18juin 10
Daniel Schneidermann a invité Jacques Attali et Jean-Luc Mélenchon à débattre dans l'émission web Arrêt sur images. Au menu de ce débat : la crise des dettes, les politiques d'austérité et les pistes pour sortir de la crise.
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Franchement, Jean Luc, je te connais bien, et je t'aime beaucoup, mais là, avec Schneidermann, tu as complètement déconné. Je regarde très souvent arrêt sur image, y compris depuis que cette émission s'est fait valser (je te le rappelle!) de la télé de masse pour cause de non allégeance à la pensée unique.
C'est la première fois que je le vois se faire attaquer, aussi violemment et injustement, par un de ses invités, chez lui.
Il avait tout à fait raison de remarquer, en passant, et ce n'était pas vraiment une interruption, que ce que tu venais d'énoncer était partagé bien au -delà des marxistes. Il allait plutôt dans ton sens.
J'ai été tellement contrariée par la scène que tu lui a faite que je n'ai même pas pu écouter la suite. Si tu nous fais ce genre de sketch aux présidentielles, on est morts, nous qui n'avons que toi sur qui compter.
Je sais que c'est dur, le star system politique, mais essaie de te contrôler un peu..
Bjr Jean-Luc Mélenchon,
tres bon debat. J espere qu il est diffuse largement.
Concernant les economies a faire, sans reflechir trop, tout de suite la: 15 a 20 milliards /an : suppression de la loi TEPA (13 A 15 MDS) et de l aide apportee aux restaurateurs (3 MDS ENV)
Exucusez les fautes d accents cause clavier US
Oh là là, Schneidermann n'en fait pas grand cas et il est toujours en vie que je sache.
Pas de quoi fouetter un chat franchement!
Et puis on ne peut pas d'un côté demander à un homme politique de lutter pour donner de la visibilité à des analyses très peu relayées dans les médias, et de l'autre lui tomber dessus quand il le fait, combien même lutterait-il par moment plus par réflexe que par à propos.
Et puis je m'en fiche. Ce qui compte c'est que le débat ait eu lieu et que ses lignes et ses contours aient pu être bien clarifiés. Alors les petits bobos mercurochrome hein...
Quant au commentaire du chouchou de la maîtresse derrière...
Surtout que j'aurais bien apprécié qu'Attali parle un peu moins dans sa barbe et un peu plus pour la clarté du débat.
Fallait lui tirer les vers du nez à celui-là j'ai l'impression.
Ca c'est un vrai problème. La clarté du débat.
Mais ça vient, ça commence à prendre forme je trouve.
Quoi! La gouvernance mondiale vous avez entendu! C'est quoi ca je n'en veux pas! Des oligarches qui nous gouvernent je n'en veux pas M atteli, s'il vous plait M Mélenchon arret cela pour les francais car sinon nous allons etre plus esclaves que nous le sommes deja. Depuis quand es ce que les francais qui ont choisis pour la loi 1973 je reve ou quoi! C'est M Pompidou et M Giscard les traitre qui ont decider cela. Il me prend vraiment pour un imbecile M attali. Le combat continue contre ces esclavagistes moderne!
Débat d'une grande qualité. Et mieux encore j'ai tout compris ! J'espère que beaucoup de gens la regarderont. J'espère voir le PG au gouvernement.
Un petit bémol, je vous ai trouvé un peu trop agressif avec Schneiderman pour le coup.
Continuez, des gens croient en vous !
Bon, alors... sur le fond toujours d'accord, même si je me demande comment on va l'imposer si justement tout le monde demande à ce que vous restiez mou du genou, BCBG et tout et tout...
Je développe:
Pas aimé du tout la réflexion de M.Attali, que je juge condescendante à propos de vous, M.Mélenchon, qui a consisté à vous rappeler que lorsque son fils se met en colère, il lui dit que "la colère n'est pas un argument".
Je m'insurge, car la colère devient un argument-massue quand des gens comme M.Attali ont eu le pouvoir pendant des années sans que rien ne change, en donnant la garantie aux capitalistes qu'ils allaient pouvoir continuer leur cirque.
M.Attali est donc bien dans la commission qui lui convient, au sein du gouvernement UMP!
