23juin 10

Un entretien avec l'hebdomadaire le Point et un rapport inaperçu du FMI sur la France

Les retraites et le cas Strauss-Kahn

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J e publie cette note à quelques heures du début de la journée de défense de nos retraites. Je forme le vœu que nous soyons nombreux,  très nombreux, ce 24 juin dans les rues. Il le faut. Il n’y a pas d’autres limites à la déferlante libérale qui s’abat sur nous que notre capacité de résistance. « La meilleure forteresse des tyrans, dit Machiavel, est l’inertie des peuples »! « ils ne sont forts que de notre faiblesse » ajoute La Boétie dans « De la servitude volontaire »…

Mais je parle aussi de Strauss Kahn. Car mes sorties à son sujet provoquent des débats, je le sais bien. Et je l’espère bien. Ne suis-je pas en train de faire preuve d’a priori sectaire ? Ne suis-je pas en train d’insulter l’avenir ? Je présente mes premières pièces dans ce débat que je veux provoquer chez les socialistes. Cette semaine vient de sortir un entretien croisé que j'ai réalisé avec le journal "L'express". Lundi est paru celui que j'ai donné à Michel Revol du journal "Le Point".  Je le publie ici. C'est en quelque sorte l'introduction de cette note. Puis, pour argumenter, je vous fais le récit d’une mission du FMI qui vient de s’achever en France, ce 15 juin. Une mission dont les conclusions sont une véritable gamelle. La gauche devrait la trainer pendant toute la campagne présidentielle! C'est ce que les socialistes provoqueraient s’ils faisaient la sottise de choisir le candidat que leur recommandent les sondés de droite. Sans oublier que leur étrange système de primaire pourrait bien leur imposer cette candidature du fait des électeurs de droite et d’extrême droite si l’on en croit les calculs présentés par les deux anciens ministre socialistes Paul Quilès et Marie-Noëlle Lienemann. Je sais qu'il y aura de très nombreux socialistes, militants ou électeurs, pour défendre le droit à  la retraite. Je veux leur dire qu'ils seront une nouvelle fois roulés s'ils se laissent faire. C'est à dire s'ils se laissent tordre le bras pour choisir comme champion le directeur du FMI. Celui ci leur tire dans le dos, dés aujourd'hui, en recommandant le contraire de tout ce à quoi ils croient et pour quoi ils se mobilisent avec les autres ces jours ci.

 Le point - « A quelques jours de leur congrès les communistes vous reprochent votre agressivité envers les socialistes. L’ennemi pour vous c’est la droite ou le PS? »

« Pour moi, pour battre la droite, il faut changer la gauche. Donc mettre fin à l’hégémonie du PS. Aussi longtemps que le PS peut utiliser le chantage au vote utile, il ne bouge pas idéologiquement, il s’encroûte, il attend que les suffrages pleuvent comme tombe la neige en hiver.  Il nous faut donc secouer le cocotier pour gagner la confiance populaire. » 

Le Point - « Ça semble lui sourire : avec Aubry ou DSK, le PS est en bonne position pour gagner l’Elysée ! »

« Sarkozy est loin d’être battu d’avance ! Les socialistes finiront par lui donner un air protecteur s’ils font la bêtise de choisir le représentant de commerce universel du libéralisme, Dominique Strauss Kahn. C’est aujourd’hui l’homme qui impose les pires politiques antis sociales en Europe ! »  

Le Point - « Il n’est pas un homme de gauche ? »

« Strauss-Kahn est membre du Parti socialiste. Et alors ? Ce qui compte c’est ce qu’il fait. Il ne pourra pas s’en dédire ! C’est la pire politique libérale jamais appliquée en Europe ! Partout où il passe, il arrive avec la même boîte à outils: une grosse machine pour cajoler les riches, et une tenaille pour les autres. Cet homme est en train de provoquer une catastrophe universelle : la contraction de la première économie du monde, l’Europe, en imposant à tous la même médecine de rebouteux qui ne débouchera sur rien. » 

Le Point - « Mais la crise est un moment de l’histoire où il faut agir en urgence… »

« Il faut surtout agir à bon escient ! Le moment est venu de faire la relève des solutions à droite et à gauche. La social-démocratie des Schroeder et des Blair et maintenant celle des larbins du FMI, les Papandreou, Zapatero, Socratès, est totalement épuisée. Elle est incapable d’affronter des crises de cette nature. Le PS se fond dans le moule de cette recette au moment précis où elle échoue. En pleine crise du capitalisme, le PS adopte un programme en retrait sur  les précédents et il opte pour un socialisme compassionnel anglo saxon, le « care »! Au secours ! » 

Le Point - « Vous vous êtes dit « capable » d’être candidat à l’Elysée. Qu’est-ce qui vous permet de l’affirmer ? »

« L’étrange serait de me dire incapable de représenter mes idées. Une première dans ma vie ! Mais je ne me sens pas prédestiné, comme la plupart des envoutés que je vois gesticuler sur la scène de la présidentielle. Il y a des gens ivres de pouvoir. Ces élèves des grandes écoles qui ont l’habitude de se battre jusqu’au dernier sang pour avoir la première place ! Ils constituent l’aristocratie des partis de pouvoir. Ces gens sont dressés dans l’habitude du « moi je » et de la compétition. Mauvaise éducation ! »

Le Point - « Pas vous ? »

« Ma culture est celle du collectif. Je viens du rang commun. Je suis un homme d’assemblée, j’ai été parlementaire pendant plus de vingt ans. Le régime parlementaire peut être stable : regardez l’Allemagne aujourd’hui. Je rappelle que nous avons gagné la Grande Guerre avec un régime d’assemblée. Je doute qu’un système ramassé sur un homme isolé soit plus efficace. De toute façon, même dans un système de pouvoir parlementaire, à la fin il y a une responsabilité individuelle du chef du gouvernement. Mais elle est confrontée à un collectif : l’assemblée nationale. Tandis que le système de la 5e république, c’est l’organisation de la déresponsabilisation du premier responsable. C’est ce processus pervers qui finit par monter à la tête de tous les compétiteurs. Moi, il ne me contamine pas ! Dans mon cinéma personnel, il n’y a pas le perron de l’Elysée mais la tribune de l’Assemblée nationale. Notre programme c’est que le candidat du Front de Gauche soit le dernier président de la cinquième république ! Passons vite à la VIème ! » 

Le Point - « Pourquoi croyez-vous  aux chances du Front de Gauche ? »

« Les circonstances historiques peuvent nous donner notre tour. On peut sourire quand je dis ça. Les élites voient l’Histoire comme un mouvement linéaire, tranquille, comme l’est leur propre existence. Mais il y a ceux qui savent que l’Histoire de France est  tragique. Dans les moments de grandes secousses, les français se tournent vers les audacieux qui n’ont pas la main qui tremble, ceux qui savent ce qu’ils veulent. Par temps calme, quand une douce brise gonfle mécaniquement les voiles, le pays a moins besoin de gens comme nous. Mais quand il y a un avis de grosse tempête, alors nous sommes mieux adaptés à la situation que les marins d’eau douce qui sont aujourd’hui à la barre. » 

Le Point – « La crise vous sert ? »

« Je ne suis pas un cynique. Mais je crois à l’imminence d’une révolution citoyenne. Vous verrez qu’en France, ça se terminera aussi par ce message : « qu’ils s’en aillent tous » ! Les gens sont exaspérés par des élites incapables de faire face à la situation, mais  parfaitement capables d’organiser le confort de leur propre vie. Vous regrettez la révolution de 1789, vous ? Aujourd’hui, pour abolir les privilèges, il va bien falloir que ça secoue un peu. De l’ouvrier à l’ingénieur tous ceux qui produisent vont se liguer contre la tyrannie de la finance. Dans ce cas, vous aurez un choix: la violence de l’extrême-droite, ou la sortie maîtrisée dans le cadre de la révolution citoyenne que je défends. Mais vous pouvez aussi acheter un fer à cheval UMP ou quelques pattes de lapin socialiste… Pas sur que ca vous porte chance ! » 

Propos recuellis par Michel Revol. 

