04juil 10
J’ai entendu à la télé que Nicolas Sarkozy avait prévenu: il sanctionnerait les ministres qui se sont mal comportés. Donc, il s’agissait de ces deux là ? Pourquoi ne pas avoir attendu le remaniement en septembre ? Pourquoi ces deux là ? Pourquoi pas les autres, dont les noms sont cités dans des abus divers et nourrissent le feuilleton de la décomposition générale du pouvoir? Tout cela n’a aucune cohérence. La situation glisse dans les doigts de Sarkozy comme le sable des vacances entre les doigts du plagiste. Si le président pense que ce délestage suffira, il se trompe. L’affaire Bettencourt continuera son œuvre de révélateur. Sans solliciter exagérément ce nouvel évènement baroque, j’y vois un des signes qui nous rapprochent du moment où la conjonction d’un incident lié à la crise financière et cette déstabilisation en profondeur de la légitimité du pouvoir peut donner ce choc dont j’ai maintes fois traité ici. La situation est en train d’échapper au contrôle du président de la République. Bientôt, pour que les uns ne partent pas sans les autres le mot d’ordre deviendra : « qu’ils s’en aillent tous » !
A Rambouillet, dans l’élection législative partielle, nous tenons une occasion de clore la saison en donnant une baffe magistrale à la droite dans un de ses fiefs les mieux assurés. La candidate commune des Verts et du PS arrive en tête de ce qui est en réalité le troisième tour de scrutin puisque le précédent, gagné de vingt voix par la droite, a été annulé. Et notre candidat Front de gauche retrouve et améliore son nombre de voix ce qui n’est pas un petit exploit pour un premier tour sans autre objectif pour nous que d’affirmer l’existence d’une vraie gauche tranquille dans son identité de gauche. Je juge que le deuxième tour, s’il nous permet de faire élire la candidate de gauche, sera un évènement national. En effet il témoignera de notre capacité à nous rassembler utilement. Mais, de plus, avec un tel niveau d’abstention, ce qui sera également remarquable c’est la signification de cette abstention du point de vue des électeurs de droite. Cela voudra dire que les électeurs de droite en ont assez du cirque au sommet de l'Etat. Nous avons besoin de ce désaveu pour avancer en aggravant la débandade en face de nous. Par conséquent nous allons activer tous les réseaux que nous pouvons sensibiliser en dépit de la période estivale. Et moi j’irai aussi sur place donner le coup de main si je peux être utile.
Il y a maintenant bon temps que je montre, avec mes amis du Parti de gauche, comment la crise d’abord financière et lointaine, née dans les superstructures compliquées de la haute finance se propagera jusqu’au sol de la politique quotidienne. Tout est ébranlé; tout tombera. Je vois bien que cette prise de conscience atteint l’état major socialiste. Ses réactions sont certes très opportunistes et assez outrées si l’on tient compte de ce qu’il disait il y a encore si peu de temps. Elles sont cependant elles mêmes un bon accélérateur de la décomposition politique en contribuant à dessiner une toile de fond qui délégitime le pouvoir. La semaine passée, c’est Jean-Christophe Cambadélis qui expliquait son mot d’ordre : « démission du gouvernement ». Un écho bien calculé au thème récurrent de ce blog « qu’il s’en aillent tous ». Puis ce fut Martine Aubry qui disserta sur la nécessité d’une « révolution démocratique », réplique de notre propre mot d’ordre, importation directe d’Amérique latine. Peu m’importe qu’elle ait prononcé ces mots devant l’assemblée squelettique des délégués de la Convention nationale du PS montrant le visage d’un parti en pleine dilution au moment même où il traite de sa rénovation pour la quatrième fois en sept ans. C’était déjà beaucoup en une semaine. Mais après l’intervention de Ségolène Royal à TF1, un nouveau record de radicalité verbale a été atteint. J’ai donc ironisé sur le fait que les socialistes se « mélenchonisent ». Le premier amusement pour moi est d’utiliser mon propre nom à la mode des gens de droite qui en ont fait un brevet d’excès à gauche. Pour eux, bien sûr il s’agit de nommer une pente tellement excessive qu’on peut s’en moquer en la réduisant à un travers individuel. Mais au-delà de la plaisanterie, facile j’en conviens, je veux signaler un procédé. C’est celui qui consiste pour les socialistes à s’approprier la musique et même, pour une part, les paroles d’une tonalité qui est « dans l’air du temps », dorénavant ! D’aucuns s’en inquiètent et crient au plagiat ! Pas moi. Tout au contraire. J’ai dit, en réponse à une question qui m’était posée par un média, que je préférais « voir Martine Aubry se mélenchoniser plutôt que se strausskaniser ». Je confirme ! Mes raisons sont construites. Je veux les exposer.
Aujourd’hui nous sommes « dans l’air du temps », nous, « l’autre gauche », nos thèmes, notre manière de parler et de proposer. Pour notre part, au Parti de Gauche, loin de nous effrayer de cela, comme c’est parfois une maladie pour les minoritaires dans l’âme qui pullulent dans notre famille politique, nous faisons tout ce qui est possible pour amplifier cet effet. Le but, c’est de construire une hégémonie culturelle, pas de collecter des droits d’auteurs sur les idées. Ce que nous visons, c’est un résultat collectif, pas une ostentation particulière. A nos amis les mieux placés auprès de ceux qui ont la parole, notre conseil est toujours le même : faites les parler avec nos mots ! Inutile de leur signaler l’origine. De cette façon, un espace de parole se construit, bien plus large que notre propre rayon d’action. Peu importe. Nous en resterons les maîtres. Car c’est la grammaire qui commande l’usage des mots. Qui veut l’un avale l’autre avec ! Nous faisons un des paris du philosophe Pascal : mets-les à genoux, ils finiront par croire. En version laïque, ça donne « fait les parler avec tes mots, ils finiront par te chanter ». A l’inverse, nous savons d’expérience que le « Je vous l’avais bien dit » ne mène nulle part et d’ailleurs fonctionne finalement le plus souvent comme baume égotique.
Reprenons cet exemple de "revolution démocratique". Martine Aubry a parlé de « révolution démocratique". Ce terme c’est celui que nous avons utilisé des mois durant pour rapprocher notre démarche de l’exemple positif de l’Amérique latine. C’est de là qu’il vient d’ailleurs. Pour nous l’essentiel était de réhabiliter le mot « révolution » sur un mode tranquille et attirant. Ce mot là ne sera jamais un mot comme un autre en France, compte tenu de notre histoire.. Faire passer l’idée qu’une « révolution » est nécessaire, c’est faire avancer l’idée que l’ordre établi n’est pas le bon. Je suppose que tout le monde comprend la radicalité du but intellectuel. Ce n’est donc pas rien de retrouver le mot « révolution » dans la bouche de gens réputés aussi modérés que des sociaux démocrates. En quelque sorte, si eux aussi utilisent le mot, alors c’est que ce n’est pas grave de l’utiliser. Au fond, se dit le tout venant, ce qui est grave ce n’est pas le mot mais la situation. En effet les gens qui écoutent les porte-paroles socialistes ne tiennent aucun compte des subtils clins d’œil qui accompagnent leurs vocalises « révolutionnaires ». Ils les prennent au premier degré. Et de cette façon-là les idées diffusent plus vite dans la société, des barrières mentales s’abattent, une disponibilité se construit. Cette disponibilité sert nos objectifs.
Mon but est d’amener les esprits jusqu’au point où ils peuvent s’intéresser au contenu de cette « radicalité concrète » qui est notre marque de fabrique. Vous verrez que cette expression sera reprise elle aussi. En tous cas, une fois validée par les chefs, la « révolution » ne peut plus être un sujet de rigolade, un raccourci qui arrête la conversation. Au contraire : c’est le point de départ de la discussion. Marine Aubry veut faire la révolution ? Très bien, nous aussi. S’il le faut nous la suivront pour la faire cette révolution. « Démocratique » ? Ca va de soit ! Comme en Amérique latine : faire voter le peuple sur tout ce qui est en question aujourd’hui. Ce qui compte, c’est qu’un maximum de gens se disent qu’il faut « faire une révolution », inclus les doux ruminants, à la périphérie du troupeau socialiste, qui suivent leurs chefs. L’intérêt ce n’est pas de savoir qui l’a dit le premier. Et il n’est pas nécessaire d’exiger que soit précisée quelle révolution, et comment la faire et pourquoi faire, en détails, et ainsi de suite. La vie réelle fera le tri. Ce qui compte, c’est que dorénavant le mot « révolution » soit entendu avec sympathie et le mot « marché » avec la nausée. Nous y sommes. Parce que c’est l’enjeu du moment.
