30sept 10

Des manifs et des réunions et sinon l'inverse, des élections aussi

Un sport de haut niveau

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Vendredi 09 heures 30

Ouf, c’est fini ! En Equateur, la tentative de coup d’Etat contre Rafael Correa a échoué. L’Etat major de l’armée, resté loyaliste,  a libéré le président et dispersé les policiers et militaires félons. Ceux là depuis des mois menaient une campagne de harcèlement et de désinformation extrêmement violente contre le gouvernement de la révolution citoyenne. Ils pensaient l’heure venue de passer à l’action avec l’appui de leurs protecteurs  nord américains. Le président s’est adressé aux équatoriens depuis le balcon du palais présidentiel après que les citoyens équatoriens se sont déplacés en masse pour  faire échec à la tentative de putsch. On peut retrouver les images de tous ces évènements sur Télésur, la chaine de télévision vénézuélienne bolivarienne qui fut le seul média à suivre en direct sur le terrain les évènements. Télésur a diffusé en continu des images du terrain, offrant ainsi une protection qui a joué un rôle décisif dans l’organisation de la riposte populaire et de celle des autres chefs d’Etat sud américains.

Ce matin, à la demande des élus du PG, la séance du conseil régional d'Ile de France s'est ouverte par une déclaration du président Huchon de soutien au gouvernement de Rafael Correa et un appel au rassemblement devant l'ambassade d'Equateur aujourd'hui à 18 heures.

I L y avait du brouillard sur Brive la Gaillarde à l’heure où j’ai pris le train pour rentrer sur Paris après le meeting du Parti de Gauche à Tulle. J’avais mis le manteau et même l’écharpe car je me méfie de ces fraicheurs humides. Un à un me reviennent ainsi les réflexes et précautions du nomade politique que je suis toute l’année. Je sais trop qu’on ne voyage longtemps qu’en ménageant sa monture, c'est-à-dire ce corps qui manque tout le temps de sommeil et qu’il faut tenir en laisse à l’heure des agapes qui concluent les réunions. Hélas, glorieux saucissons et saucisses, viandes en sauces, rouges à belle robe, panacotas si moelleux, c’est Dukan qui me tient quand l’emploi du temps lâche prise. Bien sur, il y a des exceptions mais elles sont rudement compensées et sans lendemain. Car la suite du calendrier ne permet guère la fantaisie. L’action politique est comme un sport de haut niveau. Quelle vie !

Samedi on retourne dans la rue. Il faut en mettre un bon coup car l’adversaire a montré la dernière fois quelle est sa tactique. Avant même le départ de la manifestation parisienne il annonçait une participation en baisse aux cortèges. Il en ira de même cette fois ci. L’enjeu est donc clairement de submerger sous le nombre. Car alors, la propagande se retourne contre ses auteurs, chaque manifestant étant témoin, de ses propres yeux, du mensonge gouvernemental et des médias qui le relaient. Chacun, indigné se prend à réfléchir encore plus profondément aux enjeux de la lutte. On  apprend ainsi non seulement à mépriser les uns et les autres des ces bourreurs de cranes, mais aussi à comprendre pourquoi ils agissent de cette manière. Et cela vaut mieux que mille discours, comme nous l’avons observé en 2005 dans la campagne du référendum. Sur le terrain ça se prépare en profondeur. C'est aussi un sport de haut niveau de tenir cette cadence pour les milliers de militants qui s'y dévouent depuis des mois. Sans parler des coups pris dans la feuilles de paye!

A Clermont Ferrand, au meeting unitaire, nous étions 1200 selon le journal « la montagne » et 3 selon la police. Je crois qu’on était bien en forme tous autant qu’on était car cette salle n’avait pas été remplie comme ça depuis longtemps. Une fois de plus, la tribune est toujours bien garnie de socialistes ce qui est plaisant. On entend ainsi le représentant officiel, puis Gérard Filoche, en tant qu’inspecteur du travail, toujours passionnant, une camarade de « osez le féminisme », des fois il y a aussi le MJS et il arrive que d’autres aussi soient là sous diverses étiquettes. Ce qui prouve la distance entre les chefs qui parlent à la télé et les cadres intermédiaires qui ne les croient pas et disent tout autre chose. Les salles sont toujours magnifiquement unitaires et il n’y a pas un mot plus haut que l’autre contre qui que ce soit. Les applaudissements vont à chacun avec la même énergie bienveillante. Au cas auvergnat, il y avait un certain mérite car tandis qu’à la tribune on dénonçait la réforme, au conseil régional pendant ce temps, Jean Malo, député socialiste de l’Allier et conseiller régional refusait de reprendre les termes du tract unitaire pour rédiger le texte du vœu des élus de gauche. On lui a fait remarquer que Razzi Hamadi avait signé le texte et qu’il venait parler le soir au meeting sur cette base. « Il signe ce qu’il veut, dit le député, mais ce qui est écrit ce n’est pas la position du PS sur les durées de cotisations ». Vous voici donc prévenus.

Et qu’est ce qu’on s’est dit avec Dédé Chassaigne ? Ah ! Ah ! On a bu un coup (de café) en tête à tête. Je me demande d’ailleurs qui a payé le coup. En tout cas il n’y a pas eu de tournée suivante (de café) parce qu’on n’avait pas vu l’heure passer et il a fallu partir en courant vers la conférence de presse avant le meeting. Là, on nous a bien interrogés sur cette rencontre. C’était un petit évènement local, grignoté avec gourmandise par la presse locale, comme on s’en doute. Et, ce qui est génial, c’est que c’était filmé par le journal « La Montagne » et monté bien comme il faut pour qu’on comprenne tout du premier coup. Admirez, en suivant le lien.

Le lendemain, nous étions trois cent cinquante à Tulle, en Corrèze à la réunion appelée par le PG. C’est très encourageant pour un petit parti comme le notre, hors campagne électorale. Mon discours n’est pas rodé et donc j’ai été un peu long. Mais avant moi, les animateurs de « Limousin terre de gauche » ont été magnifiques de précision et d’enthousiasme intact après leur victoire morale et politique des régionales. Christian Audoin, notre tête de liste, m’a bluffé comme d’habitude. Le doigt du Front de gauche l’a touché et tout en lui respire dorénavant cette certitude tranquille qui se repère de loin dans l’arène politique. J’ai dis que je commençais ma tournée annuelle en Limousin, non à cause de ce pauvre Hollande qui s’y trouve, et que les maitres de Limoges autorisent à jouer du flutiaux mais parce que mon intention est de m’identifier politiquement à la formule politique d’union de toute l’autre gauche qui a permis notre percée sur place. Sur place elle a été confirmée dans les élections partielles où nous sommes passés deux fois de suite devant les socialistes au premier tour. J’y ai fait un appel à assumer une ambition majoritaire. Et non pas comme bagage accompagné des sociaux libéraux. Et un appel à être une force positive qui fait appel à l’enthousiasme et à  la créativité de notre peuple. J’agis de cette façon parce que je me lasse de la sinistrose qui est le pain quotidien de l’autre gauche et des nombreux peintres en noirs qui y commentent la réalité déjà bien grise.

Dans quelques jours va commencer la campagne autour de la sortie de mon livre « Qu’il s’en aillent tous ! Vite, la révolution citoyenne » chez Flammarion. Dix euros. Ca va, ce n’est pas trop cher pour un livre. C’était le contrat avec l’éditeur. Il l’a respecté. Déjà la mise en place est considérée comme un succès de commande de la part des libraires. De leur côté les camarades vont bientôt commencer l’affichage. Je sais que des amis, répondant à l’appel que j’ai lancé une fois sur ce blog, ont passé leur commande chez leur libraire. Donc on aura un bon démarrage. Cette campagne se mène évidemment avec le Parti de Gauche. Mais lui-même a son propre calendrier de travail, dominé par la tenue du deuxième congrès au mois de Novembre. Certes ce n’est pas un congrès de gauchistes où l’on tourmente les virgules et torture les nuances du rouge. N’empêche que ça prend du temps, même si tout ce qui est sur la table vient de loin, parce que pendant ce temps tout le monde est aussi dévoré par les mobilisations sociales de la rentrée. Normal. La ligne de Front est là. Pour autant l’action politique à son autonomie et son rythme. Il ne faut jamais l’oublier. Car ce qui est attendu de nous ce n’est pas une paraphrase de l’action syndicale. On nous demande de proposer des chemins positifs.