Donc, vous ne le saviez pas ! Le FMI est venu faire un tour en France. Ballots ! Vous étiez scotchés aux aventures du foot, je parie. Et pendant ce temps heureusement que les camarades du Parti de Gauche veillent, pas vrai ! Parce que le compte rendu de la mission de ces braves "experts" vous pouvez toujours en chercher la trace dans vos médias préférés…Il existe pourtant et nous l’avons lu! Nous sommes vigilants, compte tenu de notre sensibilité aux travaux de ce cher Dominique que l’on nous accuse de secouer trop vertement. Il est daté du 15 juin courant. Tout frais ! Ce compte rendu part d'un constat aussi bateau que redondant : la difficile reprise économique. Bien sûr.  Le FMI lui apporte trois solutions : la réduction des déficits publics, la nécessité pour le secteur financier de "retrouver [sa] vigueur". Mais dans un "cadre réglementé", scrogneu gneu ! Enfin un programme de réformes structurelles « nécessaire à la France ». Voila un joli programme présidentiel, non ? Ces thèmes sont malheureusement d’une terrible banalité puisque ce sont les quatre angles d'attaque néolibéraux prêchés par le FMI partout dans le monde et dévotement repris à son compte par notre chère « Europe qui protège ». Après ces généralités voyons le détail des injonctions. 

Commençons par l’actualité. Les retraites. Que dit monsieur FMI ? "La réforme des retraites et du système de santé doivent constituer la pierre angulaire de la stratégie budgétaire de moyen terme". Vous lisez bien. Le régime des retraites et l’assurance maladie sont ciblés. C’est eux qui doivent faire l’objet du rabotage préconisé. "Il convient toutefois de résister aux pressions qui conduiraient à ne pas corriger les déséquilibres fondamentaux et à s’appuyer démesurément sur des mesures d’accroissement des recettes". Depuis 2002 il n’y a eu que des réductions de recettes mises en place par la droite ! Il n'y a eu aucune mesure d'accroissement des recettes. Et bien il faut continuer comme ça dit le FMI. Ici cependant il ya une perle dont nous pourrions faire notre miel. "Il est important qu’une consultation publique ait lieu sur une telle réforme décisive » mais on se demande bien pourquoi. Car pour le FMI et son directeur, "Le relèvement de l’âge légal de départ à la retraite, inclus dans la réforme des retraites annoncée, constitue un facteur décisif de l’accroissement du taux d’emploi des seniors". Dans ces conditions, pourquoi discuter. Ici, quand même, on a envie de hurler davantage qu’ailleurs. Non que le reste soit davantage sympathique. Mais parce que c’est tellement grossier d’asséner de telles affirmations sans l’ombre du début d’une démonstration alors même que nous avons cent fois démontré le contraire !  

Voici maintenant plus juteux. Lisons :"D’importantes réformes de long terme (en particulier concernant les retraites et le système de santé), ne produiraient que des économies limitées dans l’immédiat, mais auront des effets positifs et significatifs en termes de crédibilité auprès des marchés financiers et sur la demande intérieure" ! Vous avez bien lu. La réforme des retraites ne servira pas à grand-chose mais elle fera plaisir aux « marchés ». Donc, peuple à genoux devant votre nouveau dieu : le marché financier. Vous avez noté ce que dit aussi ce texte ? Il affirme : que des gens soient privés de ressources à cause de la réduction des dépenses sociales va avoir des effets positifs sur la demande intérieure ! On se demande comment. On peut au contraire penser que les ménages vont épargner pour se payer leurs soins de santé et de retraites ! A moins qu’il soit ici question des dépenses forcées que les gens devront faire pour s’assurer… ? 

Mais là où la bande à Strauss Kahn fait fort c’est quand elle parle de la dépense sociale publique. "La maîtrise des dépenses sociales est cruciale. Les mesures de rigueur prises par les administrations centrales, notamment la poursuite de la réduction des effectifs des fonctionnaires (avec le non remplacement d’un départ à la retraite sur deux) et l’annonce récente des gels des dépenses publiques en valeur nominale, permettront de maîtriser la hausse des dépenses des administrations publiques." Vous imaginez tout ça en direct pendant une campagne présidentielle ? Chaque fois qu’il ouvrira la bouche, l’autre lui dira : « mais monsieur Strauss-Kahn, vos services me félicitaient il y a deux ans ! ». Et si par hasard il faisait une quelconque proposition ? Le petit Nicolas lui jetterait à la figure ses propres recommandations : "La proposition d’interdire l’introduction de nouvelles dépenses fiscales et exonérations de cotisations de sécurité sociale (mesure appliquée de fait à compter de mi-2010 et destinée à être, inscrite par la suite dans la Constitution) constitue un progrès encourageant dans l’amélioration de la discipline budgétaire".

Il y a pire. Décidément ces pauvres socialistes n’ont pas fini de souffrir s’ils font le mauvais choix. Le programme de réformes structurelles proposé par le FMI est « énooorme » Lisez : "Une comparaison avec d’autres pays européens montre qu’en France le marché du travail et le marché des produits se caractérisent par d’importantes restrictions ainsi qu’un taux d’emploi relativement faible. De nouvelles réformes des marchés du travail et des produits, qui permettraient à la France d’adopter les meilleures pratiques existantes en Europe, pourraient améliorer le taux de croissance annuel du pays de plus de 0,75 pour cent". Je suis sur qu’il reste des naïfs qui me lisent. Ils avalent le chiffre de croissance sans regarder avantage. Comment trouve-t-il ces 0,75 % de taux de croissance supplémentaire, Dominique ?  Au doigt mouillé mon colon ! Et c’est quoi ce truc des « nouvelles réformes des marchés du travail et des produits, qui permettraient à la France d’adopter les meilleures pratiques existantes en Europe » ? Une trouvaille formidable. Transformer les CDI restant en CDD. Génial non ? Et comme d’habitude, au nom de « l’équité ». C'est-à-dire du nivellement par le bas. Voici le texte : "Des mesures visant à réduire la dualité entre les CDD et les CDI permettraient de renforcer à la fois la motivation à travailler et l’équité sociale".

Et comme si ca ne suffisait pas, voici le chapitre sur les bas salaires. On va y trouver tout le cynisme des riches qui donnent des leçons de courage aux pauvres.  "La modération du salaire minimum (SMIC) en l’absence de « coup de pouce » devrait être poursuivie, afin de rétablir progressivement une échelle des salaires incitative pour les jeunes et les travailleurs peu qualifiés » Et pour clore cette ordonnance de remèdes barbares, voici la touche finale : la directive Bolkestein. "Dans le secteur des services, il conviendrait de mettre en œuvre les dispositions de la directive services européenne afin de parvenir à une plus grande libéralisation, notamment dans les services aux entreprises et les services de santé" 

Je viens maintenant aux analyses générales de ces chers experts du FMI. " La reprise est fragile et se trouve à présent confrontée à l’affaiblissement de la demande domestique et européenne", écrit le FMI. "Le taux de chômage élevé, le retrait progressif des mesures de relance et l’effort de consolidation des finances publiques, imminent en France comme chez ses partenaires commerciaux, vont peser sur la demande ; tandis que la dépréciation de l’euro aura des retombées positives." En peu de mots c’est beaucoup de dit. D’abord, le FMI reconnait que les effets de la crise (taux de chômage élevé), la fin des mesures de relance et les mesures d'austérité conjugués vont étouffer les possibilités de reprise économique. Ensuite il souligne lui aussi que la dépréciation de l'euro est une bonne chose. Donc ce cher Trichet, gouverneur de la banque centrale européenne, qui nous a étranglés pendant des années au nom du principe contraire est mis au piquet ! Ce n’est pas tout. 

Le programme d’austérité pourrait être absolument contre productif. Cela est énoncé par le compte rendu du FMI, juste avant de proposer pourtant de le mettre en pratique ! Tel quel ! "Une consolidation importante des finances publiques dans l’ensemble de la zone euro pourrait (tout en renforçant la confiance) se traduire par des tensions supplémentaires à court terme sur la reprise". Et voila. Là encore, peu de mots mais bien des choses de dites. Le FMI reconnait le cercle vicieux dans lequel sa politique enferme les économies. On se demande quel est le sens de tels balancements ! Pourtant on doit les constater. Ce qui permettra aux rebouteux qui dirigent ce FMI de faire les malins, le moment venus, en disant qu’ils avaient tout prévu ! 

