16sept 10

Retraites, Fête de l'Huma, présidentielles

La bataille continue et nous tenons le bon bout

Ce billet a été lu 9  036 fois.

J écris cette note dans le train en route vers Toulouse. J’ai été accueilli par les vœux émouvants de bon voyage d’une voix qui se réclame de la SNCF et d’une grotesque « alliance rail team ». Le globisch règne même dans les trains. Le soir à Toulouse 1 500 personnes. Le plus important meeting sur les retraites du pays. France trois, la prétendue télé du service public, passe en coup de vent à sept heures quand la salle est vide, interroge Cécile Duflot et s’en va ! Vive le service public de l’information, éthique et indépendant. Des voyous.

J’écris sur les retraites. J'ai reçu le SMS qui m’annonce le vote en séance à l’Assemblée Nationale de la réforme scélérate des retraites comme un coup de poing dans la poitrine. Martine Billard a fait la belle intervention qu’on attendait d’elle. Ce midi avec Marc Dolez, Roland Muzeau et Marie-George Buffet ils ont été acclamés par les camarades de l’intersyndicale place de la Concorde. Ecoutez, vous tous : la bataille n’est pas finie. Il y a encore un mois et demi de combat parlementaire devant nous. J’écris aussi sur la présidentielle qui « n’est pas le problème actuel » comme chacun le sait. Ça tombe bien pour moi qui ne suis toujours pas candidat mais juste capable de l’être. Mais maintenant plus personne n’a à craindre le vide au Front de Gauche puisque nous y avons trois candidats issus des rangs communistes, sans oublier de nombreuses idées de « personnalités de gauche ou du mouvement social » toutes également plus légitimes les unes que les autres, même si on ne sait pas de qui il s’agit. Ça va me faire de l’air.

Nous sommes toujours connectés entre l’assemblée et les responsables nationaux du Parti de Gauche par les sms de Martine Billard. Elle nous tient informés du rythme et des aléas de la discussion parlementaire qu’elle suit de bout en bout avec Marc Dolez au sein du groupe que préside Roland Muzeau. Ce n’est pas à moi de faire le petit rapporteur, mais j’aimerais beaucoup que nombre de ceux qui font des vocalises sur le « faire de la politique autrement », et ainsi de suite, soient confrontés à ce qu’ils auront fait et dit pendant ce débat parlementaire. En tous cas chacun pourra voir quelles mutilations du droit d’amendement et d’explication a permis le nouveau règlement de l’assemblée lui-même rendu possible par la dernière réforme constitutionnelle Sarkozyste que d’aucuns, à gauche, comme le PRG et Jack Lang avait trouvé assez « progressiste » pour lui donner leur suffrage alors même que sans eux elle n’aurait jamais recueilli le nombre nécessaire de voix pour être adoptée. Cette nuit, le président de l’assemblée a lui-même du s’abaisser au rôle de passe-plat du gouvernement en arrêtant l’audition des explications de vote. Le tout après avoir fait durer la séance toute la nuit jusqu’au matin pour clore à l’heure voulue par le gouvernement. Rien ne les arrête donc, pas même le ridicule qui accable une institution capable de débattre toute une nuit, contre tout bon sens et décence. La mentalité de ces rustres est la suivante : « puisqu’on vous a dit qu’on ne cèderait pas, pourquoi vous obstinez vous ? Votre obstination c’est de l’obstruction ! Donc nous avons raison de vous maltraiter et de vous humilier en vous imposant une nuit blanche ». Cette technique du retournement d’évidence aura été le grand truc de l’ère Sarkozyste qui est décidément un crépuscule de la république. Mais ce qui est remarquable c’est que l’esprit public ne cède pas. Le rejet de cette réforme est massif dans le pays. Il ne peut pas baisser. D’abord en raison de la violence commise contre les salariés. Ensuite du fait que la loi est présentée et défendue par un homme dont le pays entier méprise les honteuses accointances, monsieur Eric Woerth. 

Il reste un mois et demi de débats parlementaires. Ne le perdons pas de vue. Le jeu du pouvoir est de faire croire que « l’affaire est pliée » par le vote de l’assemblée. Ne lui rendons pas le service de faire comme si tel était le cas. La discussion au Sénat ne commence pas avant le 5 octobre. Le sénat n’a pas voté le règlement mutilant absurde de l’assemblée nationale. La résistance y sera longue et argumentée. Le vote final au terme des navettes ne peut pas avoir lieu avant début novembre. Tout ce temps doit être un temps de mobilisation et de conviction pour faire monter une lame de fond. Chaque jour qui passe est un temps de maturation politique. D’innombrables personnes qui n’acceptent pas la réforme parce qu’elle les frappe vont à présent au delà de leur propre ressentiment personnel. Elles cherchent à comprendre le fond du dossier. Il y a une écoute attentive pour nos chiffrages lorsque nous disons qu’on peut faire autrement et il est frappant de voir combien de gens n’ont plus peur d’imaginer que le capital soit taxé et ainsi de suite. De la même manière les ruses grossières  des socialistes partisans à la fois de la retraite à soixante ans et de l’augmentation des années de cotisations sont déjà captées car nombre de gens connaissent maintenant bien les données du dossier. C’est un temps d’incroyable accélérateur des prises de  conscience que celui-ci. Une fantastique école politique qui nous permet de refaire une bonne partie du terrain perdu depuis le temps où Sarkozy avait remporté une victoire idéologique qui lui faisait croire possible un « mai 1968 à l’envers ». Pour les militants de gauche c’est une occasion de convaincre et d’éduquer dont pas une minute ne doit être perdue d’ici à début novembre. Sans oublier qu’une accélération de l’histoire est toujours possible. 

La grève reconductible est annoncée dans plusieurs secteurs clef de la vie économique du pays à partir du 23 septembre prochain. On ne peut exclure que cela fasse tache d’huile davantage encore. Dans ce cas on peut dire qu’une confrontation de haute intensité se profile. Le rôle des militants politique n’est pas de se mêler du choix des formes de l’action « de l’extérieur ». Ce choix doit rester l’apanage exclusif des salariés eux-mêmes et de leurs syndicats. C’est à ce prix que la force sera réunie car tenir le choc d’une action de grève de longue durée est très difficile. Par avance ce qui sera décidé nous conviendra et nous ne marchanderons pas notre énergie même modeste pour y prêter main forte. Maintenant il me parait plus utile de faire des cations de terrain là où les syndicats ne peuvent faire le travail plutôt que de perdre des soirées a des rituels unitaires certes rassurant mais chronophage et sommes toutes assez lassant. Je ne sais pas ce qu’une brochette de 22 orateurs comme à Montreuil apporte au combat, rapporté au prix du matériel et des locations pour parvenir à convaincre des convaincus d’y venir. 

Je veux donner des arguments à ceux qui en manquent pour contrer ce qui a été dit dans la dernière période par les menteurs gouvernementaux a propos des "ouvertures" qu’aurait fait le gouvernement. Je pense d’abord à cette affaire de soi disant prise en compte de la pénibilité. En fait, le gouvernement n'a pas changé d'approche. Il prend en compte l'incapacité de travail et non pas la pénibilité en tant que telle. Cela revient à reconnaitre un état de fait plutôt qu’à réparer une injustice. La retraite à soixante ans serait reconnue à ceux qui sont déjà détruits par le travail. A cette arnaque s’en ajoute une autre non moins honteuse. On fait croire qu’il s’agirait d’un droit automatiquement reconnu. Mensonge ! En réalité, cela n'a rien d'un droit automatique. Et encore moins d’un droit collectif pour un métier ou un poste de travail identique. Chaque salarié concerné devra passer devant une commission pluridisciplinaire. Là il devra prouver qu'ils ont été exposés de manière permanente et pour une longue durée à des facteurs de risque professionnel. Et ce n’est pas tout ! Il faudra qu’il prouve qu'il y a un lien direct entre cette exposition et son incapacité. On imagine l’affaire que cela représente pour chacun d’entre eux. A partir des preuves fournies par le salarié, la commission dira s'ils peuvent ou non continuer à travailler jusqu'à 62 ans … 30 000 salariés seraient concernés chaque année. Cela ne représente encore que 5 % potentiels des départs annuels en retraite ! Pourtant il existe des facteurs objectifs qui traduisent à échelle de masse la pénibilité du travail et pourraient fonder de véritables droits à travailler moins longtemps. Mais il faudrait alors reconnaitre des droits collectifs ? Ils concerneraient les 6 millions de salariés en travail posté et les 3 millions de salariés en travail de nuit. Ou bien les 1,7 millions de salariés exposés à des produits dangereux et les 700 000 accidentés du travail par an ayant du faire un arrêt du boulot. 

