09juil 10

Il n'y a pas que la chaleur qui rend fou, en ce moment.

En plein pendant l’irruption du volcan

Ce billet a été lu 13  136 fois.

Communiqué:

Sur France 2, Nicolas Sarkozy parle pour ne rien dire.

"Le président s’égare ! Selon lui l’affaire Bettencourt est le résultat d’un complot des adversaires de la réforme de retraites. Grotesque ! Mais Quand il dit qu’on ne peut financer les retraites il oublie que les français savent dorénavant où il y a beaucoup d’argent disponible. Doux pour les riches, durs pour les autres, monsieur Sarkozy n’a pas compris l’état d’esprit des français. Il répète en boucle des formules et des tirades qui exaspèrent. Bref, cet entretien ne change rien à l’ambiance qui plombe sa fin de règne. Et face au grand nombre qui sera dans la rue en septembre il reculera ou il partira. Ne lui en déplaise." 

L a dernière fois que je me suis assis devant ce clavier pour rédiger une note destinée à ce blog, la soirée était déjà bien avancée et deux ministres venaient de démissionner. C’était il y a un siècle ou deux. Depuis, le volcan médiatico-politique est entré en éruption. Et tous les transports d’idées ont été annulés au profit d’un rocambolesque feuilleton où les laquais et les chenapans dansent la sarabande autour d’une veille dame aux pâquerettes et de politiciens qui viennent chercher leur courrier chez elle. Je galèje. Une crise pareille laisse sans voix. Chacun d’entre nous a tourné sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler. C’est tellement énorme ! 

Le président de la République lui-même allant chercher son enveloppe ! Le ministre du budget truquant les comptes de campagne du président… Je pense et j’espère  que ceux qui l’ont affirmé ont bien garanti leur source car ce n’est pas n’importe quelle accusation que celle-là. Car la détestation que nous avons pour monsieur Nicolas Sarkozy et monsieur Woerth du fait de leur épouvantable politique de guerre de classe ne suffit pas à nous faire espérer le pire à leur sujet. Nous qui aimons ce pays nous aurions tellement honte pour nous tous si c’était vrai, quand bien même nous n’y sommes pour rien ! Je suppose que l’énormité de l’accusation, la faiblesse d’une équipe minée par les mauvaises conduites individuelles qui ont déjà occasionné le départ de deux ministres avant d’autres déjà annoncés, provoqueraient dans n’importe quel pays démocratique un retour aux urnes. Cela n’aura pas lieu en France. La Vème république monarchique autorise tous les abus. On se souvient d’un Chirac battu au référendum européen ainsi que tout le système des élites du pays. Non seulement il ne se passa strictement rien ensuite qui respecte la volonté du peuple mais  monsieur Sarkozy  pris même la liberté de passer outre et, aussitôt élu, de faire adopter, avec l’active participation de son compère socialiste en euroservilité,  le texte qui avait été rejeté. La bonne presse de l’époque avait applaudi, hélas ! Dans ces conditions, maintenant, il est vain de se draper dans les postures  de l’indignation. Il y a mieux à faire.

Notre responsabilité c’est plutôt d’être lucides sur le moment qui vient. Il faut se savoir en phase finale d’un système. La question  n’est pas de savoir « si » il tombera mais « quand », sur quel terrain et au profit de qui. Nous jouons notre propre partition. Notre intérêt est d’avoir un adversaire aussi affaibli que possible à la rentrée pour que nous nous puissions mettre en déroute sur le terrain politique central où tout se joue. Je parle du partage des richesses dans le pays. Et donc des retraites. Notre rendez vous c’est le 7 septembre avec le front uni de nos syndicats. Puis pour nous, le front de gauche a la fête de l’huma le plus grand rassemblement politique populaire de gauche  de ce pays. Tout l’été des rassemblements sont appelés par la CGT pour élargir la mobilisation. Dans l’intervalle le grand nombre a déjà reçu la douche froide du plan d’austérité de monsieur Fillon. Tout le monde sait dorénavant que, pour le gouvernement de droite,  ce sont les handicapés, les parents d’étudiants, les employeurs à domicile, les instituteurs, les parents isolés qui élevent des enfants, les infirmiers et d’autres de ce style qui ont vidé la caisse du pays. Et cela la même semaine où les gens ont appris que les riches recevaient des chèques de plusieurs millions et ignoraient parfois où est caché leur argent.  La nouvelle est terrible. La gifle que reçoivent en plein face ceux qui ont découvert cela en regardant la télé crée des traces profondes. Nous menons un assaut où chaque jour arrivent des renforts. Cette bataille était d’abord donnée perdue d’avance. On se souvient de la campagne d’affolement orchestrée par le Monde qui annonçait 2600 milliards de trou dans les régimes de retraites pour 2050.  A présent un très grand nombre de gens ont compris que pour rétablir les comptes on pouvait aussi remplir la caisse en mettant à contribution ceux qui ont vraiment beaucoup trop dans leurs poches. La période du Fouquet’s triomphant est finie. Bien finie. Le Sarkozysme est terminé  comme projet pour le pays et comme nouvelle culture politique, j’en suis certain.  Je crois que nous pouvons gagner la bataille des retraites. De ça ils ne se relèveront pas, c’est sur.  

