23juin 10
J e publie cette note à quelques heures du début de la journée de défense de nos retraites. Je forme le vœu que nous soyons nombreux, très nombreux, ce 24 juin dans les rues. Il le faut. Il n’y a pas d’autres limites à la déferlante libérale qui s’abat sur nous que notre capacité de résistance. « La meilleure forteresse des tyrans, dit Machiavel, est l’inertie des peuples »! « ils ne sont forts que de notre faiblesse » ajoute La Boétie dans « De la servitude volontaire »…
Mais je parle aussi de Strauss Kahn. Car mes sorties à son sujet provoquent des débats, je le sais bien. Et je l’espère bien. Ne suis-je pas en train de faire preuve d’a priori sectaire ? Ne suis-je pas en train d’insulter l’avenir ? Je présente mes premières pièces dans ce débat que je veux provoquer chez les socialistes. Cette semaine vient de sortir un entretien croisé que j'ai réalisé avec le journal "L'express". Lundi est paru celui que j'ai donné à Michel Revol du journal "Le Point". Je le publie ici. C'est en quelque sorte l'introduction de cette note. Puis, pour argumenter, je vous fais le récit d’une mission du FMI qui vient de s’achever en France, ce 15 juin. Une mission dont les conclusions sont une véritable gamelle. La gauche devrait la trainer pendant toute la campagne présidentielle! C'est ce que les socialistes provoqueraient s’ils faisaient la sottise de choisir le candidat que leur recommandent les sondés de droite. Sans oublier que leur étrange système de primaire pourrait bien leur imposer cette candidature du fait des électeurs de droite et d’extrême droite si l’on en croit les calculs présentés par les deux anciens ministre socialistes Paul Quilès et Marie-Noëlle Lienemann. Je sais qu'il y aura de très nombreux socialistes, militants ou électeurs, pour défendre le droit à la retraite. Je veux leur dire qu'ils seront une nouvelle fois roulés s'ils se laissent faire. C'est à dire s'ils se laissent tordre le bras pour choisir comme champion le directeur du FMI. Celui ci leur tire dans le dos, dés aujourd'hui, en recommandant le contraire de tout ce à quoi ils croient et pour quoi ils se mobilisent avec les autres ces jours ci.
« Pour moi, pour battre la droite, il faut changer la gauche. Donc mettre fin à l’hégémonie du PS. Aussi longtemps que le PS peut utiliser le chantage au vote utile, il ne bouge pas idéologiquement, il s’encroûte, il attend que les suffrages pleuvent comme tombe la neige en hiver. Il nous faut donc secouer le cocotier pour gagner la confiance populaire. »
Le Point - « Ça semble lui sourire : avec Aubry ou DSK, le PS est en bonne position pour gagner l’Elysée ! »
« Sarkozy est loin d’être battu d’avance ! Les socialistes finiront par lui donner un air protecteur s’ils font la bêtise de choisir le représentant de commerce universel du libéralisme, Dominique Strauss Kahn. C’est aujourd’hui l’homme qui impose les pires politiques antis sociales en Europe ! »
Le Point - « Il n’est pas un homme de gauche ? »
« Strauss-Kahn est membre du Parti socialiste. Et alors ? Ce qui compte c’est ce qu’il fait. Il ne pourra pas s’en dédire ! C’est la pire politique libérale jamais appliquée en Europe ! Partout où il passe, il arrive avec la même boîte à outils: une grosse machine pour cajoler les riches, et une tenaille pour les autres. Cet homme est en train de provoquer une catastrophe universelle : la contraction de la première économie du monde, l’Europe, en imposant à tous la même médecine de rebouteux qui ne débouchera sur rien. »
Le Point - « Mais la crise est un moment de l’histoire où il faut agir en urgence… »
« Il faut surtout agir à bon escient ! Le moment est venu de faire la relève des solutions à droite et à gauche. La social-démocratie des Schroeder et des Blair et maintenant celle des larbins du FMI, les Papandreou, Zapatero, Socratès, est totalement épuisée. Elle est incapable d’affronter des crises de cette nature. Le PS se fond dans le moule de cette recette au moment précis où elle échoue. En pleine crise du capitalisme, le PS adopte un programme en retrait sur les précédents et il opte pour un socialisme compassionnel anglo saxon, le « care »! Au secours ! »
Le Point - « Vous vous êtes dit « capable » d’être candidat à l’Elysée. Qu’est-ce qui vous permet de l’affirmer ? »
« L’étrange serait de me dire incapable de représenter mes idées. Une première dans ma vie ! Mais je ne me sens pas prédestiné, comme la plupart des envoutés que je vois gesticuler sur la scène de la présidentielle. Il y a des gens ivres de pouvoir. Ces élèves des grandes écoles qui ont l’habitude de se battre jusqu’au dernier sang pour avoir la première place ! Ils constituent l’aristocratie des partis de pouvoir. Ces gens sont dressés dans l’habitude du « moi je » et de la compétition. Mauvaise éducation ! »
Le Point - « Pas vous ? »
« Ma culture est celle du collectif. Je viens du rang commun. Je suis un homme d’assemblée, j’ai été parlementaire pendant plus de vingt ans. Le régime parlementaire peut être stable : regardez l’Allemagne aujourd’hui. Je rappelle que nous avons gagné
Le Point - « Pourquoi croyez-vous aux chances du Front de Gauche ? »
« Les circonstances historiques peuvent nous donner notre tour. On peut sourire quand je dis ça. Les élites voient l’Histoire comme un mouvement linéaire, tranquille, comme l’est leur propre existence. Mais il y a ceux qui savent que l’Histoire de France est tragique. Dans les moments de grandes secousses, les français se tournent vers les audacieux qui n’ont pas la main qui tremble, ceux qui savent ce qu’ils veulent. Par temps calme, quand une douce brise gonfle mécaniquement les voiles, le pays a moins besoin de gens comme nous. Mais quand il y a un avis de grosse tempête, alors nous sommes mieux adaptés à la situation que les marins d’eau douce qui sont aujourd’hui à la barre. »
Le Point – « La crise vous sert ? »
« Je ne suis pas un cynique. Mais je crois à l’imminence d’une révolution citoyenne. Vous verrez qu’en France, ça se terminera aussi par ce message : « qu’ils s’en aillent tous » ! Les gens sont exaspérés par des élites incapables de faire face à la situation, mais parfaitement capables d’organiser le confort de leur propre vie. Vous regrettez la révolution de 1789, vous ? Aujourd’hui, pour abolir les privilèges, il va bien falloir que ça secoue un peu. De l’ouvrier à l’ingénieur tous ceux qui produisent vont se liguer contre la tyrannie de la finance. Dans ce cas, vous aurez un choix: la violence de l’extrême-droite, ou la sortie maîtrisée dans le cadre de la révolution citoyenne que je défends. Mais vous pouvez aussi acheter un fer à cheval UMP ou quelques pattes de lapin socialiste… Pas sur que ca vous porte chance ! »
Propos recuellis par Michel Revol.
Donc, vous ne le saviez pas ! Le FMI est venu faire un tour en France. Ballots ! Vous étiez scotchés aux aventures du foot, je parie. Et pendant ce temps heureusement que les camarades du Parti de Gauche veillent, pas vrai ! Parce que le compte rendu de la mission de ces braves "experts" vous pouvez toujours en chercher la trace dans vos médias préférés…Il existe pourtant et nous l’avons lu! Nous sommes vigilants, compte tenu de notre sensibilité aux travaux de ce cher Dominique que l’on nous accuse de secouer trop vertement. Il est daté du 15 juin courant. Tout frais ! Ce compte rendu part d'un constat aussi bateau que redondant : la difficile reprise économique. Bien sûr. Le FMI lui apporte trois solutions : la réduction des déficits publics, la nécessité pour le secteur financier de "retrouver [sa] vigueur". Mais dans un "cadre réglementé", scrogneu gneu ! Enfin un programme de réformes structurelles « nécessaire à la France ». Voila un joli programme présidentiel, non ? Ces thèmes sont malheureusement d’une terrible banalité puisque ce sont les quatre angles d'attaque néolibéraux prêchés par le FMI partout dans le monde et dévotement repris à son compte par notre chère « Europe qui protège ». Après ces généralités voyons le détail des injonctions.
