28oct 10

"Il faut collectionner les pierres qu'on vous jette, c'est le début d'un piédestal" Hector Berlioz

Ca continue, on ne quitte pas les rangs, ce n’est pas joué!

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J’installe cette note avant d’aller à la manifestation. J’espère vous y retrouver tous. Ne me dites pas que vous êtes en vacances ! Si c’est le cas, il n’y a rien qui vous empêche d’aller quand même à la manifestation là où vous vous trouvez ! Pas d’histoires : il faut tenir bon et plutôt deux fois qu’une !

Dans cette note il est question de mes démêlées à propos de l’action de certains policiers dans les manifestations. Parmi le nombre croissant de ceux qui s’expriment sur le sujet j’ai plaisir à vous signaler le blog de mon ami Alexis Corbiere qui nous remet en mémoire une affaire qui prouve combien ce genre de problème n’est pas neuf et ne justifie donc pas les mines indignées de certains bien pensant. Puis j’évoque un sujet qui ne vous prends pas à la gorge tous les matins mais auquel il serait bon de penser plus souvent, celui de la présence des troupes françaises en Afghanistan. J’ai en main un projet de rapport en débat au Parlement européen qui va vous assoir pour quelques heures.

Je dis juste un mot de chagrin à la mémoire de Nestor Kirchner, ancien président de l’Argentine qui jeta le FMI dehors de son pays, rétabli la souveraineté politique du peuple argentin. Il nous a donné un exemple de courage politique qui nous a servi d’inspiration pour mettre au point notre plan d’action « gouverner contre les banques » au cours du forum de notre parti au mois de juin dernier qui se référa explicitement a l’expérience argentine.

Donc, deux syndicats de policiers ont protesté contre ce qu’ils pensent que j’ai dit. Deux seulement. L’un a demandé au ministre de l’intérieur de porter plainte contre moi. Aussitôt plusieurs juristes et policiers de gauche sont venus à ma rescousse pour m’éclairer et me conseiller. Et nous même, nous avons consulté. Mardi, treize heures, j’apprends que le ministre de l’intérieur Brice Hortefeux renonce à me poursuivre en justice « pour ne pas me faire de la publicité, ni me victimiser ». Ha ! Ha ! Comme c’est émouvant ! Il n’avait aucune chance contre moi. Mais, à vrai dire, je suis assez soulagé de pouvoir m’épargner des procédures et leurs frais. Même si je sais que j’aurais gagné, de toute façon. Raison pour laquelle le ministre préfère parler d’autre chose.  Car, il n’y a ni diffamation ni injures dans mon propos. En tous cas dans mon propos tel que prononcé réellement ! Et non tel que transcris dans un certain « journalissime ». Nous avons vérifié auprès des juristes spécialisés.

Mais, par  contre,  les journalistes qui m’ont interrogé auraient eu du souci à se faire, selon ces mêmes experts. Car ce sont eux qui évoquent une possible responsabilité de la police et me demande de m’exprimer à ce sujet et non moi qui ne fait que répondre à leur question. Eux qui parlent de « provocateurs » et non moi qui leur laisse la responsabilité du terme. Eux qui mettent sur la table le nom de Brice Hortefeux et non moi. C’est que je ne suis pas tombé de la dernière pluie ! D’ailleurs, au cours de l’échange, je dis que je connais leur truc pour faire un buzz à partir d’une phrase sortie de son contexte. J’avais eu la même affaire avec ma déclaration sur « ceux qui cassent, roulent pour Sarkozy ». Et je m’en suis expliqué dans ma précédente note. Bon. L’incident est clos. Un point pour moi.

Je note que les deux syndicats de police qui s’en sont pris à moi n’ont pas dit un mot des innombrables reportages qui circulent sur la toile ni de la page entière consacrée par « l’Humanité Dimanche » avec photos à l’appui sur le même thème ! Taper sur moi, ca fait de la publicité pour soi, affronter la toile, c’est une autre paire de manche !  Aucun des deux syndicats (Synergie-officier et FO-Police) n’a demandé à me rencontrer ou à rencontrer le PG après cette émission. C’est donc nous qui prenons l’initiative de proposer à chacun des syndicats de police une rencontre. Et nous leur avons envoyé la transcription littérale de mes propos. Pourquoi cet envoi ? Parce que nous connaissons la vérité. Nous avons des yeux et des oreilles partout, celles de nos adhérents et sympathisants, sans compter celles des amis qui ne veulent pas que nous soyons utilisés dans des manipulations internes ou des surenchères intersyndicales  qui nous dépassent. Voici la vérité : aucun de ceux qui ont écrit contre moi n’a écouté l’ensemble de la séquence mais juste l’extrait vidéo installé par France Inter sur son site. Cet extrait a été réalisé sur la base de la reprise immédiate à ITV, dès la fin de l’émission, d’un résumé sensationnaliste de l’échange. Les trois journalistes se sont concertés pour décider que ce serait ça « l’angle». C’est une pratique professionnelle tout à fait ordinaire. Et aussitôt a été appelé au téléphone un syndicaliste policier. Celui-ci a réagi séance tenante, cinq minutes après la fin de l’émission. A-t-il suivi l’émission ? Non. Bien sur. Il a donc réagi à ce que lui disait la personne qui l’interrogeait, sans avoir lui-même entendu la séquence. C’est tellement amusant à voir fabriquer un évènement!

La ronde s’est mis en place aussitôt, l’un copiant l’autre. Le journal officiel a validé la version. En effet la retranscription « résumé » publiée par le journal « Le Monde » le lendemain colle à cette seule question de la police et ne dit pas grand-chose de la dizaine d’autres sujets évoqués bien plus longuement dans cette émission. Ils voulaient du sensationnel. Je ne le leur reproche pas car j’ai assez dit que cela seulement intéresse la machine médiatique. Il me suffit d’y trouver mon compte. Ce n’est pas l’avis de mes proches qui trouvent que cette fois-ci il n’était pas seulement question de me nuire ni seulement de faire du sensationnel. Il s’agissait de me plomber avec une affaire de diffamation. Peu importe ! Raté Pancho ! Naïf, je pensais qu’on allait plutôt me chercher sur des sujets du genre le revenu maximum ou je ne sais quoi de ce style plus lourd à porter et défendre. J’ai encore passé des heures de travail sur mes fiches pour rien ou presque. Mais ceux qui ont écouté m’ont dit que l’émission était intéressante. Ne soyons donc pas mauvaise langue.

