14juil 10

Même la légion d'honneur m'agace

La valise ou la bêtise

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J e boucle la valise ! Si vous voulez avoir de mes nouvelles inscrivez-vous sur la liste de diffusion de ce blog (colonne de gauche, sous les vidéos). Il est temps que je décroche. Tout m’agace. Je vais dire une bêtise de trop. Le vaudeville indigne qui a fini la saison me révulse. Les loufiats qui écoutent aux portes, les « femmes de… » qui créent des écuries et des sociétés de pari en ligne, des magistrats obstructeurs, des guerres privées dans les prétoires, et de l’argent, encore de l’argent, de tous les côtés de l’argent ! Et pour après ça? L’APL des étudiants supprimée, les pensions de handicapés rognées. Non, c’est trop ! Allez savoir pourquoi : même la légion d’honneur m’agace cette année. C’est tout à fait injuste pour quelques uns de ceux qui sont là, scientifiques et créateurs qui font honneur à notre pays. Mais les autres ? Quel est le mérite qui vaut à l'ancien conseiller élyséen aujourd'hui à la tête du groupe Banque populaire-Caisse d'épargne (BPCE),  François Pérol, d’être nommé chevalier ? Et qu’a donc fait pour nous le directeur général du Crédit Agricole, Jean-Paul Chifflet ? C’est la légion d’honneur, quand même ! Pas le prix du pantouflage, du copinage ni de la rapine ! Les beaux messieurs et les belles dames gâchent tout ! Ca devient une honte d’être dans leur compagnie. Aller manger chez eux aussi ca craint parce qu’il parait qu’ils ont l’habitude de donner des enveloppes, avec des sous, quand on se lève de table. Tous ces énervements m’usent. Oui, il est temps que je boucle ma valise ! Le blog va entrer en mode estival. J’ai fini la saison aux côtés des syndicalistes devant le ministère du travail. J’ai adoré avoir été aussi au meeting de clôture de la campagne  gagnante d’Anny Poursinoff à Rambouillet. Stop ! Je me jure de ne pas pourrir les vacances des miens par des crises de démangeaison du clavier. Enfin, non, je ne jure pas. Je dis que je vais essayer. De toute façon vous aurez de mes nouvelles. Et je sais bien qu’une actualité comme celle que nous venons de connaitre ne fera pas la pause jusqu’au bras de fer de la rentrée.

Vous aurez de mes nouvelles,  à condition de vous inscrire sur la liste de diffusion de ce blog. Pendant l’été on va continuer à diffuser « Le petit courrier ». On aimerait bien que vous nous aidiez à élargir la liste des destinataires. Je ne crois pas utile de vous faire un dessin pour vous expliquer à quoi sert le fait que je puisse disposer d’un large réseau de cette sorte. Pour ça, il vous suffit de transférer nos envois sur votre liste de diffusion. Ainsi vos amis seront informés de notre existence et ils pourront, à leur tour, choisir de s’inscrire sur notre liste.  Ce n’est pas tout.  Sur le côté droit des lignes d’entrée dans ma note, il y aura des vidéos qui s’afficheront au cours de l’été. Ce sont des films et des émissions que nous avons produites et réalisées pour notre « Télé de Gauche ». Votre avis est sollicité. Surtout sur la forme. Car nous sommes en recherche. Nous allons donner de l’extension à notre « Télé de Gauche »  sur le web.  Des amis, des camarades rejoignent notre équipe pour réaliser les documents. Il s’agit de stabiliser et de faire converger les travaux sur le double principe de la diversité des créations et des créateurs d’outils politiques et de la production  de documents qui visent l’efficacité pédagogique. Bref je crois à l’écriture militante dans ce domaine aussi. La toile et la vulgarisation des outils de création nous ouvrent des opportunités formidables. Je ne sais pas si vous avez regardé le petit film sur la manifestation de soutien à Porte et Guillon. Oui, celui où je mâche du chewing-gum ! C’est une construction de dérision pédagogique et d’information efficace, non ? Dans les documents que vous allez recevoir et voir cet été, il y aura surtout deux émission tournées pour la télé de gauche : « Auditorium ». On les a gardées en réserve depuis la fin mai en prévision de cet été. Ce sont deux maquettes. Deux points de départ. Nous allons avoir un échange très serré à leur sujet dès la rentrée. Il s’agit en effet de lancer une édition mensuelle. Vos avis et critique sont attendus. Attention il y a une règle à respecter. Il faut pointer autant de points positifs que de points négatifs. C’est la seule façon d’arriver connaitre à la fois les changements à opérer de façon constructive.


206 commentaires à “La valise ou la bêtise”
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  1. Signalons que l'aide juridictionnelle gratuite pour les plus démunis est étudiée de près par la bande du Fouquet's qui aimerait bien récupérer quelques sous...

  2. Rosa dit :

    Oui Jean-Luc Mélenchon a voté pour Maastricht, comme beaucoup de français de l'époque, tous on crut au progrès qu'aurait put généré ce texte pour les peuples, mais tous se sont faits leurrer : l'Europe fait régresser les acquis sociaux dans les pays : il n'y a qu'à regarder le Grèce, nous... Partout c'est pareil, les requins de la finance et le très grand patronat a largement profité et les peuples trinquent ! Les socialistes de l'époque ont cru à ce discours "international", moi j'étais communiste (enfin je le suis toujours) et j'ai voté contre.
    Mais l'important c'est de reconnaître son erreur et d'essayer d'y remédier, ne pas être contre l'Europe mais pour une Europe différente ou la pièce centrale ne serait pas la finance mais l'Homme ! du français jusqu'au turc et au delà : se sentir uni par quelque chose de "noble" que l'Homme aurait construit : une mosaïque d'hommes qui tiennent comptent des acquis sociaux de chacun, de la culture de l'histoire....et ne pas se sentir prisonnier d'un pays où l'on a pas choisi de naître ! Faire une Europe multinationale sans nationalisme ! "I have a dream"

    Un comique m'a demandé une fois, lorsque j'avais pris la défense de Guillon et Porte, si j'aurais été aussi prompte à prendre la défense d'un comique de droite, ou du moins de quelqu'un qui pensait différemment de moi au nom de la liberté d'expression, et bien je le fais ! Le non-regretté pseudo-philosophe a été coupé et c'est dommage quelque part, non pas pour ce qu'il nous apportait car son discours n'était fondé que sur sa profonde conviction que son opinion était la seule valable, son mépris pour les autres, son interprétation de nos pensées... ! mais nul n'était obligé de lui répondre (je l'ai fait pourtant car sa faculté à tout détourné était extrêmement agaçante !), étant son meilleur public il se serait tu lui-même ! C'est le genre de personnage arrogant qui se délecte de l'énervement qu'il suscite, si on lui retire ce plaisir, il se tait car critique dans le vide ! On verra en septembre !