Résumons le refrain néolibéral du FMI. Premièrement il faut rassurer les « marchés » sinon les Etats ne vont plus pouvoir emprunter à des taux soutenables. Deuxièmement pour rassurer ces « marchés » il faut réduire la dette et mettre en place des mesures d'austérité. Troisièmement il faut bien admettre que ces mesures d'austérité vont ralentir la croissance et aggraver la situation des dettes publiques. Tel est le cercle vicieux qu’ils ont eux même amorcé ! Plus simplement on dirait que le serpent du modèle économique de Strauss Kahn se mord la queue. Ses solutions nous mènent vers une grave récession ! 

Après quoi voyons les préconisations pour la France.  Un satisfecit à Sarkozy pour commencer. " Les mesures de relance budgétaire mises en œuvre en 2009-2010, temporaires et bien ciblées, ont contribué à maintenir la demande intérieure et à éviter une récession plus marquée". Mais, hélas, la dette a augmenté, déplore ensuite le FMI sans se demander s’il ya un lien avec la politique pratiquée. Donc ? " Pour la France [...] il convient de trouver l’équilibre délicat entre d’une part, la soutenabilité budgétaire et les mesures propres à renforcer la confiance et, d’autre part, l’objectif de croissance". Et voila ! Il n’y a plus qu’à faire ! Mais voyez le point de départ ! Le FMI avoue donc lui même que les politiques de rigueur budgétaire ne sont pas compatibles avec un soutien de la croissance !!!!

Et maintenant voici une remarque des hommes de Dominique qui ne va pas faire plaisir aux camarades élus locaux. "La stratégie budgétaire devra également veiller de façon adaptée à limiter la hausse disproportionnée des dépenses des collectivités territoriales » On connait cette antienne. C’est directement celle des officines Sarkozystes. Elle est radicalement fausse. Ce sont les collectivités territoriales qui investissent aujourd'hui ! Limiter leurs dépenses c'est ralentir l'économie et accélérer la récession. 

A ce moment vient une de ces propositions comme seule une officine technocratique peut les imaginer. "Le programme d’ajustement budgétaire devrait reposer sur des prévisions macroéconomiques validées par un conseil indépendant. De plus, les autorités devraient préparer un ensemble de mesures contingentes prédéfinies susceptibles d’être mises en œuvre en cas de reprise plus lente que prévu". Un conseil indépendant ! Le rêve des technocrates libéraux ! Etre débarrassé des élus, des gouvernements et de tout ce qui sent la politique ! Juste des experts, des techniciens. Indépendant par nature, cela va de soi. Il est vrai que des pouvoirs publics ne peuvent venir que des mensonges. C’est à peine croyable, mais c’est écrit. "De même, une communication appropriée et coordonnée quant à l’exposition aux principaux risques, de préférence dans un contexte européen, pourrait fournir des orientations plus pertinentes aux marchés que celles des données publiques parfois trompeuses".

Voila. Vous voila prévenus. Ce texte est celui du FMI. Il n’est pas possible au directeur de cet organisme de dire « je ne savais pas » ou bien « ce n’est pas moi ». Mais plus grave. Le moment venu, quand il faudra bien rompre avec cette politique absurde, comment le demander à celui qui a proposé de la renforcer et d’en étendre l’application ? C’est pourquoi nos mises en garde à l’égard des socialistes font appel à leur sens des responsabilités. Ce n’est pas une affaire de personne. C’est une question politique grave qui nous oppose à la candidature de Strauss-Kahn. Cela n’est pas contradictoire de le dire, de le répéter, tout en faisant campagne pour nos propres candidats. C’est au contraire refuser la politique du pire. La politique des petites et grosses boutiques concurrentes où chacun se réjouit des erreurs que les autres font en se disant qu’elles vont lui profiter.  


198 commentaires à “Les retraites et le cas Strauss-Kahn”
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  1. Descartes dit :

    @Delbrayelle Gilbert (#48)

    "Tu prêches à des convaincus". Sur ce blog, bien sûr

    A ma connaissance, le billet de Jean-Luc Mélenchon s'adresse exclusivement aux lecteurs de ce blog...

    Et c'est bien pour ça qu'il faut faire connaître les alternatives.

    Tu n'imagines pas avec quelle impatience j'attends de connaître les "alternatives" en question. Mais j'ai beau regarder, je ne vois rien venir...

    "Or, c'est sur ce plan-là que la gauche en général et la gauche radicale en particulier n'est pas au rendez-vous". Ce n'est que votre avis.

    Bien entendu. Et c'est le cas pour vous aussi, à moins que vous ayez accès à une sagesse supérieure qui m'est inaccessible...

    Je pense au contraire que toutes les interventions de Jean-Luc Mélenchon, de Jacques Généreux ou encore de Gérard Filoche sont absolument convaincantes... mais qu'elles ne sont pas assez diffusées et médiatisées.

    La "médiatisation" a bon dos. Si ces interventions étaient "absolument convaincantes", alors elles devraient convaincre à minima tous ceux qui les entendent. Ce n'est évidement pas le cas. De plus, ni Jean-Luc Mélenchon, ni Généreux, ni Filoche n'ont à ma connaissance exposé clairement une politique alternative.

    "il y a une part non négligeable qui passe dans la poche d'un certain nombre de corporations et de lobbies parasitaires". Pouvez-vous donner des exemples ?

    Sans aucune difficulté. Le maintien du triptyque "liberté de choix du médecin, liberté de prescription, payement à l'acte" est une machine à provoquer l'inflation des dépenses inutiles, puisqu'il pousse à la consommation inutile. Le médecin a tout intérêt à multiplier les consultations (payement à l'acte), a satisfaire la demande de médicaments du patient (même lorsqu'elle est injustifiée) puisque en cas de refus le patient peut changer de médecin. Ce système assure l'augmentation continue de la rémunération des médecins, des pharmaciens et bien entendu les bénéfices des laboratoires pharmacéutiques.

    Si tu veux un autre exemple, pense aux règles d'installation des pharmaciens. Quel bénéfice tire la santé publique de l'interdiction de la libre installation ? Quel est le coût pour la collectivité.

    "Par ailleurs, le gonflement de ces dépenses en fait aujourd'hui de très loin le premier poste de dépense publique". Et bien c'est tout à fait indispensable, non ? Je considère que l'Etat doit être au service de la Nation

    Si je comprends bien, pour toi l'Etat n'est "au service de la Nation" qu'à travers les dépenses sociales ? L'éducation, la culture, les routes, la Nation s'en fout ?
    Je ne sais pas s'il est "indispensable" que les trois quarts de la dépense publique soit consacrée au social. A minima, il serait intéressant de s'en assurer en regardant à quoi sert cet argent et ce que la Nation en tire...

  2. Delbrayelle Gilbert dit :

    @ Descartes
    Si je comprends bien, pour toi l'Etat n'est "au service de la Nation" qu'à travers les dépenses sociales ? L'éducation, la culture, les routes, la Nation s'en fout ?

    Je pensais "social" au sens large (en faveur des individus et de la collectivité)

  3. Impots Utiles dit :

    Les problèmes de fond n'intéressent pas ou plus les français tellement ces problèmes sont compliqués et tellement des spécialistes de tout type et de tout bord parlent. De plus l'actualité va de plsu en plus vite (souvent instrumentalisée par les gens au pouvoir) pour noyer encore plus le citoyen de base.
    Si l'on veut vraiment changer qqch, il faut raccorder les "élites" avec la base en leur faisant comprendre les véritables soucis et difficultés des gens. Par ailleurs (mais aussi en relation avec ce qui précède), il faut que les gens au pouvoir montrent l'e xemple. En pleine affaire Woerth, vous pourriez mr Mélenchon, demander à ce que soit rendue publique la liste du Premier Cercle, c'est à dire les gens qui financent principalement l'UMP en payant des cotisations de 3000 euros. cette transparence, glasnost permettrait de mettre les choses sur la table (http://www.impots-utiles.com/qui-donne-a-sarkozy.php). Ce genre de choses parle concrètement aux gens.

  4. le révolté dit :

    Et la manipulation médiatique continue! le foot est vraiment l'opium du peuple.A quand une télé de gauche?

  5. @méluche : et oui, DSK n'est pas de gauche, ce n'est pas un scoop ! Il fait partie de cette tranche floue libérale à cheval sur la droite et une pseudo gauche qui rendent les frontières idéologiques tellement perméables que Sarkozy peut recruter allègrement (non, pas de vilains jeux de mots...) au PS.

