24oct 10

Solidarité financière avec les grévistes! Casseurs manipulateurs!

Il ne faut rien lâcher !

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D ans cette note, je commence par la collecte du Front de gauche en solidarité avec les grévistes du pays. Puis je parle de la violence dans le mouvement social actuel. La tension provoquée par l’équipe Sarkozy donne l’impression de connaitre une escalade dont on ne voit pas le terme. Le président veut-il lui-même créer les conditions lui permettant l’application de l’article seize ?  Ensuite j’évoque la fronde au PS contre le positionnement de Martine Aubry sur les durées de cotisations, et sa rapide mise au pas. Puis je me donne une petite respiration en publiant le texte d’une interview donné à un hebdomadaire régional parce qu'elle traite des thèmes de mon livre. Enfin, je survole mes dernières démêlées avec la médiacratie.  Je ne dis rien des consignes de l’intersyndicale sinon que j’appelle à les suivre. L’unité intersyndicale tient bon, en dépit de toutes les rumeurs. A nous chacun de nous montrer à la hauteur. Marchons groupés sans faille. 

La cadence de mon propre engagement m’empêche de suivre sur le clavier celle des évènements. Tout s’accélère. Ce moment est celui d’évènements qui marqueront la conscience collective de notre peuple d’une façon qui ne s’effacera pas avant longtemps. L’impact mondial de ce que nous sommes en train de faire se vérifie et nul ne se trompe, dans les deux camps sur ce qu’il faut en penser. Les messages affluent à présent, venus de tous pays, pour nous dire des mots d’encouragement pour la lutte. Et les amis de l’argent roi, après avoir brocardé notre pays qu’ils détestent du fait de sa tradition révolutionnaire républicaine, commencent à craindre la contagion.

Ce samedi nous avons lancé notre opération de collecte de fonds pour la solidarité matérielle avec les grévistes. Lancée jeudi dernier à partir d’une conférence de presse, l’idée a fait son chemin à la vitesse d’une trainée de poudre. Le Front de gauche s’est donc déployé un peu partout dans le pays dès que le communiqué de presse a été connu. Les jours prochains, la même opération va se dérouler un peu partout car j’ai bien vu que tout le monde veut en être. Ce qui est spectaculaire c’est le montant des sommes qui sont données de cette façon. J’ai vu des billets de cinquante euros versés dans la caisse à Beaubourg. Cela veut dire que l'impact est au delà de nos rangs sociaux. le devoir de fraternité humaine parle au coeur comme les mots d'ordre à l'esprit! Et sinon beaucoup de billets de dix et de vingt. A l’heure où j’écris, je n’ai pas compris si c’est six mille ou si ce sont mille euros qui ont été collectés à Beaubourg. Mais de toute façon les témoignages convergent. Par exemple, une dizaine de collecteurs à Toulouse ont ramassés cinq cent euros. C’est beaucoup. Sur place, à Beaubourg, il y a eu des prises de paroles de représentants des mouvements sociaux, étudiants, enseignants, personnels de santé, professionnel de la culture. Un moment spécial pour moi a été celui ou l’on a donné la parole à Nicole Borvo, la présidente du groupe du Front de gauche au Sénat, visiblement marquée par l’effort de ces jours et de ces nuits d’inlassables combats. Je crois que chacun sentait bien le travail accompli et les applaudissements furent très nourris.

Puis nous avons pris le micro à tour de rôle, les trois responsables du Front de Gauche, Pierre Laurent parlant le premier. Il a résumé magistralement la situation et le moment politique. De son propos il faut retenir l’appel à rester vigilant et mobilisés pour être prêt à agir sitôt que l’appel en arrive. Ce point est essentiel. Nous ne sommes pas dans un moment ordinaire. Nous marchons à des évènements de profonde portée. L’unité et la discipline de l’action sont essentielles face à un adversaire qui recherche la faille avec acharnement. Et de même l’intransigeance sur le fond. Le secrétaire national du PCF a rempli de joie et d’adhésion les membres du PG présents et toute l’assistance lorsqu’il a lancé que notre mot d’ordre est la retraite à soixante ans, à taux plein, sans augmentation de durée de cotisation. Il a précisé en détachant les mots, tandis que nous applaudissions tous, que cet impératif concernait aussi bien ce gouvernement que n’importe quel autre dans le futur.  Parler de cette manière ce n’est pas faire du maximalisme mais protéger l’unité du mouvement qui ne peut se réaliser sur aucune autre base.

Cette manifestation était la troisième ou quatrième action de la journée pour notre parti en région parisienne. Les visages creusent de fatigue. Les militants étaient sur tous les fronts. Collecte pour les retraites à Beaubourg, défense des mal logés de la place de Vosges, Existrans, préparation du programme partagé du FDG en matière d'implication populaire à l'assemblée nationale, délégation de soutien a la raffinerie de Grandpuits, diffusion du tract culture au FIAC! Quel samedi! Le dimanche sera aussi dense, avec le barbecue du piquet de grève au SYCTOM de Paris et une nouvelle délégation à la raffinerie! Si bien que j'irai tout seul à l'émission de France inter, I télé et "Le Monde". Si j'évoque cette activité parisienne, je sais que l'agenda de province est aussi chargé. Je veux montrer que notre activité est dans la réalité et pas dans le virtuel médiatique, qu'elle est le fait d'un collectif humain et non d'un porte parole. Et que si elle est aussi déterminée c'est parce que nous croyons que notre combat va aboutir.  

J’ai dit que les casseurs roulaient pour Sarkozy. Aussitôt l’UMP a répliqué par la voix de son porte parole, Dominique Paillé. C’est bien son droit. Ce qui est frappant dans cette réponse c’est qu’elle reprend tout le registre de l’argumentation des médiacrates et la technique du rideau de fumée qu’elle contient. Que me reproche monsieur Paillé de l’UMP ? De manquer de « dignité ». Et bien sur il se réfère à « l’apprenti journaliste » et ainsi de suite selon le déroulé de l’argumentaire qui tourne en boucle dans les bonnes sphères. Du moins connait-on maintenant la source d’inspiration. Pendant ce temps, on ne parle pas de ceux que j’ai pointés. Qui sont ces gens qui cassent ? Que font parmi eux des policiers, agissant sur ordre ? Quels sont ces ordres et qui les leur donne ? Et les autres. Ceux qui sortent tout soudain pour venir casser ? Qui sont ces gens ? A mes yeux ils n’ont aucune excuse, d’aucune sorte.

J’ai lu dans "le Parisien" un entretien qui dit avoir été réalisé avec un « casseur réel ». Je ne sais pas si je dois le croire compte tenu des exercices bidon de ce style dont la presse s’est déjà rendue responsable. Le souvenir de l’interview du soi-disant polygame est trop récent. Donc, dans cet entretien, on apprend que le casseur « veut se venger » de sa situation. Je n’accepte pas cette bouillie d’argument. Ou est la vengeance ? Casser des voitures de monsieur madame tout le monde, c’est une vengeance contre qui ? Salir le mouvement qui défend, pour l’avenir, les droits des jeunes et, pour le présent, ceux de leurs parents, c’est se venger de qui ? Je suis révolté de voir les commentaires de ceux qui justifient ces âneries en prenant prétexte une nouvelle fois des clichés sur les banlieues et les pauvres. Personne n’est obligé d’être nul et de se comporter comme une marionnette du système. D’ailleurs 99, 05 % des gens concernés par la banlieue, ou par la pauvreté, en général, ne cassent rien et ne le feront jamais. Nous, les militants politiques, nous ne devons pas avoir de complaisance. Politiquement les casseurs sont des ennemis ! Ils servent nos adversaires et eux exclusivement. En les traitant d’agents de Sarkozy mon intention n’est naturellement pas de dire que les militants de l’UMP se mettent des cagoules pour aller casser dans la rue. Je veux dire ce que tout le monde comprend : il est inutile que ces encagoulés se la jouent « super contestataire de Sarkozy » quand ils cassent car ce n’est qu’à lui que ce genre de comportements rend service. 

Tout autre est la question de "la violence ouvrière". La violence organisée des travailleurs répond à la violence du système, de ses agressions sociales, de ses violences légales. Celle là est légitime. Elle est explicable, raisonnée. Par exemple, ce sont les Molex qui avaient raison de séquestrer les cadres de l’entreprise, car la justice a depuis condamné ces cadres pour les agissements que leur avaient reprochés les ouvriers de Molex. Mais personne ne voulait écouter les ouvriers. Personne ne tenait compte de leurs mises en garde. Aucune autorité n’a réprimé le comportement illégal du propriétaire nord-américain de l’entreprise pourtant condamné par la justice française. Et maintenant le même propriétaire foule aux pieds les pauvres engagements pris a l'époque et se moque du gouvernement français. Trop tard pour réagir, il n'y a plus personne pour combattre. Dans ce cas, et combien d’autres similaires, il n’est d’ailleurs pas exact de parler de violence ouvrière. Il s’agit de légitime défense. Bien plus, ces actions incarnent l’intérêt général bafoué par un intérêt particulier. 

A présent ce sont les ouvriers de la raffinerie de Grandpuits qui ont raison et non le ministre qui les fait expulser par la force et en envoie trois à l’hôpital sous les coups. C’est ce que dit la justice quand elle donne raison à la thèse ouvrière selon laquelle la réquisition est une atteinte au droit de grève. La réquisition peut porter sur des cas d’application particulier comme les véhicules prioritaires. Mais pas comme moyen de limiter la grève elle-même. Au cas particulier, les grévistes de Grandpuits sont en droit de dire que c’est le gouvernement qui était dans l’illégalité et ses violences sont dès lors des délits. Non seulement parce que les dispositions d’expulsions sont prises au nom de fumeux impératifs de défense. Mais aussi parce que le droit international prévoit et condamne le recours à la force dans de telles situations. J’ai reçu une précieuse démonstration juridique dont la portée va au-delà du seul cas de la raffinerie de Grandpuits.

A Grandpuits, le gouvernement viole ses obligations internationales. La convention numéro 87 de l’organisation internationale du travail (OIT),  adoptée en 1948 empêche la police de briser une grève par la force. Cette Convention fait partie des « normes fondamentales du travail », c’est-à-dire qu’elle doit être mise en œuvre par les Etats membres de l’OIT même s’ils ne l’ont pas ratifiée. La question particulièrement aigüe et spécifique des piquets de grève a été discutée au sein du comité de la liberté syndicale de l’OIT. Cet organe est chargé de faire respecter la liberté syndicale. Elle l’a été par aussi par le comité des experts sur l’application des conventions et recommandations de l’OIT. L’OIT a donc pris la peine de codifier les décisions de ses organes « juridictionnels ». Voici des extraits de ses décisions. Ils forment le cadre juridique international qui s’impose à la France. Selon le comité de la liberté syndicale, les piquets de grève, s’ils sont organisés dans le respect de la loi, «ne doivent pas voir leur action entravée par les autorités publiques». Leur interdiction «ne se justifierait que si la grève perdait son caractère pacifique». Le seul fait de participer à un piquet de grève et d’inciter fermement, mais pacifiquement, les autres salariés à ne pas rejoindre leur poste de travail ne peut être considéré comme une action illégitime. Il en va [...] autrement lorsque le piquet de grève s’accompagne de violences ou d’entraves à la liberté du travail par contrainte exercée sur les non-grévistes.

