17sept 10
M on samedi dimanche est bien chargé compte tenu de la tenue du Conseil national du Parti de Gauche à Bagnolet. Je vais pourtant aller et venir entre les manifestations politiques. Je commence par ce qui va vous surprendre le plus. J’ai répondu positivement à une invitation de Ségolène Royal pour participer samedi à 15h30 à un débat dans sa « Fête de la Fraternité », organisée à Arcueil. Vous savez que j’ai le temps, puisque je ne suis pas invité chez Benoit Hamon. Non, je plaisante. Ma participation est justifiée par le thème et un but. Au lieu de faire le énième meeting plus ou moins unitaire alors que les syndicats et les parlementaires font en réalité tout le travail, je suis partisan de ce que les partis politiques assurent leur rôle et proposent, en plus de leur appui au mouvement social une issue politique démocratique. Depuis le début de la mobilisation je pense et dis que le mot d’ordre du retrait de la réforme doit être prolongé par un outil d’action démocratique. Vous avez lu ce que j’ai écrit ici à plusieurs reprises sur la nécessité d’un référendum. Evidemment, pour qu’il y ait un référendum, il faut d’abord que le projet ait été retiré. C’est le même épisode. Mais maintenant que l’Assemblée Nationale a voté c’est encore plus vrai. Ségolène Royal défend la même idée depuis des semaines et elle l’a rappelé à l’émission de France 2. Nous faisons front ensemble pour que cette idée avance. Je sais qu’à gauche, d’autres y pensent aussi j’en suis sur des initiatives pourraient avoir lieu. Je m’y joindrai aussi, si on me le propose. L’idée est largement développée cette semaine par le journal « Politis ». C’est pourquoi Denis Sieffert le directeur de sa rédaction lui aussi sera chez Ségolène Royal pour cette table ronde intitulée "Respect du peuple : un référendum sur les retraites !" Je suis informé de ce que deux responsables syndicaux de Poitou-Charentes seront également présents à ce débat sous la présidence de Delphine Batho.
Et le lendemain dimanche, comme je suis signataire, avec tous mes camarades du Parti de gauche, de l'appel "Touche pas à ma nation" lancé par SOS Racisme et le journal « Libération » qui en a assez curieusement rectifié la liste des signataires, j’interviendrai, à partir de 18 heures, au meeting-concert organisé au Théâtre du Chatelet, en compagnie d'autres « personnalités du monde politique, artistique et associatif ».
Petite panique à bord du yacht présidentiel. En témoigne ce propos de Nicolas Sarkozy rapporté par le « Canard Enchaîné » : "Nous entrons dans une phase décisive. C'est un quitte ou double. Si l'on ne sort pas trop amochés de cette rentrée sociale, on sera en situation de l'emporter en 2012". "Il faut à tout prix éviter une mobilisation des jeunes. Pour un gouvernement, il n'y a pas pire qu'une jonction social-éducation. Je ne parle pas des profs qui font grève dès leur retour de vacances, mais des lycéens et des étudiants. Il faut les surveiller comme le lait sur le feu." Hé ! Hé ! Avec ce que j’ai entendu dire par Jean Baptiste Prévost au meeting de Toulouse, je crois bien que le lait est déjà sur le feu et déjà bien bouillant. En effet les étudiants savent compter et raisonner. Le report de l’âge de départ va bloquer toutes les hiérarchies professionnelles, et geler des centaines de milliers d’emplois. Autant de moins pour l’élite en formation. Et autant de chômage de plus. Et autant d’années de travail supplémentaires pour les étudiants qui doivent ajouter quarante deux ans à leur âge de sortie d’études, pour avoir accès à la retraite. Quand on se souvient de la façon avec laquelle ont été traités les doctorants jusqu'à ce jour, on a idée de la stupidité d’une politique qui dissuade autant d’améliorer le niveau de formation des générations montantes !
La réunion du Conseil européen du jeudi 16 Septembre 2010, a été plus riches que nous ne l’avons appris par les grands médias fascinés par l'échange "musclé et viril" de Messieurs Sarkozy et Barroso à propos des expulsions de Roms. Les conclusions de ce Conseil n'ont pourtant rien à voir avec la question des Roms. Qu'y trouve-t-on? D’abord une émouvante ode à la mondialisation et aux politiques sécuritaires de l'UE "première puissance commerciale du monde" capable de "partager les responsabilités pour une sécurité globale" face à la crise. Mais oui ! A l'heure où les peuples européens souffrent le plus de la crise et se faire seriner avec la «menace terroriste croissante », ça ne manque pas de sel! Ensuite nous trouvons une belle célébration du Traité de Lisbonne "qui va permettre à l'Europe de prendre tout son poids sur la scène internationale". Mais comment? Peut-être grâce au triumvirat qui "représente" l'UE, les ébouriffants Barroso, Van Rompuy et lady Ashton ? Non: "par la sécurisation des étapes nous menant à des accords de libre échange avec nos principaux partenaires" et par la "maximisation des bénéfices potentiels du partenariat transatlantique". Coucou, revoilà le grand marché transatlantique (GMT) dont il est impossible de parler en France. Et pourtant ! Mazette ! Ce partenariat est intronisé "cœur du système international", rien que ça! Enfin le conseil, ami de l’argent et de ceux qui le possède achève sa prose par une grande révérence au système européen de surveillance financière. Crèvent les travailleurs ! Ils ne sont pas le sujet de la pièce en cours. Car les principaux objectifs du magnifique système européen de surveillance financière sont bien loin d’eux. Il s’agit pour lui de protéger les investisseurs, les épargnants et les assurés et d’assurer « l’intégrité, l’efficience et le bon fonctionnement » des marchés financiers. Fermez le ban. Voila pourquoi la madame Viviane Reeding, commissaire à je ne sais quoi qui nuit aux gens, peut se permettre de faire des grosses remarques à Sarkozy alors qu’elle représente un état voyou de la finance et des banques. Le Luxembourg !, Un pays irréel, montré du doigt même par le G 20 pendant quelques heures, avant que les maîtres chanteurs aient sans doute fait taire tout ceux qui ont des comptes offshores au Luxembourg repeint aussi sec en Etat vertueux !
Trois déclarations sont annexées aux conclusions du Conseil Européen. Trois merveilles. L'une concerne la politique extérieure de l'Union. Elle soutient le principe d’une voix unique de l'Union au niveau international. Pas moi. Elle demande la mise en place rapide du Service Européen d'Action Extérieur qui remet tout le pouvoir de nomination et d'application de la représentation diplomatique entre les mains de Mme Ashton. Cet enterrement de notre indépendance internationale et de nos moyens diplomatiques dans les mains d’un pur suppôt des américains me révulse. Une autre déclaration annonce une aide humanitaire pour le Pakistan. Dans ce document le Conseil glisse subrepticement la nécessité pour le Pakistan de mettre en place des politiques commerciales ambitieuses et conformes aux règles de l'OMC. Ceux qui ne comprennent pas du premier coup apprennent quelques lignes plus loin que le conseil affirme sa volonté de mettre en place des mesures libre-échangistes plus poussées entre l'UE et le Pakistan. Pour une fois pas de prêchi prêcha sur la démocratie et les droits de l’homme. Cet article là est réservé à Cuba et à la Chine et ne saurait être appliqué au modèle démocratique qu’est le Pakistan. La dernière résolution porte sur le processus de paix au Proche Orient. Le Conseil réitère sa volonté de voir à terme deux Etats viables. Ca ne mange pas de pain. Elle demande à ce que la Palestine soit un Etat démocratique. Evidemment. Bien sur on peut se demander ce que cela vient faire dans une déclaration sur la paix. Et pourquoi au passage les abus innombrables des ultras religieux hébreux dans la société et au gouvernement ne méritent pas le moindre mouvement de sourcil de madame Viviane Reeding championne des indignations sélectives. Ce beau document enfin renvoie les deux Etats dos à dos en demandant qu'ils "s'abstiennent d'actions qui pourraient affecter gravement le processus de paix". Sans un mot explicite pour demander la levée du blocus de Gaza et comme si les palestiniens étaient en train de coloniser Jérusalem ouest. En Israël l’opposition des artistes et créateurs à la colonisation illégale est mille fois plus courageuse que le ramassis des eurocrates qui écrivent ces documents. Heureusement personne ne les lit. Pas mêmes ceux qui les signent. Ils ne coutent qu’à ceux qui les payent.
Bouclier fiscal : on vient d’apprendre le montant des reversements. La honte ! Les chiffres définitifs donnés montrent un tableau qui met en, colère les gens normaux. En 2009, 679 millions d'euros ont été rendus par l'Etat, pour 563 millions en 2008. 19.000 contribuables pleins aux as ont touché le chèque du père noël Sarkozy. Les réactions n’ont pas tardées. Voici ce qu’en dit l’AFP. « Le NPA et le Parti de gauche ont demandé vendredi la suppression du bouclier fiscal après la publication des montants restitués en 2009, le parti d'Olivier Besancenot le jugeant "scandaleux", celui de Jean-Luc Mélenchon "intolérable". "Ces privilèges fiscaux sont scandaleux alors que dans le même temps, la nécessité des économies budgétaires est déclamée sur tous les tons par le gouvernement Fillon pour justifier les suppressions de postes dans l'éducation, la destruction de la retraite à 60 ans", estime dans un communiqué le NPA pour qui le bouclier fiscal est "le symbole de l'injustice sociale". Dans un autre communiqué, Martine Billard, porte-parole du Parti de gauche, déplore que "les contribuables les plus riches se soient vus attribuer 91% des montants du bouclier fiscal" et que la ministre de l'Economie "Christine Lagarde continue de trouver juste que 1.169 familles se voient restituer 423 millions d'euros quand il s'agit du montant exact de la facture prise aux Français pour leurs dépenses de santé". "La justice ce n'est pas que les pauvres paient pour les rentiers" et "les députés du Parti de gauche déposeront un amendement de suppression du bouclier fiscal", affirme la députée, jugeant ces pratiques "intolérables".
Le site Médiapart m’a fait l’honneur d’un entretien la semaine passée, paru juste avant la Fête de L’Humanité. Je pense que le délai d’exclusivité est clos après une semaine, non ? Car le site et c’est bien normal est payant (zut, je ne me suis toujours pas abonné !). le travail de Stéphane Alliès, le journaliste qui m’a interrogé est assez vaste pour mériter une deuxième vie, certes plus modeste, sur ce blog. Je publie donc le texte de notre échange.
