14oct 10

Retraites, mon livre, contexte, Xavier Mathieu, Continental, Pujadas et compagnie

On continue ! On ne lâche rien !

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A u milieu du gué. De quel côté la situation va rebondir? J'en parle ici. Puis de la sortie de mon livre "qu'ils s'en aillent tous!" Et de l'affligeante "affaire Pujadas". Elle me vaut d'être assimilé à Le Pen par madame Ruth Elkrief qui déclare sur BFM-TV ne pas voir de différence entre lui et moi. Si bien que je décide de renoncer à l'entretien que je devais avoir avec elle vendredi soir à BFM. Il est évident, pour moi, que les conditions d'une discussion sereine ne sont plus réunies. Et je vous apprend, si vous ne le saviez que le ministre Woerth vient d'autoriser le licenciement de Xavier Mathieu, délégué syndical CGT des Conti et porte parole de leur lutte.

Samedi on remet ça. Nos syndicats nous appellent à manifester. Il faut suivre la consigne. C’est maintenant que ça se joue. Le pouvoir est peut-être mené par un homme qui ne se soucie d’aucunes des conséquences de ses actes, il n’en reste pas moins que les français ne sont pas de la pâte molle qu’il peut pétrir à sa guise. En mettant le pays en impasse, il s’y met lui-aussi. Et personne ne peut savoir à cette heure comment tout cela finira. De notre côté l’important est de rester groupés. Le risque est l’éclatement entre ceux qui sont les plus avancés dans la lutte et ceux qui hésitent ou bien sont empêchés de participer à la lutte à cause de leurs difficultés. Peut-être pourrions-nous appeler, partis de gauche et syndicats ensemble, à faire une manifestation nationale, une montée à Paris, qui mobilise des centaines de millier de gens. Le pouvoir pourrait ainsi être confronté à une démonstration de force qui lui remette dans le nez les images de la mobilisation contre l’abrogation de la loi Falloux, ou bien celle que fit son propre camp contre l’école laïque en 1983. En tous cas nous avons besoin d’une étape encore après ce samedi. Il ne faut pas décrocher ! La stratégie syndicale s’est avérée être la bonne. Je crois que tout le monde devrait le reconnaitre pour améliorer la confiance dans les rangs et renforcer l’autorité des syndicats dans le monde du travail et dans l’opinion. C’est autant de gagné pour la suite des évènements et pas que pour cette année, ni pour cette lutte.

La manifestation du 12 octobre avait des caractéristiques très nouvelles. Autant on avait senti celle du samedi 3 octobre grave et lourde, de bien des façons, cette fois-ci, il y avait une ambiance que rien ne laissait prévoir sous cette forme. La combativité était à un niveau très élevé. De sorte qu’on avait même l’impression parfois d’un côté joyeux. C’est un paradoxe car c’est la quatrième journée de paye perdue dans le combat. Toute l’après midi les chiffres de participation qui montaient de province renforçaient le sentiment de force et de puissance. Donc nous pouvons dire que le mouvement est ascendant. L’élargissement spectaculaire à la jeunesse des lycées et des écoles est un seuil franchi qui s’avère décisif. Toute la manœuvre du pouvoir en vue de démoraliser les gens a échoué.

En particulier le moment ridicule au Sénat où les centristes, ces fourbes, ont fait avancer le vote des articles 5 et 6 avant l’article 1 pour que tout paraisse joué. François Delapierre interrogé sur le plateau de « Public Sénat » a rompu l’ambiance ronronnante du débat entre sénateurs. Il a pointé du doigt le rideau de fumée qui venait d’être dispersé. On était passé des annonces venant de tous côtés selon lesquelles les centristes seraient les facilitateurs de compromis à une autre où il était clair qu’ils se chargeaient eux-mêmes et avec enthousiasme de la salle besogne de l’UMP. On se souvient de François Hollande déclarant à « Dimanche + » que le Sénat pouvait être "le lieu du compromis". Belle intelligence de la situation !

