10juin 10

Déchoir de la nationalité, comptes sociaux, sommet du Front de Gauche

Jean qui flippe et Jean qui rit

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E t maintenant : Jean qui rit après Jean qui flippe ! La rencontre au sommet avec le PC a été un grand moment de politique et un rebondissement colossal pour le Front de Gauche. Je crois que nous nous sommes montrés à la hauteur du moment politique. Lequel est spécialement dangereux pour les peuples en général et pour nous français en particulier. L’ennemi est en ordre de bataille. Sous la houlette du FMI de Strauss Kahn,  l’Union Européenne commence un bombardement général de mesures d’austérité. La misère est largement semée. Le droit de véto est rétabli contre la souveraineté populaire. Et voici les banquiers eux-mêmes qui se constituent en réseau pour résister aux gouvernements et aux Etats qui voudraient modifier les législations qui facilitent leurs pillages. Ça me fait gicler du slogan en tête : « contre l’union bancaire, union populaire ! » et on rajoute en tapant dans les mains : « front-de-gauche ». Chauffez vous ça va barder. En tous cas, nous, on va être prêts. Samedi 12 juin, le Parti de Gauche discute et présente son document d’orientation et de propositions concrètes pour « gouverner contre les banques ! ». Jacques Généreux nous a fait un très bon texte, précis et concret. Mon discours de clôture fera son miel des interventions de la journée. Et je vais en profiter pour faire avancer deux ou trois choses auxquelles je tiens pour affronter ce moment de notre histoire. Je veux dire un mot de cette idée folle de retirer la nationalité française aux personnes naturalisées qui commettent un délit.

Je trouve très dangereuse l’idée de Brice Hortefeux de vouloir retirer la nationalité française aux personnes qui l’ont acquise et qui ont commis des délits. Evidemment le personnage à propos duquel cette idée a été proposée soulève un  dégout et une colère légitimes. Mais on ne doit jamais faire une loi, surtout sur une matière aussi sensible, du fait d’une personne, d’un cas particulier, si révulsif soit-il. Je pointe plusieurs dérives contenues dans la proposition d’Hortefeux. La première est la contagion qui suivra : aujourd’hui ce serait la polygamie le motif de bannissement de la nationalité. Demain, la file des demandes s’allongera à d’autres délits et jusqu’aux plus bénins. La nationalité deviendrait ainsi « provisoire » pour les Français de première génération. Au contraire des autres personnes pour qui, passé une (mais qui sait peut-être que demain ce sera deux) générations elle serait « définitive ». Quel est au juste le statut de ces français potentiellement « provisoires » ? Deuxième effet : la conséquence pour le reste de la parentèle. Le Français redevenu étranger, dont le conjoint et les enfants seront toujours français, serait-il expulsable ? Evidemment ! Sinon pourquoi le bannir de la nationalité au lieu de se contenter de le punir selon ce que prévoit la loi ordinaire ? Pourquoi certains Français pourraient-ils être punis, du fait de l’expulsion d’un de leur parent, pour un délit qu’ils n’ont pas commis ? De même quel est alors le statut de ces enfants si l’un de leur parent n’est plus de la même nationalité qu’eux. Comment prouvent-ils leur propre droit à la nationalité française quand ils renouvellent leur document d’identité ? Et surtout dans le cas particulier où leur deuxième parent n’a jamais été Français ou bien est également déchu de la nationalité du fait, par exemple, de sa complicité avec son conjoint reconnu coupable ? La nationalité ne peut être une qualité provisoire. Elle est définitive. Il n’y a aucun besoin d’inventer une peine de plus pour certaines personnes. La justice n’est pas le pilori. Le droit commun suffit !   

Dans le délabrement des comptes publics les nouvelles sont moins terribles que ne l’espérait la propagande de la droite et de son pauvre gouvernement ! Quel malheur pour eux : le déficit de la sécu moins élevé que prévu ! La nouvelle estimation du déficit du régime général de la sécu pour 2010 est de 26,8 milliards contre 30 prévus et annoncés à son de trompe ! Déficit de 13,1 milliards pour l’assurance maladie contre 14,5 annoncés. Enfin, le déficit pour les retraites est de 9,3 milliards. Ils avaient annoncé 10,7 milliards ! La situation est donc moins dramatique que celle présentée au départ par le gouvernement. A noter que tous ces déficits sont dus essentiellement à la chute des recettes du fait de la crise. Moins de salaires payés égalent moins de cotisations. On voit ce que donnent les politiques de contraction de l’activité économique que préconise Strauss-Kahn. N’empêche que même dans le cas actuel il faut garder la tête sur les épaules et éviter l’affolement ! Un déficit de 9,3 milliards, ça représente à peine 6 % des dépenses totales de retraites. Ça n’a rien de d’abyssal ! C’est l’équivalent d’un découvert mensuel de 90 euros sur un salaire de 1500 euros. Comparons avec le déficit de l’Etat : il devrait représenter entre 35 et 40 % du budget en 2010.

