23sept 10
J’ écris en vitesse, retour de la manifestation à Paris. Elle a coulé sur deux parcours sans cesse de quatorze heures à dix huit heures. Les trois prochains jours je ne devrais pas approcher un clavier pour cause de nomadisme intense dans le pays. Je note à la volée donc, après avoir lu les commentaires précédents. Je vous signale notamment que la campagne pour un référendum sur les retraites est dorénavant bien engagée avec l'appel publié cette semaine par Politis. Sur le bord de la manifestation des centaines de gens sont venus me toucher la main et cela m’a beaucoup ému et encouragé. Je voyais bien toutes ces corporations en rangs serrés et les visages mi amusés dans le cortège mi concentrés. La manifestation était ardente. Et sur mon trottoir, au premier rang d’un des six points fixes parisiens du Parti de Gauche, j’analysais en même temps que je bavardais avec les uns et les autres et qu’on m’informait de choses et d’autres. Quoi par exemple ? Le vote des élus de notre Parti au conseil de Paris. On m’informe. Mais c’est chacun qui décide pour la responsabilité qu’il assume.
La bataille du gouvernement pour afficher une baisse de la mobilisation contre sa réforme des retraites nous rend service. C’est un tel mensonge et un tel camouflet pour ceux qui perdent des jours de paye ! Ca rend enragé ! Surtout quand l’Elysée ajoute que cela prouverait « un progrès de l’adhésion des français à la réforme » ! Une provocation mise au point par un petit malin de communicant, sans doute. Elle nous sert magnifiquement. Les gens qui entendent ça découvrent un cynisme que souvent ils ne soupçonnaient pas. Du côté des directions syndicales tout le monde sait que le mouvement s’est enraciné dans le secteur privé. Et il reste un mois de circuit parlementaire pour la loi ! D’ici là, il s’agit d’agir et de tenir le front uni. Cela non seulement au sommet des organisations mais surtout à la base, là ou les avis divergent entre partisans d’une ligne de lutte dure et ceux qui ne se sentent pas prêts à cela où qui doutent que cela soit possible. De notre côté, notre part des taches consiste à faire du travail d’explication et de mobilisation là où les syndicats ne peuvent pas agir : dans les quartiers populaires, aux portes des petites boites, parmi les retraités et partout où on peut. Encore une fois tout est dans l’action effective et pas dans les poses, postures et spéculations.
Une histoire de Roms. Et plus précisément de roumains. On connait les rengaines sur les roms voleurs de poules. On entend moins parler des mauvais traitements que leur infligent en toute bonne conscience de bons français « de souche » comme disent les ethnicistes qui nous gouvernent. J’ai trouvé le récit de cette histoire dans le journal « Les dernières Nouvelles d’Alsace », un quotidien qui ne me donne jamais aucune place, mais qui est très intéressant et bien documenté tant qu’il n’est pas question de politique de gauche. Quarante quatre roumaines avaient été recrutées en mai 2009 dans leur pays pour cueillir des fraises à Geudertheim en Alsace. On leur promettait cinquante euros par semaine d’argent de poche, transport, nourriture et logement gratuit sur place. Une fois installées l’argent promis se réduit à six euros pour quinze jours. Le logement est un baraquement sans eau chaude ni chauffage et seulement deux WC pour soixante personnes. Les femmes ont interdiction d’en sortir. La nuit, les portes sont fermées à clef. Le plus incroyable est la plaidoirie du patron esclavagiste, un dénommé Rolf Maier. Il affirme que les femmes étaient autant d’entreprises privées allemandes à gérance roumaine. « Un maelstrom de droit européen » note le journal. Et Rolf Maier part dans un examen du résultat des « sociétés » du point de vue de leurs performances à la cueillette des fraises. Tel quel ! Le tribunal a frappé plus lourd que ne le demandait le réquisitoire. Le sieur Maier est condamné à un an de prison ferme et 13200 euros d’amende et sa société écope d’une amende de 56 400 euros. Plus 2000 euros à la CGT. Les mauvais traitements contre les travailleuses, l’exploitation sans limite ni vergogne du travail humain, la tentation de l’esprit esclavagiste connaissent dans ce cas un paroxysme spécialement visible. Mais ce que nous savons tous c’est qu’il s’agit d’une culture de notre temps, très répandue dans tous les milieux du travail même si les formes paraissent mois violentes. Je ne compte plus les cas de copains qui ont choisi le statut « d’auto entrepreneurs », devenant eux-mêmes des « sociétés » et dont le travail à la tache, même très intellectuel, n’est pas mieux protégé ni payé que le sont dans leur domaine ces cueilleuses de fraises roumaines. Mais leurs chaines, leur baraquement fermé à clef par le patron sont dans leur tête.
Avant la manifestation, la nouvelle de la soirée précédente c’était la taxe sur les banques. Une façon de mettre en scène un gouvernement qui répond au souci des français face à la montée de l’inégalité fiscale. Les sondages venaient en effet de parler. Alors madame Lagarde annonce un prélèvement de cinq cent millions sur les banques collectés pour la caisse de l’Etat. Cette taxe frapperait les placements à risque. On attend avec intérêt la définition sur le sujet. Mais le plus frappant c’est évidemment l’argumentaire. On apprend que ce n’est pas une taxe pour produire du rendement mais pour responsabiliser les banques. On se demande ce que cela peut bien vouloir dire et par quel mécanisme une telle « responsabilisation » se fera. Ce qui est certain c’est que ce ne sera pas le montant de la taxe qui le fera. Jugez plutôt. Elle sera répartie sur vingt banques. Cela signifie une moyenne de vingt cinq millions par banques. Quelle pression représente cette somme dont on attend qu’elle produise une « responsabilisation » ? La seule banque « BNP Paribas » a fait cinq milliards de bénéfice en 2009 ! Le total du prélèvement prévu par madame Lagarde représente donc à peine dix pour cent des bénéfices de cette seule banque ! L’ensemble des cinq plus grandes banques françaises a réalisé onze milliards cette année là ! C’est un poil de taxe dans une tignasse de profits. Si bien que madame Lagarde se sent obligée de mettre bout à bout tout ce que les banques devront financer dans leur propre intérêt pour pouvoir annoncer fièrement un milliard de nouvelles dépenses à leur charge. Puis elle répond piteusement à la question qui tue : le nouveau prélèvement pourra-t-il être retiré de l’impôt sur les sociétés que payent les banques ? Oui, dit la dame puisque ce sont des charges ! Vous avez bien lu. Voici donc un impôt dont on retire le montant de la somme imposable. Demandons la même faveur pour les particuliers ! N’est ce pas un cynisme incroyable ?
Je m’en veux d’avoir été trop succinct dans ma précédente note à propos du vote au Parlement Européen sur une proposition de la Commission Barroso-Reeding pour expulser les pakistanais comme de vulgaires Roms. Ca s’appelle un « accord de réadmission ». Les accords de réadmission s’inscrivent dans la vaste stratégie de l’Union européenne en matière de lutte contre l’immigration clandestine. C’est la politique que l’on a appelé politique de « l’Europe forteresse », dure avec les gens, douce avec l’argent et les marchandises. Il s'agit ici de conventions entre deux Etats ou groupes d'Etats pour contraindre l'un d'entre eux à recevoir des immigrés clandestins qui sont ses ressortissants ou qui séjournaient sur son sol avant d'entrer clandestinement sur le territoire de l'autre. Avec cette sorte d’accord, l’Allemagne a transformé quelques zones des balkans en dépotoirs à immigrés clandestins. Car ces accords sont systématiquement inclus comme contrepartie au versement de l'aide au développement que verse l'Union Européenne. Qui paye refoule à l’œil ! Madame Reeding aurait pu en parler aux allemands au titre de ses vocalises et rapprochements historiques injurieux. Car, en plus d’être cyniques et brutaux ces accords de « réadmission » sont contraires à la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme qui stipule clairement en son article 13: "Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l'intérieur d'un Etat. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays."
