09sept 10

L'évènement est à nous!

A la fête ! A la fête et c’est tout !

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J e poste cette note après avoir entendu Ségolène Royal que j’ai trouvée finalement bien efficace sur la question des retraites. Je suis heureux de voir que nos argumentaires sont dorénavant largement partagés. Je ne m’en plains pas. Au contraire. Heureusement que la commère Chabot est là pour nous rappeler à un sain dégout de son émission: elle réussit à faire le tour de toute la scène politique sans dire un mot du Front de Gauche. Ca c'est du journalisme!

Je n’ai pas beaucoup écrit cette semaine. C’est le prix de l’action. Ecrire prend du temps et nécessite du recul. Je n’ai eu ni l’un ni l’autre ces jours derniers. Pour autant on ne peut pas dire que j'ai été silencieux. Ca continue dans Médiapart d'ailleurs ce week-end. N'empéche, c'est la cavalcade encore. Hier soir, j’ai du enchainer deux réunions, l’une à Montreuil avec toute la gauche sur les retraites, l’autre dans Paris sur la gestion de notre programme de travail à la Fête de l’Humanité. Si nous devons un jour trébucher ce sera de cette surcharge plutôt que de n’importe quelle autre erreur d’orientation. Chaque fois dans de telles circonstances je suis contraint de me souvenir de ce paramètre caché de l’action politique qu’est l’état physique dans lequel sont les gens qui prennent des décisions au moment où ils le font. En ce moment, notre équipe est sur tous les fronts, de toutes parts dans le pays. Le commando national lui enchaine la conduite des campagnes. Après le remue méninges, les manifestations du 4 et du 7 septembre, c’est à présent la fête de l’Humanité. L’aller retour que je suis en train de faire entre Paris et le Parlement Européen de Strasbourg me donne un petit répit pour jouer du clavier. Vous lirez, si vous voulez, les actualités du parlement dans la partie de mon blog qui y est consacrée, juste sous le drapeau de la GUE/NGL. Et avant de commencer mon propos, je vous rappelle que vous pouvez vous inscrire à la lettre hebdomadaire de ce blog, une merveille, et je pèse mes mots, en remplissant  la case prévue en haut à gauche de l’écran. On peut aussi en inscrire d’autres et pas la peine de faire un dessin sur pourquoi le faire.

Depuis deux jours la discussion dans les rangs porte sur la conduite de l’action syndicale. Les commentaires sur ce blog y font aussi une large part. Je n’ai pas l’intention de me prononcer sur la valeur des consignes syndicales. C’est un choix. La conduite de l’action syndicale se discute dans les syndicats avec les syndiqués. A cette position de principe, qui est celle adoptée par le Parti de Gauche dès sa fondation, j’ajoute une remarque plus personnelle. Je me désole de lire ces commentaires rageurs et parfois insultants contre les directions syndicales, les « bureaucrates », et ainsi de suite. Surtout assortis de gloses interminables sur le fait que seule telle ou telle forme d’action peut permettre de gagner et toutes les autres ne serviraient à rien. Rien de tel pour casser les reins à tout le monde ! Si l’on discrédite l’action du jour au nom de celle qui n’est pas convoquée pour demain, il est clair que c’est l’action du jour qui n’aura pas lieu. Alors comment répondre à cet échec par une proposition d’action plus difficile à réussir en général et en particulier après un échec ? Je le dis à propos du mot d’ordre de grève générale. Je n’exprime pas d’avis à son sujet. Mais je crois utile de rappeler qu’aucune grève générale reconductible dans l’histoire n’a jamais été décidée autrement qu’à partir du terrain. Le reste du temps, les syndicats qui engagent des bras de fer doivent continuellement évaluer le rapport de force. Ils partent de leur capacité à mobiliser le plus grand nombre de gens possible. S’ils lancent une consigne intenable par le grand nombre, ils ruinent leur cause.  C’est surtout vrai dans une période comme celle que nous vivons où les taux de syndicalisation et d’affiliation politique sont très insuffisants et où il est illusoire d’attendre une discipline d’action du seul fait que le syndicat l’a appelé. Comment alors connaitre cet état réel des esprits ? Je n’ai pas le moyen de le savoir. Je pense que les directions syndicales doivent aussi avoir de l’hésitation de ce fait. Pour ma part donc je me contenterai de suivre les consignes des syndicats. A mesure qu’elles arrivent, nous les apprécions à partir de ce qu’est la position du Parti de Gauche. C’est l’objectif qui nous unit aux syndicats. Pour la forme de l’action chacun doit être à sa place pour faire au mieux son travail spécifique. Nous sommes pour le retrait du projet de réforme sur les retraites. Donc nous agissons en soutien des consignes unitaires des syndicats, dans la mesure de nos forces. Pour autant nous devons aussi avoir une réponse politique au moment présent. Nous avons un rôle spécifique et un champ d’action particulier. J’estime qu’il n’est pas tenu à gauche. Et cela n’aide pas au rapport de force.

Notre travail politique est de deux ordres. D’abord représenter le point de vue opposé à la réforme et lui donner de la voix politique. C’est ce que nous faisons tous dans les assemblées. J’estime que le travail fait par notre groupe à l’assemblée, avec Roland Muzeau à sa tête, est très bien mené. Au sénat nos amis tiendront bon aussi, le moment venu. Les députés PG sont très présents et ils forment avec les communistes des équipes soudées et efficaces. Mes lecteurs peuvent suivre les comptes rendus quotidiens que Martine Billard, porte parole du Parti de Gauche, fait de son travail de député sur le site du PG ou sur son blog. Marc Dolez aussi campe dans l’hémicycle et tient la tranchée. Je suis l’avancée du combat, comme je peux. Leurs sms, d’heure en heure, nous tiennent informés. Les dirigeants du PG suivent de cette façon ce qui se fait dans l’assemblée. J’avoue que je préfèrerais y être plutôt qu’à Strasbourg. Au plan technique, on ferait mieux de twiter. Mais on ne maitrise pas ça encore.

C’est de l’assemblée que nous avons appris ce qu’il en est réellement quand Woerth annonce devant les médias que le gouvernement a tenu compte des attentes des Français et qu'il a proposé des amendements en conséquence à son texte sur les retraites. Bidon ! Ainsi, le gouvernement veut faire croire qu'il tient davantage compte de la pénibilité. Il aurait abaissé le seuil d'incapacité de 20% à 10% pour pouvoir continuer de partir à la retraite à 60 ans. Mensonge ! L'amendement présenté hier devant la commission des Affaires sociales met en place deux dispositifs différents. D'un côté, les travailleurs avec un taux d'incapacité de 20 % pourront prendre leur retraite à 60 ans. Mais les salariés dont le taux est compris entre 10 et 20 % ne pourront pas bénéficier de cette mesure automatiquement. Ils pourront seulement se présenter devant une commission où ils devront prouver qu'ils ont été exposés de façon permanente et pour une durée encore inconnue à des facteurs de risque professionnels à définir. Qui peut croire que les employeurs vont fournir les preuves nécessaires aux salariés ?

La partie proprement politique de la lutte contre la réforme consiste pour nous, gens de gauche, à faire la démonstration qu’on peut faire autrement, sans diminuer les acquis sociaux. A mesure que cette idée fait son chemin, l’étau se desserre car les gens comprennent que la réforme Sarkozy n’est pas légitime. «Pourquoi nous faire ça si on peut s’en passer», se disent-ils. C’est pourquoi est si calamiteux le point de vue du PS. Son acceptation de l’allongement des durées de cotisations donne raison à l’idée de base de l’argumentaire de la droite. Ce ralliement à l’allongement de durée de cotisation est sans ambigüité, inscrit en toute lettre dans les tracts distribués dans la manifestation du 7 septembre. C’est la contribution de ce Parti à la campagne d’après laquelle la réforme est « indispensable » et passe par le fait de travailler plus longtemps. La réponse de Fillon au président du groupe socialiste à l’assemblée, l’inamovible Jean Marc Ayrault a donc été particulièrement dévastatrice. « Puisque vous ne revenez jamais sur nos réformes quand vous êtes au pouvoir, c’est que pour vous la bonne réforme c’était la précédente et il en ira de même cette fois-ci ». Touché ! Que faire alors ?

Faire semblant ! C’est notre seule issue. Faire semblant de croire que nous sommes tous d’accord et serrer les dents dans l’action. Si la vérité vraie c’est que le PS nous tire dans le dos, il ne faut engager avec lui aucune polémique. Que nous rapporterait-elle ? Juste un coup de main à Sarkozy qui serait le seul bénéficiaire de la division. Avantage : aucun. Mettre la pagaille dans notre camp serait au seul bénéfice de ceux qui ont besoin de cela pour céder plus vite. Il suffisait d’entendre ce matin l’impétueux François Hollande pour comprendre la musique qu’aimeraient entendre les sociaux capitulants de son style. Mais il faut proposer aussi une issue dans notre champ d’action, celui de la politique et de la démocratie représentative sans se cacher confortablement derrière le mouvement social.