Le marché ou les citoyens ? Qui doit avoir le dernier mot ? Encore faut-il que la question puisse être posée. Que dis-je : il fallait d’abord qu’elle puisse être verbalisée. Car la grande réussite des libéraux pendant les années d’obscurantisme où ils ont dominé, c’est que l’idée même d’une alternative était tuée dès l’origine, avant même que le thème soit formulé. L’idée était tuée dans le cerveau même. L’alternative était de l’ordre du refoulé. Dans les années 90, aux endomorphines bienfaisantes que faisaient jaillir les doux mots de « marché », « concurrence », « individualisme », « souplesse », s’opposaient des giclées hormonales autrement négatives dès qu’émergeaient de la soupe mentale primitive les mots « révolution », « collectif » et ainsi de suite. Je me souviens avoir écrit un article pour la Revue théorique « Pour la République Sociale » sur ce thème. Après d’autre j’avais nommé cet ordre sans faille, invariant d’échelle, qui dominait des grands rouages macro-économique jusqu’aux micro-écanismes de l’intime « l’ordre globalitaire ». Quel changement que le doute ait fait son travail à temps pour que la crise du système arrivant, les mots pour penser cette crise soient si vite disponibles ! Pour que Martine Aubry parle de « révolution », nous pouvons nous dire que nous avons bien travaillé.
La musique des socialistes termine le travail pour installer une nouvelle hégémonie sémantique. Tel est le sens de mes félicitations aux socialistes. Je donne à voir, à ceux qui écoutent de bonne foi, une communauté de vue. Je scelle un code commun entre eux et nous. Et alors se pose bien plus tranquillement la question de savoir qui représente le mieux les mots mis en commun. Des lecteurs s’inquiètent de savoir si je crois à la sincérité des déclarations de mes anciens camarades de parti. Je suis obligé de dire, hélas, que je n’en crois pas un mot. D’autant qu’une lecture attentive a tôt fait de montrer que derrière une radicalité, d’ailleurs toute relative des slogans, le contenu concret est toujours bien en retrait. En toute hypothèse, les socialistes ne sont plus des « conceptuels » depuis longtemps. Les mots, les constructions qui en découlent, ne les intéressent pas vraiment. Ils les consomment et les recrachent au gré des circonstances, des sondages, des enquêtes « qualitatives ». Cependant dans ces conditions, eux-mêmes deviennent de bons indicateurs de tendance quand on les voit venir au secours d’une victoire déjà acquise. A l’inverse, quand ils produisent quelque chose d’eux-même, on voit trop bien le montage de circonstance. Et d’ailleurs rien ne tient plus de huit jours, y compris dans leur propre bouche. Ce fut le cas dans les années 2000 quand justement Martine Aubry était la thuriféraire de la « morale de la responsabilité », un thème plutôt bien construit, emprunté au penseur du moment. Elle cherchait, je suppose, un registre qui adapte d’une façon raisonnée son enthousiasme d’abord un peu cru pour le blairisme. Qui se souvenait alors, comme à présent, qu’elle avait écrit la préface de l’édition française du programme de Blair ? Puis, récemment, elle a viré sur le « post-matérialisme » d’usage déjà moins bien trempé. Objet de rencontre à mi-chemin du New Age, de la décroissance et de la doctrine sociale de l’église. A présent voici le « care », qui ne vaut pas mieux. Le moment venu j’en parlerai ici. Comment réagir devant ce butinage idéologique ?
De deux choses l’une. On peut passer son temps à dénoncer l’hypocrisie de nos partenaires obligés. Belle affaire ! Rien de tel pour semer du doute et de la démoralisation parmi les plus motivés. Et rien de tel pour donner l’impression d’une insupportable pagaille pour les désorientés qui nous observent et se demandent que faire. Quand au rôle de griots de la gauche aigre, coupeuse de cheveux en quatre, infatigable inquisiteurs et maitres en suspicions, il est déjà tenu par une armée « d’ex » de tous poils qui ont sombré dans cette variété spéciale d’autisme qui finit toujours par effacer les psalmodiants ! L’autre état d’esprit, c’est de dire, d’une façon ou d’une autre, en permanence : « chiche ». Ce qui compte, c’est la musique, le sens qu’elle indique et que, dès lors, elle valide. Ce n’est pas être dupe de la duplicité fondamentale de récitants de circonstance qui psalmodient nos chansons. L’usage du vocabulaire d’emprunt est dorénavant théorisé comme jamais dans les théories des communicants. Je n’ai pas oublié les délires sur la « triangulation ». Cette technique fut mise en scène par les démocrates américains et par le maitre sur le sujet que fut Bill Clinton avant Tony Blair et le reste de l’internationale socialiste. En gros, cela consistait à parler avec les mots de l’adversaire pour s’approprier son espace ! La confusion politique a alors battu des records dont le résultat final a été un décervelage politique général. Ma doctrine sur le sujet n’est pas une « triangulation inversée ». Pardon pour ce barbarisme mais c’est la fin de l’année et je finis par manquer de souplesse de langage. Je propose que l’on pousse par tous les moyens à saturer l’espace de nos mots, notre vocabulaire, nos bouts d’explications (jamais de trop gros morceaux d’un coup !). Quand nous désignons tous les choses de la même manière au bout d’un moment les autres en font autant et ils commencent à avaler la grammaire qui va avec. J’ai un nom pour nommer la chose. Il me vient de mes études de lettres. Ca s’appelle « l’innutrition ». Un produit du seizième siècle. Franchouillard à mort !
En ce temps là (début du seizième siècle), le roi de France, François 1er, avait, une chose dans l’autre, une bonne jugeote. Le gars avait institutionnalisé le droit du sol, créé l’imprimerie nationale (privatisée sous Chirac), et pas mal de chose de ce type comme une limite légale au nombre d’heures quotidiennes et hebdomadaires du travail (Gérard Filoche raconte ça très bien). Je vous laisse de côté les bonnes idées du roi en matière d’alliances géopolitiques de revers pour desserrer l’encerclement que les Habsbourg, les impérialistes de l’époque, faisaient peser sur le royaume. Donc : bonne ambiance ! Pour unifier le royaume, rien de mieux que l’unification de la langue. Ainsi le français devint-il la langue officielle. Ce fut un grand moment de liberté et d’égalité. Au latin que maitrisaient les seules élites se substituait une langue populaire réellement parlée. Avec une langue commune, pour peu qu’elle se diffuse, les pauvres diables pouvaient être arrachés au lieu où on les tenait comme chèvres au piquet, tandis que le patois permettait de les identifier partout de les rattraper quand ils s’enfuyaient et de les ramener à domicile comme du bétail marqué au fer du propriétaire. Pour stabiliser la langue et en maitriser la forme, il créa l’académie française. Tout cela est connu. Je rappelle seulement. Là-dessus le mouvement des intellectuels favorables à la Renaissance et notamment les poètes se mirent en tête de fabriquer une « littérature » française en picorant dans leur sources latines. En fait de picorée, on pourrait plutôt parler de pur plagiat mais ce serait aller contre le légitime orgueil littéraire des Français. Les Marot, Ronsard, Du Bellay pompaient comme des brutes les grands poètes de l’antiquité grecque et latine. Leurs œuvres venaient de ressortir de la nuit où le christianisme d’Etat les avait enfermées et la chute de l’empire romain d’orient sous l’action bienfaisante des armées musulmanes les avait remises en circulation. Le procédé de copiage était si voyant qu’il vint en débat. Les responsables créèrent le mot de leur pratique. « Ce n’est pas du recopiage » répliquèrent-ils. « C’est que nous sommes tellement imprégnés de ces merveilles qu’elles nous viennent spontanément à l’esprit dans notre propre langue ». Fermez le ban. De la nutrition aux anciens, ils en venaient à produire de la littérature moderne. Et ce transit, c’était de « l’innutrition ». Voila la méthode à diffuser. Ces malheureux socialistes et leurs compères dans maintes sectes, parlaient une langue morte que seules comprennent les élites : le social libéralisme. A présent, ils font des vocalises dans la langue vivante de l’alter mondialisme et de l’autre gauche. Il existe une chance qu’ils finissent par croire à ce qu’ils disent. Mais ce n’est pas le plus important. Ce qui compte c’est qu’avec la chanson, ils diffusent la langue. Et que l’ancien parlé disparaisse. Vive l’innutrition !
