03oct 10

Confédération paysanne, manifestation pour le droit à la retraite, Fête de l'Humanité

De Tarbes à Brasilia

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J e peux dire que la semaine a été rude, le dimanche inclus puisque j’ai fait encore un déplacement. Mon troisième meeting de la semaine. Cette fois-ci à Tarbes pour la Fête de l’Humanité. Ce département avait donné 11% des voix à la liste du Front de Gauche aux élections européennes. Avant ça, il y avait des moments qui m’ont fait réfléchir. Ecrire ces lignes aura été une gageure. Un temps intercalé entre tous les autres, volé à la tranquillité, matière première rare. A la fin, j'ai ajouté un message venu d'Amérique du sud.

 

Jeudi soir, visite aux paysans de la confédé qui occupent le siège de l’interprofession laitière à Paris. Avec moi, Clémentine Autain et une grosse délégation du PG dont le responsable national agriculture du parti, Laurent Levard. Sur le blog de Corinne Morel Darleux il y avait des nouvelles déjà. J'y ajoute les miennes. Deux militants de la confédé font la grève de la faim pour arracher au gouvernement le droit de voir leur syndicat participer aux négociations professionnelles qu’orchestre l’interprofession. Techniquement pas simple à expliquer. Mais l’incroyable se résume facilement. Ce qui se décide entre la FNSEA et les distributeurs a force de loi. C'est-à-dire les tarifs, les termes des contrats. Et une cotisation « volontaire obligatoire » perçue et répartie par le syndicat dominant, c'est-à-dire un impôt sur tous les producteurs. Une loi privée qui s’impose à tous ! La tierce partie qu’est, en quelque sorte, la société n’est représentée nulle part. L’Etat est l’enregistreur des décisions. Le Parlement ne met pas les pieds là-dedans. Donc, la représentation de l’intérêt général est absente. Et comme la confédé est exclue, elle aussi, alors qu’elle est pourtant un syndicat représentatif du secteur, on peut parler d’un abus de pouvoir permanent. Quand on pense à tous ce que les gens de droite ont pu dire sur la co-gestion de l’éducation nationale par la FSU et le ministère ! Mais là, la leçon est profonde. On voit pourquoi : lorsque le contrat se substitue à la loi, l’intérêt particulier qui domine ne connait aucune limite. Ensuite, voilà une autre chose. Si l’on veut que le métier de paysan soit payé correctement, il faut que l’ouvrier soit mieux payé pour lui acheter des produits plus chers. Le paysan a donc intérêt à ce que la paye de l’ouvrier soit bonne. Donc à ce que le profit soit moindre. Le paysan et l’ouvrier ont un intérêt commun face au profit capitaliste. Sur ce constat, on peut faire de la politique et domestiquer le gros business de l’agro-alimentaire.

A la manifestation. J’ai lu que l’ambiance de la manifestation était pesante. C’est assez vrai. Il y a beaucoup de ras-le-bol dans l’air. Mais aucune résignation. Ce que fait Sarkozy, en maintenant la réforme, c’est une tentative de dressage du peuple. C’est cela le cœur de son affaire de « mai 68 à l’envers ». Pour l’instant, ça ne marche pas. A l’inverse, le pouvoir se cabre à mesure que le mouvement s’enracine. Du coup nous sommes dans le brouillard puisque personne ne cède. Dans une démocratie, c’est un moment dangereux. Sarkozy joue avec le feu. Il aura le feu. Je ne sais pas quelle forme cela va prendre. Je vois ce que je vois. Les gens me disent « ne lâchez rien ! » comme si je tenais dans mes mains un bout de l’affaire. Je sais qu’on me dit quelque chose de cette façon. Mais quoi ?

En début de matinée, samedi, au siège du parti nous avons eu une réunion pour gérer la journée. Au menu : la mise en place de notre dispositif pour avoir des infos rapides sur la fréquentation des manifestations car la dernière fois c’était l’enjeu numéro un en face de la propagande du gouvernement. Ensuite, on a fait la répartition des taches pour la journée avec les responsables qui avaient une tache à accomplir sur les cortèges et en particulier le coordonnateur des parisiens, Manuel Bompard. Participaient aussi à la réunion Delapierre et Coquerel. En effet, ils étaient la veille sur la manifestation des infirmiers anesthésistes. Et on devait suivre l’affaire toute la journée car des amis étaient encore en garde à vue samedi après avoir passé la nuit au poste comme des malfaiteurs. Une fois fini le point, vers onze heures, on se met en route – Delapierre et moi – vers la manifestation des « Ford de Bordeaux » qui montent un coup de présence sur le salon de l’auto après des mois de lutte et de mépris. Quelle bascule d’époque ! L’automobile c’était Ford, au début ! Ford était l’emblème d’un modèle économique. Il payait correctement ses ouvriers pour qu’ils puissent lui acheter ses voitures. Là, les boites de l’automobile délocalisent pour payer moins cher leur main d’œuvre et vendre aux acheteurs des pays développés des modèles toujours aussi chers. Mais bientôt qui va pouvoir payer ? Alors nous n’aurons plus ni les usines ni les produits. La tiers mondisation des pays développés se nourrit de la surexploitation des pays du tiers monde. Et ainsi de suite, à l’inverse, tant que le fric mènera le monde. Aujourd’hui, la question de la souveraineté nationale, celle de la démocratie et celle du modèle écologique des circuits courts marchent du même pas.

A Tarbes. Pour cette fête de l’Huma, le chapiteau était comble. Cinq à huit cent personnes pour les organisateurs, sept pour la police. J’ai écouté avec soin Marie-George Buffet. D’abord, elle avait une pêche d’enfer. Ensuite je note que son discours, notamment conclu par un vibrant « liberté égalité fraternité » est très marqué du sceau de l’attache républicaine. Et comme Christian Piquet est aussi dans ce registre, je vois que le Front de gauche gagne en homogénéité idéologique. J’ai cité Saint Just, elle a cité Maximilien Robespierre. Bien sûr, il est bon de voir que la République de nos meetings, ce n’est pas celle des Versaillais comme l’a dit Marie-George Buffet. C’est la République sociale Jauréssienne. L’un  et l’autre, nous nous sommes référés à l’Amérique Latine non pour imiter mais pour s’inspirer.

Et tout ça, à Tarbes, le jour de la victoire de la gauche au Brésil. Dilma Roussef aura battu le candidat social-démocrate soutenu par l’Internationale Socialiste et celui de la droite. Je sais tout ce qui est reproché à Lula. Je trouve cela tout à fait excessif même quand je rejoins certaines des critiques. Car rien ne me fait perdre de vue l’immensité de l’œuvre accomplie. Ni le recul de la pauvreté qui est le bilan de sa présidence. Je recopie donc avec allégresse la note que Raquel Garrido nous a envoyée du Brésil où elle suit cette élection après avoir observé celle du Venezuela.

« Une semaine au cœur de l’Autre Gauche victorieuse. Quelle semaine ! Que l’Histoire passe vite, ici en Amérique Latine ! Comment prétendre encore que c’est la Gauche d’Europe qui a quelque chose à enseigner aux latino-américains alors que c’est clairement l’inverse ? Dimanche matin le 26 septembre, à 3h30 du matin, j’assiste au feu d’artifice lancé par les militants du PSUV dans le centre de Caracas. Au son de la diane, les Caraqueños commencent cette journée de fête civique. En 11 ans de Révolution Bolivarienne, c’est la 15ème fois que les vénézuéliens retournent aux urnes. 15 ème !! Les choses sont donc bien rôdées. Dès 5h, les citoyens tirés au sort se présentent dans les lieux de vote pour y constituer chaque bureau.  Avec Marie-Agnès Labarre, Sénatrice du PG, nous sommes présentes à l’aube dans le cadre du programme d’accompagnement international organisé par le Conseil National Electoral, l’organe chargé des élections. Il s’agit d’un 4ème pouvoir constitutionnel, à côté et indépendant du législatif, de l’exécutif et du judiciaire.

Marie-Agnès Labarre est très rigoureuse, elle aime le travail bien fait. Elle observe, elle prend des notes, elle questionne les assesseurs, les représentants des listes. Toutes ces observations elle les transmettra plus tard pour qu’ils soient intégrés au Rapport de la délégation internationale. Le trait marquant, au-delà du vote électronique qui est désormais parfaitement opérationnel, c’est que les militants de l’opposition ont manifestement tout à fait confiance dans le scrutin. Ils sont présidents de bureau de vote, « témoins » de partis, ils participent donc activement aux opérations de vote. Le président est en outre chargé d’expliquer individuellement à chaque électeur le fonctionnement de la machine électronique, et c’est lui qui déclenche, dès que l’électeur lui en fait signe, la période de 6 minutes pendant laquelle l’électeur peut utiliser la machine.  Dans les 7 centres de vote que nous avons visité, qui sont pour certains des bastions des quartiers riches de Caracas, aucun militant oppositionnel n’a jeté d’opprobre sur la sincérité du scrutin, et d’ailleurs ici à Caracas la grande héritière Maria Corina Machado, amie personnelle de Georges Bush, a fait un score digne d’Enver Hodja !

Première leçon : La petite musique sur la « dictature chaviste » est directement contredite par la base de l’opposition qui participe activement et dans le calme à la vie citoyenne. Et c’est donc dans le calme que tout le monde a reçu les résultats annoncés par le CNE. Au final, le PSUV obtient à lui tout seul 98 sièges, c’est-à-dire 60 %, et tous les autres partis réunis (10 partis) obtiennent 40%. Quelle claque ! Et dire que certains prétendent que c’est le début de la fin de Chavez ! Je rigole. J’ajoute qu’il ne faut pas prendre les 10 autres partis pour un bloc homogène et oppositionnel, car il y a eu plusieurs partis de gauche qui se sont présentés en dehors du PSUV. Cela représente plus d’un demi-million de voix. On me dit que souvent ces voix ont fait défaut pour obtenir le député de gauche supplémentaire pour le vote par liste. La gauche aurait ainsi perdu 8 députés. En tout cas le PSUV fait 5,4 millions de voix tout seul, ce qui représente 48% des voix ! Je rappelle que ce parti est tout neuf. Je peux cependant confirmer qu’il a fait un effort extraordinaire pour former des cadres, notamment à l’occasion du Congrès qui fut un processus de 6 mois. J’étais présente lors de l’ouverture du Congrès en novembre 2009 et j’ai vu les quelques 800 délégués qui commençaient à recevoir formation militante théorique et pratique très approfondie.

