30mai 10
Lundi 31 mai - J'ajoute cet encart qui joint ma voix à celles d'innombrables personnes, institutions, organisations. Elles expriment leur indignation et leur écoeurement devant les choix meurtriers et provocateurs du gouvernement israélien avec l'agression contre la flottille qui venait ravitailler les gazaouis et dénoncer par là même l'abominable blocus dont Gaza est victime. Mes amis de la Télé de Gauche ont mis en ligne le discours (visionnable ci-dessous) que j'ai prononcé à l'Institut du Monde arabe sur ce sujet à l'invitation de Madame la délégué générale de Palestine, Hind Khoury, en présence des ambassadeurs, parlementaires, responsables d'association et personnalités venues saluer le retour en Palestine de Madame Khoury.
Cette vidéo a été consultée 15 fois
Pendant ce temps, les militants de notre parti qui l'ont pu, ont participé aux manifestations de protestation dans toute la France. A Paris, autour de François Delapierre délégué général, de Martine Billard députée de Paris et Marie Agnès Labarre sénatrice, l'ensemble du secrétariat national du PG s'était joint aux drapeaux franciliens de notre parti pour affirmer hautement notre mobilisation.
Je rentre d'une tournée de manifestations du Parti de Gauche pour célébrer la victoire du "non" au référendum de 2005 sur l'europe libérale. Les amis du "oui" et du Traité de Lisbonne ayant disparus de la surface de la terre sous le poids de la honte, le fond de scène grec fournit un puissant sujet de méditation sur "l'europe qui protège".
Quand je constate le nombre des consultations de ma précédente note, en dépit de son contenu somme toute très rébarbatif, je me sens autorisé à prendre le risque de publier peut-être plus indigeste mais qui me tient à cœur. D’abord une information et une réaction à propos d’un nouvel élan de bigoterie du président de la République. Ensuite des choses à propos de la situation de la zone euro sous le coup des politiques d’austérité. J’y parle de l’exemple argentin. Puis je vous donne des nouvelles de l’impérialisme de l’union Européenne en Amérique Latine.
Inaperçu ou presque. Un nouveau démantèlement de la laïcité par le président de la République ! Certes, c’est moins excitant qu’une burqua au coin d’une rue. Ca ne bénéficie donc pas de l’indignation à géométrie variable des pour et des contre réunis cette fois- ci dans une même indifférence. Le Parti de Gauche, alerté par Martine Billard a réagi ! C’est le seul, non ? Voila de quoi il s’agit. Nicolas Sarkozy vient d'annoncer la même mesure de reconnaissance pour les diplômes des universités protestantes que celle déjà prise pour les diplômes de l'enseignement supérieur catholique après l'accord survenu entre la France et le Vatican en décembre 2008. On peut supposer que musulmans et juifs vont nous gratifier bientôt aussi de leurs précieuses qualifications en matière de vérités révélées. Le Conseil d’État avait pourtant réaffirmé en 1984 que le principe du monopole d’État de la collation des grades universitaires s’imposait au législateur. En 1905 le sujet avait donné lieu à une farouche empoignade. 75 départements avaient voulus s’opposer à la loi sur le sujet et je crois me souvenir qu’il y avait eu une pétition d’un million de signatures organisées par les cléricaux. Là ? Bon….
Dans le discours où il annoncé cette nouvelle capitulation de la République laïque, Nicolas Sarkozy s’est livré à ses habituelles bigoteries de café du commerce. Jugez : « A une époque où l'on s'émeut à juste titre du risque de disparition de certaines espèces vivantes, de certaines langues et de certaines cultures, comment pourrions-nous rester indifférents au risque d'assèchement d'une tradition spirituelle à laquelle nous devons notre idée de l'Homme ? » Beuark ! Notre idée de l’homme, monsieur le président, nous vient de l’antiquité grecque et de la renaissance plutôt que du fatras pouilleux et sanglant des religions qui ont provoqué trois siècles de guerres civiles ouvertes ou larvée dans notre pays. Encore un extrait sur ce ton de prédicateur qui avait déjà fait son charme à Ryad où il avait prétendu devant le gardien des lieux saints de la Mecque stupéfait que Chrétien juif et musulman priait le même dieu bienfaisant et tutti quanti. Lisons saint Nicolas : « Alors que l'économie et la société redécouvrent dans la crise sans précédent qui secoue le monde, un profond besoin d'éthique, alors que le progrès des sciences et des techniques met nos valeurs chaque jour à l'épreuve et que le capitalisme est en quête de morale, le silence des grandes religions serait incompréhensible tant elles sont dépositaires ensemble d'une partie essentielle de la sagesse humaine. » Ce prêche ridicule est-il bien dans le rôle du président d'une république laïque ? A moins qu'en désespoir de cause, et devant l'impuissance de ses propres appels sur le même sujet, il n'ait plus comme autre proposition que l'appel à la prière pour moraliser l'immoralisable capitalisme ? Il est donc utile de rappeler aux esprits fragiles combien l'histoire a démontré que ni la force des prières ni celle des religions n’ont permis le moindre recul de la cupidité qui en est la racine. « Nous appelons plutôt nos concitoyens à faire confiance aux mobilisations » conclu le communiqué du Parti de gauche. C’est plus sage en effet !
J’en viens à la crise grecque et celle de la zone euro. Je constate que mon point de vue, longuement argumenté sur ce blog, n’est nullement isolé. C’est le contraire. Les bienfaits de la dévaluation de l’euro, l’absurdité des politiques d’austérité sont présents dans maintes analyses venant des bords les plus divers. Un nombre significatif d’avis bien plus qualifiés que le mien convergent ainsi à propos de la situation économique et financière en Europe. L’OCDE soulignant l’intérêt de la baisse de l’euro et un prix Nobel d’économie le disant aussi avant d’ajouter que les politiques d’austérité conduisent au désastre, voila qui me réconforte. Les « amateurs » dans mon genre, c'est-à-dire les militants politiques et syndicaux, du fait de leurs pratiques, de leur expérience et de la durée de leur engagement acquièrent une capacité d’expertise. Elle peut être moins rigide et partisane que le sont les points de vue des chefs d’école économique perclus de luttes et compétition entre spécialistes et bénéficiaires de revenus et subvention liés à leur activité.
Si je commence par signaler ce point c’est pour rappeler le droit et même le devoir pour les personnes qui ne sont pas des spécialistes, comme c’est mon cas, de réfléchir et de proposer une lecture des évènements qui les implique. Comment être citoyens sinon ? Et justement la question de l’exercice de la citoyenneté est posée quand des drames comme celui qui commence s’imposent à nous. L’information dont nous disposons est au mieux mensongère dans un très grand nombre de cas. Mais il apparait clairement qu’elle est manipulatoire dans un nombre croissant d’autres cas. On se souvient à ce sujet de ce titre du « Monde » prétendant qu’il y aurait un déficit de 2600 milliards d’euros dans les comptes des régimes de retraites en 2050. C’était une participation active à la campagne d’affolement dont avait besoin le gouvernement pour lancer son plan de remise en cause de la retraite à soixante ans. Mais on pourrait citer bien d’autres organes d’informations titrant, comme pour annoncer un désastre, sur la baisse de l’euro. Dans tous ces cas nous affrontons clairement des manipulations.
D’autre part je m’interroge sur les raisons qui conduisent autant d’éditorialistes et même une majorité de commentateurs à n’exprimer ni réserve ni même contre éclairage par rapport à la vulgate monétariste. Ni pourquoi aucun bilan n’est jamais présenté à propos de l’application dans le passé ou ailleurs des politiques d’austérité du style de celles qu’applique le FMI, Strauss Kahn ou pas, dans le monde. dans le passé ? La maladie de la ritournelle frappe fort de nouveau. Un exemple. On a entendu les récitations contre le protectionnisme qui aurait conduit au désastre après la crise de 1929. Le refrain fut repris partout. Tout le temps. Même dans la déclaration finale du G20. Bien sur dans « Le Monde ». Et dans les résolutions du parlement européen. Qui a vérifié ? Pourquoi ne rien imputer aux politiques d’austérité qui furent appliquées alors ? Pourquoi ne rien dire de la politique de « l’étalon or » qui imposait des taux de change fixe entre monnaie et donc cette absurde rigidité qui étouffe la production et l’échange quand elle est appliquée avec dogmatisme comme on le constate, aujourd’hui comme hier, avec la politique de l’Euro fort ? Du coup j’ai décidé de faire un exemple. Je vais comparer ce qui se passe en Grèce à ce qui s’est passé en Argentine dans les années 90. Je le fais parce que comme militant de gauche je m’étais intéressé et impliqué dans la compréhension de ce qui se passait à l’époque en Argentine. J’ai lu et ramassé ici et là de quoi remettre en ordre mes souvenirs personnels. Mes assistants ont butiné de quoi nourrir mes intuitions.