Stéphane Alliès, Média part. « Après les manifestations du 7 septembre, on a le sentiment diffus que malgré une énorme mobilisation populaire, les lendemains sont ambigus. Les syndicats restent prudents et tous les partis de gauche se plient à leur agenda, quitte à freiner l’enthousiasme de la rue? »
D’abord, il faut se tenir à distance des « bêtes à chagrin ». On doit déjà se féliciter d’avoir réussi notre coup le 7 septembre. On a fait avancer la conscientisation du peuple français, pas seulement sociale, mais aussi politique ! Il est vrai qu’on a été incroyablement servis dans nos démonstrations par le feuilleton Woerth-Bettencourt, qui a duré tout l’été. Il y a quelque chose qui a cristallisé dans les esprits. Prenons déjà ça! Imaginez si on avait subi une défaite dans la rue, on ne serait même pas en train de se demander s’il faudrait en faire davantage. Ensuite, sur le front que nous occupons, tout le monde n’est pas au même niveau d’évaluation du rapport de force. Les syndicats sont dos au mur, ils ne peuvent pas se tromper. S’ils se trompent de date ou sur la capacité à mobiliser, le gouvernement prendra immédiatement l’avantage. Rappelez-vous la manifestation succédant aux européennes en juin 2008… Quand vous vous trompez sur ce front, vous le payez cher. Là, l’intersyndicale a jugé nécessaire de prendre deux semaines pour réussir le coup suivant. Moi, je ne sais pas sur quelles bases elle travaille, mais je pense que ce n’est pas raisonnable pour un parti politique de vouloir se substituer aux syndicats pour faire le cahier des revendications et dire les moyens à mettre en œuvre. C’est aux syndiqués, dans leur syndicat et leurs entreprises de dire ce qui est le mieux. Il y a dans l’air l’idée de grèves reconductibles, soit. Mais on n’a jamais vu dans ce pays de tels mouvements se déclencher autrement que depuis la base. Donc nous verrons.
« Quant aux partis, quels qu’ils soient à gauche, on a presque le sentiment qu’ils sont davantage tournés vers 2012 que vers une réelle démarche unitaire… »
Quelle est notre conception aujourd’hui de notre participation à ce front social? On appelle tous à participer aux manifs, mais ce sont les syndicats qui sont aux premières lignes. Nos représentants mènent la bataille à l’Assemblée. Bon, c’est un front à tenir. Mais il y a une carence. Les partis de gauche ne font aucune proposition commune. Ni sur le fond du dossier, ni sur l’action à mener. De notre côté on a décidé de faire semblant d’être d’accord avec tout le monde. Ce n’est pas le cas avec le PS. En réalité, les durées de cotisations sont aussi importantes que celles de l’âge légal de départ à la retraite, puisqu’elles déterminent l’âge nécessaire pour partir à la retraite avec des pensions à taux plein. Or, l’inflexion du PS sème le doute, puisqu’il préconise un allongement de ces durées de cotisations. Déjà que Fillon se fait un malin plaisir de gifler l’opposition parlementaire et Jean-Marc Ayrault en rappelant que le PS n’a jamais abrogé les réformes précédentes…
Ce jeudi après-midi, le Nouveau Centre a soumis un amendement proposant un système de retraite par point, que les Verts ont voté et sur lequel les socialistes se sont abstenus, tout en l’approuvant. Donc il faut admettre que les syndicats n’ont pas la partie facile, car on ne peut pas vraiment dire qu’ils bénéficient d’un soutien sans faille de la gauche politique. De mon côté, je suis étonnée que personne n’ai retenu mon idée…
« En effet, alors que vous avez proposé dès mai dernier une mobilisation unitaire pour réclamer un référendum, personne ne vous a suivi (à part Ségolène Royal)? »
Cela permettait de laisser ouvert la forme de l’action politique. Soit on refaisait un référendum citoyen sur le modèle de celui organisé contre la privation de la Poste. Soit on, exigeait un référendum en bonne et due forme. La constitution le permet, mais le décret d’application du référendum d’initiative populaire n’a toujours pas été publié. Cela permettait en outre de renvoyer Sarkozy à l’absence de légitimité démocratique de cette réforme. Il l’a reconnu lui-même en 2008 pour ne pas la faire, puisqu’elle n’était pas inscrite à son programme présidentiel. Contrairement à l’abaissement de la retraite de 65 à 60 ans en 1981, qui était une proposition phare du programme commun de Mitterrand. A mon sens, les partis politiques doivent proposer des débouchés civiques aux situations de crise. Je suis très déçu d’être resté seul sur cette idée, et je ne comprends pas pourquoi. Que les syndicats ne l’évoque pas, c’est normal, ce n’est pas dans la culture de la démocratie sociale française. Mais les partis?! Que proposent-ils alors, comme débouché unitaire? D’attendre 2012?
« N’est-ce pas le cas? A la réunion unitaire de Montreuil, mercredi soir, le président d’Attac vous a tous interpellé, en estimant que «2012 se gagnait maintenant»… »
Je suis d’accord avec lui. Si nous subissons un revers, il va y avoir beaucoup de démoralisation, de démotivation. Et je trouve que les socialistes jouent la déprime. Ils sont dans une logique où ils interprètent les bons résultats de Dominique Strauss-Kahn dans les sondages comme une demande politique de centre droit. Alors qu’on nous avait annoncé que le PS tournait à gauche, et que certains reprochaient même à Martine Aubry de se «mélenchoniser», on est en train de les voir tout d’un coup tourner. Et prendre le cours exactement inverse. L’interview de Fabius dans Le Monde juste avant La Rochelle, avec ses «longs efforts financiers» nécessaires. François Hollande est de plus en plus dur dans la modération, si j’ose dire. Et tout le monde a remarqué que malgré l’attente maximale autour du discours d’Aubry à La Rochelle, elle a été assez évanescente sur les thèmes sociaux. Par contre elle a salué l’action du premier ministre grec, qui est le zélé metteur en œuvre des mesures d’austérité imposé par le président du FMI, lui aussi socialiste.
En réalité, les socialistes pensent qu’on ne peut pas affronter le pouvoir de la finance. Ce n’est en fait que la continuité des sornettes sur la «mondialisation heureuse» et «l’Europe qui nous protège». Au final, c’est l’idée que le temps des solidarités sociales est fini. Nous serions dans celui des «responsabilités individuelles» matinées de compassion pour autrui. C’est le « care » de Martine Aubry. Je crois que c’est ça que le PS a dans la tête.
« Cela ouvre-t-il un espace pour «l’autre gauche»? »
La droitisation du PS n’est jamais une bonne chose. Nous, on reste dans une posture difficile, tant que nous ne parviendrons pas à être crédibles aux yeux de la majorité des travailleurs. Mais ce sont les événements qui commandent, et il faut pouvoir apporter à des citoyens en quête de sens l’image de gens qui savons où nous allons, tout en apportant aussi quelque chose de ferme à laquelle les électeurs de gauche peuvent s’accrocher. C’est aussi pour cela que j’assume volonté une fonction tribunicienne, qui a parfois aussi des inconvénients.
Il y a un risque dans la situation actuelle, c’est que le front social et syndical soit miné de l’intérieur par une coupure entre une aile qui se radicaliserait, excédée par ce qu’elle juge être des atermoiements, et une autre aile qui dirait «Attention, il ne faut pas aller trop vite, car c’est trop dangereux, on n’a pas les moyens». Je trouve que la position de Bernard Thibault colle bien au besoin du moment, puisqu’il garde le souci de faire en sorte que tout le monde reste groupé, en tenant compte de la difficulté du syndicalisme de terrain dans les entreprises françaises.
« Mais cela ouvre-t-il un espace politique, pour «l’autre gauche»? »
Sur le plan politique, c’est l’inverse du front social qui doit se produire. Surtout pas de confusion! Si on n’est pas clair, alors là on dégoûte tout le monde! Ce n’est pas pour rien que je prends le risque de relever le double jeu des socialistes. Je veux que ceux qui m’écoutent sachent que j’ai vu. Je ne me fais pas duper, mais je choisis l’unité pour ne pas leur donner les moyens d’aller au bout de leur logique. Sinon ils pourraient croire que je suis complice, mais ce n’est certainement pas le cas.
« A la Fête de l’Humanité, le Parti de gauche organise un débat de trois heures sur le «modèle limousin», où PCF, PG et NPA s’étaient alliés aux régionales, obtenant 20% des voix au second tour). Vous êtes au courant que le PCF et le NPA vous ont adressé une fin de non-recevoir. Vous vous rêviez trait d’union de l’autre gauche, mais vous ramez dans le désert… »
Pour moi, il n’y a rien d’autre à faire. J’essaie de tenir un cap, qui n’est pas évident, je le reconnais. Après chaque élection, je pense qu’on a fait la démonstration que l’unité permettait de progresser. Mais on recommence à zéro à chaque fois. Mais personne n’est capable de me montrer qu’une autre stratégie ne fonctionne mieux que celle-là. Dans le Limousin, il n’y a pas seulement les 20% aux régionales, on est aussi passé devant le PS dans deux cantonales, dont une gagné à la droite.
« Le contexte géographique est tout de même particulier dans cette région, une terre éminemment de gauche, imperdable à la droite, ce qui diminue l’effet de vote utile… »
Des endroits où l’on ne peut pas perdre dans tous les cas, on en a connu d’autres, qui sont finalement tombés à droite… Mais oui, c’est compliqué, ça peut prendre du temps pour que ça prenne ailleurs. Et il faut bien commencer quelque part! Pour le reste, on ne peut pas dire que l’autre gauche est sans cesse divisée ! Ce n’est pas vrai : il existe le Front de gauche ! C’est un acquis formidable.
« La Fête de l’Huma doit être l’occasion de lancer le «programme partagé» du Front de gauche. Cela signifierait-il qu’il ne serait plus seulement un cartel électoral? »
Je l’espère. A tous ceux qui nous reprochent de n’être qu’un cartel, je leur dit «venez, et faites en sorte que ce ne soit plus seulement que cela!» Prenons l’exemple des dernières régionales, où d’autres mouvements nous ont rejoint. Première exigence: changez de nom. Ça a été un bordel pas possible, et finalement l’appellation «Front de gauche» est resté, parce que sinon c’était inaudible… En même temps, on ne peut pas dire que nous ayons été particulièrement flambards. L’initiative du « front de gauche des économistes », lancé avant les européennes, n’a pas été suivie dans les autres secteurs. Moi, je propose que des Fronts de gauche de professionnels de santé, de l’éducation, et je ne sais quoi encore, se créent ! Que les gens se l’approprient. Mais pour l’instant ce n’est pas le cas. Tout est à faire.
Enfin, il y a le programme. Et là je pense que pour créer une vraie dynamique, il faut montrer que nous sommes capables de gouverner. Il faut donc entrer dans une logique de la radicalité concrète. Au Parti de gauche, on a travaillé tout l’été, pour que l’on puisse ensuite discuter et écrire noir sur blanc ce qu’on va faire, et avec quelle méthode on va le faire. On a déjà rédigé 177 fiches, plus de 1.000 propositions. C’est une première contribution, qui ne touche pas tous les domaines, mais un point de départ. Tout se fera sur le terrain.
