09juin 10

Le jour où les communistes n'excluent plus de participer aux primaires socialistes et où "l'Europe qui protège" s'est arrogé un droit de veto budgétaire

Un jour incertain

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I l est temps de surprendre mes lecteurs par une note plus brève. Ce sera le cas. Je donne d’abord une nouvelle à son de trompe (ample son de trompe): ce blog vient d’atteindre samedi dernier son million de visites depuis septembre, foi de statistiques de Google (Google Analytics)! Je vais donc annoncer très bientôt diverses extensions du champ de la présence de cet outil dans ma vie politique. Préparez vos portefeuilles. Mais cette fois ci je parle d’Europe, de Strauss Kahn, de finances, des Verts et des Communistes. En bien moins de lignes que pour la dernière note. Mais encore trop.

Ce matin je décide de ré-ouvrir l'accès aux commentaires.
Rappel de la règle du jeu. Des arguments, pas d'injures. Des infos, pas de copier/coller. Et de l'humour si possible, par surcroit.

Le droit de veto sur les français est rétabli. La décision  du conseil de gouvernement des ministres des finances de l’Union Européenne est une nouvelle évolution vers le système autoritaire qu’est dorénavant en train de devenir cette union. Donc, il y aura présentation préalable des budgets nationaux à la Commission. Laquelle donnera une sorte d’imprimatur, droit à publier (l’expression vient de l’église, qui donnait et donne des autorisations préalables d’imprimer, avec la formule « nihil obstat imprimatur »). Ici ce sera une autorisation à présenter ou non le document budgétaire du gouvernement aux parlements nationaux. Qu’on ne joue pas avec les mots, peu importe la forme : un budget mal noté par la Commission ne sera plus présentable quand rôdent comme des vautours autour des bêtes malades les agences de notation et le Fmi. D’ailleurs l’aimable Strauss Kahn était là, dans la réunion, pour aider les marionnettes gouvernementales dociles qui s’y trouvaient à réfléchir sainement. J’ai fait un communiqué quand j’ai appris ça. J’avoue que j’avais du mal à le croire. Je pensais que les français résisteraient, même de droite, tellement le déni de démocratie est contraire aux fondamentaux de notre histoire républicaine. En effet c’est le droit de délibérer librement et totalement sur le budget de la nation qui a été le détonateur le plus propulsif de la Révolution de 1789. Et c’est par opposition au fait qu’une personne, à l’époque le roi, ait, à elle seule, le droit de s’opposer à une délibération des députés du peuple que la droite et la gauche sont apparue pour la première fois en France. Vous connaissez l’histoire ! Je la répète pour ceux qui ne la connaîtraient pas. Il s’agissait de savoir si le roi aurait ou non droit de veto. Pour forcer la main des députés des états généraux, le roi se leva et fit se ranger à droite les partisans du veto et à gauche les opposants. On compta, il fut battu ! Cet épisode vient de se jouer à l’envers à Bruxelles. Je souhaite qu’aux mêmes causes correspondent les mêmes effets.  La révolution citoyenne que j’appelle de mes vœux, qui est le but de l’action de mon parti, devra aussi balayer cette nouvelle négation de la souveraineté populaire des citoyens en Europe ! Encore une fois, pas de jeux de mots. Un budget mal noté ne pourra l’être que sur de arguments d’opportunité des dépenses exposées ! Ainsi, c’est donc dorénavant en dehors de tout traité un transfert immense de souveraineté qui vient d’être décidé ! En effet l’avis de la commission  ne porte pas sur les compétences nationales déléguées au niveau européen mais sur l’ensemble du budget national dans l’ensemble des secteurs ! On attend avec impatience les commentaires des partisans du oui et de «l’Europe qui protège».

Strauss Kahn est-il de gauche ? Laurent Joffrin du journal Libération me fait dire que non. Hum ! Je n’ai pas dit ça, cher Laurent Joffrin ! Même si je concède qu’à la question que m’a posée Jean-Michel Aphatie à RTL sur ce sujet j’ai répondu que c’était à lui, Strauss Kahn, qu’il fallait poser la question. D’accord ce n’est pas très enthousiaste ! Je crois avoir dit que je n’étais pas son juge. Ce dont je suis sur c’est que la politique qu’il pratique au Fmi n’est d’aucune façon de gauche. C’est une politique libérale d’une part, donc cruelle pour le peuple et douce pour les puissants. Et c’est une politique dangereuse car elle va provoquer une récession terrible en Europe avec un enchainement de conséquences sociales et politiques catastrophiques. Je dis seulement aux socialistes ceci : s’ils choisissent Strauss, quoique nous disions, nous, les portes paroles de l’autre gauche, il manquera beaucoup de monde à l’appel du deuxième tour. Hors l’autre gauche c’est 10 % des électeurs au total. Aujourd’hui. Et aucun d’entre nous ne se sent la vocation pour aller proposer aux français d’aller vérifier de quelles merveilles est capable le directeur du FMI. Ma conviction est qu’il ne sera pas candidat. Tout simplement parce que sa cote dans les sondages est faite avec des avis favorables d’électeurs de droite qui retourneront dans leur famille politique dès qu’il s’agira d’un vote réel. Ensuite parce que les sympathisants de gauche n’en veulent pas, pour la majorité d’entre eux. Ce sera donc très probablement Martine Aubry qui mènera les socialistes. Parce que les sondages sont bons pour elle, parce qu’elle répond au sentiment légitimiste d’un parti que les luttes de personnes gavent. Et enfin parce qu’elle a déjà produit le concept d’une campagne globale, le « care », dont je vous parlerai très bientôt et qui a déjà fait la une d’un supplément du « Monde » dont je rêverai pour ma « révolution citoyenne ». Bien sur le care est une grosse rustine sur la baudruche épuisée de la Social Démocratie. Mais au moins est-elle décorative. Cette manière nouvelle de parler pour ne rien dire me parait moderne. Déjà avec le titre du tract national « à 10 millions d’exemplaires » (hum ! hum !) sur les retraites le PS a montré un nouveau savoir faire : « un retraite universelle et personnalisée » ! Fallait oser. Et moi : je suis en train de faire une note brève, pas vrai ?

Madame Merkel vient de poignarder toute l’Europe avec son super plan de rigueur ! Tout le monde est obligé de faire comme elle pour suivre dans la course à l’austérité et ne pas attirer l’attention des vautours bancaires. Peut-être est-ce le calendrier qui fait planer un gros risque. Au mois de juillet prochain l’Allemagne doit lever 30 milliards d’euros d’emprunt pour refinancer la part de sa dette qui arrive à échéance. Mauvaise nouvelle pour nous : au même mois de juillet la France doit lever pour sa part 59 milliards d’euros pour les même raisons. Et l’Italie 20 milliards. Sommes conséquentes. Conjonction gênante ! Peut-être même une compétition qui aggraverait les choses. Je ne vous dis que ça pour ne pas porter malheur à mon pays dirigé par des gens qui se coucheraient au premier coup de sifflet des « marchés »! N'avons nous pas un premier ministre qui a été assez peu responsable pour vouloir faire peur aux salariés en déclarant que le pays est en faillite ! Vous avez compris les gens ? Le mois de juillet va être très chaud, peut-être. Prenez vous bien la tête avec le foot, ca vous soulagera de la trouille !

Bonne rencontre avec les Verts. Le communiqué du Parti de gauche est en ligne sur son site. On est convenu de ne pas trop en dire parce que la conversation  a fait le tour de la planète. Et aussi parce que pour parler comme Cécile Duflot, en refus du style "faux cul", nous avons aussi parlé stratégie et même un peu (tout petit peu) cuisine. Rien de lourd. Rien de décisoire ni décisif. De la cuisine moderne. Sobre et rapide. Le fond était assez excitant. Ils ont autant envie que nous de marier la radicalité du changement de regard et de méthodes et l’ambition majoritaire. Eux non plus n’ont ni peur ni complexes à l’égard des socialistes. Ils sont de gauche aussi ; nous sommes écologistes aussi. On va se revoir beaucoup.

Les socialistes eux peuvent se frotter les mains. Leurs primaires vont reprendre du poil de la bête. Après que le MRC et le PRG aient décidés de claquer la porte de ce barnum, elles étaient réduites à la comédie interne. Mais voici que Pierre Laurent lui-même, le dirigeant qui va prendre la tête du PC la semaine prochaine, écrit, dans une interview à l’Humanité, qu’il n’exclue pas l’hypothèse d’une participation aux primaires des socialistes ! Je cite : « Pour la présidentielle nous aurons plusieurs hypothèses à examiner. Participation au processus des primaires lancé par le PS, candidature du PCF ou candidature de rassemblement avec le Front de gauche qui puisse être issue d’une des formations du front de gauche ou d’une personnalité qui partagerait les objectifs du pacte. Le débat est ouvert. » Toutes les hypothèses sont mises sur le même plan. Toutes. Incroyable !

Et nous sommes tous prié d’attendre la décision qui interviendra quand ? Lisons : « En ce qui concerne le Parti Communiste, l’ensemble de ce processus de décision devrait se déployer d’ici à son prochain congrès au printemps 2011 en respectant en pleine souveraineté des adhérents à chaque étape ». Naturellement les communistes feront bien comme ils veulent, au rythme qui leur convient et nous n’avons rien à dire à ce sujet sinon notre amertume de n’avoir été ni seulement écoutés et moins encore entendus. Tout est fixé unilatéralement : calendrier et méthode. J’ironiserais volontiers en rappelant les recommandations et rappels de Patrice Bessac au sujet du fonctionnement du Front de gauche. Ce ne peut pas être un qui décide pour tous. Malheureusement la situation ne prête pas à plaisanter. Ce calendrier non débattu n’est donc pas le notre. Il ne peut pas l’être. Je vais dire pourquoi. Que cet ensemble de décisions  soit rendue public la veille de notre rencontre n’est pas une bonne manière. Surtout pour nous imposer par surprise une incertitude politique d’une telle ampleur et un calendrier si extravagant que nous ne pouvons y trouver notre place.

L’incertitude politique c’est de mettre à égalité la participation aux primaires socialiste, qui veut dire la fin du Front de Gauche, – une paille !- à un bout et une candidature purement communiste à l’autre avec au milieu une hypothèse Front de gauche elle-même à géométrie variable. Et la fin de ce suspense entre deux lignes située aux antipodes l’une de l’autre serait en juin 2011 ! C’est à dire sans aucune possibilité pour nous en cas de désaccord avec la décision finale des communistes de nous redéployer ! Ce n’est pas raisonnable ! Pour nous c’est clair : la participation aux primaires socialistes n’a rien à voir avec les choix d’orientation qui nous ont conduits à créer le Front de Gauche. En particulier ceux des nôtres qui ont quitté le PS par la grande porte n’ont pas l’intention d’y revenir par la petite fenêtre  de service pour jouer la comédie d’une capitulation politique «décidée démocratiquement» par les électeurs de ces primaires socialistes.

Le calendrier ne vaut pas mieux. Attendre juin 2011 pour trancher une question  d’orientation aussi centrale ce n’est pas raisonnable. Pour les régionales ce débat avait duré cinq mois au PC. On sait quelles traces profondes il avait laissé. Après la décision il fallu encore négocier les listes. On se souvient de quelle campagne raccourcie nous avons payé le prix de ce départ retardé. A présent il s’agirait de faire durer le débat douze mois ! Après quoi il faudrait commencer les investitures au législatives ? Ce n’est pas raisonnable. Examiner le calendrier permet de voir que la décision du congrès communiste interviendra juste avant les vacances ou rien ne peut se discuter et que dès la rentrée les socialistes lancent leurs primaires, captant toute l’attention de l’opinion puis ce sera l’entrée en jeu de l’UMP. D’où tirer l’énergie de bousculer ce jeu des grosses pointures médiatiques si nous avons attendu la dernière minute pour lancer notre propre partition ? Et d’ici là ? Quelle perspective ? Discuter du programme sans savoir si on va le porter ensemble ou pas ou s’il s’agira juste de le présenter aux primaires socialistes ? Ce n’est pas raisonnable.