  3. Pulchérie D dit :

    @ ermler (94)

    C'est pourtant, je crois, cette naïve histoire qui semble avoir déclenché l'ire dévastatrice.

    @ Le Prolo (98)
    J'ai personnellement voté pour Maastricht. J'étais encore débutante en formation politique, et je croyais que ce traité renforcerait les liens entre les puissances qui s'étaient battues durant les deux guerres mondiales.
    Nous ne rendions pas compte des desseins néocapitalistes, en 1992. Pourquoi Jean-Luc Mélenchon aurait-il été plus conscient que nous?

  4. Pulchérie D dit :

    Mon message 103 est passé.

    Je vois là la preuve du sens de l'humour du WM.

  5. florence dit :

    Pulcherie D

    Bravo pour le message 103

    les Français parlent aux Francais...............

  6. henri dit :

    Bonnes Vacances
    à bientôt !

  7. le Prolo (PG 01) dit :

    Il reste des Bastilles à prendre.

    Où se situe actuellement le vrai pouvoir ?
    Exemple. Visite guidée par 2 sociologues à Chantilly, commune de Mr Woerth :

    http://www.mediapart.fr/journal/france/160710/visite-guidee-de-chantilly-kolkhoze-de-riches

  8. le Prolo (PG 01) dit :

    @ Pulchérie D - 103 - 11h08

    Maastrich

    Jean-Luc Mélenchon, toi, moi. On s'est trompé en bonne compagnie...

    On a juste la prétention d'être des humains, c'est-à-dire de connaître le risque de se tromper de temps en temps, l'important étant de garder sa liberté d'esprit et de savoir rectifier en temps voulu.

    Je préfère cette attitude à celle de ces gens qui prétendent à l'infaillibilité pontificale, et qui s'accrochent toute leur vie à leurs erreurs juste parce-qu'ils placent leur amour-propre au mauvais endroit.

    Midi: je te souhaite un bon appétit.

  9. ermler dit :

    prolo, pulchérie...

    C'est pas possible ! Tous le monde a voté pour Maastricht sur ce blog !... Comment vous avez fait pour vous laisser embarquer dans ce piège à gogos... ?
    Jean-Luc Mélenchon, je peux comprendre; il était tellement fasciné par FM qu'il aurait gobé n'importe quoi.
    Mais vous, les amis, vous...?!

    C'était ma minute d'infaillibilité pontificale ! ;-)

  10. ermler dit :

    @ pulchérie D

    Oui, dieu soit loué, le webmestre a le sens de l'humour puisqu'il na pas effacé mon post 94.

  11. Hold-up dit :

    J'ai voté contre Maastrich et j'habite pas au Vatican.

  12. le Prolo (PG 01) dit :

    @ 108 - ermler - 13h

    Europe:

    "Comment vous avez fait pour vous laisser embarquer dans ce piège à gogos... ?"

    Ben heu... en fait le projet était encore en devenir et le libéralisme pas triomphant comme aujourd'hui je crois me rappeler.
    Il y avait l'espoir de bâtir une Europe d'entre-aide, et l'idée que de toutes façons la France ne pouvait plus changer le monde à elle toute seule.

    Et pour ce qui me concerne plus particulièrement, j'ai un entourage très "international": ma femme est allemande, mon arrière-grand-mère italienne, mon meilleur ami est écossais, j'ai une cousine en Norvège, etc... J'ai dénombré 7 nationalités différentes.

    Voter "pour l'Europe" allait de soi.
    Je n'avais même pas cherché à lire le traité de Maastricht soumis au vote.

  13. prelle59 dit :

    Alors nous vous attendons avec espoir et impatience pour relire vos analyses toujours justes et vos bons mots souvent pertinents

  14. nico dit :

    Monsieur:

    Avant tout passez de bonnes vacances!

    J'aimerais vous remercier. Avant de vous découvrir le monde politique m'écoeurait et je me tenais loin de toutes ces questions. Et voilà qu'enfin pour une fois je trouve quelqu'un qui a l'air vraiment différent, vous...
    Mille mercis pour l'intérêt soudain que vous m'avez apporté à certaines questions concernant notre pays.
    J'espère sincèrement qu'un jour un homme comme vous nous dirigera!

    Passez de bonnes vacances et merci encore, je suis de tout coeur avec vous!

  15. Carol DEBY dit :

    Mes chers camarades,

    Moi aussi, j’ai voté oui à Maastricht, en 1992, et j’estime peu intelligent ce reproche fait à Monsieur Mélenchon.

    Durant ma jeunesse universitaire (1947-1954), nous avons vécu (pour ceux à qui leurs études laissaient encore du temps de réflexion), dans la hantise du réarmement allemand. Nous étions une vingtaine de fils de bourgeois en rupture de ban, qui avons fondé le cercle des Etudiants progressistes, réunis aux Etudiants communistes, pour lutter contre la CED (communauté européenne de défense).
    La CED donna lieu à un traité signé en mai 1952, par la RFA et les pays du Bénélux, mais qui fut rejeté par la France en août 1954 (quel enthousiasme !)..

    Plus tard, je fis un voyage d’études à Berlin-Est, qui me permit de connaître Berlin-Ouest avant la construction du Mur (13 août 1961). Plus de 15 ans après la fin de la guerre, une atmosphère revancharde régnait dans cette moitié de ville, qui contrastait avec le pacifisme des Berlinois orientaux.

    A la chute de l’URSS, en 1991, les gens authentiquement de gauche d’Europe de l’Ouest furent sous le choc et le parti communiste belge disparut, laissant ses affiliés désorientés.
    Pour beaucoup, en 1992, la création d’une monnaie unique, laissant espérer plus d’osmose entre les Germains et les Latins, apparut comme une planche de salut. Le néolibéralisme n’avait pas encore montré ses capacités.
    Voilà ce qui a poussé maintes personnes de gauche à accepter ce traité.
    Une quinzaine d’années après Maastricht, Monsieur Mélenchon a quitté le PS pour s’engager bien plus à gauche, à l’inverse de mon confrère Kouchner et de chantres des idées de gauche, comme Max Gallo.