Bé oui ! Qu'ils s'en aillent en un ailleurs où, ils ne puissent plus détricoter Notre République et vous, Monsieur, J-L Mélenchon, n'oubliez surtout pas vos vacances le repos. Cordialement.
Reçu ce matin un cadeau de la part des petits-suisses :
http://www.tdg.ch/actu/economie/genevagate-menace-bettencourt-woerth-2010-07-01
Qu'ils s'en aillent tous!
Merci à vous Jean-Luc Mélenchon, gardez le cap (de bonne espérance...)
Et le moment venu, passez d'excellentes vacances et revenez-nous remonté à blog !
bravo pour cet expose,et merci encore de me faire reprendre gout au socialisme!
Voilà un billet particulièrement intéressant et une phrase remarquable.
Le but c’est de construire une hégémonie culturelle, pas de collecter des droits d’auteurs sur les idées.
Je regrette souvent que les libéraux aient provoqué une espèce de mutation dans l'esprit collectif pour y introduire subrepticement mais sûrement leurs théories à tel point qu'elles deviennent des évidences dans les cerveaux disponibles.
Si nous pouvions renverser la situation... Le moment semble propice et ce billet est une fois de plus très mobilisateur.
La France ce n'est pas l'Amérique latine, ni le Vénézuela ! Jean Luc!
Je ne partage pas ton opposition à la Viè République, les institutions ne valent que par ceux qui les incarnent alors pas de nostalgie d'un régime d'assemblée de type IIIiè ou IVièi République irresponsable avec l'instabilité ministérielle à la clef, et incapacité de résoudre les problèmes graves. N'oublie pas comme l'a rappelé Henri Emmanueli lors de la campagne référendaire de 2005 que c'est l'Assemblée du Front populaire amputée des députés communistes qui a investi Pétain et que c'est un gouvernement de gauche sous la IViè a envoyé le contingent en Algérie pour mater la rébellion nationaliste algérienne et que c'est un militaire de droite réputé "fasciste" ou factieux qui a fait la paix en Algérie.
Alors de grâce ne fais pas comme cet opportuniste de Montebourg!
Oui qu'ils et elles s'en aillent mais, des lampions jusqu'à la tête ! ou devrait-on dire le melon ! et le plus tôt sera le mieux, pourquoi attendre la rentrée pour les chaises musicales ministérielles ? Pourquoi attendre 2012 ?
Les socialistes ont des idées révolutionnaires c'est très bien et pas trop tôt ! car il y a bien longtemps que les communistes ont adopté les principes démocratiques (dans les pays démocratiques j'entends !). Les idées c'est déjà bien, les convictions viendront après, soutenues par l'élan du peuple. Mais ces idées ne sont pas nouvelles, et ne sont pas nées en Amérique latine mais en Allemagne avec Rosa Luxemburg qui fut peu écoutée en son temps, c'est bon que son discours trouve aujourd'hui un écho dans divers pays de la planète !
Profitez bien de vos congés, ressourcez vous et abreuvez nous de paroles savoureuses !
Quel plaisir à la lecture !
Votre texte M.Mélenchon fleure bon la 6° République : démocratique, écologique et sociale - On la parle déjà avant même de la voir tout à fait. On la sent se profiler au cœur même du peuple pluriel.
Loin, très loin des marécages et autres lieux d'aisance de la finance où s'abreuve tout un gouvernement.
"Qu'ils s'en aillent tous ! " - Un grand peuple vient, il saura faire ce qui lui convient.
Ils vont tous s'en aller, en leur bottant le cul s'il faut commencer par là comme disait le vieux Léo... Tiens, 17 ans qu'il a dévissé son billard, Léo. Si on leur bottait le cul le 13 juillet ?
Bonnes "vacances", citoyen Mélenchon (rien à voir avec "Bon voyage monsieur Dumollet") ! Continue à cogiter et à agir sans te sentir obligé d'écrire ici, la matière de ce blog est déjà suffisante, pas besoin de commenter tout : un peu de scholè, d'otium, de ludus... Et vive les buts collectifs que tu proposes (ce n'est pas une métaphore footballistique)!
A Lione,
Pour la symbolique le 14 serait plus pertinent. Et je le vois d'ici le tsarkozy écrire sur son blog (modernisme oblige !) "aujourd'hui...rien" car il est aussi sourd aux appels de son peuple que ne l'était ce pov'Bourbon ! mais comme il est nettement moins fin ou respectueux ou modeste ou (il y en a trop, les doigts ne suivent plus !) il rajouterait "j'les ai encore endormis ces pov'cons ! l'année prochaine j'la refait ma garden party et en grandes pompes alors !, tu verras Carlita":-)
Juste pour dire que j'ai beaucoup apprécié le côté purement littéraire et culturel de ce billet, marié avec une réflexion posée sur un possible retournement d'hégémonie culturelle (très bien de se situer à contre courant des éternels donneurs de leçons sur la sincérité de l'emprunt du vocabulaire révolutionnaire par les socialos). Je trouvais que Jean-Luc Mélenchon perdait un peu ce côté littéraire et je suis toujours ravie de le revoir.
Relire "Marxisme et philosophie du langage" Volochinov, 1929 (c'est en fait un pseudo de Mikhail Bakhtine). On y lit entre autres fulgurances "le mot est une arène de la lutte des classes". La recul du niveau de la lutte des classes s'était traduit ces dernières décennies, par un recul, une ringardisation et un quasi tabou de certains mots (révolution, collectivisme, etc.). Qu'ils reviennent est un bon signe, surtout au moment où l'essence du Sarkozysme —la consanguinité entre le fric et la politique— entre en putréfaction…
J'avoue avoir un peu de mal avec certaines expressions que vous reprenez souvent M. Mélenchon: "Qu'ils s'en aillent tous !", "Coup pour coup" (en fait il n'y a que ces deux la qui me viennent à l'esprit à l'instant). Ces expressions me font écho chez moi d'une forme de violence.
Je sais à vous lire et vous écoutez que vous ne voulez pas entrer dans de la violence physique même si certains voudraient vous provoquer en duel. Certains comportements peuvent générer du dégout, du mépris. J'aime entre autres votre "Au revoir" à ceux qui ne veulent pas payer l'impôt. Mais je n'aime pas les expression qui peuvent faire penser à de la violence physique.
Ceci c'était pour la forme. Je suis par contre en total accord avec vos thèses. Et que ça fait du bien de voter vraiment à gauche. Et merci pour cette petite leçon d'histoire et de littérature française.
Plaisir de lire une pensée en élaboration qui sollicite la mienne au-delà de l'attendu... Finalement, vous êtes très gramscien en voulant construire une nouvelle hégémonie culturelle. Et ce n'est pas sans émotion et sarcasmes que se reçoit cette réflexion sur le langage en politique : bien trop oublié et laissé aux communicants qui confondent information et communication.
Cela m'a aussi fait penser aux réflexions de certains historiens et sociologues sur la mobilisation des ressources en temps de crise (Tilly et Dobry) et sur les "grammaires de l'action" (Boltanski) que vous utilisez l'air de rien. En M. Jourdain peut-être, peu importe, l'important est la chanson...
Cher Jean-Luc,
Plus que sur le reste, je tenais à revenir sur la fin de ton billet (message, note ?), consacrée à un retour historique... difficile.
Au-delà du fait que la comparaison sur les langues est légèrement bancale, j'ai des doutes sur ton point de vue historique. En fait, surtout les motivations et l'intelligence de François Ier. (Tu es un peu plus subtil sur la Renaissance, alors je ne vais pas me faire trop tatillon dessus.)
