16sept 10

Retraites, Fête de l'Huma, présidentielles

La bataille continue et nous tenons le bon bout

Ce billet a été lu 9  038 fois.

J écris cette note dans le train en route vers Toulouse. J’ai été accueilli par les vœux émouvants de bon voyage d’une voix qui se réclame de la SNCF et d’une grotesque « alliance rail team ». Le globisch règne même dans les trains. Le soir à Toulouse 1 500 personnes. Le plus important meeting sur les retraites du pays. France trois, la prétendue télé du service public, passe en coup de vent à sept heures quand la salle est vide, interroge Cécile Duflot et s’en va ! Vive le service public de l’information, éthique et indépendant. Des voyous.

J’écris sur les retraites. J'ai reçu le SMS qui m’annonce le vote en séance à l’Assemblée Nationale de la réforme scélérate des retraites comme un coup de poing dans la poitrine. Martine Billard a fait la belle intervention qu’on attendait d’elle. Ce midi avec Marc Dolez, Roland Muzeau et Marie-George Buffet ils ont été acclamés par les camarades de l’intersyndicale place de la Concorde. Ecoutez, vous tous : la bataille n’est pas finie. Il y a encore un mois et demi de combat parlementaire devant nous. J’écris aussi sur la présidentielle qui « n’est pas le problème actuel » comme chacun le sait. Ça tombe bien pour moi qui ne suis toujours pas candidat mais juste capable de l’être. Mais maintenant plus personne n’a à craindre le vide au Front de Gauche puisque nous y avons trois candidats issus des rangs communistes, sans oublier de nombreuses idées de « personnalités de gauche ou du mouvement social » toutes également plus légitimes les unes que les autres, même si on ne sait pas de qui il s’agit. Ça va me faire de l’air.

Nous sommes toujours connectés entre l’assemblée et les responsables nationaux du Parti de Gauche par les sms de Martine Billard. Elle nous tient informés du rythme et des aléas de la discussion parlementaire qu’elle suit de bout en bout avec Marc Dolez au sein du groupe que préside Roland Muzeau. Ce n’est pas à moi de faire le petit rapporteur, mais j’aimerais beaucoup que nombre de ceux qui font des vocalises sur le « faire de la politique autrement », et ainsi de suite, soient confrontés à ce qu’ils auront fait et dit pendant ce débat parlementaire. En tous cas chacun pourra voir quelles mutilations du droit d’amendement et d’explication a permis le nouveau règlement de l’assemblée lui-même rendu possible par la dernière réforme constitutionnelle Sarkozyste que d’aucuns, à gauche, comme le PRG et Jack Lang avait trouvé assez « progressiste » pour lui donner leur suffrage alors même que sans eux elle n’aurait jamais recueilli le nombre nécessaire de voix pour être adoptée. Cette nuit, le président de l’assemblée a lui-même du s’abaisser au rôle de passe-plat du gouvernement en arrêtant l’audition des explications de vote. Le tout après avoir fait durer la séance toute la nuit jusqu’au matin pour clore à l’heure voulue par le gouvernement. Rien ne les arrête donc, pas même le ridicule qui accable une institution capable de débattre toute une nuit, contre tout bon sens et décence. La mentalité de ces rustres est la suivante : « puisqu’on vous a dit qu’on ne cèderait pas, pourquoi vous obstinez vous ? Votre obstination c’est de l’obstruction ! Donc nous avons raison de vous maltraiter et de vous humilier en vous imposant une nuit blanche ». Cette technique du retournement d’évidence aura été le grand truc de l’ère Sarkozyste qui est décidément un crépuscule de la république. Mais ce qui est remarquable c’est que l’esprit public ne cède pas. Le rejet de cette réforme est massif dans le pays. Il ne peut pas baisser. D’abord en raison de la violence commise contre les salariés. Ensuite du fait que la loi est présentée et défendue par un homme dont le pays entier méprise les honteuses accointances, monsieur Eric Woerth. 

Il reste un mois et demi de débats parlementaires. Ne le perdons pas de vue. Le jeu du pouvoir est de faire croire que « l’affaire est pliée » par le vote de l’assemblée. Ne lui rendons pas le service de faire comme si tel était le cas. La discussion au Sénat ne commence pas avant le 5 octobre. Le sénat n’a pas voté le règlement mutilant absurde de l’assemblée nationale. La résistance y sera longue et argumentée. Le vote final au terme des navettes ne peut pas avoir lieu avant début novembre. Tout ce temps doit être un temps de mobilisation et de conviction pour faire monter une lame de fond. Chaque jour qui passe est un temps de maturation politique. D’innombrables personnes qui n’acceptent pas la réforme parce qu’elle les frappe vont à présent au delà de leur propre ressentiment personnel. Elles cherchent à comprendre le fond du dossier. Il y a une écoute attentive pour nos chiffrages lorsque nous disons qu’on peut faire autrement et il est frappant de voir combien de gens n’ont plus peur d’imaginer que le capital soit taxé et ainsi de suite. De la même manière les ruses grossières  des socialistes partisans à la fois de la retraite à soixante ans et de l’augmentation des années de cotisations sont déjà captées car nombre de gens connaissent maintenant bien les données du dossier. C’est un temps d’incroyable accélérateur des prises de  conscience que celui-ci. Une fantastique école politique qui nous permet de refaire une bonne partie du terrain perdu depuis le temps où Sarkozy avait remporté une victoire idéologique qui lui faisait croire possible un « mai 1968 à l’envers ». Pour les militants de gauche c’est une occasion de convaincre et d’éduquer dont pas une minute ne doit être perdue d’ici à début novembre. Sans oublier qu’une accélération de l’histoire est toujours possible. 

La grève reconductible est annoncée dans plusieurs secteurs clef de la vie économique du pays à partir du 23 septembre prochain. On ne peut exclure que cela fasse tache d’huile davantage encore. Dans ce cas on peut dire qu’une confrontation de haute intensité se profile. Le rôle des militants politique n’est pas de se mêler du choix des formes de l’action « de l’extérieur ». Ce choix doit rester l’apanage exclusif des salariés eux-mêmes et de leurs syndicats. C’est à ce prix que la force sera réunie car tenir le choc d’une action de grève de longue durée est très difficile. Par avance ce qui sera décidé nous conviendra et nous ne marchanderons pas notre énergie même modeste pour y prêter main forte. Maintenant il me parait plus utile de faire des cations de terrain là où les syndicats ne peuvent faire le travail plutôt que de perdre des soirées a des rituels unitaires certes rassurant mais chronophage et sommes toutes assez lassant. Je ne sais pas ce qu’une brochette de 22 orateurs comme à Montreuil apporte au combat, rapporté au prix du matériel et des locations pour parvenir à convaincre des convaincus d’y venir. 

Je veux donner des arguments à ceux qui en manquent pour contrer ce qui a été dit dans la dernière période par les menteurs gouvernementaux a propos des "ouvertures" qu’aurait fait le gouvernement. Je pense d’abord à cette affaire de soi disant prise en compte de la pénibilité. En fait, le gouvernement n'a pas changé d'approche. Il prend en compte l'incapacité de travail et non pas la pénibilité en tant que telle. Cela revient à reconnaitre un état de fait plutôt qu’à réparer une injustice. La retraite à soixante ans serait reconnue à ceux qui sont déjà détruits par le travail. A cette arnaque s’en ajoute une autre non moins honteuse. On fait croire qu’il s’agirait d’un droit automatiquement reconnu. Mensonge ! En réalité, cela n'a rien d'un droit automatique. Et encore moins d’un droit collectif pour un métier ou un poste de travail identique. Chaque salarié concerné devra passer devant une commission pluridisciplinaire. Là il devra prouver qu'ils ont été exposés de manière permanente et pour une longue durée à des facteurs de risque professionnel. Et ce n’est pas tout ! Il faudra qu’il prouve qu'il y a un lien direct entre cette exposition et son incapacité. On imagine l’affaire que cela représente pour chacun d’entre eux. A partir des preuves fournies par le salarié, la commission dira s'ils peuvent ou non continuer à travailler jusqu'à 62 ans … 30 000 salariés seraient concernés chaque année. Cela ne représente encore que 5 % potentiels des départs annuels en retraite ! Pourtant il existe des facteurs objectifs qui traduisent à échelle de masse la pénibilité du travail et pourraient fonder de véritables droits à travailler moins longtemps. Mais il faudrait alors reconnaitre des droits collectifs ? Ils concerneraient les 6 millions de salariés en travail posté et les 3 millions de salariés en travail de nuit. Ou bien les 1,7 millions de salariés exposés à des produits dangereux et les 700 000 accidentés du travail par an ayant du faire un arrêt du boulot. 

