04juil 10

Démissions à droite, évolutions à gauche, alors ça c'est un été vraiment chaud!

Qu’ils s’en aillent tous!

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I ls ont démissionné. Donc ils étaient coupables ? Et ceux qui ne démissionnent pas ? Ils sont innocents ? Je suis perplexe devant cette accélération de la décomposition du Sarkozysme. J’en parle un peu. Puis je parle de la façon dont le vocabulaire socialiste évolue et les raisons que nous avons de nous en réjouir, sans être pour autant des naïfs. Mais bientôt je vais arrêter d'écrire sur ce blog peut-être, non ? C'est quand même les vacances bientôt pour moi aussi. Je pose sac à terre le 14 juillet. J'ai l'intuition que ça ne va pas me lâcher ces histoires.

J’ai entendu à la télé que Nicolas Sarkozy avait prévenu: il sanctionnerait les ministres qui se sont mal comportés. Donc, il s’agissait de ces deux là ? Pourquoi ne pas avoir attendu le remaniement en septembre ? Pourquoi ces deux là ? Pourquoi pas les autres, dont les noms sont cités dans des abus divers et nourrissent le feuilleton de la décomposition générale du pouvoir? Tout cela n’a aucune cohérence. La situation glisse dans les doigts de Sarkozy comme le sable des vacances entre les doigts du plagiste. Si le président pense que ce délestage suffira, il se trompe. L’affaire Bettencourt continuera son œuvre  de révélateur. Sans solliciter exagérément ce nouvel évènement baroque, j’y vois un des signes qui nous rapprochent du moment où la conjonction d’un incident lié à la crise financière et cette déstabilisation en profondeur de la légitimité du pouvoir peut donner ce choc dont j’ai maintes fois traité ici. La situation est en train d’échapper au contrôle du président de la République. Bientôt, pour que les uns ne partent pas sans les autres le mot d’ordre deviendra : « qu’ils s’en aillent tous » !

A Rambouillet, dans l’élection législative partielle, nous tenons une occasion de clore la saison en donnant une baffe magistrale à la droite dans un de ses fiefs les mieux assurés. La candidate commune des Verts et du PS arrive en tête de ce qui est en réalité le troisième tour de scrutin puisque le précédent, gagné de vingt voix par la droite, a été annulé. Et notre candidat Front de gauche retrouve et améliore son nombre de voix ce qui n’est pas un petit exploit pour un premier tour sans autre objectif pour nous que d’affirmer l’existence d’une vraie gauche tranquille dans son identité de gauche. Je juge que le deuxième tour, s’il nous permet de faire élire la candidate de gauche, sera un évènement national. En effet il témoignera de notre capacité à nous rassembler utilement. Mais, de plus, avec un tel niveau d’abstention, ce qui sera également remarquable c’est la signification de cette abstention du point de vue des électeurs de droite. Cela voudra dire que les électeurs de droite en ont assez du cirque au sommet de l'Etat. Nous avons besoin de ce désaveu pour avancer en aggravant la débandade en face de nous. Par conséquent nous allons activer tous les réseaux que nous pouvons sensibiliser en dépit de la période estivale. Et moi j’irai aussi sur place donner le coup de main si je peux être utile.

 Il y a maintenant bon temps que je montre, avec mes amis du Parti de gauche, comment la crise d’abord financière et lointaine, née dans les superstructures compliquées de la haute finance se propagera jusqu’au sol de la politique quotidienne. Tout est ébranlé; tout tombera. Je vois bien que cette prise de conscience atteint l’état major socialiste. Ses réactions sont certes très opportunistes et assez outrées si l’on tient compte de ce qu’il disait il y a encore si peu de temps. Elles sont cependant elles mêmes un bon accélérateur de la décomposition politique en contribuant à dessiner une toile de fond qui délégitime le pouvoir. La semaine passée, c’est Jean-Christophe Cambadélis qui expliquait son mot d’ordre : « démission du gouvernement ». Un écho bien calculé au thème récurrent de ce blog « qu’il s’en aillent tous ». Puis ce fut Martine Aubry qui disserta sur la nécessité d’une « révolution démocratique », réplique de notre propre mot d’ordre, importation directe d’Amérique latine. Peu m’importe qu’elle ait prononcé ces mots devant l’assemblée squelettique des délégués de la Convention nationale du PS montrant le visage d’un parti en pleine dilution au moment même où il traite de sa rénovation pour la quatrième fois en sept ans. C’était déjà beaucoup en une semaine. Mais après l’intervention de Ségolène Royal à TF1, un nouveau record de radicalité verbale a été atteint. J’ai donc ironisé sur le fait que les socialistes se « mélenchonisent ». Le premier amusement pour moi est d’utiliser mon propre nom à la mode des gens de droite qui en ont fait un brevet d’excès à gauche. Pour eux, bien sûr il s’agit de nommer une pente tellement excessive qu’on peut s’en moquer en la réduisant à un travers individuel. Mais au-delà de la plaisanterie, facile j’en conviens, je veux signaler un procédé. C’est celui qui consiste pour les socialistes à s’approprier la musique et même, pour une part, les paroles d’une tonalité qui est « dans l’air du temps », dorénavant ! D’aucuns s’en inquiètent et crient au plagiat ! Pas moi. Tout au contraire. J’ai dit, en réponse à une question qui m’était posée par un média, que je préférais « voir Martine Aubry se mélenchoniser plutôt que se strausskaniser ». Je confirme ! Mes raisons sont construites. Je veux les exposer.

Aujourd’hui nous sommes « dans l’air du temps », nous, « l’autre gauche », nos thèmes, notre manière de parler et de proposer. Pour notre part, au Parti de Gauche, loin de nous effrayer de cela, comme c’est parfois une maladie pour  les minoritaires dans l’âme qui pullulent dans notre famille politique, nous faisons tout ce qui est possible pour amplifier cet effet. Le but, c’est de construire une hégémonie culturelle, pas de collecter des droits d’auteurs sur les idées. Ce que nous visons, c’est un résultat collectif, pas une ostentation particulière. A nos amis les mieux placés auprès de ceux qui ont la parole, notre conseil est toujours le même : faites les parler avec nos mots ! Inutile de leur signaler l’origine. De cette façon, un espace de parole se construit, bien plus large que notre propre rayon d’action. Peu importe. Nous en resterons les maîtres. Car c’est la grammaire qui commande l’usage des mots. Qui veut l’un avale l’autre avec ! Nous faisons un des paris du philosophe Pascal : mets-les à genoux, ils finiront par croire. En version laïque, ça donne « fait les parler avec tes mots, ils finiront par te chanter ». A l’inverse, nous savons d’expérience que le « Je vous l’avais bien dit » ne mène nulle part et d’ailleurs fonctionne finalement le plus souvent comme baume égotique.

Reprenons cet exemple de "revolution démocratique". Martine Aubry a parlé de « révolution démocratique". Ce terme c’est celui que nous avons utilisé des mois durant pour rapprocher notre démarche de l’exemple positif de l’Amérique latine. C’est de là qu’il vient d’ailleurs. Pour nous l’essentiel était de réhabiliter le mot « révolution » sur un mode tranquille et attirant. Ce mot là ne sera jamais un mot comme un autre en France, compte tenu de notre histoire.. Faire passer l’idée qu’une « révolution » est nécessaire, c’est faire avancer l’idée que l’ordre établi n’est pas le bon. Je suppose que tout le monde comprend la radicalité du but intellectuel. Ce n’est donc pas rien de retrouver le mot « révolution » dans la bouche de gens réputés aussi modérés que des sociaux démocrates. En quelque  sorte, si eux aussi utilisent le mot, alors c’est que ce n’est pas grave de l’utiliser. Au fond, se dit le tout venant, ce qui est grave ce n’est pas le mot mais la situation. En effet les gens qui écoutent les porte-paroles socialistes ne tiennent aucun compte des subtils clins d’œil qui accompagnent leurs vocalises « révolutionnaires ».  Ils les prennent au premier degré. Et de cette façon-là les idées diffusent plus vite dans la société, des barrières mentales s’abattent, une disponibilité se construit. Cette disponibilité sert nos objectifs.

Mon but est d’amener les esprits jusqu’au point où ils peuvent s’intéresser au contenu de cette « radicalité concrète » qui est notre marque de fabrique. Vous verrez que cette expression sera reprise elle aussi. En tous cas, une fois validée par les chefs, la « révolution » ne peut plus être un sujet de rigolade, un raccourci qui arrête la conversation. Au contraire : c’est le point de départ de la discussion. Marine Aubry veut faire la révolution ? Très bien, nous aussi. S’il le faut nous la suivront pour la faire cette révolution. « Démocratique » ? Ca va de soit ! Comme en Amérique latine : faire voter le peuple sur tout ce qui est en question aujourd’hui. Ce qui compte, c’est qu’un maximum de gens se disent qu’il faut « faire une révolution », inclus les doux ruminants, à la périphérie du troupeau socialiste, qui suivent leurs chefs. L’intérêt ce n’est pas de savoir qui l’a dit le premier. Et il n’est pas nécessaire d’exiger que soit précisée quelle révolution, et comment la faire et pourquoi faire, en détails, et ainsi de suite. La vie réelle fera le tri. Ce qui compte, c’est que dorénavant le mot « révolution » soit entendu avec sympathie et le mot « marché » avec la nausée. Nous y sommes. Parce que c’est l’enjeu du moment.