Ce matin là j’ai lu « La Montagne », le grand quotidien du coin où j’étais en Corrèze. J’y apprends que les faces de pierre du PS Limougeaud ont encore brillé par leur fidélité aux grands principes. Figurez vous qu’il y a dans ce quartier de France des processions religieuses nommées « ostentions », un mot assez voisin d’ostentation pour qu’on comprenne vite de quoi il s’agit. Ces messieurs du PS, pourtant grands faiseurs de postures laïques, arrosent néanmoins de subventions ces mômeries. Les laïques ont donc plaidé devant le tribunal administratif au nom du respect de la loi de 1905. Evidemment, ils ont eu gain de cause. Que font les brutes socialistes qui tiennent la région? Un procès. Et ils plaident contre l’article deux de la loi de 1905 ! Des socialistes contre la loi de 1905 ! Plutôt mourir, disent les caciques de Limoges pétris de sectarisme et d’arrogance, que de voir quelqu’un nous tenir tête ! » Les voila donc en action. Ils invoquent « l’exception préalable d’irrecevabilité constitutionnelle », cette aberration  qui permet à n’importe quel juge de se transformer en grand oracle de l’interprétation du respect des droits de l’homme et de déclarer nulle et non avenue une loi du passé.

Cette fois ci, ces "socialistes" là, ont franchi la ligne jaune. Il faut rudement les sanctionner. Aucun candidat socialiste aux cantonales qui soutient cette bassesse répugnante ne doit être élu. Chacun des candidats de ce parti doit clairement et publiquement renoncer à agir contre la loi de 1905. S’ils ne prennent pas leur distance claire et nette avec cette infamie, il faut tous les battre, un par un. Si nous laissons passer sans punir très durement la trahison aux fondamentaux des Lumières, alors, c’est que tout leur est permis. Bien sur je m’engagerai personnellement aux côtés de tous ceux à gauche qui sont disponibles pour  châtier aussi rudement que possible tous ceux qui refusent d’obtempérer à l’impératif laïque.

Je me souviens de ce papier publié par le journal « le Monde » la veille de l’élection en Bolivie. On y apprenait que les indiens du pays étaient terriblement « déççççuuuus » d’Evo Moralès qui n’aurait jamais rien fait pour eux en réalité. Et bla ! Bla ! Bla ! Certes, lisait-on, un stade de football avait été construit dans cette zone. Mais était-ce bien la priorité, se demandait le « journaliste » navré. C’était le samedi. Le lendemain dimanche, Evo était élu avec plus de 60 % des suffrages et avec une participation populaire record. Ce samedi, veille des élections au Venezuela, heureux présage : un papier dans « Le Monde » annonçait que l’insécurité (« l’explosion sans précédent des crimes au Venezuela ») doperait l’opposition à Chavez. Caracas serait ainsi l’une des villes les plus dangereuses du monde selon des statistiques qui gagneraient à être identifiées ! Sur  cette lancée, le « journaliste » qui recopie la propagande des Sarkozystes locaux qui ont fait toute leur campagne sur ce thème, se réfère à une « ONG indépendante », en réalité liée à l’extrême droite locale pour recopier ses conclusions.  Horreur ! Les victimes sont des gens du peuple et l’impunité approche les 90 % ! On mesure la trahison et la démagogie du pouvoir chaviste ! Lisez ce morceau de fiel directement traduit de la presse de droite vénézuélienne : « Plus de 80 % des victimes sont issues des couches populaires, la base électorale fidèle du président qui jusqu’à présent a davantage valorisé les multiples programmes sociaux » Ce qui fait que la phrase est boiteuse c’est la mauvaise traduction, évidemment. Car on se demande ce que le pouvoir aurait du « valoriser » ? L’égalité sociale entre victimes des crimes ? Le reste de  l’article est de la même eau : statistiques inventées, reportage si imprécis qu’ils semble avoir été écrit au bar de l’hôtel et ainsi de suite.

C’est le retour attristant à la tradition de l’ancien criminel de droit commun argentin,  Paolo Paranagua que l’amicale des anciens de la ligue communiste révolutionnaire au « Monde » avait fait embaucher. Son passé de voyou dans la branche dure de « l’ejercito revolutionario del pueblo » (ERP) attendrissait les révolutionnaires germano- pratins, nonobstant les crimes et provocations de cette soi disant armée du peuple ! Repeint en « journaliste » spécialisé sur l’Amérique latine, ce type n’était plus salué par aucun militant de gauche et dans les cocktails mondains même les droites locales latinos le tenaient en dérision du fait de sa stature de renégat et de l’intensité de son larbinage pro américain. Je ne comprends pas pourquoi un journal de cette envergure se laisse si grossièrement manipuler par une équipe de rédacteurs locaux si clairement sous influence des agences nord américaines. L’une des raisons qui me vient à l’esprit c’est que la direction de cette rédaction, à l‘image de nombre d’états majors politiques, n’éprouve aucun intérêt pour l’Amérique du sud jugée folklorique et « hors zone centrale ». Car un des paradoxes du moment est que de nombreuses élites très bavardes sur la mondialisation et prompte a dénoncer notre « provincialisme franco français », dans la réalité, s’intéressent peu au monde réel et aux situations locales concrètes. Elle s’en remet à une doxa faite de préjugés et de « digest» lu dans « Le Courrier International » et diverses conférences bien pensantes.

Cette là nuit, le petit matin pour eux, les camarades du PG en mission d’observation électorale au Venezuela, dont la sénatrice Marie Agnès Labarre et Raquel Garrido notre secrétaire nationale  ont transmis les résultats du vote. La nouveauté c’est que l’opposition cette fois ci n’a pas quitté le processus électoral en cours de route comme la fois dernière pour discréditer l’élection. Elle ne réunit pourtant que le tiers des sièges, alors qu’elle dirige la quasi-totalité des médias locaux et dispose de tous les relais internationaux des agences d’influence de la CIA et de l’effet miroir que provoquent les médias qu’elles « alimentent » ! Ce qui est délicieux dans ce contexte c’est de lire ces lignes du plumitif déjà cité. Il habille ces deux tiers de sièges acquis par les chavistes en une quasi défaite : « victoire au gout amer pour Hugo Chavez aux élections législative au Venezuela » titre le papier. Son récit de la soirée est si mal rédigé qu’on ne peut pas faire la différence entre les rumeurs qu’il rapporte et les faits réels. Ainsi quand on lit que l’opposition « aurait remporté 52 % des suffrages », un mensonge répandu par la chaine Globovision qui avait soutenu le putsch militaire contre Hugo Chavez. Reste l’essentiel: après onze ans de pouvoir, le projet chaviste continue et le peuple vénézuélien lui a confirmé sa confiance par les urnes.  

Dimanche prochain on vote au Brésil. Si Dilma Roussef, la candidate du PT de Lula l’emporte, cela prouvera que la vague des révolutions démocratiques peut survivre à ses héros fondateurs. Donc que son ancrage populaire est sa force. Cet ancrage n’est pas fait de « vote utile » ni d’aucune des grosses astuces hypocrites de la social démocratie européenne. Hugo Chavez n’est pas cette loque de Papandréou ! Quand la finance frappe il rend les coups ! Ainsi en est-il sur tout le sous continent géré par les révolutions citoyennes. Leur politique de souveraineté populaire retrouvée et de massive redistribution de la richesse est plébiscitée. Massive ! C’est la principale leçon à retenir pour notre propre combat.

Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont défilé mercredi dans les rues de Bruxelles. Moi j’étais en Corrèze. J’ai donc manqué la journée de mobilisation en Europe contre les politiques d'austérité. Mais la délégation du Parti de gauche français était bien présente sous ses drapeaux avec le comité bruxellois du parti, autour des premiers avec ses premiers dirigeants comme François Delapierre, Eric Coquerel, et les responsables de la commission internationale du Parti, Céline Meneses et Christophe Ventura aux côtés de nos partenaires du Parti de la gauche européenne. Pour les syndicats comme pour nous, c’est clair ces politiques vont bloquer la reprise économique et enfoncer les bas salaires. Les syndicats avaient organisé des rassemblements dans treize capitales européennes. A Dublin, Lisbonne, Rome, Paris, Riga, Varsovie, Nicosie, Bucarest, Prague, Vilnius, Belgrade et Athènes, les syndicats ont démontré la force du mouvement social. Imaginez si les partis progressistes se mettaient à leur suite ! Mais quels partis progressistes ? Le Pasok grec, larbin du FMI ? Le SPD allemand ou le labour anglais qui ont été d’actifs et enthousiastes liquidateurs de l’état social ? Le PSOE espagnol contre lequel se faisait la grève générale ? La première grève générale depuis huit ans rassemblant selon les syndicats espagnols dix millions de salariés, soit un sur deux ! A Bruxelles, la Confédération européenne des syndicats (CES) a compté 100.000 manifestants. En tête du défilé, des personnes en noir mimaient un cortège funèbre : celui de l’Europe. Le rêve est mort. Reste seulement la concurrence libre et non faussée. 

