17sept 10

Je vais chez Ségolene samedi et à SOS dimanche

Ma fin de semaine, bien pleine

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M on samedi dimanche est bien chargé compte tenu de la tenue du Conseil national du Parti de Gauche à Bagnolet. Je vais pourtant aller et venir entre les manifestations politiques. Je commence par ce qui va vous surprendre le plus. J’ai répondu positivement à une invitation de Ségolène Royal pour participer samedi à 15h30 à un débat dans sa « Fête de la Fraternité », organisée à Arcueil. Vous savez que j’ai le temps, puisque je ne suis pas invité chez Benoit Hamon. Non, je plaisante.  Ma participation est justifiée par le thème et un but. Au lieu de faire le énième meeting plus ou moins unitaire alors que les syndicats et les parlementaires font en réalité tout le travail, je suis partisan de ce que les partis politiques assurent leur rôle et proposent, en plus de leur appui au mouvement social une issue politique démocratique. Depuis le début de la mobilisation je pense et dis que le mot d’ordre du retrait de la réforme doit être prolongé par un outil d’action démocratique. Vous avez lu ce que j’ai écrit ici à plusieurs reprises sur la nécessité d’un référendum. Evidemment, pour qu’il y ait un référendum, il faut d’abord que le projet ait été retiré. C’est le même épisode. Mais maintenant que l’Assemblée Nationale a voté c’est encore plus vrai. Ségolène Royal défend la même idée depuis des semaines et elle l’a rappelé à l’émission de France 2.  Nous faisons front ensemble pour que cette idée avance. Je sais qu’à gauche, d’autres y pensent aussi j’en suis sur des initiatives pourraient avoir lieu. Je m’y joindrai aussi, si on me le propose. L’idée est largement développée cette semaine par le journal « Politis ». C’est pourquoi Denis Sieffert le directeur de sa rédaction lui aussi sera chez Ségolène Royal pour cette table ronde intitulée "Respect du peuple : un référendum sur les retraites !" Je suis informé de ce que deux responsables syndicaux de Poitou-Charentes seront également présents à ce débat sous la présidence de Delphine Batho.

 Et le lendemain dimanche,  comme je suis signataire, avec tous mes camarades du Parti de gauche, de l'appel "Touche pas à ma nation" lancé par SOS Racisme et le journal « Libération » qui en a assez curieusement rectifié la liste des signataires, j’interviendrai, à partir de 18 heures, au meeting-concert organisé au Théâtre du Chatelet, en compagnie d'autres « personnalités du monde politique, artistique et associatif ».

Petite panique à bord du yacht présidentiel. En témoigne ce propos de Nicolas Sarkozy rapporté par le « Canard Enchaîné » : "Nous entrons dans une phase décisive. C'est un quitte ou double. Si l'on ne sort pas trop amochés de cette rentrée sociale, on sera en situation de l'emporter en 2012". "Il faut à tout prix éviter une mobilisation des jeunes. Pour un gouvernement, il n'y a pas pire qu'une jonction social-éducation. Je ne parle pas des profs qui font grève dès leur retour de vacances, mais des lycéens et des étudiants. Il faut les surveiller comme le lait sur le feu." Hé ! Hé ! Avec ce que j’ai entendu dire par Jean Baptiste Prévost au meeting de Toulouse, je crois bien que le lait est déjà sur le feu et déjà bien bouillant. En effet les étudiants savent compter et raisonner. Le report de l’âge de départ va bloquer toutes les hiérarchies professionnelles, et geler des centaines de milliers d’emplois. Autant de moins pour l’élite en formation. Et autant de chômage de plus. Et autant d’années de travail supplémentaires pour les étudiants qui doivent ajouter quarante deux ans à leur âge de sortie d’études, pour avoir accès à la retraite. Quand on se souvient de la façon avec laquelle ont été traités les doctorants jusqu'à ce jour, on a idée de la stupidité d’une politique qui dissuade autant d’améliorer le niveau de formation des générations montantes !

La réunion du Conseil européen du jeudi 16 Septembre 2010, a été plus riches que nous ne l’avons appris par les grands médias fascinés par l'échange "musclé et viril" de Messieurs Sarkozy et Barroso à propos des expulsions de Roms. Les conclusions de ce Conseil n'ont pourtant rien à voir avec la question des Roms. Qu'y trouve-t-on? D’abord une émouvante ode à la mondialisation et aux politiques sécuritaires de l'UE "première puissance commerciale du monde" capable de "partager les responsabilités pour une sécurité globale" face à la crise. Mais oui ! A l'heure où les peuples européens souffrent le plus de la crise et se faire seriner avec la «menace terroriste croissante », ça ne manque pas de sel! Ensuite nous trouvons une belle célébration du Traité de Lisbonne "qui va permettre à l'Europe de prendre tout son poids sur la scène internationale". Mais comment? Peut-être grâce au triumvirat qui "représente" l'UE, les ébouriffants Barroso, Van Rompuy et lady Ashton ? Non: "par la sécurisation des étapes nous menant à des accords de libre échange avec nos principaux partenaires" et par la "maximisation des bénéfices potentiels du partenariat transatlantique". Coucou, revoilà le grand marché transatlantique (GMT) dont il est impossible de parler en France. Et pourtant ! Mazette ! Ce partenariat est intronisé "cœur du système international", rien que ça! Enfin le conseil, ami de l’argent et de ceux qui le possède achève sa prose par une grande révérence au système européen de surveillance financière. Crèvent les travailleurs ! Ils ne sont pas le sujet de la pièce en cours. Car les principaux objectifs du magnifique système européen de surveillance financière sont bien loin d’eux. Il s’agit pour lui de protéger les investisseurs, les épargnants et les assurés et d’assurer « l’intégrité, l’efficience et le bon fonctionnement » des marchés financiers. Fermez le ban. Voila pourquoi la madame Viviane Reeding, commissaire à je ne sais quoi qui nuit aux gens, peut se permettre de faire des grosses remarques à Sarkozy alors qu’elle représente un état voyou de la finance et des banques. Le Luxembourg !, Un pays irréel, montré du doigt même par le G 20 pendant quelques heures, avant que les maîtres chanteurs aient sans doute fait taire tout ceux qui ont des comptes offshores au Luxembourg repeint aussi sec en Etat vertueux ! 

Trois déclarations sont annexées aux conclusions du Conseil Européen. Trois merveilles. L'une concerne la politique extérieure de l'Union. Elle  soutient le principe d’une voix unique de l'Union au niveau international. Pas moi. Elle demande la mise en place rapide du Service Européen d'Action Extérieur qui remet tout le pouvoir de nomination et d'application de la représentation diplomatique entre les mains de Mme Ashton. Cet enterrement de notre indépendance internationale et de nos moyens diplomatiques dans les mains d’un pur suppôt des américains me révulse. Une autre déclaration annonce une aide humanitaire pour le Pakistan. Dans ce document le Conseil glisse subrepticement la nécessité pour le Pakistan de mettre en place des politiques commerciales ambitieuses  et conformes aux règles de l'OMC. Ceux qui ne comprennent pas du premier coup apprennent quelques lignes plus loin que le conseil affirme sa volonté de mettre en place des mesures libre-échangistes plus poussées entre l'UE et le Pakistan. Pour une fois pas de prêchi prêcha sur la démocratie et les droits de l’homme. Cet article là est réservé à Cuba et à la Chine et ne saurait être appliqué au modèle démocratique qu’est le Pakistan. La dernière résolution porte sur le processus de paix au Proche Orient. Le Conseil réitère sa volonté de voir à terme deux Etats viables. Ca ne mange pas de pain. Elle demande à ce que la Palestine soit un Etat démocratique. Evidemment. Bien sur on peut se demander ce que cela vient faire dans une déclaration sur la paix. Et pourquoi au passage les abus innombrables des ultras religieux hébreux dans la société et au gouvernement ne méritent pas le moindre mouvement de sourcil de madame Viviane Reeding championne des indignations sélectives. Ce beau document enfin renvoie les deux Etats dos à dos en demandant qu'ils "s'abstiennent d'actions qui pourraient affecter gravement le processus de paix". Sans un mot explicite pour demander la levée du blocus de Gaza et comme si les palestiniens étaient en train de coloniser Jérusalem ouest. En Israël l’opposition des artistes et créateurs à la colonisation illégale est mille fois plus courageuse que le ramassis des eurocrates qui écrivent ces documents. Heureusement personne ne les lit. Pas mêmes ceux qui les signent. Ils ne coutent qu’à ceux qui les payent.  

Bouclier fiscal : on vient d’apprendre le montant des reversements. La honte ! Les chiffres définitifs donnés montrent un tableau qui met en, colère les gens normaux.  En 2009,  679 millions d'euros ont été rendus par l'Etat, pour  563 millions en 2008. 19.000 contribuables pleins aux as ont touché le chèque du père noël Sarkozy. Les réactions n’ont pas tardées. Voici ce qu’en dit l’AFP. « Le NPA et le Parti de gauche ont demandé vendredi la suppression du bouclier fiscal après la publication des montants restitués en 2009, le parti d'Olivier Besancenot le jugeant "scandaleux", celui de Jean-Luc Mélenchon "intolérable". "Ces privilèges fiscaux sont scandaleux alors que dans le même temps, la nécessité des économies budgétaires est déclamée sur tous les tons par le gouvernement Fillon pour justifier les suppressions de postes dans l'éducation, la destruction de la retraite à 60 ans", estime dans un communiqué le NPA pour qui le bouclier fiscal est "le symbole de l'injustice sociale". Dans un autre communiqué, Martine Billard, porte-parole du Parti de gauche, déplore que "les contribuables les plus riches se soient vus attribuer 91% des montants du bouclier fiscal" et que la ministre de l'Economie "Christine Lagarde continue de trouver juste que 1.169 familles se voient restituer 423 millions d'euros quand il s'agit du montant exact de la facture prise aux Français pour leurs dépenses de santé". "La justice ce n'est pas que les pauvres paient pour les rentiers" et "les députés du Parti de gauche déposeront un amendement de suppression du bouclier fiscal", affirme la députée, jugeant ces pratiques "intolérables".

Le site Médiapart m’a fait l’honneur d’un entretien la semaine passée, paru juste avant la Fête de L’Humanité. Je pense que le délai d’exclusivité est clos après une semaine, non ? Car le site et c’est bien normal est payant (zut, je ne me suis toujours pas abonné !). le travail de Stéphane Alliès, le journaliste qui m’a interrogé est assez vaste pour mériter une deuxième vie, certes  plus modeste, sur ce blog. Je publie donc le texte de notre échange.