La rencontre du sommet du Front de Gauche doit donc clarifier ces points essentiels. Le congrès d’étape communiste le 19 juin prochain va sans doute permettre d’être fixé sur ce point vital de l’hypothèse des primaires avec les socialistes. En tous cas c’est notre demande pressante. Pour nous il s’agit d’être à la hauteur des évènements qui s’avancent. Et pour cela il faut être autonome pour formuler une ligne claire et sans ambigüité de ruptures avec le capitalisme et le productivisme. Il y faut une implication populaire massive et éclairée. Ce n’est pas compatible avec des mois de tergiversations et des compromis aussi dérisoires et démoralisant que ces primaires avec les socialistes qui ont déjà détruit la gauche en Italie.


238 commentaires à “Un jour incertain”
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  1. Le webmestre dit :

    Hold-Up

    J'applique strictement les consignes qui me sont données par le propriétaire de ce blog, en plus des précautions que je prends à titre personnel et que j'ai déjà expliquées.

    Ce n'est pas vous qui décidez où se situe le génie de ce blog et surtout au-delà de quoi il se situe!

    Jean-Luc Mélenchon a sollicité, à l'occasion de ce billet, vos commentaires en précisant à nouveau les règles. "Des arguments". Il était implicite que ces arguments devaient être produit dans le cadre des sujets évoqués dans le billet. A ma connaissance, recopier un lien d'actualité sans aucun rapport avec le billet ne relève pas de l'argumentation.
    Nos dernières discussion m'ont donné à comprendre que Jean-Luc Mélenchon tient beaucoup à vos commentaires dès l'instant où ils enrichissent son propos, fût-ce en en y opposant des arguments solides, et qu'il est parfaitement hostile à ce qu'ils le diluent ou le corrompent. Il n'est donc pas question de "faire son lit au carré", mais de ne pas transformer la chambre d'invités en autre chose.

    Donc, votre propulsion agrégative ou votre devoir d'information peuvent parfaitement s'exercer, mais dans le cadre thématique choisi par l'auteur.

    Merci de m'avoir lu également.

  2. Descartes dit :

    @gabriela (#132)

    "Franchement, tu vois toi le PCF, le PG et les Verts dans un même front, se mettant d’accord « à long terme » sur des questions programmatiques? » Bien sûr que les vois, d’autre façon, je ne croirais pas au Front tout court. Un Front par définition c’est ça; ce sont des différents partis, avec leur propres idées chacun, se mettant d’accord sur certains trucs stratégiques.

    Seulement voilà: cet "accord" doit non seulement être accepté par les partenaires, il doit aussi être crédible auprès des citoyens. Prenons un exemple: les Verts ont appelé à voter "oui" au TCE. Le PCF et le PG ont été à la pointe de la campagne du "non". Comment formuler un accord sur un truc aussi "stratégique" que la construction européenne qu'on puisse présenter au citoyen ? Même chose sur la politique énergétique. Plus les partenaires du front viennent de cadres idéologiques différents, et plus il sera difficile formuler un projet détaillé, et plus on tend à mettre les problèmes sous le tapis et à parler de généralités. Or, les citoyens veulent du concret.

    Tu parles de la politique comme si elle s’était arrêté ça fait 10 ans ou plus, alors que tout le monde a évolué:

    Il a évolué certes, mais il y a un certain nombre de constantes politiques qui sont historiques et qui n'ont guère bougé en un siècle ou plus. L'Histoire a un poids bien plus lourd que tu ne sembles le croire.

    À l’époque dont tu parles personne croyait que l’écologie avait quelque chose a apporter par rapport à la transformation sociale,

    Pas plus et pas moins que maintenant. Faudrait pas confondre un effet de mode avec une véritable conviction politique. Les gens qui croient vraiment que l'écologie va changer les rapports sociaux sont (heureusement) une toute petite minorité.

    Si tu dis que « On ne fait de la politique que sur des réalités »… alors tu te contredis, parce que l’analyse que tu fais est fait sur le passé et non sur le présent.

    Au contraire: rien n'est aussi "réel" que le passé. Et sans une analyse du passé, le présent est incompréhensible. Toi tu sembles avoir l'impression que la situation actuelle est totalement nouvelle, au point que les leçons du passé ne servent plus à rien. C'est faux, et c'est dangereux. Faux, parce que l'être humain étant ce qu'il est les structures tendent au contraire à se répéter même si les formes qui les habillent changent. Et dangereux, parce qu'en refusant de tirer les leçons du passé on est condamné à refaire les mêmes erreurs.

    À mon avis, les seuls que sont en train de prendre la réalité telle quelle à gauche, ce sont le PG et les Verts, parce que se sont ceux qui montrent une capacité plus grande d’adaptation et de proposition envers les nouveaux défis

    Ah bon ? Et on peut les trouver où, ces "propositions" ?

  3. marsouin dit :

    Il faut faire sans l'appareil du PC car jamais au grand jamais, ils n'ont eu l'intention de céder la 1 ère place, ils espèrent en J.L Mélenchon.............parcequ'ils espèrent ainsi remonter leur pourcentage électoral tombé bien bas sur les barreaux de l'échelle nationale !
    J.Luc TOI et TOI seul est capable, Toi et Toi seul à les connaissances multiples pour expliquer et surtout démontrer aux français qi'il y a UN AUTRE CHEMIN !
    Déjà souvent et je peux même dire très très souvent ton nom est cité sur les ondes et dans les émissions politiques télévisées, et je pense que les actions menées par les gouvernements socialistes en Espagne, au Portugal, en Grèce, actions qui pèseront que sur les peuples en confortant la situation des fortunés, ne peuvent qu'apporter de l'eau à ton moulin, car nombreux sympathisants socialistes (dont j'ai été) ne voteront plus pour le Ps!
    Il faut dénoncer les gaspillages de l'état, faire comme aux Pays-bas, réduire d'un tiers les représentants des deux chambres, supprimer tous ces postes de secrétaire d'état qui n'apportent rien, diviser par deux les salaires des ministres, du premier ministre et du chef de l'état, supprimer tous les avantages comme les logements de fonction, les avions, les voitures, les gardes du corps, etc, etc..........................il y a rien que là des milliards à récupérer !
    On approche du 18 juin et cela nous remet en mémoire l'action d'Un HOMME SEUL qui a osé, qui y a cru, qui a foncé...................... Aujourd'hui, c'est à TOI J.Luc Mélenchon d'œuvrer, l'opinion public est en attente d'un grand changement, d'un bouleversement total, d'une espérance en une vie meilleure !

  4. Quentin dit :

    Mais arretez avec vos fausses colères et vos fausses inquiétudes... On a un congrès dans une semaine, Pierre Laurent ne va pas commencer à dire "tout est joué, on a décidé d'acter telle ou telle candidature dans tel ou tel cadre"!
    Que Jean Luc Mélenchon s'indigne de ça, c'est exactement comme avec chaque soi-disant "petite phrase assassine de la part du PCF" : un montage d'épingle, qui non seulement fait un peu plus pression sur les communistes chaque jour, mais qui en plus passe bien à la radio ou à la télé... ben oui! C'est à la mode de dire que le PCF c'est sclérosé, vieux, mourant, inutile, passéiste, ringard......

    Je commence à en avoir vraiment marre de ces attitudes... L'impression d'avoir mené campagne pour qu'un type soit heureux de faire 5% aux prochaines présidentielles avec sa jolie binette collée sur tous les murs de france...

  5. Descartes dit :

    @JPR78370 (#137)

    @ Descartes : oui, deux dirigeants décident (c’est le rôle d’un dirigeant, non ?),

    Non. Du moins pas selon les statuts du PCF, qui ne connaissent comme instances ordinaires ayant pouvoir de décision (chacune à son niveau) que des instances collégiales: assemblée générale de section, conseil départemental, conseil national (article 7.1 des statuts adoptés au 34ème congrès et toujours en vigueur, du moins le croît-on). Les exécutifs n'ont dans les statuts que deux rôles: préparer des propositions qui seront soumises à l'instance collégiale correspondante, et mettre en œuvre les décisions prises par celles-ci. Ainsi, ""Le-la secrétaire local-e, le-la secrétaire départemental-e, le-la secrétaire national-e, est responsable de la mise en œuvre des décisions prises par l’instance concernée, respectivement l’assemblée générale de section, le conseil départemental, le conseil national" (article 7.7 des mêmes statuts). Nulle part il est conféré aux "dirigeants" un pouvoir propre de décision politique.

    J'ai été l'un de ceux qui ont défendu l'idée qu'il fallait au PCF des dirigeants qui décident individuellement, et qui prennent responsabilité pour leurs décisions. On a été régulièrement battus par une majorité pour qui la démocratie ne se concevait qu'en diluant le pouvoir de décision dans des instances collégiales ou personne n'est personnellement responsable de rien. Il ne faut pas me raconter maintenant que "c'est le rôle des dirigeants de décider". Ou alors, il faut admettre que depuis le 28ème congrès on s'est fourré le doigt dans l'œil et on a trompé les militants en leur racontant des sornettes.

    Reste, bien sûr que les choix seront discutés, amendés et validés (ou non, enfin, ça ça reste à voir…) par les militants.

    MGB a annoncé un certain nombre de "décisions". Quelle peut être le sens d'une discussion, d'amendements et de validation des "choix" une fois que les décisions ont été prises et annoncées ? On se croirait chez la Reine de Cœurs dans "Alice au pays des merveilles": "L'exécution d'abord, le procès ensuite !".

  6. Julien A dit :

    La révolution citoyenne que nous appelons de nos voeux devra se composer avec un triste fléau qui a contaminé la France, le syndrome du larbin exposé ici :
    http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/le-syndrome-du-larbin-76062

    Quand une majorité d'individus renoncent à défendre leurs intérêts et plus grave encore quand ils défendent les intérêts de la classe qui les exploite, il faut une bonne dose d'optimise pour espérer une quelconque révolution.

  7. Descartes dit :

    @gabriela (#140)

    Tu as peut être raison mais, si c’est comme cela, pour quoi tu critiques le FMI ou le G20 qui ont la même logique?

    Je ne me souviens pas d'avoir critiqué le FMI ou le G20 sur ce point. Mais la question ici n'est pas de "critiquer", mais de prendre en compte les réalités: quand tu as un Front ou l'une des organisations représente 90% de l'effectif, il ne faut pas croire que ce seront les organisations qui représentent 10% qui imposeront leurs candidats. Comme je te l'ai dit, c'est injuste, inacceptable, méchant, laid, tout ce que tu veux. Mais c'est comme ça. Si Jean-Luc Mélenchon veut être le candidat du Front, il faudra qu'il obtienne l'appui des militants communistes.

    La démocratie n’a jamais était cela, même dans la Grèce classique. Ce que tu dis c’est la raison de la force, du plus fort, ce n’est pas la raison de la raison.

    La démocratie est précisément cela: la civilisation des rapports de force. Au lieu de se battre à coups de hache, on se bat à coups de promesses. Mais en dernière instance, la victoire vient à celui qui a les plus gros bataillons (d'électeurs) derrière lui. Le seul système politique qui prétend être le gouvernement de la raison, c'est la Technocratie.

