30mai 10
Lundi 31 mai - J'ajoute cet encart qui joint ma voix à celles d'innombrables personnes, institutions, organisations. Elles expriment leur indignation et leur écoeurement devant les choix meurtriers et provocateurs du gouvernement israélien avec l'agression contre la flottille qui venait ravitailler les gazaouis et dénoncer par là même l'abominable blocus dont Gaza est victime. Mes amis de la Télé de Gauche ont mis en ligne le discours (visionnable ci-dessous) que j'ai prononcé à l'Institut du Monde arabe sur ce sujet à l'invitation de Madame la délégué générale de Palestine, Hind Khoury, en présence des ambassadeurs, parlementaires, responsables d'association et personnalités venues saluer le retour en Palestine de Madame Khoury.
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Pendant ce temps, les militants de notre parti qui l'ont pu, ont participé aux manifestations de protestation dans toute la France. A Paris, autour de François Delapierre délégué général, de Martine Billard députée de Paris et Marie Agnès Labarre sénatrice, l'ensemble du secrétariat national du PG s'était joint aux drapeaux franciliens de notre parti pour affirmer hautement notre mobilisation.
Je rentre d'une tournée de manifestations du Parti de Gauche pour célébrer la victoire du "non" au référendum de 2005 sur l'europe libérale. Les amis du "oui" et du Traité de Lisbonne ayant disparus de la surface de la terre sous le poids de la honte, le fond de scène grec fournit un puissant sujet de méditation sur "l'europe qui protège".
Quand je constate le nombre des consultations de ma précédente note, en dépit de son contenu somme toute très rébarbatif, je me sens autorisé à prendre le risque de publier peut-être plus indigeste mais qui me tient à cœur. D’abord une information et une réaction à propos d’un nouvel élan de bigoterie du président de la République. Ensuite des choses à propos de la situation de la zone euro sous le coup des politiques d’austérité. J’y parle de l’exemple argentin. Puis je vous donne des nouvelles de l’impérialisme de l’union Européenne en Amérique Latine.
Inaperçu ou presque. Un nouveau démantèlement de la laïcité par le président de la République ! Certes, c’est moins excitant qu’une burqua au coin d’une rue. Ca ne bénéficie donc pas de l’indignation à géométrie variable des pour et des contre réunis cette fois- ci dans une même indifférence. Le Parti de Gauche, alerté par Martine Billard a réagi ! C’est le seul, non ? Voila de quoi il s’agit. Nicolas Sarkozy vient d'annoncer la même mesure de reconnaissance pour les diplômes des universités protestantes que celle déjà prise pour les diplômes de l'enseignement supérieur catholique après l'accord survenu entre la France et le Vatican en décembre 2008. On peut supposer que musulmans et juifs vont nous gratifier bientôt aussi de leurs précieuses qualifications en matière de vérités révélées. Le Conseil d’État avait pourtant réaffirmé en 1984 que le principe du monopole d’État de la collation des grades universitaires s’imposait au législateur. En 1905 le sujet avait donné lieu à une farouche empoignade. 75 départements avaient voulus s’opposer à la loi sur le sujet et je crois me souvenir qu’il y avait eu une pétition d’un million de signatures organisées par les cléricaux. Là ? Bon….
Dans le discours où il annoncé cette nouvelle capitulation de la République laïque, Nicolas Sarkozy s’est livré à ses habituelles bigoteries de café du commerce. Jugez : « A une époque où l'on s'émeut à juste titre du risque de disparition de certaines espèces vivantes, de certaines langues et de certaines cultures, comment pourrions-nous rester indifférents au risque d'assèchement d'une tradition spirituelle à laquelle nous devons notre idée de l'Homme ? » Beuark ! Notre idée de l’homme, monsieur le président, nous vient de l’antiquité grecque et de la renaissance plutôt que du fatras pouilleux et sanglant des religions qui ont provoqué trois siècles de guerres civiles ouvertes ou larvée dans notre pays. Encore un extrait sur ce ton de prédicateur qui avait déjà fait son charme à Ryad où il avait prétendu devant le gardien des lieux saints de la Mecque stupéfait que Chrétien juif et musulman priait le même dieu bienfaisant et tutti quanti. Lisons saint Nicolas : « Alors que l'économie et la société redécouvrent dans la crise sans précédent qui secoue le monde, un profond besoin d'éthique, alors que le progrès des sciences et des techniques met nos valeurs chaque jour à l'épreuve et que le capitalisme est en quête de morale, le silence des grandes religions serait incompréhensible tant elles sont dépositaires ensemble d'une partie essentielle de la sagesse humaine. » Ce prêche ridicule est-il bien dans le rôle du président d'une république laïque ? A moins qu'en désespoir de cause, et devant l'impuissance de ses propres appels sur le même sujet, il n'ait plus comme autre proposition que l'appel à la prière pour moraliser l'immoralisable capitalisme ? Il est donc utile de rappeler aux esprits fragiles combien l'histoire a démontré que ni la force des prières ni celle des religions n’ont permis le moindre recul de la cupidité qui en est la racine. « Nous appelons plutôt nos concitoyens à faire confiance aux mobilisations » conclu le communiqué du Parti de gauche. C’est plus sage en effet !
J’en viens à la crise grecque et celle de la zone euro. Je constate que mon point de vue, longuement argumenté sur ce blog, n’est nullement isolé. C’est le contraire. Les bienfaits de la dévaluation de l’euro, l’absurdité des politiques d’austérité sont présents dans maintes analyses venant des bords les plus divers. Un nombre significatif d’avis bien plus qualifiés que le mien convergent ainsi à propos de la situation économique et financière en Europe. L’OCDE soulignant l’intérêt de la baisse de l’euro et un prix Nobel d’économie le disant aussi avant d’ajouter que les politiques d’austérité conduisent au désastre, voila qui me réconforte. Les « amateurs » dans mon genre, c'est-à-dire les militants politiques et syndicaux, du fait de leurs pratiques, de leur expérience et de la durée de leur engagement acquièrent une capacité d’expertise. Elle peut être moins rigide et partisane que le sont les points de vue des chefs d’école économique perclus de luttes et compétition entre spécialistes et bénéficiaires de revenus et subvention liés à leur activité.
Si je commence par signaler ce point c’est pour rappeler le droit et même le devoir pour les personnes qui ne sont pas des spécialistes, comme c’est mon cas, de réfléchir et de proposer une lecture des évènements qui les implique. Comment être citoyens sinon ? Et justement la question de l’exercice de la citoyenneté est posée quand des drames comme celui qui commence s’imposent à nous. L’information dont nous disposons est au mieux mensongère dans un très grand nombre de cas. Mais il apparait clairement qu’elle est manipulatoire dans un nombre croissant d’autres cas. On se souvient à ce sujet de ce titre du « Monde » prétendant qu’il y aurait un déficit de 2600 milliards d’euros dans les comptes des régimes de retraites en 2050. C’était une participation active à la campagne d’affolement dont avait besoin le gouvernement pour lancer son plan de remise en cause de la retraite à soixante ans. Mais on pourrait citer bien d’autres organes d’informations titrant, comme pour annoncer un désastre, sur la baisse de l’euro. Dans tous ces cas nous affrontons clairement des manipulations.