En tous cas, il ne faut pas en rester là. Puisqu’il y a débat, il faut vider l’abcès. Le sujet est trop important. L’emploi de la police dans une démocratie n’est pas une question annexe. Elle seule, la police nationale, a « le monopole de la violence légitime », celle que lui confère la société en lui demandant de faire en sorte que « force reste à la loi » en toute circonstances.  Peut-être me suis-je trompé. Peut-être les témoignages reçus sont-ils fallacieux. Si c’est le cas je l’admettrai de bonne foi et sans réserve. Si j’ai raison qu’on prenne les mesures en conséquence. Parlons-en ouvertement et contradictoirement. On avait fait ça en 1986, avec une commission  d’enquête dans les deux assemblées à propos des violences dans les manifestations et de la mort de Malik Oussékine décédé des suites d’un coup de matraque asséné par un voltigeur-motocycliste, unité de police dissoute à la suite de cet évènement. J'ai été membre de la commission sénatoriale a cette époque. je sais donc que c'est un outil de travail disponible. C’est pourquoi les députés du PCF et du PG ont déposé une proposition d’enquête parlementaire à l’assemblée nationale concernant l’ensemble des mesures d’emploi de la police dans les évènements de ces jours-ci. Il suffit aux syndicats qui me mettent en cause d’appuyer cette démarche et tout sera tiré au clair pour le plus grand avantage de notre démocratie. Et de la police et des policiers qui la composent. Mais cela suppose que le but de la démarche des syndicats en question soit bien de faire la lumière sur la réalité et pas seulement de se montre du doigt un homme politique de gauche. En tout cas le syndicat FO de la police, lui, est lui un syndicat fédéré, non ?  FO a un engagement sur la démocratie parlementaire et s’en est toujours réclamé. Le syndicat FO peut donc appuyer cette demande. On va bien voir.

Ce qui est tout vu c’est l’interview de Bernard Thibault dans « Libération » qui fait les mêmes constats que moi. Et le communiqué de la FSU dans le même registre. Ce sont des poids lourds de la vie syndicale du pays. Donc l’affaire rebondit sans aucune gloire pour ceux qui l’ont déclenchée. Car c’est une chose de me trainer dans la boue en prenant des airs de cigognes outragées et une autre de clouer le bec à la CGT. Autant dire que c’est impossible. Hortefeux va donc faire le petit garçon et ceux qui s’en sont pris à moi peuvent aller en parler au siège de la CGT. Je ne suis pas près d’oublier quel syndicat m’aura, en quelque sorte, protégé dans cette histoire. Ni qui m’a tiré dessus sans précaution de langage ni vérifications d’aucune sorte. Evidemment, comme c’est trop bon pour moi, je publie ici même l’extrait de l’interview de Bernard Thibault et le communiqué de la FSU. Bon appétit les indignés de commande ! Mais je vois qu’on n’entend plus personne ! Puissance de la classe ouvrière !

« Libération » : Comment analysez-vous les sabotages d'hier sur la ligne Paris-Bordeaux?

Bernard Thibault : « Les cheminots les dénoncent vivement. Je note que nous n'avons toujours pas le moindre début d'explication plausible sur les sabotages qui se sont produits après les grèves contre la réforme des régimes spéciaux en 2007. Des commentaires les avaient mis illico sur le dos des grévistes radicaux. Beaucoup d'indices nous laissent penser qu'il s'agit d'actes coordonnés, organisés, structurés par une coordination à une échelle centrale… »

« Libération » : Le gouvernement, donc ?

B.T. : « A une échelle centrale… Seule elle peut faire des actions le même jour, à la même heure, à plusieurs points du territoire. Mais cela ne vient pas des grévistes. »

« Libération » : Comme les violences dans les manifs ? »

BT : « La présence de policiers en exercice camouflés sous des badges syndicaux, à Lyon, à Paris, ne fait aucun doute. Des manipulateurs s'infiltrent et poussent au crime dans des piquets de grèves, des manifestations, des occupations de ronds-points, violentent les situations en fin de manifs pour avoir des images chocs pour la télé et créer un climat de tension. On a vu des policiers avec des badges CGT repérés par les nôtres, qui se réfugient dans un hall d'immeuble, et finissent par se faire exfiltrer par des CRS. Quand on en vient à ce genre de procédés, c'est que l'on ne sent pas très fort de l'autre côté. »

« La FSU condamne le recours à la répression, aux provocations policières et aux réquisitions portant atteinte au droit de grève. Elle demande au gouvernement de s'expliquer sur les conditions d'emplois des forces de l'ordre, notamment à Lyon sur la place Bellecour le 21 octobre ainsi que sur certains sites des raffineries et dépôts pétroliers. »

Et pour terminer mon tour d’horizon sur cette question, je reproduis le papier de Daniel Schneidermann. Parce que j’approuve et partage totalement l’angle sous lequel il pose les questions. De plus seul lui a l’autorité pour égratigner au passage les confrères qui ne s’intéressent qu’au fil AFP. Si je l’avais dit moi je serai déjà mort ! « 09h15 le neuf-quinze Le casseur, le témoin et le journaliste. "Il aura fallu une bonne petite semaine : mais la question a fini par atteindre les oreilles d'Hortefeux. En quoi a exactement consisté le rôle d'infiltration des policiers en civil, dans les manifestations des derniers jours ? Quelles consignes leur ont été données ? Se sont-ils contentés d'infiltrer les groupes de casseurs présumés, pour les identifier et les arrêter plus facilement (ce qui fait partie des légitimes missions de maintien de l'ordre) ou bien les ont-ils parfois excités, voire ont-ils eux-mêmes lancé quelques pierres, cassé quelques vitrines ? Ont-ils poussé le camouflage jusqu'à porter des autocollants CGT ? Quelles consignes précises leur ont été données ? Ont-ils, de retour de mission, rédigé des rapports ?