Et la retraite des femmes ? C’est simple, le gouvernement nie que sa réforme va aggraver les inégalités. Woerth-le-menteur a affirmé dimanche 12 septembre que le projet de loi sur les retraites représente "une avancée extraordinaire pour les femmes". Tel quel ! En quoi ? C’est ce que l’on ne saura jamais, bien sur. Le tout est de le dire et de le marteler. C’est un procédé typiquement Sarkozyste. Car bien sur le projet ne prévoit absolument rien pour lutter contre les inégalités de retraites subies par les femmes. Il a seulement prévu une sanction financière pour les entreprises qui n'auraient pas engagé de négociation ou produit de rapport sur les inégalités salariales hommes / femmes. Cette approche passe à côté de l'enjeu des durées inégales de cotisation qui est le principal problème des femmes pour la retraite. Le montant moyen de la retraite des femmes représente 62 % de celle des hommes. Et cela alors que leur salaire moyen en représente 80 %. C'est donc le système de retraite lui-même qui aggrave les inégalités hommes-femmes. Même l’UMP a fait des amendements sur cette question ! Pour les refuser, Woerth a asséné les pires mensonges. Le 15 juin lors de la présentation du projet de loi il assène: « aujourd’hui les femmes ont au moins autant de trimestres validés que les hommes ». Pourtant, selon le COR, les femmes parties en retraite en 2004 avait toujours 20 trimestres de moins que les hommes, tout compris ! C’est à dire 5 annuités de moins.  Or 5 annuités manquantes entrainent une décote de 25%, sur une pension déjà plus faible puisqu’elle est en toute hypothèse proratisée. Il suffit de se penche sur n’importe quel annuaire statistique pour connaitre le fin mot sur cette réalité. Seulement 44 % des femmes réussissent à valider une carrière complète contre 86 % des hommes. Dans ces conditions, le relèvement de 65 à 67 ans de l'âge pour avoir une retraite à taux plein va toucher principalement les femmes qui ont le plus de mal à avoir les durées requises de cotisations. On sait qu’aujourd'hui déjà, les 3/4 des actifs qui attendent 65 ans pour toucher leur pension faute d'une durée suffisante de cotisations sont des femmes. Une femme sur trois touche sa retraite à 65 ans contre seulement un homme sur 20 ! Mécaniquement, avec l'allongement de la durée requise à 41,5 annuités, la situation des femmes va encore s'aggraver. Des députés de gauche, Martine Billard, Marie-George Buffet, Anny Poursinoff et Danielle Bousquet, ont saisi avec ATTAC et la Fondation Copernic, la Halde pour dénoncer ces discriminations dont sont victimes les femmes devant la retraite. La bataille doit être menée sur tous les fronts. 

La réforme des retraites augmente le chômage et donc le cout de celui-ci pour les caisses d’assurances sociales. J’avais relayé cette démonstration ici même et sur diverses médias. Maintenant nous disposons des aveux de Fillon et de Parisot. En effet, sur France 2, jeudi 9 septembre, François Fillon a de nouveau affirmé sans le prouver que la réforme des retraites allait inciter les entreprises à garder plus longtemps leurs salariés. Puis il a reconnu le contraire, y compris en envisageant un système pérenne de prise en charge financière des chômeurs âgés ! "Dans l'immédiat, a-t-il dit, il restera des travailleurs âgés qui sont au chômage et doivent être aidés" "Les partenaires sociaux qui gèrent l'assurance chômage vont devoir intégrer la réforme des retraites une fois votée. (…) Je leur dis dès aujourd'hui qu'une fois qu'ils auront à négocier la nouvelle convention, nous mettrons un système pérenne équivalent à l'AER pour les plus âgés". Exactement ce que j’avais écrit ici. Ces déclarations ont déclenché les foudres des syndicats qui y ont vu l'aveu de ce qu'ils dénoncent. François Chérèque pour la CFDT a dit: "C'est un aveu important qu'a fait le Premier ministre. Il reconnaît qu'il y aura plus de chômeurs seniors et qu'il va falloir adapter le système d'assurance chômage. C'est quasiment une provocation. Il demande aux partenaires sociaux soit de baisser les prestations chômage, soit d'augmenter les cotisations". De son côté, Eric Aubin pour la CGT a déclaré : "Il y a un peu de provocation dans cette affaire. Les déclarations de M. Fillon montrent bien que le passage à 62 ans pour la retraite va être un coût supplémentaire pour l'assurance chômage. Comme le Medef ne veut pas augmenter les cotisations et qu'il est même envisagé dans l'exposé des motifs du projet de loi retraites de baisser les cotisations chômage et d'en transférer une partie sur la retraite, on irait vers une baisse des droits des demandeurs d'emploi". C’est au point que même le Medef a pointé le danger de la réforme des retraites pour l'assurance chômage. Madame Parisot, qui devrait lire mon blog s’est alarmée le 14 septembre dernier: "La réforme des retraites va provoquer des bouleversements dans la gestion de l'assurance chômage." Fallait pas être très malin pour le savoir ! Même moi qui suis une brute de gauche je l’ai tout de suite compris. 

Voyons cela de près. Avec le taux d'emploi actuel de 38 % des 55-64 ans, le relèvement à 62 ans augmente mécaniquement de 450 000 le nombre de chômeurs. Pôle emploi a déjà prévu un surcoût immédiat de 265 millions d'euros … et il pourrait aller jusqu'à 6 milliards d'euros si ces 450 000 chômeurs s'ajoutent durablement à la masse de chômeurs indemnisés. Pour 2010, avec la crise, l'assurance chômage s'oriente déjà vers un déficit de 15 milliards d'euros ! Une renégociation de la convention d'assurance chômage est prévue d'ici la fin de l'année 2010. Un round de pagaille chasse l’autre, avec Sarkozy. 

Un mot à propos de la Fête de l’Humanité. En général c’est un succès me semble-t-il compte tenu de l’expérience que j’en ai depuis à présent cinq ans. Les deux années de présence du Parti de Gauche ont été des succès pour ses militants. Mobilisés de longue main ils étaient plus de trois cent plus ou moins par roulement sur toutes les taches à tenir pour qu’une manifestation de cette ampleur soit honorablement assumée entre repas, bar débats, librairie, prestations des commandos culturels et mini-concerts de musique. Pour moi l’épreuve est rude. Quatre discours en trois jours, une présence non stop, nuit et jours. J’en suis récompensé par d’innombrables témoignages de sympathie et d’encouragement venant de tous les milieux communistes et non communistes. Le lancement du programme partagé avec le PCF a été un moment très fort et prometteur je crois. Ma plus vive satisfaction a été de constater l’extrême proximité des propos tenus. Je suis très ému de voir la part de vocabulaire emprunté par la Gauche unitaire à notre programme et je persiste à penser que rien ne devrait s’opposer à ce que nos organisations fusionnent comme nous l’avions prévu à l’origine.

Ce qui me met le « blues », c’est la relance de la pagaille au Front de Gauche à propos des candidatures à l’élection présidentielle. On avait conclu qu’il fallait parler d’autre chose. Est arrivée l’annonce de la candidature d’André Chassaigne. Elle vient après celles de Patrick Le Hyaric annoncée à la tribune du congrès du PC et non confirmée par lui. Et il y a celle d’Alain Bocquet. André a déclaré sa candidature par une lettre à l’AFP en pleine Fête de l’Humanité. Je le connais bien et je l’estime beaucoup. En Auvergne mes camarades ont avec lui une excellente relation de travail et de camaraderie. Je suis allé soutenir sa liste aux régionales et j’ai apprécié son savoir faire et son autorité. Cependant, là, il m’a surpris, car je ne le voyais pas dans cette attitude de « coup par surprise ». J’ai du passer à cause de cela un temps imprévu à répondre à des questions sur un thème que j’étais hors d’état de maîtriser puisque je l’ai découvert en même temps que tout le monde. Tous mes proches ont été cueillis à froid et plusieurs étaient assez choqués qu’il en soit ainsi. Car si chacun des partis fait bien ce qu’il veut, il n’est pas interdit par courtoisie de se prévenir pour tenir une attitude commune. Cette sorte de jeu perso n’est guère goutée chez nous. Si bien que la réunion du bureau du Parti de Gauche, qui s’est tenu le samedi matin de la Fête a du caler en urgence une attitude d’attente commune. A partir de là diverses machines à claques se sont mises en mouvement contre moi aussi spontanément que répétitivement. 

Toutes méconnaissent un point fondamental :je n’ai jamais annoncé ma candidature. Fusse même ma « candidature à la candidature ». Il doit être évident que je ne participerai d’aucune manière à un tel jeu de massacre qui reproduit le ridicule des primaires socialistes, en plus dérisoire. J’ai dit que je me sentais « capable » d’être le candidat du Front de gauche. Je l’ai fait en réponse à une question qui m’était posé. Ni plus ni moins. Je fus séance tenante accusé de m’être « auto proclamé » et d’être « un autocrate ». Puis on m’accusa de ne pas m’entendre beaucoup sur les retraites et sur le programme ! En dépit du caractère insultant de tels procédés je pense avoir répondu très concrètement et le Parti de Gauche plus brillamment encore. D’abord sur le terrain de la lutte, et au parlement. Et ensuite, depuis le travail de cet été et les mille « premières propositions du Parti de Gauche pour le programme du Front de Gauche », je crois que nous sommes peut-être même un peu en avance sur d’autres. Je m’attends à être recopié et plus que de mesure.