La contribution sur les hauts revenus est en cours d’arbitrage. Cette contribution serait finalement « provisoire ». Pourtant n’a-t-on pas seriné sur tous les tons que le problème de financement des retraites est durable jusqu'à 2050 ? En toute logique, on ne comprend pas pourquoi les riches devraient contribuer de manière provisoire alors que la masse des salariés devrait faire des sacrifices de manière durable. En tous cas ce n’est pas parce que la contribution demandée aux riches serait exorbitante. Car selon ce qui se dit, une fois le calcul fait, elle ne rapporterait que quelques centaines de millions d’euros. Dérisoire ! Mais tellement à la mode ! Angela Meckel aussi prend tout de suite 44 milliards aux chômeurs et travailleurs allemands et 4 milliards sur trois ans aux banques ! C’est du FMI tout craché ! Et quand Strauss Kahn se la joue social sur France 2 c’est évidemment un bobard sur lequel Chabot, qui lui a permis de le colporter, ne dira rien ni devant lui ni ensuite ! Pourtant à la suite de l’entretien cirage de pompe, Dominique Strauss-Kahn a été commenté sur toutes les télévisions roumaines. En effet le grand homme bienveillant interrogé sur le plan de rigueur du FMI pour la Roumanie qui impose une baisse de 25% du salaire des fonctionnaires roumains, avait démenti et accablé le gouvernement roumain. D’après lui, le FMI très bon très juste aurait dit : «Si vous avez besoin de faire des économies, vous augmentez les impôts, notamment pour les plus riches.» Mais malheureusement selon  DSK ces méchants n’auraient rien entendu : «Le gouvernement roumain nous a répondu : "Non, c'est nous qui décidons."»

Cette histoire fait hurler les gens du cru : «La Roumanie ne dispose pas de suffisamment de riches pour partager avec tous les pauvres», a dit le ministre des Finances. Selon Libération, qui raconte cette histoire, « le conseiller présidentiel Sébastian Lazaroiu y voit un calcul politique de Strauss-Kahn : «Il veut se présenter à l'élection présidentielle française, il a fait une déclaration proche de la gauche.» Ah! C’est grave : via Chabot qui ne dit mot, Dominique nous bourrerait le mou ? Et Libération de continuer : « Quant au Président, Traian Basescu, il a enfoncé le clou : «Si M. Strauss-Kahn a des doutes, je vais lui transmettre personnellement le papier que le FMI voulait faire appliquer par la Roumanie : une hausse de la TVA de 19 à 24%, une augmentation du taux unique d'imposition de 16 à 20%, ainsi qu'une réduction des salaires dans le secteur public de 20%», s'est-il enflammé lors d'une conférence de presse. »

Selon une source proche des négociations, même si la solution d'un impôt différencié a bien été évoquée, il n'a aucunement été question «d'augmenter les impôts pour les plus riches». Pour réduire le déficit, le gouvernement roumain de centre-droit a donc décidé d'appliquer une politique ultralibérale : à partir de juin, les fonctionnaires verront leurs salaires amputés de 25%, alors que les retraites et les allocations chômage baisseront de 15%. » Les socialistes ne pourront pas dire qu’ils ne le savent pas !