Stéphane Alliès, Média part. « Après les manifestations du 7 septembre, on a le sentiment diffus que malgré une énorme mobilisation populaire, les lendemains sont ambigus. Les syndicats restent prudents et tous les partis de gauche se plient à leur agenda, quitte à freiner l’enthousiasme de la rue? »

D’abord, il faut se tenir à distance des « bêtes à chagrin ». On doit déjà se féliciter d’avoir réussi notre coup le 7 septembre. On a fait avancer la conscientisation du peuple français, pas seulement sociale, mais aussi politique ! Il est vrai qu’on a été incroyablement servis dans nos démonstrations par le feuilleton Woerth-Bettencourt, qui a duré tout l’été. Il y a quelque chose qui a cristallisé dans les esprits. Prenons déjà ça! Imaginez si on avait subi une défaite dans la rue, on ne serait même pas en train de se demander s’il faudrait en faire davantage. Ensuite, sur le front que nous occupons, tout le monde n’est pas au même niveau d’évaluation du rapport de force. Les syndicats sont dos au mur, ils ne peuvent pas se tromper. S’ils se trompent de date ou sur la capacité à mobiliser, le gouvernement prendra immédiatement l’avantage. Rappelez-vous la manifestation succédant aux européennes en juin 2008… Quand vous vous trompez sur ce front, vous le payez cher. Là, l’intersyndicale a jugé nécessaire de prendre deux semaines pour réussir le coup suivant. Moi, je ne sais pas sur quelles bases elle travaille, mais je pense que ce n’est pas raisonnable pour un parti politique de vouloir se substituer aux syndicats pour faire le cahier des revendications et dire les moyens à mettre en œuvre. C’est aux syndiqués, dans leur syndicat et leurs entreprises de dire ce qui est le mieux. Il y a dans l’air l’idée de grèves reconductibles, soit. Mais on n’a jamais vu dans ce pays de tels mouvements se déclencher autrement que depuis la base. Donc nous verrons. 

« Quant aux partis, quels qu’ils soient à gauche, on a presque le sentiment qu’ils sont davantage tournés vers 2012 que vers une réelle démarche unitaire… »

Quelle est notre conception aujourd’hui de notre participation à ce front social? On appelle tous à participer aux manifs, mais ce sont les syndicats qui sont aux premières lignes. Nos représentants mènent la bataille à l’Assemblée. Bon, c’est un front à tenir. Mais il y a une carence. Les partis de gauche ne font aucune proposition commune. Ni sur le fond du dossier, ni sur l’action à mener. De notre côté on a décidé de faire semblant d’être d’accord avec tout le monde. Ce n’est pas le cas avec le PS. En réalité, les durées de cotisations sont aussi importantes que celles de l’âge légal de départ à la retraite, puisqu’elles déterminent l’âge nécessaire pour partir à la retraite avec des pensions à taux plein. Or, l’inflexion du PS sème le doute, puisqu’il préconise un allongement de ces durées de cotisations. Déjà que Fillon se fait un malin plaisir de gifler l’opposition parlementaire et Jean-Marc Ayrault en rappelant que le PS n’a jamais abrogé les réformes précédentes…

Ce jeudi après-midi, le Nouveau Centre a soumis un amendement proposant un système de retraite par point, que les Verts ont voté et sur lequel les socialistes se sont abstenus, tout en l’approuvant. Donc il faut admettre que les syndicats n’ont pas la partie facile, car on ne peut pas vraiment dire qu’ils bénéficient d’un soutien sans faille de la gauche politique. De mon côté, je suis étonnée que personne n’ai retenu mon idée…

« En effet, alors que vous avez proposé dès mai dernier une mobilisation unitaire pour réclamer un référendum, personne ne vous a suivi (à part Ségolène Royal)? »

Cela permettait de laisser ouvert la forme de l’action politique. Soit on refaisait un référendum citoyen sur le modèle de celui organisé contre la privation de la Poste. Soit on, exigeait un référendum en bonne et due forme. La constitution le permet, mais  le décret d’application du référendum d’initiative populaire n’a toujours pas été publié. Cela permettait en outre de renvoyer Sarkozy à l’absence de légitimité démocratique de cette réforme. Il l’a reconnu lui-même en 2008 pour ne pas la faire, puisqu’elle n’était pas inscrite à son programme présidentiel. Contrairement à l’abaissement de la retraite de 65 à 60 ans en 1981, qui était une proposition phare du programme commun de Mitterrand. A mon sens, les partis politiques doivent proposer des débouchés civiques aux situations de crise. Je suis très déçu d’être resté seul sur cette idée, et je ne comprends pas pourquoi. Que les syndicats ne l’évoque pas, c’est normal, ce n’est pas dans la culture de la démocratie sociale française. Mais les partis?! Que proposent-ils alors, comme débouché unitaire? D’attendre 2012?

« N’est-ce pas le cas? A la réunion unitaire de Montreuil, mercredi soir, le président d’Attac vous a tous interpellé, en estimant que «2012 se gagnait maintenant»… »

Je suis d’accord avec lui. Si nous subissons un revers, il  va y avoir beaucoup de démoralisation, de démotivation. Et je trouve que les socialistes jouent la déprime. Ils sont dans une logique où ils interprètent les bons résultats de Dominique Strauss-Kahn dans les sondages comme une demande politique de centre droit. Alors qu’on nous avait annoncé que le PS tournait à gauche, et que certains reprochaient même à Martine Aubry de se «mélenchoniser», on est en train de les voir tout d’un coup tourner. Et prendre le cours exactement inverse. L’interview de Fabius dans Le Monde juste avant La Rochelle, avec ses «longs efforts financiers» nécessaires. François Hollande est de plus en plus dur dans la modération, si j’ose dire. Et tout le monde a remarqué que malgré l’attente maximale autour du discours d’Aubry à La Rochelle, elle a été assez évanescente sur les thèmes sociaux. Par contre elle a salué l’action du premier ministre grec, qui est le zélé metteur en œuvre des mesures d’austérité imposé par le président du FMI, lui aussi socialiste.

En réalité, les socialistes pensent qu’on ne peut pas affronter le pouvoir de la finance. Ce n’est en fait que la continuité des sornettes sur la «mondialisation heureuse» et «l’Europe qui nous protège». Au final, c’est l’idée que le temps des solidarités sociales est fini. Nous serions dans celui des «responsabilités individuelles» matinées de compassion pour autrui. C’est le « care » de Martine Aubry. Je crois que c’est ça que le PS a dans la tête.

« Cela ouvre-t-il un espace pour «l’autre gauche»? »

La droitisation du PS n’est jamais une bonne chose. Nous, on reste dans une posture difficile, tant que nous ne parviendrons pas à être crédibles aux yeux de la majorité des travailleurs. Mais ce sont les événements qui commandent, et il faut pouvoir apporter à des citoyens en quête de sens l’image de gens qui savons où nous allons, tout en apportant aussi quelque chose de ferme à laquelle les électeurs de gauche peuvent s’accrocher. C’est aussi pour cela que j’assume volonté une fonction tribunicienne, qui a parfois aussi des inconvénients.

Il y a un risque dans la situation actuelle, c’est que le front social et syndical soit miné de l’intérieur par une coupure entre une aile qui se radicaliserait, excédée par ce qu’elle juge être des atermoiements, et une autre aile qui dirait «Attention, il ne faut pas aller trop vite, car c’est trop dangereux, on n’a pas les moyens». Je trouve que la position de Bernard Thibault colle bien au besoin du moment, puisqu’il garde le souci de faire en sorte que tout le monde reste groupé, en tenant compte de la difficulté du syndicalisme de terrain dans les entreprises françaises. 

« Mais cela ouvre-t-il un espace politique, pour «l’autre gauche»? »

Sur le plan politique, c’est l’inverse du front social qui doit se produire. Surtout pas de confusion! Si on n’est pas clair, alors là on dégoûte tout le monde! Ce n’est pas pour rien que je prends le risque de relever le double jeu des socialistes. Je veux que ceux qui m’écoutent sachent que j’ai vu. Je ne me fais pas duper, mais je choisis l’unité pour ne pas leur donner les moyens d’aller au bout de leur logique. Sinon ils pourraient croire que je suis complice, mais ce n’est certainement pas le cas.

« A la Fête de l’Humanité, le Parti de gauche organise un débat de trois heures sur le «modèle limousin», où PCF, PG et NPA s’étaient alliés aux régionales, obtenant 20% des voix au second tour). Vous êtes au courant que le PCF et le NPA vous ont adressé une fin de non-recevoir. Vous vous rêviez trait d’union de l’autre gauche, mais vous ramez dans le désert… »

Pour moi, il n’y a rien d’autre à faire. J’essaie de tenir un cap, qui n’est pas évident, je le reconnais. Après chaque élection, je pense qu’on a fait la démonstration que l’unité permettait de progresser. Mais on recommence à zéro à chaque fois. Mais personne n’est capable de me montrer qu’une autre stratégie ne fonctionne mieux que celle-là. Dans le Limousin, il n’y a pas seulement les 20% aux régionales, on est aussi passé devant le PS dans deux cantonales, dont une gagné à la droite.

« Le contexte géographique est tout de même particulier dans cette région, une terre éminemment de gauche, imperdable à la droite, ce qui diminue l’effet de vote utile… »

Des endroits où l’on ne peut pas perdre dans tous les cas, on en a connu d’autres, qui sont finalement tombés à droite… Mais oui, c’est compliqué, ça peut prendre du temps pour que ça prenne ailleurs. Et il faut bien commencer quelque part! Pour le reste, on ne peut pas dire que l’autre gauche est sans cesse divisée ! Ce n’est pas vrai : il existe le Front de gauche ! C’est un acquis formidable.

« La Fête de l’Huma doit être l’occasion de lancer le «programme partagé» du Front de gauche. Cela signifierait-il qu’il ne serait plus seulement un cartel électoral? »

Je l’espère. A tous ceux qui nous reprochent de n’être qu’un cartel, je leur dit «venez, et faites en sorte que ce ne soit plus seulement que cela!» Prenons l’exemple des dernières régionales, où d’autres mouvements nous ont rejoint. Première exigence: changez de nom. Ça a été un bordel pas possible, et finalement l’appellation «Front de gauche» est resté, parce que sinon c’était inaudible… En même temps, on ne peut pas dire que nous ayons été particulièrement flambards. L’initiative du « front de gauche des économistes », lancé avant les européennes, n’a pas été suivie dans les autres secteurs. Moi, je propose que des Fronts de gauche de professionnels de santé, de l’éducation, et je ne sais quoi encore, se créent ! Que les gens se l’approprient. Mais pour l’instant ce n’est pas le cas. Tout est à faire.

Enfin, il y a le programme. Et là je pense que pour créer une vraie dynamique, il faut montrer que nous sommes capables de gouverner. Il faut donc entrer dans une logique de la radicalité concrète. Au Parti de gauche, on a travaillé tout l’été, pour que l’on puisse ensuite discuter et écrire noir sur blanc ce qu’on va faire, et avec quelle méthode on va le faire. On a déjà rédigé 177 fiches, plus de 1.000 propositions. C’est une première contribution, qui ne touche pas tous les domaines, mais un point de départ. Tout se fera sur le terrain.