    Vraiment, je trouve ce reproche injustifié et témoignant d’une ignorance candide de faits historiques pourtant encore relativement récents.

    J’approuve à fond le billet de Rosa (mess. N° 102) qui a écrit :-
    « …ne pas être contre l'Europe mais pour une Europe différente où la pièce centrale ne serait pas la finance mais l'Homme ! ».

  16. ermler dit :

    @ le prolo (113)

    Maastricht 92
    Voter "pour l'Europe" allait de soi.
    Je n'avais même pas cherché à lire le traité de Maastricht soumis au vote.

    J'avais de nombreux proches, hélas, qui me disaient le même chose.(Certains ont récidivé en 2005, mais là c'était plus facile de les faire évoluer). Difficile de leur faire admettre alors que voter "pour l'Europe", ça n'impliquait pas forcément de voter pour ce traîté -là.
    Pourtant en 92, certains expliquaient déjà que ce traité préparait une forme de capitulation face à l'économie libérale (notamment avec la création de la banque européenne échappant à tout contrôle politique). Je me souviens même d'un débat télévisé où un homme politique "libéral" se félicitait du fait que Maastricht rendrait dorénavant impossible toute politique "socialiste".
    Cette dérive libérale, les communistes, Chevènement - même Seguin - la dénonçaient clairement. C'est pourquoi j'ai un peu de mal à suivre ceux qui disent avoir voté Maastricht avec l'espoir que ce traité favoriserait une "Europe plus sociale".
    Bon, admettons qu'en ce temps-là Chevènement et les communistes étaient plus clairvoyants que la gauche du PS ou... Laguiller (Qui a préconisé l'abstention). S'ils avaient été mieux écoutés alors, on aurait sans doute gagné du temps...
    Mais je salue néanmoins la franchise de Jean-Luc Mélenchon qui admet s'être trompé et qui s'est largement rattrapé lors de sa formidable campagne contre le TCE !

  17. ermler dit :

    Cher carol deby (115)

    Il ne s'agit pas de reprocher à Mélenchon son vote pour Maastricht puisque tout le monde peut se tromper et qu'il a lui-même reconnu son erreur.
    Pourtant la lecture des faits historiques - même récents - que vous invoquez, nous amène à nous interroger sur l'absence de clairvoyance d'une certaine gauche votant les yeux fermés pour un tel traité.
    Je ne suis pas du tout d'accord sur le fait que la dérive libérale de l'Europe n'était pas encore perceptible en 1992. Tout, dans ce traité annonçait en germe la catastrophe libérale que nous sommes en train de subir. Il suffisait d'ouvrir les yeux !
    Je dis cela sans arrogance. Si j'ai voté contre Maastricht ce n'est pas pour avoir su "bien lire" le traité, mais pour avoir suffisamment écouté les arguments des hommes de gauche qui eux l'avaient bien lu et l'ont combattu.

    Contrairement à vous, je ne pense donc pas que voter pour ce traité-là était une chose naturelle pour un homme de gauche. Mais un choix "contre nature" que la gauche authentique et nos peuples d'Europe ont payé très chers.
    Ceci dit, je ne mets évidemment pas en cause votre bonne foi personnelle d'homme de gauche. (Même si je n'ai pas souvenir, qu'en Belgique, Maastricht ait été soumis à référendum. ;-))

  18. Tilt14 dit :

    "Les loufiats qui écoutent aux portes". Là, pour une fois, ce commentaire me met en rogne. Voilà un relent de réflexe bourgeois, éternellement méprisant pour le petit personnel. On est habitué à ce dédain chez ceux qui n'ont jamais du passer par les petits métiers. J'ai été très longtemps une sorte de "loufiat", puisque je travaillais dans l'hôtellerie: groom, liftier, chasseur, concierge et j'en passe. Faut-il refuser ces emplois ? Tu serais étonné du sens de l'analyse et du jugement de ces petites gens si tu les connaissais. "Il n'y a pas de maître pour son valet", disait Churchill, je crois. Il n'y a pas de sot métier... il y a trop souvent des vrais cons qui aiment les raccourcis faciles. Tu as dis une connerie, je ne crois pas pour autant que tu sois c... Et n'insiste pas en me faisant le coup du majordome qui écoute aux portes. Il me semble avoir lu qu'il n'avait pas digéré le licenciement de ses collègues... Voilà de bonnes raisons d'être en colère, non ? Tu sais ce que représente un licenciement pour les collègues, pour soi ? 5 minutes pour Bettencourt et 5 minutes pour le majordome ?
    Tu m'as bien énervé mais tes bouquins plaident en ta faveur...

  19. Carol DEBY dit :

    A ermler (mess n°117)

    Oui, il y eut consultation populaire en Belgique en 1992. C'est en 2005 qu'on nous a imposé sans consultation le traité giscardien contre lequel j'ai lutté selon mes moyens.
    Je n'avais pas lu en 1992 le traité de Maastricht. J'ai essayé d'expliquer plus haut les raisons de cette étourderie.
    La gauche en Belgique n'était plus représentée que par le parti socialiste. Les autres partis s'étaient dissous après
    celui d'URSS. Nous ne disposions pas encore de la Toile, qui, dès 1995, a renouvelé totalement mes connaissances politiques, rejetées dans l'ombre par mes travaux de recherche qui ont commencé à me laisser plus de temps après ma mise à la retraite en 1993. Voilà une tentative d'explication d'une connerie par un manque d'information.

  20. GUILLOU dit :

    Oui, notre jean Luc fut un horrible socialo, et alors, si vous ne comptez pas recuter d'anciens socialistes, comptez-vous débaucher des communistes?

    J'espère bien que personne ici ne croit que Jean Luc est "le sauveur suprème"!

    Il se peut que nous en fassions un meilleur usage, car jusqu'à présent c'est possible, à condition de ne pas chercher "ce qu'il y a de divin" dans notre leader...

    En fait ce n'est pas le mien, mais je fréquente son blog car un certain travail d'élucidation s'y fait, et il faut bien admettre que "les gauches" en ont bien besoin, toutes !