Pour ce qui est de ma candidature, nul, pas même mes plus proches amis ne peut décider quoique ce soit en mon nom. Donc, Marie George Buffet, que je considère comme une amie, quand elle dit que j’ai déclaré ma candidature, se trompe. Je réfléchis beaucoup à tout cela. Je n’ai pas quitté le PS et fait tout ce que j’ai fait avec mes camarades qui ont eux aussi brisé leurs routines pour finir dans une pantalonnade ou chaque jour surgissent des donneurs de leçons qui parle de « bataille d’égos », de « ni l’un ni l’autre » et ainsi de suite. La question pour moi n’a rien de personnel. Ou bien une formule de dépassement politique est possible dans l’Autre Gauche en vue de faire naitre un « acteur politique nouveau », pour jargonner comme tout le monde, ou bien cela ne vaut même pas la peine car personne ne suivra une aventure rabougrie de lutte entre appareillons. Depuis le départ nous avons du faire une croix sur notre idée de faire une nouveau parti à partir de la fusion des anciens. Puis sur un front large. Tantôt l’un tantôt l’autre s’y oppose avec des ruses subtiles pour n’en rien paraitre. Tous ceux qui ont écrit des kilomètres de textes pour plaider sur ces deux sujets nous tournent le dos, murés dans des certitudes et des raisonnements byzantins auxquels je ne comprends rien la plupart du temps. Mais dont je connais le refrain final : ce n’est jamais comme ça qu’il faut faire, ce n’est jamais la bonne personne. Je n’étais pas connu ? C’est un handicap auquel va répondre une formule magique dont le principal inconvénient ai qu’il n’y ait aucun nom à mettre derrière. Je suis connu et médiatisé : c’est la preuve que ce n’est pas le bon choix. Quand je ne lis pas sous la plume de petits jaloux que eux, « ne sont pas sous les sun light » mais sur le terrain. Moi, c’est clair, je suis dans les médias comme sur une plage et je fais juste des pauses pour siroter du jus de polémiques mondaines. Ainsi sont  gommées, d’une phrase, vingt huit ans de galère locale en banlieue urbaine et une vie entière passée à courir le pays et l’étranger pour la cause. Tous ces gens croient que la notoriété est un régal et la candidature une apothéose. Je sais ce qu’il en est en réalité. Et c’est pourquoi je répète que je n’ai rien déclaré à propos de ma candidature.

Inutile de me pousser dans un bain où je n’irai que si cela me parait avoir un sens conforme aux raisons pour lesquelles j’ai entrepris tout ce que je fais avec d’autres depuis 2005. Je dirai, quand je le croirais utile, ce que je compte faire. Je ne suis pas un aventurier. Je n’agis pas en mon nom personnel. Je ne suis pas en mal de notoriété. Ni en mal de pouvoir. Je ferai ce que je dois faire, non pas à titre personnel, ni au nom des territoires ou des populations que j’ai représenté, mais au nom des objectifs qui ont conduit à la création du Parti de Gauche et du Front de gauche dont le nom au moins me revient autant que la formule. Celui-ci se prononcera en bonne et due forme. Je le ferai au service du projet et du programme formulés depuis la création du Parti de Gauche, si le contexte lui laisse une chance. Et si nous sommes un peu moins seuls à plaider pour une force nouvelle, non en vaines et creuses paroles, mais dans les faits. Sinon, je suis sur que les délices des candidatures multiples et l’émouvante émulation déjà connue en 2007 suffira à occuper à la fois ceux dont c’est la vocation de gémir sans fin et ceux dont c’est le gout de faire de la figuration. Je ne dis rien de tout cela par amertume, quoique j’en ai, mais par un réalisme où je veux rester maitre de moi et non devenir la marionnette de toutes sortes de tireurs de ficelles rusés et pervers. Pendant la Fête de l’Humanité nous avons tenus un meeting « Limousin terre de gauche » avec les tenants du meilleur score des élections régionales grâce à la large alliance du front de gauche et du NPA. Le NPA avait envoyé son trésorier national pour représenter la direction nationale. Le PCF n’avait envoyé personne pour le national. Je vois ce que je vois. Nous sommes seuls à croire qu’une formule qui fait 20 % des suffrages et qui passe devant les socialistes dans deux cantonales est performante. Comment une telle aberration est-elle possible ?


148 commentaires à “La bataille continue et nous tenons le bon bout”
» Flux RSS des commentaires de cet article
  1. ydaho dit :

    Merci ! Merci de rappeler que "l'affaire n'est pas pliée" !
    Il faut mobiliser et encore mobiliser pour le 23 septembre !

  2. julie dit :

    en réaction à la fin du billet:
    j'ai été présente hier soir au meeting de Toulouse, au milieu de la salle et j'ai ressenti le raz le bol des sympathisants toutes organisations confondues par rapport aux petits jeu de leurs appareils respectifs....
    y en a marre
    dans les discours par contre, plutôt une volonté d'y arriver ensemble. (je n'ai pas TOUT écouté...)
    concernant le public dans la salle, il manque toujours cruellement les jeunes, c'était d'autant plus frappant que lors des manifs locales des 4 et 7 septembre, ils étaient très présents. Est-ce la formule du meeting qui ne convient pas?

  3. laforcedupeuple dit :

    Que rajouter de plus?
    Sur les retraites et d'autres sujets tout aussi important, le combat ne fait que commencer!

  4. Yalfeuaulac dit :

    Je crains hélas que le PCF ne s'apprête à reconduire la situation de 2006, faire semblant de construire une unité et un programme pour in fine faire éclater ce rassemblement en imposant un candidat de son crû

    Le but de l'opération étant, si ce n'est une stupidité politique qui n'est pas à exclure, d'empêcher toute construction politique à gauche susceptible de gêner le PS, avec lequel le PCF n'a jamais renoncer à s'allier, quelque soit le rapport des forces, comme on l'a vu avant et après les régionales

    C'est la raison pour laquelle le PCF refuse dans le front de gauche des forces certes marginales, mais pas moins que la GU, comme la FASE et le M PEP

    Pour des raisons logistiques, le PG a jusqu'à ce jour cautionné cette ligne, cantonnant de fait le FdG à des scores de 6/7%, bien loin des possibilités et du rapport suffisant pour faire bouger le PS

    Si le PG et Jean-Luc Mélenchon ne font pas péter le poing sur la table et n'imposent pas un véritable Front populaire de Gauche, sans exclusive et en respectant les autres forces politiques même si elles ne s'inscrivent pas dans le dans la forme parti, c'est à coup sur l'échec assuré et au mieux la reconduite d'une gauche plurielle dominée par les libéraux socialistes et écologiques, et à terme, le retour 5 ans après d'une droite encore plus dure et plus forte, comme en Italie

    Anecdote: dans l'Huma Dimanche, outre 3 pages sur la candidature de Chassaigne, un Appel de 150 républicains est lancé: les principaux dirigeants et élus du PS et des Verts(Aubry, Hamon, Airault, Royal, Taubira, Duflot...),en sont, mais pas un du Parti de Gauche, ni de la FASE et du M PEP! Étonnant non...

  5. Abel dit :

    Afin de nuancer le billet de Jean-Luc Mélenchon, je ne saurais trop vous conseiller la lecture de " Le Président des riches " de monique pinçon-chapuis et Michel Pinçon éd. La Découverte sept.2010. Y sont décrits le fonctionnement du monde des riches et sa solidarité de classe, ainsi que ses rapports avec le pouvoir. Vous serez surpris d'apprendre que ce gotha ne compte pas que des gens de droite et cultive sa solidarité sociale pour lutter contre ses ennemis de classe ; ce qui est loin d'être le cas à gauche ! On y apprend aussi comment ces riches stigmatisent l'opposition. Toute tentative de rassemblement hostile est aussitôt taxée de " communautarisme " et présentée comme dangereuse pour la société. Le discours sur l'individualité et le mérite personnel n'est qu'un rideau de fumée pour camoufler leur mode de transmission des pouvoirs économique, culturel et social. Pour ceux qui veulent un aperçu de cette machine, c'est ici

  6. le niglo dit :

    Bonjour à tous et à toi Jean-Luc

    Nous ne sommes pas dominé par notre égo, la preuve notre contribution au dernier congrès PS s'est alliée aux autres contributions de la gauche de ce dernier et Jean-Luc Mélenchon a laissé le leadership à Hamon. Pour nous seul compte : le projet, l'individu passant bien après.
    Le PCF il faut s'en souvenir à su en 1965 désigner un candidat non communiste : F.Mitterrand à la présidentielle pour mettre en ballotage le candidat de la droite De Gaulle. En effet pour la vraie gauche le rapport de force électoral doit être primordial. Notre candidat commun ne peut-être que celui qui rassemblera le plus de suffrages populaires.
    Seule l'union la plus large nous permettra de créer un nouveau rapport de force au sein de la gauche....
    L'exemple " creusois " est révélateur de notre réussite future.

    Unité...Unité....Unité.... sur le programme

  7. argeles39 dit :

    Jean-Luc Mélenchon : Depuis le départ nous avons du faire une croix sur notre idée de faire une nouveau parti à partir de la fusion des anciens. Puis sur un front large. Tantôt l’un tantôt l’autre s’y oppose avec des ruses subtiles pour n’en rien paraitre.

    Si la gauche radicale veut peser en 2012, elle doit dès maintenant resserrer les rangs, Un parti-Un leader-Un programme. Si on continue dans le schéma actuel on va reprendre du Sarko ou du DSK et on va boire le calice libéral jusqu'à la lie.

  8. thierryjay93 dit :

    L'éléction présidentielle rend fou !

    Pour les formations politiques, le plus important est-il de défendre avec conviction un projet de société ou de recueillir un maximum de suffrages soit pour occuper les ors de la République, soit pour récolter des subventions publiques lors des législatives dans la foulée des présidentielles ou soit pour justifier, tout simplement, sa propre existence ?

    De fait, la Constitution de la Vème République est ainsi faite qu'elle virtualise le débat démocratique au détriment de la première option, le débat idéologique au sens noble du terme.