Malgré tout, la droite a voulu faire un gros coup d’intox le lundi 27 septembre en annonçant qu’elle avait réuni 52% des voix ! C’est évidemment un énorme mensonge, puisqu’elle ne peut absolument s’abstraire de la dichotomie droite/gauche et ajouter à ses propres voix celle de la gauche « hors PSUV ». Pourtant, la presse internationale s’est abattue sur cette information pourtant non-confirmée par le CNE. Incroyable. Ce qu’il ne faut pas faire pour amoindrir les succès de la Révolution bolivarienne. Certes, le Président Chavez avait lui-même fixé l’objectif de réunir 110 députés, c’est-à-dire les 2/3, mais nul ne peut considérer que 98 soit un échec, d’autant que les politiques sociales pourront être menées à bon terme dans la mesure où le PSUV détient bien la majorité absolue des sièges. Bilan : Après 11 ans d’exercice du pouvoir, le PSUV est le premier parti du pays et détient la majorité absolue d’une Assemblée Nationale à laquelle participe désormais la droite, ce qui termine de légitimer les institutions de la Constitution de 1999. Il s’agit bel et bien d’un renforcement de la révolution citoyenne et non l’inverse.

Mercredi 29 septembre. Les fils invisibles qui unissent la France à l’Amérique Latine sont innombrables, mais il y en a un dont je suis particulièrement fière, c’est le voyage de Jean Jaurès de 1911. On doit donc fêter le centenaire de ce voyage l’année prochaine.  Dans une réunion avec l’Ambassadeur du Venezuela en France et l’Ambassadeur de France au Venezuela, nous convenons que ce centenaire sera mis à l’agenda officiel des célébrations de 1911, à côté du Bicentenaire de l’Indépendance du Venezuela. Pour l’occasion, la France prépare une production lyrique, il s’agit de l’opéra « Bolivar » de Jules Supervielle et Darius Milhaud. L’œuvre sera re-créée ici à Caracas, sous l’impulsion de l’Ambassade de France. Quel bonheur ! En français, en plus ! J’ai transmis une copie des discours de Jaurès (en espagnol) à l’attention du Président Chavez. Tous sont très impressionnés par le livre que nous avons publié chez Bruno Leprince et moi je fais la belle tandis que je raconte le périple par lequel j’ai retrouvé les photos de Jaurès à Buenos Aires et les discours 1911 publiés par La Vanguardia ! Jaurès est bel et bien vivant dans les têtes pensantes des révolutions citoyennes d’Amérique Latine, et le PG y est pour quelque chose.

Leçon n°2 : Le Parti de Gauche doit désormais tenir son rang en tant que force politique qui s’est le plus inspiré des révolutions sud-américaines. Nous sommes en quelque sorte jumelés « à la vie à la mort ». Leur échec sera le nôtre, et notre succès le leur.

Jeudi 30 septembre, la nouvelle tombe de l’agression et séquestration de Rafael Correa à Quito. J’appelle en urgence nos amis dans les ministères. Ils sont apeurés. Les policiers empêchent le Président de sortir de leur hôpital, ils ont déserté leurs postes, les braquages commencent dans les centres commerciaux, dans les banques, contre des particuliers dans la rue. Le Commandement conjoint des Armées annonce sa loyauté, mais les militaires restent en fait dans leurs casernes laissant la population livrée à l’insécurité. Il y a clairement un plan et la revendication salariale avancée n’est visiblement qu’un prétexte. CNN titre sur le soulèvement des policiers pour raisons sociales, ils considèrent que le Président est à l’hôpital de son propre gré pour se faire soigner. Ils gagnent du temps, quoi, pour que personne ne regarde de trop près et que le coup devienne irréversible. Ils interviewent Lucio Gutierrez, l’ancien président de l’Equateur qui annonce l’échec du « régime communiste » de Rafael Correa. Leur sale plan aurait pu marcher. Le peuple réuni devant l’hôpital ne pouvait en réalité pas grand-chose contre ces policiers armés qui n’ont pas hésité à tirer sur la foule après l’avoir asphyxié de bombes lacrymogènes.

Mais c’était  sans compter sur la nouvelle réalité politique en Amérique Latine. Correa a en effet le réflexe de joindre ses homologues dont Hugo Chavez, à qui il explique en détail la situation et à qui il transmet la consigne de convoquer en urgence l’Union des Nations Sudaméricaines l’UNASUR. Ce même Chavez a lancé Tele Sur, dont les images et témoignages des journalistes sur place attestent de l’existence d’une tentative de coup d’état.  Je me disais : si seulement Tele Sur avait existé lors du coup contre le Président Allende. La pression fut donc continentale, tous les peuples d’Amérique du Sud, branchés sur Tele Sur et à l’écoute de leurs propres présidents : Evo, Cristina, Lula, même Piñera au Chili et Garcia au Pérou ont suivi. Les Etats-Unis n’ont pas pu garder éternellement leur position de négation de la réalité, et ont, fini par condamner. L’Armée équatorienne a alors entamé l’assaut. Jusque là la position du Chef de l’Armée avait été d’affirmer sa loyauté au Président tout en continuant de revendiquer le retrait de la loi de réforme de la fonction publique. Pff. Il faudra que tout ceci se paye et en tout cas  – leçon n°3 – nous le notons dans nos petits cahiers pour le moment où nous, en France, aurons la tâche d’accomplir, depuis le Gouvernement, notre propre révolution citoyenne.

Vendredi  1er octobre. Je suis fière de mon parti et de son internationalisme total. Les camarades du Secrétariat National, qui avaient immédiatement réagi au risque du coup d’état, ont largement mobilisé pour un rassemblement de solidarité qui doit se tenir devant l’Ambassade de l’Equateur à Paris. Ni la pluie, ni l’échec du Coup d’Etat n’atteignent leur détermination. C’est si fort que cela se voit depuis Quito où le Gouvernement, touché, par notre réactivité, a tenu à nous saluer. Au moment du rassemblement parisien, la Chancellerie Equatorienne me confirme qu’elle veut saluer Jean-Luc Mélenchon personnellement, et je transmets donc son numéro de portable. Ricardo Patiño, héros de la Révolution citoyenne, homme courageux qui avait marché, avec d’autres Ministres comme notre ami Pedro Paez, vers l’Hôpital de la Police Nationale, est sain et sauf, et la joie que le contact avec lui a procuré aux militants présents a été telle qu’elle s’est entendue jusqu’à Quito à travers le petit combiné de Jean-Luc. Quelle émotion, quelle fierté pour moi et tout  le secteur international du parti animé par Christophe Ventura et Céline Meneses.

Dimanche 2 octobre. Je suis à Brasilia. C’est ici que la direction du Parti des Travailleurs attendra les résultats des méga élections d’aujourd’hui. Ils ont invité le PG à les accompagner, ce que nous faisons tout naturellement. Je n’oublie pas que c’est ici que l’Autre Gauche a commencé. Je vois sur Facebook et Twitter que mes amis du PS se font largement l’écho de ce jour de vote, et se font les supporters de Dilma Roussef. Pour eux, Lula et le PT sont devenus acceptables. Le weekend dernier personne ne parlait des élections au Venzuela, et jeudi silence radio sur le putsch raté d’Equateur. Mais alors pour soutenir Dilma, il y a du monde ! Cette dichotomie est absurde et confine, il me semble, à l’ignorance crasse. La force de Lula s’est en effet faite par la décision de ne pas rallier les partis traditionnels de la gauche. Lorsqu’en 1980, le PT se créée, cela ne fait pas la joie du PC Brésilien. Quant aux sociaux-démocrates, ils étaient depuis toujours du mauvais côté et c’est bien contre le social-démocrate Fernando Henrique Cardoso (FHC) que le Partido dos Trabalhadores s’est construit peu à peu jusqu’à prendre le pouvoir en 2002. Le PS français, à l’époque, soutenait FHC ! A l’époque il n’y avait guère que Jean-Luc Mélenchon pour soutenir Lula et tenter de modifier les loyautés du PS français. Celui-ci a commencé à tourner lorsque le PT a accepté d’être l’amphitryon du XXIIème Congrès de l’Internationale Socialiste (IS) qui s’est donc tenu à São Paulo. L’IS jurait que ce serait l’occasion pour le PT de s’affilier à l’organisation. Et patatras… le PT rejette l’offre et confirme son indépendance absolue par rapport à la mouvance sociale-démocrate mondiale.

La création du PT en 1980 marque donc le début d’un cycle qui a été poursuivi, dans les urnes, à partir de 1998, au Venezuela. Une des idées centrales qui a émergé est  – rappel d’une ancienne leçon – qu’il faut, pour réaliser la révolution citoyenne, des instruments politiques nouveaux. Ce fut fait au Venezuela, par l’ancien Mouvement Vème République et aujourd’hui le PSUV, en Bolivie par le MAS et en Equateur par PAIS. Un instrument politique qui tire les conséquences concrètes du double échec du communisme d’état et de la social-démocratie, il fallait y penser, merci le PT.