    Un Front (n’importe lequel) ce n’est pas l’addition arithmétique de ses composantes. Il y a de milliers de voix qui viennent au Front parce que c’est Le Front, et qui ne votent pas communiste ou PG indépendamment.

    C'est vrai. Mais ici on en parle pas du vote, on parle de la désignation des candidats. Et les candidats ne sont pas désignés, jusqu'à nouvel ordre, par les gens qui votent pour le Front, mais par les militants des partis qui le composent. A moins que tu proposes d'organiser aussi des "primaires" dans le FdG...

    Une candidature Jean-Luc Mélenchon ce n’est pas un question de représentativité dans le Front, c’est une question de charisme envers les français en général, parce qu’on espère avoir plus des voix que celles du PG et PCF seules, n’est pas?

    Comme je te l'ai déjà dit plusieurs fois, le but d'une organisation politique qui entre dans une coalition n'est pas d'avoir le plus de voix possibles à tout prix. Le PCF a fait ce pari en 1965 et en 1974, et l'a payé très, très cher. C'est pourquoi il sera difficile d'obtenir l'appui des militants communistes pour un candidat qui risquerait de jouer le même coup. Et sans l'appui des militants communistes, tout le "charisme envers les français en général" ne servira pas à grande chose. Ce sont les partis qui sélectionnent les candidats. Pas les électeurs.

  8. jean-marc dit :

    @gabriella
    "C’est ça ma question. Pour quoi ils ne sont pas en train d’essayer de retrouver leur espace de pouvoir? Est-ce que je suis claire dans ma question? "

    oui c'est clair. Et c'est important à clarifier je crois, parce que c'est un point qui représente une ligne de partage possible et nouvelle dans l'espace politique. Moi je crois justement qu'ils essayent de le retrouver cet espace de pouvoir, mais c'est qu'il n'y a plus de politique qui pourrait en assurer la place. L'industrie est sous capitaux mondialisé, les patrons (c'est-a-dire des employés avec statuts exorbitants et parachutes dorés) sont au service des actionnaires et tout ce monde est à l'abri. Et surtout ces structures ne doivent rien aux politiques, disons qu'avec la configuration que ces entreprises ont, elles ne sont pas dépendantes d'un état et donc d'une quelconque politique. Reste la masse des pme qui elle est captive de ces groupes la plupart du temps et qui sert de variable d'ajustement de leur ambition; pour elles la situation à changer mais beaucoup ne l'on pas compris, et ceux qui l'ont compris n'ont pas les moyens de lutter. Elles possèdent bien des moyens de production (ce sont donc des "bourgeois") mais elle ne possède pas le "marché", elles travaillent sous ordre tout simplement parce qu'elle ne fabrique pas des produits finis, au sens ou elle ne peuvent se passer des grandes qui elles assurent le montage des pieces qu'elles fabriquent (l'industrie auto, l'electronique...) ou la commercialisation (l'agro-alimentaire, le textile...) Pense au nombre de choses qui sont vendu dans les grandes surfaces, ou dans des chaines similaire, ce n'était pas le cas il y a 30 ou 40 ans. Je pense donc que cette bourgeoisie (au sens entrepreneuriale) est devenu le "proletariat" de ces grand groupes industriel ou commerçant.

    http://www.cgteadsfrance.fr/versionspip/IMG/pdf/Les_sous-traitants_a_EADS_France-2.pdf

  9. jcmig dit :

    @130
    Hold-up
    Je partage complètement ton avis sur cette relation avec les verts et sur l'écologie. Si j'adhère aux idées du parti de gauche c'est parce que c'est AUSSI un parti écologique, sinon je me tournerais davantage vers le PC. Alors je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas se rapprocher des Verts sur certains sujets au FdeG. Moi je ne partage pas tout non plus avec le PC sur le nucléaire notamment et les OGM. Il faudra bien trouver un équilibre quand même si nous voulons que le FG l'emporte au premier tour. Certes, je ne partage pas ce qu'ont fait les Verts pour le Traité de Lisbonne mais je pense qu'ils sont plus de Gauche qu'au PS.

  10. argeles39 dit :

    @ Descartes et gabriela

    Et dangereux, parce qu’en refusant de tirer les leçons du passé on est condamné à refaire les mêmes erreurs.

    Evidemment, l'histoire bégaye, les hommes du passé ne sont pas fondamentalement différents de ceux d'aujourd'hui. Ce sont toujours les mêmes moteurs qui les animent. Il faut donc avoir un éclairage du passé pour savoir où ont va.......

  11. Frédéric VIALLE dit :

    Arrêtons un peu ! Que Pierre Laurent écrive dans l'humanité des commentaires sur la suite des chôses, n'est pas anormal.
    Vous le savez le PCF est en congrès étape et il doit gérer des contractions, des différences d'opinion sur la suite de la démarche du Front de gauche. Personnellement, je suis pour la poursuivre et je suis d'accord avec l'idée d'un "paquet" électoral cantonales, présidentielle, législatives que propose Jean-Luc. Je sais que le PCF à comme toute scruture politique ou associative des "lourdeurs", mais en Limousin, si nous avions écouter les élus, et les principaux responsables du parti, nous serions reparti en union avec le PS dès le premier tour ! Et pourtant, nous avons réalisé une alliance inédite du Front de gauche (PCF, PG, GU) + NPA+Alternatifs : Résultat 14% au premier tour et près de 20% au deuxième, principalement à cause du PS n'y n'a pas voulue de l'union entre les deux tours ! Cette alliance, doit être conduite partout en France sinon, nous n'avons aucunes chances de dépasser la droite et le PS, il faut en être sur. Mais cette alliance, notamment pour les cantonales et législatives ne doit pas se faire sur le dos du PCF, qui à déja beaucoups donné aux régionales, là ou il y a des communistes sortants dans les cantons et aux législatives ils faut les conservaient, ailleurs pas de problèmes pour des candidats issu du PG, de la GU, des Alternatifs, du NPA. Dans mon esprit, il est hors de question de participé aux primaires du PS, je me demande d'ailleurs pourquoi cette idée semble pointé sont nez maintenant ? J'étais le week-end dernier à la Conférence départementale du PCF et cette question n'est pas venue, n'y n'a même été évoquée ! Je ne vois là que des jeux d'appareil qui ne me plaisent pas ! Les communistes sont dans le Front de gauche et nous allons poursuivre ! Je dis tout même, que Pierre Laurent à préciser qu'il ne soutiendra pas cette option de primaire avec le PS, à mon avis, cela doit venir des certains courants comme le MUP, qui souhaite la poursuite de l'union avec le PS dès le premier tour n'étant pas du tout d'accord avec notre démarche de rassemblement à la gauche du PS.

  12. Descartes dit :

    @gabriella (#140 suite)

    On pourrait peut être choisir en plus du candidat à la présidence (et en même temps), une équipe complet de gens dont plusieurs communistes (et peut être verts, s’il veulent bien s’unir), qui occuperont les endroits plus stratégiques dans un possible gouvernement du FdG et comme cela tout le monde satisfait.

    Le problème, c'est que les promesses politiques n'engagent que ceux qui y croient. On en a fait l'amère expérience en 1981. A supposer même que le candidat du FdG gagne avec une telle équipe, qu'est ce qui l'oblige ensuite à tenir ses promesses ? Rien.

    Mais le problème n'est pas celui-là. Le candidat unique du FdG a une chance minime d'être élu. Le problème, est que la personnalité qui serait choisie pour ce rôle aurait (surtout si elle fait un bon résultat) une autorité, une dimension, un "aura" qui le mettraient au dessus de ses partenaires. Et donc en position de force par rapport à eux. Il est donc hors de question pour le PCF de prendre le risque de donner cette stature à une personnalité qui pourrait ensuite se retourner contre lui ou le trahir...

    et on pourra faire une campagne dont tous participeront avec la même force. Qu’est ce que tu penses de ça?

    Que c'est irréaliste. Comment envisagerais-tu par exemple que la GU (quelques centaines d'adhérents) et le PCF (plusieurs dizaines de milliers) participent à la campagne "avec la même force" ?

  13. Philippe Deferre dit :

    Comme "Ducalme" en réaction 26, j'ai beaucoup voté pour le PC.
    Pour les mêmes raisons que lui, je vote désormais pour le FdG. Je connais plusieurs sympathisants ou militants PC dans le même cas. J'en connais d'autres qui se rangent déjà, d'emblée, en soutien au futur candidat FdG à la prochaine présidentielle.
    Je pense que le PC perdra beaucoup à ne pas faire rapidement les pas nécessaires en direction du FdG.
    Si le PC ne fait pas le choix urgent du FdG, je considère que la prochaine présidentielle pourrait être la dernière élection avant sa dissolution.

    Quant à l'abandon de souveraineté que constitue l'examen préalable des budgets nationaux par une structure non "démocratiquement élue", je considère qu'il s'agit d'une forme de coup d'état.

    Alors, RÉVOLTE... citoyenne et démocratique, bien sûr !

  14. argeles39 dit :

    @ jcmig # 161
    Moi je ne partage pas tout non plus avec le PC sur le nucléaire notamment et les OGM. Il faudra bien trouver un équilibre quand même si nous voulons que le FG l’emporte au premier tour.

    L’équilibre, pour être crédible, devra consister à résoudre un problème de physique :
    Comment on fait pour faire face à des appels de puissance de 60 GW en base et 95 GW à la pointe l’hiver (quand il n’y a pas de soleil et peu de vent), ou pour fournir 5 à 600 TWh, sans le nucléaire.
    Les allemands ont résolu le problème avec un petit peu d’éolien et beaucoup de centrales à charbon (provenant de la Ruhr), est-ce ça qu’on veut ? Je crois que l’allemagne est en train de réfléchir au retour du nucléaire, pourquoi?
    Bref, il faudra que l’équilibre soit cohérent avec les réalités physiques, sans quoi il ne pourra pas susciter l’adhésion du peuple.

  15. jcmig dit :

    @argeles39
    Pour te répondre et bien je dirais déjà consommons moins. On ne voit plus que la vente d'appareils électriques en tout genre qui ne servent à rien et qu'en plus on doit jeter au bout de 5 ans. Regarde un peu toutes les conneries qui sont proposées aujourd'hui. Deuxièmement je pense qu'on doit favoriser l'installation de panneaux solaires, d'hydroliennes, d'éoliennes. Inciter la recherche aussi ! Non ? Il me semble que le PG est pour une diminution du consumérisme. Je me trompe ?