    Chaque parti pense qu'il est de son devoir de présenter une candidature quelque soit le prix électoral à payer.

    Pourtant pour réussir une révolution citoyenne et donc pour convaincre qu'une autre République s'impose, la vraie gauche, celle qui se reconnaisse dans le Front de Gauche, doit se saisir des rares opportunités politiques qui s'offrent à elle, l'éléction présidentielle, mère de toutes les élections dans le cadre de l'actuelle Constitution de la Vème République.

    Impérative est l'unité de toute la vraie gauche. La période s'y prête car les français partagent un même sentiment diffus, que ces institutions ont failli, que le système économique tel qu'il prend forme depuis plus de trente ans avec une économie réelle asphyxiée par le poids écrasant de la finance est dépassé, que l'Europe qui dérive dans un océan faussement libéral, aiguillonné par une machine à détruire les liens sociaux via le fameux dogme de la concurrence libre et non faussée a trahi les idéaux des pères fondateurs, que notre planète survivra de la bêtise humaine nihiste à laquelle nos enfants et petits enfants risquent d'assister sans pouvoir livrer combat.

    Notre capacité à défendre le droit au bonheur dépend aussi de la capacité des formations politiques de la vraie gauche à susciter l'espérance et à porter cette espérance par une personnalité qui puisse l'incarner.

    Le combat contre la médiocre et injuste réforme des retraites portée par un ministre qui ment comme il respire, par un Président qui rabaisse la France, est tout indispensable que la remise en cause de la plus violente, mais aussi la plus douce des réformes des retraites portées jusque là, celles de Balladur via les décrets d'août 1993. Vous souvenez vous des protestations, des manifestations ? (c'est la douceur estivale) Et pourtant, savez-vous que ces discrets décrets ont ou vont amputé de 20 à 25 % le pouvoir d'achat des pensions vieillesse des bénéficiaires desdits décrets ? (c'est le côté hard !)

    La vraie gauche doit porter un projet de société qui prône pour une République citoyenne, laïque et parlementaire, qiui défend un nouveau pacte républicain, un nouveau contrat social, qui se bat pour une autre politique européenne et internationale de la France et qui enfin, prenne à bras le corps la question de la sauvegarde de la planète par la planification écologique.

  9. Pierre Fourteau dit :

    Que rajouter... tout est dit... et fort clair !
    Je pense qu'il ne faut surtout pas faiblir devant ce gouvernement à la solde des 6000 / ou 200 ?...
    familles qui détruisent la FRANCE et ses valeurs universelles...
    La course à la présidentielle... faux problème pour l'instant...
    Le petit (tout petit) prince sera-t'il encore là dans 20 mois ?

    Je me suis battu contre la guerre d'ALGERIE, ce qui m'a du reste bien handicapé !
    Je rappelle que le cinquantenaire du massacre dans PARIS, auquel j'ai assisté (et été molesté Place de l'Opéra)
    c'est pour bientot : soit le 17 Octobre 2011...
    Il me semble indispensable de rendre hommage aux 200 (peut-être plus) suppliciés à titre ethnique !
    N.B. : la Commissaire de Bruxelles qui vient de condamner Sarko (avant de se récuser ?...) n'a pas eu dans
    ses propos connaissance de ce drame / Précision : son discours en entier n'a été diffusé qu'une fois sur la 3
    à 18h45... ils me sont apparus très modérés...! et ont été exagérés par cette vieille droite toujours aussi
    "cagoularde" dans ses propos tout du moins... cela risquerait de me ramener à l'affaire "Bétencour" (orthographe
    sans grand intérêt du reste).

    Merci de me lire et à bientôt, ami MELENCHON !

  10. leonardo dit :

    Je vous apprécie beaucoup, meme si je ne viens pas de votre camp, loin de là,
    Donc, je lis vos billets, avec plaisir, et avec ce petit plaisir particulier de basculer.Ce qui n'est pas si fréquent dans une vie intellectuelle.
    Mais ce que vous nous racontez là, j'avoue, peu à même,(et pour cause), d'en avoir une histoire personnelle,m'estomaque.
    Au moment ou on peut porter un coup sévère pour ne pas dire définitif, d'où que nous venions, à ce pouvoir délétère, ces petites manœuvres me déconcertent.Il y a des moments ou on ne peut plus trop jouer. J'espère que vos alliés finiront par le comprendre.

  11. Oliwanken dit :

    Bravo, Jean-Luc : clair et limpide, comme d'habitude.
    En effet, le combat n'est pas terminé !
    Que dire du putsch sur le temps de parole des députés de l'opposition ?
    Non seulement la France glisse vers une société à l'anglo-saxonne, celle du "chacun pour soi" mais en plus vers un régime poutinien...
    Tous dehors le 23 !

  12. Thomas dit :

    Bonjour M. Mélenchon,

    J'habite dans votre circonscription du grand sud-ouest, où vous êtes député européen.
    Dans les réunions du PCF, les gens râlent que vous ne vous occupiez pas assez de votre mandat de député européen, qu'on ne vous voit pas sur le terrain et que vous vivez à Paris.
    Alors, personnellement, je n'en sais rien de ce qui est vrai et faux, mais comme je vous soutiens, je vous transmets ces remarques qu'on entend fleurir dans la base du Parti.
    Donc ça serait bien que vous soyez plus assidu au Parlement européen, et que vous arpentiez votre circonscription électorale, ce qui montrerait aux militants du coin que vous êtes un élu sérieux et à leur écoute.

    Moi je pense que vous êtes le candidat potentiel le plus crédible, et un vrai homme d'Etat, avec un charisme de Président de la République. Un Villepin de gauche.

    Fraternellement,

    Thomas

  13. pichenette dit :

    La route est longue. Pour avancer mieux vaut éviter la vase, avoir bien tracé son chemin, éviter les raccourcis hasardeux.
    Donner à réfléchir sème le trouble dans les esprits habitués à l'émotionnel.
    Agir avec clarté c'est sortir d'une autre planète, ici c'est la façade qui compte, l'arrière peut être très sombre.
    Les embûches sont nombreuses et d'autant plus dangereuses qu'elles avancent masquées et sont proches.
    Oui à l'analyse des sociologues Pinçon, mais pas d'alliances destructrices des travaux actuels du PG!
    Il est impératif de poursuivre dans la ligne de Jean-Luc Mélenchon, tant sur la forme, tribun du peuple qui peut réenchanter les Français et sur le fond, énormes travaux d'équipes.
    Communiquer du plaisir à dire le vrai, à secouer, à ne pas prendre les individus pour des demeurés.
    Les libéraux ne connaissent que l'instant présent, se précipiter sans concertation à s'annoncer candidat est révélateur du peu de cas qui est alors fait du Pays et de son peuple, peuple surprenant, un peu maso qui choisit le fouet en pensant que ce ne sera pas pour lui...
    Pourquoi ne pas proposer de s'encarter au PG en proposant des tarifs allant de bas (à la portée de tous) pour les uns à...?

    Ne battons pas en retraite, passons à l'attaque, mais choisissons mieux nos tracts.. Le "cass'..." est erroné.
    ..Les niches des riches, casses du Pays
    ..Qualité de vie pour tous, trop de temps volé
    .. Misérables fortunés, survie des autres
    et aussi vivent les chansons..

  14. AG dit :

    Merci, tout est dit, comme il faut le dire, et bien en face.
    C'est pourquoi le front de Gauche gagnera, a minima ses galons de noblesse politique, et bien plus,parce que seule cette Gauche là, porte fièremement, intelligemment sa majuscule.Ces manoeuvres petites et grandes, en connaissance de cause,aussi affligeantes soient elles, ne grandissent personne et les urnes parleront, la rue parlera, le mouvement social ne peut plus s'arrêter car comment accepter qu'ils veulent nous asservir dans leur système de non répartition , ayant dévoyé notre système de protection.
    Tenez bon, nous y sommes à coté de vous et pas derrière. Ce n'est pas d'un guide ou d'un bon dieu dont nous avons besoin, pas d'un maitre à penser et mis en mots et en forme ainsi on peut y puiser une énergie réelle et constructive, abandonnant le négatif sur les trottoir des manifs, nous nous tiendrons le haut du pavé...tiens c'est amusant parce que le haut du pavé c'était en somme le trottoir au moyen âge ce me semble..
    donc on est au centre de la route que nous défrichons malgré les repousses de la jungle
    Courage, sincèrement votre

  15. Mario Morisi dit :

    @ Sur la fin du billet

    On sent venir le moment où les athéniens vont devoir s'athénir.

    La chose est hyperdélicate.
    A force de réunions unitaires et de collectifs, on se rend bien compte que la guerre de la sémantique et de la syntaxe éco-socio-républicaine nous permet de convaincre. Révolution citoyenne et radicalité concrète sont de vrais notions guerrières. Il est de plus en plus facile pour nous de prendre la parole, de décrypter, de déconstruire l'horreur néo-libérale déguisée et de contre-attaquer.

    Hélas il y a un énorme loup. Au coeur des appareils (PCF, Verts-EE, Verts, autres gauches), des forces contre-carrent les aspirations fusionnelles et elles vont se servir de cette sal... de Présidentielle pour rendre toute union impossible. Un partie du PCF car ils se cramponnent à leur histoire et à leurs privilèges résiduels. Le coeur architrotskiste du NPA car c'est sa survie qui est en jeu. Et le double noyau de E.E parce que chez eux on rêve de faire irruption, même désunis sur le fond, dans le grand jeu de quilles.