Ce soir je serai avec les dirigeants du PT à l’attente des résultats. J’y retrouve certains militants qui étaient avec moi à Caracas. Ici on s’interroge beaucoup sur l’Europe, sur la persistance de la droite et en particulier en France. Inutile de vous dire qu’on voit d’un très bon œil la création de Die Linke en Allemagne, et les succès électoraux du Front de Gauche qui sont pleins d’une promesse très attendue ici : mettre enfin la social-démocratie à sa place au sein de la gauche, afin que l’Autre Gauche puisse prendre le pouvoir à la droite et le rendre au peuple.  On y décèle une sorte de triptyque « Oskar Lafontaine – Jean-Luc Mélenchon – Jean Ziegler » qui donne énormément de crédibilité aux aspirations gouvernementales de l’Autre Gauche en Europe. Les militants du Mali, du Burkina Faso ou d’ailleurs me demandent que Jean-Luc Mélenchon vienne chez eux pour y évoquer la présidentielle de 2012 en France et ses enjeux pour l’Afrique. J’ai promis qu’on le ferait !

Leçon n°5 : Il pèse sur le Parti de Gauche et le Front de Gauche une très grande responsabilité. Nous devons coûte que coûte être à la hauteur.


143 commentaires à “De Tarbes à Brasilia”
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  1. Michel Matain dit :

    @ Guillot Vergnes

    Vous avez un côté donneur de leçon à tous les militants, tous les syndicats et tous les partis (autres que le NPA bien entendu) un peu énervant. Enfin, prenons ça avec humour, ça fait plaisir des gens qui ont la science infuse et qui donnent l'impression de tout savoir. Ca existe encore !

    le NPA tape sur le même clou tout en marchant séparément : ça, ça ressemble aux phrases toutes faites du PC des années 50 que répétaient et répétaient les militants, les éditos de l'Huma,... Qui l'a sorti en premier cette histoire de clou ? Olivier ? Un communiqué du NPA ?

  2. VERGNES dit :

    Un collectif jeune contre la réforme des retraites s'est constitué. Il regroupe organisations politiques et syndicales (20 orgas) dont le PG (et bien évidemment le NPA).

    Qui peut me rappeler le nom de celui qui affirme que d'un côté il devait y avoir les syndicat et de l'autre les partis et qu'il ne pouvait y avoir mélange des genres ?

    @ Michel Matain 101

    La question n'est pas de savoir si nous donnons des leçons, mais de savoir tirer des leçons de l'histoire du mouvement ouvrier et de la façon avec laquelle il a mené ses luttes.
    Et la création de ce collectif jeune est une des illustrations des leçons de l'histoire du mouvement ouvrier, mettre en commun tous ses outils de lutte pour effectivement taper sur le même clou, tous au même moment. C'est le BA A BA du Front unique.

    Sinon qu'elle donc l'autre solution pour mettre à bas cette réforme ? Je suis à l'écoute,et ne demande qu'à apprendre.

  3. guillot dit :

    Selon France Info, une quarantaine de lycées sont (déjà!) touchés aujourd'hui par des mouvements de lycéens contre la réforme des retraites. Cela augure bien des suites la semaine prochaine, car leur entrée massive dans ce conflit social lui donnerait une autre dimension comme le craint Sakozy lui même.

    @Michel Matain

    Il est vrai que le centre de gravité du NPA de la plupart de ses militants reste celui des luttes "extra institutionnelles" (excepté le terrain écolo; quoique dans l'ex LCR nous étions plusieurs centaines à s'être déplacé pour manifester contre le surgénérateur de Creys Malville en 1977 et je me souviendrai toujours de la "Une" de l'Huma, anti -écolo- à cette occasion). D'où sans doute notre côté "donneur de leçon". Mais pour les luttes "intra institutionnelles", Il est loin d'être dans le coup.

  4. Lionel-PG44 dit :

    78 VERGNES

    Salut camarade, tu vouvoies Jean Luc, maintenant ? C'est pourtant pas un ennemis de classe...
    A te voir le 12, et à suivre les jours suivants.

  5. ermler dit :

    @ langue rouge (88)

    Décidemment, tu as de la suite dans les idées !
    Pour toi c'est... "Tout sauf Mélenchon !"
    C'est au moins la vingtième fois que, sur ce blog, tu proclames qu'il est EVIDENT que Mélenchon ne PEUT pas être le candidat unique de l'autre gauche ! Sur quoi fondes-tu cette "évidence" ? Sur la popularité et la crédibilité croissante de Jean-Luc Mélenchon auprès de l'électorat de gauche, qui semblent décidemment t'insuppporter ?! Tu as le droit d'être allergique à Mélenchon, mais tu auras du mal à me convaincre qu'il ne serait pas le meilleur candidat de la gauche radicale !
    Désolé, mais.la question n'est pas de trouver un" trait d'union" entre le PG et le NPA et je trouve ta distinction d'école entre anti-libéralisme et anti-capitalisme dérisoire et pas du tout adaptée aux urgences actuelles.
    Jean-Luc Mélenchon est le meilleur trait-d'union de la gauche radicale. Parce qu'il a clairement rompu avec le PS,(bien plus que le PC) et qu'il incarne un républicanisme clairement anticapitaliste. Que lui reproches-tu sur le fond qui justifierait ton ostracisme ? De rester dans le cadre républicain en respectant la voie électorale ? De ne pas proclamer les soviets ?
    Ton petit "troc" : "D'accord : pas Besancennot, mais SURTOUT PAS Mélenchon" ne ressemble à rien d'autre qu'à une querelle de boutique... Une diversion où, sous couvert de dénicher je ne sais quel obscur candidat "unitaire" de substitution, on nous prépare à un nouveau cavalier seul du NPA.
    Arrêtons l'hypocrisie. Le NPA n'est -hélas ! - pas prêt à s'allier avec le Front de Gauche. J'espère qu'il évoluera, mais quand je te lis, j'en doute fortement... d'autant que je crois me souvenir que tu faisais partie de la tendance la plus unitaire du NPA....
    Mince ! C'est mal barré...

    Saluts fraternels et navrés...

  6. Descartes dit :

    @tous

    Par décision en date d'aujourd'hui, le Conseil Constitutionnel à validé la loi "interdisant la dissimulation du visage dans l'espace public" (dite "loi sur la burqua"). J'ai mis sur mon blog une analyse de la décision.

    On attend avec impatience les commentaires de tous ceux qui avaient affirmé imprudemment l'inconstitutionnalité "évidente" de cette loi... et critiqué Jean-Luc Mélenchon pour son soutien à cette mesure.

  7. jennifer dit :

    Vergnes demande ce que pensent les militants du PG. Je suis militante du PG et je ne sais pas si je suis représentative mais pour moi, il faut aller à la grève générale, ne plus hésiter et aller tous ensemble pour gagner. Si on ne le fait pas tous ensemble alors ça ne portera pas.

    C'est la question essentielle maintenant: arriver à la grève générale. Et quand on y est tout de suite mettre le mot d'ordre d'élections anticipées. Il faut être sûr de soi maintenant.

    J'ai pas trop compris pourquoi Didier Lereste est contre le mot d'ordre de grève générale car elle va être quasiment réalisée en fait le 12. Autant appeler les choses par leur nom, ça aide les gens à savoir où ils en sont et quel prochain pas ils doivent faire, à prendre conscience de leur force.

  8. Mario Morisi dit :

    Cette fois-ci, ça y est, le gallion craque de toutes parts...

    Si l'on écoute les médias, il n'y a que quelques lycéens dans la rue, à droite à gauche, dans des petits bleds

    Or regardez moi ça

    http://www.macommune.info/actualite/manifestation-spontanee-de-lyceens-a-besancon-15899.html

    La semaine dernière, un ami berruyer, ex montmartrois, me disait qu'il y a avait eu une manif de 400 personnes à La Guerche, quasiment une première depuis des décennies...

    Ca embarque de l'eau, une centaine de députés UMP sont pour la suppression du bouclier fiscal...

    Ils commencent à faire dans leur braie...

    Il faut tenir bon, redoubler d'efforts, faire descendre tout le monde dans la rue, gréver du zéle, au ralenti, bloquer tout, ralentir tout...

  9. NLU dit :

    Je voulais revenir sur l'émission de G. Durand, Jean-Luc Mélenchon a été très bon et surtout une partie assez drôle quand un spectateur l'air inquiet lui demande s'il comprend que les gens prennent peur quand il parle de couper des têtes :-)
    Et aussi L.Ferry pris en Flagrant délit "pipolisation" avec les frères Bogda et la photo de son épouse au décolté pigeonnant avec en contraste la réponse sorbre et digne de Jean-Luc Mélenchon sur cette médiatisation de la vie privé entrainant l'approbation bruyante de L. Ferry alors que manifestement il vient juste de faire l'inverse.

    Seul bémol sur Kerviel. Comme le dit F Lordon, même si ces individus traiders sont condamnables, comme les banques. Les principaux responsables sont les politiques qui ont mis (loi après loi) en place ce système qui permet à ces acteurs de donné libre court à la démesure de leurs cupidités qui va nous entraîné vers la catastrophe.

  10. marco polo dit :

    Grève générale, grève illimitée, tout le monde attend qui va décider quoi.... Pour revenir 42 ans en arrière, ce ne sont pas les syndicats qui ont décidé la grève, ce sont les salariès des entreperises....Alors aujourd'hui, des grands secteurs ont décidé des grèves reconductibles...nul ne sait en l'état quelle ampleur va prendre le mouvement à partir du 12 octobre, préparer ce mouvement au jour le jour, la vague se prépare et se ramasse avant de déferler, personne ne peut dire à l'avance ce qui va se produire. Les décisions d'actions dans le secteur privé seront décisives et vont montrer la voie. Deuxième aspect décisif sera l'engagement de la jeunesse, étudiants, lycéens...Mais le fer commence à chauffer. Troisième aspect décisif : l'unité syndicale qui doit continuer, c'est une condition pour le développement du mouvement et le développement du mouvement conditionnera plus sûrement l'unité.
    Sur le plan politique, c'est sûr que le Front de gauche doit être le plus fort. Cela ne dépend pas seulement du PG mais aussi du PC et n'en déplaise, du NPA qui devrait prendre conscience que c'est sa survie politique qu'il engage, le PC a commencé à le comprendre mais pas complètement puisqu'il continue de lorgner du côté du PS (places à prendre ?). Le PG est à mon sens le seul parti fiable, je pense que dans une partie de l'opinion, il apparaît de plus en plus ainsi.
    Donc je crois que Mélenchon serait le plus représentatif dans cette bataille pour l'unité et une transformation radicale dans notre pays.