Mon livre est en place. Les camarades ont collé les affiches un peu partout dans le pays et, dans le contexte, elles fonctionnaient davantage comme un appel à l’action que comme un appel à l’achat. Mais les achats ont démarré très fort dès le premier jour. Et dans la manifestation du 12 octobre, j’ai déjà fait mes premières dédicaces ! Grâce à l’opération de France Télévisions contre moi une super campagne de promotion a été réussie qui ne nous a pas couté un centime d’euro. Pour parler ici de ce livre, je vais publier, à la suite de ces lignes, l’entretien que j’ai mené avec Bruno Dive pour le journal « Sud-Ouest » paru dimanche 10 octobre et publié sous un titre clair.

« Mélenchon : « J'appelle à une révolution citoyenne »

Sud-Ouest: " Jean-Luc Mélenchon, on vous savait « grande gueule », mais là vous y allez fort ! Qu’est ce qui vous a pris ?

JLM: Ce n’est pas moi qui suis violent, c’est l’actualité ! Mon livre tombe à pic pour exprimer un raz le bol qui est général. Les gens n’en peuvent plus, ils n’ont plus confiance en rien ni en personne. Mon livre, c’est une contribution positive et enthousiaste, pour sortir de l’impasse totale actuelle. Quand vous dîtes : « qu’ils s’en aillent tous », qui sont « ils » ? Ce n’est pas un mot d’ordre de ma part, mais un pronostic. C’est ce qui va se passer, ce qui s’est déjà passé dans toute l’Amérique du sud, où une sorte d’aristocratie politique et financière était si gangrenée par l’argent, que les classes moyennes et populaires en sont venues à ce slogan. Vous verrez la même chose en France. Là aussi, les gens vont dire : « qu’ils s’en aillent tous ! » Aussi bien les chefs des grandes entreprises dont les résultats sont désastreux, que les hommes politiques qui ne changent rien à la situation des gens, sauf en pire. Ca vaut aussi pour la police, la justice ou les médias. Les partants ne manqueront à personne. Parce que des gens disponibles pour faire mieux avec moins d’argent, il y en a beaucoup et dans tous les domaines.

Vous savez ce qu’on va vous dire : vous faites du populisme…

Je suis plus « populaire » que populiste. Le populisme, c’est la haine des élites. Ceux qu’il faut interpeller, ce sont les élites, pas la haine ! Comment se fait il que dans ce pays, plus aucune autorité ne bénéficie d’aucune confiance, ni même de légitimité aux yeux de tous ?

Vous préconisez les coopératives, le vote collectif partout… Ca a un petit côté « le pouvoir aux soviets » ?

Je suis républicain, je crois à la démocratie représentative, et à l’élection. Y compris à la télévision, dans les entreprises ou dans les médias. C’est pourquoi la révolution que j’appelle de mes vœux est « citoyenne ». J’assume le mot de révolution, parce que je propose un nouveau rapport de forces, avec une nouvelle Constitution, un changement du régime de propriété. En effet, j’expulserai le capitalisme et la marchandisation de l’école, de la santé, et je propose une planification écologique. Mais cette révolution doit être faite par tous et pour le bien de tous.

Les révolutions, on sait comment ça commence mais pas comment ça finit…

Je vous renvoie la formule à propos du libéralisme. Qui a révolutionné le régime de la propriété dans notre pays en faisant basculer un immense secteur public vers le privé, qui dans les entreprises a mis au pouvoir les financiers et les commerciaux à la place des producteurs, et qui a fait basculer notre système politique dans l’hyper présidentialisme. Ca finit comment ?

Comment expliquez-vous que les gens paraissent aussi résignés face à cette situation ?

Il n’y a que les gauchistes et les bourgeois pour croire que le peuple est une masse en ébullition permanente. Les uns pour l’encourager, les autres pour le craindre. En fait, la vie quotidienne est si dure qu’elle laisse peu d’espace pour penser au futur. Mais quand on voit la mobilisation massive et durable contre la réforme des retraites, on s’aperçoit que le peuple français est très politisé et représente une exception en Europe.

Vous dîtes aussi : « rendez l’argent ». On fait comment ?

En 25 ans, dix points de la richesse totale produite par les Français sont passés de la poche des producteurs à celle des rentiers. Et cela alors que les gains de productivité ont fait un bond de 30% ! Ce détroussage représente 195 milliards par an. De quoi augmenter les salaires de 20% pour les 24 millions de salariés ! Je propose simplement, par le jeu des impôts ou des cotisations, de ramener les parts du gâteau à ce qu’elles étaient il y a 25 ans. Ce n’est tout de même pas plonger la France dans le communisme de guerre !