  21. Joe Liqueur dit :

    Que M. Mélenchon, en 1992, ait pu présenter le traité de Maastricht comme un "compromis de gauche", c'est bien sûr assez perturbant, la “construction européenne” ayant été, depuis le départ, un machine de guerre anti-socialiste et anti-gaulliste, parrainée par une puissance étrangère à grand renfort de transferts sonnants et trébuchants. Bizarre qu'il y a 18 ans, cela ait pu échapper à un homme aussi cultivé que M. Mélenchon ; c'est bizarre.

    Cependant, même en admettant que tout le monde puisse se tromper, comment expliquer qu'aujourd'hui, en 2010, après avoir fait campagne pour le non en 2005, et après avoir dit le plus grand mal, depuis lors, des orientations néolibérales de cette “construction européenne” (en fait il s'agit plutôt de destruction, vous avez remarqué ?), M. Mélenchon ne propose toujours pas de sortir de l'Union européenne en faisant jouer l'article 50 du traité de Lisbonne ? C'est encore plus bizarre.

    Bonnes vacances, M. Mélenchon ; revenez par la porte de gauche, après avoir réfléchi aux monopoles d'Etat, au droit au travail, et à la sortie de l'UE qui est le préalable à toute politique de gauche…

  22. jimibi dit :

    Bonnes vacances cher monsieur.

    Je vous suis depuis quelques temps et d'abord parce que vous avez eu le courage de partir du PS. Ensuite car je suis d'accord avec ce que vous dites ainsi que vos propositions. Il y a longtemps que je ne vote plus, en grande partie à cause du PS: vous m'avez donné envie d'y croire à nouveau. Mais c'est une tâche extrêmement ambitieuse et difficile que vou relevez: en face ils sont prêts à beaucoup, voire à tout, pour se maintenir; même à travers le PS; je veux dire les tenants du capital financiers et autres. Serez vous... pardon, serons nous à la hauteur? Rien n'est moins sûr car les sacrifices qu'ils nous demanderont pour lâcher leurs privilèges sont énormes. D'autant que cela ne touche pas que la France mais l'Europe et le monde...Et j'ai du mal à ne pas penser que nous avons lachement abandonner les Grecs qui étaient dans la rue au lieu de saisir l'occasion pour engager des mouvements à l'échelle européenne. Nous reproduisons les mêmes erreurs que les ouvriers qui ont laissé fermer et licencier leur voisin jusqu'à ce que le licenciement et la fermeture les touches à leur tour...mais là ils se retrouvaient seuls face à la grosse machine, les autres faisant comme eux auparavant...trop heureux que ça ne les ait pas touché et espérant conserver leur petit boulot s'il se faisaient "bons ouvriers"....A propos, où est cette prétendue Internationale socialiste? Aussi vendue que le PSF je pense. Effectivement septembre sera décisif. Si nous échouons nous n'aurons plus qu'à nous soumettre comme nous (ou plutot nos syndicats) l'avons trop souvent fait. Ils sont prêts à se battre! Le sommes nous?

  23. GUILLOU dit :

    La sortie de l'UE n'est pas le préalable à une politique de gauche.

    Je l'affirme sans plus de démonstration que Joe liqueueur quand il affirme le contraire.

    Ce qui est un préalable à mon avis, c'est bien de ne pas se faire d'illusion sur les vertus de l'UE, mais c'est aussi de ne pas s'en faire d'autres quant aux vertus d'une "sortie de l'UE"...

    Je suis loin de partager toutes les belles conclusions qui jalonnent le livre d'Edgar Morin ("ma gauche") dont je goûte la lecture, mais il démontre un peu quand même en quoi il est illusoire d'opposer "la patrie" et "la planète", la "souveraineté nationale" et la revendication "altermondialiste", dans la phase historique présente, où fait irruption l'évidence du destin commun de la "planète-homme", et la non moins évidente "probabilité" de la perte totale et définitive de cette dernière...

    Lisant cela et le répétant comme un péroquet que je ne suis pas, il se trouve que j'en ai pensé "par moi même" (quelle prétention !) une bonne part: bien sûr, je l'avais pensé en tant que "communiste" : l'Histoire ne repasse pas les plats, et même s'il faut exercer un devoir de mémoire et un droit de critique, ce qui est urgent, c'est de prendre conscience de l'attente "désespérée" de cette "planète-homme":

    "la fin..." est aussi "probable " qu'était "évidente " la victoire planétaire du nazisme aux sombres heures...Sauf que des citoyens ont dit "non", et qu'ils ont "produit" une résistance "créative"...etc...en se projetant dans l'avenir, même si "l'évidence" était qu'il n'y en avait plus.

    Ce réflexe citoyen, c'est dans tout un continent qu'il est "attendu", car c'est au moins à ce niveau de pertinence qu'il est "nécessaire": on ne reviendra en arrière que pour capituler !

    ...Il y a donc un combat sur trois terrains: celui de la souveraineté nationale, celui de la solidarité européenne, celui de l'altermondialisme, et dans ce combat il est attendu des combattants écologistes, socialistes, communistes et peut-être encore bien "plus" !...sinon, RIEN ! Bien sûr, le chantage à la sortie de la zone Euro peut servir, mais c'est du pur poker menteur si parallèlement il n'y a pas des propositions de renégociation des "traités", et surtout un "mouvement social européen" qui se politise "à gauche toute" (je veux dire dans la même direction que celle indiquée par le "parcours de JL Mélenchon" !

  24. carlo dit :

    @ Florence (176 sur fil précédent)

    "si on va jusqu'au bout de votre raisonnement on doit respecter la liberté de certaines cultures d'exciser leurs petites filles sous prétexte qu'une minorité trouverait ça très bien et aimerait qu'on respecte leur droit à le faire (je suis volontairement provocatrice et je m'en excuse)."

    Non. Le grand principe de la modernité est que chacun a le droit de faire tout ce qu'il veut, y compris des actes absurdes, à condition de ne pas nuire à autrui. L'excision est un acte qui nuit à autrui, mais une femme qui porte la burqua ne porte préjudice qu'à elle-même. Le respect de la liberté individuelle commande donc que ce type de comportement vestimentaire ne soit pas interdit.