Après, moi, j’appelle à la création de Fronts de Gauche thématiques, afin d’éveiller une conscience populaire collective. Car il faut que les gens comprennent que si jamais nous gouvernons, ça va être rude, il y aura une sacrée confrontation avec ceux qui ne se laisseront pas prendre ce qu’ils ont. Moi, je voudrais quand même récupérer en une législature10 points de richesses que le Capital a pris au Travail ces dernières années. Ça représente tout de même 195 milliards d’euros! Il faudra aller les chercher, et il est peu probable qu’ils se laissent faire. En Amérique latine, là où ça s’est passé, ce fut assez chaud.

« On vous voit arriver… Vous allez nous parler de votre «révolution par les urnes» inspirée du modèle sudaméricain. Mais on ne peut pas dire que votre amour de la démocratie référendaire ait gagné beaucoup d’esprit dans le reste de la gauche… »

Désormais, on a décidé de l’appeler «la révolution citoyenne». De cette idée comme des autres, disons qu’il faut que ça infuse lentement, pour que ça diffuse largement ensuite. C’est clair que je voudrais que ça aille plus vite qu’actuellement. Mais regardez « la planification écologique ». Plus personne dans l’autre gauche n’est contre, et ça s’est fait finalement assez vite. La «révolution citoyenne», au début en Equateur, personne ne pensait que Correia allait la faire. Et il l’a fait. Et je pense que ça va prendre en France. Car cette idée que le but et la méthode sont la souveraineté populaire a tout pour être comprise et entrainer les gens. Et contrairement à d’autres révolutions, où les notions d’assemblée constituante et de restitution politique du pouvoir ont été absentes, on parle ici d’une révolution où le mot citoyen prendrait tout son sens. C’est quelque chose d’audible, de crédible. La crédibilité n’est pas un rabais de l’ambition.

« Les communistes ne semblent pas avoir abdiqué de vous laisser la place à la présidentielle. Après avoir évoqué Patrick Le Hyaric, Didier Le Reste, Gérard Aschiéri, voilà qu’ils mettent ce week-end en orbite le député André Chassaigne, comme prétendant à la présidentielle… »

C’est normal. A un moment donné j’ai été exaspéré, car on me reprochait de vouloir être candidat. A la question légitime des journalistes me demandant si je pourrais représenter le front de gauche, j’ai dit que je me sentais capable. Je croyais botter en touche. J’ai d’abord été accusé de m’autoproclamer ! Marie-George a desserré l’étau autour de moi en proposant l’idée d’autres candidatures possibles émanant du PCF. Tout cela est normal. Bien sûr qu’il n’y a pas qu’un candidat qui serait seul capable de nous représenter. Chacun devra faire valoir ce qu’il apporte à l’affaire. D’ailleurs, les propos de Pierre Laurent (dans Libération de jeudi) sont extrêmement réconfortants, car il dit se porter garant qu’il y aura de toute façon un atterrissage unitaire. Ce qui est fondamental. Et il dit qu’il n’exclut pas la mienne, et de manière aimable, pas «faute de mieux». Donc ce n’est pas si mal engagé que ça, même si ça peut encore complètement déraper.

« Vous pensez qu’il doit falloir trouver un candidat par consensus, au risque de se retrouver dans les impasses de la désignation d’un candidat unitaire de la gauche antilibérale en 2007? Pourquoi pas une primaire avec les militants du Front de gauche? »

Sous une forme ou un autre, il faudra évidemment faire voter les militants de nos partis. Il est exclu qu’il n’y ait pas de vote. Mais il ne faut pas non plus revivre la comédie de 2007. Les partis doivent prendre leurs responsabilités. Si on est incapable de proposer un nom, c’est un désastre. Soyons francs du collier, faisons une proposition et soumettons là au vote de nos adhérents. Une primaire, entre nous ce serait destructeur. On n’est pas si fort que ça. Regardez les socialistes dans quel état ça les met. Et puis qu’a-t-on à dire de très différent, Chassaigne, Le Hyaric et moi, par exemple? Sur tous les thèmes, on est d’accord. On va choisir entre celui qui a une moustache et celui qui vient du Midi? Il ne peut pas y avoir de querelles d’égo dans une gauche qui peut à tout moment être rayée de la carte. C’est ce qui s’est passé en Grèce ou en Italie. Il n’y a que Die Linke et le Front de gauche pour entretenir la petite flamme qui peut mettre le feu à la plaine. Encore faut-il la faire vivre.

« Vous êtes tricard à la gauche du PS, le courant de Benoît Hamon ayant décidé d’organiser à ses universités d’été un meeting unitaire avec Olivier Besancenot (NPA), Pierre Laurent (PCF), Jean-Vincent Placé (Verts), mais pas vous… »

C’est du niveau de la cour de récréation. J’ai voulu juste vérifier que nous étions officiellement invité, comme Gérard Filoche nous l’avait dit, pour pas qu’on me refasse le coup de l’année dernière, au même endroit, on avait dit que je n’était pas venu, parce que j’étais sectaire, etc. Ils invitent qui ils veulent, mais qu’ils me disent clairement que je ne  le suis pas. Après plusieurs textos et messages sur le répondeur, j’ai eu Benoît, Hamon qui aurait, dit-il, changé de portable. Il m’a dit qu’il «voulait voir ceux-là». C’est du jargon socialiste, une façon euphémisée de dire «on n’a pas envie de te voir». Je comprends ça. Et ça m’est égal…

« Vous ne craignez pas de devenir un repoussoir à la gauche de la gauche? »

Il n’y a qu’à voir dans les manifestations, je ne suis pas un repoussoir pour tout le monde. Il y a surtout dans cette histoire un paquet de mesquineries et de jalousies, et divisions mal recuites de la vie interne du PS. Je me suis juste débrouillé pour leur remettre cette inélégance sur les genoux.

Ça va bientôt faire deux ans que vous avez créé le Parti de gauche. Où en est-il, à un mois de son troisième congrès de fondation?

Faux c’est le deuxième. Il le faut. Le parti n’est pas terminé, les statuts n’ont pas encore été adoptés, nous n’avions pas encore officiellement voté d’éléments de programme, ni de manifeste. On me reproche de ne pas avoir tout bouclé en deux ans ce que d’autres partis mettent parfois dix ans à finaliser! On n’allait pas ficeler tout de suite un parti avec des gens qui ne se connaissaient même pas. On a rapidement été 4.000, puis 5.000, aujourd’hui 7.000. Je sais qu’on m’attribue des vertus d’organisation que je n’ai pas toujours, mais ce n’est pas l’armée non plus! Sans oublier les incidents de parcours. Car on a vu débarquer des fractions de sous-marins trotskystes, des candidats PS recalés voulant continuer à l’être, des grands blessés. On a eu régulièrement des incidents de parcours, parce que si on ne discutait pas la moindre virgule, ce ne serait  pas démocratique. Mais tout ça se règle de façon très simple. Pas besoin de se traiter de stalinien, quand on s’est juste trompé de parti. Ça te plaît pas, bon ben tant pis, au revoir! Moi je ne suis pas un fétichiste du parti, et je n’ai pas envie que le PG se fossilise avant l’heure, par des rites en acier trempé, des procédures tortueuses. Je ne suis pas un gauchiste, je le reconnais, et je reconnais que je pratique le régime de la bonne franquette, bien préférable à des tas de formalismes excessifs. Je privilégie l’action. Mais en même temps quel autre parti a produit autant d’idées et de documents au cours des deux dernières années. Lequel ?

« A l’heure où toutes les organisations politiques s’interrogent sur le renouvellement de la forme parti, la militance à la carte et Internet, vous privilégiez le parti à l’ancienne des années 1970… »

J’assume totalement. Cependant, le PG est certainement le parti qui fonctionne le plus par Internet, au point que nous sommes parfois bien totalement débordés par la situation, et que les consignes du parti passent plus vite par Facebook que par le canal interne. Qui a une télé internet, une blogosphère comme la notre ? Et je crois à ça, à la liberté, à l’autonomie.

A côté de ça, c’est vrai que chez nous c’est très militant à l’ancienne, les affiches, les tracts, les drapeaux, le porte à porte… Et puis on a réhabilité les commandos culturels. Il y a une chorale du PG, le théâtre militant, les crieurs dans le métro. Ok, je comprends ceux qui sont traumatisés par la forme parti, mais il y en a aussi qui ne le sont pas. Moi, j’ai passé les plus belles années de ma vie au PS des années 70. C’était gai, c’était vivant. On faisait confiance. J’étais devenu secrétaire adjoint de la section à laquelle je venais d’adhérer, qui était la plus grosse du département. Le PG c’est pareil. On avance et on voit. Le parti appartient à ceux qui font.

« Le PG, toute proportion gardée, c’est le PS avant qu’il ne soit un parti d’élus, en somme… »

Si vous voulez. Quand vous voyez les sections d’aujourd’hui. C’est un ramassis de petits bourgeois qui viennent faire carrière, où les jeunes sont tous assistants et collaborateurs d’élus, qui n’aspirent qu’à être candidats. Il n’y a aucune joie là-dedans. Ils ne militent pas, il gère un capital et un seul argument, un seul : le vote utile. Si on arrive à mettre une brèche là-dedans, ce machin s’effondrerait à 24h.

« On a le sentiment qu’il y a surtout un chef, et peu de démocratie interne… »

Mais on n’arrête pas de voter. Sur tous les textes, il y en a pour des jours  de débats. Au dernier congrès, 3.000 amendements… On vote sur tout. Encore une fois, grâce à Internet, tout le monde donne son avis, ses réflexions, et il n’y a plus qu’à piocher. Après, il peut y avoir un décalage entre mon temps médiatique et celui de la vie du parti. J’ai un rythme de dingue, là je reviens de Strasbourg, je sors de chez Europe 1, je vous vois. Et je n’ai consulté personne avant de parler. Pour que cela ne pose pas de problème, il faut qu’il y ait une grande cohérence idéologique en amont, pour que quand je m’exprime, je puisse résumer les réflexions de tous.

« On a quand même du mal à imaginer un Parti de gauche dont le président ne serait pas Jean-Luc Mélenchon… »

Pour l’instant, sans doute. Mais ça se fera. D’abord parce que la relève est prête, et qu’on a des militants qui sont arrivés à maturité. Je  ne suis pas éternel, je construis un outil. Mais je sais comment je veux le construire. Et ce ne sera pas un parti où la faiblesse des dirigeants fait qu’il n’y a plus de décisions possibles, seulement des rites gothiques coulés dans le bronze. On est présent, certes de façon très inégale, dans tous les départements et en Outre-Mer. Maintenant, il faut faire confiance à la vie et a l’autonomie des militants. Je pense qu’on a fini de manger notre pain noir dans notre gauche.