C’est le sens de notre proposition de référendum sur le sujet. J’ai pu entendre Ségolène Royal en dire autant et cela me réjouit. Je pars d’un constat à faire partager qui alimente la mobilisation : le président n’est pas légitime pour faire cette réforme. Il y a une décision du peuple souverain à propos de la retraite à soixante ans. Les Français ont voté sur le sujet. La retraite à 60 ans était une mesure du Programme commun portée pendant toutes les années 1970, puis au coeur du programme du candidat Mitterrand en 1981. A l’inverse, la fin de la retraite à 60 ans n'était pas dans le programme de Sarkozy. Au contraire, et je peux le dire comme ça. Car Nicolas Sarkozy s’était engagé en 2007 et en 2008 à ne pas toucher à l’âge légal de la retraite. Il faut le répéter autant qu’on peut. « Le droit à la retraite à 60 ans doit demeurer. » avait-il dit dans une interview au Monde le 27 janvier 2007. Il avait réitéré son engagement sur RTL le 27 mai 2008 : à propos du  relèvement de l’âge légal: « j’ai dit que je ne le ferai pas. Je n’en ai pas parlé pendant ma campagne présidentielle. Ce n’est pas un engagement que j’ai pris devant les Français. Je n’ai donc pas de mandat pour cela ». On ne peut mieux dire. Les Français n'ont donc jamais voté pour la retraite à 62 ans. Puisqu’il n’y a pas de mandat pour une réforme d’une telle ampleur, il faut voter. Le vote ou la pagaille et le bras de fer ? En démocratie, le vote devrait être la règle, pas l’exception mendiée. D’ailleurs je le répète, si la dernière modification de la Constitution était passée en loi organique, nous pourrions proposer une pétition pour un référendum d’initiative populaire. Ce droit est prévu à l’article 11 de la Constitution modifié par la réforme constitutionnelle du 23 juillet 2008. Il ouvre cette possibilité de soumettre un projet de loi à référendum si 1/5 des parlementaires soutenus par 1/10 des électeurs inscrits le demandent. Si donc on ne vote pas, c’est parce que nous sommes bien dans le régime du coup de force permanent qui prévaut depuis la forfaiture initiale de l’escamotage du non au référendum de 2005.

Je serai totalement absorbé par ma présence à la fête de l’Humanité à partir du moment où cette note sera en ligne. De fait des camarades y campent déjà depuis mercredi et assurent le montage et la surveillance de notre stand. A partir de jeudi, les effectifs se sont augmentés des camarades qui ont posé des jours et dès vendredi d’autres encore arrivent car notre programme d’activité démarre fort. La Fête de l’humanité est dans le programme de la vie de notre parti comme un évènement. Je ne dirai pas que c’est comme pour les communistes puisque nous ne sommes présents comme Parti de Gauche que depuis deux fêtes. Cependant, maints parmi nous s’y trouvaient auparavant avec le club PRS (pour la République sociale). Mais c’est bien depuis la création du Front de gauche que la présence a une vocation plus profonde qui structure notre programme de travail annuel. La Fête est le plus grand évènement politique de la gauche chaque année. Aucun autre ne peut lui être comparé car aucun n’est même vaguement similaire par le nombre de visiteurs, leur diversité, leurs préoccupations. Pour nous c’est un thermomètre absolument fondamental de l’état d’esprit dans la gauche de combat. Et en ce qui nous concerne c’est le moment d’un déroulé de notre orientation. Cette année il en ira de même. Je mets donc le programme en fin de note pour que vous puissiez vous faire une envie de Fête avec nous, en quelque sorte. Je surligne juste le dimanche à quatorze heures trente, quand nous présentons le livre des neuf inédits de Jean-Jaurès, neuf conférences prononcées en Amérique latine, traduites de l’espagnol, et illustrées de photos elles-mêmes inédites. Thèmes: la nation et l'immigration. Le résultat d’une superbe histoire de militants dont je parlerai très bientôt ici même.

 J’en reviens à l’évènement central de la Fête de l’Humanité. Je pense que nous sommes à la hauteur des circonstances. Il y a un lien entre la marée humaine des manifestations du 7 septembre et le lancement à la Fête de l’Humanité du programme partagé du Front de Gauche. Nous ouvrons une perspective et nous proposons une méthode de travail politique. Je connais le nombre des arguments qui plaident contre notre tentative et notre ambition de replacer au cœur du pays le courant culturel qu’incarne le Front de gauche dans la politique française et européenne. J’ai bien dit européenne. Car la partie se joue sur l’ensemble du vieux continent. De la situation en Grèce à la scène française le lien est là. Après le krach du système financier, les gens du système l’ont protégé des coups qui se préparaient par une opération d’intimidation spécialement cruelle. En Grèce comme ailleurs le problème c’est l’impasse politique qui résulte de l’absence totale d’alternative politique ancrée dans la conscience populaire. La droite et le Pasok (parti socialiste grec) sont d’accord sur la politique du FMI. A présent tout le Pasok est au gouvernement inclus la « gauche » du parti. Ce que cette situation montre c’est qu’il ne suffit pas de surgir avec des pancartes de protestation quand tout s’effondre. Il faut préparer en profondeur la relève. C’est a ce prix que le grand nombre repère et donne son appui. Je ne m’effraie donc pas de la puissance actuelle du PS avec sa politique en machmolo. Ce qui m’inquiète c’est notre capacité à être unis à temps pour labourer en profondeur le terrain jusqu’au moment où nous serons en contact avec la matière brulante de l’histoire qui nécessairement viendra au devant de notre futur.

Chemin faisant vers Strasbourg, je lis des articles à mon sujet d’une invariable monotonie à propos de mon « ambition présidentielle » et autres salades de la petite bourgeoisie d’écriture qui évalue ma ligne politique d’après ses préjugés sociaux et culturels. Il ne faut pas en rire. C’est du travail nuisible bien fait. Ce n’est pas simple de s’unir sous ce feu. Non de notre fait, car, vaille que vaille, parfois clopin-clopan, souvent hardiment, l’attelage du Front de Gauche tient et avance. Nos principales difficultés viennent des effets du harcèlement qui est organisé autour de nous avec la question de la présidentielle. Je ne saurais mieux l’illustrer qu’en pensant à cette journaliste de France 2 qui prépare un sujet pour le 13 heures et qui m’a interrogé sur ce thème au moins vingt fois dans la manifestation du 7 puis recommencé comme si de rien n’était une nouvelle fois sous trois angles différents au meeting de Montreuil. Je suis partagé entre l’envie d’éclater de rire et de celle de lui demander pour qui elle me prend. Ce que je sais c’est que ce n’est clairement pas du journalisme d’information mais juste de la recherche de spectacle. Il s’agit évidemment de me pousser à bout et de m’opposer aux communistes. Ou à Besancenot. Du sang. Ils veulent du sang. L’argumentaire des socialistes – beaucoup d’entre eux sont membres de ce parti – tourne donc en boucle. Je ferai une OPA sur le PC, ceux-ci me haïraient, bla bla. Puis tout vient à la file, sans soucis de la cohérence, directement recopié de la rue de Solférino. Pour Benoit Hamon en bureau national du PS  nous serions des « néo communistes ». Pour d’autres nous serions l’attrape mouche de l’extrême-gauche et ainsi de suite. Toute cette mélasse vient par giclées, d’un faiseur de potins à l’autre.  Comme vous le savez, ces metteurs en scène, car ce ne sont plus des journalistes, se moquent totalement du fond, auquel ils ne comprennent rien d’ailleurs le plus souvent, dans la mesure où ils n’ont aucune culture à propos de la gauche. Il leur faut du spectacle, des petites phrases pour avoir provoquer les deux jouissances perverses de cette conception du métier: faire de la merde et ensuite se plaindre de l’odeur.