Certes ces accords sont soumis au respect de la convention de Genève de 1951. Mais le Pakistan n'en est pas signataire. Ils sont soumis au protocole de 1967 sur le statut des réfugiés. Mais le Pakistan n'en est pas signataire. Et aux traités internationaux relatifs à l'extradition, au transit, à la réadmission des ressortissants étrangers. Et le Pakistan n'est précisément pas signataire de ces conventions non plus! Un record d’hypocrisie donc. Car le Pakistan est signataire d'un nombre très réduit de conventions internationales relatives aux droits de l’Homme. Il n'a, par exemple, pas signé la Convention sur les réfugiés de 1951, ni à la Convention relative au droit des apatrides de 1954. Le Parlement européen lui-même a déjà dénoncé à plusieurs reprises, la situation locale. A présent le pays doit faire face à une catastrophe humanitaire sans précédent depuis les inondations d'Août dernier : 1500 morts. 4 millions de déplacés ! Les attentats sont fréquents. Faut-il rappeler que le double attentat d’avril dans un camp de déplacés au Pakistan a fait 40 morts et une soixantaine de blessés ? A cette ambiance s’ajoute les persécutions des minorités religieuses et des homosexuels, les discriminations et violences faits aux femmes, la détention d'enfants possibles dès l’âge de sept ans, alors même que le Pakistan a signé et ratifié la Convention internationale des droits de l’enfant de 1989. Rien de tout cela n’a empêché la Commission où siège madame Reeding de le proposer ni le Parlement Européen « bla ! bla ! Droits de l’Homme en Chine et en Russie » de le voter ! Cerise sur ce gâteau, l'accord prévoit la conservation des données personnelles sur les personnes concernées par la réadmission "pendant une durée n'excédant pas celle nécessaire à la réalisation des finalités pour lesquelles elles sont collectées". Dur de faire plus vaste foutage de gueule! Fin de la rubrique « l’Europe qui nous protège propose un autre modèle au monde ».
J’ai vu sur Canal plus, Benoit Hamon et Olivier Besancenot ensemble une fois de plus et c’était sans doute un signal de quelque chose, mais quoi ? Evidemment, Hamon n‘a pu s’empêcher de faire le politicien à mon sujet. Il me reste à préciser que contrairement à ce qu’il a dit je n’ai jamais été membre du même gouvernement que Strauss Kahn pour la raison que celui-ci avait démissionné bien avant du fait de son inculpation par Eva Joly. Ensuite que si j’ai bel et bien dit que le gouvernement de Lionel Jospin était le plus à gauche du monde c’est parce qu’il faut se souvenir de ce qu’était alors le monde, et ce que signifiait le vote de la CMU, l’APA et les trente cinq heures dans un tel environnement, par un gouvernement qui alliait des communistes et des Verts à des socialistes. Un détail.
En fait la logique de Hamon, est : « tu as profité, alors tais toi et laisse faire ceux dont c’est le tour ! » Un détail lui échappe. J’ai fais un livre de trois cent pages d'entretien avec le journaliste Michel Soudais pour faire le bilan de cette période et en tirer les leçons. C’est « En Quête de gauche ». Et ce bilan m’a conduit à quitter le PS et à militer pour une force politique nouvelle à gauche ! Benoit Hamon veut-il discuter avec moi de ce bilan de la sociale démocratie française et européenne au lieu de jouer les chiens de garde de l’allongement des durées de cotisations de retraites ? Peut-il accepter une seule fois dans sa vie une discussion politique sur le fond de la stratégie et des besoins de la gauche en France et dans le monde au lieu de faire ces petits jeux venimeux de leader étudiant des années quatre vingt ? Bof. En réalité quelle importance pour moi? Le PS est un tout.
aîe aîe ! la police victime de dyscalculie.....que fais donc le ministre de l'education? Des manifestants moins nombreux? Et des RG plus nombreux pour les compter ! Quel foutage de poire... n'importe qui peut compter grace aux moyens disponible d'image (dont la police dispose !). Quand on voit que sur une petite manif'ou il n'y a que trois cent dix-sept personnes... la police en décompte cent trente... c'est grave docteur ! il est temps de mettre en place un réel comptage et que les journalistes informent de ces chiffres plutôt que de relayer ceux des RG et des syndicats ! a l'ère des nano technologies ça prends des allures de moyen age cette histoire là !
Sinon ben ça va ! y a plus qu'à continuer a pousser ils finiront bien par admettre que déjà 47% d'abstention aux dernières élections vont les faire passer aux oubliettes ! puisque partout l'info est relayée "tiens y a un type là qu'à l'air d'autre chose..."
allez aux urnes citoyens et emmenez y vos proche !
Je viens d'écouter Fillon. Un vrai supplice (celui de ne pas l'avoir en face de moi)... blablabla novlangue pour expliquer que son "devoir" et sa "responsabilité" sont de nous faire payer la crise. Il se Papandréoutise.
Quand le PS dit qu’il rétablira l’âge légal de la retraite à 60 ans, c’est un bon début. Mais si l’on ne propose pas un taux de remplacement clair autour de 75% (niveau atteint dans les années 80) et une pension minimale égale au SMIC, alors l’âge légal devient très théorique. En effet, si pour des millions de personnes le montant de leur pension ne leur permet pas de vivre, ils seront obligés de continuer de travailler. C’est pourquoi les seules vraies solutions consistent à partager autrement les richesses et à partager autrement le temps de travail, afin de permettre d’accéder à un vrai emploi à tous ceux qui en ont besoin.
Sur http://www.retraites-enjeux-debats.org/ vous trouverez des analyses, des argumentaires, des diaporamas pour se clarifier les idées sur les retraites, le chômage de masse et le temps de travail
@ jjezfm post 51
C'est quoi ce délire ? Depuis quand Besancenot ou Hamon d'ailleurs ont le pouvoir de choisir où, quand, et avec qui ils peuvent être invités ?
Disons que ça vous emm... que Mélenchon ne soit pas le seul à être crédible et à passer dans les médias. En période de lutte, rien d'étonnant à ce que Besancenot retrouve une visibilité et une popularité, popularité d'ailleurs qu'il n'a jamais tout à fait perdu.
D'ailleurs, non seulement le NPA tout entier retrouve un second souffle avec cette séquence de lutte mais on a pu tester à nos deux points fixes parisiens à la manif d'hier que potentiellement le NPA continue de représenter un espoir malgré toutes les conneries qu'on a pu faire notemment avec notre stratégie électorale.
La politique de la LCR hier et celle du NPA aujourd'hui a toujours été celle de l'unité dans les luttes avec toute la gauche, ce qui n'a jamais été synonymed'unité dans les urnes. Frapper ensemble, marcher séparément comme disait l'autre.
Donc on se calme, on arrête les délires de complots anti-Mélenchon, et on revient à l'essentiel, les luttes et surtout comment on fait aujourd'hui pour prolonger et élargir le rapport de force. Et pour ça, les petits accès de jalousie, du style "bouh, il a été invité avec Hamon et pas moi" on peut s'en passer.
Exxact Réaliste, mais je crois que beaucoup n'ont pas encore compris le monde dans lequel nous sommes, et l'arrivée massive des produits chinois, de la révolution de l'informatique, ni des emplois qui vont continuer a être délocalisés..
A la lecture de nombreux postes, je vois qu'ils pensent que rien ne bouge, ni ne bougera, pensant que les meubles que l'on achète sont fabriqués chez l'artisan du coin..
Bref, nous sommes en train de nous enfoncer lentement, lentement, depuis 20 ans, pour ne jamais avoir fait face à la réalité qui nous accable et nous accablera encore plus demain.. Bref beaucoup de démagogie électoraliste, les francais continueront d'en souffrir.. Beaucoup pensent encore vire dans les années 60 au plein emploi..alors que nous sommes en 2010 avec des gens qui a nos frontières sont payés 10 fois moins cher..