Les moins de vingt ans ne peuvent pas savoir. L’Argentine, a été l’enfant prodige du FMI. Le très bon élève, celui que le maitre mettait en valeur pour inspirer ses congénères. Michel Camdessus, l’actuel conseiller spécial en matière de déficit public de Nicolas Sarkozy, était à cette époque le génial directeur du FMI. « L’Argentine a une histoire à raconter au monde » pétulait-il ! En effet ! Mais ce n’est pas celle qu’il annonçait.. Commençons par le début. En ce temps là régnait l’hyperinflation. J’ai connus ces billets qui déteignaient dans la poche et dans les mains parce que l’encre pour réimprimer leur valeur était tout le temps fraiche. Ce mécanisme terrifiant était déclenchée par les voyous friqués qui planquaient leur argent aux Etats Unis et minaient la monnaie de leur pays. Une mesure radicale fut prise. Elle ne punissait, bien sur, aucun spéculateur. Quelle idée ! Au contraire elle les cajolait. Ce fut pour eux, en quelques sortes, comme un rêve de Trichet et de Merkel. On garantit aux tricheurs la valeur de leurs avoirs en peso, la monnaie argentine. C’était une trouvaille géniale. Seul un demi-dieu du type Camdessus pouvait avoir une idée pareille. Sous son impulsion, en 1991, le parlement argentin adopte une loi de convertibilité de la monnaie absolument sans précédent. A partir de là fut proclamé: « un peso est égal à un dollar ». La mise en place de régime de taux de change fixe correspondait à la création à partir de rien d’un peso fort et stable. Un peso fort comme un euro fort d’aujourd’hui. Bien sur tout cela était parfaitement et totalement artificiel puisque sans aucun rapport avec la production et les échanges réels à l’intérieur du pays. On connait. C’est la même doctrine que celle de notre chère banque centrale européenne (BCE). C’est ce que proclame le splendide article 127 du Traité de Lisbonne concernant le fonctionnement de l’Union : « L'objectif principal du Système européen de banques centrales, est de maintenir la stabilité des prix ».
Dans ce contexte, l’économie réelle s’anémie, l’activité vivote mais un porte feuille en fer est garanti aux puissants. Certes en Argentine, l’effet fut d'abord spectaculaire. Notamment sur l’inflation. Avec le retour des capitaux, elle passa de 5000 % à 4 % en à peine 3 ans. Toute la scène internationale fut aussitôt couverte par les cris de joie de la célébration du « miracle argentin ». Camdessus, dont le livre de recette économique ne quitte pas le chevet de son ami Nicolas Sarkozy si l’on en croit ce dernier, louangeait à grandes trompes. Carlos Menem le président argentin élu en 1989 accompagne évidemment cette merveille par un superbe plan d’austérité dont on affirmait qu’il garantirait le sérieux de l’opération. Il a fait ainsi avant l’heure la politique de Strauss Kahn en Grèce ! Quel visionnaire ! Le remède de cheval habituel a donc été mis en place : libéralisation commerciale et privatisation de la totalité des entreprises publiques. Tout est vendu ou presque : gaz, pétrole, compagnie aérienne, chemin de fer, téléphone, énergie … Une orgie de bonnes affaires pour les gros portefeuilles ! En peso ou en dollar, c’était tout du pareil au même. Le pays fut pillé. Evidemment ces fainéants de fonctionnaires argentins furent frappés les premiers par une vague de licenciements massifs. Camdessus était en épectase !
Hélas, si le peso était dorénavant stable, le dollar, lui, ne le sera jamais. Et, comme on le sait, les variations du dollar n’ont jamais rien à voir avec l’état de l’économie réelle des Etats Unis. Car sinon ce pays serait déclaré en faillite depuis longtemps. En tous cas à partir de 1999, une spéculation mondiale sur le dollar et les bourses américaines portent le dollar à des sommets. Horreur ! Les marchandises argentines, les matières premières agricoles que produit ce pays sont alors invendables. Mais dévaluer le peso n'est pas possible puisque tous les comptes sont libellés dans la monnaie magique « un peso égal un dollar ». L’Argentine est asphyxiée. Au secours ! Que faire monsieur Camdessus, vous qui êtes si intelligent ? Garantir la stabilité, vous a-t-on dit ! Sinon tous ceux qui vous ont fait confiance en vous confiant leur argent ou à qui vous en devez vont être très fâchés ! Bande de danseurs de tango ! L’Argentine était donc en camisole de force. Impossible d’ajuster la monnaie à sa valeur réelle. C’est ce qui arrive à la Grèce aujourd’hui. Elle aussi est également privée de l’instrument du taux de change. Elle ne peut dévaluer. Les préteurs la tiennent donc à la gorge comme ils tenaient l’Argentine. C’est d’ailleurs la situation de toute la zone euro actuellement. Les États n’ont pas la maîtrise de la monnaie puisque la politique de change de l’euro est gérée par
Mais comme il faut bien vivre et que l’économie n’est pas un caprice des dieux mais une fonction de base de la vie en société, il fallait quand même produire et échanger. Des monnaies alternatives sont donc apparues ! Mais oui ! Ce fut le cas du « patacon » dans la région de Buenos Aires. Ce genre de monnaie de substitution permettait aux régions de maintenir de hauts niveaux de dépenses publiques pour empêcher l’activité de s’effondrer totalement. L'État central Argentin en vint donc lui-même à généraliser cette solution de contrebande. Il émet alors des reconnaissances de dettes appelées LECOP. Vous suivez ? L’état émettait des Lecop dont la signification était : je vous dois tant de pesos, que je n’ai pas, qui eux mêmes valent tant de dollar. Une vraie trouvaille, non ? Ces LECOP servent alors par exemple à payer les fonctionnaires. Dès lors ils se diffusèrent dans tout le pays. Jusqu'à 80 % du salaire finira par être versé de cette façon et près de 50 % de la masse salariale totale sera libellé sous cette forme. Ces papiers avaient d’ailleurs l'apparence de billets de banque. Ils finirent par être acceptés comme moyen de paiement dans beaucoup de magasins. Lesquels se firent banquiers en ajoutant une surtaxe pour tout achat payé de cette façon. Au pic de la crise déclenchée par les conséquences de la politique de monsieur Camdessus, ces papiers représentaient une part immense de la monnaie en circulation en Argentine : près de 6 milliards de Pesos. Pendant ce temps le gouvernement faisait, cela va de soi, une politique d’austérité, avec courage face à ce ramassis de latinos folkloriques ! Alors, bien sur, son parti fut battus par tous ces ingrats.
Le successeur du président Menem qui avait si bien appliqué la politique de monsieur Camdessus fut Fernando De la Rua, chef du parti radical, membre de l’internationale socialiste. Son équipe était un concentré de sociaux libéraux "réalistes" et "gouvernementaux", Bla Bla. Le ministre des finances, Domingo Cavallo, un illuminé du libéralisme, fut proclamé « homme de l’année » au jamborée de Davos ! La gloire à l’état pur. Le pillage du pays continua donc avec désormais la bonne conscience habituelle des sociaux démocrates. Et l’agonie économique continua aussi, à petit feu. J’étais présent dans la salle de réunion entre Jospin et De La Rua quand ce fou de Cavallo proposa d’échanger un prêt sans prime de risque contre un remboursement prioritaire sur des privatisations. La « prime de risque » était déjà le problème ! « Ah bon ? Il reste quelque chose à vendre dans ce pays » soupira le premier ministre argentin ! Non bien sur. Ca se savait. Aucun sacrifice n’était plus guère envisageable, faute d’avoir à qui l’imposer, la bête étant déjà tondue jusqu'à la peau. L’Argentine parti à la dérive dans un océan de chômage, d’économie de troc et de combines calamiteuses de gestion publique.
Le 5 décembre 2001, le bourreau qui a déclenché la machine infernale donne le coup de grâce. Le FMI annonce qu'il refuse de transférer 1,26 milliards de dollars, comme il l’avait promis. Car, disaient ces sadiques, le plan « Déficit zéro » de Cavallo n'avait pas été mis en œuvre « sérieusement » ! Le FMI abandonne ses proies sitôt que le moindre problème apparait. C’est ce qui attend la Grèce. Son plan d’austérité sera évalué tous les trimestres avant le versement de l’aide financière prévue. Cela a été exigé par le mémorandum du FMI et l’Union Européenne. Car « l’Europe qui protège » a délégué au FMI la surveillance du plan « d’aide ». Et comme on le sait, l’aide est conditionnée à des mesures de libéralisation forcenée sur le modèle argentin. C’est à dire la vente de ce qu'il reste des biens publics, les suppressions de postes de fonctionnaires et ainsi de suite. Que se passe-t-il alors ? Voyons l’Argentine. La mauvaise nouvelle du blocage de « l’aide » par le FMI provoqua une énormissime crise de confiance dans la classe moyenne. Et la navette des bas de laine repris son bal entre les deux rives du Rio de la Plata, nombre de grands naïfs croyant qu’en cachant leur argent en Uruguay, sur le trottoir d’en face, ils échapperaient au siphon.