Un sommet du genre est le portrait que fait de moi le « Nouvel Observateur » cette semaine. Le Figaro du centre gauche se dépasse en bassesse. « Le hold up de Mélenchon » titre le journal de la gauche Rolex qui s’y connait en banditisme. L’argumentaire du PS est mis en scène en mettant dans la bouche des uns et des autres les mots qui fâchent. Tout y est qui exprime leur vision de la politique : je fais un « coup » contre le PC, j’ai quitté le PS parce que Benoit Hamon me faisait de l’ombre, je me suis trompé car c’est Aubry qui a gagné le congrès socialiste, bien sûr les sondages sont peu flatteur pour moi, André Chassaigne est le candidat du PC « anti méluche ». Et ainsi de suite. Tout est combines, plan de carrière, pas l’ombre d’une idée pas le début d’un débat. Les 350 pages de « Enquête de Gauche », mon livre d’analyse sur l’état de la social démocratie européenne sont ramenées au commentaire de Gérard Filoche qui dit que Krivine a dit la même chose pendant trente ans. Cette bouillie, c’est du PS pur jus. Le baba cool mal rasé en guenilles de luxe qui signe cette coulée de fiel au « Nouvel Observateur » avait tenté une approche pour que je réponde à ses questions en vue de « faire mon portrait ». J’ai refusé. Je lui ai dit « je n’ai aucune confiance en vous et je ne veux d’aucune façon valider si peu que ce soit la saloperie que vous allez me faire ». Je suis servi. Un seul progrès : pour une fois, sur la photo, je ne suis pas tout rouge, la bouche ouverte et le poing rageusement fermé. Je suis seulement marqué par la fatigue. Il va y avoir des sanctions, c’est sur. En tous cas n’oublions jamais la longue carrière de tireurs dans le dos de ce journal : contre le programme commun, pour Rocard, pour Delors, promoteur de l’opération Ségolène Royal, hystérie du oui au référendum, j’en passe et non des moindres. Notre courant politique y est piétiné, nié sans relâche, nos porte-paroles continuellement humiliés. Et tout ça pour promouvoir des personnages qui ont tous si mal tourné ! Il est frappant de constater un tel sectarisme devant un tel bilan. Ailleurs, partout, tout le monde à gauche se remet en cause et réfléchit à ses certitudes passées. Dans la presse liée à la gauche cela donne aussi, ici et là, un certain dégel des postures. Nous avons tous noté comment « Libération » a réouvert l’arc de ses projecteurs. La ligne éditoriale n’est plus la hargne social libérale mais tout à fait clairement social démocrate, au sens classique du terme, c'est-à-dire politiquement argumentée en dépit du caractère dépassé et vieillot de l’idée. Mais il n’y a plus de bannis dans « Libération » comme du temps de July. Pas au « Nouvel Observateur ». Il est vrai qu’avec un comité éditorial qui a connu et enterré l’équipe Brejnev et celle de Mao il ne faut pas trop compter sur l’appétit du futur. Même ses jeunes déjantés sont de vieilles carnes. N’empêche, quelle ambiance ! C’est au point que Jacques Julliard lui-même a fini par mettre en garde la « deuxième gauche » que ce journal prétendait incarner naguère. Il l’adjure de ne pas devenir une « troisième droite ». Trop tard, cher Jacques ! Ils vous tueront vous aussi plutôt que de lâcher les châteaux et demeures qui les fascinent.

J’en finis avec mes mauvaises humeurs pour aller le cœur purgé préparer mes discours à faire dans le stand du PG et à l’Agora de la Fête de l’Humanité. Fin de l’épisode Benoit Hamon. Ambiance juvénile du type conciliabule « d’Ag du mouv ». Jugez plutôt.  J’ai du appeler Benoit de nouveau. Son équipe avait transmis à plusieurs de mes proches le « bon numéro » de téléphone. D’après eux, « l’autre téléphone, ce n’est pas le bon ». Ha bon ? C’est juste un répondeur avec la voix qui dit qu’il va rappeler. Trop fort. Lui ne peux pas m’appeler bien sur parce qu’il est très important et occupé, cela va de soi. Mais moi qui n’ai rien d’autres à faire, je le peux. Je l’ai fait, donc. Et je l’ai eu aussitôt ! Résumons. « Il ne s’agit pas de faire le énième meeting unitaire », « nous voulions entendre ces trois là ». Voila tout. Le reste est de maigre intérêt. Henri Emmanuelli et Benoit Hamon invitent qui ils veulent, c’est bien leur droit. Si ce n’est pas un meeting unitaire et si on ne souhaite pas entendre ce que nous avons à dire, nous ne sommes, bien sur, demandeurs de rien. Si nous avions été invités, j’y serai allé ou bien Martine Billard. Mais nous ne voulions pas laisser dire que nous aurions été invité et que nous aurions refusé d’y être par sectarisme comme ce fut dit l’an passé où ce cirque a déjà eu lieu, dans des conditions à peu près semblables. Localement, nos amis, nos élus  reçoivent des invitations à participer au meeting final de l’université d’été de Benoit Hamon. C’est ça, l’élégance. Comme dit le journal « Libération », après le congrès de Reims, il y a des ruptures qui ne sont toujours pas passées. C’est bien possible. Pour ma part dans tout cela je veux voir le positif.

Car en invitant Olivier Besancenot, Hamon-Emmanuelli mettent le doigt dans la logique de « l’union à gauche sans exclusive » dont ils n’avaient pas voulu au congrès de Reims. Le reste sera tranché par la vie elle-même. De son côté Olivier Besancenot renonce à son ostracisme anti socialiste puisqu’il va défendre la retraite à soixante ans avec des militants socialiste qui distribuent des tracts en faveurs des 41,5 annuités de cotisations. Je pense qu’il a son idée sur les raisons de le faire. Mais alors ça devrait devenir plus simple en bonne logique de s’entendre avec nous qui disons comme lui. Non ? Ou alors je n’ai rien compris ? Et si c’est possible de défendre la retraite à soixante ans avec des gens qui sont pour 41,5 annuités de cotisations pourquoi ce n’est pas possible d’aller avec eux dans des exécutifs régionaux où les différences sont moindres sur les questions de gestion régionales ? Finalement cette séance donnera une photo très intéressante. C’est en quelque sorte un exercice où chacun délivrera à l’autre un bulletin d’amnistie. Puissions nous en bénéficier tous ensuite par moins de sectarisme à gauche. Je reviens sur notre programme à la Fête de l’Humanité comme promis plus haut.

Programme du stand Parti de Gauche à la fête  de l'Humanité.
(avenue Pablo Picasso)

Vendredi 10 septembre 2010

17h30 – 19h00
Notre République ? Même sol, mêmes droits : le cas pratique de la grève des travailleurs sans papiers.
Animé par Danielle SIMONNET (Conseillère de Paris et secrétaire nationale aux Migrations du Parti de Gauche), avec Raymond CHAUVEAU (Coordonnateur national CGT de la grève des travailleurs sans papiers), Marilyne POULAIN (responsable du pôle migrants de l'association Autre Monde), Catherine BRUN (responsable à Solidaires du suivi de la grève), Adama KANE (travailleur gréviste de l'imprimerie, sans papiers), Eric COQUEREL (Conseiller régional et secrétaire national aux relations unitaires du PG).

20h30 – 22h30
L'accès à l'eau potable et l'assainissement comme Droit Humain essentiel . Interviennent Jean-Luc MELENCHON (Eurodéputé et Président du Parti de Gauche), Gabriel AMARD (Président de la communauté Les Lacs de l'Essonne, auteur de "L'eau n'a pas de prix, Vive la régie publique" et secrétaire national du Parti de Gauche), Luzmila CARPIO (Ambassadrice de l'Etat Plurinational de Bolivie en France et en Tunisie), Pablo SOLON (Ambassadeur de l'Etat Plurinational de Bolivie auprès des Nations Unies-New York), Danielle MITTERRAND (Présidente de la Fondation France-Libertés).
 
Samedi 11 septembre 2010

11h00 – 12h30
Présentation des premières contributions du PG au programme du Front de Gauche, par François DELAPIERRE (Délégué général du PG). Plus d’un millier de propositions réparties en 177 fiches pour nourrir le débat sur le programme partagé du Front de Gauche seront rendues publiques.

14h30 – 16h45
Le rassemblement de toute l’autre gauche, ça marche : les enseignements de Limousin Terre de Gauche, avec Jean-Luc MELENCHON (Eurodéputé et Président du PG), Christian Audoin (PCF – tête de liste de Limousin Terre de Gauche aux Régionales), Laurence Pache (PG – Conseillère régionale Limousin) et Stéphane Lajaumont (NPA – Conseiller régional Limousin), ainsi que des représentants nationaux du NPA, du PCF et des Alternatifs.

17h00
A L’Agora de La Fête de l’Humanité : ouverture du chantier du programme partagé du Front de Gauche,

Dimanche 12 septembre 2010

11h00 – 12h30
Gouverner face aux banques, au FMI et à la Commission européenne – Sortir du Traité de Lisbonne, animé par Christophe Ventura, avec Jacques Généreux (Economiste, secrétaire national du PG) et Yannis Bournous, représentant du parti grec Synaspismos.

12h30 – 14h00
Déjeuner-débat : La publicité, bras armé du consumérisme, avec Corinne MOREL-DARLEUX (secrétaire nationale du PG), Charlotte NENNER (Présidente de Résistance à l’Agression Publicitaire), Fabrice FLIPO (Philosophe) et des Déboulonneurs.