Le marché ou les citoyens ? Qui doit avoir le dernier mot ? Encore faut-il que la question puisse être posée. Que dis-je : il fallait d’abord qu’elle puisse être verbalisée. Car la grande réussite des libéraux pendant les années d’obscurantisme où ils ont dominé, c’est que l’idée même d’une alternative était tuée dès l’origine, avant même que le thème soit formulé. L’idée était tuée dans le cerveau même. L’alternative était de l’ordre du refoulé. Dans les années 90, aux endomorphines bienfaisantes que faisaient jaillir les doux mots de « marché », « concurrence », « individualisme », « souplesse », s’opposaient des giclées hormonales autrement négatives dès qu’émergeaient de la soupe mentale primitive les mots « révolution », « collectif » et ainsi de suite. Je me souviens avoir écrit un article pour la Revue théorique « Pour la République Sociale » sur ce thème. Après d’autre j’avais nommé cet ordre sans faille, invariant d’échelle, qui dominait des grands rouages macro-économique jusqu’aux micro-écanismes de l’intime « l’ordre globalitaire ». Quel changement que le doute ait fait son travail à temps pour que la crise du système arrivant, les mots pour penser cette crise soient si vite disponibles ! Pour que Martine Aubry parle de « révolution », nous pouvons nous dire que nous avons bien travaillé.

La musique des socialistes termine le travail pour installer une nouvelle hégémonie sémantique. Tel est le sens de mes félicitations aux socialistes. Je donne à voir, à ceux qui écoutent de bonne foi, une communauté de vue. Je scelle un code commun entre eux et nous. Et alors se pose bien plus tranquillement la question de savoir qui représente le mieux les mots mis en commun. Des lecteurs s’inquiètent de savoir si je crois à la sincérité des déclarations de mes anciens camarades de parti. Je suis obligé de dire, hélas, que je n’en crois pas un mot. D’autant qu’une lecture attentive a tôt fait de montrer que derrière une radicalité, d’ailleurs toute relative des slogans, le contenu concret est toujours bien en retrait. En toute hypothèse, les socialistes ne sont plus des « conceptuels » depuis longtemps. Les mots, les constructions qui en découlent, ne les intéressent pas vraiment. Ils les consomment et les recrachent au gré des circonstances, des sondages, des enquêtes « qualitatives ». Cependant dans ces conditions, eux-mêmes deviennent de bons indicateurs de tendance quand on les voit venir au secours d’une victoire déjà acquise. A l’inverse, quand ils produisent quelque chose d’eux-même, on voit trop bien le montage de circonstance. Et d’ailleurs rien ne tient plus de huit jours, y compris dans leur propre bouche. Ce fut le cas dans les années 2000 quand justement Martine Aubry était la thuriféraire de la « morale de la responsabilité », un thème plutôt bien construit, emprunté au penseur du moment. Elle cherchait, je suppose, un registre qui adapte d’une façon raisonnée son enthousiasme d’abord un peu cru pour le blairisme. Qui se souvenait alors, comme à présent, qu’elle avait écrit la préface de l’édition française du programme de Blair ?  Puis, récemment, elle a viré sur le « post-matérialisme » d’usage déjà moins bien trempé. Objet de rencontre à mi-chemin du New Age, de la décroissance et de la doctrine sociale de l’église. A présent voici le « care », qui ne vaut pas mieux. Le moment venu j’en parlerai ici. Comment réagir devant ce butinage idéologique ?

De deux choses l’une. On peut passer son temps à dénoncer l’hypocrisie de nos partenaires obligés. Belle affaire ! Rien de tel pour semer du doute et de la démoralisation parmi les plus motivés. Et rien de tel pour donner l’impression d’une insupportable pagaille pour les désorientés qui nous observent et se demandent que faire. Quand au rôle de griots de la gauche aigre, coupeuse de cheveux en quatre, infatigable inquisiteurs et maitres en suspicions, il est déjà tenu par une armée « d’ex » de tous poils qui ont sombré dans cette variété spéciale d’autisme qui finit toujours par effacer les psalmodiants ! L’autre état d’esprit, c’est de dire, d’une façon ou d’une autre, en permanence : « chiche ». Ce qui compte, c’est la musique, le sens qu’elle indique et que, dès lors, elle valide. Ce n’est pas être dupe de la duplicité fondamentale de récitants de circonstance qui psalmodient nos chansons. L’usage du vocabulaire d’emprunt est dorénavant théorisé comme jamais dans les théories des communicants. Je n’ai pas oublié les délires sur la « triangulation ». Cette technique fut mise en scène par les démocrates américains et par le maitre sur le sujet que fut Bill Clinton avant Tony Blair et le reste de l’internationale socialiste. En gros, cela consistait à parler avec les mots de l’adversaire pour s’approprier son espace ! La confusion politique a alors battu des records dont le résultat final a été un décervelage politique général. Ma doctrine sur le sujet n’est pas une « triangulation inversée ». Pardon pour ce barbarisme mais c’est la fin de l’année et je finis par manquer de souplesse de langage. Je propose que l’on pousse par tous les moyens à saturer l’espace de nos mots, notre vocabulaire, nos bouts d’explications (jamais de trop gros morceaux d’un coup !). Quand nous désignons tous les choses de la même manière au bout d’un moment les autres en font autant et ils commencent à avaler la grammaire qui va avec. J’ai un nom pour nommer la chose. Il me vient de mes études de lettres. Ca s’appelle « l’innutrition ». Un produit du seizième siècle. Franchouillard à mort !

En ce temps là (début du seizième siècle), le roi de France, François 1er, avait, une chose dans l’autre, une bonne jugeote. Le gars avait institutionnalisé le droit du sol, créé l’imprimerie nationale (privatisée sous Chirac), et pas mal de chose de ce type comme une limite légale au nombre d’heures quotidiennes et hebdomadaires du travail (Gérard Filoche raconte ça très bien). Je vous laisse de côté les bonnes idées du roi en matière d’alliances géopolitiques de revers pour desserrer l’encerclement que les Habsbourg, les impérialistes de l’époque, faisaient peser sur le royaume. Donc : bonne ambiance ! Pour unifier le royaume, rien de mieux que l’unification de la langue. Ainsi le français devint-il la langue officielle. Ce fut un grand moment de liberté et d’égalité. Au latin que maitrisaient les seules élites se substituait une langue populaire réellement parlée. Avec une langue commune, pour peu qu’elle se diffuse, les pauvres diables pouvaient être arrachés au lieu où on les tenait comme chèvres au piquet, tandis que le patois permettait de les identifier partout de les rattraper quand ils s’enfuyaient et de les ramener à domicile comme du bétail marqué au fer du propriétaire. Pour stabiliser la langue et en maitriser la forme, il créa l’académie française. Tout cela est connu. Je rappelle seulement. Là-dessus le mouvement des intellectuels favorables à la Renaissance et notamment les poètes se mirent en tête de fabriquer une « littérature » française en picorant dans leur sources latines. En fait de picorée, on pourrait plutôt parler de pur plagiat mais ce serait aller contre le légitime orgueil littéraire des Français. Les Marot, Ronsard, Du Bellay pompaient comme des brutes les grands poètes de l’antiquité grecque et latine. Leurs œuvres venaient de ressortir de la nuit où le christianisme d’Etat les avait enfermées et la chute de l’empire romain d’orient sous l’action bienfaisante des armées musulmanes les avait remises en circulation. Le procédé de copiage était si voyant qu’il vint en débat. Les responsables créèrent le mot de leur pratique. « Ce n’est pas du recopiage » répliquèrent-ils. « C’est que nous sommes tellement imprégnés de ces merveilles qu’elles nous viennent spontanément à l’esprit dans notre propre langue ». Fermez le ban. De la nutrition aux anciens, ils en venaient à produire de la littérature moderne. Et ce transit, c’était de « l’innutrition ». Voila la méthode à diffuser. Ces malheureux socialistes et leurs compères dans maintes sectes, parlaient une langue morte que seules comprennent les élites : le social libéralisme. A présent, ils font des vocalises dans la langue vivante de l’alter mondialisme et de l’autre gauche. Il existe une chance qu’ils finissent par croire à ce qu’ils disent. Mais ce n’est pas le plus important. Ce qui compte c’est qu’avec la chanson, ils diffusent la langue. Et que l’ancien parlé disparaisse. Vive l’innutrition !


195 commentaires à “Qu’ils s’en aillent tous!”
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  1. argeles39 dit :

    EVO MORALES NE FREQUENTE PAS LE SALON DE MME BETTENCOURT.

    C'est toute la différence entre la Bolivie et la France, toute la différence entre Sarko et Evo Morales.
    Ce dernier s’apprête à faire passer l’âge de départ à la retraite de 65 à 58 ans, et même à 56 ans pour les mineurs, sans baisse des pensions.
    Cette réforme sera financée par les hydrocarbures, Evo Morales estime que les ressources de son pays ne doivent plus servir à engraisser les grand trusts et l'oligarchie, mais au contraire à développer économiquement et socialement une nation désormais affranchie des marchés et du libéralisme.