Le socialiste De la Rua et sa bande de « courageux gestionnaires » décidèrent de séquestrer les comptes bancaires : interdiction aux particuliers de retirer plus de 250 pesos par semaine ! Cette invention reçu un joli nom qui sonnait doux : le corralito. Les sous se trouvaient en quelque sorte retenus pour leur bien dans un petit coral comme de bestiaux qu’on protège dans la pampa ! L’abime s’ouvrit sous les pas de l’Argentine. Grèves générales, fuites des petits patrons, disparition d’aigre fins banquiers en Uruguay et en Argentine, bref ce fut le chaos ! Les gens dans la rue devant les banques tous les jours tapant dans des casseroles. Les socialistes demandèrent à l’armée d’intervenir. Elle refusa. Ce fut donc la police qui tira dans le tas faisant vingt huit morts. Enfin, tout s’effondra. De La Rua s’enfuit. Domingo Cavallo finit en prison pour corruption. Le FMI maintenait pourtant toujours aussi fermement le pied sur la gorge des argentins. En trois mois le pays vit se succéder et démissionner trois présidents de la république. Puis l’équipe actuelle, alors composante de la vague de la révolution démocratique qui déferle sur l’Amérique latine, l’emporta. Cette séquence et très instructive. Ce qui est frappant c’est que les argentins savaient que rien ne pouvait s’améliorer jamais après des années de souffrances, les refrains ne changeaient jamais : austérité, dépenses excessives Bla Bla.
En Grèce ce sera tout pareil. D’ors et déjà le plan du FMI intègre dans ses prévisions la baisse d’activité due a ses plans d’austérité et le poids supplémentaire de la dette provoquée par l’augmentation des intérêts de celle-ci. En 2015, après cinq années de purge et de souffrance, la part de la dette dans le PIB en Grèce aura augmentée pour parvenir à 150 % C’est le FMI lui-même qui le dit. Les grecs auront souffert pour rien à part payer les intérêts aux banques. Pourtant, à ce moment là, on dira de nouveau aux grecs qu’ils doivent être « plus sérieux », mieux appliquer le plan de sacrifices et ainsi de suite. La solution est pourtant simple. Il faut voler les voleurs. C’est ce qu’on finit par décider les bons bourgeois qui dirigeaient l’Argentine.
En janvier 2002, Eduardo Duhalde, troisième président de la République consécutif en trois mois déclare l’insolvabilité du pays. C’est le défaut de paiement. Les créanciers sont floués. La monnaie magique est abolie de fait. Le change du peso fut fixé à 1.40 Peso pour 1 Dollar. Ce n’est pas beaucoup. Juste 28% de dévaluation. Tout ça pour ça ! Evidemment il y a eu de la casse. Mais plus pour les mêmes. Tous les contrats signés en dollars devinrent immédiatement caducs. Financiers et grands entrepreneurs hurlèrent a la mort. Mais aucun ne s’écroula en dépit des pertes qu’ils subirent. Mais la dévaluation eut son effet positif. Enfin les produits argentins redevenaient vendables. Le secteur agro-industriel redémarra. L'Argentine se dépêcha de rembourser certes avec beaucoup de retard sa dette vis à vis du FMI pour ne plus avoir à faire à cette institution que tout le monde après cela fuit comme la peste ! En 2005, Le ministre argentin de l'économie Roberto Lavagna annonce aux créanciers privés qu’ils ont 6 semaines pour accepter la proposition de restructuration de la dette. Il affirme qu’« il ne fera plus aucune offre dans le futur » et que ceux qui refuseront celle-ci risquent bien de ne jamais rien recevoir de l'État argentin. La dévaluation de cette dette est alors massive. La somme proposée pour le remboursement des prêts internationaux privés est d’environ 35% de ce qui est dû. Le montant des impayés de la dette privée argentine était de 81 milliards de dollars depuis 2001. Fin
Telle est la leçon de l’Argentine qui devrait être connue en Grèce et que nous ferions bien de méditer pour savoir que faire dans l’hypothèse où notre tour viendrait. "Gouverner contre les banques" ce sera le thème du forum du Parti de gauche le 12 juin prochain, avec la participation d’Oskar La Fontaine. Le contraire d’un colloque savant. Plutôt la préparation d’un mode d’emploi. Je ne finis pas mon récit sans vous dire qu'il reste toujours un peu d'espoir pour que les méchants soient punis à la fin du film. Dans ce cas, après avoir ruiné l'Argentine, et le Mexique parmi d'autres, Camdessus fut viré du FMI où il n'acheva pas son second mandat.
A Madrid vient de s’achever la semaine passée, dans l’indifférence générale, un sommet Europe-Amérique latine. A moitié boycotté par les latinos parce que les européens avaient invité le prétendu président soit disant élu du Honduras. Oui, le fil de putsch, Porfirio Lobo, a été invité! Telle est l’Europe des prêchi-prêcha sur les droits de l’homme et des mouvements d’indignation à l’égard de Cuba, Chavez et ainsi de suite ! Bien sur, un contre sommet alter mondialiste se tenait. Et une délégation de mes amis a mis une nouvelle fois la main à la poche pour y être présents pendant toute sa durée. Mais ce n’était pas l’évènement. Pourtant le moment aurait été bienvenu pour imaginer des accords nouveaux et d’autres relations pour affronter la crise qui étrangle les peuples d’Europe ! Pas du tout ! Face à l’Amérique du sud, l’Europe est juste un partenaire de mauvaise foi qui impose ses dogmes libéraux avec arrogance. Aussi impérialiste que les Etats unis d’Amérique, l’union européenne a une stratégie similaire à celle des yankees. Elle enfonce des coins pour diviser tout ce qui ressemble à un bloc régional en face d’elle. Elle divise donc systématiquement pour mieux exploiter. La technique consiste à passer accord avec des sous ensembles d’un bloc ou des pays en particulier à l’intérieur d’une zone pour faire éclater de l’intérieur tous les partenariats. C'est notamment le cas de la Communauté Andine des Nations. Là, l’Union Européenne signe des traités bilatéraux avec le Pérou et la Colombie. De cette façon sont contournées la Bolivie et l'Equateur qui refusait d'accepter ses conditions.
Peu de gens se figurent le niveau d’arrogance auquel parvient cette Union Européenne qui a été présentée pendant si longtemps comme un modèle alternatif à l’impérium étatsunien ! Et ce n’est pas seulement le fait des gouvernements de l’union. C’est aussi et surtout le fait du Parlement Européen totalement imbibé de délires libéraux. Dans le cas de l’Amérique latine, le cas se complique du fait de la personnalité de l’homme qui a la haute main sur le dossier, qui se comporte comme un nouveau vice roi des indes occidentales, le député espagnol Salafranca, membre éminent du Parti de droite PPE. Récemment il présentait au parlement Européen un rapport sur les relations Europe-Amérique du sud en prévision de ce sommet de Madrid. Auparavant, en commission, la totalité de mes amendements et ceux de mon camarade Willy Meyer, député espagnol d’Izquierda Unida, avaient été rejetés.
«"¿Por qué no te callas?" C'est à cette phrase lâchée sur un ton suffisant par le roi Juan Carlos d'Espagne (Borbon y Borbon par la grâce de Dieu) au président Hugo Chavez (premier élu du peuple vénézuélien) que me fait penser le ton et le contenu de ce rapport. D’abord, évidemment, ce sont une série de leçon de démocratie. On en appréciera tout le sel en se souvenant que le parlement européen est la seule institution européenne qui n’a pas condamné le putsch au Honduras. Ca ne gène pas le rédacteur ni ses manières comminatoires. Il «réaffirme sa conviction que la stabilité interne de nombreux partenaires latino-américains reste tributaire de la réforme de l'État. Il faudrait alors laquelle doit inclure la question de l'intégration dans les processus de décision de tous les peuples autochtones et autres minorités, afin d'éviter toute discrimination et de soutenir la préservation de leurs cultures et traditions qui permettra d'enrichir davantage la société et de renforcer la gouvernance démocratique". Et toc ! Le grand frère a parlé ! Puis Sala franca et la majorité du parlement européen font « observer qu'une justice efficiente et indépendante ainsi qu'une politique efficace mais respectueuse des droits de l'homme au sein d'une administration responsable, contrôlable et transparente, procurent de la sécurité aux citoyens, renforcent leur confiance dans le système parlementaire représentatif et permettent d'éviter leur indifférence à son égard". Il faut expliquer ça au juge Garzon en Espagne ! Mais ce sont les amuse gueule en quelques sortes. Car bientôt vient le ton du manieur de fouet impérial! A lire en pensant à ce que l’Europe fait de ses propres recommandations aux autres sur son propre sol !
Le parlement européen, pontifiant et verbeux, "déplore que certains pays, peu soucieux de la nécessité de remédier aux graves carences résultant du sous-développement, de la pauvreté, des pandémies, de la malnutrition, de la criminalité et des catastrophes naturelles, aient employé leurs ressources financières pour accroître de manière excessive leurs dépenses militaires". Venant des amis du gouvernement d’Alvaro Urine en Colombie où sept bases militaires des USA ont été ouvertes et dont il n’est dit un mot, on savoure ! Et ce n’est pas tout en matière de paternalisme. La leçon devient vite franchement méprisante. Lisez ce texte adressé à des nations souveraines. « L'intégration régionale − souhaitée et recherchée par de nombreux gouvernements latino-américains et facilitée par l'Union européenne − doit faire face à de sérieux obstacles: (…) le peu d'échanges interrégionaux et les faibles connaissances de chaque pays concernant les différents acteurs politiques, sociaux et économiques des autres pays ». Ces latinos sont des ignorants qui ne savent même pas ce qui se passe sur leur propre continent et pour ainsi dire à leur propre porte. Le fond de tout cela chacun de mes lecteurs le connait ou le devine. La visée principale de ce texte est aussi banale que les reflexe européen. Il s’agit de la mise en place d'une grande zone de libre échange avec l'Amérique du sud et ceci dès 2015. Les parlementaires sociaux démocrates sont bien évidemment d'accord. Ne viennent-ils pas de soutenir dans une autre résolution l'accord économique et commercial « global », rien que ça, entre l'UE et la Canada. Il faut se faire une idée précise du point où les voici rendus en matière de privilèges consentis aux capitalistes. Car cet accord prône, entre autre, la supériorité du droit des investisseurs à protéger leurs profits sur celui des Etats à protéger l'intérêt général… C’est ainsi que les grandes crises sont méthodiquement préparée.