    Le moment sonnera forcément de prendre un risque.
    Car il faudra bien dire que la plupart d'entre nous ne voteront plus (plus jamais ?) pour le PS, même au risque de ne pas avoir DSK à la place de Sarko. Si ce risque est pris (où, quand, à quelle occasion ?); cela brise le principe d'une totale fidélité à la "gauche" au deuxième tour. Cela nous attirera sympathies et haines.

    Dans la foulée, il faudra rentrer dans le chou des plus réacs (ou des plus filous) des communistes. Le risque est grand. Cela produira l'implosion, puis l'explosion du PCF (d'un côté les partisans du Front et d'un nouveau grand parti de l'autre gauche, de l'autre les identitaires, les bloqués de la tête et les petits malins en affaire avec le PS) ; ou cela forcera les anciens "cocos" à rejoindre un Front de Gauche élargie et régénéré ? Que se passera-t-il alors sur le terrain aux Cantonales, dans les Conseils, dans les baronnies ?

    Idem avec les Verts. On continue de jouer à touche-touche selon les sujets, où on accélère le mouvement en les provocant, en leur rappelant que les vrais verts sont de gauche et qu'ils n'ont rien à faire avec les bobos et les green-délavé de droite ? Ne pourrait-on pas atteindre les 20/25% avec les anticapitalistes de leurs rangs ?

    Que doit-on faire, dans une perspective qui irait au-delà des présidentielles, et qui mettrait les Legislatives en coeur de cible? — Pour ce qui me concerne, membre du PG parce qu'il représente quelque chose de radicalement nouveau, je n'avalerai pas des couleuvres au nom de je ne sais quelle fausse union.

    Pensez-y à deux fois, camarades communistes, le terme Front de Gauche est notre création aux yeux de tous, je ne vous guère plus de 2% de Français déçus de vos manigances qui voterait pour André, Paul ou Jacques.

  16. Gilbert Duroux dit :

    "Le NPA avait envoyé son trésorier national pour représenter la direction nationale. Le PCF n’avait envoyé personne pour le national. Je vois ce que je vois. Nous sommes seuls à croire qu’une formule qui fait 20 % des suffrages et qui passe devant les socialistes dans deux cantonales est performante. Comment une telle aberration est-elle possible ?"

    Enfin ! Enfin Jean-Luc Mélenchon montre clairement qui empêche que l'union puisse se faire à la gauche du PS. Il fallait que ce fut dit.

  17. jean ai marre dit :

    Tout est dit, clair, précis. Argumentaires riches.

    Le pire des maux serait la résignation.
    Nous allons avancer à petits pas, en occupant le terrain.
    Sur les retraites d'abord : véhiculer les idées que cette réforme est néfaste, car par ricochets, elle va déstabiliser les systèmes de Sécurité Sociale, d'assurance chômage, d'inégalités sociales, ne permet pas l'embauche des jeunes.

    Sur le calendrier : le 23 date importante, mais aussi sur les spécificités des luttes.

    Jean-Luc Mélenchon, je vous sais trop respectueux de la volonté populaire des gens de Gauche, pour agir en solo.

    Nous devons aller sur les blogs des camarades pour nous faire entendre, dire et demander l'Union.

  18. Noroit dit :

    réponse à YALFEUAULAC

    Globalement d'accord avec toi, camarade...
    j'ai très mal vécu la manipulation de la démarche des "collectifs unitaires" par la direction du PCF.
    Nous étions nombreux à nous y etre engagés avec espoir (y compris des militants communistes sincèrement) et nous avons assisté impuissants à l'aveuglement de la direction du PCF imposant M.G Buffet avec le résultat que l'on sait.
    Deux leçons :
    - Que fera le Parti de Gauche si le PCF demande à faire voter les militants pour choisir le candidat ? facile !
    (choisir le meilleur pour gagner au consensus, ce n'est pas la culture du PCF)
    - Le choix définitif du PCF est peut-etre déjà fait !
    il a quelques semaines P.Laurent reconnaissait publiquement et sans état d'âme que dès le début du processus des collectifs unitaires, la direction du PCF avait décidé que ce serait M.G Buffet de toutes façons...Merci pour tous ceux qui ont été baladés pendant plusieurs mois !
    Donc autant, je souhaite une candidature unitaire à gauche du P.S, autant je me méfie des coups fourrés de la direction du PCF qui de toutes façons, jusqu'au bout gardera deux fers au feu
    - 1 avec le Front de Gauche le moins élargi possible pour controler la situation
    - 1 avec le PS pour sauver ses élus sous perfusion
    Noroit militant Fase

  19. Jean Jolly dit :

    Concernant les élections présidentielles, preuve est faite que les dissensions ne se feront pas sur le programme commun qui s'affine de jour en jour et remportant le soutien de la plus grande majorité des militant/s/es et sympathisant/s/es de tous les partis de l'autre gauche, mais bel et bien sur l'éternelle guerre d'égo, ça en devient fatiguant et désespérant. A croire qu'il est plus important d'atteindre une meilleure note face à son petit copain que d'emporter l'élection salvatrice.

    Il est vrai qu'il n'existe pas de solution miracle pour départager les éventuels candidats, il n'y a qu'à voir le système des primaires socialistes qui ne convainquent que ceux qui voient leur poulain gagner. La méthode la plus équitable à mes yeux serait encore le tirage au sort, au moins elle permettrait d'éviter la jalousie mal placée ainsi que les incontournables magouilles qui s'opèrent dans les coulisses.

    Quoiqu'il en soit, finissons d'abord la bataille contre la mise à mort prématurée des travailleurs que veut mettre en place ce gouvernement de mythomanes assassins et il sera toujours temps de tenter l'élargissement du Front de Gauche par la suite.

  20. fcorine dit :

    Merci pour toutes ces infos importantes.

    Toute ma reconnaissance à nos Résistants de l'Assemblée Nationale et du Sénat et bravo à tous les engagés anonymes ou pas qui combattent cette énième contre-Réforme réactionnaire (prescrite par la Banque Mondiale).

    La Cariatide n'a pas à payer la crise déclenchée par la finance des Nantis.
    Le combat est sans fin, l'essentiel est qu'une Gauche "de Gauche", une alternative, un projet et un choix autre que néolibéral et antisocial existe pour les Citoyens de ce pays.
    Nous étions mille et cent, le 7 septembre dernier : très chauds et en colère...
    Hier, le 15 septembre, appel devant la préfecture de Saône-et-Loire, Roue des Privilèges d'Attac pour rappeler les faits aux autistes: nos syndicats sont allés trouver le préfet mais celui-ci était "absent", son sous-fifre est chargé de déclarer que le gouvernement rejette TOUTES les revendications des syndicats, CFDT comprise (Les syndicalistes de la cfdt locale sont des policiers de la préfecture qui ont voté pour Sarkozy en 2007)
    A suivre donc

  21. LAPOINTE PG33/5 dit :

    Je suis tres agacé lorsque j'entend ou je lis qu'on touchera une retraite à taux plein à 67 ans. C'est un mensonge à 67 ans on a droit à une retraite proportionelle sans décote c'est à dire que si on a cotisé que 30ans on touchera 30/41ième
    avant 67 ans pour la même durée de cotisation on touchera 30/41 ième minoré par la décote

  22. laforcedupeuple dit :

    Et bien non, justement le temps presse.
    Moi qui suis plutôt d’une sensibilité NPA sans plus y être encarté car je préfère ma liberté de soutenir le plus crédible, je ne peux me contenter d’attentisme.
    C’est maintenant et dans l’urgence qu’il nous faut l’unité de toute la Vraie Gauche politique et associative sur un seul et même programme et en y intégrant toutes les bonnes volontés de dépasser le PS et EE (c’est deux autres partis de droite)
    Un seul candidat à la tête de cette union et pour moi qui ne suis pas non plus encarté PG, Monsieur Mélenchon, je vous le dis, reste le plus crédible et le plus représentatif aux yeux du peuple.
    Le temps presse ! Il faut que tout le monde dans la vraie gauche prenne ses responsabilités pour enfin mener le Peuple à la victoire sur le capitalisme. Nous ne voulons plus survivre, nous voulons enfin vivre dignement et dans le respect de nos droits !

  23. jjezfm dit :

    A très court terme, la résignation contrebalance la colère des salariés. J'étais dans la rue le 7, j'y serai le 23, mais nombre de collègues rechignent à gaspiller un autre jour de congé (parce que personne, pas même moi, n'est prêt à perdre un jour de salaire). Alors une grève durable ? J'ai de gros gros doutes...

    Par contre, à moyen et long terme, nos idées font leur chemin. L'esprit critique des citoyens progresse, c'est pas rien!

    A part ça, la 5ème "République" étant ce qu'elle est, si ce n'est pas Mélenchon, seul candidat connu et charismatique, qui y va en 2012, on est tous cuits, PCF, PG ou autres.
    Ensuite, à nous de changer le système, à long terme encore, pour sortir de cette personnalisation à outrance débile.

  24. Pulchérie D dit :

    J-LM nous dit :
    Le salarié devra prouver, devant une commission pluridisciplinaire, qu’il a été exposé de manière permanente et pourune longue durée à des facteurs de risque professionnel et démontrer qu’il y a un lien direct entre cette exposition et son incapacité.