Commençons par l’actualité. Les retraites. Que dit monsieur FMI ? "La réforme des retraites et du système de santé doivent constituer la pierre angulaire de la stratégie budgétaire de moyen terme". Vous lisez bien. Le régime des retraites et l’assurance maladie sont ciblés. C’est eux qui doivent faire l’objet du rabotage préconisé. "Il convient toutefois de résister aux pressions qui conduiraient à ne pas corriger les déséquilibres fondamentaux et à s’appuyer démesurément sur des mesures d’accroissement des recettes". Depuis 2002 il n’y a eu que des réductions de recettes mises en place par la droite ! Il n'y a eu aucune mesure d'accroissement des recettes. Et bien il faut continuer comme ça dit le FMI. Ici cependant il ya une perle dont nous pourrions faire notre miel. "Il est important qu’une consultation publique ait lieu sur une telle réforme décisive » mais on se demande bien pourquoi. Car pour le FMI et son directeur, "Le relèvement de l’âge légal de départ à la retraite, inclus dans la réforme des retraites annoncée, constitue un facteur décisif de l’accroissement du taux d’emploi des seniors". Dans ces conditions, pourquoi discuter. Ici, quand même, on a envie de hurler davantage qu’ailleurs. Non que le reste soit davantage sympathique. Mais parce que c’est tellement grossier d’asséner de telles affirmations sans l’ombre du début d’une démonstration alors même que nous avons cent fois démontré le contraire !
Voici maintenant plus juteux. Lisons :"D’importantes réformes de long terme (en particulier concernant les retraites et le système de santé), ne produiraient que des économies limitées dans l’immédiat, mais auront des effets positifs et significatifs en termes de crédibilité auprès des marchés financiers et sur la demande intérieure" ! Vous avez bien lu. La réforme des retraites ne servira pas à grand-chose mais elle fera plaisir aux « marchés ». Donc, peuple à genoux devant votre nouveau dieu : le marché financier. Vous avez noté ce que dit aussi ce texte ? Il affirme : que des gens soient privés de ressources à cause de la réduction des dépenses sociales va avoir des effets positifs sur la demande intérieure ! On se demande comment. On peut au contraire penser que les ménages vont épargner pour se payer leurs soins de santé et de retraites ! A moins qu’il soit ici question des dépenses forcées que les gens devront faire pour s’assurer… ?
Mais là où la bande à Strauss Kahn fait fort c’est quand elle parle de la dépense sociale publique. "La maîtrise des dépenses sociales est cruciale. Les mesures de rigueur prises par les administrations centrales, notamment la poursuite de la réduction des effectifs des fonctionnaires (avec le non remplacement d’un départ à la retraite sur deux) et l’annonce récente des gels des dépenses publiques en valeur nominale, permettront de maîtriser la hausse des dépenses des administrations publiques." Vous imaginez tout ça en direct pendant une campagne présidentielle ? Chaque fois qu’il ouvrira la bouche, l’autre lui dira : « mais monsieur Strauss-Kahn, vos services me félicitaient il y a deux ans ! ». Et si par hasard il faisait une quelconque proposition ? Le petit Nicolas lui jetterait à la figure ses propres recommandations : "La proposition d’interdire l’introduction de nouvelles dépenses fiscales et exonérations de cotisations de sécurité sociale (mesure appliquée de fait à compter de mi-2010 et destinée à être, inscrite par la suite dans la Constitution) constitue un progrès encourageant dans l’amélioration de la discipline budgétaire".
Il y a pire. Décidément ces pauvres socialistes n’ont pas fini de souffrir s’ils font le mauvais choix. Le programme de réformes structurelles proposé par le FMI est « énooorme » Lisez : "Une comparaison avec d’autres pays européens montre qu’en France le marché du travail et le marché des produits se caractérisent par d’importantes restrictions ainsi qu’un taux d’emploi relativement faible. De nouvelles réformes des marchés du travail et des produits, qui permettraient à la France d’adopter les meilleures pratiques existantes en Europe, pourraient améliorer le taux de croissance annuel du pays de plus de 0,75 pour cent". Je suis sur qu’il reste des naïfs qui me lisent. Ils avalent le chiffre de croissance sans regarder avantage. Comment trouve-t-il ces 0,75 % de taux de croissance supplémentaire, Dominique ? Au doigt mouillé mon colon ! Et c’est quoi ce truc des « nouvelles réformes des marchés du travail et des produits, qui permettraient à la France d’adopter les meilleures pratiques existantes en Europe » ? Une trouvaille formidable. Transformer les CDI restant en CDD. Génial non ? Et comme d’habitude, au nom de « l’équité ». C'est-à-dire du nivellement par le bas. Voici le texte : "Des mesures visant à réduire la dualité entre les CDD et les CDI permettraient de renforcer à la fois la motivation à travailler et l’équité sociale".
Et comme si ca ne suffisait pas, voici le chapitre sur les bas salaires. On va y trouver tout le cynisme des riches qui donnent des leçons de courage aux pauvres. "La modération du salaire minimum (SMIC) en l’absence de « coup de pouce » devrait être poursuivie, afin de rétablir progressivement une échelle des salaires incitative pour les jeunes et les travailleurs peu qualifiés » Et pour clore cette ordonnance de remèdes barbares, voici la touche finale : la directive Bolkestein. "Dans le secteur des services, il conviendrait de mettre en œuvre les dispositions de la directive services européenne afin de parvenir à une plus grande libéralisation, notamment dans les services aux entreprises et les services de santé"
Je viens maintenant aux analyses générales de ces chers experts du FMI. " La reprise est fragile et se trouve à présent confrontée à l’affaiblissement de la demande domestique et européenne", écrit le FMI. "Le taux de chômage élevé, le retrait progressif des mesures de relance et l’effort de consolidation des finances publiques, imminent en France comme chez ses partenaires commerciaux, vont peser sur la demande ; tandis que la dépréciation de l’euro aura des retombées positives." En peu de mots c’est beaucoup de dit. D’abord, le FMI reconnait que les effets de la crise (taux de chômage élevé), la fin des mesures de relance et les mesures d'austérité conjugués vont étouffer les possibilités de reprise économique. Ensuite il souligne lui aussi que la dépréciation de l'euro est une bonne chose. Donc ce cher Trichet, gouverneur de la banque centrale européenne, qui nous a étranglés pendant des années au nom du principe contraire est mis au piquet ! Ce n’est pas tout.
Le programme d’austérité pourrait être absolument contre productif. Cela est énoncé par le compte rendu du FMI, juste avant de proposer pourtant de le mettre en pratique ! Tel quel ! "Une consolidation importante des finances publiques dans l’ensemble de la zone euro pourrait (tout en renforçant la confiance) se traduire par des tensions supplémentaires à court terme sur la reprise". Et voila. Là encore, peu de mots mais bien des choses de dites. Le FMI reconnait le cercle vicieux dans lequel sa politique enferme les économies. On se demande quel est le sens de tels balancements ! Pourtant on doit les constater. Ce qui permettra aux rebouteux qui dirigent ce FMI de faire les malins, le moment venus, en disant qu’ils avaient tout prévu !
Résumons le refrain néolibéral du FMI. Premièrement il faut rassurer les « marchés » sinon les Etats ne vont plus pouvoir emprunter à des taux soutenables. Deuxièmement pour rassurer ces « marchés » il faut réduire la dette et mettre en place des mesures d'austérité. Troisièmement il faut bien admettre que ces mesures d'austérité vont ralentir la croissance et aggraver la situation des dettes publiques. Tel est le cercle vicieux qu’ils ont eux même amorcé ! Plus simplement on dirait que le serpent du modèle économique de Strauss Kahn se mord la queue. Ses solutions nous mènent vers une grave récession !
Après quoi voyons les préconisations pour la France. Un satisfecit à Sarkozy pour commencer. " Les mesures de relance budgétaire mises en œuvre en 2009-2010, temporaires et bien ciblées, ont contribué à maintenir la demande intérieure et à éviter une récession plus marquée". Mais, hélas, la dette a augmenté, déplore ensuite le FMI sans se demander s’il ya un lien avec la politique pratiquée. Donc ? " Pour la France [...] il convient de trouver l’équilibre délicat entre d’une part, la soutenabilité budgétaire et les mesures propres à renforcer la confiance et, d’autre part, l’objectif de croissance". Et voila ! Il n’y a plus qu’à faire ! Mais voyez le point de départ ! Le FMI avoue donc lui même que les politiques de rigueur budgétaire ne sont pas compatibles avec un soutien de la croissance !!!!