J’ai quelques échos défavorables de ma décision de participer à l’émission de Michel Drucker « vivement dimanche ». Je les classe en deux groupes : ceux qui s’interroge sur la cohérence de ma critique des médias qui serait prise en défaut dans cette participation et ceux qui me reprochent de légitimer une "émission de dépolitisation". Il faut imaginer que j’ai pensé à ces objections et à quelques autres avant d’accepter. Mais je dois à l’honnêteté de dire que je n’ai guère hésité. Mon idée a toujours été que l’on devait aller partout d’où l’on peut être écouté et où on peut faire entendre une autre vision du monde du moment qu’on y est respecté. Je ne méprise donc aucun média par a priori. De plus, ma préférence personnelle va plutôt aux médias et aux gens de presse qui n’interviennent pas dans le champ politique. Leur indifférence à nos passions, leur éloignement de nos promiscuités,  ont quelque chose qui met au défi de façon infiniment plus saine que ce que je rencontre dans le milieu des journalistes des rubriques politiques. Face aux médias il n’y a pas d’autre doctrine praticable selon moi que pratiquer franc jeu. Eux tracent des lignes jaunes. Il faut en faire autant. L’interviouveur n’aime pas que son vis-à-vis prenne le pouvoir et cogne quand c’est le cas. Il faut faire de même. Il faut s’accorder autant que possible. Chacun a sa place ! Mais il faut être prêt à combattre rudement, sans complexe ni précautions de bonnes manières quand on est menacé de chabotisation, maladie du journaliste pour qui le monde est un écrin pour se valoriser. Ma manière d’agir à l’égard des médias n’est rien d’autre qu’un aspect d’un combat global. Elle y est entièrement soumise.

Par exemple, j’espérais, à vrai dire, bien plus de barouf après mon passage dans « Voici ». Je comptais en tirer argument contre ceux qui me boycotte où m’insultent sans relâche comme « le Nouvel Observateur », cet organe de la « troisième droite » comme disait Jacques Julliard en faisant ses adieux idéologique à la deuxième gauche qui règne depuis quarante ans dans cet hebdomadaire. Mais je n’ai pas assez de mémoire pour la rancune. Le moment venu, après avoir reçu la giclée de fiel de cet organe qui me reprochait dans une brève anonyme mon passage dans « Voici » alors qu’il ne m’a jamais donné la parole au cours des dix dernières années, je n’avais plus le cœur à la bagarre. J’étais passé à autre chose. J’ai laissé filer, à la vive satisfaction de tous ceux autour de moi qui ont toujours peur que je tape trop fort. Eux sont naïfs et moi lucide. Quoique je fasse, je serai lynché, le moment venu, comme tout le monde avant moi, là où j’ai été cajolé. Et alors les rats que j’ai tenu à distance à coups de bâton, genre « nouvel observateur » ou Chabot’connexion  sortiront de leurs égouts eux aussi pour me frapper partout où ils pourront. Sic transit gloria mundi. Dans l’intervalle il faut faire avancer le curseur que d’autres reprendront au point où il aura été laissé.

Voici le texte du communiqué que j'avais inséré en tête de ce blog cette nuit a la suite de l'annonce du putsch en Equateur. Dernière minute – Vendredi 0h30

Ca recommence ! Après le Honduras, c’est un coup d’état contre le gouvernement de la révolution citoyenne en Equateur. Le président Raphael Correia, blessé est séquestré à l’hôpital. Le peuple se masse aux alentours. Une seule télé au monde suit en direct les évènements : Télésur que chacun peut regarder sur le net.

Les journalistes vénézuéliens qui la font vivre sont sur place, sur le terrain. Ce sont les seuls. Le reste des puissances  médiatiques est aux abonnés absents selon une habitude maintenant rodée : ne rien montrer pour mieux commenter selon le sens du vent. Cette technique avait été mise aux point et affinée dans le putch contre Chavez et c’est à partir de là que furent inventés, de notre côté,  les nouveaux outils tels que « télé sur ».

Comme pour le coup au Honduras, les Etats Unis accompagnent la tentative criminelle avec des communiqués alambiqués. L’Union Européenne dont le parlement n’a jamais condamné le coup au Honduras a recopié la déclaration des Etats Unis. Repérez ce vocabulaire pour vous y retrouver entre amis et ennemis dans les heures qui viennent. Comme pour le Honduras, les belles personnes « condamnent les violences » en renvoyant tout le monde dos à dos et dénoncent les « tentatives de mise en cause de l’ordre constitutionnel » euphémisation du terme plus clair de coup d’état qui permet ensuite toutes les interprétations notamment celles que donnent les putschistes quand ils accusent le pouvoir en place de violer lui-même l’ordre Constitutionnel. Les uns et les autres attendent de voir qui va l’emporter du peuple ou des putschistes pour s’engager davantage dans un sens ou dans l’autre. Bref une fois de plus nous sommes seuls et nos « démocraties » du bla bla droits de l’homme aident par leur silence et leur honteuse inaction des militaires et des policiers félons. En Amérique du sud tous les gouvernements condamnent le putch et il est prévu un déplacement a Quito de nos présidents.

Demain vendredi aura milieu un rassemblement en fin d’après midi  à 18 heures devant l’ambassade d’Equateur à Paris. Je vous appelle à vous y joindre si vous êtes parisiens et à faire ce que vous pouvez qui se voit là où vous vous trouvez. Passez la consigne en ne comptant que sur vous-même sans jamais accorder de crédit aux informations venant des secteurs  médiatiques et politiques liés aux Etats Unis d’Amérique.

Chers lecteurs, à cette heure je ne peux en écrire davantage. Nos amis s’activent de tous côtés pour diffuser la nouvelle, préparer des manifestations et rassemblement, bref tout faire qui est dans nos moyens pour que les nôtres soient aidés de toutes les façons possibles.


139 commentaires à “Un sport de haut niveau”
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  1. serge dit :

    bonjour,

    les chiffres de la police ! laissez nous rire

    sur le Lyon le défilé était impressionnant !

    tous ensemble ! tous ensemble pour vaincre le Sarkozysme.

    je pense qu'il faut prévoir d'autres défilé en appelant tous les acteurs en même temps et sur les mêmes themes.

    Sarkozy est un nuisible politique !

    paysans, salariés, pécheurs, chauffeurs routiers pour un week end de plus !

    fillon joue l'horloge et Sarkozy attend le point ultime pour balancer aux journalistes sont remaniment bidon...encore une opération de diversion dans lequel les journalistes tombent dans le piège.

    j'espère qu'aucun sénateur de gauche ira a cette pitrerie de discussion au sénat! oui à la politique de la chaise vide.

    bon WE

  2. toto dit :

    C'est beau la jeunesse, en marche vers de larges horizons !
    Tout comme la femme est l'avenir de l'homme, la jeunesse est l'avenir de l'Humanité.
    On l'a aperçue le 2 octobre et on souhaite la revoir en bien plus grand nombre le 12 pour notre avenir pour son avenir.

    http://www.humanite.fr/sites/default/files/toutehuma/une/hd_2010-09-30.pdf

  3. Descartes dit :

    @Monique Rocques PG30 (#95)

    Thierry, les contributions du PG pour un programme partagé du Front de Gauche sont maintenant en ligne.

    Ou ça ? Peut on avoir le lien ?

  4. cvnes dit :

    Le Brésil est un pays immense, qui n'a de commun que sa langue qui est le véritable lien qui permet d'avoir un lien fort qui fait que la population se reconnait comme nation.
    Malgré des avancées sociales dans l'éducation, et le relèvement de minima sociaux, ainsi que des aides diverses envers les plus démunis, il reste que les écarts de revenus entre les plus pauvres et les plus riches classent ce pays dans le dernier rang des nations de la planète. Le relèvement du niveau de vie des plus pauvres est à relativiser, car il s'est fait au détriment de la classe moyenne et non des plus riches. Enfin, si l'analphabétisme a quelque peu régressé, il reste très important, de sorte que l'omnipotence de TV Globo érige tout candidat en star a partir du moment ou il ne remet pas en cause le système libéral. Ce média à l'instar des médias français est un formidable outil de propagande et de désinformation.
    Si comme l'a souligné une personne dans ce blog, Lula peut se targuer de soutenir soit à travers l'Alba, ou le Mercosur, une position "indépendante engagée" il ne peut pas ignorer que dans son propre pays existe un sentiment anti "gringos" du à son histoire, mais aussi au rôle que joue les multinationales et les grands latifundiaires (y compris étrangers) dans son propre pays.
    Pour ma part j'y ajouterais (qui n'engage que ma pomme) une fléau idéologique et économique qui ravage se pays c'est le prosélytisme religieux,bras armé du libéralisme. Je ne développerais pas mais si le pays à certes une croissance exponentielle, c'est grâce à des exportations massives de matières premières et produits manufacturés. Le marché intérieur vit sur le crédit, et les circuits courts sont en voie de disparition.
    La culture musicale brésilienne qui est remarquable (comme d'autres secteurs) est étouffée par les majors. Enfin, non seulement par exemple les "sans terre" continuent de l'être, mais la politique écologique de Lula n'a pas été à la hauteur des enjeux. La corruption continue de gangréner le pays. Donc du mieux mais à quel prix ? Les entreprises françaises, le savent puisqu'elles ont ciblés en nombre ce pays pour délocaliser. et puis, Il ne faut pas oublier qu'il existe, une aile gauche du PT (à ne pas voir comme un européen) qui présente une candidate à suivre son résultat.