Et la retraite des femmes ? C’est simple, le gouvernement nie que sa réforme va aggraver les inégalités. Woerth-le-menteur a affirmé dimanche 12 septembre que le projet de loi sur les retraites représente "une avancée extraordinaire pour les femmes". Tel quel ! En quoi ? C’est ce que l’on ne saura jamais, bien sur. Le tout est de le dire et de le marteler. C’est un procédé typiquement Sarkozyste. Car bien sur le projet ne prévoit absolument rien pour lutter contre les inégalités de retraites subies par les femmes. Il a seulement prévu une sanction financière pour les entreprises qui n'auraient pas engagé de négociation ou produit de rapport sur les inégalités salariales hommes / femmes. Cette approche passe à côté de l'enjeu des durées inégales de cotisation qui est le principal problème des femmes pour la retraite. Le montant moyen de la retraite des femmes représente 62 % de celle des hommes. Et cela alors que leur salaire moyen en représente 80 %. C'est donc le système de retraite lui-même qui aggrave les inégalités hommes-femmes. Même l’UMP a fait des amendements sur cette question ! Pour les refuser, Woerth a asséné les pires mensonges. Le 15 juin lors de la présentation du projet de loi il assène: « aujourd’hui les femmes ont au moins autant de trimestres validés que les hommes ». Pourtant, selon le COR, les femmes parties en retraite en 2004 avait toujours 20 trimestres de moins que les hommes, tout compris ! C’est à dire 5 annuités de moins.  Or 5 annuités manquantes entrainent une décote de 25%, sur une pension déjà plus faible puisqu’elle est en toute hypothèse proratisée. Il suffit de se penche sur n’importe quel annuaire statistique pour connaitre le fin mot sur cette réalité. Seulement 44 % des femmes réussissent à valider une carrière complète contre 86 % des hommes. Dans ces conditions, le relèvement de 65 à 67 ans de l'âge pour avoir une retraite à taux plein va toucher principalement les femmes qui ont le plus de mal à avoir les durées requises de cotisations. On sait qu’aujourd'hui déjà, les 3/4 des actifs qui attendent 65 ans pour toucher leur pension faute d'une durée suffisante de cotisations sont des femmes. Une femme sur trois touche sa retraite à 65 ans contre seulement un homme sur 20 ! Mécaniquement, avec l'allongement de la durée requise à 41,5 annuités, la situation des femmes va encore s'aggraver. Des députés de gauche, Martine Billard, Marie-George Buffet, Anny Poursinoff et Danielle Bousquet, ont saisi avec ATTAC et la Fondation Copernic, la Halde pour dénoncer ces discriminations dont sont victimes les femmes devant la retraite. La bataille doit être menée sur tous les fronts. 

La réforme des retraites augmente le chômage et donc le cout de celui-ci pour les caisses d’assurances sociales. J’avais relayé cette démonstration ici même et sur diverses médias. Maintenant nous disposons des aveux de Fillon et de Parisot. En effet, sur France 2, jeudi 9 septembre, François Fillon a de nouveau affirmé sans le prouver que la réforme des retraites allait inciter les entreprises à garder plus longtemps leurs salariés. Puis il a reconnu le contraire, y compris en envisageant un système pérenne de prise en charge financière des chômeurs âgés ! "Dans l'immédiat, a-t-il dit, il restera des travailleurs âgés qui sont au chômage et doivent être aidés" "Les partenaires sociaux qui gèrent l'assurance chômage vont devoir intégrer la réforme des retraites une fois votée. (…) Je leur dis dès aujourd'hui qu'une fois qu'ils auront à négocier la nouvelle convention, nous mettrons un système pérenne équivalent à l'AER pour les plus âgés". Exactement ce que j’avais écrit ici. Ces déclarations ont déclenché les foudres des syndicats qui y ont vu l'aveu de ce qu'ils dénoncent. François Chérèque pour la CFDT a dit: "C'est un aveu important qu'a fait le Premier ministre. Il reconnaît qu'il y aura plus de chômeurs seniors et qu'il va falloir adapter le système d'assurance chômage. C'est quasiment une provocation. Il demande aux partenaires sociaux soit de baisser les prestations chômage, soit d'augmenter les cotisations". De son côté, Eric Aubin pour la CGT a déclaré : "Il y a un peu de provocation dans cette affaire. Les déclarations de M. Fillon montrent bien que le passage à 62 ans pour la retraite va être un coût supplémentaire pour l'assurance chômage. Comme le Medef ne veut pas augmenter les cotisations et qu'il est même envisagé dans l'exposé des motifs du projet de loi retraites de baisser les cotisations chômage et d'en transférer une partie sur la retraite, on irait vers une baisse des droits des demandeurs d'emploi". C’est au point que même le Medef a pointé le danger de la réforme des retraites pour l'assurance chômage. Madame Parisot, qui devrait lire mon blog s’est alarmée le 14 septembre dernier: "La réforme des retraites va provoquer des bouleversements dans la gestion de l'assurance chômage." Fallait pas être très malin pour le savoir ! Même moi qui suis une brute de gauche je l’ai tout de suite compris. 

Voyons cela de près. Avec le taux d'emploi actuel de 38 % des 55-64 ans, le relèvement à 62 ans augmente mécaniquement de 450 000 le nombre de chômeurs. Pôle emploi a déjà prévu un surcoût immédiat de 265 millions d'euros … et il pourrait aller jusqu'à 6 milliards d'euros si ces 450 000 chômeurs s'ajoutent durablement à la masse de chômeurs indemnisés. Pour 2010, avec la crise, l'assurance chômage s'oriente déjà vers un déficit de 15 milliards d'euros ! Une renégociation de la convention d'assurance chômage est prévue d'ici la fin de l'année 2010. Un round de pagaille chasse l’autre, avec Sarkozy. 

Un mot à propos de la Fête de l’Humanité. En général c’est un succès me semble-t-il compte tenu de l’expérience que j’en ai depuis à présent cinq ans. Les deux années de présence du Parti de Gauche ont été des succès pour ses militants. Mobilisés de longue main ils étaient plus de trois cent plus ou moins par roulement sur toutes les taches à tenir pour qu’une manifestation de cette ampleur soit honorablement assumée entre repas, bar débats, librairie, prestations des commandos culturels et mini-concerts de musique. Pour moi l’épreuve est rude. Quatre discours en trois jours, une présence non stop, nuit et jours. J’en suis récompensé par d’innombrables témoignages de sympathie et d’encouragement venant de tous les milieux communistes et non communistes. Le lancement du programme partagé avec le PCF a été un moment très fort et prometteur je crois. Ma plus vive satisfaction a été de constater l’extrême proximité des propos tenus. Je suis très ému de voir la part de vocabulaire emprunté par la Gauche unitaire à notre programme et je persiste à penser que rien ne devrait s’opposer à ce que nos organisations fusionnent comme nous l’avions prévu à l’origine.

Ce qui me met le « blues », c’est la relance de la pagaille au Front de Gauche à propos des candidatures à l’élection présidentielle. On avait conclu qu’il fallait parler d’autre chose. Est arrivée l’annonce de la candidature d’André Chassaigne. Elle vient après celles de Patrick Le Hyaric annoncée à la tribune du congrès du PC et non confirmée par lui. Et il y a celle d’Alain Bocquet. André a déclaré sa candidature par une lettre à l’AFP en pleine Fête de l’Humanité. Je le connais bien et je l’estime beaucoup. En Auvergne mes camarades ont avec lui une excellente relation de travail et de camaraderie. Je suis allé soutenir sa liste aux régionales et j’ai apprécié son savoir faire et son autorité. Cependant, là, il m’a surpris, car je ne le voyais pas dans cette attitude de « coup par surprise ». J’ai du passer à cause de cela un temps imprévu à répondre à des questions sur un thème que j’étais hors d’état de maîtriser puisque je l’ai découvert en même temps que tout le monde. Tous mes proches ont été cueillis à froid et plusieurs étaient assez choqués qu’il en soit ainsi. Car si chacun des partis fait bien ce qu’il veut, il n’est pas interdit par courtoisie de se prévenir pour tenir une attitude commune. Cette sorte de jeu perso n’est guère goutée chez nous. Si bien que la réunion du bureau du Parti de Gauche, qui s’est tenu le samedi matin de la Fête a du caler en urgence une attitude d’attente commune. A partir de là diverses machines à claques se sont mises en mouvement contre moi aussi spontanément que répétitivement. 

Toutes méconnaissent un point fondamental :je n’ai jamais annoncé ma candidature. Fusse même ma « candidature à la candidature ». Il doit être évident que je ne participerai d’aucune manière à un tel jeu de massacre qui reproduit le ridicule des primaires socialistes, en plus dérisoire. J’ai dit que je me sentais « capable » d’être le candidat du Front de gauche. Je l’ai fait en réponse à une question qui m’était posé. Ni plus ni moins. Je fus séance tenante accusé de m’être « auto proclamé » et d’être « un autocrate ». Puis on m’accusa de ne pas m’entendre beaucoup sur les retraites et sur le programme ! En dépit du caractère insultant de tels procédés je pense avoir répondu très concrètement et le Parti de Gauche plus brillamment encore. D’abord sur le terrain de la lutte, et au parlement. Et ensuite, depuis le travail de cet été et les mille « premières propositions du Parti de Gauche pour le programme du Front de Gauche », je crois que nous sommes peut-être même un peu en avance sur d’autres. Je m’attends à être recopié et plus que de mesure.