D’autre part je m’interroge sur les raisons qui conduisent autant d’éditorialistes et même une majorité de commentateurs à n’exprimer ni réserve ni même contre éclairage par rapport à la vulgate monétariste. Ni pourquoi aucun bilan n’est jamais présenté à propos de l’application dans le passé ou ailleurs des politiques d’austérité du style de celles qu’applique le FMI, Strauss Kahn ou pas, dans le monde. dans le passé ? La maladie de la ritournelle frappe fort de nouveau. Un exemple. On a entendu les récitations contre le protectionnisme qui aurait conduit au désastre après la crise de 1929. Le refrain fut repris partout. Tout le temps. Même dans la déclaration finale du G20. Bien sur dans « Le Monde ». Et dans les résolutions du parlement européen. Qui a vérifié ? Pourquoi ne rien imputer aux politiques d’austérité qui furent appliquées alors ? Pourquoi ne rien dire de la politique de « l’étalon or » qui imposait des taux de change fixe entre monnaie et donc cette absurde rigidité qui étouffe la production et l’échange quand elle est appliquée avec dogmatisme comme on le constate, aujourd’hui comme hier, avec la politique de l’Euro fort ? Du coup j’ai décidé de faire un exemple. Je vais comparer ce qui se passe en Grèce à ce qui s’est passé en Argentine dans les années 90. Je le fais parce que comme militant de gauche je m’étais intéressé et impliqué dans la compréhension de ce qui se passait à l’époque en Argentine. J’ai lu et ramassé ici et là de quoi remettre en ordre mes souvenirs personnels. Mes assistants ont butiné de quoi nourrir mes intuitions.
Les moins de vingt ans ne peuvent pas savoir. L’Argentine, a été l’enfant prodige du FMI. Le très bon élève, celui que le maitre mettait en valeur pour inspirer ses congénères. Michel Camdessus, l’actuel conseiller spécial en matière de déficit public de Nicolas Sarkozy, était à cette époque le génial directeur du FMI. « L’Argentine a une histoire à raconter au monde » pétulait-il ! En effet ! Mais ce n’est pas celle qu’il annonçait.. Commençons par le début. En ce temps là régnait l’hyperinflation. J’ai connus ces billets qui déteignaient dans la poche et dans les mains parce que l’encre pour réimprimer leur valeur était tout le temps fraiche. Ce mécanisme terrifiant était déclenchée par les voyous friqués qui planquaient leur argent aux Etats Unis et minaient la monnaie de leur pays. Une mesure radicale fut prise. Elle ne punissait, bien sur, aucun spéculateur. Quelle idée ! Au contraire elle les cajolait. Ce fut pour eux, en quelques sortes, comme un rêve de Trichet et de Merkel. On garantit aux tricheurs la valeur de leurs avoirs en peso, la monnaie argentine. C’était une trouvaille géniale. Seul un demi-dieu du type Camdessus pouvait avoir une idée pareille. Sous son impulsion, en 1991, le parlement argentin adopte une loi de convertibilité de la monnaie absolument sans précédent. A partir de là fut proclamé: « un peso est égal à un dollar ». La mise en place de régime de taux de change fixe correspondait à la création à partir de rien d’un peso fort et stable. Un peso fort comme un euro fort d’aujourd’hui. Bien sur tout cela était parfaitement et totalement artificiel puisque sans aucun rapport avec la production et les échanges réels à l’intérieur du pays. On connait. C’est la même doctrine que celle de notre chère banque centrale européenne (BCE). C’est ce que proclame le splendide article 127 du Traité de Lisbonne concernant le fonctionnement de l’Union : « L'objectif principal du Système européen de banques centrales, est de maintenir la stabilité des prix ».
Dans ce contexte, l’économie réelle s’anémie, l’activité vivote mais un porte feuille en fer est garanti aux puissants. Certes en Argentine, l’effet fut d'abord spectaculaire. Notamment sur l’inflation. Avec le retour des capitaux, elle passa de 5000 % à 4 % en à peine 3 ans. Toute la scène internationale fut aussitôt couverte par les cris de joie de la célébration du « miracle argentin ». Camdessus, dont le livre de recette économique ne quitte pas le chevet de son ami Nicolas Sarkozy si l’on en croit ce dernier, louangeait à grandes trompes. Carlos Menem le président argentin élu en 1989 accompagne évidemment cette merveille par un superbe plan d’austérité dont on affirmait qu’il garantirait le sérieux de l’opération. Il a fait ainsi avant l’heure la politique de Strauss Kahn en Grèce ! Quel visionnaire ! Le remède de cheval habituel a donc été mis en place : libéralisation commerciale et privatisation de la totalité des entreprises publiques. Tout est vendu ou presque : gaz, pétrole, compagnie aérienne, chemin de fer, téléphone, énergie … Une orgie de bonnes affaires pour les gros portefeuilles ! En peso ou en dollar, c’était tout du pareil au même. Le pays fut pillé. Evidemment ces fainéants de fonctionnaires argentins furent frappés les premiers par une vague de licenciements massifs. Camdessus était en épectase !
Hélas, si le peso était dorénavant stable, le dollar, lui, ne le sera jamais. Et, comme on le sait, les variations du dollar n’ont jamais rien à voir avec l’état de l’économie réelle des Etats Unis. Car sinon ce pays serait déclaré en faillite depuis longtemps. En tous cas à partir de 1999, une spéculation mondiale sur le dollar et les bourses américaines portent le dollar à des sommets. Horreur ! Les marchandises argentines, les matières premières agricoles que produit ce pays sont alors invendables. Mais dévaluer le peso n'est pas possible puisque tous les comptes sont libellés dans la monnaie magique « un peso égal un dollar ». L’Argentine est asphyxiée. Au secours ! Que faire monsieur Camdessus, vous qui êtes si intelligent ? Garantir la stabilité, vous a-t-on dit ! Sinon tous ceux qui vous ont fait confiance en vous confiant leur argent ou à qui vous en devez vont être très fâchés ! Bande de danseurs de tango ! L’Argentine était donc en camisole de force. Impossible d’ajuster la monnaie à sa valeur réelle. C’est ce qui arrive à la Grèce aujourd’hui. Elle aussi est également privée de l’instrument du taux de change. Elle ne peut dévaluer. Les préteurs la tiennent donc à la gorge comme ils tenaient l’Argentine. C’est d’ailleurs la situation de toute la zone euro actuellement. Les États n’ont pas la maîtrise de la monnaie puisque la politique de change de l’euro est gérée par
Mais comme il faut bien vivre et que l’économie n’est pas un caprice des dieux mais une fonction de base de la vie en société, il fallait quand même produire et échanger. Des monnaies alternatives sont donc apparues ! Mais oui ! Ce fut le cas du « patacon » dans la région de Buenos Aires. Ce genre de monnaie de substitution permettait aux régions de maintenir de hauts niveaux de dépenses publiques pour empêcher l’activité de s’effondrer totalement. L'État central Argentin en vint donc lui-même à généraliser cette solution de contrebande. Il émet alors des reconnaissances de dettes appelées LECOP. Vous suivez ? L’état émettait des Lecop dont la signification était : je vous dois tant de pesos, que je n’ai pas, qui eux mêmes valent tant de dollar. Une vraie trouvaille, non ? Ces LECOP servent alors par exemple à payer les fonctionnaires. Dès lors ils se diffusèrent dans tout le pays. Jusqu'à 80 % du salaire finira par être versé de cette façon et près de 50 % de la masse salariale totale sera libellé sous cette forme. Ces papiers avaient d’ailleurs l'apparence de billets de banque. Ils finirent par être acceptés comme moyen de paiement dans beaucoup de magasins. Lesquels se firent banquiers en ajoutant une surtaxe pour tout achat payé de cette façon. Au pic de la crise déclenchée par les conséquences de la politique de monsieur Camdessus, ces papiers représentaient une part immense de la monnaie en circulation en Argentine : près de 6 milliards de Pesos. Pendant ce temps le gouvernement faisait, cela va de soi, une politique d’austérité, avec courage face à ce ramassis de latinos folkloriques ! Alors, bien sur, son parti fut battus par tous ces ingrats.