14h00
A L’Agora de La Fête de l’Humanité : Forum sur les retraites, avec Martine Billard (Députée, secrétaire nationale du PG), Benoit Hamon (PS), Jean-Vincent Placé (Les Verts), Eric Corbeaux (PCF) et les responsables de Solidaires, FSU, CGT et CFDT


337 commentaires à “A la fête ! A la fête et c’est tout !”
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  1. CHARLES dit :

    Ce qui est marrant c'est de voir Duhamel et sa copine flinguer la participation de Mme Royal, alors qu'effectivement pour une fois, malgré quelques vides, elle tenait la route, puisqu'elle pique les idées au Parti de Gauche !

  2. Les promesses répétées du Candidat Sarkozy de ne pas toucher à la retraite à 60 balais, il faut les faire tourner sur tous nos blogs...
    Ils ont des décennies de revanches à prendre, ces messieurs dames de l'UIMM ! 36, 44, 68, 81, et plus prés de nous les 35 heures... Y a comme un relent de versaillais dans cette bande... une haine des pue-la-sueur qui est l'apanage des chiens de garde... « Je veux rendre toute-puissante l'influence du clergé, parce que je compte sur lui pour propager cette bonne philosophie qui apprend à l'homme qu'il est ici-bas pour souffrir et non cette autre philosophie qui dit au contraire à l'homme : "Jouis" » disait Thiers...
    Y a quoi d'autre derriére cette soif de réforme, cette frénésie de répression ? Et on devrait les laisser faire ?
    Ils nous font peur ?

  3. Mat dit :

    Encore un bon coup de collier le 23 septembre, tout est possible !

  4. jennifer dit :

    Sur Hamon, un camarade du NPA m'a dit qu'il avait déjà été invité précédemment mais n'y était pas allé mais que cette fois, il acceptait d'y aller parce qu'il s'agissait d'un thème précis: la retraite. Ca se défend. Pourquoi Jean-Luc Mélenchon n'est pas invité? Ca c"est bizarre.

    Je continue à penser que sans doute c'est par crainte que Jean-Luc Mélenchon ne soit trop convaincant face à leurs militants. C'est de la peur. La peur peut être que les medias s'en donnent à coeur joie en spéculant sur cette unité et que ça lui coûte sa place de porte parole.

    En tout cas bien sûr on ne peut manquer de se dire que finalement Hamon se tourne vers la gauche radicale lui aussi. En a-t-il assez soupé de la retraite à 61 ans et de toutes les couleuvres qu'il doit avaler ou dire?

  5. jennifer dit :

    Mince j'ai mal expliqué: OB avait déjà été invité avant et il avait refusé car c'était sans thème précis, donc une compromission à ses yeux. Mais sur un sujet bien délimité,comme les retraites c'était plus de l'ordre du possible de discuter pour lui. En gros la première invitation (il y a un an?) aurait signifié un compromis sans principe sur la démarche générale (le programme d'ensemble) incompatible entre les 2 partis alors que discuter des retraites c'était plus comme un front unique sur un thème.

  6. vaz jean-philippe dit :

    allez courage jean-luc on va y arriver... on connait nos adversaires (je pense plutôt énemis...) on ne mésestime pas leur puissance, ils ont avec eux le matraquage de la pensée unique, une capacité de nuisance quasi illimitée et un plan extremement sophistiqué...nous avons pour nous la raison, la volonté d'éveiller les consciences plutôt que contraindre la pensée, l'ambition de faire appel à ce qui rend l'être humain plus grand.(ohlala je deviens lyrique, il faut que je me calme...)ca ressemble à une guerre, je pense que c'est une guerre! ce n'est pas pour autant que tous les coups sont permis (en tous les cas pas de notre côté) il faut bien faire attention à ne pas se laisser embarquer sur le terrain de l'adversaire, on serait sûrs de perdre. c'est avec nos armes qu'il faut se battre...le jour où les citoyens se rendront compte qu'ils ont été possédes et dépossédés de ce qui leur revient de plein droit, rien n'arretera la marche de l'histoire (ça y est le lyrisme redébarque....) la bataille sera rude mais la machine est lançée.
    en tous les cas on est nombreux (et de plus en plus chaque jour) avec jean-luc et les autres camarades et ce n'est pas prêt de s'arreter.
    vive la révolution citoyenne

  7. Gilbert Duroux dit :

    "Mais il n’y a plus de bannis dans « Libération » comme du temps de July" nous dit Jean-Luc Mélenchon.
    Mouais, ça se discute. Laurent Joffrin n'est pas vraiment mieux que July dès lors qu'il s'agit de passer à la trappe des articles qui égratignent les puissants. 4 portraits, dont celui de Bernard Arnaud, ont été "trappés", nous informent Acrimed et Rue 89.

    Précipitez-vous pour découvrir ce que vous ne lirez pas dans Libé.

    PS : je comprends la mansuétude de Jean-Luc par rapport au barbichu qui ne vaut pas mieux que l'hebdomadaire d'où il vient (Joffrin, parlant du "Nouvel Observateur", lorsqu'il le dirigeait, disait : "nous faisons un Gala pour les riches"- source François Ruffin, "Les petits soldats du journalisme"). Il ne peut tout de même pas se griller avec tous les directeurs de journaux.

  8. jeune dit :

    Allons allons Monsieur Mélenchon, vous savez très bien que ce gouvernement ne cèdera que sous la contrainte ferme et pas autrement, dès lors, a par un blocage totale du pays que voyez vous d'autre comme moyens de les faire plier?
    Si vous savez je suis preneur parce que moi je ne vois vraiment pas.

  9. martin dit :

    C'est vrai que l'autre zigoto est en train de se jouer le match de la présidentielle à fond les manettes et qu'il est dos au mur. Il est évident qu'il faudra plus ou moins lui passer sur le corps. "Je ne cèderai pas. Pas un pouce, un fifrelin ou un iota sur les 62 ans!"
    Courage, la bête est blessée! Et les collègues européens, des vrais premiers de classe qui vont se foutre de lui, eux qui sont déjà à 67 (Fillon dixit)! Et l'UMP qui va boîter bas avec les grognons de la réforme des collectivités territoriales...

  10. Gilbert Duroux dit :

    Je ne comprends pas cette obsession du référendum. C'est pour moi une mauvaise idée car ça renvoi le ballon du côté du PS (il faut la signatures de plusieurs dizaines d'élus) alors que dans le même temps on dit que c'est le mouvement social qui est déterminant.

    C'est dans la rue que cela se passe, pas ailleurs. Le référendum, c'est un leurre. Une impasse. Il n'y a même pas de décrets d'application permettant de le mettre en œuvre. Le résultat ne peut être que démobilisateur.

    Pourquoi Jean-Luc Mélenchon défend-il cette idée saugrenue ?

  11. le Prolo (PG 01) dit :

    à 11 - Gilbert Duroux - 1h56

    "Je ne comprends pas cette obsession du référendum. C'est pour moi une mauvaise idée car ça renvoi le ballon du côté du PS"
    "alors que c'est le mouvement social qui est déterminant.

    La rue n'empêche pas d'autres formes de mobilisation en parallèle.

    D'autre part lors du "référendum" sur la privatisation de la Poste, le PS était partie prenante lui aussi.
    Ce n'est pas pour cela qu'il a pu récupérer l'affaire à son profit.
    Au contraire cela le poussait à renier son long passé de privatisations, au moins en paroles.

  12. Pazmany dit :

    Ce qui confirme que Ségolène Royal représente mieux le PS et la gauche qu'un certain DSK !

  13. Michèle dit :

    Si je m'étais manifestée entre temps j'aurais écrit:"Silence, on tourne!"
    C'est ce passage de l'action à la réflexion qui me parait être un tour de force, sauf que l'humain, même dans l'exception,a des limites et merci Jean-Luc Mélenchon,de prendre le temps pour bien le dire.
    Un mal pour un bien?! La Tragédie qui est celle d'être traité par le mépris et d'être rejeté par ceux qui ont autorité sur nous peut générer toutes sortes de réactions individuelles allant de la soumission dépressive à la révolte radicale avec le passage à l'acte. Le travail du Politique est de métaboliser tout cela dans un courant collectif au niveau de la Pensée et du Discours; et voilà que Ségolène s'avère différente et plus proche. Il y a un moment où le rapprochement en vient à la convergence...On ne peut que le souhaiter dans la mesure où, au Parti de Gauche, nous gardons fondamentalement Confiance en l'Humain et Espoir pour l'Avenir (à suivre)Michèle PG13

  14. soufflet dit :

    J'attire l'attention de Jean-luc Mélenchon sur le bouquin de Didier Porte : "INSUPPORTABLE",
    et en particulier la page 76 du livre.
    Tous les hommes ont sans doute leurs petites faiblesses !