Parmi tous les dégâts moraux qu’a occasionnés cette incroyable affaire, il ne faut pas manquer de compter les injures adressées au site Médiapart par plusieurs éminentes personnalités de l’UMP. Xavier Bertrand et Nadine Morano ont parlé au sujet de ses publications de «  méthodes fascistes ». Christian Estrosi et Eric Raoult ont dressés un parallèle avec l’hystérie des journaux de l’extrême droite des années trente et même de la collaboration. Qu’on me comprenne bien. A mes yeux la polémique avec un organe de presse est tout à fait normale et même souhaitable autant que de besoin. Je n’ai jamais été d’accord avec le régime des vaches sacrées médiatique qui seraient par essence déclarée exemptées du droit d’être critiquées. Pour moi aucun média, aucun journaliste n’incarne la vérité davantage qu’aucune autre personne. Pour autant son métier est précisément de fournir des informations, au risque de l’erreur. Ce travail est indispensable à la respiration d’une société démocratique. On peut exiger, et même  rudement, qu’il soit bien fait. Mais désigner ceux qui le font comme des ennemis du pays est un changement de registre qu’on ne peut accepter d’aucune façon. Non, tous les coups ne sont pas permis. La violence d’une polémique n’autorise pas selon moi qui en suis pourtant familier, et en particulier avec les médias, que soit banalisées des caractérisations politique aussi graves que celle d’être des « collabos » (avec quel occupant, monsieur Raoult ?) ou des « fascistes » (quelles bandes armées monsieur Plenel commande-t-il, monsieur Bertrand ?). Je le dis d’autant plus sereinement que j’ai moi-même été diffamé de cette façon et avec ces mots, en compagnie de monsieur Dupont Aignan, par le journalistissime Alain Duhamel qui a déclaré sur RTL que la faillite de l’Europe était pour nous « la divine surprise », expression de l’extrême droite d’avant guerre à propos de l’invasion nazie et de l’instauration du régime du maréchal Pétain. Aucun journaliste n’avait, bien sur, dénoncé cet infâme abus de langage à une heure de très grande écoute. Mais qui suis-je pour mériter d’être respecté ? Personne il est vrai ! Comme l’ont démontré les onze jours de pilonnage répugnant que la corporation des médiacrates  a déversé  contre moi après que j’ai remis cet inepte étudiant en journalisme à sa place et qu’il en ait volé les images pour les diffuser de tous côtés et pleurer ensuite à chaudes larmes dans le gilet des confrères. En parallèle exact je devrais laisser cette corporation moutonnière pétrie d’esprit de caste se faire égorger à son tour et je pourrai même ricaner. Si je ne le fais pas ce n’est certainement pas parce que j’éprouverai une tendresse nouvelle pour un système médiatique dont je critique radicalement le fonctionnement, les normes sociales, les conditions  professionnelles et le noir corporatisme. Je proteste contre les injures adressées à Médiapart parce qu’elles nuisent à l’existence même du débat plus lourdement encore que les abus innombrables auxquels s’est abandonné le système médiatique lui-même. Je ne me sentirai pas libre de ma critique argumentée si je la laissais confondre avec d’aussi viles injures.

Une chose que vous devez savoir c’est que je ne suis pas un aussi bon député européen que mes comptes rendus réguliers et mes notes de séance pourraient vous le faire croire. Un classement indépendant, éthique et moral d’un journal qui a forcément raison, me classe dans les mauvais sujets qui n’ont que 64 % de présence sur place. Bien sur mon nom est publié. Rançon de la gloire. Avec celui de Rachida Dati, de Jean-Marie Le Pen et de Vincent Peillon parce que l’opprobre doit toucher tous les partis afin que l’objectivité du journal soit visible. Ce journal lui-même est bien loin de publier quelque chose de régulier sur les travaux du parlement européen, ni même sur seulement 64 % des sujets traités. La publication sur ce blog dans la rubrique en bas à droite de fiche descriptives par dossier adopté au parlement européen n’a, bien sur, non plus aucun équivalent dans ce journal là. Mais je confesse que oui, j’ai été absent à deux sessions de Strasbourg, en février et en mars. Le premier de chez moi qui tord le nez devra méditer la prochaine fois qu’il m’invitera à venir participer à un meeting de campagne électorale. Faire vivre la démocratie dans son pays comme élu au moment des élections régionales n’est pas compté en Europe comme du temps utile valant mot d’excuse. Et maintenant, vous qui vous cabrez,  entendez le plus scandaleux : je me fiche comme d’une guigne de ce classement ! Je n’ai pas le moindre regret d’avoir passé ces journées à battre la campagne avec mes camarades ! Je suis content du boulot que j’ai fait en campagne et au parlement européen. Mais bien sur, si mon état d’esprit vous choque et si mon travail ne vous plait pas vous devez refuser de me réélire la prochaine fois. A supposer que je sois candidat. De mon côté je vais essayer évidemment d’améliorer ma capacité de pointage l’année prochaine ! Mais ca se discute avec ceux qui voudraient me voir consacrer davantage d’énergie à d’autres taches…

Justement je voudrai vous dire un mot du parlement européen. La session de juillet a été dense et ennuyeuse. Avec des pics d’adrénaline cependant. Mercredi on votait sur les "nouveaux aliments". Oui, ca existe. Les nouveaux aliments ce sont les aliments en provenance de pays tiers, les ingrédients alimentaires contenant des nanomatériaux manufacturés et les denrées alimentaires produites à partir de descendants d’animaux clonés… Berk ! Ca ne donne pas envie ! Il y avait déjà eu un vote le sujet en Mars 2009. Le parlement avait alors majoritairement demandé que les aliments issus d'animaux clonés et de leurs descendants soient exclus du champ d'application et qu'un étiquetage précis soit mis en place concernant les nouveaux aliments. Un étiquetage distinctif pour aliment issus d'animaux nourris aux OGM avait notamment été réclamé. Aucun de ces amendements n’a été accepté par le Conseil européen. Nos gouvernements n’ont pas voulu en entendre parler. Merci monsieur Fillon ! Pourtant, il faut savoir qu’on est incapable à l’heure actuelle d’estimer  les conséquences réelles du clonage. Plus de la moitié des animaux clonés sont en mauvaise santé et développent des malformations graves. Alors que dire de leurs descendants ? Quelles évolutions sur plusieurs générations ? Quelles conséquences pour le consommateur ? Personne ne sait le dire avec exactitude à ce jour. Ca n’empêche pourtant pas le Conseil d’être favorable à l'ouverture complète des aliments issus d’animaux clonés « en attendant une législation spécifique ». Vous avez bien lu. Tant qu’on a rien décidé on laisse faire ! Le principe de précaution a l’envers ! La Commission a donc pu facilement se donner un air plus raisonnable devant tant d’aveuglement. Mais ca ne casse pas trois pattes  à un canard, même cloné ! En effet  elle s’oppose  à l'autorisation comme aliments de ce qui est issu de la première génération de descendants d'animaux clonés. Mais pas à ceux de la deuxième génération. Finaude la commission ! Comme on n’a pas plus de preuves de l’innocuité des aliments issus des nanotechnologies, non plus, le Parlement européen a donc fort heureusement réitéré son point de vue en deuxième lecture. Jusqu’à la prochaine offensive du Conseil et de la Commission ? bien sur. Mais on peut quand même se réjouir du résultat de nos votes.