  5. laforcedupeuple dit :

    Je confirme pour Grenoble, plus de 70.000 et la rage aux tripes.

  6. Michel Matain dit :

    Concernant le Brésil, si la gauche a pu avec Lula à deux reprises gagner la présidentielle, au Parlement l'ensemble des partis de gauche n'a jamais eu la majorité. Ils ont eu au maximum 25 % des sièges. Il y a obligation de faire des compromis avec les partis du centre. Ceci explique cela. La gauche et Lula n'ont jamais eu les mains entièrement libres. Ils ont avancé en fonction des compromis que permettaient le rapport de force. C'est la grande différence entre la situation brésilienne d'un côté et de l'autres celles qui existent au Venezueal et en Bolivie où, dans ces deux pays, le président élu peut s'appuyer sur le Parlement. Il sera important ce soir de regarder les résultats de la présidentielle bien sûr, mais aussi savoir quel est le rapport de forces au Parlement;

  7. jean-jacques dit :

    Je vais vous donner mon avis extérieur au PG et au FdG chers camarades :
    Vous êtes en train de scier la branche (fragile) sur laquelle vous êtes assis, et hélas vous n'avez rien compris à l'élection présidentielle dans le cadre des institutions de la Vème République : c'est la recontre entre un homme (Jean-Luc Mélenchon) et un peuple, un travail de longue haleine !
    Cher Jean-Luc Mélenchon, je m'inquiète pour ta future candidature ! la seule qui soit pourtant crédible !
    Manifestement le PC a décidé de la torpiller vidant du même coup le FdG de sa substance, et ce n'est pas la vision du camarade Chassaigne,certes sympathique, hier soir qui va me rassurer !
    C'était prévisible, le PC est un dinosaure qui cherche à préserver ses intérêts boutiquiers, quant au NPA il s'est discrédité à mes yeux en investissant une citoyenne voilée aux dernières régionales
    Il est désormais temps de larguer les amarres et d'en revenir aux fondamentaux républicains seul moyen de rassembler la gauche et au-delà en vue des nécessaires changements, en fait Jean-Luc Mélenchon il te faut devenir "gaullien" sinon l'aventure que tu as initiée est vouée à l'échec, et ce sera bien dommage pour le peuple !
    Triste époque : division des socialistes, division au FdG,... mais à qui profitera cette situation ?
    Réveillez-vous camarades !

  8. Sur Chassaigne. A vous lire j'avais rien contre, mais en l'écoutant et le voyant hier sur on n'est pas couché je sais :

    j'en veux pas. Je détaille pourquoi sur mon blog, billet trop long pour ici, et j'évite les coller/copier comme il se doit

  9. alain verce dit :

    C'est quoi un septuor ?
    Un groupe de 7 musiciens (ou deux selon la police...)

    Et un grand bravo aux services spécialisés qui ont réussi a compter à 9000 manifestants près, ce qui, compte tenu d'environ 230 manifestations, fait une précision de 39 par cortège...

  10. yvanchteglov dit :

    Une nuit pour digérer cette manif de Paris.
    Quelques flashs. Mélenchon descendant le boulevard, enturbané de drapeaux du parti de gauche. Pas de doute, le gars est suivi et sait marcher vers les gens. Je le regarde de loin, une femme me bouscule légèrement et s'excuse, c'est Marie-George Buffet, seule, à quelques mètres de Meluche. Elle se dirige vers la place de la Bastille; Un peu plus loin, Paul Laurent regarde notre homme. Ils se sont salués un peu plus tôt.
    C'est plus tard, assis sur un refuge à vélos, juste avant la nation, sur le Voltaire que j'ai regardé les participants; Z'étaient pas gai, z'étaient.... résignés.
    Reste que les slogans étaient un peu plus drôles que d'habitude. Le meilleur: "La retraite, c'est l'attaque" proposé par la CNT, qui comme souvent, avait pris la tête du cortège. http://yfrog.com/n5yy5j
    Voilà, il faut trouver d'autres formes de lutte, vite.
    Et puis, surtout, cesser de se focaliser sur 2012. C'est maintenant qu'ils doivent partir.

  11. cvnes dit :

    @michel matain
    C'est vrai qu'il n'a jamais eu la majorité à la chambre. Sauf erreur PT représentait plus de 40 %. Mais à l'intérieur du PT, il y a des dissensions importantes entre les sociaux démocrates, et ceux partisans d'une politique plus à gauche. D'ailleurs, le PT n'est pas homogène y compris pour ces élections. Dilma Roussef "la dame de fer" favorite de Lula (qui n'exclut pas de représenter la prochaine fois), est une économiste aux thèses plutôt libérales. Mais à mon sens d'européen, ce qui me semble essentiel c'est que bien que populaire Lula ne s'est jamais appuyé sur le peuple pour engager des transformations plus importantes dans le pays, et il a malgré tout était mêlé à des scandales difficiles à gérer tels que celui dit "des ambulances"

  12. izarn dit :

    Le Portugal et l’Irlande pris au piège du surendettement, par Ambrose Evans-Pritchard
    http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3071

    Mélenchon pas seul!
    C'est incroyable de voir l'aveuglement des partis politiques princiapux.
    Lisez la partie sur DSK: Excellent!
    Dire que Mélenchon est pris pour un infame gauchiste archaisant....
    Quel délire!
    Français, réveillez-vous!

  13. jennifer dit :

    Je vais un peu divaguer tout haut. Pourquoi faut-il absolument que la mobilisation sur les retraites suive le calendrier parlementaire? Elle ne l'a pas suivi pour le vote à l'Assemblée Nationale car bien que la réforme ait été votée majoritairement, les mobilisations ont continué.

    Est-ce parce que les gens croient qu'au sénat, ils vont changer d'avis? Franchement non!

    Alors il y a un truc qui cloche et je n'arrive pas à trouver quoi: la mobilisation a continué malgré le vote à l'AN et pourtant mes discussions avec les gens, les militants, c'est qu'elle passera de toute façon. Pourquoi le peuple proteste toujours alors? Peut être attend-il une solution? Il ne le fait pas par désespoir mais parcequ'il n'est pas content, n'en déplaisent aux pessimistes! Et donc il a espoir quelque part que cela serve à quelque chose. Les gens ne perdent pas des journées de salaire pour rien!

    Moi je pense que les gens attendent une direction, un mot d'ordre et des dirigeants qui leur ouvrent l'avenir. C'est pour cela que je pense qu'il faut appeler à des élections anticipées. Non parce qu'on les aura mais parce qu'il faut montrer une direction vers où aller, un espoir. J'ai conscience que c'est un peu trop haut comme mot d'ordre, qu'il faudrait quelque chose d'intermédiaire et j'ai aussi conscience que la grève générale, les gens n'y sont pas prêts. Je trouve qu'il y a une impasse donc (enfin elle n'est peut être que dans ma tête!). Et j'ai peur que les gens rentrent chez eux pour longtemps démoralisés parce qu'ils n'auront rien obtenu. On a une grande responsabilité de trouver quelque chose comme militants syndicaux et politiques tous ensemble. La gauche doit vraiment avancer une solution car là on n'a pas un peuple désespéré, on a un peuple combatif, qui résiste et veut des solutions. Si on reste passifs, à ne rien proposer on sera responsables de la démoralisation. Il faut donner une direction (dans le sens de leadership) à ce peuple qui montre sa détermination et son courage.

    Je trouve aussi que la propagande sur "ils nous font payer la crise" avec la question des retraites n'est pas assez passé comme message. Cela devrait être évident au plus grand nombre et cela ne l'est pas. Pourtant y a de quoi faire avec Woerth, le bouclier fiscal etc...