Que vous inspire le jugement concernant Jérôme Kerviel ?

Ca me donne des idées. Si j’étais au pouvoir, je ferais voter des lois pour châtier rudement les parasites, du type Kerviel, et dissuader les jeunes gens de se sentir à ce point irresponsables. Cet homme est persuadé d’avoir fait son métier, sans jamais s’interroger sur le sens de celui-ci. Dans toutes les professions, il y a des limites. Il faut en mettre aussi chez les traders. La réforme des retraites va être votée… Elle est injuste et cruelle. Je dis au président de la République qui se rêve en sorte de Thatcher du 21è siècle pour faire mettre aux salariés un genou à terre qu’il a déjà échoué. Il a perdu la bataille de l’opinion, et mis en route un processus dans lequel les tensions ne font que s’exacerber.

Souhaitez-vous une grève reconductible ?

Les gens qui se lancent dans une grève y réfléchissent à deux fois, parce qu’ils y jouent leur paie. S’ils décident de le faire, c’est donc qu’ils auront de bonnes raisons. Je ne m’en mêle pas. Ce que décideront les travailleurs me convient.

Vous voulez être le candidat du Front de gauche (dont fait partie le PC) à la présidentielle, mais le parti communiste ne semble pas vouloir de vous

J’ai dit que je me sentais capable d’être candidat. Mais ce n’est pas une aventure personnelle Ne vous fiez pas aux impressions ! Il y aura un candidat commun du front de gauche ; j’espère que nous trouverons le moyen de ne pas nous ridiculiser dans des primaires.

Avez-vous une préférence parmi les candidats socialistes ?

J’ai quitté le PS et je ne me permettrais donc pas de me mêler du choix de son candidat. Je dis simplement que si on nous propose la politique économique du FMI avec Strauss-Kahn ou la réforme des retraites façon Sarkozy avec Martine Aubry, il y a peu de chances pour que toute la gauche se rassemble au second tour. Je mets les socialistes en garde: tout le monde ne passera pas sous leurs fourches caudines.

Mais s’il y a un second tour Sarkozy Strauss-Kahn, vous finirez par voter Strauss-Kahn ?

Et si au second tour, c’est Mélenchon face à Sarkozy, est ce que Strauss-Kahn va voter pour moi ? Posez-lui la question ! Je rappelle que quand la social-démocratie – on l’a vu en Amérique du sud – a le choix entre l’autre gauche et la droite, elle choisit la droite."

J'en viens à cette affaire à deux balles: Pujadas "insulté". Tout s’est passé comme prévu dans ma précédente note. Après avoir eux mêmes allumé l’incendie, les gens de meute s’y sont brulé les doigts. Des milliers de personnes sont allés voir sur Dailymotion la soi-disant agression contre Pujadas et tous en sont revenus avec la même appréciation sartrienne de la façon dont cet homme avait conduit son interview de Xavier Mathieu le délégué CGT de Continental. Ici et là ont aussitôt fleuri des commentaires inspirés sur mon « populisme », modulé par des ignorants qui ignorent jusqu’au sens du mot mais dont la haine du populaire suinte entre les lignes. Quand tout ça a commencé à retomber il ne restait plus que la musique de fond selon laquelle j’aurai agressé et blabla. Bref je serai responsable d'une situation entièrement crée par ceux qui la dénoncent! 

Evidemment, il s’en est aussi trouvé un pour dire la bêtise habituelle du journaliste qui suit l’actualité en lisant les titres des journaux. C’est le cas de Pernaud de TF1, l’aigle des Carpates, qui affirme que je ne sais plus quoi faire pour faire parler de moi comme si ce n’était pas lui et les autres brahmanes qui avaient lancé et commenté cette « affaire » jusqu'à la nausée. Sans oublier l’exploit de Ruth Elkrief qui en toute modération et respect pour moi, déclare sur I-télé, contre Philippe Cohen, que mon attitude « c’est du populisme, c’est pareil que Le Pen ». Et comme Cohen interloqué lui dit « vraiment? Vous pensez vraiment que c’est pareil ? » Elle répond : « oui c’est la même chose! Et je ne fais pas la différence entre les deux ! ». Dans ces conditions j’ai annulé ma participation à son émission car j’estime que les conditions d’un entretien serein avec elle ne sont plus réunies.