Je n'ai encore jamais vu un dirigeant politique s'interrogeant sur la politique industrielle dans le monde de demain..
celui de l'ultra internet, et de l'ultra mondialisation des marchandises, des services, des emplois..
Bref, loin de cela, le corporatisme et l'égoisme vont nous couler tranquillement nous et nos enfants (que j'espère moins stupide et plus au fait)..au lieu de nous remuer les fesses ensemble et fraternellement..
Nul doute que si les gens du public étaient licenciés en cas de crise, ils tiendraient un tout autre langage sur la réalité.. Mais bon être licencié en cas de crise est l'apanage du secteur privé, comme celui de se faire berner pour le calcul des retraites... Il y a donc beaucoup a faire sur l'égalité sociale pour gagner en crédibilité..Car pour l'instant je ne vois que de individualisme, du corporatisme de l'un ou de de l'autre, ni jamais se dire qui l'on est dans le monde actuel.. Nous ne sommes plus grand chose..Il faut se serrer les coudes, être réaliste... on en est loin..
Il ne faut pas s'y tromper, le PS (depuis un certain temps) est un amalgame composé des différents courants politiques, largement constitué d'énarques, servant le "libéralisme" capitaliste comme seule alternance à la droite dure pour endormir le peuple. J'aime prendre l'image du duo de flics "le gentil et le méchant" qui n'ont que le seul et même but final, à savoir tirer les vers du nez d'un suspect, ceci pour faire le parallèle avec le duo UMP/PS.
Jean-Luc aura eu le courage d'abandonner la facilité douillette d'une carrière assurée pour se consacrer à ses convictions profondes en redémarrant à zéro avec l'aide de plusieurs responsables du PS convaincus que leur pays partait à la dérive, le tout à l'aveuglette. En l'espace de deux ans le PG aura construit un véritable parti de gauche capable de gouverner pour l'équité et le progrès de tous, ce que n'aura jamais réussi la LCR/NPA. depuis des décennies, et pourtant le NPA est exceptionnel dans ses luttes sur le terrain.
Je ne comprend plus la position d'Olivier qui se rapproche du PS alors que le parti le plus proche de ses convictions est le Parti de Gauche, J'ai le douloureux sentiment que le NPA est manipulé par des sphères floues pour canaliser la révolte justifiée des opprimés et c'est affreux pour moi que d'avouer ce constat.
A langue rouge
Moi qui ai passé 24 ans au PS, minoritaire depuis 1990 aux côtés de Jean Luc Mélenchon, et qui me faisais traiter de gauchiste lors que je défendais la belle alliance, ou l'alliance rose rouge verte, ou encore la VIe république, je sais ce qu'il veut dire quand il s'étonne que Benoît Hamon et Olivier Besancenot jouent les grands copains devant les media.
Le chaînon manquant entre les 2, c'est Jean-Luc Mélenchon, et le PG qu'il a créé exprès parce qu'au sein du PS et du courant Emmanuelli Hamon, il n'arrivait pas suffisamment à peser pour jouer le trait d'union avec tous ceux qui refusent l'Europe Libérale et Capitaliste.!
Hamon, comme porte parole du PS, est la caution de gauche de Martine AUBRY, qui a choisi ce créneau par pure stratégie pour contrer DSK et Ségolène Royal.
Si le PG et le Front de Gauche n'avait pas réussi une petite percée électorale, qu'il faut poursuivre et amplifier avec le NPA, elle était prête à s'allier avec BAYROU, c'est à dire, je le rappelle, la droite.
Réfléchissez bien à cela. Le PS est un tout, on a eu du temps pour s'en apercevoir.
Amitiés.
Langue Rouge a raison, cessons de voir partour des complots anti- Mélenchon. Ce n'est pas aux médias non plus de choisir nos porte parole ainsi que qui doit être invité dans nos Universités d'Eté (allusion à une question posée sur un ton de reproche sur le plateau de Canal+ à B. Hamon :" [JLM] pourquoi ne l'avoir pas invité à Vieux Boucau ? C'est la star, aujourd'hui !", Aussi bien Benoit Hamon qu'Olivier Besancenot n'ont été sélectionnnés par eux. Certains sur ce blog devraient se douter du danger et de la fragilité de l'image de l'homme politique, que représente sa dépendance des médias.
Hier, j'ai été surpris de l'ampleur du cortège NPA à Agen C'était la première fois qu'il regroupait autant de monde (92 personnes, alors que la plupart des syndicalistes et ceux à Marmande manifestaient avec leurs syndicats) Le cortège du PCF était plus gros, mais moins jeune.
On parle de la réforme des retraites et donc de recul de l'âge légal de départ à la retraite, d'augmentation de la durée des cotisations... Mais avant de vouloir reculer l'âge de départ à la retraite, pourrait-il y avoir une enquête nationale officielle qui fasse ressortir le nombre de séniors encore au travail entre 55 et 60 ans et le nombre de jeunes (en recherche d'un premier emploi). Ceci confirmerait que, peut-être il serait judicieux de faire en sorte de laisser partir les séniors pour donner une chance aux jeunes de décrocher un premier emploi. Qu'en pensez-vous, Monsieur Mélenchon ? Votre avis m'intéresse vivement. Merci d'avance.
@ guillot.
Hier, j'ai été surpris de l'ampleur du cortège NPA à Agen
Et bien moi, j'ai été surpris de l'ampleur du cortège PG à Saint-Nazaire qui s'amplifie à chaque manif. Les français qui souffrent ne sont plus dupes de la position du NPA qui se dit anti-capitaliste et ne cherche pas à inverser la situation sinon que par des paroles.
Je suis convaincu que le NPA ferait un formidable syndicat mais qu'il n'a pas sa place en politique.
Avec ce jeu du "je t'aime, moi non plus", le PS n'a bien évidemment pas d'autre ambition que de celle de brouiller l'offre politique en redevenant, comme toujours, cet organisme polymorphe capable de digérer tout ce qu'il touche.
Les médias de type Nouvel Obs ne s'y sont pas trompés: Besancenot jouit soudain d'un regain d'intérêt puisque la division actuelle de la gauche de gauche fait bien entendu le jeu du PS.
D'ailleurs localement, quand les militants du NPA passent outre les consignes nationales, le cauchemar des sociaux-démocrates prend vie, on l'a bien vu dans le Limousin.
Savoureux retournement de situation en tout cas, si l'on se souvient de ce qu'il s'était dit dans l'avion présidentiel :
« Vous nous avez bien emmerdés avec Le Pen pendant des années, lance le chef de l’état à Hollande, maintenant on va vous niquer avec Besancenot. Et comme, en plus votre congrès cela va être le bordel, je sais que je peux compter sur vous. »
http://filmail.wordpress.com/2008/06/18/sarkozy-hollande-on-va-vous-niquer-avec-besancenot/
La suite on la connait: Le NPA enchaîne les mauvais résultats électoraux, le Front de Gauche passe devant.
Ce n'est finalement pas le NPA qui sera instrumentalisé par l'UMP, mais Europe Ecologie, qui permettra de faire coup double, à savoir affaiblir le PS et briser le MoDem de Bayrou.
Entre Hamon qui s'offre un sacré trophée et Rebsamen qui souhaite ouvrir l'alliance jusqu'à de Villepin, il faut croire que le PS a un sacré appétit. Une sorte de programme commun à signature unique dont seul il a le secret.
Peu importe le flacon pourvu que l'on communique l'ivresse, non ?
Attention toutefois à la gueule de bois en 2012.
@jean Joly post 58
"Je ne comprend plus la position d'Olivier qui se rapproche du PS alors que le parti le plus proche de ses convictions est le Parti de Gauche, J'ai le douloureux sentiment que le NPA est manipulé par des sphères floues pour canaliser la révolte justifiée des opprimés et c'est affreux pour moi que d'avouer ce constat."