Pour ce qui est de ma candidature, nul, pas même mes plus proches amis ne peut décider quoique ce soit en mon nom. Donc, Marie George Buffet, que je considère comme une amie, quand elle dit que j’ai déclaré ma candidature, se trompe. Je réfléchis beaucoup à tout cela. Je n’ai pas quitté le PS et fait tout ce que j’ai fait avec mes camarades qui ont eux aussi brisé leurs routines pour finir dans une pantalonnade ou chaque jour surgissent des donneurs de leçons qui parle de « bataille d’égos », de « ni l’un ni l’autre » et ainsi de suite. La question pour moi n’a rien de personnel. Ou bien une formule de dépassement politique est possible dans l’Autre Gauche en vue de faire naitre un « acteur politique nouveau », pour jargonner comme tout le monde, ou bien cela ne vaut même pas la peine car personne ne suivra une aventure rabougrie de lutte entre appareillons. Depuis le départ nous avons du faire une croix sur notre idée de faire une nouveau parti à partir de la fusion des anciens. Puis sur un front large. Tantôt l’un tantôt l’autre s’y oppose avec des ruses subtiles pour n’en rien paraitre. Tous ceux qui ont écrit des kilomètres de textes pour plaider sur ces deux sujets nous tournent le dos, murés dans des certitudes et des raisonnements byzantins auxquels je ne comprends rien la plupart du temps. Mais dont je connais le refrain final : ce n’est jamais comme ça qu’il faut faire, ce n’est jamais la bonne personne. Je n’étais pas connu ? C’est un handicap auquel va répondre une formule magique dont le principal inconvénient ai qu’il n’y ait aucun nom à mettre derrière. Je suis connu et médiatisé : c’est la preuve que ce n’est pas le bon choix. Quand je ne lis pas sous la plume de petits jaloux que eux, « ne sont pas sous les sun light » mais sur le terrain. Moi, c’est clair, je suis dans les médias comme sur une plage et je fais juste des pauses pour siroter du jus de polémiques mondaines. Ainsi sont  gommées, d’une phrase, vingt huit ans de galère locale en banlieue urbaine et une vie entière passée à courir le pays et l’étranger pour la cause. Tous ces gens croient que la notoriété est un régal et la candidature une apothéose. Je sais ce qu’il en est en réalité. Et c’est pourquoi je répète que je n’ai rien déclaré à propos de ma candidature.

Inutile de me pousser dans un bain où je n’irai que si cela me parait avoir un sens conforme aux raisons pour lesquelles j’ai entrepris tout ce que je fais avec d’autres depuis 2005. Je dirai, quand je le croirais utile, ce que je compte faire. Je ne suis pas un aventurier. Je n’agis pas en mon nom personnel. Je ne suis pas en mal de notoriété. Ni en mal de pouvoir. Je ferai ce que je dois faire, non pas à titre personnel, ni au nom des territoires ou des populations que j’ai représenté, mais au nom des objectifs qui ont conduit à la création du Parti de Gauche et du Front de gauche dont le nom au moins me revient autant que la formule. Celui-ci se prononcera en bonne et due forme. Je le ferai au service du projet et du programme formulés depuis la création du Parti de Gauche, si le contexte lui laisse une chance. Et si nous sommes un peu moins seuls à plaider pour une force nouvelle, non en vaines et creuses paroles, mais dans les faits. Sinon, je suis sur que les délices des candidatures multiples et l’émouvante émulation déjà connue en 2007 suffira à occuper à la fois ceux dont c’est la vocation de gémir sans fin et ceux dont c’est le gout de faire de la figuration. Je ne dis rien de tout cela par amertume, quoique j’en ai, mais par un réalisme où je veux rester maitre de moi et non devenir la marionnette de toutes sortes de tireurs de ficelles rusés et pervers. Pendant la Fête de l’Humanité nous avons tenus un meeting « Limousin terre de gauche » avec les tenants du meilleur score des élections régionales grâce à la large alliance du front de gauche et du NPA. Le NPA avait envoyé son trésorier national pour représenter la direction nationale. Le PCF n’avait envoyé personne pour le national. Je vois ce que je vois. Nous sommes seuls à croire qu’une formule qui fait 20 % des suffrages et qui passe devant les socialistes dans deux cantonales est performante. Comment une telle aberration est-elle possible ?


148 commentaires à “La bataille continue et nous tenons le bon bout”
» Flux RSS des commentaires de cet article
  1. Pierre34 dit :

    PIERRE

    Bravo continue donc sur cette lancée, chacun à la gauche de la gauche refera son score minable habituel et on laissera le champs libre à la sociale démocratie ou à l'UMP pour que rien ne change.

  2. Fred dit :

    Tout d'abord, super discours de Mélenchon à la fête de l'huma.
    La présidentielle, c'est encore loin. Il ne faut pas se miner à cause de cela ou ressentir une quelconque pression. Je voterai pour le candidat du Front de Gauche quel qu'il soit. J'espère une plus large union possible des forces de gauche sous la bannière Front de Gauche. Cependant il faudrait être aveugle pour ne pas voir en Mélenchon quelqu'un qui a l'étoffe d'un homme d'état. Mais bon, pas de pression. On verra bien.
    Lors des dernières grèves je me demandais pourquoi les lycéens et les étudiants n'étaient pas dans la rue. Pourtant, l'avenir qu'on leur prépare est horrible. Ils vont crever au boulot.
    Petite remarque: luc ferry sur rtl parlant de Mélenchon comme d'un homme faisant son "show". Décidément, le ridicule ne tue pas sinon ferry serait mort depuis longtemps déjà. Pathétique.
    Pour Mélenchon et le Front de Gauche la route est encore longue et très difficile mais il faut continuer....pour nous.

  3. jean 28 dit :

    Je comprends le malaise de Jean-Luc dans ce billet concernant les relations du PC avec le Front de Gauche.
    A la fête de l'Huma j'ai été fort surpris que seuls le PG et la GU inscrivaient la mention "membre du Front de Gauche" sur leurs documents, banderoles ou ballons.
    L'Huma de ce jour 16 septembre en sa page 5 passe un article pour"un débat approfondi" que "Martine Aubry et Pierre Laurent ont échangé sur les réformes à mettre en œuvre par une majorité de gauche".
    Y-aurait-il déjà une discussion sur la répartition de portefeuilles?
    Certains jouent-ils sur deux tableaux?

  4. Hold-up dit :

    @33jean ai marre

    "Moi j'y crois, mais la PB c'est : les égos de chacun et comment faire pour allier le P.C. et le N.P.A. ?"

    La rue s'en chargera.

  5. Mario Morisi dit :

    Je me suis donné un moment de réflexion aujourd'hui.

    Il n'y a aucun doute. Il n'y a qu'une seule chance d'obtenir entre 12 et 18 % au premier tour de la Présidentielle et d'obtenir des députés en nombre suffisant pour gripper l'oligarchie UMP/PS : que ce soit Jean-Luc Mélenchon le candidat.

    Les gars du NPA, les fidèles du PCF et tous les autres le savent bien.

    Il suffit d'écouter chacun de ses discours, d'analyser chacune des prises de position du PG, de se pencher sur la qualité des réflexions et des propositions des commissions.

    C'est peut-être trop tôt pour le dire, mais ce sera Jean-Luc Mélenchon et le Parti de Gauche moteur du Front de toutes les gauches ou un énorme fiasco, et peut-être quinze ans de malheur ou plus...

    Voter pour Chassaigne ! pour Boquel ! pour le PCF en tant que tel, sans la dynamique du Fdg, mais vous délirez, mes pauvres garçons !

  6. Poupou dit :

    Je confirme très bon discours ds une Agora pleine à craquer (plusieurs sont ceux qui n'ont pas pu entendre les intervention par manque de place) pr le lancement du programme du Front de Gauche. Chacun des intervenant était bien remonté mais comme d'habitude c'était Mélenchon le plus brillant et le plus enthousiasmant. Les camarades bien qu'à majorité communiste (logique) ne s'y sont pas trompé, c'est toi qui a remporté l'aplaudimètre! D'ailleurs on voyait que le PG avait bien préparé son affaire (cf la bonne présentation de Delapierre de la contribution du Parti). Si la Fête de l'Huma est révélatrice de l'état de la gauche alors je peux témoigner (c'est la 1ère année que j'y étais ms pas la dernière!) que c'est le Front de Gauche qui attire les gens. La seule démarche unitaire. Il n'y a que les aparatchiks et autres gardiens de temples en ruines qui ne comprennent pas que tous les gens normaux ne souhaient pas autre chose qu'une unité aussi large que possible et cohérente. Parce que nous voulons changer la société et non simplement témoigner ou avoir raison ds notre coin envers et contre tous. Les partis sont certes rétissants aujourd'hui à aller plus loin ms ils st condamnés à suivre leur électorat et leurs militants ds les prochaines échéances. Le travail de labourage est long, difficile, déroutant, souvent décourageant qd on rencontre l'entêtement de certaines personnes ou organisations ms au moment où cela fera surface rien ne pourra l'arrêter. Comme tu le dis nous tenons le bon bout, redoublons d'effort et de courage. Chaque militant, citoyen finira par se faire convaincre à nos idées, les + justes, les + en fase avec la situation politique et économique. Courage camarades on doit gagner, on va gagner!

