25oct 10
D ans cette note je donne le détail d’arguments que je n’ai pu placer à l’occasion de mon passage à « Dimanche politique » sur France inter et ITV avec « le Monde » et Dailymotion. Et je reviens sur les retraites par capitalisation dont voudrait faire ses choux gras monsieur Guillaume Sarkozy. D’une émission d’une grosse heure abordant toutes sortes de thèmes, la machine médiatique n’a retenu que cinq phrase à propos de violences dans les manifestations sur lesquelles je me suis exprimé fort complètement dans ma précédente note. Je vous y renvoie si vous arrivez ici pour la première fois. Pour vous aider à bien comprendre la manipulation de mes propos cette fois ci, je publie le script de ce que j’ai dit. Je souhaite que tous ceux d’entre vous qui connaissent des policiers fassent parvenir ce document à leurs amis pour qu’ils apprécient eux-mêmes, en connaissance de cause. De cette façon, une nouvelle fois nous tirerons avantage d’une polémique que l’on aura voulu m’infliger.
Je dois excuser le blocage de ce blog hier soir et une partie de la matinée. En cause : l’effondrement de notre serveur la nuit passée après l’émission. Vous avez été trop nombreux à nous prendre d’assaut pour voir ce que j’ai écrit à propos des violences dans ma précédente note. Neuf mille consultations en quelques heures : tout a explosé ! Depuis, un nouveau serveur dédié a été mis en service dont la capacité d’accueil est huit fois celle du précédent. Des excuses aussi à ceux dont les commentaires ont été perdus dans l’opération de transfert. A tous un grand merci pour l’intérêt que vous accordez à ma prose souvent interminable.. Vous êtes la principale protection et force d’intervention dont je dispose sur la toile pour contrecarrer et impulser.
A partir de demain, je nomadise entre Paris, Bruxelles où il y a session, et Namur où je vais faire une conférence à propos du grand marché transatlantique à l’invitation du syndicat belge FGTB. Je serai donc moins présent sans doute – mais ce n’est jamais certain – sur ce blog, sinon pour lire vos commentaires et informations.
Ce soir, au secrétariat du Parti de gauche nous avons fait un très large et très profond tour d'horizon sur la situation, en dépit de l'état de fatigue quasi total de notre équipe qui court d'une tache à l'autre, sans oublier le boulot et la famille. Nous avons confirmé notre ligne de suivre les syndicats sans rechigner et de mobiliser autant qu'on peut, là où on peut, derrière eux. En même temps, la décision a até prise de proposer au Collectif National Retraite, où nous représentera notre responsable au relations unitaires lui-même, Eric Coquerel, l'idée de transformer l'appel intersyndical à manifester le 6 novembre en manifestation nationale à Paris. Notre idée est que, dans le contexte, il faudrait avoir une très forte poussée d'action centrale pour faire la démonstration de force dont nous avons besoin dorénavant. Bien sur, c'est une proposition. Juste une proposition. Nous n'en faisons en aucune façon un sujet de polémique. Et si l'on n'est pas d'accord avec notre idée, nous ne faisons aucun procès d'intention à qui que ce soit. Cependant nous aimerions que notre idée soit considérée et examinée pour ce qu'elle est, dans le contexte du lendemain du vote des assemblée. Ce sera le moment où Sarkozy va jouer de toutes les diversions pour tourner la page de la lutte. Une démonstration d'hyper force national dans la capitale est une image indélébile de la situation de ce pays et un argument déjà bien réussi dans le passé pour marquer une lutte.
J’ai eu l’occasion de dire que la réforme des retraites en France était la réforme « la plus dure et la plus cruelle d'Europe ». Je voudrai ici donner noir sur blanc mes arguments. Il me semble que c’est utile dans la mesure où, comme vous l’avez entendu des centaines de fois, le refrain de la droite et de nombre de journalistes revient en boucle : « mais les autres pays en font autant ! Pourquoi nous seuls aurions raison de vouloir refuser l’allongement des durées de cotisations ? » En fait, bien que l'âge du droit au départ à la retraite soit plus bas en France qu'en Allemagne (63 ans et 67 ans à taux plein) et au Royaume-Uni (65 ans avec un relèvement programmé à 66 ans en 2020 et 68 ans en 2046), la durée de cotisation requise est bien plus élevée en France (41,5 ans) qu'en Allemagne (35 ans) et au Royaume Uni (30 ans). Au Royaume Uni, le recul de l'âge légal a eu pour contrepartie l'abaissement des durées de cotisations (passées de 44 ans à 30 ans). Dans d'autres pays d'Europe, l'âge légal de départ à la retraite sera moins élevé qu'en France : 61 ans en Italie (36 ans de cotisations) et 61 ans en Suède. La réforme française est aussi la plus brutale car c’est la moins étalée dans le temps. D’ailleurs, le Conseil d'Orientation des retraites remarquait dans son rapport d’avril 2010 que, dans les autres pays, «les réformes sont très étalées dans le temps. Entre l’annonce des mesures et la fin de la réforme, il s’écoule parfois plusieurs décennies». La réforme Sarkozy se distingue donc par le rythme très rapide de relèvement de l’âge légal de départ, à raison de quatre mois par an pour parvenir au terme de la réforme en 2018. La réforme britannique ne relève l'âge légal qu'au rythme de 1,2 mois par an et la réforme allemande ne relève l'âge du taux plein qu'au rythme de 1,3 mois par an.
Les frères Sarkozy et la retraite par capitalisation… J’ai évoqué la question mais je n’ai pu m’étendre sur ce sujet pour la raison qu’on ne m’a guère interrogé dessus. Mais j’avais sérieusement préparé mon propos. J’en rends compte également ici. Je voulais commencer par une citation de Nicolas Sarkozy sur TF1, le 25 janvier 2010. « Je garantirai la pérennité du régime de retraite… Je ne changerai pas le régime par répartition (…) par un régime où chacun épargnerait de son côté… Il faudra que tout soit mis sur la table : l’âge de la retraite, la durée de cotisation et la pénibilité. La seule piste que je ferme tout de suite, c’est celle de la diminution des pensions… La réforme des retraites concernera tout le monde… Les pensions sont trop basses… » Puis je veux montrer que la réforme Sarkozy encourage en fait surtout la retraite par capitalisation.
Le « titre V » du projet de réforme est en effet entièrement consacré à « l'épargne retraite », euphémisme français pour désigner la retraite par capitalisation. C’est le cas à l’article 32 de la loi de réforme des retraites. Il modifie la réglementation en faveur d'un développement du système de retraite par capitalisation. Voici comment. La moitié des sommes perçues par un salarié au titre de la participation aux résultats de l’entreprise sera, sauf avis contraire dudit salarié, obligatoirement versée soit sur le plan d’épargne pour la retraite collectif (Perco) soit sur le plan d’épargne retraite populaire (Perp). Sauf avis contraire ? On attend de voir qui osera ! Les salariés qui ne bénéficient pas d'un compte épargne temps, un système qui permet de transformer en rémunération, immédiate ou différée, des périodes de congé ou de repos non prises dans leur entreprise, peuvent dorénavant transformer leur jours de congés en sommes capitalisées en épargne retraite. Bien joué, non ? La réforme répond ainsi à une demande de Laurence Parisot qui avait réclamé « un nouveau dispositif très incitatif, voire obligatoire, de système par capitalisation ». Vous avez bien lu : elle voudrait un régime de retraite par capitalisation obligatoire ! Obligatoire, rien de moins ! Le député UMP Yannick Paternotte est à l'initiative de ces nouvelles mesures. Il se dit fervent promoteur du « second pilier de la capitalisation ». Dès lors, la logique du texte adopté est claire. « Nous voulons inscrire l’épargne retraite comme un appui [à la retraite par répartition] et non comme un tabou », a plaidé le député UMP Arnaud Robinet. Xavier Paternotte, de son côté, reprend sans pudeur les arguments du Medef pour expliquer ce volet de la réforme des retraites. Pour lui, «relancer l’épargne retraite constitue une urgence sociale et un gage de compétitivité du tissu économique, favorable à l’emploi de demain. » Demain bien sur ou bien après demain. Ben, voyons donc !
C’est dans ce contexte que l’on doit apprécier l’arrivée tonitruante de Guillaume Sarkozy investissant dans les sociétés de retraites par capitalisation, avec l'aide de l'Etat. Guillaume Sarkozy est le délégué général du groupe Malakoff Médéric, une société spécialisée dans les assurances, la mutuelle santé, l'épargne, la prévoyance et la retraite qui emploie 6 300 collaborateurs et affiche 3 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Ces principales activités aujourd'hui sont très orientées déjà. Il s’agit de la gestion d’une délégation de l’Agirc (retraite complémentaire des cadres) et de l’Arrco (retraite complémentaire des non cadres) : 3,1 millions de salariés cotisants et 2,7 millions de retraités en 2009. Et de la vente auprès des entreprises et des salariés de contrats d'assurance dans le domaine de la santé, de la prévoyance, et de l’épargne-retraite (retraite par capitalisation). Un article de Médiapart annonce la création, au 1er janvier 2011 d'une nouvelle société qui regroupera le groupe Malakoff Médéric, la CDC (Caisse des dépôts et de consignation, organe de l’Etat) et la CNP (Caisse Nationale de Prévoyance, filiale de la CDC contrôlée par Pérol, un pantoufleur proche de Nicolas Sarkozy).