Le successeur du président Menem qui avait si bien appliqué la politique de monsieur Camdessus fut Fernando De la Rua, chef du parti radical, membre de l’internationale socialiste. Son équipe était un concentré de sociaux libéraux "réalistes" et "gouvernementaux", Bla Bla. Le ministre des finances, Domingo Cavallo, un illuminé du libéralisme, fut proclamé « homme de l’année » au jamborée de Davos ! La gloire à l’état pur. Le pillage du pays continua donc avec désormais la bonne conscience habituelle des sociaux démocrates. Et l’agonie économique continua aussi, à petit feu. J’étais présent dans la salle de réunion entre Jospin et De La Rua quand ce fou de Cavallo proposa d’échanger un prêt sans prime de risque contre un remboursement prioritaire sur des privatisations. La « prime de risque » était déjà le problème ! « Ah bon ? Il reste quelque chose à vendre dans ce pays » soupira le premier ministre argentin ! Non bien sur. Ca se savait. Aucun sacrifice n’était plus guère envisageable, faute d’avoir à qui l’imposer, la bête étant déjà tondue jusqu'à la peau. L’Argentine parti à la dérive dans un océan de chômage, d’économie de troc et de combines calamiteuses de gestion publique.
Le 5 décembre 2001, le bourreau qui a déclenché la machine infernale donne le coup de grâce. Le FMI annonce qu'il refuse de transférer 1,26 milliards de dollars, comme il l’avait promis. Car, disaient ces sadiques, le plan « Déficit zéro » de Cavallo n'avait pas été mis en œuvre « sérieusement » ! Le FMI abandonne ses proies sitôt que le moindre problème apparait. C’est ce qui attend la Grèce. Son plan d’austérité sera évalué tous les trimestres avant le versement de l’aide financière prévue. Cela a été exigé par le mémorandum du FMI et l’Union Européenne. Car « l’Europe qui protège » a délégué au FMI la surveillance du plan « d’aide ». Et comme on le sait, l’aide est conditionnée à des mesures de libéralisation forcenée sur le modèle argentin. C’est à dire la vente de ce qu'il reste des biens publics, les suppressions de postes de fonctionnaires et ainsi de suite. Que se passe-t-il alors ? Voyons l’Argentine. La mauvaise nouvelle du blocage de « l’aide » par le FMI provoqua une énormissime crise de confiance dans la classe moyenne. Et la navette des bas de laine repris son bal entre les deux rives du Rio de la Plata, nombre de grands naïfs croyant qu’en cachant leur argent en Uruguay, sur le trottoir d’en face, ils échapperaient au siphon.
Le socialiste De la Rua et sa bande de « courageux gestionnaires » décidèrent de séquestrer les comptes bancaires : interdiction aux particuliers de retirer plus de 250 pesos par semaine ! Cette invention reçu un joli nom qui sonnait doux : le corralito. Les sous se trouvaient en quelque sorte retenus pour leur bien dans un petit coral comme de bestiaux qu’on protège dans la pampa ! L’abime s’ouvrit sous les pas de l’Argentine. Grèves générales, fuites des petits patrons, disparition d’aigre fins banquiers en Uruguay et en Argentine, bref ce fut le chaos ! Les gens dans la rue devant les banques tous les jours tapant dans des casseroles. Les socialistes demandèrent à l’armée d’intervenir. Elle refusa. Ce fut donc la police qui tira dans le tas faisant vingt huit morts. Enfin, tout s’effondra. De La Rua s’enfuit. Domingo Cavallo finit en prison pour corruption. Le FMI maintenait pourtant toujours aussi fermement le pied sur la gorge des argentins. En trois mois le pays vit se succéder et démissionner trois présidents de la république. Puis l’équipe actuelle, alors composante de la vague de la révolution démocratique qui déferle sur l’Amérique latine, l’emporta. Cette séquence et très instructive. Ce qui est frappant c’est que les argentins savaient que rien ne pouvait s’améliorer jamais après des années de souffrances, les refrains ne changeaient jamais : austérité, dépenses excessives Bla Bla.
En Grèce ce sera tout pareil. D’ors et déjà le plan du FMI intègre dans ses prévisions la baisse d’activité due a ses plans d’austérité et le poids supplémentaire de la dette provoquée par l’augmentation des intérêts de celle-ci. En 2015, après cinq années de purge et de souffrance, la part de la dette dans le PIB en Grèce aura augmentée pour parvenir à 150 % C’est le FMI lui-même qui le dit. Les grecs auront souffert pour rien à part payer les intérêts aux banques. Pourtant, à ce moment là, on dira de nouveau aux grecs qu’ils doivent être « plus sérieux », mieux appliquer le plan de sacrifices et ainsi de suite. La solution est pourtant simple. Il faut voler les voleurs. C’est ce qu’on finit par décider les bons bourgeois qui dirigeaient l’Argentine.
En janvier 2002, Eduardo Duhalde, troisième président de la République consécutif en trois mois déclare l’insolvabilité du pays. C’est le défaut de paiement. Les créanciers sont floués. La monnaie magique est abolie de fait. Le change du peso fut fixé à 1.40 Peso pour 1 Dollar. Ce n’est pas beaucoup. Juste 28% de dévaluation. Tout ça pour ça ! Evidemment il y a eu de la casse. Mais plus pour les mêmes. Tous les contrats signés en dollars devinrent immédiatement caducs. Financiers et grands entrepreneurs hurlèrent a la mort. Mais aucun ne s’écroula en dépit des pertes qu’ils subirent. Mais la dévaluation eut son effet positif. Enfin les produits argentins redevenaient vendables. Le secteur agro-industriel redémarra. L'Argentine se dépêcha de rembourser certes avec beaucoup de retard sa dette vis à vis du FMI pour ne plus avoir à faire à cette institution que tout le monde après cela fuit comme la peste ! En 2005, Le ministre argentin de l'économie Roberto Lavagna annonce aux créanciers privés qu’ils ont 6 semaines pour accepter la proposition de restructuration de la dette. Il affirme qu’« il ne fera plus aucune offre dans le futur » et que ceux qui refuseront celle-ci risquent bien de ne jamais rien recevoir de l'État argentin. La dévaluation de cette dette est alors massive. La somme proposée pour le remboursement des prêts internationaux privés est d’environ 35% de ce qui est dû. Le montant des impayés de la dette privée argentine était de 81 milliards de dollars depuis 2001. Fin
Telle est la leçon de l’Argentine qui devrait être connue en Grèce et que nous ferions bien de méditer pour savoir que faire dans l’hypothèse où notre tour viendrait. "Gouverner contre les banques" ce sera le thème du forum du Parti de gauche le 12 juin prochain, avec la participation d’Oskar La Fontaine. Le contraire d’un colloque savant. Plutôt la préparation d’un mode d’emploi. Je ne finis pas mon récit sans vous dire qu'il reste toujours un peu d'espoir pour que les méchants soient punis à la fin du film. Dans ce cas, après avoir ruiné l'Argentine, et le Mexique parmi d'autres, Camdessus fut viré du FMI où il n'acheva pas son second mandat.