Autre sujet piquant. Jeudi, arrivait en plénière un texte sur l’intégration du Kosovo à l’Union européenne. Argument avancé par la rapporteur, Madame Lunacek des Verts : on ne peut pas discriminer les kosovars alors qu’on négocie avec les autres pays des Balkans. Mais le problème est précisément que le Kosovo n’a pas été reconnu comme étant un Etat par 5 pays  membres de l’UE : l’Espagne, la Grèce, Chypre, la Slovaquie et la Roumanie ! Les Etats-Unis ont été le principal soutien et instigateur de l’indépendance du Kosovo. Il s’agissait de punir la Serbie et de récompenser les larbins au pouvoir en Albanie. Tout ce que le monde compte de zélés atlantistes s’est retrouvé pour reconnaitre cet état croupion. Parmi ces derniers,  le Président Sarkozy, qui a été parmi les premiers à reconnaître le Kosovo et  le FMI de Dominique Strauss Kahn qui a intégré le Kosovo en Mai 2009. Les Etats-Unis ont installé une de leurs plus grandes bases militaires au Kosovo en 1999. Il s’agit de camp Bondsteel, le « Guantanamo miniature » des Etats-Unis, maintes fois dénoncé pour actes de torture. C’est tout cela qui est en jeu avec l'intégration du Kosovo dans l'UE ! En particulier c'est donc admettre la présence sur le territoire européen d'une des plus grandes bases militaires des Etats-Unis dans le monde! Et pourquoi ces braves amis de la liberté sont-ils là ? Ils assurent la sécurité du projet de pipeline Trans-Balkans AMBO qui doit faire le lien avec les pipelines transportant le gaz et le pétrole de la Mer Noire et du Bassin de la Mer Caspienne. La Serbie, jugée trop proche de la Russie, pouvait mettre en danger la construction de ce pipe-line stratégique. Ce sont des entreprises comme Halliburton, grassement financées par les Etats-Unis, qui construisent ce pipe-line. Et voyez comme le hasard est finaud lui aussi : la base militaire de camp Bondsteel est située à deux pas des chantiers de construction. De tout cela personne ne parle. On entend juste les habituels couplets enchantés sur l’Europe qui protège et les peuples qui gémissent du désir de venir y jouir de ses bienfaits. Pas question pour moi d’accepter l’adhésion de ce qui demeure pour la majeure partie des pays du monde, dont rien de moins que la Chine, la Russie, l’Inde, le Brésil  et l’ONU elle-même, une province de Serbie. Ça n’a pas empêché 455 eurodéputés de se prononcer en faveur de ce rapport provocateur contre 155 et 28 abstentions. Les élus du MODEM, du PS et d’Europe Ecologie ont tous voté pour avec les autres atlantistes du parlement ! Irresponsable et affligeant !  

Pendant que j’y suis, voici un dernier récit qui ne comptera pas dans ma statistique de travail parlementaire. D’ailleurs de quel parlement s’agit-il ? Le Parlement européen est un parlement croupion. Dire « Parlement » est, à proprement parler, un abus de langage puisqu’il n’a ni pouvoir d’initiative législative ni véritable contrôle sur la Commission européenne. Son seul pouvoir réside en fait dans sa capacité de blocage. Autant dire qu’il ne s’en sert pas souvent ! Mais le 11 Février dernier, à la surprise générale, les eurodéputés en avaient très majoritairement fait usage en bloquant la mise en œuvre de l’accord entre l’union Européenne et les USA sur le transfert de données bancaires à caractère personnel dit « SWIFT ».  SWIFT est une société bancaire belge. Après 2001, à la demande de Washington, elle avait accepté de transférer des données bancaires à caractère personnel au Trésor états-unien. C’était bien sûr totalement illégal. En Novembre 2009, le Conseil européen, merci monsieur Fillon, et les Etats-Unis signaient un accord avalisant et élargissant le champ d’application de cette ingérence états-unienne. C’était trop ! Le Parlement européen avait rejeté l’accord. Les gargarismes avaient été bruyants sur le pouvoir de blocage d'accords internationaux concédé par le Traité de Lisbonne ! Un bien maigre pouvoir pourtant pour une assemblée qui en reste largement privée. Les Etats-Unis et nos gouvernants ont très vite réagi à cet affront. Dès le mois de Mai, le Conseil européen chargeait la Commission européenne de négocier un nouvel accord. Et il y a quelques jours, le 28 Juin, l’arrangement était signé. Il  permet, entre autres, la conservation de toutes les données pendant  5 ans, y compris celles obtenues illégalement. Un délai absurdement long. Il permet aussi l'élargissement du champ d'application aux comptes de tous les citoyens. Il autorise le partage de ces données avec tous les services répressifs du monde. Il ne donne bien sur aucune garantie de recours aux personnes concernées. Humour noir : ces derniers pourront se faire confirmer que leurs droits « ont été respectés » ! Alors, heureux ? Il charge Europol, l’Office Européen de Police qui récolte arbitrairement des données personnelles en Europe, de donner son aval aux demandes états-uniennes. Comble du comble, il stipule très clairement que si l'accord venait à être dénoncé ou suspendu par une des parties, les données détenues continueraient à être traitées! C’est cet accord que le « Parlement européen » vient d’accepter par 484 voix contre 109 et 12 abstentions ! Les groupes GUE/NGL et les Verts ont votés contre. Les groupes Social démocrate (SD) et Libéral démocrate (ALDE) ont majoritairement voté pour. Parmi les français de ces deux groupes, seuls Estelle Grelier et Jean-Luc Bennhamias se sont abstenus. Tous les autres ont voté pour. Un acte indigne de soumission aux ingérences des Etats-Unis et à leur paranoïa sécuritaire! Ca m’étonnerait que ça permette de pister les comptes de madame Bettencourt. Mais ça permet de savoir que des gens n’en perdent pas une miette sur le sujet. Amusant non ?