L'objectif affiché par cette nouvelle société, appelée Sevriena est de jouer un rôle majeur sur le marché de la retraite complémentaire dans les années à venir. Leur idée est de compenser l’érosion des taux de remplacement. En clair la baisse du niveau des pensions ouvre un marché. Grace à la politique de Nicolas Sarkozy qui aboutit à une baisse des pensions, il y a un espace pour que Guillaume Sarkozy propose des solutions de retraite complémentaires aux salariés cadres et non-cadres. Le plan de marche de l’opération est parfaitement clair. "La diffusion de l’offre reposera sur une démarche commerciale imbriquant étroitement le collectif et l’individuel : des commerciaux collectifs pour vendre des produits d’épargne retraite collective et fournir des contacts qualifiés aux commerciaux individuels, qui approcheront les salariés en cohérence et en complémentarité avec le dispositif de retraite supplémentaire de l’entreprise". "L’intérêt de la démarche est de s’appuyer sur le levier du collectif pour contacter les salariés. La structure née d’un partenariat équilibré entre la CDC, CNP Assurances et le Groupe MM aura une action décisive dans la prise de conscience du marché et une contribution majeure au financement des besoins de retraite des salariés, cadres et non cadres. En dix ans, elle s’imposera comme le leader des solutions d’épargne retraite collective et individuelle avec une part de marché de plus de 17% en retraite collective et 4% en retraite individuelle".
L'Elysée a soutenu la création de cette société, c’est une certitude. Voici pourquoi. Elle n'aurait jamais vu le jour sans l'appui de l'Etat. En effet, la Caisse des dépôts et des consignations est une institution publique. La Caisse nationale de prévoyance, qui est une filiale de la CDC est présidée par François Pérol, ancien secrétaire adjoint de l'Elysée. Une enquête pour "prise illégale d'intérêt" avait été menée contre François Pérol suite à sa nomination à la tête de Banque populaire-Caisse d'épargne (BPCE). Il avait joué un rôle essentiel dans la fusion des deux établissements bancaires avant d'en prendre la direction fin février 2009, juste après son départ de l'Elysée. Or, la loi du 2 février 2007 interdit à tout fonctionnaire de travailler pour une entreprise qu'il a surveillée, avec laquelle il a conclu un contrat ou qu'il a conseillée dans ses opérations durant les trois années précédant son départ de la fonction publique. Il a été blanchi. Pour rappel, la CDC, de son côté, gère le fond de réserve des retraites ! Créé par Lionel Jospin, il vise à pérenniser le système par répartition en l’abondant au creux démographique prévisible. Il parait donc étrange, et même insupportable, qu'elle investisse dans une société destinée à faire le jeu du système adverse, celui de la retraite par capitalisation. On pourrait ainsi voir de l’argent destiné a la retraite par répartition abonder des fonds pour la retraite par capitalisation ! Malins les frères Sarkozy !
De cette émission d’une heure, dimanche soir, la machine médiatique a tiré une dépêche sensationnaliste de quelques mots et quarante secondes d’extraits à propos de mes prétendues accusations contre « la police », en général. Il s’agit évidemment de nuire. Je n’accuse pas « la police », ni « les policiers », en général, tout le monde peut s’en rendre compte en écoutant mon intervention. Et même en se contentant de l’extrait tendancieux qui est mis en boucle. Ou en lisant la transcription de mes propos. On voit aussitôt le montage. Loin de mettre en cause « la police » je mets en cause ceux qui organisent ces infiltrations et donnent les ordres. Le journaliste, et non moi cite le ministre de l’intérieur de la même manière que c’est le journaliste et non moi qui évoque le rôle des policiers dans les incidents et que c’est l’autre journaliste qui essaie de me faire dire que ces policiers sont des provocateurs. De mon côté, je dis, au contraire que la police et les policiers agissent sur ordre et non de leur propre initiative et je demande qui donne ces ordres ! Mais pour la meute, j’aurais accusé « la police », « les policiers » etc.… On connait la musique. D’abord il s’agit de faire du bruit, du scandale, du spectaculaire. Une armée de fainéants va recopier sans se soucier de savoir ce que j’ai dit réellement. Les mêmes perroquets et perruches qui répètent les argumentaires de l’UMP selon lesquels « le mouvement s’essouffle », « l’approvisionnement en essence est normal », « les syndicats se divisent » et autres mensonges ordinaires. Ce procédé est destiné à diaboliser toute parole non orthodoxe. Je ne pourrai plus dire un mot si je m’en tenais à leurs injonctions. Voici donc mes propos exacts, vérifiables à l’écoute de la vidéo.
Emission Dimanche soir politique - 24 octobre 2010. Je suis interrogé par Jean-Jérôme Bertolus (i-télé), Françoise Fressoz (Le Monde) et Jean-François Achilli (France Inter). Extrait du passage sur les violences dans les manifestations. (…)
Jean-Jérôme Bertolus : « Jean-Luc Mélenchon, parlons un petit peu des incidents en marge des mobilisations, qui ont émaillé les dernières manifestations. Qui est responsable ? Est-ce que ce sont les jeunes qui sont jugés immédiatement et qui pour certains ont pris de la prison ferme ou est-ce qu'il faut voir autre chose derrière des incidents ? Les policiers ? »
JLM : « Là vous m'interrogez sur quelque chose de grave. D'abord je désapprouve totalement ces condamnations en urgence de jeunes, notamment de mineurs, à des peines de prison ferme, ce qui est un fait inouï. Pour autant notre intérêt est de bien comprendre ce qui se passe. La police nationale est une police républicaine, et nous n'avons pas, nous gens responsables à la considérer comme une armée d'occupation. Maintenant il faut que les policiers républicains, qui pour beaucoup d'entre eux marquent une distance avec les ordres qui leur sont donnés, certains ont fait valoir leur droit de retrait tant ils sont épuisés, affirment de manière beaucoup plus forte leur opposition à un certain nombre de consignes et de pratiques.
Les pratiques dont je parle, c'est cette présence, dans les cortèges de manifestants, de personnes infiltrées qui jettent des pierres, brisent des vitrines et ensuite sortent des brassards de police. »
Françoise Fressoz : « Vous avez des preuves de ça ? »
Jean-Jérôme Bertolus : « Vous parlez des policiers ? Vous voulez dire qu'il y a des policiers qui jettent des pierres, qui brisent des vitrines ? »
JLM : « Oui, parce que j'ai même mis une photo sur mon blog, qui a été prise en Savoie par des amis et hier sur la place Beaubourg, là où nous étions en train de collecter les sous, un jeune dirigeant étudiant a expliqué comment il a vu de ses propres yeux des gens qui étaient les plus ardents à jeter des pierres ensuite sortir des brassards. C'est d'ailleurs pas la première fois qu'on voit une chose comme celle-là. »
Jean-François Aquili : « Ce sont des accusations lourdes … »
JLM : « c'est un constat Monsieur, pas une accusation. Je pose la question de savoir qui donne de tels ordres … »
Jean-Jérôme Bertolus : « alors qui ? »
JLM : « je ne le sais pas, »
Jean-Jérôme Bertolus : « vous pensez que ça remonte au ministre de l'intérieur pour être clair ? «
JLM : « évidemment je ne pense pas que des décisions de … »
Jean-Jérôme Bertolus : « c'est Brice Hortefeux qui .. ».