A Madrid vient de s’achever la semaine passée, dans l’indifférence générale, un sommet Europe-Amérique latine. A moitié boycotté par les latinos parce que les européens avaient invité le prétendu président soit disant élu du Honduras. Oui, le fil de putsch, Porfirio Lobo, a été invité! Telle est l’Europe des prêchi-prêcha sur les droits de l’homme et des mouvements d’indignation à l’égard de Cuba, Chavez et ainsi de suite ! Bien sur, un contre sommet alter mondialiste se tenait. Et une délégation de mes amis a mis une nouvelle fois la main à la poche pour y être présents pendant toute sa durée. Mais ce n’était pas l’évènement. Pourtant le moment aurait été bienvenu pour imaginer des accords nouveaux et d’autres relations pour affronter la crise qui étrangle les peuples d’Europe ! Pas du tout ! Face à l’Amérique du sud, l’Europe est juste un partenaire de mauvaise foi qui impose ses dogmes libéraux avec arrogance. Aussi impérialiste que les Etats unis d’Amérique, l’union européenne a une stratégie similaire à celle des yankees. Elle enfonce des coins pour diviser tout ce qui ressemble à un bloc régional en face d’elle. Elle divise donc systématiquement pour mieux exploiter. La technique consiste à passer accord avec des sous ensembles d’un bloc ou des pays en particulier à l’intérieur d’une zone pour faire éclater de l’intérieur tous les partenariats. C'est notamment le cas de la Communauté Andine des Nations. Là, l’Union Européenne signe des traités bilatéraux avec le Pérou et la Colombie. De cette façon sont contournées la Bolivie et l'Equateur qui refusait d'accepter ses conditions.
Peu de gens se figurent le niveau d’arrogance auquel parvient cette Union Européenne qui a été présentée pendant si longtemps comme un modèle alternatif à l’impérium étatsunien ! Et ce n’est pas seulement le fait des gouvernements de l’union. C’est aussi et surtout le fait du Parlement Européen totalement imbibé de délires libéraux. Dans le cas de l’Amérique latine, le cas se complique du fait de la personnalité de l’homme qui a la haute main sur le dossier, qui se comporte comme un nouveau vice roi des indes occidentales, le député espagnol Salafranca, membre éminent du Parti de droite PPE. Récemment il présentait au parlement Européen un rapport sur les relations Europe-Amérique du sud en prévision de ce sommet de Madrid. Auparavant, en commission, la totalité de mes amendements et ceux de mon camarade Willy Meyer, député espagnol d’Izquierda Unida, avaient été rejetés.
«"¿Por qué no te callas?" C'est à cette phrase lâchée sur un ton suffisant par le roi Juan Carlos d'Espagne (Borbon y Borbon par la grâce de Dieu) au président Hugo Chavez (premier élu du peuple vénézuélien) que me fait penser le ton et le contenu de ce rapport. D’abord, évidemment, ce sont une série de leçon de démocratie. On en appréciera tout le sel en se souvenant que le parlement européen est la seule institution européenne qui n’a pas condamné le putsch au Honduras. Ca ne gène pas le rédacteur ni ses manières comminatoires. Il «réaffirme sa conviction que la stabilité interne de nombreux partenaires latino-américains reste tributaire de la réforme de l'État. Il faudrait alors laquelle doit inclure la question de l'intégration dans les processus de décision de tous les peuples autochtones et autres minorités, afin d'éviter toute discrimination et de soutenir la préservation de leurs cultures et traditions qui permettra d'enrichir davantage la société et de renforcer la gouvernance démocratique". Et toc ! Le grand frère a parlé ! Puis Sala franca et la majorité du parlement européen font « observer qu'une justice efficiente et indépendante ainsi qu'une politique efficace mais respectueuse des droits de l'homme au sein d'une administration responsable, contrôlable et transparente, procurent de la sécurité aux citoyens, renforcent leur confiance dans le système parlementaire représentatif et permettent d'éviter leur indifférence à son égard". Il faut expliquer ça au juge Garzon en Espagne ! Mais ce sont les amuse gueule en quelques sortes. Car bientôt vient le ton du manieur de fouet impérial! A lire en pensant à ce que l’Europe fait de ses propres recommandations aux autres sur son propre sol !
Le parlement européen, pontifiant et verbeux, "déplore que certains pays, peu soucieux de la nécessité de remédier aux graves carences résultant du sous-développement, de la pauvreté, des pandémies, de la malnutrition, de la criminalité et des catastrophes naturelles, aient employé leurs ressources financières pour accroître de manière excessive leurs dépenses militaires". Venant des amis du gouvernement d’Alvaro Urine en Colombie où sept bases militaires des USA ont été ouvertes et dont il n’est dit un mot, on savoure ! Et ce n’est pas tout en matière de paternalisme. La leçon devient vite franchement méprisante. Lisez ce texte adressé à des nations souveraines. « L'intégration régionale − souhaitée et recherchée par de nombreux gouvernements latino-américains et facilitée par l'Union européenne − doit faire face à de sérieux obstacles: (…) le peu d'échanges interrégionaux et les faibles connaissances de chaque pays concernant les différents acteurs politiques, sociaux et économiques des autres pays ». Ces latinos sont des ignorants qui ne savent même pas ce qui se passe sur leur propre continent et pour ainsi dire à leur propre porte. Le fond de tout cela chacun de mes lecteurs le connait ou le devine. La visée principale de ce texte est aussi banale que les reflexe européen. Il s’agit de la mise en place d'une grande zone de libre échange avec l'Amérique du sud et ceci dès 2015. Les parlementaires sociaux démocrates sont bien évidemment d'accord. Ne viennent-ils pas de soutenir dans une autre résolution l'accord économique et commercial « global », rien que ça, entre l'UE et la Canada. Il faut se faire une idée précise du point où les voici rendus en matière de privilèges consentis aux capitalistes. Car cet accord prône, entre autre, la supériorité du droit des investisseurs à protéger leurs profits sur celui des Etats à protéger l'intérêt général… C’est ainsi que les grandes crises sont méthodiquement préparée.
@ Véronique #147
@ laforcedupeuple #149
Voilà deux propositions à conjuguer simultanément. En effet, je pense que ce sont les individus qui doivent prendre l'initiative et non plus attendre que les idoles ou les centrales syndicales et politiques les canalisent. Ne jamais oublier que c'est par nos votes qu'ils sont là, et, qu'ils doivent écouter et représenter les doléances de leurs électeurs. Enfin, si certains d'entre nous ont la possibilité de contacter des correspondants ou connaissances dans d'autres pays, il est possible de commencer, par internet (ou autre), à tisser un réseau relationnel de solidarités.
@ 112 - Darthé Payan
"A quand la notation aussi des politiques d’austérité, l’efficacité (économique et financière) de la réduction des investissements publics (éducation, formation professionnelle, santé, infrastructures, recherche publique, etc..) et de la politique de libre échange, dumping social et fiscal dans l’union européenne ?"
Le fisc ou un organisme d'état à créer pourrait très bien être chargé d'éplucher les bilans des grosses sociétés.
Et le fera certainement mieux que ces agences opaques dont les intérêts croisés sont sources de conflits d'intérêt évidents.
Sylvie Boussand - PG 03 à 21h06 cite un peu plus haut le cas de Warren Buffet, 3ème fortune mondiale et membre de l'agence Moody's. Juge et partie.
Peut-on croire qu'il va évaluer et noter sans tenir compte de la défense de ses intérêts dans telle ou telle société ?
Et d'accord avec toi pour ne pas se contenter du bilan comptable, mais pour "noter" et évaluer aussi l'étude des conséquences des activités de ces gens-là sur la société et sur l'intérêt général.
P.S.
Bon, évidemment quand elles seront nationalisées, on n'aura plus ce genre de souci...
Et pendant ce temps.
L'union européenne exige de la France de changer le statut de la SNCF.
En effet, après La Poste, l'UE demande à la SNCF de devenir une S.A.
Vous avez dit grêve générale? Après tout, pourquoi pas mais il y a un danger qui nous pend au nez.
Sarkozy (via sa politique et celle de l'UE) tape de plus en plus fort sur les acquis français afin que la redistribution des richesses ne se fasse que vers les privilégiés et les rentiers/héritiers.