Ce qui me fait bondir en premier lieu : le fait que François Ier aurait créé l'Académie française. Le monsieur qui a créé cette institution s'appelait Richelieu, c'est pas tout à fait la même époque. Et d'ailleurs, la création de celle-ci allait complètement à l'encontre de l'idée que tu développes (figer la langue et la production artistique pour mieux la contrôler, c'est pas ton trip, non ?).
Ensuite, de façon plus générale : le français devint à ce moment-là (François Ier, Villers-Côtteret), non pas la langue officielle au sens où elle devait être parlée, c'était simplement la langue utilisée dans l'administration. Et j'ajoute que le français, comme son nom l'indique, était parlée en "France" : c'est à dire ce qu'on appelle aujourd'hui l'Ile de France. Donc unifier la pays, tu parles, unifier l'administration, c'est tout. C'est une bonne chose, certes, un vrai début. Mais ne transformons pas la souris en montagne.
Et c'est là que tu racontes vraiment n'importe quoi. La français, la langue populaire, etc. C'est avec l'école gratuite et obligatoire que le français s'est effectivement répandu. Mais avant ça, et même après (aujourd'hui, plus trop), ce ne sont pas des patois qui survivaient autour, mais des vraies langues. De fait, lorsque tu dis "langue populaire réellement parlée" au XVIe siècle, ton analyse perd beaucoup en crédibilité.
Enfin, pour revenir sur l'"innutrition" : je partage beaucoup de points dans ton analyse de l'évolution de la langue, notamment chez nos camarades socialistes (je dis "nos camarades socialistes" parce que je suis... vert). Malheureusement, tu sais pertinemment que les "éléments de langage" sont soigneusement étudiés, et que a priori, c'est passager. Les publicitaires d'ici et là, adeptes du temps court de la politique, auront vite fait de proposer à leur client d'autres champs sémantiques à explorer. Ça va de plus en plus vite.
Et puisque tu parles de Blair pour taper à bras raccourcis sur Aubry, je suppose que tu connais cette anecdote : lorsqu'un journaliste avait demandé à Margaret Tatcher quelle était sa principale réussite politique, elle avait répondu sans hésiter "Tony Blair !".
En espérant te voir à Rambouillet dans les prochains jour...
Bien à toi
Les branches pourris tombent une par une.D'autres suivront.Plus que jamais notre devoir est de créer les conditions de la résistance.Préparons dés maintenant la riposte de la rentrée en popularisant la journée d'action Européenne du 27 Septembre.
Que notre" Front de gauche",en liaison avec les citoyens qui se réclament de la démocratie,se mobilisent.
Au coude à coude,quelque soit nos différences idéologiques,appartenance politique ou non,mobilisons nous.
Merci cher jean Luc pour tes contributions.Elles réchauffent mes vieux os.
En te souhaitant un bon repos,j'espère que nous retrouverons en Septembre au grand rassemblement de la "Fête de l'Humanité" à la Courneuve.Je te salue.
Cher Monsieur MELENCHON,
Je vous lis ici très régulièrement, et avec un intérêt de plus en plus aigu compte tenu de la situation que nous traversons... Et j'apprécie particulièrement la rigueur de vos analyses et démonstrations. C'est pourquoi je mettrai volontiers sur le compte de votre enthousiasme l'attribution par erreur à François 1er de l'institution de l'Académie française, qui fut instituée en 1635 par... Richelieu - autre grand spécialiste il est vrai en "alliances de revers"!
A François 1er nous devons l'institution du Collège de France en 1530... Mais j'aurai appris en vous lisant ce que fut l'"innutrition".
Merci pour tout. Bien à vous - Bernard GRANDCHAMP
La Révolution au bout de l'innutrition ? Il faut de l'optimisme pour porter cela en ce moment ! Sans aucun doute est-ce la bonne voie !
Merci pour ce cours de français et d'histoire... et ton humour !
C'est toujours passionnant de te lire et, loin d'avoir ton niveau intellectuel, j'apprends toujours énormément de choses.
Bien évidemment je partage entièrement tes sentiments sur le PS
Je suis à 100 % sur la même longueur d'ondes
Vive la Révolution dès la rentrée en septembre ; qu'ils s'en aillent tous, le mot d'ordre révolutionnaire à la manif du 7 septembre !
Un élément de langage: Ns nous avait promis le travailler plus pour gagner plus
il vient de tenir la première partie de sa promesse avec la réforme des retraites
nous allons travailler plus(longtemps)
Merci de vos clin d'oeils sur l'histoire, à l'époque de la "branchitude", de l'immédiat, en permanence déconnecté de toute transmission de tout héritage, afin de nous rendre encore plus "hors sol" dans ce monde imprévisible. Alors; oui merci. Nous ne sommes qu'au début de cette Nov"langue où toute référence au collectif, à l'égalité, aux droits sociaux est constamment taxée d'archaïsme. Lutte des classes ? autre tabou. Ces classes démantelées par la mutation industrielle, la fin des usines ont peut être disparu pour être éclatées, segmentées en victimes isolées du monde du précariat, du partiel, de l'emploi de service, mais la misère est restée, avec la culture de classe en moins et l'aliénation du consumérisme qui fait croire que chacun peut tout contre son voisin,alors que jamais nous n'avons été autant dépossédés de nous-mêmes et de tout espoir, à commencer par l'éclatement du pouvoir en pouvoir occulte, invisible, anonyme dont la "main du marché" sur une économie mondialisée n'est qu'un symbole. Si vous permettez à nous tous, les pauvres gens, parfois pas si pauvres, et parfois très pauvres de "réapproprier" ce monde et de "revendiquer" la révolte et nos droits, et notre langage hors du consensus mou du langage et du fatalisme dans l'incompréhension du monde, alors oui, ça vaut le coup de se battre pour nos....6% ! voire plus....
Essayer de faire apparaître M.Généreux à côté de vous dans les médias. Vous serez moins seul.
@ cording
"Je ne partage pas ton opposition à la Viè République, les institutions ne valent que par ceux qui les incarnent alors pas de nostalgie d'un régime d'assemblée de type IIIiè ou IVièi République irresponsable avec l'instabilité ministérielle à la clef, et incapacité de résoudre les problèmes graves.régime d'assemblée de type IIIiè ou IVièi République."
Parce que notre régime semi-présidentiel permet de "résoudre les problèmes graves", comme on peut le constater en ce moment? Et il est beaucoup moins "irresponsable" qu'"un régime d'assemblée de type IIIiè ou IVièi République" alors que le PR n'est responsable devant personne? Quant aux abus (Irlandais de Vincennes, écoutes téléhoniques etc.), il est évident qu'ils n'ont rien à voir avec les institutions mais qu'ils sont uniquement imputables à "ceux qui les incarnent"?
Croyez-vous que dans un strict régime parlementaire, le gouvernement aurait résisté aux scandales actuels? Il est vrai que, selon vous, "l'instabilité ministérielle" est toujours un défaut et qu'il aurait mieux valu que C blanc et A Jouyandet restent en poste.
J'ose espérer que Jean-Luc Mélenchon ne tiendra strictement aucun compte d'aussi mauvais conseils.
Vive la révolution avec Mélenchon ! Tous à gauche, tous à gauche, ouai, ouai !
La déliquescence du gouvernement et les conséquences exponentielles de la crise du capitalisme, ouvrent une voix vers la victoire pour une nouvelle proposition politique; portons-la aux côtés de Jean-Luc Mélenchon avec le Front de Gauche !
"Les gens qui écoutent les porte-paroles socialistes ne tiennent aucun compte des subtils clins d’œil qui accompagnent leurs vocalises « révolutionnaires ». Ils les prennent au premier degré. Et de cette façon-là les idées diffusent plus vite dans la société, des barrières mentales s’abattent, une disponibilité se construit."
Absolument d'accord. A méditer.
Merci encore à Jean-Luc Mélenchon pour ses discours, ses explications.
Le parallèle historique sur "l'innutrition" me plait particulièrement. En plus de la "révolution démocratique" elle sera "culturelle".
Mélenchon pour la réussite d'une politique humaniste de l'être et non de l'avoir.
Il faut diffuser son blog au maximum.
Qu'ils s'en aillent tous! Le monde doit changer de base.
http://www.deljehier.levillage.org/telechargements/l_internationale.mp3
Et que l’ancien parlé disparaisse. Vive l’innutrition ! Et vive JLM!