JLM : « évidemment, vous ne croyez quand même pas que des policiers qui … »
Jean-Jérôme Bertolus : « non je vous pose la question …. »
JLM : « oui, mais personne ne peut croire que des policiers, de leur propre initiative, décident de se déguiser en manifestants, de jeter des pierres, pour ensuite interpeller, personne ne peut croire ça. Ils ont des ordres, ce sont des fonctionnaires, ce sont des gens qui obéissent, et personne ici ne va dire la police doit faire ce qu'elle veut. »
Jean-Jérôme Bertolus : « Brice Horetefeux, ministre de l'intérieur, demande à certains de ses policiers de se transformer en casseurs … c'est ça l'idée ? »
JLM : « c'est vous qui le résumez comme ça. Moi je me suis contenté de faire des constats. »
Jean-François Aquili : « Ce sont des provocateurs … au moins des provocateurs … »
JLM : « Je connais très bien la manipe des médias pour faire dire quelque chose, pour ensuite … »
Jean-Jérôme Bertolus : « c'est pas ce que vous avez dit ? »
JLM : « non. J'ai posé la question. Vous m'avez posé la question de savoir s'il y a des policiers, j'ai répondu oui. Je vous ai ensuite dit que les policiers obéissent aux ordres car ils ne le font pas de leur propre initiative. Je vous le confirme, et donc je pense que le ministre de l'intérieur est au courant, c'est donc à lui qu'il faudra poser la question. »
« Pourquoi je me méfie ? Parce qu'il y a quelques jours j'ai dit qu'il fallait que chacun sache bien que quiconque casse n'est pas de notre bord et se trouve … est un Sarkozyste … Je n'ai jamais eu l'intention de dire que les membres de l'UMP allaient casser des vitrines ou jeter des pierres, ou de se mettre des cagoules pour le faire … je n'ai jamais voulu dire ça … c'est pourtant ça que j'ai lu, que j'aurais accuser l'UMP d'aller faire les casseurs, non ce n'est pas vrai, ce n'est pas sérieux, ce n'ai pas ce que je dis. »
Françoise Fressoz : « Votre crainte pour cette semaine c'est la casse ? »
JLM : « mais nous, la gauche, le mouvement social, nous redoutons ça plus que tout, parce que nous savons très bien que ça ne sert que nos adversaires. Qu'est-ce qu'on montre à la télé, des images de violence, on ne montre pas les gens dans les sites en grève, on ne montre pas la famille essayant de boucler ses fins de mois après trois ou quatre jours … »
Jean-Jérôme Bertolus : « on montre, Jean-Luc Mélenchon … »
JLM : « vous aimez beaucoup ces images là, on les montre pendant que je parle, on voit du feu, on voit des flammes … »
Jean-Jérôme Bertolus: « non, non, il faut pas toujours caricaturer le travail des journalistes »
JLM : « je ne caricature pas, c'est vous qui les défendez de manière corporatiste et systématique. »…
Je savais de quoi je parle. J’ai non seulement les témoignages publiés sur mon blog mais aussi mon exemplaire du dernier numéro de « L’humanité dimanche » qui consacre un page entière à la vidéo où l’on voit un étrange casseur démolir une vitrine et se trouver protégé par d’étranges complices qui sortent des matraques et donnent des ordres à un cordon de CRS. C’est pourquoi je pense utile de publier ici la prise de position de la CGT, le 22 octobre, sur le sujet. J’y souscris entièrement, bien sur.
« Le Gouvernement perd son sang froid ! Bousculés par la mobilisation massive des salariés contre leur réforme des retraites, le Président de la République et le Gouvernement se murent dans une posture de déni et dérivent vers une politique de répression et de violences policières. (…) Dans de nombreuses villes, les forces de l’ordre ont reçu la consigne de brutaliser les manifestants. Le Gouvernement tente d’opérer un amalgame intolérable entre les manifestations et quelques actes de violence intervenus dans certaines villes. Des militants sont poursuivis, arrêtés, placés en garde à vue, simplement pour avoir collé des affiches comme à Roanne ! Les CRS chargent des queues de manifestations, sans aucune raison, comme à Lorient. La CGT appelle les salariés, les grévistes à la vigilance du fait de la présence de provocateurs dans les initiatives syndicales. Ils incitent à des actes violents susceptibles en retour d’alimenter la répression policière et le discrédit de la lutte. La CGT dénonce également le « camouflage » sous des autocollants syndicaux, dont ceux de la CGT, de policiers dans les manifestations et rassemblements. Le Président de la République et le Gouvernement sont confrontés à une mobilisation unitaire solide, déterminée et toujours soutenue par 69% de la population, selon une enquête d’opinion publiée ce matin. Ce serait une nouvelle erreur de leur part de croire que le débat puisse être détourné vers le thème de la sécurité alors que l’origine des tensions actuelles se trouve dans les injustices de la politique économique et sociale. La CGT ne laissera pas dévoyer les revendications au cœur de la mobilisation actuelle. Montreuil, le 22 octobre 2010 »
Comme d’habitude, s’agissant de mes déclarations, c’est une balle dans le pied que se tirent les médiacrates. De nombreuses personnes iront voir le passage incriminé et ils verront que je n’ai rien dit des propos que leur titraille sensationnaliste m’attribue. Ce sera une nouvelle occasion pour des centaines de gens de comprendre la véritable nature du système qui produit de telles « informations ». Sans oublier les policiers qui iront se renseigner et se rendront compte de la manipulation médiatique. Car il faut pour se rendre compte de l’irresponsabilité de telles pratiques, écouter ce que je dis, mes appels à la raison vis à vis des policiers au moment où un nombre grandissant de personnes engagées dans la lutte ne supportent plus les violences abusives dont font l’objet les grévistes et les manifestants. Ma dénonciation des casseurs également ne rentre pas dans les cases reformatées des clichés où il est nécessaire que le mouvement social et la gauche soit confondus avec les casseurs. Mais la meute est fondamentalement irresponsable. Peu lui importe qu’un responsable politique dise des paroles destinées à raisonner. Seul l’intéresse le sensationnel. L’avantage est que, bien des gens vont se mettre à témoigner, à filmer, à photographier et à raconter. C’est bien. Faites le, et donnez vos trouvailles sur tous les sites d’informations et les blogs personnels. Je donne l’exemple en vous donnant le lien vers le blog de Guy Birenbaum qui relate un curieux témoignage.
Il faut donc contribuer à faire connaitre cet épisode de façon à discréditer plus profondément encore le système qui les produit. Personne d’entre nous ne doit oublier qu’il s’agit d’une lutte et non d’un colloque mondain. L’information est le premier enjeu puisqu’il s’agit de la conquête des consciences. Dans ce contexte, mes efforts ne valent que si vous ne les prolongez autant que vous pouvez, de tous côtés. Il faut saisir l’occasion pour aider à réfléchir ceux qui en resteront à la surface des choses – les gros titres et les extraits choisis – comme les naïfs d’autrefois qui croyaient tout ce qui « est dans le journal », ou ce que leur avait dit le curé du village ou sa bonne, dont les équivalents aujourd’hui sont ce système de bourrage de crane.
Dés ce soir je publie ce que j’ai sous la main sur ce thème. C’est le témoignage un camarade lyonnais du Syndicat National des Travailleurs de la Recherche Scientifique de la CGT. « Je voulais vous signaler un incident qui nous a été rapporté par notre secrétaire de syndicat. Il était sur la place Bellecour avant le début de la manif du 19 octobre avec ses collègues pompiers et des groupes de jeunes, quand ils ont assisté à une agression verbale et physique de la part d'individus, qui portaient des badges CGT, vis à vis d'un groupe de jeunes. Les pompiers se sont interposés et ont réussi à ceinturer les agresseurs (ce sont des pompiers et ils sont costauds!).Tant et si bien qu'ils ont eu la surprise de voir ces individus sortir leur carte de police pour se défendre car c'était des flics de la BAC! Non mais, est ce vous y croyez ?!!! J'ai beau me dire qu'ils sont capables de tout, je n’en suis quand même pas revenu ! Du coup, les pompiers leur ont arraché leurs badges CGT et leur ont dit qu'ils valaient mieux pour eux qu'ils foutent le camp. Ce qu'ils ont fait. »
Allez y collectez, filmez, photographiez. C'est le fond qui manque le moins. Et le reste vous sera donné par surcroit.
Bravo pour votre action en général. Pour ce qui est de la collusion des Sarkozy, j'espère que ce que vous dites sera repris dans les médias. En ce qui concerne votre sortie sur les policiers infiltrés parmi les casseurs, la chose est vieille comme le monde, on en parlait déjà en 68. Le seul hic résidant dans la capacité à le prouver. Si oui, vous êtes crédible (encore faut il que, si preives vous détenez, des médias acceptent de les communiquer). Sinon, il vaut mieux ne rien dire. D'aucuns se chargeraient de décrédibiliser l'ensemble de votre discours en s'arc boutant sur ce seul fait. Je précise que je ne doute pas une seconde que vous ayez raison, mais nous sommes ici sur des charbons ardents. Et c'est l'occcasion de les mettre une fois de plus en face de leurs lenseonges éhontés. Sous réserve d'avoir des preuves encore une fois; Bonne chance, et bon courage.
Opération Blocage des car-ferry au départ de Toulon réussi à l'appel de l'intersyndicale
de nombreux militants PG et NPA présents drapeaux au vent.La lutte continue.
Quand l'intervenante sur France intern vous demande si vous reconnaissez qu'il y a un déficit du régime des retraites il y a un autre argument a faire valoir, et il me semble que vous pouvez enfoncer encore plus la démonstration ridicule de vos interlocuteurs, c'est la pyramide des ages.
Renseignez vous auprès des démographes, mais le gouvernement profite du paiement massif de retraités du baby boom (génération 1945-50) pour nous FAIRE CROIRE que le régime est dans le rouge structurellement. Mais l'application de leur réforme va entrer au moment ou cette génération va décéder (je leur souhaite pas) et le futur gouvernement pourra se targuer a court terme de l'efficacité de leur réforme.
Dites leur que notre régime actuel sera bien meilleur dans quelques temps justement a cause de cette pyramide qui va rendre les baby boomer moins nombreux.
"épargne retraite" n'est pas du tout un euphémisme ! L'épargne est l'acte d'un "agent économique" qui confie son argent à un autre agent, contre rémunération.
Et c'est là que le bât blesse. Pas de rémunération sans circulation, plus ou moins complexe, plus ou moins productive (ou plus ou moins spéculative !)