Après, moi, j’appelle à la création de Fronts de Gauche thématiques, afin d’éveiller une conscience populaire collective. Car il faut que les gens comprennent que si jamais nous gouvernons, ça va être rude, il y aura une sacrée confrontation avec ceux qui ne se laisseront pas prendre ce qu’ils ont. Moi, je voudrais quand même récupérer en une législature10 points de richesses que le Capital a pris au Travail ces dernières années. Ça représente tout de même 195 milliards d’euros! Il faudra aller les chercher, et il est peu probable qu’ils se laissent faire. En Amérique latine, là où ça s’est passé, ce fut assez chaud.
« On vous voit arriver… Vous allez nous parler de votre «révolution par les urnes» inspirée du modèle sudaméricain. Mais on ne peut pas dire que votre amour de la démocratie référendaire ait gagné beaucoup d’esprit dans le reste de la gauche… »
Désormais, on a décidé de l’appeler «la révolution citoyenne». De cette idée comme des autres, disons qu’il faut que ça infuse lentement, pour que ça diffuse largement ensuite. C’est clair que je voudrais que ça aille plus vite qu’actuellement. Mais regardez « la planification écologique ». Plus personne dans l’autre gauche n’est contre, et ça s’est fait finalement assez vite. La «révolution citoyenne», au début en Equateur, personne ne pensait que Correia allait la faire. Et il l’a fait. Et je pense que ça va prendre en France. Car cette idée que le but et la méthode sont la souveraineté populaire a tout pour être comprise et entrainer les gens. Et contrairement à d’autres révolutions, où les notions d’assemblée constituante et de restitution politique du pouvoir ont été absentes, on parle ici d’une révolution où le mot citoyen prendrait tout son sens. C’est quelque chose d’audible, de crédible. La crédibilité n’est pas un rabais de l’ambition.
« Les communistes ne semblent pas avoir abdiqué de vous laisser la place à la présidentielle. Après avoir évoqué Patrick Le Hyaric, Didier Le Reste, Gérard Aschiéri, voilà qu’ils mettent ce week-end en orbite le député André Chassaigne, comme prétendant à la présidentielle… »
C’est normal. A un moment donné j’ai été exaspéré, car on me reprochait de vouloir être candidat. A la question légitime des journalistes me demandant si je pourrais représenter le front de gauche, j’ai dit que je me sentais capable. Je croyais botter en touche. J’ai d’abord été accusé de m’autoproclamer ! Marie-George a desserré l’étau autour de moi en proposant l’idée d’autres candidatures possibles émanant du PCF. Tout cela est normal. Bien sûr qu’il n’y a pas qu’un candidat qui serait seul capable de nous représenter. Chacun devra faire valoir ce qu’il apporte à l’affaire. D’ailleurs, les propos de Pierre Laurent (dans Libération de jeudi) sont extrêmement réconfortants, car il dit se porter garant qu’il y aura de toute façon un atterrissage unitaire. Ce qui est fondamental. Et il dit qu’il n’exclut pas la mienne, et de manière aimable, pas «faute de mieux». Donc ce n’est pas si mal engagé que ça, même si ça peut encore complètement déraper.
« Vous pensez qu’il doit falloir trouver un candidat par consensus, au risque de se retrouver dans les impasses de la désignation d’un candidat unitaire de la gauche antilibérale en 2007? Pourquoi pas une primaire avec les militants du Front de gauche? »
Sous une forme ou un autre, il faudra évidemment faire voter les militants de nos partis. Il est exclu qu’il n’y ait pas de vote. Mais il ne faut pas non plus revivre la comédie de 2007. Les partis doivent prendre leurs responsabilités. Si on est incapable de proposer un nom, c’est un désastre. Soyons francs du collier, faisons une proposition et soumettons là au vote de nos adhérents. Une primaire, entre nous ce serait destructeur. On n’est pas si fort que ça. Regardez les socialistes dans quel état ça les met. Et puis qu’a-t-on à dire de très différent, Chassaigne, Le Hyaric et moi, par exemple? Sur tous les thèmes, on est d’accord. On va choisir entre celui qui a une moustache et celui qui vient du Midi? Il ne peut pas y avoir de querelles d’égo dans une gauche qui peut à tout moment être rayée de la carte. C’est ce qui s’est passé en Grèce ou en Italie. Il n’y a que Die Linke et le Front de gauche pour entretenir la petite flamme qui peut mettre le feu à la plaine. Encore faut-il la faire vivre.
« Vous êtes tricard à la gauche du PS, le courant de Benoît Hamon ayant décidé d’organiser à ses universités d’été un meeting unitaire avec Olivier Besancenot (NPA), Pierre Laurent (PCF), Jean-Vincent Placé (Verts), mais pas vous… »
C’est du niveau de la cour de récréation. J’ai voulu juste vérifier que nous étions officiellement invité, comme Gérard Filoche nous l’avait dit, pour pas qu’on me refasse le coup de l’année dernière, au même endroit, on avait dit que je n’était pas venu, parce que j’étais sectaire, etc. Ils invitent qui ils veulent, mais qu’ils me disent clairement que je ne le suis pas. Après plusieurs textos et messages sur le répondeur, j’ai eu Benoît, Hamon qui aurait, dit-il, changé de portable. Il m’a dit qu’il «voulait voir ceux-là». C’est du jargon socialiste, une façon euphémisée de dire «on n’a pas envie de te voir». Je comprends ça. Et ça m’est égal…
« Vous ne craignez pas de devenir un repoussoir à la gauche de la gauche? »
Il n’y a qu’à voir dans les manifestations, je ne suis pas un repoussoir pour tout le monde. Il y a surtout dans cette histoire un paquet de mesquineries et de jalousies, et divisions mal recuites de la vie interne du PS. Je me suis juste débrouillé pour leur remettre cette inélégance sur les genoux.
Ça va bientôt faire deux ans que vous avez créé le Parti de gauche. Où en est-il, à un mois de son troisième congrès de fondation?
Faux c’est le deuxième. Il le faut. Le parti n’est pas terminé, les statuts n’ont pas encore été adoptés, nous n’avions pas encore officiellement voté d’éléments de programme, ni de manifeste. On me reproche de ne pas avoir tout bouclé en deux ans ce que d’autres partis mettent parfois dix ans à finaliser! On n’allait pas ficeler tout de suite un parti avec des gens qui ne se connaissaient même pas. On a rapidement été 4.000, puis 5.000, aujourd’hui 7.000. Je sais qu’on m’attribue des vertus d’organisation que je n’ai pas toujours, mais ce n’est pas l’armée non plus! Sans oublier les incidents de parcours. Car on a vu débarquer des fractions de sous-marins trotskystes, des candidats PS recalés voulant continuer à l’être, des grands blessés. On a eu régulièrement des incidents de parcours, parce que si on ne discutait pas la moindre virgule, ce ne serait pas démocratique. Mais tout ça se règle de façon très simple. Pas besoin de se traiter de stalinien, quand on s’est juste trompé de parti. Ça te plaît pas, bon ben tant pis, au revoir! Moi je ne suis pas un fétichiste du parti, et je n’ai pas envie que le PG se fossilise avant l’heure, par des rites en acier trempé, des procédures tortueuses. Je ne suis pas un gauchiste, je le reconnais, et je reconnais que je pratique le régime de la bonne franquette, bien préférable à des tas de formalismes excessifs. Je privilégie l’action. Mais en même temps quel autre parti a produit autant d’idées et de documents au cours des deux dernières années. Lequel ?
« A l’heure où toutes les organisations politiques s’interrogent sur le renouvellement de la forme parti, la militance à la carte et Internet, vous privilégiez le parti à l’ancienne des années 1970… »
J’assume totalement. Cependant, le PG est certainement le parti qui fonctionne le plus par Internet, au point que nous sommes parfois bien totalement débordés par la situation, et que les consignes du parti passent plus vite par Facebook que par le canal interne. Qui a une télé internet, une blogosphère comme la notre ? Et je crois à ça, à la liberté, à l’autonomie.
A côté de ça, c’est vrai que chez nous c’est très militant à l’ancienne, les affiches, les tracts, les drapeaux, le porte à porte… Et puis on a réhabilité les commandos culturels. Il y a une chorale du PG, le théâtre militant, les crieurs dans le métro. Ok, je comprends ceux qui sont traumatisés par la forme parti, mais il y en a aussi qui ne le sont pas. Moi, j’ai passé les plus belles années de ma vie au PS des années 70. C’était gai, c’était vivant. On faisait confiance. J’étais devenu secrétaire adjoint de la section à laquelle je venais d’adhérer, qui était la plus grosse du département. Le PG c’est pareil. On avance et on voit. Le parti appartient à ceux qui font.
« Le PG, toute proportion gardée, c’est le PS avant qu’il ne soit un parti d’élus, en somme… »
Si vous voulez. Quand vous voyez les sections d’aujourd’hui. C’est un ramassis de petits bourgeois qui viennent faire carrière, où les jeunes sont tous assistants et collaborateurs d’élus, qui n’aspirent qu’à être candidats. Il n’y a aucune joie là-dedans. Ils ne militent pas, il gère un capital et un seul argument, un seul : le vote utile. Si on arrive à mettre une brèche là-dedans, ce machin s’effondrerait à 24h.
« On a le sentiment qu’il y a surtout un chef, et peu de démocratie interne… »
Mais on n’arrête pas de voter. Sur tous les textes, il y en a pour des jours de débats. Au dernier congrès, 3.000 amendements… On vote sur tout. Encore une fois, grâce à Internet, tout le monde donne son avis, ses réflexions, et il n’y a plus qu’à piocher. Après, il peut y avoir un décalage entre mon temps médiatique et celui de la vie du parti. J’ai un rythme de dingue, là je reviens de Strasbourg, je sors de chez Europe 1, je vous vois. Et je n’ai consulté personne avant de parler. Pour que cela ne pose pas de problème, il faut qu’il y ait une grande cohérence idéologique en amont, pour que quand je m’exprime, je puisse résumer les réflexions de tous.
« On a quand même du mal à imaginer un Parti de gauche dont le président ne serait pas Jean-Luc Mélenchon… »
Pour l’instant, sans doute. Mais ça se fera. D’abord parce que la relève est prête, et qu’on a des militants qui sont arrivés à maturité. Je ne suis pas éternel, je construis un outil. Mais je sais comment je veux le construire. Et ce ne sera pas un parti où la faiblesse des dirigeants fait qu’il n’y a plus de décisions possibles, seulement des rites gothiques coulés dans le bronze. On est présent, certes de façon très inégale, dans tous les départements et en Outre-Mer. Maintenant, il faut faire confiance à la vie et a l’autonomie des militants. Je pense qu’on a fini de manger notre pain noir dans notre gauche.