  6. Gérard dit :

    Merci M. Mélenchon de nous faire non seulement une explication de texte sur le rapport du FMI, c'est une première approche qui explique et confirme pourquoi pas DSK, mais il serait aussi intéressant de lire ce rapport (donc d'avoir un lien qui permette de le télécharger..).
    En effet, je n'ai pas la " Mélanchonite ", comme me l'a écrit un internaute suite à une réaction à l'article " Moscovici : " Le procès en droitisme fait à DSK est indécent " ", où j'écrivais : " Voir ici " (trop long pour ce courriel semble t-il), je n'ai pas une maladie, je suis un homme et je suis autant capable de faire une analyse personnelle, que les maîtres du monde qui s'accaparent le pouvoir...
    Il apparaît seulement que M Mélenchon a des analyses qui ressemblent aux miennes, très différents !..
    Voilà pourquoi il serait important d'en avoir une copie, car s'il est bien que des personnes décortiquent et donnent l'alerte, il est important de juger par soi même... Merci

  7. A. Gombald dit :

    "Il n’y a pas d’autres limites à la déferlante libérale qui s’abat sur nous que notre capacité de résistance."
    JL Mélenchon.

    1 – Ne pensez-vous pas que la vraie limite à la "déferlante libérale" serait plutôt de gagner les élections quand il y en a ?

    2 – Est-ce que les espoirs maintes foies perdus entre Bastille et Nation ne sont pas une des premières causes de la désaffection des électeurs et de l'usure des militants ?

  8. @Descartes

    Tu as pris le temps de lire la trentaine de page du cahier n° 13 ?
    C'est ce qui est important dans mon post. Les premières lignes sont volontairement provocantes.
    La peur est le premier ingrédient de la soumission, y compris aux diktats financiers. La dette permet aussi d'asservir les consciences et de les anesthésier, justifiant ainsi toutes les régressions sociales.

    A part ça, manif Descartes ? Je pars dans peu de temps et je vais me "taper" 100 km aller/retour pour aller manifester à 15 h à Vichy (tout un symbole…). Brisons donc là.

  9. ydaho dit :

    Gros succès de la manifestation chez moi ! En rangs serré sur un petit parcours ! super ! Zut ! j'avais pas pris mon téléphone pour faire un petit film ! c'est dommage !
    Peut être on tient le bon bout ! :-)

  10. vincent (vost) dit :

    @ Gerard

    Pierre Moscovici est un Young Leader ! Cela suffit à comprendre son engagement !

  11. argeles39 dit :

    @ Descartes

    Je suis content que tu reprennes tes analyses sur ce blog, je pense que tu y es très utile.

    Post # 50
    Bien vu, analyse claire et lucide

    Post # 45
    Bien vu aussi, mais position éventuellement discutable. L'état peut faire un moratoire à géométrie variable (ne pas spolier les petits détenteurs de livret A mais plutôt les gros spéculateurs cupides, de ceux qui actuellement nous donnent à voir un triste spectacle, comme du côté de chez l'Oréal......), il peut nationaliser les banques.....
    Et puis l'état peut faire fonctionner l'imprimante, comme le font les américains avec le $ (nous avons du répondant pour faire tourner la planche à billets).
    Bien sur avec une politique comme ça on se couperait brutalement des marchés, de la mondialisation et de l'Europe de Baroso....... et ensuite il faudrait accepter de vivre comme les cubains, dans une certaine forme de frugalité et d'autarcie, où les quelques centaines d'euros que tu as dans ton livret A n'ont pas beaucoup d'importance eu égard au projet de civilisation (à caractère très socialiste).
    La France a la richesse et le potentiel pour dire "m****" au marché et s'engager dans cette autre voie, mais encore faut-il qu'elle en ait l'envie et le courage. Sachant que la période est propice à l'émergence de nouvelles élites et à un changement de cap, un peu comme en 45-46, où De Gaulle et le CNR avaient pu balayer les élites pétainistes, vautrées dans la corruption et la colaboration, pour nous engager dans une autre voie.
    Elle est propice car manifestement le modèle qu'on nous a vendu depuis 30 ans, celui de Milton Friedman, relayé par les Tachers, Reagan et Co, est dans une impasse et tout ça risque de mal finir.

  12. pacault daniel dit :

    bonjour monsieur melenchon
    pour faire le lien avec votre precedent article sur la mise en concurrence dementielle des routiers europeens, et l'eventuelle elargissement de la flexibilité de l'emploi au sein de notre chere nation, un article de la nouvelle republique où la politique ultra liberale genere des consequences terrifiantes
    http://www.lanouvellerepublique.fr/ACTUALITE/Faits-Divers/24-Heures/Un-routier-bulgare-decede-aux-Maisons-Blanches
    cordialement
    daniel pacault

  13. max dit :

    Jean-Luc Mélenchon a évidemment raison et il faut souligner son courage politique car l'intérêt électoral immédiat du Front de Gauche serait que le PS choisisse DSK comme candidat. C'est en effet dans ce cas de figure que le FdG peut espérer réaliser le meilleur score aux présidentielles

    tt a fait d'accord avec toi !
    pour ceux qui craignent une confrontation FdG / UMP en donnant a coup sur l'UMP vainqueur oublient peut etre un peu vite que 50 pour 100 des francais ne se deplacent plus pour voter !
    en voyant arriver une "autre gauche " peut etre seraient-ils tentes de reglisser un bulletin de vote non ?
    Et tous ces socialistes qui sont encore de gauche (si,si,il en reste) qui choisiraient -ils d-un candidat du FdG ou de l'UMP ?
    Il faut croire au chances du FdG,et je suis persuade que si nous arrivions en tete de la gauche au 1er tour,une dynamique se creerait immediatement dans le pays et rassemblerait tous ceux qui ne peuvent plus supporter cette politique desastreuse portée par la droite et les dirigents du PS

  14. Brive la Gaillarde, ce matin, sous un soleil de plomb : 12 000 manifestants de source fiable, la PQ(r) et le Préfet annonceront bien moins...
    pour une ville de 50 000 habitants...

  15. Hold-up dit :

    60 000 Personnes à Bordeaux, 90 000 à Marseille...etc...
    Génial ! Un méga succès ! ON CONTINUE !

  16. Descartes dit :

    @sylvie broussand (#60)

    Tu as pris le temps de lire la trentaine de page du cahier n° 13 ?

    J'ai pris la peine de les relire, tu veux dire. Oui, je l'ai fait. Et je ne comprends toujours pas où tu veux en venir. L'étude en question ne fait finalement qu'étudier les risques politiques d'un plan d'ajustement économique. Ses conclusions sont somme toute banales: entre deux mesures équivalentes du point de vue économique il faut choisir celle qui entraine le plus faible risque politique, il faut faire des concessions ciblées pour éviter la formation de "fronts" unis contre le plan en question... rien qui ne se trouve déjà chez "Le Prince". Certaines des constatations de l'étude sont même intéressantes. Ainsi, par exemple, les auteurs de l'étude écrivent que: "En réduisant les inégalités de revenu et les corporatismes, on accroît la flexibilité d’une société et ses capacités d’adaptation aux mesures de stabilisation". Les auteurs semblent donc proposer une réduction des inégalités de revenu comme préalable au succès d'un plan de stabilisation. Je trouve cela plutôt positif, non ?

    En fait, la question fondamentale là dedans est: a-t-on besoin d'un plan d'ajustement ? (par plan d'ajustement les économistes entendent un ensemble de mesures destinées à rétablir les équilibres macro-économiques). Aujourd'hui, la réponse semble évidente: l'explosion de la "bulle" financière a créé une grande quantité de dette, et il faut la distribuer. Voilà l'enjeu. Croire qu'on peut continuer comme si de rien n'était et que les plans d'ajustement (tu peux les appeler "rigueur" ou "austérité", si tu veux) sont une invention des "méchants" c'est à mon avis une erreur. Un plan d'ajustement est nécessaire, et si la gauche ne propose rien (comme à son habitude) et se contente de critiquer celui des autres, c'est celui de la droite qu'on va appliquer.

    La peur est le premier ingrédient de la soumission (...)

    C'est pourquoi je trouve dangereux le discours "terroriste" de la gauche en général et de la gauche radicale en particulier sur l'économie ou les retraites. Au lieu de faire peur aux gens sur le thème "vous aurez à travailler jusqu'à la mort", il faudrait expliquer ce qu'on propose comme alternative.