  15. ritleng dit :

    lisez le "courrier danois" présent sur facebook! ils ont déjà la tva sociale depuis quelques années déjà! vous dites que la gauche n'a pas d'idées ou de projets! les chiffres sont là (chomage, acquis sociaux, endettement). je suis étonné de la cécité de nos dirigeants! pourquoi faire appel à un référendum? c'est déjà la rue qui gouverne.
    alors ayez un peu de courage "politique", et dites aux gens que la seule issue pour financer les acquis sociaux est la "tva sociale".
    il s'agit d'adapter le financement des acquis sociaux (sécurité sociale : retraite, maladie,...) au monde du travail d'aujourd'hui!
    et actuellement c'est la consommation qui détermine la production. ce qui impose un changement au niveau du financement.
    je résume ce qu'est la tva sociale 1) suppression des charges sociales (pour débloquer le marché du travail!)
    2) financement des acquis sociaux par la tva sociale
    3) hausse des salaires et autres revenus (pour compenser la perte de pouvoir d'achat)
    4) en mesure complémentaire : suppression des marges arrières de la "grande distribution" française!

  16. JeanL dit :

    C'est bien pour les raisons décrites que je n'achète plus depuis 2005 le nouvel obs alors que je l'ai lu 30 ans!..Je vote PG et FG mais je voudrais dire à Charles 1 que ce n'est pas vrai que pour une fois S Royal tenait la route... Écoutez là vraiment et vous verrez que vous avez tord... Elle est plus proche de nous que beaucoup d'autres socialistes type F Hollande...

  17. jjezfm dit :

    Nombre de journalistes ne font plus leur boulot? Ben oui, et c'est peut-être pas un hasard si la presse écrite va mal. La sanction du peuple, on y croit au PG, non?

    Mais quand je vois que des leaders politiques, ne veulent même plus se parler sur un plateau télé à propos d'un sujet aussi crucial que les retraites, je reste baba! Quel exemple républicain, c'est beau!
    C'est ça, le vivre ensemble? On "défend" ses idées successivement, on ne s'adresse même plus la parole?

    Jean-Luc Mélenchon dirait sûrement que c'est la faute à Chabot. Mais qu'est-ce que c'est que ce 1er ministre qui s'estime au-dessus des débats, ce ministre qui se vexe et ne parle qu'en duplex. C'est ri-di-cu-le. et honteux.

  18. Thérèse dit :

    Dur, dur, de "faire semblant" !

  19. jennifer dit :

    Ydaho

    Je n'ai pas "dénoncé" les syndicats. J'ai expliqué que j'ai entendu à la radio dès le lendemain de la manif qu'ils étaient prêts à négocier des miettes et n'étaient pas contre les 62 ans. C'était oui du lavage de cerveau par les medias. Et je suis contente qu'a peu près tous comme tu le dis soient pour le retrait du projet.

    Par ailleurs les directions syndicales c'est une chose mais on peut quand même remarquer que la population est très remontée contre ce projet. Les gens sont revenus de vacances en colère. Il y a une vraie combativité du peuple français. C'est cela qui compte et tu as raison de le souligner.

    Merci, Ydaho, de ne plus entrer dans une fausse polémique car je me suis déjà expliquée sur pourquoi j'ai écrit ce post, à cause des mensonges de la radio. Conclusion: il faut vraiment se méfier des medias mais comment faire quand on est pendus aux info et qu'on cherche à savoir ce qui se passe? Les medias sont vraiment un pouvoir politique à eux tous seuls et là ils sont en gros pour Sarkozy. S'ils donnent une vision plus juste c'est quand il y a des millions dans la rue qu'ils sont obligés d'en rendre compte. Mais on a l'impression qu'ils le font à regret. En fait ils sont au service de Sarkozy de plus en plus. Un instrument entre ses mains maintenant.

    Bien à toi

    Jennifer

  20. guillot dit :

    En lisant ce passage du blog de JLM: " De son côté Olivier Besancenot renonce à son ostracisme anti socialiste puisqu’il va défendre la retraite à soixante ans avec des militants socialiste qui distribuent des tracts en faveurs des 41,5 annuités de cotisations. Je pense qu’il a son idée sur les raisons de le faire. Mais alors ça devrait devenir plus simple en bonne logique de s’entendre avec nous qui disons comme lui. Non ? Ou alors je n’ai rien compris ? Et si c’est possible de défendre la retraite à soixante ans avec des gens qui sont pour 41,5 annuités de cotisations pourquoi ce n’est pas possible d’aller avec eux dans des exécutifs régionaux où les différences sont moindres sur les questions de gestion régionales ? "

    Je pense que Jean-Luc Mélenchon voudrait ici démontrer une incohérence du NPA dans sa politique unitaire. Le NPA cherchent le rassemblement le plus large possible sur les retraites en participant aux meetings et aux collectif unitaires, même si toutes ses propostions ne sont pas reprises. Ce qui ne l'empêche pas-commme l'a souligné Olivier Besancenot dans un meeting unitaire à l'UE du NPA- de "marcher séparément pour battre ensemble".Le NPA continue donc de défendre ses propres propositions sur la retraite, et ce sera le cas à l'UE de Benoit Hamon.

    Le NPA peut-il s'entendre avec le Front de gauche au point de construire ensemble une alternative anticapitaliste ? Personnellement, je pense que des accords conjonturels restent possibles,mais dans la durée, de façon permanente,ce serait rejoindre un rassemblement qui a déjà un (gros)pieds dans la cogestion des exécutifs régionaux avec la gauche libérale. Donc, "marchons séparément pour battre ensemble".

  21. ydaho dit :

    Ça c'est une bonne note ! merci ! Elle me réconforte !
    Oui, il faut "écouter" ce que propose les syndicats, oui, pour le moment ils font du mieux qu'ils peuvent, et oui, la grève générale illimitée se décrète sur le terrain ! Et c'est pas une chose facile dans le contexte actuel !
    Oui, les journalistes et commentateurs sont au service de l'UMP ! Et ça, si quelqu'un en doutait et qu'il ait regardé "le débat" hier soir, j'espère qu'il n'a plus aucun doute ! Non seulement ils se permettent des jugements de valeurs sur les personnes qui veulent combattre ce projet sur les retraites (une fois de plus Ségolène Royal a été assimilée a une hurluberlue), non seulement leur "terminologie" vocabulaire est des plus insultantes pour l'opposition (Miracles ! ce mot a été prononcé je ne sais combien de fois hier soir lorsqu'on parlait de contre projet), mais de plus ils se sont permis d'évoquer le fait que même si les syndicats "enflammaient la rue", ça ne marcherait pas ! y compris, et la hallucinant, dans le cas d'incidents "violents" voire même au prix d'une ou deux victimes (morts) !

    @ Jean L : Oui, S.R. a tenu la route hier soir, j'espère qu'elle parlait au nom de tout le P.S., ce qui n'est pas évident... Je ne pense pas qu'elle soit plus proche "de nous" (la gauche) mais je crois qu'elle est plus proche du peuple en général ! J'ai bien aimé quand elle a "asséné" le gavage des riches et qu'elle ait demandé aux "commentateurs éclairés" s'il valait mieux, a leur sens, taxer les pauvres ! Finalement, nous aurions été mieux lotis avec elle plutôt qu'avec le candidat ministre de l'intérieur... Dommage que son parti ne l'ai pas soutenu, et qu'une frange machiste de l'électorat n'ait pas suivie.. Dommage aussi que je sois resté a la maison ce jour là.. Ce qui est fait... Est fait ! (Je ne voterai QUE pour le candidat de gauche qui proposera 15% d'augmentation des salaires, et pas d'alliance avec la droite ou le centre !)

    Tous sur le bitume le 23 septembre ! On peut gagner ! Nombreux !

  22. Philippe dit :

    La trahison permanente par la presse dite de gôche de ses prétendus idéaux est en effet un scandale.

  23. ydaho dit :

    @ Jennifer : loin de moi cette idée, du moins avec toi, j'ai du "généraliser" avec d'autres propos, en particulier ceux qui parlaient "déjà" de trahison...Je partage énormément de tes avis, et je ne pense pas avoir "tiré a vue" sur ce que tu avais dit..
    Pour ma part, je n'ai jamais lu, ni le N.OBS, ni LIBE, donc je me fout comme de ma première chemise de ces journaux... Quand a mon opinion sur les syndicats, qui est plutôt en leur faveur, elle tient surtout au fait que j'admire le travail de la CGT, aux cours des années passés, que ma foi bien que la CFDT m'ait déçu, je trouve que depuis peu de temps ils sont poussés par leur base a moins "collaborer"... F.O. me surprend (je le reconnais, mea culpa)... Et surtout je connais le taux de syndicalisation dans ce pays et l'étranglement financier des ménages !
    Donc.. Je ne polémique pas avec toi..