Et maintenant voici une remarque des hommes de Dominique qui ne va pas faire plaisir aux camarades élus locaux. "La stratégie budgétaire devra également veiller de façon adaptée à limiter la hausse disproportionnée des dépenses des collectivités territoriales » On connait cette antienne. C’est directement celle des officines Sarkozystes. Elle est radicalement fausse. Ce sont les collectivités territoriales qui investissent aujourd'hui ! Limiter leurs dépenses c'est ralentir l'économie et accélérer la récession.
A ce moment vient une de ces propositions comme seule une officine technocratique peut les imaginer. "Le programme d’ajustement budgétaire devrait reposer sur des prévisions macroéconomiques validées par un conseil indépendant. De plus, les autorités devraient préparer un ensemble de mesures contingentes prédéfinies susceptibles d’être mises en œuvre en cas de reprise plus lente que prévu". Un conseil indépendant ! Le rêve des technocrates libéraux ! Etre débarrassé des élus, des gouvernements et de tout ce qui sent la politique ! Juste des experts, des techniciens. Indépendant par nature, cela va de soi. Il est vrai que des pouvoirs publics ne peuvent venir que des mensonges. C’est à peine croyable, mais c’est écrit. "De même, une communication appropriée et coordonnée quant à l’exposition aux principaux risques, de préférence dans un contexte européen, pourrait fournir des orientations plus pertinentes aux marchés que celles des données publiques parfois trompeuses".
Voila. Vous voila prévenus. Ce texte est celui du FMI. Il n’est pas possible au directeur de cet organisme de dire « je ne savais pas » ou bien « ce n’est pas moi ». Mais plus grave. Le moment venu, quand il faudra bien rompre avec cette politique absurde, comment le demander à celui qui a proposé de la renforcer et d’en étendre l’application ? C’est pourquoi nos mises en garde à l’égard des socialistes font appel à leur sens des responsabilités. Ce n’est pas une affaire de personne. C’est une question politique grave qui nous oppose à la candidature de Strauss-Kahn. Cela n’est pas contradictoire de le dire, de le répéter, tout en faisant campagne pour nos propres candidats. C’est au contraire refuser la politique du pire. La politique des petites et grosses boutiques concurrentes où chacun se réjouit des erreurs que les autres font en se disant qu’elles vont lui profiter.
Avec Dominique comme candidat PS, on aura lutte entre peste et choléra, on le sait depuis un moment déjà.
Expliquer et encore expliquer, pédagogie encore et encore....
Bonjour;
Jen ne fais pas grève demain, je suis "contrat avenir" dans l'éducation; dans les jours qui viennent, je vais signer un nouveau contrat, pour l'année calendaire. Je pense que mes "employeurs" sont trop contents de tomber sur quelqu'un d'à peu près compétent, au moins concerné et responsable;
Le nouveau contrat, dont vous avez bien compris que tant que je ne l'ai pas signé, je flippe de faire grève (même si j'en ai heureusement le droit contrairement à mes précédents statuts de vacataire, intermittent, intérimaire, CES, ad lib…)
ce nouveau contrat, tout frais émoulu du cerveau de nos technolinguistes, s'interprete du joli "groupe de mots ", je cite, en majuscules, pas pour vous parler fort, mais pour surligner, je cite, donc: CONTRAT UNIQUE D'INSERTION.
Fermez le ban, et constatont l'inévitable acronyme qui sied à toute absconse formulation de nos alchimiste de la sémentique: C.U.I.; En un mot, je suis cuit… vive ce blog, vive le Canard, Vive Charl… non ! Vite, Front de gauche
Si DSK "avait une figure" il rendrait sa carte du PS, il est en train de faire une bien sale besogne, de nature à décrédibiliser encore un peu plus la sociale démocratie.
Ce qui me navre d'avantage que le comportement dégueulasse de DSK, c'est l'attitude des sociaux démocrates Européens, qui, à l'image de Zapatero en Espagne, se couchent devant la finance, véritables laquais du capitalisme, alors qu'ils ont l'opportunité historique de dire "stop, on change de cap".
Pendant ce temps là on lamine les retraites sous le fumet nauséabond de l'affaire Woertz-l'Oréal, mais avec un gros fumigène (la grotesque prestation de l'équipe de France), c'est vraiment lamentable.......
Mais quelque part on a ce que on mérite, ces gens là ne sont pas des dictateurs, ils ont été élus.
On verra si en 2012 on tire la leçon dans les urnes, si on reprend du Sarkozy ou du DSK, il ne faudra pas se plaindre, et nous serons vraiment des veaux comme aurait-dit De Gaulle…..
Arrete de dire que si par malheur le PS arrive en 1ere position au 1er tour, on se désistera pour lui
Moi c'est totalement exclu.
Et pourtant, DSK serait le meilleur candidat pour le front de gauche car il repousserait nombre d'électeur vers ce front. La tactique n'est-elle donc pas de taper sur DSK en croisant les doigts?
Juste une petite chose, si le PS presente DSK comme candidat potentiel, le curseur PS se deplacera inevitablement vers la gauche, donc vers le Front de Gauche (et tant mieux !). DSK n'est peut être pas un si mauvais candidat pour le Front de Gauche (qui ne pourra pas lui contrairement à Aubry s'appuyer sur le vote utile). Je pense donc (hélas ?) qu'il ne sera pas candidat à la candidature !
Par contre Jean Luc candidat pour le front de gauche...ça me parait assez interressant même encouragent (n'en déplaise à certains cocos).
Olivier militant et membre du PCF
Demain, moi cadre du privé je suis en grève.
Pour moi et pour mes enfants. J'ai terminé mes études à 26 ans soit avec 41,5 ans de quotisations cela me fait prendre une retraire amplement méritée à 67 ans. J'imagine que si mes enfants ne font aucun redoublement et qu'ils étudient jusqu'à Bac +5, il sortirons donc à 23 ans soit leur retraite à 64,5 dans les meilleurs conditions.
On ne devrait pas augmenter la durée de quotisation on devrait plutot la diminuer. Les études sont plus longues. Et beaucoup moins de jeunes commences à travailler à 15 ans comme dans le temps. Je pense que c'est un réelle problème qui n'est pas pris en compte.
J'ajoute qu'étant dans le domaine informatique je n'ai eu aucune formation depuis mon embauche. Qu'est que ce que je vais valoir à 67 ans. Rien est fait pour l'emploi des seniors bien au contraire. Et vu ce que j'entends en entreprise les mentalités ne vont pas changer. Il préfère les jeunes.
Enfin une grande entreprise propose depuis quelques mois uniquement à ces cadres une retraite complémentaire dont la quotisation est prélevée sur le salaire et placée sur un placement de son choix (celui du salarié). On voit bien ce qu'il veulent faire. Je trouve cela proprement scandaleux.
Je suis en colère. Nous ne progressons pas, nous régressons.
Monsieur Mélenchon je vous soutiens. Continuez.
Demain je serais dans la rue.
Liberté Egalité Fraternité.
la directive Bolkenstein revient (elle n'a jamais disparu), sous couvert du FMI et de son président...il me semble que cette fameuse directive Services devait être appliquée dans le droit français "façon puzzle", histoire que personne ne s'en rende compte, dans les différents secteurs (par "branche") au plus tard le 31/12/2009 d'après les diktats européens ? qu'en est-il ?
comme le dit D. Barré, peste ou choléra...mais la peste sera-t-elle sarko ou marine ou dominique (idem pour le choléra) ? Je soutiendrai Jean-Luc pour ma part !
Juste pour dire que j'ai fait plusieurs distributions de tracts sur la manif de demain et qu'il y a une superbonne réception (comparée aux tractages habituels) et pas mal de gens qui ont dit qu'ils y seront demain. On verra mais j'ai le sentiment qu'il y aura vraiment du monde!
Précision importante: c'était un tract unitaire du collectif retraites de notre commune et on appelait aussi à une réunion du collectif pour la semaine prochaine. Donc c'est pas juste on va se promener demain et on retourne à la maison. C'est une étape de la mobilisation.
Haaaaaaaaa....Ce que j'aime ces propositions de la "gauche moderne"... ou est-ce la "gauche réaliste"?
De veritables machines à perdre pour les socialistes!
D'ailleurs, on peut admirer l'impact désastreux des membres de la "socio-democratie" sur le débat sur les retraites: Quand enfin, Martine et co se decident à emprunter le boulevard de la defense de la retraite à 60 ans (après quelques hesitations), menant directement à l'Elysée...V'la-t-y pas que super-dom se pointe de l'autre bout du monde pour dire qu'il n'y a que l'allongement de la durée au travail pour "sauver" le système de retraite...
Et patatraaaa!
Au bilan, les socialistes sont invisible malgré l'explosion programmée d'une mesure phare de leur glorieux passé!