Or y a-t-il eu un quelconque acte de violence de la part des grévistes des raffineries ? Clairement non. Poursuivons la lecture des décisions :relevant que « les piquets de grève visent à assurer le succès de l’action en persuadant le plus grand nombre possible de gens de ne pas se présenter au travail », la commission d’experts constate ce qui suit:  « les tribunaux ordinaires ou spécialisés sont généralement chargés de régler les problèmes qui peuvent se poser en la matière. Peut-être plus que pour  tout autre sujet, la pratique nationale est importante à cet égard. Simple moyen d’information dans certains pays excluant toute possibilité d’empêcher l’entrée au travail des non-grévistes, le piquet de grève peut être considéré ailleurs comme une modalité du droit de grève et l’occupation des lieux de travail comme son prolongement naturel, [actions] rarement remis[es] en cause dans la pratique, sauf cas extrêmes de violence sur la personne ou de dommages aux biens. [...] les [restrictions] aux piquets de grève et à l’occupation des locaux devraient être limitées aux cas où les actions perdent leur caractère pacifique ». Conclusion : non seulement c’est à un tribunal indépendant de décider de toute restriction au piquet de grève, mais encore cette restriction doit elle être justifiée au par la perte du caractère pacifique dudit piquet. En délogeant les grévistes pacifiques de leurs piquets de grève devant les raffineries, la France viole ouvertement ses obligations internationales. Le raisonnement vaut pour tous les cas similaires. Faites le savoir. 

Donc tous les arrêtés de réquisitions des raffineries sont illégaux. Je suis certain que les Sarkozystes vont répliquer. Mais ils viennent de subir un rude très rude revers. Ce n’est pas le dernier selon moi. Le nombre de gens dans les grands appareils régaliens qui refusent de se faire utiliser pour servir la politique d’affrontement voulu par le pouvoir va aller croissant. J’ai connaissance d’un nombre remarquable de cas où des policiers font valoir leur droit de retrait compte tenu de leur état de fatigue et de la faible motivation à aller au contact. Je sais que dans plus d’un cas ça traine sévèrement la patte pour y aller. Les exceptions de violents qui ne se contrôlent pas ne doivent pas faire perdre de vue que les policiers ne sont pas une armée d’occupation et ne doivent pas être regardés ni traités comme tels. Nombre d’entre eux sont d’ardents républicains. Leur obéissance devrait bien sur connaitre une limite si des ordres contraires aux droits de l’homme leur étaient donnés. Mais pourtant, ne perdons pas de vue que personne ne demande que la police apprécie librement l’opportunité des ordres qui lui sont donnés ! Ce serait un comble ! Car sinon nous ne serions plus en démocratie bien longtemps. Son devoir est de servir et d’obéir. Et nous sommes tout autant dans notre devoir lorsque nous nous opposons au gouvernement par les moyens que nous utilisons comme la grève et la manifestation qui sont des droits constitutionnels.  

J'en reviens aux casseurs et aux mystères qui les entourent. Les casseurs ! Figure récurrente des fins de manifestation. Toujours là à point nommé pour faciliter les bonnes opérations de propagande sécuritaire et dénaturer les mouvements sociaux qu’ils parasitent. Leur présence et leurs activités, sans rime ni raison, suffit à montrer qu’ils ne sont là que pour provoquer les désordres qui servent de prétexte à créer l’ambiance sécuritaire sur laquelle compte cette équipe en perdition pour se maintenir à flot dans les  évènements. Nous sommes très nombreux à être très troublés par ce que nous avons vu. Un récent exemple m’a confirmé dans l’inquiétude que j’exprimais dans une précédente note après avoir croisé une de ces étranges colonnes de gens en blousons, sac à dos et sweat trop propres, encagoulés jusqu’aux yeux, organisant des saccages méthodiques. Mardi, à l’heure de la manifestation, tandis que nous installions les points fixes où notre Parti organise ses distributions de tracts, un étrange manège se fit autour des nôtres, place Denfert Rochereau. Passaient et repassaient des groupes de deux trois personnes en cagoules qui prenaient des autocollants. Ils tentèrent de nous confisquer un drapeau du parti. Etrange look. On leur demande de rendre les autocollants dont ils se sont affublés, on fait monter des renforts de notre service d’ordre depuis l’autre point fixe, avec des consignes de fermeté. Eux nous rient au nez. Ils s’éloignent enfin, à mesure que les nôtres se font plus nombreux autour d’eux. Un camarade les suit en se fondant dans le décor. Il voit l’un des bizarres sortir un talkie-walkie de sa poche…. Très étrange. La consigne est de filmer dorénavant et de photographier. La capture serait utile. Et la mise hors d’état de nuire aussi, évidemment. Dans ce cas il faut s’assurer d’abord d’avoir correctement isolé le bizarre ou de couvrir correctement l’opération. La vidéo qui circule sur le net montre comment quelqu’un qui empêchait un « casseur » de démolir une vitrine a été sauvagement agressé par d’autres « bizarres ». Tenez-vous le pour dit. Une capture significative serait évidemment une démonstration accablante pour les instigateurs de ces saccages.  

Aurélien L., de Savoie, adresse au siège du parti, avec des photos à l’appui, dont je publie un exemplaire, ces quelques lignes qu’il titre « De l'usage de la violence dans les conflits sociaux ». Elles résument bien la perplexité qui nous gagne tous face à de tels spectacles. « Dans toute enquête criminelle, écrit Aurélien, on commence par se demander : « à qui profite le crime ? ». Brusquement à l'approche de la sixième journée nationale d'action contre la réforme des retraites il y a des violences. Alors que pour les cinq précédentes, tout était calme. Bizarre. Bernard Thibault appelle au "dialogue". Eric Woerth répond : "le temps du dialogue est terminé, il y a de la violence, il nous faut la  combattre." [France Info, 19/10/2010, 19:00] Il faut faire un dessin, ou tout le monde a compris ? » Puis, Aurélien donne son témoignage direct. « Chambéry 19/10/2010, 18h00, avenue De Boigne, des jeunes encagoulés jettent des pierres sur un cordon de robocops (CRS ou gendarmes mobiles). Ça dure un bon moment… Puis trois des ces jeunes, l'instant d'avant les plus hardis à jeter des pierres, remontent un brassard orange sur leur manche droite, foncent sur l'un d'entre eux et l'immobilisent. Remarquable coordination car immédiatement surgissent une dizaine de robocops qui protègent le groupe. Et devant les commerçants médusés, on voit trois jeunes encagoulés embarquer un de leurs potes sous la protection des robocops. Sur la photo jointe, un de ces "brassards oranges", sweat à cagoule gris et bandeau noir, APRÈS l'interpellation ci-dessus racontée. Petite parenthèse : Je me trouvais là pour montrer à un petit jeune comment les choses se passent. En gros j'étais un peu dans le rôle du vieux mustang qui montre à un jeune poulain quelle herbe ne pas brouter. Avec un peu d'expérience et les policiers étant si prévisibles, je savais où me mettre pour montrer, en toute sécurité, la fameuse scène à mon jeune protégé. Merci aux policiers d'avoir été fidèles au rendez-vous. Sans quoi la leçon n'aurait pas été complète. Posons la question de la poule et de l'œuf, ou de la déduction politique logique : les mecs en brassard orange, ils entraînent quelques écervelés pour provoquer les violences dont le gouvernement a besoin pour casser la protestation contre une réforme injuste ? Ou sont-ce de gentils policiers "infiltrés" pour arrêter de vilains et bêtes "casseurs" ? En tous cas, je vous le dis, ces "casseurs", ils tombent chaque fois rudement bien pour arranger les affaires d'un gouvernement désapprouvé par 71% des Français sur ce projet des retraites, mais certainement approuvé par une majorité pour "maintenir l'ordre". NB : Pour sembler "maintenir l'ordre" et rassurer les citoyens, encore faut-il qu'il y ait désordre … non ? … ».

En effet. Comme tout cela n’est pas isolé si j’en crois ce qu’on me dit, j’invite à faire ce qu’il faut pour parer le coup que l’on veut nous porter. Filmez, photographiez, publiez sur les réseaux sociaux. C’est notre meilleure protection. Et c’est une façon de faire vivre dans l’esprit public le contre poison à la propagande gouvernementale qui amalgame notre mouvement à ces actions des casseurs. 

Autre facteur de division : les prises de position du PS. J’ai relevé à plusieurs reprises dans mes notes, comme on le sait,  le coup que porte la direction du PS à la cohérence du mouvement contre la réforme des retraites. Lorsque les dirigeants socialistes reprennent à leur compte l’argumentation de la droite sur la nécessité d’allonger les durées de cotisations. J’avais proposé que l’on fasse semblant de ne pas voir le problème pour éviter de donner de l’impact à cette position de division du front social. En même temps il fallait bien le relever pour éviter de donner le sentiment de la connivence. J’étais dans cet entre deux jusqu'à ce que ce soit une offensive frontale de l’intérieur du Parti socialiste qui libère notre parole. S’il en est qui le disent eux-mêmes pourquoi devrions nous amortir le choc. Dès lors, lundi soir au meeting parisien du PG, au théâtre Dejazet, dans mon discours, j’ai relevé le texte du blog de Pascal Cherki maire socialiste du 14 ème arrondissement de Paris et surtout membre du bureau national du Parti Socialiste.