  2. Patrice dit :

    @ bastille 146

    Je dis simplement que la vision extrêmement manichéenne et hostile que développe souvent Jean-Luc Mélenchon envers les langues et cutures régionales rebute des tas de braves gens qui pourtant sont par ailleurs parfaitement d'accord avec ses idées sociales.

    Par ailleurs, pour ce qui est de l'affichage officiel bilingue, heureusement, notre Conseil régional est moins frileux :
    http://www.bretagne.fr/internet/jcms/TFE080514_12310/accueil

    @ Carol DEBY 150

    Je regrette de vous dire que vos argument sont tristement caricaturaux :

    1)- Toutes les langues, partout, ont toujours eu des différences d'un village à l'autre avant l'ère moderne. Il est bien évident que ça n'a jamais empêché les gens, instruits ou pas, de voyager ni de faire du commerce (sinon comment le monde se serait-il développé avant l'invention de l'Académie Française...?), tout simplement par ce qu'avec un peu d'habitude on comprend parfaitement toutes les petites différences dialectales. Si elles se comprenaient de moins en moins il y a 50 ans, c'est justement parce que les gens ne faisaient plus l'effort de les comprendre ils passaient tout de suite à la langue officielle ; mais auparavant, ils se débrouillaient très bien. Beaucoup d'Africains trouvent normal d'avoir une langue locale ET une langue de communication, mais en Europe on est bien en retard là-dessus car trop prétentieux.

    2)- Les accusations relatives au nazisme ne méritent même pas de réponse, c'est l'ultime argument récurrent du vide.

    Cordialement quand même.

  3. Carol DEBY dit :

    A Patrice mess.n° 153

    Je ne vois aucune accusation dans mon message n°150.
    Simplement que la profusion de langages limite l’entente entre les peuples et que c’était un procédé tellement évident que les « constructeurs » d’empire germanique avaient envisagé son emploi.
    J’aurais du plutôt citer le mythe de Babel sensé avoir été utilisé pour semer la mésentente entre les hommes partis à la conquête du Ciel.
    J’ai eu tort d’embrayer sur un sujet dont les conclusions ne peuvent qu’être subjectives : je sors du débat.
    Ceci dit, que nos relations restent amicales.

  4. Cathar dit :

    à 153,Patrice

    En tous points d'accord avec vous.

    Le mot "patois" lancé ainsi, dans un argumentaire par ailleurs pointilleux et brillant, à la légère, est quelque chose qui heurte beaucoup de gens pour qui l'imprégnation linguistique du français a pu représenter dans l'histoire quelque chose de traumatisant (le "senhal" infamant que devaient porter à l'école ceux qui parlaient "la mauvaise langue", sorte d'étoile jaune avant l'heure, le mépris affiché par ce prof de français face à l'élève qui maladroitement avait employé une tournure "francitane" qu'il avait intégrée de ses ses parents et grands-parents..., et des tas d'autres exemples où le statut de la langue parlée induisait une forme de déracinement intérieur...)...

    Pour faire court et caricatural: le français est-il condamné à devenir un "patois" dans le concert anglophone de la mondialisation?

    Mon idéal serait d'apprendre la langue maternelle de mes voisins pour les comprendre dans leur authenticité, et qu'en retour eux apprennent ma langue maternelle pour me comprendre dans mon authenticité... L'Humain trouverait plus à s'enrichir dans une telle démarche que dans l'apprentissage d'un anglais / esperanto uniformisant...

  5. Marie dit :

    Une mince frange, d'accord ! mais, cela commence toujours comme cela !
    j'ai envie de partager avec vous ce trés beau texte (pour ceux qui ne l'auraient pas déjà lu)
    merci à ceux qui, courageusement, n'ont pas oublié qu'ils étaient un contre-pouvoir, indispensable à une Société démocratique et fière d'elle même !

    ..."oui, Mediapart en ce moment, est l'honneur de la profession..."

    http://www.mediapart.fr/club/edition/les-invites-de-mediapart/article/080710/leffet-de-la-peur

  6. eh be ça n'a pas l'air d'être une sinécure que ce parlement européen.

    A part ça vous êtes bien plaisant a être lu. Vous écrivez dirait-on comme on respire, ça doit être un besoin chez vous que d'arriver à pondre des pages depuis plusieurs années malgré tous ces travaux parlementaires besognants. De plus en plus des révoltes vous y mettez de la culture par ci par là, de la grandeur de la France en laquelle vous croyez encore.
    Moi aussi je crois que les Français sont encore capables de grandes choses, c'est dans notre sang nous n'y pouvons mais.
    Plus j'y réfléchis plus je pense que ça doit nous venir de ces mélanges dont on a su s'enrichir, qu'ils soient des provinces et des langues de ces provinces aussi bien que des immigrations (mais nous avons aussi eu nos émigrations dont par ex. en Afrique du Sud suite des guerres de religions dont ils se souviennent ces temps-ci) depuis le XIXe surtout.

    Tous ces mélanges qui ne se sont jamais fait sans douleurs de part et d'autres de violences verbales et physiques (meurtres, émeutes de toutes sortes), C'est ce que nous vivons actuellement avec la dernière en date : le Maghreb et l'Afrique francophone qui a quelques problèmes avec nous et nous avec eux.

    Espérons que ça va "passer" un jour comme pour les autres…

  7. KevinGC dit :

    Camarade Mélenchon, je suis heureux de lire sous ta plume - forte acérée et utilisée avec une aisance qui force l'admiration - une belle analyse du pouvoir des mots en politique. Il me semble que c'est au cours de la campagne de Reagan que Milton Friedman déclara qu'il fallait reconquérir l'hégémonie intellectuelle avant de conquérir le pouvoir si on voulait en faire quelque chose. Je sais que certains de mes camarades communistes sont, ou en désaccord avec la stratégie du Front de Gauche, rêvant à un chimérique Parti Communiste pesant pour 20% des voix et qui pouvait légitiment revendiquer que l'on s'aligne sur lui, ou bien qui sont en désaccord avec ta stratégie de bras de fer au sein de la gauche.

    Je crois qu'ils n'ont pas compris comment la lutte devait s'organiser dans un systéme à deux tours comme celui de la Véme République, et qu'ils n'assument pas leur revendication d'une VIéme République parlementaire et fondée sur la proportionnelle, puisque si, non, permets moi d'être optimiste, puisque quand elle sera fondée, il n'y aura plus qu'un tour, où les mots (entendons nous, par mots, je parle bien sûr des discours rationnels visant à l'hégémonie idéologie et non des petites formules montées en épingle par des journalistes qui, comme le Parlement, se résignent à oublier leur raison d'être dans un régime où la pratique autoritaire et solitaire du pouvoir ne favorise guère la critique et, car tout n'est pas de la faute des journalistes, la transparence), un régime, disais-je, où les mots devront permettre de convaincr et d'assurer le groupe le plus large possible.

    J'ai lu attentivement les lettres que le PG a échangé avec ses partenaires, et notamment avec le PCF, je les ai lues avec d'autant plus d'attention qu'en tant que militant communiste cela me concerne, mais surtout car les camarades de DIE LINKE, où je fais un stage m'ont demandé de leur écrire un court papier sur le sujet, et laisse moi te dire camarade, que j'espère de tout mon coeur que tu parviendras à convaincre mes camarades communistes du bien fondé de créer un parti à la DIE LINKE, ce qui, tu me permettras de te le dire comme je le pense, me semble assez bien parti avec la création de ce comité permanent et une certaine institutionnalisation du Front de Gauche.

    Je peux comprendre que certains camarades craignent une OPA de ta part et de celle de ton parti sur le PCF, mais au fond n'est-ce pas de leur part un attachement à une "obsession minoritaire", non!, la seule crainte qu'ils puissent décemment avoir, s'ils veulent vraiment changer les choses par une révolution démocratique, s'ils veulent vraiment changer de régime, c'est que, tel un nouveau Mitterrand, tu t'installes à merveille dans le - grand - costume du Général et te plaise dans la Vème République.

  8. KevinGC dit :

    De nombreux communistes, bien que soutenant le Front de Gauche, craignent de distinguer dans ton ombre les traits de Tonton, ce qui pour le coup est une crainte légitime, mais si j'ai envie de croire en ta bonne foi, car qui sait ce qu'un homme a véritablement en tête, qui peut dire l'effet qu'aura le pouvoir sur toi et surtout, comment ne pas craindre, l'enfer étant pavé de bonnes intentions, que, voulant mener d'audacieuses réfomes sociales tu ne sois tenté d'utiliser la formidable puissance présidentielle pour ce faire, et que, du coup, tu ne remettes, là encore aux calendes grecques, la réforme de la république.