  25. le Prolo (PG 01) dit :

    122 - GUILLOU - 21h16

    D'accord avec toi.
    Je ne sous-estime pas la force de la parole de la France, mais je ne me fais pas non plus trop d'illusions.
    Après toutes ces années de compromissions, elle s'est pas mal brouillée dans le monde.

    Et pour vraiment réussir le changement en France il faudrait que ce changement se fasse en même temps au moins chez certains de nos voisins, et que nous unissions nos forces aux leurs pour que ce soit viable.

    On n'est plus en 1789, les rapports de force ne sont plus les mêmes.

    Et on ne va pas non plus refaire le coup du "seul contre tous" à l'albanaise.

    Mais je peux me tromper... :-)

  26. Henri CLEMENT dit :

    Salut à tous
    Je suis d'accord pour participer et j'adhère
    HC

  27. odile dit :

    Bonnes vacances monsieur Mélenchon, et revenez nous en pleine forme, nous comptons sur votre prose pour mieux comprendre l'envers de la politique d'aujourdh'ui.
    Je serais desormais avec vous dans votre combat...merci Dilha

  28. Montoro Jean Charles dit :

    Voilà quelque chose qui devrait calmer cette mauvaise humeur tout à fait compréhensible. RDV le 7septembre.

    La Bolivie abaisse l'age légal de la retraite de 65 à 58 ans (56 ans même pour certaines professions difficiles).

    Retraites, finance... et Bolivie
    http://www.legrandsoir.info/Retraites-finance-et-Bolivie.html

    « Vous voulez les misérables secourus, moi je veux la misère supprimée. » - Victor Hugo

  29. Rosa dit :

    A Joe Liqueur

    Il n'est nullement question de sortir de l'Europe, la Gauche a une vocation Internationale, cela montrerait quoi de faire quelque chose de franco-français ! Tous les Peuples européens souffrent, à tous on demande des sacrifices, le mal n'est pas que français et c'est tous ensemble que nous devons nous en sortir !
    Je suis européenne mais je ne suis pas pour cette Europe qui s'est créée. Ce que l'on en a fait est à des années-lumière de ce que nos pères fondateurs ont voulu : une Europe unie où les peuples puissent vivre en paix ! Certes, il n'y a plus de guerre sur nos territoires, (et encore !) mais vivons-nous en paix pour autant ? Ca veut dire quoi lorsque le plombier français se plaint du plombier polonais qui vient lui piquer son travail ! ça veut dire quoi quand un infirmier allemand se plaint d'avoir de plus en plus de collègues européens !
    Ces requins de la finance, qui ont pris les rênes de l'Europe, ont monté les Peuples les uns contre les autres ! Diviser c'est leur force ! Et ça marche ! Il n'y a pas d'issue possible si tous les Peuples ne s'unissent pas ! Ils l'ont bien compris et se servent de nos sentiments les plus vils pour arriver à cette désunion ! Et pendant ce temps, les requins s'engraissent et les Peuples se serrent la ceinture !
    Il faut repenser l'Europe ! La faire à l'image de ce que veulent les Peuples : tous nous aspirons à vivre mieux avec un pouvoir d'achat acceptable, un très bon accès au soin, à l'éducation, une retraite décente, à un âge décent !... Notre Europe sociale, il ne faut pas la niveler par le bas sous prétexte que nos voisins font comme ça ! Il faut la niveler par le haut parce que chez nos voisins c'est comme ça ! Regardez ce qu'ils ont réussi à faire de nous ! Les mouvements nationaux se réveillent partout en Europe ! Est-ce qu'un Homme de gauche (autre que Besson :-)) peut accepter cela !
    L'Europe il ne faut pas qu'elle meure, il faut qu'elle renaisse de son tas de fumier où les requins l'ont dissimulée ! Il faut qu'elle nous montre sa vraie nature, la seule possible et envisageable, celle où l'Homme est au centre de son développement ! L'Europe serait belle si l'on ne prenait que ce qu'il y a de meilleur chez nos voisins et qu'on l'applique à tous ! Imaginez :
    - retraite à 60 ans comme en France encore, en Autriche, en Pologne (oui c'est seulement pour les femmes mais !)....
    - 30 jours de congés payés comme au Danemark, en Espagne...
    - 35 heures par semaine comme chez nous (même si ça disparait !)
    - 54 semaines de congé maternité comme en Bulgarie !
    - salaire minimum à 1570 euros comme au Luxembourg !
    ...
    Oui l'Europe serait magnifique et acceptée si les acquis sociaux de chacun devenaient les acquis de tous ! C'est cette Europe qu'il faut promouvoir et c'est pour les partis qui défendent cette Europe que nous DEVONS VOTER (enfin le Parti :-))

  30. carlo dit :

    "la Gauche a une vocation Internationale"

    Et donc pas strictement euroéenne.

    "Tous les Peuples européens"

    Il n'y a pas que les peuples européens qui souffrent...

    "C'est tous ensemble que nous devons nous en sortir !"

    Sauf qu'il y a en Europe des pays qui sont très attachés aux principes du libéralisme et qui ne veulent pas de nos solutions...mais nous imposent les leurs via l'Europe.

  31. Jean-Marc dit :

    "Il faut repenser l'Europe !"
    Les peuples s'unissent lorsqu'ils ont des intérêts communs, et cela se fait tout seul. A l'heure actuelle c'est l'Europe (en fait un gouvernement ultraliberal que personne ne choisis vraiment) qui se saisit de ce que les peuples ont construit pour l'envoyer dans le giron de la finances et de la concurence. Si tu pense qu'une europe sociale est possible de cette façon, et bien c'est comme si tu disais cassons tout et apres nous reconstruirons, c'est un leurre. A l'heure actuelle ce sont les peuples que l'ont cassent en fortifiant l'Europe. Pour moi ce n'est pas négociable, il faut sortir pour réveiller tout le monde, il n'y a que de cette façon que la peur changera de camp, et que les vrais questions seront poser. La premiere: une réponse réelle au "non" des réferundum. La deuxieme l'euro : pas de monnaie unique, ou alors il faut des transfert. La troisieme : fin du libre -échange à moins de repenser les écarts des changes monetaires qui ne refletent pas la réalité. Voila, voila.