La retraite, depuis qu'elle fonctionne par répartition, n'a plus rien à voir avec l'épargne. La démonstration en fut si éclatante, entre 1941 (année de l'adoption de la répartition pour les retraites qui existaient déjà en France) et 1945 (année de la généralisation de la retraite) que lors de sa création en 1947 l'AGIRC n'exigea même pas de cotisations préalables : elle reconstitua les carrières "gratuitement".
C'est précisément parce que l'argent des cotisations ne "circule" pas, mais est utilisé immédiatement, que la retraite par répartition offre les meilleures garanties aux retraités et qu'elle n'a besoin d'aucun préfinancement.
La supériorité économique de la cotisation sur l'épargne est telle, que Bernard Friot propose de la généraliser à tous les besoins de financement. L'instauration d'une cotisation économique destinée à financer les investissements rendrait superflu tout recours au crédit et à l'épargne.
Nous en sommes sans doute encore assez loin, mais l'idée mérite réflexion.
Bonsoir,
Est-ce qu'il ne s'agirait pas plutôt d'une technique policière visant à infiltrer les casseurs pour repérer ces casseurs et pouvoir ensuite les interpeller ?
Il serait bien en effet, que vous rencontriez des responsables syndicaux (notamment ceux de gauche qui manifestent à nos côtés) de la police, pour expliquer vos propos, et ne pas vous mettre à dos une profession.
Et puis il doit bien avoir des syndicalistes policiers au Front de gauche, qui ont connaissance de ce genre de pratiques, et pourraient témoigner ?
Sinon, je pense qu'il y a aussi un autre phénomène, celui du lumpenprolétariat décrit par Marx et Engels : la droite donne des enveloppes à des voyous, des dealers, des repris de justice et des petits délinquants en tout genre pour qu'ils aillent balancer des pierres et des pétards sur les grévistes. Il n'y a qu'à voir les récentes affaires des gros bras de Dassault.
Continuez le combat, vous nous mettez du beaume au coeur à chaque passage télévisé !
David
Je n'avais pu depuis 19 h hier au soir, jusqu'à 18h 30 ce soir réussir à me connecter, et comme la période est à la paranoïa, j'accusais in petto d'autres que votre serveur, vos propos rassurent au moins sur ce point. Je remarque d'ailleurs que la journaliste vous a coupé à point nommé avant que vous n'ayez pu développer ce qu'il en est de la Sarko connection, merci de l'avoir fait si clairement ici. On a besoin d'être au clair sur ce sur quoi on est dans l'action.
Mais, un point me pose question sur lequel je n'arrive pas à trouver d'argumentation claire: la question de la retraite par points, le vote de l'amendement centriste semble avoir été un soulagement pour les plus timorés des opposants, et malgré le fait que toute discussion soit remise à 2013 cela semble satisfaire certains socialistes, or moi spontanément,j'identifie retraite par points et capitalisation rampante, le fait que Bayrou appelle de ses voeux une telle réforme si j'ai bien compris me rend aussi la chose suspecte. Qu'en pensent le PG, le PCF, et le front de gauche? Quelles sont les analyses?
Certes, ce n'est peut-être pas le moment avant Jeudi de discuter de cela si cela risque d'être une pomme de discorde, mais ce n'est pas mal non plus quand les choses sont pensées précisément, et les clarifier fait évoluer les gens.
Merci de vous être revendiqué du fait d'être un intellectuel, on en avait besoin, on en a assez des communiquants, Basta Ya! et aussi d'avoir parlé de classe ouvrière, belle alliance !
Bonsoir,
Je suis tombée par hasard sur votre blog et je vous remercie pour ce que vous faites, votre ténacité, votre engagement, la clarté de vos propos.
Vous êtes en train de me réconcilier avec le monde de la politique.
Je vous souhaite beaucoup de courage car votre parcours est parsemé d'embûches, entre les journalistes qui vous en veulent, les riches qui doivent vous détester et les "importants" de gauche qui doivent voir votre ascension d'un très mauvais oeil.
Tenez bon !
Mais où est Jacques Généreux, vingt diouss! Ce gars-là a un charisme et une pédagogie capables de revitaliser un membre de la Droite Socialiste (Comment? Quand même pas? Ah bon, désolé.)! Et il inspire une sympathie incroyable!
Deux pointures, c'est pas mieux qu'une? Ou encore, deux fronts, c'est pas mieux qu'un?
Merci de prendre si bien la parole, au nom de la majorité des français qui je suis certain, se reconnaissent beaucoup en vous.
Quand je dis "si bien" cela signifie surtout sans détour.
C'est devenu tellement rare pour ne pas dire inexistant, dans la vie politique actuelle de voir quelqu'un exprimer ses idées non seulement avec de "réelles" convictions et peu importe les excès, mais surtout simplement, directement, clairement.
C'est d'ailleurs fascinant, autant que consternant, de voir les grands médias découvrir le langage du peuple et s'en offusquer.
Heureusement internet permet de trié le bon grain de l'ivraie.
Je vous suis attentivement depuis que vous avez claqué la porte du parti socialiste et je ne suis pas déçu par vos convictions. Elles restent fidèles malgré la critique acerbe de vos amis d'hier ou celle aussi virulente de vos ennemis d'aujourd'hui.
Et pourtant, contrairement à d'autres, vous ne les reniez pas pour parfaire une image d'homme politique dans le coup.
Votre sincérité est là encore tout à votre honneur.
Pour ce parcours que je considère sans failles alors que très exposé, je peux vous assurer de mon soutien total en toutes circonstances.
Et puisque c'est à partir d'aujourd'hui que le reste de notre vie se joue, tenez bon !
Le moment venu, je l'espère, ce sera notre tour de vous soutenir Mr Mélenchon.
signé un petit fils de résistant, petit fils de mineur, fils d'ouvrier, aujourd'hui jeune cadre dynamique dans une entreprise du "toujours plus pour nos actionnaires ainsi que ceux qui nous dirige " et demain, papa d'une petite fille qu'il espère voir grandir dans une France, une Europe et un Monde plus JUSTE.
Mr Mélenchon,
J'aimerais rappeler à votre souvenir le numéro 7 du journal le vieux cordelier. Pour mémoire ce journal était le journal d'un grand révolutionnaire : Camille Desmoulins. Ce numéro n'a jamais paru, car il fut arrêté avant sa parution pour l'article qu'il avait écrit et qui dénonçait le pouvoir et la terreur. Je le cite : "Qu'est-ce qui distingue la république de la monarchie ? Une seule chose : la liberté de parler et d'écrire." "Quel est le meilleur retranchement des peuples libres contre les invasions du despotisme ? C'est la liberté de la presse. Et ensuite le meilleur ? C'est la liberté de la presse. Et après le meilleur ? C'est encore la liberté de la presse."
Ce grand homme parlait ainsi il y a plus de 200 ans. Nous l'avons oublié ! Mais moi je ne l'ai pas oublié, car j'avais 16 ans en 1989 au moment du bicentenaire de notre révolution et un professeur qui m'a fait comprendre ce que nos ancêtres avaient rêvé pour nous. Je me permettrais donc de vous dédier cette phrase encore de Camille Desmoulins : "J'ai rêvé une République que tout le monde eût adorée." Même Obama fait référence aux pères fondateurs. Comment construire un pays alors qu'on nous apprend qu'il n'y a rien existé avant Sarko 1er ! ?
Amitiés politiques dans votre action.
Bonsoir à tous ;
Je connais depuis longtemps les pratiques douteuses de la droite dans les manifestations ouvrières, il fut même une temps ou l'armé écrasait par des tirs de fusils les manifestants.
Pour moi ce soir je n'aurai que quelques mots ou slogans,pour nous rappeler le Référendum de 2005,celui du 29/05/2005 ou le résultat était un rejet pur et simple à une majorité,je crois de 60 %, en faveur et pour le NON !
Aujourd'hui lors des prochaines manifs il est possible de redonner corps a des expressions simples mais percutantes comme par exemple,
" NON "aux retraites par capitalisation - " OUI " aux retraites par répartition.
NON et NON à la ""Sévriena ""la société du guillaume le frère du roi.
ce n'est qu'une proposition,à vous de voir son intérêt et sa valeur dans les manifs.
Rosay à +
Impossible pour moi d'aller manifester à Paris...trop cher...trop épuisant...
Je préfèrerais un mot d'ordre de rassemblement devant un "lieu symbole ou de la république ou de la résistance " que possède chaque ville de France pour "unifier" la manif mais sans exclure la province.
Sinon je ne pense pas qu'il soit si utile d'argumenter contre les manipulations des comtes et vicomtes des médias.Je ne les entends même plus.Enfin c'est sans doute utile pour les militants du PG qui ont le courage encore et encore d'essayer de convaincre et d'expliquer...
Mais je suis abonnée aux sites libres d'infos sur le Web et je vous lis avec toujours beaucoup, beaucoup d'intérêt...à tel point que j'ai eu une crise de manque quand votre blog était inaccessible ces derniers jours!
"Qu'ils s'en aillent tous" ces gens de cour et ces profiteurs, tous ces managers serviles et avides, nouveaux bourreaux des temps présents!