Il met la classe populaire dans une situation de précarité et d'asphyxie intenable:
- pas de construction de logements (afin que les possédants maintiennent des loyers élevés et spéculent sur l'achat/vente),
- pas de politique industrielle (afin que les actionnaires et propriétaires gonflent leurs marges de profits en délocalisant),
- pas de justice fiscale afin que l'Etat s'appauvrisse au profit des plus riches (les recettes diminuent, la dette augmente justifiant la rigueur budgétaire, la diminution des fonctionnaires et le transfert vers le privé, le recul de l'âge de la retraite, le dé-remboursement de certains médicaments, la libre tarification des médecins libéraux, la fermeture de services hospitaliers, la fermeture de tribunaux et un inégale accès à la Justice, le retrait de la carte scolaire, moins de moyens pour le publique et davantage de reconnaissance des écoles et diplômes du privé, retrait des aides sociales aux parents d'enfants absentéistes etc).
- pas d'esprit républicain pour favoriser le communautarisme en stigmatisant "les jeunes" "la banlieue" "les musulmans" "les sans-papiers" "les immigrés" "les retraités" "le public" "le privé" "les chômeurs" "les patrons"... (afin que les citoyens soient en permanence les uns contre les autres).
De cette façon, après avoir passé toutes ses horreurs où sa classe élitiste écrase cyniquement et impitoyablement les autres, qu'espère notre cher Sarko?
Que d'ici début 2012 il y ait de bonnes vieilles émeutes dans certains quartier de France, de bonnes grosses grêves de fonctionnaires, étudiants, cheminots.
Et dans cette situation, que fera ce bon peuple français?
Notre bonne classe moyenne qui refuse de s'identifier à la classe populaire (car médias et politiques les opposent volontairement) ira voter en masse main dans la main avec notre pauvre bourgeoisie effrayée pour Sarko alors que la classe populaire (52% des travailleurs employés ou ouvriers, 11% à vivre sous le seuil de pauvreté et 12% de chômeurs, 80% des français vivant avec moins de 2300€/mois net) restera chez elle se disant que les politiques ne peuvent rien faire, résignée par les ritournelles médiatiques et politiques qui les culpabilisent en boucle et les invitent à ne pas aggraver leur cas en se révoltant ou protestant...
Sarko sait une chose que lui ont enseigné De Gaulle et Chirac: le peuple est amnésique au moment d'une élection: seule l'actualité...
@ JLMelenchon
Israël nous fait courir vers la guerre. Depuis longtemps ils veulent casser la gueule...
Pour éviter le conflit et éteindre la mèche, il est obligatoire de prendre des sanctions internationales.
Imaginons que le sommet France-Afrique ait eu lieu à Charm el-Cheikh !
Cher Président encore un coup de pied à mettre dans la fourmilière...
seule l'actualité compte (mai 68, Avril 2002) seule le discours et le matraquage médiatique compte (les promesses électorales n'engagent que ceux qui les écoutent dixit Chirac) et la peur est toujours mauvaise conseillère...
JL Mélenchon est l'homme de la situation cela semble aujourd'hui indiscutable, mais il nous faut un PROGRAMME!
VITE!
Bravo pour l'intervention de mr Mélenchon qui salut la représentante palestinienne qui quitte la france et pour dénoncer les actes inqualifiables d'israél.La reconnaissance de cet Etat fut une erreur de la part de la communauté internationale.Cet état est un état voyou.
@ 157 le prolo
Le fisc ou un organisme d’état à créer pourrait très bien être chargé d’éplucher les bilans des grosses sociétés.
Et le fera certainement mieux que ces agences opaques dont les intérêts croisés sont sources de conflits d’intérêt évidents
ça fait partie (encore aujourd'hui) des missions de la BDF qui établit une note chaque année à chaque société.
Mais cette note n'est pas rendue publique. Elle est réservée aux organismes de crédit...
Voilà une réforme qui couterait zéro euro : rendre publique les notations actuelles de la BDF !
J'en appel donc solennellement à Jean-Luc Mélenchon, à Marie Georges Buffet, à Olivier Besancenot, à Nathalie Arthaud, à tous ceux de Solidaire, bref, à tous ceux qui se disent où pense-nous représenter, NOUS, LE PEUPLE.
Il est temps D'AGIR CONCRETEMENT. Deux ans de plus, ce n'est plus possible.
@ Descartes # 140
D'accord avec le premier tiers de ton message (la crédibilité syndicale et politique, condition sine qua non pour une grêve générale........); et avec Michel MATAIN # 142.
Mais sur les deux tiers suivant j'avoue avoir du mal à te suivre. Je ne vais pas me lancer dans une interminable partie de ping-pong avec toi (pas par refus du débat, mais parce que ce n'est commode via ce blog, et en plus je ne suis pas certain qu'il soit fait pour ça.....).
Mais quand même, quand tu dis :
pour augmenter ma production, il n’y a que deux moyens: augmenter le temps total de travail (reculer l’age de la retraite ou augmenter le temps hebdomadaire au travail), ou augmenter la productivité…
On vit plus longtemps, le ratio cotisants/retraité diminue, mais on ne parle pas du ratio productivité / cotisants. Ne penses-tu pas que les gains de productivité engrangés par l'informatique et l'automation doivent profiter aussi aux retraités et aux salariés, et pas uniquement aux actionaires.
Ne le prend pas mal, mais j'ai l'impression que tu reprends les arguments de la droite sur ce coup là.
Au sujet de la radio que certains pulvérisent par dégout.
Les médias ou la malédiction de Cham.
Il m'apparait qu'une lutte efficace prendrait sa source par une lutte contre les médias, véritables outils de propagande stalinien au service du libéralisme acharné. Le manque de réaction imputé aux citoyens n'est il pas le fruit de cette "fabrique du consentement" développée par Noam Chomsky ?
Alors que la situation quasi monopolistique de l'information permet en France à trois grands groupes (Dassault, Lagardere, Bouygues) d'imposer une pensée unique au service de leur idéologie. Seul internet régulièrement visé par des tentatives de contrôle, permet aujourd'hui une alternative à la propagande. Les conflits d'intérêts entre les politiciens, les journalistes et les propriétaires des médias ne sont plus à démontrer. Étudions la liste des personnalités faisant ou ayant fait parti des young leaders ou encore du club "Le siècle". Observons les personnalités constitutifs des conseils d'administrations de ces groupes et de leurs "filiales médias".
Tout ces éléments mettent en lumière l'aspect incestueux de la trinité finance/politique/médias.
Aujourd'hui les journalistes des grands médias sont des pleutres apeurés par la perte de leur emploi (et des avantages de la carte de presse) ou des agents du libéralisme. Le journalisme est mort, vive la propagande.
Ils nous jouent un remake de la malédiction de Cham adoptant l'attitude de Sem et Japeth couvrant - mensonge par omission - le père nu (le grand capital) en s'interdisant de le regarder.
L'illustration par l'affaire Genestar est un bon exemple :
Noé /Lagardere s'en prend à Cham /Paris Match puis puni canaan/Genestar.
Bien entendu ce n'est pas le seul exemple.
Le traitement du conflit Israël Palestine est lui aussi symptomatique. Mais Dassault et Lagardère ne sont ils pas fabricants d'armes ? Quand on sait que l'activité de Lagardère concerne aussi l'édition éducative, alors là ça rigole plus. Si tu ne va pas à Lagardère alors Lagardère viendra à toi.
Pour ceux qui considèrent Bilderberg comme un groupe de copains en goguette eh bien éclatez vous avec la pensée d'Attali et Baverez plutôt que celle de Georges Orwell.
Ehud Barak est le ministre de la défense d'Israel. Sa responsabilité est donc engagée.
Et il est un dirigeant du parti travailliste, membre de l'internationale socialiste.
Merci !
J'ai pu entendre la prise de parole de JL Mélenchon à l'IMA.
Fort, digne et équilibré !
@ Le Prolo du Biolo
A force de lire les réponses argumentant les mêmes idées, j'ai la conviction que nous sommes sur le bon chemin, et bien qu'il reste sur sur son chemin de traverse. On aura tout fait pour lui !