BJR.Jai lu,relu ce billet,et je dois dire que je ne partage pas l optimiste de J Luc.Dabord, qu ils s en aillent tous! cela me ferait tellement plaisir bien sur,mais attention au: Tous pourris! Selon un sondage 60% de nos concitoyens pensent que la classe politique est corrompue ,et ne nous leurons pas nous ne sommes pas épargnés par ce rejet. Dailleurs, Marine Le Pen ce matin sur france 2 s en donnait à coeur joie...Malheureusement le décervelage idéologique chez les salariés,sans emploi,jeunes etc, est tres important nous le savons. Enorme,sont celles et ceux subissant la crise du système capitaliste incapables de se situer en matiere de classe,laissant un boulevard énorme au FN qui, dans cette opération est le seul à pouvoir espérer un retour sur invesstissement.
Conclusion:Qu ils s en aillent tous parce que leur politique est tragique pour le peuple,ce qui n exonerent en rien les malhonnetes nous sommes d accord,mais là n est pas l éssentiel.
Ensuite,Martine se Mélenchonise..tant mieux parait t il...Et bien moi cela m inquiette! Je l ai déja écri, dans l art du camouflage le PS est le champion!. Lorsque les gens déçus se radicalisent aprés avoir cru aux theses libérales ce dernier adapte son verbiage, plus à gauche que moi tu meurs..lorsque c était le contraire, accèptation du fameux réalisme économique il faisait de meme... Oui pas d hégémonie culturelle,pas question de collecter des droits d auteurs sur les idées ok, mais il ne sagit pas non plus de se retrouver au soir des élections avec un PS ultra dominateur qui,une fois au pouvoir fera le contraire de ses affirmations..révolutionaires parce qu il aura une fois de plus réussi sa stratégie du vote utile..Non merci j insisterai pour ce qui me concerne à faire la clarté.
Continuons donc à travailler à un programme de rupture partagé,à l élargissement du FdG au NPA et à d autres,partis personnalités,et surtout allons sur le terrain pour vulgariser nos propositions.Que les abstentionistes constatent la différence des uns et des autres surtout à gauche,et démontrons notre volonté d unité du FdG
Bonjour,
Merci et en accord avec le ‘’sujet’’ du jour : le langage.
Utiliser celui-ci comme vecteur d’idées et le rendre ‘populaire’,.... qui va de soi !
C’est exactement ce que la droite, avec ses boites a idées, ses intellos médiatisés et choyés etc… a fait pendant 50 ans. Investir les têtes avec ses idées martelées a outrance (même radicalement fausses, ânonnées mille fois elles deviennent vérité) Et ça a très bien fonctionné pour une grande partie de la population qui a crue aux balivernes très très a droite (d’où Sarko) y compris socio-gôôche gagnés par le ‘’moderne’’. Faisons en sorte que ‘’ça marche’’ dans l’autre sens et évitant éternels « plus que parfait ».
J’ai bien aimé cette partie tristement juste :
‘’…comme c’est parfois une maladie pour les minoritaires dans l’âme qui pullulent dans notre famille politique, ‘’ …….. ‘’ Quand au rôle de griots de la gauche aigre, coupeuse de cheveux en quatre, infatigable inquisiteurs et maitres en suspicions, il est déjà tenu par une armée « d’ex » de tous poils qui ont sombré dans cette variété spéciale d’autisme qui finit toujours par effacer les psalmodiants !’’
Allons au fond des problèmes –les causes- et gagner celles et ceux pour l’instant rétifs, pour l’emporter il faudra bien avoir des électeurs ! La guerre des mots compréhensibles par le plus grand nombre, vaste programme.
Cette Doc assemblée appréciant les précisions, il est à noter que François 1er ne créa pas davantage le Collège de France, mais le Collège Royal. Ce n’est qu’en 1870 que ce Collège prendra le nom de Collège de France. J’avoue que cette erreur est de moindre importance comparée à celle proférée par Jean-Luc Mélenchon.
Par ailleurs à la Renaissance, la cour de France parlait autant l’italien que le françois. Ainsi des mots italiens pénétrèrent le français, notamment ceux relatifs à la finance : banqueroute, crédit, trafic ; aux mœurs : courtisane, disgrâce, caresse ; et bien d’autres relatifs à la guerre, à la peinture et à l’architecture. De grâce, ne voyez aucun humour dans ces choix de la perméabilité française à la langue italienne, ne voyez aucune perméabilité sarkoziène aux moeurs berlusconiènes, et ce, même si notre Président a choisi les caresses d’une femme aux accents italiens après que la précédente fut disgraciée. Non ! La Renaissance n’est pas à l’ordre du jour aujourd’hui. C’est avec l’ordonnance de Villers-Cotterêts (1539) que le français devint la langue officielle, ceci afin de réduire le pouvoir de l’église tout en augmentant celui de la monarchie. Pour ceux que la généalogie intéresse, c’est avec cette ordonnance que François 1er inaugura l’état civil en obligeant les curés de chaque paroisse à tenir un registre des naissances, des mariages et des décès. Le premier des françois parlant à la fois le français, l’italien, l’espagnol et le latin, mais ayant quelques difficultés à le maîtriser correctement, j’imagine que ce fut une raison supplémentaire pour l’abandonner administrativement.
Enfin, un clin d’œil en cette période chargée d’affaires qui embarrassent le gouvernement, l’une des Chaires du Collège de France est celle de l’Innovation technologique – Liliane Bettencourt, crée en 2007 en collaboration avec la Fondation Bettencourt Schueller. Inconsciemment, c’est sans doute le refus de cette chaire qui fit sérieusement déraper notre ami Mélenchon sur l’Académie Française. Nous lui pardonnerons, les vacances approchent.
c'est la tres grande forme!la rentree sera chaude que vos vacances vous soient douces ainsi qu'à nous tous
@ turmelJM
"il aura une fois de plus réussi sa stratégie du vote utile.."
C'est le risque, d'autant plus que l'échec de LJ en 2992 a accru la légitimité de l'argument du vote utile.
Selon moi, le réflexe du vote utile est désormais tellement ancré dans les esprits que la gauche radicale ne peut pas espérer remporter l'élection présidentielle, malgré le grand talent de Jean-Luc Mélenchon.
Il faudrait donc soutenir un candidat consensuel -pour qui il puisse être par conséquent utile de voter- qui s'engagerait à ne pas gouverner lui-même et à réformer notre système politique (retour à un régime parlementaire strict) et électoral (scrutin proportionnel) de façon à ce que la gauche radicale puisse accéder au pouvoir.
Bravo Mr. Mélenchon !
C'est vrai les mots pèsent, soulèvent les idées, changent la perception des choses et des êtres, ouvrent de nouveaux espaces de liberté.
Le mot "révolution" dans la bouche de Martine Aubry c'est un progrès puisque ça respectabilise aux yeux des socio-démocrates l'idée d'une possible révolution... Cela instille les esprits, les pénètre de la nécessite d'un changement radical.
Je ressens cette impérieuse et forte utilisation des mots justes. Par exemple la "lutte des classe", notion qui fut si décriée ces dernières décennies. N'y sommes nous pas confrontés? Ne devrait-on pas raviver cette idée de "lutte". Le capitalisme lui ne prend pas de pincettes et se fiche bien que ses décisions (licenciement, délocalisations...) fasse crever (au sens réel!) les plus faibles, les plus exopsés!
Oui les mots! Vive l'innutrition!
Au moment où l'on réduit l'enseignement de l'Histoire et de la Géographie vous en parlez. Bravo!
C'est vrai que le "François" en question ne décréta que l'utilisation de français (celui du centre de la France) que pour les écrits administratifs... mais le pli était pris... En fait François 1er (mais je me trompe peut-être...) enfile les chausses de son prédécesseur Louis XII surnommé "le père du peuple" car il fut le seul en ces temps de monarchie à baisser les impôts. Son budget étant réduit il fit une pause dans les guerres d'Italie et préféra en importer de nouvelles architectures... Et il fit la paix avec la Bretagne!
Quant aux Marot, Du Bellay, Ronsard, Labé s'ils "pompèrent" allègrement les anciens au moins avaient ils du talent! De toute façon toutes les nouveautés, arts, lettres, philosophies naissent dans le terreau du passé... Pompons, pompons, pompons donc sans limite pour avancer... Vive les Shadocks!