Je replace ici, en fin de note, le communiqué qui se trouvait depuis ce matin en tête de cette page. Magie de ces nouveaux lieux d'expression. L'actualité, le "chaud", peut rattrapper le "froid", l'article écrit de longue main.

Communiqué dimanche soir. "A Rambouillet, dans l’élection législative partielle, les électeurs ont saisi l’occasion de donner une baffe magistrale à la droite et à Nicolas Sarkozy, dans un de ses fiefs les mieux assuré. Ce résultat prend une signification nationale incontestable dans le contexte de crise morale qui frappe le pouvoir.  Pour moi cette élection anticipée est donc aussi une réponse anticipée à ce que va dire le président demain soir.

Je suis heureux de constater que l’appel des candidats du Front de gauche au rassemblement de la gauche au deuxième tour et ma propre présence au meeting du deuxième tour ont été bien entendu et bien suivi d’effet. Jean-Luc mélenchon"


265 commentaires à “En plein pendant l’irruption du volcan”
» Flux RSS des commentaires de cet article
  1. langly dit :

    J'ajoute ceci aussi:
    D'autres au niveau de la "justice indépendante". Ce n'est pas au président sur la base d'un rapport pondu par le gouvernement qu'il peut affirmer que Woerth est innocent. C'est à la justice d'étudier les élèments à charge et de conclure qu'il est innocent. Jusqu'à maintenant la justice ne s'est pas prononcée.
    Nous avons aucun moyen aujourd'hui de conclure que la justice est indépendante ou non. Et c'est bien là le problème.
    Je te rappelle dont la définition du mot dictature:

    " Régime politique dans lequel le pouvoir est entre les mains d'un seul homme ou d'un groupe restreint qui en use de manière discrétionnaire;"

  2. florence dit :

    Mr Descartes
    vous dites "Et vous savez il y a une loi qui interdit de trucider son prochain. Eh bien vous savez quoi ? Il y a chaque année quelques dizaines de personnes qui se font trucider. Et alors ?"

    et bien vous voyez on n'arrive même à être d'accord puisque je vous faisais remarquer la même chose dans mon message 241.
    Ne pas trucider son prochain est quand même plus une question de bon sens que de choix politique.

  3. Descartes dit :

    @langly (#251)

    Le fait de dire que l'on augmente le nombre d'année de cotisation ne changera rien le stock reste fixe.

    Le "stock" de quoi ? Il faut bien poser le problème: un individu produit tout au long de sa vie active une certaine quantité de valeur. Dans une situation idéale, c'est cette valeur qui lui servira pour vivre tout au long de sa vie. Le niveau de vie moyen est donc la valeur produite tout au long de la période d'activité divisée par la durée réelle de la vie. Si la durée de vie augmente et la valeur produite n'augmente pas, le niveau de vie moyen diminue. Et l'une des manières d'augmenter la valeur produite (je n'ai pas dit qu'elle était la seule...), c'est d'augmenter la période d'activité. Il ne faut pas oublier que ce qu'il s'agit d'augmenter, ce n'est pas seulement la "durée de cotisation", mais la durée pendant laquelle l'individu est productif.

    Maintenant, il y a un deuxième problème: comment distribue-t-on la valeur dans les différentes périodes de la vie ? Préfère-t-on une jeunesse riche suivie d'une vieillesse modeste ? Où préfère-t-on réduire le niveau de vie de sa jeunesse pour que la vieillesse soit plus prospère ? Si l'on choisit la première hypothèse, on baissera les cotisations et les pensions, dans la seconde, on les augmentera toutes les deux... mais encore faut-il que chaque génération accepte le transfert. Le choix devant nous, c'est comment on place les différents curseurs.

    Si tu considères que les 35 heures (une diminution du temps de travail) est malthusien, je ne vois pas en quoi une augmentation du temps de travail (je parle du nombre d'années de cotisation) n'est pas malthusien.

    Tu n'as pas l'air d'avoir vraiment compris ce que "malthusien" veut dire. Je n'ai pas dit que la réduction du temps de travail soit malthusienne. Ce que j'ai dit, c'est que l'argument du "partage du travail" (c'est à dire, que la réduction du temps de travail réduit le chômage) est malthusien. Parce qu'il repose sur l'idée que le travail est un stock fixe à distribuer entre les travailleurs, et que c'est l'excès d'offre de travail qui produit le chômage. A l'inverse, l'argument qu'on utilise pour proposer une augmentation du temps de travail est anti-malthusien, puisqu'il soutient au contraire que le stock de travail n'est pas fixe, mais augmente plus vite que l'offre. Et que c'est donc en augmentant l'offre de travail qu'on augmente la croissance et qu'on réduite le chômage...

    Pour conclure: on peut réduire le temps de travail pour des raisons très diverses. Si je dis "je réduis le temps de travail parce que le loisir a une valeur supérieure à la production" (l'argument de la décroissance), cela n'a rien de malthusien. Si je dis "je reduis le temps de travail pour créer de l'emploi", c'est un argument malthusien.

  4. Descartes dit :

    @langly (#251 suite)

    Je n'ai pas compris qu'il fallait y répondre. J'ai supposé que Faut pas dire n'importe quoi était ton contre-argument sérieux à ce que j'avais dit et que je vais te répéter

    Eh non, t'as pas compris. Je ne balaye jamais tes arguments d'un revers de manche. Si je commence ma phrase par "faut pas dire n'importe quoi", je fais toujours suivre cette remarque d'un argument sérieux. Et je repose ma question: penses tu que Sarkozy et son entourage exercent aujourd'hui discretionnairement le pouvoir judiciaire ? Si je te pose la question, c'est pour que tu réalises la distance qu'il y a entre notre régime, quelque soient ses défauts, et une "dictature". J'ai eu le privilège dans ma jeunesse de vivre dans une vraie dictature, je t'assure qu'on voit la différence.

    L'affaire Bettencourt-Woerth a ébréché l'image de la justice,

    Je ne vois pas en quoi. Qu'est ce que tu reproches exactement à la justice dans l'affaire Woerth-Bettencourt ?
    Je te rappelle aussi l'affaire Clearstream, ou les juges ont clairement jugé le contraire de ce que l'Elysée voulait.