  16. Anny Paule dit :

    Bonjour, et merci à J Luc pour cette "page" et pour ses analyses subtiles, une fois de plus !
    Comme nombre de lecteurs de ce blog, j'attendais avec une grande impatience une nouvelle "page" et l'ouverture des commentaires.
    Je n'écris pas souvent sur ce blog, mais sa lecture et celle des commentaires, quels qu'ils soient, donnent un peu le "la" de cette gauche en gestation. Le tout crée une dynamique dont nous ne mesurons pas forcément l'importance. C'est pourquoi, j'ai vécu comme une censure très dérangeante, cette coupure momentanée.
    Je n'aime pas les chiffres (en vieille prof de lettres), cependant, certains sont éloquents : la "lettre" de JL du 30 a donné lieu à 12 428 lectures (et X commentaires), celle du 4, (avec la coupure) n'a donné lieu qu'à 6 318 lectures (sans commentaires !) en 5 jours, alors que celle du 9 a déjà été lue 5 27O fois en 1 jour et demi seulement, et commentée 156 fois.
    L'interactivité entre celui qui écrit et décrypte le présent et le politique (Jean-Luc Mélenchon), et ceux qui expriment leur pensée et leur jugement crée une forme synergie propre à donner un élan important.
    Que certains critiquent, doutent, ou encencent, qu'ils apportent des éléments extérieurs au sujet du jour n'a, pour moi, aucune importance. L'essentiel est que les citoyens s'approprient cet espace et disent librement leur ressenti. L'essentiel, c'est qu'autour d'un texte et d'un homme se crée un lien qui donne matière à penser.
    J'espère réellement que ce blog et ses commentateurs auront de beaux jours devant eux : c'est une bouffée d'oxygène dans le marasme ambiant. C'est une participation citoyenne à la démocratie, avec ses imperfections et ses erreurs, mais cette participation me paraît essentielle au devenir d'un réel front de gauche aussi large et ouvert que possible.
    Pour ceux qui se posent la question de DSK et la gauche, je dirais que la gauche, c'est un regard sur l'autre comme un autre soi-même, comme un égal, c'est le partage, le don (sans angélisme) alors que la droite, c'est le calcul froid, l'individualisme, la compétition sauvage, le carriérisme, le mépris de l'Autre. DSK se soucie-t-il de ceux qui ne sont pas ses pairs ? Non ! C'est bien un homme de droite, au même titre que tous ceux qui ont facilité l'adoption du "Traité simplifié" au mépris de notre refus du TCE.
    Ce NON au TCE doit être central dans la constitution de la force à créer à gauche... et le PC ne saurait se ranger aux côtés des "ouistes". J'espère qu'il aura la raison de comprendre où se situe l'intérêt général et qu'il ne rejouera pas les mauvais coup de décembre 2006 en imposant, au nom de tous, son propre candidat !

  17. jean Ledoux dit :

    journal l'humanité

    Le Front de gauche veut s'engager dans une nouvelle dynamique

    [Edit Webmestre : c'était un copier/coller intégral de l'article ! Relisez les recommandation de Jean-Luc Mélenchon dans l'intro de son billet.
    Merci de noter également la présence sur le site de l'Huma de la mention suivante : Les droits de reproduction et/ou d’utilisation d’articles en ligne sont soumis à autorisation.]

  18. henri07 dit :

    Je ne comprends pas du tout la stratégie des élites communistes car la base est majoritairement pour le Front de Gauche. Ces élites attendent des postes ou ne veulent-ils pas perdre ceux qu'ils ont conquis avec l'aide des socialistes à une époque lointaine. Je pense qu'ils se trompent de stratégie électorale et citoyenne.

  19. Le webmestre dit :

    Anny Paule

    Je n’aime pas les chiffres (en vieille prof de lettres), cependant, certains sont éloquents : la « lettre » de JL du 30 a donné lieu à 12 428 lectures (et X commentaires), celle du 4, (avec la coupure) n’a donné lieu qu’à 6 318 lectures (sans commentaires !) en 5 jours, alors que celle du 9 a déjà été lue 5 27O fois en 1 jour et demi seulement, et commentée 156 fois.

    Vous ne disposez pas de tous les éléments pour établir un tel constat.
    En fait, pendant la période où les commentaires étaient fermés pour les raisons évoquées par Jean-Luc Mélenchon lui-même, la fréquentation du site n'a pas baissé.
    On a seulement constaté que le va et viens permanent des habitués sur les commentaires d'un même billet a fait baisser cette indication et elle seule.
    Ne croyez pas aveuglément tous les chiffres qui vous sont proposés.
    Jean-Luc Mélenchon était donc autant lu que d'habitude.

    Que certains critiquent, doutent, ou encencent, qu’ils apportent des éléments extérieurs au sujet du jour n’a, pour moi, aucune importance. L’essentiel est que les citoyens s’approprient cet espace et disent librement leur ressenti. L’essentiel, c’est qu’autour d’un texte et d’un homme se crée un lien qui donne matière à penser.

    J'espère que vous avez conscience de n'exprimer que votre point de vue, qui peut s'avérer différent de celui de l'auteur de ce blog.

  20. André Assiétoi dit :

    Réponse à quelques questions d'un philosophe, également sans volonté polémique (comme d'habitude) :

    1) je le sais parce que tous les journaux, comme celui-ci, dans leurs compte-rendu, ont rapporté que Mélenchon avait rencontré les Verts + Europe Écologie.

    2) je crois qu'au départ Mélenchon ne devait rencontrer que les Verts (qui lui avaient posé un lapin lors d'un premier rendez-vous avorté) et qu'il a été surpris par la présence du bras droit du rouquin et d'autres représentants d'EE. La rencontre s'est donc bien transformée, comme en rencontre PG-Verts-EE, ce qui est sensiblement différent qu'une rencontre PG-Verts, on me l'accordera.

    3) Je ne sais pas ce que Jean-Luc Mélenchon attendait des Verts, puisqu'ils ont fait le choix de continuer l'aventure Europe Écologie. Peut-être les convaincre que l'avenir, c'est une alliance FG-Verts ? Mais apparemment, la majorité des Verts a choisi de regarder vers la droite...

    4) Si j'ai insisté sur le fait que Mélenchon et une délégation du PG ont rencontré les Verts et EE, c'est parce que je ne comprends pas pourquoi Mélenchon a "oublié", dans son billet, de signaler la présence d'EE. Ce n'est tout de même pas un détail et ça n'a rien de honteux. Il pouvait très bien expliquer les circonstances de la rencontre.
    Quand il titre "bonne rencontre avec les Verts" et ajoute "Ils ont autant envie que nous de marier la radicalité du changement de regard et de méthodes et l’ambition majoritaire. Eux non plus n’ont ni peur ni complexes à l’égard des socialistes. Ils sont de gauche aussi ; nous sommes écologistes aussi. On va se revoir beaucoup", je me pose des questions. Comme EE était présent, est-ce qu'il a chopé Duflot dans un couloir pour dire ce qu'il dit ? Parce qu'EE est à mille lieu de ce que Mélenchon dit des Verts. Sans compter que tous les Verts, loin de là, ne sont pas sur cette ligne radicale décrite avec enthousiasme par Mélenchon.

  21. langue-rouge dit :

    1. J'ai l'impression que certains militants et sympathisants du PG ont du mal à comprendre que les dirigeants du PCF et encore plus ceux du NPA ne peuvent pas faire la pluie et le beau temps dans leurs partis respectifs. Il y a des tendances, des courants plus ou moins formels, plus ou moins cristallisés et qu'au delà même de ce qu'ils pensent, de leurs erreurs même, ils sont obligés de prendre en compte les discussions qui traversent la base de leur organisation.
    Quand le PG sera un vrai parti démocratique, nous verrons que la direction autour de Mélenchon ne pourra plus donner le LA comme elle le donne encore aujourd'hui et que du coups, elle aura moins les coudées franches pour ce qui est de la tactique politique.

    2. Le PG est une des composantes de la gauche de la gauche. Il a des qualités que n'ont pas le PCF ou le NPA mais il a aussi des défauts que n'ont pas forcément le PCF et le NPA et il serait bon que les militants du PG cessent de se prendre pour les plus "géniaux".

    3. Discuter avec les Verts c'est bien, le NPA aussi le fait mais dans les luttes. Discutez politiquement avec une direction des Verts qui malgré un discours formellement plus à gauche que le PS mène quand elle est au pouvoir une politique sociale-libérale c'est sacrifier la clareté politique aux manoeuvres en cherchant à contourner le PS social-libéral en s'appuyant sur un autre parti social-libéral même s'il reste un peu plus à gauche.

    4. Au sein du NPA, nous sommes actuellement en débat de pré-congrès, les tendances émergent, s'organisent, l'ancienne majorité se divise. Il serait bon que le FdG (le PG en particulier) tende la main de manière constructive en proposant une base de discussion équitable et ouverte c'est à dire sans exiger du NPA qu'il se mette à la remorque, qu'il rentre dans les rangs sous prétexte qu'il aurait fait moins aux précedentes élections. Il faudrait que tout le monde NPA compris y trouve son compte. Bref, il faut s'appuyer sur l'exemple du Limousin.

  22. Descartes dit :

    @Anny Paule (#167)

    Ce NON au TCE doit être central dans la constitution de la force à créer à gauche… et le PC ne saurait se ranger aux côtés des « ouistes ».

    En d'autres termes, le PCF devrait refuser de se "ranger à côté" des Verts ? Car on ne le rappellera jamais assez, les Verts ont bien appelé à voter "oui" au TCE...

  23. gabriela dit :

    153 Descartes: Quand je dis qu'un Front est la rencontre de différents partis que se mettent d'accord sur des points stratégiques, tu dis qu'avec les Verts ce n'est pas possible. Allons voir, parce que je partage ton point de vue par rapport à l'histoire et tout ce qu'on doit apprendre d'elle, mais si on n'a pas la certitude de que l'histoire peut changer (avec lutte et conscience) alors, on reste chez soi, on ne s'engage pas politiquement, parce qu'on pense que rien ne va bouger, donc à quoi bon? Je ne refuse pas les leçons du passé, je les incorpore pour avancer, pour changer la donne. Si non, on n'aurait jamais fait la révolution démocratique en Amérique Latine. Tu te trompes sur un point: l'histoire ne se répète pas comme une fatalité, elle se répète dans la mesure où on ne fait rien pour qu'elle change. Si elle se répétait comme tu dis, que font là Evo, Chavez, Lula, Correa, ou Mujica?
    D'autre part, tu parles des verts comme un "effet de mode", dans une certain mesure, et auprès de certains yeux, c'est possible, mais au même temps c'est vrai que les enjeux écologiques sont très sérieux, et que si on suit la logique écologiste, on est forcement anti-libéral et même anti-capitaliste. Pour préserver notre vie dans la planète, il faut entamer des changements radicales et sortir de la logique capitaliste. C'est pour quoi, je crois sincèrement dans une rencontre avec les Verts sur certains points stratégiques. Mais en plus, dans la politique il y a de la stratégie et aussi de la tactique, et je crois que tactiquement profiter d'un effet de mode, ce n'est pas interdit dans la mesure où il convienne nos intérêts (ceux du peuple). Tout le monde le fait en politique, et si on ne le fait pas, pour purisme, on n'arrivera jamais au pouvoir, parce que tu sembles oublier que c'est ça le but. Pas à n'importe quel prix, on va pas changer les points qu'on considère stratégiques si on arrive ou gouvernement, mais c'est sûr et certain qu'il faudra faire des concessions pour y arriver. Alors tu devrais penser qu'est que tu préfères: faire certaines concessions et arriver à changer la vie du peuple, ou rester 100% pur et rester pour toujours dans l'opposition.