En tous cas, il aura suffi de quelques heures pour que les réactions des principaux protagonistes éclairent le contexte de l’agression de France Télévisions contre moi sous une lumière qui correspond exactement à ce que j’en avais dit dans ma précédente note. Toute cette histoire est un montage pour provoquer un réflexe corporatiste de solidarité autour d’un journaliste vedette dont la réputation a été sévèrement abimée par sa propre profession en raison d’un entretien avec le chef de l’état qualifié par ses propres confrères de spécialement « complaisant » et même de « servile ». Comme cette affaire a tourné court. Première réaction à relever, celle de Xavier Mathieu, le syndicaliste harcelé par les questions déshonorantes de Pujadas dans la scène à laquelle je réagis. Il confirme qu’il a ressenti la scène comme moi, c'est-à-dire comme une tentative pour l’obliger à se désolidariser de ses camarades et de le traiter comme un voyou. Sous le titre "Mélenchon a parfaitement résumé ma pensée", le site du JDD publie en effet une interview de Xavier Mathieu qui est très explicitement à ma décharge. Lisez si vous ne l'avez déjà fait sur site:

« Xavier Mathieu est l'homme qui se trouve au centre de la polémique entre Jean-Luc Mélenchon et David Pujadas. Interrogé lundi par leJDD.fr, le syndicaliste CGT de l'usine Continental de Clairoix (Oise) exprime sa reconnaissance envers le président du Parti de gauche. "Quand David Pujadas m'interroge, je ne suis pas sûr qu'il ait conscience du fossé qu'il y a entre lui et nous", explique-t-il, refusant, toutefois, de placer tous les journalistes dans le même sac. » Au passage cette introduction laisse entendre que j’aurai, quant à moi, mis « tous les journalistes dans le même sac ». Vieille ficelle du corporatisme ordinaire. Puis vient le titre:

« Xavier Mathieu prend fait et cause pour Jean-Luc Mélenchon dans ses attaques contre David Pujadas. (Reuters). »

« Dans sa croisade contre les journalistes, Jean-Luc Mélenchon a fait une nouvelle victime: David Pujadas. En cause, une interview par le journaliste de France 2 du syndicaliste Xavier Mathieu, responsable CGT de l'usine Continental de Clairoix. Des questions jugées à charge par le président du Parti de gauche. Dans une confession faite à Pierre Carles, pour le documentaire Fin de concession – qui a déjà fait parler de lui – Jean-Luc Mélenchon traite le présentateur du 20 Heures de "salaud", de "laquais" à la solde des puissants. Entre les deux hommes, le torchon ne cesse de brûler. Xavier Mathieu, lui, prend fait et cause pour l'ancien socialiste. Interview. » Comme chacun le sait, je n’ai jamais « attaqué Pujadas » dont je me contre-fiche et avec qui aucun torchon ne brule. Je ne mène aucune « croisade » contre la profession de journaliste dans laquelle je n’ai fait aucune victime, et je ne me suis nullement « confessé » à Pierre Carles qui lui, de son côté ne prétendait pas me faire avouer quoi que ce soit. Ces quelques manipulations préalables du vocabulaire ne doivent pas empêcher de lire la suite. Je publie donc ce papier qui est pour moi comme une légion d’honneur dans mon combat de gauche compte tenu des paroles que prononce Xavier Mathieu à mon sujet.

Comment réagissez-vous à la polémique entre Jean-Luc Mélenchon et David Pujadas au centre de laquelle vous vous trouvez?

Xavier Mathieu : "J'ai été très touché par la réaction de (Jean-Luc) Mélenchon dans le sens où, sans avoir eu de contact avec lui, il a parfaitement résumé la pensée qui était le mienne au moment de cette interview. J'ai eu l'impression, de la part de David Pujadas, qu'il me prenait pour un voyou. Que je devais avouer à la France entière que j'avais fait quelque chose de mal et que je devais m'excuser. Sur le coup, j'ai tenté de me montrer catégorique, de répondre avec mes mots, mais c'est vrai que Mélenchon a, lui, su exactement exprimer ce que je pensais à ce moment-là. Je lui ai d'ailleurs envoyé un texto pour lui dire que j'ai énormément apprécié qu'il ait ressenti la même chose que moi. Mais le plus important, c'est qu'à l'époque de cette interview, beaucoup de gens autour de moi ont partagé cet état d'esprit. J'en ai entendu plusieurs qui m'ont dit: "Quel salaud ce Pujadas!" D'ailleurs, pendant plusieurs mois, je ne suis plus passé au JT de France 2…"

Vous en voulez à David Pujadas?