Ces questions, nous sommes quelques sites de presse à les poser, depuis une semaine, nous appuyant sur de nombreux témoignages de manifestants. Mais elles n'intéressent pas la presse traditionnelle, qui a bien d'autres questions, certainement plus urgentes, à traiter. Pour qu'elle se penche sur la question, il faut qu'un élu politique ou un responsable à mandat l'importe (la question) dans le débat public, et la déverse directement dans l'oreille réticente des journalistes. C'est ce qu'a fait Mélenchon, sur France Inter (en s'avançant un peu sur le cas de Chambéry, dans lequel les images à notre disposition ne permettent pas de conclure à l'implication directe d'un policier dans le lancer de cailloux, comme nous l'ont fait remarquer plusieurs @sinautes). Thibault vient ce matin à sa rescousse, dans Libé, un ton au dessous, à propos de porteurs "bizarres" d'autocollants CGT à Lyon. Les parlementaires du PC et du Front de Gauche demandent une commission d'enquête. Hortefeux et les syndicats de policiers protestent. La question est désormais dans le débat public, portée par un élu politique et un responsable syndical.

L'intéressant, est le cheminement de cette question. Si nous l'avons posée plus tôt que d'autres, c'est parce que les témoignages ont afflué, dans les forums et les boîtes aux lettres, et que nous avons le nez collé en permanence sur les forums et les boîtes aux lettres, alors que les confrères des journaux et des radios ne jurent, hélas, que par le fil de l'AFP (je généralise, je sais, mais c'est pour les besoins de la démonstration). Ainsi, à côté des déclarations officielles, et des fuites de documents judiciaires ou policiers, s'invente un troisième acteur de l'investigation : le témoin direct. S'invente ? Bien sûr que non. Rien de plus ancien, dans la presse, que le reportage ou l'enquête de terrain. Même si elle a un peu tendance à l'oublier, et que le Net lui donne une deuxième jeunesse. Daniel Schneidermann » 

Me voici à mon banc au parlement européen. Commission des affaires étrangères. Un commissaire lit d’une voie monocorde un interminable discours en anglais. Il s’agit de la politique « de voisinage » de l’Union Européenne. Plein d’arrogance et de suffisance, il assène que « la bonne gouvernance et les valeurs de l’Union » ne sont pas une option pour les partenaires de l’Union. Comprenez que la concurrence libre et non faussée et l’antisocialisme sont des passeports obligatoires pour discuter avec sa majesté l’Union Européenne. C’est la fameuse théorie de la souveraineté limitée de Brejnev repeinte aux couleurs de la bonne conscience libérale.  On connait cette arrogance néo coloniale bouffie de certitudes des eurocrates. Evidemment si on faisait le tour des partenaires privilégiés de l’Union il y aurait largement de quoi tousser à propos du « respect des valeurs » avec lequel ce monsieur Commissaire se gargarise ! Et je ne parle pas que d’Israël que le porte parole de la GUE a évoqué. Au passage j’entends dire par ce commissaire que les ONG sont les « meilleurs appuis » pour la politique de l’Union et donc qu’il faut investir dans ces associations. Investir ! Bonjour le respect de l’indépendance des ONG. De toutes façons la société civile dont parle sans cesse l’Union pour désigner les lobbyistes qui pullulent autour de la commission sont a 90 % des organisations patronales. Après ce poulet, mortel d’ennui, divers intervenant lui cirent les pompes en une ou deux minutes selon la règle de brièveté de cette sorte de « parlement » où l’on ne parle guère. Une heure de rapport gouvernemental et deux minutes par groupe de réponses ! Mieux que l’assemblée nationale française sous Sarkozy.

On sait que c’est un français qui sera le chef des bureaucrates du nouveau service des affaires étrangères de l’Union européenne. Il s’agit de Pierre Vimont et son titre sera : « secrétaire général exécutif ». En fait le vrai patron, car cette excellente baronne Ashton est a peu près du niveau de luminosité de son collègue Van Rompuy. Deux néants avec un gros salaire autour.  Pour autant nous n’avons aucune raison de pavoiser. Un français à ce poste, c’est une grosse ruse. Il s’agit d’amadouer les français et leur corps diplomatique, le second réseau du monde. Celui-ci est progressivement détruit avec l’actif assentiment de l’équipe actuellement au pouvoir en France. Déjà, tandis que nos alliances françaises et autres instruments d’influence culturels agonisent d’asphyxie financière, les points de vente de l’union européenne, gras et repus, cajolent leurs clientèles locales anglosaxonisées. Leur détestation des français et de notre républicanisme est leur fond de sauce et il y a toujours des déclinistes dans le coin pour se réjouir de notre abaissement et narguer notre « arrogance ». Je m’amuse de voir que le journal « Le Figaro » se sent obligé de dire que ce diplomate français est connu pour son absence « d’arrogance ». Je pourrai en déduire qu’il doit non seulement parler en anglais mais peut-être même penser dans la même langue. Cependant d’une façon générale les diplomates ont de  bons fondamentaux. Je regrette donc seulement cette réputation qui est faite à monsieur Vimont et je souhaite qu’elle soit infondée. On verra, mais je souhaite être rassuré. Ici de toute façon le risque c’est la lobotomisation. Les eurocrates, gris ternes et mentalement asservis aux Etats Unis radotent leur couplet de la pensée unique comme avant la crise. Il n’y a rien à en tirer.