Comme il est membre du courant Hamon, on mesure la hardiesse du propos car le discours officiel du courant est clair comme du jus de chaussette sur ce thème. Et encore, je dis cela… par amitié pour eux. Reste que je connais bien cet élu. Il a été longtemps un proche de Julien Dray du temps de la « Gauche Socialiste » avant de prendre ses distances avec ce dernier. Ce fut aussi un dirigeant étudiant de la tendance de gauche du syndicat. Progressivement il a évolué jusqu’à un réformisme social démocrate assumé, dont je ne manque pas de sourire me souvenant de ses reproches de jeune homme qui m’estimait trop… conventionnel. Pour autant, l’homme est assez direct et sait utiliser les méandres et les convenances du petit monde du PS. Bien sur, il ne manque jamais de rentrer dans le rang, comme tout un chacun dans ce parti, sitôt que les nominations et désignations approchent. Cela ne le stigmatise pas. Au bal, on danse. Sinon à quoi bon y aller ? Sa déclaration solennelle marque une étape dans les débats internes du PS où, à l’exception de Gérard Filoche, un silence soumis régnait dans les rangs. On se souvient que depuis déjà quinze jours tous les  tracts du PS mentionnent, sans faux semblant, cette soi disant « nécessité d’allonger les durées de cotisations ». Ce n’est donc pas une nouveauté liée à l’émission où, somme toute, Martine Aubry n’a fait que répéter ce qui était déjà connu voté et diffusé par le PS. La déclaration de l’élu socialiste souligne donc plutôt une prise de conscience de la radicalisation des esprits et du risque de division que porte la position socialiste. Benoit Hamon avait donné le sentiment d’emboiter le  pas à cette critique dès le lendemain dans le point de presse du PS. Il a été sèchement démenti, remis à sa place et il a aussitôt obtempéré. La déclaration de Pascal Cherki n’en est que plus frappante du fait même de sa précision.

« J’ai un doute » déclare le responsable socialiste. Puis il s’explique avec précision. Je synthétise en quelques extraits. « En prenant connaissance du contenu de l’intervention de notre Première Secrétaire lors de son passage à l’émission « A vous de juger », j’ai eu un doute. Comment Martine Aubry a-t-elle pu, alors que nous sommes en pleine mobilisation contre le projet profondément injuste de remise en cause des retraites par répartition, affirmer son accord avec l’allongement de la durée légale des cotisations ? » (…) « Et comme, par sa parole, notre Première Secrétaire nous engage tous, je me demande si nous prenons bien la mesure de ce qui est en train de se passer dans notre pays actuellement : à savoir une colère de plus en plus explicite et de plus en plus importante contre un sentiment de profonde injustice qui règne depuis de nombreuses années dans notre pays. » (…) « J’avoue que je ne comprends toujours pas les motivations qui ont conduit notre Première Secrétaire à faire cette déclaration devant des millions de téléspectateurs. Qu’aurions-nous dit si, en plein mouvement contre le projet de réforme de Devaquet en 1986 François Mitterrand avait manifesté son accord avec une partie de ce projet de loi ? Qu’aurions-nous dit si en plein mouvement contre le CPE, François Hollande avait manifesté son accord avec une partie de ce projet de loi ? C’est pourquoi je ne trouve aucune explication rationnelle à cette déclaration de Martine Aubry. Tout comme je ne comprends pas l’acharnement que mettent certains de mes camarades siégeant comme moi au Bureau National du PS à se prononcer pour l’allongement de la durée des cotisations. Tactiquement cette position est une faute car elle raisonne comme une gifle claquée à la face de millions de salariés mobilisés contre le projet de Nicolas Sarkozy et de François Fillon. » (…) 

« Cette position est contestable tout d’abord pour une raison de méthode. On ne peut pas vouloir à la fois construire une réforme des retraites dans la négociation avec les partenaires sociaux et afficher une position qui est rejetée par une écrasante majorité de salariés et deux au moins des principales confédérations syndicales, à savoir la CGT et FO. » Passant ensuite en revue les raisons économiques et philosophiques de son désaccord, il conclut : « (…) l’acceptation ou non de l’allongement de la durée des cotisations est un révélateur de la détermination ou non de la gauche à changer dans les vingt prochaines années la donne. Soit la gauche renonce à transformer l’ordre des choses et se place dans la seule optique de «  mieux » gérer un système de plus en plus rejeté par la population et alors Martine Aubry a eu raison de donner raison à François Fillon sur l’allongement de la durée des cotisations. Soit la gauche aspire à transformer l’ordre des choses et alors doit envisager la réforme des retraites en lien avec une nouvelle politique économique favorisant le plein emploi, faisant baisser le taux de chômage des jeunes et augmenter le taux d’activité des seniors et posant de manière offensive un nouveau partage des richesses en faveur du travail et non du capital. Dans ce cas la question de l’allongement de la durée des cotisations ne se posera plus dans les mêmes termes. » (…) « C’est pourquoi je recommande fortement à Martine Aubry de rectifier très rapidement le tir et de remettre en perspective la question des retraites avec la question de la bataille pour le plein emploi et pour une nouvelle répartition des richesses. Je ne souhaite pas et ne nous souhaite pas revivre une quatrième désillusion lors de l’élection présidentielle de 2012. »

La déclaration de Martine Aubry dès le lendemain, désavouant Benoit Hamon, qui en avait dit dix fois moins, répond à la question posée. Que va faire pascal Cherki ? Rien, bien sur. Mais ce qu’il a dit et démontré perd-t-il pour autant sa valeur ? Non bien sur. Que faire ? Placer sa confiance auprès de ceux qui sont clairs et cohérents en parole et en acte. La valeur sure c'est le Front de Gauche.

« L’opinion indépendante », un hebdomadaire du Sud Ouest m’a proposé un entretien qui est paru ce vendredi . J’ai pensé que les questions et les réponses avaient un intérêt d’exposé qui me permet de résumer ma façon de voir sur plusieurs sujets que mon livre propose au débat. Dans cet esprit, j’avais déjà produit l’entretien avec Bruno Dive du journal « Sud Ouest ». Je reproduis à présent celui-ci, mené par Christian Authier. Ces entretiens ont toutes les apparences de la simplicité et de la facilité. En réalité ils représentent de nombreuses heures de travail. La discussion a lieu en face à face ou au téléphone. Il faut alors ajuster les codes d’expressions pour bien se comprendre. Le vocabulaire de l’interrogeant et le mien n’étant pas toujours synchrone pour désigner les mêmes choses. D’autre part, celui qui pose les questions se fait sa propre idée de ce qui intéresse les  lecteurs et de ce que ceux-ci sont en état de digérer. De mon côté, mon but est de faire avancer ma propre vision avec ses propres exigences de vocabulaire et « d’angle d’entrée » dans le sujet. Pour le journaliste c’est donc un long temps de décryptage de l’entretien qui commence ensuite. Il a la nécessité d’en faire une sorte de synthèse car suivant le jour et l’heure je suis plus ou moins long et disert …. Quand le texte est prêt, il faut procéder à une vérification mutuelle. Je relis. Je refuse absolument les entretiens non relus. Bien sur, la relecture doit s’interdire de changer le texte des questions et même celui des réponses, sauf s’il s’agit d’un synonyme ou de l’introduction d’un point ou d’une virgule de plus ou de moins. A tout moment une des deux parties peut rompre l’accord si cette relecture contrarie la déontologie de l’un des deux. Dans ce cas le texte ne parait pas. Ensuite il y a la publication. Le secrétaire de rédaction, et non le journaliste, choisit le titre et la photo et cela ne donne lieu à aucune discussion. C’est prêt. C’est du travail. C’est du concentré. Puis chacun vit sa vie. Le journaliste est passé à autre chose, c’est son métier. Pour lui, c’est un papier parmi d’autres. Pour moi c’est dorénavant un document.  

Pour« L’opinion indépendante », Christian Authier : « Parmi les propositions de votre « révolution citoyenne», vous préconisez une imposition à 100 % des revenus dépassant 30 000 mensuels. Est-ce réaliste ? »

JLM: Oui, sinon je ne le proposerais pas. Cette idée est construite sur le modèle de la revendication européenne des syndicats qui envisage qu’il n’y ait pas un écart de salaire supérieur à un rapport de un à vingt, de sorte que le meilleur salaire ne puisse augmenter sans entraîner à la hausse le plus bas. Sur ce modèle, je propose un revenu maximum qui nécessiterait la création de plusieurs tranches d’imposition supérieure. Je rappelle qu’aux Etats-Unis, jusqu’à Reagan, le taux d’imposition maximum s’élevait à 90%… Il est donc réaliste d’envisager une telle mesure. Elle contribuerait à la définanciarisation de l’économie française. De plus les dépenses des ultra-riches sont les plus irresponsables écologiquement et socialement.

C.A : « En 2007, au premier tour, les ouvriers avaient autant voté pour Sarkozy et Le Pen que pour l’ensemble des candidats de gauche. Pensez-vous que la gauche peut reconquérir l’électorat populaire ? »

Elle a vocation à être la représentation politique des ouvriers et des salariés qui constituent plus de la majorité de la population active, mais la gauche a toujours dû se battre pour conquérir les cœurs et les consciences. Il lui faut partir des préoccupations et des intérêts sociaux de ces catégories. Si la gauche a tant perdu parmi elles, c’est parce que son action n’a pas répondu à ce devoir. 

C.A : « la gauche a été au pouvoir quinze ans depuis 1981. Quelle est sa responsabilité dans la situation que vous décrivez dans votre livre ? »

Elle n’a pas mené la bataille des idées comme la droite l’a fait sans complexe. Ensuite, les socialistes se sont progressivement alignés sur l’orientation libérale de l’Europe qui ne mène nulle part. Pour autant, il serait ridicule de ne pas se rendre compte que les grandes conquêtes sociales des trois dernières décennies sont dues à la gauche, notamment la retraite à soixante ans.

C.A : « Sur le plan économique, vous préconisez une relocalisation des activités. Cela passe-t-il par une certaine dose de protectionnisme ? »

Evidemment. C’est le libre-échange actuel qui est déraisonnable et irresponsable. Il aboutit à un nivellement par le bas des conditions sociales des travailleurs. L’exemple de Ryan air le démontre encore : le patron irlandais ferme son entreprise en France, mais garde ses lignes aériennes au motif que les droits sociaux des Français sont plus élevés que ceux des Irlandais… 

C.A : « A propos de l’Union européenne, vous dites qu’elle fomente un «grand marché transatlantique» avec les Etats-Unis. Quel est ce grand marché ? »

La commission européenne s’est prononcée à trois reprises, le Parlement à quatre, pour la constitution d’un grand marché unique avec les Etats-Unis en 2015. En dépit de mes alertes, je suis stupéfait de voir que cette question n’est jamais évoquée ni mise sur la place publique. Cette intégration économique avec les Etats-Unis avance de mois en mois et je la juge dangereuse pour l’économie européenne, et en particulier pour l’économie française. Les Etats-Unis sont le grand corps malade de l’économie mondiale et leur comportement monétaire irresponsable menace la planète entière.

C.A : « Vous évoquez dans le livre l’éclatement sanglant de la Yougoslavie. L’Europe, qui se targue d’avoir garanti la paix sur le continent depuis 1945, a-t-elle eu une responsabilité dans cette affaire ? »

Sans aucun doute. L’empressement des Allemands, sans aucune concertation avec leurs partenaires, à reconnaître la déclaration d’indépendance de la Slovénie et de la Croatie, sans qu’aient été réglées les conditions de la séparation des différentes composantes de la Yougoslavie ou un mode d’intervention de l’Europe pour garantir la paix, a été un puissant facteur de désordre et d’incitation à la guerre.  Par ailleurs, le fait qu’une majorité des Etats de l’Union européenne n’ait tenu aucun compte des mises en garde sur le danger de fractionnement ethniciste que comporte la création du Kosovo est un très mauvais signal pour l’avenir.