Comme quoi il n'est pas nécessaire d'être journaliste "autorisé" ou économiste "jargonneux" pour se faire une idée des enjeux réels des gesticulations des mafias politiques et financières et leurs ambassades journaleuses qui nous amusent tout les jours un peu plus....Merci Jean-Luc!
L'urgence immédiate:
http://www.npa2009.org/content/retraites-un-choix-de-repartition-du-travail-et-des-richesses
Toujours à l'écoute des articles qui paraissent et des émissions dans lesquelles vous intervenez toujours de façon très juste...
Cela dit, je tiens moi-même mon blog, Bric à brac baroque (plus littéraire que vraiment politique), et je n'ai donc pas toujours le temps de venir mettre un petit mot... mais nous sommes tous là je pense, en attente d'actes décisifs car faut-il effectivement attendre les prochaines élections et se faire "entuber", pour parler poliment, sans broncher?
Les grecs, les portugais, l'Espagne, et nous, sans que ce soit dit?
Alors, c'est pour quand le réveil salutaire des peuples européens contre les financiers et tous les politiciens qui les promeuvent, les soutiennent hardiment?
Question:
Existe-t-il une réelle fédération européenne (voire internationale) des "Fronts de gauche"?
Il le faudrait!
Cela dit, un beau petit symbole d'une révolution française à la 89 qu'on terminerait enfin, avec une re-nuit du 4 août, ce ne serait pas mal non plus... changement de système, tout simplement, avec changement des valeurs qui le dominent. Un programme simple, en dix à douze grands "commandements" et "Avanti"!
Bonne journée à tous et bon courage!
A propos de la suggestion de créer une internationale "bolivarienne". Je ne crois pas nécessaire de mettre le mot car dans de nombreux pays, ce terme ne provoquerait que de l'étonnement. Faisons simple : créons la V ème internationale, tout court. Evidemment, se pose tout de suite de savoir quels seraient les partis qui la constitueraient. L'élimination de tout ce qui ressemble de près ou de loin à la sociale-démocratie va de soi, ainsi que certains partis qui se disent "communiste", comme le parti chinois. Ca peut faire drôle de commencer par exclure, alors que l'on veut rassembler, mais oh !, on ne va pas accueillir à bras ouverts toute la racaille sociale- libérale. Il serait utile de relire les textes de base sur lesquels se sont constituées les 4 premières (avec leur histoire mouvementée...) Quelqu'un sait-il où l'on pourrait trouver ces textes ?
Paul Jorion sent aussi venir l'écoeurement...
http://www.pauljorion.com/blog/?p=12267
Vous êtes le plus écoutable et regardable ce jour des hommes politiques médiatisés.
Le seul, je dois dire, à qui je n'ai pas envie de distribuer une belle collection de baffes quand il cause dans le poste.
Merci !
mh, collectionneuse qui passe.
"Ainsi, c’est confirmé : le clan Sarkozyste a bien, en 2003, tenté de détourner à son profit les rétro-commissions générées par un important contrat signé avec l’Arabie Saoudite (le contrat Mikso) portant sur des systèmes de protection militaro-policière (je vous en avais déjà parlé). Hortefeux et Guéant, envoyés par Sarkozy alors ministre de l’Intérieur, se sont même rendus sur place pour s’assurer que le magot leur serait bien réservé. Mais les chiraquiens, en surenchérissant sur ordre du président de la République (Jacques Chirac donc) ont fait capoter l’opération.
C’est l’intermédiaire libanais Ziad Takieddine qui l’a révélé hier dans le Journal du Dimanche."
http://www.jeanfrancoiskahn.com/Argent-sale-l-effet-boomerang-touche-le-clan-Sarko_a148.html
Encore de bonnes analyses et il faudrait (comme le disent certains sur ce post) condenser le texte pour que les gens puissent ne pas être découragé par la longueur de l'article de le lire dans son intégralité (moi je suis à la retraite !).
J'ai entendu ce matin sur France Inter que la certains politiques grecques analysant la profondeur du gouffre qu"il serait envisageable d'abolir l'immunité parlementaire et de faire payer aux voleurs les détournements et magouilles qui mettent le peuple grec dans cet Etat.
A quand ces mesures dans notre pays ?
Notre justice au vu des affaires "classées" nous fait penser (concrètement) à une république bananière !
Si Jean-Luc Mélenchon pouvait faire des propositions sur ce thème, je peux vous dire qu'il ferait comme d'ab un véritable "tabac" car les citoyens sont hyper sensibles à la justice ; mais la vraie, celle qui fonde le pilier d'une véritable république démocratique.
Festin d'informations, de réflexions, d'échanges argumentés..pour sortir de l'enlisement nauséabond, mortel des vases manipulatrices du libéralisme outrancier, vases oeuvrant dans la chère transparence.
Les croyances religieuses sont affaires personnelles, dès qu'elles apparaissent sur la place publique, les replacer dans le domaine privé est un devoir, sinon elles deviennent provocantes et attirent les orages. La nudité n'est pas tolérée à l'extérieur! Attentat à la pudeur, incitation à la débauche.
Les croyants sincères doivent comprendre les propos de Jean-Luc Mélenchon, surtout s'ils ont un peu de culture historique.
Sagesse n'est pas résignation.
La place de l'excès de biens matériels, du mensonge manipulateur, du mépris du plus faible etc devrait être à reconsidérer chez certains grands décideurs.
Raisonner par analogie, "mettre le nez dedans" donc faire éclater des indices imparables pour éveiller les esprits, mais hélas il y a les yeux qui se ferment, les oreilles qui se bouchent et connexions neuronales grippées (stock de vaccins à utiliser!)..
Attendre le réveil d'un volcan? En fait quand il sonne,l'occasion serait à saisir par les puissants de retrouver le sens de la vie.
Sagesse n'est pas résignation,
le troc existe en France,
à petit euro, plus de vitalité!
Travail de labour, remuer la terre, l'aérer, même si la moisson tarde, les bras se musclent et l'alchimie opère!
Mais il reste à trouver comment, comment déjouer les manoeuvres intoxicant les servos?
Réfléchir (tout n'est pas binaire)..Peut-être qu'un match de foot organisé par le PGcontre une équipe ayant les pieds liés et les yeux bandés fearait la une....
ô rage ô humour
11FredeSud dit: 30 mai 2010 à 17h37 Bonjour à tous,
Le PG est-il favorable à la nationalisation des écoles privées « sous contrat » dans un seul service public d’éducation et à l’abrogation du Concordat en Alsace-Moselle ? Merci d’avance.
Bonjour,
Sur le meme sujet, et toujours avec un peu "d'avance" lire :
Mort programmée du système éducatif public aux Etats-Unis: le processus est désormais bien engagé.
Par emcee le samedi 29 mai 2010, 22:01 - http://blog.emceebeulogue.fr/post/2010/05/29/Mort-programm%C3%A9e-du-syst%C3%A8me-%C3%A9ducatif-public-aux-Etats-Unis%3A-le-processus-est-d%C3%A9sormais-bien-engag%C3%A9.
La majorité des états aux US sont "en faillite" et, par conséquent, ce sont tous les services publics et leurs salariés qui pâtissent des réductions budgétaires drastiques.
Dans le collimateur actuellement: les services publics d'éducation.
Des milliers d'écoles publiques non "performantes" ont été fermées (ou vont l'être à brève échéance) et leur personnel licencié ou en passe de l'être........... etc....
C'est y pas formidable ?
je voudrais dire tout d'abord que j'apprécie ce blog ainsi que vos dernieres prestations médiatiques. Mais par contre je suis un peu étonné que vous ne reveniez pas sur la manif de défense des retraites !? Politiquement, il me semble que la "riposte" n'est pas à la hauteur des enjeux. Syndicalement non plus mais étant donné que, comme pour vous,je pense que le sujet des retraites est un choix de societe hautement politique. je m'attendais à plus de réactions politiques. apres le meeting commun de "la gauche de la gauche" il me semble que la dynamique s'essouffle. la droite et ceux qui nous serinent à longueurs d'antenne qu'il n'y a pas d'autre choix que de repousser l'age (ou le nombre d'annuité necessaires) de la retraite marquent des points. c'est désolant........
à Gabrièla post 43
très émue par ce que vous avez écrit,l'europe n'a pas le "monopole" de la démocratie.