  24. Abel dit :

    Bataille sur la burqa, bataille sur la nationalité, bataille sur les Roms, bataille sur les retraîtes... Autant de batailles de diversion et d'épuisement des forces alors que le seul combat qu'il fallait mener âprement, durement, avec toute l'énergie du désespoir c'était celui sur L'EMPLOI. Bravo M.Sarkozy vous avez bien manoeuvré.
    Et maintenant Jean-Luc Mélenchon propose un référendum sur les retraîtes; qui va l'organiser et qui va poser la question et quelle question ? Et tant qu'on y est, on va voter pour savoir si on organise le référendum ! Il n'est plus temps de discuter, 2012 est pour demain. Il est urgent d'organiser des stratégies en vue du seul combat qui mérite toutes nos forces : " l'emploi ". Il est impératif de le gagner, pour le bien-être et la dignité des travailleurs . Imaginez ce qui adviendra si nous ratons ce but ? Ne nous y trompons pas, le rêve du patronat c'est de faire travailler les employés pour des salaires de misère qui permettront juste de survivre à condition de rouler à vélo (à la grande satisfaction des écolos) et de manger un bol de riz. Eviter cet affrontement c'est tomber dans la réformette des socio-démocrates. C'est la peau de nos jeunes et de nos enfants que nous jouons et elle mérite bien que nous la défendions chèrement.

  25. ab1818 dit :

    Bonjour,
    - Pour faire court à nouveau - … Qu’ils s’en aillent ! Mais oui, parfaitement ! Peut être faut-il user d’un autre vocabulaire, le leur, celui qu’ils rodent avec l'aide d'officines spécialisées bien rémunérées... On ne licencie plus aujourd’hui, on fait des plans sociaux… On ne recrute plus non plus… NOUS, nous allons donc Vous « décruter », NOUS vous inviterons à vous délocaliser, tout en sachant que vous gesticulerez à nouveau pour revenir « aux affaires », avec vos haines et mépris du prochain.
    C’est curieux, mais NOUS dans la rue, NOUS nous aimons bien...
    Ne touchez pas à notre Fraternité.

  26. GMM dit :

    Continuez votre combat,JL Mélenchon et toute l'équipe du front de gauche, nous sommes de plus en plus nombreux à vous soutenir, à apprécier vos positionnements, votre parler vrai.

  27. Jean Jolly dit :

    Malgré que je ne m'attendais pas à des merveilles venant d'une émission purement socialo-libérale, j'avoue que Ségolène Royale aura marqué des points, ce qui ne fut pas difficile après le discours lancinant et mensonger de François Fillon. D'ailleurs, ce n'est pas pour rien que Royale aura été choisie pour "défendre" quelques propositions du Front de Gauche, en effet, en imaginant Martine Aubry à sa place, Arlette Chabot n'aurait pas manqué de lui faire remarquer que sa première position était celle du gouvernement en ce qui concerne l'âge légal de la retraite et par effet domino le restant de ses arguments auraient été décrédibilisé... c'est qu'ils sont malins ces "socialistes".

    Thibault et Chérèque ont joué leurs rôles de responsables de syndicats, rien à redire là-dessus malgré la mise en scène de l'émission visant à éviter un quelconque débat entre les participants. Mais là où j'ai sauté de mon siège c'est au moment de la présentation des personnages du paysage politique actuel... quelle ignominie, quel scandale d'oublier volontairement Jean-Luc Mélenchon, c'est de la manipulation pure et simple, un manque d'éthique flagrant de la part d'une chaîne publique.

    Et la crotte sur le gâteau fut le show de Duhamel et de sa collègue dont je ne me souviens plus de son nom (ce qui a peu d'importance)... Bref, une émission bidon pour endormir ce bon peuple.

  28. Ervé.Do dit :

    Rendez-vous à la Fête !

  29. Bruno dit :

    Le gouvernement parle de pédagogie, moi j'appelle cela du bourrage de crâne au regard du relais qu'il trouve dans les médias.
    Mme Royal était en forme en effet, et si l'on peut se réjouir qu'elle reprenne certaines idées du PG, je redoute que dans sa bouche cela ne soit pas crédible.
    Espérons que cela incite son publique à creuser le problème de la répartition des richesses. On peut rêver non?
    Malheureusement je crois que les gens en général sont un peu perdus devant les arguments des uns et des autres, et je pense que pour bien défendre nos idées il est nécessaire de rappeler chaque fois que possible que depuis quelques décennies 10 points du gâteau nous ont été dérobés et donc mettre en évidence les tentatives de la droite de déplacer encore plus le curseur, et par opposition que nous, nous voulons juste le remettre à sa place. Dans tout système dynamique interviennent de nombreux facteurs. La stabilité du système est garantie par un équilibre fin de ces facteurs, et je crains qu'à trop déplacer le curseur tout finisse par exploser en vol (dans les deux sens du terme!).

  30. argeles39 dit :

    Ségo a effectivement bien tenue la barre, en tout cas bien mieux que le patron du FMI lors d'une précédente émission sur ce thème des retraites. Je ne sais pas si elle a parlé en son nom ou bien si elle était mandatée par le PS? Je pencherais plutôt pour la première hypothèse. Mais, malheureusement, elle a en quelque sorte donné quitus aux réformes Balladur et Fillion en indiquant que le PS ne les aboliras pas en cas de retour au pouvoir, ce qui donne du crédit à l’actuelle réforme SARKO-WOERTH.
    Ce qui est dommage c'est que personne n'ait démontré clairement qu'une autre réforme est possible, Ségo et Thibault ont bien affirmé que les riches doivent payer la réforme, mais il aurait fallu le démontrer de façon plus pédagogique, en partant du PIB et des gains de productivité, en mettant d'avantage en exergue les transferts de richesses qu'il y a eu entre la part dévolue aux salaires et la part dévolue au capital.
    Fillion a confirmé ce que je disais dans un précédent post, cette énième réforme n'est pas la der des ders, c'est seulement un pas de plus vers la casse du régime par répartition, les assureurs privés sont déjà aux aguets (et notamment le frère de sarko, transfuge du MEDEF, chez Malakoff-Médéric, curieux hasard?).

  31. martin dit :

    Petite interrogation sur "la discorde chez l'ennemi".
    Est-il possible qu'il y ait une répartition des rôles dans le plan comm débile qui leur tient lieu de stratégie? Fillon était carrément dans la provocation pure dans l'émission de France 2 (elle-même une provocation par son caractère de propagande grossière): "ce n'est qu'une étape, je vous annonce déjà les 65-66-67 ans..."
    En revanche, les "aménagements" et "concessions" semblent venir de l'Élysée (totalement gerbant d'ailleurs, l'individualisation de la pénibilité avec certifs médicaux etc. - cette bande de joggeurs et de tennismen ne sait même pas ce que c'est que le travail). On aurait donc l'option, en cas d'échec de la réforme, que Fillon tombe sur une ligne dure ("positionnement pour le futur", "détermination à faire passer les réformes courageuses" et compagnie,).
    Je suppose qu'ils croient avoir tout calculé, il faut donc toujours plus de mobilisation - dépasser leurs prévisions. Il faut du lourd!
    Sur le référendum: c'est la part de boulot des partis politiques de gauche pour accompagner la mobilisation qui revient aux syndicats. C'est la répartition des rôles chez nous autres, démocratique et républicaine, à l'opposé du mélange des genres et du bonneteau permanent des laquais de la finance qui nous gouvernent. Jean-Luc a expliqué ça 20 fois, et c'est positif que Royal emboîte le pas, même si elle oublie de citer sa source. Royal avec nous... Ça au moins c'est de "l'alliance objective"!.

  32. ydaho dit :

    @ Argeles 39 : ne faisons pas comme la presse, S.R. a déclaré solennellement qu'elle parlait au nom du P.S. ! elle a comme tu l'écris confirmé que le P.S. est néanmoins pour la durée de l'allongement a 41 et 1/2 ou 42 (je me rappelle plus) des cotisations.
    Quand a fillon, je l'ai pas écouté, mais S.R. a précisée que cette loi n'était financée que pour 2 ans ! (soit 2012...)

  33. jennifer dit :

    Abel oui tu as raison, le fond de l'histoire c'est l'emploi, je dirais plus la crise et comment la résoudre, mais c'est la même chose.
    La question c'est pour ceux qui gouvernent: comment faire gagner leur offensive généralisée en Europe pour faire payer la crise par les travailleurs? En gros comment le Capital va-t-il imposer une défaîte d'ampleur au Travail pour faire remonter leur taux de profit?

    Ca c'est le fond mais après comment on y arrive, comment les classes dirigeantes vont décliner par mille manières cette défaite qu'elles veulent imposer aux travailleurs? Il faut d'abord diviser cette classe travailleuse pour entamer sa combativité: le racisme est une arme très puissante pour entamer l'unité du peuple. Les gens s'entredéchirent comme tu dis burqâ, roms etc... rejet des musulmans, des gitans, des sans papiers. Ce ne sont pas des "diversions" comme tu dis mais les déclinaisons du programme du capital: casser la classe travailleuse, celle qui doit lui rapporter du profit, celle qu'elle exploite.