C.A « Vous envisagez dans le cadre d’une dislocation de la Belgique l’hypothèse selon laquelle les Wallons pourraient demander leur rattachement à la France ».

J’observe que les Flamands ont une revendication indépendantiste très forte et qu’elle s’est concrétisée par une victoire électorale dans la partie flamande. On peut donc craindre que le pays éclate. Au demeurant, il n’a déjà plus de gouvernement. Dans ces conditions, l’Histoire nous enseigne que les Wallons ont toujours été très proches de notre pays. Dans cette hypothèse, et celle-là seulement, je dis que les Wallons seraient les bienvenus dans la République française.

C.A : « Vous vous en prenez au système médiatique français. Quel est son péché majeur selon vous ? »

A l’image des autres composantes de la société, il est malade de conditions sociales terrifiantes qui sont un handicap pour la liberté de penser et d’écrire. Il faut rappeler que la moitié des personnes ayant reçu leur carte de presse l’année écoulée étaient en contrats précaires. De fait, l’application brutale de concepts de rentabilité dans les médias aboutit à une quasi impossibilité, notamment dans l’audiovisuel, d’un traitement sérieux de l’information. Or, les médias sont avec l’école les piliers sur lesquels repose la démocratie républicaine.

C.A : « De la mondialisation, vous parlez d’un «système globalitaire» face auquel il faut rétablir la souveraineté populaire. Les Français vous semblent-ils sensibles à ce thème ? »

Oui, parce qu’ils en mesurent les effets. Cette globalisation les dépouille, sans qu’ils aient donné leur accord, de la plupart des acquis sociaux. C’est aussi au nom de cette globalisation que se produit une uniformisation culturelle sous influence anglo-saxonne. Le caractère tyrannique de ce processus se manifeste par le fait que toutes les procédures de désignation démocratique sont contournées. On voit même apparaître des méthodes de contrôle inédites. Je pense par exemple à l’accord «SWIFT» qui permet aux USA d’entrer dans le compte bancaire de chaque européen… 

C.A : « Votre mot d’ordre est radical «Qu’ils s’en aillent tous !», mais tout cela ne finira-t-il pas à un appel à voter en 2012 pour le candidat socialiste ?

Je ne suis pas d’accord pour, qu’en octobre 2010, la campagne présidentielle si importante pour l’avenir du pays soit déjà déterminée par un appel au vote du second tour. En ce qui concerne les socialistes, je répondrai à cette question quand eux-mêmes diront si, dans le cas où le candidat du Front de gauche arrive en tête du premier tour, ils appelleront à voter pour lui. J’observe qu’en Amérique latine, ils ont toujours fait le choix de la droite plutôt que celui de l’autre gauche. »

Après la semaine Pujadas, les outragés du PAF ont commencé une nouvelle série d’indignations en chaîne parce que j’ai qualifié de « perruche » Laurence Ferrari. Une stupide trouve même le luxe de me traiter de misogyne instaurant ainsi un droit supplémentaire d’immunité pour les journalistes du moment qu’il s’agit d’une femme. Comme à l’accoutumée, ni le contexte ni l’objet de mon propos n’est évoqué. La caste des médiacrates friqués est solidaire, de toute façon, quoiqu’il en soit, quelque soit le sujet. Elle m’injurie sans trêve, vulgairement et grossièrement. Je suis sensé baisser le nez. Eux sont d’abord et avant tout tellement pleins de bonnes manières et tellement politiquement correct ! Jusqu'à cette merveille de finesse qu’est monsieur Carlier, qui me traite de « triple buse », kolossale blague ! Ainsi pas un d’entre eux ne relève qu’à moins d’un mètre de quelqu’un qui se plaint de ma dédicace sur mon livre, leur chère consœur s’exclame que je n’ai « ni idée, ni programme ». Cela est normal. Une lectrice de prompteur dit ce qu’elle veut, elle a raison par avance. Enfin elle assène péremptoire « les chaines restent les politiques passent » et pas un d’entre eux ne marque la moindre distance avec un tel propos qui pue à plein nez l’anti parlementarisme basique des ligues. Combien diront aussitôt : « elle, le vocabulaire des ligues mais vous n’y pensez pas, son grand père était carbonari ! ». Ou quelque chose d’avoisinant comme toujours en la circonstance. Les ancêtres glorieux servent aujourd’hui d’amnistie permanente pour les turpitudes des descendants.

La vérité est que le sens civique et social de ce milieu, au sommet de la pyramide, est si totalement émoussé par l’argent et les copinages de tous avec tous, que plus rien d’autre que le corporatisme le plus noir des stars du sommet de la hiérarchie ne leur sert de conscience. Et c’est ainsi qu’une Elise Lucet peut laisser passer sur son plateau des propos racistes sans même s’en rendre compte. Mais si le parfumeur en cause cette fois là avait osé dire que leur consœur qui gagne un million d’euros par an pourrait au moins faire l’effort de lire avant de parler, on peut parier que le populisme aurait été dénoncé séance tenante et répété à l’envi. Ce qui m’a amusé c’est que, évidemment, l’extrait de mon propos est toujours bien choisi. Personne ne me reproche de l’avoir traitée de « préparatrice de temps de cerveau disponible pour la pub ». Ni d’avoir évoqué son salaire de un million d’euros par an. Les ciseaux qui découpent l’extrait sont passés au bon endroit pour la propagande.

Je suis frappé à coups redoublés. Celui-ci me traite de « poisseux », « d’homme politique virtuel » alors que je suis élu de plus de deux cent mille personnes et cela ne tire pas  une parole de critique ou de réserve à la caste des confrères si bien élevés. Des vieilles gloires des médias, qui ont ruiné leur rédaction, sont sortis de la naphtaline pour m’agonir de portraits qui sont des copiés collés de leur prose d’il y a vingt ans. Tout est permis. A chaque manifestation, une nuée de mouches du coche vient me poser des questions ineptes dans le but de pouvoir ensuite courir sur le net dire « moi aussi, il m’a insulté ». Ainsi de ce provocateur d’extrême droite qui vient me demander au nom de je ne sais quel obscur média ce que je pense du fait que le « régime de retraite par répartition a été instauré par Vichy ». Je réponds « dégage ! ». C’est sur le net. « Mais où s’arrêtera-t-il ? » pleurent aussitôt ses amis. Tout aussi grotesque, cette malheureuse qui tente de m’arracher à ma concentration, alors que je me dépêche pour rejoindre la tribune improvisée dehors, le soir du théâtre Déjazet. Elle essaie de me barrer le couloir. C’est urgent, elle a une question qui ne peut attendre. Recueillie en plein effort c’est encore plus fort non ?  C’est une question essentielle : « alors ça y est, c’est votre discours de candidat du Front de gauche ? ». Plus tard elle revient à la charge en montant sur la scène, juste après mon deuxième discours, quand je suis vidé par l’effort, avec cette question éblouissante: « alors c’est vous le nouveau Che Guevara ? ». Je lui dis « madame est-ce que je vous l’effet d’un guérilléro ? » Mince ce n’est pas ça qu’elle avait prévu. Elle s’était dit il va péter un câble tellement la question est « impertinente » c'est-à-dire complètement con. Elle cherche donc aussitôt un autre angle tout aussi lumineux : « Pourquoi elle est pas là madame Buffet ce soir ? C’est la brouille ? » Il n’y a plus ni respect humain pour la personne qu’on interroge, ni la moindre dignité pour celui qui questionne. Il faut me traquer partout et me pousser à bout, pour courir se donner de la gloire : « moi aussi il m’a insulté, est ce que je suis augmenté, est-ce que je peux témoigner ?».

Jusqu'à « Jacky- les croissants chauds », l’ancienne gloire de chez Dorothée qui appelle au siège du Parti de Gauche. Sans prévenir, après qu’il ait essayé de me joindre « personnellement », il passe en direct dans son émission, heureusement  confidentielle, la réponse de la camarade qui a pris le téléphone. Et, après cela, arrive la rangée des grands penseurs : « ne craignez vous pas de vous installer dans un rôle ? ». Ben voyons ! C’est ce système qu’il s’agirait de respecter et devant lequel il faudrait baisser les yeux ? Céder un seul jour, sur un seul point, c’est l’autoriser ensuite à devenir le maitre des élégances sur toute parole. Répliquer c’est, à tous les coups, cliver l’opinion. Un point partout. Celui qui m’attaque et qui reçoit sa réplique n’en sort pas indemne. A bon entendeur, salut. Quel genre de responsable et même de candidat serais-je si je me couchais devant le premier qui me fait les gros yeux ? Je n’aiderai pas cette cléricature à maintenir son pouvoir sur les esprits. Je veux au contraire aider à détruire son autorité. Un nombre conséquent de gens de presse, écœurés par ces méthodes et par ce comportement des ultras riches de la profession me témoigne chaque jour son appui. C’est mon bâton de maréchal.


157 commentaires à “Il ne faut rien lâcher !”
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  1. Philippe Bouvier dit :

    Le comité Front de Gauche Croix-Rousse, pente et centre ville (collectif Front de Gauche 1-2-4) a organisé ce matin sur le marché de la Croix-Rousse une collecte pour soutenir financièrement les salariés grévistes; salariés grévistes qui luttent contre la réforme des retraites en discussion encore jusqu'à mercredi 27 octobre prochain. En 1h30, nous avons collecté un peu plus de 400€. Cela confirme le soutient à la mobilisation contre la réforme des retraites.

  2. 4 Août dit :

    "Une capture significative serait évidemment une démonstration accablante pour les instigateurs de ces saccages."

    On s'fait ça jeudi ?

  3. Potard59 dit :

    Tout à fait pour un moyen d'effectuer un don de soutien en ligne. J'exerce une profession de santé qui m'interdit de quitter mon poste.
    Une politique qui sert l'humain et ne trouve pas sa source dans une mythologie faisandée. C'est enthousiasmant, comme rarement ça l'a été.

    Pas question pour moi d'approcher de nouveau cette fosse à purin qu'est le Parti Socialiste.

    Pas très loin d'ici, une gamine a reçu un tir tendu de flashball dans la tempe.
    Je ne crois pas que le devoir d'obéissance de la police l'autorise à des actes illégaux. Les sordides de l'UMP et du centre, députés, sénateurs, ministres, doivent être considérés comme responsables de ces actes illégaux. Les familles de ces gosses ne s'y trompent pas, et ça va, selon ce que j'entends, défourailler aux législatives!