Qu'il y reste sans jouer à l'homme de gauche. On n'y croit plus à ses entourloupes. A faire le finaud avec les affameurs, on devient comme eux.
Là, c'est une femme de gauche " en colère" qui s'exprime et qui utilise ses arguments de choc, dont sa colère, pour défendre les pauvres et en particulier les femmes contre la politique de tous ces messieurs...
Ce qui nous faudrait, ce n'est pas un seul homme en colère comme M.Mélenchon, mais quinze, vingt, cent! Et des femmes donc? Et il y en a, tout prêts à se fâcher tout rouge!...
Pour l'aider à tenir et à ne pas subir le flot BCBG de ceux qui ne supportent pas le conflit dans la discussion... on dirait des mômes!
Or quand on n'est pas d'accord, quand on dit NON, c'est violent. la lutte des femmes ne s'est pas faite qu'avec des roses!
On ne voit pas pourquoi une autre lutte respecterait l'ordre des "salons" parisiens et du "bon ton"?
Mais où vont-ils tous ces gens là? Ils ne voient pas que ça suffit? Qu'ils ont tapé trop fort, depuis 2002!
Ils ne doivent rien subir au quotidien pour garder leur calme!
Donc oui à l'énervement ! Ce n'est pas avec un ton mielleux qu'on va faire avancer le combat. Des arguments, oui, servis par une saine colère, oui aussi... mais un conseil... que les hommes en colère se montrent enfin, et que JL Mélenchon ne reste pas seul à gesticuler!
Voilà... Nous sommes arrivés au-delà de l'argumentation polie si nous voulons gagner et faire reculer le gouvernement dans ses plans de plus en plus durs contre nous...
C'est un combat, ce n'est plus un simple débat! La réforme des retraites, on n'en veut pas, et pas plus de minables négociations sur le taux de pénibilité que la CFDT s'apprête à accepter, c'est sûr, car woerth commence à l'appâter... je vais faire faire mon boulot à M.Woerth après 60 ans, si ça continue, et qu'on prend le pouvoir.... il va voir!
Désolée pour la tirade enflammée, mais le jeu de la droite est de nous faire baisser pavillon. Il faut donc imposer un(e) autre mode. Après la droite décomplexée, la gauche furieuse!
Je crois que ce qui differencie Mélenchon d'Attali c'est un point de vue non libéral.
Attali sur le fond continue de défendre le système capitaliste tel qu'on le connait depuis 150 ans...
Désormais Attali se veut proche de Jorion, mais Jorion se rapproche de Saint-Just(Cf son blog)...
Exemple de point de vue libéral: Si on ne rembourse pas les dettes, les caisses de retraites qui possedent nos obligations seront en difficultés, donc c'est injuste et ça ne résout rien.
Contre point de vue socialiste (mot trés galvaudé il est vrai): Si les caisses de retraites sont en difficulté, l'Etat les nationalise et propose un systéme par répartition financé par l'impot.(Les caisses par capitalisation anglosaxones sont dans un état encore plus pitoyable que notre système par répartition!) Ce que dit Mélenchon: Si les banquiers deviennent trop rapaces, il n'y a qu'a créer des banques publiques, meme régionales ou communales!
Et pourqoi non? L'idée absolument fondamentale qui sépare dans le fond Mélenchon d'Attali est la suivante:
Pour Attali c'est le Capital qui à la source de la production de richesse. En d'autre termes, c'est le possédant des biens de productions qui est à l'origine de la richesse (Roi, noblesse, églises, bourgeois)
Pour Mélenchon, c'est le travail des gens qui est la seule vraie source de richesse et de progrés. Du moins j'imagine d'aprés ses positions. Proudhon est connu pour avoir dit: "La propriété c'est le vol". Avant Marx je crois...
L'idée n'est nullement collectiviste, en ce sens non communiste. Puisque l'argent existe toujours, les échanges et les marchés, ainsi que la propriété. Bref revenons à Saint-Just: Le capitalisme ne peut spéculer qu'avec les surplus, mais ne devrait pas jouer avec les manques et la misére de milliards d'etre humains.
Revenons aussi a ce qui c'est passé avant la guerre 39-45 aux USA avec Roosevelt, puis en 1946 en France sous les gouvernements de gauche: Retraite par répartition, sécurité sociale, nationalisations.