  32. Taquet dit :

    il y a très longtemps que la légion "d'honneur" est un hochet pour les copains et ceux qui vont le devenir.
    Il suffit de feuilleter les hebdos qui affichent les photos des mis en examen, des milliardaires, des grands truands qui ont pignon sur rue et de jeter un coup d'oeil sur le revers gauche de la veste pour bien souvent y apercevoir la rosette.
    S'il fallait avoir réellement fait quelque chose d'exceptionnel pour son pays et de manière désintéressée,ils/elles seraient peu nombreux à la recevoir. Quant à ceux/celles qui la remettent on se demande quelle est leur légitimité
    à ce faire!
    Dema

  33. René Taquet dit :

    Il y a très longtemps que la légion "d'honneur" est un hochet pour les copains et ceux qui vont le devenir.
    Il suffit de feuilleter les hebdos qui affichent les photos des mis en examen, des milliardaires, des grands truands, des hommes politiques louches et de jeter un coup d'oeil sur le revers de la veste (même quand elle a été retournée plusieurs fois) pour bien souvent y apercevoir la rosette.
    S'il fallait avoir réellement fait quelque chose d'exceptionnel pour son pays et de manière désintéressée,ils/elles seraient peu nombreux à la mériter. Quant à ceux/celles qui la remettent on se demande quelle est leur légitimité à ce faire!

    Il faut purement et simplement supprimer ce gadget qui n'a plus aucun sens.

  34. Pulchérie D dit :

    Sans quitter l'Europe, il faudrait s'affranchir de la vassalité américaine. De Gaulle avait montré la possibilité d'une sortie de l'OTAN. Nous avons beaucoup de raisons importantes de nous séparer de l'atlantisme.
    Faut-il les énumérer ?
    Dans une émission "Ca vous dérange ?", à la question :"Avons-nous quelque chose à faire en Afghanistan ?",
    les auditeurs (1217) ont répondu à 73,3% : NON ; à 6,3% : pas d'avis ; à 20,4 % : oui
    http://sites.radiofrance.fr/franceinter/accueil/
    La France est en Afghanistan par participation à l'OTAN.
    Retirer nos troupes serait un premier pas vers la sortie de l'OTAN.
    D'autres pays suivraient notre exemple.

  35. bertgil dit :

    Bonjour Mr Mélenchon
    Je n'ai pas apprécié dans votre texte le mot loufiats.C'est un mot qui est utilisé avec un sens péjoratif par des gens qui utilisent du personnel de service.
    Dans une interview sur une radio périphérique je vous ai entendu répondre à la question du vote éventuel pour dsk au second tour.Vous avez répondu que si vous demandiez de reporter les voix sur dsk les électeurs ne vous suivraient pas.Pourquoi ne pas avoir répondu je demanderai de ne pas voter pour dsk.
    Bonne vacances et revenez nous en pleine forme.

  36. Rosa dit :

    A Jean-Marc et à Carlo,

    Bien sûr que la vocation internationale de la gauche ne doit pas être qu'européenne, je répondais simplement à Joe Liqueur qui disait que la sortie de l'UE était un "préalable à toute politique de gauche". Je ne comprends pas pourquoi certains "pays libéraux" imposeraient leurs positions et que le Peuple uni n'y parviendrait pas. Je ne pense pas non plus que l'Union des Peuples puissent se faire toute seule, il lui faut des cadres, des rouages, des appuis politiques... Et je suis entièrement d'accord avec ce constat qui est aussi le mien " à l'heure actuelle ce sont les peuples que l'on casse en fortifiant l'Europe". Alors que l'Europe c'était ça (traité consolidé de la CEE (1art.2)) elle "a pour mission, par l’établissement d’un marché commun, d’une Union économique et monétaire [...] de promouvoir dans l’ensemble de la Communauté un développement harmonieux, équilibré et durable des activités économiques, un niveau d’emploi et de protection sociale élevé, l’égalité entre les hommes et les femmes, une croissance durable et non inflationniste, un haut degré de compétitivité et de convergence des performances économiques, un niveau élevé de protection et d’amélioration de qualité de l’environnement."
    Il faut montrer aux gens ce qu'est vraiment l'Europe, il la perçoivent comme une fatalité et au bout du compte ils ne vont pas voter ! Et la sale position de la France concernant le Référendum des institutions de 2005 ((où il y avait tout de même plus de 30% d'abstention !) pour lequel le Peuple dit non et le gouvernement détourne et ratifie le Traité de Lisbonne, pour lequel encore l'Europe exerce un chantage odieux sur l'Irlande pour qu'elle adopte la même position...), renforce cette position !
    Oui aux consultations populaires, si le peuple sait exactement ce pour quoi il est consulté, non aux détournements !
    La monnaie unique a été faite trop tôt alors que certains états n'étaient pas assez consolidés et de ce fait fait ne concerne pas tout la zone euro ! elle implique une politique drastique aux états (qui font partie de la zone euro ou qui veulent y entrer) qui n'ont plus de "grandes libertés" sur la gestion de leurs finances !
    Quant au concept de libre-échange, c'est toujours bon pour les "forts" et néfaste pour les "faibles". Je préfère celui de solidarité entre les Peuples mais pour ceux qui en ont vraiment besoin, pas question de reverser des subsides aux anglais par exemple !
    Nous nous sommes complètement écartés de la vocation première de l'Europe : le bien-être de son peuple ! Revenir aux fondamentaux : des Etats forts qui dirigent l'économie pour le bien être du Peuple et non des libéraux qui dirigent l'économie pour une poignée ! Le concept est né de cette situation : ce sont les états qui avaient les rênes de l'économie dans cette période d'après-guerre, ils...

  37. Rosa dit :

    Mince, j'ai été coupé je tape trop !

    je disais donc : ils ont relancé les économies puis peu à peu ils se sont écartés de leur rôle moteur, régulateur (ou dirigiste !) dans l'économie pour la laisser aux mains de groupes d'intérêts ! Il faut inverser la tendance par le vote si possible et à tous les échelons, par des mouvements sociaux et citoyens massifs, par une révolte peut-être ?! Bref il faut un séisme politique ! peu importe au fond la forme qu'il prendra mais il ne faut pas que le problème soit traité seulement à l'échelle nationale, à la rigueur la France peut montrer l'exemple (ce n'est nullement par prétention, ou par orgueil patriotique que je dis cela !) en montrant qu'il n'y a pas de fatalité lorsque le peuple est souvearin ! puis aux peuples européens de voir que le changement est possible et de suivre, puis aux peuples du monde entier ! "La fatalité c'est l'excuse des âmes sans volonté". Romain Rolland

  38. Inquiet dit :

    "Ce n'est que par la libre fédération des nations autonomes, répudiant les entreprises de force et se soumettant à des règles de droit, que peut être réalisée l'unité humaine." Jaurès

  39. carlo dit :

    @ Rosa

    je disais donc : ils ont relancé les économies puis peu à peu ils se sont écartés de leur rôle moteur, régulateur (ou dirigiste !) dans l'économie pour la laisser aux mains de groupes d'intérêts !