@166 Paul L'internationale socialiste, il faudrait la " relooquer " !
A Jean-Luc Mélenchon,
Je suis extrêmement fière de ton intervention stigmatisant en termes durs l'acte de piraterie commis en proche-Orient.
"l'intolérable a eu lieu" as-tu dit.
J'en ai les larmes aux yeux.
Mélenchon digne de la présidence d'un pays qui veut redevenir grand !
@argeles39 (#164)
On vit plus longtemps, le ratio cotisants/retraité diminue, mais on ne parle pas du ratio productivité / cotisants. Ne penses-tu pas que les gains de productivité engrangés par l’informatique et l’automation doivent profiter aussi aux retraités et aux salariés, et pas uniquement aux actionaires.
Bien sur que lui. Et c'est le cas, d'ailleurs, même si la répartition des gains entre capital et travail est injuste. Mais là n'était pas la question. Il y a deux manières d'envisager la retraite (qui en termes économiques sont équivalentes, pour peu qu'on prenne certaines précautions). La première, c'est ce qu'on pourrait appeler "instantanée": à chaque instant, il y a des cotisants et des retraités, et on distribue parmi les seconds ce que les premiers payent. Et une seconde, qu'on peut appeler "macro", est de considérer que chacun de nous produit pendant sa vie active une certaine quantité de richesse, et qu'il faut que cette richesse couvre nos besoins pendant l'ensemble de notre vie. J'ai présenté la deuxième approche parce qu'elle rend plus perceptible le fait que l'allongement de la durée de vie demande à jouer soit sur la quantité de richesse produite, soit sur le niveau de vie à chaque étape de la vie pour garder l'équilibre.
La manière de modéliser le problème n'a aucun rapport, bien entendu, avec la manière dont les retraites sont organisées. Si l'on prend un système de capitalisation, la "richesse produite" est en partie dépensée (niveau de vie présent) et en partie épargnée (niveau de vie futur). Dans un système par répartition, la partie épargnée l'est non pas sous forme monétaire, mais sous forme de droits. Mais du point de vue économique, c'est exactement la même chose.
Ne le prend pas mal, mais j’ai l’impression que tu reprends les arguments de la droite sur ce coup là.
Je ne le prends pas mal, au contraire. Ta remarque confirme pour moi une triste vérité: dès lors qu'on prend en compte les contraintes de la réalité et qu'on conclue qu'on ne peut demain raser gratis, le discours est perçu comme étant "de droite". Si on veut avoir un discours "de gauche" (ou du moins perçu comme tel), il faut semble-t-il déclarer que "les riches payeront" et qu'on peut en même temps réduire la durée de cotisation, baisser l'âge de la retraite, augmenter les retraites, réduire les cotisations, et pourquoi pas réduire aussi la durée hebdomadaire du travail...
Ta réaction montre très bien pourquoi la gauche n'est pas crédible: parce qu'elle est persuadé que tout discours réaliste est par définition "de droite"...
@Le Prolo (#157)
Le fisc ou un organisme d’état à créer pourrait très bien être chargé d’éplucher les bilans des grosses sociétés. Et le fera certainement mieux que ces agences opaques dont les intérêts croisés sont sources de conflits d’intérêt évidents.
Dis toi bien que les grands capitalistes risquent leur fortune sur la foi de ces notations. Si les notations sont fausses, ce sont eux qui risquent de perdre de l'argent en prêtant à un débiteur insolvable, ou de rater la bonne affaire en ne prêtant pas à un débiteur solvable. C'est donc leur intérêt d'avoir des notations de qualité. Si "le fisc ou un organisme d'état" pouvait fournir des notations meilleurs que ces "agences opaques", les capitalistes seraient les premiers à exiger la création d'un tel organisme. Et, vu que ce sont eux qui gouvernent (Bildeberg et tout ça...), ils n'auraient aucun mal à voir leur demande prise en compte. Or, ils ne le font pas. Au contraire, ils semblent se contenter du système existant. Pourquoi, à ton avis ?
Si les principaux intéressés dans la qualité des notations se satisfont de l'existant, faut se dire qu'il ne doit pas y avoir une manière évidente de l'améliorer. Faut faire preuve d'un minimum de logique.
Sylvie Boussand – PG 03 à 21h06 cite un peu plus haut le cas de Warren Buffet, 3ème fortune mondiale et membre de l’agence Moody’s. Juge et partie.
Je n'ai pas réussi à retrouver le message de Sylvie, mais je ne comprends pas ce que ça veut dire "membre de l'agence Moody's". L'agence en question n'est pas un club, et n'a pas de "membres".
Peut-on croire qu’il va évaluer et noter sans tenir compte de la défense de ses intérêts dans telle ou telle société ?
Dis toi bien que tu ne dois pas être le seul à se poser la question. D'éminents financiers, parmi eux des concurrents de Buffet, utilisent quotidiennement les notations de Moody's. Crois-tu qu'ils le feraient s'ils pensaient que Buffet peut les manipuler ? Alors, sauf à croire que tous ces gens sont moins intelligents ou moins bien informés que toi, il doit y avoir un truc...
Et d’accord avec toi pour ne pas se contenter du bilan comptable, mais pour « noter » et évaluer aussi l’étude des conséquences des activités de ces gens-là sur la société et sur l’intérêt général.
Pourquoi faire ? Les notations servent à estimer le risque que tu prends lorsque tu confies l'argent à un émetteur. Quel rapport avec les "conséquences des activités sur la société et l'intérêt général" ?
Trebor (135):
Ton analyse est très juste, mais il faudrait ajouter que ce qui s'est passé en Argentine, et malgré toute les particularités de ce pays don j'ai déjà parlé, ce qui c'est passé dans le champ économique c'était un produit des modèles appliqués en toute l'Amérique Latine. Dans le XX siècle, deux modèles se sont alternés: celui de la croissance vers l’extérieur et celui de la croissance ver l'intérieur, tinté de populisme (pas partout, mais presque). Les deux ont été le fruit des conjonctures mondiales, ainsi par exemple, pendant ou après les guerres en Europe, la croissance extérieure était appliqué. Les vagues révolutionnaires des 60 et 70, mettaient en danger l'application d'une nouvelle étape du capitalisme que le pouvoir voulait à tout prix imposer: le néolibéralisme. Ça, plus les inquiétantes croissances des gauches (révolution cubaine, Allende au Chili, la fondation de Frente Amplio en Uruguay, etc) ont était les causes profondes des dictatures là bas, organisés pas les EEUU plus la connivence des oligarchies régionales. C'était comme cela, qu'avec le champ libre, le pouvoir (économique transnational) a pu appliquer le néolibéralisme sans résistance, une fois bien implanté, n'avait plus besoin des dictatures, donc, ils ont lâché un peu la pression et ils ont appuyé les représentantes politiques des oligarchies que jouant avec la peur, on continué a développer le modèle néolibérale. Il faut dire qu'il y a bien peu de cas où le modèle a trouvé une résistance digne, et c'est dans les pays où le modèle a était appliqué plus amplement qu'il a montré son inefficacité, même du point de vue capitaliste, puisqu'il génère des contradictions telles, qu'il se "suicide" . Je ne peux pas croire que ce même pouvoir ayant vu cela, essaye a nouveau le même coup en Europe. Ils sont intelligents, et le capitalisme a un pouvoir de auto transformation énorme, est ce qu'ils sont devenus stupides? Il doit avoir quelque chose que n'arrive pas à voir, quelque chose de différent par rapport à ce qui s'est passé en Amérique Latine, parce que je ne peux pas croire qu'ils essayent à nouveaux quelque chose que l'histoire les a démontré combien de dangereux est pour leur intérêts.