  11. VERGNES dit :

    @ marco polo

    En toute camaraderie, affirmer que le NPA joue sa survie politique dans la bataille des retraites, me fait sourire.
    Le NPA,et à contre courant, défend déjà depuis longtemps le moyen de la gréve générale comme seule réponse à la hauteur de l'attaque de Sarkozy.
    Et cette position,nombreux sont ceux qui n'ont eu de cesse de nous la reprocher en nous cataloguant de gauchistes prenant leurs rêves pour des réalités....Et aujourd'hui pourtant c'est ce qui semble se dessiner.
    Pour mémoire le mot d'ordre du PG demeure la demande d'un référendum, mot d'ordre qui n'est heureusement pas repris le PC, mais que le PS commence à reprendre.
    Et je n'affirmerai pas pour autant que le PG joue sa survie politique, même si ce mot d'ordre est en décalage complet avec la situation réelle, c'est à dire une forte mobilisation dont la radicalité grandit chaque jour un peu plus. De là à conclure, comme tu le fais, que le PG est le seul parti fiable et que Mélenchon est le plus représentatif pour l'unité, est en soi un contre argument sur la nécessaire unité prenant en compte les spécificités des éventuels partenaires.

  12. bastille dit :

    J’avoue que les discussions autour des élections de 2012 m’ennuient et me désespèrent. La peau ne pourra être vendue que lorsque l’ours sera tué. Et l’ours, c’est le projet de loi des retraites. Les manifestations bi-hebdomadaires ont montré toutes leurs limites. Le retrait, qui doit être hautement et clairement revendiqué nécessite de passer à la vitesse supérieure. En ce sens, la proposition de grève reconductible doit être avancée, soutenue et discutée dans les assemblées générales. Une autre possibilité, non contradictoire, est la montée en masse devant l’Assemblée Nationale pour exiger le retrait.
    Il y a deux ans, Jean-Luc Mélenchon n’avait il pas proclamé « Ca suffit comme ça ! » ?
    Syndicaliste sans carte politique, je considère que les positions d’un syndicat doivent être l’affaire de ses seuls syndiqués, la conduite du mouvement celle des assemblées de grévistes, idem pour les partis. L’exigence démocratique la règle impérative tant en externe (élections publiques) qu’en interne (élections du même nom). Simpliste ? Pas si simple…

  13. BARDY Dominique dit :

    L'action paie. En peu de temps, à Savigny sur Orge, le Parti de Gauche a su monter une opération coup de poing en moins de 12 H. La venue de deux ministres Chatel et Mitterrand venant au lycée Carot pour inaugurer la plateforme "Ciné Lycée" alors que dans le même temps on annonce 16 000 suppressions de postes ne pouvaient être laissée en l'état sans un comité d'accueil.
    De 10 camarades sur place le matin, intérrogés par l'AFP et France 2, nous leur avons expliqué notre présence et là on apprend que ce n'est pas 2 ministres mais 6 avec Sarko en personne. Je rassure, ils ont préféré passer par une porte dérobée plutôt que l'entrée principale. Avec nos responsables du Réseau Jeunes 91, nous avons fini à plus de 300 personnes (lycéens, professeurs) dans la rue.
    Imaginez environ 200 lycéens décorés de nos fameux badges : "Casse toi pov'con", "Fachos hors des Facs", "Taxons les profits pour une retraite à 60 ans", et même nos badges Parti de Gauche se sont arrachés comme des petits pains. Ils ont paradé devant les médias en disant qu'il fallait que la gauche revienne, celle qui était là ce matin.
    Voir également, comme le 23, ne plus avoir de matériel à 15 H de l'après midi, que les manifestants s'arrachaient également notre livret sur "une autre politique est possible" montre bien que quelque chose se passe dans notre pays. Que le peuple est en attente, à la recherche d'une autre alternative.
    Et je finirais par ce que j'ai vécu hier sur ma commune. Une commune de 3750 habitants qui comprend une majorité de cadres et cadres supérieurs. Aujourd'hui, on constate un nombre grandissant de chomeurs et bien devant l'école, les parents commentaient la journée du 12 et la déclaration d'une grève illimitée et la possibilité d'un blocage du pays. Ils en étaient enchantés en disant qu'il fallait "foutre le bordel" et qu'on vire Sarko et ses pantins.
    Cela veut dire, qu'il faut vraiment qu'on soit sur le terrain, car ce n'est pas tout de bloquer le pays, c'est de savoir ce qu'on fait car même si la réforme est supprimée, il va y avoir la discussion sur la Sécurité Sociale qui va aggraver là aussi les conditions d'accès aux soins de notre peuple.
    Le gouvernement va à mon avis laisser la situation durée de façon à ce que dès que les feuilles de paie arrivent diminuées des journées de grève, le brave peuple retourne au boulot, mais c'est jouer avec le feu.
    Il faut qu'on continue nos discussions, afin que les citoyens prennent conscience que nous avons la solution pour une alternative et que le Front de Gauche est la solution d'une politique dans l'intérêt général.
    Que dans le pays il faut l'unité syndicale accompagné de l'unité politique de l'autre gauche. Il faut que dans chaque commune les comités Front de Gauche élargi se construisent, cela devient urgent afin que le peuple s'empare de cet outil et soit acteur d'un changement radical de politique dans notre pays.

  14. marco polo dit :

    @ Vergnes

    Lorsque je dis que le NPA joue sa survie politique, c'est bien au-delà de la bataille sur les retraites, je me suis mal exprimé, difficile de ramasser des idées en quelques mots. Je précise donc que le NPA, tout en étant engagé de toutes ses forces dans la lutte, reste loin de la nécessaire unité pour battre le pouvoir capitaliste, à sa décharge, le PC et le NPA sont des frères ennemis et, n'étant membre d'aucun parti, je trouve ça contre-productif. A quelques petites exceptions près, le NPA est davantage une LCR-bis que le nouveau mouvement annoncé, alors que le PC participe au Front de gauche. C'est un peu dans ce sens que je dis que le PG joue un rôle charnière dans la construction unitaire.
    Je précise que je ne veux pas faire l'apologie d'un parti ni sans cesse critiquer, ce qui compte avant tout, c'est la construction unitaire et la mise en place d'un programme au sein d'un mouvement unitaire le plus large possible. Je garde comme exemple ce qui se produit avec Terre de gauche en Limousin. Alors, je sais que tout est possible. La volonté politique n'est pas vraiment au rendez-vous dans les "états-majors" PC et NPA.
    Aujourd'hui, la radicalité qui se met en mouvement est une réponse à la radicalité d'un pouvoir qui agit de coup de force en coup de force. Au-delà de la radicalité, il faut des outils pour mettre en place des réponses à l'expression populaire, se contenter de soutenir et participer aux luttes n'est pas suffisant, un programme se construit, le PG le montre ainsi que le PC dans le cadre du programme partagé, et lorsque je dis programme, il s'agit d'une politique sociale, économique, qui tienne la route et soit possible réellement sinon nous restons dans les promesses (encore). Je ne vois pas de programme politico-économique global au NPA en dehors de sa lutte revendicative, comme s'il laissait le soin au pouvoir actuel de diriger et je trouve que c'est limiter l'efficacité. Soutenir et agir pour la grève générale n'est pas un programme, il faut quelque chose au bout.
    La nouveauté du PG est d'avoir su rompre avec des traditions politiques qui jusqu'ici ne répondaient plus aux réalités politico-économiques, le PS restant social-démocrate, il ne remettra jamais en cause le système capitaliste et c'est cela qu'il faut précisément changer dès le départ.
    Je soutiens toute initiative qui réunirait toutes ces forces et bien d'autres encore sur la base d'un programme sur du court, moyen et long terme. Le Front de gauche devrait être un mouvement auquel on puisse adhérer.
    Ce que j'exprime va au-delà de ce qui se prépare et au-delà de 2012.

  15. ydaho dit :

    12 Octobre : ça monte, ça monte !

    A st Étienne, Feurs et Firminy environ 1400 lycéens ont manifestés contre les réformes (du lycée et des retraites), ce mouvement était (dans la loire) initiés par les jeunesses communistes !
    On peut encore gagner ! Soyons le plus nombreux possible le 12 octobre a manifester sur le bitume de nos villes !

  16. Lionel M dit :

    Bonjour,
    Merci à metalking, Serge, turmel jm, marco polo et d'autres de mettre du positif et de l'espoir dans ce blog!
    Il y a de quoi se "flinguer" avec une balle rouillée quand on voit certain(e)s discuter de la couleur du papier peint avant même que le terrain soit acheté et le plan de la maison à peine défini!
    Bravo aussi à Bardy Dominique, "l'action paie" cela fait du bien et rassure!
    Désolé pour le hors sujet
    courage et sourires ;o)
    Lionel M

  17. pichenette dit :

    Oui la présidentielle n'est pas d'actualité, c'est la situation de plus en plus dégradée du présent et de l'absence de futur qui est à prendre en compte. Les grèves qui s'annoncent impliquent une grande solidarité, par exemple la confédération paysanne pourrait organiser des marchés de ses produits à des tarifs intéressant pour les paysans ("personne qui vit de ses activités agricoles" et non survit) et pour les individus acheteurs, trocs d'idées, d'objets, de services..
    La société de consommation est organisée sur le manque et de même les politiques aux pouvoirs raisonnent sur les manques, exemple les comptages de manifestants ou grévistes: ce ne sont pas ceux qui manifestent qui sont pris en compte, mais ceux qui ne sont pas là. Ce sont les Français qui sont consommés, alors secrétons quelques substances toxiques, comme certaines plantes, même à distance savent le faire. Toxicité pour redonner vigueur "aux jours heureux" du CNR. (Monsieur Stéphane Hessel serait digne d'un grand prix- le prix Nobel de la Littérature qui vient d'être décerné semble être à la hauteur, et "nous" (la France et ses représentants) souffreteux de médiocrité verbale, de racisme surtout social, éteignons les Lumières.
    Le PG et le FG sont des ouvertures à saisir.