    Rappelons-nous simplement la bataille menée pendant des années pour faire admettre le lien entre le mésothéliome de la plèvre et le travail de l’amiante.
    Cela promet encore de beaux jours et des rentrées juteuses pour les « experts » !

    Ces « experts » chers à certains raisonneurs participant à ce blog.

    De pénibles désillusions attendent les plaignants

  25. micmousse dit :

    cassé
    Déjà France 2 dans l'émission avec J.Dray avait critiqué sec et "montré" tes postures de candidat.
    Puis le PCF "déclare" d'autres candidats
    Dans les médias, lors des manifs, on ne parle pas du Front de gauche, encore moins de Jean-Luc Mélenchon et du PG ni surtout de ce qu'ils proposent
    De cela, j'en tire la conclusion paradoxale que c'est très bon pour Jean-Luc Mélenchon : Why ?
    Because :
    - le PCF est jaloux de ta notoriété et son alliance avec le PG n'est faite que pour bénéficier de cette notoriété
    - Laurent ou Chassaigne n'ont pas le charisme que tu as et que MG Buffet avait mais qu'elle n'a pu utiliser du fait de la division à gauche (la vraie)
    - les médias aux ordres du pouvoir financier et politique ne souhaitent pas te mettre au 1er plan, ils préfèrent s'agenouiller devant la droite et son chef ou obliquer très légèrement vers le PS pour une politique qui ne leur fera pas de mal et ou de toutes façons, leurs chefs sont divisés.

    Moi je redis que dans tous les cas il est hors de question que je vote PS ou pour toute formation qui appellerait à un vote utile ou désistement dès lors qu'il n'y aurait pas un programme d'union clair et précis et vraiment à gauche en faveur du citoyen

    Pour le moment Jean-Luc Mélenchon et le PG incarnent cette ligne, pas le NPA qui n'avait pas voulu d'union, ni le PCF qui aux régionales en Lorraine par exemple s'est mis sous la bannière PS (d'accord avec @Noroit 18 et @Durout 16)
    J'aimerais tellement que @Yalfeuaulac 4 se trompe mais je crois que malheureusement son analyse est la bonne mais je pense que seule la pugnacité de Jean-Luc Mélenchon sur l'union et les thèmes d'un programme de gauche pourra faire valider les victoires des citoyens de gauche aux prochaines élections

    Bonjour chez vous

  26. Jean Jolly dit :

    @ laforcedupeuple et jjezfm.

    J'avais aussi ce même sentiment il n'y a pas si longtemps et je continue de croire que l'expérience, la connaissance approfondie de tous les sujets politiques et sociaux, la verve de Jean-Luc Mélenchon sont des atouts importants pour mener la vraie gauche à la victoire, mais il faut tenir compte des vœux des autres partis, le Front de Gauche n'est pas un parti, c'est une fédération élargie pour nous sortir de ce régime quasi totalitaire. Même si je suis convaincu de ma préférence mais pour voir la fin du tunnel je soutiendrai le candidat unitaire.

    Nous sommes malheureusement encore sous la Vième République avec le boulet de cette élection à deux tours, Il faudra donc trouver la méthode la plus consensuelle possible pour déterminer le candidat qui devra représenter l'ensemble. Ce n'est pas simple il est vrai mais nous n'avons pas d'autres choix.

  27. laforcedupeuple dit :

    Le 23 septembre il doit y avoir partout et dans toutes les villes, des actions fortes qui montrent notre détermination.
    Ce qui est à l'ordre du jour, c'est la contruction massive d'un climat de mobilisation permanente dans tout le pays, dans toutes les entreprises, dans tous les quartiers, dans la jeunesse, afin que sarko, le "gouvernement" et le medef le comprennent bien :
    On ne lâchera pas avant d'avoir obtenu le retrait de cette injuste réforme!

  28. ab1818 dit :

    Mais, nom d'un chien ! Tous ces prétendants ’es’ qui déclarent dès à présent être candidat idéal pour Président’e’ de la République ! Comprendront-ils que Nous, la rue, celle qui marche à Gauche pour de vrai et non à droite. Nous, nous attendons plutôt que Vous argumentiez sérieusement, publiquement, sans relâche, avec force, sans pitié même, sans fausses excuses, sans biaiser. Que Vous démontriez et démontiez, un à un, tous les mécanismes nuisibles à l’humain de la terre que porte cette culture sauvage de l’individualisme. Nom d’un chien ! Faites-le vite, maintenant, avant que les mégaphones deviennent muets faute de courant privatisé sélectionnable à distance. C’est votre travail et à Nous de trier le moment venu. Si Vous avez vraiment les bonnes clés du desenvoutement politique, Nous, nous en souviendrons. Entre toutes ces incompétences institutionnelles, ministérielles, présidentielles et d’escroqueries diverses et variées. Nous voulons que vous haussiez le ton. Ceci n’est qu’une « rougne » d’un H de base parmi d’autres.

  29. santo dit :

    le PC est partagé entre le repli identitaire et donc son suicide annoncé et un sursaut qui l'oblige à se remettre un peu en question et sans doute déstabilise l'appareil
    Quant au NPA; il se trouve paradoxalement un peu das la même position que le parti. Reste à ne pas se laisser bluffer par toutes les manœuvres qui vont fleurir qui vont trouver de nombreux relais dans nos bonnes gazettes et à tracer le sillon, car il est claire que le PG,Jean Luc Mélenchon et le courant qui commence à se constituer autour fait bouger la ligne de front et cela c'est positif même s'il ne faut en aucun cas pavoiser

  30. Lutopick dit :

    Le Parti de Gauche doit s'affranchir du Parti Communiste et faire prévaloir son programme sur tout autre. L'important c'est de bâtir LA bonne gauche pour assommer la droite. Une gauche sans casserole ni compromission. Une gauche qui défende les valeurs de respect, d'équité et de solidarité. Une gauche qui lutte contre le système libéral (européen, mondial,...). Une gauche qui nous délivre du diktat Maastricht/Lisbonne. Une gauche qui nous sorte de l'alliance arbitraire de l'OTAN. Une gauche qui prenne soin de mettre de l'équité dans la vie des citoyens. Cette gauche c'est le Parti de Gauche qui s'appuie sur un programme que nous devons divulguer, proclamer, répandre et défendre.

  31. LadyDoi dit :

    Bonjour,

    Incapable d'écrire aussi bien que vous tous sur ce blog, je me lance dans un premier (et sans doute dernier) commentaire. D'avance pardon pour ma maladresse mais je vais essayer de résumer les idées que nous avons eues avec quelques uns et unes.
    Voilà, pour résoudre jusqu'en 2012 les problèmes de candidature, qui polluent même les billets de Jean-Luc Mélenchon ces derniers temps, nous avons pensé la chose suivante :

    Proposer à Chassaigne, Laurent, Besancenot, Martin, Duflot, Billard, Mélenchon, Picquet, Généreux, membres d'Attac,... d'être les porte parole du Front de Gauche et de son programme partagé jusqu'en mi-2011, date de la désignation du candidat à la présidentielle pour le FdG.
    Oui, le proposer à tous, sans exception !
    Ces hommes et ces femmes étant mandatés pour occuper les media et diffuser les idées du programme partagé, chacun à leur manière, et aussi chacun avec leurs différences de point de vue.

    Nous y verrions comme avantages :
    1-- L'émergence du FdG et de son programme sans candidat désigné, ce qui permettrait d'entrer dans les sondages dès à présent.
    2-- L'émergence de nouvelles personnalités, pour éviter d'"idolâtrer" une personne plutôt qu'une autre, mais aussi l'impossibilité pour les media de contourner le FdG.
    3-- La possibilité de manifester derrière une banderole commune "Front de Gauche", avec un slogan unitaire. Il y a unité syndicale dans les manifestations alors qu'il n'y a pas unité des partis de gauche, un comble à nos yeux.
    Mais surtout :
    4-- Une démarche itérative pour construire le programme partagé. En effet, si on attend d'avoir un programme partagé Nickel qui convienne à tout le monde, on sera prêt en 2013. Par contre il peut y avoir appropriation et diffusion dès aujourd'hui d'une partie du contenu du programme partagé par tous les porte parole du FdG, et des corrections et apports itératifs jusqu'en 2012. Chaque passage médiatique d'un porte parole du FdG apportant plus de crédit au programme partagé.
    Et enfin délire dans la foule :
    5-- Avec tous ces porte parole, l'idée d'un "Front de Gauche de Mélenchon" s'estompe, la séparation entre Front de Gauche et Programme Partagé devient floue, et tout candidat à la présidentielle proposant de mettre en application ce "Programme Partagé" devient de fait le candidat naturel de tous les militants et sympathisants, NPA, PC, PG, Fase, Verts ou autre.

    Bon, merci d'avoir lu ce commentaire. Nous, nous y croyons, et vous ?

  32. jean ai marre dit :

    @ LadyDoi,

    Moi j'y crois, mais la PB c'est : les égos de chacun et comment faire pour allier le P.C. et le N.P.A. ?

  33. LadyDoi dit :

    @jean ai marre

    Mais non, le PC et le NPA ne s'allient pas, ils deviennent porte parole pour le FdG de leurs propres idées, ce qui leur permet à chacun de mettre en avant un ou deux individus de leur parti (pb ego résolu), tout en diffusant une partie du programme partagé.
    Exemple : la retraite à 60 ans, avec une autre répartition des richesses et un chiffrage précis de la solution proposée, ils sauront tous diffuser ce message commun qu'ils ont déjà.

