la volonté de l’Union européenne, du FMI et des gouvernements de soumettre de force les populations à un coup d’Etat social élèvent la responsabilité des forces de gauche. Les nôtres, en particulier, nous qui avons eu la lucidité de nous opposer ensemble victorieusement à la Constitution de l’Europe libérale et autoritaire  en 2005. Nous partageons avec vous pour l’essentiel ce diagnostic et celui des conséquences qui en découlent.

Notre responsabilité est d’ouvrir une alternative là où nous sommes en état de peser sur les événements, c'est-à-dire dans notre pays, dans le cadre de notre démocratie, même très imparfaite, et avec les outils dont nous disposons dans les institutions actuelles. Notre tâche est de construire une nouvelle majorité parlementaire populaire autour de nos propositions. La période réclame des choix clairs : pour répondre aux aspirations populaires, cette majorité devra se constituer sur les bases d’une nette rupture avec la politique européenne actuelle et le système du capitalisme financiarisé et mondialisé. Nous connaissons nos divergences avec les partis sociaux-démocrates sur ce point. C’est une très grande difficulté pour ouvrir une alternative politique ! Car les sociaux-démocrates sont aujourd’hui très largement majoritaires à gauche, en Europe et en France. Le vote des députés socialistes pour le plan de «soutien » à la Grèce, ainsi que l’incapacité des Verts à prendre une position commune, sont éclairants ! Leurs tergiversations sur le dossier des retraites aussi. Et autant de devoir constater ce qui se passe dans les pays agressés par le système financier ! Les politiques d’austérité y sont servilement appliqués par des gouvernements dont les premiers ministres appartiennent au même groupe européen que le PS comme celui de Zapatero en Espagne ou de Papandréou, Président de l’Internationale socialiste, en Grèce. Au total, nous sommes entrés dans un nouveau cycle politique profondément instable. Les scénarios du pire y côtoient les plus grandes opportunités. Dans ce contexte, la social-démocratie est un sévère handicap pour la gauche dans la course de vitesse avec la montée de l’autoritarisme et des nationalismes régressifs en Europe ! Notre défi est de sortir positivement et victorieusement de cette difficulté.

Pour cela, le moyen le plus démocratique est de travailler pour convaincre le grand nombre de changer de majorité à l’intérieur de la gauche. Notre autonomie d’action et de parole d’une part et l’indépendance de nos visées d’autre part sont donc les conditions de base de notre crédibilité. C’est aussi la condition pour que notre devoir d’unité au deuxième tour des élections ne se fasse pas dans la confusion et la négation de ce que représentent nos forces et nos idées dans la société. Cette méthode qui combine identité et unité, c’est celle que nous avons fait vivre pour les élections européennes, avec vous dans 17 régions sur 22 aux élections régionales et dans la totalité des élections partielles. Elle a été comprise et entendue. Nous devons nous y tenir dans les échéances les plus élevées. Nous devons amplifier ses résultats. Nous devons proposer nos candidatures communes non pour nos partis mais pour gouverner autrement notre pays sur un programme distinct de celui de « la gauche solidaire » que domine le Parti socialiste. Nous devons affirmer notre ambition et la soumettre comme telle au verdict des urnes. La révolution à la laquelle nous aspirons est une révolution citoyenne. Tel est aussi le moyen de pour réussir l’implication populaire dont nous avons besoin pour accomplir notre programme : partage des richesses, refondation républicaine des institutions et de la société, planification écologique, sortie du Traité de Lisbonne, ordre international progressiste, paix et désarmement. Voilà l’esprit dans lequel, plus que jamais, nous abordons la période à venir. A présent pour la commodité de notre échange nous vous répondons en reprenant les parties de votre lettre.  

1/ L’affirmation du Front de Gauche hors des périodes électorales

Notre résolution de CN indiquait qu’il était « évidemment nécessaire de faire vivre et élargir le Front de Gauche sans tarder. Cela passe par son engagement, en tant que tel, auprès des mobilisations sociales à commencer par les retraites ».

Dans cet esprit, nous vous avions proposé une présence unitaire du Front de Gauche lors des manifestations du 1er mai sous forme de tract et cortèges communs. Nous avons regretté votre décision de ne pas y donner suite. Nous vous renouvelons la même proposition pour la journée d’action du 27 mai. Ce type de présence dans les luttes est indispensable si nous voulons   affirmer notre ambition d’être le bras politique des mobilisations sociales des travailleurs.

Vous proposez aussi que le Front de Gauche impulse « des ripostes face à  l’offensive des dirigeants capitalistes qui comptent faire payer la crise aux peuples européens ». Nous sommes d’accord. C’est pourquoi le PG avait  proposé en priorité à ses partenaires du Front de Gauche de co-organiser le rassemblement du 28 avril devant le siège de la Fédération Française des Banques. Depuis, vous avez annoncé plusieurs initiatives du PCF seul sur ce thème. Nous en organiserons donc également de notre côté. Nous vous proposons cependant de vérifier si nous ne pourrions pas plutôt les mettre en commun ou en concevoir d’autres.

2/ L’élargissement du Front de Gauche.

Nous avons proposé un «Front de Gauche élargi ». Vous évoquez la nécessité de « nouveaux espaces de développement du Front de Gauche». L’objectif apparait donc le même. C’est donc la forme et la méthode de cet élargissement dont nous devons discuter.

En préalable, vous nous dites que le Front de Gauche ne doit pas préfigurer un  «parti unique».  Ce terme n’a jamais fait partie de notre vocabulaire, fort heureusement. En revanche, oui, nous pensons qu’un parti commun de la gauche d’alternative au capitalisme, un parti commun de la République sociale, annoncée par Jean Jaurès, un parti  de l’écologie, nous permettrait d’accroître notre influence, et d’être plus efficaces. Nous n’avons jamais caché cet objectif en  cofondant le Front de Gauche avec vous. Nous n’avons cessé d’évoquer l’exemple de Die Linke. Nous sommes disponibles pour avancer dans ce sens avec vous,  comme également avec nos autres  partenaires du Front de Gauche et avec toutes les forces de l’autre gauche. Nous n’excluons pas d’être, en vous attendant, à l’initiative de regroupements. Nous avons bien noté  votre refus. Mais nous ne renonçons pas à vous convaincre. Sans en faire un préalable à la construction du Front de Gauche. D’ailleurs pour nous, le Front de gauche est d’ores et déjà une sorte de parti commun. Et tout notre engagement vise à en élargir la base populaire et à fortifier les mécanismes collectifs de décisions. Nous renouvelons notre proposition de constituer un comité national permanent, large, du Front de Gauche doté d’un secrétariat et d’une double présidence.

Notre  Conseil National s’est prononcé pour que  le Front de Gauche dépasse «le statut de simple cartel électoral pour s’exprimer et s’affirmer comme force politique répondant en commun aux défis sociaux, environnementaux et démocratiques». Votre lettre constate aussi cette nécessité. Vous dites que le Front de Gauche ne doit «pas être un cartel fermé». Pour autant nous ne serions pas d’accord pour nier l’importance centrale de nos partis dans le processus, ni leurs responsabilités particulières, ni les capacités d’initiative spécifique qui leur reviennent en propre.

Reste que pour s’élargir, le Front de Gauche doit donc être capable de mobiliser bien au-delà de ses composantes actuelles. A commencer par ceux qui en sont les plus proches. Le Front de Gauche doit donc permettre leur adhésion aux mouvements politiques de l’autre gauche qui le souhaitent, à commencer par ceux avec qui nous avons fait campagne commune lors des Régionales. Sans exclusive, comme vous le suggérez.

Vous appelez à des   « espaces d’engagement » afin que les acteurs des mouvements sociaux, citoyens et intellectuels participent au Front de Gauche. Tout a fait d’accord. Nous renouvelons donc déjà la  proposition de « Fronts thématiques » du même type que celui du « Front de gauche des économistes » créé lors des Européennes. Ils devraient même selon nous être représentés dans un comité national du Front de Gauche.

Dans cet esprit nous avons proposé la possibilité «d’adhésions directes» au Front de Gauche. Vous estimez que cette proposition « ne résout pas correctement la question de l’élargissement ». Pourtant  il nous faudra bien trouver le moyen pour faire du Front de Gauche l’espace d’engagement que recherchent des dizaines de milliers de citoyens qui ne veulent pas pour autant adhérer à l’un de nos partis. Or cette implication citoyenne  ne pourra se contenter  de la participation à des espaces de débat et de dialogues d’un Front qui serait de facto piloté par nos seuls partis. L’adhésion directe est une solution concrète. Nous observons que ces lieux d’action et de réflexion de type comités du Front de Gauche sont tellement évidents  qu’ils  se créent déjà spontanément. Quelle est la proposition concrète alternative ?

3/ Construire un projet politique capable d’ouvrir une alternative dans les échéances de 2012

C’est évidemment un point essentiel. Sans cette perspective tout le reste ne serait qu’une construction purement intellectuelle sans lien avec le réel qu’elle prétend pourtant changer. Il est donc impératif que le Front de Gauche se prépare le plus efficacement possible à ces échéances.