En France, dans la diplomatie comme dans le reste de l’Etat il y a deux camps : les liquidateurs et les républicains. Les premiers liquident la maison et se vendent cher au passage. Les autres résistent. Souvent trop timidement et avec des précautions de langage qui montrent bien leur désarroi. Il faut qu’ils retrouvent autant de confiance en eux qu’un docker, un raffineur, un cheminot et autres grévistes actuel qui défendent actuellement l’identité républicaine de notre pays sans complexe ! En tous cas, le moment venu, quand il faudra faire la révolution citoyenne dans les grands corps de l’Etat, nous disposerons d’une large base de masse ! Notre travail est d’unir les précaires, les dominés, et les patriotes dans un bloc de défenseurs de l’Etat. Ils seront une aile marchante avancée de la refondation de notre république. Cela fera foule et ce sera peu de choses de marginaliser l’influence des liquidateurs. Et de les virer tous, jusqu’au dernier.

Le pompon de cette séance, pour moi, c’est le rapport sur la situation en Afghanistan. Il circule depuis quelques temps et j’ai déposé mes amendements. Mais ce n’est pas mon intervention que je veux faire connaitre ici. Ce sont les morceaux choisis du rapport. En effet quand les socialistes français ont adopté leur magnifique texte sur la situation internationale j’ai dénoncé leur pleutrerie sur la question de l’Afghanistan. Vous vous souvenez qu’ils se proposent, s’ils arrivent au pouvoir, « d’étudier la situation » et de vérifier si elle est conforme aux motivations de la décision d’invasion, lancée rappelons le sous la houlette et sur décision des Etats-Unis. Les Etats-Unis, eux avaient pris prétexte de l’attentat de tours jumelles le 11 septembre 2001 pour envahir ce pays sous prétexte qu’il aurait été la base arrière d’Al Quaïda. Je ne reviens pas sur le grotesque d’un tel prétexte. J’en reste à la question de ce que la France doit faire à ce sujet dans le cadre d’un gouvernement de Front de Gauche. Quitter l’Afghanistan évidemment ! D’ailleurs les Etats-Unis vont commencer à le faire en 2011. Un an avant que les socialistes commencent à « réfléchir » au problème s’ils gagnent les élections ! Un ou deux microcéphales (cela veut dire « très petite cervelle ») ont raillé mon acharnement contre les socialistes. Ils se sont demandé ce que j’allais encore inventer pour me faire remarquer et parler de moi et bla bla bla. Aucun dossier ne les intéresse. Seule la forme les passionne. Normal il n’y a pas besoin de lire ni de bosser pour faire des commentaires de forme ! Mais les faits en cause mènent leur vie nonobstant la béance mentale de certains qui pensent les contourner en se mettant dans la tête dans l’égout des ragots. Je me propose donc de nourrir le débat public avec des extraits d’un rapport en discussion au Parlement Européen.

Pour éviter les longueurs, et pour vous saisir de stupeur, j’ai sélectionné les paragraphes du texte qui sont les plus parlant. Faites les parvenir aux socialistes qui pourraient les lire et s’épargner d’avoir à « réfléchir » trop douloureusement. Voici donc des extraits sans commentaires du « projet de rapport sur une nouvelle stratégie en Afghanistan Commission des affaires étrangères du rapporteur le députe Pino Arlacchi ». C’est parce que c’est sans commentaire que ça va vous scotcher pour de bon. Attention ça va crescendo !

"(….) vu le rapport des Nations unies sur le développement humain pour l'année 2009, qui classe l'Afghanistan au 177e rang sur 178 pays,

–     vu le rapport d'évaluation nationale des risques et de la vulnérabilité 2007-2008 élaboré par les autorités afghanes, qui estime qu'éliminer la pauvreté en Afghanistan, en amenant au-dessus du seuil de pauvreté toutes les personnes qui vivent au-dessous de celui ci, nécessiterait quelque 570 millions USD,

–     vu le rapport 2008 de l'Agence de coordination de l'aide à l'Afghanistan (ACBAR) intitulé "Falling Short – Aid Effectiveness in Afghanistan", qui met en lumière les sommes gigantesques d'aide qui alimentent les profits des contractants privés (jusqu'à 50 % par contrat), le manque de transparence dans les procédures de passation de marchés publics et le coût élevé des traitements et des indemnités des travailleurs expatriés,

–     vu les recommandations de Peace Dividend Trust, qui prônent une politique qui donne la priorité au marché local afghan pour les marchés publics de biens et de services, plutôt que de recourir aux importations, dans le but d'en faire bénéficier les Afghans avant tout (quel affreux blasphème contre le libre échange ! NDL), (…)

A.    considérant que la communauté internationale a implicitement reconnu que neuf années de guerre et d'engagement international n'ont pas réussi à éliminer l'insurrection des talibans et à asseoir la paix et la stabilité dans le pays,

B.    considérant que la situation en Afghanistan est dans l'impasse: une coalition de forces occupantes en place mais incapable de défaire les talibans et un mouvement d'insurrection incapable de prendre le dessus sur ces forces militaires; considérant qu'aucune fin évidente ne se profile à l'horizon,

C.    considérant que les conditions de sécurité se sont détériorées, parallèlement à l'effritement du consensus populaire qui entourait la présence de la coalition par le passé,

D.    considérant que, conformément au pacte pour l'Afghanistan de 2006, les donateurs ont accepté de canaliser une proportion croissante de leur aide via le budget ordinaire du gouvernement, soit directement, soit via des fonds fiduciaires, si possible, mais que le plan d'action pour l'aide prévoit 77 critères que l'Afghanistan doit respecter et aucun pour les donateurs,

E.    considérant que, concernant l'aide de l'Union européenne apportée à l'Afghanistan, Carld Bildt, en sa qualité de président du Conseil, a déclaré, en décembre 2009, devant la commission des affaires étrangères du Parlement que: "Nous n'avons aucune idée de ce que l'Union, en tant que collectivité, fait en Afghanistan… Nous dépensons plus d'un milliard d'euros par an… et cela quasiment sans la moindre coordination",

F.    considérant qu'entre 2002 et 2009, un montant de plus de 40 milliards USD d'aide internationale a été canalisé vers l'Afghanistan mais que, selon des estimations de l'UNICEF, 59 % des enfants afghans de moins de cinq ans ne mangent pas à leur faim et que cinq millions d'enfants sont dans l'incapacité d'aller à l'école, (….)