    Le fait est qu'un procureur ami du Président (qui est plus ou moins impliqué), dont le patron est le ministre de la justice, qui a cherché à faire pression sur un magistrat et qui est cité dans les enregistrements est en charge de cette affaire.

    Faut pas répéter comme un perroquet les rumeurs. Courroye n'est pas un "ami" du Président (ou alors il faut donner à "ami" un sens tellement large que pratiquement tous les hauts fonctionnaires sont "amis" de tout le monde). Il n'y a aucun élément qui permette de dire que le ministre de la justice a "fait pression sur un magistrat". Mais supposons que ce soit le cas: pourquoi, si nous sommes, comme tu le dis,dans une dictature, le Président a-t-il besoin de "faire pression" sur un magistrat ? Il lui suffirait d'exercer le pouvoir judiciaire (qu'il détient, puisque tu l'as dit toi même, dans une dictature un homme ou un petit groupe exerce le pouvoir de manière discrétionnaire), ordonner que l'enquête s'arrête et affaire conclue...

    L'affaire Woerth-Bettencourt montre au contraire combien l'exécutif craint les autres pouvoirs et contre-pouvoirs. C'est la preuve même que la "dictature" est un fantasme.

  5. Descartes dit :

    @langly (#251 suite)

    Et pourquoi ne "donne t il pas un conseil" à son ministre de la justice et à son ami pour demander qu'il se dessaisisse de l'affaire.

    Je ne comprends pas. D'un côte tu parles de "dictature" et de soumission de la justice, d'un autre tu invites le président à intervenir dans la désignation du magistrat instructeur. Faudrait savoir ce que tu veux...

    Ils n'ont rien à craindre puisqu'ils disent qu'ils sont tous innocents.

    Ah bon ? Parce que lorsqu'on est innocent "on n'a rien à craindre" ? Décidement, le complexe bisonours fait rage...
    Même s'ils sont "innocents", la justice est devenue depuis longtemps une arme politique. Plusieurs hommes politiques ont vu leurs carrières brisées ou du moins sérieusement compromises par des instructions judiciaires qui en fin de compte se sont conclues par des non lieux, soit que les fait fussent finalement inexacts, soit par insuffisance de preuves. L'homme politique peut avoir des motifs légitimes de souhaiter un magistrat "ami" à la tête d'une enquête: pas nécessairement pour qu'il la conduise à décharge (il faut pas croire que les fonctionnaires mettent systématiquement leurs sympathies personnelles devant leur devoir) mais pour qu'il la conduise avec un certain doigté politique. Car un magistrat qui conduit une enquête "politique" a un énorme pouvoir pour descendre l'accusé devant l'opinion publique, même si in fine celui-ci est disculpé judiciairement.

    On peut donc douter d'une justice indépendante.

    On peut toujours douter. Mais de là à conclure qu'elle ne l'est pas, il y a un pas qui nécessite des preuves plus consistantes.

    D'ailleurs pourrais tu arrêter d'utiliser le mot "rue" plutôt que peuple ou manifestant la prochaine fois...

    Je n'ai jamais utilisé "rue" à la place de "peuple". Parce que le "peuple", jusqu'à plus ample informé, n'est pas dans la rue que je sache. Il n'y a qu'une minorité du "peuple" pour manifester aujourd'hui.

  6. Descartes dit :

    @langly (#252)

    Ce n'est pas au président sur la base d'un rapport pondu par le gouvernement qu'il peut affirmer que Woerth est innocent.

    Le président peut "affirmer" ce qui lui chante, sur la base qu'il choisit. Il a autant que n'importe quel citoyen le droit d'exprimer ses convictions. S'il est convaincu que Woerth est innocent, il a le droit de l'affirmer. Tu as une drôle d'idée de ce qu'est la liberté d'expression.

    Nous avons aucun moyen aujourd'hui de conclure que la justice est indépendante ou non.

    Bien sur que si: nous avons l'affaire Clearstream, par exemple. Nous avons aussi un bon indicateur, c'est que l'Elysée craint les juges. Pourquoi les craindrait-il, si l'on était comme tu dis en "dictature" et que Sarkozy exerçait donc le pouvoir "discrétionnairement" ?

    Rien n'est parfait dans ce bas monde, et la justice n'échappe pas à cette réalité. Mais l'histoire judiciaire montre que la justice française est raisonnablement indépendante, et loin d'être soumise à l'exécutif comme ce serait le cas dans une dictature. La liste des décisions contraires à la volonté du pouvoir est suffisament longue pour appuyer ce point de vue...

  7. langly dit :

    @Descartes
    J'ai eu le privilège dans ma jeunesse de vivre dans une vraie dictature, je t'assure qu'on voit la différence.
    Ne m'engage pas sur ce terrain là car je suis aussi bien placé que pour parler de dictature pour des raisons similaires aux tiennes... Et malgré cela je n'use pas de ce genre de procédé dans mon argumentaire. Il n'y a aucun moyen actuellement de GARANTIR l'indépendance de la justice dans cette affaire et je le répète mais ce n'est pas au président d'affirmer que Woerth est innocent mais à la justice de le faire. Il peut donner son avis certes, MAIS en tant que "Président" il aurait du ajouter que c'est la justice de faire la lumière.

    Le président peut "affirmer" ce qui lui chante, sur la base qu'il choisit. Il a autant que n'importe quel citoyen le droit d'exprimer ses convictions. S'il est convaincu que Woerth est innocent, il a le droit de l'affirmer. Tu as une drôle d'idée de ce qu'est la liberté d'expression.
    Certes il y a la liberté d'expression mais encore une fois le Président n'a pas le droit de se prendre pour un juge encore moins rendre des décisions à la place de la justice et son discours est très loin de ça. Il peut témoigner son soutien, dire que Woerth est PRESUME innocent. L'interview n'est pas l'interview en tant que citoyen mais bien en tant que PRESIDENT.
    Et je maintient ce que je dis car ton argumentaire est réellement de mauvaise fois. Quand à dire que le Président peut affirmer ce qu'il lui chante. C'est complétement faux en tant que citoyen peut-etre mais en tant que Président il a des responsabilités. Tu imagines si le présidents dit que les USA sont une dictatures et qu'en ces terme il faut les combattre. Mais où va t on ! Un président a une responsabilité sur les propos qu'il porte sur qu'il est interviewer en tant que Président et non en tant que citoyen.