Les candidats communs

C’est pourquoi notre dernier CN a renouvelé la « proposition de « paquet » : engagement à présenter des candidatures communes aux élections cantonales, présidentielle, législatives sur la base d’un programme commun (plateformes partagées) et d’une stratégie commune. Votre lettre parle de « réponses » et du « chemin » pour les porter. C’est une évidence. En évoquant à tour de rôle chaque élection, vous proposez en définitive un  principe de candidature commune à chacune d’entre elle. Nous constatons que nous disons donc la même chose. C’est décisif. Si nous n’interprétons pas correctement votre courrier sur ce point nous voudrions que vous nous le disiez directement et franchement. Car il nous faudrait alors imaginer une autre stratégie de rassemblement électoral à vocation majoritaire que nous ne voulons pas improviser en dernière minute sur la base d’une déconvenue qui serait alors immense et destructrice.

La plate-forme partagée

Nous devons donc rédiger ce que nous avons appelé précédemment ensemble une « plateforme partagée ». Nous devrons y travailler en ayant toujours présent à l’esprit une question simple : quelles mesures mettrait en place   un  gouvernement de Front de Gauche ? Vous proposez de commencer à l’automne 2010. Nous y sommes prêts dès le mois de septembre. Nous pourrions installer, ensemble,  le « Comité de rédaction du programme partagé » à la Fête de l’Humanité au cours d’un rassemblement solennel d’ouverture de ses travaux où serait présenté un document commun de cadrage.

Mais pour éviter toute nouvelle tension entre nous il faut écarter une ambiguïté qui a assombri nos relations l’automne dernier. Vous écrivez que ce doit être « avec le maximum de forces sociales, politiques et intellectuelles ». Nous serons donc clairs : nous ne recommencerons  pas l’épisode des  «ateliers» ouverts au PS et à Europe Ecologie. C’est logique, puisqu’il est ici question de mettre en place le programme de gouvernement du Front de Gauche auquel ni le PS, ni Europe Ecologie ne comptent s’intégrer. Une fois notre programme partagé adopté par nos partis, il sera alors temps de le confronter aux autres projets offerts à gauche.

La Présidentielle

Vous écrivez que la « désignation » d’une candidature à la Présidentielle «ne peut être envisagée qu’en s’appuyant sur un projet et non le précéder». C’est une évidence. Mais, oui, nous avons affirmé que le «principe» de candidatures communes devait précéder l’adoption définitive du projet. C’est affirmer un choix et une volonté. Tout ne s’écroulera pas en dernière minute pour une surenchère ou un point particulier mettant chacun dans l’obligation d’improviser en dernière minute une stratégie de rechange. Les expériences passées démontrent que nous n’avons jamais achoppé sur le programme. D’ailleurs c’est très exactement ainsi que nous avons procédé pour les élections Régionales. Nous avons d’abord acté la stratégie des  listes autonomes et unitaires et le principe de la répartition des têtes de liste. Puis c’est seulement ensuite que nous avons réglé, d’ailleurs assez facilement en quelques jours, la question du programme. Nous n’avons évidemment jamais conditionné ce travail programmatique à la désignation du ou de la candidat(e) de notre choix. Et nous avons accepté que vous discutiez toutes nos têtes de liste alors même que nous n’en avons discuté aucune de celles que vous avez choisies et parfois imposées, sans débat, comme en Ile-de-France.   Dorénavant, compte tenu de votre accord pour des candidatures communes à toutes les élections, la voie est libre pour commencer le travail sur le programme. C’est pourquoi nous vous faisons cette proposition de « comite de rédaction du programme partagé ».

Pour autant, comme vous le savez, le Parti de Gauche propose dans son programme fondamental adopté à son premier congrès la « refondation républicaine des institutions et de la société ». Elle implique la fin de la monarchie présidentielle qu’est la 5e République. C’est une question politique centrale pour nous. Nous vous rappelons vous avoir proposé fin 2009 un premier forum du Front de Gauche centré sur cette question des institutions.  Nous étions tombés d’accord au cours de notre précédent sommet pour organiser cette réunion en février 2010. Si cette réunion n’a pas eu lieu, cela n’est pas de notre fait, mais du vôtre. En tous cas nous n’avons aucune difficulté à affirmer avec vous qu’il faut en finir avec les «excès de personnalisation induits par l’hyper-présidentialisme et revaloriser l’enjeu législatif ». Pour nous, un axe essentiel de notre campagne présidentielle consistera à affirmer qu’en cas de victoire, nous convoquerons une assemblée constituante pour une 6e République parlementaire et sociale. Notre slogan sera de proposer « d’élire le (la) dernier(ère) président(e) de la Ve république ». Cela résonnera en cohérence avec les campagnes des candidats aux législatives.

Il ne s’agit pourtant pas de mener une campagne présidentielle de pur témoignage qui nous réduirait aussitôt au rôle de force d’appoint du deuxième tour et handicaperait lourdement nos candidatures aux élections législatives. Nous aspirons à gouverner notre pays sur le projet que nous défendrons. Le score de notre candidature sera donc fondamental. Notre candidature commune devra donc non seulement être capable de porter notre plate-forme  partagée mais encore de le faire de la façon la plus efficace possible quand au score. Cette candidature devra incarner notre ambition de gouverner le pays. Ce sera un critère décisif d’évaluation de la situation. C’est pourquoi selon nous c’est le rôle d’un(e) militant(e) politique confirmé(e) et non d’une improvisation bricolée sur la base du plus petit dénominateur commun. Quand à l’idée de proposer une personnalité du mouvement social, nous affirmons que sa mise en œuvre soulèvera davantage de difficultés qu’elle n’en réglerait. Surtout pour unifier la diversité des engagements syndicaux et associatifs dans un projet politique. Bref, comme l’a déclaré au « Monde » Gérard Aschieri, ce serait prendre le problème du lien au mouvement social par le petit bout de la lorgnette. Cependant il va de soit que nous sommes disponible pour constater la démonstration du contraire.

Pour finir, en ce qui concerne la date de la désignation, nous avons noté que votre calendrier renvoie votre choix à votre congrès de juin 2011.  Cela implique que la mobilisation civique des cantonales ne devrait pas s’inscrire dans la démarche globale qui conduit à 2012 ? Pourtant cela pourrait aider nos candidats, là où le terrain est le plus difficile, d’être portés par une dynamique nationale globale. Nous le soumettons à votre analyse. Pour sa part le calendrier du Parti de Gauche le conduira à faire ses propositions en début d’année 2011.  

Les législatives

Voyons les législatives, que vous définissez comme la plus importante de ces élections en 2012. Vous dites que «l’objectif partagé pourrait être la réélection des députés communistes et du Parti de Gauche sortants ainsi que la conquête de députés supplémentaires».  Bien-sûr. Mais pas dit ni résumé à cela. Le point de départ c’est que nous voulons gouverner sur notre propre programme. Le reste nous sera donné par surcroit. Le Front de Gauche doit aborder ces élections avec la volonté réelle  de changer la donne à gauche. Pas de se contenter d’annoncer un objectif de préservation des positions actuelles. Et le plus sûr moyen est de changer le rapport de forces au bénéfice du Front de Gauche au soir du premier tour. Ce qui nous ramène à notre propos introductif : on ne peut envisager une alternative à un système qui met en péril l’humanité sans contester aussi l’hégémonie actuelle du social-libéralisme. C’est ce message global que les nôtres attendent et que les citoyens de tous horizons et catégories peuvent valider. La reconduction de nos positions n’est pas un mot d’ordre qui parle aux Français. Nous devons aborder ces élections, en proposant aux Français un gouvernement de Front de Gauche.

Qu’il s’agisse de cantonales, de législatives ou de présidentielle, les préoccupations et la méthode doivent être les mêmes. Par exemple, la personnalisation est aussi un problème au niveau local. L’argument de notoriété et d’impact électoral que vous niez au niveau national ne peut se retourner en son contraire au niveau local. Les candidatures seront donc à examiner ensemble sur des critères liant efficacité électorale, pluralisme et représentativité de chacun. Mais surtout nous devrons,  si nous voulons renforcer « l’influence nationale du Front de gauche », veiller à une stratégie globale sur tout le territoire. Elle devra reprendre les éléments constitutifs de la démarche du Front de Gauche dans la suite des Régionales :

- autonomie vis-à-vis du PS et d’Europe Ecologie par la présentation de candidatures indépendantes au premier tour des élections à venir permettant aux citoyens de choisir entre les deux voies présentes à gauche : transformation ou accompagnement.

- unité de la gauche au second tour pour battre la droite.

La question des candidatures ne peut donner lieu au jeu mortel de l’évitement de la difficulté qui ouvrent la porte à des coups de force de dernière minute pour aboutir. Il ne peut être question de se défausser sur des niveaux intermédiaires de décisions suivant des règles variables régionalement, départementalement et même localement. Nous ne participerons pas à cela. Et nous sommes certains que vous partagez notre analyse à ce sujet. Nos partis et nos directions doivent assumer leurs responsabilités. Nous vous proposons la mise en place d’une commission des candidatures. Elle recueillerait les propositions présentées à titre individuel ou collectif pour chaque circonscription et chaque élection. Sur cette base,  la commission des candidatures ferait des propositions et nos directions les présenteraient au vote de nos adhérents qui seraient appelés à les valider globalement selon nos procédures internes respectives. C’est en tous cas d’après ce scénario, dont il conviendra de préciser plus en détail les modalités, que nous allons nous-mêmes avancer et vous faire nos propositions.