Ne mélangeons pas tout: ce n'est pas parce que JL Mélenchon a accepté l'invitation de S. Royal (pas ci "cruchitude" que cela finalement, puisqu'elle "gauchise"son discours en ce moment: est-ce de la "gauchitude" ?) que nous allons conclure qu'il se rapproche de Royal sur le plan politique.
Tout comme Jean-Luc Mélenchon a trouvé une convergence avec Royal sur la propostion d'un référendum (RIP) sur les retraites (serait-ce une vision plus "institutionnelle" que "mouvementiste" de la stratégie du PG?), Hamon peut, lui, s'appuyer sur une convergence avec le NPA sur la retraite à 60 ans (et le refus des 41,5 annuités par son courant dans le PS, mais j'ignore s'il va jusqu'à reprendre le retour au 37,5 annuités que défend G; Filoche, membre de son courant) pour l'inviter à son UE de Vieu Boucau. Et convergence sans doute aussi avec Benoit Hamon sur un (certains) rôle des mobilisations sociales dans la situation politique actuelle.
Olivier Besancenot a encore rappelé hier que le programme du NPA est incompatible avec sa participation dans un gouvernement avec le PS. Alors, convergence partielle sur les 60 ans et dans participation aux mobilisations aujoud'hui, oui, mais rapprochement vers un "programme commun", non. Marchons donc séparément et frappons ensemble sur le même clou.
G2F dit :
"D'ailleurs localement, quand les militants du NPA passent outre les consignes nationales, le cauchemar des sociaux-démocrates prend vie, on l'a bien vu dans le Limousin".
Je ne suis pas au NPA, mais faudrait peut-être arrêter avec les calomnies vis à vis de ce parti. Ça ne sert ni Jean-Luc Mélenchon, ni le PG. Le NPA n'a pas passé outre aux consignes nationales. Au contraire, il a fait l'union dès lors que les conditions de l'union étaient réunies. G2F ferait mieux de s'intéresser à ceux qui font l'union avec les socio-démocrates et même qui participent aux exécutifs sur la ligne du PS, sans poser aucune condition. Je ne sais pas s'il voit de qui je veux parler...
Hamon et il postino ensemble chez Denisot ?
Moi non plus j'ai pas bien compris ce que pouvait être le message...
J'ai une réponse à fournir concernant la présence des deux porte- paroles au Grand journal de canal.
Les militants du syndicat sud, d'obédience N.P.A. ont hué les ténors du P S lorsqu'ils sont passé à leur point fixe :
devant la station de métro Sully- Morlaud.
Il est évident que le gentil Olivier, avait tout intérêt tout comme Benoit à vouloir minimiser ce fait.
Qu'en pensent mes camarades du N.P.A. ?
Il est incontestable que le P.S. est dans la gauche de gouvernement, le regard tourné vers 2012,
et que le P. G, le P.C., le NPA, eux sont dans la gauche d'expression sociale.
Ceci explique cela.
Maintenant, allez dire à ceux qui aujourd'hui souffrent, aux précaires, à tous ceux qui subissent :qu'en 2012 ça ira mieux.
2 ans à passer, deux ans de galère, mais c'est maintenant qu'il faut que ça change.
bonjour,
Hamon, DSK même solution, même méthode.
que Hamon prenne garde, que Besancenot ne se trompe pas de stratégie ! pourquoi ?
parce-que tout simplement les français, et notamment les français de gauche veulent une stratégie d'union autour du front de gauche. si cette stratégie n'intervient pas, il est même pas pensable que j'aille voté.
la réalité est assez simple ! le reservoir du PS c'est le front de Gauche (il suffit de voir le merveilleur score des régionales pour s'en convaincre.
hamon pense que Jean-Luc Mélenchon et ces électeurs peuvent être utilisé comme bon lui semble ! il se trompe lourdement et peux s'attendre à une défaite cuissante au cas où DSK pointerai son nez pour nous la jouer "gauche nouvelle"
même dans le cas où Jean-Luc Mélenchon aurait bossé avec DSK, nous autres électeurs de base voyons bien son virage "Bling bling " (çà vous rappelle rien)
sur Jospin rien à dire, il a eu un programme élégant et courageux. il a eu une posture loyal avec ses interlocuteurs. il a perdu me direz vous ! oui, mais en sortant de sa présentation habituelle pour plaire à quelques personnages du PS qui pensent plus à leur confort personnel qu'a celui des français.
Canal + ou pas canal plus ! (surtout depuis le dernier passage de Depardieu !) Hamon même en Dansant la danse du ventre avec Besancenot n'arrivera pas à me convaincre)
Besancenot pourra toujours expliquer à hamon qu'en dehors du front de gauche (rassemblement des gauches) il n'y a d'avenir pour des partis qui pensent qu'a leur douce figure.lors de la dernière élection OB à pris une douche froide alors que rassemblé avec Front de gauche, il aurait démultiplier son parti sans prendre le risque de soutenir un PS assez morribon pour ne penser qu'a DSK comme le Messie...
Jean Luc, merci de faire vivre ce furum, ce front de gauche que je regarde comme l'espoir et qui lors de la dernière consultation éléctorale m'a apporté un nouvel horizon. le reste n'est que mouvement de manches et gesticulation médiatique...reconstruire sur la confiance, sur la sagesse et sur le partage de la gauche. mais pour moi le PS n'est pas revenu à gauche. la preuve Hamon la joue petit braquet....
cordialement
@ guillot.
Olivier Besancenot a encore rappelé hier que le programme du NPA est incompatible avec sa participation dans un gouvernement avec le PS. Alors, convergence partielle sur les 60 ans et dans participation aux mobilisations aujoud'hui, oui, mais rapprochement vers un "programme commun", non. Marchons donc séparément et frappons ensemble sur le même clou.
Il faut préciser que le NPA n'a aucun programme de gouvernance (malgré sa longue existence suite à la LCR), ce qui lui permet d'être toujours incompatible avec un quelconque gouvernement et cependant plein de bonne volonté.
C'est pourquoi la philosophie du NPA est plus proche de celle d'un syndicat que de celle d'un parti politique qui voudrait s'investir physiquement pour changer le désordre actuel.
A Nancy, je peux affirmer qu'il y avait plus de monde et beaucoup plus de femmes (c'est joli une femme qui défile sous le soleil lorrain, et très motivé)
Sur la place Stan, les grandes pancartes du PG expliquant les âneries du gouvernement et comment on peux régler nos retraites ont eu beaucoup de succès.
Je ne sais pas quoi penser des nouvelles propositions de promenades des syndicats.
bonjour chez vous
A 4 aout,@ 47
Merci pour ce lien =) à écouter absolument et à transmettre partout....
Emmanuel Todd, est un chercheur et anthropologue =) j'aime ces gens là qui travaillent sur un temps long...Il est généreux ! et, il n'hésite pas à clamer ce qu'il pense : l'anti-langue de bois ! d'utilité publique : un honnête homme...
J'aime cette facette là de Jacques Attali (sauf son côté atlantiste à tout crin)...et l'échange entre ces deux là est vivifiant ! Mais, oui, Attali est trop prudent vis-à-vis du côté statutaire d'un personnage =) cela ne suffit pas !
Lancer l'alarme clairement est une nécessité !
Mr Attali, que se serait-il donc passé, si Zola, n'avait pas proclamé : " J'accuse", avec la plus grande force, contre les gens de pouvoir...si Voltaire n'avait pas lancer l'alarme sur l'affaire Calas, et lutté contre le pouvoir local en place, afin de réhabiliter la mémoire de cet homme ...
Par moment, la prudence sent le roussi !
Intervention charmante de Didier Porte : disant après un bel échange humaniste, entre E.Todd et J.Attali : "Bon, je vais abaisser le débat !" Et qui parle de l'"affaire",montée de toute pièce, des risques d'attentats au fromage de chèvre, de dangereux terroristes de Tarnac =) qui a valu de nombreux mois de prison à un de ces dangers publics !