    Les ripostes de M.Mélenchon aux éditorialistes des médias dominants (dérivants?) sont toujours, pour moi, un moment de jubilation hilare.
    Merci infiniment de déboulonner ces statues grotesques, dont le pouvoir de nuisance est inversement proportionnel au talent.

    Pendant ce temps, les affaires continuent, et le frère du maître met au point son fond de pension. Même pas honte! Incapable d'attendre cinq minutes, par décence. Les pubs pour assurances et mutuelles se mettent à pulluler, pour profiter le plus vite possible de l'incroyable dépiotage de l'assurance maladie. La prochaine sur la liste, celle-là, à n'en pas douter, vu les vautours qui la survolent déjà.
    Où sont les sommes récoltées au moyen des vignettes tabac et alcool? Pas là où elles devraient, pardi!
    Manquerait plus que la Sécu ne soit plus déficitaire! J'entends de plus en plus souvent: "Pour ce que la Sécu rembourse, on ferait mieux de la supprimer". Et hop! Et une Sécu antipathique, une! Avec à sa tête un ancien du privé, bien sûr.

    Les classes moyennes et les petits patrons (PME, TPE) sont très intéressés par l'approche du PG, mais semblent plus présents dans le "pourquoi" de M.Généreux que dans le "comment" de M.Mélenchon. Dommage.

    Amitiés

  4. jp33 dit :

    Jean-Luc, vous êtes un moteur remarquable, vos analyses sont solides et documentées, tout se tient politiquement, vous parlez vrai, vous payez inlassablement de votre personne, bravo, bravo ! Les jeunes et les vieux se sentent proches de vous et de vos idées, ils progressent grâce à votre action, bref, je vous soutiens sans réserve.

    Cela dit, relisez bien les points de vue n°16 et 29. Ces voix qui vous soutiennent ne sont pas discordantes, au contraire. Elles veulent la réussite de votre projet politique et elles souhaitent prévenir les embûches.

    D'abord, ménagez-vous face aux médiacrates, ne cédez pas à leurs petites provocations, faites silence, prenez vos distances, méprisez-les : ils ne vous méritent pas. Ne soyez pas où ils vous attendent, ne vous usez pas en invectives et en vétilles, vous avez mieux à faire. Faites leur la leçon, d'accord, mais de haut.

    Deuxième point : vous n'aurez pas la pleine adhésion du peuple si vous ne traitez en profondeur le problème de l'immigration musulmane et africaine. Sur le sujet, il faut construire un dossier comme vous avez construit "Gouverner face aux banques", avec une équipe d'experts, afin d'offrir une réponse documentée et structurée comme vous le faites sur les autres questions sociales. Ce n'est pas une petite affaire. Pour analyser la délicate question des imaginaires nationaux (qui ne sont, pour chaque nation, que des re-présentations de l'histoire) il vous faut des historiens et des sociologues qui ne soient pas eux-mêmes aveuglés par leurs propres obsessions mémorielles. Si par légèreté ou étroitesse d'approche, vous donnez l'impression de vouloir biaiser ou ignorer la profondeur des problèmes d'immigration, vous perdrez d'un coup tout le fruit de votre belle entreprise.

    En résumé :
    1) économisez vos forces, la route est longue ;
    2) le peuple vous suit mais vous attend de pied ferme sur la question de l'immigration.

    On vous fait confiance, vous saurez vous y prendre.

  5. jean louis dit :

    Le progrès de la contestation et le rôle précieux et de plus en plus important des organisations politiques ou sociales de progrès montrent à l'évidence qu'il ne faudrait surtout pas voter DSK, le cas échéant, au second tour, en 2012. Il ferait passer, sous couvert de socialisme, et dans la foulée de son élection, des mesures aussi nuisibles que celle en cours. Pourra-t-on lutter contre une droite déguisée en gauche ? Non. Donc....

  6. Toto dit :

    Encore un témoignage depuis le site de l'historienne Annie Lacroix-Riz (www.historiographie.info)

    http://www.musicologie.org/publirem/la_rafle_de_bellecour.html

  7. fredorwell dit :

    Légitimité et légalité de la révolution citoyenne - légitimité et risques des insultes aux médiacrates

    Merci beaucoup pour les précisions sur la légalité des piquets de grève dans les raffineries et l'illégalité des arrêtés de réquisition. Cette question rejoint celle des casseurs et celle de la médiacratie. C'est la question de la démocratie face à la communication du gouvernement, des dominants. Merci donc pour l'argument.

    Ca rejoint plus largement la question de la confiance du peuple dans le front de gauche, dans le mouvement pour la révolution citoyenne. Il faut un travail acharné d'argumentation pour expliquer que les réformes sont justes, souhaitables, réalisables. Merci donc aussi au PG, au PC et à toutes les structures qui travaillent à la construction des idées, des dossiers, des arguments, à l'éducation politique des citoyens. C'est très précieux.

    Vous, M. Mélenchon (comme le PG PC et autres), avez une responsabilité énorme, qui est de porter avec force les idées et de dénoncer avec courage les injustices tout en protégeant le mouvement des accusations de populisme. Et la dénonciation des procédés des médiacrates doit échapper au piège que ceux-ci vous tendent en reprochant des « insultes » qu'il est si facile de sortir de leur contexte....Tout ça pour vous dire que ce combat frontal contre les media me semble un peu risqué (mais c'est certainement parce que c'est le nerf de la guerre) et qu'il faudrait leur « Faire la leçon, d'accord, mais de haut » comme l'a dit JP33 dans le commentaire 53, ou en tout cas veiller toujours à argumenter et légitimer vos « insultes » ;)

    On vous fait confiance.

    (PS: je n'ai plus de TV depuis des années pour ne pas vomir sur mon tapis en voyant Pujadas ou JP Pernaut...)

  8. FredeSud dit :

    Bonjour à tous,

    Pour répondre aux nombreuses demandes de solidarité financière en direction des grévistes, le soutien peut être adressé à l'ordre de l'Union syndicale Solidaires qui s'engage à rendre publiques les sommes récoltées et leur affectation.

    Envoyez vos chèques à l'ordre de l'Union syndicale Solidaires (en précisant "Solidarité grévistes retraites" au dos) à l’adresse suivante :

    Union syndicale Solidaires
    144 Boulevard de la Villette
    75019 Paris

    Merci d'avance.

  9. Air One dit :

    Jean-Luc,

    Au delà du billet qui réaffirme votre envie de ne pas vous laisser marcher sur les pieds, on sent bien que ces attaques vous touchent, en tant qu'homme, et cela se conçoit. Gardez à l'esprit dans ces moments que tous ceux qui vous lisent, vous supportent, et vous suivent en silence faute de moyen d'expression, sont avec vous, et contre ces médiacrates arrogants et consanguins.

    Leurs outrances, leur corporatisme, leur louche solidarité professionnelle les désservent plus qu'autre chose.

    Quant aux déclarations du PS, Manuel Vall aurait dit, à propos des prises de position de Benoit Hamon sur la réforme des retraites : "Gare à une "Mélenchonisation des esprits"

    Les bourgeois socialistes sont fébriles, c'est que votre discours porte.

    Alors courage et continuez de nous représenter avec vaillance et combativité. Quand ils vous frappent, ils nous frappent tous, et ça se reglera en 2012 dans les urnes après la rue !

  10. Fred Barbosa dit :

    Pour faire écho au message de Air One, ayez toujours à l'esprit, Mr Mélenchon, que nous sommes très nombreux à vous soutenir et à trouver ridicules les attaques dirigées contre vous. Alors, lorsque vous serez soumis à la "question" par des journalocrates, pensez à nous tous.
    J'habite à Evry, ville dont Valls est maire. J'ai eu la maladresse de voter pour lui aux dernières municipales mais c'est fini et j'appelle tous les habitants de cette ville à faire de même. Voter Front de Gauche.

  11. vert pomme dit :

    La ligne du pg est remarquable dans la lutte
    Si la direction des verts ne suit pas beaucoup de verts passeront au pg ou du moins voteront pg
    J'ai le sentiment que le président de la république est déjà ailleurs par la pensée il donne des gages à sa classe pour son avenir proche car ni la droite ni le peuple ne votera pour lui en 2012 je pense qu'il fait ses valises pour l'Amérique, car la France est ingouvernable n'est ce pas ?
    Vous ne devez pas traiter de perruches les journalistes femmes vous devez les considérer comme de redoutables opposantes politiques c'est pas grave vous êtes trop romantique mais on vous aime comme ça.
    Tenez bon courage on ne croit pas un mot de ce que dit de vous la médiacratie n'oubliez pas ce que vous a dit Oscar Lafontaine quand ils ne peuvent pas attaquer la ligne politique ils attaquent la personne lors de la formation du pg.

  12. tueursnet dit :

    Aux armes petits citoyens !

    Ecoutez moi bien les bambins… je sais… je sais que vous n’êtes pas des pantins…
    Mais ce n’est pas une raison de manifester… de faire comme si vous étiez mécontents.
    On ne manifeste pas quand on n’a aucune raison de manifester.
    Non… vous n’êtes pas politisés… vous ne pouvez pas l’être … vous êtes de petits bourgeois et ça se voit… je veux dire que les intérêts qui sont en jeu, sont un peu trop compliqués pour vous servir de terrain de jeu ! Oui c’est dangereux.
    Un camarade à vous a perdu un œil, je suis au courant mais ce n’est pas une raison de vous faire crever les deux. Ce n’est pas votre malaise !

    http://www.tueursnet.com/index.php?journal=Balle%20de%20Manif

  13. Marieke dit :

    Merci à Fredsud(53) pour l'adresse à laquelle envoyer nos chèques de soutien. Nous sommes en vacances à La Réunion et la moindre des choses serait d'envoyer l'argent que Sarko ne nous a pas pris pour des journées de grève.....je pense demander une heure syndicale dès la rentrée et le proposer à mes collègues (ainsi que dans d'autres établissements). Il est important que ces grévistes sentent la mobilisation et le soutien derrière eux!
    Quant à vous, Jean-Luc... pensez à nous lors des attaques des médias... moi je sens un changement quand même. Avez vous vu la prise de bec entre cet Estrosi méprisant et Audrey Poulvard ?... déjà elle avait tenu tête à Sarko lors de l'affaire des Roms... Ma fille est en école de journalisme, et j'espère qu'une relève arrive. En attendant vous avez tout mon soutien dans votre juste combat contre cette corruption qui nous gouverne et nous manipule !

  14. Charles dit :

    Vive la résistance........