Voilà, chers camarades, les propositions et arguments que nous voulions porter à votre connaissance avant la réunion. Nous proposons que nos responsables des relations unitaires se rencontrent sans tarder pour la préparer."

 


499 commentaires à “Pendant le choc préparer la suite”
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  1. ydaho dit :

    1. D’un point de vue idéologique, la droite méprise le peuple et en à peur. Pour elle le peuple doit être mené par une « élite » qu’elle prétend incarner et défendre. La classe des dominants qui à le « mérite » d’être né avec tout. Si les pauvres sont pauvres et les chômeurs au chômage c’est qu’ils ne font pas assez d’efforts, sont des flemmards etc … Qu’il crève plus vite finalement c’est dans l’ordre des choses.

    Une évidence !

    Sur ce.. Je reviendrais quand ça "m****ra moins..".. @ ++

  2. Delbrayelle Gilbert dit :

    @ Doudou
    Merci pour l'explication de l'absence de FO.
    Cependant, il est agaçant de constater ces divisions qui affaiblissent les combats (comme les divisions de la gauche du PS). Quelles que soient les raisons, FO aurait dû y aller le 27 mai.
    Mais je suis bien d'accord sur l'échec de 2003, nous étions nombreux à attendre les décisions de grève générale illimitée. Le peuple était prêt et le gouvernement n'était pas loin de céder comme l'a montré un reportage à posteriori.
    Je ne retrouve pas ce souffle de 2003 actuellement malheureusement.
    J'ai bien peur qu'une victoire de la gauche (la vraie) ne soit possible qu'après une grave crise qui, seule, pourrait enfin réveiller les consciences.

  3. argeles39 dit :

    @ Descartes
    Mais mon point était différent: si pour toi ce qui n’est pas socialisme est nécessairement barbarie (ce qui est une conséquence immédiate de ton slogan), cela veut dire que le « capitalisme social » de De Gaulle et le capitalisme néo-libéral de Thatcher, l’ancien régime et l’esclavage du temps de Néron sont tous des « barbaries ». Mais alors, comment établir une hiérarchie entre eux ? Y aurait-il des « barbaries » moins « barbares » que d’autres ? Des degrés dans la barbarie ? Et si c’est le cas, à partir de quel degré une « barbarie » cesse de l’être ?
    Des degrés dans la barbarie, évidemment qu'il y en a. Le capitalisme de De Gaulle est anachronique dans l'histoire du capitalisme, il s'est fondé sur des circonstances exceptionnelles (renouvellement des élites, ministres communistes, programme du CNR.......).
    C'était un capitalisme incontestablement plus respectueux de l'être humain que celui que nous subissons actuellement, et incontestablement plus ambitieux concernant "le rang de la France dans le monde", mais il a eu aussi sa part de barbarie (guerres coloniales, ratonnades Papon.......).

    Un des grands défauts de la pensée gauchiste est justement son caractère binaire: « socialisme ou barbarie », « patrie ou mort »… ce genre de slogans font joli dans les meetings, mais empêchent de penser la complexité du monde, et surtout son caractère dialectique.
    Je ne vais pas nier l'évidence, mais je pense néanmoins que c'est le meilleur chemin pour l'avenir. Moi mon avenir est derrière moi, et je ne fais pas partie de ceux qui se débrouillent le plus mal dans le système capitaliste, mais je n'arrive pas à admettre que l'avenir des nos enfants soit aussi sombre, rien ne le justifie (le gâteau est assez grand pour tout le monde, et potentiellement il peut croître....).

    Avec cette idée, la retraite à 60 ans c’était aussi de la « barbarie » (puisque jusqu’à nouvel ordre c’est une loi faite dans le cadre capitaliste). Alors, passer de 60 a 62 ans, ce n’est qu’une continuation de la barbarie.
    Là je crois que tu "déconnes" avec un certain esprit de provocation, la retraite à 60 ans ce n'est pas la bourgeoisie qui nous la donnée dans sa grande mansuétude, c'est un acquis arraché de haute lutte.

    Je crois que tu ne te rends pas compte que le concept derrière l’idée de « socialisme ou barbarie » est que tous les capitalismes se valent.
    Désolé de te décevoir, mais oui pour moi tous les capitalismes ont la même philosophie : L'accumulation des richesses au profit d'une minorité. Ce n'est pas l'idée que je me fais d'une civilisation harmonieuse, c'est pour ça que je suis de gauche.

  4. Michel D. (PG11) dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon : Merci d'être venu regonfler le moral des troupes à Grabels aujourd'hui, samedi 29/05 (AG régionale). Il y a de quoi l'avoir dans les chaussettes assez souvent ces temps-ci, mais ça va mieux, beaucoup mieux.

    En tout cas je confirme ce que d'autres disent d'après leur expérience : à Narbonne, journée du 27 : réussie.

    Allez, adichats.

    PS : On a voulu inviter S. de Menthon mais elle n'a pas pu se libérer - Lol !

  5. André Assiétoi dit :

    443
    jennifer dit:
    29 mai 2010 à 19h26

    "Sur les sans papiers voici une autre version"

    Et laquelle est la bonne ?
    http://juralibertaire.over-blog.com/article-des-sans-papiers-devant-l-opera-bastille-51238373.html

  6. jean-marc dit :

    http://gestion-des-risques-interculturels.com/pays/europe/france/construire-une-societe-de-confiance/

    Une très bonne analyse parce que je crois que c'est le problème de notre époque.

  7. zimir dit :

    @Humbert Delain

    ...Les illusions réformistes de contrôle sur le capital qui sévissent dans la gauche et qui servent de fondement aux projets de transformation sociale toujours subordonnés à la logique du capital lui-même...
    ....C’est pour la même raison que, pour Mészáros (1995 : 72), un projet socialiste doit “nier le capital lui-même - en sa qualité de causa sui inaltérable” et dépasser sa ”causalité prétendûment inaltérable qui opère par-dessus les têtes des individus.”
    Istvan Mészaros.A reçu le prix "Libertador" 2009 des mains de H Chavez, Istvan MESZAROS est l'un des plus importants penseurs Marxiste actuel.

  8. Hubert Delain dit :

    @ Roland
    Je ne suis pas effarouché par vos propos, à mon age il m'en faut plus, mais scandalisé par ceux-ci. Oui : scandalisé. Et je le demeure totalement même après vos explications biaisées, superficielles, imprécises et poussives.

    Présenter la droite comme uniquement désireuse de s'enrichir sur le dos des citoyens modestes et comme essentiellement issue d'une véritable caste sociale privilégiée est une bêtise historique et sociale indigne. Particulièrement dans une pays où plus de 50 % de la richesse créée est redistribuée.

    Pour prendre simplement l'exemple du Président Sarkozy, on peut tout lui repprocher quant à son action politique, mais certainement pas d'être l'héritier cynique d'une caste au pouvoir. Sur le plan social, il vient certes de la bonne bourgeoisie, mais en l'espèce, et par définition, sa famille n'a rien reproduit (son père est arrivé de Hongrie une main devant et une main derrière) et le parcours politique de ce fils d'immigré ne lui a pas été préparé ou "offert" par je ne sais quel déterminisme social. Un peu de sérieux donc s'il vous plait.

    Je tiens à bien préciser, autant que nécessaire, que dire cela, ce n'est pas défendre la politique menée par l'actuelle majorité au pouvoir. En aucune façon.
    C'est simplement avoir le soucis de rétablir des vérités économiques et sociales essentielles que votre militantisme exagéré et contre productif vous fait perdre de vue.
    Les erreurs, les exagérations, les mensonges, j'ose le mot, ne servent pas la cause noble que nous partageons sans doute.

  9. Annie dit :

    @argeles39 post 453 : tu dis que la retraite à 60 ans ce n’est pas la bourgeoisie qui nous la donnée dans sa grande mansuétude, c’est un acquis arraché de haute lutte.

    Toutafé. Je voulais juste rebondir sur ça pour réagir aussi sur les interventions de Jean-Luc Mélenchon cette semaine, en réaction à la nouvelle sappe provocatrice de Sarkoléon d'une personnalité importante de l'histoire de la gauche française : à savoir François Mitterrand ; Jean-Luc Mélenchon nous a épargné l'indignation mitterrandôlatre (que je craignais un peu de sa part), pour rappeler que la retraite à 60 ans du Programme Commun fut l'aboutissement d'une très longue lutte, qui en FM et par le Programme Commun a pu trouver son aboutissement politique. Jean-Luc Mélenchon n'en n'a pas fait la lutte personnelle gagnée et arrachée par FM seul, mais a rappelé ce qu'il y avait avant lui.

    Ceux qui prétendent que le PG méprise ou ne donne pas assez d'importance aux luttes sociales, c'est que Jean-Luc Mélenchon considère qu'un parti ne doit pas se substituer à un syndicat ou lui ordonner quoi faire. Un parti doit permettre l'aboutissement et la traduction politique concrète de luttes sociales, tout en les soutenant lors de manifestations.