« Vous ne serez plus président du PG après 2012? »
Clairement oui. Il faut savoir passer la main. Vous savez, c’est une épreuve physique, cette vie-là. Et puis, comme j’ai créé une relation délibérément conflictuelle avec les journalistes, c’est le grand oral permanent. On essaie de me sécher à chaque question. C’est le jeu, si j’avais voulu qu’ils soient complaisants, je n’avais qu’à l’être. Et comme j’ai la langue qui pique, ils savent qu’ils peuvent me faire passer la ligne jaune parfois. Ça m’est déjà arrivé.
« N’y-a-t-il pas une contradiction entre cette croisade contre les «médias manipulés» et votre participation à l’émission de Michel Drucker, celui qui fait du vélo avec Sarkozy? Quand Besancenot l’avait fait, tout le monde l’accusait de donner dans le «pipolitique»… »
Le goût de la lumière, c’est quand même mieux que celui de l’ombre… Ce n’est pas le premier paradoxe dans ma vie. Je suis contre le bicamérisme, j’ai été sénateur presque 20 ans. Je suis au Parlement européen, et je ne crois pas au traité de Lisbonne. Cela dit, j’ai toujours été mieux traité par les « amuseurs », comme Ruquier ou Ardisson, qui m’ont toujours donné plus de temps pour exprimer mes idées que les journalistes politiques. Avec Drucker, le contact a été agréable. Il ne m’a pas tout de suite sauté à la gorge, comme d’autres le font continuellement. Eux ne se la pètent pas en politique, comme d’autres, qui sont pourtant ignorants comme des peignes sur le sujet.
Drucker, c’est 9 millions de personnes, pas forcément ceux à qui je parle d’habitude. Et je veux leur montrer qu’on peut aimer son pays et être profondément de gauche, sans avoir le couteau entre les dents ni manger des petits enfants comme me décrivent les laquais du social-libéralisme du genre du Nouvel Observateur. C’est vrai que j’ai eu des alertes de copains et de militants pour cette émission. On me dit : «fais attention». Je crois qu’ils ont peur que je devienne gentil. Mais je leur réponds: «Soyez tranquille, regardez bien mon cou, il n’y a pas de traces de laisse».
vos longues discussions qui se passent entre vous pourraient p't se faire sur un forum plutôt que sur un blog ?
http://revolution-citoyenne.fr/index.php Forum de la Révolution Citoyenne
là vos sujets seraient classés
mais bon c'est comme vous le sentez
Entendre les propos "raisonnables" de BAYROU ce matin laisse à penser, effectivement, qu'une alliance avec DSK pourrait être possible pour 2012.
Franchement j'en ai rien à fiche.
Actuellement le probème c'est d'établir un rapport de force, dans la rue le 23 /09, à la hauteur des enjeux. C'est à dire de perdre ou de conserver la retraite à 60 ans et, n'en déplaise aux " raisonnables " du PS OU du Centre, de ne pas se prendre encore deux de cotisations dans le nez.
Je me souviens également de la grande manif à PARIS de 2003 contre la réforme des rétraites de FILLON. En fin de cortège les seuls représentants du PS se nommaient Mélenchon et Emanuelli avec Peillon qui gardait la troupe des jeunes socialistes. Les raisonnables étaient absents.
Maintenant que les raisonnables profitent du problème des retraites pour se replacer sur l'échiquier politique, j'avoue ne pas être dupe et si je ne suis pas racunier (j'étais alors au PS) j'ai encore un peu de mémoire.
bonsoir,
je suis étonnée que personne ne semble avoir relevé l'info dans l'interview Médiapart concernant la fin de la présidence Jean-Luc Mélenchon au PG annoncée pour après 2012. Je m'adresse en particulier aux militants PG.
Q1: acceptez-vous ce choix d'être un pur parti de campagne électoral dans la mesure où je pense que le réalisme veut que son élection à la présidence du pays soit peu probable (pour être gentil)
Q2: Qui a étudié les modalités/conséquences d'un referendum, même hypothétique, dans la situation politique actuelle du pays. Peut-on avoir quelques réflexion là-dessus.
les revirements de ce dernier temps n'annoncent rien de bon, désolée Je penses que Jean-Luc Mélenchon devrait se reposer un peu...
@ julie.
je suis étonnée que personne ne semble avoir relevé l'info dans l'interview Médiapart concernant la fin de la présidence Jean-Luc Mélenchon au PG annoncée pour après 2012.
Non seulement dans Médiapart mais aussi dans le dernier interview de Jean-Luc Mélenchon sur Canal +, je trouve cette décision pleine de bon sens et j'approuve celle-ci. En effet, si Jean-Luc a abandonné le PS pour construire une gauche capable de gouverner, ce n'est pas pour rester président à vie mais pour que cet outil permette de s'en servir et donc de faire tourner les idées et compétences.
Qui a étudié les modalités/conséquences d'un referendum, même hypothétique, dans la situation politique actuelle du pays. Peut-on avoir quelques réflexion là-dessus.
Le référendum est le plus proche avis du peuple sur un sujet précis auquel il devrait être interdit de revenir sauf par un nouveau référendum. Pour preuve, une élection quelqu'elle soit est un "référendum" d'une nature généraliste, certes, mais cela reste un choix populaire et constitutionnel sur lequel personne n'oserait revenir... il faut donc que le référendum particulier entre dans les mœurs et soit respecté comme un choix du peuple souverain à une question posée à un moment donné.
Un peu hors -sujet, mais alors que tout le monde parle de la prestation télévisée de Jean-Luc Mélenchon, je voudrais signaler que j'ai beaucoup apprécié son passage sur france iner dans l'émission d'Alexandra Sublet dimanche matin, dans laquelle, sans tomber dans la peopleisation, il parlait de lui et laissait entrevoir des facettes moins connues (son goût pour l'art et le dessin, notamment).
À part ça, comme Jean Jolly, je regrette n peu sa position sur Viviane Reding, même si je combats cette dernière sur beaucoup d'autres sujets, dont l'exception culturelle et les OGM! et j'aurais préféré le voir à Rock sans -papiers qu'au Châtelet...
Voyons, losqu'on nous dit que nous sommes excessifs, pov'français que nous sommes, à trouver comme une drôle d'odeur des années 30, dans la politique du gouvernement actuel ! exagérations ! scandale !
Soit, il faut savoir raison garder ! comparer ce qui est comparable !
Merci, ô webmestre, de laisser ce lien, qui permet de relativiser les choses...et d'en arrêter avec la culpabilisation
que l'on veut nous faire subir...discours paradoxal, pour casser le moral de ceux qui veulent résister !
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3062
A méditer longuement ! Tous à la manif° !
joli we pour JL Mélenchon ? pas sûr...la gauche du PS a sciemment exclu Jean-Luc Mélenchon de sa réunion de courant, alors qu'elle y invitait un représentant des verts, du PC..et, le comble, besancenot... résultat, Jean-Luc Mélenchon est allé parader avec Ségoléne ! où va-t-on ? c'est pourtant clair : le PS, en concertation entre B Hamon et M Aubry a décidé d'isoler Jean-Luc Mélenchon, en draguant les autres composantes de la gauche, considérant que LM, par sa personnalité, peut être un candidat gênant pour celui du PS; besancenot et éventuellement un candidat du PC (contre Jean-Luc Mélenchon, c'est le deal du PC avec le PS) mais surtout pas Jean-Luc Mélenchon
voilà, ce we a signé la mort de la candidature de Jean-Luc Mélenchon et donc la mort du front de gauche
vraiment con, parce qu'il aurait fait un super candidat
@ 157 Marie
Merci Marie pour pour ce lien !
Discours paradoxal dis-tu ? Si ça continu ça va finir par être totalement paranormal comme discours.
(Mon pantalon est décousu, si ça continu...)
@ Julie
"je suis étonnée que personne ne semble avoir relevé l'info dans l'interview Médiapart concernant la fin de la présidence Jean-Luc Mélenchon au PG annoncée pour après 2012."
C'est parce qu'il fait ce qu'il dit: retraite à 60 ans ! ;-)
(Personnellement je l'aurais bien obligé à rester président jusqu'à 70 ans...)
@ Marie
J'aime bien ce passage dans ton lien sur Krugman... c'est pareil en France:
"Voyez-vous, les riches sont différents de vous et moi : ils ont plus d’influence. C’est en partie dû à leurs contributions aux campagnes électorales, mais cela résulte aussi de la pression sociale qu’ils peuvent exercent sur les politiques. Ces derniers passent beaucoup de temps avec les riches. Et lorsque les riches sont menacés de payer un supplément d’impôt de 3 ou 4 pour cent sur leur revenu, les politiques compatissent, de façon bien plus aiguë, à l’évidence, que lorsqu’ils sont confrontés à la douleur des familles qui perdent leurs emplois, leurs maisons, et leurs espoirs."
@ Descartes # 113
Si on régularise Houcine, son patron préfère le virer et recruter Ahmed, un nouvel travailleur sans-papiers, qui travaillera pour lui 70 heures comme Houcine le faisait avant. Et non seulement Léo reste chômeur, mais Houcine le devient aussi. Mais peut-être proposes-tu que l'on régularise Ahmed aussi ? Cela nous amène à régulariser tout ceux qui ont le bonheur de poser un pied dans notre pays. Combien de temps crois-tu que le RSA et la CMU tiendront le coup ?
Je suis pour la régularisation d’Ahmed et pour un contrôle de l'immigration.
Comme dirait Rocard, "on ne peut pas accueillir toute la misère du monde", mais je crois qu'il faudra quand même ouvrir un peu les vannes car notre peuple vieillit et on aura besoin de sang neuf pour faire tourner la machine France.
On a la chance d'avoir une démographie moins déséquilibrée que d'autres pays Européen (je crois que c'est grâce à ce qui reste du programme du CNR), mais néanmoins on aura besoin de l'immigration sans quoi on va se scléroser.
Alors bien sur je ne suis pas un expert de cette question, je reprend à mon compte, et de mémoire, ce que disent certains démographes, je peux donc évidemment me tromper.
@ roiston 158 :
Ce scénario malgré ses accents paranoïaques semble plausible, j'espère sincèrement que vous vous trompez. Que le candidat du FdG soit communiste ne m'empêchera pas de le soutenir même si à mes yeux Mélenchon est le meilleur choix, mais j'aimerais autant pouvoir me dire que le PS ne joue aucun rôle dans l'affaire...
nihilisme ethnocidaire "soft" (=modéré, doux)....
pourquoi la France aurait elle besoin de piller le sang neuf du reste du monde? ne l'a t-elle pas trop fait ces dernières décennies? serait-elle arrivée à 1 tel degré de dégénérescence qu'elle n'aurait plus en elle même les forces nécessaires à sa renaissance?
certes si on regarde les princes qu'elle s'est donnée avec le suffrage universel ces 50 dernières années on en peut douter, mais c'est faire semblant de croire aux miracles que de sortir la pseudo panacée de l'"immigration chance poiur la France" (formule de B Stasi, qui devait bien penser au fond chance pour la bourgeoisie)
dur de sortir de 20 siècles d'asservissement chréien...