En tous cas en France c’est la droite qui fait la fête aux fonctionnaires. Voila en effet que revient le serpent de mer des cotisations des fonctionnaires qu’il faudrait aligner sur celles du privé! Le taux de cotisation retraites des fonctionnaires passerait ainsi de 7,85 % à 10,55 %. La petite musique cherche à faire croire qu’il s’agirait de la même caisse que celles des retraites du régime général. Bref les fonctionnaires se la couleraient douce avec les cotisations des autres salariés ! Rien de tel que d’exciter la jalousie pour faire avancer la division et détruire une par une les résistances ! Voyons les faits. La seule chose qui restera après ça, en vérité, c’est une baisse conséquente du salaire net, notamment pour les fonctionnaires les moins payés. On se croirait en Roumanie ou en Grèce comme si le FMI était déjà président en France. Tout ceci sous couleur de « justice » ou « d’équité ». C’est là qu’il faut hausser la voix. C’est une mesure injuste en tout état de cause. En effet les fonctionnaires cotisent moins mais ils bénéficient d’un taux de remplacement plus faible. Pour une carrière complète ils touchent 77 % contre 84 % pour les salariés du privé. Et il s’agit d’une moyenne évidemment ! De plus, les salaires des fonctionnaires sont plus bas que dans le privé à niveau de diplôme égal ! Nouveau recul pour eux avant tout. Et comme ce n’est pas le premier, ça commence à faire beaucoup. En effet les salaires des fonctionnaires ont déjà reculé, depuis plusieurs années, faute de revalorisation. Et ceci à hauteur de l’inflation ! C’est facile à calculer. Rien que sur 2008 les salaires des fonctionnaires ont été augmentés de 0,8 % alors que l’inflation était de 1,9 %. Donc cela signifie une baisse de 1,1 % du salaire net ! A rappeler chaque fois que l’on entend médire des fonctionnaires ! Les beaux parleurs qui parlent de devoir «d’équité» ou «d’égalité» proposent-ils d’augmenter les salaires des fonctionnaires au nom du même devoir ? Figure de style, bien sûr. Il n’est question de rien d’autres que de nivellement par le bas.

Voyons à présent notre rencontre au sommet du Front de Gauche. C’était la première rencontre à ce niveau depuis les Régionales. C’est dire que les contentieux avaient eu le temps de s’accumuler. Je pense que nous avons eu tort collectivement de laisser filer le temps. Comme on était au siège du Parti de Gauche nous avions des devoirs d’hôtes assez difficiles à tenir du fait de l’exigüité des lieux. Mais du coup l’obligation d’être serrés collés ça donne aussi de la chaleur.  Il en fallait pour pouvoir passer comme nous l’avons fait des éclats de voix aux éclats de rire. Dans le communiqué officiel on qualifie la discussion de « franche et constructive ». Ca veut dire ce que tout le monde comprend : on ne purge pas les humeurs sans humeurs. Mais à la sortie c’est carton plein ! Je résume : accord pour la rédaction d’un « programme partagé », ouverture aux personnes qui veulent participer au Front de gauche sans adhérer à un parti par la mise en place des « partisans du Front de Gauche » et candidatures communes sur ces bases aux élections. Je sais bien que plein de gens trouveront encore à redire ! Les uns parce que c’est trop les autres parce que ce n’est pas assez ! Mais je demande que l’on tienne compte sérieusement du contexte. Dans quel autre pays d’Europe trouve-t-on l’équivalent dans l’autre gauche ?

Je veux insister sur un point. Cette affaire de « programme partagé ». Les moins de quarante ans ne peuvent pas bien se rendre compte. C’est la première fois en effet qu’il est question d’un programme commun de gouvernement de gauche à plusieurs composantes. Certes il va être discuté entre partis. Mais la nouveauté par rapport aux expériences du passé, c’est la volonté de mettre en débat sa rédaction, son contenu avec la société. Dans cette affaire les communistes comme nous, nous mettons  en œuvre un savoir faire que nous avons expérimenté dans le passé. Eux avec les ateliers, nous avec nos forums. Bien sûr il s’agit à présent d’élargir ces méthodes dans une toute nouvelle dimension. Mais au moins nous n’avançons pas en terrain inconnu. Ce qui me parait très important c’est d’avoir décidé de se mettre tout de suite au travail et de lancer  solennellement le processus à la Fête de l’Huma. Quand nous avons fait cette proposition d’utiliser la Fête de l’Humanité, notre intention était qu’on s’oblige à avancer car nos précédentes tentatives communes avaient été englouties dans les spasmes de calendriers surchargés. Là, on s’oblige à un résultat. Donc il va falloir partager les tâches. C’est le moment pour moi de vous dire à quel point mon ambition personnelle, dans l’histoire de la gauche, c’est de réussir ça : l’émergence de cette force nouvelle que représente, à cette étape, le Front de gauche. Le reste, candidature incluse, me passionne, sert ce projet mais ne me donne pas du tout le même sentiment d’accomplissement. Terminons ce récit de la rencontre au sommet. « Les délégations se sont entendues pour  mettre en œuvre l'ensemble de ces décisions à partir de leur prochaine réunion. Cette nouvelle rencontre aura lieu après le Congrès du PCF et la journée de mobilisation sur les retraites du 24 juin. » Cette fois ci on ne va pas laisser le moteur se refroidir.