    A part ça, manif Descartes ? Je pars dans peu de temps et je vais me "taper" 100 km aller/retour pour aller manifester à 15 h à Vichy

    Ais une petite pensée pour ceux dont le boulot ne permet pas de faire grève... mais qui sont de cœur avec ceux qui la font! ;-)

  17. Descartes dit :

    @max (#67)

    pour ceux qui craignent une confrontation FdG / UMP en donnant a coup sur l'UMP vainqueur oublient peut etre un peu vite que 50 pour 100 des francais ne se deplacent plus pour voter !

    Révise tes chiffres. Aux élections présidentielles, l'abstention ne dépasse pratiquement jamais 15%.

    en voyant arriver une "autre gauche " peut etre seraient-ils tentes de reglisser un bulletin de vote non ?

    Certainement. Mais quel bulletin ? Là est la question...

  18. Descartes dit :

    @argeles39 (#65)

    L'état peut faire un moratoire à géométrie variable (ne pas spolier les petits détenteurs de livret A mais plutôt les gros spéculateurs cupides, de ceux qui actuellement nous donnent à voir un triste spectacle, comme du côté de chez l'Oréal......),

    Il faut bien réfléchir avant de sortir de l'Etat de droit. Le principe d'égalité devant les charges publiques ne permet pas de choisir quelle dette on rembourse et quelle dette on annule simplement sur la base de critères moraux. D'ailleurs, il n'y a aucune raison de penser que les "petits" soient moins cupides que les "gros"...

    il peut nationaliser les banques.....

    Oui, mais je ne vois pas très bien en quoi cela changerait quoi que ce soit au problème de la dette.

    Et puis l'état peut faire fonctionner l'imprimante, comme le font les américains avec le $ (nous avons du répondant pour faire tourner la planche à billets).

    Qu'est ce que tu appelles "du répondant" ? Faire tourner la planche à billets, cela veut dire faire de l'inflation. Je ne suis pas contre à priori, remarque. C'est comme ça d'ailleurs qu'ont été résorbées les grandes dettes contractées pendant les guerres, et on peut avoir une croissance soutenue et une amélioration continue du salaire réel tout en ayant une inflation relativement importante (ce fut le cas pendant les "trente glorieuses"). Mais il faut savoir que l'inflation est un "impôt sur la monnaie", et qu'elle n'est pas neutre du point de vue des effets économiques.

    et ensuite il faudrait accepter de vivre comme les cubains, dans une certaine forme de frugalité et d'autarcie,

    Crois-tu que cela soit un projet réaliste en France ? Je pense qu'on ne peut pas "désapprendre", et qu'aucun peuple n'acceptera, ayant connu un niveau de vie élevé, un projet politique qui le fasse revenir en arrière.

    Sachant que la période est propice à l'émergence de nouvelles élites et à un changement de cap, un peu comme en 45-46, où De Gaulle et le CNR avaient pu balayer les élites pétainistes, vautrées dans la corruption et la colaboration, pour nous engager dans une autre voie.

    Je vois que la méthode Coué a encore ses adeptes... Qu'est ce qui te fait penser que "la période soit propice à l'émergence de nouvelles élites" ? De Gaulle et le CNR ont été l'accomplissement d'un mouvement intellectuel commencé dans les années 1930, en France avec des groupes comme X-crise et les Planistes, en Angleterre avec Keynes et Beveridge. Ou est le groupe aujourd'hui (à gauche ou à droite, d'ailleurs) qui prépare le "changement de cap" dont tu parles ?

    Au risque de me répéter, tant que le "cadavre intellectuel" de mai 68 n'aura été enterré...

  19. Roullier Georges 69 dit :

    Merci Zapping 22 tb leçon de sociologie en prise avec la réalité ; en tout cas c'est une réponse à ceux qui n'ont rien à dire à ceux qui ne les écoutent pas.
    Jean-Luc Mélenchon va encore une fois jusqu'au fond de l'analyse politique au risque que nous restions seuls, acceptons-en l'augure, mieux vaut être seuls que mal accompagnés mais le Front de Gauche existe, il a ses partisans trop en avance peut être par rapport à l'ensemble de la population qui selon les sondages ne sait pas à quel saint se vouer.
    Je crois que l'élection de JSK à la tête de la France serait la pire des choses que pourrait arriver à la Gauche ; DSK est la roue de secours du pouvoir actuel, chantre du néolibéralisme, lui à la tête des affaires de la Nation comme gérant honnête du Capitalisme la Gauche reculerait pour presque disparaitre pour plusieurs décennies.
    Mais selon toute vraisemblance, il est possible de changer le cours des chose, les forces existes elles sont à rassembler autour d'un programme clair, net et précis, un peu comme celui du CNR " Les Jours Heureux" que nous avons amélioré dans les luttes et par 1981 je ne vois qu'un Homme capable de le proposer ce programme, Le président du Parti de Gauche : Jean Luc Mélenchon. Un million voir plus de manifestants étaient aujourd'hui dans la rue à dire leur mécontentement, beaucoup manifestaient pour la premiére fois, de ce côté là une énorme réserve existe y compris ches les électeurs PS, PC et autres. Je me suis toujours fait une certaine idée de la France disait De Gaulle, peuple frondeur disait-il capable de casser et réduire à néant ce quel avait adoré la Veille
    Vive la Révolution Citoyenne, et que vive la VI eme République
    Amittiés partisanes aux militants du Front de Gauche
    RG.
    NB: à ceux qui se posent la question : que sont devenus les gens qui intervenaient sur le Blog de Jean-Luc Mélenchon,, la Réponse est simple, ils lisent les dossiers présentés par le Propriétaire du Blog, et vont militer dans les organistions, je fais là un confidence mais il ne faut surtout pas le répéter, dans ces organisations on y dit que Jean-Luc Mélenchon est le meilleur candidat pour la Gauche

  20. MrBungle dit :

    @ Descartes,

    Fidèle lecteur de ce blog, je commence à être un peu fatigué par votre ton qui, se prévalant d'une logique démocratique, apparaît très souvent péremptoire, alors même que les idées que vous évoquez sont plus que discutables :

    1/ Je ne vois pas en quoi taxer la spéculation et les hauts revenus relève d'un critère moral ; il s'agit d'un enjeu profondément SOCIAL, reposant sur l'idée que la spéculation n'a pas d'utilité sociale (de ce point de vue l'idée d'interdiction des paris sur la fluctuation des prix, proposée par P. Jorion, et de tous les dérivés de crédit autorisant les jeux de casino présenterait sans doute plus d'avantages) et que les hauts revenus sont aussi le produit d'un travail collectif. Il ne s'agit pas de s'interroger philosophiquement sur la propension des hommes au lucre, ni de pratiquer une politique des bons sentiments mais simplement de défendre le principe d'une politique sociale, en matière salariale notamment. Or la baisse tendancielle de la part salariale est aujourd'hui admise par des institutions nombreuses et que l'on ne peut taxer, pour le coup, de socialisme (OCDE, FMI, BRI, Commission européenne, etc... Voir les travaux de Michel Husson)

    2/ la création d'un pôle socialisé du crédit (plutôt que la nationalisation, voir les analyses de F. Lordon) permettrait d'éviter d'externaliser la création monétaire, de proscrire les taux d'intérêt cadeau à 1 % de la BCE et le soutien à des établissements financiers qui voient dans les dettes publiques un marché comme les autres, sur lesquels il est possible de s'amuser avec les CDS. Pour quelles raisons les Etats s'en remettent-ils à ce point aux marchés ? Pour quelles raisons souhaitent-ils en permanence les rassurer, alors que ce sont plutôt les 600 000 milliards de dollars de dérivés qui devraient susciter leur émoi ?

    3/ La monétisation contrôlée de la dette publique n'entraîne pas nécessairement d'inflation, et peut apparaître comme une marge de manoeuvre salutaire afin de financer des secteurs non lucratifs (les travaux de P. Artus le montrent clairement). Dès lors, pour quelle raisons les Etats se sont-ils privés de cette marge de manoeuvre ? Question qu'en bon philosophe, Descartes, vous devriez vous poser... avant d'asséner des arguments avec une certaine "assurance de l'ignorance". Les Lordon, Sapir, Jorion, Hoang Ngoc, Morin, etc. sont des économistes hétérodoxes qui prolongent, amendent, enrichissent les travaux de Keynes... Ils sont sous vos yeux et, étrangement, vous ne les voyez pas.