A Valence, plus de manifestants aussi, des femmes, des jeunes, du privé, des paysans (la confédération paysanne) un parti de gauche très présent ainsi que le PC Très bonne manif...
Pour la suite, une initiative le week end était demandée dans les réunions syndicales, et une autre journée le 12 est bien venue aussi. Après, reste tout le travail et la question sur les suite des actions. Entre nous, on pense tous qu'il faut durcir, mais combien suivront ? Je suis militante syndicale de "base", je diffuse des tracts de la main à la main, je participe à des réunions de syndiqués et je vois bien les difficultés de mobilisation. La réussite du 23 s'est gagnée par un travail de fourmi,l'élargissement nécessaire doit se gagner de la même façon.
le discours de certains sur la "mollesse" des syndicats, leur manque de combativité ne nous aide pas du tout, bien au contraire. C'est pourquoi j'apprécie vraiment beaucoup la position du parti de gauche et spécialement celle de Jean Luc Mélenchon sur le syndicalisme.
rikki, @ 56
L'un n'empêche pas l'autre =) refuser les injustices majeures en cours est un premier point indispensable....
en //, des réflexions pour l'avenir se construisent..Les experts neolib., dans l'incapacité d'imaginer ailleurs que dans leur propre "cathéchisme", et de se projeter plus loin qu'à ce soir, et ainsi à remplir leurs poches sans fond, nous ont menés là où nous sommes...la manque de réalisme est bien plutôt de leur coté !
Bernard Stiegler, par exemple, travaille dans son association ars-industrialis, sur les nouvelles technologies,
comme "pharmakon", càd à la fois remède et poison, et à la prolétarisation du monde...libres débats organisés...
Des chercheurs travaillent : fondation Copernic, Attac....
Les travaux du PG sont en cours....
Et, il y a bien d'autres initiatives !
Ce ne sont pas les "réalistes" qui sont modernes, càd projetés vers un avenir à reconstruire, mais bien les personnes qui ne se satisfont pas de ce monde ci !
Bravo Jean-Luc ! Moi-même ex-PS en Hte.Vienne, je sais d'expérience.ce qu'il en coûte de les abandonner ! Si ils ne sont pas courageux politiquement ils le sont pour des attaques bassement individuelles. La lutte continue, mais il ne faut surtout pas qu'ils reviennent au pouvoir avec à eux seuls la majorité, ce serait du "rebelotte" ! C'est avec une diversité de députés que s'est toujours fait l'avancée Progressiste et Sociale.
Bon, 2 nouvelle dates...le 2 et le 7 octobre, oui mais il faut que cela se durcisse car nous avons en face de nous des gens qui nous méprisent et ils sont pourtant très minoritaire.
Alors oui je le redis: UNION de toutes les vraies forces de gauche, qu'elle soient politique, syndicale ou associative.
Nous devons tous ramer à l'unissons!
Je suis bien d'accord avec toi marie, mais je suis dégouté du corporatisme et de l'égoisme ambiant, où l'affaire se résume a une phrase..Chacun s'occupe de sa petite chapelle, de ses petits intérêts.. Point Barre. Et même nos enfants peuvent crever..
On préfère a s'employer sur ce qu'a fait, ce qu'a dit, un de nos proches amis politiques..
Bref un manque total de courage, de vision et de manque d'envergure.. et ce n'est pas la sauce NPA PS qui ne sont que culture d'égo et de mensonges qui vont nous faire avancer..
C'est cela qui m'ennuie, et je vois qu'au FdG, on ne parle même pas d'égalité, alors comment soulever les gens ailleurs sur des thèmes qui sont pourtant simples et touchent tout le monde, comme par exemple l'emploi des séniors (+de 50 ans), l'impossibilité pour le privé d'avoir des taux pleins, le cout des maisons de retraite, quel avenir pour nos jeunes ?.. Non on préfere s'accrocher a notre petit lobby - corporatisme particulier en poursuivant la panade future.. L'avenir est vraiment sombre avec ce genre de comportement..alors que des mesures simples pourraient émettre beaucoup de rayonnement..
Hamon c'est le bal des ambitieux. Quant au PS, si nous avions encore la nième alternative UMP/PS aux prochaines élections, je me demande si je ne préfère encore pas voter à droite pour en remettre une couche dans la douleur et motiver une gauche plus à gauche, plus radicale, pour les élections d'après. Le balancier doit revenir très fort à gauche ou ne pas revenir tout de suite me semble-t-il ; ça me ferait mal de revoir toute cette bourgeoisie de la gauche se gargariser au caviar et aux petits fours et ne réparer la casse qu'à la marge.
@j'en ai marre post 74
"D'abord qui délire ? Olivier, J L Mélenchon, ou, nous les sympathisants au P G ?"
Aucun de ceux là. Juste jjezfm qui se laisse tenter par des théories du complot. J’espère bien qu’il est ultra-minoritaire à penser cela au PG.
« Je ne comprend pas cher camarade du N P A que tu puisses écrire dans ton post @ 55 :
" La politique de la LCR hier et celle du NPA aujourd'hui a toujours été celle de l'unité dans les luttes avec toute la gauche, ce qui n'a jamais été synonyme d'unité dans les urnes. Frapper ensemble, marcher séparément comme disait l'autre." »
Pourtant c’est le B-A BA de la vieille politique de Front Unique, une tradition du mouvement ouvrier remontant aux années 20. Face à un adversaire commun, en dépit de désaccords sérieux, obstacles à un accord de gouvernement, on peut mener une bagarre commune, on peut même appeler à voter contre la droite au second tour par exemple. Bref, c’est une des stratégies les plus basiques propre à l’histoire du mouvement ouvrier. Et il n’y a là rien d’original.
Maintenant, je fais partie de ceux au NPA qui pense que si cette stratégie est bonne, elle n’est pas suffisante. Si une stratégie d’alliance électorale avec le PS n’est pas possible, les discussions unitaires doivent reprendre avec le FdG.
Quant à la question du pouvoir celle que l'on se pose au NPA c'est gouverner oui mais dans quelles conditions ? Disons qu’une majorité du NPA pense que nos propositions (celles du FdG aussi d’ailleurs) ne sont applicables que dans une dynamique de transformation révolutionnaire. Perso, je continue à penser d'une part que ce n'est pas un obstacle à des alliances électorales ponctuelles avec le FdG et d'autre partque pour appliquer le programme du FdG (et encore plus celui du NPA) une majorité électorale ne suffit pas. Il faut aussi un processus de transformation sociale révolutionnaire seul moyen d’imposer réellement ce programme aux classes dominantes. Maintenant, il y a une autre solution, la vieille stratégie sociale-démocrate mais qui en l’absence de grains à moudre se transforme en social-libéralisme. C’est mieux que rien diront certains.
Pour le reste, je répondais par l'ironie à un énième fan de Mélenchon qui le prenait pour le sauveur suprême soit-disant tellement "dangereux" pour les autres leaders à gauche que tout le monde voudrait sa peau. Quelle prétention !
D'autre part sur la laïcité et le républicanisme de Mélenchon disons que sans être un fan de l'idée développée par certains au NPA que la religion peut être facteur d'émancipation, je suis particulièrement choqué par certaines positions de Mélenchon et je l'ai déjà exprimé ici.
Fier d'être Marseillaise...
pour une fois il ne s'agit pas de foot.
j'étais aux 2 manifs.
le 7 septembre, il y avait tellement de monde que le cortège s'est bouclé tout seul, plus moyen d'avancer (pourtant la boucle était grande)
hier, 2 départs, comme à Paris, et encore plus de monde.
ce qui était frappant, ce parfum d'humanité, je dirais de gentillesse, mixée à la râge de se faire en... par ce gouvernement et beaucoup + de jeunes le 23..
frappant aussi le manque de police, juste une voiture, posée là, sur un quai du Vieux Port.
a chaque fois, plus de 200.000 personnes, sans conteste, toutes les + grandes avenues noires de monde, rouge de colère, avec le mistral complice qui taquinait les banderolles (et certains drapeaux du parti de gauche).
hmmmmmmmm....