    J'ajoute que je n'ai pas dis que le "Président" a fait pression. (Ma phrase a peut-etre porté à confusion). J'ai dit que le procureur Courroye a fait pression sur un magistrat, la présidente de la 15e chambre correctionnelle du tribunal, Isabelle Prévost-Desprez.
    http://www.lepoint.fr/archives/article.php/416073

    Et d'autre il est CITE dans les enregistrements.

    Et tu connais beaucoup de Haut fonctionnaires dans la magistrature qui dînent en privé plusieurs fois avec le chef de l'Etat ?

    Si elle ne peut être garantie, tu ne peux pas affirmer que la justice est indépendante scientifiquement parlant.

    Je vais lire ton argumentaire sur les retraites. Je voulais réagir face ce que tu écris sur la justice. Tu n'est absolument pas crédible et en plus absolument pas objectif.

  8. Descartes dit :

    @langly (#258)

    Ne m'engage pas sur ce terrain là car je suis aussi bien placé que pour parler de dictature pour des raisons similaires aux tiennes...

    J'ai du mal à te croire. Si tu avais vécu une vraie dictature, je pense que tu serais plus prudent avant d'affirmer que l'on vit en dictature aujourd'hui en France...

    Il n'y a aucun moyen actuellement de GARANTIR l'indépendance de la justice dans cette affaire

    Comment ça ? Faisons une petite liste: inamovibilité des magistrats du siège, statut du fonctionnaire pour les magistrats du parquet, existence d'une presse libre... voilà au moins trois moyens qui permettent de "garantir" (pour autant qu'on puisse garantir quoi que ce soit dans ce bas monde...) l'indépendance de la justice. Et il y en a d'autres...

    Faut éviter le manichéisme en politique: ce n'est pas parce qu'une démocratie n'est pas parfaite qu'elle devient ipso facto une dictature.

    Certes il y a la liberté d'expression mais encore une fois le Président n'a pas le droit de se prendre pour un juge encore moins rendre des décisions à la place de la justice et son discours est très loin de ça.

    Je ne me souviens pas que Sarkozy ait prononcé un non lieu. Il a exprimé une opinion, ce qui est parfaitement son droit. Je ne vois pas pourquoi il devrait sacrifier à l'hypocrisie ambiante qui voudrait qu'on cache son opinion derrière le "c'est à la justice de trancher". D'ailleurs, c'est ce qu'on fait tous ses prédécesseurs, de gauche comme de droite. Et les hommes politiques en général. Quand Drai a été inquiété par la justice, notre Jean-Luc Mélenchon national lui même est sorti affirmer que Drai n'avait rien à se reprocher. Et il n'a jamais dit "c'est à la justice de se prononcer".

    Un président a une responsabilité sur les propos qu'il porte sur qu'il est interviewer en tant que Président et non en tant que citoyen.

    Je n'ai jamais dit le contraire. Mais "porter une responsabilité" c'est une chose, et "se prendre pour un juge" en est une autre. Le fait d'exprimer une opinion factuelle sur la culpabilité ou l'innocence d'un de ses ministres ne transforme pas le président en juge. D'ailleurs, ta position sur Sarkozy est qu'il doit être damné quoi qu'il fasse. S'il avait dit "c'est à la justice de trancher", tu aurais été le premier à dire que même Sarkozy ne croit pas à l'innocence de Woerth. Et s'il dit qu'il y croit, tu lui reproches de se placer en juge. Quoi qu'il fasse, il est condamné...

    J'ai dit que le procureur Courroye a fait pression sur un magistrat, la présidente de la 15e chambre correctionnelle du tribunal, Isabelle Prévost-Desprez.http://www.lepoint.fr/archives/article.php/416073

    Compris. Sauf qu'il aurait fallu dire "le procureur a été accusé de faire pression..."... A moins que tu en aies la preuve ?

  9. Descartes dit :

    @langly (#258)

    Et tu connais beaucoup de Haut fonctionnaires dans la magistrature qui dînent en privé plusieurs fois avec le chef de l'Etat ?

    Bien sur que oui. Réfléchis un peu: un homme politique comme Sarkozy, au bout de trente ans de carrière, a croisé un paquet de haut fonctionnaires. Il a certainement sympathisé avec beaucoup d'entre eux. Et un homme politique de ce niveau "dine en ville" au moins trois, quatre fois par semaine. Tu te rends compte le nombre de gens avec lesquels il a partagé une table ? Crois-tu que ces relations s'arrêtent le jour où un politicien rentre à l'Élysée ?

    Courroye occupe l'un des postes les plus élevés de la magistrature. Ils se sont connus il y a des années (selon l'express, lorsque Courroye a envoyé en cabanne un ami de Sarkozy, Carignon). Ils ont travaillé ensemble lorsque Sarkozy était à l'Intérieur. Est-ce que cela le barre définitivement pour exercer des fonctions judiciaires ? Si l'on agissait comme cela, il serait impossible de trouver des magistrat d'un certain niveau pour juger les amis de Sarkozy... ou de tout autre politicien de son niveau, d'ailleurs.

    Si elle ne peut être garantie, tu ne peux pas affirmer que la justice est indépendante scientifiquement parlant

    Si tu veux parler "scientifiquement" d'indépendance, il faudrait commencer par la définir. Qu'est ce que c'est pour toi une justice "indépendante" ?

    Je vais lire ton argumentaire sur les retraites. Je voulais réagir face ce que tu écris sur la justice. Tu n'est absolument pas crédible et en plus absolument pas objectif.

    C'est très gentil. Merci d'un argument aussi sérieux et rationnel.

    Peut-être vaudrait mieux continuer cet échange sur mon blog, car ici je pense que le webmestre ne tardera pas de nous rappeler à l'ordre...