  21. Hold-up dit :

    BHL sort du corps de ce bon vieux René Descartes ! Halte à la possession !

    " Le "cadavre intellectuel" de mai 68 "...tu retardes, tu t'écoutes parlertu ratiocines.
    Tu es en boucle. Il ne s'agit pas de jeter l'opprobre, mais de renouer les fils cassés, il ne s'agit pas d'ostraciser mais de construire la Grande Convergence des temps et des idées .
    Cette convergence était dans la rue ce matin.Ce n'était qu'un instantané et pas encore un fait abouti, mais les temps sont mûres. Les cerises avec.

  22. carlo dit :

    "Aussi longtemps que le PS peut utiliser le chantage au vote utile, il ne bouge pas idéologiquement, il s’encroûte, il attend que les suffrages pleuvent comme tombe la neige en hiver. "

    Certes, mais pourquoi le PS se priverait-il de recourir à son chantage habituel, d'autant plus que l'organisation de primaires aura pour effer de court-circuiter le premier tour?

    Dans la circonstance actuelle, la seule solution est de faire l'impasse sur l'élection présidentielle et de soutenir une personnalité, même de droite, qui s'engage à ne pas gouverner et à nommer comme premier ministre le chef de la coalition qui aura remporté les élections législatives. Le bénéfice serait triple: rompre avec la dérive présidentialiste de la Vème République, ne pas compromettre la défaite de NS aux présidentielle et préserver les chances du FdG d'obtenir un bon résultat aux législatives qui lui permette de conduire la politique du futur gouvernement ou, tout au moins, de peser significativement sur ses choix.

  23. Motercalo dit :

    La grêve d'aujourd'hui est un grand pas ! Sans doute le premier véritable grand pas que nous faisons tous ensemble !

  24. Michel Matain dit :

    16
    jihel dit:

    23 juin 2010 à 22h58
    Ne discutons plus du sexe des anges !
    Lamy à l'OMC et DSK au fmi auraient dû être exclus du PS si ce dernier avait une une direction de gauche.

    Totalement d'accord. Il y a les socialistes au gouvernement (Kouchner, Besson,...). Ceux dans les commissions diverses (Rocard, Attali, Le Pensec,...). Ceux aux organisations de la gouvernance mondaile du libéralisme (Lamy, Strauss-Kahn,...). Ceux nommés dans les grands corps de l'Etat... Tous appliquent la même politique. Le PS se lache sur Besson le "traitre": mais Besson n'est pas pire que les autres (en tout cas ce qu'il fait ne me parait pas pire que la politique du FMI et de l'OMC qui aboutit à ce que plusieurs centaines de millions supplémentaires de personnes crèvent de faim dans le monde). Si le PS revient à gauche, il y aura du ménage à faire (un karcher serait peut être utile, ils devraient en demander un à leur ami Président). C'est toute une génération de dirigeants socialistes qui s'est perdu dans la confusion idéologique qu'elle a semée. La présence d'un porte-parole du PS issu de la tendance de gauche de ce parti n'est qu'un cache-sexe ridicule à l'idéologie aujourd'hui dominante au sein du PS:

  25. le Prolo (PG 01) dit :

    Manif

    Grand succès à Lyon également.
    Beaucoup de monde sous un vrai soleil d'été.
    Le PCF, GU et le PG bras-dessus bras dessous dans le cortège...

  26. JODEPONS dit :

    Perso, je peux pas être dans la rue comme je le voulais = une mauvaise sciatique depuis plusieurs jours et un point d'orgue aujourd'hui. Maintenant, je ne sais plus, j'ai tout de même l'impression que ce gouvernement et ce président sont tarés et qu'il faudrait une nouvelle nuit du 4 août pour instaurer une VIème République. Nous n'avons plus le choix, on doit tout remettre à plat où faire bouger la table si vous préférez. Nous devons démettre de leurs fonctions ces incapables qui jour après jour nous ridiculisent. J'ai 49 ans, pas de boulot, mais surtout pas beaucoup d'espoir d'en retrouver, peut être pour toujours. Autant vous dire que je n'ai pas assez cotisé. J'envoie des CV auxquels ont ne répond plus. Je suis dans l'antichambre de la mort. Mon mari au même âge a connu cela, et comme aujourd'hui il perçoit sa retraite (depuis 2 ans) et bien moi je n'ai droit à rien. Fin de droit au chômage, pas le droit au RSA... Je me sens une charge pour la société malgré tout car je ne sers à rien. Je suis une inutile. Une improductive. Vu le bruit de bottes qu'on entend à nouveau en France, j'ai peur de savoir où je vais finir ; SUR UNE LISTE... Je dois avouer que j'ai peur.

  27. Marc Aurèle dit :

    Eh, beh,

    Je commence à comprendre pourquoi c'était pas ambiance de fête à la fête du PS de...

    La seule connaissance que j'ai rencontrée était dubitative : nous avons discuté justement de DSK et du FMI et des incompatibilités...

    Je lui ai dit :" plus ça va plus je me rapproche de méluche !"..."Elle me répond : " moi pareil, j'en ai plein le sac !"

    Ajoutez à ça que j'ai croisé beaucoup de personnes âgées, des nostalgiques de 81, quelques cadres zélus...

    Du coup, hier le m'suis fendu : j'ai envoyé plein d'sous au PG et j'vas avoir ma carte !

    Ben,depuis je m'sens bien ! Cap de distribuer des tracts et de coller des affiches quand s'ra venu le moment, sans me cacher, sans rougissement intemfestif !

    Quand on m'demandera t'es qui, ti ? mi, PDG, natürlich ! Et min fieu, c'est rin de l'dire !

    Dis JL : J'm'as pas gourré :au PG aussi on fait des fêtes barbecue saucisses ? Et pis un peu de rince gosier ? Pasque quand je suis convaincu, ça m'donne de l'appétit !

  28. léon trodsky dit :

    salut à tous
    manif à Saint Etienne ce matin, autant (plus?) que contre le CPE il y a quelques temps, avec le même parcours: on a tracté avec une camarade, et je n'avais jamais vu autant de gens demander de la lecture :sans doute parce qu'il n'y avait pas de mots d'ordre pour après (à part celui, tacite, de "on retourne bosser"), gros bruits de la CGT et de l'UNSA pour couvrir de potentiels slogans.., FO réclamait le retrait, la CFDT faisait sa révolution orange en demandant une retraite solidaire (avec les riches, mais s'ils donnent, ils s'appauvriront, donc ils ne veulent pas,mais ne leur dîtes pas, ça les décevrait), enfin, en tous cas, ça montre que les gens cherchent des réponses, des actions saisissables, par exemple l'appel à une manif devant l'assemblée nationale le jour du vote en septembre
    ah oui, un truc amusant, le NPA sur son tract qui appelle à une grève générale d'UNE JOURNEE, attention, là ça va loin, un coup pour faire tomber le gouvernement....
    et surtout pour connaître l'ampleur du mouvement,n'allumez pas vos TSF, les reportages sont assurés par les personnels non grévistes.
    @+

  29. Air One dit :

    Mélenchon est un bretteur hors pair, quel plaisir de le lire estourbiller ces démocrates-libéraux déguisés en socialistes. Si le PS est au 2nd tour, ce que je ne souhaite pas, je voterai blanc, quelque soit le candidat.

    Choisir entre Sarko et une copie carbone, non merci !

    Il est temps que le peuple de gauche prenne conscience qu'il se fait arnaquer par le PS depuis trop longtemps et vote pour quelqu'un de volontaire et réaliste.

    Si un Chavez à réussi au Vénézuela, pas de raison qu'un vrai homme de gauche ne puisse l'emporter en Europe !

  30. Hold-up dit :

    N°72@JODEPONS

    Solidaire avec tes propos qui nouent le cœur. Il ne faut pas s'isoler même si parfois c'est plus facile à dire que de le mettre réellement en pratique. Craque pas " Jodepons " ! - Nous étions 2 millions visibles dans les rues de France ce matin. Les invisibles sont partout. Mais il leur manque encore la parole redistributive et redistribuée. Il va falloir réinventer les lieux de convivialités militantes pour apparaitre à toutes et tous. La 6° République s'invente maintenant. Elle est encore floue mais nous devons la concrétiser et la faire apparaître. Et autrement qu'en attendant les simples "élections" et le bal des faux-culs.