  7. BIBI dit :

    Habitant des Pays de Loire j'ai vécu pendant les régionales, tout ce que certains communistes pouvaient avoir de négatifs. Et pourtant j'ai passé 23 ans chez eux ! Ne lâche rien Jean Luc, malgré les petites bassesses de certains. L'histoire avancera sans eux. Il ne se rendent même pas compte dans quel état ils ont mis leur parti ! Pour ma part j'ai adhérer au PG.

  8. Poupou dit :

    Il me revient en tête la bonne représentation théâtrale fournie par les militants PG et sa conclusion en chanson: El pueblo unido jamas sera vincido !
    Gardons cela à l'esprit qd le découragement nous emporte.

  9. tdmpatou dit :

    Comptez sur moi M. Mélanchon pour appuyer le jour venu (j'ai d'ailleurs commencé) votre candidature au cours des diverses réunions au sein de ma petite cellule PCF. Vous êtes à mes yeux le seul grand orateur capable de défendre notre juste cause à Gauche avec tout le talent que l'on vous connait et reconnait aujourd'hui. Il n'y a qu'à voir le succès que rencontre votre blog en terme de consultations dès que vous sortez un nouveau commentaire. Cela ne m'empêchera pas de rester fidèle à mon parti, à son histoire, à ses militants courageux et tenaces... sauf s'il décide demain de ne plus participer au grand élan et à l'espoir national que représente aujourd'hui le Front de Gauche ! Les militants du NPA devraient d'ailleurs aussi y réfléchir. Passons en tous les cas très vite l'étape de la candidature aux présidentielles pour représenter le Front de Gauche afin de mieux nous consacrer durant les deux ans qu'il nous reste à l'essentiel : un programme commun qui tienne la route, rassemble et ne soit pas utopiste.

  10. Abel dit :

    @ MARIE
    Il y a, sur ce blog, au moins quelqu'un qui lit . Merci Marie de citer aussi ce bouquin qui m'a semblé devoir intéresser les intervenants de ce site. Mais j'ai peur de m'être fait des illusions.
    @ VERGNES
    Enfin un avis qui me laisse un peu moins seul.

    Si je peux me permettre une note discordante par rapport aux propos lénifiants que j'ai lus, j'ai la vague impression que les politiques de gauche sont en train de nous ballader. C'est vrai que face à 2 millions de chômeurs et 1 million de RMistes et quelques milliers de pauvres, la situation ne va pas être commode à renverser . Quant au cinéma de Sarko, il vise, je pense, à créer un pseudo clash pour récupérer les voix des nonistes nationalistes et souverainistes qui ne sont pas tous au front national ni à droite d'ailleurs !
    Analysons bien les faits, et nous verrons que la force du peuple est fortement canalisée et contenue par les syndicats et les politiques. Même Jean-Luc Mélenchon s'est laissé aller à dire à la fête de l'huma " suivons les initiatives syndicales et...silence dans les rangs " !
    Il faut pousser les politiques rentrer dans l'action, il y a péril en la demeure et nous attendrions 2012 ? Nous allons vite voir quel parti, à gauche, aura le courage de s'engager dans l'action. Les programmes, les leaders, ça ne manque pas, c'est d'une CLASSE groupée, solidaire et décidée à mener le combat dont nous avons besoin.

  11. Michèle dit :

    J'ai lu plusieurs fois cette note si attendue et l'analyse qui s'impose à moi c'est que celui qui est si crédible et convaincant a commencé par faire sa propre révolution en quittant le PS, la poursuit en créant le PG qui lui-même révolutionne les partis établis "garants historiques de la vraie gauche". Comme il s'agit de s'unir pour faire front commun, nous assistons à une crise identitaire avec l'angoisse de se perdre dans l'autre, Autre que vous incarnez révolutionnairement et qui fait que votre candidature s'impose, née de cette dynamique et de votre personnalité, s'impose à tous ceux qu'enchante cette Autre Gauche, son projet, son programme. L'ainé d'un nouveau-né a besoin de temps pour que l'expérience lui prouve qu'il ne lui prend pas tout, qu'ils peuvent s'entendre et devenir frères.
    votre candidature s'impose à tous ceux qui en ont le désir avoué ou pas

  12. Jean Jolly dit :

    @ Jean 28.

    Aubry et Pierre Laurent ont échangé sur les réformes à mettre en œuvre par une majorité de gauche".
    Y-aurait-il déjà une discussion sur la répartition de portefeuilles?
    Certains jouent-ils sur deux tableaux?

    Certes non, Martine demandait à Pierre où il avait acheté ses chaussettes et Pierre lui a répondu simplement qu'il les commandait à une boutique spécialisée.

    Il n'y a pas de quoi remplir la une du "Monde"... Enfin, je ne fais qu'imaginer la conversation, cela va sans dire.

  13. Eric Jamet dit :

    La candidature d'André Chassaigne a été annoncé dans l'Huma quotidienne et dans l'Huma-Dimanche à la veille de la Fête de l'Humanité. La direction du PCF a donc préparé et approuvé cette annonce. Elle n'est en rien étonnante, le PCF est pour le moins dans l'obligation d'avoir un candidat à la candidature, le contraire ne serait pas compris par les militants. Maintenant, tout le problème est de savoir comment choisir le bon candidat. Pour ma part, je pense qu'il faut s'attacher en premier lieu au programme politique, ensuite à nous de trouver qui est le mieux à même de le porter. Et là, rien n'est évident. Le vote des militants du Front de gauche aboutira de facto à la désignation d'un candidat issu du PCF, puisque les militants communistes sont les plus nombreux. Un vote des comités du Front de Gauche donnera à l'évidence le même résultat. Utiliser les sondages ne semble pas plus opérant, nous savons bien ce qu'ils valent et par qui ils sont faits. Des primaires ? Nous sommes étrangers à cette formule. Alors quoi ?
    Réussir la création de ce Front Populaire enraciné dans les quartiers, dans les usines, dans les villages. Si nous y parvenons, le choix de celle ou de celui qui portera notre projet coulera de source. Dans le cas contraire, les sociaux-libéraux où la droite pourront se frotter les mains pour longtemps...

  14. Jean Jolly dit :

    @ Eric Jamet.

    Pour ma part, je pense qu'il faut s'attacher en premier lieu au programme politique, ensuite à nous de trouver qui est le mieux à même de le porter.

    Le programme est commun à tous les partis de l'autre gauche puisqu'il découle directement de longues discussions entre les différents partis et associations anticapitalistes et en effet, le plus compliqué est de choisir le candidat "idéal" pour porter ce projet... vaste sujet.

  15. Rafik dit :

    Bon courage Jean Luc, j'espère que la gauche sera rassemblée.
    Cependant, il serait souhaitable que vous définissiez ce qui distingue le Parti de Gauche du reste de la gauche. Cela peut paraître paradoxal dans un processus de rassemblement. Mais dans mon esprit si je ne comprends pas les concessions faites par chacun pour enfin décider à s'exprimer sous un seul slogan, je ne comprends pas la légitimité de plusieurs partis. Du coup ça ressemble à une lutte de personne. Vous avez la même vérité mais chacun veut l'exprimer soi-même...

  16. cedric dit :

    il faut un éclaircissement rapide du PCF car jamais je n'entend leur direction parler de Front de Gauche. y a qu'à voir sur leur site, pas un mot, une allusion ou même un lien.
    je sais que beaucoup de camarades communistes veulent une bataille unie alors tout reste possible.
    j'ai confiance en Jean-Luc Mélenchon pour nous représenter dans le combat mais il faut veiller à ce que les choses soient claires tout de suite pour ne pas être décontenancés trop tard...
    vu d'ici, on pourrait croire que ça fricote pas mal avec le PS pour certains en ce moment.
    et pour les communistes qui souhaitent un candidat de chez eux pour LES représenter, gare car ce n'est pas le nombre de drapeaux qui fait le résultat dans les urnes...

    alors restons unis, oui, mais vigilants!

  17. vaz jean-philippe dit :

    il suffit d'aller sur le site du pcf et d'y regarder les videos pour voir quels sont les élus qui ne trichent pas avec le front de gauche...je pense qu'au delà de petits calculs biens connus et de la flambée des égos il y a réellement une lame de fond qui boulverse tout ce que l'on a pu connaitre jusqu'ici. cette sensation d'être à l'orée d'une rupture radicale bouscule les différences et exalte l'action. si chacun fait réellement appel à sa raison et regarde le chemin que cherche à emprunter le front de gauche, l'évidence s'impose.c'est une démarche nouvelle, l'essence même de ce que devrait être la politique,l'implication de chacun dans l'élaboration d'un avenir commun(j'ai pas osé écrire destin, mais bon voilà c'est fait...).alors bien sûr ce n'est pas facile, bien sûr les obstacles sont nombreux mais je/on sens bien qu'il ne s'agit pas là d'une énième tambouille électorale comme on a pu connaitre par le passé ou alors ce serait considérer les personnes qui y participent comme les derniers des imbéciles ou les pires naifs.il faut savoir se retourner vers le passé pour y voir ce qui n'a pas marché et être aussi bien ancré dans le présent pour sentir l'avenir. le desastre écologique n'est pas arrivé d'un seul coup, le capitalisme non plus. ils ont tous deux des racines dans le passé, existent bien dans le présent et se poursuivront dans le futur si on ne les arrete pas....le front de gauche est né d'un passé,qui nourrit la réflexion d'aujourd'hui, pour agir concretement pour demain...l'espoir est là, non pas grâce à des slogans, des tactiques politiciennes ou du bourage de tête, mais grâce à l'appel à l'intelligence collective et le réveil des consciences. je pense que c'est tout celà qui a amené jean-luc Mélenchon à quitter le ps (malgré le déchirement de quitter des amis, camarades de lutte et d'espoir) de fonder son parti et de créer la possibilité d'un front de gauche..c'est l'espoir qui l'a animé, pas l'espoir d'être un jour au pouvoir pour être au pouvoir, mais celui de changer le cours des choses, simplement comme (je l'espère) nous tous souhaitons que les choses changent pour nous tous, humains, blancs, noirs, jaunes, rouges,croyants pas croyants,encartés ou pas...pour le bien être de l'humanité (pas le journal..) toute entière. jean-luc est le visage de ce mouvement, il n'est pas ce mouvement...ce mouvement c'est nous tous...mais comme il le dirait lui-même si vous en avez un meilleur présentez le moi...
    vite la révolution!