    Bon puis j'enrage que la "gauche" n'est même pas dans l'hémicycle quand ils votent la déchéance de la nationalité. Y a quelque chose qui cloche vraiment. Les belles paroles sur les retraites et le racisme ça doit se concrétiser en actes. Faut pas oublier que le peuple lui il est concret: ce sont de vraies journées de salaires qu'il a perdues. Faudrait quand même le respecter, non?

  14. izarn dit :

    Le Brésil démontre qu'une redistribution vers les classes les plus pauvres est trés efficace.
    C'est une démonstration que ne veulent pas accepter la tétralogie infernale de la zone euro: Merckel-Sarkozy-Trichet-DSK.
    La restructuration des dettes apparait comme la seule solution pour la Grece, l'Irlande, le Portugal.

    Cela entraienera un effet des marchés contre l'Espagne et l'Italie, qui seront aussi obligés d'établir des moratoires sur leurs dettes privées comme Roosevelt en 1930.
    Ce qui entrenera la faillite de banques françaises et allemandes ou sinon avec Merckel-Sarkozy, une rigueur brutale pour sauver ces banques, au lieu de les mettre en faillite controlée. Voir encore Roosevelt aux USA dans les années 30.

    La réalité c'est que les banques allemandes sont au bords de la faillite: 620 milliards de dollars de "bail-out" dans la Soffin, bad-bank allemande. Soit presque le plan TARP américain...
    L'états des banques française reste secret defense, opaque.
    D'ou l'attaque injustifiée contre les retraites et la santé, permettant aux banques aux abois de se refaire en leur donnant le marché des retraites et des assurances santé.
    Cela permet aussi à l'Etat d'avoir droit à un "spread" minimal pour utiliser cet argent emprunté au bénéfice du renflouage des banques et de leurs rentiers capitalistes.
    La droite en europe est une synarchie de l'argent qui n'a que faire des nations et des peuples.

  15. VERGNES dit :

    Jean-Luc Mélenchon n'a de cesse d'affirmer que d'un côté il y les syndicats et de l'autre les partis, et que les seconds doivent suivre. les premiers et ne pas interférer.

    Et puisque le Brésil est sous les feu de l'actualité élective, il serait bon de se rappeler que Lula était un dirigeant syndical avant de participer à la création du PT....comme quoi les domaines d'interventions parti et syndicat n'est pas aussi délimité et hermétique que cela, et ce surtout quand il s'agit d'un sujet touchant l'ensemble de la population et que cela est l'illustration d'un projet de société comme c'est le cas pour les retraites.

    Lula n'aurait pas eu sa place au PG, si l'on s'en tenait au discours de Jean-Luc Mélenchon et pourtant il soutient Lula. Comme quoi il y a des affirmations qu'il ne faut pas théoriser comme des régles inflexibles. La lutte de classes prend des chemins et des formes qui ne peuvent être codifiées à l'avance. Seule la conscience d'appartenir à la classe ouvriére quel qu'en soit le mode d'organisation peur redonner toute sa vitalité et sa puissance à changer le cours des choses. Et seule la volonté de faire converger ces modes d'organisations existants peut redonner confiance, en prenant conscience de cette force, en mettant fin aux oppositions entre ceux et celles qui sur le fond ont un intérêt commun.

  16. serge dit :

    bien,
    plutôt de s'inquiéter de Drucker ou pas Drucker penchons nous sur l'essentiel.

    en effet dans notre dos les socialistes fabriquent des candidats sans tenir compte ni des mouvements sociaux, ni des manifs de ses dernières semaines.(voir les derniers commentaires de Mr Fabius envers DSK)

    je les mets en garde ! attention vouloir ignorer les avis des gens de gauche çà voudra dire se priver de nombreux électeurs.
    ce que la gauche (et il me semble le front de gauche aussi) c'est qu'on arrête de nous agiter comme un pantin vulgaire le DSK de service.
    faudrait déjà être très motivé pour voter PS au premier tour.alors vouloir rassembler toute la gauche sur DSK est vouloir un suicide idéologique durable.

    en attendant, n'ayons pas peur ! il vaut continuer sur nos valeurs de gauche (les vrais) que celle du FMI calquer sur le pire des scénario.donc travaillons au rassemblement des forces anti-capitalistes qui ruine nos Nations et détruisent nos modèles sociaux.

    Jean Luc, Marie Georges, et les autres du Front de gauche ! votre devoir est de bien dire au PS que DSK sera l'acte de fracture avec le PS.

  17. VERGNES dit :

    Sur le nombre de manifestants, le gouvernement se la joue stoïque.
    Dans la série cynique paternaliste " C'est bien normal que les gens manifestent, nous sommes en démocratie, mais ce que l'on fait c'est pour leur bien"
    En d'autres mots " Une fois leur crise d'adolescence terminée, il nous remercieront"

    Oui mais voilà, passer son temps à dire que l'on se fout du nombre de manifestants et dans le même temps passer son temps à commenter leur nombre montre bien que ce gouvernement en fait le curseur de sa possibilité ou non de passer en force.

    L'ampleur des manifs est donc un élément déterminant, mais plus encore ce sont les modes d'oppositions à cette contre réforme et les secteurs qui les reprennent en compte qui va peser dans la balance.

    Le 12 Octobre est la prochaine échéance fixée par les syndicats. Si cette journée ne dépasse pas l'ampleur des précédentes non seulement en nombre mais surtout en reconductibilité du mouvement, alors ce ne sera qu'une journée d'action supplémentaire comme on en connait depuis janvier 2009 avec des manifs/gréve appelées par les directions syndicales tous les 2 mois, avec les résultats que l'on connait.
    Si cette contre réforme passe, ce sera le prélude à une offensive sans précédent sur l'ensemble des acquis de la classe ouvriére (acquis déjà largement rognés). Ce sentiment de démoralisation aura pour conséquence de renforcer le chacun pour soi, l'arme absolue pour diviser la classe ouvriére. Le rôle de la Gauche radicale (si faible soit son audience) n'est plus de suivre,ni d'attendre des élections aux résultats incertains (voir 2002) mais d'amplifier la volonté d'en découdre plus ouvertement qui se fait jour çà et là dans le pays. Sinon à quoi ce la sert de vouloir construire une gauche radicale.

  18. Ch B dit :

    Si on en arrive à un conflit dur avec grève, et si on veut tous ensemble qu'il réussisse, il faudra que tous les citoyens partisans de ce mouvement soient solidaires financièrement des grévistes syndiqués ou non.
    Les jours de grève n'étant pas payés, cela parait normal de partager les difficultés, si nous gagnons, nous en bénéficierons tous.
    Cela est-il déjà prévu ? par les syndicats ?
    Que pense Jean-luc et le FdG à ce sujet ?

    Merci pour vos réponses

  19. Michel Matain dit :

    "Si cette contre réforme passe, ce sera le prélude à une offensive sans précédent sur l'ensemble des acquis" @117 Vergnes

    Oui, il y a effectivement dans cette lutte pour la sauvegarde de notre système de retraite quelque chose qui ressemble à la grande grève des mineurs du charbon en Grande-Bretagne en 1973 contre Thatcher. Thatcher a gagné et on connait la suite de l'histoire.

    Juste derrière les retraites, s'ils gagnent, ils n'en font pas mystère, ils s'attaqueront à la Sécu, et à ce moment là revenir sur les 35 heures sera une rigolade.

    Et, je continue à citer Vergnes : "Ce sentiment de démoralisation aura pour conséquence de renforcer le chacun pour soi". Politiquement ça sera une difficulté supplémentaire pour gagner en 2012. La démoralisation est la mère de l'abstention.

  20. langue-rouge dit :

    @Michel matain post119
    "Oui, il y a effectivement dans cette lutte pour la sauvegarde de notre système de retraite quelque chose qui ressemble à la grande grève des mineurs du charbon en Grande-Bretagne en 1973 contre Thatcher. Thatcher a gagné et on connait la suite de l'histoire."

    Non justement, ce n'est pas la même période et ce n'est pas le même pays. Tatcher c'est le début des années 80, la contre-révolution ultra-libérale et surtout un mouvement ouvrier anglais battu brutalement alors qu'il n'a jamais connu le même niveau de radicalisation et de politisation que le mouvement ouvrier français et italien par exemple. Faut-il te rappeler qu'en Angleterre, il n'y avait pas de Parti Communiste de masse et que l'extrême-gauche était encore plus faible qu'en France ? Faut-il te rappeler qu'il n'y a pas eu en Angleterre de Mai 68 ou de Juin 36. Et que déjà Marx au 19ème siècle cherchait à comprendre cette curieuse exception du mouvement ouvrier anglais incapable de s'opposer frontalement aux classes dirigeantes de son pays contrairement aux autres pays d'Europe occidentale ?