    Cette crainte est compréhensible et ne pourrait-on donc pas imaginer, pour les rassurer, de proposer, pour ne pas tomber non plus dans le piège de la "primoministérialisation" (c'est pour moi aussi la fin de l'année), que l'on voit très bien en Allemagne mais aussi en Angleterre, un régime où l'exécutif est collégial, et proposer, comme contrat électoral à tout les partenaires du Front de Gauche, que, quelques soit le candidat à la présidentielle (et à titre personnel, j'espère que ce sera toi, même si je ne suis pas en accord avec toi sur tout les points... ce qui serait triste de toute facon), celui-ci s'engage à mettre en place un exécutif collégial. Dans l'état actuel du FdG on peut tout à fait imagnier présenter un ticket PG-PCF pour la Présidence et le poste de premier ministre pour les derniers jours de la Véme République, et la promesse que le FdG aux premières élections de la VIème proposera un conseil exécutif équilibré avec un/des communiste(s), un/des membres du PG, de la GU, du NPA (?), et des ces fameuses "personnalités consensuelles" issues de la société civile que le PCF propose, de manière un peu aventureuse, pour représenter, potentiellement, le FdG aux élections présidentielles.

    Un tel pacte serait-il impossible? Je sais, j'ai largement dépassé le sujet de ton "post", mais conquérir l'hégémonie idéologique cela signifie distiller nos idées, mais aussi, aller toujours plus loin dans le débat pour être le plus inattaquable possible. Je sais aussi que le débat sur ce sujet c'est plus tard qu'il faudra le porter, à partir de la Fête de l'Humanité, quand le Front de Gauche commencera une importante phase d'approfondissement, mais comme je ne serai pas là personnelement, étudiant et militant désormais de l'autre côté du Rhin, je participe, comme je le peux, virtuellement au débat. Camarade, je te souhaite donc de bonnes vacances et ai hâte de relire ta prose!

    Fraternellement, Kevin Guillas-Cavan

    PS. Je suis content de voir que même sur ce site on discute volontiers des langues dites minoritaires qui est un point de désaccord que j'ai avec le camarade Mélenchon et mais pour lequel j'ai du mal à entrevoir une solution viable...

  9. ydaho dit :

    Et pendant ce temps là :
    Une nouvelle grève générale -la 6e- en Grèce a paralysé ce jeudi les transports maritimes, ferroviaires et aéroportuaires et des milliers de manifestants ont défilé contre l'austérité et contre la réforme des retraites. Une manifestation, organisée par les deux grandes centrales syndicales grecques qui ont appelé à la grève, la GSEE pour le secteur privé et l'Adedy pour les fonctionnaires. Des milliers se sont réunis dans le centre d’Athènes, arborant des banderoles appelant à trouver "D’autres solutions" et invitant les Grecs au "Soulèvement". Ils accusent le pouvoir actuel de leur "voler [leur] vie" et réclament la démission du gouvernement. Yannis Panagopoulos, président de la GSEE, dénonce une réforme "injuste" et "antisociale", qui annule "les principes de base du droit social".

    Il en était de même au Portugal :

    Une partie des employés des chemins de fer portugais (CP) ont entamé une grève de 24 heures. Ils protestent contre la politique d’austérité du gouvernement. La grève des transports touche principalement les trains urbains de la région de Porto dans le Nord. Outre le secteur des transports, le mouvement affecte aussi le secteur de la métallurgie, des industries électriques et chimiques. Les Portugais veulent "prévenir les responsables politiques que s’ils osent mettre en place des mesures remettant en cause le droits des salariés ou de les réduire, nous serons là pour répondre" a indiqué Armenio Carlos, responsable de l’intersyndicale.

    Et en France ? : hé bien une grève générale et unitaire se met en place pour le 7 septembre !

  10. le Prolo (PG 01) dit :

    Supprimer les patois pour maintenir l'unité Française ?

    Dans ce fil là, pourquoi ne pas supprimer aussi les mémoires, les histoires, les accents, les couleurs, les paysages ?
    Et même supprimer l'individu lui-même tiens, qui par définition est différent de l'individu voisin et qui en agissant de façon autonome "nuit à l"unité" ?

    Faut-il vraiment être uniformes pour être unis ?

    "Tous en rang, je ne veux plus voir qu'une tête" ?
    Un brin gênant aux entournures, même si c'est pour la bonne cause.

    Peut-être y-a-t-il un compromis à trouver entre les deux conceptions ?

  11. rony dit :

    Qu'ils s'en aillent tous ! Que ce ne soit pas qu'un voeu mais un objectif pour nous, que dis-je ? pour tous !
    Vacances prochaines ? Alors bonne décompression et bonne forme au retour
    cordialement
    rony

  12. le Prolo (PG 01) dit :

    Retraites :

    A l'appel notamment du Front de Gauche:

    A l’occasion de l’examen du projet de loi en Conseil des Ministres RASSEMBLEMENT MARDI 13 JUILLET de 12 à 14H Ministère du Travail 127, rue de Grenelle – M°Varennes

    http://www.pcf.fr/spip.php?article4947

    (Pas eu de tuyau pour les autres villes).

  13. HYBRIS dit :

    « innutrition » pour ceux qui nous disaient « vive la crise » ?

    La réflexion mûrit avec la crise. Des paroles nouvelles ont surgi pour populariser des idées nouvelles sur l’économie et la justice sociale.
    Nul doute que conjointement à d’autres talents, - mais peut être plus que d’autres - le talent rhétorique de Jean-Luc Mélenchon adossé à une stratégie politique solide, n’ait notablement contribué à cette émergence.
    Nul doute que cela n’ait provoqué un effet d’induction plus ou moins conscient chez nos partenaires virtuels - très virtuels - de l’autre rive de la gauche. Cela les amène maintenant plus qu’à l’accoutumée, à emprunter les mots issus de la « vulgate marxiste » comme dit la Droite. Depuis longtemps certaines expressions, n’avaient plus droit de cité dans la mouvance social-démocrate. Désormais même le renard Cohn-Bendit s’y risque. On le sent plus à l’aise sur le foot, ou la couleur de l’herbe, mais quand même, parfois il y va …
    Les dirigeants du P.S. retrouveraient donc la langue de la lutte des classes. Duplicité ? Triangulation ? « innutrition » nous dit Jean-Luc Mélenchon, avec à mon avis, dans le commentaire, une petite touche d’ambiguïté quant à sa propre interprétation.

    Politiquement « l’espace lexical » des sociaux-libéraux s’est rétréci avec le délitement de leur prêt à penser économique. En fait, sous la pression sociale, ils n’ont plus le choix des mots. Il est vrai que, de main invisible en mondialisation heureuse, ils en ont avalé des couleuvres idéologiques. Et concurremment avec la Droite, sous couvert d’Europe, ils en ont fait avaler beaucoup au peuple français.
    Amener un adversaire ou un concurrent à utiliser nos modèles langagiers peut certes s’interpréter comme la marque d’un avantage. Mais c’est un avantage furtif, un gain réversible qui ne préjuge ni de la sincérité, ni de la persévérance du locuteur qui peut très bien fuir le débat idéologique à la première occasion. Le fameux « care » de M. Aubry n’a pas d’autre objet de mon point de vue.

    En fait nous sommes loin d’avoir gagné la bataille d’idées dans notre confrontation avec le social-libéralisme. Aubry et Royal sont en parfaite adéquation avec DSK et les dirigeants socialistes européens qui imposent à leurs populations les purges sociales concoctées par le FMI. Sur ce sujet, les dirigeants du PS - ceux qui comptent vraiment au moins - ne bougent pas une oreille. Il est vrai que les outrances de Sarkozy et sa fine équipe dépassent tout ce à quoi on pouvait s’attendre et leur ouvrent sur l’essentiel bien des échappatoires politiques.

    (Mes interventions étant peu nombreuses je tenterai une suite assez courte, sur un second post)

  14. HYBRIS dit :

    (Suite de mon post précédent)

    Alors que faire ? Rien d’autre que persévérer dans la stratégie d’élargissement du Front de Gauche et d’accompagnement du mouvement social afin d’établir un rapport de force qui nous permette de peser sur le PS. Il s’agit bien d’impulser une politique économique de rupture avec le libéralisme, dans laquelle le mot « révolution » ne sera pas de trop. La Gauche Plurielle c’est fini et bien fini. Qui au sein du FG aurait le toupet de proposer d’accepter quelques strapontins dans un futur GVT où le PS ferait la loi. ? (GVT fatalement d’inclination social-libérale).

    Elargir le front de Gauche ? Mais encore ?
    Elargir, mais certainement pas pour y faire entrer par un subterfuge quelconque (genre accord programmatique bidon) un P.S. au social-libéralisme masqué comme le souhaiteraient certaines tendances droitières au sein du PCF. Il est au contraire nécessaire d’élargir vers toute l’autre gauche. J’approuve bien entendu à l’idée des adhésions individuelles. Mais je pense surtout au NPA qui devrait sans plus attendre négocier son entrée dans le FG et y prendre toute sa place. Le NPA doit comprendre que le moment est crucial, que le Front de Gauche a besoin de lui, mais que lui joue sa propre survie. Il jouerait sa survie en tant que force politique ayant une quelconque importance, s’il se laissait gagner par des intérêts de boutique (de moins en moins évidents) ou s’il se laissait subvertir par des zozos mentalement équipés de neuf pour la prise du Palais d’Hiver. Deux attitudes qui le fixeraient définitivement aux yeux des classes populaires dans une posture de division.

    Voilà mon opinion.