  10. langly dit :

    J'ai du mal à te croire. Si tu avais vécu une vraie dictature, je pense que tu serais plus prudent avant d'affirmer que l'on vit en dictature aujourd'hui en France...

    Moi je suis français né en France ma femme est étrangère née et grandie dans un pays de régime dictatorial. Je n'en dirais pas plus car premo c'est ma vie privée et deusio je ne vois pas parce que sous prétexte que nous avons vu une dictature de prés que l'on est forcément les mieux placés pour en parler. Ce sera mon dernier mot sur ce type d'argument et de procédés grotesques.

    Je ne me souviens pas que Sarkozy ait prononcé un non lieu Il a bien dit que le rapport de Jean Bassères (un rapport du gouvernement) lavé de tout soupçon Woerth... Je suis désolé ce n'est pas lui de dire cela. C'est à la justice. Une fois que la justice se sera prononcée, il pourra le dire. A moins qu'il connaisse déjà l'issu des procédures engagées?

  11. langly dit :

    Tu n'est absolument pas crédible et en plus absolument pas objectif. Faisait référence à ton argumentaire sur la justice.

  12. Descartes dit :

    @langly (#261)

    Moi je suis français né en France ma femme est étrangère née et grandie dans un pays de régime dictatorial.

    Alors demande à ta femme si pour elle la France de 2010 est un régime dictatorial. Je ne doute pas de sa réponse.

    je ne vois pas parce que sous prétexte que nous avons vu une dictature de prés que l'on est forcément les mieux placés pour en parler

    On n'est pas forcément les mieux placés pour en parler, mais on est mieux placés que ceux qui n'ayant pas vu de près ce qu'est une dictature ont une certaine tendance à qualifier un peu trop vite les régimes qui ne leur plaisent pas de "dictature". Un peu comme les imbéciles qui criaient "CRS=SS". S'ils avaient vraiment connu les SS, ils auraient été un peu plus réalistes.

    Que veux-tu, les gens aujourd'hui aimeraient se voir en héros romantique. Se dire qu'on s'oppose à un président élu dans un régime qui reste une démocratie avancée, ça fait pas très sexy. Alors que se dire qu'on est "résistant" dans une "dictature", ça fait penser tout de suite au béret avec l'étoile rouge, la kalachnikov et le regard lointain, vous voyez ce que je veux dire ?

    Je ne me souviens pas que Sarkozy ait prononcé un non lieu Il a bien dit que le rapport de Jean Bassères (un rapport du gouvernement) lavé de tout soupçon Woerth...

    C'est son avis, pourquoi n'aurait-il pas le droit de le dire ? Mais sa déclaration n'a pas mis, que je sache, fin aux poursuites. Il n'a donc pas exercé les pouvoirs du juge. Accessoirement, le rapport Bassères n'est pas "un rapport du gouvernement", mais un rapport de l'inspection générale des finances. Faudrait pas confondre le gouvernement et l'Etat.

    D'ailleurs, dans l'affaire à laquelle tu fais référence Sarkzoy ne pouvait pas déférer la décision à la justice... parce qu'il n'y a pas (et il ne peut y avoir) de procédure judiciaire. Le rapport Bassères portait sur le fait de savoir si Woerth était intervenu ou pas pour éviter un contrôle fiscal a Mme Bettencourt. Même si le rapport avait conclu que Woerth était intervenu, une telle intervention n'est pas illégale dans l'état actuel des textes, et par conséquent elle ne peut donner lieu à la saisine d'un juge. Il était donc parfaitement logique que Sarkozy (qui en tant que président nomme et renvoie les ministres) tire les conclusions du rapport.

    La seule procédure judiciaire qui pourrait engager Woerth est celle pour le financement illégal de campagne électorale. Mais dans ce cadre, Sarkozy n'a formulé à ma connaissance aucune déclaration.

  13. langly dit :

    @Descartes
    C'est son avis, pourquoi n'aurait-il pas le droit de le dire ? En tant que Président il ne peut dire cela lors de cette interview. Et il n'a pas accompagné sa phrase de "c'est mon avis". Il a dit qu'il est lavé de tous soupçons sans émettre une parole comme quoi ces affirmations étaient purement personnelles. Il n'était pas la pour discuter de ces avis personnels. C'est pas une émission people.

    Alors demande à ta femme si pour elle la France de 2010 est un régime dictatorial. Je ne doute pas de sa réponse.
    Tu t'en permets des choses tu es capable de dire ce que ma femme pense ? Tu crois que je t'ai attendu. Et bien je vais te dire ce qu'elle m'a dit : "Je ne comprends pas les français, il critique mon pays mais il font la même chose". Ma femme a une formation en droit et est prof. Je sais t'aime pas les prof et tu trouves notre justice irréprochable. Et elle a rajouté ceci pour le président suite à son discours que tu trouves si "démocratique": "Cass'toi pauv'con.". Et le pire c'est que je ne ments pas.

    Ce discours ne présage rien de bon pour la démocratie. Maintenant tu peux nous (moi et ma femme) traiter d'opposants à la politique du gouvernement qui est dans une démocratie avancée cela ne nous dérange pas. Car moi ET ma femme nous allons nous opposer OU combattre OU résister (selon ton choix).

    Il est bien dommage que tu élèves le débat à ce niveau car j'avais un peu d'estime pour ta manière de raisonner. Mais là tu dépasses les bornes et pire que cela tu te mets à penser à notre place ce qui est encore plus dangereux. Tu n'as pas le monopole du "parce que moi j'ai grandi dans une dictature" que "moi je sais ce qu'est une dictature". En plus comme je te l'ai dit, je n'ai pas dit que l'on était dans une dictature dans les faits mais que le discours qu'a tenu le président était celui d'un dictateur. Si tu ne vois pas la nuance j'en suis navré. Pour nous ce discours est un pas en avant mais certainement pas pour un régime démocratique.

    Tu n'as pas le monopole de la connaissance et du savoir ni de ce que les gens pensent.

    Un peu comme les imbéciles qui criaient "CRS=SS". S'ils avaient vraiment connu les SS, ils auraient été un peu plus réalistes. Je ne vois pas le rapport mais personnellement je n'ai jamais dis cela.