L.    considérant que l'Afghanistan est la première source de production d'opium au monde et le principal fournisseur de l'Union européenne et de la fédération de Russie,

N.    considérant que des campagnes d'éradication du pavot ont été menées en Afghanistan en utilisant des herbicides chimiques et que cette pratique a gravement nui à la population et à l'environnement du fait de la pollution des sols et des eaux,(…)

5.    est préoccupé par la détérioration des droits politiques et civiques fondamentaux des femmes en Afghanistan et par les récents changements apportés au code électoral qui réduisent le quota de sièges réservés aux femmes au sein du parlement;

6.    est convaincu que les droits de la femme font partie de la solution aux problèmes liés à la sécurité – il est impossible d'atteindre la stabilité en Afghanistan sans que les femmes jouissent de tous leurs droits politiques, sociaux et économiques; appelle les autorités afghanes à inclure les femmes dans toutes les étapes des pourparlers de paix et des efforts de réconciliation/réintégration;

7.    invite l'Union européenne et la communauté internationale à élever le niveau de financement et d'aide dédié aux femmes afghanes et aux organisations de femmes;

8.    rappelle que le budget combiné de l'Union européenne (Communauté européenne et États membres) affecté à l'aide à l'Afghanistan sur la période 2002-2010 s'est élevé à 8 milliards EUR environ;

9.    constate que, en dépit des injections massives d'aide étrangère, davantage d'Afghans meurent des suites de la pauvreté que des conséquences directes du conflit armé et que, fait choquant, la mortalité infantile a augmenté depuis 2002, que l'espérance de vie à la naissance et le niveau d'alphabétisation ont significativement baissé, et que, depuis 2004, la part de la population vivant sous le seuil de pauvreté a crû de 130 %;

10.  souligne que ces indicateurs décevants ne sont pas compensés par les progrès d'envergure limitée enregistrés du côté des infrastructures, des télécommunications et de l'éducation de base, habituellement cités comme des réussites par les donateurs et le gouvernement afghan;

11.  attire de même l'attention sur les coûts colossaux de la guerre menée en Afghanistan entre 2001 et 2009, estimés à plus de 300 milliards USD et équivalents à plus de 20 fois le PIB afghan, et qui, du fait  du renforcement de la présence militaire annoncé, s'élèveront à plus de 50 milliards USD par an;  

12.  relève que le coût de l'éradication de la pauvreté en Afghanistan est équivalent au coût de cinq jours de guerre;

13.  constate également que le coût de la campagne militaire sur une semaine pourrait financer 6 000 écoles, soit suffisamment pour garantir un futur sans analphabétisme pour tous les enfants d'Afghanistan;

14.  signale que, contrairement à l'idée largement répandue selon laquelle la corruption du gouvernement afghan serait responsable des lacunes des services essentiels fournis aux citoyens, la majeure partie des ressources destinées au développement socio-économique a été canalisée par l'intermédiaire d'organisations internationales, de banques de développement régional, d'ONG, de contractants internationaux, etc., et non via le gouvernement central;

15.  fait observer que, selon le ministre afghan des finances, seuls 6 milliards USD, soit 15 % des 40 milliards USD d'aide, ont effectivement été perçus par le gouvernement entre 2002 et 2009, donnée corroborée par d'autres sources indépendantes, et que, sur les 34 milliards restants, qui ont été canalisés via des organisations internationales, entre 70 et 80 % ne sont jamais parvenus aux bénéficiaires prévus, c'est-à-dire le peuple afghan;

16.  est consterné par l'absence de coordination entre les donateurs internationaux et d'évaluations détaillées de l'impact de l'intervention civile et militaire internationale, par le manque de transparence et par les limites des mécanismes de responsabilité des donateurs;

17.  déplore le fait qu'une part non négligeable de l'aide européenne et internationale se perde le long de la chaîne de distribution, et attire l'attention sur les quatre manières dont cela se produit: gaspillage, coûts intermédiaires et de sécurité trop élevés, surfacturation et corruption; (…)

22.  prône une politique visant, tant que possible, au développement des passations de marchés publics à l'intérieur de l'Afghanistan, plutôt que par l'importation de biens et de services;

23.  remarque que, comme en rendent largement compte la presse et le rapport de la Chambre des Représentants des États-Unis intitulé "Warlord, Inc.", l'armée américaine en Afghanistan fait appel à des prestataires extérieurs privés pour la majeure partie de sa logistique, qui à leur tour sous-traitent la protection des convois militaires à des agences de sécurité afghanes, ce qui entraîne des conséquences désastreuses;

24.  constate que la décision de mettre la chaîne d'approvisionnement de l'armée américaine entre les mains du secteur privé alimente les extorsions et la corruption, étant donné que les chefs de guerre, les figures de la mafia locale et, en bout de course, les commandants talibans finissent par profiter d'une bonne part des 2,2 à 3 milliards USD que représente le secteur de la logistique militaire en Afghanistan; fait observer que cette somme dépasse le montant des fonds qui finissent aux mains des talibans du fait de leur "taxation" de l'industrie des stupéfiants (15 % de leur budget militaire selon des calculs des Nations unies); 

25.  est révolté par le fait que le racket et l'extorsion à tous les niveaux de la chaîne d'approvisionnement de l'armée constitue la source majeure de financement de l'insurrection, comme l'a reconnu, en décembre 2009, Hilary Clinton, secrétaire d'État américaine, lors de son audition devant la commission des affaires étrangères du Sénat;

26.  est également révolté que, étant donné que la logistique des forces américaines et des forces de l'OTAN suit des voies similaires, les contribuables européens soient susceptibles de financer les talibans par l'intermédiaire des entités mêmes qui sont censées les combattre; 

27.  invite donc instamment les forces de l'OTAN et toutes celles de la coalition présentes en Afghanistan à se rediriger, dès que possible, vers une situation où elles sont responsables de leur propre chaîne d'approvisionnement;