  15. orero ramon82 dit :

    Bonsoir à vous,
    Avez-vous pu voir JL Mélenchon dans l'émission Politiquement Show sur Lci, ce jour à 19H ?
    Quelqu'un peut-il transmettre un lien permettant de voir cette émission qui doit repasser demain vendredi à 11H 10 et à 17H 10 ?

    Remerciements reconnaissants.

  16. Trebor dit :

    Pendant ce temps là, les Sarkozys pompaient.

    http://www.lemouvementpopulaire.fr/debattre/Vous-aussi-soutenez-Eric-Woerth-6655.html

    ou tapez « Bettencourt » tout simplement, vous serez aiguillé sur un lien commercial sarkoziste contre la manipulation d’un homme droit et intègre.

    L’homme droit et intègre a-t-il mis les doigts dans la confiture ou non ? P’t’êt’e ben qu’oui, les jours pairs, p’t’êt’e ben qu’non les jours impairs. Nous on s’y perd. Mais la justice indépendante y met son nez, nous sommes rassurés.

    Vous noterez qu’il me faut ajouter « indépendante » à « justice », comme si le mot « justice » en lui-même n’y suffisait pas. La suspicion s’insinue partout ces temps-ci.

    Depuis le début de la calomnie contre Eric, la sarkozie fustige une presse qui utiliserait des procédés de caniveau et la manipulation pour atteindre un homme droit et intègre. Faute de bien maîtriser le concept, je pourrais y discerner de l’innutrition Mélenchoniste.

    Nous pouvons nous interroger. Médiapart devait-il ou non, nous dévoiler en l’état, la teneur de l’interview de la comptable, ou les vérifier avant de nous les livrer. Car s’ils ne peuvent les confirmer cela reste de la supputation. Sur ce blog informé, chacun sait faire la part des choses, mais en dehors, pour beaucoup, nous savons qu’il faut des victimes expiatoires à porter sur l’autel du sacrifice, avec prêtre officiant si possible.

    Par ailleurs, ce déballage aura-t-il permis à la justice indépendante de se pencher sur le sujet, et sans, serait-il resté lettre morte ? C’est aussi la question pour laquelle chacun selon son bord, aura son idée.

    Pour l’individu qui est au cœur de la tempête, c’est une épreuve pénible. Et tant qu’il n’est pas jugé coupable, il reste innocent. Quant au ministre, il aurait été préférable qu’il démissionna, non pour les raisons qu’il a évoqué pour ne pas démissionner – si je démissionne c’est que je suis coupable - mais pour permettre à l’individu de se défendre plus librement des attaques qui lui sont portées, mais aussi, pour ne pas démonétiser la fonction de la république irréprochable qu’il occupe.

    Mais peut-être tout simplement, a-t-il craint les sarcasmes de la presse à se retrouver à la retraite avant l’heure, ce qui n’est pas dans l’air du temps. Allez savoir ce qui se cache dans la tête d’un ministre.

  17. Descartes dit :

    @rosa (#77)

    votre faculté à ne retenir que ce qui vous arrange est formidable.

    La votre n'est pas mal non plus. Voyons votre réponse point par point:

    L'assemblée constituante (qui a été élue !) du GPRF n'est en aucune manière l'exercice d'un exécutif fort !

    Je ne sais pas ce que vous appelez "l'assemblée constituante du GPRF". Le GPRF n'a pas eu d'assemblée constituante: il s'est constitué à partir du Comité français de libération national. Le GPRF n'avait en dehors de l'exécutif qu'une assemblée consultative (qui, accessoirement, n'était pas élue, puisque les conditions de sa création le 2 juin 1944 à Alger, quelques jours avant le débarquement en Normandie, rendaient impossible une élection...). C'est donc un exécutif fort qui gouverne au moins jusqu'à l'élection de la première assemblée élue le 21 octobre 1945. C'est cette assemblée constituante qui écrira la constitution de la IVème République.

    Quant à la décolonisation, c'est la loi Deferre de 1956 (IVéme République) qui en lance le principe pour l'Afrique noire, qui sera repris par de Gaulle !

    Pas vraiment. La loi-cadre du 23 juin 1956 dite loi Deferre ne fait qu'autoriser le gouvernement à légiférer par décret dans les domaines relevant du Ministère de l'Outre-mer (et accessoirement donne plus de pouvoirs aux exécutifs locaux dans les colonies). Mais elle ne lance aucun "principe" de décolonisation, au contraire, elle est une tentative de maintenir la colonisation en y associant les colonisés. C'est d'ailleurs drôle que vous citiez cette loi comme exemple de l'œuvre législative d'un régime d'assemblée, étant donné qu'elle a pour objet précisément de renforcer l'exécutif et de lui permettre de gouverner en dehors du Parlement dans des domaines relevant de la loi. La loi Deferre est la conséquence de l'incapacité du régime parlementaire à prendre des décisions dans le domaine hautement conflictuel de la politique coloniale...

    et l'indépendance de la Tunisie et du Maroc c'est toujours sous la IV République (1956) !

    Parler d'indépendance pour la Tunisie et le Maroc est impropre. Ces territoires étaient des protectorats, pas des colonies. C'est pourquoi la "décolonisation" fut aussi facile, même à la portée d'un régime faible comme la quatrième république...

    Quant au rapprochement franco-allemand il ne date pas de la poignée de main de Kohl et Mitterrand !

    Exacte. Il date de la poignée de main De Gaulle-Adenauer.

    (a suivre)

  18. Descartes dit :

    @rosa (#77)

    Et sur le traité de Rome, la blague ! Le Traité de Rome regroupe trois textes : le premier vise à l’institution de la Communauté Economique Européenne (CEE), le second concerne la Communauté Européenne de l’Energie Atomique (Euratom) et le troisième concerne la mise en place de certaines institutions communes aux Communautés Européennes. Chacun des textes a fait l’objet d’un vote à l’Assemblée nationale.

    Aucun de ces textes "n'a fait l'objet d'un vote". Ce qui a été voté par l'assemblée nationale c'est la ratification de ces textes. Et la différence est importante: lorsque le Parlement vote une loi, il a le pouvoir de l'amender, tandis que lorsque le Parlement vote une ratification, il peut accepter ou rejeter le texte, mais pas l'amender. C'est donc une erreur de mettre le Traité de Rome dans l'œuvre législative de la IVème république. Un traité est un texte négocié par l'exécutif et approuvé par le parlement par un vote bloqué... une sorte d'article 49-3 avant la lettre...

    Quant à ce qu'à dit Ermler, il n'a jamais dit que la V ème République n'avait duré que 25 ans, mais que durant les 25 dernières années, le bilan était mince !

    Certes. Pour beaucoup de constitutionnalistes, la Vème république est morte justement il y a 25 ans, avec la première cohabitation. Peut-être faut-il revenir au véritable esprit de la Vème, plutôt que de proposer une VIème république qui ressemble drôlement à la IVème...

    Encore une fois vous interprétez tout à votre convenance !

    Le contraire serait idiot, vous ne trouvez pas ?

    Je sais que votre réponse ne tardera pas, faites en sorte, cette fois, qu'elle ne soit pas empreinte d'erreur, cela m'ennuierai d'avoir à vous corriger !

    Puisque vous êtes si pressée de corriger, ajoutez s'il vous plaît un "s" a "erreur"...

  19. Descartes dit :

    @ermler (#79)

    Je n'ai fait aucun "bilan" de la Ve. Ma question était bien : "et la Ve république, qu'a-t-elle réalisé de si grandiose depuis 25 ans ?"

    Je suis désolé d'avoir trahi ta pensée. Je croyais qu'on était en train de comparer deux régimes institutionnels, celui de la IVème et celui de la Vème, et dans ce cadre je ne voyais pas pourquoi prendre les 25 dernières années de la Vème plutôt que les 25 premières. J'ai donc supposé (à tort, semble-t-il) que vous aviez voulu écrire "52" (c'est à dire depuis 58 jusqu'à aujourd'hui) et non pas "25". Toutes mes excuses.

    Vous me dites donc de prendre les 25 dernières années. Première question: Vous admettez donc que la Vème république a bien réalisé du "grandiose" au cours de ses 25 premières années ?

    Ce qui nous amène aux positions d'un certain nombre de constitutionnalistes, qui soutiennent que la Vème république est en fait morte il y a précisément... 25 ans. Pour être précis, en 1986 avec la première cohabitation, qui a mis en doute le principe gaullien selon lequel le président détenait la légitimité du peuple, et devait démissionner dès lors qu'il y avait le moindre doute sur cette légitimité. Si, comme vous semblez le penser, la Vème a accompli de grandes choses pendant ses premières 25 années et rien de bien remarquable pendant les 25 suivantes, on aurait tendance à donner raison à ceux qui défendent les institutions de la Vème dans leur forme originale, plutôt qu'à ceux qui appellent à donner un rôle plus central au Parlement... car c'est précisément ce qu'on a fait au cours des réformes qui se sont succédées depuis les années 1980.

    Faire passer ses interlocuteurs pour des idiots et des incultes quand on est en difficulté... du pur descartes.
    Ca donne juste envie de clore le débat.