  24. argeles39 dit :

    @ jcmig # 166:

    Pour te répondre et bien je dirais déjà consommons moins. On ne voit plus que la vente d’appareils électriques en tout genre qui ne servent à rien et qu’en plus on doit jeter au bout de 5 ans. Regarde un peu toutes les conneries qui sont proposées aujourd’hui.
    Consommons moins ! C'est séduisant, mais pas facile à envisager car actuellement la consommation d'énergie électrique en France croit de 2 % / an en moyenne et la tendance n'est pas à la baisse :
    - Augmentation de la population
    - Grenelle de l'environnement oblige, incitations à remplacer les chaudières fioul et gaz par des pompes à chaleur dont la conso elec est loin d'être négligeable au voisinage du 0° C
    - Développement de la voiture électrique, du train
    - Développement d'internet (internet c'est monstrueux en terme de conso elec car il faut climatiser les centres internet, appelés aussi "Hôtels internet", il y en a des centaine et chacun appelle 10 à 20 MW)

    Deuxièmement je pense qu’on doit favoriser l’installation de panneaux solaires, d’hydroliennes, d’éoliennes. Inciter la recherche aussi ! Non ?
    Bien sur il faut un bouquet énergétique avec toutes les énergies que tu cites et favoriser la recherche. Mais dans l'état actuel des connaissances je ne vois pas comment se passer du nucléaire sans faire appel aux énergies fossiles (charbon et fuel lourd). Un turbo alternateur d'une centrale nucléaire mesure environ 80 m et pèse plusieurs tonnes, on ne pourra jamais l'entrainer avec des pales d'éolienne. Quadriller le territoire avec des éoliennes et des panneaux photovoltaïque (dans l'hypothèse où ce soit faisable) ne serait pas une solution pour sortir du nucléaire car ces énergies ne sont pas disponibles en permanence (environ 1300 h /8760 pour un panneau solaire, autour de 2500 h /8760 pour une éolienne implantée dans une région très ventée comme le Nord pas de Calais).

    Il me semble que le PG est pour une diminution du consumérisme. Je me trompe ?
    Je n'en sais rien, je ne suis pas membre du PG. Il me semble avoir lu ici que Jean-Luc Mélenchon est pour une sortie du nucléaire grâce à la géothermie, mais j’attends la démonstration

  25. Descartes dit :

    @André Assiétoi (#171)

    Merci de la référence, on comprend mieux en la lisant ce qu'il s'est passé exactement. Ce que je comprends, c'est que Jean-Luc Mélenchon aurait voulu rencontrer les Verts en privé, mais les rapports entre les Verts et EE sont tellement tendus que les Verts se sont sentis obligés d'associer EE pour éviter de donner au rouquin et ses amis l'impression de leur faire un enfant dans le dos.

    Je ne sais pas pourquoi Jean-Luc Mélenchon a "oublié" de parler d'EE, mais je peux hasarder une interprétation à partir de ce qu'on sait des rapports entre les différentes organisations. J'ai l'impression que devant la position intransigeante du PCF, Jean-Luc Mélenchon est en train d'essayer de montrer à ses alliés communistes qu'il a une stratégie alternative au cas ou les exigences du PCF seraient trop grandes. Et c'est dans ce contexte qu'il affiche ses mamours avec Cécile Duflot. Seulement voilà: si une alliance PG+Verts peut apparaître comme une menace crédible aux yeux du PCF, une alliance PG+EE n'a aucune crédibilité. Il s'agit donc bien de montrer qu'on négocie entre le PG et les Verts. D'ou la disparition des amis du rouquin du compte rendu Mélenchonien...

  26. Marc Aurèle dit :

    Un millions de visites ? Différentes ou à répétition ?

    Ca ressemble à un score chinois...

    Maintenant, ce n'est pas à un fin renard comme toi,sisi !, que je vais influencer en te disant que les atermoiements du PSF et du PS, on s'en bat les flans.

    Notre force est d'avancer un programme qui se tient, qui s'affine,et qui deviendra incontournable...Le Bayrou, dans les choux !

    Cte fois ce sera le PDG et alliances avec E.E, un point c'est tout ! Les zautres girouettes iront dans le sens du vent !

    Zattention toutefois, car une solide canonnade se déclenchera, za droite et za gauche !

    Relire Jules César d'urgence , les défenses en tortue des légions romaines et ne pas se laisser encercler dans un camp retranché : attendre la cavalerie et se réserver des troupes fraiches. (non pas frèche, quel idiot mon chat !)

    Rassurer les titulaires de livret A qui tiennent za leurs noisettes mais qui n'ont plus confiance en l'écureuil !t

  27. gabriela dit :

    158 Descartes: Tu dis qu'"il ne faut pas croire que ce seront les organisations qui représentent 10% qui imposeront leurs candidats". Voilà que tu parles d'impositions lorsque je parle des raisons. Nos logiques sont différentes: Tandis que tu penses à tes seuls intérêts (PCF), et donc, tu sens une candidature Jean-Luc Mélenchon comme une imposition injuste, je pense aux intérêts du peuple, les intérêts partisans d'un certain groupe ne sont pas ma priorité. Je n'appartiens pas à aucun parti en France, je suis du FdG. Je suis communiste depuis plus de 25 ans, j'ai milité dans la clandestinité contre la dictature uruguayenne pendant toute ma jeunesse. Là bas on a fait aussi un Front depuis 1971 avec toute la gauche, après 30 ans (dont 12 en dictature) on a gagné. Tout est compliqué dans la vie d'un Front, et le rapport de forces bien sûr qu'a son poids, mais ce rapport s'exprime plutôt dans le programme, parce que la chose la plus importante ce n'est pas qui va être président, mais quelle politique il appliquera. On choisit au candidat commun parce qu'il est le mieux placé pour gagner, c'est dans le conseil des ministres où la ligne s'appliquera. Tu as peur d'être trahi, je peux le comprendre, mais quelle certitude tu as de qu'un communiste ne te trahira pas? Je connais un tas de "repentis"... C'est la clarté idéologique la seule qui peut te donner de la confiance. Si l'orchestre joue une même pièce, n'importe pas qui est le directeur, il ne peut pas changer la pièce, il le donne un certain "air", un "sentiment" qui fait que la pièce arrive aux sentiments du publique, mais la pièce c'est la même. Il ne s'agit pas d'une imposition, mais d'une trouvaille. On a un mec convainquant, que la gens écoute, qu'a du charisme, qu'a une idéologie tout proche de la notre, profitons en. On décide ensemble la pièce à jouer, et laissons qu'il le donne le sentiment nécessaire pour que cette pièce arrive au public. Parce que tu peux jouer la meilleure symphonie, mais si elle n'arrive pas à toucher le sentiment des spectateurs, parce que tu est "froid" dans ton interprétation, même l'auteur sera déçu. Imagine que le PCF c'est l'auteur, et Jean-Luc Mélenchon l'interprète. N'importe quel auteur intelligent choisira le meilleur interprète pour jouer sa pièce. Donc, le rapport de forces dans le Front décide le programme (la pièce), là c'est vrai: le PCF a un poids très importante, et je n'ai rien contre.

  28. Descartes dit :

    @gabriela (#174)

    Tu te trompes sur un point: l’histoire ne se répète pas comme une fatalité, elle se répète dans la mesure où on ne fait rien pour qu’elle change.

    L'histoire ne se répète pas. Mais il y a certaines structures sous-jacentes qu'on ne peut pas ignorer, et qui conditionnent l'efficacité de ce qu'on peut faire "pour que ça change". Je ne dis pas qu'on ne puisse pas changer les choses, ce que je dis, c'est qu'il ne suffit pas de vouloir un changement pour qu'il soit possible. Les Verts ont une histoire, et le PCF aussi. Et ces histoires conduisent ces deux organisations à prendre des positions radicalment opposées sur un certain nombre de sujets majeurs (la construction européenne, l'éducation, la politique énergétique, l'éducation, etc.). Croire qu'on peut abolir cette histoire est à mon avis un illusion.

    Si elle [l'histoire] se répétait comme tu dis, que font là Evo, Chavez, Lula, Correa, ou Mujica?

    Tu donnes un bien mauvais exemple: parce qu'à l'exception de Lula, qui est un cas un peu particulier, ces leaders ne font que répéter un modèle qu'on a vu cent fois en Amérique Latine, celui du "caudillo" qui s'attache l'appui du peuple contre les "élites" en distribuant une rente et en jouant sur la corde nationaliste. Ce que Peron fit en Argentine entre 1944 et 1955, Gétulio Vargas au Brésil entre 1934 et 1945, ou Omar Torrijos au Panama entre 1969 et 1981. Rien de bien nouveau sous le soleil, comme tu peux voir. La forme peut être différente en fonction des modes (le tiersmondisme hier, l'écologie aujourd'hui), mais le fonds reste le même.

    mais au même temps c’est vrai que les enjeux écologiques sont très sérieux, et que si on suit la logique écologiste, on est forcement anti-libéral et même anti-capitaliste.

    Oui, mais pas forcément pour des bonnes raisons. La "logique écologiste" conduit trop souvent à un obscurantisme qui rejette ce qu'il y a de mieux dans le libéralisme (l'autonomie des sphères publique et privée, par exemple) et qui s'oppose au capitalisme non pas pour le dépasser, mais pour revenir au moyen-âge. Quant aux "enjeux écologiques", ils ne sont pas aujourd'hui plus "sérieux" qu'ils ne l'étaient il y a trente ans. Plutôt le contraire...

    Mais en plus, dans la politique il y a de la stratégie et aussi de la tactique, et je crois que tactiquement profiter d’un effet de mode, ce n’est pas interdit dans la mesure où il convienne nos intérêts (ceux du peuple).

    "La pire trahison, c'est de faire une bonne chose pour une mauvaise raison" (Bacon). Sur le long terme, c'est toujours une mauvaise affaire d'ouvrir les portes à l'obscurantisme, même si sur le court terme cela doit rapporter des voix. On ne sert pas les intérêts du peuple en lui racontant des salades.

  29. emma78 dit :

    Le destin d'EE sera le même que celui du MODEM, aucune ligne à part celle de son représentant, plutôt versatile et surtout au centre.Ils ont failli gagner à Rambouillet (une voix de trop pour le successeur de Mme Boutin) et ce sera intéressant de voir leur nouveau score en juillet dans une ville très bourgeoise.

    Le seul allié du PG est représenté par le PCF qui a une histoire et une culture politique avec un syndicat la CGT loin d'être négligeable...

    Le PG est surtout incarné par Jean-Luc Mélenchon mais sans aucune culture de parti et encore moins de démocratie interne:
    les élections internes sont cadenassées (une vraie fumisterie) et dans mon département, le représentant départemental -non élu- est à la fois le représentant au congrès du PG, président de l'association financière, de la coordination départementale, seul gestionnaire du site web et de la boîte mail des adhérents, seul négociateur pour les élections locales et seul rédacteur des compte-rendus internes.. c'est de la haute-filouterie et tout çà pour le bien du PG !

    Résultat des courses, il n'y a aucune discussion politique et une vraie démobilisation puisque personne ne connaît le programme du PG sachant qu'on a adhéré sur des principes de reconstruction d'une autre gauche en novembre 2008..On attend donc les choix de Jean-Luc Mélenchon distillés via son blog et via les tracts, ce qui est assez léger !

  30. serge dit :

    salut

    il est important de continuer la dynamique du front de gauche. au delà des stratégies personnelles de tels ou tels parti. il n'y aura pas de concret si les groupes de gauche ne convergent pas vers un point d'équilibre.comment-est il possible d'imaginer qu'un NPA, un PG, un PCF arrivent à se réunir pour des réunions, des plate-formes communes de lutte, n'arrivent pas à se structurer pour la préparation d'un programme ou d'un projet électoral. faut il toujours tirer le chariot vers le plus petit dénominateur commun, aul lieu de chercher la stratégie d'un grand rassemblement ! le PCF qui parle de lutte, de rassemblement, devrait montrer l'exemple en consolidant ce front de gauche au lieu de venir parler de cuisine interne. ce qui m'a amener vers le front de gauche au delà du parti de gauche c'est la puissance du rassemblement et les outils qui fûrent mis en place (politique de communication, sites internet, etc)
    le NPA en jouant perso sur une tactique aléatoire joue finalement la même parti que Bayrou chez le modem (moi et rien que moi !)
    pour l'instant ! on est face à un choix tactique clair ! soit on prolonge le jeu d'un regroupement des gauches soit l'on part perdant en jouant chacun sa partition.me concernant je voterai pour le front de gauche, mais pas forcement pour un petit parti de gauche car par mon vote je souhaite que nos leaders poursuivent le choix qui fût fait lors des régionales et qui au final à montrer que le FdG n'était pas un ventre mou, mais bien une force organisée sur des leaders sérieux et unis.

    alors mr Mélenchon, mme Buffet, mr Besancenot garder les yeux ouvert sur l'Union ! ce sera toujours mieux qu'un insipide DSK qu'on nous vend à grand renfort de couverture papier glacé !

    courage à la gauche et surtout unité autour des élections.