Agences de Notations
-Le père Barouin: "Il faut faire attention à ceci-celà, sinon les agences de notation pourraient baisser la note de la France"
-Elles viennent de baisser la "note" de l'Espagne.
Au fond c'est quoi ces agences, ce quarteron de décideurs non élus qui font la pluie et le beau temps ?
En fonction de quoi, de quels intérêts et de quelle conception de l'économie, prennent-elles leurs décisions ?
D'où elles sortent, comment sont-elles elles-mêmes contrôlées, quelle est leur légitimité, pourquoi et comment autant de pouvoir etc... ?
Peut-être bon de s'étendre un peu sur le sujet, savoir à qui on a affaire et faire circuler l'info pour relativiser le poids, l'intérêt et la légitimité de leurs "sentences" ?
Religion :
..." Inaperçu ou presque. Un nouveau démantèlement de la laïcité par le président de la République..."
La Loi de 1905 bafouée encore une fois de plus, avec le financement de l'Etat :
"...Le ministre de l'Immigration et de l'intégration, Eric Besson, a annoncé mardi 11 mai 2010, que deux universités de province allaient mettre en place des formations destinées aux futurs imams. Le ministre a indiqué qu'il souhaitait que "cinquante agents culturels ! (sic)" puissent y être "diplômés chaque année à partir de l'an prochain". Il pourrait s'agir des universités de Rennes et d'Aix-Marseille.
Eric Besson se trouvait à l'Institut catholique de Paris, qui dispense depuis janvier 2008 un cycle de formation intitulé "Religions, laïcité, interculturalité !... (sic)". accueillant chaque année une vingtaine de futurs imams et aumôniers..
Source : 20 Minutes du 12.05.2010
Taxer les transactions financières à hauteur de 0,05%. C’est la proposition d’une coalition internationale d’associations et de syndicats.
Une telle taxe pourrait rapporter entre 500 et 1000 milliards par an ! De quoi commencer à régler les problèmes du monde, qu’ils soient alimentaires, sanitaires, sociaux ou climatiques. Angela Merkel est partante. Cette perspective intéressera-t-elle les autres gouvernements du G20 ? Réponse fin juin, à Toronto.
[Article complet : bastamag.net]
Signez la pétition sachant qu'en plus, NS sera le Président du G20 !
@ 49 Carlo :
"es ultra-républicains ridicules" : donc dès qu'on n'est pas d'accord avec toi, on est ridicule ?
Ça promet ! Il semblerait même que Jean-Luc Mélenchon soit un de ces "es ultra-républicains ridicules".
En tout cas les arguments comme les tiens ne m'ont pas convaincu.
Je viens de lire que la prochaine journée d'action = le 24 juin. Autant dire à la Saint-Glinglin.
Pratiquement un mois après celle de la semaine dernière ! On se moque de nous.
Le pouvoir des agences de notation, c'est en fait le pouvoir des marchés financiers.
Il faut garder à l'esprit que jusqu'au début des années 80, ce sont les banques qui assuraient 80% des besoins financiers. Depuis la déréglementation financière par les états, les marchés financiers assurent 80% des besoins en financements.
Bref, tout le pb du système capitaliste actuel, c'est que les entreprises comme les états ont besoin des marchés financiers pour se financer parce que les états ont donné les clés du système aux marchés dans les années 80. C'était à l'époque un moyen pour les classes dominantes de régler le pb de l'inflation, et surtout de donner au systéme capitaliste à bout de souffle depuis la crise des années 70 la souplesse nécessaire pour se mondialiser, délocaliser et produire aux 4 coins du monde.
Pour pouvoir fabriquer un ordinateur dans 10 pays différents et l'assembler dans un autre, il faut jongler avec les devises, les capitaux et le pouvoir énorme des marchés financiers le permet en donnant les moyens de virer en une seconde des milliards d'euros d'un bout à l'autre de la planète. Cela permet aussi de contourner les résistances sociales.
Bref, l'élément essentiel, le noeud du pb c'est évidemment le rapport de force social qu'il faut pouvoir construire aussi au niveau mondial pour faire contrepoid au capitalisme mondialisé mais aussi le pouvoir exorbitant des marchés financiers qu'il faut mettre en pas en forçant les états à réglementer les flux de capitaux comme ils l'étaient par exemple jusqu'au début des années 80.
Plus facile à dire qu'à faire mais si d'autres questions comme le protectionnisme national ou la sortie de l'euro peuvent et doivent être discutées, elles ne sont pas pour moi une réponse à la hauteur du pb en refusant d'aborder frontalement le capitalisme mondialisé tel qu'il existe actuellement. Sans compter que le risque existe que le repli nationaliste sur sa monnaie, dans ses frontières alimente le fascisme un peu comme dans les années 30 où face à la crise mondiale, le repli sur les frontières nationales a ouvert la porte au fascisme nationaliste, bref au chacun pour soit, chacun tentant par tous les moyens y compris par la guerre civile ou la guerre tout court de s'en sortir de la crise.
Les positions de "Debout la République" ne reviennent ni plus ni moins qu'à souhaiter une alliance contre-nature entre le mouvement ouvrier de ce pays et la bourgeoisie nationale contre le reste du monde et donc aussi contre les autres mouvements ouvriers. Quand cette logique est menée jusqu'au bout en période de crise grave, ça donne le national-socialisme même si évidemment pour l'instant on en est encore loin.
Il faut être clair, choisir de quel côté de la barricade on veut être pour parler crument. Les alliances si elles doivent exister c'est avec les mouvements et organisations de gauche, sur une base...
Bonjour,
Bonjour
Cet extrait de votre texte...
"Ne viennent-ils pas de soutenir dans une autre résolution l'accord économique et commercial « global », rien que ça, entre l'UE et la Canada. Il faut se faire une idée précise du point où les voici rendus en matière de privilèges consentis aux capitalistes. Car cet accord prône, entre autre, la supériorité du droit des investisseurs à protéger leurs profits sur celui des Etats à protéger l'intérêt général… C’est ainsi que les grandes crises sont méthodiquement préparée."
...me rapelle furieusement les dispositions de l'AMI (Accord Multilatéral sur les Investissements) dénoncé par le France notamment en 1997 1998 (gouvernement Jospin).
Les ultra du trading ne perdent pas la boussole...on ferme la porte, ils rentrent par la fenétre.
Merci pour vos interventions vivifiantes.
@prolo p.65
http://sobiz.over-blog.com/article-cinq-bides-pour-2010-episode-5-apres-goldman-sachs-standard-poor-s-49419517.html
un texte sympa pour avoir envie d'en finir TOUT DE SUITE
@ pichenette
"Les croyances religieuses sont affaires personnelles, dès qu’elles apparaissent sur la place publique, les replacer dans le domaine privé est un devoir."
Absolument pas. L'article 18 de la déclaration universelle des droits de l'homme précise dit exactement le contraire: "Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites." (c'est moi qui souligne).
Je vous fais remarquer que cet article protège également la liberté de pensée contre ceux qui seraient tentés de dire: "les pensées "sont affaires personnelles, dès qu’elles apparaissent sur la place publique, les replacer dans le domaine privé est un devoir."
"La nudité n’est pas tolérée à l’extérieur! Attentat à la pudeur, incitation à la débauche."
Comme le voile intégral... Félicitations pour la qualité de votre argumentation. Après vous avoir lu, je ne vois pas comment le Conseil Constitutionnel pourrait ne pas valider la loi sur le voile intégral et je ne comprends pas pourquoi personne n'ose le saisir...
"hélas il y a les yeux qui se ferment, les oreilles qui se bouchent et connexions neuronales grippées"
En effet...
RASSEMBLEMENT CE JOUR CONTRE L'ATTAQUE ISRAELIEINNE
Lundi 31 mai 2010
Plus de 10 morts, une cinquantaine de blessés, tel est le bilan de l’assaut lancé dans les eaux internationales à 150 km des côtes, par la marine de guerre israélienne contre la flottille pacifique et désarmée d’aide humanitaire de huit navires qui faisaient route vers Gaza, chargés de tonnes de vivres, de matériels médicaux et de première nécessité, accompagnés par de nombreuses personnalités, dont plusieurs parlementaires nationaux ou européens.
L’envoi de cette flottille était un tentative pacifique et désarmée, non violente, pour s’opposer à la punition collective d’un blocus inhumain infligé à 1,5 millions de Palestiniens de Gaza, après l’opération « plomb durci » de janvier 2009 qui avait fait 1400 morts. La sanglante réponse du gouvernement Netanyahou, qui anéantit les fragiles espoirs de paix apparus récemment, montre une nouvelle fois qu’il ne souhaite pas cette paix.