    Le problème actuellement, c'est l'absence de dynamique syndicale, et la désyndicalisation des travailleurs.

  10. Hubert Delain dit :

    @ Zimir :

    Désolé, mais je ne comprends strictement rien à votre charabia. Sans doute ne suis-je pas assez cultivé et instruit pour accéder à de telles considérations marxistes. Dois-je m'en excuser ?

  11. Annie dit :

    @Hubert Delain post 458 : dans les approximations manichéennes que tu dénonces, l'exemple de Sarkozy que tu as pris et le storytelling autour de lui sert parfaitement le Capital, si en effet on évolue dans une pensée binaire. En effet, son attraction serait que par ce storytelling "cendrillonesque", il donne l'illusion qu'on pauvre lambda pourrait en être. Lisez le livre de Mona Chollet "Rêves de droite", qui en parle très bien.

    Vous avez vu l'émission de "Arrêts sur images" avec Jean-Luc Mélenchon et Touati : ce dernier aussi commence à se lancer dans le storytelling cendrillonesque en se justifiant par le fait qu'il est à la base un "garçon de banlieue", quand Jean-Luc Mélenchon s'insurge contre les "traitres à la patrie républicaine", càd ceux qui ont bénéficié de l'effort collectif national (via services publiques, éducation nationale, transports en commun, etc) et qui ne veulent pas y participer à la mesure de leurs moyens ; Touati bât tout de suite en brêche car il a bien vu que son exemple perso de Cendrillon Mâle n'a strictement rien à voir avec le schmilblick et n'est pas un argument crédible, car il se retourne contre lui.

    Je ne pense pas non plus qu'il soit productif de combattre le capitalisme sur l'essence sociale relle ou "storytellinguisée" de ses promoteurs, mais en mettant en lumière les structures sociales.

  12. laforcedupeuple dit :

    @ Doudou (447),

    Je partage ce que tu dis. La seule bonne voie est de s'unir et d'agir en dehors de ces trois confédérations et avec leurs militants qui sont de plus en plus nombreux à partager notre point de vu. Si nous continuons à les laisser accompagner le programme néolibérale capitaliste, alors NOUS, le PEUPLE l'avons déjà dans le dos. Tout ce joue avant fin juin. Il est URGENT d'agir.

  13. Abel dit :

    @ Hubert Delain
    " Présenter la droite comme uniquement désireuse de s’enrichir sur le dos des citoyens modestes et comme essentiellement issue d’une véritable caste sociale privilégiée est une bêtise historique et sociale indigne. Particulièrement dans une pays où plus de 50 % de la richesse créée est redistribuée. "
    Nous attendons avec impatience les preuves de cette assertion, et la rectification de la "Bêtise " historique. Bon courage.

  14. zimir dit :

    @ Humbert Delain
    Les discours de bonne conscience que se donne la bourgeoisie à propos du peuple ne sont que des mots de mépris comme l'ont toujours fait ceux qui se donnent toutes les justifications "morales" ou voulues comme justification supérieure, pour un peut venue du ciel pour légitimer leur basses besognes.
    Comme le dit si bien Igmar Bergman dans son film l'oeuf du serpent, une génération " la notre " peut être une population moins mobilisable pour x raisons, mais la suivante de génération grâce au ressentiments transmis, donne naissance à une génération de véritables révolutionnaires.

  15. Hubert Delain dit :

    @ Annie

    Non. Les faits sont les faits. Sarko n'est pas né avec tout en main et une cuillère dorée dans la bouche. Il n'a pas non plus, quant à ses études (bien poussives d'ailleurs !), suivi la voie royale (ENA, X, etc.).
    Une fois encore, dire cela n'est pas cautionner sa politique.
    Que la dite politique ait d'ailleurs la fâcheuse tendance de souhaiter préserver l'ordre des choses, posture que vous semblez dénoncer (à juste titre) est une autre affaire, qui n'a rien à voir avec le cheminement social des "élites", qu'elles soient de gauche ou de droite.
    Fabius, le grand copain de Jean-Luc Mélenchon n'était-il pas plus avantagé sur le plan social, culturel, économique que Sarko ou Juppé ?

    Quant à je ne sais quelle maladresse de l'économiste Touati ne répondant pas avec pertinence aux dénonciations de Jean-Luc Mélenchon, soit, mais ça n'a rien à voir.
    Et si Monsieur Touati est devenu un économiste reconnu alors qu'il est d'origine modeste (je n'aime pas ce mot associé à la notion "d'origine", mais bon, c'est l'usage), et bien tant mieux, non ? Ne lui reconnaissez-vous pas ce mérite au simple titre qu'il n'est pas d'extrême gauche comme vous ?

    Je persiste donc totalement dans mon indignation face aux propos scandaleux et mensongers de Roland.

    Nombreux sont, en France, les personnes d'origine modeste (sur le plan économique et social) qui accèdent, grace à leur travail, leurs études, leurs efforts, à un emploi intéressant et bien rémunéré et à une situation sociale confortable.
    Rappeler cette vérité que vous semblez nier de façon franchement ridicule, ce n'est pas faire abstraction des situations scandaleuses de ségrégation sociale contre lesquelles il faut bien entendu lutter.

    Médecins, avocats, ingénieurs, informaticiens, créateurs de petites entreprises, fonctionnaires, enseignants, militaires, que sais-je encore, nous avons tous autour de nous mille exemples de belle et complète réussite de notre modèle Républicain.

    Ce n'est pas parce que beaucoup de choses ne vont pas au sujet de notre ascenseur social qu'il est malin, loyal et crédible de dire que rien ne va !

  16. emma78 dit :

    REVENONS AUX FONDAMENTAUX (http://media.la-bas.org/IMG/AfficheHoldup.jpg)

    Depuis le début des années 80, la part des salaires dans le PIB de la France a baissé de 9,3%.
    Mais ou sont-ils passés ?
    Directement dans la poche de quelques actionnaires !
    Ces 9,3% équivalent à plus de 150 milliards d’€ :
    - une douzaine de fois le trou de la Sécu !
    - vingt quatre fois le déficit des retraites!

    C'est un hold-up, gigantesque et silencieux qu'ils ont réussi depuis 20 ans.
    Depuis le début des années 80, la part des salaires dans le PIB de la France a baissé de 9,3%.
    Mais ou sont-ils passés ?
    Directement dans la poche de quelques actionnaires !
    Ces 9,3% équivalent à plus de 150 milliards d’€ :
    - une douzaine de fois le trou de la Sécu !
    - vingt quatre fois le déficit des retraites!

    Un HOLD-UP géant, renouvelé chaque année !

    Tandis que les salaires réels stagnaient entre 1985 et aujourd'hui, l'indice du CAC 40 était lui multiplié par 5,5. Et cette année encore, le gouvernement a "appliqué strictement la loi pour déterminer les relèvements du smic" - autant dire que le relèvement du salaire minimum fut minimal : 2,1 %. Pendant que les actionnaires, le CAC 40 annonçait, en 2007, des "profits records", 91 milliards d'euros - dont, autre record, 40 milliards furent reversés en dividendes.

    Toujours moins
    Ce déplacement des richesses s'opère également par un abaissement des "acquis" du salariat : la durée de cotisation s'allonge, pour des retraites qui diminuent, la couverture de la Sécurité sociale rétrécit tandis que la CSG augmente, etc.
    Et la politique ne rétablit aucune justice. Au contraire, elle aggrave les inégalités par des allègements d'impôts pour les riches - 15 milliards d'euros, par exemple, pour le paquet cadeau fiscal.

    Diviser pour mieux régner
    Demeure un mystère : comment faire accepter une politique aussi injuste ?
    Comme toujours : en divisant le monde du travail pour mieux régner:
    les employés du privé contre les privilégiés du public.
    Les gentils fonctionnaires à régimes normaux contre les méchants à régimes spéciaux.
    Les courageux smicard contre les paresseux assistés. Les chômeurs français contre les envahisseurs immigrés, etc.
    A chacun son bouc émissaire.
    Dans leur catalogue d'oppositions, nos gouvernants oublient sans cesse le même conflit. Le fondateur l'essentiel : celui qui oppose les salariès aux actionnaires.

    A nous de le rappeler, de marteler cette évidence. A nous de convaincre les travailleurs que par delà nos différences, par-delà nos "corporatismes", nous avons un ennemi commun. Car la régression sociale n'a rien d'un fatalité."

  17. Hubert Delain dit :

    @ Abel :

    Ouvrez simplement les yeux, regardez, observez, constatez et vous aurez maintes et maintes preuves de mes propos.

    Si vous êtes de mauvaise foi, libre à vous. Mais dans ce cas, ne comptez pas sur moi pour m'engager dans une polémique aussi stérile que médiocre.

    Nier l'évidence n'est pas une politique.

  18. Pulchérie D dit :

    Dans un article que je vous engage vivement à lire, Serge Charbonneau nous entretient de :
    « La Grèce et la virtualité »
    http://www.legrandsoir.info/spip.php?page=forum&id_article=10579

    Mais ce que j’apprécie surtout dans ce texte, c’est une introduction au SENS COMMUN, une reconnaissance que tout un chacun, bien informé, est en état de se faire une opinion sur un problème, qu’il ne doit pas s’incliner mécaniquement devant un quelconque « spécialiste » charismatique, un « expert » qui serait seul apte à trancher.