    J'ai expliqué plus haut que j'avais fait une erreur en interprétant votre message, et je m'en suis excusé. Mais votre première réaction n'est pas de penser à une erreur de ma part, mais de m'attribuer tout de suite une mauvaise intention. Comme si je ne pouvais pas, moi aussi, me tromper honnêtement. Vous me croyez peut-être infaillible ?

    Non, je n'ai pas eu l'intention de vous faire passer "pour un idiot ou un inculte". Par contre, pour passer pour un mal élevé, vous n'avez besoin de personne.

  20. Descartes dit :

    @carlo (#88)

    A cela s’ajoute le fait que les institutions de la Vème (et le bipartisme qu’elles induisent du fait de l’élection présidentielle à deux tours) rendent impossible l’accès au pouvoir de l’autre gauche.

    On imagine mal des institutions qui permettraient à "l'autre gauche" (10% des voix à tout casser) d'accéder au pouvoir. Du moins si l'on reste dans le cadre d'institutions démocratiques. Mais peut-être proposez vous une VIème république ou le vote serait réservé aux membres du Parti ?

  21. Descartes dit :

    @ermler (#89)

    J'entends ton discours (et ceux des autres, y compris Jean-Luc Mélenchon) contre les institutions de la Vème. Ce que je n'entends pas, ce sont des propositions alternatives crédibles. Et quand je dis "crédibles", cela veut dire des institutions qui puissent fonctionner (et cela même en situation de crise). A chaque fois que je vois une proposition, c'est plus ou moins un retour à la quatrième qui est proposé, quand ce n'est pas un régime à l'israélienne (régime d'assemblée+proportionnelle intégrale sans seuil).

    Comme dans beaucoup d'autres domaines, il faudrait bosser sérieusement la question institutionnelle. Quels pouvoirs pour l'exécutif, quels pouvoirs pour le législatif, comment gérer les rapports entre les deux, et qu'est ce qu'on fait lorsqu'il n'y a pas de majorité possible. Pour ceux qui arriveraient à les trouver (ils sont quelquefois dans les bibliothèques universitaires), cela vaut la peine de relire les comptes rendus des débats de la "comission de la constitution" qui a préparé la constitution de 1958. Dans ces débats, on trouve un peu la liste des problèmes auxquels les constitutionnalistes du temps se trouvaient confrontés et les diverses voies qu'ils ont examiné pour les résoudre. On n'est pas obligé de suivre le même chemin qu'eux, mais on ne peut pas ignorer les problèmes qu'ils posent...

  22. Descartes dit :

    @le prolo (#98)

    Perso je crois que dans les prochains mois c'est le F.N. qui sera notre principal adversaire. Et plutôt que de faire des argumentaires politiques contre Bayrou ou contre le P.S., c'est désormais plutôt contre le FN et ses arguments bidons que nous devrions nous préparer.

    Je pense qu'il faut réfléchir plus en terme de "cible" qu'en terme "d'ennemi". La politique n'est pas une guerre ou chaque camp oppose ses forces. C'est au contraire une activité où il s'agit de retourner les combattants/électeurs qui constituent la force de l'adversaire. La force du FN, c'est qu'il traite les problèmes qui intéressent les couches populaires et qu'il propose des solutions. La faiblesse de la gauche, c'est qu'elle a laissé tomber ces couches-là pour se concentrer sur les questions qui intéressent les classes moyennes. Ce n'est donc pas en "argumentant contre les arguments bidons du FN" qu'on attirera les couches populaires. C'est en élaborant un discours et des projets propres qui soient susceptibles de les intéresser.

    Le FN, on s'en fout. S'il monte aujourd'hui, c'est parce qu'il recueille le mécontentement des couches populaires. C'est à gagner ces mêmes couches qu'on devrait concentrer nos efforts...

  23. Descartes dit :

    @cording (#106)

    François Mit-terrand a eu la sagesse de ne pas y toucher ce qui est toute la différence avec des successeurs qui se croient obligés de faire une réforme de convenance.

    Ce n'est pas vrai: FM a été peut-être celui qui a le plus radicalement "touché" aux institutions de la Vème, même s'il n'a pas touché la lettre de la constitution. En effet, c'est lui qui a établi le précédent de la cohabitation en 1986. Or, ce précédent modifie radicalement les institutions, puisqu'il brise ce principe qui équilibre le système. Un président-monarque n'est admissible que s'il peut être décapité par le peuple, et l'idée qu'un président puisse voir sa politique désavouée par le peuple et rester en place rompt cet équilibre. S'il fallait une réforme, à mon avis, ce serait plutôt un retour aux fonctionnement institutionnel originel de la Vème...

  24. Descartes dit :

    @Patrice (#144)

    La Première République n'a pas craint de publier nombre de proclamations sur des affiches bilingues, français-breton par exemple. Jean-Luc Mélenchon en est bien loin. Quel dommage pour l'unité à gauche.

    A la fin du XVIII siècle, plus de la moitié des français ne parlait pas le français. Il ne faut donc pas voir dans les affiches bilinques de la Première République un choix idéologique. La Première République publiait des affiches bilingues parce qu'elle voulait être comprise du plus grand nombre. Grâce à l'œuvre des républiques suivantes, il n'est point nécessaire aujourd'hui, et c'est fort heureux, d'écrire en breton pour être compris en Bretagne. Et les affiches bilingues sont donc superflues. Pas besoin de dépenser de l'argent dans une traduction qui n'apporte absolument rien, si ce n'est faire plaisir aux régionalistes. Point à la ligne.

  25. argeles39 dit :

    @ Descartes

    Pas besoin de dépenser de l'argent dans une traduction qui n'apporte absolument rien, si ce n'est faire plaisir aux régionalistes.

    Quand j'observe ce qui se passe en Espagne, où le régionalisme est un véritable cancer qui mine l'unité du pays et le ronge, je ne peux que te donner raison. Hier soir, à pampelune, il y a un jeune espagnol qui a été poignardé par un groupe de nationalistes basques, sous le slogan "Espagnol de M***de"

    http://www.larepublica.es/spip.php?article20489

    On a la chance d'avoir un pays uni et cohérent, inutile d'ouvrir la boîte de pandore.

  26. Encore! dit :

    Plus je te lis et là, sur la langue, plus je pense à Félix Guattari, la révolution moléculaire et les années d'hiver (ressorties par les Prairies Ordinaires). Pioches, pioches encore, même si tout n'y est compatible avec tes idées. Par contre, retiens que les intellectuels appelés par tous à soutenir l'autre gauche, La Gauche, ont de ces réticences qui viennent de là-bas, qui ont trente ans. Alors que dans un numéro de "A gauche", Rosanvallon est cité (ce type qui a passé tant d'années à dire que le fameux trésor de la redistribution était vide), où sont les intellectuels (philosophes) qui ont vécu toutes ces années et ont pris parti. Ne reste t'il que Cohn-Bendit avec qui s'entretient le petit Jean-Luc en couv'de Télérama? Mais lui n'est pas un intellectuel, juste un témoin bougeant. Les autres, tu les trouveras aux éditions Lignes ("l'idée du communisme", "l'hypothèse communiste"), ed. Amsterdam, ed. Les Prairies Ordinaires, éd. La Fabrique (Pardigon-"Episodes des journées de juin 1848", "La république mise à nu par son immigration", Rancière, Illan Papé) du très bon Eric Hazan qui déjà avait chroniqué la guerre civile en bon connaisseur de Paris... ou de la défunte RILI, qui annonçait, dans l'éxubérance éditoriale, que quelque chose bougeait à foison....

    Tu voudrais pas nous faire une petite liste de livres à l'annonce de ta dernière intervention sur ce blog? Histoire d'y partir, aux congés payés! Merci et bons vents!

  27. rosa dit :

    à ce malheureux Descartes

    Relisez votre premier contre-argument sur l'Assemblée Constituante du GPRF (3 juin 1944, 27 octobre 1946, promulgation de la Constitution de la IVème République) où VOUS commencez par :
    "Je ne sais pas ce que vous appelez "l'assemblée constituante du GPRF". Le GPRF n'a pas eu d'assemblée constituante: il s'est constitué à partir du Comité français de libération national. Le GPRF n'avait en dehors de l'exécutif qu'une assemblée consultative (qui, accessoirement, n'était pas élue, puisque les conditions de sa création le 2 juin 1944 à Alger, quelques jours avant le débarquement en Normandie, rendaient impossible une élection...). C'est donc un exécutif fort qui gouverne (...)"
    et où VOUS concluez par :
    "(...) au moins jusqu'à l'élection de la première assemblée élue le 21 octobre 1945. C'est cette assemblée constituante qui écrira la constitution de la IVème République."
    C'est drôle non ?! Comment se ridiculiser en quelques lignes ? ((mais sûrement que VOUS pensiez que j'avais voulu dire l'Assemblée qui constitua le GPRF, ce qui aurait été effectivement une aberration ! A force de vouloir "couper les cheveux en huit" on interprète les mots et tournures de phrase non pas comme ils sont utilisés mais comme on voudrait qu'ils le soient))
    Le reste est du même tonneau donc...
    Quant à ma faute sur "erreur", peut-être ai-je supposé que vous étiez, cette fois, capable de m'en commettre qu'une ! et que donc ce n'était pas une erreur de ma part ! mais puisqu'apparemment ce n'est pas le cas car finalement vous savez ce que vous valez ! et que vous êtes obligé de tomber dans la mesquinerie je vais vous donner l'occasion de corriger de véritables erreurs :
    An pluce détre minnable tes mescun ! sa fé mael o ie non ?!