33.  est fermement convaincu que les trois conditions préalables de l'Union européenne pour le processus de paix doivent résider en un engagement afghan à bannir Al-Qaïda du pays, en l'élimination de la culture du pavot et en la volonté d'établir le respect des droits de l'homme fondamentaux;

34.  estime également que toutes les autres questions doivent être laissées à la volonté et à la capacité du peuple afghan;

35.  reconnaît que les talibans ne constituent pas une seule entité uniforme: il existe au minimum 33 hauts responsables, 820 responsables de niveau intermédiaire/inférieur et de 25 000 à 36 000 "combattants de base" répartis dans 220 communautés, certains luttant par idéologie, d'autres pour l'argent; (…)

42.  invite l'Union européenne à encourager les États-Unis à s'éloigner de leur politique consistant à contourner les institutions locales dans la fourniture de l'aide internationale et à abandonner la privatisation de la sécurité, ainsi que leur tentative parallèle et apparemment contradictoire (avec le processus de paix) de "décapiter" l'insurrection en utilisant des drones et des forces spéciales américaines, dont le statut légal est douteux et qui font régulièrement des victimes civiles;

43.  fait observer que la présence militaire des États membres de l'Union européenne en Afghanistan a pour objectif de combattre la menace que constitue le terrorisme international et de lutter contre la culture et le trafic de stupéfiants;

44.  souligne que cette présence est sans lien aucun avec les projets récents du gouvernement afghan d'exploiter son industrie minière potentiellement prometteuse;

45.  souligne également que ces ressources appartiennent exclusivement au peuple afghan et que leur "protection" ne peut en aucun cas servir d'excuse à une présence permanente de troupes étrangères sur le sol afghan; (…)

50.  constate que, selon des chiffres de la Force internationale d'assistance à la sécurité de l'OTAN (FIAS), sur les 94 000 hommes engagés dans la police nationale afghane, presque 90 % sont analphabètes, 20 % sont des consommateurs de drogue et plus de 30 % disparaissent après un an, sans mentionner les quelque 1 000 agents tués en service chaque année;

51.  estime que l'un des principaux facteurs responsable de l'inefficacité globale de la formation réside en la pratique, principalement adoptée par les États-Unis, de s'en remettre à des contractants privés pour la formation de la police; 

52.  constate que, bien que l'Union européenne et ses États membres ne partagent pas l'approche américaine, leur engagement en faveur de la création d'une force de police afghane professionnelle risque d'être compromis par la prédominance de pratiques telles que l'approche ultra-rapide (enquêtes de sécurité insuffisantes lors du recrutement, six semaines de formation sans support écrit du fait de l'analphabétisme des participants, entraînement minimum sur le terrain, après quoi les recrues reçoivent un insigne, un uniforme et une arme et sont envoyées en patrouille) mise en œuvre par quelques grandes entreprises de sécurité américaines;

53.  est également préoccupé d'apprendre le peu de contrôles financiers imposé à ces entreprises privées et cite un rapport conjoint de 2006 du département de la défense et du département d'État américains, qui a établi des faits qui valent encore aujourd'hui, et qui révèle que la police en Afghanistan était incapable de mener à bien des opérations de répression de routine et qu'il n'existe aucun programme efficace de formation sur le terrain; salue les tentatives du général McChrystal, durant son commandement, d'imposer un certain degré de contrôle aux milices privées étrangères opérant avec impunité sur le sol afghan; (…)

57.  rappelle que l'Afghanistan est la source de 90 % de l'opium illégal mondial et que, pourtant, quand les forces de la coalition sont entrées à Kaboul en 2001, pas un seul plan de pavot à opium n'était cultivé en Afghanistan, du fait du succès rencontré par les Nations unies, qui avaient obtenu des talibans qu'ils interdisent sa culture dans les 90 % du pays qu'ils contrôlaient;

58.  affirme qu'une force militaire nombreuse et disposant de ressources suffisantes n'aurait dû rencontrer aucun problème pour maintenir ultérieurement cette situation par le biais de projets locaux de développement agricoles placés sous la protection de ses troupes contre les talibans et les chefs de guerre locaux;

59.  constate cependant que l'administration Bush n'a pas considéré que le problème de l'opium figurait parmi les priorités et qu'elle a préféré coopérer avec les chefs de guerre au nom de la lutte contre le terrorisme;

60.  relève que, du fait de l'impunité donnée aux cultivateurs et aux trafiquants, la culture a rejoint en deux ans les niveaux constatés avant 2001, un petit nombre de chefs de guerre puissants gérant un immense cartel; 

61.  signale que, malgré une baisse des prix enregistrée précédemment du fait d'une production excessive, le commerce des stupéfiants a atteint, en 2009, un montant de 3,4 milliards USD et que la valeur brute potentielle des exportations d'opium représentait 26 % du PIB afghan, alors que 1,6 millions d'Afghans (soit 6,4 % de la population) ont déclaré être mêlés à l'industrie illégale des stupéfiants;

62.  attire cependant l'attention sur les révélations d'un récent rapport de l'ONUDC qui indiquent que les talibans ne captent que 4 % du commerce annuel de stupéfiants, 21 % allant aux fermiers locaux et 75 % à des fonctionnaires du gouvernement, à la police, à des intermédiaires locaux et régionaux et à des trafiquants; constate que les alliés de l'OTAN se taillent en réalité la part du lion des profits liés au trafic de stupéfiants;

63.  constate que les États-Unis et la communauté internationale ont dépensé, entre 2001 et 2009, 1,61 milliard USD pour financer des mesures de lutte contre les stupéfiants, et ce sans impact retentissant sur la production et le trafic, et rappelle que Richard Holbrooke, représentant spécial des États-Unis pour l'Afghanistan et le Pakistan, a décrit les efforts de lutte contre les stupéfiants déployés à ce jour en Afghanistan comme étant le programme le plus ruineux et le plus inefficace qu'il ait eu l'occasion de voir, que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur d'un gouvernement;

64.  regrette le manque d'efforts déployés pour supprimer progressivement la culture d'opium en Afghanistan, notamment en procurant d'autres sources de revenus viables;

65.  relève les tentatives fructueuses d'élimination de la culture de l'opium au Pakistan, au Laos et en Thaïlande, grâce son remplacement par d'autres cultures; prend également note de l'émergence en Afghanistan de nouvelles cultures prometteuses, telles que celle du safran, qui est susceptible de générer des revenus bien plus élevés que le pavot à opium;

66.  constate qu'un processus similaire d'élimination progressive de la culture du pavot à opium pourrait être envisagé pour l'Afghanistan pour un coût de 100 millions EUR par an en dédiant 10 % de l'aide annuelle que l'Union européenne verse au pays sur une période de cinq ans; (….)" 