    Non. L'idéologie libérale imprégnait déjà le Traité de Rome. Celui-ci étant fondé sur le principe de la libre concurrence et il interdisait les aides d'Etat. Le projet d'une suppression progressive des restrictions aux échanges internationaux était même mentionné dans le préambule du Traité. L'esprit du traité de Rome n'a donc pas du tout été dévoyé par les Traités suivants.

  40. ydaho dit :

    Bonjour,

    C'est l'été on peut s'amuser ? Je vous conseille cette lecture satirique de L'AFFAIRE en cours.. :mrgreen:

    http://www.slate.fr/story/24971/facebook-eric-woerth-bettencourt
    (Retour sur l'affaire Woerth-Bettencourt avec le fil d'actualité Facebook d'Eric Woerth.)

  41. Rosa dit :

    A Carlo,
    Entre 1945 et 1973, un climat keynésien d’intervention massive de l’Etat dans l’économie domine dans les états d'Europe occidentale. Cette période sera mise à mal avec les chocs pétroliers et s'achèvera avec l'arrivée au pouvoir de Reagan en 1981 et de Tatcher en 1979.
    Dans les années 1950, au moment de l'émergence de l'idée d'une communauté européenne, les relations entre croissance économique et protection sociale sont pensées, par les Etats, comme allant de pair, l’une devant alimenter l’autre. C'est dans ce contexte que la CEE se voit confier la mission "de promouvoir un développement harmonieux des activités économiques dans l’ensemble de la communauté, une expansion continue et équilibrée, une stabilité accrue, un relèvement accéléré du niveau de vie... " (art 2). Au lieu de voir tirer les niveaux de protection sociale vers les plus faibles (italiens notamment), le traité prévoit que soient adoptées des dispositions permettant de réduire "l’écart entre les différentes régions et le retard des moins favorisées" (préambule). Mais la non réalisation immédiate du nivellement des acquis sociaux par le haut entre les 6 pays fondateurs et l'acceptation ensuite de pays aux systèmes de protection sociale assez différents a en quelque sorte tué dans l'oeuf cette Europe sociale.
    De Gaulle en 1967 résumait l'état d’esprit interventionniste lorsqu’il affirmait que, en économie, "... deux leviers sont concevables.... Ou bien la contrainte totalitaire. Ou bien l’esprit d’entreprise. Nous avons choisi le second.... Mais, tout en tenant la carrière ouverte à la liberté, nous rejetons absolument le "laisser-faire, laisser-passer" et nous voulons qu’en notre siècle, ce soit la République qui conduise la marche économique de la France".
    Dès 1957, le député radical Pierre Mendès France soulignait que la seule solution "correcte et logique" à la constitution du Marché commun aurait été d’exiger "l’égalisation des charges et la généralisation rapide des avantages sociaux à l’intérieur de tous les pays du Marché commun" mais il a toujours pensé que l'Europe sociale était possible.
    Le marché et la planification ne sont pas antinomiques dès lors que l’intervention de l’Etat favorise et régule la "concurrence libre et non faussée". Certes une certaine idée libérale de l'Europe existait déjà en 1957 mais elle n'était pas majoritaire, l'orientation libérale de l'Europe est arrivée dans les années 80 avec la crise, avec la mondialisation... Les états se sont faits bouffer par les libéraux et ont abandonné leur rôle de régulateur économique et donc social ! Les états se sont faits bouffer car l'Europe a sans cesse depuis 1973, au moment de la crise, intégrer des pays, sans jamais résoudre les problèmes et faire l'Europe sociale prévue par le...

  42. Rosa dit :

    (Encore coupée, pourtant je laisse toujours une marge :-() du coup je peux écrire un paragraphe en plus :-)

    ... Traité de Rome.
    La question est que faire ? Etre anti-européen ? Etre convaincu que l'Europe ne peut pas changer ? Etre convaincu que rien n'est inéluctable ?....
    Moi je suis persuadée que le changement est possible au sein de l'Europe, mais c'est mon opinion et je conçois fort bien, au regard de ce que l'Europe est devenue, que l'on puisse penser que l'on ne peut rien y faire ! Parfois, moi-même je doute mais ma croyance en l'Homme reprend le dessus à chaque fois ! Mon idéal peut troubler ma vision du problème !

  43. Hold-up dit :

    Un projet de loi aberrant, un énième reniement de campagne du "candidat Sarkozy" et une bombe politique à venir :

    "La proposition phare du rapport consiste à rendre obligatoire, dès 50 ans, la souscription d'une assurance contre la perte d'autonomie auprès d'un établissement labellisé "...

    http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/07/19/taxer-les-plus-de-50-ans-pour-financer-la-dependance-des-seniors_1389603_823448.html

    Sarkozy avait dit qu'il ne toucherait pas au droit à la retraite à 60 ans parce qu'il n'avait pas de mandat politique pour le faire, on connait la suite...et maintenant il dit qu'au vu de la crise, il renonce à la création d'une branche "cinquième risque" de la Sécurité sociale qui était soi disant "l'un des engagements majeurs du candidat Sarkozy à l'élection présidentielle. "

    C'est bien " la Stratégie du Choc" de Naomi Klein : ils profitent de la crise qu'ils ont eux mêmes - les néolibéraux - créé par les dérégulations économiques de tous ordres, pour avaliser de nouvelles politiques régressives, funestes et anti-sociales.

  44. Jeanmi dit :

    Je ne suis pas toujours d'accord avec tout ce que tu dis, mais comme disait un certain Georges M., je suis globalement d'accord. Tu es une des rares voix réellement dissonantes dans le yaourt consensuel actuel. Je suis révulsé par la vulgarité de nos gouvernants. Non seulement leur chef est laid, mais ça il n'y est pour rien, mais il prend pour des truffes. Il essaye en permanence de nous faire avaler des couleuvres.