Après le service civique pour les jeunes, on pourrait p't'etre instaurer un stage d'un an mini à bosser en usine pour certains de nos élus, présents, ancien ou futurs!... Histoire de se faire une idée, car on ne peut pas tout apprendre sur les bancs de la fac de droit.
Seuls ceux qui s'intéressent un peu à ce qui se produit en ces temps insensés peuvent comprendre, ce que Jean Luc exprime.
Nous sommes tous des convaincus, ici, (du moins, je le crois), et le problème difficile auquel nous nous heurtons au quotidien est celui de faire comprendre à la majorité de nos concitoyens ce à quoi correspondent exactement les "vedettes" qu'on leur présente sous un jour, bien sûr, favorable ! les "vedettes" qu'on leur vend, à grand renfort de pub et de mensonges !
Nous savons tous, ici, à quoi nous en tenir au sujet de DSK (on ne dirige pas impunément le FMI ! Et on ne peut être de gauche quand on dirige le FMI !). Mais, quels moyens avons-nous, au-delà de notre force de conviction, pour lutter contre tous ces mirages (ils ont l'argent, le cynisme, l'impudence, les médias, les appuis des puissants qui ne veulent surtout rien lâcher), et nous, nous n'avons rien que nos analyses... Qui nous donne la parole ?
En dehors de la "Rue", où nous pouvons manifester notre désapprobation et notre colère, distribuer des tracts, discuter avec les gens, nous sommes face à une multitude errante sans pouvoir, sans conscience de la force qu'elle représente en nombre, parce qu'on l'a persuadée qu'elle n'est RIEN ! ou face à une oligarchie sans état d'âme !
Le plus difficile, c'est de lutter contre les idées reçues, contre ce qui a été présenté comme "juste", comme légitime, comme inéluctable. Nous savons que le raisonnement est faux, que les prémisses sont fausses, que les conclusions n'ont aucun sens... mais, combien ont-ils compris tout cela ?
Il se joue, en ce moment, le devenir de la France : retraites, santé, éducation, sécurité sociale, services publics dans leur ensemble. Et, de quoi nous parle-t-on ? Du foot ! Et là, on se répand, on se lamente, on s'insurge ! Vide sidéral !
De sorte que notre bataille n'est pas gagnée ! malgré notre volonté...
Nous avons grand besoin de resserrer les rangs à gauche, de fédérer nos forces, de créer un programme qui mette en échec tous nos adversaires de droite et de demi-droite !
Seule une force de proposition différente et crédible nous permettra de réussir au nom de l'intérêt général.
Nous serons nombreux dans la rue, demain, du moins, je l'espère... mais cela ne suffira pas...
Pardon d'exprimer cette forme de pessimisme ! Mais regarder la réalité sans illusion peut conduire à créer la Force dont nous avons un immense besoin.
Jamais je ne mettrai un bulletin de vote dsk dans l'urne. Le fmi est une machine monstrueuse et cela fait bien longtemps que je l'ai compris. La lecture du compte-rendu de cette mission du fmi m'a glaçé le sang. C'est effrayant. Mr Mélenchon et ami du Front de Gauche, la population a plus que jamais besoin de vous. Là où je travaille des gens qui n'ont pas manifesté depuis des lustres vont venir demain. Alors espérons.
@ Langly: je ne peux que vous témoignez m'a plus profonde sympathie et mon plus grand respect. Vous êtes une personne courageuse et vos propos sont d'une grande pertinence. A demain ami.
"Et, de quoi nous parle-t-on ? Du foot ! Et là, on se répand, on se lamente, on s'insurge ! Vide sidéral !", Anny Paule
Les médias sont complices du gouvernement et ce n'est pas le seul exemple. Personnellement je suis entièrement d'accord avec toi. Yen a marre du foot. Et puis on ne parle que de la sncf et des transports pour la grève de demain. Moi aussi j'y serais et je pense être le seul pourtant je ne suis pas dans le transport ni l'éducation. C'est une grève NATIONALE. Ces journalistes ne s'arrangent pas. Cela devient pitoyable. Je ne sais pas s'ils réalisent qu'ils ont de moins en moins de crédibilité. Il faudrait leur poser la question en tant que citoyen de ce qu'il pense de la réforme. Je serais curieux de connaître la réponse.
L'état a besoin d'emprunter et le méchant marché ne veut pas, ou alors à des taux excessifs ? Pas grave, l'état ne rembourse plus les intérêts de la dette, uniquement le capital ; ça ne suffit pas ? le marché n'est toujours pas détendu ? L'état ne rembourse plus.
A ce sujet, une réflexion sur les fonds de pension, que certains voudraient nous vendre dans peu de temps… argent placé par des futurs retraités ou des retraités pour "garantir" leur niveau de pension, et donc de vie…
Primo, la bourse n'enrichit que ceux qui ont les moyens, et le temps, de perdre un peu pour gagner beaucoup : un retraité "ordinaire" ne peut pas se permettre de perdre, même un peu ; secundo, pour "s'enrichir" en bourse, cela signifie que l'argent gagné est versé aux actionnaires au détriment des investissements et des salaires : le "retraité" ancien travailleur sera donc amené à "espérer" voir les salaires des actifs stagner, soutenir des licenciements boursier, ou voir péricliter une entreprise faute d'investissements avec in fine liquidation et licenciement des salariés… ! Chapeau, si ça ce n'est pas jouer contre son camp, alors, on marche sur la tête ! Tertio, cela n'empêchera pas le "retraité" de voir son capital se liquéfier comme neige au soleil : pour que les plus gros gagnent perpétuellement plus, il faut bien qu'il y en ait en face qui perdent… Peut-être simpliste comme raisonnement, mais je préfère la solidarité intergnénérationnelle à la déliquescence du lien entre jeunes et "vieux".
DSK… ! Il suffit de lire le cahier n°13 de l'OCDE (pas tout jeune,1996, mais riche d'enseignements) pour voir noir sur blanc les vieilles recettes que les technocrates nous ressortent en permanence, auréolées du label "nouveautés du jour" et supposées résoudrent comme par magie le problème… si ça marchait, cela se saurait depuis longtemps ! Allez zou, du balai, et demain, par solidarité et pour montrer que la tondeuse peut attendre, petite marche sous le soleil…
Cahier de politique économique N°13 : la faisabilité politique de l'ajustement
A propos du "cas" Strauss Kahn, n'oublie pas cher camarade Mélenchon, que le démentèlement du système de financement des retraites, initié par Philippe Seguin en 1987 et son indéxation des pensions sur les prix et non plus sur les salaires, a été accéléré par le tandem socialiste Rocard-Bérégovoy en 1991. Balladure n'a eu qu'à rouvrir les cartons socialistes pour faire passer sa réforme de 1993 en 3 mois.
Les socialistes sont donc mouiillés jusqu'au cou dans cette affaire des retraites, et leurs simagrées actuelles ne peuvent pas nous tromper. La posture de Strauss Kahn n'est en rien surprenante.
Peut être faudrait il enlever la burka qui nous empêche de voir que le PS n'est plus un parti de gauche ? Et ça fait déjà longtemps qu'ils ont viré leur cutie.
CQFD
Ne discutons plus du sexe des anges !
Lamy à l'OMC et DSK au fmi auraient dû être exclus du PS si ce dernier avait une une direction de gauche.
Le PS est un parti de droite avec des électeurs de gauche
Le PS est pour l'économie de marché c'est-à-dire pour le capitalisme.
Le clivage fondamental est entre CAPITAL et TRAVAIL
Être de gauche est de de situer du côté du Travail
Jean-Luc je t'aide :
DSK est un homme de droite et à droite
Ne t'en déplaise Mitterrand fut un un homme de droite,florentin c'est vrai,machiavélique c'est ma conviction mais hélas élu par la gauche
Si vous avez 1 heure, écoutez le sociologue Bernard Friot, invité de Daniel Mermet aujourd'hui mercredi expliquer la supercherie démographique sur laquelle s'appuient nos chers libéraux pour nous plumer de nos salaires et de nos retraites, sans oublier de sous-payer nos jeunes, c'est édifiant et va tout à fait appuyer les arguments de Jean-Luc Mélenchon, Jacques Généreux et les autres.
Bonne écoute.
Pour moi çà confirme bien que Mélanchon est dans le bon ton actuel du peuple de gauche. Dont acte. On observe et agi en conséquence. ARAMIS. Responsable associatif sur les barricades sociales tant désertées...