« Vous ne serez plus président du PG après 2012? »

Clairement oui. Il faut savoir passer la main. Vous savez, c’est une épreuve physique, cette vie-là. Et puis, comme j’ai créé une relation délibérément conflictuelle avec les journalistes, c’est le grand oral permanent. On essaie de me sécher à chaque question. C’est le jeu, si j’avais voulu qu’ils soient complaisants, je n’avais qu’à l’être. Et comme j’ai la langue qui pique, ils savent qu’ils peuvent me faire passer la ligne jaune parfois. Ça m’est déjà arrivé.

« N’y-a-t-il pas une contradiction entre cette croisade contre les «médias manipulés» et votre participation à l’émission de Michel Drucker, celui qui fait du vélo avec Sarkozy? Quand Besancenot l’avait fait, tout le monde l’accusait de donner dans le «pipolitique»… »

Le goût de la lumière, c’est quand même mieux que celui de l’ombre… Ce n’est pas le premier paradoxe dans ma vie. Je suis contre le bicamérisme, j’ai été sénateur presque 20 ans. Je suis au Parlement européen, et je ne crois pas au traité de Lisbonne. Cela dit, j’ai toujours été mieux traité par les « amuseurs », comme Ruquier ou Ardisson, qui m’ont toujours donné plus de temps pour exprimer mes idées que les journalistes politiques. Avec Drucker, le contact a été agréable. Il ne m’a pas tout de suite sauté à la gorge, comme d’autres le font continuellement. Eux ne se la pètent pas en politique, comme d’autres, qui sont pourtant ignorants comme des peignes sur le sujet.

Drucker, c’est 9 millions de personnes, pas forcément ceux à qui je parle d’habitude. Et je veux leur montrer qu’on peut aimer son pays et être profondément de gauche, sans avoir le couteau entre les dents ni manger des petits enfants comme me décrivent les laquais du social-libéralisme du genre du Nouvel Observateur. C’est vrai que j’ai eu des alertes de copains et de militants pour cette émission. On me dit : «fais attention». Je crois qu’ils ont peur que je devienne gentil. Mais je leur réponds: «Soyez tranquille, regardez bien mon cou, il n’y a pas de traces de laisse».


216 commentaires à “Ma fin de semaine, bien pleine”
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  1. Marie dit :

    au Prolo, @87
    Bien sûr à la manif° !
    Pour le referendum :
    Oui,faudrait-il que ce soit clairement démonté (et ainsi démontré) dans la presse, qui résiste encore un peu... schema à l'appui...
    le saucissonnage des Lois, un bout ici, un bout là, passage la nuit ou en juillet...la masse d'anti-réformes présentée empêche même les députés non UMPistes, d'avoir la vision globale de la situation...
    C'est une technique qui vise à épuiser.

  2. Gilbert Duroux dit :

    C'est bien beau tout ça, mais je ne connais toujours pas la position de Ségolène Royal sur les retraites. Suffit pas de sauter comme un cabri en beuglant "60ans, 60 ans, 60 ans" si dans le même temps on est pour les 41,5 annuités de cotisation comme le PS. À ce compte là, y-a pas grand monde qui pourra partir à 60 ans.
    Bref, quel intérêt de réclamer un référendum avec la télévangéliste du Poitou si on n'est même pas d'accord sur le contenu du référendum ? Et pourquoi pas un référendum sur le prix du beurre ?

  3. guillot dit :

    Le républicanisme de Mélenchon peut parfois le conduire à faire des déclarations ("aujourd'hui sur Canal +") déjà récemment entendues dans la droite Sarkozyste! Au sujet des Roms et des propos de Mmme Reding à Bruxelle sur la politique discriminatoire et suspecte de racisme du gouvernement français, l'AFP reprend en effet sa déclaration que je trouve troublante. Pour lui les propos de cette commissaire "du Luxembourg" sont "totalement inacceptables et insultantes pour le peuple français".

    J'ignorai qu'en mettant durement en cause la politique discriminatoire envers les roms du gouvernement français, c'est le peuple français qui est visé !

    Quoi qu'on en pense des "choses" dites par Mme Reding, certaines exagérées ou pas, ce qui nous intéresse, c'est l'isolement international et le discredit de ce gouvernement (et non d'un "peuple français" interclassiste) et qui affaiblit en même temps et un peu plus sa légitimité intérieure. Cela renforce aussi les division dans le camp de la droite, toute chose bonne à prendre dans notre camp. Or le républicanisme de Jean-Luc Mélenchon fait plutôt l'inverse.

  4. vaz jean-philippe dit :

    @duroux 102
    As tu besoin de connaitre la position de Ségolène sur les retraites pour demander le retrait de la réforme? Les choses sont claires, j-l Mélenchon est pour la tenue d'un référundum, Ségolène aussi. Le contenu du référundum est le retrait de cette réforme. Après, pour ce qui en est des propositions, c'est une autre histoire.

  5. vaz jean-philippe dit :

    @Guillot 103
    Etre d'accord sur l'essentiel ne veut pas dire sur tout. La perfection n'existe pas...

  6. Gilbert Duroux dit :

    @ vaz

    Les alliances de circonstance, dans l'ambiguïté, sont toujours préjudiciables à terme. Mais si tu penses que la vocation du PG est de faire de la politique politicienne comme les autres en allant chez Royal puis du côté de l'officine plus que douteuse fondée par Julien Dray, parrainée par Georges-Marc Benhamou, BHL et ses amis... autant faire un courant dans le PS (ah, zut, j'oubliais que les principaux fondateurs du PG en viennent, du PS).

  7. jennifer dit :

    je suis étonnée que Jean Luc condamne les propos de Reeding et se mette du côté de Sarkozy. C'est à n'y rien comprendre. On ne peut en aucun cas soutenir la politique contre les roms de Sarkozy. Il y a discrimination contre un peuple entier de façon massive parce qu'il est gitan. Cela rappelle les plus noires heures de l'histoire dans les années 30-40.

    Autre sujet: ce matin sur le marché on m'a embêtée avec le fait que Jean-Luc Mélenchon fasse un meeting avec Ségolène. Je ne vois pas le problème. On peut quand même faire un meeting où on discute de nos divergences sur la base commune des retraites. Besancenot le fait avec Hamon et nous avec Royal. Je ne comprends pas comment on peut avancer si on ne discute pas. Là on peut voir programme contre programme et devant le plus grand nombre. Ca c'est de la vraie politique, à savoir non pas s'autoconvaincre qu'on a raison sans jamais exposer nos divergences devant tout le monde. Et il paraît que Jean Luc n'a pas caché ses divergences. Merci Jean Luc de permettre ce débat devant les français.

  8. vaz jean-philippe dit :

    @Duroux 107
    Tu as mille fois raison, marre des alliances de circonstances.... La CGT, CFDT,FO et les autres syndicats, alliés pour la circonstance, c'est insupportable....Un peu de bon sens, s'il te plait....

  9. Marie dit :

    Gilbert Duroux,@107

    Si je trouve SOS racisme ambigu : après, c'est un choix en son "âme et conscience" : je ne me sens jamais d'accord sur tout avec x, y, ou z : il faut garder son esprit critique...
    Mais, ayant voté dans le plus grand bonheur pour F.Mitterand en 1981 : sentiment de fête incroyable à vivre : ballade, danse et échanges dans Paris toute la nuit. Impossible d'oublier cela!
    j'ai voté non pas pour lui, mais contre le camp adverse en 1988 : c'est déjà beaucoup moins plaisant. Néanmoins, c'est le dernier Homme d'Etat que nous ayions eu.
    Ensuite, toujours contre la droite, mais sans aucune illusion...cela devient sinistre, lassant, déprimant...
    Je me demande comment certains peuvent encore s'illusionner sur la social-démocratie...
    aussi, cette tentative de création d'un nouveau parti nettement à Gauche a été porteur d'espoir...mais, certainement pas facile pour les personnes ayant fait mouvement...Quitter une équipe n'est jamais simple...sauf pour les renégats qui se vendent au plus offrant...Ce n'est pas le cas ici...c'est même tout le contraire.
    c'est donc courageux !
    Et, c'est pour moi la chance de pouvoir voter "Pour". Sinon, ce sera voter blanc =) la fin...

  10. cedric dit :

    je ne devrais pas le dire tout fort, et peut être vais-je irriter certains lecteurs ségolenistes, mais je trouve une bonne stratégie de rencontrer les adhérents du mouvement de mme Royale. si dans le cas qu'elle ne représente pas le PS aux présidentielles en 2012, les siens n'auront surement aucune envie non plus de voter pour john "what else?" strauss kahn.

    je connais bon nombre de simples adhérents du PS, et dans toute leur sincérité, ils devront à un moment choisir entre le parti et les idées.

    pour le reste seulement 2/3 petites remarques.

    je comprend et respecte ton point de vue, Jean-Luc, sur la distinction des fonctions attribuées aux syndicats et aux partis, et que tu ne souhaites pas les "désorganiser".
    il faut savoir quel est le message unanime de la rue: pas de marches tous les 3 semaines! il faut y aller, et il manque ton panache, ta gouaille pour embraser tout ça (de mon point de vue).

    "La réunion du Conseil européen du jeudi 16 Septembre 2010, a été plus riches que nous ne l’avons appris par les grands médias fascinés par l'échange "musclé et viril" de Messieurs Sarkozy et Barroso à propos des expulsions de Roms."
    n'était-ce tout simplement pas le moyen le plus efficace qui soit pour opérer à couvert sur d'autres chefs (les nôtres, au dessus de notre cou...) ? suspicieux tout de même...
    enfin, on est bien servi avec les médias! tous à la soupe (sauf mediapart bien-sûr :)) !

  11. Mario Morisi dit :

    Mauvaise limonade, non ?

    Les Verts qui fusionnent dans EE, Duflot qui prétend qu'un programme commun avec le PS n'est pas impossible (et pourquoi pas un candidat commun dès le premier tout si DSK n'est pas là et que le PS fait des concessions...)..La motion pro Front de Gauche du NPA qui ne fait que 19% à la CN.... Le PCF qui joue la carte perso, refuse de porter les banderoles FdG, qui laisse Chassaigne se déclarer...

    J'ai bien l'impression que le Front de gauche élargi est ce soir à l'agonie...

    Et puis j'ai trouvé Jean-Luc Mélenchon bien atone, sur Dimanche +...

    Ca et le voir au milieu de tous ces socialos... hier

    Bon, chassons les mauvais augures et mettons nous au boulot pour le 23...

    Un trop grand pourcentage de politiques sont nourris par le système tel qu'il est, dans les cantons compris. Combien sont-ils à vraiment vouloir un changement radical de société ? Sont pas assez pauvres. Pas assez menacés. Ne se rendent pas compte de la tragédie qui monte...