    Il y a le camp flétri des Euro-(néo)libéraux (dont l'UMP, J.C Trichet, D. Villepin, F.Bayrou, etc, et bien sur DSK du FMI, Pascal Lamy de l'OMC font parti et bien d'autres au PS comme M.Rocard qui vient encore de lancer son venin sur le combat des Retraites et celui pour le maintien de l'âge légal, un beau spécimen encore celui-là, etc...) et le champ politique des Eco-socialistes : PAS MAL DE MONDE DONT LE PG / Front de Gauche.

    Un camp et un champ politique. Il s'agit de les faire apparaitre dans leurs fondamentaux et toute la clarté vis à vis des électeurs et électrices. Tenir bon. Poursuivre le combat politique, argumentaire. Nous avons une arme de persuasion massive : le projet de 6° République. Il n'y a que ce concept " politico-transcendal " qui permettra toute la netteté du "paysage". Cet axe idéologique majeur clarifiera les positions de chacun. Nous vivons les temps de la clarté nouvelle en politique et en premier lieu en ce qui concerne la France. Les tenants du statu quo néolibéral qui ont déconstruit la république pour mieux faire passer leur idéologie "bancaire/banqueroute"
    (la 5° n'est plus qu'un décor en carton pâte) et les tenants d'une nouvelle puissance souveraine : plateforme politique pour la 6° République : synthèse des idées socialistes, républicaines et écologistes. Le camp des nostalgiques qui voit leur monde chuter mais font semblant que rien ne s'est passé (les néolibéraux) et le champ de la reconquête sociale consciente tourné vers le XXI°siècle, le XXII ° siècle...etc.

  31. Jake dit :

    Combien on parie (c'est à la mode maitenant...du pain et des jeux) qu'on parlera plus de Thierry Henry (retraité du foot) chez sarko ce soir à la télé que des manifs pour les retraites?

  32. jefmergen dit :

    bonjour
    c'est quand même avec un large sourire que j'ai entendu le nombre des manifestants d'aujourd'hui....
    Bien que je le trouve très en dessous de ce qu'il serait, si la presse "bien pensante" avait fait son boulot !
    jef64

  33. Delbrayelle Gilbert dit :

    Grosse manif aussi à Lille !

    En rentrant, je regarde C dans l'air... Hum
    Pour y parler des retraites, le plateau est éloquent : un économiste poudré façon aristo (l'idole de Calvi), Thréard du Figaro, un économiste-caution pour le "problème-démographique-qu'on-ne-peut-nier" et un journaliste de Marianne très discret.
    J'avais même l'impression que Calvi était gêné d'avoir osé ce plateau de bolcheviks...

  34. le Prolo (PG 01) dit :

    Manif

    Le parcours du défilé à Lyon ne permettait pas de croiser grand monde extérieur à la manif.

    Une suggestion entendue:
    la prochaine fois ne pas faire un défilé mais une grande fête accordéon. Statique et longue.
    Et ceci en plein centre-ville, là où ça se passe.

    Rester sur place pour discuter, échanger les idées et les infos, avec stands et picnic.

    Oui ? Non ?

  35. serge dit :

    bonjour

    sur le cas DSK ! il faut être parfaitement clair.
    DSK est tout sauf de gauche. si il est "imposé" lors des élections interne de son parti. cela ne m'interdira pas de le boyccoter. en effet je voterai jamais pour DSK même avec le meilleur emballage de gauche qu'on pourrait lui faire.

    le parti de gauche, le front de gauche doit intervenir pour en faire un cas d'exclusion tout comme bayrou le fût lors des régionale.

    je remercie Jean-Luc Mélenchon de tout faire pour contrer DSK qui sera assurement le grand perdant de la gauche malgré les sondages dirigés et manipuler dans le cas DSK.

    à bientôt
    serge

  36. Gilbert dit :

    @ le Prolo (PG 01)

    pour Lyon, je confirme, le cortège s'est écoulé comme un flux, sans d'ailleurs beaucoup d'ambiance.
    MAIS il y avait du monde, ce qui (je peux me tromper) est plutôt encourageant : d'habitude, la fréquentation est modeste par rapport à d'autres cités.

  37. Sacré Descartes ! Moi non plus, je n'ai pas les moyens de faire grève, mais je le fais quand même. 2600 personnes à Vichy cet après-midi. Sinon, pour le cahier n°13, tu as du louper certains passages :
    …/…
    Un gouvernement peut difficilement stabiliser contre la volonté de l’opinion publique dans son ensemble. Il doit se ménager le soutien d’une partie de l’opinion, au besoin en pénalisant davantage certains groupes. En ce sens, un programme qui toucherait de façon égale tous les groupes (c’est-à-dire qui serait neutre du point de vue social) serait plus difficile à appliquer qu’un programme discriminatoire, faisant supporter l’ajustement à certains groupes et épargnant les autres pour qu’ils soutiennent le gouvernement.
    …/…
    On peut ne pas remplacer une partie des salariés qui partent en retraite ; ou bien l'on peut supprimer des primes dans certaines administrations, en suivant une politique discriminatoire pour éviter un front commun de tous les fonctionnaires. Évidemment, il est déconseillé de supprimer les primes versées aux forces de l’ordre dans une conjoncture politique difficile où l’on peut en avoir besoin. Comme on le voit, pourvu qu’il fasse des concessions stratégiques, un gouvernement peut, en procédant de manière graduelle et par mesures sectorielles (et non globales), réduire les charges salariales de manière considérable.
    …/…
    Pour réduire le déficit budgétaire, une réduction très importante des investissements publics ou une diminution des dépenses de fonctionnement ne comportent pas de risque politique. Si l’on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles ou aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d’élèves ou d’étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement et l’école peut progressivement et ponctuellement obtenir une contribution des familles, ou supprimer telle activité. Cela se fait au coup par coup, dans une école mais non dans l’établissement voisin, de telle sorte que l’on évite un mécontentement général de la population. …

    Personnellement, cela me rappelle quelque chose.

  38. Fred dit :

    A Paris, beaucoup de manifestants. Il était parfois très difficile de circuler. C'est bien mais j'espère que ce n'est que le début car woerth et sarko prennent tout cela de haut(l'un dit que c'est moins que 2003 et l'autre reçoit un de ces joueurs honteux à l'élysée...si c'est pas de la provoc je ne sais pas ce que c'est).
    Et les médias nous parlent encore et encore de foot, de ce match de tennis qui à durée 3 semaines(mais qu'est-ce que cela peut faire!) de rigueur et qu'il faut se serrer la ceinture et blablabla...j'ai envie de balancer ma télé par la fenêtre.

  39. julie dit :

    bonsoir,
    quelqu'un cherchait l'original du rapport du FMI
    http://www.imf.org/external/french/np/ms/2010/061510f.htm

  40. Hold-up dit :

    @ 85le Prolo (PG 01)

    Tu as dit : "Une suggestion entendue :
    la prochaine fois ne pas faire un défilé mais une grande fête accordéon. Statique et longue.
    Et ceci en plein centre-ville, là où ça se passe".

    A croire que c'est de la télépathie. Il m'a fallu quitter à un moment donné le cortège d'une grande ville ce matin pour le retrouver ensuite. Ce qui m'a surpris, c'est qu'en centre-ville, tout se déroulait comme si de rien n'était. Les gens aux terrasses, aux restaurants, dans la rue principale marchande. Un peu plus et ils n'avaient jamais entendu parler de ce qui se passait à cent mètres à la ronde. Personnellement j'ai trouvé ça bizarre. Comme deux villes parallèles. deux peuples en chien de faïence. Comment se faire comprendre dans ces conditions ?

    Alors c'est clair, tant que les sonos sur les camions seront pourries, les chansons souvent "éculées-répétitives" et le nécessaire talent des artistes musiciens et des "intermittents du spectacle" largement absent (étaient-ils dans les manifs ce matin ?), les uns pourront encore longtemps ignorer les autres comme si de rien n'était. Et le temps pourra être suspendu entre deux banqueroutes. Même si la joie ce matin était au rendez-vous et la fierté populaire présente, il manquait encore quelque chose. Il serait bon d'améliorer le principe de la manifestation pour qu'elle devienne un grand événement fédérateur et une passerelle politique de consciences rassemblées.