Le Parti de Gauche
-condamne de toutes ses forces cet acte de guerre et de piraterie perpétré froidement par le gouvernement israélien
-il demande que toute la lumière soit faite sur les circonstances ce drame par une commission impartiale
-il demande la libération immédiate des bâtiments arraisonnés et la remise sans délai de leur cargaison aux autorités palestiniennes
-il demande au gouvernement français d’exiger avec les autres pays européens, la levée immédiate du blocus de Gaza et la mise en œuvre des outils de règlement pacifique de différends dont dispose le droit international, y compris la suspension des bénéfices douaniers accordés à Israël au titre de l’Accord d’Association UE-Israël et bien sûr la mise en cause de la responsabilité internationale d’Israël pour les violations répétées au droit international et en l’occurrence de la Convention de Nations Unies sur le Droit de la Mer
-il demande la convocation du Conseil de sécurité pour condamner et sanctionner le gouvernement israélien
Le Parti de Gauche sera présent aujourd’hui aux côtés de la Déléguée Générale de Palestine, Hind Khoury, lors d’une Conférence de Presse à l’Institut du Monde Arabe, et appelle ses adhérents à se rendre au rassemblement pacifique de protestation convoqué à
LUNDI 31 MAI 18h30 au Métro Franklin D. Roosevelt, à Paris,
et le cas échéant ailleurs en France.
@ Annie 37
Comme le rappelle l’auteur cité par Guillot, l’Argentine était réellement en phase révolutionnaire, mais la révolution n’a pas eu lieu.
En 1976, les Montoneros croyaient dur comme fer que la révolution était imminente ! On n'a pas vu la révolution mais un coup d'état militaire. En 1980, pendant la dictature, après plusieurs années de répression sanglante et cruelle, les Montoneros disaient que maintenant après ces quelques années de dictature, le peuple avait compris et que la révolution c'était maintenant. Donc les Montoneros ont demandé à tous leurs militants exilés de rentrer en Argentine - en plein pendant la dictature militaire - pour faire la révolution. Résultat : les exilés qui sont rentrés faire la révolution ont été massacrés par les militaires.
Je ne suis pas fasciné du tout par cet appel permanent à la révolution quand les conditions ne sont pas créées.Cet appel a continué en 1983 puis 2002 : c'est comme les sectes qui annoncent la fin du monde tous les ans. Dans le cas présent, je suis même particulièrement en colère contre les dirigeants montoneros qui ont envoyés à l'abattoir leurs propres militants. Ces dirigeants n'avaient que mépris pour la vie et l'incapacité à faire une analyse politique, à faire une évaluation concrète de ce qui se passait réellement dans le pays. Ils étaient enfermés dans leurs délires révolutionnaires sans rien comprendre à la réalité argentine. Des dizaines de jeunes qui étaient en sécurité en exil ont été ainsi envoyés directement dans les mains des tortionnaires. Ces dirigeants sont de purs irresponsables. J'ai beaucoup de mépris pour eux.
Pour être honnete, je me dois de préciser que pour des raisons personnelles et familiales, je suis très concerné par le drame argentin et ma colère contre l'irresponsabilité des dirigeants montoneros n'est pas éteinte des années après. Je suis gentil dans mon choix des mots contre les dirigeants montoneros pour ne pas être censuré. Spontanément des mots beaucoup plus violents me viennent.
"...Notre idée de l’homme, monsieur le président, nous vient de l’antiquité grecque et de la renaissance plutôt que du fatras pouilleux et sanglant des religions qui ont provoqué trois siècles de guerres civiles... "
NON Jean Luc !
J'apprécie très souvent tes écris ma là... NON !
Les guerres sont le résultat de ce que les hommes, les puissants ont toujours voulu faire des religions, un instrument de pouvoir par le contrôle et la soumission du peuple.
Et quant à comparer l'héritage des Grecs et celui du monothéisme judeo chrétien dans notre France moderne... sans commentaires, ça irait trop loin !
@ 70 - Julie
Agence de Notations:
Merci Julie pour le lien.
Un petit extrait de ce petit texte sympa... :
Le bilan des agences ? Il se passe de commentaire. Standard et Poor’s notait encore AAA la banque Lehman Brothers quelques jours avant sa faillite. Quelques années auparavant, les trois agences notaient AAA le courtier en énergie Enron, quatre jours avant sa chute. La plupart des actifs toxiques liés aux subprimes étaient notés AAA.
Bref, une superbe distribution d'andouilles par une sacrée bande d’extralucides, réduite à dégrader les notations après coup et à tour de bras, à chaque signe de faiblesse d’une banque, d’une entreprise ou d’un pays.
Cette sur-réaction est d’ailleurs presque plus grave que l’absence de précautions initiales : en dégradant à la machette des entités déjà affaiblies, elles les empêchent de se refinancer à bon marché, et aggravent encore un problème qu’elles n’ont pas vu venir.
C'est le cas en Grèce, ça risque de l'être aussi au Portugal.
Que les hommes politiques puissent encore les prendre au sérieux reste un mystère.
Ou la preuve de leur ignorance crasse.
@ Prolo(PG01)
Julie (91) nous a donné un lien formidable. On y apprend, entre autres, à définir clairement les agences de notation.
« On connaissait les dix plaies d’Egypte. Voici les trois plaies de Wall Street : Standard et Poor’s, Moody’s, et Fitch, les trois agences de notation mondiales. »
Le reste à l’avenant, pédagogique, et aussi drôle et mordant que du Lordon.
Une journèe d'action le 24 juin ! décidément les dirigeants syndicaux sont à coté de la plaque ! zéro pointé au plan stratégique.
C'est l'échec assuré pour cause de coupe du monde, d'examens, de veille de vacances...et encore une journèe de paie de perdue ! et je préfère évacuer la division avec FO qui fait bande à part...ça donne envie de constituer des coordinations à la base !
Le combat viendra, la bataille sera pour septembre-octobre quand le texte sera présenté à l'assemblée nationale, c'est là qu'il faudra concentrer les forces du mouvement social et pas seulement avec une journèe d'action de 24h.
Dans ce cas seule la grève générale et reconductible peut faire reculer le pouvoir.
En attendant pourquoi ne pas retenir la proposition développée par S. Royal hier sur France 5 d'une pétition sur le sujet et imposer ainsi un référendum sur la réforme des retraites ? puisque la constitution le permet il est temps d'organiser la contre-offensive.
Il reste 4 mois...
"Que les hommes politiques puissent encore les prendre au sérieux reste un mystère.
Ou la preuve de leur ignorance crasse."
Les hommes politiques les prennent au sérieux parce que ces agences de notation sont celles que prennent au sérieux les spéculateurs et les investisseurs qui ont les capitaux et qui jouent avec les milliards sur les marchés financiers.
Il faut bien se rendre compte que quand la note d'un pays est dégradé par la plupart des pricnipales agences de notation (à tort ou à raison), cela a comme conséquence de renchérir le coût du crédit pour l'état concerné.
Cela peut se traduire au mieux par un renchérissement de plusieurs milliards des remboursements des emprunts d'état au pire par une faillite de l'état s'il est incapable de rembourser en tant et en heure au nouveau taux pratiqué par les marchés.
Le pouvoir des agences de notation, c'est le pouvoir des marchés financiers et des spéculateurs.
Merci à J-L Mélenchon pour ses analyses, véritables bouffées d'oxygène pour déchiffrer et comprendre le monde d'aujourd'hui et ses enjeux. Sur les retraites et la Grèce, vous fûtes pile-poil sur la balle.
Ma contribution au débat sur les retraites en forme de clin d'oeil : "Travailler plus longtemps pour vivre moins longtemps".
A quand une section du Parti de Gauche en Belgique ?
Salut et fraternité, Claude Semal
Annrie, post 460.
La remarque faite à la fin de ton message du commentaire précèdent est ambigüe: les partis ne doivent pas se substituer au syndicat. Entièrement d'accord, mais se susbsituer n'est pas pour le NPA synonyme de donner son avis voire débattre avec eux des formes d'action qu'ils utilisent.
La lutte des classes se fie des frontières entre le social et le politique et Sarkozy vient d'en donner un bon exemple le 27 mai, en "lui" retirant (provisoirement) la réforme des régimes spéciaux des retraites, afin d'influencer son niveau d'intensité et de diminuer le rapport des forces établi dans la rue.
D'importantes réformes sociales n'ont été arrachées qu'à la suite à d'un rapport des forces établi conjointement par des mobilisations sociales et politiques (1936, la sécurité sociale en 1945)
Le LKP en Guadeloupe regoupaient aussi bien des syndicats que des partis politiques, et le programme revendicatif ainsi que les formes d'action proposées étaient débatues collectivement. En 1945, le CNR ne regroupait-il pas des syndicats et des partis ?
Reprendre la séparation du social et du politique dans l'orientation d'un parti revient à exclure ce dernier de la sphère des relations entre salariés et patrons,ce que demande ces derniers. L'exploitation des salariés n'est pas seulement une affaire "privée", c'est aussi une question de pouvoir et de répartition des richesses produites, puisque l'appropriation de la plus value est privée. Ce qui implique introduire le politique avec la contestation du pouvoir patronal et débat démocratique dans cette sphère (ex Lip et son expérience d'autogestion).
Les syndicats n'exluaient pas le politique lorsque la CGT pendant tout le XX° siècle gardait l'abolition du salariat comme objectif et la CFDT jusqu'à son recentrage en 1979 le socialisme autogestionnaire !