@Le webmestre (#149 dernier fil)
Vous faites erreur sur un point. "La conformité des idées". Si c'était en mon pouvoir, je vous montrerais l'essentiel de ce que nous effaçons pour que vous puissiez constater que ce ne sont pas des commentaires hostiles, mais pour la plupart ce que l'on appellerait n'importe ou ailleurs des "conneries" ou des "trolls".
J'en suis persuadé. Cependant, je ne peux que constater qu'ont disparu de ce blog tous les intervenants qui soutenaient des positions "jacobines" ou "républicaines" (Darthé-Payan, Demetrio, Emma78 et j'en passe). Je vous accorde que ces intervenants utilisaient souvent l'injure personnelle, mais c'est le cas d'autres intervenants (Hold-up, Le Prolo, Ydaho), et ceux-là continuent à intervenir. Je veux bien vous accorder le bénéfice du doute en ce qui concerne la "conformité des idées"... mais alors, a quoi attribuez vous cette asymétrie ?
je vous présente mes excuses pour le terme "prédateur" que vous avez manifestement interprété au delà du sens que je lui donnais, et je vous invite à reprendre votre participation aux commentaires de ce blog.
J'accepte vos excuses, et je reprends donc ma participation dans ce blog, rassuré que je suis sur le fait que ma présence ici n'est pas contraire aux désirs du maître de ces lieux. Mais...
Avec "modération" si vous voyez ce que je veux dire... ;-)
Non, je ne vois pas ce que vous voulez dire... encore une fois, si vous voulez que les règles soient appliquées, le mieux est de les énoncer clairement. Mais bon, ok, je vous promet de faire un effort... ;-)
Bonjour Jean-Luc Mélenchon,
Et oui, grâce aux propositions actuelles du FMI pour la France et pour l'Europe, on comprend comment les pays pauvres peuvent rester éternellement pauvres ! N'est-ce pas là le but de la manoeuvre ? Comment les pays riches peuvent -ils s'enrichir si ce n'est en appauvrissant inexorablement les plus pauvres en les mettant en esclavage ? Les recettes qui sont " bonnes " pour les pays, se déclinent aussi pour les individus. Ce n'est qu'en appauvrissant les plus pauvres d'entre nous, que les familles les plus riches de France peuvent s'enrichir davantage... Jusqu'à la guerre civile, mais là ils auront quitté le pays !
J'avais vu un reportage américain intéressant à ce propos, qui présentait l'endettement comme étant la base même de notre économie. En effet, comment s'assurer de la servitude d'un peuple ? En l'endettant tout simplement. C'est pour payer ses dettes où en vue de les payer (achat de maison, voiture, ext...) que le peuple se soumet sans résistance aux exigences des nouveaux esclavagistes. Pour chaque soumission supplémentaire, les maîtres créent de nouvelles dettes... Et plus il y en a, et mieux ça marche... Dommage, je ne pourrais pas vous donner le nom de ce documentaire, parce que je ne le retrouve plus.Quoi ? C'est déjà bien beau que je retrouve mon ordinateur !
Tout ceci bien compris, au 2ème tour en 2012 si c'est par malheur Sarko-DSK le PS aura pris ses responsabilités et le FdG devra coûte que coûte rester fidèle à son discours : pas de compromission. Le mot d'ordre devra être "blanc bonnet/bonnet blanc - pour le principe, pas d'abstention, tous aux urnes pour écrire sur le bulletin DSK de que vous avez sur le coeur !"
Le plus important de tout : le FdG ne doit rester très clair sur son discours. Contester DSK et appeler à voter pour lui au 2ème tour sous le seul prétexte qu'il a - parait-il sa carte du PS - serait incompatible et déroutant pour l'avenir.
Pour ceux que les idées de Bernard Friot, économiste et sociologue, intéressent, la Télé de Gauche a tourné un petit film : http://www.dailymotion.com/video/xdrm57_la-retraite-c-est-revolutionnaire_news
Les marchés et leur cortège de sacrifices rappellent à Friot le moteur des religions païennes.
Aaaah les maaarchéééééééés ! (grands effets de voix du haut de la chaire fmiesque)
Comment vont réagir les marchés ?
Comment apaiser les marchés ?
Comment implorer la clémence des marchés ?...
Comment ? demande le pauvre diable.
Ne dites plus les marchés : dites DIEU !
Le cadre d'action du FMI est très bien décrit par John Perkins, un ancien assassin économique repenti, il parle de la prise de contrôle des états par la dette, ou par d'autres moyens quand la première méthode échoue :
Les assassins économiques
Merci Jean-Luc pour vos analyses. J'y adhère à 200%.
Comme vous, je suis persuadé de l'imminence d'une révolution citoyenne, mais je crains qu'elle ne soit plus violente que vous ne l'imaginiez.
Tout système, comme notre organisme, fonctionne sur la base de l'homéostasie c'est-à-dire un état d'équilibre, seul garant de sa survie. Dans nos démocraties, cet équilibre repose sur 3 piliers essentiels : liberté, égalité et solidarité. Toute la complexité de la fonction politique réside dans ce savant dosage dont la régulation incombe, non pas au marché dont on sait depuis Polanyi (La grande transformation) que la fonction autorégulatrice est une pure illusion et une construction purement idéologique, mais à l'Etat, et à lui seul, d'où la nécessité de plus d'Etat pour plus de régulation (un Etat libéral, pas communiste, je précise, un Etat soucieux d'une redistribution plus juste des richesses).
Or aujourd'hui, force est de constater que l'ultralibéralisme a accouché de sociétés de plus en plus inégalitaires, de sociétés dans lesquelles le délitement du lien social au profit d'une compétitivité de tous contre tous tue à petit feu toutes les formes de solidarité : professionnelles, sociales, intergénérationnelles, etc,enfin, de sociétés dans lesquelles au final, la liberté est confisquée pour le seul profit de charognards cupides... Face à de tels déséquilibres, facilités et accentués par la collusion entre nomenklaturas politique et économique, le retour à l'équilibre se fera obligatoirement dans la douleur, voire dans le sang. Comme vous, j'aimerais l'éviter à tout prix, mais il ne faut pas compter sur la sagesse des hommes ou le courage des hommes politiques au pouvoir, trop intéressés par le système actuel pour y parvenir. La cupidité, la voracité financière, la pensée unique dont DSK est le plus digne représentant sont trop ancrées dans l'esprit des élites pour pouvoir être éradiquées avec une simple tisane. Le remède de cheval va devoir s'imposer, le coup de fièvre devient chaque jour de plus en plus inévitable pour qu'enfin la peur change de camp.
Pour éradiquer le mal et reconstruire un monde plus juste dans lequel la liberté, l'égalité et la solidarité retrouveront un sens et s'équilibreront de façon à satisfaire au mieux les peuples, je crains qu'il n'existe qu'une solution : faire table rase. Or qui dit table rase, dit... je vous laisse deviner.
Changer de modèle de société est un enjeu vital, un modèle de société qu'il nous faut construire dès à présent. Le cas échéant, c'est la mort assurée de nos démocraties. Mais tant que ceux qui nous gouvernent seront sous l'emprise du modèle ultralibéral, qu'ils n'envisageront pas les choses sous un autre angle, rien ne sera possible et la descente aux enfers se poursuivra inexorablement pour, peut-être, aboutir à une apothéose guerrière, nucléaire et apocalyptique...
Bien sûr que demain il faut être dans la rue, et j'y serai, mais je n'ai pas eu de réponse quand j'ai dit un jour: "n'est-ce pas trop tard, un jour de fin juin quand étudiants, lycéens sont tous repartis chez eux, alors que c'est la jeunesse qui va trinquer le plus?" et que les autres se préparent à partir en vacances?
Je propose donc un nouveau concept: "Vacances en luttes!".
Toi qui pars bientôt, n'oublie pas ta banderole, ton bigo, tes badges et ta casquette, pour manifester sur le littoral de toute la France... de façon à ce que la sauce ne retombe pas à la rentrée. Avec la flexibilité, de toutes façons, c'est 3 semaines les vacances, comme aux USA...
Depuis deux ans, les mesures se sont suivis avec suppressions de postes massives à l'EN, une réforme faite quasiment par les lycéens en douce des profs, qui va dans le sens de l'Allemagne alors que l'Allemagne revient dessus aujourd'hui... Et pas de mobilisation générale... de simples journées d'action bidon et j'ai trouvé des syndicats mous du genou qui n'avait qu'un mot à la bouche: "une grève ne se décrète pas", quand je parlais de ce qu'il fallait, c'est-à-dire un arrêt total, une grève générale...