  18. le Prolo (PG 01) dit :

    J-LM nous dit :
    Le salarié devra prouver, devant une commission pluridisciplinaire, qu’il a été exposé de manière permanente et pourune longue durée à des facteurs de risque professionnel et démontrer qu’il y a un lien direct entre cette exposition et son incapacité.

    Pulchérie D. dit:
    Rappelons-nous simplement la bataille menée pendant des années pour faire admettre le lien entre le mésothéliome de la plèvre et le travail de l’amiante.

    Sans oublier que le salarié aura en plus à défendre son dossier devant une médecine du travail inféodée au patronat si le nouveau projet de réforme de la Médecine du Travail passe comme prévu....

  19. maxime dit :

    Bonjour,

    Il est vrai que vous êtes visible sur les sujets des retraites et sur les mensonges de la majorité autour de ce dossier. Vous êtes également très actifs (trop, à mon gout) quand il est question de parler de la candidature du front de gauche aux prochaines élections. En revanche, je vous trouve bien effacé pour parler du sujet des expulsions des nomades (termes que je vous emprunte, car il est d'une grande justesse): quelques sorties la semaine dernière, toutes très justes, mais rien de plus.
    Ce sujet qui met actuellement notre gouvernement à nerf est majeur à mon sens. J'ai le sentiment que nous découvrons actuellement le réel visage d'un bon nombre de membre de l'UMP: autains, fiers surtout sourds à toute objection. J'y vois également un danger de plus, car il sera difficile de les faire fléchir sur le dossier des retraites… on se heurte à un mur.
    Votre avis sur le sujet est capital, pour nous éclairer sur la façon de voir des politiques "de l'intérieur".
    De part nos liens forts avec "Die Linke", il serai également intéressant d'ouvrir notre vision de la situation avec des camarades Allemand et de comparer la situation dans les 2 pays… la situation en Europe semblant, d'ici, bien préoccupante.
    A nous de montrer que, au moins à gauche, l'unité sociale existe en Europe; et qu'elle est bien plus puissante que l'unité économique.

  20. Paco Alambron dit :

    Le Prolo
    Sans oublier que le salarié aura en plus à défendre son dossier devant une médecine du travail inféodée au patronat si le nouveau projet de réforme de la Médecine du Travail passe comme prévu...

    Ce n'est absolument pas le problème de cette "réforme" de la Médecine du Travail qui, par ailleurs, pose question sur d'autres aspects.
    La médecine du Travail est déjà sous le contrôle du patronat, l'indépendance des médecins du Travail n'étant que très relative. En effet, les différents acteurs régionaux de la médecine du travail sont des associations loi 1901, administrées et présidées par leurs adhérents (donc les patrons) avec une représentation syndicale minoritaire.
    Disons seulement que les textes ne prévoient pas que les professionnels (les médecins) reçoivent directement leurs consignes des administrateurs (donc les patrons) qui sont pourtant leurs employeurs.

    La réforme viserait à donner l'initiative en matière de prévention aux administrateurs au lieu des professionnels et à espacer les visites préventives. C'est discutable, mais c'est marginal.
    Et en tous cas cela ne changerait absolument rien sur la gestion des dossiers individuels et la reconnaissance des taux d'invalidité qui peut déjà être biaisée par l'intervention des patrons.

  21. Delbrayelle Gilbert dit :

    Jean-Luc Mélenchon dit : Vive le service public de l’information, éthique et indépendant. Des voyous.

    Le nec plus ultra, c'est Yves Calvi qui affiche sans vergogne et avec ironie ses convictions.
    L'émission d'hier soir était encore une fois honteuse de partisanisme (contre les socialistes et les positions de la gauche) et de populisme (contre l'assemblée).
    Il faut le faire savoir sur le forum de C Dans l'air.

  22. L'Ardechoise dit :

    Déçue de ne pas avoir de réponse sur le pourquoi politique du front de gauche de ne pas avoir bougé a l'appel de Didier Porte...son livre est très intéressant !

  23. RIOU Nicole dit :

    Concernant l'élection présidentielle, je rappelle que Sarko a été en campagne dès sa nomination au ministère de l'intérieur ! 2012, c'est dans 18 mois et on a déjà compris qu'il allait se représenter.
    Mon opinion est que la direction du Front de gauche doit travailler rapidement à la désignation du candidat. Attendre le printemps 2011 est ridicule car il faut penser aux militants de base qui doivent savoir pour quel programme et quel représentant ils doivent faire campagne et le plus tôt sera le mieux car la bataille va être dure, le pouvoir de l'argent n'est pas de notre côté.
    Maintenant concernant la désignation du représentant du FdG, je suis contre le vote des militants, un genre de primaires à la PS n'attirera que des bagarres au sein du mouvement.
    C'est l'issue d'un débat au sein de la direction du FdG qui doit désigner le candidat en ne perdant pas de vue que ce n'est pas le nombre de drapeau qui fait le résultat aux urnes.
    J'aimerais un "Yes we can" à la française qu'on verrait partout : "OSONS"..... une sacrée pub du FdG !

  24. Paul dit :

    Narkozie applique méthodiquement et brillament le programme du MEDEF et de Kessler: en finir avec ce qui fut instauré par le CNR:
    - Les retraites
    - La Secu: çà continue par le nouveau "plan d'économies"
    - Je dirai le Contrat Social en fait..

    Les entreprise n'hésitent plus à remettre en cause ce contrat: cf ce référendum pour renoncer aux acquis sociaux en "échange" des emplois.

    Cette contre-révolution libérale semble sans entrave possible. Même si résistance il y a, elle est vouée à l'échec sans stratégie offensive.

    Or, je ne vois venir que du flou:
    - Laurent qui parle de "guerre pacifique": plus abscon que çà tu meurs...
    - Ce "programme partagé" qui n'engage que ceux qui y croient.
    - Et donc cette cruelle absence de projet crédible étayé sur une expertise et engageant la voie d'un compromis historique d'une gauche capable de proposer un programme alternatif.

    Alors, les enjeux tacticiens sont dérisoires, étouffants et donc contribuent au renoncement.

  25. ydaho dit :

    2 poids... 2 mesures comme d'habitude..

    Commentaires pour "l'affaire" Péchenard"..
    Pour Sylvie Feucher, du syndicat majoritaire chez les commissaires (SCPN), c'est « bas de s'en prendre à un père qui a des difficultés d'ordre privé : à qui ou quoi cela sert-il ? ».C'est bien la question dans cette période agitée.
    Et pendant ce temps l'assemblée vote..
    Désormais, un élève, absent plus de 4 demi-journées par mois sans justification, sera signalé à l’inspecteur d’académie par le directeur de son établissement. Après une rencontre avec les parents, l’inspecteur d’académie pourra saisir le président du conseil général pour mettre en place un contrat de "responsabilité parentale". La fin de l’école buissonnière ?

    Réforme des retraites :
    Le "passage de la retraite à 62 ans et à 65 ans n'apporte que très peu de financement au système de retraite. C'est une réforme idéologique marquée par l'injustice", "Cette réforme tape sur les bas et les moyens salaires alors que les revenus du capital ne sont pas appelés à cotiser".
    Bouclier fiscal :
    les plus riches (ceux dont les revenus étaient supérieurs à 43761 €) se sont réparti, eux, 623,50 M€, soit 91% des restitutions. Dans le détail, le montant des remboursements varie selon les situations patrimoniales

    Mais quand donc cela va t'il s'arrêter ?

  26. Paul dit :

    Dépêche AFP:
    Mitterrand estime qu'il faut donner une "deuxième chance" à Delarue

    ... et la double peine aux étrangers....

    Nous sommes dans une situation flagrante où les nantis s'autorisent toute solidarité: ils en ont le pouvoir et il n'y a plus aucune limite à l'arrogance

  27. Humaniste dit :

    Ca c'est dit et remet les pendules à l'heure.

    J'étais au meeting de Toulouse et c'était "FABULEUX" toute cette tribune de gauche, même le représentant du PS dans son discours m'en a fait avalé de travers à tel point que j'ai dit à mon voisin qu'il allait rejoindre Jean-Luc Mélenchon !
    Il y avait des hautes personalité PS que j'ai vu à l'entrée, mais pas ensuite, le Président du CG et un Sénateur !