    Et qui risque de porter les fachos au pouvoir grâce au peuple délaissé...

  12. Descartes dit :

    @enée martine (#94)

    Puisque d'emblée, au prétexte que je maîtrise la langue de voltaire vous supposez que mes analyses sortent tout droit de tf1, gros beaufe que je suis, nous ne parlerons pas des souffrances du non-vivre ensemble. Il vaut mieux ne pas voir, ne pas sentir et continuer à nourrir l'extrême droite.

    Tout à fait d'accord. La gauche bienpensante refuse de voir les problèmes. Et du coup, les couches populaires s'en vont chercher des solutions ailleurs, quitte à céder aux sirènes de l'extrême-droite. Quant aux commentaires sur votre maîtrise de la langue de Voltaire... pardonnez-les, seigneur, ils ne savent pas ce qu'ils disent. Que voulez vous, pour beaucoup de militants de la "gauche radicale", vous n'êtes légitime que si vous êtes ignorant.

    @argeles39 (#75)

    Houcine travaille 70 heures/semaine, si on le régularise et qu'on lui fait signer un contrat de travail, il ne travaille plus que 35 heures et il libère 35 heures pour l'embauche de Léo.

    Pas vraiment. Si on régularise Houcine, son patron préfère le virer et recruter Ahmed, un nouvel travailleur sans-papiers, qui travaillera pour lui 70 heures comme Houcine le faisait avant. Et non seulement Léo reste chômeur, mais Houcine le devient aussi.

    Mais peut-être proposes-tu que l'on régularise Ahmed aussi ? Cela nous amène à régulariser tout ceux qui ont le bonheur de poser un pied dans notre pays. Combien de temps crois-tu que le RSA et la CMU tiendront le coup ?

  13. Descartes dit :

    @jean ai marre (#66)

    "aller ensuite faire des mamours à Ségolène Royal," Qu'est ce qui te fait écrire cela ?

    Les faits, rien que les faits.

    JL Mélenchon n'est pas allé faire des mamours, il est allé la rencontrer parce que tous les deux sont les seuls à proposer une sortie politique par le haut.

    Ah bon ? Les seuls ? Tiens donc...
    Ségolène enfourche le cheval de la "vrai gauche" parce qu'elle a compris que dans le contexte actuel c'est ce qui peut se révéler le plus "payant" pour se singulariser par rapport à un DSK "social-libéral" et une Aubry "centriste". Ca coute pas cher, lorsqu'on est dans l'opposition, de crier "on reviendra à la retraite à 60 ans" avec des accents de passionaria. Et ça marche, parce que les gens comme toi ont la mémoire courte: est-ce la même Ségolène qui avait menacé de fermer les cantines scolaires en Poitou-Charentes si par malheur le "non" l'emportait au référendum sur le TCE ? Est-ce la même qui était ministre dans le gouvernement Jospin lorsque celui-ci appliqua la réforme Juppé ? Ca ne t'étonne pas, ces changements d'avis à répétition ?

    Alors, qu'est ce que Jean-Luc Mélenchon va faire dans cette galère ? Quel besoin de légitimer par sa présence une girouette carriériste prête à vendre père et mère pour être candidate ?

  14. AG dit :

    Mr Mélenchon j'espère que vous allez vous reposer de ce we chargé, car la suite va aussi être à l'avenant pour nous tous ;
    --de maif en manif et grèves la feront nous tomber cette loi sur les retraites ?
    vous parlez des syndicats qui font leur travail de syndicats, s'occupent des négociations, normal,mais qu'y a t il négocier lorsqu'il ne s'agit que de perdre quelque chose; je pensais et essaie de garder en tête que nous n'avons rien à négocier sauf à gagner quelque chose, donc quoi négocier quand c'est pour que,de toute façon, ils nous détruisent ce qu'on a acquis au prix de luttes intensives ?
    Vous êtes pour la retraite à 60ans mais avec 40 a de cotisations, finalement pas si osé; donc il faut avoir cotisé à partir de 20ans, quid des années d'études, chomage, congés parentaux. en tant que salariés on a de plus en plus l'impression que cette retraite on pourra plus la prendre, mais nous tous voulons rire vivre chanter et surtout apprendre, lire étudier mais quand ? après une journée de taf, 2h30 de transport /jour on s'amuse quand ? on apprend quand, moi je craque je veux me retraiter maintenant, faire de la politique, réfléchir, soutenir les élèves en difficultés, planter des fleurs, la vie quoi mais non pas possible, demain le rer etc...ah ouf une sortie jeudi, et vendredi ?
    --ah merci d'avoir dit sur france inter,qu'un géni existe chez chacun, merci pour la pédagogie du succés,(ces jours ci journée de luttes contre l'échec scolaire) échec qui ne doit pas être une fatalité, les enfants ont besoin d'encouragements et surtout qu'on leur montre à éprouver le bonheur d'apprendre, que dans la lecture il y a des voyages grandioses etc...
    --Concert pour les sans pap à Bercy : du monde mais peut être pas assez, concert magnifique dans un ambiance de vraie fraternité sans cesse ranimée par chaque groupe ou artiste, des voix des musiques entrainantes puissantes ;
    une créativité dans les textes, une énergie dans les musiques, les danses, cette cause ne tolère pas la médiocrité,cette cause celle des sans papiers est le vrai creuset de la lutte du prolétariat, eux sont au coeur de la lutte, la résultante des dérèglementations du travail, de la volonté du medef de ne pas respecter le contrat social.
    Alors c'est un peu gros que sosracisme organise le lendemain une soirée vip ; Un sosracisme qui porte ce nom et les valeurs ainsi évoquées ne devrait il pas être présent au coté des sanspap à leur concert ? non ? pas assez chic bercy, trop populaire ? enfin " touche pas à ma nation" est il bien raisonnable de parler nation quand on veut défendre la déclaration universelle des droits de l'homme et la constitution ; rassembler les 2 rassemblements en 1 c'aurait été un beau soutien aux sans pap et aux Roms..enfin ce n'est que mon avis mais je me le cultive et le peaufine.
    allez bonne semaine à tous, rendez vous jeudi, tous ensemble, tous ensemble, rien à négocier, retrait

  15. Descartes dit :

    @jean vallessin (#60)

    Lisez donc l'interview d'André Chassaigne dans le journal "La Montagne" du 15 septembre 2010 et vous verrez qui dénigre qui.

    Je l'ai lu, et je maintiens: Chassaigne ne dénigre pas Jean-Luc Mélenchon, mais toi par contre tu dénigres Chassaigne. Voyons ce que dit Chassaigne: "Ce n’est pas gagné d’être à la hauteur médiatique par rapport à lui qui ne fait que ça. Moi, je suis dans le Puy-de-Dôme trois à quatre jours par semaine, j’ai à faire un travail politique de terrain et un travail national de parlementaire. C’est plus simple pour un gars comme Mélenchon. Le matin, il étudie les fiches que lui prépare le Parti de Gauche, uniquement dévoué à sa cause et le soir, il est sur les plateaux télé. C’est un super-professionnel. Nous autres, on tente le coup…"

    Donc, que dit Chassaigne: que Jean-Luc Mélenchon a un parti à son service qui travaille pour lui, ce qui est exact. Que n'ayant pas à faire un travail de terrain ou de parlementaire national, Jean-Luc Mélenchon peut se consacrer pleinement à une éventuelle candidature nationale, ce qui là encore est exact. Il qualifie même Jean-Luc Mélenchon de "super-professionnel". Où est le "dénigrement" ? J'y vois plutôt des compliments!

    Ton idolâtrie t'égare: Dans l'article, Chasseigne a tendance, paradoxalement, à souligner les points forts de Jean-Luc Mélenchon, en soulignant qu'il ne sera pas facile d'arriver à son niveau...

  16. Eric Alain dit :

    Visite à Paris ce lundi du Président....Van Rompuy
    Conférence débat à Sciences Po et quoi d'autre ? Pour l'heure rien aux infos télévisées/pravda.
    Etonnant qu'un personnage aussi important pour notre pays passe en catimini, non ?

  17. brelge dit :

    Jean-Luc Mélenchon avait détaillé dans sa précédente chronique sa non-invitation au raout d'Hamont. Le "Libé" du week-end dernier montre bien que cette absence faisait partie d'un plan média délibéré relayé par des journalistes complaisants : 1/ on exhibe une photo montrant Hamont en "rassembleur" entouré du NPA,du PCF et des Verts 2/ On y parle du PG sous un seul angle ("anti-PS") en ne citant le Front de Gauche que pour dire que ni le PCF ni le NPA n'en veulent. Cette petite saloperie manipulatoire doit au moins nous réjouir sur un point : si on cherche ainsi à isoler et discréditer le Parti de Gauche, c'est, je crois, parce que sa stratégie politique est la seule à pouvoir renverser l'hégémonie du social-libéralisme sur la "gauche".

  18. Michel Matain dit :

    @116 Descartes

    Tout à fait d'accord : ce n'est pas en dénigrant ici de façon assez minable les candidats communistes potentiels à la présidentielle qu'on convaincra les communistes de soutenir la candidature de Mélenchon. C'est totalement contre-productif. A moins que les auteurs de ces dénigrements n'aient comme objectifs qu'il n'y ait une multitude de candidature de gauche en 2012 comme en 2007, 2002,... Dans ce cas, ils ont raison, ils doivent continuer, ils sont sur le bon chemin.

  19. pour m'infiltrer dans le débat @enée martine et opposants...

    j'attends toujours de voir s'entr'ouvrir un débat interne à la gauche "reconstruire la police républicaine"...
    parceque c'est de ça qu'il est question...

    j'habite une "cité", avec son lot de problémes à venir,... on pourra ratiociner sur les causes des problémes, mais je persiste à dire que l'une des causes majeures des problémes d'incivilités dans notre société tient au passage du statut de l'enfant de "resposabilité sociale commune" à "propriété privée" (je vous laisse y réfléchir, sachant que ce changement de statut produit un choc culturel plus grand pour les migrants récents, nous en sommes en france presque à la 3eme génération aprés cette mutation) !
    pour l'instant le besoin (social) n'est qu'un besoin de gardiens de la PAIX ! un besoin de tranquilité publique... Un médiateur pouvant dire le droit et ses limites...
    la réponse apportée (par les élus de la majorité municipale PS/PC) c'est "robocop et sa voiture font une ronde" !...
    c'est à dire rien !

    On avait vu "vendre" la police municipale comme un substitut à la disparition du gardien de la paix voulue par N.S. (parceque la police de proximité, ce n'était que ça, des gardiens de la paix et de la tranquilité publique). Et on se retrouve avec des robocops comme les autres qui sortent pas plus de leurs bagnoles, des forces de l'Ordre...
    Les mots définissent et induisent les comportements...