XM : "Disons que ce jour-là, j'aurais aimé qu'il interroge aussi les dirigeants de Continental en leur posant les mêmes questions, du style: "Est-ce que vous n'êtes pas allés trop loin en trahissant vos salariés? Est-ce que vous ne regrettez pas de leur avoir menti après leur avoir promis la pérennité du site en contrepartie du retour aux 40 heures?" J'aurais aimé entendre ces questions-là. Quand David Pujadas m'interroge, je ne suis pas sûr qu'il ait conscience du fossé qu'il y a entre lui et nous. Je ne sais même pas s'il a déjà mis un pied dans une usine.

Pujadas? "Quelqu'un qui a avant tout une image à vendre, la sienne"

Journalistes, tous des "laquais"?

XM : Non, pas du tout. Tout au long de ce conflit social, j'ai eu d'excellents rapports avec les journalistes de terrain qui venaient souvent nous voir. Le seul problème qu'on a eu, c'est avec TF1, qui avait refusé de flouter les visages des ouvriers qui ont saccagé la sous-préfecture. Malheureusement, des "laquais", des gens qui sont prêts à vendre la peau des autres pour leur propre intérêt, il y en a partout, y compris chez les journalistes. David Pujadas, ce n'est pas un journaliste, c'est une star du journalisme. C'est quelqu'un qui a avant tout une image à vendre, la sienne. Il est dans cette catégorie de journalistes "ultrastarisés" qui n'ont pour seul challenge que de poser "la bonne question". Les réponses aux questions, ils n'en ont rien à faire!

A votre niveau, la longue médiatisation du conflit social chez Continental a-t-elle modifié votre comportement?

XM : Non, à titre personnel, pas du tout. Mais malheureusement, on est dans une société où tout doit être uniforme et quand quelqu'un intervient d'une manière différente, parfois grossière je le reconnais, on fait tout pour lui "casser la gueule". Mais il faut savoir ce qu'on veut! Si on veut autre chose qu'une télévision au discours aseptisé, avec des gens qui disent tous la même chose, il faut respecter la nature des gens. C'est d'ailleurs le cas de Jean-Luc Mélenchon. Pourquoi est-ce qu'il plait? Parce qu'il tient le discours de l'homme de la rue.

On lui reproche toutefois de taper systématiquement sur les journalistes tout en s'assurant sa propre médiatisation…

XM : Mais c'est pour tout le monde pareil! Dans notre conflit, il y avait un contrat moral avec les journalistes: je me servais d'eux, ils se servaient de moi en quelque sorte. Tout le monde y trouvait son intérêt, même si je ne leur ai jamais dit, évidemment, ce qu'il fallait dire ou écrire. Et, à part quelques exceptions, ça s'est toujours super bien passé. »

Merci Xavier Mathieu ! Vos paroles m’honorent comme vous ne sauriez le croire. Je suis extrêmement fier d’être défendu par vous ! Et davantage encore que vous ayez confirmé ce que je ressentais à votre sujet à cet instant où Pujadas essayait de vous faire passer pour des voyous, vous et vos camarades. Au moment où j'écrivais ces mots de reconnaissance j'ignorais que le ministre du travail, l'ami des Bettencourt avait autorisé le licenciement de Xavier Mathieu, seul délégué syndical de Continental dans ce cas. Et cela au motif mensonger qu'il aurait refusé un reclassement en Moselle. Quel acharnement! Quel vil acharnement! On comptera combien de reportages seront consacrés au sujet! Combien de chronique seront dites ou écrites à propos de l'ouvrier persécuté! Mais qu'est ce que l'honneur et l'avenir d'un ouvrier pour les belles personnes jacassantes? Peu. Même dans la presse le haut du panier et le bas c'est la nuit et le jour. C'est ce que nous a appris le communiqué du SNJ-CGT.