  31. bertaut dit :

    Mr Mélenchon
    Je suis un communiste sans carte depuis.....très longtemps (J'ai 72 ans) et je lis attentivement votre blog et vos passages dans les médias. (A ce propos, qu'alliez vous faire dans la galère de Guillaume Durand ?) Grosso modo, j'apprécie bcp votre discour et je souhaiterais que mon journal (L'Huma) soit aussi....didactique et clair.

    Ce qui me chagrine c'est votre comportement à l'égard du PCF. Vous savez comme moi, que cette (autre) vieille maison a des... lourdeurs. Surtout par ces temps ci. Nous n'aimons pas qu'on nous force la main ou place devant les faits accomplis. Alors, s'il vous plaît, un peu de diplomatie et de compréhension. Vous savez fort bien que l'ossature territoriale du Front de Gauche repose sur les communistes. Et beaucoup de ces communistes, a tort ou a raison, ne sont pas prêts à se "soumettre" à un ancien dirigeant PS.D'une façon ou d'une autre. Alors, continuez notre combat, mais affinez votre discours.
    Vive l'unité de la gauche et du Front de Gauche.
    AB

  32. Descartes dit :

    @gabriela (#178)

    Tandis que tu penses à tes seuls intérêts (PCF), et donc, tu sens une candidature Jean-Luc Mélenchon comme une imposition injuste, je pense aux intérêts du peuple, les intérêts partisans d’un certain groupe ne sont pas ma priorité.

    J'ai quitté depuis bien longtemps le PCF, alors je n'ai pas "d'intérêts" dans cette question. J'essaie simplement de t'expliquer pourquoi le PCF ne peut accepter qu'on lui impose une candidature extérieure, c'est tout. Toi tu penses "aux intérêts du peuple" ? Et bien, les militants du PCF aussi. Seulement, ils n'ont peut-être pas la même perception de ce qui constitue "les intérêts du peuple". Pour eux, il y va aussi de "l'intérêt du peuple" d'avoir un PCF fort capable de le défendre, par exemple.

    Sans vouloir t'offenser, je crois que tu méconnais l'importance de l'expérience de l'Union de la Gauche dans la vision des militants communistes. Pour faire court, en 1965 t 1974 le PCF a mis son potentiel militant et son électorat au service d'un "candidat unique de la gauche" qui a utilisé le capital politique ainsi acquis pour détruire le PCF dès que l'occasion lui a été favorable, et qui a piétiné pendant quatorze ans les accords de gouvernement qu'il avait conclus. Alors, quand tu dis que "on choisit au candidat commun parce qu’il est le mieux placé pour gagner, c’est dans le conseil des ministres où la ligne s’appliquera"... excuse moi, mais ca me fait un peu rire (jaune).

    Si l’orchestre joue une même pièce, n’importe pas qui est le directeur, il ne peut pas changer la pièce, il le donne un certain « air », un « sentiment » qui fait que la pièce arrive aux sentiments du publique, mais la pièce c’est la même.

    Désolé de te décevoir, mais en politique les directeurs d'orchestre, une fois qu'ils ont la baguette à la main, peuvent non seulement changer la pièce, mais aussi changer de pièce. Là encore, relis l'histoire des deux présidences de Mit-terrand. Dont Jean-Luc Mélenchon est encore aujourd'hui un ardent admirateur, ce qui pour beaucoup de militants communistes ne le rend que plus suspect.

  33. Pulchérie D dit :

    Toujours le droit de veto.

    C'est le premier point du billet de J-LM, et à mes yeux, l'un des plus importants. Pourtant, les excellentes réflexions de notre président dans ce domaine ne semblent pas avoir suscité d'autres réactions que la mienne.
    Je reviens donc sur ce sujet, qui ne sort pas du domaine des discussions proposées.
    Je rappelle donc que c’est Van Rompuy qui a annoncé ce droit de veto.
    Je rappelle que cet éminent politicien flamand est président du conseil européen depuis le 19 novembre 2009.

    Revenons sur cet événement et tapons sur Google :
    Van Rompuy Bilderberg.
    Plus d’une douzaine de rubriques associent le politicien à ce groupe.

    RTL présente la vidéo de l'événement de manière laconique :
    Van Rompuy (Bilderberg) président du Conseil…
    Le 14 novembre, le journal belge francophone de droite (catholique), La Libre Belgique, n’hésitait pas à titrer Van Rompuy se dévoile devant le groupe de Bilderberg. Insistons sur le fait que Van Rompuy est un politicien catholique flamand et n’a rien à voir avec la franc-maçonnerie, comme on l’a laissé croire. L’information était relayée par la radio-télévision nationale belge RTBF, le même jour.
    Sur son site on-line, l’officielle RTBF a conservé le même titre que la Libre Belgique, associant V.R. à Bilderberg. Elle explique que V.R. avait exposé son plan de redressement devant la mystérieuse organisation.
    La RTBF ajoutait que des bruits, prêtant au candidat des intentions de taxation difficilement tolérables, circulaient depuis cette conférence pourtant secrète, « dans toutes les capitales, au risque d'hypothéquer les chances du Flamand dans la course à la présidence du Conseil de l'Union, à quelques jours du sommet européen extraordinaire du 19 novembre ».
    Or, le 19 novembre, Van Rompuy était élu sans problème.

    Vous verrez sur la même page de Google plus d’un douzaine de références asssociant VR et Bilderberg.
    Mais il suffit d’avoir la confirmation officielle par un journal qui est l’équivalent du Monde, en Belgique, et surtout de la radio-télévision nationale belge, d’un lien entre le futur président et Bilderberg, pour que discuter de ce lien ne donne pas matière à des poursuites.

    Question :
    Par quelle voie Van Rompuy a-t-il été élu Président du Conseil Européen une semaine après sa conférence semi-secrète ?
    J-LM, député européen, peut-il nous l’expliquer ?
    Nous comprenons mieux l’inquiétude de Mélenchon quant au respect des
    institutions démocratiques dans l’UE, à l’avenir.

  34. gabriela dit :

    179 Descartes: Je ne veux pas rentrer dans des discutions sans fin, mais quand tu dis Tu donnes un bien mauvais exemple: parce qu’à l’exception de Lula, qui est un cas un peu particulier, ces leaders ne font que répéter un modèle qu’on a vu cent fois en Amérique Latine, celui du « caudillo » qui s’attache l’appui du peuple contre les « élites » en distribuant une rente et en jouant sur la corde nationaliste tu n'a rien compris à ce qui passe en Amérique Latine. Tu confondes (comme la droit le veut, et fait tout pour que le gens le croit) populaire avec populisme. Je sens d'après ce que tu dis, que tu n'est pas informé de ce qui se passe là bas que pour les médias habituelles. Dommage. Tu est encore en train de nous manquer du respect, de nous traiter comme des "pauvres indiens" que ne savent que suivre un caudillo. Or que je sache il n'y a eu dans toute l'histoire de l'humanité une seule révolution sans un leader charismatique: depuis Solon en Athènes, jusqu’à Lenin, en passant pour Jules César, Atila, Robespierre, Washington, Bolivar, Gandhi, Mandela, Fidel, et même Hitler ou Mussolini (je ne parle que des révolutions dans le bon sens, mais des révolutions dans l'absolue) et tous ceux que tu peux ajouter. Tu parles des constants dans l'histoire? Tiens, voilà une. Qu'il y ait de caudillos ne veut rien dire en soi, regarde plutôt ce qu'ils sont en train de faire. (En Uruguay et Équateur il ne s'agit même pas de caudillos, sinon de mouvements politiques très bien rodés depuis de dizaines d’années, en Uruguay en plus, c'est déjà le 2eme président différent de la gauche, donc, pas de caudillo). Essaye d'être mieux informé avant de parler d'un truc que tu ne connais pas.
    Tu dis que l'écologie est "obscurantisme" et qu'ils veulent revenir au moyen age, donc, je vois que tu n'est pas plus informé sur cela que sur l'Amérique Latine. Tu restes dans la caricature et je ne suis pas intéressée à une discussion de ce teneur.
    De ton entrée 183: Sache que je ne méconnais pas cette histoire de tout. À l'égard de cela, la seule alternative que tu as est de rester tout seul, en criant ton opposition, sans t'unir à personne parce que tu as peur d'être trahi. Et oui, il faut avoir du courage. Je peux comprendre ta peur, mais il n'y a pas une autre issue que d'essayer. Si une fois tu as eu une couple et que cela n'a pas marché, tu est peut être de ceux qui n'essayeront jamais à nouveau. Je te souhaite bon vent; nous, les autres, nous continuerons la lutte, parce que notre courage est plus forte que notre peur, et parce qu'on veux vraiment changer la vie du peuple.

  35. Descartes dit :

    @gabriela (#185)

    tu n’a rien compris à ce qui passe en Amérique Latine. Tu confondes (comme la droit le veut, et fait tout pour que le gens le croit) populaire avec populisme.

    C'est toi, à mon avis, qui n'a rien compris. Tu te laisses emporter par une vision idéaliste de la politique qui ignore les faits. Quant au "populisme", je n'ai jamais utilisé ce mot, ce qui rend ton amalgame avec "la droite" ridicule. La filiation qui va de Peron a Chavez (compte tenu, évidement, de la différence des histoires des deux pays) est bien plus importante que tu ne le penses. Comme Chavez, Peron était un militaire de formation qui s'est assuré un fort soutien populaire en distribuant la rente (la rente pétrolière pour Chavez, celle "des viandes et des blés" pour Peron). On retrouve dans le "bolivarisme" ce Chavez une adaptation de la "troisième position" péroniste au contexte de la fin de la guerre froide. Et on pourrait continuer longtemps...

    Tu est encore en train de nous manquer du respect, de nous traiter comme des « pauvres indiens » que ne savent que suivre un caudillo.

    C'est qui ce "nous" ? Quelqu'un t'a mandaté pour parler en son nom ? Ou bien s'agit-il du pluriel de majesté ?
    Ce n'est pas manquer de respect à personne que de constater les faits. Et les faits sont là: les "caudillos" sont une constante de la politique latino-américaine depuis l'indépendance. Faut bien croire que quelqu'un les suit, ces "caudillos"...

    Or que je sache il n’y a eu dans toute l’histoire de l’humanité une seule révolution sans un leader charismatique: depuis Solon en Athènes, jusqu’à Lenin, en passant pour Jules César, Atila, Robespierre, Washington, Bolivar, Gandhi, Mandela, Fidel, et même Hitler ou Mussolini (je ne parle que des révolutions dans le bon sens, mais des révolutions dans l’absolue) et tous ceux que tu peux ajouter.

    Je crois que tu confonds "caudillo" avec "leader charismatique". Ce n'est pas tout à fait la même chose. La figure du "caudillo" implique un lien de fidélité personnelle entre un homme qui devient la source des punitions et récompenses qu'il peut distribuer suivant son bon plaisir, et l'homme du peuple, qui compte sur sa "protection". Ce type de rapport existe dans les systèmes féodaux (la maffia est un bon exemple contemporain) ou dans des régimes très personnalisés.