    Ouest-France / Pays de la Loire / Saint-Nazaire Saint-Nazaire Des manifestants ont bloqué de remorqueurs sur le port de Saint-Nazaire ce matin Social dimanche 24 octobre 2010 Plus de 200 manifestants se sont regroupés en fin de matinée près de la base sous-marine de Saint-Nazaire, sous des banderoles de la CGT, de la CFDT et de la FSU notamment. Ils se sont rendus au quai des Marées, sur la jetée Est de l’avant-port, pour y bloquer le départ de quatre remorqueurs. Ils les ont empêchés de se rendre au-devant d’un pétrolier qui attendait, au large, de pouvoir livrer sa cargaison au port de Donges.
    Plus d’informations dans le journal Ouest-France

    http://www.presseocean.fr/actu/filinfo_detail_-Le-tanker-de-gasoil-contraint-de-faire-demi-tour-a-Donges_-1562906—BKN_actu.Htm

  15. briouzga dit :

    Bonjour!
    Il y a quelque chose dans l'activité que déploie, tous azimuts, J-L Mélanchon, qui m'agace: c'est son excès, son hyper-activisme. Je me permets de dire ça parce qu'au fond, je suis acquis à la politique du Front de Gauche et que je vois en lui un candidat crédible pour 2012.
    Je ne voudrais pas lui faire l'injure de comparer cet hyper-activisme à celui du "petit diable de la perversité" qui incarne depuis 2007 la Monarchie républicaine.
    Mais tout de même...Il y a des ressemblances.
    Non, un futur candidat aux présidentielles doit être économe de sa parole et de ses écrits. Il doit se tenir à distance de la ligne de front et ne point participer directement aux batailles.
    Bien convaincu d'avance que ce conseil ne lui servira à rien. Bien cordialement.

  16. pichenette dit :

    Toutes les collectes au profit des grévistes sont une aide matérielle nécessaire et aussi, elles montrent une réelle reconnaissance du monde ouvrier, la majorité des gens impliqués dans les grèves étant des ouvriers auxquels il faut bien sûr ajouter des employés, des techniciens, des cadres,..
    Rendre visible la classe ouvrière c'est stopper le mensonge facile "il n'y a plus de classe ouvrière" comme il n'y a plus de"classe paysanne"!
    Dénis de réalités pour brouiller les pistes, tout uniformiser, masquer, enterrer pour éviter des réveils légitimes.
    Oter l'existence pour gagner le silence.

    Ce gouvernement exarcerbe le fantôme de la lutte des classes, grâce à l'arrogance époustouflante d'une minorité raflant tous les pouvoirs. Quelles sont les divisions de la société, selon quels critères peut- on les classer?
    Peut-être au nombre de trois:
    - le "fric" (argent brisant des liens, des valeurs..)
    - la connaissance, les savoirs intellectuels, théoriques
    - les savoir-faire pratiques, manuels
    La combinaison qualitative et quantitative de ces critères peut nous aider à définir les classes sociales.
    Ensuite pour apprécier l'implication politique des individus appartenant à telle ou telle classe, c'est le degré d'ouverture qui est en cause.
    Un ouvrier ouvert sur les autres, le monde est capable d'une plus grande implication qu'un intellectuel borné sur sa spécialité. Les paysans en symbiose avec la nature ont de nombreux messages de savoirs, de sagesse à faire passer.
    Le tout étant de se sentir maillon d'une chaîne qui traverse les âges et les espaces.
    Ces réflexions suite à l'atelier, sur "l'implication populaire.." de samedi après-midi (il y avait aussi ce rendez-vous du PG). Merci aux initiateurs, organisateurs, intervenants, présents. Toutes ces actions, activités confirment l'importance de mettre la main à la pâte pour en connaître les difficultés, les satisfactions, savoir gérer les imprévus..
    Communiquer, quelle encyclopédie!

    Un petit livre des éditions SYLLEPSE "Médias et mobilisations sociales. La morgue et le mépris" (acrimed) est très intéressant.

    Une idée rêvée: Lili lègue aux grévistes ses biens. Lili gagne le paradis pour l'éternité. Clic clac, nic fille, nic nico.

  17. Lau dit :

    Dons pour les caisses de solidarité :

    par chèque à l'ordre de “Solidarité grévistes”

    Parti de Gauche
    63 avenue de la République
    75011 PARIS

  18. VERGNES dit :

    L’utilisation du mot peuple ou populisme doivent être maniés avec précaution, car les premières dérives commencent à se faire jour sur ce blog.

    Dans un premier temps certains commentaires demandaient à Jean-Luc Mélenchon de ne pas trop faire peur de façon à séduire le maximum d’électeurs. En clair être moins radical, dire ce que les gens veulent entendre.

    Maintenant, certains évoquent la nécessité d’aborder le thème de l’immigration musulmane et africaine. Le terme musulmane n’est pas neutre. Le terme africaine non plus (les Noirs). Les Africains musulmans seraient des cumulards…

    Les autres types d’immigrants semblent pour l’instant épargnés (les Blancs) par ceux qui s’interrogent sur un vote Jean-Luc Mélenchon ou Le Pen au cas où Jean-Luc Mélenchon ne répondraient pas à leur attente sur la gestion de l’immigration.

    L’utilisation abusive du mot peuple, sans définir ce qu’il recouvre (histoire commune, territoire, langue, religion, mœurs, patrie, nation, citoyenneté …) mène inévitablement à ces dérives populistes.

    De la même façon le « Qu’ils s’en aillent tous » est perçu comme un « Tous pourris », mot d’ordre populiste pas excellence, fond de commerce d’un candidat arrivé au 2éme tour en 2002

    Jean-Luc Mélenchon ne peut plus se revendiquer du terme populiste, c’est une erreur de communication dont les premiers effets commencent à se faire sentir.

    Le terme peuple est inter-classiste, je lui préfère le terme classe ouvrière qui définit clairement la place et le rôle de la majorité de la population quelque soit sa couleur, sa religion, son pays.

    Pour autant je n’idéalise pas la classe ouvrière, comme une entité homogène exempte de relents xénophobes ou raciste. Et c’est bien pour cela que dans la communication politique il ne faut laisser aucune place à des interprétations pouvant nourrir de tels sentiments.

  19. yan dit :

    Jp33, message 33, résume admirablement ce que je pense du combat que vous incarnez actuellement. Et sa question concernant l'immigration est intéressante.
    A tous les messages de ce forum, je souhaite aussi ajouter que le combat qui se joue en France a bel et bien une portée mondiale: voilà 2 jours que j'observe les forums des journaux américains, anglais, espagnols, portugais, néerlandais, et nombre de ces messages soutiennent ardemment la lutte du peuple français. Beaucoup de messages sont aussi trés tristes, remarquant la résignation de leur propre peuple.
    Comme eux, comme beaucoup, je rêve d'une Europe des peuples se dressant face à des politiques délétéres, face au pouvoir mortifére des multinationales et de la finance. N y-a-t-il aucun moyen d'organiser des mouvements de masse à l'échelle européenne? Quid des syndicats européens? C'est le moment!

  20. lambda dit :

    Un sondage ou l'on voit que Jean Luc Mélenchon progresse fortement récemment http://www.sondages-politiques.fr/sondages-hommes-politiques/

    Votez donc !

  21. Didier dit :

    Mr Mélenchon,

    Je crois que vous avez raison et que votre audience dans ce pays, a dépassé largement ce que les sondages vous laissent espérer, vos propres rangs sociaux et les lignes politiques ordinaires. Devant une telle démission collective du gouvernement, vous devriez appeler Sarkozy à démissionner car ce dernier ne respecte ni la constitution de notre pays qui dit que notre République est sociale, ni son peuple à qui il fait une une guerre sociale et économique, avec un ministre Woerth cangréné par les affaires.

    Nous en avons ras le bol de tout ça ! Oui qu'ils s'en aillent tous !

    Bonne chance pour votre émission de ce soir sur Itélé.

  22. francois dit :

    Une chose simple a faire, mêlez vous au opération péage gratuit avec les routiers et reversez la somme récoltée directement au gréviste des raffineries comme ca c'est passez vendredi 22 10 2010 au péage de vienne au sud de Lyon

  23. Bélatar dit :

    Je suis réjoui par la phrase de Valls : comment ne pas voir là l'hommage du vice social-libéral à la vertu socialiste et écologique que représente Jean-Luc Mélenchon. Sa peur de "Mélenchonisation" des esprits est hautement significative d'un mouvement en cours, redouté par de tels petits marquis.

  24. Danchot dit :

    En attendant votre intervention en ce dimanche APM ... Présent sur tous les fronts tous les jours! il faut vous ménager et surtout ne pas répondre à toutes ces basses attaques médiatiques, même si elles sont blessantes pour l'homme que vous êtes et les idées que vous portez Pensez que nous sommes nombreux à avoir compris leur manège (qui peut se retourner contre eux) et que nous ne souhaitons qu'une chose, que vous soyez prés(id)ent en 2012. Courage M. Mélenchon !

  25. orero ramon82 dit :

    @briouzga post 65
    Ressemblance ? Comme Ruth Elkrieff sans doute qui ne sait distinguer le populisme de droite du populisme de gauche, populisme au sens ou le défend J-L Mélenchon et qui s'en revendique.
    Si vous percevez une quelconque ressemblance entre l'"activisme" que vous hyperqualifiez de J-L Mélenchon et celui du ""petit excité" qui ne sait plus où donner de la tête mais qui sait très bien où sont ses intérêts ainsi q que ceux de sa classe, je pense que vous vous êtes trompé d'adresse en venant sur ce blog.
    @tueursnet post 62
    Ce n'est pas leur malaise ? Tous ces jeunes, sur les bancs de leurs écoles et sans moufter ! Tous ces étudiants, à leurs études ou gare ! Comme la vie serait plus simple....Mis à part quelques opportunistes, car il y en a toujours, j'ai plutôt idée que tous ces jeunes ne sont pas aussi écervelés qu'on veut bien nous le faire croire. Ils voient bien ce qui se passe tout comme ils percoivent le sort qui les attend lorsqu'ils seront au seuil de trouver un emploi. Et s'ils ne se projettent pas 41, 42 ans ou plus, plus tard, ils savent bien deviner l'âge qu'ils auront lorsque le temps de leur retraite viendra tout comme ils peuvent s'inquiéter de ce sera le montant de la pension qu'ils auront: il leur suffit d'écouter ce qui se dit chez eux dans la majorité des cas, puisque près de 70% de français soutiennent ces mouvements. Responsables pénalement de leurs actes dès l'âge de 13 ans, beaucoup sont majeurs et en âge de voter dans les rangs des lycéens. Quant aux étudiants, écoutez leurs analyses et vous verrez s'ils sont aussi niais que certains voudraient le faire croire. Notre devoir n'est pas de les faire taire ou de les menacer de je ne sais quels dangers, aussi réels qu'ils soient et ils le sont malheureusement quelque fois mais pas de leur fait(votre exemple à été maintes fois vu en vidéo et le prouve sans aucune contestation possible). Notre devoir est de les accompagner dans ces actions: certains parents l'ont bien compris qui sont à leur coté ! Tous ces casseurs présents au bon moment, tous ces agitateurs qui savent intervenir à point nommé devraient nous interroger plutôt que de nous inciter à discréditer ce mouvement de protestation et de révolte qui est largement fondé!