Cette lecture est terrible, n’est-ce pas ? Quel désastre ! Quelle honte pour nos armées et nos pays que d’être associé à cette pantalonnade ! Et pour finir l’article 71 « charge son Président de transmettre la présente résolution au Conseil et à la Commission, au Secrétaire général des Nations Unies et au Secrétaire général de l'OTAN, et aux gouvernements et parlements des États membres, ainsi que de la République islamique d'Afghanistan. » L’idée de la tête que vont faire les susdits en recevant ce rapport me ferait presque oublier que notre République laïque est engagée dans une guerre pour protéger une « République islamique ». En tous cas tout cela n’a pas ému outre mesure la baronne Ashton, creuse et vaine au delà du racontable, dans son intervention devant la commission des affaires étrangères. Comme elle n’a l’air au courant de rien, elle répond a qui l’interroge sur la situation des femmes en Afghanistan oui, oui,  il faut absolument renforcer le rôle des femmes en Afganistan, ce qui est énorme, en effet. Et pour cela, selon la baronne travailliste, il faudra sans doute rester là bas très longtemps. Pauvre baronne ! Qui va lui dire que les américains s’en vont ! Sachant qu’avec trois cent cinquante mille hommes l’Europe a déployé dans cette circonstance son plus fort contingent de troupe hors d’Europe depuis la seconde guerre mondiale, on mesure la claque que les européens reçoivent en fin de parcours, non seulement du fait du désastre mais par la vacuité de la personne qui les représente dans cette affaire.


111 commentaires à “Ca continue, on ne quitte pas les rangs, ce n’est pas joué!”
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  1. pichenette dit :

    "résister, c'est créer, créer c'est résister"..C N R

    Le mouvement est amorcé: pour maintenir une vitesse constante pas besoin de force, s'il n'y a pas de frottements, comme il en subsite quelques uns, un peu de force est nécessaire mais l'essentiel est fait.
    Pour ne pas gaspiller l'élan, mieux vaut ignorer "l'ennemi", comme celui-ci sait si bien faire à l'égard du peuple qu'il est censé représenter. Vivre dans "notre monde" et avancer en créant, en imaginant en s'appuyant sur toutes les expériences de collectif qui existent déjà..Nier ceux "dont on taira le nom"!
    Intéressant le dernier "politis"..
    Vivent le balai d'une main et de l'autre, des objets symboliques représentant ce qui est massacré par les choix actuels: de la santé, à la petite entreprise en passant par la connaissance, la simplicité, le goût de vivre, de rire, voilà: une séquence rire après avoir admis la mort des" jours heureux du CNR"...
    Rire vers l'avenir sans zeu !

  2. anarachaste dit :

    Les Français ne sont pas tous des Bettencourt :
    Huit millions sont sous le seuil de pauvreté. (Moins de 960E par mois)
    Six millions sont chômeurs ou affiliés.
    Soit un total de quatorze millions, qui non seulement ne contribue, pas mais induit un énorme cout social.
    C’est vingt-trois pour cent de la population Française qui en subit les effets économiques et psychiques :
    - Perte de revenu (partiellement compensé par diverses allocations), baisse du pouvoir d'achat.
    - Sentiment d'exclusion, difficultés psychologiques pour un premier emploi ou un réemploi.
    - Effritement du lien social, marginalisation d'une partie de la population.
    Et puis parmi les chanceux qui ont un travail près de quatre millions d’entre eux touchent le smic. Dès lors privés d’aides sociales beaucoup se retrouvent avec un pouvoir d’achat inférieur à celui d’un chômeur. Vu le prix des loyers certains, surtout à Paris, n’arrivent même plus à se loger.
    Oui le problème Français est bien là plus de 35% de malchanceux, pauvres, chômeurs et smicards qui pèsent sur les recettes de l’Etat.

    L’Europe et ses effets d’externalisations, la Mondialisation non régulée, s’ils profitent à beaucoup, creusent le fossé de l’inégalité d’où le risque de conflits sociaux.
    Dans l’immédiat une seule solution : stopper la saignée délocalisatrice et retisser le tissus facturier Français.

  3. Philippe dit :

    Le Conseil constitutionnel doit statuer cette cruelle réforme des retraites à la date limite du jeudi 2 décembre 2010.
    Les 9 Sages retoqueront-ils cette réforme des retraites ?
    Ce même Conseil constitutionnel a bien annulé la loi sur la taxe carbone au vendredi 01 janvier 2010.
    Pourquoi et pour quelle raison majeure les 9 Sages ne garderaient-ils pas le même état d'esprit en ce qui concerne cette réforme boiteuse ?
    Boiteuse et par ailleurs, celle-ci claudique de la même manière que notre actuel Président de la République : en vilain petit canard.
    Il faut donc par conséquent, continuer la lutte énergiquement et ne rien lâcher ! C'est vital !
    Et les manifestations à ciel ouvert sont une des ouvertures vers la Liberté Sociale...
    Sincèrement Philippe

  4. Berger Pierre dit :

    Bonjour,

    Une petite intervention Bernard Tapie en compagnie de Drucker dans le journal de Laurent Lahousse avant Vivement Dimanche : intervention de Tapie disant que Jean-Luc Mélenchon est un comédien sans solution, manière de le discréditer.
    J'espère que Jean-Luc Mélenchon va flinguer, merci pour nous.