    Et je retrouve ce rappel de la vraie méthode dans l’Histoire de la Révolution Française, de Jules Michelet.
    Dans l’introduction au second volume, le grand historien dit : « Nous ne sommes point de ces amis du peuple qui méprisent l’opinion du peuple, sourient du préjugé populaire, qui se croient plus sages que Tout-le-Monde.
    Tout-le-Monde, pour les habiles et les gens d’esprit, c’est un pauvre homme de bien, qui n’y voit guère (…) Vite un bâton à cet aveugle, un guide (…).Tout-le-Monde, ignorant sans doute dans les choses de la nature (…) n’en n’est pas moins un juste juge dans les choses de l’homme
    ».

    La force de Jean-Luc Mélanchon réside dans son écoute de Herr omnes (Monseigneur Tout-le-Monde, comme le disait Martin Luther, tout docteur qu’il fût, sans le soupçon d’une moquerie).

    Ce blog est un de ces moyens d’approche de ce qu’on appelle maintenant l’opinion publique.

  19. emma78 dit :

    A Hubert Delain

    Ce gouvernement (ainsi que tous les dirigeants non élus de l'UE) nous raconte des histoires et c'est à nous de rétablir la vérité sur la prévarication des richesses produites par les français !

    Nous avons d'autres storytelling et elles concernent l'absorption de la richesse par les financiers (les banques empruntent à 1%, reprêtent aux Etats et spéculent): quand elles font de mauvaises affaires (crédits pourris...), l'Etat les renfloue sur notre dos....Le maintien de l'euro fort a financé les délocalisations et a creusé les déficits des Etats et à nous de payer la note sur les acquis sociaux, avec les impôts et le démantèlement des services publics..

    L'école publique a permis de faire avancer l'ascenseur social pour certains lorsque l'éducation de bon niveau était considérée comme une valeur commune mais malheureusement ce n'est plus le cas depuis longtemps: à cités ghettos, écoles ghettos...non-remplacement des profs et installation de caméras vidéos, violence physique en réaction à la violence et à l'exclusion subies tous les jours.. La liste serait longue !

  20. Grajdanine dit :

    Je souscris volontiers en tant que citoyen soucieux d'oeuvrer à la construction d'un Avenir vivable pour nos enfants et petits enfants à la proposition: " Pourtant il nous faudra bien trouver le moyen pour faire du Front de Gauche l’espace d’engagement que recherchent des dizaines de milliers de citoyens qui ne veulent pas pour autant adhérer à l’un de nos partis".

  21. Michel D. (PG11) dit :

    Si je peux ajouter mon grain de sel aux propos de ceux qui répondent à H. Delain : peut-on admettre qu'il y ait plusieurs droites comme plusieurs gauches, mais que celle qui nous gouverne actuellement est bien prédatrice, très éloignée de tout préoccupation humaniste, et aux ordres d'intérêts bien précis ?
    Franchement, qui peut en douter ?!?

  22. dorant dit :

    Inexactitudes sur Sarkozy
    Par son père, il appartient à la noblesse terrienne hongroise - anoblissement au XVII ème siècle - la famille expropriée en 1944 a quitté la Hongrie mais a bénéficiée des réseaux d'émigrés hongrois qui ont suivi la chute de Horthy. Donc les "mains" étaient bien tenues...
    Par sa mère, issue de la famille Mellah, c'est le commerce international juif sous l'empire Ottoman - un de ses ascendants a été député de Salonique au Parlement ottoman.
    Quant à l'ascension sociale en France, il y a aujourd'hui encore moins d'enfants d'ouvriers et d'employés parmi les étudiants de l'enseignement supérieur qu'au début de la Cinquième République. N'importe quelle étude de l'INSEE ou de sociologie le confirmera avec les statistiques ad hoc.

  23. zimir dit :

    @Abel et @Hubert Delain
    Il n’est un secret pour personne que ce qu’on appelle la droite a toujours eu l’inclination vers les possédants c’est à dire du capitalisme, sauf parfois quand elle descend vers le peuple elle devient nationale, le tout c’est de bien avoir en tête les rapports de productions et la lutte des classes.
    Le fait de dire que l’homme est toujours modelé (mais pas forcément déterminé) par des valeurs qui lui sont antécédentes et dont il a hérité est bien une valeur de droite.
    Une certaine tendance à privilégier le concret par rapport à l’abstrait, l’organique par rapport au pur intellect, le particulier par rapport au général la puissance par rapport à la connaissance sont aussi des valeurs droite.
    C’est cela que veut dire @ Hubert Delain
    Le fait est qu’il est rarissime qu’un patron du cac 40 soit communiste en revanche l’inverse est vrai il peut être de gauche ou de droite.
    Ceci étant posé il faut bien comprendre ce que veut dire droite et gauche et socialisme.
    Historiquement la gauche réunit les républicains « modérés », de sensibilité libérale, et prend place entre l'extrême gauche radicale de Gambetta et le « centre gauche » de Thiers qui n’hésite pas une seconde à faire tirer sur les communards qu’on peut appeler les socialistes du temps pour faire très simple.
    L’alliance entre les socialistes et la gauche se fera pour abattre les orléanistes …
    D’ou l’importance de ne pas associer de facto gauche = socialistes communistes.
    On peut considérer que la Gauche républicaine de 1871 est l'ancêtre de la droite parlementaire actuelle c’est cela que veut dire @Abel.
    Et on pourrait aussi parler du Bonapartisme mais c'est pour une autre fois.

  24. Hubert Delain dit :

    @ emma78 :

    Je ne partage pas votre constat partial et partiel au sujet de l'école publique. Ses problèmes sont nombreux - vous les listez d'ailleurs mais sans les analyer - mais ses réussites sont également nombreuses et indéniales, y compris actuellement.

    Allez donc, début juillet, devant le lycée de votre choix, voir les élèves qui découvrent avec le bel enthousiasme de la jeunesse leur réussite au bacho ; engagez le dialogue avec ceux qui ont une belle mention, des options "élitistes" (latin, option math, etc.), demandez leur leur projet quant à leurs études supérieures, et interrogez les également sur leur milieu familial, et vous verez... Vous serez surprise.
    Votre façon de lister des abominations pour la plupart fantasmées en dit long sur votre lecture partisane et partiale de notre Société.
    Les valeurs ne notre République sont là, encore là et bien là. Pas assez ? Evidemment !

  25. Descartes dit :

    @argeles39 (#454)

    Des degrés dans la barbarie, évidemment qu’il y en a.

    Beh non, justement. Le concept même de "barbarie" ne laisse aucune place a des "degrés". Comme le génocide, comme le meurtre, la barbarie est un absolu. Autrement, tu banalises complètement le concept, et tout devient barbarie (petite ou grande...). Le droit distingue des actes de barbarie de ceux qui ne le sont pas, il n'y a pas des "barbaries de première classe" et des "barbaries excusables".

    Moi mon avenir est derrière moi, et je ne fais pas partie de ceux qui se débrouillent le plus mal dans le système capitaliste, mais je n’arrive pas à admettre que l’avenir des nos enfants soit aussi sombre, rien ne le justifie (le gâteau est assez grand pour tout le monde, et potentiellement il peut croître….).

    Là encore, je t'invite à t'interroger sur cet "avenir aussi sombre". Arrêtons de geindre: l'avenir du jeune qui nait aujourd'hui est infiniment meilleur que celui du jeune qui naissait en 1900, en 1920, en 1940. Il ne t'est pas échappé que pour les jeunes de ces classes-là, le fait d'aller à la guerre (ou de voir la guerre venir à lui) était une perspective très probable. La génération qui naît aujourd'hui naît libre de cette menace. N'est ce pas là un progrès énorme ? Regarde les données factuelles: jamais une génération aura eu une espérance de vie (et une espérance de vie en bonne santé) aussi longue. Jamais une génération n'aura eu un niveau de consommation aussi élevé. Jamais une génération n'aura été aussi éduquée, n'aura autant voyagé, n'aura autant eu accès à l'information. Comme tu dis, le gâteau croît... et les jeunes en profitent. Ne te laisse pas tromper par le discours misérabiliste: les jeunes d'aujourd'hui se partagent un gâteau bien plus gros que celui que nous nous partagions à leur âge!

    Certes, il lui manque l'espérance eschatologique que pouvaient avoir les générations précédentes. Certes, il lui manquera une stabilité dans l'emploi ou la protection sociale qui était devenu la règle... depuis 1945 (ça ne fait pas si longtemps que ça, finalement). Mais en termes de revenu et de niveau de vie, les faits sont incontestables: l'idée que les jeunes d'aujourd'hui vivent moins bien que ceux d'avant est fausse.

    Là je crois que tu « déconnes » avec un certain esprit de provocation, la retraite à 60 ans ce n’est pas la bourgeoisie qui nous la donnée dans sa grande mansuétude, c’est un acquis arraché de haute lutte.

    Non. C'est une décision d'un gouvernement de gauche ou les classes moyennes étaient majoritaires, et dont le but était plutôt de jouer sur le marché de l'emploi. Il n'y a pas eu des grèves et des manifestations massives pour obtenir la retraite à 60 ans (même chose qu'avec les 35 heures).