@ argeles39 (162)
Tout le problème d'une politique d'accueil est de ne pas se détruire elle-même. C'est pourquoi le mot d'ordre "régularisation de tous les sans-papiers", repris par le PG dans sa contribution au programme partagé, me pose problème : est-il soutenable ? Sur le plan moral, toute espèce de tri est difficile à justifier, on est donc le plus souvent dans le tout ou rien. Mais dès lors qu'on accepte de considérer la question sous d'autres angles (économique et démographique notamment), il faut le faire à fond. Certains ont ainsi cherché à évaluer le "coût de l'immigration", avec tout ce qu'un tel projet suppose de biais. D'autres s'efforcent de façon tout aussi partiale de démontrer en quoi l'"immigration" constitue en général une source de richesse pour le pays. Sans m'y être suffisamment intéressé, j'ai l'impression que l'expertise manque sur cette question prise dans des enjeux idéologiques. Encore heureux diront certains : c'est d'êtres humains dont il est question, pareille comptabilité n'a pas lieu d'être. Idem pour la démographie où le débat n'a rien d'apaisé... "Contrôler l'immigration" : selon quelles modalités exactement, si on ne veut entendre parler ni de quotas, ni d'expulsions, ni de restriction au regroupement familial ? "Ouvrir "un peu" les vannes" : qu'est-ce que "un peu", qui en décide et selon quels critères ?
Je ne sais pas si c'est le lieu pour en débattre, mais ce sont de vraies questions auxquelles je n'ai trouvé jusqu'ici aucune réponse réellement satisfaisante.
@argeles39 (#162)
Je suis pour la régularisation d’Ahmed et pour un contrôle de l'immigration.
En régularisant Ahmed tu commets une énorme injustice: Mourad, citoyen algérien qui serait resté dans son pays à attendre sagement un visa d'entrée en France serait pénalisé, alors qu'Ahmed, qui a choisi de violer la loi en s'installant irrégulièrement en France serait récompensé. Quel est le message qu'on transmet ?
Tu veux associer la régularisation d'Ahmed et le "contrôle de l'immigration": mais en quoi consiste exactement le "contrôle de l'immigration" que tu proposes ? S'il suffit d'avoir un pied en France pour être régularisé, le "contrôle" ne peut reposer que sur des conditions draconiennes à l'entrée et un refoulement systématique de tous ceux qui risquent de "s'installer". Et que fait-on des touristes ? De ceux qui entrant avec un visa de court séjour ne quittent pas le territoire à l'expiration de leur visa ? Tu vois bien que la régularisation systématique et le "contrôle" sont incompatibles.
Ces questions sont difficiles parce qu'il n'existe pas de "bonne" solution. Il est normal qu'on soit ému devant la détresse de tel ou tel cas personnel. Je peux même comprendre qu'on veuille une dérogation pour tel ou tel étranger qu'on connait personnellement, de la même manière qu'on peut trouver "scandaleuse" l'amende pour excès de vitesse d'un copain (même s'il a bien violé la loi...). Mais on ne peut pas faire une politique à partir de l'émotion. Il faut que la gauche comprenne que ce qui peut être sympathique à l'échelle du personnel devient ingérable et même injuste lorsqu'on le généralise au niveau d'une société. Sauf à admettre que la France a vocation à soulager toute la misère du monde (et alors il faudra m'expliquer qui paye), il faut bien faire des règles qui soient tenables. Et une fois ces règles énoncées, s'y tenir.
mais je crois qu'il faudra quand même ouvrir un peu les vannes car notre peuple vieillit et on aura besoin de sang neuf pour faire tourner la machine France
Ce genre de raisonnement aboutit à une pyramide de Ponzi: lorsque ce "sang neuf" vieillira, il faudra encore plus de sang neuf pour payer les retraites du sang neuf devenu vieux. Et ainsi de suite à l'infini. On aboutit à un schéma d'expansion exponentielle de la population française qui à terme est insoutenable.
A lire et à faire lire: L'article 35 des droits de l'homme.
@ julie, le 20 septembre 2010 à 20h57
"Je m'adresse en particulier aux militants PG.
Q1: acceptez-vous ce choix d'être un pur parti de campagne électoral dans la mesure où je pense que le réalisme veut que son élection à la présidence du pays soit peu probable (pour être gentil)"
Le PG n'est pas un pur parti électoral. Nous prenons toute notre part dans la construction du mouvement social, à commencer par la mobilisation contre le projet de la droite sur les retraites.
Le choix d'un porte-parole diffère selon la période. A ce moment précis de l'histoire, les militants du PG considère que nous avons besoin d'un tribun du peuple et que Mélenchon remplit le mieux cette fonction. Il a en sus beaucoup d'autres qualités qui nous le font choisir pour mener la bataille en tête.
Après 2012, nous entrerons dans une autre séquence politique.Choisir un autre porte-parole, un autre président du parti, sera sans doute nécessaire. D'autant plus si Mélenchon ne souhaite plus l'être.
Et alors ? Nous ne sommes pas au service de Mélenchon mais des français.
"Q2: Qui a étudié les modalités/conséquences d'un referendum, même hypothétique, dans la situation politique actuelle du pays. Peut-on avoir quelques réflexion là-dessus."
Nous n'avons aucune certitude absolue de gagner un référendum sur le projet de la droite sur les retraites. Personne d'ailleurs ne peut présager de l'avenir. Compte-tenu de l'ampleur du mouvement social et du rejet du gouvernement, nous pensons néanmoins que le peuple rejetterait ce projet inique.
Le recours au référendum est aussi une question de principe républicain. En effet, puisque le président n'a pas reçu mandat des français pour mettre fin à la retraite à 60 ans, pis puisqu'il a fait campagne en 2007 (reprise en 2008) pour la maintenir (voilà son mandat), alors il devrait demander au peuple son assentiment concernant ce changement de cap.
Cet exemple illustre bien le comportement des institutions républicaines qu'il souhaiterait voir établi par une assemblée constituante. Concrètement, voilà comment un gouvernement du Front de Gauche se comporterait.
pour la manif de jeudi, j'ai trouvé une idée écolo-économique : le recyclage !
Armons -nous de gros feutres rouges et de scotch rouge pour transformer le mot retraite(s) en retrait !
ça marche très bien pour les banderolles...
@Mircea # 165
Je ne sais pas si c'est le lieu pour en débattre, mais ce sont de vraies questions auxquelles je n'ai trouvé jusqu'ici aucune réponse réellement satisfaisante.
J'entend bien ce que tu dis, si il y avait une solution satisfaisante elle serait déjà appliquée. Mais je crois que c'est bien le lieu pour en débattre, PG et FdG doivent avoir une position claire et crédible sur ce sujet.
@Descartes # 166
Mourad, citoyen algérien qui serait resté dans son pays à attendre sagement un visa d'entrée en France serait pénalisé, alors qu'Ahmed, qui a choisi de violer la loi en s'installant irrégulièrement en France serait récompensé.
Tu as sans doute raison, moi dans ce type de débat je ne peux pas être objectif car si j'existe c'est parce que ma famille a violée la loi en passant les Pyrénées à pied, sans passeport ni visa.
Ces questions sont difficiles parce qu'il n'existe pas de "bonne" solution
Sans doute, mais il faudra bien en trouver une, la moins mauvaise possible. Il faudra peut-être aussi travailler à des solutions qui permettent aux candidats à l'immigration de vivre dignement chez eux (à part donner un carton jaune à la France, on ne voit pas trop ce que fait l'UE pour l'intégration des Rom en Roumanie ou en Bulgarie. Paradoxalement le "génie de Carpates" avait mieux réussit dans ce domaine).
@ metalking (#168)
Je suis frappée par le vent de défaitisme qui souffle sur ce blog depuis une dizaine de jours.
Nous avons une vingtaine de mois devant nous.
Le programme du PG se précise.
Durant ces vingt mois, ou bien nous sortirons de la crise ou bien la nouvelle chute annoncée depuis longtemps aura lieu, et le peuple prendra de plus en plus conscience de la dangerosité de la politique de droite.
Rappelez-vous qu’à un mois et demi du referendum sur le traité européen, les partisans du NON étaient aux environs de 40 %.
D’ici le moment des élections en 2012, il en aura coulé de l’eau, sous le pont Mirabeau, et les amours politiques donc !
Continuons donc la lutte avec plus de confiance que jamais.
Je suis d’accord avec l’affirmation que le PG ne peut être un « pur parti électoral ».
"Après 2012, nous entrerons dans une autre séquence politique.Choisir un autre porte-parole, un autre président du parti, sera sans doute nécessaire. D'autant plus si Mélenchon ne souhaite plus l'être.
@ Metalking
"Et alors ? Nous ne sommes pas au service de Mélenchon mais des français.Après 2012, nous entrerons dans une autre séquence politique.Choisir un autre porte-parole, un autre président du parti, sera sans doute nécessaire. D'autant plus si Mélenchon ne souhaite plus l'être".
Bonjour la politique politicienne ! Quand je pense que j'ai des copains qui se sont engagés au PG pour "faire de la politique autrement". Là on retrouve le langage des technocrates politiciens professionnels, qui font des calculs électoraux et parlent de "séquences politiques". Pourquoi ce qui serait bon en 2012 ne le serait pas aujourd'hui ? Demain, on rase gratis, c'est ça ?
Il y a une célèbre chanson, sans doute ringarde aux yeux des calculateurs politiques, qui dit "ni dieu, ni César, ni Tribun". On est loin du compte quand on voit le leader décider de toutr, sans aucune concertation.
Encore une fois, le référendum sur les retraites n'a jamais été décidé par le PG parce que beaucoup de militants considèrent que c'est une belle connerie démobilisatrice, surtout en ce moment. Et pour parler comme toi, ce pourrait être une deuxième séquence politique, une fois le projet de loi actuel retiré.
@argeles39 (#170)
Tu as sans doute raison, moi dans ce type de débat je ne peux pas être objectif car si j'existe c'est parce que ma famille a violée la loi en passant les Pyrénées à pied, sans passeport ni visa.
Bien sur qu'on peut être objectif, ou du moins raisonnablement objectif, quelque soit l'expérience personnelle. Il suffit pour cela de prendre conscience qu'il y a deux plans de raisonnement: l'un est le personnel, l'affectif. Et l'autre, c'est le politique, le rationnel. Je peux parfaitement comprendre à titre personnel qu'un homme qui trouve sa femme avec quelqu'un d'autre dans son lit la tue. Mais au niveau politique, je comprends aussi qu'il faut que le code pénal punisse de tels actes, parce que la société ne peut admettre la violence entre les individus. Et la même chose s'applique à la politique d'immigration: à titre personnel, je peux compatir au sort d'Ahmed et même l'aider à rester sur le territoire en violation de la loi. C'est d'ailleurs parce qu'on admet socialement cette réaction qu'une vieille tradition fait que de tels actes ne sont que très rarement punis, alors qu'ils constituent en fait un délit. Mais lorsque je prétends faire de cette réaction humaine une politique en réclamant "la régularisation des sans papiers", je transpose le registre de l'affectif sur celui du politique, avec des résultats désastreux.