Je crois qu'Attali a une trés mauvaise idée de Roosevelt: Sans lui les USA se seraient industriellement écroulés et auraient pas été incapable de nous libérer du nazisme avant longtemps. Roosevelt n'a pas redressé l'économie, soit, mais il a fait beaucoup mieux: Sauvegardé intact le génie américain et consolidé cette nation. Aprés la guerre les USA avaient un énorme dette, mais ils ont réussit à la résorber par la suite....Avant de replonger grace à Reagan et son néolibéralisme.
Un argument que Mélenchon n'a pas relevé: La sois-disante augmentation brutale de richesse de la planète en sous-entendu par Attali suite à l'introduction de la globalisation économique.
Du jamais vu dit-il...
Ca reste à prouver. Des économistes montrent plutot que les USA stagnent depuis 15 ans c'est à dire depuis l'explosion de la globalisation! Mieux: L'occident s'appauvrit...
La hausse de la Chine ne compense pas cette stagnation. De plus les valeurs de PIB sont calculés en incluant les revenus spéculatifs (Cf Stiglitz) qui on le sait désormais, ne reposent sur rien!
En clair Attali n'a pas encore fait la soustractions des produits toxiques et des 650 milles milliards de dollars de richesses fictives, qui n'existent pas encore ou qui n'existeront jamais! (Le G20 ne fera jamais cette soustraction qui signerait la faillite de la majorité des banques))
Attali n'a pas réalisé encore l'echec fondamental du néolibéralisme, tentatives suicidaire pour faire croire que la capitalisme actuel avait encore un avenir, ou pouvait encore proposer un quelconque progrés.
La seule solution valable au systeme sans passer par la case "guerre", c'est le moratoire argentin, c'est l'exemple d'Evo Morales, sans parler de Chavez qui ferme les banques qui ne respectent pas les réglementations du Vénezuela. Pourquoi des guerres, et contre qui, quand il est aussi simple de passer à autre chose?
Parceque la guerre profite au capitalisme et à son puissant complexe militaro-industriel...Profite aux spéculateurs.
Le meurtre des populations, le malheur et l'horreur font partie intégrante du système...
Attali devrait relire l'Histoire....
Une fois de plus M.Schneidermann interrompt les invités quand ils ne disent pas ce qu'il lui plaît d'entendre.
On a une fois de plus le regrettable sentiment que M.Schneidermann fait cette émission pour lui et non, comme il le prétend, pour ceux qui regardent ces émissions et qui en justifient l'existence : on n'entend de sa part que des "je voudrais comprendre, je ne comprends pas, je dis ce que je veux, etc."
Ne pourrait-on avoir cette émission sans M.Schneidermann qui n'apporte aucune valeur ajoutée ?
Quant à l'intervention d'Attali qui joue le moralisateur, le sage qui sait garder son calme, facile avec la complicité de M.Schneidermann qui le place d'emblée dans le rôle de l'expert incontournable...ce qu'il n'est pas, pas plus que tous les autres experts de son accabit qui n'ont rien vu venir ou, plus grave, ont vu venir mais n'ont rien dit.
Totalement d'accord avec Izarn!
On nationalise les banques qui ne respectent pas la réglementation, et c'est tout! La force de travail, de production, c'est NOUS! Les gains, c'est nous qui les produisons, et ils tirent les marrons du feu...
Aller plus loin dans le débat, c'est dissoudre la lutte de classe dans la vieille guerre capitaliste. On ne marchera pas.
Les femmes ne font pas des mômes pour qu'ils meurent à la guerre!
Les retraites sont nécessaires pour que l'humanité progresse! Nous devons nous arc-bouter contre les capitalistes et les politiques qui les défendent, dont M.Attali!
Le monde que nous voulons n'est pas ce monde de rats!
En voilà un argument!
beau débat, dommage que la " méluche" s"emporte,une fois de plus..attention au carton jaune JLuc,prends des vacances et relis tes manuels de communication de groupe..,je t'aime quand même,just take it easy sur les plateaux surtout avec les journalistes "sympas" comme schneiderman réserve toi pour les vicieux..
a prestu
Charles
Bonjour à tous,
Je ne suis pas choquée par l'emportement de M. Mélenchon, bien au contraire.
Il a bien raison de défendre son espace d'expression, nom de gu !