    J'i quelques photos d'expressions de Jean-Luc Mélenchon à la tribune "pas piquer des vers" !

    Enfin tous ces discours laissent quand même de l'espoir si toute la gauche s'unie sur des bases vraiment de gauche et que le PS se reconnaisse plus dans Jaurès que dans la sociale démocratie libérale des Besson, Kouchner, etc.

    Comment peut-on faire passer quelques photos si vous le souhaitez et à quelle résolution ?

  28. ydaho dit :

    Je suis désolé de ce que je vais écrire, mais "vous révez" Il n'y aura pas d'union de toutes les gauches.. Le P.S. tentera de "récupérer" le P.C. ou tout du moins une partie du P.C., et ira a la "bataille" comme ça ! Ils se sentent fort et vu la situation actuelle pensent que "c'est possible".. Le NPA est en train d'exploser, les verts sont pas mieux, entre les libéraux verts et les pas libéraux vert... Le front de gauche, tient, vaille que vaille, mais sans l'appareil du P.C. ça va pas être facile d'avoir une "écoute" même si Jean-Luc Mélenchon met le "paquet", ce genre d'attitude a des limites, et la première limite c'est les médias... Il y aura a droite comme a gauche pléthore de candidats et ça risque de se jouer au premier tour avec 21 a 25 % des voix, ce qui fait que Sarkozy garde toutes ses chances...Il a un "fond de commerce" qui rassemble facilement + de 23 % des voix, et de plus il est "le sortant" (si ça pouvait être vrai au sens propre)...
    La seule "tactique" possible, a mon sens, ce serait que le P.S. implose ! Et laisse "vacantes" ces millions de voix qui sont sincèrement de gauche, et qui veulent en finir avec ce libéralisme sauvage ! Ces voix ne partiront pas d'elles mêmes de ce parti, c'est dur de faire ça et de laisser bien des années d'espoir derrière soi... D'ailleurs l'avis de M. Mélenchon sur ce sujet serait primordial... Pour que ces voix soient "libres" il faudra un cataclysme au P.S. !
    C'est pas DSK ou Martine Aubry qui le provoqueront... Ils ont derrière "eux" les plus fins tacticiens du P.S....Ils sauront tenir jusqu'à 2012....Et s'il y a victoire, cela ne se verra même pas qu'ils étaient divisés...
    Triste constat..

  29. 4 Août dit :

    @ # 35
    PIERRE dit:
    16 septembre 2010 à 16h43

    Moi je défendrais une candidature communiste, avec un programme communiste,malheureusement la direction du PC est au abois et continue de s'en lisser dans le front de gauche

    Décidément, tu as décidé de perdre, camarade ! Seul un Front de Gauche avec toute la gauche pourra passer de 1,93% à 19,3% ! Si chacun veut la rejouer solo, si chacun veut aller perdre dans son coin avec moins de 5%, alors autant ne plus perdre de temps et surtout arrêter de donner de faux espoirs à un peuple excédé.

    Rappel 2007: PCF 1,93%...NPA 4,08%...LO 1,33%...POI 0,34%.

    Comparez ces chiffres à ceux obtenus aujourd'hui, en particulier lors des alliances...

  30. jean ai marre dit :

    @ 43 JPR 8370 ,

    Je suis un homme de Gauche, encarté à aucun parti, ce qui me permet de n'être pas juge et parti.
    Je trouve que JL Mélenchon, à cause de son parcours et des idées qu'il défend est apte à représenter la Gauche radicale.
    Ceci étant, votre post est parfait. Il a le mérite de placer le P.C. et Jean-Luc Mélenchon en face de la réalité. Les faits que vous décrivez ne souffrent pas d'ambiguité.
    Vous parlez de Jean-Luc Mélenchon mais pas du P.G., ce qui donne la pertinence à votre texte. Comme beaucoup, je souhaiterais que de temps en temps, le P. G. lance son président, que l'on sente que derrière le député Europeen il y a une masse. Je suis irrité par le " moi je sais faire "Je préfèrerais" qu'ils partent, nous savons faire "

    Pour en avoir parlé avec des gens de la rue, des sympathisants, le souhait est que le Front de Gauche, dans lequel tous les partis adhérents gardent leur spécificité, parlent enfin d'une même manière " NOUS ", ensuite naturellement viendra l'élection ou la désignation de son représentant.

    Je partage pleinement ce que dit @ 55 Hold up, la rue se chargera de donner l'impulsion. A la rigueur, nous rappellerons l'histoire de Jospin qui se voyait président....

  31. lemarteau dit :

    67 Cedric dit : il faut un éclaircissement rapide du PCF car jamais je n'entend leur direction parler de Front de Gauche. y a qu'à voir sur leur site, pas un mot, une allusion ou même un lien.

    ah bon ! moi je vais sur le site du PCF http://www.pcf.fr et je regarde la video intitulée : le front de gauche ouvre un nouveau chantier ou l'on peut voir JL Mélenchon prendre la parole et d'autres aussi !
    Alors ne creons pas des problemes ou il n'y en a pas ! S'il vous plait !

  32. PierM dit :

    Chers amis,

    Même si nous avons tous envie de croire à la réussite du Front de Gauche, je vous invite à bien observer l’évolution du paysage politique et de prendre la mesure de la concurrence. Je parle d’Europe Ecologie. Ce rassemblement se structure bien plus rapidement que le notre, porté par des succès électoraux que nous n’avons pas eus, et leur prise de poids dans le paysage politique est considérable. Eva Joly fait aujourd’hui peur au PS…

    Au-delà de la préoccupation grandissante des français pour les questions environnementales, ils ont su créer pour les élections européennes, un rassemblement inédit de personnalités emblématiques, qui transcende les frontières des partis : Bové, Joly et Cohn-Bendit. Par ailleurs, leur stratégie d’ouverture vers le monde associatif et les personnes publiques qui s’est engagé aux européennes et poursuivi au régionales s’avère payante (Besset de la Fondation Nicolas Hulot, Jadot, Rebelle et Lion de Greenpeace, Legrand des Don Quichotte, des anciens d’Attac, d’Act’up, de la confédération paysanne, de la fondation Copernic,… Meirieu, Vichnievsky, etc). Enfin, ils savent faire émerger de nouvelles têtes (Duflot bien sûr, Placé,…) et anticipent en accompagnant les futures nouvelles têtes comme l’excellent Julien Bayou (collectifs « Jeudi noir » et « Sauvons les riches » notamment).
    Tout ça génère des envies : de rapprochement (certains qui avaient glissé au Modem… Benhamias doit s’en mordre les doigts d’ailleurs), de retour (celui de Waechter par exemple)… mais il y a aussi le ralliement des écologistes du PS, de la motion PS conduite par Larrouturou, de Stéphane Gatignon, ancien PCF, et ses amis, etc… Ce que je crois, c’est que ce rassemblement lui, est véritablement en marche et qu’il est très bien orchestré par Cécile Duflot. A ce titre, les bouderies de Cohn-Bendit, loin d’être un handicap, leur permettent de donner un vrai coup d’accélérateur à la constitution d’un parti. La désignation précoce d’Eva Joly est à mon sens destinée à séduire, vers le centre de l’échiquier politique, des personnalités comme Christiane Taubira ou Corinne Lepage. L’enjeu c’est que ces dernières adhèrent au moment de la constitution du nouveau Parti à l’automne. Je pense par ailleurs que Cécile Duflot, plus ancrée à gauche, est en train de préparer le terrain pour Eva Joly. Quand Joly aura rassemblé au centre, centre-gauche (fin 2010/début 2011), Duflot va l’amener doucement mais sûrement ratisser sur sa gauche et notre magistrate à lunette ira chercher la FASE, les Altermondialistes ou les Alternatifs, et qui sait, peut-être un morceau du Front de Gauche ! Eva Joly va très vite se construire une image de femme intègre, déterminée et rassembleuse, elle en a l’étoffe, elle est bien entourée et soutenue.

    (suite au prochain post...)

  33. PierM dit :

    (la suite)

    Vous voulez que je vous dise… on est dans les choux ! Certes, nous avons enfin un leader charismatique (on l’attendait depuis Marchais), mais pour l’instant, il est bien seul. A la gauche de la gauche, la porte est fermée à double tour et de l’autre côté, Cécile Duflot occupe le terrain.