  5. bernet roger dit :

    Comment adhérer a votre mouvement, quelles en sont les formalités merci de me renseigner.

  6. petignat jp _Suisse dit :

    Vivement dimanche.
    Excellente prestation de notre camarade J-L Mélenchon. Calme, serein aimable. Tout en restant ferme sur le contenu et l'orientation politique. Pas nécessaire de flinguer Tapie. J'ai entendu des propos aimable de BT à l'égard de JL. Drucker a été très bien. Bref: Bon dimanche pour notre candidat.

  7. Paysan de France dit :

    Monsieur Mélenchon bonsoir : Tout d'abord, par ce petit mail je vous informe que je ne veux pas traîner l'étiquette de droite ou gauche. Il n'y a peut-être que ce moyen pour défendre quelque chose, surtout le parti. Quand à l'intérêt général on en parle rarement. Par contre, pour cet intérêt général je sais de quoi je parle, car ma ténacité en tant que Maire de mon village, pour la défense de l'eau, m'a valu d'être convoqué par le Sous-préfet de Nogent-sur-Seine (10). Je bousculais tellement l'intérêt du "fric" qu'il n'a pas trouver d'autre mot que de me dire : " Vous êtes contre tout le monde". Ma réponse a été brève et déterminée : "L'Intérêt Général concerne 80% des gens. Inutile de se préoccuper des 20% restants, ce sont ces 20% qui nuisent à l'intérêt de ces 80% cités. Pour terminer ce soir, je peux vous dire que notre Conseiller Général, pas plus que notre nouveau maire n'ont été capables de continuer mon combat : "Défendre cet Intérêt Général, c'est-à-dire le peuple, celui auquel j'appartiens. Agriculteur, toujours en activité à 73 ans (grâce) à une "force" familiale inimaginable, retraite à 20% ou 30% refusée par la M.S.A. (Mutualité Sociable Agricole) parce que encore exploitant. Bonsoir. Paysan de France, ma signature utilisée avec le Président de l'A.P.A.E. (Association pour la Protection et l'Amélioration de l'Environnement) en Algérie du Sud au travers de Forum Méchéria. (Pays où j'ai passé 28 mois à l'âge de 20 ans, pour quoi et pour qui ?)

  8. andré 69 dit :

    Le mot d’ordre le plus approprié à la situation actuelle c’est Résistance. Aussi nous suggérons que des graphistes réalisent des badges « Créer, c’est résister. Résister, c’est créer » qui est le titre de l’appel lancé en 2004, à l’occasion du 60 ème anniversaire de la publication du programme du Conseil National de la Résistance, par une douzaine de grandes figures de la Résistance, de toutes obédiences, du gaullisme au communisme. On peut lire cet appel sur http://www.retraites-enjeux-debats.org/spip.php?article469

    Ce badge invitant à la résistance multiforme pourrait être arboré par les militants lors des multiples initiatives des semaines et des mois à venir.

  9. aimé francoise dit :

    Bonsoir,

    Et moi qui disait à qui veut l'entendre que je m'en fichait désormais de ces politiques de tous poils! J'ai bientôt 58 ans et les manifs et grèves je connait. Non pas pour ma petite personne, mais pour défendre tout ce qui me semble injuste et tout ce qui tire les gens vers le bas! Une politique faite pour une élite qui s'enrichi de plus en plus sur le dos de la "majorité" c'est à dire les petits qui tirent la langue, mais nombreux pour leur raqueter des taxes et des augmentations en tout genre, sachant que pas assez bien entourés et érudits pour se défendre ! Une honte! des agriculteurs qui bossent pour rien, des ouvriers qu'on exploite, le travail qui se barre à l'étranger pour plus de profits pour ces grands patrons et actionnaires ! Ce pays qui brade tout, qui est devenu anxiogène au possible. Pas de place pour les jeunes, pas de boulot pour les plus vieux et on va les foutre dehors? Ainsi ils attendront la retraite en se mangeant les pognes ? On brade nos valeurs, on nous donne des leçons de citoyens, on nous dit où il faut faire! On jette dehors des personnes dès qu'elles n'ont pas le profil souhaité par des décideurs. Y'en a marre qu'on nous prenne pour des boeufs et qu'on nous infantilise et nous robotise ! Mais pas de chance, il y en a qui sont toujours debout. Courage Monsieur, votre discours est bien, j'espère de tout coeur qu'il est honnête, en tous cas ça me parle.

  10. Truel dit :

    Notre but a tous doit être, de recreer un idéal collectif " La Gauche" debarasse de tous les travers sociaux démocrates. Relevons les manches et bon courage a tous.
    François

  11. Lorblanchet Michel dit :

    Jean Luc Mélenchon, pour moi comme pour tant d'autres, vous êtes l'espérance ! mais rassurez-moi ! Nous sommes bien révoltés - n'est-ce pas ? contre toutes les formes de capitalisme et de dictature, contre toutes les atteintes aux droits de l'Homme chez nous et partout ailleurs dans le monde ? contre tous les impérialismes qu'ils soient occidentaux ou orientaux ?...J'ai du mal à suivre : nos amis les communistes chantent dans "l'Humanité" les louanges des bons chinois qui volent maintenant au secours des européens et j'ai peur de me souvenir que les chinois sont "communistes" comme les russes au temps de Staline... excusez-moi, la question me brûle est-ce pour cela qu'il faut se taire comme jadis quand Staline dénaturait le communisme ? la politique chinoise est-elle "globalement positive ?" est-ce parce que les chinois vont apporter des emplois aux travailleurs français ? comme le fait très bien dans un autre domaine, l'industrie nucléaire ?
    La réal politique de gauche est-elle à ce point un renoncement à notre idée de l'Homme et...même à un ideal communiste ?
    Je suis inquiet impatient Merci de me répondre


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