Il faudra peut-être aussi travailler à des solutions qui permettent aux candidats à l'immigration de vivre dignement chez eux
Certainement. Mais il est très difficile de faire le bonheur des gens malgré eux. Si nous "vivons dignement" en France, ce n'est pas parce que les dieux l'ont ainsi décidé. C'est la conséquence d'une histoire très longue, où des générations se sont crevé le cul (et je pèse mes mots) pour construire ces infrastructures, ces institutions, et même cette culture sociale qui nous fait tels que nous sommes. Pour parcourir ce chemin, il faut beaucoup de temps et beaucoup de travail. Et tout le monde n'a pas forcément envie de le faire...
@ 83 de Vaz Jean-Philippe :
"Je ne pense pas que Mélenchon ait dit "ne faites rien le 23, je m'occupe de tout". Il est, à mon avis, dans son rôle de responsable politique, à chercher une issue à une situation bloquée.''
Je reviens sur ce post qui prend de la pertinence vue les évènements de ce W.E.
"La politique c'est produire un langage sensible à ce que vivent les gens, un langage qui permet aux citoyens de s'approprier leur situation'"(Pierre Resanvallon historien et prof au collège de France)
C'est ce qui peut expliquer la décision de JLMelenchon de proposer un référendum sur la réforme des retraites.
Sinon, comment la souveraineté populaire peut elle s'exprimer démocratiquement ? lorsque une assemblée démocratiquement élue, est désavouée ?
La proposition du référendum prend tout son sens, c'est une façon qui permet aux citoyens de s'approprier leur choix.
En faisant cette déclaration le président du P G est droit dans ses bottes, il assume pleinement son rôle de responsable politique.
Nipontchick, @ 164
Toutes les civilisations sont assises sur un socle de sang ! Il n'y en a pas une qui n'ait pas envahi, ne se soit pas faite envahir...c'était il y a plus ou moins longtemps, c'est tout...
L'hexagone a subi les invasions "barbares" [on est toujours le barbare de quelqu'un],s'en est arrangée, brassage des peuples, conservation de certains us-et-coutumes, disparition d'autres, depuis l'émergence de son histoire ; les migrations ont toujours existé pour une raison ou une autre : fuite devant un danger, recherche d'aliments pour survivre, désir de puissance,violence, oui, mais aussi, goût de l'aventure, curiosité, désir de l'autre... des tribus, depuis la préhistoire se sont raptées : instinct trés fort de survie : sans brassage des gènes : l'humanité n'existerait plus depuis longtemps...
Il serait temps de connaitre l'histoire de chaque partie de l'humanité, le regard et des uns et des autres sur les événements, guerres, colonisation et des uns et des autres =) il nous faudra remonter loin dans l'Histoire de l'Humanité ! certains historiens s'y mettent déjà...Certaines élites d'ici, de là-bas ou d'ailleurs, préfèrent laisser leur peuple dans l'ignorance, la méconnaissance des faits (cela permet les manipulations ; il n'y a qu'à voir ce que nos gouvernants essaient de faire en ce moment)...Or, les Peuples sont probablement d'avantage capables de maturité que certains ne le croient. Il est temps de devenir adulte !
Je pense que votre "plume" a "fourché", quant à la fin de votre post...
La France est un Pays laic, clairement, depuis 1905...
J'arrête là pour le moment.
toute petite suite de mon précédent post :
J'ai des ancêtres qui ont franchi une frontière, en contrebande...c'était en 1830...
mais c'est parfaitement intégré dans ma personnalité...je ne l'oublie pas..
Dimanche sur Canal +, Jean-Luc Mélenchon (qui a redit n'avoir jamais dit qu'il était candidat, mais seulement qu'il se "sentait capable") a parlé d'une désignation du candidat du FdG aux présidentielles 2012 au moyen d'une concertation et la recherche d'un consensus entre les 3 directions des partis qui la composent. Une procédure de désignation "par le haut" en quelque sorte,tournant le dos à une consultation de la base. Mais qu'en pense le PCF et sa direction ? Ainsi que les autres composantes de l'autre gauche (FASE) ?
Comme quoi, rien ne serait encore réglé pour 2012
@metalking p.168
merci pour tes réponses.
R1: j'entends bien ce que tu dis, mais est-ce que vous vous rendez compte du message subliminal que vous envoyez?
on est en plein dans un bras de fer d'une agressivité sans pareil et un des chantres de la résistance déclare d'ores et déjà son "retrait", quoi qu'il arrive d'ici là.... Ce n'est pas ainsi que vous allez doubler le nombre de vos adhérents. Et si vous aviez tout de même une telle stratégie, la perspective de querelles de succession n'est pas en votre faveur non plus, il y aura plus urgent à faire. Il reste un énorme déficit de crédibilité.
R 2: S'il fallait un referendum pour toutes les promesses ou annonces pré-électorales faites par sarko et leurs revirement ultérieur, alors on en finirait plus... Je ne prends que l'exemple du retrait des troupes de l'Afghanistan, un sujet qui m'est cher.
La solution politique aux questions sociales et de la politique étrangère du pays réside dans le vote, on peut pousser pour l'avancer, mais l'idée du referendum sur les retraites est à mon avis une diversion inutile. Cette proposition n'a d'ailleurs pas trouvé un écho extraordinaire là où il aurait dû...
Je crains que cette idée de référendum ne soit qu’une de ces fameuses bonnes mauvaises idées. S’appliquant à la réforme des retraites, elle ne peut que conduire à l’impuissance puisque irréalisable, et aboutir à canaliser les énergies vers une impasse.
Ne peut-on pas raisonnablement penser que la direction du PS a enfourché le cheval du référendum pour la Poste pour faire la démonstration : vous voyez qu’on ne peut rien faire et qu’il faut voter pour nous en 2012 ?
Au-delà, soyons clairs : est-il souhaitable de gouverner par référendum ? Imaginez son résultat concernant la peine de mort, par exemple, sans parler même de certains crimes soulevant l’émotion (qui elle, est légitime mais ne doit diriger la sanction).
Les interventions de Jean-Luc Mélenchon sont généralement claires précises et, en direction du plus grand nombre. On dira que c'est la moindre des choses. Je l'ai écouté dimanche 19 septembre sur France Inter et j'avoue avoir été séduite notamment par sa prise de position et son opposition vive lors du lynchage médiatique dont a fait l'objet Frédéric Mitterrand. Effectivement "justice ne signifie pas vengeance". Il a fait preuve de responsabilité, de lucidité, d'honneteté intellectuelle, de respect envers un adversaire politique à terre. D'autres n'ont pas eu cette élégance et ont nourri la médiocrité ambiante. En ce qui concerne sa fin de semaine, attention au flirt avec la dame de coeur dont les sortilèges sont grands.
PROVERBE
Qui entre pape au conclave, en sort cardinal.
C'est-à-dire que l'élection tombe rarement sur celui qui au début paraissait avoir le plus de chances d'être pape.
C'est kif kif en politique. Il ne faudrait pas que Jean-Luc Mélenchon entre pape en conclave pour désigner le pape de la Gauche. L'embrouillamini du moment lui laisse toutes ses chances!
@ 179 bastille dit:
"Au-delà, soyons clairs : est-il souhaitable de gouverner par référendum ? Imaginez son résultat concernant la peine de mort,''
Raisonnablement, c'est impensable.
Mais ici, il n'est pas question de : gouverner par référendum
Que faire lorsque les citoyens sont fortement hostiles à une loi ? Que le pouvoir ne veut pas entendre leur volonté ?
Comment inclure dans une démocratie, le contre pouvoir?
Dans le cas de la peine de mort, les citoyens ne sont pas allés dans la rue.
Ce sont les politiques qui proposent des réformes, c'est leur job, mais ces réformes sont tolérables que si elles sont des forces sociales.
Qu'en penses tu ?
Il flotte un drôle d'air, ces jours-ci
On est à deux jours d'une manif que nous aimerions colossale et, contrairement à ce qui s'est passé avant la manif précédente, on ne parle plus de mobilisation, mais de 2012, d'alliance, de demi-tour, de télé, de Drûcker, de manoeuvre avec ou sans rétro, de nouvelles stratégies...
Par exemple tout de suite, je rentre d'une réunion et je surfe sur les sites "pol".
Je trouve ça : "Les personnes se classant à droite sont 49 % à s'opposer à la suppression du bouclier fiscal, contre 42 % à la souhaiter. A gauche, ils sont 58 % à la réclamer contre 37 % à s'y opposer"...
Un sondage, certes... mais vous vous rendez compte ? Parmi les électeurs "classés à gauche", seuls un maigre 60% sont opposés au Bouclier fiscal !
Et ensuite ça, signé cet impayable maire de Lyon ayant prétendument gagné la cité des canuts à la gauche :
"Il ne faut pas que la ligne politique du PS soit discordante de celle que pourrait défendre DSK"
Si j'ajoute que Cécile Duflot et les Verts sont sensibles au chant des sirènes et qu'ils se voient bien, avec les écolos de droite et les socialos, dans l'illusion d'un pragamatisme écopolitique, installés en nombre au Parlement...
J'ai bien peur que nos efforts sur le terrain soient voués à un cinglant échec... alors que les collectifs marchent de mieux en mieux et que certains sur le terrain en ont ras le bol du rigodon des états-majors parisiens...
Dans ce contexte, avec l'inconnu des mouvements sociaux (le plus probable est une série de grèves non coordonnées et un "wait and see/on défera ce que la droite a fait si on est élu, signé PS et les Verts, la CFDT et les collabos...). Ajouté au travail de sape de ceux qui ne veulent pas d'un Front de gauche élargi et d'une révolution citoyenne...
Ne manquerait plus que Jean Luc ne soit pas LE candidat !
Ne rigolons pas, camarades communistes, sans son extraordinaire pugnacité et ses trente ans à traiter les problèmes d'ordre sociétaires et politique, à la base comme au sommet, sur le terrain comme à l'international, avec un paquet d'idées vivaces, on n'a pas la moindre chance de faire plus de 8 ou 9 % !
Finalement, c'est à se demander si le Parti de Gauche, tout petit, tout faible, ne va pas devoir rompre les amarres à un moment où à un autre... et appeler à des comités de salut public avec la gauche de gauche, la vraie...
Car 2012 n'est pas encore le moment, il y a de quoi se faire des cheveux...