  26. gerald rossell dit :

    Installé le point de collecte solidarité gréviste samedi matin, une conversation avec un ami qui se, me demande si JL Mélenchon n'en fait pas trop.
    Passe un homme, un inconnu, plus de 50 ans et visiblement un travailleur sans roleix qui nous interpelle et dit :
    J'ai bien - insistons sur le "bien"- écouté Jean-Luc Mélenchon l'autre soir à la télé. Il nous rend notre dignité, il nous rend notre fierté.

    Tout ceci rappelle ce mot de Gorki
    "L'homme quel mot magnifique ! comme cela sonne fier"

  27. Cyril H dit :

    Bonjour,

    Avec les dernières manœuvres du pouvoir, manœuvres illégales il faut le rappeler, ma première réaction fut la déprime et le dégout, ces dernières manœuvres prouvent que l'on est plus en démocratie, ça ressemble a tout a fait autre chose...
    Je me demandais si en votre position de sénateur, vous ne pouvez pas faire un recours ?, si la loi est bafouée on doit avoir un recours non ? et ce recours c'est les membres de l'opposition qui peuvent l'exercer, inutile de compter sur vos anciens amis du ps...
    Pour les manifs de jeudi et vendredi on pourrait s'habiller tous en noir, couleur du deuil, car la démocratie est en deuil, a notre époque des symboles ça en ferait un joli non ?

  28. Pierre dit :

    Le comité Front de Gauche Paris 13e a tenu sa caisse de grève sur le marché Blanqui ce matin. Nous avons récolté pour le soutien aux travailleurs en grève plus de 1000€ rien que sur ce marché. Très encourageant tous ces soutiens!

    Ensuite on s'est retrouvé nombreux sur le piquet de grève de l'usine d'incinération d'Irvy Paris 13e pour le barbecue organisé par les travailleurs de la propreté de Paris en grève reconductible. Supers interventions en particulier du délégué CGT et de Danielle Simonnet, conseillère de Paris Parti de Gauche.

    On continue, on ne lache rien.
    Venceremos !

  29. 4 Août dit :

    @ #72
    francois dit:
    24 octobre 2010 à 16h21

    Une chose simple a faire, mêlez vous au opération péage gratuit avec les routiers et reversez la somme récoltée directement au gréviste des raffineries comme ca c'est passez vendredi 22 10 2010 au péage de vienne au sud de Lyon

    C'est le genre d'action lors de laquelle les usagers adorent être pris en otage. Il faudrait organiser ça à l'échelon national pour les retours de vacances. J'en parle à mon syndicat.

  30. D'Ici dit :

    Mélench',
    La bêtise continue dans le supplément TV du Monde sous la plume de Christian de Maussion p.2, "Mélenchon, bête de télé", "Ce Pialat de la politique crache dans la soupe avec un art consommé", "mélange de Jean-Marie Le Pen et de Georges Marchais"....
    Sans commentaires........

  31. Lionel-PG44 dit :

    68 VERGNES

    Je crois, mon camarade, que tu as des problèmes avec les degrés et que tu prends du premier au 36ème degré les choses comme elles t'arrangent.
    Tu m'as déjà fait ce genre sermon une partie de la manif de mardi. J'ai pris la chose à la rigolade, entre camarades, il vaut mieux, surtout comme tu en conviens, sur le terrain peu de choses nous séparent... mais la popularité grandissante de Jean Luc t'emm****, il ne sera pas ton leader de l'autre gauche. Bien !
    J'admets, comme toi, que quelques Mélenchonolatries dues à certains posteurs de ce blog peuvent être agaçantes, mais tu vas fort dans le contraire. Amalgamer Mélenchon et le gros blond avec un oeil de verre, c'est fort, non ?
    Peuple et populisme. N'y a-t-il pas en France, comme dans chaque pays, un peuple qui peuple le pays ? Tu préfères classe ouvrière... La classe ouvrière n'est-elle pas dans le peuple ? Et qui est de la classe ouvrière ? Qui en établit le classement ?
    Tout cela n'est que de la sémantique pour sodomiser les diptères. Populiste n'a été sorti (et détourné de son sens initial) de la naphtaline par les grands amis médiacrates de Jean Luc pour ne plus parler d'extrème droite ou de facho à propos de Le Pen, de Haider et autres. C'est devenu l'insulte suprême pour discréditer quiconque ne va pas dans le bon sens de ces braves gens bien pensant, surtout s'il dérange le petit ordre politique qui tourne bien rond.
    Si des camarades du NPA en sont là parce que ça fait de l'ombre à leur petite chapelle, c'est grave !

  32. petit chouk dit :

    Valls met en garde contre une «Mélenchonisation des esprits»...
    (http://www.liberation.fr/politiques/01012298155-valls-met-en-garde-contre-une-melenchonisation-des-esprits)

    Voila un petit moment que le PS joue les individualistes, Hamont, Aubry, Valls...
    alors qu'ils devraient soutenir le mouvement contre la réforme du gouvernement... ils ne font que perturber la visibilité du mouvement. C'est bien la première fois que je vois le PS jouer perso comme çà et après ils vont encore appeler les différents parti de gauche à "filer" leurs voix, mais cette stratégie ne peut pas mener à leur faire récupérer des voix des électeurs qui ne sont pas complètement naif.
    Alors à quoi sert de tirer sur Mélenchon? protégez le, il est sur le bon chemin, le chemin qui mène à la plus grande égalité sociale. Vous ne devez pas le blesser. Regardez le il a fait des choix politiques difficiles qui sont clairs et compréhensibles par tout le monde. Aidez le et vous le verrez accomplir de grandes oeuvres pour l'avenir de la France

  33. briouzga dit :

    "Mélenchonisation des esprit"...J'en connais un à qui ce mauvais mot d'esprit, longtemps mijoté dans les sous-sols de la rue de Solférino, que dis-je, cette quasi insulte, va faire plaisir. L'idée perverse de Valls n'est-elle pas d'associer dans l'esprit des français la démarche politique de J-L Mélanchon et du PG aux notions de mélancolie, de nostalgie, d'amour et de séparation?
    En effet qui ne connait pas les vers d'Apollinaire: "L'anémone et l'ancolie –- Ont poussé dans le jardin – Où dort la mélancolie – Entre l'amour et le dédain"?
    Serait-ce que les propositions politiques du PG semées dans le jardin de la gauche commencent à germer?

  34. Georges dit :

    Je viens de vous voir dans "dimanche politique". Vous avez été particulièrement brillant. Je vous admire et je vous remercie. Continuez !

  35. Je viens d'écouter attentivement votre intervention sur france-inter : c'est l'enfer qu'ils vous ont imposé… et vous vous énervez… à votre place j'aurais eu envie de les gifler … mais comme j'essaye de me maitriser dans ces cas là je m'adresse aux gens comme ils s'adressent à nous : comme à des enfants nouveaux-nés.

    Et je suis décidé, enfin, à adhérer : ils nous faut des forces, j'y viens avec mes petits bras, ma petite tête, mon - pas petite - expérience.

    Et pourtant vous n'avez rien contre les accords avec certains membres du PS, certes sans DSK qu'il reste où il est… je pense en particulier à tous ceux qui ont milité pour le NON et sont quand même restés…

    ET surtout je pense aux électeurs qui votent pour les Le Pen -et attention Marine est bien plus dangereuse encore que son père, car elle est d'une génération qui ne vient pas des guerres coloniales, mais du chômage pour tous - ils n'ont pas d'éducation politique… il faut y remédier et leur démontrer qu'on peut mieux faire pour eux : ils sont les laisser pour compte le plus souvent, des Rmistes/RSA, des chômeurs professionnels pour ainsi dire, ils justifient leur écart de la société en disant "j'ai choisi" ou "je préfère" ne pas travailler… ils ne connaissent rien d'autre…

    Vous allez finir par être aussi "renommé" que Georges Marchais bien que vous soyez différent car vous êtes un intellectuel, oui, comme vous l'avez dit, j'en suis d'accord.

  36. jpduf dit :

    Je viens de voir mon tribun préféré sur i>TELE.
    Bien, très bien !
    Vous avez su allumer le contre-feu pour contrer la tactique de harcèlement qu'ils commençaient à mettre en route.
    J'ai même l'impression que vous avez entendu ceux qui vous exhortent de ce blog à maîtriser votre faconde...
    Et, croyez-moi, il nous en coûtent de vous le demander car nous nous condamnons nous-mêmes à nous priver de vos saillies, de vos revers cinglants !
    Car il s'agit de ne pas de leur donner le grain à moudre dans la farine duquel ils cherchent à nous rouler et à gaspiller le temps qui pourrait être consacrer à parler du fond.
    A ce propos, je m'attends à ce que le peu que vous avez dit sur le lien entre les casseurs et Hortefeux fasse un buzz d'enfer...
    Un grand merci quand même.
    PS 1 : Cette Mme Fressoz, qu'elle crème !
    PS 2 : 19h10 - Blog inaccessible... saturé j'imagine.

  37. Michèle dit :

    Il me semble qu'un changement se produit qui donne l'impression que les journalistes vous écoutent lorsquevous répondez aux questions, ce soir en tout cas sur I télé. Du coup les voilà médusés d'entendre la logique du propos qu'aucune de leurs vélléités globalisantes ne vient entamer. Il m'a semblé les entendre penser " ça se tient et il y croit vraiment".
    Du coup, il me semble, encore, que vous pouvez désormais prendre davantage votre temps, ralentir le débit, pour poser les mots importants.

  38. A.D. dit :

    Deux collectes ont été organisée à Bordeaux sur le marché des Capucins hier et aujourd'hui... Une belle occasion de :
    - voir la solidarité des citoyens envers les grévistes,
    - d'agir dans un contexte de type "Front de Gauche élargi" puisque y ont participé des militants de GU, du NPA, du PCF et du PG,
    - et de tester un petit jeu de quilles assemblé par des militants du PG local en invitant les citoyens à faire tomber des boîtes métalliques portant chacune l'image d'un membre du gouvernement actuel : le "chamboul'tout", sorte de parodie du remaniement ministériel annoncé ici et là, mais aussi et surtout manière de dire "qu'ils s'en aillent tous".