Message à l'attention de : Madame Françoise Fressoz, Monsieur Jean-Jérôme Bertolus, Monsieur Jean-François Aquili.
S'il vous plait : pour que nous la Base puissions élever d'un cran notre niveau "politico-intellectuel", ne pourriez vous pas poser à votre interlocuteur de « simples questions ouvertes » et non d’ânonner des affirmations qui passent en boucle sur les médias de toute catégorie ? Mais quel est donc l'envouteur qui use les cerveaux jusqu’au point de « lobotomisation » patente ?..
Pour conclure : Merci, Monsieur Jean-Luc Mélenchon, pour les efforts pédagogiques déployés en direction de ces personnes respectables.
A propos de Georges Frèche.
Le hasard a voulu que je feuillette, il y a quelques jours, le livre que G Frèche a écrit en 2003:" les éléphants se trompent énormément".
Je ne connaissais de Frèche que ce qu'en disent les médias, et son soutien à S Royal en 2007.
Son livre, écrit pour essayer de comprendre l'échec du 21 avril 2002 et pour donner des pistes pour une victoire future de la gauche aurait pu, de mon point de vue être signé "Mélenchon".
Son regard sur le PS, bien sûr, mais aussi ses propositions qui dit-il sont "social démocrates réformistes", mais qui, à les lire, me paraissent tout simplement "socialistes".
Il propose l'union à gauche, avec la fusion du PS et du PC...et des Verts.Le dialogue avec la LCR dont il partage les 4 cinquièmes des propositions dans le domaine social.
Il appelle de ces voeux l'émergence d'une confédération syndicale unique des travailleurs autour de la CGT.
Les nationalisations ne lui font pas peur, car dit-il (pour se justifier), elles n'ont rien de révolutionnaires.
Il défend une redistribution des richesses par l'impôt.
Il soutien Attac et les forums sociaux (Porto Allègre etc...). "réformiste pour les pays du G8, révolutionnaire pour le tiers monde", écrit-il.
Bien sûr, ayant lu "En quête de gauche", je ne le suis plus quand il fait plutôt confiance à son ami Hollande pour refonder un PS plus proche de son électorat potentiel.
Bref, j'aimerais bien avoir ton avis sur le personnage et sur ce livre de 2003 qui à de nombreux égards était assez visionnaire.
Tiens ? Toi aussi, Jean-Luc Mélenchon, tu lis Birenbaum ?
Un syndicat de police demande au ministre de l'intérieur d'engager des poursuites pour diffamation. Je suis mort de rire, il ne le fera pas car si la justice juge que c'est vrai, c'est la honte totale.
De la même façon Woerth ne porte pas plainte, il ne veut surtout pas que la justice se mêle de ses affaires.
Bien joué.
Moi je parle simple, parce que je suis simple, mais je mérite moi aussi de m'exprimer.
Les gréves que nous vivons en ce moment revendiquent le remaniement pour la retraite,...c est fait Sarko s'est bien empressé de faire voter la nouvelle loi pour étouffer ce mouvement.
Mais n'oublions pas et surtout continuons a revendiquer, il n'y a pas que la retraite qui ne va plus en France !
C est tout. Nous qui travaillons, sommes pauvres, notre pouvoir d achat nous permet à peine de vivre.
Loyer trop chers, charges encore en augmentation (EDF) + 3%, les impôts locaux, et remplir son caddie dans un super marché est devenu impossible, se résoudre au discount qui augmente lui aussi, sous marque, légumes et fruits inabordables.
Moi j'écris ce que nous vivons... ça c'est du concret.
Nos enfants qui ne peuvent pas prendre leur indépendance tellement la vie est dure !
Mais quand va t'on réagir à ce qui fait notre enfer du quotidien.
Du travail bien sur on vous en donne.... contrats de 24 heures payés 20 ! Mais c est quoi cette vie.
J'ai 51 ans j'ai eu mes enfants jeunes, heureusement car je ne sais pas comment je les nourrirais aujourd'hui, mais là je m'inquiète pour mes petits enfants !
Bon sang mais qui va retourner tout cela pour que nous puissions enfin vivre.....chez nous il n'y a plus de vacances ! Plus de grands repas de famille trop cher.
Germinal est de retour !
Les riches, les pauvres c'est cela la démocratie ! laissez moi rire, je suis déçue, malade de ce constat...
La santé ! alors là ! qui peut se soigner..devinez...pas nous quand vous voyez ce que la sécu nous pompe sur les remboursements et il y a toujours un déficit bien sur ! alors ou va notre argent ?
Les mutuelles bien entendu...il en faut une mais a quel prix ! alors que faisons nous ? et bien on ne va plus chez le dentiste, la vue n'en parlons pas ! et on nous dit que la l'esperance de vie augmente ! et bien pas pour nous. Bien sure qu'il y aura des âgés des séniors pardon de plus en plus vieux, mais pas chez nous, ceux qui auront pu aller en balnéos se faire masser leurs vieille carcasse et tout autre soin de luxe. Moi je suis du Nord de la France une des régions les plus tristes de France. Attention le Nord c'est pas uniquement LIlle, ville de madame Martine Aubry... là on ne peut même pas mendier interdit, il faut aller voir dans toutes ces petites villes qui prospéraient et qui sont maintenant plus que des villes mortes quelques exemples ? Denain, autrefois très animée par ses petits commerces qui fonctionnaient grâce a Usinor fermé bien sur ! Bon et j'en passe je vais pas vous faire le tour du département. Je vais conclure Monsieur Mélenchon, tous mes espoirs sont en vous.
Merci monsieur Mélenchon rendez nous courage SVP.
Bravo à JL Mélenchon pour sa pugnacité et sa précision dans les émissions en question.
Suggestion peut-être naïve: en plu des grèves et manifs, lancer un vaste appel au boycott de tous les produits d'épargne- retraite par capitalisation, et de refus de toute "incitation" en forme d'obligation de souscrire aux Perco? Distribur des tracts en ce sens dans les manifs pour dénoncer l'arnaque? Squatter les sites des produits en question pour les désactiver (la panne du blog de JL Mélenchon montre que c'est facile!)
Une chanson de manifestants dans la tradition des pamphlets (sur la chanson de marins de Brest "Fanny de Laninon") vidéo + texte... : complainte @ Fillon
La Sarközy de Nagy-Bocsa connexion : Nicolas, Guillaume mais aussi Olivier, dirigeant du groupe financier américain Carlyle qui serait lié à Médéric-Malakoff.
"LES policiers réclament des poursuites contre Mélenchon" titre le Parisien.
Le Ministère de l'Intérieur va-t-il réagir et enquêter sur ces vidéos de casseurs aux attributs policiers qui circulent sur le Net ? Sur certaines comme celles place Belcourt on voit pourtant suffisamment leurs visages pour les identifier.
Pour une manif nationale sur Paris ! Avec dans le cortège un rassemblement de leaders syndicaux ouest-européens ; les prémices de mouvements unitaires futurs...
Osons et restons motivés !
Cher Jean-Luc, j'apprécie votre verve, votre parler franc et sincère, vos démonstrations limpides, on se met à espérer en une vraie gauche, mais je suis tarabustée par une question, comment avez-vous pu taire tout ça pendant les années Mitterrand, Tapie, Delors, Rocard qui ont fait le lit du libéralisme droitier, de l'emprise financiariste dans laquelle nous sommes? Quand d'autres voix se sont épuisées à le crier, comment pouviez-vous passer à côté d'eux sans les rejoindre? Ce n'est pas une défiance vis à vis de vos convictions, c'est juste une question.
merci
anne
Mr Mélenchon,
J'écoute et j'observe depuis plusieurs mois maintenant vos interventions, qu'elles soient écrites, audios ou/et visuelles, et je trouve vos observations de la situation actuelle souvent vraies. Mais tout individu, tout groupe, tout parti, toute société est limité par son propre conditionnement intellectuel et idéologique !
Notre société est sclérosée et engluée dans tous les domaines par les préjugés, les dogmes, l'esprit de compétition et de rivalité, de comparaison, d'imitation, la quête de la performance et du résultat, le désir d'accumulation de biens matériels, d'argent ou d'une reconnaissance quelconque, le tout engendrant agressivité, conflits, peur et divisions. C'est ce système, ce conditionnement dans lequel nous sommes éduqués, que nous continuons et prolongeons au travers des générations grandissantes. Et malgré toutes nos nombreuses réformes ou révolutions, toutes les résistances et les barrières que nous dressons, aussi respectables ou irrespectables soitent-elles, il semble que le conditionnement demeure.
Pour moi voilà le problème et la question centrale ! Pouvons-nous nous affranchir de notre conditionnement et être véritablement libre ? Tous nos approches des problèmes quotidiens, qu'ils soient économiques, sociaux ou autres sont reliés à celui-ci.
cordialement
ludovic
Euréka ?
Conseillère municipale très intriguée depuis la sombre histoire de la place Bellecour, je me suis cassée la tête sur le méli-mélo manifestants/policiers en uniforme/policiers en civil (?)/"auto-anarchistes"(?) pour essayer d'y comprendre quelque chose... et j'ai enfin une lecture cohérente possible, si ça peut être utile à JL Mélenchon et aux lecteurs de ce blog.