Ben alors à quoi ils servent tous s'ils ne proposent rien, s'ils ne décident de rien?
Pour la Poste, privatisée, Edf, Sncf, ça a été du même tabac: rien de centralisé et de fort, tout d'un coup et qui dure, avec super mobilisation en bas...
Moi, je veux bien encore aller me râper les godasses, ça fait trente ans que je le fais... mais là, c'est plus fort qu'il faut frapper! Ils passent leur temps en provocs de toutes natures! Le Front de gauche doit se construire est devenir OFFENSIF, il faut que cent, mille, dix mille Mélenchon se lèvent!
Regardez le spectacle avec les bleus.
Il y a une logique entre le "Casse toi pauv'con!" et le "Va te faire enculer, sale fils de pute"... (je cite) c'est celle de Bling-bling!
Franchement, tels maîtres, tels valets!
Ce n'est pas la nôtre, de logique !
Bling-bling devrait partir s'il avait de la dignité, et avec tout son staff, Woerth, Boutin, Joyandet... !
Plus de 60% des français sont contre la réforme des retraites comme elle est!
C'est une majorité aussi! Alors, qu'ils reculent!
No passaran!
Manque la dernière phrase à mon précédent commentaire.
L'élection de DSK serait une marche supplémentaire sur ce chemin mortifère.
Bravo Jean-Luc Mélenchon Bravo.
Superbe perche tendue dans l'interview que la question : du PS ou de la droite qui est'ennemi ? Le reste suit. Je pourrais penser que Michel Revol travail à la communication du PG Hahaha !
Après les mouettes, voici la tempête, les marins d'eau douce et le plan bateau du FMI !
Le PG aurait il le vent en poupe ? Ben moi je souffle très fort dans les voiles avec vous les amis !
L'action de DSK par la politique du FMI ne servirait elle pas l'idée d'une monnaie mondiale (l'AMERO mettait déjà la puce à l'oreille) ?
Monnaie permettant aux huiles du libéralisme de pouvoir mieux continuer leurs petites affaires sans trop de handicap avec leur nouveau" partner" imposé ? La chine par exemple (qui finance la dette étasunienne)
Il est très juste de présenter les sondages qui favorisent DSK comme la résultante d'un panel de sondés de droite ! Cet outil de propagande associé au support média de "la fabrique du consentement" est puissant et a déjà fait ses preuves !
Je me suis "amusé" depuis que je fréquente le forum de ce blog, à lire les posts des forums des grands médias en ligne de tout bords.Principalement sur les questions qui nous rassemble ici.
J'ai un espoir. Je ne vois que des revendications, des colères, une exaspération générale.
Face à l'immense machine de propagande et de désinformation que sont devenus nos principaux médias, les forums montrent une résistance intéressante. Peut être faut il s'emparer du phénomène pour "instruire" et faire grossir la voix du Front de Gauche ?
Un peu de la façon dont les esclaves communiquaient avec les percussions.
Sur le possible sursaut de Sarkozy pour 2012, n'oublions pas le joker Copé en embuscade. Je parierai pas mais...
En bon young leader le rôle lui est dévolu, il à même peut être été conçu pour cela le "bonhomme". Copé DSK Arlette Chabot a surement déjà préparé ses fiches.
Allez Bonne nuit et à demain !
Et encore bravo Mélenchon ! Et merci ! Scrogneu gneu !
Fakir se livre à un dégommage - aussi joyeux qu'argumenté - de la vingtaine de socialistes ayant (plus ou moins largement) contribué à enterrer définitivement l'idéal qu'était censé défendre leur parti. L'occasion pour Fakir de se faire participatif (sur un air cher à Ségolène Royal…) : amis lecteurs, vous êtes invités à voter pour les "Radis d'Or", décernés aux socialistes les moins socialistes.
à lire ici
François Mitterrand a été un des premiers socialiste à faire un pas vers le système libérale,ce n'étais pas visible à l'oeil nu mais la pieuvre avance de plus en plus vite. Le tour de vis que le fmi s'appête à faire sera sans précédent DSK est son bras séculaire.Sans riposte de notre part tout nos acquits vont être dans leurs ligne de mire ;c'est pourquoi nous devons nous opposer fermement à cette grosse manipulation ultra libérale.La fronde n'est pas loin à nous de descendre dans la rue pour leurs faire entendre raison.
Descartes
Pour conclure sur ce sujet.
Les intervenants dont vous parlez se sont exclus d'eux même, D.P. en fait d'ailleurs un large étalage sur son blog où les rares commentaires sont également éloquents, dès que le mot "écologie" a été "prononcé, comme s'ils attendaient ce prétexte pour le faire.
Ils ont fait l'erreur de penser qu'ils se trouvaient ici sur le blog du PG et non celui de Jean-Luc Mélenchon. Dès lors, et à cause de leur désaccord, leur critique a cessé de devenir constructive. Je vous trouve bien charitable en arguant qu'ils (elle) "défendaient des positions républicaines". Nombre d'observateurs attesteront qu'ils ne défendaient plus rien du tout en dehors d'une posture "jacobiniste" qui devenait de plus en plus caricaturale au fil du temps sans particper véritable à un quelconque débat.
S'auto déclarer "tricards" sur le blog de Jean-Luc Mélenchon leur procure un certain confort intellectuel et légitime à leur yeux leur minuscule rébellion.
Et leur disparition "collective" suite à ce désaccord aurait plutôt pour effet de confirmer les soupçons de sectarisme qui pesaient sur eux.
Enfin, en ce qui concerne les règles non écrites, il y a en toujours eu et il y en aura toujours. Aucun de vos commentaires n'a été effacé et je vous ai seulement demandé de vous imposer une certaine concision de manière à ce que les débats demeurent équilibrés. Ce n'est malheureusement pas quantifiable. D'aucuns ont proposé une limite du nombre de commentaires par jour, ce que je trouve personnellement inapplicable. En revanche, il me semble qu'il appartient à chacun de déterminer le volume et la fréquence qui donneront le plus de lisibilité à ses interventions. Et il appartient aux animateurs du lieu d'y veiller également.
DSK est au FMI sur proposition de N.Sarkozy. Pas s'étonner de sa politique. Alors c'est normal. Aujourd'hui la désignation du candidat PS à la présidentielle est le problème du PS. Le front de gauche doit s'organiser pour lancer son candidat,je pense que le camarade Mélenchon est l'homme de la situation. Le FG doit consacrer toutes ses forces pour son candidat. Il y aura beaucoup demonde et de figurants à gauche.Le PS, les Verts, le NPA, les divers gauche, etc. Si Bernard Tapie est le candidat des radicaux de gauche, il va mordre indiscutablement sur l'électorat du PS. La position du FG, sera renforcée. Dans les débats notre ami Mélanchon doit prendre de la hauteur.Crédibilité,sérénité et disponibilité et s'appuyer sur sa personnalité et sa grande capacité de s'exprimer. Jean-Luc Mélenchon : la nouvelle force tranquille de la gauche fraternelle et généreuse!
"Les mesures de relance budgétaire mises en œuvre en 2009-2010, temporaires et bien ciblées, ont contribué à maintenir la demande intérieure et à éviter une récession plus marquée".
Sauf que... "La Commission européenne interdit la relance en France !", et, elle exige la suppression du droit à la retraite
http://www.legrandsoir.info/Exclusif-La-Commission-interdit-la-relance-en-France.html
Cher camarade,(tu veux bien que je te dise Camarade?)
J'estime que si nous ne mettons pas au centre de nos démarches le citoyen,nous passerons une fois de plus à coté de la plaque.
A quand une démarche commune des acteurs du "Front de gauche"pour la mise en place d'ateliers de réflexion et construction d'un projet apte à rassembler toutes celles et tous ceux victimes de cette politique malthusienne?
Tant au niveau local,départementale que nationalement.
Transformer notre démarche en rendant acteur de leur destin le citoyen et non pas spectateur!
Si nous ne nous engageons pas dans cette démarche nous passerons,je l'estime,à coté de la plaque.
En ce qui concerne le possible candidat Straus.Khan;il est hors de question pour moi et mes proches d'aller voter pour ce dépositaire de la pensée libérale.