    Tu dis que l’écologie est « obscurantisme » et qu’ils veulent revenir au moyen age, donc, je vois que tu n’est pas plus informé sur cela que sur l’Amérique Latine.

    Si pour toi proclamer dans la constitution "les droits de la Pachamama" n'est pas de l'obscurantisme, je me demande ce qu'il te faut...

  36. Bertrand dit :

    Bonjour à tous,
    Excellent article Monsieur Mélenchon, encore une fois bravo.
    Je suis un jeune adepte de votre blog et je m'en lasse pas.

    Pour ce qui est de la dette, des retraites, etc, etc, je ne peux que vous inviter à lire l'excellent article du blog de Frederic Lordon (un non moins excellent économiste, qui distingue de très loin des autres) :

    http://blog.mondediplo.net/2010-05-26-La-dette-publique-ou-la-reconquista-des

    A lire et à relire, excellent article de fond, si seulement Jean-Luc Mélenchon pouvait y jeter un coup d'oeil, on y trouve des choses éloquentes...

    Cordialement,

  37. Descartes dit :

    @gabriella (#185 suite)

    À l’égard de cela, la seule alternative que tu as est de rester tout seul, en criant ton opposition, sans t’unir à personne parce que tu as peur d’être trahi.

    Ce n'est pas nécessairement une mauvaise option. Le PCF est resté "tout seul" entre 1937 et 1964, et cela ne lui a pas si mal réussi. Il a certainement pesé plus lourd pendant cette période dans la vie politique du pays que lorsqu'il a décidé de soutenir des candidats "d'union" à partir de 1965. Mais là encore, ce sont les rapports de force qui commandent: lorsqu'on est un partenaire minoritaire, on négocie son appui en échange d'un certain nombre de concessions. Lorsqu'on est le partenaire majoritaire, on présente son candidat.

    Je peux comprendre ta peur, mais il n’ y a pas une autre issue que d’essayer.

    Mais bien sur que si: il y a l'alternative de ne pas essayer. En politique, il y a toujours le choix.

    Je te souhaite bon vent; nous, les autres, nous continuerons la lutte, parce que notre courage est plus forte que notre peur, et parce qu’on veux vraiment changer la vie du peuple.

    Encore une fois, j'aimerais savoir qui t'a mandaté pour parler en son nom. C'est qui ce "nous" dont tu est le porte-voix ?

  38. Blépyros dit :

    Cette intervention dans l'espoir d'être lu par Jean-Luc Mélenchon.

    J'ai entendu au journal de France Inter de ce midi, entre 13 h 9 et 13 h 10, une brève info disant qu'une centaine de communistes quittaient le PC, assurant, comme Patrick Braouzec, qu'il était mort. J'ai 65 piges, l'agonie du PC, je la vois depuis quarante ans, mais il remue encore. Dans le temps, Marchais disait : "Il faut à la France un Parti communiste fort". Quand j'étais jeune, j'étais bien davantage attiré par la Ligue communiste. Je n'ai donc jamais milité au PC, pas même électeur, juste une vague sympathie pour lui parce qu'il était le parti du peuple, alors, ce slogan me plaisait. Bien que j'eusse souhaité un véritable PC ayant tiré les leçons de l'histoire et de la sienne propre, notamment de sa longue période stalinienne. Le Front de Gauche me paraît, à moi, ancien syndicaliste, le plus approprié pour reprendre le flambeau sans les tares du stalinisme.

    Une alliance avec les Verts et EE ? Il leur manque la philosophie matérialiste. Tous les militants que je connais sont dans la philosophie idéaliste. Je les vois comme Cohn Bendit, des réformistes bourgeois qui succéderont un jour au vieux PS parce qu'ils sont dans l'air du temps. Pour eux, le PS et ceux qui sont à sa gauche sont "la vieille gauche". Mais il est plus facile à "la vieille gauche" de prendre en compte l'écologie qu'aux Verts d'intégrer le social. Ceci dit, je sais qu'il faut bien trouver des alliances, Je doute que les Verts et EE soient à la hauteur de la situation, il y a chez eux trop d'idéalistes, d'anticommunistes, et pas suffisamment d'anticapitalistes. Les seuls qui sont capables de rêver une autre société sont les libertaires qui y militent, mais ils ont, comme moi, les cheveux blancs, c'est-à-dire qu'ils sont "has been". De plus, les Verts et EE se présenteront seuls en 2012 pour voir combien ils pèsent (à mon avis, ils vont être déçus). Ensuite, ils voient une alliance avec le PS, voire le MoDem, mais comme Sarko fait du pied à Bayrou, ça va en refroidir plus d'un. Bref : je ne le sens pas.

    Quant au débat "Strauss-Khan n'est pas de gauche, Aubry, si !", il ne m'intéresse pas. J'ai, il est vrai, plus de sympathie pour Aubry, la dame des trente-cinq heures. Mais c'est blanc bonnet et bonnet blanc. C'est se polariser sur un chef, or, moi, les chefs... grrrrr ! Pour moi, c'est le programme, rien que le programme, un qui tienne la route, un qu'on ne jette pas aux orties comme en son temps le Programme commun PS-PC. Je ne voterai donc que s'il y a un programme, un bon, pour le "chef" de la gauche, mais ce n'est pas sûr, parce que trop de temps est passé où ma discipline de vote m'a fait élire au second tour un socialo, qui nous a bien baisés par la suite. Alors, avec le temps, je deviens raisonnable, et je voterai pour mes idées, et elles seules, si elles sont représentées. Au...

  39. Alain Collet dit :

    Hypothése
    Sur le site du PCF je viens de lire le texte de P Laurent.
    La phrase qui file les abeilles a notre leader Modesto et à nous autres ses partisans est à la fin du dit texte.
    Tous ce qui la précède semble plutôt venter les mérites du Front de Gauche.
    Et même, en proposant les trois possibilités, on peut comprendre,par son développement final, que son choix se porte vers une candidature FG.
    D'où mon'hypothèse: ça c'rait-y pas un façon alambiquée (et apprise au contact du duo MGB - Jean-Luc Mélenchon) de bien baliser le parcours du future congrès?
    Alain PG 75017

  40. gabriela dit :

    Descartes:
    "Nous" sommes d'abord les latinoaméricains dont tu ne connais que ce que te racontent: Je suis sure que tu n'es pas allé pour vois sur place ce que tu avances avec tant d'éloquence. Moi si, je suis née là, et j'y vais très souvent.Tu dis sur le caudillo que "implique un lien de fidélité personnelle entre un homme qui devient la source des punitions et récompenses qu’il peut distribuer suivant son bon plaisir, et l’homme du peuple, qui compte sur sa « protection »" Je ne sais pas où t'es allé chercher cette définition, mais ce n'est pas seulement très pauvre, mais encore incorrecte. Serait bien que tu t'informes d'avantage. Tu dis que je confond caudillo avec leader charismatique mais tu ne donnes pas la définition pour ce dernier. Intéresant. Si on aurait les 2, on pourrait préciser si là il s'agit d'un ou de l'autre.
    D'autre coté Peron n'a rien à voir avec Chavez (dont je ne suis pas fanatique non plus, je préfère d'autres exemples comme Correa, Lula, Ortega ou le Frente Amplio), Peron n'a rien changé au partage de richesses structurelles dans le pays, et tu ferais bien d'aller au Venezuela pour comprendre que ce n'est pas de tout le même cas. Mais peut être faire d'énormes révolutions fiscales, en taxant les riches d'avantage, nationaliser les entreprises stratégiques, faire de campagnes d'alphabétisation gigantesques, mettre en place de services de santé publique dignes de ce nom, créer d'universités publiques laïques et gratuites, organiser des coopératives rurales en mains des paysans, habiliter des référendums pour consulter le peuple, et un longue liste d’etcétéras, peut être que tout cela n'est pas suffisant pour toi, qui te sens en droit de traiter notre grand peuple latinoaméricain de stupides qui savent pas faire autre chose que de suivre des caudillos. Mais vous, les européens no, vous ne suivez pas de caudillos, vous avez des "leaders charismatiques"... S'il te plait, descends de ton cheval.
    Pour finir (je ne vais plus te répondre, puisque la discussion est complètement hors sujet) le 2eme "nous", sommes tout ceux qui voulons changer les choses. Ceux qui ne croyons pas qu'il y ait "l’alternative de ne pas essayer." comme tu dis, parce que NOUS N'AVONS PAS UN ROND, nous avons BESOIN. c'est sûr que tu n'est pas dans la même situation, c'est pour quoi tu peux prendre cette joli (et bourgeoise) alternative de rien faire. Nous, les autres, n'avons pas cette alternative. Et si j'ai dit nous c'est parce que je ne suis pas la seule, je ne suis pas porte parole de personne, mais j'appartiens à un collectif qu'es plus grand que mon nombril.

  41. MARTIN Pascal dit :

    Je ne suis d'aucune obédience politique particulière et j'essaie de surfer entre l'écologie (déjà en 1978) , mon dégoût de toute hiérarchie auto-proclamée (depuis mes premières fessées!), ma culture du respect de l'autre (fluctuante en fonction de mon âge) et le rejet de toutes les arrogances (origines, réussites, opulence etc).
    Par dessus tout, je déteste qu'on m'endorme par berceuses interposées, (la dette mon pôv monsieur, l'euro ma p'tite dame! la crise, messieurs-dames !).
    Je vais continuer de surfer (parce que c'est, pour moi, le plus beau des sports)... grâce au front de gauche.

  42. ydaho dit :

    Voilà une info en ce qui concerne les communistes qui quittent le PCF

    http://www.liberation.fr/politiques/0101640645-ces-communistes-qui-quittent-le-pcf

    [Edit Webmestre: Ce n'est pas une info, mais un lien vers une info dans un journal !
    Il serait temps de cesser de coller des liens à tord et à travers et de donner au minimum un éclairage personnel sur le contenu de cette "info", sans pour autant recopier l'article intégralement. La plupart d'entre nous disposent d'un portail d'infos, sont abonnés à des newsletters et ce genre de post ne sert à rien du tout.]

  43. Rosemberg Christine dit :

    Quand Jean-Luc Mélenchon comprendra t'il que la démocratie ça existe au Parti Communiste. Donc pour nous tout est à débattre y compris l'hypothèse de participer à des primaires même si on connait déjà le résultat qui sera NON. Ce que je ne comprends pas dans le raisonnement de Jean-Luc Mélenchon c'est qu'il décide d'avance de ce qu'il ne veut pas débattre. Moi je pense que pour contrer le forcing des médias concernant la présidentielle de 2012, il faut au contraire mettre toutes les questions en débat y compris dans nos organisations (enfin dans la mienne le PCF)

    je voudrais préciser que, membre du PCF, animatrice d'une section:
    1/ habitant Toulouse j'ai fait une campagne active pour la liste Front de Gauche conduite par Jean-Luc Mélenchon aux européennes
    2/ j'ai fait une campagne active pour la liste Front de Gauche conduite par Christian Piquet aux régionales
    3/ que je défends ardemment dans mon parti la stratégie du Front de Gauche et que je suis donc pour une candidature de rassemblement pour 2012. Rappelons nous 2007, lorsque l'argument pour refuser la candidature de MG Buffet dans les collectifs était qu'elle était secrétaire nationale du PCF et qu'une candidature de rassemblement ne pouvait être portée par le ou la premier-e dirigeant-e d'un parti. En est-il différemment aujourd'hui? je rappelle également que parmi les membres du Collectif National de 2007, certains ont adhéré depuis au PG (qui n'existait pas alors). Ont-ils changé d'avis sur ce point?
    4/ je dois dire que je n'approuve pas le coté mise en avant de Jean-Luc Mélenchon depuis une certain temps, y compris par lui-même. Dire qu'on se verrait bien le candidat du Front de Gauche en 2012, si ce n'est pas faire pression sur ses partenaires, c'est quoi alors? je trouve que cette attitude fait le jeu de celles et ceux qui n'approuvent pas la stratégie du Front de Gauche au sein du PCF.