J'ai eu le déclic final suite à la lecture successive :
- du "curieux témoignage" du blog de Guy Birenbaum qui est en lien dans le texte de JL Mélenchon
- et de l'article du JDD intitulé "L'Opéra Bastille saccagé"
1. Les 2 articles sont contradictoires, alors qu'ils sont censés relater le même évènement. Donc l'un des 2 est de l'intox.
2. On peut savoir si le hall de l'opéra Bastille a réellement été "saccagé" (interroger le personnel), mais ce qui est sûr, c'est que je n'ai trouvé aucune image de ce "saccage", dont les médias sont pourtant friands... Pourquoi ?
3. L'article du JDD donne le nom de nos nouveaux ennemis ! Après les "terroristes", voici... les "black blocs" !
Il s'agit (cf. Wikipedia) des manifestants altermondialistes des G8 et autres sommets qui mènent des actions contre des biens symbolisant le capitalisme, et parfois se bagarrent avec la police, mais ne s'en prennent évidemment jamais aux "civils".
L'oligarchie les déteste : ça fait désordre dans les sommets ! Sans compter qu'ils ont peut-être peur que ces "blocs noirs" se transforment un jour en "brigades rouges"...
4. Dans les grandes villes, il y a parfois un petit nombre de jeunes manifestants qui ont du mal à rentrer chez eux après la manif et qui cherchent une 3ème mi-temps, se résumant, jusqu'à présent, au jeu du chat et de la souris.
5. Mais quelque chose à changé récemment. Ce qui est possible, c'est qu'on assimile ces jeunes récalcitrants à des "black blocs" (dont ils sont proches dans les motifs, mais éloignés dans les actes : pas d'actions précises, car pas organisés) ou tout au moins à des black blocs en devenir ou autres futurs révolutionnaires.
Dans cette hypothèse, certains ont intérêt : 1 à les ficher, et 2 à les terroriser, pensant qu'après un tel traumatisme, ils resteront chez eux, rejoindront le "droit chemin" et ne deviendront pas ce qu'on pense qu'ils pourraient devenir.
Autrement dit : après la guerre préventive... la répression préventive !
Ca explique les faits qui reviennent de façon récurrente dans tous les témoignages : pour les jeunes manifestants "de base" : version "light" : "pièges longue durée", gazage, fichage, garde-à-vue au pire. Et pour les adeptes des 3èmes mi-temps : version plus hard : incitation à la violence, et, si ça ne suit pas, saccages fictifs ou "sous fausse bannière", puis piège en vue de les attraper, garde-à-vue, jugement accéléré, et/ou prison).
Triple effet kisskool : en même temps, on discrédite le mouvement et on invente (encore une fois) une menace qui n'existe pas.
Je viens de voir votre interview et la photo, comme tout bon weblifeur, je doute avant de croire. Surtout quand la qualité de l'image n'est pas bonne. De toute façon c'est pas nouveau que des "briseurs de gréve" prennent part a une manif. Ca existe depuis des dizaines d'années.... malheureusement.
Par contre que peut ont dire de ça :
http://www.youtube.com/watch?v=i8-je6L7eJk&feature=player_embedded
Merci camarade Jean Luc d'être sur le front, le front de gauche ; Les injustices dans notre pays sont devenues tellement flagrantes que tes propos a l'effet pour beaucoup d'un baume régénérant.
Nous voyons tous aussi le vrai visage d'une partie des médias ; et la désinformation, voire propagande que nous avons à subir actuellement, notamment sur la façon de traiter les grèves (ou de ne pas les traiter d'ailleurs), fait que celui qui est malmené par eux ne peux que paraitre sympathique. Soit heureux alors Jean Luc car il vaut mieux pour ne pas compromettre ton avenir de ne pas en être.
Partout la résistance s'organise et elle est va être plus puissante chaque jour désormais ; car plus fort que la force de la rue, il y a la prise de conscience ; Cette bataille des consciences est bien engagée face aux erreurs qui qu'enchainent le camps adverse, malheureusement au détriment de notre beau pays.
Il me plait souvent de chanter cet émouvant poème d'Aragon écris sous l'occupation, dont je te livre un extrait choisi pour la circonstance :
"...Tu peux vivre tu peux vivre
Tu peux vivre comme nous
Dis le mot qui te délivre
Et tu peux vivre à genoux"
Et s'il était à refaire
Je referais ce chemin
La voix qui monte des fers
Parle pour les lendemains..."
J'ai bien vu dans ma jeunesse à la télé un G. Marchais, à la fois coqueluche de journalistes arrogants et "langue de p....", et caricature (dans les dernières années) de lui même. Le plus grand désastre à mes yeux serait que nos adversaires arrivent à faire de toi la caricature de Mélenchon sur la scène audiovisuelle, car il pourrait se reconstituer une oligarchie connaisseuse du vrai Mélenchon, notamment pas internet, et les autres : le peuple.
En revanche, G. Duclos était adoré, toujours à la télé, (y compris de vieilles dames très dignes comme ma grand mère).
Tout le monde n'a pas forcémént capté l'étendue de ta culture, qui te met gagnant devant un L. Ferry, philosophe, ni lu ta critique du discours de Sarko à Latran, qui démonte la perversité dudit Sarko et glorifie la laïcité.
Nos adversaires de classe (cf "Le Président des Riches" des Pinçon) sont éprouvés à la communication Rolex, tu es celui qui est capable non seulement de parler vrai, mais de faire l'honneur aux journalistes de les prendre pour des hommes (et des femmes). Bravo pour toi à l'émission de France Inter dimanche soir, ne pas se faire manipuler par des journalistes qui, même si non hargneux, ont intenté quelques manoeuvres manipulatrices auxquelles tu a brillamment résisté, n'inspire que de la confiance.
Bonjour,
Bravo pour les quêtes.
Je crois tout de même pas que des policiers saccagent pour ensuite accuser des jeunes...ce que je pense c'est qu'ils répriment trop durement toutes les manifestations...l'ultra sécurité.
Moi-même j'ai subi cela à la première manif où dès que le défilé était terminé nous avons été chassés de la place de la République par des CRS assez violents pour faire place nette rapidement !
Il faudrait quand même que Jean-Luc Mélenchon se pose la question de savoir s'il n'est pas un tout petit peu pour quelque chose dans cette "diversion médiatique des casseurs" dénoncée par : http://www.plumedepresse.net/
Vigilance camarades ! Évitons les gaspillages d'énergie sur combats annexes.
S'il y a un enseignement à tirer de ces interviews à scandales ou à succès, c'est de voir venir la question piège, la démasquer et renvoyer à la temporalité de la réflexion me semble-t-il: "C'est une question qui craint la stigmatisation, je vous renvoie à ma réflexion et à ma réponse sur mon blog. Permettez que je termine ma phrase...en quoi les intérêts privés de Guillaume Sarkozy visent la retraite par capitalisation mise sur rails par son frère Président?.."
Dévoiler la logique mercantile scandaleuse que la rhétorique idéologique masque n'est apparemment pas un scoop pour nombre de journalistes qui préfèrent le reality show à la réflexion, laquelle risque de révéler leur propre enlisement.
Je passe mon temps à discuter de toutes ces choses prises à la lettre, qui deviennent dictats, dogmes, à l'insu du sujet comme une servitude volontaire que nous sommes par nos luttes en train de révéler et dégager.
Sur la question du comportement policier, du comportement des autorités policières, pour avoir suivi d'assez près ce qui s'est passé la semaine dernière à Nanterre autour du lycée Joliot-Curie je peux faire état des réflexions suivantes :
1) les lycéens de Joliot Curie sont entrés dans la lutte contre la réforme des retraites sans que la moindre violence puisse être signalée et l'on peut s'interroger à partir de là sur la nécessité d'installer il y a 2 semaines,chaque matin une dizaine de CRS au portail d'accès à l'établissement, cette seule présence contribuant effectivement à échauffer les esprits et à créer un point de fixation qui n'a pas manqué au fil des jours d'attirer des lycéens d'autres établissements de la ville et de la région.
2) les violences, dégradations et incendies de véhicules n'ayant démarré il y a 8 jours qu'à partir de ce scénario initial
3) La semaine passée ce n'est pas le comportement particulier des policiers qui suscite quelques interrogations, mais le dispositif policier lui-même correspondant donc au choix du commandement des hommes sur le terrain :
la vieille (le mardi 19 octobre) les incidents les plus violent s'étaient produits à proximité même du lycée sur l'avenue qui jouxte le lycée menant de la Préfecture des Hauts de Seine à la Place de la Boule, le dispositif policier qui interdisait l'accès aux manifestants côté préfecture a laissé la voie libre de l'autre côté donnant accès au centre ville avec ses multiples magasins, ses devantures alors qu'en tête des manifestants qui menaient le cortège ce qu'il faut bien nommer les "casseurs" étaient largement dotés dans leur sac à dos de gros cailloux dont on connaît bien l'usage.