Mon récit, on le voit, n’a rien à voir avec la version qu’en donne « Le Monde .FR » sous la signature de Sylvia Zappi. Là on en est encore à vouloir faire se battre les montagnes entre elles. Le dépit de ceux qui espéraient la fin du « Front de Gauche » éclate en mitraillage aveuglé. Hier c’était Pierre Laurent que « Le Monde » habillait en sectaire. Il serait personnellement responsable du départ des « communistes unitaires ». Selon « Le Monde » son intervention pour appeler les partants à reconsidérer leur position serait une manœuvre cynique alors qu’il aurait ouvertement souhaité leur départ. A la veille d’un congrès comme celui où il doit devenir le représentant de tous les communistes, « Le Monde » a donc habillé Pierre Laurent pour l’hiver.

Aujourd’hui c’est mon tour. Décidément ce journal sélectionne ses tendresses et cultive ses rancœurs ! Mais ce n’est pas une première. Notre lettre au PC avait été qualifiée de « comminatoire » alors même que toute la sphère militante savait combien cet échange de courrier était décisif dans la construction du Front de Gauche. Cet abus de langage nous fut présenté comme une remarque sur notre style d’écriture ! Et puis il y aurait mon «impatience». Bien sûr il s’agirait de mon « impatience » d’être candidat. Article après article le mot revient sous sa plume et quelques autres de la même galaxie. Il ne s’agit pas seulement de fabriquer contre moi une image négative d’ambition personnelle exaltée. Il s’agit surtout de créer une atmosphère. Le récit de ce jour est destiné à installer le tableau d’une ambiance d’affrontements où les uns dicteraient leur loi aux autres. Aujourd’hui, pour « le Monde », ce seraient les communistes qui auraient imposé leurs vues. Contre mon « impatience », évidemment.

Selon ce récit, très conforme à une vision qui ne s’est jamais accommodée de l’existence du Front de Gauche et de son pluralisme, nous serions allés voir les Verts mardi en vue d’un « nouvelle alliance ». Tel quel. On connait la méthode. C’est de la provocation destinée à susciter des réactions en chaine. Ici, elle tombe à plat. Nous ne bougerons pas. Nous savons que la vie, la durée, l’enracinement du Front de Gauche exaspèrent maintes petites forces aigres qui ont leurs grandes entrées dans maintes rubriques. Surtout au « Monde », royaume des lobbies. Cette rubrique de l’extrême gauche où nous sommes parqués contre notre identité politique n’échappe pas à la règle. Nous savons combien nous avons bousculé de projets qui misaient sur la liquidation du Parti Communiste. Faire exploser le Front de Gauche est la manière actuelle de vouloir encore y parvenir. Un jour on parle de mon « OPA » sur le PC et le lendemain de la main mise du PC sur nous qui nous dicterait notre calendrier et briderait mon « impatience ». Comme la mise en scène des difficultés internes a échoué à discréditer le Parti Communiste, puisque le même jour il relance avec nous le Front de Gauche, le balancier repart dans l’autre sens. C’est en nous provoquant qu’on espère provoquer des vagues destructrices. En effet, si nous devions prendre au sérieux ce qui est écrit,  nous devrions réagir pour prouver que nous ne sommes pas passés sous les fourches caudines de notre partenaire. Si nous le faisions on pourrait lire des kilomètres de bavardages sur « les tensions au Front de Gauche » et que « rien ne va plus au Front de Gauche » et autres salades. Ce mécanisme est bien connu. C’est le commerce du papier qui se nourrit de ces abus sans fin. J’en donne un autre exemple.

Avant-hier j’ai répondu à une interview pour le quotidien gratuit « Direct Matin ». Rien à redire sur la qualité de la transcription de l’entretien. Le gâchis commence ensuite. Dans mes réponses, j’explique que nos partis doivent prendre leurs responsabilités, faire leurs propositions de candidatures et que les militants se prononcent par référendum sur ces propositions. Je suppose que vous avez déjà assez lu ça sous ma plume pour que je vous épargne les redites. Mais là devinez quel titre a été choisi pour résumer l’interview à la « une » de ce journal ? « Mélenchon veut être désigné par référendum » ! Et voila ! C’est ça l’info mon coco !  Dans le cas du « Monde », j’ai déjà été servi amplement dans un passé récent avec la fausse vraie interview nocturne sur le cas du « journaliste » que j’aurai agressé, comme on s’en souvient. Je suis blindé contre les manœuvres à deux balles. C’est pourquoi je préfère que la provocation soit dirigée contre moi qui suis bien entrainé à la subir. Que se passerait-il si à l’inverse le même article constatait que rien de ce qui s’est décidé n’est autre chose que ce sur quoi nous nous étions prononcés déjà tant de fois sous les sourires apitoyés des mêmes commentateurs?