Pour toutes ces raisons, je vois mal un parti défendant un projet éco-socialiste au XXI° siècle s'abstenir de débattre du meilleurs rapport des forces possibles, donc des formes d'actions syndicales, tout en reconnaissant la pleine souveraineté syndicale dans ses prises de décisions (à mois qu'elles se prennent dans le cadre d'un collectif style LKP et reconnu souverain par toutes ses composantes; ce qui peut être aussi le cas par les syndicats avec celle des AG de grévistes)
Un projet de transformation sociale sans une incursion dans la propriété privée du capital, donc sans le rapport des forces issue des mobilisations sociales et politiques, restera à l'état de projet.
@ jean-jacques
"Une journèe d’action le 24 juin ! décidément les dirigeants syndicaux sont à coté de la plaque ! zéro pointé au plan stratégique."
Entièrement d'accord. Autant dire que le gouvernement a désormais carte blanche.
@ jean-jacques
"En attendant pourquoi ne pas retenir la proposition développée par S. Royal hier sur France 5 d’une pétition sur le sujet et imposer ainsi un référendum sur la réforme des retraites ? "
C'est une bonne idée.
Sauf que si le LKP regroupait aussi des organisations politiques, aux dernières élections régionales, les candidats issus ou soutiens du LKP ont globalement fait des scores médiocres. Ca pose un énorme problème : présence et succès dans la rue, absence et échec dans les urnes. Bref, pas de débouché politique. On reste cantonner au syndical. A moins de considérer que les urnes ça ne sert à rien et de n'envisager la prise du pouvoir que par la grève générale insurectionnelle ?
Carlo Jean-Jacques
L'idée du référendum me parait excellente.
Elle obligera au combat d'idées.
Dans un mail (de Hold-up je crois) il était décrit l'ambiance dans une salle de profs. On y sentait que l'idée martelée à l'infini "on vit plus vieux il faut travailler plus longtemps" fait des ravages. L'exemple donné n'est pas une exception, J'entends la même chose autour de moi (même si ce n'est pas une salle de profs).
Le référendum permettrait une bataille d'idée contre le prêt à porter idéologique de la droite
@carlo-@jean-jacques
Une idée déjà formulée par Jean-Luc Mélenchon,mais les textes de loi organique ne sont pas encore devant les chambres,nous devons le faire savoir,car cela faisait partie de la fameuse Réforme de la Constitution dont on nous a vanté les mérites,ce qu'il faut savoir c'est que le texte sera présenté au Conseil des ministres le 13/07,que la session parlmentaire s'achève le soir même,et qu'enfin les amendements seront reçus pendant l'été,et le DEBAT PARLEMENTAIRE le 07/09
Nous devons AGIR dès MAINTENANT,si nous voulons un Référendum d'initiative Populaire(185 parlementaires qui le demande+4 millions de citoyens)
Devons nous aller vers une nouvelle votation CITOYENNE?
@ Michel D
"« Les ultra-républicains ridicules » : donc dès qu’on n’est pas d’accord avec toi, on est ridicule ?
Non. Les "ultra-républicains ridicules" sont ceux qui réclament l'abolition des libertés individuelles (liberté de s'habiller comme on veut, de pratiquer sa religion en public...) au nom d'une conception erronée de la République. Je précise que, sous "ma plume", "ridicule" était un euphémisme.
"Il semblerait même que Jean-Luc Mélenchon soit un de ces « ces ultra-républicains ridicules«"
Non, pas du tout, bien que je ne partage absolument pas son point de vue sur le voile intégral. Jean-Luc Mélenchon a en effet jugé bon d'affirmer son attachement à la liberté individuelle, ce que ne font pas les "ultra-républicains ridicules" que visait ma remarque. Je précise que sur cette question, j'approuve totalement les positions de Martine Billard qui me semblent empreintes d'une très grande sagesse.
"En tout cas les arguments comme les tiens ne m’ont pas convaincu."
Mais tu trouves convaincantes les positions caricaturales des ultra-républicains? Sans doute en es-tu un toi-même? Dans ce cas, je ne peux rien pour toi...
"Je viens de lire que la prochaine journée d’action = le 24 juin. Autant dire à la Saint-Glinglin.
Pratiquement un mois après celle de la semaine dernière ! On se moque de nous."
Entièrement d'accord avec toi sur ce point.
@ 65 Le Prolo, @ 71 Julie, @ 76 Pulchérie D
Les Agences de notation ah, ah, ah, Suite au billet N° 28 de notre hôte,''Nous allons être tous des Grecs"j'ai posté deux infos sur ces agences. @ 148 @ 149.
je remets que l'essentiel pour ne pas me faire gronder par le webmestre.
Jean ai marre dit:
30 avril 2010 à 15h52
@ Quelqu’un a demandé des infos sur les » notations «
Mais qui sont les agences de notation ?
«Des milices privées, a dénoncé, mercredi, Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT. Il y en a trois qui dominent le monde, qui ont été conçues par des multinationales et qui se voient aujourd’hui de fait arroger ce pouvoir bien supérieur à toutes les institutions internationales de noter le comportement des politiques gouvernementales, voire de leur porter des préjudices très lourds sur la base des notations et des spéculations qu’elles alimentent.»
Leur origine date de 1975. A l’époque, la Securities et Exchange commission (SEC) a voulu que les émetteurs – entreprises comme Etats – aient une sorte de certificat d’agrément et soient notés avant de lever des capitaux afin d’apporter des garanties aux investisseurs. Sept agences, qualifiées d’organismes statistiques reconnues par les Etats-Unis (NSRO pour Nationally Recognized Statistical Organizations), ont alors été homologuées par le gendarme boursier. Ces agences qui sont des organismes privés ont un monopole: elles émettent des notations qui sont utilisées par d’autres firmes financières. Avec le temps, il n’en reste plus que trois reconnues internationalement: Standard et Poor’s, Moodys et Fitch, propriété de l’homme d’affaires Marc Ladreit de Lacharrière. Toutes sont encore des agences privées.Comment fonctionnent-elles?
A l’origine, ces agences étaient d’abord des centres statistiques. Elles publiaient chaque année de lourds annuaires de chiffres et notaient les émissions obligataires des entreprises. Dès l’origine, bien qu’étant homologuées par la SEC, elles ont été payées par l’émetteur. Ce système de paiement a entraîné de lourdes dérives. Tout en étant considérées comme des organismes quasi publics, leur fonctionnement a été privé: course aux parts de marchés, attitude bienveillante à l’égard de leurs clients, ont été leur lot commun. Une commission du Sénat, qui enquête actuellement sur leur fonctionnement, a publié la semaine dernière des courriers internes éloquents sur leur fonctionnement, cités par Paul Krugman.
Dans un mail interne, un salarié de Standard et Poor’s explique ainsi qu’il est nécessaire de «discuter des critères d’ajustement» sur les notations des titres garantis sur l’immobilier «en raison de la menace persistance de perdre des contrats futurs». Dans un autre message, un salarié se plaint de «devoir caresser les subprimes et les Alter A dans le sens du poil pour...
@ janba (# 85)
Merci pour l'info.
@post85
Oui à une votation citoyenne ! c'est maintenant qu'il faut en prévoir l'organisation, c'est le seul moyen vraiment efficace et novateur de s'opposer.
Que les forces progressistes se regroupent, dans cette affaire il n'y a qu'en partant de la base qu'on arrivera à un possible résultat.
Pour compléter l'analyse de la Crise Argentine faite par Jean-Luc Mélenchon, allez voir de toute urgence le film magnifique de Fernando Solanas "Memoria del Saqueo" (Mémoire d'un saccage)
http://video.google.com/videoplay?docid=-4477082254339304915#
ou bien
http://video.google.com/videoplay?docid=-4477082254339304915#docid=4353655982817317115
Acheter le DVD, allez voir le film au cinéma, empruntez le film à une médiathèque.
Clama (74)
"... Les guerres sont le résultat de ce que les hommes, les puissants ont toujours voulu faire des religions, un instrument de pouvoir par le contrôle et la soumission du peuple..."
Un petit commentaire quand même sur le monothéisme judéo-chrétien, car nous en subissons à l'heure actuelle les conséquences dans le monde entier... Voici une citation de Condorcet :
"Le mépris des sciences humaines était un des premiers caractères du christianisme. Il avait à se venger des outrages de la philosophie ; il craignait cet esprit d'examen et de doute, cette confiance en sa propre raison, fléau de toutes les croyances religieuses. La lumière des sciences naturelles lui était même odieuse et suspecte ; car elles sont très dangereuses pour le succès des miracles ; et il n'y a point de religion qui ne force ses sectateurs à dévorer quelques absurdités physiques. Ainsi le triomphe du christianisme fut le signal de l'entière décadence et des sciences et de la philosophie."
(Condorcet / 1743-1794 / Esquisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit humain / 1795)
@Michel Matain (#73)
Bravo Michel! 100% d'accord avec toi. Moi aussi, j'ai eu la chance de pouvoir connaître ce pays ou j'ai vécu quelques années, te moi aussi je trouve détestable qu'on veuille aujourd'hui oublier les énormes bêtises (on devrait dire crimes) qu'on commis les "jeunes imbéciles" de Montoneros et de l'ERP pendant ces années-là. Que beaucoup d'entre eux aient connu une fin terrible aux mains des militaires n'excuse nullement leurs actes.