    Et surtout aujourd'hui le mouvement ouvrier français ne joue pas tout dans l'histoire, il a l'habitude de mener des grandes batailles et de les perdre. La plupart des gens qui descendent dans la rue sont convaincus qu'on ne peut pas gagner, ce qui explique en partie nos difficultés à aller au delà du mouvement actuel et ils ne seront pas forcément beaucoup plus désespérés qu'avant si ce qui leur parait comme inévitable, la défaite, parvient.

    N'oublions pas qu'il n'y a des défaites qui peuvent préparer les victoires du lendemain. Si le mouvement en profite pour mieux se structurer, si les secteurs les plus avancés du mouvement ouvrier se coordonnent au delà de leurs appartenances syndicales, si les partis de la gauche de la gauche prennent l'habitude dans les luttes de travailler ensemble quand c'est possible et de prendre des initiatives communes et surtout si on sait collectivement en tirer les bonnes conclusions, on rebondira, qu'on perde ou qu'on gagne.

    BLe discours du tout ou rien, soit on gagne et là on gagne tout soit on perd et on perd tout n'est pas juste et il est en plus dangereux. Sarkozy ne pourra pas forcément multiplier les contre-réformes avant 2012. Un an avant, le plus probable c'est le gel des contre-réforme pour préparer sa réélection. C'est s'il est réélu que là il y aura un vrai danger.

  21. guillot dit :

    Je suis étonné d'apprendre que Jean Luc Mélenchon soutien Lula au Bresil. En effet, dès le début sa politique économique a toujours été de s'aligner sur les exigences des marchés : réduction de l'endettement public, blocage des salaires dans la fonction publique, etc... Sans rappeler en 2005 le scandale de l'achat de voix de parlementaires qui avait coûté la place au chef de la "maison civile" de Lula (sorte de 1er ministre). Tout cela avait provoqué des remoux et des départs au sein du PT et la naissance d'un parti anticapitaliste, le PSOL. Aux élections présidentielles précèdentes, exclue du PT après son refus de voter ces mesures, la sénatrice Hélèna Héloisa avait même obtenue plus de 5%. Soutient-il aussi Dilma Rousseff, dont le programme social libéral n'est plus à démontrer ?

    A la diffèrence du PG, je ne réduirais pas la lutte politique au seul terrain institutionnel car la rue ou les grèves sous toutes ses formes sont constitutives du rapport des forces entre les classes.

    Et après le fiasco des mobilisations syndicales que nous avions vécu au 1er semestre 2009, alors que nous étions tout de même 2 millions dans la rue au départ de cellesci, je ne ferais pas confiance à Chérèque ou Thibaut pour décider seuls des perspectives de nos mobilisations actuelles. Vont-ils continuer à proposer des journées d'action tous les 10 jours, et ceci jusqu'à Noel ?

    Une nouvelle défaite sociale ne pourra qu'encourager le gouvernement Sarkozy à aller plus loin dans ses contre réformes. Comme quoi chez eux le terrain social est aussi constitutif du rapport des forces politiques.

  22. Pulchérie D dit :

    Pour la première fois, je suis d’accord avec langue-rouge (# 120) dont les arguments sont pour la justification des manifs contre le plan de retraite à la Sarko.

    Le principal argument de Matain, l’échec subi par les mineurs britanniques dans leur lutte contre Tatcher en 1973, est basé sur une fausse analogie, ce que démontre l-r.

    J’apporterai une preuve supplémentaire : les mineurs représentaient une partie de la population ; le reste du peuple de l’ UK s’est désolidarisé.

    Aujourd’hui, en France, toutes les catégories de travailleurs, des salariés, ouvriers comme « cols blancs », est concernée.

    Si cette loi passe, d’autres, pires encore, menacent le peuple français.

    Non, vraiment, je ne suis pas d’accord avec les défaitistes.

  23. VERGNES dit :

    @ langue rouge 120

    Et surtout aujourd'hui le mouvement ouvrier français ne joue pas tout dans l'histoire, il a l'habitude de mener des grandes batailles et de les perdre. La plupart des gens qui descendent dans la rue sont convaincus qu'on ne peut pas gagner, ce qui explique en partie nos difficultés à aller au delà du mouvement actuel et ils ne seront pas forcément beaucoup plus désespérés qu'avant si ce qui leur parait comme inévitable, la défaite, parvient.

    Tu présentes le mouvement ouvrier français comme étant masochiste. "Je me bat en sachant que je vais perdre...mais c'est pas grave, çà nous endurcit et on fera mieux la prochaine fois"

    Avant de tirer le bilan d'une bataille, il faut d'abord savoir si l'on s'est donné tous les moyens de la mener. Et le degré de défaite éventuelle est fonction des moyens mis en oeuvre. Et en effet si les moyens ne sont pas à la hauteur de l'enjeu cela méne à une défaite programmée et c'est peut-être bien cela que ressentent ceux et celles qui se mobilisent.

    Or aujourd'hui, le "mouvement ouvrier" ne peut se résumer aux directions syndicales qui regrettent de ne plus se pavaner sur le perron de l'Elysée comme seuls interlocuteurs autorisés (les fameux partenaires sociaux, le terme partenaire est d'ailleurs très parlant).

    Quant aux partis de gauche, ils se contentent de soutenir les partenaires sociaux et repoussent à plus tard la mise à bas de cette contre-réforme soit par un référendum soit dans l'hypothétique défaite de la droite (et non pas la victoire de la gauche) en 2012.

    Le moins que l'on puisse dire c'est que partis et syndicats (avec x manifs traine savates depuis janvier 2009), n'impulsent pas un enthousiasme fou au sein de la classe ouvriére, alors que malgré tout,et dans de telles conditions, le niveau de mobilisation reste élevé et n'attend qu'a passer à la vitesse supérieure.

    Les gens sont en attente et si les organisations de la classe ne répondent pas à cette attente, ce sont ces mêmes organisations qui en ressortiront affaiblies...ce qui pour autant ne fera pas grossir mécaniquement les rangs de la gauche radicale car c'est dans le feu de la lutte que la radicalité peut trouver un écho et non pas après une défaite.

    On ne lutte pas pour lutter,ni pour témoigner... mais pour gagner.
    Il y aussi une vie personnelle a côté et celle la on est dans l'obligation de la gagner, sinon il ne nous reste plus rien.

    Camaradement

  24. jennifer dit :

    vergnes tu oublies quelque chose. Tu dis qu'il faut déjà se demander si on s'est donné tous les moyens pour gagner cette bataille sur les retraites. je te ferai remarquer que quand il y a 6 mois, Sarkozy a lancé son offensive idéologique selon laquelle la population vieillit donc elle doit travailler plus car on n'a pas les moyens de financer ses retraites, on était plus qu'embourbés dans cette propagande gouvernementale. Or Copernic et le collectif national puis les collectifs départementaux ont lancé la bataille d'explication, de démonstration,malgré toutes les embrouilles techniques qui semblaient si difficiles à ingurgiter, les grèves et manif ont commencé et en 6 mois l'opinion a tourné. la propagande gouvernementale a été déjouée. Ils ont perdu sur ce terrain: 70% de la population sont contre la réforme.

    Moi je ne dirais pas comme toi: s'est-on donné les moyens? Car je trouve incroyable et formidable la mobilisation actuelle. Je n'y croyais pas. Tout le monde était résigné: elle passera, sera votée donc les manifs ne servent à rien. Or elle passe à l'assemblée et les manifs augmentent d'ampleur. C'est quasiment surprenant, et imprévu. C'est cela le phénomène. Là on parle de grève générale et personne n'y croit, alors qui sait?

    Par ailleurs j'aime beaucoup l'analyse de Langue Rouge. Oui je sens une certaine "force" du mouvement ouvrier français, une certaine détermination. J'ai moi-même écrit que j'ai peur qu'il ne se démoralise mais j'ai l'impression que LR a raison. Peut être qu'au contraire, il avance résolument à son rythme (lent pour l'instant on doit le dire). Peut être qu'il tâte le terrain pour savoir jusqu'où il peut aller. En tout cas derrière cela il y a vraiment qu'on en a marre de Sarkozy qui d'ailleurs est délégitimé depuis les régionales. Il ne cédera pas, c'est clair, alors peut être que le mouvement de masse voit comment faire pour aller plus loin face à ce mec si têtu, si impopulaire maintenant. Certes pas une révolution mais sans doute plus qu'un simple mouvement de protestation pour se faire plaisir dans la rue. Je pense que c'est la première fois depuis 2007 qu'il a attaqué l'ensemble de la population. Avant c'était telle catégorie, puis telle autre. Là c'est tout le monde et le mouvement de masse semble l'avoir senti que c'est l'occasion. Alors il avance calmement mais sûrement. On verra...