JLM: En plus d'analyser les similitudes (qui sont très évidentes), pourriez vous analyser les différences? Je ne les vois pas, mais du point de vue de la logique capitaliste, doivent exister; ils connaissent maintenant les dangers, et ils ne sont pas dupes.
Merci et bon vent jusqu’à la révolution démocratique.
Agences de notation : article du monde diplomatique de… 1997.
On croirait que c'était hier, rien de nouveau sous le soleil, mais le contexte actuel fait resurgir la problématique, pourtant clairement identifiée depuis plus de 10 ans !
http://www.monde-diplomatique.fr/1997/02/WARDE/7764
Espoir :
Christian Picquet, porte-parole de la Gauche unitaire, saisit à son tour la main tendue du PCF pour discuter de la poursuite et de l’élargissement du Front de gauche.
http://www.humanite.fr/2010-05-31_Politique-_-Social-Economie_Une-rencontre-entre-partenaires-bienvenue
Dé - espoirs... :
Congrès du PCF : 500 communistes déposent un texte alternatif à la direction
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5iBId33yCs1RX7UHhkvPeGXhSdB1A
Marie dit avec raison :
"J’ai pu entendre la prise de parole de JL Mélenchon à l’IMA.
Fort, digne et équilibré !"
... présidentiable, donc !
Une intervention de chef d'état !
Les députés veulent la rigueure...mais pour les autres (les travailleurs, le peuple, ceux d'en bas comme ils disent)
http://www.marianne2.fr/Les-deputes-veulent-la-rigueur-mais-pour-les-autres_a193544.html
Si on veut avoir un discours « de gauche » (ou du moins perçu comme tel), il faut semble-t-il déclarer que « les riches payeront » et qu’on peut en même temps réduire la durée de cotisation, baisser l’âge de la retraite, augmenter les retraites, réduire les cotisations, et pourquoi pas réduire aussi la durée hebdomadaire du travail…
Ben, je me pose une question ? Et que font ils pour eux les "capitalo-libéro-pères fouettard" ?
- Ne font ils pas payer les pauvres ?
- Ils ne cotisent pas a ma connaissance ? (du moins pas en rapport avec les "retraites chapeau"..
- Ils ne "travaillent pas", ils font plutôt de la "représentation" (passer a la télé est un travail ! parait il ! (manger au resto aussi !) Diner d'affaires.. ça doit être super contraignant.. surtout au fouquet's.. :-(
- Ils ont des niches fiscales de tous les cotés ! Sont exonérés d'un paquet de cotisations sociales !
- Et ils ne savent même pas ce qu'est un lundi ! sauf peut être celui de Pâques ou de la Pentecôte !
Donnez moi une bonne raison pour affirmer que ce qui est possible pour eux, ne l'est pour personne d'autres ! ;-)
Monde Diplomatique du mois de Juin 2010 (encore en vente dans toutes les bonnes librairies)
Jean-Marie Harribey : "Retraites, les pistes toujours ignorées du financement "
Et pour ceux qui ne l’auraient pas entendu hier, dixit E-Woerth:
Les quinquagénaires coûte trop chers aux entreprises
Ce type aussi me donne la nausée. Sa phrase n'est ni plus ni moins qu'une insulte envers tous les travailleurs, car à court ou à moyen terme, tous les travailleurs deviendront un jour quinquagénaires. Et que dire de son intervention aujourd'hui à l'assemblée...à vomir!
@ 174 sylvie boussand
Puisque la Banque de France note déjà toute les entreprises françaises chaque année, pas besoin de créer au niveau national un nouveau service de notation : il existe déjà, il fonctionne et il fonctionne bien. Par contre l'ensemble des analyses effectuées par les succursales départementales de la Banque de France reste secret. Ces données ne sont visibles que par l'entreprise qui connait sa note et par les organismes de crédit (assurances, banques, assurances export,...). Pourquoi ne pas rendre ces notations publiques ?
Au niveau international, c'est une mission qui pourrait être confier à une BCE rénovée : avoir son service de notation des multinationales, des banques et des Etats.
@ Vincent, au sujet des médias et de "la fabrique du consentement"
En plaisantant et en décompensant des rages qui nous prennent en passant d'une station radio à l'autre, j'avais imaginé une "agence de notation" des médias à faire circuler sur le web, dans les feuilles, par Facebook bref, par tous les moyens disponibles, y compris par le biais et la voix des anticapitalistes de tous poils que nous sommes..
Est-ce si idiot et si inutile ?
Il faudrait que les spécialistes du décodage des médias parmi nous établissent une grille qui tiendrait compte :
de facteurs objectifs d'ordre linguistique : lexique employé, machines à penser, argumentaires de guerre, manoeuvres dilatoires
mais également d'ordre humain : pedigree des intervenants, leurs études, leur fonction, les entreprises où ils ont opéré ou ils opèrent...
Sans oublier le côté purement statistique : combien d'apparitions chez qui, dans quels journaux ? composition des panels de consultats ? Appartenances croisées, etc.
Tout cela pimenté par les oublis coupables et les lapsus linguae et par l'analyse des "clashs" et autres "buzz"
Bref, ayant débobiné tout ça sans compétences particulière, je pense que nous devrions fonder notre agence de notation "Débiles et Féroces", comme ils ont leura agence tueuse "Machines and Poors"
Si l'objet est forgé sérieusement, ça pourrait déminer et désenfumer, non ?
Et l'on verrait qui est de droite à droite, au centre et bien entendu à gauche...
Quelqu'un s'y met ?
N'y aurait-il pas un moyen de diffuser les informations que les grands médias ne mettent pas en avant et que l'individu de base qui-ne-s'intéresse-pas-à-la-politique ne fait pas l'effort d'aller chercher ?
Est-ce qu'un parti ou une association ne pourrait pas faire une campagne d'affichage sur les grands panneaux 4x3 ?
Est-ce interdit ?
On pourrait y mettre en grand, par exemple, le graphique que Marianne publie cette semaine et qui montre que les "riches" sont de moins en moins imposés.
Encore une fois, bravo à JL Mélenchon pour cette "prose" éclairée et éclairante, et pour cette vidéo.
En ce moment où tout se tend (il faut discuter avec les inconnus dans la rue, au marché ou ailleurs pour prendre la mesure de la rage et de la désespérence de nombre de nos concitoyens) il serait, à mon avis, de bon ton d'écrire un texte court et argumenté pour contre-carrer les discours que tous entendent (et qui sont, hélas, le plus souvent, leur seule source d'information) à la TV ou à la radio.
Sorte de tract, en quelque sorte, à distribuer dans les boites aux lettres (nous avons bien fait cela lors des 2 dernières campagnes) ou à donner de la main à la main pour entrer en discussion.
Il serait urgent d'organiser un référendum populaire sur les retraites : pas seulement sur le Net, mais aussi sur papier, à faire signer dans les villes et les villages, sur les marchés, aux abords des entreprises... Obtenir 4 millions de signatures, c'est possible si nous nous y mettons en nombre ! Mais vite !
Cela présenterait un double avantage : pression sur le gouvernement, pression sur les syndicats qui "cogèrent la crise avec Sarkozy", ce qui "est un événement". (Colombani F. Info, le 31 05.)
S'il peut y avoir action, ce sera par la base, consciente et éclairée.
Nous n'avons rien à attendre d'un mouvement situé aux calendes (24 06) et bien peu ont le pouvoir de faire grève et de manifester... si l'on veut un fiasco, il suffit de continuer ainsi ! De l'autre côté de la barrière, ils pourront se congratuler, se féliciter, avec le cynisme dont ils sont coutumiers, et poursuivre l'oeuvre de démolition méthodique entamée !
Ce ne sont que des suggestions, mais je crois que c'est possible à réaliser et que l'urgence est grande.