Pepe dit:
DSK est au FMI il a été proposé et candidat par N. Sarkozy. Pas s'étonner de sa politique. aujourd'hui la désignation du candidat PS à la présidentielle est l'affaire du PS. Le front de gauche doit penser à s'organiser pour lancer son candidat. Je pense que le camarade Mélenchon est l'homm de la situation. Le FG doit consacrer toutes ses forces pour son candidat. Il y aura beaucoup de monde et de figurants à gauche. Le PS, les Verts,le NPA, la LMR, les divers gauche,etc.Si Bernard Tapie est le candidat des radicaux de gauche, il va mordre indiscutablement su l'électorat socialiste. La position du FG, sera renforcée.Notre camarade Mélenchon doit prendre de la hauteur: crédibilité, sérénité, capacité. S'appuyer dans les débats à la TV sur sa personnalité et sa grande capacité d'orateur. Jean-Luc Mélenchon: la nouvelle force tranquille de la gauche fraternelle et généreuse.
"Tandis que le système de la 5e république, c’est l’organisation de la déresponsabilisation du premier responsable. C’est ce processus pervers qui finit par monter à la tête de tous les compétiteurs"
Merci à Jean-Luc Mélenchon de continuer à instruire le procès de la présidentialisation rampante de nos institutions. Les socialistes y ont renoncé (comme à tout le reste). Arnaud Montebourg a cessé de s'exprimer sur ce sujet. Pire, le système des primaires qu'il a mis au point aura pour effet de renforcer la présidentialisation de la Vème République en conférant au président élu après trois tours de scrutin une légitimité supplémentaire.
Le présidentialisme a deux inconvénients majeurs: il induit une personnalisation du pouvoir incompatible avec l'idéal démocratique et il favorise le bipartisme et par voie de conséquence l'appauvrissement du débat politique.
Je continue de croire que l'enjeu majeur de nos idées est de se faire connaître et de se répandre dans l'opinion.
La réflexion est soutenue au sein des partis de gauche ou sur ce blog mais la médiatisation n'est pas à la mesure de l'enjeu. La révolution citoyenne implique le 51%.
Les billets de Jean-Luc Mélenchon ou les videos de Filoche ne sont pas connus du grand public qui continue de répéter ce que TF1 ou France 2 ont placé dans leurs cerveaux disponibles.
Lu ce matin dans La Voix du Nord des commentaires de lecteurs :
> Josselin 29 ans technicien son :
"Je n'étais pas au courant qu'il y avait une manifestation. Je pense que c'est passé inaperçu avec la coupe du monde"
> Dominique 60 ans femme au foyer
"Les gens qui vont manifester feraient mieux d'aller travailler"
> Sylvain, délégué CGT (si si)
"C'est une réforme inévitable, on est obligé d'y passer. Je n'irai pas manifester. Je n'y crois pas"
Je répète que les partis de gauche doivent faire une déclaration solennelle pour demander un grand débat national à 20h30 avec des invités proposant une alternative.
"Je veux leur dire qu'ils seront une nouvelle fois roulés s'ils se laissent faire. s'ils se laissent tordre le bras pour choisir comme champion le directeur du FMI. celui ci leur tire dans le dos, dés aujourd'hui, en recommandant le contraire de tout ceux à quoi ils croient et pour quoi ils se mobilisent ces jours ci."
Jean-Luc Mélenchon a évidemment raison et il faut souligner son courage politique car l'intérêt électoral immédiat du Front de Gauche serait que le PS choisisse DSK comme candidat. C'est en effet dans ce cas de figure que le FdG peut espérer réaliser le meilleur score aux présidentielles.
@25
Je trouve moi aussi que c'est un peu tard,néanmoins les étudiants et lycéens sont encore là pour la plupart, mais le bac n'est pas terminé, et les profs qui surveillent ne vont pas pouvoir faire grève. Idem, nous sommes en pleine période de concours pour bien des étudiants!
JAMAIS je ne voterai Strauss-Kahn... même face à Marine. Mektoub.
@ Le webmestre
"Nombre d'observateurs attesteront qu'ils ne défendaient plus rien du tout en dehors d'une posture "jacobiniste" qui devenait de plus en plus caricaturale au fil du temps sans particper véritable à un quelconque débat."
Absolument. Je n'ai cessé de le leur dire et de les mettre en garde. En se caricaturant eux-mêmes, comme ils le faisaient, ils ont porté le plus grand tort aux idées qu'ils prétendaient défendre et qui rassemblent la plupart d'entre nous ici (notamment l'attachement à l'idéal républicain et la critique de la construction européenne).
Les dérives de la présidentialisation du régime s'accèlèrent avec les interventions de NS dans la gestion des difficultés de l'équipe de France de football. De même qu'il désigne désormais lui-même les présidents de chaine, peut-être choisira-t-il bientôt aussi le président de la Fédération française de football ou le prochain entraîneur de l'équipe de France. Soyons justes: ce n'est pas tant l'attitude de NS qui est choquante; c'est surtout le fait que presque tout le monde ait l'air de trouver cela tout à fait normaL
"Ce n'est pas tant l'attitude de NS qui est choquante; c'est surtout le fait que presque tout le monde ait l'air de trouver cela tout à fait normaL"
Comme le dit Jean-Luc Mélenchon citant Machiavel, "la meilleure forteresse des tyrans est l’inertie des peuples"
@JLM
Le problème de ton billet, c'est qu'après l'avoir lu je ne sais toujours pas quelle est l'alternative. Franchement, je ne suis pas sur qu'il soit très productif de continuer à démontrer quelle est la politique proposée par DSK, le FMI ou les libéraux. Tu prêches à des convaincus. Est-ce qu'il reste quelqu'un en France pour croire que voter pour DSK ce serait voter pour l'extension des services publiques, l'augmentation des bas salaires et une fiscalité plus lourde sur les hauts revenus et les bénéfices financiers ?
Si le but est de faire peur aux gens pour les pousser dans la rue, ça ne peut que rater. On n'est plus au XIXème siècle, quand les prolétaires "n'avaient à perdre que leurs chaînes". Aujourd'hui, les gens ne sortent dans la rue que s'ils pensent avoir quelque chose à gagner. Et pour cela, il faut les convaincre qu'il y a des alternatives crédibles. Or, c'est sur ce plan-là que la gauche en général et la gauche radicale en particulier n'est pas au rendez-vous. Et elle n'est pas au rendez-vous parce que formuler une politique implique faire des choix, et faire des choix implique mécontenter des gens. C'est pourquoi la tentation de rester dans le vague sur ses propres propositions et taper sur les propositions des autres est si irrésistible en politique. Une coalition des "non" est toujours plus facile à construire qu'une coalition des "oui".
La question de la dépense sociale (en général: retraites, maladie, famille, etc.) est une véritable question. Et la gauche devrait être la première à s'interroger sur l'utilité de ces dépenses. Car il faut bien comprendre que si une partie de cette dépense sert à améliorer la vie des gens (et accessoirement est un investissement, parce qu'un travailleur en bonne santé est un travailleur plus productif), il y a une part non négligeable qui passe dans la poche d'un certain nombre de corporations et de lobbies parasitaires. Par ailleurs, le gonflement de ces dépenses en fait aujourd'hui de très loin le premier poste de dépense publique, réduisant d'autant la capacité de l'Etat à intervenir de manière ciblée sur l'économie. Voilà des sujets sur lesquels il vaudrait la peine d'avoir une réflexion un peu plus approfondie que "DSK=caca".
Je constate par ailleurs que le billet ne contient toujours pas un seul mot sur le congrès du PCF...
@ 29 Le Webmestre,
Rien à rajouter, Dire qu'il fallait passer par là !
La particularité du PS, c'est que ce Parti est capable de nommer un candidat qui a le droit de ne pas appliquer le programme du parti !
Continuer à démonter l'ambiguïté du médecin du capitalisme est salutaire pour la Gauche.
@Sylvie Broussand (#14)
L'état a besoin d'emprunter et le méchant marché ne veut pas, ou alors à des taux excessifs ? Pas grave, l'état ne rembourse plus les intérêts de la dette, uniquement le capital ; ça ne suffit pas ? le marché n'est toujours pas détendu ? L'état ne rembourse plus.
Est-ce que tu te rends compte de ce que tu proposes exactement ? J'ai l'impression que pour toi la dette publique est une espèce de chose abstraite. Que l'Etat emprunte de l'argent à quatre ou cinq messieurs à qui il signe des reconnaissances de dettes, qu'il peut ou non honorer. Mais ce n'est pas comme cela que ça marche. Lorsque tu déposes ton argent dans un livret A, ton livret est un titre de dette publique. L'inscription dans ton livret certifie en fait que tu as prêté de l'argent à l'Etat à un certain taux d'intérêt, et que l'Etat te doit cet argent. Est-ce que tu suggères que l'Etat devrait arrêter de payer les intérêts (et peut-être même le capital) aux détenteurs de livrets A ? Voilà une mesure qui va te rendre très populaire...