Qu'est ce que c'est cette mode de l'homme politique gentillet ?
Comme une Ségolène déstabilisée qui "perd ses nerfs" face à un Sarkozy mielleux (ou peut être, bourré de tranquillisants), pour moi, ce genre de "truc" n'est pas un débat...
L'heure est grave, il faut des gens compétents qui n'ont pas peur de montrer les crocs !
En revanche, je le trouve excellent ce débat Mélenchon/Attali.
Jean-Luc Mélenchon est direct, clair, concis. Il ne se laisse pas dérouter.
Attali est mou. Plus le débat avance, moins on comprend ce qu'il dit et plus il est ratatiné...
Bravo M. Mélenchon, je suis d'accord avec vos idées.
Une Dauphinoise énervée par ce monde et cette Europe de fous qu'on veut nous imposer.
Merci pour cette émission fort instructive. Ca nous change des turpitudes des bleus qui parait-il joue au foot !
(Moi j'aime pas le Foot et je m'en félicite tous les jours !)
Cette émission devrait être dispensé dans les écoles car là au moins c'est de l'instruction civique.
Je rejoint les solutions de M. Mélenchon à 200%, je me retrouve dans tout ce qu'il préconise concernant "les prêteurs" qui n'ont que l'importance qu'on veut bien leur donner.
Comme lui si ils veulent partir avec leurs valise de billets sous le bras, je leurs dit bon vent et à jamais.
Mr Mélenchon prend du galon, dommage qu'il n'envisage pas de se présenter aux élections présidentielles. Mais il aura sans doute sa place dans le prochain gouvernement. Pourra t'il faire ce qu'il dit ?
M.Attali est un économiste capitaliste très brillant en effet, capable de faire prendre "vessies pour lanternes" dirait mon vieux Rabelais... roué en tour de magie en tous genres qui nous feraient penser que nous avons tort de nous rebeller contre ce système, comme si on ne pouvait en changer...
M.Attali défend son porte-feuille et la propriété privée des moyens de production. C'est son droit, mais qu'il ne se dise pas alors homme de gauche...
Vous le trouvez compétent mais ne dites pas en quoi... ce n'est donc pas un argument sérieux mais un simple avis... affectif donc...
Je l'ai trouvé pour ma part accablé, amorphe, et très peu clair... tergiversant sur tout en termes sibyllins dès qu'il était gêné aux entournures, comme s'il était un "initié" qui parlait à un "plouc"... détestable attitude.
Ses prétendus arguments sont pratiquement ceux du medef, qui cherche actuellement le meilleur moyen de sauver le capitalisme mondial de sa faillite. Réguler un peu, taper sur le doigt des pires spéculateurs, pour permettre que tout continue comme par le passé et que le système ne change surtout pas. C'est minable et sans envergure ni imagination.
Comment avoir encore confiance dans le PS après ça?
Les bleus sont plus expéditifs, et ça marche: En grève!
Tout s'arrête et on repart sur d'autres bases, en considérant que l'important, ce sont ceux qui produisent et enseignent comment faire et comment réfléchir à ce que l'on fait.
Bonne journée à tous et au 24!
Pourquoi de telles émissions aussi intelligentes se trouvent-elles marginalisées sur le Net alors qu'elles prendraient toute leur place dans les prime time au même titre que "Mots croisés" ou autres émissions de débats ?
Mais heureusement il y a le Net ! Bravo Jean-Luc pour cette pédagogie essentielle à notre compréhension des faits complexes. Elle a permis aussi de mieux saisir le propos de votre interlocuteur qui peut vous en remercier. Toutefois les mécanismes ont pris le pas sur les solutions dans une proportion de 4/5ème. Il faudrait presque une seconde émission("Help", Daniel Schneidermann). Peu de personnes aujourd'hui savent que les 50 milliards ne remboursent pas la dette, ils lui permettent simplement de ne pas augmenter!. En fait, on est dans du crédit Revolving, tel que les banques l'ont mis en place pour les particuliers -et qui étrangle souvent ces derniers- sauf que ce revolving est à taux variable et à la hausse... Et dans le paysage politique, seul Jean-Luc Mélenchon rappelle une vérité d'évidence: ce sont les politiques qui détiennent un pouvoir légitime et non les financiers, les spéculateurs, auxquels nos gouvernants et les partis qui les soutiennent ont décidé de se soumettre, non en se mettant la corde au cou, ce qui serait un moindre mal, mais en passant la corde à notre propre cou. "Français, nous allons vous demander de rembourser l'argent que nous vous avons fait perdre. Mais nous allons vous donner des leçons d'économie budgétaire car nous savons comment il faut économiser l'argent que vous n'avez plus". C'est un peu le discours que l'on entend aujourd'hui de la part des pères la Rigueur à commencer par le premier des français....