    Nous nous rencontrons de temps en temps. Au fait quand prendras-tu le temps de visiter mon musée, celui qui commence en 1723 ? J'espère après les vacances !
    À bien vite de te revoir

  45. Joe Liqueur dit :

    Chers camarades,

    Même si je ne milite pas à vos côtés, je suis persuadé que nous partageons un grand nombre d'idées, donc permettez-moi de vous donner mon point de vue sur l'Union européenne et sur la "construction européenne" en général.

    Voici la thèse générale qui sous-tend mon propos : depuis les origines, la "construction européenne" est essentiellement une machine de guerre anti-socialiste, et accessoirement une machine de guerre anti-gaulliste. Et cette machine de guerre est terriblement efficace.

    Revenons donc aux origines, soit l'immédiat après-guerre. A l'époque (fin des années quarante et années cinquante), une forme dictatoriale de socialisme est déjà présente en URSS depuis 1917, et en Europe centrale depuis 1945. Mais un phénomène nouveau est apparu en Europe de l'ouest : des partis communistes extrêmement puissants, certes inféodés à Moscou, mais néanmoins ancrés dans le paysage politique local, jouent un rôle éminent dans la vie politique nationale et réalisent des scores formidables dans le cadre d'élections parfaitement transparentes et démocratiques. Aux Etats-Unis comme en Europe de l'ouest, les détenteurs du grand capital comprennent alors qu'ils sont désormais confrontés à un danger (politique) bien plus grand que celui (géopolitique) représenté par l'URSS et ses satellites : et si les peuples d'Europe de l'ouest, ou du moins certains d'entre eux, choisissaient LIBREMENT, DEMOCRATIQUEMENT, d'adopter le socialisme ? Et si, à la suite d'une telle victoire électorale, surgissait une forme libérale (au sens politique du terme) et démocratique de socialisme, au sein même de la vieille Europe - laquelle n'est rien moins que le "berceau" des Etats-Unis, la superpuissance capitaliste mondiale ? Une perspective absolument terrifiante : le socialisme + la démocratie = le cauchemar absolu.

    Le cas le plus préoccupant, c'était bien sûr la France. Car outre leur PCF surdimensionné, les Français avaient aussi le mauvais goût d'entretenir un RPF non moins puissant, fortement suspect de sympathies (au moins diplomatiques) pour l'URSS ; un RPF "coupable" de vouloir libérer la France de la tutelle américaine, et plus encore d'avoir entériné quelques années auparavant le programme crypto-socialiste du CNR, ou encore d'avoir laissé passer l'abominable alinéa 9 du préambule de la Constitution de 1946 ("Tout bien, toute entreprise, dont l'exploitation a ou acquiert les caractères d'un service public national ou d'un monopole de fait, doit devenir la propriété de la collectivité"). C'en était trop.

    Il fallait allumer un contre-feu, mettre en place une machinerie, une machination, un machin, une machine de guerre anti-socialiste - et anti-gaulliste par la même occasion. Cette machine de guerre s'est appelée CECA, puis CEE, puis UE.

    Franchement, après avoir vu un "socialiste" proclamer que son programme n'était pas socialiste, et un "gaulliste" rejoindre l'OTAN, vous doutez encore que la machine de guerre soit efficace ?

    J'en profite pour ajouter : socialistes français, redressez-vous !

  46. vincent dit :

    Raaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhh ! Je suis en manque de coups de gueule "melenchoniens" !

    Bonnes vacances à ceux qui en ont donc ! :)

  47. langly dit :

    Je ne sais pas si vous avez vu cela. Mais la décision a été prise de maintenir le huis clos pour l'examen du projet de réforme des retraites à partir de mardi en commission des affaires sociales à l'Assemblée.

    Il y a un député UMP qui a qualifié cette décision de scandaleuse et antidémocratique. Deuxième député que je vois être scandalisé (le premier c'était vanneste concernant la liberté de la presse). Y aurait il des rebelles chez les toutous UMP. Le maître va pas être content.
    http://www.lioneltardy.org/archive/2010/07/19/la-publicite-du-travail-en-commission.html

    N'empêches que sur ce point on ne peut que être d'accord; sur un sujet aussi sensible étudier le projet de loi à huit clos est scandaleux et antidémocratique. En plus l'ironie c'est qu'ils vont étudier un projet de loi antisocial en commision des affaires sociales. Cherchez l'erreur.

    Monsieur Mélenchon, revenez vite.

  48. langly dit :

    Ce projet de loi est plus qu'une loi. C'est un projet de vie.
    Tiens cela me rappelle la définition du mot dictature (c'est un clin d'oeuil qui énervera ou pas quelqu'un :p):

    Régime politique dans lequel le pouvoir est entre les mains d'un seul homme ou d'un groupe restreint qui en use de manière discrétionnaire;

  49. jean-marc dit :

    "J'en profite pour ajouter : socialistes français, redressez-vous !"

    Oui mais pour cela il s'agit de reconquérir une souveraineté, pas au sens nationalisme exacerbé, mais simplement pour que les mesures prises (dans le cadre d'une nation) cadre avec les problemes économiques du territoire. On peut imaginer d'autres solutions, mais il faudrait qu'il existe un cadre démocratique et une volonté politique, il suffit de voir que Delors n'a réussi à mettre en place que le coté libéral de son action le reste étant resté lettre morte.

    Les grandes avancées de la construction européenne sous Delors : http://fr.wikipedia.org/wiki/Commission_europ%C3%A9enne

  50. trabanvicit dit :

    Jo Briant (Alternatifs/Isère) : La Villeneuve (Grenoble) en état de siège…mes réactions/mon analyse

    http://pasapas38.com/la-villeneuve-en-etat-de-siege-mes.html

    [Edit : Relisez la charte ! La recopie intégrale d'un article en provenance d'un autre site, sans le citer est contraire à la charte. J'ai donc supprimé ce texte exagérément long que j'ai remplacé par un lien vers le site d'où il provenait. Par ailleurs, le fait de poster un texte ou un lien extérieur sans y apporter un commentaire personnel est également une mauvaise pratique. Celui-ci ne doit de subsister qu'au fait que quelqu'un y a déjà répondu.]


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