    "Une grande fête accordéon. Statique et longue en plein centre ville... avec picnics" sur les pelouses municipales et les places publiques centrales ? Et comment ! On pourra même amener sa guitare électrique.

    En fait pour bien faire, à chaque manifestation - A condition bien sûr que les revendications syndicales soient respectées et audibles - c'est que chaque manifestation soit en elle-même une fête de la musique et que chaque fête de la musique au delà du 21 juin soit une manifestation politique. Qui peut croire encore que le champ de la culture n'a rien à voir avec la politique ?

    En attente d'un job, un ami vient de me dire que les crédits culturels n'ayant pas été voté et le vote renvoyé aux calendes grecques pour économies budgétaires (pas pour les banques !), il allait être lui, sans subsides. Un talent et un emploi de perdu. Un chômeur en plus. Les ateliers culturels pour les enfants étant en souffrance, un plaisir de plus amputé vis à vis de la population et leur progéniture. On ne fait pas une république en amputant, en humiliant, en divisant et en reléguant les uns vis à vis des autres. On prépare les dictatures. On a besoin d'artistes pour colorer les manifestations. Que les artistes, les musiciens qui manifestent le fasse aussi avec leur art. On a besoin d'eux. Pour que la manifestation soit une vraie fête républicaine. Pour que celle-ci soit encore plus populaire. Le combat politique et syndical aussi.

  41. julie dit :

    suite rapport FMI:
    en lisant l'introduction, je me demande quelle est cette article IV qui ordonne cette "visite" de a France. A ma connaissance, nous n'avons pas demandé de quelconque aide au FMI ou alors il manque de la transparence...
    Je crois qu'il faudrait creuser

  42. Pulchérie D dit :

    Sujet du jour : DSK

    Denis Touret a tracé un portrait caractéristique de DSK en analysant ses comportements depuis son entrée en politique. Habile manœuvrier, DSK prononce nombre de déclarations où il s’affirme socialiste.
    Néanmoins (je cite Touret) :
    « (…)après la déroute législative de 1993, se rapproche des milieux patronaux. Il crée le Cercle de l’industrie, devient avocat d’affaires, gagne pas mal d’argent. Et épouse la journaliste Anne Sinclair, qui n’en manque pas. «Dominique, depuis qu’il vit dans un grand appartement du XVIe et dans un ryad à Marrakech, n’a pas le train de vie du socialiste moyen. Il aime l’argent, et s’en cache à peine. C’est un point faible», commente un ex-ministre de l’équipe Jospin. Une «dream team» dont il est, dès 1997, une des stars.
    http://www.denistouret.net/constit/Strauss-Kahn.html#29%20septembre%202007%20%E9lu%20FMI

    D’après Olivier Bonnet : « Le directeur du Fonds monétaire international, porté par des sondages qui le désignent comme meilleur postulant "socialiste", est surtout l’opposant à Sarkozy préféré par... l’électorat de droite. Et pour cause ! DSK ou Droitière Sociale démoKratie. »

  43. pour info dit :

    très grosse manif à Nancy!

  44. Hold-up dit :

    @ 89 Fred

    Tu as dit : "j'ai envie de balancer ma télé par la fenêtre."

    Le jour où j'ai compris que je payais 138 euros par an, pour :

    1/ Ne jamais être représenté politiquement à la télé
    2/ Me faire insulter plusieurs fois par jour par de gros cons
    3/ Assister à la lente, puis de plus en plus accélérée dégradation des programmes
    4/ Me sentir moi-même dégradé en regardant cette m****

    J'ai jeté "ma télé par la fenêtre" et économisé 138 euros. Un sacré pactole au vu du mieux-être ressenti.
    Ne plus être masochiste et en tirer toutes les conséquences. Il est marrant de voir que la technologie ne sert
    plus à rien quand on y met à l'intérieur de la m****. Méditation philosophique.

  45. Hold-up dit :

    @ Pulchérie D

    Pour prononcer le terme " socialiste " en pensant à DSK, il faut le dire avec du chewing-gum c'est mieux. Attention à la bulle financière cependant.

  46. Michel dit :

    Humour :
    Contrairement à beaucoup d'entre vous, je crois que Le Président de la république progresse et qu'il est sur la bonne voie : en effet nos "chers" footballeurs se sont mis en grève et quelques jours plus tard, deux joueurs étaient reçus à l'Élysée. Le Président voulait connaître rapidement le fin mot de l'histoire comme le nom du traître. Il voudra sûrement ensuite dissoudre la F.F.F.

    Peut-être va t-il recevoir les grévistes qui refusent de "jouer" jusqu'à 62 ans. Mais eux, connaissent déjà le nom du traître. Va t-il dissoudre l'Assemblée ?

    Mme Lagarde et Mme Parisot vont peut-être se mettre en grève elles aussi ? Elles ont peut-être choper le cigare ?
    Il est vrai que certains ministres ou hommes politiques du PS ou de l'UMP en connaissent un rayon en matière de cigares.

    Cet après midi, dans une ville de province du centre de la France, le PS s'est fait très discret. Il y a de quoi. Au PS, c'est un peu comme avec l'équipe de France : tout va bien en façade, mais à l'intérieur, c'est un ce ces bordels...

    Il faudrait presque que le PS se crash pour qu'enfin on redémarre sur de bonnes bases. Il faut absolument que le front de Gauche décolle et pèse sur les choix politiques de demain. Dans tous les cas, au second tour, je ne donnerai pas mon bulletin au PS. C'est maintenant au PS de donner ses bulletins au Front de Gauche.

    Quand au PC, les militants commencent réellement à se faire à cette idée. Les dirigeants locaux du PC tirent sur le NPA et autres en disant ; nous on a des élus.

    Ils vont mettre le PC "à la rue" ou ils seront les fossoyeurs alors que les militants sont des gens extras et courageux.

    J'adore lire les différents commentaires et attend les nouveaux articles avec impatience.

    Faut y croire..

  47. jean-marc dit :

    @Hold-up

    "Qui peut croire encore que le champ de la culture n'a rien à voir avec la politique ? "

    je suis tout a fait d'accord avec cela, d'ailleurs nous n'en sommes pas à faire du replatrage mais à une véritable reconstruction et pour pouvoir y arriver il faut que cela vienne aussi du champ de la culture, je veux dire que ce qui à créer la société dans laquelle nous sommes c'était de la culture qui à fini par influencer la politique et les comportement. Pour ceux qui ont le temps :

    http://www.canal-u.tv/themes/environnement_et_developpement_durable/009_institutions_acteurs_societes_et_territoires/face_a_la_crise_developpement_durable_et_mondialisation_luc_ferry

    c'est une vidéo de luc ferry qui vaut le coup (pas besoin de partager ses idées) parce qu'il replace le champ de ce qui nous arrive sur un arriere plan culturel (à partir de la 9° minutes) qu'à mon sens il faut comprendre mais aussi modifier; si le ps est devenu blanc-bonnet avec les politiques de droite c'est bien à cause de cela, la base culturelle est la meme et il ne peut rien changer puisqu'il ne s'attaque qu'a des probleme de répartitions, de classes etc.... mais jamais en le faisant par des valeurs culturelle forte, ce qui pourrait changer les comportement. Peut etre que le dialogue avec les ecologistes (à condition qu'il mettent de l'eau dans leur vin) serait un bon point de départ.

  48. Pulchérie D dit :

    @ H-U (95)

    Je crois l'avoir déjà dit : je n'ai jamais eu un poste de télé chez moi. Cela m'a épargné de le jeter par la fenêtre.
    Chaque fois que j'allais à l'hôtel, en voyage (non pas pour ce que vous pensez, bande de vicieux) j'allumais cet engin pour m'endormir, et cette expérience me convainquait de persister dans mon refus.
    Bonne soirée, après le grand succès de cette journée.

  49. jean martinez dit :

    DSK ou Dracula Strauss Kahn, comme l'appellent les malheureux travailleurs roumains à qui le FMI a infligé une réduction de 25% des traitements des fonctionnaires et 15% de baisse des retraites.
    Alors "socialiste" ou Chef d'état -major des marchés financiers?


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