    Je pense que le Front de Gauche doit, pour rebondir, faire preuve d’humilité et accepter de ne pas être l’épicentre du rassemblement d’une autre gauche pour 2012. Le noyau Europe Ecologie-Verts est à mon sens le seul noyau qui peut aujourd’hui faire gagner un projet politique nouveau, même si je préfèrerais qu’il en soit autrement. Il s’agit donc de faire valoir notre poids électoral, en amorçant une possible stratégie commune et de tirer ainsi le projet politique des écolos vers le notre. JL Mélenchon et Clémentine Autain, qui, à mon avis a un rôle énorme à jouer là-dedans, doivent prendre les devants et passer à la vitesse supérieure. Au moment des européennes, sur France2, Cohn-Bendit avait proposé à Jean-Luc Mélenchon, de manière plus ou moins ironique, de rejoindre Europe Ecologie. Jean-Luc Mélenchon avait répondu : « d’abord Besancenot, après on verra !» … c’était il y a 2 ans et rien n’a évolué avec le NPA ! Si Besancenot boude, et même s’il ne boude pas, Mélenchon doit lancer l’offensive maintenant, se positionner en rassembleur et surprendre Duflot et Joly. Je pense qu’il avait bien commencé en déclarant (de manière concomitante avec Duflot) qu’il n’adhèrerait pas à une candidature de DSK, mais il doit aller plus loin en amorçant une stratégie de rassemblement avec les écologistes et sans le PS.
    La vraie force des écolos par rapport à nous, c’est qu’ils sont conscients de ne pas être en harmonie sur tout, mais considèrent avoir suffisamment de points d’accord pour travailler ensemble sereinement dans les années qui viennent. Ils ont raison, et je crois que nous avons, nous aussi suffisamment de points d’accord avec eux, indépendamment du PS, pour faire évoluer de manière inédite les modèles sociaux, économiques, culturels et éducatifs de notre pays. Ca ne permettra pas tout, c’est sûr, mais ça ne peut que faire du bien à la France !

    Pour conclure, je pense que JL Mélenchon ne peut pas être président de la République en 2012. Je crois par contre, si un rassemblement s’opère avant le premier tour, qu’il peut devenir Premier Ministre d’Eva Joly.

  34. BernardCC dit :

    Analyse lucide (ce n'est pas pour me surprendre) de la situation.
    La lettre de Chassaigne pour annoncer sa candidature, on la trouve où ?

  35. Cyril dit :

    Bon courage M. Mélenchon, vous incarnez véritablement toutes les grandes aspirations du peuple de gauche, et on sent dans les évènements que le sens de l'histoire pourrait bien permettre de réaliser celles-ci.

  36. vaz jean-philippe dit :

    @ydaho 79
    c'est quand même assez navrant et rabaissant de penser que les militants,les sympatisants de tel ou tel parti ne sont que des moutons décérébrés qui se contenteraient de suivre leurs "chefs". certes il y en a surement quelques uns, mais je suis sûr que la grande majorité souhaite le changement qu'ils n'ont jamais obtenu jusqu'ici et on la volonté d'y participer. je rappelle que le programme partagé est le fruit d'un travail de reflexions collectives qui se poursuit actuellement et que sont dégagés d'ores et déjà 5 axes importants. d'autre part qu'en est il de la masse énorme des abstentionnistes? sont-ils aussi tous des irresponsables ou des anarchistes? je pense que dans ce "réservoir"se trouvent des décus d'une société qui les abondonne. comment penser que notre vote peut changer les choses quand tout concourt à démontrer le contraire? voir le référendum sur la constitution européenne... il y a aussi tous ceux qui en on marre de n'avoir pour seul objectif que d'empecher tel ou tel candidat de passer sans autres alternatives de changement réel de politique...il y a aussi ceux qui n'ont aucune culture politique, qui pensent que tout ça ne les concerne pas et que quoi qui se passe leur sort ne changera pas...croire en quelque chose c'est réver? qui aurait pu croire qu'un jour l'homme volerait? le rêve est il forcement déconnecté de la réalité? alors bien sûr celà ne s'est pas fait tout de suite, du rêve à la réalité il n'y a qu'un pas dit-on. les échecs sont-ils la preuve que c'est impossible? non bien sûr sinon l'homme ne volerait pas.. tu vois dès que l'on fait appel à la raison, à l'intelligence des phrases toutes faites du genre "mais tu rêves ou quoi?"n'ont pas de sens...les sociétés humaines se sont construites par des expérimentations successives, des échecs, des réussites mais toutes sont soumises à la même réalité : quoiqu'il arrive LE MOUVEMENT...rien n'est figé. alors réver que l'on puisse changer le système ce n'est pas être endormi dans son coin, c'est entrer dans l'action et mettre toute son énergie, son intelligence, ses compétences au service de la réalisation concrête de ce rêve. en ce qui concerne le front de gauche la force vient de la combinaison de plusieurs facteurs dont la révolte et l'espoir..il s'agit là de 2 ingrédients majeurs du changement à mon sens. celà donne encore plus de raisons d'y croire....
    vite la révolution!

  37. ydaho dit :

    Le problème Vaz, c'est que c'est "tout de suite" qu'il faut un changement... Après ce sera : trop tard !

  38. Pierre34 dit :

    @PierM

    Contrairement à ce que tu pourrais croire, le peuple de gauche ne demande pas de combinaisons politiques plus ou bancales pour gagner les élections. Tu n'a pas bien mesuré la volonté d'une transformation profonde, de dépassement du capitalisme.
    Nous avons assez donné avec le PS, et les promesses très vite oubliées pour gérer au mieux le système capitaliste.

    Sait-tu et le sauras-tu un jour ce qui est proposé par EE ? Comment peut-il y avoir cohérence entre des gens se réclamant su social libéralisme et l'aile gauche des verts ou les alternatifs ? (c'est la reconstruction d'un second PS)

    Un programme cohérent, construit avec la base, indiquant avec le plus de précision possible ce qui sera fait en cas de victoire doit être le moteur d'un rassemblement, c'est la stratégie adoptée par le Front de gauche, dans une période si difficile, ou il semble que la forme prenne souvent le pas sur le fond.

    Ce ne sont pas quelques têtes d'affiches mais un mouvement populaire qui permettra de gagner !

  39. Marie dit :

    J'aime bien ce que dit Jean-philippe Vaz,@ 87

    Si nos anciens s'étaient dit, alors que tout semblait perdu - c'est arrivé un nombre de fois incalculables dans notre Histoire : Histoire particulièrement riche des luttes dans notre Pays -" tout est perdu, on se couche ; rien ne sert à rien et réciproquement" - nous serions encore en servage =) certes "on" a un souhait trés fort de nous y reconduire dare-dare!
    un bouquin : "Histoire secrète du Patronat**, de 1945 à nos jours" / Collombat,Servenay,Orange,Charpier,Seznec, est à feuilleter ! =) le chapitre V :L'ère des tueurs (1998-2009), porte bien son nom ! cette dernière période a été particulièrement redoutable...on peut la rapprocher à mon avis, de la conclusion des trés bons articles de F.Lordon dans le Diplo (la Pompe à phynance) : http://blog.mondediplo.net/2010-05-26-La-dette-publique-ou-la-reconquista-des( possédants)...
    Vous remarquerez qu'il s'agit - un hasard sans doute - des trrrrrés chers zamis de not'président, qui n'est ni plus ni moins qu'un instrument docile dans leurs mains...=)
    si des personnes de la classe populaire sont encore tentées par les parfums nauséabons distillés par les personnes au Pouvoir : parfums de la Droite extrême,dont ils ont nombre d'affidés en leur sein, qu'elles se disent bien que ces gens là ne marchent que pour leur classe : celle des plus riches, celle des requins de la finance, et quoiqu'ils disent, ont un mépris souverain du Peuple.
    Je pense que la jeune génération (pas tous), aidée en cela par d'ex-faux-soixantehuitards-dévoyés, est trop facilement découragée...Les gens qui exerçaient des métiers durs savaient le prix des choses, l'esprit d'équipe nécessaire, la solidarité, pour tenir =) et bien là, le métier est dur : nous avons des "tueurs" en face : nous voilà prévenu(e)s !
    ** les syndicats ne sortent pas toujours indemnes de cette histoire : mais,les militants de base sont sincères et continuent de faire du bon boulot...
    Les syndicats sont un reflet de la Société, ni màs, ni menos...

  40. ydaho dit :

    @ Marie : Qu'ont fait nos "anciens" dans les années 30 ?

  41. vaz jean-philippe dit :

    @ydaho
    une fois de plus je fais appel à ta raison. "le changement tout de suite sinon ca sera trop tard" est à la fois un désir et une crainte. le changement tu le souhaites mais tu as peur qu'il ne se produise pas.. craindre l'échec est humain. cette peur ne doit pas nous détourner de l'objectif car sinon on n'entreprend plus rien. le sommet d'une montagne nous parait (et est) bien haut quand on est à son pied mais au fur et à mesure que l'on avance il se rapproche(plutôt on se rapproche). si face à cette montagne on ne voit que sa hauteur (qui est une réalité) et que c'est impossible de la franchir (c'est la réalité de ce que l'on ressent à ce moment) on ne fait rien...si quelqu'un arrive et franchit cette montagne, la montagne a-t-elle disparut? non elle est toujours là...l'ampleur de la tâche du front de gauche est énorme(la montagne) et quelques uns ont commencé l'escalade en s'aidant mutuellement, en se donnant la force collective et le sommet se rapproche...c'est dur mais c'est possible! le pessimisme dont tu fais preuve n'est que l'expression de la crainte de ne pas y arriver et ne fait pas appel à ta raison mais à tes sentiments. prédire l'avenir ce n'est pas le construire...alors si tu as envie de franchir cette montagne, saisis ma main camarade et ensemble, avec d'autres osons marcher vers le sommet. dans l'effort on a plus besoin d'encouragements, de solidarité et d'espoir que d'oiseaux de mauvais augures.
    vite(traduction de l'impatience, non du maintenant ou jamais) la révolution(notre ojectif réalisable)

  42. PierM dit :

    Cher Pierre 34,

    Je pense justemement que le modèle "social libéral" est un point de discorde au sein d'EE... et Cohn-Bendit, bien qu'il soit charismatique, est loin d'être majoritaire. A ce titre, nous avons aujourd'hui plus de poid que leurs potentiels partenaires centristes (Bayrou s'affiche avec De Villepin, il reste Lepage et éventuellement le PRG)...je pense que c'est à nous qu'il revient de les aider à trancher! Et vois-tu, celui qui fait le premier pas prend nécessairement un certain ascendant...
    Quant à penser qu'une association FG/EE reviendrait à créer un second PS, c'est mille fois faux! Le PS est un appareil politique qui depuis plus de 30 ans s'inscrit dans une logique d'alternance avec la droite. Tout est négocié, tout est calculé... il suffit de regarder un peu, au niveau local comme les choses se passent!