Merci Mr. Mélenchon, l'espoir est de retour! Cordialement.
Mais quand Nicolas Sarkozy va t il siffler la fin de la partie ?
A. Joyaudet et C. Blanc qui viennent de démissionner n'ont pas attendu le remaniement ministériel.
Mais au fait, la maison de l'un va t elle revenir aux normes et l'autre va t il rembourser les cigares ?
Tout cela signifie que le président ne commande plus. Lui qui avait toujours un pas d'avance sur les autres, qui précédait les situations, le voila largué, en train de courir après les affaires.
Il est dommage que notre hébergeur n'aille pas plus dans le détail de l'affaire Bettencourt et surtout ce qui me surprend, c'est son silence sur l'affaire Karachi....
Quand à faire la révolution, je crois que c'est ma femme qui la première en a parlé !
Car elle ne croit plus au changement par les urnes dans la bonne humeur. Elle pense qu'il faut tous 'les' disqualifier les empêcher de se représenter,.
Voila pourquoi elle parle de Révolution
Monsieur Mélenchon, vous l'excuserez, elle en a marre de voir son mari agiter les idéaux de Gauche depuis 50 ans pour rien.
Elle fait les courses et règles les factures du ménages, remplie le caddy pour les petits enfants, enfin vous comprenez quoi...
Si vous pouviez passer de bonnes vacances, tant mieux pour vous.
Bonnes vacances monsieur Mélenchon.
J'espère que les moustiques ne vous empêcherons pas de dormir la nuit du quatre août.....
Ou qu'on ne confondra pas les fusées du quatorze juillet avec des missiles inter-continentaux....
Vive les grains de sable ! C'est la mort des claviers....
Que d'espoir !
Enfin une parole qui a du sens et qui ne sent pas le vomi de tous les "experts" en communication.
Que cela fait du bien dans toute cette décadence.
Mes respects et merci Monsieur Mélenchon (et à vos camarades....c'est un joli nom camarade) et à tous ceux qui participent à notre "Mélenchonisation" !......et bonnes vacances.
14 Juillet : toujours pas de contre-défilé populaire ?
Les militaires n'ont rien à faire dans la rue ce jour-là !
D'accord avec le Prolo. Raz le bol du défilé de l'OTAN. C'est ça qu'il fallait faire sauter, pas la garden party !
Et si on se faisait un Apéro Géant Front de Gauche ?
Décryptage de la propagande politico-médiatique, au JT de F2, suite au sondage TNS qui donne 71% de mécontents.
http://www.agoravox.fr/actualites/medias/article/trafics-et-manipulations-au-20h-de-77920
@Alain (#124 dernier fil)
qui tu es pour décider de qui doit s'exprimer sur ce blog ! Rosa te répondra peut-être pas mais moi je vais le faire!
Ce n'est pas moi qui "décide" qui doit s'exprimer. C'est au contraire Rosa qui prétend dire quel est l'objet de ce blog et qui doit ou pas s'exprimer. C'est quand même drôle que tu me le reproches à moi, alors que c'est elle...
Ca fait trop longtemps que tu nous fait c---r avec ton côté moralisateur prétentieux (" au niveau de mes interlocuteurs") et méprisant "si j'arriverai à m'en remettre" ! Elle a raison, tu campes sur tes positions car tu les penses bonnes, pire au dessus des autres.
Là encore, tu as du mépris une vue fort sélective. Rosa croit de toute évidence que ses opinions sont si brillantes que la menace de ne plus les exprimer est une menace digne d'être prise en compte, puisqu'elle me menace "de ne plus me répondre". C'est donc elle qui "campe sur ses positions", que de toute évidence elle aussi "croît bonnes" et "bien au dessus des autres". Mais curieusement, c'est à moi que tu t'en prends, pas à elle... peut être parce que tu partages ses opinions ? Comme quoi, on n'est jamais "méprisant" quand on est d'accord avec toi...
L'humoriste, peu importe son type d'humour, il peut faire rire de tout (mais pas avec n'importe qui) tant qu'il reste dans le cadre de la loi !
Tout à fait. Et rien n'empêche a Guillon de continuer "à faire rire de tout dans le cadre de la loi". Il peut toujours louer un théâtre et faire un spectacle, où iront l'écouter les gens qui ont envie d'entendre ce qu'il a à dire. Mais lorsqu'il parle à la radio publique, avec son salaire payé par le contribuable qui n'a pas le choix de ne pas le lui payer, il est tenu à un minimum de respect envers les auditeurs qui ne partagent pas son avis. J'aimerais bien savoir quelle aurait été ta réaction si un "humoriste" de droite attaquait sur France Inter Besancenot, Buffet ou Jean-Luc Mélenchon dans les mêmes termes que l'a fait Guillon pour Sarkozy...
les prétentieux imbu de leurs certitudes qui n'écoutent pas les autres, on en a assez au pouvoir !
Que veux-tu, tout le monde ne peut pas être comme toi, si attentif et respectueux devant les idées des autres et ayant si peu de certitudes...
@ jean ai marre
Car elle ne croit plus au changement par les urnes dans la bonne humeur. Elle pense qu'il faut tous'les'disqualifier les empêcher de se représenter,.
Voila pourquoi elle parle de Révolution
Monsieur Mélenchon, vous l'excuserez, elle en a marre de voir son mari agiter les idéaux de Gauche depuis 50 ans pour rien.
... Je comprends le ras-le bol de madame Jean ai marre ! ;-)
D'un autre côté, d'autres en ont marre d'attendre une "révolution" régulièrement annoncée depuis 40 ans et qui ne vient jamais.
Double ras-le bol. On fait quoi ? On se résigne deux fois ?
La France est un drôle de pays. Le seul où, de tous les côtés, on "prévoit" une révolution imminente tous les deux ans minimum. C'est dans nos gênes, on y peut rien. Le bourgeois se fait peur, le révolté chronique se donne de l'espoir pour pas cher... et pendant ce temps, le capital engrange. Quand vraiment, ça tourne un peu trop mal, on va se chercher un Bonaparte (grand ou petit) ou un de Gaulle... C'est ça la France !.. bork !
Bon, les amis, ressaisissons nous ! Pas idiot cette histoire d'innutrition, d'inversion du discours dominant, de matraquage culturel pour amener nos "pires alliés" sur nos mots, nos idées, nos contre-feux !
"Tous les disqualifier pour les empêcher de se présenter", pense madame jean ai marre. Oui pour disqualifier Sarkozy et l'ensemble de son gouvernement. (le plus minable de toute la Ve république) ! Oui pour disqualifier DSK... (vous avez noté la coïncidence phonétique ?) et tous ces zombies socio-libéraux qui viennent avec un sourire de cigare nous vendre leur camelote frelatée...
Allez profitons de l'été pour, comme Jean-Luc Mélenchon, nous laisser aller à de douces et assez subtiles euphories post-pré-révolutionnaires... "On les aura tous et ils viendront nous manger dans la main...! et m... à ceux qui ne veulent pas que ce soit François 1er qui ait fondé l'académie française..!"
jean ai marre : Le changement par les urnes dans la mauvaise humeur et en ronchonnant, ça peut le faire aussi.
Continue "d'agiter" des idées de gauche (à défaut d'idéaux). Ce ne sera jamais tout à fait pour rien. ;-)
@ tous
Désolé pour ce post de "vacances" pas très rigoureux.
"Nicolas Sarkozy avait prévenu: il sanctionnerait les ministres qui se sont mal comportés. Donc, il s’agissait de ces deux là ? Pourquoi ne pas avoir attendu le remaniement en septembre ?" écrit J-L Mélenchon. Bizarre cette phrase car, depuis quand la Constitution attribue-t-elle au Pdt de la République le pouvoir de sanctionner et révoquer des ministres de la République. Pour ma part, je pense que cela relève de l'Assemblée nationale. Et si elle se tait, les-dits ministres ne peuvent être sanctionnés et encore moins révoqués. Faut-il rappeler à Jean-Luc quils ne sont pas les minsitres de Sarkozy mais ceux de la République. Le Premier Ministre n'est pas le P.M de Sarkozy mais celui de la République. Le contrôle de la politique du Gouvernement n'a pas a être faite par Sarkozy mais par le Parlement. Le vrai problème, celui qui ouvre un chemin royal à Sarkozy, c'est que les parlementaire ont démissionné et ne jouent plus leur rôle. Aujourd'hui avec Sarkozy, demain avec son successeur...