@Le Prolo (#75)
Le bilan des agences ? Il se passe de commentaire. Standard et Poor’s notait encore AAA la banque Lehman Brothers quelques jours avant sa faillite. Quelques années auparavant, les trois agences notaient AAA le courtier en énergie Enron, quatre jours avant sa chute. La plupart des actifs toxiques liés aux subprimes étaient notés AAA.
Ce genre de démagogie devient fatigante. On ne ferme pas la météorologie nationale sous prétexte que leurs prévisions ne sont exactes qu'à 90% (au mieux!). On ne ferme pas les hopitaux sous prétexte qu'un médecin se trompe sur son diagnostic dans au moins cinq cas sur cent. Alors, au nom de quoi on exigerait des agences de notation l'infaillibilité ?
Dis toi bien que si les investisseurs continuent à utiliser les "notes" données par les agences de notation (tout comme les agriculteurs utilisent les pronostics de MétéoFrance), il doit bien y avoir une raison. Et la raison est que même si elles se trompent de temps en temps, dans l'immense majorité des cas les "notes" en question reflètent bien les risques que présente un titre.
On peut critiquer le système des agences de notation pour beaucoup de raisons. Mais certainement pas parce qu'elles se trompent de temps en temps. Nul n'est infaillible...
@ clama
Je crois sentir à ta réaction que tu es plus que sensible "aux racines chrétiennes de notre culture" et sans doute de l'Europe.
Mai quand je lis sous ta plume "Et quant à comparer l’héritage des Grecs et celui du monothéisme judeo chrétien dans notre France moderne… sans commentaires, ça irait trop loin !"
Et pourtant, il en faudrait, des commentaires, quand on voit la manière dont tout un champ de la psychanalyse est tombé sur le rable de l'affreux "antisémite", païen, nietzschéen, nihiliste de Michel Onfray
Mais tu as raison, cela nous éloignerait trop et risquerait de nous fâcher.
Pour ma part, je dirai quand même que j'ai l'immense avantage d'avoir été élevé dans une famille où le christianisme n'existait mais alors pas du tout ! Où l'on appelait un chat un chat et mon grand-père les curés'les délégués de la bourse du travail" faisant ainsi allusion à leurs mains bien lisses...
Hors la culpabilité, hors l'expiation, hors le péché originel, cette idée pleine de vermine qui a servi à réduire l'homme en esclavage, puisque dieu avait voulu que certains, peu, soient les pots de fer, et les autres, innombrables, les pots de terre et la chair à canon.
Alors Clama, je rejoins l'incipit de ce Post et je me battrai un sacré bout de temps pour que les images dites pieuses et les grosses bonnes B.D des trois religions abrahamites restent dans l'humidité de leurs temples... et ne viennent pas interférer avec la société des hommes...
Si je ne m'abuse, les Romains, qui étaient parmi les plus civilisés des barbares, acceptait toutes les croyances venu des 4 coins de l'Empire pourvu qu'elles se confinent dans l'espace privé...
Les monothéisme sont venus du moyen orient, et pour de très belles pages d'humanisme et de morale, on a surtout vu des tonnes de sang versé au nom de l'éternel absent, du totalement pas là.
Un document de l'Education nationale incite les académies à réduire le nombre de professeurs.
Pour tenir l'objectif du non-remplacement d'un départ à la retraite sur deux pour la période 2011-2013, le ministère de l'éducation nationale sollicite les académies. Lors d'une réunion avec les recteurs, début mai, un document a été discuté qui propose une méthode et une dizaine de "leviers" possibles.
Aux académies de réfléchir à ceux qu'elles peuvent actionner pour contribuer, selon leurs caractéristiques propres, aux économies de postes. L'objectif est de poursuivre la suppression de postes dans l'éducation nationale au même rythme que ces dernières années, soit quelque 15 000 postes. Le document propose une méthode de travail et, surtout, des pistes d'économies.
Parmi les pistes possibles figurent notamment l'augmentation de la taille des classes, la réduction de la scolarisation des enfants de 2 ans, une meilleure organisation du remplacement des enseignants absents en recourant à des non-titulaires, la préférence pour des sessions de formation continue pour les professeurs placées "hors temps scolaire", la possible suppression d'"un millier d'emplois" d'intervenants extérieurs et d'assistants étrangers en langue, "sans nuire à la qualité de la formation dispensée aux élèves"...
Benoît Floc'h.
http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/05/31/un-document-de-l-education-nationale-incite-les-academies-a-reduire-le-nombre-de-professeurs_1365740_3224.html
@ Le Prolo du Biolo
Le problème, n'est pas que les agences se trompent, ce qui est néfaste, c'est qu'elles existent et qu'elles fassent la pluie et le beau temps !
Les gouvernements sont pendus à leur dire.
Toute une flopée de médias début mai aient fait savoir que l’un des plus gros bénéficiaires du méga-plan de sauvetage serait le milliardaire grec Spiro Latsis, dont la banque EFG détient environ 60 milliards d’euros d’obligations grecques, à la fois d’Etat et privées....
La suite : http://solidariteetprogres.org/article6681.html
@jean ai marre (#97)
Le problème, n’est pas que les agences se trompent, ce qui est néfaste, c’est qu’elles existent et qu’elles fassent la pluie et le beau temps !
Réfléchis: si les agences de notation "font la pluie et le beau temps", c'est justement parce que leurs indications sont en général fiables. Les investisseurs sont tout sauf des imbéciles: si les agences de notation n'étaient pas plus fiables que l'horoscope ou le tarot, alors les financiers les traiteraient comme ils traitent les horoscopes et les voyantes. Ils les ignoreraient.
Mais si les "notes" des agences de notation sont généralement fiables... alors qu'est ce qu'on leur reproche exactement ? Ce n'est pas parce qu'on cassera le thermomètre que la fièvre baissera...
@ 93 - Descartes
Si mon commentaire te fatigue, dis toi bien que tu n'es pas obligé de me lire.
D'autre part je ne vois pas ce qu'il y a de démagogique à faire remarquer que les agences de notations sont la plupart du temps juges et parties, du fait de leurs relations incestueuses avec les banques d'affaires.
C'est en tous cas le cas des 3 plus grandes agences de Wall Street.
Si tu ne sais pas encore que certaines aident les banques d'affaires à spéculer sur leurs propres clientsen manipulant les notes et donc les cours, et si tu ne vois pas que la notion d'agence de notation ne devrait pas être laissée à des organisations opaques et sans contrôle, c'est que décidément tu vis dans le monde des bisounours.
"Ayez confiance..." comme disais l'autre serpent démago...
Je te suggère pour ton information de suivre par exemple le lien indiquée précédemment par Julie:
http://sobiz.over-blog.com/article-cinq-bides-pour-2010-episode-5-apres-goldman-sachs-standard-poor-s-49419517.html
Les économistes se servent de ces agences effectivement, non pas parce-qu'elles font du bon boulot mais évidemment juste faute d'alternative.
Et sans doute beaucoup aussi par suivisme (même chose que dans la Presse, très cher).
Enfin pour ce qui est des indications de la Météo, drôle de comparaison. Elles sont elles aussi fausses parfois, mais ce n'est jamais de volonté délibérée que les météorologues se trompent.
@ Descartes
Tu enfonces une porte ouverte. Les investisseurs ont besoin de ratio, c'est une évidence, le problème c'est que le choix soit fait à partir de ces agences. Il pourrait en être autrement.
Réfléchis, tu vas j'en suis sur proposer qq chose.
Sommet France- Afrique ou langouste party ?
D'un coté 400 limousines oui, quatre cents limousines noires, des hôtels gardés par des compagnies de CRS . La promenade bloquée, les sirènes hurlantes des motards pour vous faire dégager la voie publique. Des quartiers bouclés.
De l'autre coté un sommet particulier qui rassemble des chefs d'Etats Africains (il en manque) auquel sont conviés 80 chefs d'entreprises françaises.
A quoi servent ces rencontres ? Pour le bisness, à sortir du cash, ?
Et au milieu,, le peuple africain, qui malgré la richesse produite, régresse en terme d'indice de Développement Humain.
Les pays africains aidés par le FMI doivent faire des coupes franches dans leur système de santé et système éducatif, pour réduire la dette !
Même des pays comme le Nigeria s'en sortirait, mais ils sombrent dans des conflits armés, dans la misère, la famine, la maladie.
L'Afrique n'a pas d'industrie, on continue de lui payer les matières premières minières ou agricoles à des prix extrêmement bas.
En Afrique, il y a les très riches et les autres, ces derniers vivent de plus en plus nombreux sous le seuil de pauvreté - 1 dollar par jour, cela étant particulièrement vrai pour les pays producteurs de pétrole où à coté des groupes extrêmement riches vit une population de plus en plus misérable et de plus en plus en proie aux exactions et à la rébellion (cf Nigéria).
Les gouvernants sont les rois du bakchiss . Pas étonnant que se développe le communautarisme, le groupement des populations.
La chine arrive sur ce continent, elle va prendre une position coloniale.
La France perd son orra,, alors que nous avons l'atout de la langue et, encore, de la considération.
Nos gouvernants vont ils se faire larguer ?
Il est encore temps de passer de la tutelle au partenariat.