Personne ne parle de la brêche ouverte à Denfert hier par la CNT, pour marcher jusqu'au MEDEF, en dehors du parcourt balisé et pépère du " gentil défilé " de nos centrales syndicales bien raisonables.. Des Solidaires étaient là aussi, et ce fut une exaltante marche jusqu'à l'Ecole Militaire, où attendaient une tripotée de CRS bien sûr.. Pas de chansons de carnaval, mais des slogans à vous donner la chair de poule, repris par tous, l'Internationale hurlée par chacun, des poings levés.. bref, une vraie manif de vraie colère, qui réconcilie avec la lutte... Un grand merci à la CNT et à Sud pour cette impulsion vivifiante ! on r'viendra, promis......
@ 76 Langue-Rouge,
Je te remercie pour ta réponse et le ton employé, ce qui favorise le débat.
Ce que timidement je reproche au NPA c'est de présenter des candidats aux élections alors qu'ils ne veulent pas gouverner, ou s'ils gouvernent c'est dans des conditions de dynamique de transformation révolutionnaire.
Pour créer ces conditions, il faut être majoritaire dans l'opinion. Raisonnablement ce n'est pas le cas et le NPA le sait!
J'ai voté NPA, pour me réfugier dans un camp contre le PS lors de la présidentielle de Jospin.
Et nous sommes nombreux dans ce cas. Donc la comptabilité des voix aux élections est forcément fausse.
Le bémol est qu'il ne faudrait pas pour défendre un fond de commerce, que l'on empêche la Gauche radicale de bouger le PS.
Si le NPA ne veut pas aller dans le Front de Gauche, c'est son droit absolu, mais qu'il ne mette pas un frein à sa dynamique.
De toute façon en 2012, c'est la base qui fera bouger les appareils.
C'est toujours avec plaisir que je lis vos billets.
J'ai participé cette fois encore à la manif à Rochefort. Le 7/06 Sud-Ouest titrait "entre 3000 et 4000 personnes à Rochefort du jamais vu", je peux vous assurer que ce jeudi 23 septembre il y avait beaucoup plus de manifestants (5000/5500 annonçaient les syndicats). Bizarre, aucun chiffre locaux dans Sud-Ouest cette fois.
La colère monte et de plus en plus de gens ne cachent pas leur mécontentement de tous ce mépris et cette arrogance qu'on nous renvoie à la figure.
Vous avez raison, les chiffres du ministère de l'intérieur sont tellement différents de la réalité que ça permet de prendre conscience du mensonge permanent dont nous sommes victimes.
A quoi allons-nous encore assister d'ici à 2012 ? C'est inquiétant.
Et pendant ce temps que fait le PS ? Rien d'autre que de se préoccuper de leur petite popote électorale.
Je ne vois vraiment pas pour lequel d'entre-eux je pourrais voter aux prochaines présidentielles, sûrement pas pour DSK.
Nous avons besoin de changement, d'un vrai changement avec des personnes sincères et intègres, pas de gens qui ne servent que leurs ambitions et leur "carrière" et qu'on tire cette France vers le haut et non qu'on nivelle tout par le bas comme cela se passe en ce moment.
Alors Jean-Luc Mélenchon, je compte sur vous et je ne suis pas la seule.
Journée d'action européenne de la Confédération Européenne des Syndicats, le 29 septembre :
"Non à l'austérité, priorité à l'emploi et à la croissance"
Vers chez nous (Aude, Pyrénées-Orientales) : Euro-manifestation au Perthus - 12h00 au poste de douane
http://www.spterritoriaux.cgt.fr/spip.php?article4175
http://www.spterritoriaux.cgt.fr/IMG/pdf_Tract_Manif_du_29_09_10.pdf
@ Jean Jolly 61
Vous affirmez : "Et bien moi, j'ai été surpris de l'ampleur du cortège PG à Saint-Nazaire qui s'amplifie à chaque manif. Les français qui souffrent ne sont plus dupes de la position du NPA qui se dit anti-capitaliste et ne cherche pas à inverser la situation sinon que par des paroles.
Je suis convaincu que le NPA ferait un formidable syndicat mais qu'il n'a pas sa place en politique."
Oui mais voilà, j'étais à la manif de ST Nazaire, et je rappelle que nous défilions tous derriére une banderole unitaire, avec tous les drapeaux des orgas politiques PS,PC,PG, NPA, UDB, Verts, LO nous précédant.
Ce cortège politique était énergique, et ne parler que du PG dans ce cortège et oser dire que le NPA n'a pas sa place en politique alors que nous défilions cote à cote me laisse songeur sur la trés haute opinion que le PG (ou tout au moins ce militant) se fait de lui-même.
Allons camarade un peu plus de modestie, et ce n'est pas en voulant minimiser le NPA que cela grandira le PG.
Les discussions fraternelles que j'ai eu avec les militants du PG durant cette manif commune étaient heureusement d'un autre niveau.
Le 2 et le 7 comme journées de manifestations... mais ils jouent pour qui les syndicats Jean Luc..? Deux petites manifestations...promenade de santé, sans slogans, sans énergies, simples rituels...
Arretons de nous abriter derriere la sempiternelle séparation mouvement social (syndicat) et débouchées politiques... Les syndicats tiennent ajd le rôle de catalyseurs sociaux..consciemment ou inconsciemment en craignant simplement de ne pas arriver à mobiliser.. mais si c'est cela ils sont bien trop frileux et donc inefficaces..
Moi je crois bien (et la lecture de plusieurs posts me le confirme) qu'il y a de la place pr bcp mieux et bcp plus grand!
Qu'en pensez vous, vous lecteurs de ce blog, de ces syndicats...?
Exprimez vous pour que les mobilisations se durcissent!
@ 63 Guillot,
" Olivier Besancenot a encore rappelé hier que le programme du NPA est incompatible avec sa participation dans un gouvernement avec le PS.Marchons donc séparément et frappons ensemble sur le même clou."
Mais bien sur, ce n'est pas un pb de programme, d'ailleurs Langue-Rouge l'a très bien expliqué, :"Disons qu’une majorité du NPA pense que nos propositions (celles du FdG aussi d’ailleurs) ne sont applicables que dans une dynamique de transformation révolutionnaire."
Je vous suis gré militants du NPA de le dire très clairement, sinon on entretien l'ambiguité que c'est un pb de programme, Non c'est une radicalisation de gouvernance.
Donc à partir de cet axiome, il est certain que le NPA ne fera jamais parti du Front de Gauche. Je le déplore.
Et enfin je viens de comprendre que ce qui bloquait, ce n'est pas le relationnel entre parti, même le PC, mais que c'est un problème doctrinal.
Ce que je conçois.
Et je comprends que le NPA soit toujours dans une gauche d'expression sociale, un syndicat de plus en quelque sorte.
Certains sur ce blog affirment et finissent par s'auto convaincre à force de le répéter que le NPA serait un plus un syndicat qu'un parti politique.
Belle affirmation, mais aucune démonstration.
Ne pas vouloir gouverner avec le PS, ne fait pas pour autant du NPA un syndicat. Seuls donc les organisations voulant gouverner avec le PS aurait,de la part du PG, le label "parti politique". Seuls ceux qui pensent que la révolution ne peut se faire que dans les unes auraient donc le droit d'être considérés comme politique.
Mais qui donc a décrété qu'il y avait une ligne de démarcation infranchissable entre les différents outils de lutte dont se dote la classe ouvriére pour faire aboutir ses revendications?
Alors revenons aux choses concrètes, seule l'unité de la classe ouvriére et de l'ensemble de ses modes d'organisations organisations (syndicat, partis, comités,collectifs, coordination...) peut faire reculer cette droite arrogante. Tapons tous ensemble sur le même clou au même moment.