@JLM
Un paragraphe dans ton billet m'a rempli de perplexité: "Et il n’est pas nécessaire d’exiger que soit précisée quelle révolution, et comment la faire et pourquoi faire, en détails, et ainsi de suite. La vie réelle fera le tri. Ce qui compte, c’est que dorénavant le mot « révolution » soit entendu avec sympathie et le mot « marché » avec la nausée".
A mon avis, tu fais ici fausse route. Il est au contraire indispensable de préciser quelle révolution, comment la faire et pourquoi. Si tu veux rendre crédible une autre politique, alors il faut expliquer en quoi elle consiste. On ne peut pas se contenter d'une explication du genre "c'est un truc qui vient d'Amérique Latine, et puis on laissera la vie faire le tri". Pire: ton commentaire peut apparaître comme une admission que la réflexion approfondie sur ce qu'on veut faire et comment on veut le faire n'a finalement pas beaucoup d'importance. Qu'il suffit que quelques mots (dont on ne sait pas très bien ce qu'ils contiennent) soient vus avec "sympathie" et d'autres avec "nausée" pour que tout change. Et qu'en laissant "la vie" faire le tri, on se retrouvera dans le meilleur des mondes.
Je crois que ce type de spontanéisme a déjà montré toutes ses faiblesses. Le peuple français est fort sage, et surtout fort réaliste. Il choisit entre des possibles, pas entre des souhaitables. La difficulté pour ceux qui proposent d'en finir avec le libéralisme n'est pas de gagner la "sympathie" de la population, mais de montrer à celle-ci que l'alternative proposée est crédible. Et cela nécessite un travail approfondi pour expliquer en quoi consiste exactement la "révolution démocratique", comment on la fait, et pourquoi.
Tu veux que "le marché soit vu avec dégout". Fort bien. Mais dans ta "révolution démocratique", quel sera le mécanisme que tu proposes pour la fixation des prix des biens et des services ? Si tu rejettes le marché, alors il faut proposer une alternative. A moins que tu proposes de le conserver malgré le "dégout" ?
@ cording : "N'oublie pas comme l'a rappelé Henri Emmanueli lors de la campagne référendaire de 2005 que c'est l'Assemblée du Front populaire amputée des députés communistes qui a investi Pétain". Je ne peux pas te laisser avancer une telle contre-vérité historique. Il y a maintenant un consensus entre historiens spécialistes de la période pour réfuter cette thèse issue de la pure propagande de droite.
Pour les historiens Éric Conan et Henry Rousso, il est inexact de soutenir que ce serait « la Chambre du Front populaire » qui aurait accordé les « pleins pouvoirs » en raison, d'une part, de l'évolution politique advenue depuis 1936 et d'autre part, de la présence des sénateurs (212 « pour » sur les 235 votants) et enfin de l'absence de nombreux parlementaires :
« [...] il faut rejeter le slogan selon lequel c'est « la chambre du Front populaire » qui a sabordé la République, cliché véhiculé depuis longtemps par l'extrême-droite pour dédouaner le régime pétainiste et repris récemment par ceux qui affirment que les crimes de Vichy doivent être assumés par la République, celle-ci ayant eu sa part dans l'avènement du nouveau régime. Cette assertion, souvent répétée au cours des polémiques de 1992, est inexacte (même si elle recèle une part de vérité dans la mesure où il n'y eut pas d'élection législative entre le 5 mai 1936 et le 10 juillet 1940). Elle sous-estime d'abord l'évolution politique entre 1936 et 1940, la fragilité de la coalition des radicaux, des socialistes et des communistes ou encore les fractures engendrées en 1938 par la crise de Munich. Surtout, elle fait fi de la présence, au Casino de Vichy, de 245 sénateurs qui, pour le moins, n'avaient guère été favorables, dans leur immense majorité, au Front populaire, puisque c'est le Sénat qui avait fait chuter le premier gouvernement Blum. Ensuite, il faut rappeler que, sur un effectif de 907 députés et sénateurs en 1939, seul 670 étaient présents à Vichy. [...] »
Selon Jean-Pierre Azéma et Olivier Wieviorka :
« On affirme régulièrement que la République a été bradée par la chambre du Front populaire. Il faut apporter deux correctifs à cette assertion le plus souvent malveillante : tout comme les parlementaires du Massilia, les députés communistes étaient absents, exclus à la suite du pacte germano-soviétique ; et, surtout, l'« Assemblée nationale » comprenait les sénateurs qui, par deux fois, avaient fait tomber Blum. »
Merci de prendre en considération l'évolution de la recherche historique.
@carlo (#22)
Il est vrai que, selon vous, "l'instabilité ministérielle" est toujours un défaut et qu'il aurait mieux valu que C blanc et A Jouyandet restent en poste.
Cela dépend de l'idée qu'on se fait de la politique. Si pour toi "le meilleur gouvernement est celui qui gouverne le moins", alors l'instabilité ministérielle n'est pas un problème. Par contre, si l'on considère qu'un gouvernement est élu pour conduire une politique, alors il faut un minimum de stabilité, parce qu'une politique ne se fait pas en deux semaines.
Avec un régime d'assemblée, C Blanc et A Jouyandet aurait probablement été virés plus tôt. Mais cela aurait aussi été le cas de Badinter, de Deferre, de Veil... et ils n'auraient pas eu le temps d'abolir la peine de mort, de faire la décentralisation ou de légaliser l'avortement. Il serait intéressant de regarder combien de gouvernements de la Vème ont fait les réformes dont nous sommes fiers aujourd'hui dans les premiers mois de leur mandat. Or, si l'on regarde la IVème, peu de gouvernements ont eu plus que quelques mois pour agir...
Il n'y a que les politiciens pour éprouver la "nostalgie de l'impuissance" (pour reprendre les termes de Maurice Duverger). Pour une grande majorité de français, le "parlementarisme rationalisé" de la Vème continue à être le meilleur système.
N° 36@ le Prolo (PG 01) dit: 14 Juillet : toujours pas de contre-défilé populaire ?
Les militaires n'ont rien à faire dans la rue ce jour-là !
N°37@ 4 Août dit: " D'accord avec le Prolo. Raz le bol du défilé de l'OTAN. C'est ça qu'il fallait faire sauter, pas la garden party ! Et si on se faisait un Apéro Géant Front de Gauche ?
Contrecarrer le défilé par un concert de casseroles ? non, ça agacera une partie de la population qui ne comprend pas ce qu'il se passe et nous serons rejetés. Il vaut mieux comme en art martial utiliser la force de l'adversaire :
Profiter de ces agapes militaristes pour distribuer des millions de tracts sur les retraites et faire des points fixes pour éclairer nos compatriotes sur la réalité de la casse de la république Française. Les comités-retraites pourraient s'autonomiser sans attendre le feu -vert de quiconque et prendre place au sein de l'espace public. Un lancé de tracts au dessus des toits pourraient avoir son effet pendant que paradera l'armée néo-impérialiste qui extermine les paysans Afghans pour que les USA s'accaparent les matières premières d'un Afghanistan énormément riche.
Imaginer un grand banquet Républicain à Paris après le défilé militariste ? Pendant celui-ci ? Et pourquoi pas un énorme apéro-retraite pendant le défilé ? Et si les citoyens volontaires profitaient de cette espace là pour inventer des espaces de rencontre entre citoyens ? Propager la fronde dans la joie et la bonne humeur ?
@ Descartes
Et toujours le même discours "si un humoriste de droite..." ECOUTE et ne soit pas efermer dans ton sectarisme intellectuel : NI L'HUMOUR DE DROITE NI CELUI DE Gauche NE DOIT ETRE CENSURE. Il y a eu aussi des chroniques sur DSK (pas assez à gauche !) Aubry (une femme !) Besancenot (pas assez mordante !)