Réponse; "Allez, tous ensemble, tous ensemble", le 24 juin....
Quand verrons-nous Jean-Luc Mélenchon ailleurs que dans des émissions confidentielles même si ces émissions sont remarquables d'intelligence ? Qui a peur du grand Mélanchon pour qu'on l'invite si peu? Le milieu journalistique boycotte de toute évidence les autres voix que celles qu'on leur dit d'inviter. Les petits marquis de la République bloquent toute possibilité de faire accéder le peuple à un autre discours, la rengaine que l'on connait depuis Thatcher (there is no alternative) s'amplifie et se répercute de médias en médias. Quand allons-nous leur dire:
Mais si petits cons, il y a une autre chemin que celui devant lequel vous bavez et qui nous mène au désastre économique, social, politique !. Vos certitudes de trous du cul précipitent notre pays dans le malheur et sans doute pour de nombreuses années, votre égoïsme et votre égocentrisme parisien vous empêchent d'entendre autre chose que le catéchisme que vous sert le pouvoir et les puissants et ceci pour quelques miettes d'aura qu'ils vous laissent. Honte à vous riches et puissants, vous faites le malheur de vos peuples pour assouvir votre soif intarissable mais le balancier aujourd'hui dans votre camp reviendra invariablement de l'autre côté: espérons que ce ne sera pas dans un bain de sang et de larmes!
Monsieur Mélenchon,
Brillantissime débat qui honore tous les participants. Devrait être de vue obligatoire dans tous les cours de Sciences-Eco.
Le ton professoral et condescendant de M. Attali était à la limitde du supportable, et je vous félicite de l'avoir supporté sans broncher.
Je ne vous félicite pas, par contre, pour votre "énervement sur commande" contra Schneidermann. Il méritait une petite remise en place certes, mais vous en avez fait un peu trop. Ce sera ma seule critique. Essayez de doser un peu mieux à l'avenir...
Sur Attali: homme brillant, mais non exempt de contradictions. Sa haute opinione de lui-même le dessert. Il mange à tous les rateliers, et, sans vouloir être sectaire, le fait qu'il bosse pour Sarko ne parle pas en sa faveur.
Attali manie l'art de rester très vague quand il risque de froisser les riches et puissants dont il dépend economiquement. En définitive, cést un courtisan, quoique de haut vol. N'oublions pas son passage éclair et complètement raté a la BERD (Banque Europeenne de Reconstruction et Developpement), et sa passion de brosse à reluire de Mitterand. Cela aurait éte bien de lui lancer quelques petites piques là-dessus, histoire de rompre son masque hautain. Insupportable aussi de le voir pointer du doigt sa montre à plusieurs reprises histoire de montrer que Sa Suffisance était pressée.
Je pense que Vous vous êtes montré un petit peu trop reverencieux vis a vis d'Attali, mais je comprends pourquoi: faire avancer le débat. 60% du mérite vous revient, et 40% à Attali (ma vision subjective...).
Mais surtout pas de complexes vis a vis d'Attali, intellectuellement vous le valez, et au niveau coeur, vous le battez a plate couture. Votre "bon sens paysan" vaut mille fois sa virtuosité d'énarque. En plus vous avez l'humilité de celui qui veut progresser, alors qu'Attali assène ses vérités (à géometrie variable) depuis trente ans.
Pour finir, je conseille vivement la lecture de "Karl Marx ou l'Esprit du Monde" livre d'Attali de, je crois, 2005.
Et, bien sûr la visite assidue de ce blog.
Bien à vous,
EG
Jean-Luc Mélenchon est vraîment trop gentil avec Attali lorsqu'il laisse ce dernier défendre son fameux rapport en prétendant qu'y figurait la prémonition des bonnes mesures face à la crise financière.