Et sans la présence de dizaines d'animateurs et de médiateurs mis sur le terrain par la municipalité équipé d'un dossard municipal rouge identifiant et qui ont suivi le cortège se dirigeant donc vers le centre ville à côté du marché central entouré par ailleurs de multiples policiers, sans doute de la BAC un saccage important du centre ville de Nanterre se serait sans doute produit.
La question qui se pose incontestablement est pourquoi le commandement du dispositif (nombreux) mis en place dans le secteur concerné a laissé entrer dans le cœur de la ville des éléments dont personne ne pouvait ignorer les intentions.
Mais la réponse est sans doute du côté de l'intérêt que le pouvoir politique au plus haut niveau a d'utiliser voire de susciter des provocations et des violences urbaines (comme à Lyon) afin de tenter de retourner le soutien que l'opinion publique ne cesse de manifester au mouvement.
L'opération se complétant de tentatives d'intimidation et de remises en cause des libertés publiques, puisque sur la lancée le lendemain de ces faits (le jeudi 21 octobre) la préfecture de police invoquant ces violences urbaines prétendaient interdire la manifestation départementale en de l'UD CGT du 92.
bravo Monsieur MELENCHON je suis heureuse d entendre enfin un homme qui défend le peuple; le véritable; celui qui se lève tôt qui travaille beaucoup qui gagne peu et ne s'enrichit jamais je suis a la retraite mon papa âgé aujourd'hui de 91 ans a travaillé dur tout sa vie pour avoir aujourd'hui une retraite de 900 euros ce n'est pas avec ces sommes qu'il peut même à cet age s'acheter la rolex de Sarko. Malheureusement vous êtes le seul a porter notre voix dans les radios et la télé et vous avez raison les journalistes sont a la bottes de leurs patrons donc du pouvoir si ce n"était pas le cas ils ne seraient pas la a poser leurs questions plus ou moins douteuses. Continuez je vous soutiens, continuez surtout pour les jeunes les vieux et les pauvres. Bravo.
Un petit rappel en lien avec la photo du policier cagoulé de Chambéry :
Le 23 avril 2009, à la suite de violentes manifestations à Strasbourg, le Président de la République et Mme Alliot Marie (alors ministre de l'intérieur), annoncent un décret afin d'interdire de défiler le visage dissimulé.
« Tout participant à une manifestation publique, en dissimulant volontairement son visage dans le but de ne pas être identifié, serait puni de l'amende prévue pour les contraventions de 5ème classe: 1.500 euros. En cas de récidive dans un délai d'un an, l'amende peut être portée à 3.000 euros »
Mme Alliot Marie fait aussi cette déclaration :
« Je constate qu'à l'intérieur des manifestations, il y a un certain nombre de gens qui ne viennent pas du tout pour la manifestation mais, profitant d'être dissimulés derrière des cagoules, pour commettre un certain nombre d'exactions »
Deux mois plus tard, en juin 2009, le texte interdisant aux participants à des manifestations publiques de dissimuler volontairement leur visage, notamment avec une cagoule, pour ne pas être identifiés, est publié au Journal officiel.
Une question simple : si la police républicaine se met à porter des cagoules, est-elle passible de la loi?
Cette vidéo, parmi d'autres, ne laisse aucun doute sur le rôle de casseurs très spéciaux dans la manif de Lyon.
http://www.dailymotion.com/video/xfa7p6_manifestation-lyon-19-10-10-la-cgt_webcam
Des "ninjas" qui n'ont ni le look d'un manifestant ni l'âge des casseurs présumés, qui portent des badges CGT et qui agressent des lycéens, et qui sous la pression des pompiers se réfugient dans un immeuble et en ressortent avec des brassard de la police et sous la protection d'un cordon de robocops venus tout exprès, posent question.
Les syndicats de police, s'ils se sentent républicains, au lieu de s'indigner des constatations de Jean-Luc et d'autres comme lui devraient, à mon humble avis, plutôt se préoccuper du rôle que leurs chefs leur font jouer.
Je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager cet article traitant d'un énième procès médiatique par contumace dont Jean-Luc a fait les frais sur itélé, la chaîne de Vivendi :
Parmi tous les tribunaux d’exception appelés à condamner Jean-Luc Mélenchon pour outrage, on n’a que l’embarras du choix. Voici la transcription de l’un d’entre eux : « Le Débat des Éditorialistes », sur ITélé, lundi 11 octobre 2010 : les éditorialistes débattent, mais de quoi ? De rien, puisqu’ils sont d’accord : M. Mélenchon, qui a insulté M. Pujadas, a tort, quelles que puissent être ses motifs dont on ne daignera pas discuter. Avec Audrey Pulvar en arbitre impartiale de ce grave dilemme : les propos de Mélenchon étaient-ils « inadmissibles » ou « inacceptables » ?
Lire la suite ici => http://www.acrimed.org/article3465.html
@ 32 G2F: merci pour le lien, excellente analyse! Acrimed restera pour toujours l'un de mes sites préférés, de grande qualité!
Bonjour
Lors de la dernière manif a Toulouse, avec d'autre camarades de sud nous avons été obligés de s'interposer entre des policiers en civil (rg) et des lycéens qui se faisaient insulter.
Il n'y a pas eu de dérapage, les lycéens n'ont pas répondu aux provocations.
Heureusement que les services d'ordre des syndicats sont vigilants.
La lutte continue.
olivier
Troisième pouvoir ou premier pouvoir ?
Je n'ai pas encore lu le dernier livre de J.P Mélenchon mais je souscris par avance et sans réserve à son propos contre la « médiacratie ». Comme beaucoup d’entre nous, je suis écœuré par la servilité et la complaisance coupable des médias envers ce pouvoir corrompu.
Cela a commencé voilà plusieurs mois, bien avant la divulgation du projet Woerth-Sarkozy, par un tir de barrage en règle, pilonnant sans trève ni relâche l’opinion sous les "éléments de langage": « on vit plus longtemps bla, bla, bla …il faut sauver la retraite par répartition bla bla bla … la crise mondiale bla bla bla...La France doit redevenir compétitive bla bla bla...les Français sont résignés bla bla bla … ».
Manque de chance, si l'on en croit les sondages, et comme lors du référendum européen, ces bobards ne font guère recette et les bonimenteurs du PAF ont bien du mal à refourguer la camelote libérale. Ce n'est pourtant pas par manque de « pédagogie » ! De RTL à France Info, en passant par France Culture, sans oublier bien sûr les ténors de l'enfumage cathodique TF1, A2, FR3, l'ensemble du PAF et de l'oligarchie (finance, politique, presse, médias, show-biz) serre les rangs et tente une fois de plus de nous faire prendre des vessies pour des lanternes.
A coups de désinformation, mensonges, intox, « experts, économistes et scientifiques « indépendants » et même psychiatres ! se relaient au micro ou devant les caméras pour formater à qui mieux mieux les esprits à la contre-réforme). Leur moindre réussite n'étant pas d'avoir su imposer dans le débat l'expression fallacieuse « réforme des retraites » pour un projet que l'ensemble du monde du travail s'accorde à reconnaître comme un recul social sans précédent, en clair : une contre-réforme !
Sans sous-estimer l'espace de résistance que représentent INTERNET et les réseaux sociaux, il reste néanmpoins que l'adversaire dispose là d'un avantage concurrentiel écrasant, et la question que je me pose (sans doute un peu naïvement) est la suivante : n'est-il pas temps de libérer l'espace médiatique de tous ces courtisans serviles dévoués au Prince et à la pensée unique, et de se doter de l'outil de contre-info qui fait encore défaut au mouvement qui est en train de naître ?
Bonjour,
Bravo pour l'interview de dimanche sur I- tele ! Aprés, j'ai regardé François Hollande sur BFM (faut bien rire un peu)
Il s'est repris deux fois (que j'ai noté) la première : Et oui, c'est difficile de traiter Sarkozy de libéral quand tous vos amis socialistes le sont tout autant........
La deuxième c'est qu'en défendant la retraite par répartition il a fini par proposer l'idée qu'un fond (?) pourrait être créé
en complément.........ben voyons...(les socialos on ne les changeras pas......)
Je n'arrête pas d'y penser, ma fille lycéenne aurait pu être Place Bellecourt !
Elle a manifester dans sa petite ville cela c'est bien passé, c'est une petite ville, les gens klaxonnaient en passant devant les quelques 200 lycéens, et ça avait l'air plutôt par sympathie.
Mais à Lyon, place Bellecourt autre histoire, certain ont écrit "la Raffle de Bellecourt". Après la descente de notre Ministre quelques jours plus tôt, lors de la manif, les lycéens, étudiants et quelques "casseurs" sont canalisés place Bellecourt et ne peuvent plus en sortir.(Voir les différents témoignages et vidéos).
Ce qui s'est passé me dégoûte, la façon dont la TV à relater les "faits" me dégoûte.
L'armée de CRS,sont des professionnels, ils obéissent à des ordres et savent très bien ce qu'ils doivent faire, c'est leur métier. Il faut une enquête parlementaire pour faire la lumière sur ce qui s'est passé, que le Maire PS, le préfet, le ministre s'expliquent sur ces agissements. Comment les filtrages au faciès en fin de manif sont possibles, comment un CRS peut il tabasser un collégien, comment peut on empêcher les lycéens de rejoindre la manif en leur interdisant tout échappatoire à cette place.