    Ceci sera mon dernier message dit et pense ce que tu veux sur moi et ma femme cela ne nous interresse plus.

  14. Descartes dit :

    @langly (#264)

    "C'est son avis, pourquoi n'aurait-il pas le droit de le dire ?" En tant que Président il ne peut dire cela lors de cette interview.

    Et pourquoi pas ? Tu répètes "il peut pas dire ça, il peut pas dire ça, il peut pas dire ça" comme si la répétition constituait un argument. Je t'ai déjà demande pourquoi "il ne pouvait pas". Et toujours pas de réponse... Alors, pour la dixième fois, quelle est la règle qui empêche au président de la république de donner son avis sur une question qui ne relève pas d'une procédure judiciaire ?

    Tu t'en permets des choses tu es capable de dire ce que ma femme pense ?

    Pose lui la question, et tu le sauras.

    Et bien je vais te dire ce qu'elle m'a dit : "Je ne comprends pas les français, il critique mon pays mais il font la même chose".

    Tu lui a demandé si à son avis la France en 2010 était un régime dictatorial, et elle t'a répondu "je ne comprends pas les français, il critique mon pays mais il font la même chose" ? Et beh... pour un expert en droit, ce n'est pas très sérieux. Mais peut-être n'a-t-elle pas bien compris la question. Repose lui avec précision: "la France en 2010 est elle un régime dictatorial ou pas ?". Réponse par oui ou par non.

    Il est bien dommage que tu élèves le débat à ce niveau car j'avais un peu d'estime pour ta manière de raisonner. Mais là tu dépasses les bornes et pire que cela tu te mets à penser à notre place ce qui est encore plus dangereux.

    C'est toi qui a ramené sa femme dans cette discussion. Et c'est toi qui la fait parler, pas moi. Alors ne viens pas me faire le numéro de la vierge offensée.

    Tu n'as pas le monopole du "parce que moi j'ai grandi dans une dictature" que "moi je sais ce qu'est une dictature".

    Certainement. Mais toi tu ne sais certainement pas ce que c'est. Autrement, tu réfléchirais avant de transformer Sarkozy en un "dictateur". Il ne mérite ni cet excès d'honneur, ni cette indignité.

    En plus comme je te l'ai dit, je n'ai pas dit que l'on était dans une dictature dans les faits mais que le discours qu'a tenu le président était celui d'un dictateur.

    Je te cite (message 193): "Pour ma part nous ne sommes plus dans un régime de république démocratique mais dans une dictature. Et plusieurs indicateurs peuvent le confirmer".

    Tu as donc bien dit que "nous sommes dans une dictature". Si tu as changé d'avis, pas de problème, il arrive à tout le monde de se tromper. Mais ne viens pas me dire "je n'ai pas dit" ce que tu as écrit en toutes lettres (et plusieurs fois plutôt qu'une).

    Ceci sera mon dernier message dit et pense ce que tu veux sur moi et ma femme cela ne nous interresse plus.

    Je ne sais pas si j'arriverai à me remettre. Heureusement, tu m'as menacé de ne plus me lire tellement de fois...

  15. NELIS dit :

    "Affaire après affaire, le poisson pourrit par la tête", pronostiquait en début de semaine le député vert Noël Mamère. C'est en effet ce que confirme notre odorat. On assiste à l'évidence à la fin du Sarkozysme, cette maladie de la droite française. Mais le malade empeste et les effluves pestilentielles, qui s'étaient déplacées pendant quelques jours dans la banlieue du Cap, ont regagné les bords de la Seine. La presse, ou du moins celle qui a compris que le vent tournait, s'en donne à coeur joie. L'Assemblée nationale n'a pas voulu être en reste et la séance des questions s'est transformée, mercredi, en marché aux poissons napolitain. M. Woerth, d'ordinaire si sûr de lui, blanchissait au banc du gouvernement. M. Fillon tenta une sortie mais ses propos, trop convenus, n'ont convaincu personne. L'ombre de Mme Bettencourt et de ses comptes en Suisse plane désormais sur les débats et chacun sent bien qu'avec l'affaire Woerth-Bettencourt, on a franchi une étape dans la décomposition du pouvoir.

    Tout cela met en lumière la double nature du Sarkozysme. Nous avions affaire jusqu'à présent aux voyous. Aux cigares de tel ou tel ministre, aux logements de fonction mis à la disposition des familles de tel ou tel autre, aux doubles appointements d'une ex-membre du gouvernement, à la voiture de fonction d'une autre, aux salaires de nabab d'une présidente de Haute Autorité, aux passe-droits attribués à tel ou tel enfant du "prince"... Nous étions en face d'une première réalité, celle d'une frange assez malpropre de la bourgeoisie française, d'une bande de nouveaux riches venue des marges de la politique-spectacle, du showbiz et du monde économique, habituée à taper dans la caisse et à considérer le pouvoir comme sa propriété. On savait par avance que lorsque cette bande quitterait le gouvernement, il faudrait recompter les chandeliers, les rince-doigts et les petites cuillères dans les ministères ! Mais ce n'était pas à proprement parler une affaire d'Etat.

    Avec le dossier Woerth, on est peut-être en face d'autre chose. De quelque chose d'évidemment plus grave et qui tendrait à penser qu'on a utilisé l'Etat, non plus pour les futilités de quelques ma-tu-vus, mais au profit de tout un système. Qui est en effet M. Woerth ? Le trésorier de l'UMP, comme il fut pendant des années celui du RPR. Et qui est Mme Bettencourt ? Une des principales sources de financement de la droite française depuis des décennies. Un sponsor de poids, à qui on peut être tenté de passer beaucoup de chose, y compris des aventures helvétiques. M. Woerth a-t-il eu cette tentation ? La suite le dira. A-t-il été le premier à se retrouver devant cette tentation ? Certainement pas. Mais l'affaire tombe mal. Au moment où l'on annonce à des millions de Français qu'il va falloir se serrer la ceinture, comment peut-on accepter que certains contribuables fraudent aussi ouvertement le...


Blog basé sur Wordpress © 2009/2015 INFO Service - V3 Archive