C’est dommage pour le lecteur que les rancœurs personnelles de certains journalistes les conduisent à de tels arrangement des faits. Ici cela débouche sur des contradictions du récit très risibles. Dans un paragraphe il est dit  qu’en « dépit de mon impatience » (évidemment) les noms des candidats « n’ont pas été évoqués ». Ce qui est déjà une invention de l’auteure puisque je ne me suis manifesté d’aucune façon à ce sujet. Pourquoi l’aurais je fais ? Ce n’est ni mon intérêt ni l’urgence. Puis à la fin du papier il est dit que nous serions revenus au bercail du Front de gauche faute d’avoir pu obtenir la veille une « nouvelle alliance » avec les Verts ! Rien de moins ! Nouvelle fable grotesque ! Rendu à ce point le naufrage s’achève : Marie George Buffet aurait déclaré que les communistes avaient eux aussi des candidats crédibles comme le député du Puy-de-Dôme André Chassaigne ou le député européen Patrick le Hyaric ». Alors, on a cité des noms ou pas ? La volonté de nuire conduit ici à un récit incohérent. Je veux préciser tout à fait clairement, j’insiste sur l’adverbe, qu’aucun nom n’a été cité, à aucun moment et par personne, le bon sens le plus simple suffisant à comprendre pourquoi. Sur ce blog, nous ne jouerons pas la surprise sur certaines méthodes médiatiques. Il n’en reste pas moins que je vous invite à lire cet article car c’est une bonne façon de vous entrainer à la résistance intellectuelle à l’égard de ces journaux et des gens qui les font.

Cela m’oblige à dire que la fin du récit du « Monde » est totalement erronée. Il est dit que le PCF ne tranchera cette question (des candidatures) qu’en juin  2011 « comme prévu ». Signé Furax ! Il s’agit de s’ouvrir un espace pour le feuilleton de mon « impatience » qui mettrait en scène le méchant PC sectaire incapable de s’ouvrir. On connait la musique ! Or, précisément un travail honnête aurait vérifié cette question de grande importance qu’est le calendrier.  Il a été dit très clairement, je tiens à souligner à nouveau l’adverbe, que le congrès communiste de juin 2011 serait « l’aboutissement du processus et non son commencement ». C’est à dire le contraire de la fable bâclée de Sylvia Zappi du « Monde ». Il est donc inutile que d’aucuns se réjouissent à l’idée de prendre de vitesse le Front de Gauche qui serait impuissant à se prononcer et paralysé par l’attente de la décision communiste comme l’idée en est caressée dans quelques quarterons.  Nous serons prêts à temps, ensemble. C’est dit. Lecteurs passez le mot. Et maintenant, passons à autre chose.


203 commentaires à “Jean qui flippe et Jean qui rit”
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  1. ydaho dit :

    Retraites : espérance de vie "en bonne santé".. ça "risque" de pas mener très loin après 62 ans... Ce sont des valeurs moyennes, bien sur, mais les valeurs moyennes sont en général les plus nombreuses... :-(, et ce sont elles qui génèrent le plus "d'économie".. Comme on préfère taxer les pauvres car ils sont les plus nombreux..

    http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=98&ref_id=CMPECF02228

  2. PY dit :

    Mon commentaire vous semblera déconnecté de ce dont vous parler sur cette page. Pourtant, il traite de la manière dont est distillée l'information. Aujourd'hui, 18 juin, jour anniversaire de l'appel à la résistance générale contre toutes les formes d'oppressions, pas un média, pas un politique n'a relevé que notre Président avait osé faire référence au Conseil National de la Résistance.
    Personnellement, je le vis comme un outrage fait à nos anciens qui, en 1944, avait su créer une synergie qui aboutissait à la mise en place d'un autre modèle socio-économique, peut-être imparfait, basé sur la Solidarité, l'Egalité, la Liberté, le Respect de chacun.
    Outrage de la part d'un personnage politique qui, avec ses amis, n'a de cesse de détruire tout ce qui restait de ces législations sur le plan social.
    A quand un autre appel rassemblant toutes les forces politiques de vraie Gauche à la Résistance tous azimuths au libéralisme?
    Au 24 juin prochain, peut-être?
    Votre combat est juste, continuez et c'est un presque vieux qui vous le demande, un qui n'a rien à craindre des conséquences désatreuses de ce que prépare nos gouvernement socio-démocrates.
    PY


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