Il faut écrire à nos députés pour leur demander de poser les bonnes questions à ce sujet !
Voilà ça me soulage d'écrire cela, j'enrage de voir notre République dans cet état. Il faut que les gens sachent comment on veut dresser nos jeunes pour casser leur rêves de changer le monde.
Merci encore M Mélenchon et vous tous qui bloguez avec le Front de Gauche.
Monsieur Mélanchon,
Je me permets de vous faire part des sentiments politiques que j’éprouve à vous voir et entendre.
Mais comme mon message juste précédent à été sucré, je vous le renvoie après avoir y supprimé ce qui sans doute posait problème?.
Après le discours prononcé à au théâtre Dejazet puis l’interview sur I-télé et de France Inter dimanche, un homme représente mes idées à gauche.
On trouve chez JL Mélenchon cette certitude que le bien commun et l’intérêt général sont les préalables à toutes réflexions et décisions politiques. C’est un véritable espoir qui nait.
Outre sa stature d’homme politique, on entend dans la voix de Jean-Luc Mélenchon les accents de la sincérité, de l’honnêteté et de l’indépendance.
JL Mélenchon nomme et dénonce les forces qui s’opposent à une politique citoyenne. Il propose ce que nous attendions depuis trois dizaines d’années. Trois dizaines d’années durant les quelles nous avons constaté la mise à bas des avancées du CNR (Conseil National de al Résistance en 1945) et de toutes les conquêtes sociales qui s’ensuivirent jusque dans les années soixante dix.
Il appelle à lutter à ses côté pour que la révolution citoyenne, quelle belle formule, advienne contre la minorité des spoliateurs du bien commun et de leur serviteurs, monstrueusement avides et insatiables.
Ma colères à enfin une voix et une raison.
Je retrouve la fierté d’être de ce pays.
Un citoyen de soixante ans...
PS : On nous dit qu’EDF est contrainte d’augmenter ses tarifs pour palier les surcouts des équipements éoliens, est-ce si sûr ? EDF n’aurait t’elle pas par exemple, quelques soucis financiers provoqués par des investissements aux USA dans la société CONTELLATION ? (Les Echos du 22 oct 2010).
Votre précédent commentaire n'a pas été supprimé. Vous l'avez tout simplement posté sur un autre billet, celui de la vidéo de l'émission d'ITélé. Excuses acceptées ; -)
Une vidéo qui tourne pas mal sur le net, prise lors des récentes manif. Des preuves filmées mises en ligne sur canal street entre autre, avec en parallèle le traitement médiatique de l'affaire.
http://canalstreet.canalplus.fr/societe/info-planquee/des-flics-deguises-en-casseurs
Pourquoi personne ne reprend l'avis de ce Commissaire sur la vidéo du "casseur de banque", recueilli sur Rue 89 par Servenay.
Pour lui le nija est un policier.
Le maintien de l'ordre (MO), Jean-François Herdhuin l'a d'abord connu comme étudiant en Mai 68. Puis, comme commissaire de police, à Mantes-la-Jolie, Evry, Beauvais, Nanterre et finalement en Seine-Saint-Denis où il sera sanctionné à cause -déjà- d'une affaire de flashball dont Rue89 avait rendu compte.
En 37 ans de carrière, Jean-François Herdhuin a fait du MO sur toutes sortes de manifestations. Celles des lycéens, dit ce retraité depuis mai, sont les plus délicates à suivre, car les jeunes ne savent pas manifester
...
Jean-François Herdhuin : Il faut distinguer manifestations et violences urbaines. Quand il y a des énergumènes comme cela, c'est difficile de les isoler dans la foule. Il s'agit d'éviter les bousculades ou les incidents.
On attend que les honnêtes gens soient partis pour s'occuper des autres dans les queues de manif. Ceux-là sont équipés de casques, de barres… etc. Souvent, ce sont les mêmes militants « anarchistes » que l'on retrouve un peu partout.
Pour moi, l'homme à la matraque, on dirait un policier. Mais je ne suis pas sûr à 100%, car son comportement est anormal, il s'isole dans la foule. Normalement, il devrait avoir un brassard… Parfois, pour ne pas se faire lyncher, les policiers en civil ne le mettent pas. C'est toujours dangereux de pouvoir confondre policiers et manifestants. Le brassard sert à les différencier. Des actions isolées comme celle-là, c'est interdit.
Bonjour Monsieur,
Des amis ont vu de leurs propres yeux des manifestants de la CGT insulter violemment des jeunes d'origine maghrébine le mardi 19 octobre à Lyon, et ensuite enfiler des brassards POLICE. Il existe beaucoup de témoins, et même une vidéo de policiers déguisés en manifestants à brassards CGT bloqués de vrais manifestants derrière une porte, et se faire ensuite "attaquer" par la foule ; beaucoup de gens ne sont plus dupes. Je vous invite également à consulter les témoignages de ce qui s'est réellement passé jeudi dernier, lors du blocage de la place Bellecour, sur http://rebellyon.info/Temoignages-sur-la-prison.html. Des dizaines de personnes choquées ont eu besoin de témoigner ; Il faut en parler !
Le peuple non dupe est avec vous.
En vous remerciant,
S.D.
La FGTB vient de bloquer en Belgique le site de Total à Feluy pour soutenir les grévistes français : http://www.lesoir.be/actualite/economie/2010-10-26/le-depot-petrolier-total-belgium-de-feluy-bloque-800239.php
Merci pour leur solidarité!
Je travaille dans une énorme boite de jeu vidéo où les principales préoccupations sont de trouver les trésors cachés et parler des derniéres séries américaines. Sur 250 salariés nous sommes 2 à réguliérement battre le pavé. La résignation, ou tout simplement le désintêrét, sont la norme. Alors venir sur ce blog et ressentir la combativité et l'investissement est une véritable bouffée d'oxygéne. Merci à Mélenchon et à tous les autres blogueurs.
A ce jeune leader qui appuyait, hier, la raison de sa révolte sur : « Nous ne voulons pas…», Je recommande : Cessez de dire « Je ne veux pas ». Ceci est le langage de l’enfant capricieux. Prenez plutôt celui des chefs : « Nous voulons »…
Car si vous voulez le départ de M. Sarkozy et la retraite à 60ans c’est tout à fait possible. IL suffit que, très bientôt, les électeurs votent pour un Président qui comblera vos vœux en abrogeant le texte actuel avant même qu’il ne soit entré dans sa pleine application.
Encore vous faudra-il préciser ce que retraite à 60ans veut dire, en l’état de vos slogans cela n’a aucun sens. Combien d’années de cotisations ? À quel taux ? Niveau perçu ? 100, 70, 50 % ?… Public, Privé…
Vous avez quelques mois pour préparer, avec les syndicats et les forces politiques de gauche, un projet consensuel et cohérent susceptible de remporter l’adhésion des Français.
Finissez votre caca nerveux et au boulot !
C'est plutôt bon signe toutes ces attaques des "Chiens de garde" du capitalisme... Cela prouve que vous et nous sommes sur la bonne voie, ils ont peur ! Mais ils n'ont pas encore réalisé qu'ils ont totalement perdu toute crédibilité aux yeux de l'immense majorité des Français.
Eric Alain écrit :
"LES policiers réclament des poursuites contre Mélenchon" titre le Parisien.
Merci Eric pour l'info, je suis de plus en plus écœuré par les diverses manipulations du gouvernement et de sa milice, il y a de quoi s'arracher les cheveux. Ces "supers" syndicats policiers ne cherchent même plus à savoir qui a tort ou raison, ils réclament directement des poursuites... Et pourtant les preuves et témoignages fusent de tous les coins de France.
Gardons notre calme et comme le dit Jean-Luc "filmons, photographions, témoignons", s'il y a procès ce seront eux qui seront coincés.
Extraordinaire exemple de servilité du (journalisme) télévisuel
Calvi à Chérèque : "attendez, c'est pas possible que vous puissiez dire au ministre qui vient de dire ça, vous mentez"
Parce que un ministre ça ne ment jamais, et encore moins Estrosi ?
http://www.dailymotion.com/video/xfdxrc_estrosi-contredit-par-parisot-chereque-itw-mc-241010_news#from=embed
Quel réconfort que celui de lire vos articles et leurs précisions utiles sur votre blog. les péripéties socialistes d'après 1982 m'avaient éloigné de la politique (les 15 années précédentes y avaient été largement consacrées) votre position et votre engagement pour le NON au traité européen m'avait interpellé puis réjoui mais depuis vos positions claires et argumentées votre soutien sans faille au peuple en lutte contre la réforme des retraites me font espérer une politique différente destinée à tous ceux qui ont été oubliés, déconsidérés,traités par le mépris.
Continuez votre action,vos articles et prises de paroles précis,détaillés qui sont une réelle information.
Nous saurons nous souvenir le moment venu de vous assurer de notre soutien