  18. jennifer dit :

    Intéressant: les gens semblent protester de plus en plus contre le bouclier fiscal. Du coup l'UMP propose de l'enlever et à la place de baisser l'ISF. Ca c'est leur problème mais le rejet du bouclier fiscal montre une prise de conscience du fait que les pauvres paient et les riches non, à savoir de la mauvaise distribution des richesses. Il suffirait de faire le lien de façon plus claire avec la loi sur les retraites. C'est notre rôle de politiques de le faire, de montrer massivement cette injustice sociale.

  19. jennifer dit :

    marco Polo, ne trouves-tu pas que ce n'est pas l'heure des querelles de chapelle mais plutôt celle de l'unité. La masse de la population française se met en lutte contre la politique de Sarkozy. N'est-ce pas le moment pour la gauche radicale FdG et NPA de montrer qu'on a une autre alternative politique à Sarkozy et à la gestion néolibérale du PS qui reviendrait aussi à "accompagner" la crise plutôt que de la combattre.

    Seule la gauche radicale a vraiment une politique pour combattre le capitalisme. En gros: les retraites ce n'est pas aux travailleurs de faire les frais de la crise en baissant leur retraite, mais au capital de payer les retraites. L'exploitation à outrance du travail, même à deux pas de la mort, ça suffit. On aura des retraites qui ne nous permettront pas de vivre, on sera paupérisé au maximum. Ca suffit. Nous on a un autre programme de gouvernement.
    Le reste c'est des pacotilles: qu'on soit avant ou après les syndicats, qu'on veuille ou non la grève générale est secondaire: le mouvement de masse est en train de décider de toute façon. On peut donner des mots d'ordre clairs pour mieux proposer une perspective. Arrêtons d'être tout puissants sur le mouvement de masse. Il s'est mis en branle de toute façon et on est avec eux, de toute façon aussi. C'est cela l'important, quelles que soient nos divergences. Langue Rouge qui est beaucoup plus réaliste que certains du NPA sur le blog disait il y a quelques jours que les travailleurs ne voulaient pas d'une grève reconductible dans les boîtes. Or le vent a tourné et maintenant une dynamique est enclenchée quoi qu'on veuille et dise. Mais mieux vaut dire les choses justes. C'est de notre responsabilité d'élever ce mouvement à un niveau politique pour qu'il soit mieux armé. Car tout le monde sait que la question est politique de toute façon. La question c'est Sarkozy et sa politique pour le capital. Les français de par leur action, montrent qu'ils ont compris qu'il s'agit de cela. Donnons leur les explications qu'ils attendent sans démagogie. ne soyons pas à la traîne du mouvement de masse qui lui montre empiriquement que cette politique d'austérité on n'en veut pas, et que la responsabilité c'est Sarkozy.

  20. ag91 dit :

    @ post 114 D. Bardy :

    la venue au lycée Corot des ministres : qui l'a demandée ? accointance Kociusco-Moricet proviseur ps ?
    on est en droit de se poser la question.
    "
    et "les badges qui s'arrachent comme des petits pains" : ça fait commercant non ?
    et les habitants cadres sup des jolies communes de l'essonne : vous pensez vraiment qu'ils sont pour un vrai changement, une gauche de gauche ou qu'ils voudraient bien ne pas perdre leur petites niches fiscales et leur retraites par capitalisation ?
    pour ma part je ne crois pas à la vindicte de ces petits bourg pour construire une vraie gauche, juste qu'ils sont pour un gauche rosée au centre ?
    mes propos,non par polémique, mais à ce jour, j'en vois tant qui veulent virer le gouvernement en place, mais qu'ont ils fait avant ? sont ils dans les syndicats ?
    car si il y avait aujourd'hui une réelle volonté de changement, tous les salariés devraient logiquement s'engouffrer dans les syndicats pour y faire pression, que ce soit les retraites, l'hopital, la sécu etc...mais ils n'y sont pas.
    ils comptent sur nous pour faire le changement à leur place et moi je ne milite pas pour favoriser les égoistes, à eux de changer d'abord leur mode de vie, à ces cadres sup formés à sciences po et autre hec qui nous mettent
    dans la tête du "produisez consentez "....,
    j'ai vu à la dernière manif comment le ps distribue à tout va ses petits drapeaux à la rose, tous ces bourg convaincus d'être dans le bon chemin...
    En toute cordialité ,

  21. guillot dit :

    Hors du Front de gauche point de salut ? C'est un peu la tonalité des récents messages que je viens de lire.
    Le PG s'est fixé comme objectif de servir de trait d'union de l"autre gauche et s'est donné un outil pour cela, le Front de gauche.

  22. guillot dit :

    Suite...

    C'est louable. D'ailleurs le NPA fait bien partie d'un autre front unitaire et qui est bien plus large, celui contre la réforme des retraites. Mais admettez quand même qu'il y a aujoud'hui 2 réponses politiques diffèrentes qui sont proposées aux travailleurs ou aux citoyens (tous les travailleurs ne sont pas citoyens) : celle qui priviégie les luttes sociales avec la grève générale reconductible pour gagner sur le retrait et celle qui propose le référendum (excepté le PCF) comme "sortie par le haut"(le PG, mais aussi le PS, attac..)
    Et ce ne sont pas des "querelles de clocher" de proposer l'unité sur des revendications et des moyens d'action capable de battre le pouvoir capitaliste. Et il y aura sans doute 2 réponses politiques proposées à gauche en 2012, si le Front de gauche confirme les alliances nouées avec un PS dominant dans quasiment toutes les régions.

  23. ydaho dit :

    Le bouclier fiscal annule quasiment les effets de l'ISF, il a été "créé pour ça, supprimer l'ISF et ensuite le bouclier fiscal, c'est faire un cadeau de plus aux "riches"... En résumé c'est de la communication.. Les "gens" râlent contre l'injuste bouclier fiscal, on leur dit qu'on va le supprimer, et "subrepticement" on vire aussi l'ISF : tout "le monde" est content.. Et la plèbe l'a encore dans le baba... !

  24. marco polo dit :

    @ Jennifer (119)

    je ne fais pas de querelles de chapelle, je montre simplement qu'elles existent et qu'à terme cela posera des problèmes qui peuvent nous faire tous échouer. C'est dangereux de les ignorer, il faut seulement accepter de mettre tout sur la table avec l'esprit de trouver les solutions adéquates, nous deviendront crédibles auprès du peuple à cette condition, faire l'union de façade nous savons où cela conduit. Donc pas d'autre alternative.
    La lutte qui s'engage aujourd'hui va voir assez vite ses limites si aucun programme démocratique ne voit le jour.
    Il est vrai que dès maintenant, l'objectif est de faire plier le gouvernement sur cette réforme, l'union syndicale préservée aujourd'hui va passer l'épreuve du feu, il faut la soutenir activement

  25. turmel jm dit :

    Nous avons tous notre point de vue sur la question de: La grève générale!. Je respecte celles et ceux avec qui je suis en désaccord, aprés tout ils ont peut-être une part de vérité,bien que je sois convaincu du contraire.
    Je ne peux qu'apporter mon expérience pour étayer ma position qui consiste à dire, qu'une grève générale ne peut se produire que par la seule volonté d'un peuple!.Si cette condition est réunie,alors les syndicats peuvent appeler.
    J'avais 16 ans en 68,je travaillais dans le batiment. Pas de syndicat,je me rappel que les compagnons ont pris eux même la décision de faire grève.
    Ensuite,cheminot depuis 72 je n'ai manqué aucune lutte jusqu'à mon départ en 2006. J'affirme que celles qui furent les plus longues 4 semaines: 1986 et 1995 sont parties par la seule envie d'en découdre de l'ensemble de la corporation. Et constatant le phénomene les syndicats ont remplies leurs responsabilites ENTRE CES DEUX DATES,d'autres actions trés fortes sont apparues,des syndicats appelant à la reconduction, que" néni",les cheminots ne l'avaient pas décidé! CONCLUSION: si dans tout le pays à partir du 12 des AG se concrétisent dans les boites,que la situation est identique à Strasbourg, Aurillac, etc..,comme à Marseille ou la Corse,alors oui les syndicats peuvent envisager la grève générale.
    Dans le cas contraire,appeler c'est l'echec assuré et le moral des" troupes" au plus bas,le gouvernement n'attend que celà pour fanfaronner dans le style:" Pas tres écouté les syndicats."..

  26. langue-rouge dit :

    @Michel Matain post 91
    Si tu le prends sur ce ton là, en faisant des procès d’intention, je pourrais te répondre que Besancenot ne rêve pas comme Mélenchon d’être président de la république et qu’il ne semble pas très chaud à l’idée de repartir pour un tour. Quant à moi, dans certaines conditions très précises, avec certaines garanties très sérieuses, je n’exclue aucun candidat à priori y compris Mélenchon même si ce n’est pas ma tasse de thé et même si ses positions actuelles n’aident pas.