Il aurait pu lui opposer les extraits de ce texte qui révèlent l'aveuglement total de l'ex-banquier Attali, concernant les questions financières, tels que les a relevés frédéric Lordon:
"... non seulement ce texte admirable ne compte pas la moindre remarque sérieuse quant aux dangers de la dérèglementation financière, mais il n’est qu’une longue ode aux prodiges des marchés des capitaux- et une exortation à s’y rallier plus complètement encore; on se demande d’ailleurs bien comment cela pourrait être possible, puisque tout ou presque leur a déjà été accordé.
Dès la page 7, le modèle qui réussit est indiqué à l’imitation de la France: c’est le Royaume-Uni qui “s’est engagé doublement dans la valorisation de son industrie financière”…
Il y a ainsi “des révolutions à ne pas manquer”-c’est le titre du chapitre 3: “L’industrie financière croît depuis 2001 en Europe trois fois plus vite que le PIB” (p.93)
Pourtant, pleurniche le rapport, l’industrie financière française ne représente que 10% du secteur financier européen” et “l’attractivité de la place financière de Paris pâtit de plus en plus d’un environnement fiscal dissuasif”, intolérable erreur qui conduira fatalement au décrochage. Heureusement, le rapport a tout ce qu’il faut pour “raccrocher”.
Décision 97: “Harmoniser les règlementations financières et boursières avec celles applicables au Royaume-Uni pour ne pas handicaper les acteurs français par rapport à leurs concurrents internationaux européens” (p.94)…
Pour la fin, la meilleure, la décision 103: ” Modifier la composition des commissions et des collèges de régulateurs pour que les champions de la finance puissent s’exprimer et influencer la position du Haut Comité de place” (p.95).
A ce stade, on rêve d’interviewer... : Au 10 Octobre 2008, quel effet vous font l’expression “champions de la finance” et plus encore l’idée de leur confier la régulation des marchés? "
(Frederic Lordon, La crise de trop, Fayard 2010)
wow!
très bon débat! je savais pas que ca pouvait exister encore...
encore!...
En d'autres lieux, le taux d'usure, qui va représenter ce que va gagner le prêteur sur le dos de l'emprunteur, est strictement nul.Nul parceque INTERDIT. Je parle là des banques dites "islamiques" qui viennent de se voir interdire, comme par hasard, l'accès au marché français. Au delà du fait que ce fondement soit religieux, ce qui va vous faire dresser les poils sur la tête, ne pourrions nous pas nous inspirer de cela ? bien amicalement
Bravo, c'était un débat de grande qualité !
Bravo pour ce débat très instructif.
Néanmoins M. Mélenchon je pense que vous êtes assez intelligent que pour vous rendre compte que garder votre calme lors de vos argumentaires vous crédibilisera aux yeux de l'opinion au sens large.
Si vous visez la Présidence, pensez-y
bravo mr mélanchon,vous ne vous laissez pas impressionner par Attali qui se prend un peu pour la "révélation" mais qui dénonce beaucoup sans donner beaucoup de solutions pragmatiques!il établit de bons diagnostics lmais il n'est pas vraiment clair sur des thérapies multiples! ses suggestions ressemblent à celles d'un cancérologue dans une carcinologie avancée mais pas vraiment certain de l'efficacité des traitements! pourtant,il semble qu'il y ait urggence à traiter le patient "france"! oui,je suis de droite monsieur Mélenchon et je comprends vos démonstrations très illustrées mais efficaces dans la compréhension! quelquefois je me dis que marine Le Pen et vous avez des points communs dans les solutions à apporter dans la survie du peuple de france,ni UMP,ni PS bobo,ni parisien ni intellectuel,,je vous souhaite bonne chance"parce que vous le valez bien"!