  25. le Prolo (PG 01) dit :

    Les manifs du Samedi, on aurait du commencer par ça, et les répéter systématiquement le temps nécessaire pour faire monter la pression et de rassembler de plus en plus large.

    Ca ne coûte rien, c'est plus facile pour beaucoup de gens, et permet de tenir plus longtemps face à des adversaires qui eux n'ont pas de problème de fins de mois.

    Et ne penser à utiliser nos meilleures cartouches (la grève générale, si possible reconductible) qu'une fois le rapport de force clairement établi et la confiance dans la capacité de réussir renforcée.

    Mais bon... La stratégie n'est pas trop prise en compte apparemment.
    On va faire avec.

  26. pichenette dit :

    Il ne m'était pas possible de comprendre que M W...n'ait pas honte de persister dans cette réforme de destruction des retraites, entraînant détresse pour la dernière partie de la vie de nombreux salariés, alors qu'explose au grand jour ses différentes implications au sein de fortunes démentielles, comment peut-il persister et ne pas manifester de honte? En lisant quelques lignes de la présentation du livre "Autopsie de la honte" de Boris Cyrulnik, tout s'éclaire:
    ..."l'absence de honte, elle témoigne d'un arrêt du développement et d'une incapacité à se représenter d'autres mondes que le sien"!
    Si l'un d'entre vous connait de bons psychologues, de bons pédagogues qu'ils viennent au secours de M W..et de ses amis pour qu'ils se représentent d'autres mondes que les leurs!

    Frapper les plus vulnérables de tous bords n'est pas à leur honneur, encore un mot sans doute à définir!
    Quant aux manif à répétition, elles érodent malgré tout la stabilité de positions qui se veulent inébranlables.
    ...

  27. serge dit :

    bonsoir,

    on peut perdre une bataille, mais gagner la guerre !

    @125
    en effet il faut que les confédérations syndicales parlent plus avec les différents front de gauche ! car en effet on n'est dans un schéma où d'un coté +de 70% sont opposés dans le principe et où fillon vient expliquer que 70% se trompent ! drôle de gugus se fillon qui bien entendu à oublier de réformer le systeme de retraite des députés et sénateurs au passage.

    donc je crois que sur la base d'une prise de conscience citoyenne il peut être envisageable d'un coté des actions syndicales clairement identifiées en semaine et de prévoir des rassemblements importants de citoyens le samedi comme cela c'est produit ce Week end.

    l'ump qui avait promis du pouvoir d'achat, des baisses d'impôt, de pas toucher à la retraite des salariés, moins de pauvres et de SDF, une meilleur couverture sociale fini par avouer indirectement que sa politique globale est un véritable fiasco.

    aller contre le Sarkozysme est un devoir national et les journalistes qui courageusement (il en existe) ont réaliser des unes percutante du style "Voyou", est t il dangereux, etc ne se trompe pas ! je reprends à mon compte d'ailleurs celui de mr Tod lorsqu'il parlait du "machin"..

    fillon croit qu'il est un premier ministre alors qu'il n'est qu'un fossoyeur mandaté par un petit chef de bureau zelé et sans envergure.

    Sarkozy Président des Français ! sûrement pas..

    comme c'est écrit sur le billet que m'a tendu un gars du FdG ! on lachera pas ! ça va durer ! mais à la sortie fillon / Sarkozy recevront le quitus de leur politique de destruction. l'important est de souligner le peu d'intérêt du PS qui joue plus que léger cette affaire.

    l'ump sera vaincu; car tout simplement elle détruit la France, la jeunesse, le tissu social.

    Vive la France que j'ai vu dans la manif de Lyon ! non eux ne se trompent pas ! ils sont la France alors que là haut au palais doré du monarque il n'y a que place pour le bling bling et les petits lieutenants (dont certains sont d'anciens socialistes avec des vestes retournées et mal coupées.

  28. VERGNES dit :

    @ Jennifer

    Je n'ai jamais dit que la bataille était perdue....je dis simplement que l'on ne s'est pas encore donné tous les moyens à la hauteur de l'enjeu. Et quand je dis "on", je ne parle pas de Copernic, que 99% de la population ne connait pas, je parle de l'ensemble des organisations du mouvement ouvrier.

    La situation actuelle me rappelle les sommations d'usage avant d'ouvrir le feu. Des sommations il y en a eu un certain nombre depuis janvier 2009. Attention, attention on va durcir le mouvement et puis...rien. Lui le gouvernement tire sans sommations.

    Tout le monde le sait, seule une gréve générale reconductible peut faire reculer ce gouvernement...alors arrêtons les diversions, arrêtons les sommations et de s'auto-satisfaire du maintien du nombre de manifestant, ce qui à l'évidence conforte le gouvernement dans son intransigeance en attendant que le mouvement s'essouffle si il continue sous les formes actuelles.

    Les pertes de salaires cumulées dans toutes ces journées d'actions sommations, vont devenir supérieure à celles d'une gréve générale reconductible

    Le fait que les députés aient voté est d'un certain point de vue une raison supplémentaire de se mobiliser. C'est une façon de montrer que ces "élus du peuple" ne sont pas en phase avec la majorité de la population., et il est regrettable que certains dirigeants politiques laissent penser que le Sénat (les élus des élus du peuple) puisse modifier la donne et satisfaire à la revendication du retrait pur et simple de cette contre-réforme.

    Car qu'on le veuille ou non, aprés la nouvelle sommation du 12, ce sera toujours la même question d'aprés journée d'action qui sera posée: "Et maintenant qu'est qu'on fait?"....Appeler à une autre journée?....Que de temps, d'énergie et d'argent perdu!

    Les directions syndicales sont certes unies, mais pour faire quoi. Leur seule victoire s'est d'être unie, ah la belle affaire et hypocritement prétextent que la base n'est pas prête à durcir le mouvement. Mais une direction, c'est fait pour donner une direction, c'est à elle d'impulser et de convaincre, d'autant plus que la base est en attente.Il suffit de discuter avec les militants CGT pour comprendre qu'ils en ont marre que Thibault soit suiviste de Chéréque qui tous deux sont qualifiés de dirigeants syndicalistes responsables par le Medef et le gouvernement, voilà bien un qualificatif qui en dit long sur le rôle des partenaires sociaux.

  29. rikki dit :

    C'est vrai, a vous lire, jennifer, on meurt de plus en plus jeunes.. Partant de votre constat (faux), plus besoin de refinancer..Contrairement a ce que disent les statistiques et les autres pays européens..
    Etre contre d'accord.. Mais comment allons nous nous assurer des retraites.. Personne ne semble aller sur ce terrain..
    Bref beaucoup de prétentions électoralistes, sans jamais faire de propositions de fond..
    Celle de Jean-Luc Mélenchon visent encore a alourdir les charges des entreprises au plus grand bonheur des importations chinoises, a qui on va faire un beau cadeau.. comme si ils en avaient besoin..Alors que nous nous trainons dans le chomage.. bref beaucoup de démagogie et rien sur le fond..
    PS : Le bouclier fiscal est une toute petite goutte d'eau dans les besoins en milliard..
    Ce qui me fait rire, ce sont les gens qui se plaignent de perdre deux jours de salaire car ils font grève.. ET bien gens qui possédez un travail, il y en a qui sont au chomage, et la perte ne se comptent pas en journée mais en mois de perte de salaire.. Alors vos deux jours de grève, nous font doucement rire en comparaison..Désolé..
    Il est vrai que les syndicats ne s'intéressent pas aux chomeurs.. Encore une autre curiosité et réalité..

  30. jennifer dit :

    Pour répondre à Vergnes qui proteste contre "les organisations" qui n'en font pas assez et devraient appeler à la grève générale, je te signale qu'autour de moi aucun de mes collègues n'est prêt à la faire et c'est déjà bien qu'ils participent certains pour la première fois aux manifs et grèves d'un jour.
    Tu en as toujours contre les organisations mais en réalité c'est les travailleurs que tu devrais disputer parce qu'ils ne sont pas assez révolutionnaires.

  31. Michel Matain dit :

    @ 128 Vergnes

    Il suffit de discuter avec les militants CGT...

    Sauf que dans le privé les effectifs syndicaux tous syndicats confondus, c'est 5 % des salariés. parmi ces 5 %, la moitié (2,5%) est peut être partisan de la grève générale. Il reste à convaincre les 95 % de non-syndiqués et l'autre moitié des syndiqués. Il est caractéristique que plus ou moins le chiffre de 3 millions de manifestants correspondent au nombre de syndiqués en France. Et les autres ? A Manosque il était super important de voir samedi un renouveau important chez les manifestants : tous ceux qui ne peuvent se payer une journée de grève. Je partage le point de vue de Jennifer : vu le contexte de morosité et d'inquiétude pour l'avenir, la mobilisation actuelle est un succès énorme. D'autant plus qu'il ne s'agit pas comme certains se sont moqués d'une journée tous les deux mois : avec le 12 octobre on en sera à quatre journées en 5 semaines. C'est énorme et ça ne faiblit pas. Si les étudiants et lycéens font la jonction, on pourra faire plier le pouvoir qui ne parie que sur le pourrisement des mobilisations et le découragement.