    J'attend avec impatience que le front de gauche s'attaque au chantier de réflexion sur les questions de Police Nationale, comme sur les questions de Défense Nationale ... Et le chantier est immense...

  20. Pulchérie D dit :

    @Gilbert Duroux (#102)

    Il n’y a pas de télévangéliste en Poitou, mais une nouvelle Circé qui veut capturer dans ses rets notre bel Ulysse pourtant si prudent. J’ai déjà exprimé toute ma méfiance pour cette prêcheuse du OUI qui a sévi en avril et mai 2005.
    Trop âgée pour changer.
    De la lucidité, J-LM.
    @ tous.
    J’ai lu attentivement l’exposé sur le plan de retraite du gouvernement,qui est téléchargeable à partir de son icône, en haut et à droite du blog.
    Il faut l’envoyer à tous les internautes que nous connaissons.
    Mais ce n’est pas suffisant : il y a tous ceux qui ne sont pas raccordé à la Toile.
    Pourquoi ne ferions-nous pas, chacun, don à la cause de l’impression de 5 exemplaires (50 feuilles de papier) que nous distribuerions à nos amis encore sceptiques quant au FdG. Des centaines d’exemplaires de cette brochure pourrait ainsi atteindre de nouveaux partisans potentiels.
    Une telle manière de distribution me semble plus efficace que le « tractage » impersonnel, qu’il ne faut évidemment pas cesser.

  21. juste pour souligner que le glissement sémantique du terme "gardien de la paix" au terme "forces de l'ordre" n'est pas plus innocent que l'équipement progressif de la police "ordinaire" avec les matériels equipant au préalable les unités de répression sociale...

    Et que dire de la misére dans laquelle travaille la police judiciaire et la police scientifique ?...

  22. Nipontchik dit :

    « Vous êtes tricard à la gauche du PS, le courant de Benoît Hamon ayant décidé d’organiser à ses universités d’été un meeting unitaire avec Olivier Besancenot (NPA), Pierre Laurent (PCF), Jean-Vincent Placé (Verts), mais pas vous… »

    le tiers exclu....mais Chevènement aussi est traité comme 1 rrom par la direction du PS

  23. langue-rouge dit :

    @ brelge post 118

    "Le "Libé" du week-end dernier montre bien que cette absence faisait partie d'un plan média délibéré relayé par des journalistes complaisants"
    Faites gaffe ! Quand on commence à voir des complots partout, c'est que la fin est proche.
    Plus sérieusement, Mélenchon passe beaucoup plus que Besancenot aujourd'hui dans les médias. Je pourrais tout autant dire en suivant votre logique que c'est bien la preuve que la bourgeoisie et les médias cherchent à faire monter Mélenchon contre Besancenot parce qu'ils jugent que Mélenchon, républicain est plus raisonnable, moins révolutionnaire que le facteur rouge.
    Et puis écrire "si on cherche ainsi à isoler et discréditer le Parti de Gauche, c'est, je crois, parce que sa stratégie politique est la seule à pouvoir renverser l'hégémonie du social-libéralisme sur la "gauche"." c'est à mourrir de rire. Je pourrais en suivant votre logique en déduire que Besancenot et encore plus Nathalie Artaud de Lutte Ouvrière qui passent bien moins dans les médias que Mélenchon ces derniers temps sont donc les plus à mêmes de renverser l'hégémonie du social-libéralisme.

    Bref, arrêtez avec vos délires de complot et concentrerz vous sur l'essentiel. Hamon n'a pas invité Mélenchon simplement parce que Mélenchon est quasiment sur le même créneau que lui et risque de lui siphonner une partie de ses forces ce qui n'est évidemment pas le cas dans l'immédiat de Besancenot. Sans compter qu'il doit avoir quelques rancoeurs à l'encontre de son ancien camarade de la gauche du PS.
    Mélenchon est allé voir Royal (par dépit ?) ce qui est une erreur tactique qui entretient la confusion à mon sens (mais bon il n'y a pas de quoi en faire un drame non plus) et d'ailleurs on a davantage parlé de lui ce WE que de Besancenot. Et c'est lui qui a été invité ce WE sur canal en clair et non Besancenot.

    Pour finir, je vais vous dire un secret. Les médias dominants n'ont peur aujourd'hui ni de Mélenchon ni de Besancenot. Ce qui les intéresse c'est faire de l'audimat. Mélenchon a commencé à passer plus à la télé que Besancenot quand il s'est avéré qu'il devenait plus populaire en particulier après les échéances électorales.

    Et je rigole doucement quand j'entends certains dire qu'ils pourront passer en 2012 devant le PS. En l'absence d'une conflagration sociale (une grêve générale reconductible, une grave crise de régime...) pour l'instant loin d'être certaine avant 2012, les sociaux-libéraux seront devant. Les hégémonies politiques si profondément ancrées dans la société ne se renversent pas en un coup de baguette magique. Il n'y a qu'à voir la difficulté des organisations comme le Bloc de gauche ou Die Linke pourtant des modèles du genre en terme de convergence de force et de réussite électorale à passer réellement devant les sociaux-libéraux.
    Désolé, mais je suis pragmatique, je ne crois pas aux contes de fée.

  24. Descartes dit :

    @lou passejaire (#120)

    j'attends toujours de voir s'entr'ouvrir un débat interne à la gauche "reconstruire la police républicaine"... parceque c'est de ça qu'il est question...

    Oui, enfin... pas tout à fait. Ouvrir le débat sur la "police républicaine" nécessite d'ouvrir aussi un débat sur la "loi républicaine". Parce qu'il ne faut jamais oublier que la Police est un instrument d'application de la Loi. Pour que le policier puisse dire tenir "le droit et les limites", il faut que quelqu'un les ait préalablement fixés (entre parenthèses, ce n'est pas, heureusement, à la police de "dire le droit"). Le policier n'est pas un juge de paix, pas plus qu'il n'est une assistante sociale. Il est là pour appliquer la loi, toute la loi, rien que la loi. Et s'il a une (petite) discrétion dans la manière dont il l'applique, il reste quand même le serviteur de la loi. Sans elle, il n'est rien.

    C'est l'affaiblissement de la loi comme institution qui affaiblit la police. Lorsque la société admet que la loi est légitime, le policier n'a pas besoin de la tenue de robocop pour en assurer l'application, parce que dans ce contexte le policier peut compter sur la bienveillance et la coopération des citoyens.

    Le problème est que nous vivons dans un contexte idéologique où l'application de la loi devient facultative: un fonctionnaire peut refuser d'appliquer les instructions du gouvernement, et il sera applaudi par la gauche bienpensante. Un fraudeur se fait alpaguer par un contrôleur de la SNCF ou de la RATP, et le public prendra sa défense. Un braqueur violent meurt dans une fusillade avec la police, et un quartier entier manifeste sa "solidarité" avec le truand (ou, soyons plus précis, observe avec bienveillance ou passivité lorsqu'une minorité le fait). Nous sommes une société qui a perdu conscience qu'un état de droit, même imparfait, vaut toujours mieux que le désordre. Et que s'accorder le droit à violer la loi lorsqu'on en a envie entraîne nécessairement accorder le même droit aux autres. Comment dans ce contexte légitimer le travail de police ? Comment le policier pourrait-il être respecté quand ce qu'il est censé garder, la Loi, n'a plus aucune valeur transcendante ? Réponse: il ne lui reste que la force.

    L'idéologie du "jouir sans entraves" trouve, comme beaucoup d'idées de mai 68, sa consécration dans la France néo-libérale des années 2000: le policier est devenu non pas le gardien de la loi, mais l'empêcheur de "jouir". L'emm****ur qui empêche les "djeunes" de s'amuser... il n'y aura pas de "police républicaine" sans une resacralisation de la "loi républicaine".

  25. jm turmel dit :

    Je ne suis pas certain que d'aller rencontrer Royal,même si l'intention eu égard à la nécéssité d'un référendum est louable,c'eût été une bonne chose en terme de symbole..? Cela ne va t'il pas servir les intérêts de celles et ceux qui, de l'intèrieur,ou de l'extèrieur, ne souhaitent pas un FdG puissant et élargi?

  26. jean ai marre dit :

    @ 114 Descartes,

    Si tu ne veux pas voir, ou nier l'évidence, c'est ton choix. Tu parles de faits, sans les citer.
    Je te croyais plus fin tacticien et plus proche des concepts politiques.
    Si je peux me permettre, avant de critiquer gratuitement (hum.! bref,) l'action de JL Mélenchon, as tu pris connaissance de son intervention faite à la fête de la fraternité ?

    Je te suggère d'en prendre connaissance et ensuite en parler.

  27. jean ai marre dit :

    @ 120 lou passejaire

    Un policier c'est un gardien de la paix !

  28. Michel Matain dit :

    Mélenchon a bien raison d'aller partout où il est invité. Besancenot aussi d'ailleurs. Et tous les autres. Il est certain par contre que les invitations ne sont pas totalement innocentes et que ça ne relève en rien du hasard que certains le soient et pas d'autres. Et puis ? A moins de dire "on est tous invités et on y va tous sinon on n'y va pas..."

    Par ailleurs, ce sont toujours les anciens membres d'une même organisation qui ont le plus de mal à dialoguer ensemble lorsqu'ils se sont séparés : PCF et communistes de la FASE, NPA/LCR et Gauche Unitaire, PS et Parti de Gauche... (et à droite c'est pareil). C'est malheureusement vieux comme le monde. (On peut même relire le discours de Léon Blum au Congrés de Tours en 1920).

    Donc que Hamon (a priori le plus à gauche donc théoriquement le plus proche de Mélenchon) n'invite pas Mélenchon, c'est quasiment du normal même si c'est aberrant dans le contexte de gravité sociale dans lequel nous baignons.

    Mais est-ce le plus important aujourd'hui de comptabiliser les cartons reçus par les uns et par les autres aux divers cocktails ?

  29. Descartes dit :

    @jean ai marre (#127)

    Si tu ne veux pas voir, ou nier l'évidence, c'est ton choix.

    Je dirais plutôt que c'est le tien...

    Tu parles de faits, sans les citer.

    Parce que je n'ai ici que 3000 signes, et que je ne voyais donc pas l'intérêt d'en gâcher pour te rappeler des faits que tu connais. Si j'ai surestimé ton niveau d'information, je te prie de m'excuser.

    Si je peux me permettre, avant de critiquer gratuitement (hum. ! bref,) l'action de JL Mélenchon, as tu pris connaissance de son intervention faite à la fête de la fraternité ?