    @MetalKing post 96
    Sur la séparation antililibéral-anticapitaliste, je te l’accorde qu’hors du cercle militant, ce n’est pas forc ément très compréhensible ce qui ne veut pas dire que cette séparation n'a pas de sens. D'ailleurs cela ne dépend pas uniquement du programme comme tu l’affirmes. Les programmes ça ne mange pas de pain. On peut s’amuser à faire une petite comparaison entre les programmes défendus par le pcf lors des élections et leur application effective quand il a des élus et qu'il siège dans les exécutifs. La question essentielle c’est la stratégie : indépendance par rapport au ps ou non, rapport aux luttes, bref les moyens que l'on se donne pour appliquer ce programme… C’est sur ces points d’abord qu’à chaque fois gauche antilibérale (pcf, pg, fase…) et gauche anticapitaliste et révolutionnaire (NPA, LO essentiellement) échouent à se mettre d’accord.

    « Notre responsabilité est de trouver un débouché politique majoritaire à la contestation sociale forte et légitime. Je doute que nous puissions y parvenir en se regardant le nombril. »

    Notre responsabilité aujourd’hui c’est de trouver un moyen de faciliter l’élargissement et le durcissement du conflit, ce qui suppose de garder notre indépendance par rapport aux directions syndicalistes et de ne pas être systématiquement suivistes par rapport à des Thibaut et Chérèque quand on a des désaccords tactiques et stratégiques avec eux. Le débouché politique majoritaire ne sera un débouché effectif des luttes de résistances actuelles que s’il se fait en indépendance avec un PS qui est pour l’allongement de la durée de cotisations et en reconnaissant l’importance stratégique du rapport de force social (et pas seulement électoral) pour imposer des mesures de ruptures.

    Quant au choix du candidat même si c’est le cadet de mes soucis à l’heure où la perspective d’une grève générale dure se profile, c’est un peu prétentieux de laisser entendre que Mélenchon serait le candidat évident seul capable de réunir la gauche de la gauche. Je suis à peut-prêt sûr que Mélenchon ne peut pas être ce candidat mais je suis convaincu aussi que cela mérite une discussion unitaire et collective où chacun pourrait argumenter. Les fans de Mélenchon convaincus que leur champion est le candidat évident se regardent tout autant le nombril que ceux qui pensent que Besancenot doit forcément se représenter en 2012.

  27. jennifer dit :

    Franchement je m'en fiche si Jean-Luc Mélenchon rêve d'être président de la République. Premièrement je ne pense pas qu'il en "rêve", mais que si il est en position de l'être il prendra ses responsabilités, ce que OB ne ferait jamais, nous laissant seuls avec nos beaux rêves.

    Je ne comprends pas pourquoi il y a ce basisme si démagogique: on est contre avoir des chefs, des dirigeants? On préfère avoir Aubry ou DSK? Qui ose défier ce challenge et se dit prêt à prendre ses responsabilités. A ce rythme là on aurait jamais eu de Che, ni de Castro, Lenine ou Trotsky, sans parler de Chavez. Arrêtez la démagogie. On pourrait surtout reprocher à OB justement qu'il n'aspire pas à diriger la France. A-t-il peur de se salir? Donc il laisse le peuple français se débrouiller et il est juste là pour donner de belles idées qu'il ne prendra jamais ses responsabilités pour essayer vraiment de réaliser.

  28. ermler dit :

    J'avoue ressentir comme un malaise teinté de lassitude face aux débats qui accompagnent la mobilisation actuelle contre la contre-réforme des retraites. "Référendum" dit le PG. "Grêve générale" répond le NPA. Le referendum n'aura pas lieu d'autant que ni la direction du PS, ni le PC, ni le NPA ne le réclament. Quand à l'appel à la "grêve générale" qui, depuis des lustres sert d'unique horizon politique à la la LCR-NPA... s'il suffisait de la décréter !

    Ce qui manque à ces luttes purement "défensives", c'est une alternative politique ! Et ça fait - hélas ! 25 ans que ça dure. Ce qui me frappe dans les cortèges c'est l'absence de mots d'ordre politiques. "Casse-toi pauv'con", ça fait pas un programme ! Il y a trente ans dans les manifs les miltants scandaient "Union - Action- Programme Commun" ! Sans jouer les nostalgiques - et sans idéaliser le programme commun qui a connu bien des avatars - il faut reconnaître que ça avait une autre allure que les sages défilés de petites troupes "neutres" se contentant d'afficher l'enseigne de leurs boutiques respectives.... Ca donnait surtout une perspective politique, une alternative crédible, identifiée à la politique que l'on combattait.

    Alors ces petites querelles autour de référendum ou pas, grêve générale ou non, elles vont se poursuivre comment une fois que le gouvernement, dans deux semaines, aura voté sa loi ? Une fois que chacun aura replié son slogan, en se disant "bon, ben ce sera pour la prochaine fois, hein." ?
    Comme dit le NPA, une fois qu'on aura "tapé ensemble sur le même clou" et qu'on aura vu que le clou résiste - pas seulement parce que ce gouvernement est le plus rigidement de droite qu'on ait connu, mais surtout parce que dans la vraie gauche, il manque ET l'union politique ET un programme commun - et que, toujours dixit NPA - chacun marchera séparemment sur son petit chemin... il se passera quoi ?!
    Il se passera que les citoyens se diront, qu'après tout, cette réforme était peut-être inévitable et ils iront voter pour le PS en 2012, dans l'espoir qu'ils adouciront un peu la réforme et que ça sera un peu "moins pire" qu'avec Sarkozy...
    Bref, la même désespérante "alternance" qu'on nous sert depuis 25 ans...

    Je sais bien que le Front de Gauche veut être une alternative à tout ça. Mais pour l'instant, dans l'esprit des gens, le Front de gauche ça existe à peine. Et quand ça existe ça signifie le PC + Mélenchon...Point !. C'est bien peu pour crééer ujn grand mouvement de fond qui pourrait révolutionner la donne politique...

  29. MetalKing dit :

    langue-rouge 128
    Les programmes ça ne mange pas de pain.

    Je pense que l'écriture d'un programme est fondamental. Ca permettra de garder le peuple mobilisé pour réussir les réformes proposées. Pour réussir la désobéissance européenne par exemple. Si une injonction de la commission nous ordonne d'abandonner tel ou tel aspect de nos réformes, alors nous aurons recours à un référendum pour nous assurer que le peuple est bien en phase. Et il le sera puisque tout était écrit dans le programme. Et là on verra ce que pèse la commission non élue face à un résultat de référendum.
    De même si la droite a attendu des années pour remettre en cause la retraite à 60 ans, oubliant même de l'annoncer à la présidentielle, c'est justement parce que cette mesure était inscrite dans le programme commun.
    Ne pas oublier que le PG pense son action en majoritaire de la gauche et dans le pays et pas en éternel minoritaire justifiant son existence par la singularité de son propos.

    La question essentielle c’est la stratégie : indépendance par rapport au ps ou non

    En la matière le PG est exemplaire. Nous ne sommes dans aucun exécutif régional avec le PS comme annoncé pendant la campagne.
    Mieux, dans le Limousin, là où le NPA a rejoint le Front de Gauche, la situation est identique. Et pourtant le PS a proposé à la tête de liste, le camarade communiste François Audoin, une vice-présidence. Et pourtant ce même François était plutôt favorable à une liste commune avec le PS au 1er tour. Seulement voilà la campagne unitaire a rencontré l'aspiration populaire et transformé le tête de liste qui invite tous ses camarades à choisir la même voix que lui.

    La politique est une dynamique.
    Les campagnes politiques sont l'occasion de rencontre avec le grand nombre et peuvent créer d'autres réalité, d'autres possibles. Ca permet de toucher d'autres forces.
    Cette dynamique se confirme par l'arrivée en tête dans 2 cantonales partielles alors que l'autre gauche était réduite jusqu'alors au témoignage.

  30. MetalKing dit :

    langue-rouge 128
    Notre responsabilité aujourd’hui c’est de trouver un moyen de faciliter l’élargissement et le durcissement du conflit, ce qui suppose de garder notre indépendance par rapport aux directions syndicalistes et de ne pas être systématiquement suivistes par rapport à des Thibaut et Chérèque quand on a des désaccords tactiques et stratégiques avec eux.

    Je pense que dénoncer les directions syndicales, élue par leur base au passage, affaiblit le mouvement car il crée la suspicion sur les nécessités de la lutte. N'oublions pas, là encore, qu'il ne s'agit pas de convaincre uniquement les militants d'aller vers la bonne forme de lutte, mais de convaincre le grand nombre à se lancer dans la bataille. Là encore, je retrouve le différent entre "convaincre les militants de l'autre gauche" et "devenir majoritaire dans le peuple".
    Et je constate que Thibault réussit à garantir l'unité syndicale la plus large ce qui facilite l'adhésion populaire car ça joue gagnant et solide (l'union évite que certains qualifient le mouvement de lutte de minoritaires aigris au changement, etc...). Il avait annoncé que le mouvement finirait pas s'amplifier si le gouvernement ne répondait pas aux attentes des organisations syndicales. Et, in fine, il laisse faire les bases les plus vaillantes... les seules en capacité à garantir l'effectivité de la reconductible. Appeler à une grève générale reconductible qui ne se passe pas revient à tuer tout le mouvement social.
    Bref, la stratégie de la CGT me parait efficace.