Ce matin l'entourage de Martine Aubry a à nouveau indiqué qu'elle avait un pacte de non agression avec DSK.
Comme si l'un ou l'autre c'était pareil au niveau du programme ?
Important à savoir sans doute pour éviter toute illusion ou voie sans issue.
Difficile en tous cas de voir quelle cohérence il peut y avoir entre ce genre d'attitude et le prétendu virage à Gauche du P.S.
@ 84 vincent dit:
"Qu'en pensez vous, vous lecteurs de ce blog, de ces syndicats...?
Exprimez vous pour que les mobilisations se durcissent"
Vincent, je pense que chacun doit rester à sa place.
Les syndicats dans leur rôle de défense des salariés, pour ne pas tomber sous les accusations des patrons (vous faites de la politique) ce qui gênent la mobilisation des salariés''indépendants''ou les cadres qui ne veulent pas avoir l'air de se faire défendre par le syndicat ouvrier.
Les politiques dans leur rôle de contre-pouvoir, de défenses des droits des citoyens.
Mais je vous rejoins car en filigrane, vous appelez à manifester massivement.
Faire un grand rassemblement national le samedi, est à mon sens une bonne initiative, car les non syndiqués, ceux pour qui 1 euro est important, les jeunes, pourront faire voir leur colère, sur tout ce qui ne va pas.
Et dans ce cas les politiques doivent se bouger. Ce sont eux qui sont les fédérateurs de ce grand rassemblement citoyen.
Une condition de réussite, c'est la mobilisation des jeunes. C'est un point fort dont le gouvernement a peur, et tant pis si les syndicats sont débordés... par la base.
@ 86VERGNES dit
"Certains sur ce blog affirment et finissent par s'auto convaincre à force de le répéter que le NPA serait un plus un syndicat qu'un parti politique.
Belle affirmation, mais aucune démonstration."
J'en fais partie.
Par plusieurs posts, j'ai essayé d'y voir clair;
Je ne veux pas m'en convaincre, Mais à lire les réponses, que je respectent, des militants NPA, il est évident que ce parti politique ne peux pas et ne gouvernera avec qui que se soit.
C'est doctrinal.
Le NPA est toujours dans la démarche d'expréssion sociale. C'est ce qui le rend attrayant.
Mais attention en 2012, il ne faudra pas être seulement attrayant, il faudra être convainquant.
Rikki a dit :
"Mais bon, être licencié en cas de crise est l'apanage du secteur privé"
Non Rikki ce n'est pas vrai. Tout le monde n'est pas "sous statut" dans le public ; des centaines de milliers de postes supprimés chaque année dans l'Education Nationale, c'est en quelque sorte aussi l'équivalent des licenciés dans le domaine privé. C'est surtout un moins-disant éducatif au vu de la dégradation scolaire qui s'ensuit pour les enfants prolétaires. Après il faut savoir qu'il n'y a pas que des " fonctionnaires " sous statut qui travaillent dans le service public : au service des populations, il y a des " Contractuels " et des " Vacataires " dont le contrat pour ces derniers est le plus pourri qui existe en France.
Il va être décidément temps de sortir une bonne fois pour toute des " imageries d'Epinal " et connaître la réalité dans ses différentes dimensions pour l'avoir bien en face. Qui connait en parallèle les rouages économiques et financiers d'un système capitaliste contemporain ? Renseignez -vous autour de vous. Décidément bien peu de monde sinon immédiatement personne. On apprend tous les jours.
@Flo (#79)
Personne ne parle de la brêche ouverte à Denfert hier par la CNT, pour marcher jusqu'au MEDEF, en dehors du parcourt balisé et pépère du " gentil défilé " de nos centrales syndicales bien raisonables.. Des Solidaires étaient là aussi, et ce fut une exaltante marche jusqu'à l'Ecole Militaire, où attendaient une tripotée de CRS bien sûr.. Pas de chansons de carnaval, mais des slogans à vous donner la chair de poule, repris par tous, l'Internationale hurlée par chacun, des poings levés.. bref, une vraie manif de vraie colère, qui réconcilie avec la lutte... Un grand merci à la CNT et à Sud pour cette impulsion vivifiante ! on r'viendra, promis.....
Et il y avait combien de monde dans cette "brèche" ? 300 ? 400 peut-être ? Mais bon, si ça fait plaisir à certains de jouer à la prise du Palais d'Hiver, pourquoi s'en priver...
@ j'ai en marre 89
Ne pas vouloir gouverner avec le PS, ne signifie pas que l'on ne fasse pas tout pour battre la droite. La LCR et le NPA ont depuis des décennies choisi leur camp, ce n'est pas pour autant que l'on doive passer sous les fourches caudines du PS, le PC en a fait l'amère expérience et chacun connait la suite...
Eh oui, le NPA est anticapitaliste comme son nom l'indique, le PS ne l'est pas comme son nom ne l'indique pas. Et c'est bien là que çà coince.
D'ailleurs,lui-même le PG, n'est pas prêt à gouverner avec le PS si il fait alliance avec le Modem, ce qui montre bien que le PG (à juste titre) n'est pas persuadé que le PS représente au mieux les intérêts de la classe ouvriére et c'est bien la raison du départ de Jean-Luc Mélenchon pour créer le PG.
En clair la position du NPA et du PG n'est pas si éloignée que cela, et de plus le NPA n'a jamais exclu de gouverner....si le PS était minoritaire. Ce qui sur le fond est la stratégie de Jean-Luc Mélenchon...passer devant le PS.
Alors camarades recherchez plutot les convergences que de passer votre temps à égratigner le NPA pour justifier votre raison d'exister en tant que parti.
@ VERGNES.
Oui mais voilà, j'étais à la manif de ST Nazaire, et je rappelle que nous défilions tous derriére une banderole unitaire, avec tous les drapeaux des orgas politiques PS,PC,PG, NPA, UDB, Verts, LO nous précédant.
Je ne faisais que souligner à notre camarade guillot au post 59 qu'il n"y avait pas que le NPA qui grossissait de visibilité dans les manifs, mais que le Parti de Gauche allait crescendo. Après, si certains préfèrent vivre dans une éternelle utopie qui consiste à taper sur un clou virtuel... grand bien leur fasse. Je n'ai qu'une vie comme la plupart j'imagine et j'estime que les paroles doivent être suivies par des actes.
@ Descartes
Et il y avait combien de monde dans cette "brèche" [marche vers le MEDEF]? 300 ? 400 peut-être ? Mais bon, si ça fait plaisir à certains de jouer à la prise du Palais d'Hiver, pourquoi s'en priver...
Les défilés de bisounours dans les clous, ça va pas.... et les défilés plus musclés, ça va pas non plus.
T'as quoi à proposer ?
@ Jean Jolly
Quand je dis tapons tous ensemble sur le même clou au même moment, ce clou n'a rien de virtuel.Ce clou dans le pied de la classe ouvriére à un nom précis : la contre réforme sur les retraites.C'est un des aspects que ce que nous appelons dans notre jargon le Front unique.
Pour ce qui est de la Manif de St Nazaire, consulte ce site NPA 44, notre cortége commun y est en photo, elle en dit plus long que n'importe quelle affirmation du grossissement de telle ou telle orga qui n'était en rien l'enjeu de cette manif.
Que tu affirmes que le cortége du PG grossit a peu de sens quand tu sais que ce cortége était unitaire est une chose, mais de plus y ajouter un petit couplet anti-NPA ne contribue surement pas à l'unité nécessaire.
Sur ce site tu y apprendras qu'il y a eu des incidents en fin de manif, et qu'aujourd'hui les interpellés ont pris un à deux mois ferme....et çà c'est pas virtuel.
Alors camarade,il serait grand temps d'arrêter de savoir à celui qui a la plus grande.