Gagner maintenant, c’est possible
Nous voulons obtenir le retrait de ce projet de loi et c’est maintenant et dans la rue que ça se passe. Maintenant et pas en 2012 comme nous le promettent certains dirigeants du Parti socialiste.
Car les promesses électorales n’engagent que ceux qui y croient, et le PS n’est malheureusement jamais revenu sur les contre-réformes des retraites réalisées par la droite avant son arrivée au gouvernement. La bataille contre Sarkozy, pour le retrait, c’est bien maintenant que ça se joue et c’est possible.
Prendre sur les profits, répartir le temps de travail pour profiter tous et toutes de nos retraites, ce n’est pas de l’utopie, ce n’est même pas le socialisme, mais il faut l’imposer en inversant le rapport de forces.
Après le 7 septembre, le climat social et politique est favorable. Et si nous voulons infliger une défaite à ce gouvernement, le jeudi 23 septembre doit être le début d’un mouvement d’ensemble, une grève générale qui bloque le pays. D’ores et déjà, des appels de structures syndicales, d’intersyndicales locales appellent à la reconduction. Le climat montre que nous pouvons gagner. Nous avons gagné en 1995, nous avons gagné contre le CPE, nous pouvons et devons le gagner aujourd’hui. C’est possible.
60 ans à taux plein et 35 annuités, AUJOURD'HUI OUI C'EST POSSIBLE
@184 Mario Morisi
Finalement, c'est à se demander si le Parti de Gauche, tout petit, tout faible, ne va pas devoir rompre les amarres à un moment où à un autre... et appeler à des comités de salut public avec la gauche de gauche, la vraie...
Je ne comprends pas bien. Rompre les amarres avec quoi ? Le Front de Gauche ? le PCF ? ou bien l'allusion aux Comités de Salut Public avec la vraie de vraie de gauche, ça voudrait dire rompre avec la légalité ? lancer une grève générale insurrectionnelle ? Quand on parle de Comité de Salut Public j'en suis resté à 1793...
On est à deux jours du 23 septembre et comme toi je ne sens pas du tout le même élan que pour le 7 septembre. J'ai peur que le mot d'ordre de grève une seconde fois dans le même mois, bonjour la feuille de paie le 30, n'aide pas à la mobilisation. J'espère me tromper. Mais à ma connaissance, l'appel à la grève reconductible lancée par deux syndicats à la SNCF n'a pas été repris ailleurs pour le moment.
Bonjou JLM
"Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs" (Article 35 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du citoyen, et préambule de la Constitution du 24 juin 1793) : on pourrait même se demander dans quelque mesure ce ne serait pas l'objectif de nos gouvernants ? Est-il bon de rentrer si facilement dans la muleta ? Par contre soyons tous pacifiquement le 23 septembre dans la rue. Retournons-y tout aussi pacifiquement les lendemains pour defendre notre société, nos droits humains, notre avenir, celui de nos enfants, de nos petits enfants.
je viens rarement mettre un post ici, même si les loghorrées de Jean-Luc Mélenchon m'intéressent..je m'aperçois que ce blog tourne en rond entre les habitués : on se répond entre "soi", et les autres sont ignorés..bel exemple de communautarisme, camarades ! alors, svp, un peu d'écoute et d'ouverture aux autres, merci
Le passage de Mélenchon chez Drucker est une bonne chose. Pour une fois, je regarderai son émission.
@ Tous
Prenez votre destin en mains, ne laissez personne dicter vos actes. Si vous êtes contre cette réforme, dites-le, hurlez-le, faites-le savoir autour de vous, provoquez le débat, exprimez vous, citoyens.
Nul besoin de bannières ou de slogans, pour dire non à l'esclavage. Le temps n'est pas aux calculs, c'est le moment de se réapproprier nos vies. La bataille des retraites n'est qu'une bataille, mais elle est d'importance.
Comment croire, qu'une fois libérées nos consciences, on pourrait encore se contenter de la médiocrité de la plus part de la classe politique. Réveillez-vous! On a les hommes politiques que l'on mérite..
On a trop longtemps laissé faire, englués dans un monde qui nous dépassait, découragés, dégoutés, résignés...
N'attendez pas le 23, c'est dès aujourd'hui, demain, après demain et les jours suivants...Montrons que nous sommes des citoyens, non des animaux domestiques qui devraient obéir à leur maître.
Vous pensez vraiment que l'on peut encore se faire enfler? Mais si c'est le cas, c'est qu'on l'aura voulu...Mais si on dit NON, non, pas cette fois, c'est fini, maintenant c'est nous qui décidons.
Appuyons nous les uns sur les autres, faisons nous confiance et faisons confiance à ceux qui s'en montrent dignes (il y en a, déconnez pas, Jean-Luc Mélenchon en est un, y'en a certainement d'autres...) et s'ils se mettent à m****r, on les vire.
Moi, j'y crois, je crois en moi, je crois en vous, je crois en nous.
Aux urnes citoyens!
@ Descartes (173) :
Je peux parfaitement comprendre à titre personnel qu'un homme qui trouve sa femme avec quelqu'un d'autre dans son lit la tue.
Moi pas. Je ne comprends pas, d’ailleurs je n’ai pas d’armes.
Descartes, je m’étais déjà retiré d’une discussion précédente à cause de vos insinuations maladives. Je vous cite: "Ton exemple est excellent... Si tu défends "les sociétés traditionnelles" sans les connaître, seulement parce qu'elles "sont agressées". Avec ce genre de critère, j'imagine que tu soutiens la lapidation de Sakineh en Iran (pays agressé par l'impérialisme, s'il en est). Pourquoi les Papous auraient droit à notre soutien pour garder leurs coutumes ancestrales, et pas les iraniens ?" [Descartes (ici)]
J’avoue aussi que j’espérais que quelqu’un d’autre réagirait – je suis ici assez d’accord avec rolston (100).
Toute votre théorie de café du commerce sur la loi/raison opposée au sentiment/implication personnelle est complètement éculée et moyenâgeuse, tout comme est pesant et indigeste votre choix d’exemples où ce sont toujours des femmes qui se font assassiner (je crois que personne n’avait évoqué ni la lapidation en Iran ni les crimes passionnels avant vos interventions). Vous montrez également un certain manque de considération en ramenant la civilisation des Papous à des « coutumes ancestrales », l'Iran à la lapidation, l’antiracisme au communautarisme.
Au plaisir de continuer à m’engueuler avec vous, au moins ça revigore dans la morosité actuelle.
@tous : Quand Descartes (173) écrit quelque soit l'expérience personnelle, il faut bien sûr lire : quelle que soit l'expérience personnelle.(d'accord, ça c’est mesquin et juste pour faire chier, mais comme Descartes n’hésite pas à ironiser sur l’orthographe des autres, c'est de bonne guerre).
189
Fred dit:
21 septembre 2010 à 22h50
"Le passage de Mélenchon chez Drucker est une bonne chose. Pour une fois, je regarderai son émission".
Ah bon ? Tu es bien sûr de toi. Qu'est-ce qui te fais dire ça ? Le fait que Mélenchon est bien plus malin et bien plus intelligent que Besancenot ?
Moi, je ne sais pas. Je n'aurais pas l'arrogance d'expédier la question de l'intérêt du passage de Mélenchon chez Drucker en répondant simplement oui ou non. Quand je ne sais pas, je choisis le doute. Et je dis "je ne sais pas si c'est une bonne chose que d'aller chez Drucker". Certes, il y a l'intérêt de passer devant des millions de télespectateurs, mais il y a aussi des arguments qui relativisent l'intérêt de passer dans ce genre d'émission, en raison du fait que tout est dépolitisé dans ce genre de programmes. Jean-Luc Mélenchon a beau dire qu'on ne le tient pas en laisse, reste à savoir ce qui reste au terme du passage sur le canapé rouge, au milieu des pitreries de Coffe, Sérillon et consorts, dans une ambiance doucereuse et consensuelle. Un dimanche, c'est Jean-Marie Bigard, un autre Alain Juppé... tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil chez l'animateur préféré des ménagères de moins de 50 ans (pas de mépris de ma part, simplement c'est le cœur de cible).
En tous cas, avant de conclure dans un sens ou un autre, il vaut mieux, me semble-t-il, se renseigner avant. Comme par exemple ici, auprès de militants qui travaillent depuis des années sur la question des médias.
Pour info, le président d'Acrimed, Henri Maler, était invité par le PG, avec François Ruffin, de Fakir, lors du Remue Méninges du PG. On peut voir la vidéo sur la Télé de Gauche.
Ça montre au moins que le PG s'intéresse sérieusement à la question des médias. C'est d'ailleurs le seul parti à gauche qui prend cette question comme une question politique d'importance.
@Jean ai marre
Excuses moi pour la réponse tardive bien involontaire.
« Que faire lorsque les citoyens sont fortement hostiles à une loi ? Que le pouvoir ne veut pas entendre leur volonté ? »
Bonne question à laquelle, j’essaie de répondre, sans prétendre détenir une vérité absolue.
Si le « pouvoir » se montre inflexible, c’est que d’une certaine manière, il le peut encore et ce, malgré une forte crise politique qui le touche (et peut-être bien à cause de…).
Il le peut car il a pour lui :
- des institutions qui ne permettent pas un fonctionnement effectif de la démocratie (renforcé avec l’inversion présidentielles/législatives, merci à qui vous savez).
- des complicités dans ce qu’il est convenu d’appeler « l’opposition » : PS, CFDT qui se prononcent pour l’augmentation des annuités et tous ceux qui d’une façon ou de l’autre s’accrochent aux premiers. Thibault fait de l’allergie au mot « retrait » et, ne se positionnant pas pour cela, préconise la journée d’action bimensuelle. Par ailleurs, qui connaît la position de CFTC, CGC, UNSA ?
Nous n’avons, contre tenu de ce qui précède, que le choix de convaincre. Cela fait des années que je pense qu’il ne suffit pas de parler par slogans, de décréter la grève. Arrêtons de parler entre convaincus, adressons nous à ceux de nos collègues qui ne sont pas dans la grève, sans agressivité et avec des arguments et sachons écouter pour mieux répondre. Adressons nous à ceux qui n’ont pas l’habitude de manifester même s’ils font grève. Il faut renouer le fil du lien social collectif. Il me semble que nous gagnerons si nous arrivons à agréger une force importante qui veut clairement le retrait, condition première à un autre devenir pour nos retraites.
« Dans le cas de la peine de mort, les citoyens ne sont pas allés dans la rue ». Oui mais dans le cas de l’école dite « libre » ?
Outre qu’actuellement c’est une solution bien évanescente, laissons donc tomber le référendum (voir aussi ce que cela amène en Suisse, certainement pas le changement social que nous espérons).
Je n’ai pas compris la partie de phrase suivante : « ces réformes sont tolérables que si elles sont des forces sociales. ».
Amicalement.