  26. Gilbert dit :

    En ce qui concerne Sarkozy :
    Que ses origines soient modestes ou non n'a pas d'importance : il est le représentant d'une droite bourgeoise et le porte parole de cette caste. Qu'il en soit issu ou non n'a pas d'importance, ce sont les propos qu'il tient ou relaye qui comptent.

    En ce qui concerne les salaires :
    Mon cas propre : je travaille depuis 1983. J'ai commencé par être salarié d'une banque. Ce sont les trois seules années où mon salaire a progressé (car indexé sur un système de points). Ensuite, j'ai démissionné et travaille comme informaticien en société de services. Depuis, mon salaire n'a progressé qu'en changeant de société. Je ne dit pas ça pour me plaindre, mais j'en suis amené à trouver "suspect" les calculs de progression du pouvoir d'achat.

    Autre remarque : quelle raison valable peut on donner à s'interdire une manifestation le WE ? Je sais bien que le premier mai étant férié, on peut me dire que tout le monde aurait pu participer, mais pour une action spécifique sur les retraites, ça vaudrait peut-être le coup de se bloquer un samedi, plutôt que de faire sauter un 20ème de salaire

  27. Descartes dit :

    @argeles39 (#454 suite)

    Désolé de te décevoir, mais oui pour moi tous les capitalismes ont la même philosophie : L’accumulation des richesses au profit d’une minorité.

    C'est une idée encore une fois simpliste. Le capitalisme, en "accumulant des richesses au profit d'une minorité" a eu pour effet d'augmenter considérablement le niveau de vie de tout le monde, y compris les plus pauvres. C'est ce qui t'explique pourquoi beaucoup de citoyens des classes populaires hésitent lorsqu'on leur propose de casser la machine capitaliste et mettre quelque chose d'autre à sa place.

    Ce n'est pas la "philosophie" du capitalisme qui le rend attractif. C'est sa capacité à faire croître le niveau de vie. Le discours misérabiliste d'un capitalisme qui appauvrirait en permanence les plus pauvres pour enrichir les plus riches contredit de toute évidence les faits: il est vrai que les riches s'enrichissent plus vite que les pauvres... mais il faut admettre aussi que le niveau de vie moyen augmente, de même que le seuil de pauvreté. Et tu auras beau proposer un socialisme "harmonieux", cette proposition n'aura aucune chance si l'harmonie se fait aux dépens du niveau de vie.

  28. Hubert Delain dit :

    @ dorant :

    Vos explications au sujet de l'origine noble de la famille hongroise de Sarko sont ridicules et médiocres. Je vous le dit comme je le pense. C'est une forme de racisme méprisable.
    On peut avoir tous les quartiers de noblesse possibles, quand on quitte son pays dans des circonstances terribles (la dictature communiste) pour venir chercher un avenir meilleur en France, les titres passés ne valent rien. Pal Sarkozy est arrivé en France avec, comme on dit, sa bite et son couteau. La légende, qui ne concerne que sa vie privée, veut qu'il ait fait un usage actif du premier élément, et qu'il ait probablement manié le second lors de son engagement dans la Légion...
    Un noble "doté" et riche s'engage-t-il dans la Légion ?

    Encore une fois, les précisions que je rappelle avec véhémence ne sont à mes yeux que des faits objectifs que nous devons à la vérité ; elles ne constituent en aucune façon une défense du positionnement politique du fils d'immigré devenu Président de notre République.

  29. Descartes dit :

    @Hubert Delain (#475)

    Allez donc, début juillet, devant le lycée de votre choix, voir les élèves qui découvrent avec le bel enthousiasme de la jeunesse leur réussite au bacho ; engagez le dialogue avec ceux qui ont une belle mention, des options « élitistes » (latin, option math, etc.), demandez leur leur projet quant à leurs études supérieures, et interrogez les également sur leur milieu familial, et vous verez… Vous serez surprise.

    Le problème est que la "gauche radicale" est victime de la Loi de Pareto: les problèmes du 20% de la population occupent le 80% de son discours. Elle se concentre sur les sans-papiers et les SDF, qui représentent à tout casser 1% de la population, et laisse en friche les couches populaires qui en représentent plus de la moitié. L'immense majorité des français ont un logement et un travail. Leurs enfants vont à l'école et réussissent ma foi pas trop mal. Si l'on ne cherche pas à gagner au changement ces français-là, on pourra toujours se brosser. Ce n'est pas quelques centaines de milliers de sans-papiers et de SDF qui feront demain la Révolution...

  30. jean ai marre dit :

    @ Descartes :
    20 % de Français profitent 80 % de richesses ?

  31. dorant dit :

    Implacable réalité statistique et mythe "républicain"
    "A 18 ans, près d’un jeune sur cinq a déjà arrêté ses études. Près de trois enfants d’ouvriers sur 10 contre 5 % des enfants de cadres ont arrêté leurs études. A l’inverse, 45 % des enfants de cadres sont soit à l’université, soit en classes préparatoires... Les enfants d’ouvriers et d’employés, qui constituent 60 % des actifs, ne sont que 22 % des étudiants à l’université à 18 ans, et encore moins plus tard"
    source : CERC, données INSEE, 2003
    Bon, quant à la famille paternelle de Sarkozy, ce n'est pas du racisme que d'observer qu'ils possédaient un château et des fermes en Hongrie, qu'ils ont fui ce pays à la chute du fascisme de Horthy et que c'est plutôt la réforme agraire et le partage des terres qu'ils ont fui...
    Le capital culturel et relationnel existe aussi et survit à la déchéance économique. Surtout au sein de l'aristocratie. Le fameux Pal n'a pas épousé la fille d'un maçon devenu légionnaire mais une fille de la bourgeoisie commerçante de Thessalonique.
    @Gilbert : si, les origines sociales comptent parce qu'elles fournissent ou non du capital social et culturel, des réseaux ou non, etc. Sarkozy Jeune n'aurait jamais pu adhérer au PCF et par contre, en raison de ses racines et de sa manière de se comporter, il a pu facilement gravir les échelons d'un des partis de la bourgeoisie. Chose difficilement possible pour un fils d'ouvrier au sein d'un parti de droite.
    Un journaliste s'était un jour demandé au vu des capacités de Maurice Thorez s'il n'aurait pas pu faire une meilleure "carrière politique" dans un autre parti que le PCF...
    La réponse qu'il a fournie lui-même (le journaliste) après réflexion c'est qu'aucun parti, à part le PCF, n'aurait donné un rôle de dirigeant à un fils de mineur....

  32. Gilbert dit :

    @Descartes (#480)

    Ok, si on admets ta posture un brin caricaturale, voire provoc'.

    "L’immense majorité des français ont un logement et un travail. Leurs enfants vont à l’école et réussissent ma foi pas trop mal. Si l’on ne cherche pas à gagner au changement ces français-là, on pourra toujours se brosser. Ce n’est pas quelques centaines de milliers de sans-papiers et de SDF qui feront demain la Révolution"

    Regardons ces 80% de "nantis" :
    - Combien sont endettés pour leur logement ?
    - Combien sont endettés (revolvings, crédit tuture...)
    - Combien finissent leur mois le 12 ?
    - Combien sont insatisfaits de leur vie ?, alcooliques ? Drogués (amphets, tranquillisants...) ?
    - Combien pêtent les plombs ? (violence conjugales...)
    - Combien sont "borderline" ? (travail au noir, intermitant de l'interim)
    - Combien hébergent un chômeur (enfant sans boulot) ?
    - Combien passent une retraite satisfaisante ? (ex., ma mère, retraite à 65 ans, 800 euros par mois)

    Ok, le discours semble polarisé, parce que ces 80 % là se sentent partie d'une classe moyenne et donc pas pauvres. Du coup, étant différents (pouf pouf), ils se sentent à l'abri.

    Les mesures actuelles vont automatiquement les ramener à la réalité, mais vont-ils reconnaitre un schéma global, ou croire que ce qu'ils vivent n'est qu'un accident individuel ?
    Je croie que leur actuel "détachement" est lié à ce qu'ils se croient "à l'abri" du déclassement. Leurs peurs s'expriment par rapport à l'insécurité physique, pour cacher leur peurs "économiques". Le leur faire comprendre serait déjà une étape (ils ont plus de chance de perdre leur boulot que d'être victimes d'une agression).

  33. zimir dit :

    @Descartes
    Quand je te lis je bois du petit lait franchement.
    N'est ce pas le socialisme qui sauve le capitalisme ?
    Les grosses ficelles, car honnêtement, peux-tu dire par exemple qu'en Haïti la croissance du capitalisme à élevé le niveau de vie où les barios de Caracas ?
    Prenons le niveau moyen le niveau moyen n'a fait que baisser depuis 1975, bien sur le crédit est venu combler les manques de salaires.
    Et on assiste à une régression sans précédant du niveau de vie tu tiens une position qui n'est plus défendable.
    C'est sacrément faire des impasses historiques et oublier ce qui s'est passé avant notre génération.
    Je sais bien que la génération qui ne doit rien au autres est un fantasme libertaire, cependant ce n'est qu'un fantasme voyons ce que dit Clouscard " Les nouvelles couches moyennes sont à la fois l’instrument de la « gouvernance » libérale et les victimes du libéralisme libertaire. Couches intermédiaires, elles évitent le face à face classe-contre-classe du capitalisme concurrentiel classique, mais font aussi le lit du populo-fascisme caractéristique du libéralisme libertaire".
    Mais désormais il faudra que tu viennes t'encanailler du XIII ème vers le 93 et tu verras de tes yeux si le niveau de vie moyen a augmenté, le niveau moyen ça ne veut rien dire d'autre part.