    Et donc comme dit Jean-Luc Mélenchon il faut être sur tous les fronts, c'est le mot essentiel. Ne pas se laisser diviser, ne pas céder, résister un maximum. Et le peuple français montre qu'il sait se battre, ce qui fait l'admiration des autres peuples à l'étranger. Qu'on puisse montrer tant de combativité, c'est formidable. Oui le peuple français montre une formidable leçon au monde entier. Mais on ne veut pas que cela finisse comme en Grèce. La rue ne suffit pas, il faut la rue et les élus et tous les fronts ensemble, les réunions, fédérer tout le monde, pas seulement les partis et les syndicats mais aussi les associations, tous les gens qui sont un tant soit peu conscients.

    Ne pas se laisser faire, résister autant que faire se peut et si possible passer à l'offensive en proposant une alternative politique. Là on est dans la phase défensive mais préparons nous vite à une phase offensive. Nos ennemis sont très puissants comme on le découvre chaque jour, mais nous on a notre énergie, notre volonté, notre révolte. C'est notre force! Continuons cette lutte avec acharnement. Ne laissons pas le peuple qui est descendu dans la rue sans perspective! Le rapport de forces et les solutions politiques.

  34. jennifer dit :

    Et il n'y a pas que le racisme: Sarkozy met en place tout pour nous casser. Les medias dans sa poche par l'intimidation, la destruction petit à petit de la démocratie, du rôle du parlement, de la justice etc... Il a bien planifié son truc depuis son arrivée au pouvoir en 2007. Ce président hyperactif a calculé tout pour nous attaquer un maximum et qu'on ne puisse pas se défendre. C'est un total.

    Mais oui il faut un programme économique du genre "investissements au lieu du cassage du public" comme le slogan des anglais.
    http://www.socialistaction.net/

    OK Ydaho, j'avais mal compris. Moi aussi je me retrouve dans des positions et ta combativité

  35. Gilbert Duroux dit :

    @ le Prolo (PG 01) (10 septembre 2010 à 4h24)

    Je crois que tu fais une confusion. Il ne s'agit pas ici d'un référendum symbolique comme pour "La Poste".

  36. ydaho dit :

    @ Jennifer, a ma charge, je suis combatif et enthousiaste parce que j'ai "dormi" pendant une 15 zaine d'années, trop déçu que j'étais par les position du P.S.... Je n'ai jamais vraiment digéré l'ère Tapie, les Kouchner, Allègre...etc...etc.. Les "privatisations", les positions sur l'Europe, cette volonté de vouloir a tous prix se mêler a l'establishment... (Je respecte les militants, je sais qu'ils n'en peuvent mais..).Bref.. L'oubli de "la ou il venaient et qui ils représentaient"
    Ce qui m'a "réveillé" c'est leur attitude lors des dernières présidentielles, et ces 45 jours de grève du LKP !
    Finalement ça a l'air de "marcher".. Si Sarkozy est réelu, je me rendors définitivement !

  37. Charles dit :

    ".Je vote PG et FG mais je voudrais dire à Charles 1 que ce n'est pas vrai que pour une fois S Royal tenait la route... Écoutez là vraiment et vous verrez que vous avez tord... Elle est plus proche de nous que beaucoup d'autres socialistes type F Hollande..."

    Mais nous sommes d'accord, il me semble bien que pendant la crise, elle a parlé de nationaliser les banques, ce qui ne monterai pas à l'esprit d'un DSK. Avant elle courtisait le modem, (qu'elle courtise toujours d'ailleurs avec ses "humanistes" transfuges du modem sur ses listes dans sa région, et j'en connais un élu sur sa liste, que l'on a vu pour la première fois à la manif'en Septembre et dont le programme pour devenir maire de ma petite ville ne faisait vraiment pas penser à un mec de gauche, loin de là), maintenant elle se rapproche de la gauche de la gauche.

    Bref elle est dans la "real politik", le vent est à gauche de la gauche, et pas la "gauche" social-démocrate, alors elle est dans ce vent, effectivement depuis le début de la crise et donc bien avant certains ténors du PS chez qui cela sonne faux (d'autres ne se donnent même pas la peine de faire "gauchiste") reste que j'ai bien lu son programme pour 2007 (et encore elle a renié par la suite certains points les plus à gauche), j'ai du mal à croire, qu'une fois au pouvoir, on ne tomberai pas dans la social-démocratie bon teint...

    A voir, elle m'a plu, parce que nos idées de "gauchistes" sont pour certaines enfin reprises et c'est une victoire pour Jean-Luc, le PG, le PCF, reste qu'il faut plus qu'une émission et des déclarations quand on est pas au pouvoir pour me convaincre, sa gestion de ma région n'est pas de "gauche" elle est de "centre-gauche". Elle est largement préférable à la droite, malheureusement pour les sujets que je connais, elle est profondément autocratique et donc comme on ne peut pas tout savoir elle fait de grossières erreurs, de plus de ce que je vois de loin, (je ne suis pas employé par la région Poitou-Charente) Mme Royal ne sait pas déléguer et n'a pas confiance envers ses subordonnés, qui semblent être des kleenex jetables pour certains, peut-être qu'arriver à un certains niveau de pouvoir, c'est un défaut courant, je n'en sais rien, cela ne me tente pas par contre.

  38. Philippe M dit :

    M. Mélenchon, j'admire votre courage, votre énergie et votre dévouement. Je vous remercie, ainsi que tous ceux qui luttent à vos côtés pour un retour à un peu plus d'humanisme au sein de la cité. Les idées de gauche n'ont jamais été aussi bien défendues que depuis que vous avez créé le PG. Je trouve intéressante votre façon de montrer si justement tout ce qui fait qu'il est difficile d'amener les gens, qui ont les mêmes intérêts, à s'unir pour se défendre efficacement. Les désaccords politiques bien sûr, mais aussi l'impact partisan de nombreux médias, les arrières-pensées et les peurs inavouées des uns et des autres, etc. et même ce processus psychologique, ce "syndrome de stockholm", qui pousse certaines personnes, alors qu'elles ont déjà une bonne expérience des ravages dont la droite est capable, à défendre des idées qui, au final, les entraînent toujours un peu plus, eux et leurs prôches, dans les difficultés et la précarité. Pour terminer, je partage totalement votre point de vue concernant le financement des retraites et la meilleure façon de les défendre. Face à une droite dogmatique, l'unité de tous ceux qui veulent s'opposer à une réforme injuste et inefficace est primordiale pour espérer mobiliser, si nécessaire durablement, le plus grand nombre de nos concitoyens.

  39. Abel dit :

    Jennifer, mais quelle est la signification de cette manif du 23 alors que le vote à l'assemblée a lieu le 15 ? Et tu sais bien que l'UMP a la majorité absolue. Tiens, je te charge de faire la proposition suivante à la fête de l'huma - à laquelle j'ai participé à plusieurs reprises - la voici :
    Tout comme les artistes qui touchent toute leur vie(et même plus) des dividendes sur la vente de leurs oeuvres, ceux qui auront participé à la construction de l'avion, du TGV, du bâteau, de l'immeuble pour une grande surface etc...devraient signer, par le truchement de leurs instances représentatives, un contrat stipulant que toute leur vie ils toucheront un pourcentage sur toutes les transactions, ventes, places de tourisme qui se feront dans ces lieux.
    Attention, cette idée m'appartient en propre !

  40. petit chouk dit :

    Vous avez raison : il faut répéter à chaque intervention :

    - reprise de votre billet "la fin de la retraite à 60 ans n'était pas dans le programme de Sarkozy. Au contraire, et je peux le dire comme ça. Car Nicolas Sarkozy s’était engagé en 2007 et en 2008 à ne pas toucher à l’âge légal de la retraite. Il faut le répéter autant qu’on peut. « Le droit à la retraite à 60 ans doit demeurer. » avait-il dit dans une interview au Monde le 27 janvier 2007. Il avait réitéré son engagement sur RTL le 27 mai 2008 : à propos du relèvement de l’âge légal: « j’ai dit que je ne le ferai pas. Je n’en ai pas parlé pendant ma campagne présidentielle. Ce n’est pas un engagement que j’ai pris devant les Français. Je n’ai donc pas de mandat pour cela ». On ne peut mieux dire. Les Français n'ont donc jamais voté pour la retraite à 62 ans. Puisqu’il n’y a pas de mandat pour une réforme d’une telle ampleur, il faut voter. Le vote ou la pagaille et le bras de fer ? En démocratie, le vote devrait être la règle, pas l’exception mendiée. "

    - Je pense qu'il est indispensable qu'un document résumant "le nombre d'annuités nécessaires pour partir à la retraite à taux plein par pays européen" soit diffusés par tous les canaux de communication possible (presse, internet, blog,... pour rétablir la vérité sur la communication mensongère du gouvernement sur l'age légal de départ à la retraite et le fait que nous sommes déjà la population qui travaillent le plus longtemps avec 42 annuités depuis la réforme fillon de 2002

  41. peupledegauche dit :

    @guillot

    Le NPA peut-il s'entendre avec le Front de gauche au point de construire ensemble une alternative anticapitaliste ? Personnellement, je pense que des accords conjonturels restent possibles,mais dans la durée, de façon permanente,ce serait rejoindre un rassemblement qui a déjà un (gros)pieds dans la cogestion des exécutifs régionaux avec la gauche libérale. Donc, "marchons séparément pour battre ensemble".