    Je n'ai pas pu "prendre connaissance de son intervention avant de critiquer gratuitement", vu que je n'ai jamais "critiqué gratuitement". J'avoue que je ne vois pas trop le rapport: l'intervention de Jean-Luc Mélenchon ne contient rien de bien nouveau par rapport à ce qu'il a dit ailleurs. Le seul point nouveau, c'est qu'il l'a dit chez Ségolène. Et ce n'est pas innocent. Pourquoi croyez-vous que Ségolène l'ait invité ? Par gentillesse ? Par amitié ? Parce qu'elle a le béguin pour lui ? Bien sur que non: elle l'a invité parce qu'elle recherche une caution "de gauche". Par ce geste elle nous dit: "voyez, je suis vraiment à gauche, la preuve, même les gardiens les plus intransigeants des valeurs de gauche acceptent de venir parler à la même tribune que moi". Et symétriquement, Jean-Luc Mélenchon aussi transmet le message de compatibilité de son discours avec celui de la Madonne du TCE.

    Car il ne faut pas se tromper, l'appel au "référendum" sur les retraites est un coup médiatique. Du point de vue politique, c'est une imbécilité. Quelle serait la question sur un tel référendum ? Car pour un référendum, il faut une question à laquelle on puisse répondre par "oui" ou "non". Si la question posée est "voulez vous que le projet du gouvernement soit retiré", on sert sur un plateau à la droite un argument en or: "devant un problème réel, la gauche propose de ne rien faire". Quelle est la proposition alternative que Ségolène et Jean-Luc Mélenchon sont prêts à mettre sur la table ? Parce que s'ils n'ont pas de proposition commune, cet appel commun à un référendum n'a ni queue ni tête.

  30. Jean Jolly dit :

    @ guillot.

    Le républicanisme de Mélenchon peut parfois le conduire à faire des déclarations ("aujourd'hui sur Canal +") déjà récemment entendues dans la droite Sarkozyste ! Au sujet des Roms et des propos de Mmme Reding à Bruxelle sur la politique discriminatoire et suspecte de racisme du gouvernement français

    Comme beaucoup j'ai été déçu de la prestation de Jean-Luc et de sa position ambigüe envers Mme Reding qui peut paraître au yeux de certains comme un soutien à Sarkozy. J'aurai préféré qu'il dénonce le traité de Lisbonne, comme seule cause à la migration des Roms, que représente le statut de cette dame et j'aurai même été plus loin en insistant sur le fait qu'elle ferait mieux de s'occuper du paradis fiscal luxembourgeois et des autres en Europe qui réglerait financièrement le problème des Roms.

    Il y a un autre point qui m'a choqué, ce sont les propos de Jean-Luc soutenant la franc-maçonnerie et rappelant au passage que celle-ci fut à l'origine de la révolution française et des textes de la constitution. Quand on sait que cette révolution était, bien sur, nécessaire mais qu'elle ne fit que remplacer la monarchie par la bourgeoisie qui nous a mené là où nous en sommes ça laisse un goût amer dans la bouche. Je ne suis pas un anti-maçon primaire, ils font bien ce qu'ils veulent dans leurs temples et comme partout il y a des bons et des mauvais mais nous savons que ce milieu regorge d'affairistes cooptés qui s'ingèrent dans la politique, la justice, la finance etc. dont le juge Eric de Montgolfier aura soulevé un coin du voile. Il faut savoir aussi que Nicolas Sarkozy est conseillé par le très controversé Alain Bauer qui fut Grand Maître du Grand Orient de France.

    Je n'ai pas reconnu Jean-Luc dans cette émission et j'espère qu'il va se ressaisir, ce qui ne m'empêchera pas de voter pour le candidat du Front de Gauche quelqu'il soit, mon seul souhait étant d'en finir avec le libéralisme capitaliste.

  31. jean ai marre dit :

    @ 130 Descartes,

    Ta réponse : c'est du Descartes, pur jus. ! Incorrigible, le débat est clos.

    JL Mélenchon à la fête de le fraternité :

    Que penser d'O. Besencenot, Piérre Laurent, Jean Vincent Placé, de s'être rendus à l'université d'été organisée par B. Hamont et H. Emmanuelli ce W.E. ?

    Il faut aller à l'intérieur, pour en trouver les mobiles, pour se faire une opinion et ne pas se contenter des gros titres.
    Les propos de O B : «Arrêtons de regarder 2012 et mobilisons-nous maintenant. On peut encore gagner, camarades, mais à la condition de ne pas trembler. Il faut pas lourder à la poubelle tous les discours qui puent la défaite!»
    «La droite gouverne bien, en tout cas pour les riches. La droite gouverne de façon décomplexée, et les capitalistes reprennent goût à la politique. Mais quand on regarde la Grèce, l'Espagne ou le Portugal, on voit que les capitalistes savent qu'ils n'ont pas grand-chose à perdre d'une alternance socialiste.»

    Je suis pour l'union et pour un Front de Gauche,mais je m'interroge en voyant Le NPA (O. B) qui ne veut pas aller dans le Front de Gauche, mais qui s'affiche avec le P.C. (P. Laurent).

    Est ce que JL Mélenchon ferait si peur, qu'il faudrait l'écarter ?

  32. Vulkan dit :

    Pour vous annoncer ce que je pense être une bonne nouvelle :

    un forum vient d'ouvrir pour débattre librement (sauf trolls évidemment) de vos idées, construire l'avenir.

    Son nom est Le forum de la Révolution citoyenne

    il est par là http://revolution-citoyenne.fr/index.php

  33. Descartes dit :

    @jean ai marre (#132)

    Ta réponse : c'est du Descartes, pur jus. ! Incorrigible, le débat est clos.

    Le débat reste ouvert. Au risque de froisser ton égo, je te rappelle que tu n'as pas le pouvoir de "clore les débats". Tout au plus, celui de te retirer. Mais le débat continuera sans toi.

    Que penser d'O. Besencenot, Piérre Laurent, Jean Vincent Placé, de s'être rendus à l'université d'été organisée par B. Hamont et H. Emmanuelli ce W.E. ?

    Que des gens comme Besancenot, Laurent ou Placé ont envie de discuter avec les participants à l'université d'été du PS. Les mots ont un sens: Il y a une différence de taille entre une "université d'été" autour d'un parti politique et d'aller à une "fête" autour d'une personne. L'université "organisée par Hamon (et non pas "Hamont") et Emanuelli" n'est pas une plateforme à la gloire de Hamon et Emanuelli, ni un moyen de préparer leur candidature présidentielle. La "fête de la fraternité" est en fait "la fête à Ségolène". Et Jean-Luc Mélenchon est trop fin politique pour ne pas s'en apercevoir.

  34. Jean Jolly dit :

    Perso, je pense qu'il aurait été mal venu de la part de Jean-Luc de critiquer la mise à l'écart voulu par Hamon puis de refuser l'invitation de Royal... ce serait le comble du paradoxe. Surtout que le but recherché par Jean-Luc Mélenchon était clairement de rappeler aux français que le référendum est un droit constitutionnel qui a tendance à être bafoué pour finalement être oublié afin d'éviter au peuple d'exercer sa souveraineté.

    Jean-Luc Mélenchon a parfaitement eu raison de se rendre à cette réunion et s'il a pu convaincre quelques français du bien fondé d'un Front de Gauche contre la ploutocratie ambiante... c'est formidable.

  35. vaz jean-philippe dit :

    @ tous

    Comme à chaque fois il est bon de dépasser les images et s'attacher au contenu.
    L'image est : Pierre Laurent, Olivier Besancenot, Vincent Placé se sont rendus à l'université d'été d'Hamont et Emmanuelli.
    Si on reste sur cette image, on peut légitimement penser "ca y est, puiqu'ils se rencontrent c'est qu'il pensent tous la même chose".
    Le contenu : Selon les propos même de Besancenot est de "taper ensemble sur un même clou", à savoir le retrait de la réforme des retraites.
    Qu'est-ce qui brouille à chaque fois notre vision et notre analyse? Cette foutu présidentielle, hyper importante, mais qui à tendance à faire naître les suspiscions (quelques fois légitimes d'ailleurs) et les calculs. Même si 2012 se prépare dès aujourd'hui et est l'objectif final, il y a des batailles à gagner aujourd'hui.
    La mobilisation pour le retrait de la réforme en est une, c'est pour celà que TOUT ce qui y contribuera est bon à prendre d'OU que celà vienne! Sinon allez expliquer à nos concitoyens que ce qui importe c'est que ce soit untel ou untel qui demande le retrait. Si demain Sarkozy demandait (de la pure fiction, mais il est bon de pousser loin) le retrait de cette réforme, je serais avec lui (ce qui ne sous-entend pas que je voterais pour lui).
    Dès que l'on prend un peu de hauteur, que l'on sort de la seule image et que l'on s'accorde du temps pour aller dans le fond, la vision s'éclaircit. C'est vrai que celà réclame du temps, j'en ai un peu, j'espère que celà est utile pour ceux qui en ont moins.

  36. Geddon dit :

    A propos de retraites, Jean-Luc Mélenchon dit être sur la même ligne que Segolène Royal... :
    Dans l'émission de France 2, S.R. a défendu le droit à la liberté de prendre sa retraite à 60 ans.
    Reste qu'il faut tout de même avoir cotisé 40 années et bientôt 42 pour pouvoir prendre cette retraite à taux plein.
    Il faut donc avoir commencé à cotiser à 20 ans minimum et bientôt 18 pour jouir de cette "liberté".
    Comparativement, côté Allemand, si on veut prendre sa retraite à taux plein avant 65 ans, il faut avoir côtisé 45 années. En revanche, à 65 ans, il vous sufit de 35 années de cotisations pour toucher votre retraite à taux plein.
    De ce fait, en Allemagne, la majorité des salariés peuvent partir à 65 ans à taux plein.
    Ca n'est pas le cas en France et ce sera encore moins le cas à l'avenir si on continue à allonger la durée de cotisation minimum obligatoire comme le prospose Ségolène Royal et le PS en général.
    Alors oui, c'est la double peine avec la droite, mais la pilule de la gauche me semble dur avaller pour ceux qui ont eu la mauvaise idée de faire des études longues et pour ceux qui ont eu, pour une raison ou une autre, une carrière interrompue.

  37. dissy dit :

    Ah Jean Luc...ton sourire devant la jolieeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee Anne Sophie LAPIX......
    j'aurais voulu être à ta place....

  38. jean ai marre dit :

    @ 134 @ Descartes,
    Le débat est clos avec le chercheur incorrigible, du sexe des anges., mais pas avec ceux qui sont capables de comprendre les idées des autres.

    Autre mauvais point, faut pas t'énerver, tu n'as pas qualité pour dire aux gens de se retirer, tu risques, après avoir écopé d'un carton jaune, de te faire tirer les oreilles par le Webmestre.