    Finie la logique sans fin des alliances impossibles.

  34. cedric dit :

    toujours compliqué les alliances... mais pourtant obligatoires si l'on veut être présidentiables!
    moi aussi j'aurai aimé une alliance avec certains de EE (Eva Joly, Augustin Legrand entres autres) mais je ne crois pas que cela se réalisera (pressentiment).
    ce n'est pas avec ce coup (de certains du PCF) que l'on va rallier les réfractaires au vote communiste!

  35. jean ai marre dit :

    Spécificités des luttes pour le rejet de la réforme.

    La première "autoroute de la mer", qui reliera Saint-Nazaire à Gijón, devait être inaugurée aujourd’hui par le secrétaire d’Etat aux Transports Dominique Bussereau et son homologue espagnol. Une inauguration annulée, à cause du blocage du port de Saint Nazaire par 300 agents portuaire. Ils réclament des départs à la retraite anticipés en raison de la pénibilité de leur métier.

    La résignation n'a pas de prise....

  36. janba dit :

    @ Mario Morisi
    Analyse ô combien réelle et juste de la situation.
    Pourrons nous tenir,les manoeuvres pour les cantonales ont déjà commencées.

  37. Jean Jolly dit :

    @ LadyDoi.

    je me lance dans un premier (et sans doute dernier) commentaire.

    Surtout pas, chaque idée est intéressante quand elle n'est pas sectaire, le but étant d'unir plutôt que de diviser.

    Je trouve séduisant ce principe qui voudrait que les leaders ou représentants des différents partis ou différentes associations anticapitalistes s'expriment devant les média au nom du Front de Gauche (c'est ce que fait Jean-Luc depuis belle-lurette), mais voila, j'ai comme l'impression que cet effort "simplissime" et pourtant primordial n'est pas respecté par tous et chacun y allant de son couplet à la contemplation de sa chapelle. Pourtant, le programme qu'ils défendent est pratiquement identique puisqu'il est issu de longues discussions.

    Ce phénomène est compréhensible puisque l'unité est seulement fictive et que chaque parti défend son bout de gras, légitime il faut l'avouer. En imaginant que la finalité et donc du départage du candidat soit effectué par tirage au sort, il est clair qu'aucun des candidats potentiels ne chercherait à tirer la couverture à soi mais mettrait tout son cœur à défendre la cause générale en sachant pertinemment qu'il peut tirer le ticket gagnant.

    Ça peut paraître "inhumain" a priori pour les candidats mais le but est justement de s'effacer pour une cause humanitaire et non pas de s'exposer comme une star de cinéma.

  38. thierryjay93 dit :

    A tou(te)s

    Demander au PCF de se saborder, au NPA de s'effacer en devenant porte-paroles d'un Front de Gauche, car cela revient de fait à cela, c'est totalement illusoire.

    Par contre, il faut poursuivre les efforts de rassemblement de toute la vraie gauche dans les combats (retraites, contre les dérives sécuritaires,..) et dans l'élaboration d'un projet alternatif ambitieux.

    A toutes les élections partielles ou à enjeux nationaux avant 2012, comme en mars 2011 pour les cantonales, ou en septembre 2011 pour les sénatoriales, la vraie gauche doit se présenter unie totu en respectant les identités politiques de chacun. C'est ainsi que le Front de gauche a fonctionné tant aux élections européennes de 2009 et aux élections régionales de 2010, hélas pas partout.

    L'élection présidentielle devra adouber la personnalité la plus capable de fédérer la vraie gauche et de porter haut les couleurs de la vraie gauche avec l'ambition de dépasser la fausse gauche socialiste.

    Les partis politiques de la vraie gauche qui se seront sacrifiésen ne présentant pas de candidat sous leur propres couleurs, bénéficieront en contrepartie d'un nombre suffisant de députés lors des élections législatives qui se dérouleront dans la foulée des présidentielles.

    Et en cas de victoire présidentielle, chacun sera représenté au gouvernement de la France.

    La véritable démocratie se déroule au Parlement et c'est là que la vraie gauche devra accomplir les vraies réformes pour un vrai changement.

  39. amer_indien dit :

    Je vous écris ce petit mot de Belgique où, comme vous le savez sans doute, c'est la pagaille la plus totale depuis trois mois, où les francophones sont acculés a devoir former un gouvernement avec un parti qui souhaite ni plus ni moins que la fin de la Belgique. Encore une bonne occasion que nous donnons là à nos voisins de rire de notre "belgitude". Mais je ne viens pas ici pour vous entretenir de cela, encore que je serais très intéressé d'avoir votre opinion sur la question. Je viens simplement témoigner ma sympathie à celui que je considère comme l'homme politique français le plus compétent depuis François Mitterrand. Je suis très attentivement votre démarche politique et je vous avoue que je me prends souvent à regretter de ne pas avoir d'équivalent sur la scène politique de mon pays. Je n'en serais sans doute pas là où j'en suis réduis aujourd'hui, si cela avait été le cas.
    J'ose espérer que tous les partis qui composent le Front de Gauche auront l'humilité nécessaire le jour où il désigneront le candidat pour les représenter. Vous êtes le président que les français attendent et si je n'étais aussi viscéralement attaché à ma petite patrie, j'en arriverais presque a souhaiter le rattachement de ma Wallonie natale à la France, ce qui d'ailleurs est une option envisagée par un certain nombre de belges francophones et si cela devait être le cas, la peine m'en serait moindre de vous savoir là à vous préoccuper comme vous le faites des intérêts de vos concitoyens. Mes meilleurs vœux dans vos combats pour faire renaître la France du bonheur.

  40. VERTPOMME dit :

    c'est mr Mélenchon et les dirigeants du pg qui tiennent bon la barre à gauche c'est grace à eux que le pc le ps etc ont vire ont ete obliges de virer à gauche toute et meme une partie de la droite republicaine se recentrer si jamais un jour un fort mouvement populaire se leve ce ne sera pas seulement pour les retraites nous voulons une republique pure et dure c'est je crois ce que vous appelez au pg une revolution citoyenne et sans doute que mr Mélenchon vaut davantage qu'une candidature en 2012

  41. ab1818 dit :

    Est-ce une honte que PG ait besoin des amis communistes, la rue a d'autres soucis. Est-ce une honte de ne pas être adhérent au PC et de gagner (avec vous PC, nous PG). Bien qu’au PG depuis peu. Pour ma part, depuis un demi-siècle mes petits votes sont allés vers PC ainsi qu’NPA et, je continuerai s’il le faut. Je schématise, mais résultat, la bête Scylla est toujours là. Il faut la tuer poliment certes, mais POLITIQUEMENT LA TUER. Pour tuer Scylla, je n’aurai demain aucune honte et cela m’inquiète même parfois... J’espère que l’ami PIERRE 35 ne m’en voudra pas pour ma « rougne ».

  42. JPR78370 dit :

    Le 7 septembre, lors de la grande manifestation, j'avais trouvé que Jean-Luc Mélenchon semblait faire la gueule et je me demandais pourquoi. Je n'avais pas encore vu dans l'Huma de la veille la déclaration de Chassaigne… Qu'y a-t-il de scandaleux à ce qu'un communiste se sente, comme lui même, apte à assumer la fonction ? Surtout que ledit Chassaigne a bien précisé que s'il était candidat, ce ne pourrait être que celui de tout le FG…
    Précisons tout de suite que je suis communiste et que je soutiens cependant l'idée d'une candidature Mélenchon. Cette précision pour anticiper les critiques : mon but n'est pas de défendre une candidature issue de l'appareil, mais d'observer ce qui peut coincer avec Jean-Luc Mélenchon.
    1° Il y a une véritable difficulté pour la grande majorité des communistes, dont moi-même, avec l'idée de fusion des formations. Un parti communiste n'est pas un parti quelconque : il a un projet (pas toujours clair, certes): l'instauration d'une société communiste; il a un rôle que définissait Lénine en tant qu'"agent externe de la lutte des classes" et il s'est enrichi d'une histoire dont, en tout cas en France, il n'a guère à rougir. Il a aussi beaucoup appris des expériences passées et si affaibli soit-il aujourd'hui, il reste un pôle de référence dans la pensée politique. Je suis membre du PCF car sa finalité est la construction du communisme, sans cette référence, je quitte le jeu… la fusion n'est pas d'actualité et toujours la remettre sur le tapis irrite mes camarades.
    2° Je trouve amusant que Jean-Luc Mélenchon dénonce une attitude de « coup par surprise » : si quelqu'un est coutumier du fait, ce me semble être lui… Affrontement pour la tête de liste IDF aux régionales et tension jusqu'à la dernière minute d'où découle sous des prétextes fallacieux l'existence - Ô combien absurde !- de 2 groupes du FG dans cette région, proposition surprenante à Cohn-Bendit, suppôt avéré du traité de Lisbonne et bien sûr annonce "tapageusement discrète" qu'il serait prêt à la candidature — car il ne me fera pas croire qu'il ne connaissait pas la portée de son propos quand il répondait à la question du journaliste. Alors ma seconde remarque, c'est qu'à croire qu'il peut tordre le bras des communistes, il gâche ses chances et joue perdant.
    Cela étant, je milite patiemment dans mon parti, avec encore trop peu de camarades, pour qu'il s'oriente vers une candidature Jean-Luc Mélenchon, mais à chaque coup, à chaque pression, j'ai de plus en plus de mal à convaincre…

  43. Jean Jolly dit :

    @ amer_indien.