    A Ermler et Peuple de gauche

    Je m'excuse auprès de vous mais l'occasion était trop belle, je ne recommencerai plus, là j'ai vraiment compris que la discussion intelligente n'était pas possible !

    A tous

    qui a regardé JL sur LCI, mon décodeur est tombé en panne !

  28. Georges ROULLIER PG 69 dit :

    Bonjour Président,
    C'est bien vrai qu'on assiste ça et là à une Mélenchonisation des propos, exemple :
    La section du PS de Lyon 5e par un Mail me demandait il y a 2 semaines de m'offusquer sur le fait que la Fédération PS du 69 avait pris la dicision de présenter à la Cantonale du Secteur un Modem plutôt que le vénérable Socialiste toujours présent et décidé à faire son devoir, le mail en profitait pour solliciter en sa faveur ma signature au bas d'une pétition ou bien entendu il n'était question que de Démocratie et du retour indispensable aux valeurs de Gauche, et aux Fondamentaux, bigre rien de moins !. Je me suis donc permis d'indiquer ce qu'ils savaient déjà que je n'étais plus membre du PS depuis les dernières municipales pour la simple raison qu'on m'avait viré comme en avaient été viré sur le 69 tous les Camarades très à Gauche des listes proposées à la population, qu'à l'époque j'étais PRS (Pour une République Sociale) et que dans ma continuité j'étais devenu Partisan au Parti de Gauche, le jour même de sa création donc pas question de signer la pétition interne au PS . Par conte comme à mon habitude dans ce genre d'échange de mots définitifs mais ouverts sur l'avenir, qu'au PG nous en étions avec nos amis du Front de Gauche à la Préparation de la Révolution Citoyenne ainsi qu'à l'étude de la VIe République mais que concernant le Modem décédé de peu qu'ils se lapident ensemble, nous accueillerions les rescapés PS volontaires pour rentrer au PG. Aucune réponse. A la prochaine Manif, à la question " comment vas-tu maintenant" sur un ton condescendant assez bas après quelques décennies on finit tpar être connu " comme un vieux révolutionnaire en attente d'un changement d'attitude du PS"
    Finalement depuis peu au PS on voudrait nous faire croire qu'il, est plus à Gauche que nous le PG, que les Socialistes passés à Sarko ne sont des accidents de l'histoire, que DSK face à la119e nouvelle Rénovation ne serait pas forcément le Candidat du PS à la Présidentielle.
    Comme ça en aparté n m'a proposé de me redonner ma carte du PS, "pas question je me suis remis à la Musique et sans prétention j'écris quelques lignes :
    Ils sont venus du fond des âges les Résistants les Partisans pour reconstruire les paysages de notre France sinistrée" ,,,,,,,,,,,, Debout ! Partisans en avant !,,,,,,,,,,,debout la Classe Ouvriére agissante, tyrans descendez,,,,,,,,,
    RG

  29. pichenette dit :

    Sans la minuscule molécule d'eau, l'océan n'est rien, de même la mer.
    Ainsi en va d'une société et de son constituant de base, l'individu. Depuis quelques décennies, la France est devenue une société de "consommation". Elle s'autoconsomme, émiettent, fragmentent, beaucoup de déchets de matiéres inertes, vivantes. Ainsi l'homme est atteint, il perd de son intégrité, réagit moins, se projette peu, subit de plus en plus grâce aux martellements médiatiques orchestrés.
    Saisir cette période estivale, non comme dormance mais envisager un élan (vitesse réduite, mais mouvement) vers un basculement, changeant le "consommateur", le "client", l"aliéné" en citoyen, en individu responsabilisé.
    Imaginer que dans les mairies soient envoyés, déposés des doléances portant sur la santé, le travail (chômage, emploi, revenu), l'énergie, la sécurité (plus de gendarmerie locale, plus de pompiers de proximité, tout centralisé dans les "campagnes" (les gendarmes sont à deux pas, mais ils ne peuvent intervenir sur un individu déséquilibré roulant à folle allure...)...Que les gens s'expriment, disent par ce qu'ils vivent ce qui ne va pas...
    Dans les mots sont les infos con-somme et voilà comment un pays devient une somme de cons!

    Importance des mots oui, mais la vie n'est pas faite de mots, ce sont des substances.

    La période actuelle est charnière et complexe, comme l'est l'organisation d'une personne porteuse d'une histoire qu'il ne faut pas heurter, mais transformer en futur possible sans guerre.
    Du doigté, sauf pour qui sait et peut se défendre, comme hier soir l'échange avec les journalistes sur LCI.

  30. jennifer dit :

    Si le FN devient l'ennemi dans les mois qui vient, il est d'autant plus nécessaire de tous s'unir à gauche (y compris le PS, voire les démocrates de droite) pour lui barrer la route dans la mobilisation (je ne parle pas d'alliance électorale là). Il y a un vrai danger FN et raciste qui augmente au fur et à mesure que s'aggrave la crise. La seule réponse c'est l'unité la plus large antiFN.
    Je ne veux pas être alarmiste, mais ça urge de prendre conscience de cela. Une des bonnes façons et de continuer d'avoir des propos de gauche sur la crise, et de se débarrasser de ces idées protectionistes qui mènent à une impasse. Il faut créer de l'emploi et de la croissance, cf la Chine. Regardez comment les risques de famine augmentent en Afrique. C'est pas avec le protectionisme qu'on va aider la planète. On n'est pas là pour aider "nos" capitalistes" en protégeant de la concurrence des autres transnationales. Il faut créer de la richesse, des emplois, la seule chose il faut un gouvernement de gauche pour bien gérer cette croissance, que cela ne crée pas plus de misère mais permette de relancer l'outil de production pour le peuple, et non juste pour les profits.

  31. jennifer dit :

    Pour aller au devant des objections, le lien entre le racisme et le protectionisme est clair: "british jobs for british workers" et toute la vague faciste anti musulmane et noire qui sévit en Angleterre dans ces quartiers défavorisés où le chomage sévit. Soyons audacieux et proposons une politique pour tous, une politique de relance à grande échelle qui ne divise pas les gens.

  32. BN dit :

    Le problème ce n'est pas tant le FN que l'abstention.
    Alors le vote utile: allons jusqu'au PS et puis ensuite au modem… on a déjà donné.
    C'est comme les sondages qui mettent martine en tête, sainte martine notre sauveuse de nicolas et de marine.
    Ce ne sont pas des sondages et le marketing politique qui vont décider de qui va se présenter ?
    Et les Royal, Villepin, Dupontaignan, Mélanchon, Strausskahn, ils n'existent plus?

  33. rosa dit :

    A Jennifer

    Je ne pense pas qu'il faille accorder trop de poids au FN, nul besoin d'un front républicain contre ces nationalistes et/ou racistes !
    Dans cette période de doute, d'absence de repères, s'unir inutilement avec le PS, la droite modérée... c'est encore brouiller les cartes et renforcer l'idée ancrée chez beaucoup de nos concitoyens que finalement ils sont "tous pareils" ! On ne doit pas construire quelque chose par rapport à une menace mais par rapport à des valeurs, des idées, des propositions concrètes : seuls moyens pour élargir le Front de gauche, pour lui permettre de récupérer un électorat perdu non pas du côté du FN mais plutôt du côté des abstentionnistes !
    Il faut :
    relancer la politique industrielle de la France
    relancer la politique agricole afin qu'elle ne soit pas soumise au diktat européen qui paupérise une partie de nos petits paysans au profit de grandes exploitations agricoles capitalistes,
    favoriser les relocalisations
    rendre difficile les délocalisations,
    rendre plus difficile les licenciements,
    revoir la politique de l'éducation nationale et surtout les orientations des élèves, les surcharges de classes, les programmes mal adaptés ! nos jeunes sont notre avenir ! s'ils voient que l'on s'inquiète vraiment de leur devenir ils reprendront confiance dans la politique,et ce ne sera plus pour eux un gros mot !
    revaloriser le monde ouvrier, artisanal... qui a été mis à mal par une intellectualisation de la politique et de l'éducation nationale !
    ...
    La liste n'est bien sûr pas exhaustive, ce sont simplement des idées, des orientations qui recentre le débat sur la gauche et pas sur les adversaires de la gauche !

    Le protectionnisme n'est pas incompatible avec l'internationalisme contrairement à ce que les libéraux ont voulu nous faire croire : on peut protéger nos forces productives, nos ouvriers, nos paysans, tout en aidant les autres forces productives des autres pays à se développer : au coeur du système on place l'homme et plus la marchandise !

    Ne voit nulle malveillance dans mes propos, je ne prétends pas détenir la vérité, je réagis simplement à ton propos en fonction de ce que je pense c'est tout !

    Cordialement

  34. pichenette dit :

    ...faire "la révolution tranquille", ne pas effrayer mais faire.!