    Quant au choix du candidat même si c’est le cadet de mes soucis à l’heure où la perspective d’une grève générale dure se profile

    Et pourtant c’est toi qui amène une méthode parfaitement étudiée. Cela signifie que tu t’y intéresse assez fortement. Y compris pour aller jusqu’à relancer le débat.

    c’est un peu prétentieux de laisser entendre que Mélenchon serait le candidat évident seul capable de réunir la gauche de la gauche

    Voilà pourquoi je me suis attaché à évoquer simplement la méthode argumentée pour trouver les critères afin de sélectionner un candidat unique de l’autre gauche.
    Dans un 1er temps, il convient de définir l’objectif principal : témoignage ou conquête du pouvoir par les urnes en devenant majoritaire à gauche. Nous écrirons aussi un programme, ce que le PG commence dès à présent avec un site contenant ses 1ères propositions toutes amendables. Et enfin, nous trouverons le ou la meilleur(e) candidat(e) pour porter le tout.
    Je constate que tu fuis rapidement le terrain du débat autour des arguments : plus petit dénominateur commun (et donc débat sur les délimitations du champ social de l’autre gauche, comme le dirait Bourdieu) ou recherche d’un(e) candidat(e) en capacité à recueillir une majorité de suffrage à gauche ?

  31. jennifer dit :

    Oui d'accord avec Ermler;, la question politique n'est pas posée

  32. Michel Matain dit :

    Il y a comme une atmosphère de veillée d'armes.
    Enthousiasme et inquiétude mélangés.
    La direction de la CGT a appelé à discuter de la grève partout. Ce qu'elle n'avait jamais fait. En 68 elle avait soutenu et appuyé le mouvement qui était parti de la base.
    La question se pose aussi de l'entrée des lycéens et étudiants dans le mouvement. Leur présence sera très importante. Là aussi historiquement lorsqu'il y a jonction des mouvements de jeunes et de salariés, le rapport de force change du tout au tout.
    (Evidemment ceux qui depuis des années crient à tout bout de champ "grève générale illimitée" diront "on avait raison" et, si cette grève échoue, ils diront "c'est la faute aux directions syndicales bureaucratiques et vendues". On connait la musique, elle ne change pas d'année en année).

    A tous, dans ces moments qui vont être difficiles, je souhaite courage et bonne luttte !
    Que la victoire soit au rendez-vous !

  33. VERGNES dit :

    @ Metalking 130

    Sans esprit polémique, mais dans le souci de clarté et d'éviter de ramener tout au FdG, dans le Limousin comme dans les Pays de la Loire, le NPA n'a pas rejoint le FdG, mais FdG et NPA (et d'autres) ont fait liste commune. Ce n'est pas seulement une nuance, mais l'expression concréte que le FdG est une structure qu'il faut dépasser pour donner toute sa puissance à la gauche de la gauche.

    Sur le reste de ton post,oui le programme est le préalable, effectivement le PG ne participe pas aux exécutifs régionaux, c'était d'ailleurs la position du NPA que le FdG a refusé pour faire campagne commune.

    @ Jennifer 128

    Pour être honnête au NPA, au jour d'aujourd'hui notre préoccupation ce n'est pas la présidentielle dans 2 ans et de savoir si OB sera ou non candidat.
    Cette question semble plus prégnante au PG et revient en permanence dans tous les post pour savoir si Jean-Luc Mélenchon c'est mieux que Chassaigne ou inversement, ou pour mettre tout le monde d'accord une liste à deux têtes. Une question de casting en quelque sorte.
    Et quand je lis que certains sur ce blog avancent l'argument qu'il ne faut pas effrayé l'électorat et donc éviter de proposer un candidat communiste (çà fait peur le communisme) où de demander à Jean-Luc Mélenchon de mesurer ses propos pour les mêmes raisons ou de ne pas se "Besancenoiser", d'avancer masquer en quelque sorte, je reste perplexe sur le caractére radical de leur démarche et du respect des engagements pris vis à vis des électeurs. C'est une démarche radicalement électoraliste qui n'a rien à envier au PS pourtant si décrié.

    Ce qui différencie OB de Jean-Luc Mélenchon, ce n'est pas la volonté de gouverner (contrairement à ce qui est affirmé en permanence, ce qui permet sur la base de cette affirmation erronée de tirer des conclusions négatives sur le rôle du NPA). La différence est que OB est le porte parole du NPA et utilise le NOUS, et Jean-Luc Mélenchon est le Président du PG et utilise le JE.
    Une fois de plus ce n'est pas une simple nuance, mais la traduction concréte que la prise du pouvoir c'est une affaire collective. Que c'est d'abord un projet de société et que peu importe celui ou celle qui le porte, et plus précisément ceux et celles qui le porte.
    Ceci dit l'urgence du moment c'est mettre à bas la contre réforme des retraites, qui inévitablement posera la question non pas de la légalité du pouvoir mais sa légitimité. D'ailleurs Sarkozy a déjà prévu le contre-feu en annonçant depuis plusieurs mois un grand remaniement ministériel pour novembre, une façon de répondre par avance à sa remise en question.

  34. argeles39 dit :

    @ Michel Matain # 133

    J'apprécie la lucidité et le ton modéré de ton analyse.
    Le combat sera sans merci car Sarko ne peut pas perdre la face s'il veut rester en selle pour 2012 et garder la confiance du medef, alors que le mouvement syndical est au pied du mur, il s'affaiblirait encore d'avantage en cas d'échec.
    Mais c'est un combat que nous sommes capables de gagner car potentiellement nous sommes plus forts. Les salariés n'ont pas toujours conscience de leur force collective, et pourtant elle est immense. Si on parvient à bloquer quelques jours l'économie (transports, énergie, chimie.....) l'oligarchie, via sarko, remisera son projet au placard.
    Tu indiques dans ton post que les syndicats organisent des consultations pour définir la suite à donner au mouvement du 12, c'est très bien mais je crois qu'ils devraient aussi organiser la solidarité financière avec ceux qui luttent. Dans cette bataille, le nerf de la guerre c'est l'argent, nous sommes sans doute nombreux à ne pas faire grève (pour ma part parce que je suis déjà retraité) mais disposés à aider financièrement le mouvement.

  35. Descartes dit :

    @ermler (#129)

    Ce qui manque à ces luttes purement "défensives", c'est une alternative politique ! Et ça fait - hélas ! 25 ans que ça dure. Ce qui me frappe dans les cortèges c'est l'absence de mots d'ordre politiques. "Casse-toi pauv'con", ça fait pas un programme ! Il y a trente ans dans les manifs les miltants scandaient "Union - Action- Programme Commun" ! (...) Ca donnait surtout une perspective politique, une alternative crédible, identifiée à la politique que l'on combattait.

    100% d'accord. Mais allons jusqu'au bout du raisonnement: comment s'élaborait cette "alternative politique" ?

    D'abord, à partir d'un socle théorique solide. Il était impensable de penser au projet sans chercher des références dans le matérialisme historique et dans le matérialisme dialectique. On peut rire de la tendance de certains dirigeants à caser une citation de Marx partout, mais ce "tic" était le symptôme d'une contrainte fort louable: avant de l'ouvrir, on était prié d'étudier et d'avoir des références. Étudier les livres, mais aussi dans un système pyramidal d'écoles (de section, fédérales, nationales) ou les militants apprenaient autre chose que les mystères de la "ligne" du jour, à rédiger un tract ou à faire un site internet. Ou trouver aujourd'hui dans le spectre de la gauche une organisation qui éduque ses militants en histoire, en philosophie, en économie ? Nulle part, et pour cause: la doctrine post-moderne que "toutes les paroles se valent" a retiré tout intérêt à ces formations. Dès lors que la vérité sort de la bouche de "ceux qui souffrent", à quoi bon passer du temps sur les livres ?

    Ce respect pour le savoir permettait de travailler avec des "experts" dont on savait organiser le travail. Certains ont oublié par exemple qu'il n'y a pas si longtemps les commissions du comité central du PCF pouvaient compter avec l'appui de dizaines de scientifiques, d'économistes, de philosophes, de hauts fonctionnaires. Des gens sérieux et qui travaillaient sérieusement, souvent dans l'ombre, pour préparer le socle des "alternatives". A l'époque du programme commun, il ne serait venu à l'idée de personne de confier la rédaction du projet à des "forums ouverts aux citoyens".

    Je sais bien que le Front de Gauche veut être une alternative à tout ça.

    Et il le pourrait, s'il comprenait que la première priorité est de se donner une méthode de travail pour produire une alternative.

  36. Hold-up dit :

    Remerciements pour les propos de Métalking et Michel Matain, profonds, étayés et sensés. En lisant le message d'Emler N° 129 plus sceptique, on voit que l'intelligence ici aussi se déploie.

    Hypothèses :

    1/ On manifeste encore et encore pour l'abolition de la loi inique sur les retraites, formidable recul de civilisation.
    2 / Si le gouvernement reste sourd, on construit la Grève générale
    3/ Parallèlement, les leaders " tout mouvement de l'Autre Gauche confondus " font un appel aux Français pour un référendum puisque M.Sarkozy " n'a pas de mandat pour ça ". Il l'a dit lui-même. On avance et on martèle l'idée que la légitimité est bafouée, on ne raconte pas d'autres craques et on contrecarre les assauts grotesques de ce gouvernement grotesque en s'adressant " au peuple " conscient et divers. On l'unifie dans le combat. On s'unifie nous- même en lui. On fait feu de tout bois, même en passant "chez Drucker". Avoir de l'esprit ne gâche pas l'humour ni la responsabilité.Bien au contraire. Fuyons la contradiction en embrassant le paradoxe à pleine bouche.

    4/ Enfin sur chaque tract du PG est mentionnée l'adresse mail qui renvoient aux Propositions du PG et à cette entreprise fameuse de "construction politique partagée" en liaison avec le Front de Gauche.

    Mardi prochain : Franchissement d'un nouveau seuil du conflit. On passe à la vitesse supérieure. Je l'ai bien compris.

  37. Marie dit :

    124
    ydaho,

    Oui, je ne me souviens pas où je l'ai lu, mais techniquement, supprimer bouclier fiscal et ISF,
    est de la manipulation. Car ce serait encore moins d'argent à répartir pour la population dans son ensemble...
    Encore un enfumage...

  38. MetalKing dit :

    VERGNES 134

    "Ce n'est pas seulement une nuance, mais l'expression concréte que le FdG est une structure qu'il faut dépasser pour donner toute sa puissance à la gauche de la gauche."