    Ceci est l'expression d'un sectarisme qui n'est plus de mise. c'est nier l'effet dynamique d'un mouvement unitaire.

    Si les forces à la gauche du PS s'engageaient dans un front commun, sur la base d'un programme de transformation radical c'est bien au delà de la somme des partisans de chacun que la mobilisation pourrait se faire.

    Nous savons tous très bien que la division est une machine à perdre, les scores de chacun depuis des années nous le prouvent, le "marchons séparément pour battre ensemble" est une utopie qui a toujours profité à la droite et à la sociale démocratie. Alors continuons à mettre en avant de faux prétextes pour ne pas faire l'union, les élus du Front de Gauche aux régionales ne sont pas très nombreux, pourtant ils se battent et apportent une parole différente dans ces assemblées.
    Un Front de gauche très puissant et élargi apporterait un rapport de force bien différent et une représentation qui compte et qui pèse sur les décisions.

    Alors, j'espère que chacun prendra ses responsabilité, dans un contexte qui demande de l'audace !

  42. eric dit :

    JL, prenez position sur la Belgique : il faut accueillir les Wallons dans la République française. Ne laissons pas le monople de ce sujet à N. Dupont-Aignan.

  43. VERTPOMME dit :

    comment ça faire semblant!

  44. guillot dit :

    @peupledegauche

    "Un Front de gauche très puissant et élargi apporterait un rapport de force bien différent et une représentation qui compte et qui pèse sur les décisions".

    En lisant l'article de Michel Soudais dans l'hebdo "Politis" de cette semaine, tu découvriras 2 "rèves" diffèrents pour le Front de gauche. Celui du PG qui veut rassembler l'"autre gauche" et celui du PCF qui veut'être "au coeur de la gauche" afin de "remettre au centre de gravité de la gauche les défis dont elle n'aurait jamais dû se détourner pour réussir le changement".

    Et il y a aussi le "rêve" du NPA, de construire une nouvelle représentation des classes populaires,qui soit indépendante du PS, des institutions actuelles et qui défende un programme anticapitalistes. Ce qui n'exclut pas de participer aux élections, et de chercher à avoir des élus qui proposeront, défendront ou voteront les mesures favorables à celles-ci. Ces éventuels succés peuvent même en retour encourager les luttes. Les élus régionaux du Front de gauche et du NPA en Limousin ne participent pas à l'exécutif : ils ont été élus sans passer par un accord entre les 2 tours avec la force dominante sociale libérale qui aurait exigé une solidarité de gestion (ce qui est le cas 9 fois sur 10, y compris en Auvergne) Les 14 élus du PG refusent de siéger dans les exécutifs, mais est-ce le cas de la grande majorité des élus du Front de gauche ? Ces élus se battent et apportent une parole diffèrente dans ces assemblées. Mais au moment du vote du budget annuel, que vont-ils faire ? Dans ma région, le groupe d'élus communistes au conseil municipal de Pau avait voté en décembre la cession gratuite d'un terrain pour une école privée d'ingénieur. Il ya a en effet "une parole diffèrente"(le programme électoral du front de gauche), mais les actes peuvent parfois ne pas être diffèrents de la gauche libèrale.
    Alors, plutôt que de marcher ensemble pour se faire battre séparément....

    Il y a aussi un désaccord sur le rôle des luttes dans

  45. Marie dit :

    petit chou a une bonne idée !

    un tableau clair, net et précis sur les différents cas de l'EU...au moins des premiers et plus riches pays...serait un anti-bobard trés judicieux !

  46. gabriela dit :

    Je crois bien qu'arriver à avoir un programme partagé du FdG est l'outil essentiel pas que pour avoir un discours clair et fort, mais aussi pour rassembler tout le monde à gauche. Des qu'on arrive à se mettre d'accord sur cela, les personnalités l'emportent moins que les idées, et cela ferait peut être réfléchir le NPA, et même quelques socialistes et verts. Je suis pour qu'après le fête de l'huma, soient les idées trouvées celles qui prennent le dessous. comme ça, le truc de la présidentielle on pourra l'esquiver (quoi que pas pour long temps), en proposant que des projets, d'idées. EN vue se cela, on décidera qui est celui qui se rend capable de les défendre le mieux, de les exposer le mieux, et l'élection du candidat commun, devrait sortir de cette constatation et rien de plus.
    Bonne fête.

  47. Le webmestre dit :

    laforcedupeuple

    Vos trois derniers commentaires étaient des copier/coller intégraux d'un site du NPA.
    Ce n'est pas acceptable (vérifiez la charte).
    Faites un commentaire et un lien, ça suffira.

  48. Jean Jolly dit :

    guillot écrit :

    Le NPA cherchent le rassemblement le plus large possible sur les retraites en participant aux meetings et aux collectif unitaires, même si toutes ses propostions ne sont pas reprises. Ce qui ne l'empêche pas-commme l'a souligné Olivier Besancenot dans un meeting unitaire à l'UE du NPA- de "marcher séparément pour battre ensemble".Le NPA continue donc de défendre ses propres propositions sur la retraite, et ce sera le cas à l'UE de Benoit Hamon.

    Je suis d'accord sur le principe, car par nature un parti a ses propres valeurs qu'il défend et en l'occurrence le sujet des retraites est commun à tous les partis de gauche dignes de cette "appellation" (je préfère partis humanistes). Je ne vois pas en quoi Olivier aurait dû refuser l'invitation. En revanche, j'estime que c'est le PS qui s'est mal comporté en n'invitant pas Jean-Luc, ce signe est clairement l'aveu d'une panique de la part du PS, voyant que le PG serait le seul parti à lui faire de l'ombre et il faut bien l'avouer grâce à la présence et la prestance d'anciens du parti qui connaissent toutes les ficelles internes à ce parti.

    Ceci dit et en ce qui concernera les présidentielles, je ne trouverai aucune excuse aux partis qui ne soutiendront pas le candidat du Front de Gauche, l'heure sera trop grave pour chipoter sur des querelles de clochers.

  49. jefmergen dit :

    un songe...

    dans la future coalition des possédants,
    le tiers-état est remplacé en France par des machines...
    pas de problèmes de retraite, pas de problème de sécurité sociale...
    le peuple ne sert plus à rien et ennuie profondément les élites gouvernantes.
    tout ces manants qui déferlent sur les plages du sud...!
    ça ferait un bon livre, non ?
    jef64

  50. Descartes dit :

    @JLM

    Que faire alors ? Faire semblant ! C’est notre seule issue. Faire semblant de croire que nous sommes tous d’accord et serrer les dents dans l’action.

    Comme disait l'autre, "seule la vérité est révolutionnaire". Si on commence à "faire semblant", on plante de dangereuses illusions dans la tête des gens. L'illusion, par exemple, qu'un gouvernement dirigé par Aubry ou Royal ferait une politique radicalement différente de celle de Sarkozy-Fillon. On a vu ce que cela a donné par le passé: le découragement des couches populaires lorsque les illusions sont trahies, et le succès du Front National avec le discours du "tous pareils".

    Pourquoi faudrait-il, pour ne pas compromettre l'efficacité de l'action, "faire semblant" d'être d'accord ? Ne faut-il pas plutôt expliquer aux citoyens que l'on peut lutter sur une problématique précise avec des gens avec qui on est en profond désaccord par ailleurs ? Est-ce que pendant la campagne du "non" au TCE on aurait du "faire semblant" de croire qu'on était d'accord sur tout avec les souverainistes de droite et pourquoi pas d'extrême droite ? Ce n'est pas ce qu'on a fait: on a appelé à voter non comme eux tout en admettant nos différences... et cela n'a pas empêché de remporter la victoire.

    Les Français n'ont donc jamais voté pour la retraite à 62 ans. Puisqu’il n’y a pas de mandat pour une réforme d’une telle ampleur, il faut voter.

    Oui... comme il aurait fallu voter par exemple lors du "tournant de la rigueur" de 1983-84. Après tout, Mit-terrand n'avait pas été élu avec un mandat de faire un programme d'austérité. Ou bien lors de la privatisation de France-Télécom, puisque Jospin avait été élu sur la promesse de l'arrêt des privatisations. Cependant, on n'a pas revoté. Et je ne me souviens pas que Jean-Luc Mélenchon en ait jamais tenu rigueur à son cher François, ou ait exigé à son cher Lionel (dont il était le ministre...) qu'il soumette la question à un vote populaire. Alors, pourquoi demander à Sarkozy ce qu'on ne se demande pas à son propre camp ?


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