@VERGNES (#92)
Ne pas vouloir gouverner avec le PS, ne signifie pas que l'on ne fasse pas tout pour battre la droite. La LCR et le NPA ont depuis des décennies choisi leur camp, ce n'est pas pour autant que l'on doive passer sous les fourches caudines du PS, le PC en a fait l'amère expérience et chacun connait la suite...
En faisant des rapports avec le PS le alpha et l'oméga de la discussion, on fait à mon avis une erreur fondamentale. Il ne faut pas oublier le traumatisme de 1983 avec le "tournant de la rigueur". En 1981, on peut soutenir que le PS arrivé au pouvoir avait loyalement appliqué les mesures-phare du programme commun: nationalisations, relance par la consommation... c'est l'échec de cette expérience qui a poussé le PS dans les bras du "social-libéralisme".
C'est l'échec de la politique économique de 1981 qui a poussé le PS dans les bras de ceux qui étaient les seuls à proposer une alternative, à savoir, les libéraux. Ce qui est terrible, c'est que trente ans plus tard on n'a pas tiré les leçons de cet échec, et que la gauche radicale continue à proposer grosso modo la même politique, dont l'échec a pourtant montré qu'elle repose sur un raisonnement faux.
On n'arrivera pas au pouvoir sans le PS. C'est une pure question d'arithmétique électorale. La question est donc d'attirer le PS vers un programme de changement. Mais pour cela, il faudrait que la "gauche radicale" mette sur la table un projet crédible qui lui serve de base à une négociation. Parce que le PS ne refera pas l'erreur de 1981: il sait que sa place dominante dans la gauche dépend de sa capacité à être crédible comme "parti de gouvernement". Exactement la crédibilité que la "gauche radicale" devrait rechercher si elle veut un jour se voir confier les manettes.
L'objectif premier de la "gauche radicale" devrait être de reconquérir l'hégémonie idéologique. Cela nécessite de travailler sérieusement une vision et un projet. Au lieu de ça, on perd son temps à se demander si X va s'allier avec Y... Jean-Luc Mélenchon ferait bien, au lieu d'aller chez Ségolène ou de gueuler parce qu'il n'est pas invité chez Hamon, de lancer le débat sur le projet du PG qui devrait être discuté et adopté par le congrès de Novembre. A moins que ce congrès, déjà reporté deux fois, ne le soit une troisième...
@4 août (#94)
Les défilés de bisounours dans les clous, ça va pas... et les défilés plus musclés, ça va pas non plus.
Je ne me souviens pas d'avoir dit que les défilés "dans les clous", cela ne m'allait pas. Où as tu été chercher ça ? Quant à l'idée qu'un défilé de 400 personnes est "plus musclé" parce qu'on chante l'internationale le poing levé...
T'as quoi à proposer ?
A court terme ? De faire ce que font les syndicats, c'est à dire, proposer des modes de lutte qui soient adaptés la combativité des masses. Ce n'est peut être pas très efficace, ce n'est peut-être pas aussi spectaculaire que chanter l'internationale devant les CRS, mais il n'y a rien de mieux en stock. Sans une organisation qui puisse donner une issue politique (car la question des retraites est politique, et non pas syndicale), c'est tout ce qu'on peut faire.
A long terme ? Et bien, je proposerait d'arrêter de perdre son temps en s'interrogeant s'il vaut mieux faire entrer au FdG la FASE ou bien de s'allier au NPA, et travailler sérieusement sur la vision et le projet politique. Il faut reconstruire une idéologie au sens propre du terme. Demander aux masses de s'engager sur un combat alors qu'on n'est pas foutu de proposer une issue cohérente et crédible, c'est une absurdité.
Voilà mes "propositions". Pour plus de détails, va sur mon blog.
Un bon billet qui fait suite à une belle manif.
Je répète ce que j'ai déjà écrit sur ce blog, mais si l'on veut réellement faire céder le gouvernenement, il nous faut juste - mais cela semble compliqué- avoir les étudiants et les lycéens avec nous en plus bien sur de bloquer le circuit de distribution de l'essence. Si les meetings communs font plaisir aux convaincus, les remotive il faut absolument convaincre la jeunesse que cette réforme n'est que la suite immédiate de celle de 93 mais surtout le début d'une longue chute en avant qui entrainera années après années des reports sur l'âge légal et des augmentations de trimestre à cotiser, les déficits des différents systèmes d'assurances chomages et maladies et nos dirigeants libéraux - quels qu'ils soient- auront beau jeu d'affirmer on a essayé de sauver les système mais il faut faire plus d'efforts.. (déremboursement, capitalisation, radiation...°)
La bataille est jouable mais avec des lycéens et étudiants motivés : des interventions de leader politiques convaincus et convaincants seraient plus que bienvenues dans certains amphis.
Certes les étudians ne sont pas tous rentrés mais avec les différents sites communautaires le rappel des troupes doit être jouable, non?
@ Descartres.
Sans une organisation qui puisse donner une issue politique (car la question des retraites est politique, et non pas syndicale), c'est tout ce qu'on peut faire.
D'où le combat de Jean-Luc Mélenchon qui laisse le combat syndicale aux syndicats et qui aide dans sa spécialité en s'attaquant par le combat politique pour faire valoir le principe du référendum souverain pour contre-balancer la monarchie totalitariste actuelle.
C'est ce qu'on appelle vulgairement la "démocratie" de nos jours.
@ VERGNES.
Alors camarade,il serait grand temps d'arrêter de savoir à celui qui a la plus grande.
En ce moment celui qui a la plus grande est un esclave du CAC 40 qui nous la met profond histoire de prouver qu'être esclave est un statut tout à fait honorable selon son degré de soumission... tout est relatif en même temps.
@Descarte
Le NPA veut marcher avec ses 2 pieds: les luttes et les urnes et n'oppose donc pas les élections aux luttes. Mais comme il privilégie les mobilisations sociales avec ses propres propositions sur les revendications et les moyens d'action pour une transformation révolutionnaire de la société, beaucoup croient (ou le caricaturent) que la question du pouvoir ne l'intéresse pas. La recherche de l'interconnexion des luttes économiques et politiques ne signifient pas le renoncement à participer à un gouvernement
La preuve. Le NPA propose donc la revendication d'une gouvernement populaire avec une programme anticapitaliste, ce qui exige toutefois un autre rapport des forces -absent aujourd'hui- avec les classes dominantes.Ce rapport des forces existait pourtant bien à la Libération, puisque les classes dominantes, discréditées par leur colllaboration avec l'occupant, n'ont pu empêcher l'application d'une grande partie du programme du CNR. Tout cela dans une période où l'économie était en ruine et devait être reconstruite ! Le régime de notre Sécurité Sociale a été installée dans ces conditions.
Et ce rapport des forces n'est pas simplement électoral. Il dépend des luttes sociales et de leurs succés mais aussi de la conquête de l'hégémonie sur les idées telle que l'entendait le communiste italien Antonio Gramsci.
Aujourd'hui encore, le discrédit et la déligitimation du pouvoir de "ceux d'en haut" mais aussi gagner la majorité de la population à la nécessité de changer de système restent des conditions préalables à la mise en place d'un gouvernement ayant comme programme des mesures d'urgence comme l'interdiction des licenciements ou le retour aux 37,5 annuités pour tous.
Aujourd'hui, la "com" que fait la droite avec le medef sur leur démolition du régime de répartition des retraites issu des conquêtes sociales du mouvement ouvrier correspond à la propagande d'autrefois.
@ guillot.
Le NPA veut marcher avec ses 2 pieds
Non, c'est faux, le NPA marche sur la tête comme il le prouve en s'accoquinant avec le PS, et notamment avec Benoit Hamon tout en laissant penser qu'il est devenu un parti "d'ouverture", en ignorant ouvertement le seul parti de gauche, pour ne pas le nommer.
Nous en sommes là, Benoit essaiera de canaliser les ruisseaux en amont ou en Hamon pour faire couler de source... il ne manque plus que Ratzinger.