    Je pense que le Front de Gauche est une bonne structure qui peut accueillir toute l'autre gauche. En effet, il s'agit simplement d'une structure permettant à plusieurs partis de co-écrire un programme et une stratégie politique. Si tu as une autre formule, je suis prêt à l'entendre.
    A ce sujet, les militants du Parti de Gauche ont proposé de créer un seul grand parti de toute l'autre, à l'instar de l'exemple allemand Die Linke. Nous ne perdons pas espoir que cela se réalise.

    "Sur le reste de ton post,oui le programme est le préalable, effectivement le PG ne participe pas aux exécutifs régionaux, c'était d'ailleurs la position du NPA que le FdG a refusé pour faire campagne commune."

    La pierre d'achoppement reposait précisément sur un refus du NPA d'être avec le PS quoiqu'il advienne durant la campagne et dans les urnes ; illustration de la théorie des 2 gauches irréconciliables appréciées aussi par la direction actuelle du PS (ça lui permet tranquillement de faire avancer l'alliance avec une partie de la droite, à savoir le MoDem).
    Le FG proposait de jauger la participation aux exécutifs en fonction du programme de la majorité de gauche issue des urnes et du rapport de force au 1er tour. Nous nous laissons toujours la possibilité d'être en tête de la gauche. Cela implique que nous aurions accepté un soutien du PS sur notre programme si nous étions arrivé devant eux. Refuser tout soutien revenait à s'obliger à des triangulaires par principe avec le PS, même si nous étions devant.

    Là encore, nous revenons sur une différence d'appréciation : nous visons constamment une attitude majoritaire à gauche dans les urnes quand nos camarades du NPA intériorisent un rapport de force d'avance favorable à la gauche néolibérale.
    Nous pensons que le peuple vote aussi pour une liste en capacité à prendre en main l'administration des régions (ou du pays). Et il parait évident qu'aucune liste ne peut le faire seule. Ca vaut pour le FG, mais aussi Europe Ecologie et le PS. Une partie des électeurs du 1er tour pour le PS en Limousin ont voté pour l'autre gauche au 2nd pour sanctionner l'ostracisme du PS local.
    Refuser toute union avec d'autres revient à signifier pour l'immense majorité des électeurs que l'objectif est de témoigner, de faire avancer les idées dans les têtes... Bref pas de gagner.

    "Ceci dit l'urgence du moment c'est mettre à bas la contre réforme des retraites, qui inévitablement posera la question non pas de la légalité du pouvoir mais sa légitimité."

    Je te rejoins. Et c'est le sens de notre mot d'ordre "Casse toi pov'con" ou du "que se vayan todos" traduit en "qu'ils s'en aillent tous !"
    Votre récent "Sarkozy / Woerth dehors" répond là aussi au même soucis de...

  39. jennifer dit :

    Vergnes

    C'est fatigant de debattre de cette facon. Tu deplaces la question et evite d'y repondre clairement en t'engageant sur un autre terrain. La question du je ou du nous existe peut etre mais ce n'est pas la question essentielle. On prend le detail pour l'essentiel. Or personnellement j'ai vu une video de OB il y a plus de 3 ans ou clairement il n'appelait pas a gouverner et a se "compromettre" dans les institutions. Je ne me rappelle plus de ses phrases exactes mais c'etait dans une cite a Marseille et c'etait des militants d'une assoc de quartier qui l'interpellaient tres directement sur cette question precise. Il a peut etre change mais je ne parle que de ce que j'ai pu verifier moi meme en l'ecoutant.

    Tu me crois ou non mais on ne peut discuter si tu remets en cause sans preuve. Moi cette video m'a vraiment frappee a l'epoque. Donc ce n'est pas des "on dit". Apres si tu affirmes le contraire, il n'y aura plus de debat si tu ne nous donne pas une preuve verifiable de ce contraire.

  40. gerald rossell dit :

    La fête de l'huma à Tarbes, sachez le, fut un moment fort.
    Nous voilà bardés de courage.

  41. turmel jm dit :

    Dimanche soir sur RTL le camarade Mélenchon a dû batailler dur, devant des journalistes qui commencent a comprendre que ce type et le FdG représentent un véritable danger pour les tenants du capitalisme.
    Agressifs, essayant de gagner du temps afin qu'il ne puisse pas répondre sur le fond à des questions qui intéressent le peuple qui souffre et qui est en attente d'une véritable perspective, je les ai trouvé malhonnête!
    Alors je ne vais pas faire plaisir à certains, mais dans cet exercice difficile il a été trés pédagogue le camarade.
    Cette vieille idée qui fait encore des ravages dans la conscience populaire:(avec l'argent des riches ont crée des emplois,si nous les taxons ils s'en iront..), il a été de mon point de vue, plus explicite que nous au PCF, moins incantatoire et plus crédible que le NPA, et je n'insisterais pas sur LO...
    Je le ressens auprés des gens avec qui je discute il faut être précis sur ces quetions.

    Un dernier avis sur les débats. Des intervenants n'aiment pas le FdG, Mélenchon, certains sont même animés d'un anti communisme d'avant hier, c'est leur droit, mais le peuple n'est pas dupe, c'est avec lui que nous devront faire! Donc il n'est pas très utile de répondre, de se renvoyer à des références historiques revisitées..
    Les citoyens commencent à comprendre que le FdG, malheureusement, ne s'élargira pas à d'autres partis de la dite gauche radicale, alors restons unis avec nos différences, précis sur les propositions, nous marquons véritablement des points. Tous ensemble le 12 !

  42. anarchaste dit :

    Mais qui commande ici ?

    L’ère de la sophistication est advenue. La politique n’y échappe pas et les systèmes Démocratiques deviennent de plus en plus complexes. A tel point que même les spécialistes ont du mal à s’y retrouver. L’homme de la rue n’y comprend que pouic. Il reçoit, de toutes parts, des messages d’autant moins clairs qu’ils sont de plus en plus nombreux. Son vote ou son manifeste relève bien plus de la subjectivité que d’une appréciation raisonnée. Pourquoi se fatiguer puisque tant de gens se proposent pour penser à sa place?
    Jean-Claude Mailly vient d’exhorter le gouvernement à ne pas parier sur un affrontement avec les syndicats. "Ce ne serait pas responsable dans une démocratie qu'un gouvernement parie sur un affrontement avec les risques que ça peut comporter".
    D’où ma question « Mais qui commande ici ? »

    D’abord, en principe, les élus : Le Président de la République et le Gouvernement (exécutif)
    Le Parlement (législatif)

    Mais aussi la Justice (indépendante) qui a la faculté de coercition physique sur l’individu. Or ce pouvoir extrême est dévolu à des gens qui sont cooptés par examens ou concours, dont l’ intérêt, au sens le plus trivial du terme, est qu’il y ait une masse suffisante de crimes et de délits pour les faire vivre.

    Mais aussi le pouvoir médiatique, de plus en plus prégnant, qui forge l’opinion. La liberté de la presse est la pierre angulaire de la Démocratie. Or la liberté, la vraie, ne saurait être contrainte. La responsabilité en tant que contrainte ne saurait donc s’appliquer aux journalistes. Seule l’éthique ou la conscience bornent des limites. En théorie leur pouvoir est tel qu’ils peuvent, pousser quelqu’un au suicide sans d’autre risque qu’un procès en diffamation.

    Mais aussi le pouvoir des syndicats et de la rue. M. Mailly nous le dit en clair : le principe Démocratique exige que les Elus (gouvernement et parlement) s’effacent plutôt que de s’affronter avec des mouvements de grèves et de rues. Il a raison, car dans le passé nombre d’exemples montrent que les institutions ont plié devant les forces d’opposition et la poussée sociale contestataire.

    Mais qui commande ici ?

    Et bien un peu tout le monde et c’est un des principes auxquels le peuple est attaché.

    Le peuple mais pas les grands esprits. Sans remonter à Socrate, Platon, ou même Aristote on trouve parmi les critiques de ce système Voltaire lui-même : « Quand le peuple se mêle de raisonner, tout est perdu » Nietzche, quant à lui est sévère : « Démocratie: Tyrannie de la majorité, uniformisation des opinions, haine de l’inégale beauté, illusion que le nombre fait la force » Mais, moi ce que j’en dis….chacun est libre de lui préférer les pensées de nos élites politiques

  43. laurent dit :

    Complexe tout ça, mais bon, une fois nos besoins vitaux assouvis (non je ne pensais pas à la polémique des bordels ;) ) n'est-il pas nécessaire que nous consacrions notre temps à discuter de notre bonheur, de nos malheurs, et aussi beaucoup de ceux des autres car ils sont ou seront fatalement un jour les nôtres. ce n'est pas ça la vraie politique (merci les grecs) ?
    Si je fais un parallèle avec notre cher corps, ne sommes nous pas convaincu maintenant que ce n'est pas une machine qui ferme sa gueule et qui n'a qu'à obéir ? Toi, ta gueule, la cellule ou tu dégages ;)
    Enfin bon il y a des gens plus riches, puissants, et plus expert que moi. J'entendais Ségéla, oui, Jacques... c'est vrai que je devrais plutôt parler ici de marques. Et bien, soit, j'aime pas les marques....je préfère les ouvriers qui les font.
    On peut critiquer internet, on découvre la crédulité des gens, mais pourquoi ne sont-ils pas plus éduqués, cultivés, maintenant qu'on sait aller sur la lune ? Pour ma part, je tiens à dire qu'on découvre aussi leur aspirations, paix, pas de soucis, petite vie tranquille, comme on dit... et alors ? Plutôt des mammouths en troupeaux que des requins... et alors ? j'aime bien aussi l'image du mouton, ça charge un mouton....
    bon du vrac en sac.... au fait bravo monsieur Jean-Luc Mélenchon.


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