  44. le Prolo (PG 01) dit :

    @ 191 - Gabriella 17h28

    Bravo, je n'aurais pas dit mieux.

    Philosopher et disséquer les virgules du haut de son cheval sans jamais rien proposer ni jamais s'engager, c'est un luxe de bourge qui n'a rien à craindre du lendemain.

  45. ydaho dit :

    D'accord M. Webmestre, je comprends, j'essayerais de donner un éclairage perso la prochaine fois, mais dans ce cas la, je ne savais trop quoi en penser.. Ces communistes qui quittent le P.C. parlent autant de "l'élargissement" du FdG que les communistes qui ne quittent pas le parti.. Donc c'est pas facile, d'autant que dans ces 200 là, certains vont rejoindre la FASE, qui me semble t'il est dans certains cas une des composantes du FdG, ou même du PG.. (ceux qui peuvent allumer une bougie, peuvent me le dire ?)
    Le seul éclairage perso que je pourrais donner, c'est que je ne suis du tout éclairé.. !

    Tant qu'on y est, et que je m'adresse a vous, je souhaiterais avoir une réponse au post que j'avais mis en (41)
    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2010/06/un-jour-incertain/comment-page-1/#comment-71478
    Qu'en pensez vous ?

    Et aussi je voudrais dire a la lecture d'un autre article pris dans la page actualité de Jean-Luc Mélenchon que je comprend mieux par contre ce qu'est une position républicaine (et j'apprécie) :
    (ne jamais toucher au code de la nationalité) : http://www.la-croix.com/afp.static/pages/100610101009.dhj0xnbe.htm

    Jean-Luc Mélenchon fait aussi l'actualité, en ce qui concerne "Vlad DSK" ;-) dans un autre article sur le post, et j'invite chacun a rechercher cet article, qui donne fort bien sa position a propos de l'éventuelle candidature du président du FMI... C'est "savoureux".. (je continu de penser que DSK sera "laminé" lors des primaires, et qu'il n'essayera même pas.. s'il a de la mémoire !)
    Merci Webmestre, vous n'êtes, bien sur, pas obligé de me "répondre", mais d'autres le peuvent.. :-)

  46. Bien consciente que certaines interventions sur le blog peuvent poser problème au webmestre quand elles sont des attaques de harcèlement improductifs, et je connais des politiques qui s'y connaissent pour mettre leur souk partout...

    Mais totalement d'accord avec Anny-Paule, et puis, on ne va pas se faire condamner à se taire sous prétexte qu'il y a des parasites sur ce blog, qui est par ailleurs très intéressant. La démocratie ne se confisque pas par une minorité. Ou alors, cette minorité se comporte en futurs dictateurs...

    Voilà ma méthode à moi pour éviter les psycho-rigides de la politique:
    Les "barbants", je les passe, quand je vois qu'ils envahissent les ondes, ou qu'ils rabâchent un discours diviseur, qui ne fait pas avancer le shmilblick, alors, je ne lis pas... je conseille à tous d'en faire de même... c'est comme dans la vie finalement, les pénibles, on les évite...
    Ce que nous cherchons tous ici, c'est d'abord à avancer.
    On peut donc comprendre que des apartés récurrentes puissent fatiguer à la longue...
    Mais nous tiendrons! Nous poursuivrons ce que nous voulons entreprendre sans nous décourager!
    Les empêcheurs de tourner en rond perdront les premiers car nous sommes plus nombreux qu'eux. Je n'ai aucun doute sur la question.
    Ce qu'il nous faut, c'est des idées, des principes rigoureux et une organisation puissante. C'est tout.
    Ce lieu est l'occasion de brasser les idées, sans insultes, c'est très important. On ne mesure effectivement pas encore l'importance de ce fait...
    Courage à tous et partout!

  47. cvnes dit :

    @descartes@gabriela
    Petite digression à propos de Lula. Il n'est pas une cas à part, ni même ne peut figurer comme porteur de changement en Amérique Latine.(Ils sont d'origine Lusophone) L'histoire du Brésil et de ses habitant(e)s de ses luttes, des affrontements demanderaient a être développé longuement ce n'est pas le sujet. Toutefois, il est clair qu'il est un social démocrate dans toute sa splendeur. La dictature, nationaliste, ne permettait plus de développement des profits, il fallait sortir de cette situation voulue par les Etats Unis. Venant du PT pendant la dictature, son arrivée au pouvoir s'est faite avec l'assentiment des grands latifundiaires et avec la promesse (comme en Espagne) que ne seraient pas jugés les dictateurs.. De plus les dominants avaient épuisé les candidats potables et potentiels d'après la dictature. Pour preuve, d'ailleurs de cela est qu'aujourd'hui cerrtains généraux n'hésitent pas à s'exhiber dans les médias en justifiant les tortures. Ensuite, si Lula a suscité quelques illusions elles se sont vites dissipées, il ne s'est jamais appuyé sur le peuple pour contrecarré les dessins du capital.Par ailleurs Le PT, est très divisé, ce qui facilite incontestablement les dessins de Lula et des possédants brésiliens, ainsi que le capitalisme mondial qui exploite en toute impunité les richesses naturelles et le peuple brésilien. Mais il existe bien des mouvements "révolutionnaires" surtout parmi les intellectuels, ou des couches organisées tel que les "sans terre" (divisés eux aussi) ou les mouvements indiens et écologistes.
    amicalement à tous ceux qui bloguent

  48. Le webmestre dit :

    Ydaho

    Bien sûr que si, je vais répondre ! Puisque je suis un de ceux qui a le "pouvoir" (bien illusoire) de cliquer sur le bouton qui efface les posts.
    Et même celui de cliquer sur le bouton qui ferme complètement la possibilité de commenter.

    Il va de soi que je ne "clique" qu'à la demande de Jean-Luc Mélenchon, et que mon avis personnel sur ce qui est écrit ici n'a que bien peu d'importance.

    Vous ferez l'effort de vous souvenir que dès mon arrivée (c'est à dire lorsque j'ai pris la responsabilité technique de ce blog), j'ai mis en œuvre tout ce qui était possible pour vous faciliter la tâche, sans pour autant mettre en danger le serveur, très sollicité par une fréquentation en augmentation rapide et constante. Seuls quelques chafouins m'ont accusé de faire obstacle à votre (relative) liberté d'expression.

    Je partage (à titre personnel donc) un certain nombre de points de vues exposés dans votre commentaire en référence.

    En revanche, je vous invite à nouveau à considérer que vous n'êtes pas ici dans un espace public, mais sur le blog "privé" de Jean-Luc Mélenchon.
    Il ne saurait donc y être question de "démocratie" au sens usuel.
    C'est lui, et lui seul qui fixe les règles, comme il l'a d'ailleurs souvent exposé.
    Aucun de vous n'est habilité à décider (comme certains ont tenté de m'en convaincre) ce qui est mieux, ou dans quoi réside le génie de ce blog....

    Ce que je retiendrai de votre intervention (et je me limiterai à la forme, à défaut du fond), c'est que ceux qui prennent beaucoup de place sur ce blog le font au détriment de ceux qui, plus raisonnables et certainement plus concis, en prennent moins. C'est peut-être ce qui vous fait dire que la "démocratie" est menacée.
    Malheureusement, c'est la loi du genre.
    Les grandes gueules écrasent les petites gueules. Du moins, en apparence.
    Et comme nous sommes sur un blog, et pas sur un forum, il y a des modérateurs, mais personne n'est susceptible d'organiser les débats et répartir les "temps" de parole. D'ailleurs, lorsque je tente de le faire, la résistance s'organise, de tous bords.

    J'ai déjà indiqué à Descartes que je souhaitais qu'il réduise le volume de ses interventions (vous voyez que je n'évoque même pas le fond!). Il ne l'a pas fait, mais dans l'état actuel des règles écrites, rien ne justifierait une censure de ses écrits. Il n'insulte pas, ne copie/colle pas de larges extraits de presse, et ne déboule pas à tout bout de champ avec les dernière news d'Afghanistan, ou de Palestine, et s'exprime dans un langage correct et compréhensible.
    Je perçois néanmoins votre agacement, mais je vous ai déjà indiqué à plusieurs reprises que vous ne pouviez pas, d'une main dénoncer la censure abusive selon vous de certains écrits "virils", et de l'autre la réclamer dans le cas précis de quelques bavards.
    Il a déjà été suggéré par l'un d'entre vous de limiter le nombre de commentaires quotidiens de chaque intervenant. Mais comme je le disais plus haut, cette décision ne m'appartient pas, pas plus d'ailleurs qu'elle ne vous appartient.

    Bien entendu, une autre solution a déjà été suggérée. Par vous, je crois. Mon seul reproche était dans la façon de le dire.
    Il suffit de ne pas répondre à ceux qui occupent trop d'espace pour qu'ils en occupent inévitablement moins, mais vous n'avez encore jamais réussi à vous empêcher de répondre.
    Vous tenez donc une piste. La seule, pour l'instant.

  49. ydaho dit :

    @ Cvnes, oui, (198) et cela confirme au moins une de mes "pensées" qui est que partout dans le monde, le capitalisme est tellement puissant que l'idée même d'un chef de gouvernement qui n'aurait pas "l'appui" des classes dirigeantes est inexistante ! Même de gauche un dirigeant doit avoir une espèce de "blanc seing" de la droite..

    Je me demande parfois si même au P.S. cette idée n'est pas "répandue" ? quand je vois les "demande de satisfecit" de certains socialistes en direction de la droite pour la "candidature" de DSK.. (on dirait qu'ils nous disent : "il est bien celui la ! il est presque a droite"..)
    Et quand je lis la stratégie d'autres avec leur "arc en ciel républicain" je me dis que c'est pareil ! Les personnalités de gauche ne seraient crédibles qu'avec un ou plusieurs "mentor" de droite ! voire de plus loin que la droite ! C'est "fou" ce manque de discernement ! Et ça montre bien que rien n'est près de changer, s'il n'y a pas un grand coup de balai ! (dans les idées)

  50. ydaho dit :

    @ webmestre : Merci, j'avais bien compris que cet espace n'était pas le "mien", bien sur, c'est plutôt sur le "fond" (a propos des commentaires fermés) que je m'interrogeai, je vous posais la question a vous (et a ceux qui veulent bien y penser) car il me semblait qu'il en avait été débattu ? A la limite si Jean-Luc Mélenchon veut bien y répondre je serais ravi, mais bon, il a surement d'autres chats a fouetter..)

    Ce blog est "libre", ça c'est clair dans mon esprit, je ne suis pas derrière chaque écran, mais a priori, et a la lecture de certains post, je vois bien que c'est libre.. c'est mon avis, je l'assume.. et pour ma part, je ne réclame pas de censure... Du moment qu'on peut répondre tout va bien ! ;-)

    Pour le "reste", oui, je crois que je commence a y arriver (vous avez pas remarqué ?), même si des fois ça me "titille" tellement que je le fait de manière détournée.. On se refait pas ! ça doit être les "ascendances" qui veulent ça..

    En tous les cas merci pour la réponse, je veux pas fayoter, mais je trouve que vous avez une "présence" que je qualifierai de permanente.. ce qui est assez rare ! (°_°) (°_°)


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