J'ai entendu Monsieur Vals qui dans sa grande sagesse dit qu'il est contre un référendum parce que la réforme est trop complexe pour se résumer à une réponse par oui ou par non.
Franchement vouloir faire semblant de s'allier avec le PS ne va attirer que des ennuies. Ils ne sont pas unis en interne et n'ont pas une réelle alternative à proposer et ils traînent trop de casserole.
Sinon ça bouge pas mal au niveau de la mobilisation (http://www.7septembre2010.fr/)
@ vaz jean-philippe.
Bonjour.
Si vous êtes contre cette réforme, dites-le, hurlez-le, faites-le savoir autour de vous, provoquez le débat, exprimez vous, citoyens.
Perso je le fais à chaque fois que j'en ai l'occasion et pas plus tard qu'hier un chauffeur routier était convaincu qu'il était normal de travailler plus longtemps, ce qui a eu l'effet de me faire tourner le sang l'espace de trois secondes. Parfois je me demande dans quel monde on vit, les gens se laissent formater tels des robots, il suffit qu'on leur répète à longueur de journées que puisque l'on vit plus longtemps il est naturel de travailler en conséquence et puis les caisses sont vides insistent-ils. Les démagogues professionnels (média, politiciens etc.) vont jouer sur une certaine logique qui fait "tilt" dans la tête des personnes facilement influençables comme si la lumière du savoir leur apparaissait d'un seul coup.
J'y vais de mon couplet sur la redistribution équitable des richesses et de la nécessité de mettre à contribution les plus nantis et là le type explose de rire en me disant que le monde a toujours fonctionné avec des riches et des pauvres donc pourquoi vouloir changer cet état de fait. Dans un pareil cas tu es partagé entre la colère et la résignation, ce genre de discussion est très courante surtout dans les repas de famille où se mêlent toutes sortes de courants politiques, c'est la cacophonie assurée. Il y a aussi l'argument qui tue... Et si les riches (nos bons maîtres) s'en vont ?... il faut retenir l'envie de taper dans le tas, il faut se contenir, rester zen.
On comprend pourquoi 54 % des électeurs ont voté Sarkozy en 2007.
@194 Jean Jolly
La crise n'amène pas des idées de gauche automatiquement dans la tête des gens. Ca peut être tout le contraire. Depuis le début de la crise, des élections législatives ont eu lieu en Hongrie, en Grande-Bretagne et en Suède et ont vu les droites triompher et les extrèmes droites relever la tête (en Suède et en Hongrie). Les idées de droite ne sont pas défaites en Europe. En France non plus. 2012 n'est pas encore gagné. Loin de là.
C'est aussi pourquoi je crois que Mélenchon a raison de porter une vraie parole de gauche partout où il peut être invité. Idem pour Besancenot ou Laurent ou Chassaigne...
.
Petite devinette. Qui a fait la déclaration suivante?
"Ma candidature n'est contre personne, ni contre Mélenchon, ni contre Aubry, Royal ou Besancenot", mais "pour proposer quelque chose de nouveau" et "faire avancer les idées qui doivent être fortes au Front de gauche"
Vous avez gagné, c'est bien lui, Chassaigne le moustachu!
Et chacun (Mélenchon, Aubry, Royal ou Besancenot) peut reprendre la même démarche et déclarer à son tour n'être contre personne tout en faisant avancer ses propres idées.
Certains diront que c'est le jeu démocratique où chacun peut s'exprimer. J'en entend quelques-uns qui rigolent du côté du palais ou l'agité peut, en toute tranquillité, continuer à faire des moulinets!
Rien de nouveau sous le soleil. Les banquiers reprennent la main et nous gauches de gauche sommes toujours aussi gauches. Désespérant!
http://humanite.fr/21_09_2010-tour-de-france-pour-andr%C3%A9-chassaigne-453927
Monsieur Mélenchon,
Vous vous égarez sur Madame Reding (veuillez noter en passant l’orthographe correcte de son nom). C’est une Commissaire européenne et sa fonction lui interdit de s‘exprimer au nom de son pays d’origine. Rien dans ses déclarations n’a outrepassé cette règle. Si vous lui parlez en attaquant le Luxembourg, elle n’a ex officio pas le droit de répondre, elle est censée parler au nom de la Commission européenne. Elle est commissaire à "Justice, droits fondamentaux et citoyenneté" et non pas à "je-ne-sais-quoi-qui etc". Voir le serment exigé des commissaires. Elle était donc mandatée à s’exprimer sur le sujet. Mille traités et décisions européens, tous signés par la France, le confirment.
Bien sûr qu’on peut et qu’on doit critiquer la Commission actuelle et plutôt deux fois qu’une. Bien sûr que l’indignation sélective de cette institution par ailleurs au service du grand capital n’est pas crédible. Mais elle a malheureusement une légitimité réelle, au moins pour tout ce qui a été signé avant 2005 (on peut soutenir que cette légitimité s’est perdue avec les tours de passe-passe pour contourner les décisions des peuples français, néerlandais et irlandais). Si la construction européenne est antidémocratique, c’est par choix délibéré des gouvernements des États membres. Il s’agit de la réformer, de changer la règle du jeu, de s’approprier démocratiquement l’Europe, pas de dire tout et son contraire au gré des circonstances.
J’admirais chez vous, et avec enthousiasme, la fermeté, la simplicité, le respect des lois, la pédagogie, la clarté de l’engagement à gauche. Vous voilà en pleine vocifération et je trouve ça consternant.
Du coup, on s’interroge sur votre présence à la Fête de la fraternité de Madame Royal. L’idée de base était claire (unité de la gauche dans la lutte contre la réforme des retraites), mais ce qui est clair avec un Mélenchon lui-même toujours ultra-clair devient douteux avec un Mélenchon occupant les médias avec des déclarations approximatives tous azimuts…
Vous êtes soit fatigué, soit dèjà "fou-2012". Si c’est le cas, retirez-vous publiquement de la candidature, parce qu’on s’en fout, du candidat, on veut un projet politique de gauche et une parole claire.
Cordialement,
Martin
@ Michel MATIN # 185
Comme toi, j'ai du mal à y voir clair. Le tandem Thibault-Chéréque doit bien avoir une stratégie pour l'après 23, mais laquelle? Une autre journée en Octobre,un appel pour le 24, autres modalités ?
Si le 24 il y a, comme je l'espère, des poches de résistance (transport, énergie, éducation, santé....), je pense que les syndicats pourraient organiser une solidarité financière avec ceux qui luttent. Personnellement je suis retraité, mais je suis prêt à contribuer financièrement et je ne suis sans doute pas le seul. Beaucoup de salariés ne peuvent pas faire grève pour x ou y raisons, mais il pourraient participer financièrement à un mouvement.
J’ai le sentiment que le rapport de force pourrait être à notre avantage si on engage vraiment le combat avec la logistique ad hoc.
Une grève ne se décide pas en haut mais en bas. Le soutien des syndicats à l'hypothèse d'une telle décision n'est pas claire seuls FO et SUD l'affirment, j'ai entendu dire que Thibault aurait affirmé que le mouvement pourrait aller plus loin après le 23.
Le ps n'est pas clair à propos des retraites ? pour moi, ce n'est pas une question.Comment du reste s'allier avec eux dans un "contrat de gouvernement", je ne comprends pas l'attitude du pcf. Calculateur ? Et le "programme partagé", c'est le même engagement ? En attendant mieux...mais l'attente risque de se payer cher, très cher.
Aujourd'hui, la seule chance de succès et donc d'un vaste mouvement populaire, c'est de lever toutes ces ambiguïtés. Le 23 le PG sera dans la rue... Avec quelle banderole, PG, Front de gauche ? le PC traîne les pieds, il me semble que les vieux démons le taraude toujours. Et pourtant un Front comme mouvement rassemblant tous ceux qui veulent ce changement avec un programme, un peu comme l'a décrit sommairement JL Mélenchon à la fête de l'Humanité, ça n'aurrait pas seulemnt de la gueule, mais le courant pourrait entraîner très vite les choses
@ Michel Matain.
Je comprend ce que tu veux dire mais la "crise" n'est arrivée que fin 2008 et pourtant Sarkozy est passé d'une manière plutôt aisée en 2007. Sa mythomanie me semblait pourtant flagrante, de même que ses penchants xénophobes, ses goûts prononcés pour la réussite personnelle à tout prix et donc son manque total de solidarité. Ce qui m'amène à penser que le français est clairement ancré dans une sorte d'égoïsme et de phobie de l'incertitude qui le pousse à vouloir se maintenir dans le "libéralisme" (adjectif paradoxal) dur en votant à droite et soft en votant PS.
Le pire étant que même les français les plus réalistes, dont nous faisons partie, n'arrivent pas à s'unir pour faire avancer l'idée que ce système devenu obsolète doit changer dans ce monde limité pour permettre un équilibre qui coule de source.
Je ne veux pas passer pour le pessimiste de service mais force est de constater que l'inconnu effraie nos concitoyens quelles que soient les couches sociales, voire même pire dans les plus défavorisées tellement la désinformation sévit au quotidien par un forcing psychologique qui me dégoûte... Néanmoins je continuerais à prôner l'équité.
@ toto (196)
Pourquoi désespérer ?
Il est normal que des passages « à vide » se produisent durant une campagne électorale, surtout lorsqu’il s’agit de gens réellement de gauche, qui s’appuient sur la raison, doutent parfois de leur itinéraire, sont déçus par d’autres gens de gauche, des électeurs, qui ont peine à raisonner dans la situation extrêmement confuse dans laquelle le monde se débat.
Il n’y a par contre aucune hésitation chez les gens de droite, les leaders surtout, qui ne sont pas emberlificotés dans des considérations qui veulent respecter le bien commun et l’avenir de tous.
Ces gens ont une religion qui leur dicte leur attitude, celle du Veau d’Or, celle qui leur enjoint de ne respecter que leur intérêt propre, d’en rester aux conditions primitives du struggle for life,d'
aboutir parmi les winners, et même de demeurer l’ultime gagnant.
Le peuple qui a peu de temps pour penser et raisonner est souvent séduit par l’attitude et les propos simplistes (donc faciles à suivre) de la famille Le Pen. Quant aux membres de la classe moyenne qui sont devenus après leur ruine, sans qu’ils s’en rendent compte, des prolétaires, ils s’en remettent pourtant à Sarko, qui leur promet toujours monts et merveilles.
Voilà la différence entre le citoyen de gauche, responsable, scrupuleux,hésitant souvent, et les petits et grands ogres de droite, sûrs de leur fait : ce qui apparaît bon pour ma pomme (pour mon ego dirait BHL) est à happer san hésitation. Et l’ogre ou l’ogrelet votera pour le candidat qui lui promettra le Pactole.
J-LM est fatigué, et devrait souffler un petit peu : 2012 est quand même encore loin.
Mais nous, montrons que nous restons unis en allant demain, épaules contre épaules, manifester notre colère.