  39. Marie dit :

    Mario Morisi, @ 112

    Oui, si la social-démocratie n'entend rien, du besoin urgent de se décaler nettement sur sa gauche, non par opportunisme temporaire, mais par observation du réel, par retrouvaille avec un idéal fort (et non "Pom Pom girl" ou "boy", et avec un ardent besoin de reconstruction qui tienne la route !
    (en effet, pas innocement, je pense, certains ont "occupé" le terrain, en fabricant des "coquilles vides")...d'où grand malaise dans la Société...il faut construire dans le solide.
    Si le personnel politique en tête de pont de la social-démocratie, continue à abrutir le Peuple, avec des pipoleries,
    se disant:" nous, et nos descendants avons les pieds au chaud pour un moment, amusons la galerie, et ça suffira !"; alors, la Population en difficulté : et nous n'avons encore rien vu, risque de se retourner vers l'extrême droite...
    La social-démocratie y aura une trés lourde responsabilité. (car un ventre-mou, tout le monde est beau et gentil, choubidou,bidou, n'est vraiment plus de mise actuellement ;)
    Les valeurs de Gauche, en principe, ne sont pas celles de droite...
    Quant aux *experts, il y en a plein le Pays...virons ceux qui nous ont menés, par mépris, condescendance, suffisance, goût du lucre,courtisanerie, et manque d'humilité, là où nous en sommes ! une société en déconstruction! Et, demandons aux *hétérodoxes de s'y coller, sous notre regard vigilant, avec pour but des retrouvailles avec l'Humanisme!
    Il va sans dire qu'une Société qui n'aurait plus pour axe fort: l'Education nationale et la Santé publique, en y mettant les moyens nécessaires (ce qui est le contraire de remplir la poche des assureurs et des actionnaires =) voir l'exemple calamiteux des USA...attention à la propagande en cours ! =) ils ne veulent rien préserver du tout, si ce n'est accumuler toujours plus !) ne serait pas Civilisée !
    Il est pourtant, à tous les niveaux, plus stimulant de reconnaitre ses erreurs passées, de sortir de la destruction [sauf pour les pervers qui s'en repaissent], et de bâtir ensemble une Société qui demande des efforts à tous, et en cohésion, ensemble, sans exclure x, y ou z !...(et, non pour gagner plus ! nous ne voulons plus être assimilé(e)s à des chiffres ! nous valons bien mieux que cela !)...un pays qui exclut, et sa jeunesse et ses vieux - est un pays qui meurt ! Un société cohérente n'exclut ni les uns ni les autres !

  40. Yannick dit :

    Mr Mélenchon, j'ai ouï dire que Mr Xavier Bertrand proposait un débat à Mme Martine Aubry sur la réforme des retraites... Proposez vous aussi de débattre avec ce cher Xavier, un débat télévisé pour faire connaître les idées du parti de gauche. Proposez le lui si possible

  41. Marie dit :

    suite@139

    remplacer social-démocratie par social-libéralisme....ou par neo-lib

  42. jean ai marre dit :

    ,@ 136 vAZ Jean-Philippe,

    Comme à chaque fois il est bon de dépasser les images et s'attacher au contenu.,,

    Même constat que les phrases sorties de leur contexte.

    Pierre, Olivier, Jean-Vincent, sont allés au Boucau chez Hamon,, tout comme JL Mélenchon est allé à la fête de la fraternité :
    Pour exprimer leurs différences, leurs souhaits, et leurs propositions.
    C'est même du courage qu'il faut faire preuve pour dire :
    Jean-Luc Mélenchon "En prenant le micro, : "il y a toujours un risque quand on me demande de venir parler. La vraie leçon c'est que le pays va si mal que même des gens qui ne s'entendent pas se retrouvent"
    Tout comme O. B : qui propose aux socialistes de sortir du capitalisme, de la social démocratie.

    Je partage ta remarque sur ceux qui ont du temps et qui peuvent visionner " large ", et faire partager leur lecture.
    On trouvera tjs des obtus, qui ont la vérité.

    Pour revenir à l'info de ce W. E, si on veut se faire une opinion, la moindre des choses est de prendre connaissance des déclarations des uns et des autres.
    Après avoir lu, je ne trouve personne dans la compromission.
    Chacun a été fidèle à ses idées.

  43. Il me semble que Vaz Jean-Philippe parle de bon sens.

    une minuscule restriction ou précision : je ne suis pas devenu Villepiniste le jour où il a fait le retrait du CPE, cependant il a mon estime… mais pas sur le moment, seulement maintenant que nous voyons ce qu'est un vulgaire pro-plutocrate au pouvoir c'est tout autre chose

    en conséquence : je ne deviendrai jamais Sarkosiste, mais en ce qui le concerne il ne recevra jamais mon estime, voire mon mépris, car ce monsieur qui se targue de commander et mépriser tout le monde qui n'en fait pas à sa convenance, si jamais nous arrivons (et il va falloir du courage et de la persévérance avec un mec comme ça en face de nous) je n'en reviendrai pas et l'estime sera pour nous qui aurons combattu.

    et c'est loin d'être gagné si on y va tous dispersés.

    Une seule solution : l'union

    vous avez je pense entendu parler de

    "Groupons-nous et demain
    L’Internationale
    Sera le genre humain
    "

    alors appliquons le

  44. vincent dit :

    Mouais, le petit délire bobos "touche pas à ma nation" me laisse très dubitatif.
    Déjà la clique Dray et Cie, sos racisme blablabla ne m'inspire aucune confiance.
    Mais surtout, s'afficher au coté du pervers BHL, ancien patron de la Becob (refilée à son pote Pinault : http://www.lexpress.fr/culture/livre/essai/sos-pinault_487405.html) pas très regardant sur les conditions de travail des africains exploités par ladite entreprise, porte parole d'un communautarisme dangereux à l'opposé de mes (nos ?) valeurs humanistes, se réclamant de gauche tout en vivant dans les plus luxueux hôtels du monde, on trouve sur son site la règle du jeu des écrits insultants (Yann Moix sur la suisse) et des collaborateurs très atlantistes (voir néo conservateurs) comme David Samama, alignés sur la politique étasuniene et sur son idée de la démocratie (cf Les états manqués de N. Chomsky), importateur du conflit Israëlo-palestinien à des fin partisanes. Après avoir applaudi l'invasion de l'Irak par les états unis il se lance dorénavant dans la diabolisation de l'Iran (comme c'est bizarre). Partisan du droit d’ingérence (des forts sur les faibles bien sur). Vraiment je regrette cette participation.
    Et Libération n'est pas non plus une caution valable (d'ailleurs le même BHL n'est il pas actionnaire et membre du conseil de surveillance du journal ?)
    En bref ce rassemblement était une opération monté par Bernard Henri Levy dans sa stratégie de duperie du peuple de gauche. Le soutenir est regrettable. Je suis en rogne !

  45. Descartes dit :

    @Jean Jolly (#135)

    Perso, je pense qu'il aurait été mal venu de la part de Jean-Luc de critiquer la mise à l'écart voulu par Hamon puis de refuser l'invitation de Royal... ce serait le comble du paradoxe.

    Je ne vois pas pourquoi. Ce n'est pas parce qu'on se plaint d'avoir été mis à l'écart d'une séance de travail avec un mouvement politique qu'on est obligé à assister aux opérations de promotion personnelle de tel ou tel "notable". Les deux manifestations sont de nature fondamentalement différentes.

    Jean-Luc Mélenchon a parfaitement eu raison de se rendre à cette réunion et s'il a pu convaincre quelques français du bien fondé d'un Front de Gauche contre la ploutocratie ambiante... c'est formidable.

    L'ennui, c'est qu'il risque plutôt de convaincre quelques français que le projet du FdG est ségolo-compatible. Ce qui à mon avis serait désastreux.

  46. Descartes dit :

    @jean ai marre (#138)

    Le débat est clos avec le chercheur incorrigible (...)

    Faudrait savoir: si "le débat est clos", pourquoi tu me réponds ? Encore un qui fait le coup du départ et qui revient illico presto...

    Autre mauvais point, faut pas t'énerver, tu n'as pas qualité pour dire aux gens de se retirer,

    Certainement, et je n'ai jamais dit à personne de le faire. C'est toi qui a décidé de te "retirer" du débat en le déclarant "clos". Que tu restes ou que tu te retires m'est, rassure toi, profondément indifférent.

    (#142)

    Pierre, Olivier, Jean-Vincent, sont allés au Boucau chez Hamon,, tout comme JL Mélenchon est allé à la fête de la fraternité : Pour exprimer leurs différences, leurs souhaits, et leurs propositions.

    Le problème, c'est que ta phrase cache une fausse symétrie: Pierre, Olivier et Jean-Vincent sont allés à un rassemblement dont le but était de confronter des opinions. Jean-Luc est allé à une opération promotionnelle destinée à mettre la Madone des Sondages sur orbite en vue de la prochaine élection présidentielle. Ce qui fait tout de même une grosse différence.

    C'est même du courage qu'il faut faire preuve pour dire : Jean-Luc Mélenchon"En prenant le micro, : "il y a toujours un risque quand on me demande de venir parler. La vraie leçon c'est que le pays va si mal que même des gens qui ne s'entendent pas se retrouvent"

    Ah bon ? Quel risque court Jean-Luc Mélenchon en faisant cette déclaration ?

  47. gp91 dit :

    Avec les fous furieux, on ne sait jamais ou ils s’arrêtent.
    Mais je suis dubitatif sur ces soudaines infos d'une possible recrudescence d'attentat. Ça tombe quand même bien non! A France info ils ont même parlé du 23. Jour de manif comme chacun sait. Soyons vigilants, prudent mais la stratégie de la tension à déjà été utilisée il y a quelques décennies en Italie. Je souhaite de tout coeur me tromper.

  48. JC dit :

    On ne voit vraiment pas pourquoi Jean-Luc Mélenchon se priverait de profiter de la tribune de SR. Il n'y a pas que les commentateurs de ce blog qui ont à connaître les propositions du Front de Gauche. Et puis d'ailleurs Nicolas S. vient tout juste de prendre sa carte à Attac si l'on en croit ses propos à l'ONU; cela change sérieusement la donne! Bon c'est vrai que Cécile D. est OK pour travailler à un programme avec Martine A. et que François B. disait ce matin qu'il se verrait bien dans une alliance avec Dominique S-K…

  49. Georges dit :

    Même si je comprends la raison politique de ce rassemblement avec les amis de Mme Royal, à savoir promouvoir l'idée d'un référendum sur la réforme des retraites, ce qui est fort louable, il n'en reste pas moins que ce week-end me laisse plein d'inquiétude pour la suite des événements. On a donc vu Les Verts, le NPA, le PCF, et le PS discuter ensemble, et le PG à l'écart. Les Verts annonçent déjà un accord possible pour la présidentielle avec le PS. On a donc le sentiment que le PG est subitement hors-jeu. Or on sait les réticences PCF, les méfiances du NPA, la défiance des Verts envers le programme écologique du PG qu'ils jugent concurrentiel... Bref : tout le monde a un intérêt à se débarasser du PG, et il faut y faire très attention.

  50. Le webmestre dit :

    Jean Jolly et Descartes : Stop !


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