    Dernier point, je ne crois malheureusement pas qu'un soulèvement populaire soit suffisant pour faire gagner le FG. Il profitera à la gauche, oui!... mais dans son ensemble, et sans aucun doute au PS! Martine Aubry se rapproche des syndicats de manière très très habile en ce moment,... pas folle la guêpe... Si elle fait descendre ses troupes dans la rue, c'est pas pour qu'ils se dégourdissent les jambes... Que crois-tu?

    Bien cordialement
    PierM

  43. Abel dit :

    @ MARIE et VAZ,
    Ce sur quoi je voulais insister tient en peu de mots. Face à un adversaire redoutable et qui fait bloc quelle arme devons nous choisir qui soit la plus efficace ? Une chose est, de dire voilà, notre programme (objectif) c'est de prendre le châteaufort adverse, autre chose est de bâtir une stratégie et de dire de quelle arme efficace nous allons nous servir. Pour l'instant, les responsables (ou ceux qui se sont proposés de le devenir) non seulement ne nous disent rien à ce sujet, mais vont au combat en ordre dispersé et sous l'autorité de plusieurs têtes. que doit-on faire sur les lieux de travail, dans les usines, la fonction publique, l'enseignement, les hôpitaux ? les actions doivent être diversifiée dans la forme et le discours pour s'adapter à chaque cas, mais surtout viser juste, là où ça fait mal, et procéder enfin à des actions convergentes. Il ne faut rien lâcher. Et où est la presse qui nous représente et diffuse nos idées dans les masses ? Comment gagner l'espace audio-visuel ? Il faut occuper l'espace politique et syndical, peut-être embaucher des staffs qui livrent une élection clef en main, comme c'est sûrement le cas pour Sarko. Pourquoi se priverait-on de techniques efficaces ?
    Le peuple aime les équipes qui gagent.

  44. j'ai oublié mon pseudo! dit :

    Chiche!

    «La France mérite d'être boutée hors de l'Union»

    Affliction aussi dans les colonnes des quotidiens anglais. «Les leaders européens ont mieux à faire que de se chamailler sur les gypsies», s'agace The Independent, avant de donner «en un sens» raison à Viviane Reding: «Ceux qui sont expulsés par M. Sarkozy et M. Berlusconi ont perdu la protection dont ils bénéficiaient avec l'effondrement de l'ère post-communiste dans les pays de l'Est et ont émigré vers des pays où ils ont de meilleures chances de survie. Ils sont les plus pauvres des pauvres, avec un nom qui les condamne à la discrimination. Ceux qui exploitent politiquement de si infortunées victimes devraient avoir honte.»

    The Guardian y va plus franchement encore. C'est simple, «la France mérite d'être boutée hors de l'Union pour avoir déporté des Roms». Et «sans plus de cérémonie que (la police française) n'en a accordé aux familles roms», encore. Qu'aurait-on dit, pousse Louise Doughty, éditorialiste et romancière, si «Sarkozy avait commencé à déporter des gens qui se seraient trouvés être juifs ou noirs? Aurait-il fallu à l'UE 18 mois pour réagir?» «Si Sarkozy est autorisé à poursuivre ses déportations, d'autres gouvernements de droite réaliseront que la persecution des Roms est rentable en termes de vote et sans que cela ne leur coûte rien. (Viviane) Reding doit agir vite et fort si elle veut que sa volte-face ait le moindre impact – et les autres gouvernements européens, Royaume-Uni compris, doivent la soutenir haut et fort.»

  45. Jean Jolly dit :

    @ vaz jean-philippe.

    Je rejoins la crainte d'ydaho, non pas en ce qui concerne les retraites car c'est encore jouable mais sincèrement en ce qui concerne 2012, je m'explique. Si la droite, disons modérée, passe, elle essaiera d'atténuer les tensions causées par l'innommable mandat de Sarkozy, si c'est le PS qui passe nous savons qu'ils vont lâcher quelques miettes histoire de dire qu'ils sont de gauche. Dans les deux cas, la tension populaire baissera et la politique "libéraliste" continuera sa marche forcée pour de nombreuses années.

    On s'aperçoit que l'unité de l'autre gauche n'est pas vraiment flagrante, c'est le moins que l'on puisse dire et ceci à cause de certains leaders qui n'ont pas réellement l'envie de s'effacer pour mener notre cause à la victoire...nous n'aurons qu'un coup d'essai et s'il est loupé nous allons en prendre pour plusieurs années, le Front de Gauche s'effilochera et nous pourrons dire adieu à notre rêve d'équité sociale.

    Enfin, c'est comme ça que je vois les choses en espérant me tromper.

  46. Albéria dit :

    Positivons : MELENCHON ou CHASSAIGNE, le Front de Gauche part d'ores et déjà avec 2 très bons candidats potentiels. Celui qui sera le candidat aura le soutien de l'autre et de toute l'autre gauche. Je fais le pari que cette fois-ci, on va se faire entendre. Les communistes souhaitent l'unité et que le FdG ait un et un(e) seul(e) candidat(e) en 2012. Le + important, ce sont les législatives qui suivront.

  47. Philippe dit :

    Je partage totalement l'interrogation sur laquelle conclut Jean-Luc. Que faire ?

  48. PierM dit :

    Dernier truc Pierre 34,

    Il est un peu candide de croire que le Front de Gauche mise unique sur le fond! Si Jean-Luc Mélenchon a donné une interview à Voici et qu'il s'apprête à aller voir Drucker, c'est pas pour présenter le programme politique du Front de Gauche et encore moins pour défendre l'idée qu'il se fait de la presse people et du service publique! Le fond n'est pas grand chose sans la forme. On a pas le choix!

    Exemple: Imagine,... tu crèves la dalle... quand, tout à coup,... tu croises une entrecôte,... la plus belle que tu es jamais vu... épaisse,.. cuisson impécable,... soupoudrée de milles arômates, un parfum incroyable se dégage... tu salives? (moi aussi!)... Imagine maintenant qu'elle est posée à même le sol et que tu n'as pas de couvert pour la manger... C'est pas de bol, hein!... Et bah oui... mais le cuisto c'est occupé du fond et pas de la forme!
    Chacun fait ce qu'il veut, mais moi, si Cécile Duflot arrive avec des couverts et qu'elle me dit,... "On fait moit-moit!"... je dis oui tout de suite!

    PierM

  49. Pierre34 dit :

    @PierM

    D'une part je n'ai jamais parlé de soulèvement populaire, je suis plutôt d'accord pour parler de révolution citoyenne par les urnes.
    Le mot "soulèvement" implique une notion de "révolution violente", ce n'est pas ce que propose le Front de Gauche.

    D'autre part quand je parlais d'un autre PS, c'était EE que je décrivais par son éventail de sensibilités incompatibles sur le fond.

    Je suis certain qu'il y a beaucoup plus de cohérence entre PCF, PG, NPA sur le fond qu'à EE, je réaffirme donc que la Stratégie actuelle du Front de Gauche est la seule qui peut apporter le changement tant attendu.
    Ce ne sont pas des arrangements opportunistes d'appareil qui changerons les choses, mais, j'y reviens, la montée d'un grand mouvement populaire sur une base politique claire et cohérente.

    Troisième chose, Jean-Luc Mélenchon essaie, malgré une blackout sur les télévisions généralistes de porter la voix du Front de Gauche partout ou il le peut. Pourquoi faire la fine bouche, l'important est que des millions de gens entendent une parole différente de la pensée unique véhiculée par les grands médias.

    Maintenant tu fais ce que tu veux, mais je pense que ce serait une erreur !

  50. stack dit :

    La brouille entre le PC et le PG concernant la présidentielle ne peut pas se solutionner autrement qu'en faisant appel à un candidat extérieur à ces partis.
    Nous avons pourtant Besancenot, crédité de 7 à 9 % des voix, qui pourrait être le porte parole d'un large rassemblement de la vraie gauche. Avec l'appoint du PC, du PG, des Vetrts de gauche, des alters etc... Besancenot pourrait bien casser la baraque.
    Il faut abandonner l'idée d'une candidature Mélenchon ou d'un membre du PCF.
    Au risque de se prendre une nouvelle gamelle!


Blog basé sur Wordpress © 2009/2015 INFO Service - V3 Archive