  34. dorant dit :

    Etroitesse de la représentation nationale
    J'ajoute que la régression électorale et politique du PCF a eu comme conséquence de rétrécir la représentativité des élus. Les communistes étaient les seuls à favoriser systématiquement les candidatures d'ouvriers et d'employés pour les assemblées.
    Aujourd'hui, il n'y a plus guère d'ouvriers et même d'employés à l'Assemblée Nationale et au Sénat... La représentation nationale est assez homogène socialement : cadres sup, professions libérales, hauts fonctionnaires - ce qui peut aussi expliquel les convergences PS-droite que certains s'essouflent à pointer ici. Même au PS, il n'y a d'ailleurs plus beaucoup de députés "instits"...
    C'est aussi un des visages de la régression sociale que nous vivons.
    Ne parlons même plus des ouvriers et des employés dans la littérature ou au cinéma. Ils ont quasiment disparu sauf pour des participations mineures.
    Triste tout ça, oui, bien triste.

  35. Descartes dit :

    @jean ai marre (#481)

    20 % de Français profitent 80 % de richesses ?

    Cela dépend ce que tu appelles "richesses". En matière de niveau de vie, par exemple, les 20% les plus riches ne disposent "que" de 38% du revenu (chiffres INSEE 2007 tableau complet consultable ici). Comme quoi la pyramide des revenus est bien moins pointue qu'on ne le croit généralement.

    Par contre, si par "richesses" tu entends le patrimoine, la pyramide est bien plus pentue: les 20% les plus riches détiennent 64% du patrimoine total (chiffres INSEE 2003 consultables ici).

    Mais dans aucun des deux cas on ne se retrouve dans une situation "à la Pareto".

  36. Abel dit :

    @ Hubert Delain post 468 voici ma réponse qui n'est pas passée ?!
    C'est justement ce qui nous différencie, car moi je discute avec vous !
    @ Zimir 474 Bien d'accord. Et je me demande quel est l'intérêt de venir sur ce blog pour refuser toute discussion. A se demander si Hubert Delain n'est pas un militaire à la retraîte.

  37. Descartes dit :

    @Gilbert (#483)

    Regardons ces 80% de « nantis » :
    - Combien sont endettés pour leur logement ?
    - Combien sont endettés (revolvings, crédit tuture …)
    - Combien finissent leur mois le 12 ?
    - Combien sont insatisfaits de leur vie ?, alcooliques ? Drogués (amphets, tranquillisants …) ?
    - Combien pêtent les plombs ? (violence conjugales …)
    - Combien sont « borderline » ? (travail au noir, intermitant de l’interim)
    - Combien hébergent un chômeur (enfant sans boulot) ?
    - Combien passent une retraite satisfaisante ? (ex., ma mère, retraite à 65 ans, 800 euros par mois)

    Dans cette longue liste tu mélanges un peu n'importe quoi. Il y a beacoup de millionnaires cocaïnomanes ou alcooliques, et beaucoup de pauvres gens qui ne touchent une goutte. En plus, les cas comme ceux que tu cites restent pour la plupart très minoritaires. Le discours misérabiliste qui voudrait croire que dans notre société la majorité des gens seraient alcoolos, drogués, obsédés par leurs crédits et par la perte de leur logement et menacés par le chômage est faux, et conduit la gauche radicale à tenir un discours qui pour l'immense majorité de la population est inaudible.

    Ok, le discours semble polarisé, parce que ces 80 % là se sentent partie d’une classe moyenne et donc pas pauvres. Du coup, étant différents (pouf pouf), ils se sentent à l’abri.

    Si 80% de la population "se sent partie d'une classe moyenne et donc pas pauvres", il doit bien y avoir une raison. Et la raison pour laquelle "ils ne se sentent pas pauvres", c'est qu'ils ne le sont pas. Pour l'amour du ciel, regardez les chiffres! Ce n'est pas parce que le nombre de mendiants dans les stations du métro est multiplié par deux que cela a un sens au niveau social: s'il y avait un mendiants par station, cela ne ferait toujours que 300 mendiants, ce qui pour une population de plus de 8 millions, ne représente rien.

    Les mesures actuelles vont automatiquement les ramener à la réalité,

    C'est ce que la "gauche radicale" prophétise depuis trente ans. Et elle s'est toujours gourrée. Ne serait-il pas le temps de se demander pourquoi ?

  38. emma78 dit :

    Comme déjà rappelé, la moitié des Français disposent de moins de 1.500 euros par mois ce qui est très peu sachant que la majorité de ces personnes doivent payer un loyer.

    Leur revenu disponible diminue face aux franchises de santé, à l'énergie et aux transports de plus en plus chers... sachant que cet équilibre fragile bascule au premier incident: CDD, chômage,...

    Quand Descartes dit que la gauche s'occupe de 1% de la population à la dérive, il est loin de la réalité.

    Quand lors des sondages, la grande peur des français est de devenir SDF, c'est surtout le signe de la peur du grand déclassement car tous les jours, financièrement, ils ne font que survivre difficilement et savent qu'ils dépendent des redistributions sociales (APL, allocations familiales..) pour boucler leurs fins de mois (les aides vont diminuer en valeur de 10 % en 3 ans et le SMIG évolue plus faiblement que la hausse du prix du gaz ou des transports en RP): ils s'appauvrissement donc lentement mais sûrement et en sont conscients.

  39. zimir dit :

    @483
    Gilbert
    Quand on arrive à faire croire par des arguties dialectiques que les prolos sont la classe moyenne tu comprendras qu'à partir de ce point de vue les analyses du niveau de vie se révèlent assez spécieuses pour ne pas dire désopilantes si hélas derrière cette subvertion langagière il s'agit de la vie quotidienne des citoyens.
    Autre remarque, ce qu'on a appelé les 30 glorieuses qui ont élevés le niveau de vie d'une manière jamais atteinte dans l'histoire, elles n'ont pu exister d'une part grâce a une conscience politique forte au sortir de la résistance il y avait un PC puissant et en face l'ex URSS, ça donnait drôlement à réfléchir aux capitalistes qui ont été obligés de faire des concession même si il faut de dire il y avait tout à reconstruire.
    Enfin il conviendrait de dire que le capitalisme n'est pas obligatoirement orienté vers la production car son objectif premier est l'accumulation de capital.
    Et encore une fois pour réponde au camarade Descartes il vaut mieux prendre aux pauvres qu'aux riches car ils sont plus nombreux.
    Je dis ça mais je l'aime bien quand même le camarade Descartes car il permet de relancer le débat et je suis certain qu'il le sait.
    Salutations fraternelles à tous dans ce blog et vive Descartes.
    Et dire que j'allais oublier de saluer JL Mélenchon.

  40. Descartes dit :

    @zimir (#484)

    Les grosses ficelles, car honnêtement, peux-tu dire par exemple qu’en Haïti la croissance du capitalisme à élevé le niveau de vie où les barios de Caracas ?

    Pour cela, il faudrait savoir comment on vivait en Haïti ou dans les barrios de Caracas il y a cinquante ans, et comment on vit aujourd'hui. Je serais très étonné d'apprendre que l'espérance de vie à Haiti est aujourd'hui plus faible qu'il y a cinquante ans, par exemple...

    Par ailleurs, on peut se demander valablement si l'économie d'Haïti est véritablement une économie "capitaliste". Du point de vue économique, cela ressemble plus au féodalisme...

    Prenons le niveau moyen le niveau moyen n’a fait que baisser depuis 1975, bien sur le crédit est venu combler les manques de salaires.

    Pourrais-tu m'indiquer sur quelles données tu t'appuies pour affirmer que "le niveau moyen n'a fait que baisser depuis 1975" ? Parce que les chiffres de l'INSEE montrent exactement le contraire: ainsi par exemple, le revenu disponible moyen par ménage est passé de 24690 € (en euros 2007) en 1975 à 33100 € en 2007. Et on parle ici de revenu, ce qui exclue ta théorie du remplacement du revenu par le crédit. Encore un mythe qui s'effondre...

    Et on assiste à une régression sans précédant du niveau de vie tu tiens une position qui n’est plus défendable.

    Encore une fois, regarde les faits. Cette "régression sans précédent du niveau de vie" est le fruit de ton imagination. D'une part, parce qu'il y a eu dans le passé (pense à 1929-1932) des "régressions" dramatiques du niveau de vie, et d'autre part parce que toutes les statistiques disponibles montrent exactement le contraire: le niveau de vie continue globalement à augmenter. Les statistiques ont toujours un certain retard, mais si tu regardes par exemple le tableau des niveaux de vie entre 2002 et 2007 (ici) tu pourras constater non seulement que le niveau de vie augmente tous les ans, mais qu'il augmente sur tous les déciles. Ce qui répond d'avance à ton commentaire:

    le niveau moyen ça ne veut rien dire d’autre part.