Anny Paule PG 33
@ Descartes # 164
Ta réaction montre très bien pourquoi la gauche n’est pas crédible: parce qu’elle est persuadé que tout discours réaliste est par définition « de droite »…
La vertu première du réalisme de droite c'est de défendre les intérêts de la bourgeoisie. En 36 le réalisme de droite nous disait que les congés payés et les 40 heures nous conduisaient à la ruine. Les arguments étaient du type "travailler moins et gagner pareil, vous n'y penser pas ? C’est une absurdité !" Heureusement qu'on ne les a pas laissé faire. Toutes les conquêtes sociales sont allées à l'encontre du réalisme de droite.
Aujourd'hui c'est le même topo, qu'est-ce qui justifie qu'une minorité s'engraisse toujours plus pendant que nous enregistrons des reculs sociaux. Le gâteau est assez grand pour plus d'équité et de justice, mais je te l'accorde le partage et la solidarité ce sont des valeurs de gauche, ce ne sont pas des comportements naturels, ou réalistes si tu préfères.
@Delbrayelle Gilbert
Entièrement d’accord avec cette idée d’utiliser les panneaux 4X3 pour communiquer. Il faut que nos idées soient plus présentes, plus visibles et audibles. Cela a un coût, c’est sûr, alors pourquoi ne pas lancer une souscription pour financer cette campagne de com ?
La révolte, on y va tout droit.
J'ai vécu le renversement de régime à Madagascar en 2009. Le point de basculement ? Une masse critique de gens qui n'ont plus rien à perdre. Faudra-t-il 5 millions, 6 millions, la grève générale ?
A Madagascar, Pour quoi faire ? Un camp a été remplacé par un autre, et rien n'a changé.
En France ? Pour quoi faire ?
Pour faire tomber le gouvernement ? On s'en fiche !
Pour changer le modèle, redistribuer les cartes :
L'argent est là, il suffit de le prendre, mais d'une manière simple et dans un sens tel que tout le monde soit logé à la même enseigne. Sauvons les riches de leur cupidité si pathologique.
Il faudra bien que les riches et moins riches comprennent une bonne fois pour toute :
POUR VIVRE HEUREUX, VIVONS TAXéS !
Bonne révolte à vous.
Peter Both
Référendum sur les Retraites :
4 questions pourraient alors être posées à propos du renflouement des Caisses de Retraites aux citoyens :
Quelle solution a votre préférence pour renflouer les Caisses de Retraites ? Cocher la case selon votre avis (Une SEULE réponse possible )
1/ Taxer les revenus financiers (qui ne le sont pas) au même titre que les salaires (qui le sont déjà)
2/ Augmenter le taux de cotisations patronales
3/ Augmenter le taux de cotisations salariales
3 / Abolir l'âge légal de la retraite à 60 ans qui reculera d'autant plus la prise de celle-ci à "taux plein" [sachant que la plupart des personnes ne partent à l'heure actuelle à celle-ci qu'à 65 ans en moyenne pour bénéficier d'une retraite à "taux plein" et que les Séniors sont au chômage en moyenne dès 58, 5 ans ].
Ce questionnaire peut être évidemment améliorer... Contribution collective souhaitée. Pourquoi pas ?
@ Descartes (171),
- Retraites, idées fausses et vrais enjeux : ICI
Salut et Fraternité.
Camarades,
Nous savons donc que nous avons face à nous un ordre mondial libéral puissant. Hyper puissant même puisque piloté des USA. Un ordre mondial que la gauche française ne pourra pas battre toute seule comme une grande car face à elle se trouve toutes les puissances réunies, toutes les puissances d'argent.
http://www.fraternite-royal.com/article-la-gauche-face-au-piege-de-l-ordre-mondial-liberal-51461638.html
Quand on aura clairement pris conscience du combat qui nous attend alors on comprendra qu'il faudra l'unité de toutes et tous.
Gabriela (173)
Effectivement, je n’ai pas développé volontairement les résistances internes ou externes qui ont pu chercher à renverser le pouvoir en place. Mon objectif était de décrire les causes de l’hyperinflation de l’Argentine, car JL Mélenchon démarrait le parallélisme de l’Argentine et de la situation actuelle par l’hyperinflation que connaissait l’Argentine à l’arrivée de Carlos Menem. Or dans son texte, l’hyperinflation me semblait un peu « hors sol », il me fallait en comprendre les origines.
Dans le cas de Peron, après s’être appuyer lors de son élection sur un ensemble hétérogène formé de groupes anti-impérialiste, de conservateurs attirés par ses positions isolationnistes, de l’armée, du clergé et d’une classe populaire la plus défavorisée, il perdit, dans les années 50, l’appui d’une partie de ses supports. L’église en raison des lois sur le divorce, l’ouverture de maisons closes et la suppression de l’enseignement religieux. Les secteurs nationalistes et l’armée après la signature d’un contrat avec la compagnie pétrolière américaine Standard Oil. Et lorsque les exportations déclinèrent après que l’Europe agricole se remit en marche après guerre, il se replia sur son pouvoir discrétionnaire, développant un pouvoir autoritaire qui depuis 1949, muselait la société par la propagande, le conformisme et la répression.
Dans le cas du Chili, il semble acquis qu’il y a eu des interventions extérieures notamment des américains avec en particulier, le groupe ITT qui auraient financé la grève des transporteurs.
Quant aux moyens pour arriver à ses fins, ils n’est nullement nécessaire de recourir à la force. De l’argent et de la méthode y suffisent. De ce point de vue, il est intéressant d’écouter Susan George (les matins de France Culture du 27 mai 2010) qui explique comment la doctrine néolibérale a réussi s’implanter aux US avant l’arrivée de Reagan, comment elle est devenue une réalité. Des grandes fortunes et des grandes fondations industrielles ont payé 1 milliard de dollars en vingt ans pour changer l’idéologie. Elles ont investi en communication, en laboratoires d’idées, en publications, en plaçant leurs affidés au centre de l’information, en réponse aux interviews. Les élections ont fait le reste. C’est ce qui a permis de réduire les impôts sur les riches de 60%, de privatiser ce qui ne l’était pas, de détruire les systèmes d’état providence, de réduire les salaires. Cela s’est répandu sur l’ensemble du monde. En modifiant notre façon de penser, il n’est nullement besoin de réprimer.
Certains d'entre-vous ont voulu dès hier matin s'exprimer sur le sujet d'actualité qui provoque chez la plupart d'entre nous une grande colère et une grande envie d'exprimer son soutien aux uns et sa désapprobation aux autres. Et encore, les mots sont faibles.
Et ils ont vu leurs commentaires systématiquement effacés.
Nous vous devons certainement quelques explications.
Ce blog n'est pas resté muet puisque Jean-Luc Mélenchon a aussitôt que possible publié son propre commentaire et la vidéo de son intervention.
Vous avez pu mesurer le calme et l'esprit de responsabilité qui l'anime car en pareille circonstance il convient avant tout de garder son calme.
La colère est très mauvaise conseillère.
Ce n'est pas le cas de tous ici.
Et encore moins de ceux qui vont, dans les prochains jours, envahir la blogosphère pour diffuser au prétexte de ces événements terribles les pires accusations, se livrer aux amalgames les plus condamnables et attiser de vieilles haines.
Nous ne voulons pas courir ce risque, et l'équipe de modération n'est pas prête à assurer une vigilance de tous les instants pour éviter l'irréparable.
Nous avons donc décidé de fermer temporairement les commentaires en attendant que les esprits s'apaisent.
Nous espérons que vous comprendrez cette décision.
En continuant de visiter régulièrement ce blog vous serez informés de la ré-ouverture des commentaires et nous pourrons ainsi reprendre l'échange d'idées où nous l'avons laissé.