    En deux matinées on y a réuni 568 € 22, qui seront reversés à des salariés engagés depuis plusieurs jours dans des grèves reconductible, et dont la répartition sera communiquée lundi lors d'une réunion syndicale interprofessionnelle.

  39. J'ai vu JL Mélenchon sur itv. Les journalistes étaient assez niais, comme souvent, mais "moins pires" que les 3 mousquetaires têtes à claqes de la semaine dernière sur Bouygues TV. Ce qui fait que Jean-Luc a pu développer presque (faut pas rêver non plus) convenablement ses arguments et fut clair et percutant.
    Ensuite, je suis allé faire un tour sur LCI où le sieur Fabius tenait salon avec Aphatie and Co. Après le tribun de la Plèbe, comme on disait au temps de Spartacus (un vrai socialiste!) le grand bourgeois ! Fabius, manifestement, a joué de façon ostentatoire à " celui qui est toujours correct, lui, avec les journalistes" et leur a même ciré les pompes.
    Voyez comme j'ai du savoir vivre, semblait -il dire, contrairement à ce prolo de Mélenchon. S'il croit séduire ainsi le peuple, ce has been, il se fourre le doigt dans l'oeil ! Les électeurs de gauche se détourneront de plus en plus de ce genre d'éléphant, plus près que jamais du cimetière du même nom...

  40. nom dit :

    Je ne sais si c'est ce témoignage que vous avez recus, en tout cas c'est fort intéressant:

    http://guybirenbaum.com/20101023/nous-etions-entoures-d%E2%80%99hommes-en-noir-capuche-et-echarpe-leur-servant-a-se-couvrir-le-visage/

  41. Serval dit :

    Merci encore Mr Mélenchon de porter avec autant de clarté et de fougue, la simple parole du bon sens.

    Je suis heureux de voir qu'il existe encore des gens comme vous qui croient dans la politique, et qui en plus ont toujours une réflexion géopolitique qui dépasse le cadre franco-français.

    Ne vous laissez pas faire par les perroquets serviles qui se prennent pour je ne sais qui, ne lâchez rien, rendez coup pour coup, et n'hésitez pas à qualifier les responsables de ce gouvernement d'être les sales menteurs qu'ils sont, à commencer par Sarkozy.

  42. brig11 dit :

    cette video ne prouve rien. mais je m'interroge quand même sur le comportement de la police...

    http://www.dailymotion.com/video/xf35ut_vendredi-noir-iade_news

  43. antennerelais dit :

    Ne pas manquer les témoignages réunis par "Rebellyon.info" sur les évènements de jeudi dernier place Bellecourt à Lyon, c'est du lourd.
    http://rebellyon.info/Temoignages-sur-la-prison.html

    Extraits choisis avec divers autres éléments :

    Provocations policières, racisme d'Etat : les témoignages se multiplient

  44. Sisyphe dit :

    1/2

    Voilà un bon moment maintenant que je vous suis M. Mélenchon, et si je rejoins à peu près l'ensemble de vos analyses, je suis assez d'accord avec ceux qui vous incitent à vous pencher plus sérieusement sur le problème de l'immigration.

    J'ai bien conscience que ce serait là marcher sur des œufs tant les gardiens du temple internationaliste (dans une acception bien naïve de l'internationalisme d'ailleurs) foisonnent au sein de votre camp politique. L'exemple de VERGNES au message n°68 est à ce titre particulièrement criant.
    Il se trouve que si une grande partie de la classe ouvrière est passée du PCF au FN, ce n'est pas uniquement parce qu'elle n'est "pas exempte de relents xénophobes ou racistes" mais bien, n'en déplaise à certains, que l'immigration pose problème.

    Il ne s'agit bien entendu pas de traiter la question de la même manière que Le Pen mais de la voir à travers le prisme que doit être, selon moi, celle d'un républicain socialiste.
    A savoir, dans un premier temps le problème économique que pose l'immigration incontrôlée. Si le slogan "3 millions d'immigrés : 3 millions de chômeurs" est particulièrement balourd, le concept d'armée de réserve du capitalisme permettant de remettre en cause les acquis sociaux ne devrait pas être inconnu d'un homme (ou d'une femme) de gauche conséquent(e). Ainsi, il apparaît curieux que sur la question de la régularisation des sans-papiers, des gens de gauche tout ce qu'il y a de plus sincères se retrouvent du même côté de la barricade que M. Madelin ou M. Bouygues...
    Par ailleurs, si j'approuve entièrement la position de M. Mélenchon disant qu'est français quiconque est en possession de papiers l'attestant, cela ne doit pas conduire à nier tout problème d'intégration de certains "français plus récents". Et si l'on veut que vive concrètement ce beau principe, je crois qu'il ne suffit pas de l'énoncer. Si je suis persuadé que l'intégration passe en grande partie par une relance de l'emploi, et donc une intégration économique, je crois aussi qu'il faut proposer une politique volontariste d'intégration, voire d'assimilation, à une France Républicaine, qui serait comparable à ce qui a été fait sous la IIIème République avec les fameux hussards noirs.

    Je sais que ce républicanisme dont le vecteur principal est l'École vous est tout sauf étranger M. Mélenchon. Mais sachant que les soucis d'intégration sont intimement liés à des soucis de déséquilibres démographiques faisant que les "français les plus récents" se retrouvent souvent majoritaires là où ils vivent, il serait incongru de ne pas réguler, si ce n'est stopper, le flux venant ajouter de nouveaux immigrés à intégrer. La tâche est déjà suffisamment ardue !

    Bien entendu, cette politique visant à réguler l'immigration, se doit d'être la plus humaine possible avec les personnes à reconduire aux frontières (frontières qu'il faudrait commencer par reconstituer physiquement déjà...) et ne saurait...

  45. Sisyphe dit :

    2/2

    ...se faire sans une véritable aide aux pays en développement.

    Je crois qu'un traitement en profondeur de ces questions, dont j'ai élaboré une bien modeste (et sûrement confuse) esquisse, est absolument nécessaire au mouvement que vous portez si vous voulez vraiment parler à ceux qui seraient tentés de se tourner une nouvelle fois vers le Front National.
    Je précise bien, une fois encore, qu'il ne s'agit surtout pas d'adopter le discours de Le Pen, mais de cesser de faire comme si ces problèmes n'existaient pas,et de les traiter à travers un prisme socialiste et républicain.

    Je ne sais si ce message sera entendu, et je m'excuse de sa longueur, mais sachez bien qu'il se veut avant tout constructif et que, pour ma part en tout cas, il n'est que le fruit de ma bienveillance à l'égard de votre personne et des idées que vous portez.

    Bien à vous.

  46. guerbat dit :

    Je vous ai écouté avec attention hier soir sur I-Télé, j'ai apprécié la clarté de vos propos et de vos démonstrations en dépit des interventions des journalistes présents, tenants (comme 80 % d'entre eux) de la pensée unique.
    N'oublions pas qu'en 2005 cette caste suiviste avait osé tenir dans certains de ses commentaires le raisonnement suivant, exemple parfait du sophisme frauduleux :
    - Tu es contre le traité instaurant la Constitution Européenne,
    - Le Pen est contre également,
    - Donc tu es pour le Pen.....

    Je vous ai écouté avec attention, en tout cas plus que la journaliste qu'hier soir sur I Télé, une heure après votre intervention, annonçait :
    - "Melenchon : Les casseurs sont des policiers",

  47. Bonjour Monsieur Mélenchon, je viens de lire votre livre, très bien. vous faites allusion a la révolution de 1789 ; moi je fais souvent allusion a celle de 1871, il est vrai que le peuple français qui aime la liberté, a souvent descendu dans la rue. après 1789, 1830, 1848, et 1871, ensuite 1968 plus proche de nos mémoires .
    En ce qui concerne les casseurs de la police, car effectivement la police emploi ce genres d'individus et depuis fort longtemps mais bien souvent ils restaient en retrait, et servaient aux policiers en tenues, d'agents de renseignements, et aidaient aussi les services d'ordres des syndicats.

  48. Chantillon dit :

    Pourquoi sur vos affiches contre la réforme des retraites faites-vous la publicité de votre livre ? Trouvez-vous cela normal d'utiliser un affichage politique pour faire de la vente ?
    N'est-ce pas mercantile et paradoxal pour un communiste ?
    Merci de m'éclairer.

  49. marieke dit :

    Je salue votre intervention d'hier soir.....moi aussi j'ai trouvé que les journalistes à la fin,semblaient se dire..."m****,il a pas tort quand même !"......bien sûr ensuite, tout ce que la "lectrice du JT" suivant a retenu ,c'est :"scoop...JLMélanchon annonce que les casseurs sont des policiers !"..;après ils se choqueront si, suite à une intervention conne ou partiale d'un journaliste,quelqu'un déclare..."tous les journalistes sont des cons ou des laquais!"......je conseille aux lecteurs du blog la tirade de JP Brard à l'assemblée...facile à trouver sur son site..;un delice, et tellement juste !...ouf !,la France a encore de bons tribuns et des gens intègres et censés !

  50. MIGNEAU Didier dit :

    Je veux, ce jour, aprés toutes ces journées de grève que j'ai donné alors que beaucoup de mes collègues de Pôle Emploi restaient à leur poste et me méprisaient par leur indifférence (1/2 mois de grève pour Pole Emploi et les demandeurs d'emploi ! + ceux de la retraite) vous dire tout l'espoir que vous portez pour moi...
    Toute la reconnaissance que je veux vous témoigner pour l'Homme d'Honneur que vous êtes, l'intelligence et le coeur dont vous faites preuve... Je suis obligé désormais de prendre des RTT pour continuer la lutte et mes tripes se nouent devant cette humiliation... j'ai vu qu'enfin quelqu'un pronait la mise en place d'une "caisse de préréquation" pour que les gens qui luttent pour le bien commun et général de notre société soient soutenu matériellement... je vous en voue une reconnaissance éternelle car c'est un merveilleux espoir pour ceux qui sont avilis et qui continuent à vouloir se battre pour qu'un peu d'humanité reste dans notre société car... que reste-t-il quand une société refuse à ses Anciens le droit de vivre de façon descente jusqu'à la fin de leurs jours aprés qu'ils aient trimé dès leur plus jeune âge ? Je continuerai à porter votre espoir même si je n'ai pas les moyens d'adhérer au Front de Gauche à la Réunion.. et votre parole... et je veux croire que vous accéderez aux commandes de notre pays pour en faire un Grand Pays au sens humaniste des Lumières et de la Révolution de 1789 car c'est de cela dont il est question... et que vous saurez, à ce moment, garder le cap et ne jamais tomber dans les affres des totalitarismes sanglants qui ont détourné les grandes idées dans les précédents historiques.
    Restez vous-même : ne cédez jamais... vous aurez nos voix !


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