    Premières mesures prises contre les niniches fiscales, grapiller sur les énergies renouvelables, bravo, comme perspectives!
    Mieux vaut creuser les goufres du nucléaire, polluer pour l'éternité, préserver les castes honteusement friquées!
    Quant aux idées protectionnistes, replis sur soi contre les étrangers, dire que d'abord le ver est à l'intérieur de la pomme, la pomme a besoin d'eau, de soleil, de l'arbre...

  35. GUILLOU dit :

    de" Descartes", qui se prend pour un grand penseur :

    "Lorsque Sarkozy à répondu "casse toi pov'con" à un passant qui refusait de lui serrer la main, il l'a dit pour être écouté exclusivement par lui."

    une revision de votre logiciel est à envisager, mon cher troll!

    Il vous manque au moins une unité centrale! ou un simple tamis, et encore du gros calibre!

    ...Car c'est honteusement "gros", non ? tu crois, "pôv'con", qu'le président préféré des français s'abaisse à causer exclusivement à un "pôv'con"?

    Ce doit être la chaleur! mais on gagnerait de la place et du temps à censurer ce genre de "plaidoirie"!

  36. jean ai marre dit :

    @ 150 carol Deby

    Sur le fond vous avez raison au sujet des langues différentes dans un même pays. Je comprends bien qu'il et difficile d'admettre une langue pour les Flamands et une autre pour les Wallons.
    Mais dans notre beau pays de France, entendre un patois différent selon les régions ne pose aucun problème,
    Je suis d'accord avec @ 161 Le Prolo , gardons notre spécificité provinciale.

    Que c'est triste une partie de boules (pétanque) sans patois, c'est comme une brosse à dents sans poils...

    C'est comme Magali chanté en français ou en provençau ..

  37. Descartes dit :

    @rose (#178)

    C'est drôle non ?! Comment se ridiculiser en quelques lignes ?

    Je pense que vous avez tout à fait la technique qu'il faut pour ça...
    Il n'existe pas de "assemblée constituante du GPRF", parce que les assemblées constituantes n'appartiennent pas au gouvernement qui les convoque. Et vous pouvez vous tortiller comme vous voulez, il ne reste pas moins que le GPRF a été un régime d'exécutif, gouvernant par ordonnances et sans sanction parlementaire. Maintenant, si vous voulez croire que le GPRF était un régime d'assemblée, c'est votre affaire. J'estime le point épuisé.

  38. Descartes dit :

    @jennifer (#182)

    Pour aller au devant des objections, le lien entre le racisme et le protectionisme est clair: "british jobs for british workers" et toute la vague faciste anti musulmane et noire qui sévit en Angleterre dans ces quartiers défavorisés où le chomage sévit.

    Ton argument n'est pas convaincant: un "british worker" peut parfaitement être musulman et noir. Mais peut-être n'est tu pas d'accord ? Comme d'habitude, tu confonds racisme et xénophobie...

  39. Descartes dit :

    @argeles39 (#152)

    C'est toute la différence entre la Bolivie et la France, toute la différence entre Sarko et Evo Morales.
    Ce dernier s’apprête à faire passer l’âge de départ à la retraite de 65 à 58 ans, et même à 56 ans pour les mineurs, sans baisse des pensions. Cette réforme sera financée par les hydrocarbures, Evo Morales estime que les ressources de son pays ne doivent plus servir à engraisser les grand trusts et l'oligarchie, mais au contraire à développer économiquement et socialement une nation désormais affranchie des marchés et du libéralisme.

    Si c'était le cas, il investirait l'argent des hydrocarbures dans des infrastructures, dans des écoles et des universités, dans des réséaux de transport et de télécommunications, en un mot, dans des investissements pérennes. Parce que l'argent qu'on investit sert aux générations futures. Alors que faire tomber l'âge de la retraite à 58 ans, ça ne bénéficie qu'à la génération qui la touche.

    Avec cette mesure, Morales ne fait que ce que font tous les gouvernants des économies de "rente": on achète la paix social avec la rente. En Arabie Saudite et aux EAU aussi les retraites et la sécurité sociale sont magnifiques et les natifs bossent un minimum. Seul problème, le jour où la "rente" n'est plus là pour payer toutes ces largesses, le pays revient au moyen âge.

    Franchement, cette manie d'applaudir tout ce que font Morales-Chavez-Correa. sans jamais se poser des questions devient un peu fatigante. Voire des gens qui se disent républicains se pâmer devant une constitution proclamant les "droits de la terre mère" ou chantant les louanges des économies de rente, cela a de quoi surprendre...

  40. gerald gueguen dit :

    Jubilatoire ! cela fait un moment que je regarde avec gourmandise les analyses et visions politiques de Jean-Luc Mélenchon, ses engagements aussi; à 59 ans retraité du service public et depuis l'adolescence intéressé aux choses collectives et à l'intérêt général je me sentais un peu en "panne". Compagnon de route du PC (...) militant CGT en responsabilités régionales, je suis toujours dans l'action avec une certaine frustration de l'attente... et parfois de l'efficacité. Mais là je dois dire, j'ai retrouvé très fort l'intérêt de la chose publique, du projet mobilisateur,de la clartée des finalités. L'audace des propos n'est pas utopique (ou alors vive l'utopie!) elle ouvre et souligne les champs des possibles, bon, je ne fais pas là un exercice de flagornerie à l'intention de Jean-Luc Mélenchon mais me réjouit de sa capacité à exposer clairement des concepts simples, justes," de toute évidence et de toute éternité "... Soyons de plus en plus nombreux à participer à cet engagement citoyen !

  41. Patrice dit :

    @ argeles39, 176

    Je ne comprends pas votre argument, car dans une même phrase vous reprochez aux « régionalistes » un crime commis par des « nationalistes », ce qui me semble contradictoire ne serait-ce que du point de vue du vocabulaire politique français.

    Par ailleurs, les plus grands massacres du XXe siècle ne sont-ils pas dus aux « nationalistes » des grands Etats-nations, qui se sont mis au service des marchands de canons ?

  42. PARAGE dit :

    Une gauche de gauche, merci de porter cet espoir à nouveau.
    J'ai une bonne intuition et depuis que je vous ai vu arriver dans le paysage politique avec votre nouvel étandard j'ai tout de suite su que le messie était arrivé.
    On ne peut plus de nos jours parler de communisme, la connotation est trop sujet à contreverse.
    Il doit rester le souvenir d'un mode de combat dans une société ou l'on ne sait plus ou est le champs de bataille.
    Dorénavant la gauche a un nom c'est le parti de gauche
    Seuls quelques individus ont le pouvoir de changer les choses dans notre monde, vous faites partie de ces gens là.
    Merci pour votre engagement, il m'aide chaque jour à croire qu'il y a encore un espoir.

  43. faivre dit :

    Royal - joly - Mélenchon les trois politiques qui me parlent et qui donnent l'espoir.
    on aimerait vous voir travailler ensemble....

  44. Jacques Frane dit :

    Sur les chemins du monde, je traine mes godasses
    Arpentant les chemins, les sentiers, les vallons
    Traversant les ruisseaux et franchissant les cols
    Sans jamais m’arrêter tirant sur mon licol
    Sans poser mes valises ni tourner les talons
    Aller toujours plus loin, chaque pas me surpasse.
    .
    Je chercherai encore et encore et encore
    Les yeux sur l’horizon direction la lumière
    Sans jamais renoncer et sans désespérer
    Et je finirai bien par un jour les trouver
    J’irai les rechercher jusque dans leur tanière
    Et les ramènerai, j’espère avant ma mort
    .
    Les trainerai au lieu, à l’endroit, à la place
    Que ce soit en marchant, à genoux en rampant
    J’irai partout en France, j’irai jusqu’à Paris
    Les hisserai de force aux frontons des mairies
    Les remettrai debout et ceci en chantant
    La place qui est la leur et que rien ne remplace
    .
    Je nettoierai les plaies, soignerai les blessures
    Effacerai les traces des années de souffrance
    Apres avoir été tant de fois piétinées
    Trainées dans la poussière, bafouées, lacérées
    Rejetées dans l’oubli, reniées par la France
    J’essuierai vos larmes, je vous aime, je vous jure.
    .
    Je vous rendrai l’honneur et l’amour du combat
    L’envie de conquérir, vaincre ces ennemis
    Qui vous ont mis à terre. Ensemble crions vengeance
    Massacrons l’ennemi, détruisons leurs engeances
    Brulons sur le bucher leur femme et leurs amis
    Et surtout ne pas croire leurs parlottes, leurs débats
    .
    Pour vous je me battrai jusqu’au souffle dernier
    Je ne serai pas seul, nous serons des millions
    A relever la tête, à vous mettre au pouvoir
    Montre toi Liberté le peuple veut te voir
    Avec Egalité, reprenons les millions
    Que nous rendrons au peuple avec Fraternité

  45. caquineau dit :

    une pétition pour un référendum sur les retraites a été lancé le 19.06....19 signataires...
    http://www.mesopinions.com/Pour-un-referendum-d-intiative-populaire-sur-la-question-des-retraites-petition-petitions-aaf19cfa2ba7196fc4769c1a59ec6e74.html

    peut-être y a t il d'autres initiatives.


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