    Tout à fait. Mais non seulement le niveau moyen augmente, mais il augmente aussi dans tous les déciles. Ainsi, si tu regardes le tableau que j'ai cité plus haut, entre 2002 et 2007 le niveau de vie des 10% plus pauvres est passé de 9425 a 10012 €. Soit une amélioration de 6%. Je n'y peux rien, les faits sont les faits. Et ce n'est pas parce que tu iras dans le 93 (j'ai pas compris ton commentaire sur le XIII, j'habite en banlieue, moi aussi...) "t'encanailler" que cela changera grande chose. Tu trouveras toujours des gens qui vivent misérablement. La question à se poser est "sont ils représentatifs" ?

  41. jean pierre dit :

    tout simplement pour dire qu'aujourd'hui tous les politiques essaient (pour changer) de récupérer les problèmes de retraites pour en faire un cheval de bataille et tentent de dire que c'est le parti opposé qui est responsable des dettes etc.. Personne ne propose de solutions, sauf qu'on veut garder les acquis. C'est impossible, et je vous rappelle que le deficit de la France existe depuis les années 70 et que jamais la france depuis n'a présenté un budget équilibré, de droite ou de gauche, rien ne se perd rien ne se crée et je pense que finalement rien ne se transforme

  42. jean pierre dit :

    et j'ajoute que ce nest pas un referendum qui va changer quoique ce soit ! on devient de plus en plus vieux, moins en moins d'actifs bossent. de plus en plus d'assistanat, je ne vois pas comment cela va finir à part en eau de boudin

  43. Michel S. dit :

    Humbert 402
    Devrait relire (ou lire pour la première fois) ZOLA. Il y découvrirait peut-être des choses qui n'ont rien d'un fantasme. Mais la lutte des classes n'a jamais existé. N'est ce pas ?

  44. FredeSud dit :

    @ Jean-Pierre

    Nous pouvons parfaitement conserver l'ensemble de nos acquis sociaux, à la condition de mieux répartir les richesses produites. A ce sujet, vous devriez lire le tract (présenté sous forme humoristique) suivant : ICI

    Salut et Fraternité.

  45. Pulchérie D dit :

    @ Michel S (494)

    Beaucoup plus près de nous que Zola, Il y a Jean-Michel Quatrepoint, ancien journaliste du Monde, passé à la Tribune (je crois).
    Il a découvert que les trente glorieuses, qui avaient estompé la lutte des classes, sont bien finies :
    http://www.fondation-res-publica.org/Intervention-de-Jean-Michel-Quatrepoint_a104.html

    Je préfère évidemment Lordon, Sapir ou même Todd, mais pour un vieux lecteur qui croit que l'ouverture de l'enseignement supérieur aux enfants de familles peu nanties est la même aujourd'hui qu'il y a trente ans, qui ne connaît pas les accords de Bologne sur les universités, il vaut mieux une tisane moins forte.

    N'empêche que Quatrepoint a sorti un livre au titre très clair, et qui s'adresse aux Français situés socialement entre
    la France d'en haut et celle d'en bas (vraisemblablement le cas de notre "scandalisé", pour utiliser ses propres termes) :La crise globale : On achève bien les classes moyennes, et on n'en finit pas d'enrichir les élites par Jean-Michel Quatrepoint.

  46. Pierre L dit :

    Pulchérie D dit:
    30 mai 2010 à 11h03
    Bisous Pulchérie Dchérie
    Merci pour la citation de Michelet.

    Ceci dit:
    "Ce blog est un de ces moyens d’approche de ce qu’on appelle maintenant l’opinion publique."

    Un très petit moyen d'approche.
    Et d'ailleurs je pense que "
    l'opinion publique" ça n'existe pas.
    Comme le "bon sens".
    Comme "Les Français.. (ici commentaire d'un menteur de RTL, TF1, FR3, Radio France etc...)".

    Purs artefacts bidons utilisées maintenant dans les medias dominants pour raconter n'importe quoi sur n'importe quoi.

  47. PasdeGaucheMais... dit :

    Bonsoir...
    Quelqu'un connaitrait-il un vrai forum où il serait possible de discuter avec M. Mélenchon SVP ?...

    Parce que, sur les 10 pages de ce sujet, la lecture globale me fait penser un peu à une cour d'école, comme toujours !
    "C'est pas lui, c'est l'autre"..."Nous on est mieux qu'eux !"..."Y'a des sous chez les riches, donc il faut leur prendre leur blé à ces s..lauds !"...etc...
    Cela fait des lustres que nous savons tout cela ! Quand la gauche était au pouvoir, elle a fait des bonnes choses comme des mauvaises, et pour la droite, c'est pareil !
    Je me marre quand je lis ou entends par certaines voix médiatiques que pour gagner plus, il faut augmenter les salaires...Comme c'est comique d'imaginer qu'une augmentation salariale ne vas pas faire augmenter les prix !
    La situation économique est ultra simple, mais personne ne lève le lièvre...
    Pourtant, le partage des fruits du travail est le moyen qui résoudrait tous nos maux...Encore faut-il légiférer afin d'éviter ce qui se passe depuis 20 ans...
    Un patron un peu malin va créer une pompe à fric par la création d'une entreprise...La seule loi qu'il doive subir est le SMIC...Heureusement que celui-ci fut instauré, sinon nous serions dans une situation sociale des plus critiques !
    Par contre, légiférer sur un salaire maximum avant partage des bénéfices ne serait que justice sociale.
    Ainsi, le salarié toucherait-il son SMIC + prime, celle-ci s'intégrant partiellement en une augmentation de salaire à partir d'un certain seuil...Idem pour le patron et les investisseurs...
    Pas de boulot ou mauvais boulot = pas de prime...!
    Par contre, prime = envie de mieux faire + auto gestion en entreprise = entreprise qui "gagne" !
    DE LA JUSTICE, TOUT SIMPLEMENT !
    Mais alors, viendraient-ils, ces fameux investisseurs qui font si peur à nos élus ?...Bien sûr qu'ils seraient présent car une entreprise qui est juste et dont le travail récompense tous les acteurs est une boîte solide !...Croyez-moi !
    Le problème, en France, est que nos leaders n'ont jamais bossé, à part en politique ou comme conseillers de ceci ou cela...
    En ce moment, l'Etat marche à côté de ses pompes...Ce n'est pas nouveau, mais c'est pire encore !...
    Aujourd'hui, F.Barouin déclare que maintenir la note AAA est un objectif «tendu»...
    Quel bon moyen pour "effrayer" et faire ainsi passer certaines mesures sociales !...
    Parce que vous pensez, peut-être que le Français comprend les rouages actuels de l'économie ?
    Il pige que dalle, se tait et écrit (comme moi...Lol...mais j'ai d'autres formes d'actions...!) dans les blogs, sa colère...
    Mais quel risque que de faire ainsi peur !...Et si demain nous lisons que la France risque d'être dégradée, alors...pleurerons nous, tout simplement, car cette note est notre taux d'emprunt !
    Ne soyez donc pas étonnés alors de ce qui se passera à l'issue !
    L'art et la manière de tout tirer...

  48. alib dit :

    Bravo,pour la clarté des événement,du positionnement du parti de gauche,mais Nicole (si
    vs permettez) chaque parti a sa propre histoire,des lourdeurs d’appareils, des nouvelle organisation(minoritaire)qui veulent aussi leur place influente,ne soyons pas naïf ce qui est innovant sait le front de gauche qui as en son sein le pg,gu, etc…
    or la dynamique,la volonté de changer le court des événements avec des méthode qui bousculent (penser la révolution seulement par les urnes !) , proposer des arguments autre que les discours dit et redit depuis des décennies, déragent beaucoup de « penseur » établit, refugier dans leur certitude (moi,la vérité, je te parle ?) la remise en cause de leur stratégie personnel ou de petit groupes est démasques par les citoyens de « secondes zone ».
    Alors, pour exister il essaient de pourrir ce qui leur échappe ; faire capoter l’ unité de l’engagement sociale,environnementale,politique.
    De même l’ouverture d’adhésion direct a une structure « front de gauche « encadrer par une trésorerie commune(et bien d’autre structure simplifier) permettrait de gagner du temps dans une conjoncture instable mondialement,afin de proposer une victoire possible contre la social-démocratie,et une droite les plus dure depuis 1945. Alors vite une autre république plus juste, sociale, écologique. Longue vie au le parti de gauche
    ps pour les curieux lire les bouquins de jl Mélenchon et j genereux,h cacheux, très intéressant "conseil "d'un ouvrier du peuple

  49. JR dit :

    Un coin de ciel bleu dans un ciel d'orage !

    Bien sûr au 2e tour il faut tout faire pour battre la droite.
    Mais, quelles négociations possibles avec DSK ? La récente déclaration de Ségolène Royal éclaire le scénario qui semble se mettre en place au PS.

    Il est urgent que le PC abandonne toute prérogative pour aborder la situation avec clarté, hônnèteté.
    Les propositions de J-L Mélenchon ont le mérite d'être claires.


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