  32. Michel Matain dit :

    @ 8 Jennifer
    @ 128 Vergnes

    Il suffit de discuter avec les militants CGT...

    Sauf que dans le privé les effectifs syndicaux tous syndicats confondus, c'est 5 % des salariés. parmi ces 5 %, la moitié (2,5%) est peut être partisan de la grève générale. Il reste à convaincre les 95 % de non-syndiqués et l'autre moitié des syndiqués. Il est caractéristique que plus ou moins le chiffre de 3 millions de manifestants correspondent au nombre de syndiqués en France. Et les autres ? A Manosque il était super important de voir samedi un renouveau important chez les manifestants : tous ceux qui ne peuvent se payer une journée de grève. Je partage le point de vue de Jennifer : vu le contexte de morosité et d'inquiétude pour l'avenir, la mobilisation actuelle est un succès énorme. D'autant plus qu'il ne s'agit pas comme certains se sont moqués d'une journée tous les deux mois : avec le 12 octobre on en sera à quatre journées en 5 semaines. C'est énorme et ça ne faiblit pas. Si les étudiants et lycéens font la jonction, on pourra faire plier le pouvoir qui ne parie que sur le pourrisement des mobilisations et le découragement.

  33. langue-rouge dit :

    @ Vergnes post 123

    Sur le fond, je ne suis pas forcément en désaccord avec toi. Disons qu’il y a 2 choses qui me font tiquer dans ce que tu dis. La première c’est cette idée potentiellement destructrice en particulier si on perd ce bras de fer que si on perd on perd tout. La conséquence qu’en tireront les travailleurs que tu convaincras de cela c’est qu’ils n’auront plus alors qu’à se résigner si ça arrive. Or c’est justement ce que Sarkozy voudra faire avaler au mouvement ouvrier s’il l’emporte et c’est justement contre cette idée que nous devons lutter.
    La deuxième c’est sur l’état de radicalisation des travailleurs aujourd’hui que tu sembles surestimer. Avant de parler de défaite, parlons des possibilités de gagner et ces possibilités existent mais attention à bien les évaluer. Si tu es allé dans les AG de luttes interne au NPA qui ont lieu dans toutes les grandes villes, ce que font remonter les camarades syndicalistes c’est justement les difficultés à faire venir les gens dans les Ags et à les convaincre de partir en grève reconductible. Le fait qu’ils soient en colère contre les décisions de Thibaut et de Chérèque ne veut pas forcément dire qu’ils sont prêts à y aller. Et les militants syndicaux dans un pays comme la France, ça ne représente pas grand-chose à l’échelle des salariés. Le fait qu’un certain nombre d’entre eux soient prêts à y aller, cela signifie juste qu’il y a quelques dizaines de milliers de militants syndicaux prêts à y aller mais pas que des millions de salariés ont suffisamment confiance en leurs propres forces pour y aller. Attention à ne pas juger de l’état de radicalisation des salariés en s’appuyant sur une catégorie ultra-minoritaire, les militants syndicaux.

    Maintenant, inutile de passer notre temps à critiquer les directions syndicales (même si contrairement au FdG je pense que c’est nécessaire d’expliquer qu’il y a une autre stratégie possible que de simples journées d’actions sans autres perspectives) ainsi que la direction du PS (même si c’est parfois nécessaire), concentrons nous sur ce que la gauche de la gauche et les militants syndicalistes les plus radicalisés peuvent faire ensemble.
    Ce qu’il faudrait aujourd’hui c’est que la gauche de la gauche (FdG, NPA essentiellement) prenne des initiatives communes pour aider le mouvement à tenir et à s’élargir. Cela peut passer par une meilleure implication dans les collectifs retraites, par l’organisation de rassemblement tous les soirs partout en France devant les mairies par exemple, de sitings, de blocages de carrefours, de routes….

    Bref, je ne pense pas forcément comme Jennifer par exemple pour caricaturer un peu que tout va bien qu’on n’aurait pas pu faire autrement ou tellement mieux et que la stratégie des directions syndicales n’est pas criticable. Je crois même que si demain CGT, CFDT, FO, Solidaires décident de préparer une grève reconductible, ceux qui hésitent à la base hésiteront certainement moins.

  34. le Prolo (PG 01) dit :

    @ Rikki

    Juste une remarque:

    La mortalité n'est pas la même selon la classe sociale que l'on considèren, le savais-tu ?

    Les gens qui ont des professions difficiles d'un point de vue physique (la grande majorité) meurent plus tôt que les autres (autour de 60 ans, sauf erreur).
    Repousser l'âge de départ revient à leur supprimer la retraite puisqu'ils ne l'obtiendront jamais, seront morts avant, et donc à utiliser leurs cotisations (versées en pure perte) pour ceux qui restent, les plus favorisés.

    En gros, repousser l'âge de la retraite bénéficie aux riches.
    Et l'avancer bénéficie aux plus pauvres.

  35. jennifer dit :

    Langue Rouge
    Oui c'est une grossière caricature de ma position. Moi je n'ai pas de complexes à dire que je suis entièrement d'accord avec ton post mais il semblerait que pour toi parce que je suis au PG tu dois forcément me critiquer. Libre à toi mais ça ne favorise pas l'unité!

    Ce que je dis c'est qu'il y a 6 mois l'opinion pensait que l'affaire était déjà pliée et l'ampleur de la mobilisation nous a tous surpris. Par contre, si cela va plus loin je suis d'accord mais ça ne marchera pas si c'est une minorité (comme tu l'expliques très bien). Je ne suis pas pour dire c'est bon et on arrête là. Non j'aimerais gagner mais pour gagner il ne faut pas qu'une minorité avance à des km en avant du mouvement de masse. J'ai été ravie d'apprendre que la ratp appelait à la grève reconductible et j'espère que cela va entraîner d'autres secteurs. Je suis prête à cela et à faire ce qu'il faut pour aller dans ce sens mais mon secteur (la santé) ça pèse des clous face aux transports et à l'énergie. Donc il faudra soutenir financièrement ceux qui le font, si ils le font car pour l'instant ce n'est pas encore joué à la ratp, il reste l'unsa (21%) qui doit décider.

  36. Louis37 dit :

    J'ai trouvé Jean-Luc excellent hier soir chez Durand sur France 2. Face à Ferry, il a bien montré sa différence, ses idées (qui sont les nôtres) étaient clairement exposées, j'espère qu'elles progresseront dans les téléspectateurs.
    Je ne savais pas qu'il avait la photo comme hobby, encore un point commun !

  37. volèm dit :

    dans l'émission de Durand le "panel" de "bon" français était quasiment fait de personnes indispensable, conseiller en communication, psychanalyste, télémarketeur.....

  38. GONZALEZ Marie-Christine dit :

    Bonjour,

    Quand E W... dit que le passage de 60 à 62 ans se fait progressivement ça me fait presque sourire, née en 52, me voici avec 8 mois dans la vue. C'est une honte...
    Il faut absolument faire plier ce gouvernement qui ne veut absolument pas voir ce qui se passe dans le privé. Il faut savoir que les dirigeants de ces sociétés adaptent immédiatement les effectifs en fonction des bénéfices dégagés, les licenciements sont la variable d'ajustement.
    Avec les départs "volontaires" pour raison économique, les personnes visées sont essentiellement les plus âgées (c'est le gouvernement qui a permis cela). Par la suite, il faut se plier aux dictats de Pôle Emploi et chercher un boulot.... que vous ne trouverez jamais, à moins de prendre ces fameux contrats aidés (payés par l'état) à 8 €86 brut de l'heure pour 20 heures ? Il n'y a plus de dispense de recherche d'emploi pour la génération 52 et les suivantes.

    On marche sur la tête, rien n'est conhérent dans cette politique. Laissons travailler les jeunes qui ont toute une vie devant eux pour essayer de se réaliser.

    Je suis absolument d'accord avec JL MELENCHON et l'analyse qu'il fait de cette situation.

  39. bascourt josiane dit :

    Je ne connais pas à la perfection les personnes qui animent la politique de notre pays ; je vous ai vraiment "rencontré" dans l'émission de G. Durand.....Alors là, je ne clamerai qu'une suggestion : "Présentez votre candidature aux présidentielles" !


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