Pour la première fois de maigres arguments sont avancés, mais des arguments tout de même pour défendre le fameux système traditionnel de banque « universelle » cher à Mr Trichet. Ce n’est pas une surprise de voir monter Attali en défense des rentiers pour assujettir les États. Ces derniers auraient tendance à tirer soit disant sur l’hyperinflation, tandis que les banques privées n’en feraient rien, bien sûr... D’ailleurs, ce ne sont que 11% de la population Française qui ont ce privilège d’être les heureux prêteurs des 40% de la dette…
Enfin la preuve est faite que tous ces théologiens du Libéralisme Mondialisé se sont archi plantés ! « Ce sera trop tard » et c’est bien dit, car qui peut aujourd’hui prétendre se fier aux intérêts Privés plutôt que Publiques ? Ces deux là étant étroitement imbriqués et quasi indistinct l’un dans l’autre. Il faudra bien pourtant accepter l’idée de revenir à un interventionnisme d’État pour sauver les économies…
Le débat a déjà été lancé aux USA et il est actuellement en discussion en Italie. Il s’agit bien évidement du Glass-Steagall. Il arrive un moment où la dette devient trop lourde à gérer pour que tout le monde se pose la question de savoir si c’est très moral !
Contrairement aux propagandes anti-souverainiste qui consistent à dénigrer toutes les initiatives du New Deal, notre ami Merluche aurait été bien mieux inspiré s’il avait dû mettre en avant le rôle strictement définit dans ces accords... Au lieu de ça, il semble manger à la même table qu’Attali, ce qui à mon avis n’est pas bon pour sa communication et il ne réagit en rien quand ce dernier afflige d’inefficacité les politiques mises en place par Roosevelt. L’ancien Sherpa de Mitterrand jouit d’une audience trop révérencieuse dans les couloirs de la gauche et il serait temps de mettre à la poubelle toutes ces lubies de « Pôle Public Économique et Financier » pour sauver la Nation d’une banqueroute imminente !
PS : Schneidermann est un crétin.
C'est tout simplement stupéfiant ! Passons rapidement sur l'attitude de Jean-Luc Mélenchon vis à vis du journaliste, qui est contestable mais conforme à son bouillonnant personnage.
En revanche, Jean-Luc Mélenchon ne porte pas vigoureusement la contradiction à J. Attali sur la gouvernance mondiale et la monnaie commune.
Pour ceux qui ont été attentifs, Attali nous dit qu'il faut que les dettes soient remboursées, en indiquant que celui qui risque le plus est le prêteur. Certes, mais c'est justement ce qu'il ne faut pas faire et Jean-Luc Mélenchon a raison de citer l'exemple argentin qui a refusé de rembourser les dettes à leurs valeurs théoriques.
Ensuite, Attali nous vend comme une recette aussi miraculeuse qu'inévitable, la gouvernance mondiale, passant notamment par le fédéralisme européen. C'est exactement ce que nous devons fuir. Il n'y aucune raison de partager notre sort avec celui des américains, des indiens ou des coréens - sur le plan économique, politique et social - et par ailleurs, la construction européenne est la pire machine à détruire le tissu social et économique jamais inventé, au seul profit des amis d'Attali, les prêteurs. L'Europe a détruit les entreprises nationales, les cultures régionales, la production agricole.
Plus cocasse encore, c'est qu'Attali est un chantre du micro-crédit et de l'endettement des pauvres !
Attali suggère la destruction des départements comme source d'économie. Le naïf pensera que l'Ariégeois n'a pas de sens et qu'il pourrait devenir soudainement le midi-pyrénéen abstrait qu'il n'a jamais été dans l'histoire. Napoléon, au-delà du personnage, avait parfaitement compris la diversité culturelle et locale française, toujours d'actualité aujourd'hui. La structure déparmentale reflète des micro-caractéristiques locales qu'Attali et ses amis s'acharnent à détruire au profit du consumérisme et de la finance. Il fut d'ailleurs patron de la BERD avec le succès que l'on sait.
Attali et ses amis sont de véritables dangers publics tant ils avancent tantôt masqués, tantôt à découvert. A découvert, lorsqu'il s'agit de nous faire acheter ses livres, ses "bibles" devrais-je dire.
La suffisance et l'arrogance d'Attali est immonde et il est révulsant que les médias soient aussi complaisants.
A la lueur de cette émission, on comprend mieux le malaise puis la fuite d'Attali, lorsque confronté à E. Zemmour (que je n'apprécie pas) il fut directement plongé dans ses contradictions.
Oui, Attali défend le capitalisme mondialisé, oui, Attali appartient à une élite qui se fout totalement de l'avenir des peuples, oui, Attali est totalement compromis dans le projet de gouvernance mondial cher aux membres de Bilderberg et autres officines contestables dans leurs objectifs comme dans leurs méthodes.