Quant à ton discours sur la radio publique "avec son salaire payé par le contribuable qui n'a pas le choix de ne pas le lui payer, il est tenu à un minimum de respect envers les auditeurs qui ne partagent pas son avis". Penses-tu sincèrement que
- d'une part tu représentes la majorité des auditeurs ! car la société démocratique, ce n'est pas de contenter un individu mais la majorité ! Et si Guillon (et Porte mais lui tu l'aimes bien et ce malgré le fait qu'il voulait sodomiser le PdlR! chapeau bas! mais c'est de l'humour!) n'avait pas contenté cette majorité, il aurait sauté depuis longtemps, lois de l'audimat obligent !
- et d'autre part que parce que c'est une radio publique il devrait y avoir une certaine allégeance vis à vis du pouvoir ! Tu te contredis, n'est-ce pas toi qui disais que le temps des bouffons du Roi était révolu. Une réflexion, deux mesures, en fait tout n'est qu'une question de circonstance ou de résultat final escompté ! Pour toi le manque de crédibilité à cause d'une argumentation à géométrie variable !
@ Jean-Luc Mélenchon
Continuons de faire accepter dans les esprits le principe de Révolution démocratique.
@alain (#45)
Et toujours le même discours "si un humoriste de droite..."
Oui, toujours. Parce que les gens qui se drapent dans les grands principes quand ça concerne l'un des leurs, mais qui sont les premiers à exiger qu'on fasse taire ceux qui ne sont pas de leur avis, cela finit par lasser. Je ne me souviens pas que les grands esprits qui aujourd'hui sortent signer des pétitions pour Guillon (et qui ont l'age adéquat, s'entend) aient beaucoup défendu le droit de Thierry Le Luron à faire des commentaires humoristiques sur les chaines publiques. Et ça ne se limite pas à l'humour: ceux qui ont défendu la "présomption d'innocence" quand la justice enquêtait sur Dray ou DSK tout à coup exigent la démission de Woerth...
Il y a eu aussi des chroniques sur DSK (pas assez à gauche !) Aubry (une femme !) Besancenot (pas assez mordante !)
Mais aucune, à ma connaissance, n'a atteint le niveau de violence ou de haine de celle à laquelle j'ai déjà fait référence. Une chose est de comparer Aubry à un pot de moutarde, et une autre toute différence de clamer que la mort d'une personne suffirait à vous rendre heureux.
Penses-tu sincèrement que (...) d'une part tu représentes la majorité des auditeurs !
Certainement pas. Mais quand bien même je ne représenterai pas la majorité, le service public me doit un certain respect en tant qu'usager. Un animateur qui insulterait en permanence les convictions d'une partie des auditeurs, fut-elle minoritaire, serait en faute. Cela ne veut pas dire qu'un animateur n'ait pas le droit d'exprimer une opinion ou de critiquer quiconque. Cela veut dire qu'il doit le faire dans un langage et dans une expression qui respecte le sentiment de ceux qui ne sont pas d'accord avec lui.
Penses-tu sincèrement que (...) que parce que c'est une radio publique il devrait y avoir une certaine allégeance vis à vis du pouvoir !
Je n'ai jamais dit une chose pareille. J'ai dit qu'une radio publique se doit de respecter ses auditeurs, tous ses auditeurs. Prends un type comme Mermet. On ne peut pas lui reprocher de ne pas exprimer un point de vue sans ambiguïté. Mais je ne l'ai pas entendu insulter ceux qui ne sont pas d'accord avec lui ou exprimer une haine envers eux. Il y a des formes à respecter, lorsqu'on est payé par les contribuables. Si Guillon veut insulter mes convictions dans son spectacle, j'ai toujours le choix de ne pas acheter le ticket. Mais s'il m'insulte depuis le poste, je n'ai pas le choix de ne pas payer la redevance. Il faut donc bien qu'il y ait un mécanisme de rappel.
à Descartes,
Il y a eu de grandes lois votées sous la IV République :
le droit de vote des femmes (certes déjà prévu dès 1944 au sein du CFLN confirmé par le GPRF, donc pas encore officiellement la IV république !),
l'élargissement du corps électoral aux français (et aux rançaises !) d'outre-mer,
la Sécurité Sociale (le principe de solidarité financière est inscrit dans le préambule de la Constitution),
la 3ème semaine de congés payés,
le traité de Rome,
...
oui de grandes choses ont été faites sous la 4ème, peu importe les hommes en vérité, se sont les idées qui doivent être mises en avant dans une démocratie saine, la preuve malgré une forte instabilité ministérielle la loi sur la Sécurité Sociale par exemple n'a pas cessé d'être élargie !
Et puis en ce qui concerne la Véme République les lois que vous citez en référence n'ont pas été adoptées bien longtemps après que les ministres soient nommés :
en octobre 1981 l'abolition de la peine de mort (après 5 mois)
janvier 1975 IVG (après 8 mois)...
La politique n'est pas une question de durée c'est une question d'instant : elle doit être en accord. Du moins c'est ma pensée, elle n'engage que moi et malgré ce que vous avez pu interpréter de mes propos, je n'ai jamais prétendue détenir les clés de la pensée unique ! Ce serait absolument contraire à mes convictions profondes et donc à ce que je suis !
Je suis très heureux de lire, sous la plume d'un politique, un texte qui aborde le problème de la bataille des mots. Je discutais il y a quelques temps avec un ami du fait que le débat politique manquait d'idéologie, et que le discours dominant qui veux fustiger les clivages et les "idéologues" n'est qu'une des armes du néo-libéralisme, qui est lui même un pur postulat idéologique, gavé de croyances et de calclus fumeux qui n'ont jamais tenu que sur le papier, mais dont la grande réussite est de se cacher derrière la revendication pour son compte de la modernité et de la rationalité. Qui n'a jamais entendu un politique défendant la dernière réforme libérale du cru, chercher à ridiculiser son adversaire de gauche, ou encore un intellectuel ne serait-ce que vaguement marxiste, en lui accolant les adjectif d'idéologue ou de vieux passéiste aux thèses périmées (du type, "mais enfin monsieur, le mur de Berlin est tombé ! C'est fini l'URSS ! Mettez vous au goût du jour !", sans compter le "Vous n'avez que des critiques, pas de projets")
Pierre Bourdieu soulignait le phénomène dans une intervention devant la Confédération générale des travailleurs grecs en 1996 (je n'en reproduit que des passages, l'intégralité du texte est dans "Contre Feux", aux éditions Raisons d'agir):
"On entend dire partout, à longueur de journée, - et c'est ce qui fait la force du discours dominant -, qu'il n'y a rien à opposer à la vision néo-libérale, qu'elle parvient à se présenter comme évidente, comme dépourvue de toute alternative. Si elle à cette sorte de banalité, c'est qu'il y a tout un travail d'inculcation symbolique auquel participent, passivement, les journalistes ou les simples citoyens, mais surtout, activement, un certains nombre d'intellectuels.
D'une façon générale, le néo-libéralisme fait revenir sous les dehors d'un message très chic et très moderne les plus vieilles idées du patronat. C'est le propre des révolutions conservatrices, celle des années trente en Allemagne, celle de Thatcher, Reagan et autres, de présenter les restaurations comme des révolutions. La révolution conservatrice aujourd'hui prend une forme inédite: il ne s'agit pas, comme en d'autres temps, d'invoquer un passé idéalisé, à travers l'exaltation de la terre et du sang, thèmes archaïques des vieilles mythologies agraires. Cette révolution conservatrice d'un type nouveau se réclame du progrès, de la raison, de la science (l'économie en l'occurrence) pour justifier la restauration et tente ainsi de renvoyer dans l'archaïsme la pensée et l'action progressistes."
A propos de François 1er, du latin et du français, il y avait un chercheur, dont j'ai oublié le nom qui avait fait le lien entre la production de bibles en langue vernaculaire par les protestants (supprimant l'hégémonie du curé dans l'interprétation du texte puisque le fidèle peux le lire directement) et l'émergence de l'individu et de la modernité occidentale (avec lutte contre l'obscurantisme et révolutions !)
Penses-tu qu'un homme payé par le contribuable, et très largement, puisse dire à un de ses citoyens "casse toi pov'con" où est le respect là-dedans ? T'es-tu senti blessé, non respecté ce jour-là ? Puisque tu ramènes tout à toi ! Le respect est quelque chose qui se gagne, qui se mérite et c'est une question de réciprocité !
J'essaie de faire court, j'aurais moins à lire tout à l'heure :-)