La dette publique est multiforme. Elle peut prendre la forme d'un dépôt sur livret, d'une obligation d'Etat, d'un timbre, d'une pièce de monnaie ou d'un billet de banque. Et lorsque l'Etat emprunte, il ne le fait pas seulement auprès des riches. En fait, chacun d'entre nous à proportion de sa fortune prête sous une forme ou sous une autre à l'Etat. Quand tu achètes un timbre poste ou un timbre fiscal, tu prêtes à l'Etat. Lorsque ton salaire tombe sur ton compte en banque, la banque le place dans des emprunts d'Etat. Et lorsque l'Etat décide de ne pas payer ses dettes, ce ne sont pas seulement les riches qui trinquent: c'est tout le monde. Car comment fait ta banque pour te donner ton argent si l'Etat refuse de payer les titres que la banque a souscrite ? Tu n'as qu'à regarder ce qui s'est passé lors des crises de dette en Amérique Latine: il n'y a pas que les créanciers étrangers qui ont payé, ce sont aussi les simples gens qui ont perdu leurs économies.
Les rodomontades style "les marchés on s'en fout", c'est joli sur les tracts mais cela ne fait pas une politique. Si l'Etat se finance auprès de ceux qui ont de l'argent (parce que "les marchés", c'est eux), et alors il lui faudra faire ce qu'il faut pour que les prêteurs consentent à lui prêter. Si l'on veut autre chose, alors il faut proposer un modèle économique où l'Etat se finance autrement. Qu'est-ce que tu proposes, toi ? Il n'y a pas beaucoup d'options, tu sais...
Bonjour,
Nous sommes devant un choix de société : voulons nous renforcer la société du "toujours plus et moi-moi-moi" ou alors apprendre à vivre dans le respect des autres et de soi-même ? Jean-Luc Mélenchon possède un grand talent de vulgarisation, avec une bonne vision des différentes forces en présence. Mais il ne faut pas se concentrer uniquement sur le monde ouvrier et les bas-salaires. Quand on parle des durées de cotisation, cela est pour moi surréaliste. J'ai un bac+8 et je n'ai vraiment commencé à travailler qu'à 27 ans (et dans un pays étranger, avec un système de retraite différent, mais c'est un autre problème). Comme le dit si justement "langly", il faudrait revoir les durées de cotisations, et assoir le calcul de la retraite sur autre chose. Beaucoup de cadres ont des contrats annexes de retraite par capitalisation car : 1) ils n'auront jamais assez d'annuités pour toucher une retraite à taux plein et 2) même cette retraite à taux plein ne peut pas leur assurer un niveau de vie comparable avec l'antérieur. Jean-Luc Mélenchon, tout comme vous demandez à ce que l'on élargisse la base de cotisation aux revenus du capital, pensez aussi à moduler cette durée de cotisation. Je n'ai pas de solution, mais cela me gène que l'on s'intéresse à un seul paramètre. Intellectuellement cela me fruste. Et n'oubliez pas que de l'injustice sociale (ou en tout cas le ressenti de l'injustice) il y en a aussi chez les cadres.
Bravo encore une fois pour cette analyse éclairante que nul médias ne nous livrera tellement ils restent claquemurés dans leur mensonges qui, répétés ontrancièrement, deviennent pour ces derniers, des vérités incontournables qui ne peuvent s'imposer que comme des évidences...pauvreté de ces esprits qui se croient éclairés sans réaliser que leur éclairage n'est qu'artificiel au point de ne plus être en capacité de distinguer d'où peut surgir la lumière!
Je nous espère nombreux comme jamais dans les rues cet après-midi, malgré les derniers sondages du figaro(sic): tentative honteuse et désepérée de démobilisation, tout comme les appels d'auditeurs instrumentalisés par certaines radios périphériques des radios dites de Service Public, dont le parti pris n'est plus à démontrer pour la majorité de leurs chroniqueurs (hélas) et dont le dernier avatar vient de déboucher sur le renvoi de nos 2 derniers humoristes emblématiques que sont Stéphane Guillon et Didier Porte.
Si battre la droite reste l'objectif prioritaire, cela ne constitue pas en soi le début d'un programme. Tout comme le soutien du PS au deuxième tour avec un improbable DSK ou une peu fiable Martine Aubry ne nous satisfaire. La seule issue reste donc de passer devant le PS à Gauche pour devenir le pôle de réference et faire du PS notre obligé. ET c'est à cela qu'il faut s'atteler car cela est possible.
Cela est possible si chacun s'évertue à oeuvrer dans ce sens en faisant taire en chacun de nous tout ce qui peut éloigner de cet objectif.
Renforcer le Front de Gauche devient, de ce point de vue, le seul devoir qui devrait compter et auquel chacun devrait s'attacher, en faisant fi, momentanément parce que nécessaire, de tout ce qui peut réduire à néant cette tentative!
@ Descartes
Tu prêches à des convaincus.
Sur ce blog, bien sûr
Est-ce qu'il reste quelqu'un en France pour croire que voter pour DSK ce serait voter pour l'extension des services publiques, l'augmentation des bas salaires et une fiscalité plus lourde sur les hauts revenus et les bénéfices financiers ?
Et bien oui malheureusement. Et c'est là qu'il faut porter l'action.
Et c'est bien pour ça qu'il faut faire connaître les alternatives.
Or, c'est sur ce plan-là que la gauche en général et la gauche radicale en particulier n'est pas au rendez-vous.
Ce n'est que votre avis. Je pense au contraire que toutes les interventions de Jean-Luc Mélenchon, deJacques Génreux ou encore de Gérard Filoche sont absolument convaincantes... mais qu'elles ne sont pas assez diffusées et médiatisées.
La gauche devrait être la première à s'interroger sur l'utilité de ces dépenses [sociales].
Ouh la vous faites fort !
il y a une part non négligeable qui passe dans la poche d'un certain nombre de corporations et de lobbies parasitaires.
Pouvez-vous donner des exemples ?
Par ailleurs, le gonflement de ces dépenses en fait aujourd'hui de très loin le premier poste de dépense publique,
Et bien c'est tout à fait indispensable, non ? Je considère que l'Etat doit être au service de la Nation
pour moi lideal serait que DSK se presente dans la mesure ou il serai le seul a battre Sarkozy et que JL fasse 12 ou 13% au 1er tour et que la condition du report de voix soit que JL revendique le poste de1er ministre et quil conduise la politique du gouvernement dans lesprit des institutions de la 5eme
@René Guilbault (#5)
Et pourtant, DSK serait le meilleur candidat pour le front de gauche car il repousserait nombre d'électeur vers ce front. La tactique n'est-elle donc pas de taper sur DSK en croisant les doigts?
Ca dépend de l'objectif qu'on se fixe. Si le but est de faire le meilleur score possible au premier tour, certainement. Mais qu'est ce qui se passe après ? Trois possibilités (par ordre croissant de probabilité):
- Le Front de Gauche arrive à passer devant le candidat du PS. Dans ce cas, Sarkozy passe dans un fauteuil au deuxième tour, gagne les législatives dans la foulée (avec le slogan "c'est moi ou le chaos" et la trouille du centre, aucun problème) avec une belle majorité.
- Le Front de Gauche arrive derrière le candidat du PS. Il faudra alors se poser la question du désistement au deuxième tour. Supposons qu'on décide de ne pas appeler au désistement. Soit le candidat PS gagne quand même, et alors il ne devra rien à la "gauche radicale" et aux législatives suivantes pourra demander aux électeurs de lui donner une majorité à lui, contre les "fauteurs de division" à gauche. Soit Sarkozy gagne et bonjour les négociations avec le PS pour les législatives qui suivent...
- Le Front de Gauche arrive derrière le candidat du PS et accepte de se désister pour lui. C'est de loin l'option la plus probable. Mais dans ce cas, il y a intérêt à ce que le candidat PS soit "acceptable" dans son langage et son positionnement par les militants du FdG. Si le candidat est Martine Aubry, par exemple, le FdG pourra se désister sans avoir l'air de manger son chapeau. Ce ne sera pas le cas si le candidat est DSK...
Le grand problème, c'est que la victoire du FdG au second tour est impossible. Pour qu'elle le devienne, il faudrait transcender le fossé gauche/droite, pour pouvoir gagner l'électorat populaire qu'on a perdu. Et cela, les militants du FdG ne le veulent pas.