    Je vous écris ce petit mot de Belgique où, comme vous le savez sans doute, c'est la pagaille la plus totale depuis trois mois, où les francophones sont acculés a devoir former un gouvernement avec un parti qui souhaite ni plus ni moins que la fin de la Belgique.

    C'est la suite logique de la mondialisation dictatoriale commencée sur notre continent par le TCE (officiellement) qui consiste à faire oublier la nationalité et donc la souveraineté associée en faveur d'une gouvernance non démocratique acceptée par tous. Une fois cette "nécessité" entrée dans les mœurs, la prochaine et dernière étape sera la gouvernance mondiale. Pour mieux comprendre, il suffit de lire Pierre Hillard ou au minimum de visionner ces conférences dont voici un aperçu.

    J'espère avoir pu contribuer à ton interrogation.

  44. Michel S. dit :

    Le spectre des "Collectifs unitaires" et du fiasco final vient à nouveau de se dresser devant moi. Certaines manières du PCF dans le cadre de nos relations unitaires me semblaient teintées de ces relents de 2007. Voilà que ça recommence ! Le PG n'a pas de passé de "parti", donc pas d'appareil, de caciques installés à préserver et qui se cramponnent à leur importance. C'est ce qui fait sa faiblesse mais aussi sa force car la liberté qui en découle permet les ouvertures unitaires sans risquer le raidissement de ceux qui préfèrent mourir seuls que de se fondre dans une nouvelle structure de Gauche véritablement opérationnelle. Mais le danger est pire cette fois qu'en 2007 car les cocus de 2007 ne se laisseront pas prendre une 2ème fois et la confrontation risque cette fois de conduire à une rupture brutale qui scellera la fin du PCF par explosion mais aussi du Front de Gauche. Au grand bonheur de la droite et de ses filiales non déclarées de la "gauche bidon". Pas plus que je n'ai voté chirac au 2 ème tour de 2007, personne ne me fera vendre mon âme en 2012 pour les lentilles d'un PS déconsidéré.

  45. JM dit :

    Tout d'abord, bravo pour le discours à la fête de l'huma, sur le fond rien de bien nouveau qd on suit vos différentes apparitions médiatiques et votre blog, par contre sur la forme un régal : combattif, convaincu et convaincant sans arrogance bref rassurant et motivant. Quelques sifflets avant votre prestation, aucun après.
    Pour la grêve du 23, deux questions :
    _ que font les transporteurs routiers quel est le syndicat majoritaire? (pratiques pour paralyser le pays)
    _ où sont les étudiants (l'UNEF existe-telle encore? Certes pour beaucoup ils ne sont pas rentrés mais l'année dernière on ne les a pas bcp vus non plus. Sans eux la bataille s'annonce difficile, avec eux la donne changerait certainement : le pouvoir a peur des jeunes et eux ne perdent pas de journées salaires à manifester. Si qqu'un avait encore des liens avec le milieu étudiant, il serait temps de les réactiver.
    _ quelles sont les branches prêtes pour la reconductible?

    Pour la présidentielle, franchement c'est pas le momment mais ça sent l'éparpillement, c'est triste, mais faudra peut-être plus espérer dans les legislatives ou les cantonnales.

  46. bertgil dit :

    Bonjour Mr Mélenchon,
    Le pc devrait comprendre qu'il n'a plus le vent en poupe depuis quelques années.Les résultats à la derniére élection présidentielle le confirme
    Le pc est presque mort.Je dis presque car le ps ne souhaite pas qu'il meure car il peut encore lui servir ne serait ce que pour faire croire qu'il est à gauche.J'ai toujours pensé que dans votre statégie pour équilibrer la gauche il y avait le maillon pc qui n'était pas fiable.A la fête de l'humanité vous en avez eu la démonstration.Peu importe pour le pc que votre stratégie ai réussie dans le Limousin.IL ne souhaite pas géner le ps.Tôt ou tard il désignera seul son candidat,qui sera communiste.
    Le npa prépare la candidature de Besansenot
    Le front de gauche est presque vide.
    Vous dites" je n'ai jamais annoncé ma canditature "c'est vrai,mais il faudra bien un jour annoncer que vous étes le candidat du parti de gauche.Cela fera peut étre bougé les lignes?

    Il faudra donc, expliquer et encore expliquer que le parti de gauche le vrai a tout fait pour faire un front de gauche mais que le pc et npa n'ont en pas voulu.Je suis persuadè que beaucoup de militants de ces parti vous suivront.Le potentiel du parti de gauche est plus important qu'avec le front de gauche.

    En campagne électorale,vous aurez la maitrise de ce que vous expliquerez, pas besoin de consulter les autres partis avant de parler.

  47. VERGNES dit :

    A tous ceux et celles qui s'offusquent qu'un parti politique puissent proposer des modes d'actions pour rejeter la contre réforme des retraites...il serait bon de rappeler que sont des partis politiques qui "débattent" et votent (ou non) cette contre réforme au Parlement.
    Les syndicats n'ont pas le monopole des choix de société, d'autant plus que leur représentativité est faible.D'autant plus que cette contre réforme concerne l'ensemble de la population.
    Qui a décrété que les syndicats seraient les seuls représentants officiels de la population au prés du gouvernement?
    Qui a décrété que seuls les syndicats auraient le monopole de l'appel à la gréve générale?
    En quoi les partis qui s'opposent à cette contre réforme seraient-ils moins légitimes que les syndicats ?
    En quoi les syndicats seraient-ils plus vertueux que les partis politiques ? Sinon cela pose la question: Mais à quoi servent donc les partis politiques? si ils doivent toujours s'aligner et faire profil bas devant les fluctuations réformistes (ce qui se comprend pour un syndicat) des directions syndicales.

    Le rôle d'un parti n'est certes pas de substituer aux syndicats. Son rôle est heureusement plus large que le syndicat, sa tâche est de proposer une réponse d'ensemble, de faire le lien et de donner toute sa cohérence aux luttes nécessaires quel qu'en soit l'origine. De part l'ampleur de l'attaque de cette contre réforme qui représente un recul social sans précédent et qui ouvrira (en cas de vote définitif) un boulevard aux capitalisme et à la droite pour taper encore plus fort sur la classe ouvrière. Et face à cela les partis devraient de contenter de rester sur les trottoirs à regarder défiler les syndicats ?

  48. Jean Jolly dit :

    @ bertgil.

    Le npa prépare la candidature de Besansenot

    Non, Olivier ne souhaite pas devenir président de la République et on peut le féliciter de cette position réfléchie. Son combat est tout autre, au moins un qui sait qu'il peut aider les plus démunis tout en restant à sa place.

  49. Hold-up dit :

    @ Le niglo

    "L'exemple " creusois " est révélateur de notre réussite future"...

    L'exemple Creusois ? Que les Creusois me pardonnent, je n'ai entendu parler que de l'incroyable et retentissant succès du Limousin : Limousin Terres de Gauche = 20 % d'électrices / électeurs aux dernières élections.

    Si on pouvait sortir de la répétition de l'échec à Gauche, ça serait pas mal hein, mais à lire J-L Mélenchon, je m'aperçois que la complaisance pathologique " des séniles et des infantiles " a encore de beaux jours hélas devant elle. J'espère (radicalement) me tromper. Le jour où les querelles byzantines seront enfin éteintes (elles le sont en vérité mais certains ont plaisir à rejouer un éternel théâtre d'ombres pour se rassurer), on pourra oui enfin devenir victorieux par nous -mêmes. Ce sera épique. A tous les sens du terme.

    Nous n'allons pas nous la raconter. La recette de la victoire, c'est l'alliance des Gauches : PCF - PG - GU - NPA - FASE, M'PEP et plus si affinités électives. On veut ou l'on ne veut pas. Il va falloir arrêter de charrier. En face, il y a un char d'assaut qui se déchaine chaque jour un peu plus. Continuons à construire notre armée politique. Le logiciel " Front de gauche " est le bon ; avec le projet de 6 ° République en plein cœur, il devient excellent. Avec en plus le désir de vaincre, il sera rendu nécessaire parce qu'éminemment réel. L'incontournable est à ce prix. La victoire évidente a certainement un visage. Mais ceci est une autre histoire.

  50. Marie dit :

    Bouquin cité par Abel,@5. =) petit extrait des plus intéressants....à méditer fortement.
    "...Si la conscience du collectif fait partie des apprentissages de base dans les hautes sphères, le progrès des individualismes sape les solidarités anciennes dans les milieux populaires et les engagements militants dans les classes moyennes. Alors que se délitent les sentiments de classe dans la société, la grande bourgeoisie reste consciente de ses intérêts et soucieuse de sa cohésion...."(heu, est-ce qu'ils n'y en auraient pas quelques uns dans la social-démocratie ? oh, pardon ! je voudrais pas fâcher...)

    Ah ça, ils nous ont bien bassiné(e)s avec la fin de la lutte des classes !...mais, vu le contexte actuel, elle reprend de la vigueur.
    La classe moyenne étant bien plus proche de la classe populaire que des 1% du clan de not'présiddent!


Blog basé sur Wordpress © 2009/2015 INFO Service - V3 Archive