Comme on le sait la direction de France télévision a publié un communiqué contre moi. Si l’on en croit ce qu’il dit ce serait ma réaction à l’outrageante interview de Xavier Mathieu par David Pujadas qui insulterait « tous les journalistes du service public ». Ce n’est pas du tout ce que pensent les salariés de cette entreprise, et notamment les journalistes. En effet le syndicat SNJ-CGT de France Télévisions a publié dimanche 10 octobre un communiqué très instructif et intéressant. Sous le titre sous le titre : « Journalistes outragés : les réactions à géométries variables de la Direction », il commence par rappeler le contexte de ma réaction puis il conclut : « Les mots de Jean-Luc Mélenchon sont durs et la réaction de la Direction normale, d’autant qu’elle est tenue par la Convention collective d’apporter son soutien aux journalistes outragés dans l’exercice de leurs missions. » Je ferai cependant remarquer que ma réaction n’outrage pas Pujadas dans l’exercice de sa mission mais six mois après, au vu d’un visionnage dans le cadre d’un documentaire à propos de la critique des médias. S’il est impossible de réagir, dans de telle condition, cela signifierait que la dite convention collective abrogerait tout simplement le droit de critique au bénéfice d’une corporation, privilège que même les juges ne demandent pas pour eux.

«Deux poids, deux mesures » dit le titre du communiqué  Mais force est de constater que la Direction ne soutient pas toujours ses journalistes ! Sans remonter aux calendes : nous attendons toujours que la Direction apporte son soutien public aux journalistes de France 3 Centre gravement diffamés le 2 octobre par un préfet (demande du 6 octobre dans un courrier au PDG resté sans réponse) ; plus inquiétant, nous venons d’apprendre, par le Directeur de l’information que la Direction de FTV, contrairement au SNJ-CGT, n’a pas l’intention de déposer plainte contre le policier du service d’ordre de Sarkozy qui avait giflé un journaliste à Saint Denis voilà trois mois ! » Ainsi donc non seulement la direction de France Télévisions n’a rien dit quand d’autres journalistes ont traité Pujadas d’incompétent, mais elle même abandonné ses propres employés quand ils ont été physiquement maltraités ! On comprend que j’étais bien en droit de dire que le communiqué de la direction de France Télévisions n’est motivé que par un calcul : taper sur un responsable politique pour obtenir un réflexe de caste autour de son journaliste vedette. Le reste c’est le syndicat des journalistes qui le dit le mieux : « Outrés par ces différences de traitement nous sommes en droit d’interroger la Direction : y-a-t-il deux catégories de journalistes à France Télévisions, ceux que l’on défend et ceux qu’on laisse trainer dans la boue voire physiquement agresser sans réagir ? Le soutien public, voire les procédures en justice, dépendent-t-ils de la qualité des personnes qui s’en prennent aux journalistes ? A l’aune des réponses les journalistes de France Télévisions apprécieront… » Et moi je n’ajoute rien à cela, car je connais la réponse.

 L'accueil que m’ont réservé, dans la manifestation du 12, les cortèges de journalistes de la télévision publique, me suffit à savoir que la direction de France télévision et sa star sont assez profondément coupés de la base à mon sujet. De plus, j’ai apprécié que le syndicat des journalistes n’en soit pas resté là, mais au contraire propose une réflexion critique plus large, si rare dans ce milieu où la parole officielle est si souvent celle des auto-satisfaits. J’en recopie le contenu : « Quelle perception les téléspectateurs ont-ils de nos JT ? Au-delà de cette polémique, la réaction de Jean-Luc Mélenchon n’est-elle pas après tout que l’expression, pour une fois médiatisée, des nombreuses critiques que nous entendons et que nous lisons de plus en plus souvent sur les blogs à propos de nos JT ? Comment en effet ne pas se poser la question : l’intervieweur aurait-il employé les mêmes mots s’il avait-eu en direct le patron voyou des Conti ? A voir l’interview de Sarkozy par le même, le 12 juillet dernier, la question mérite d’être posée… Il est aujourd’hui urgent de s’interroger sur la perception qu’ont les téléspectateurs de nos JT, comme nous l’avions demandé au Directeur des rédactions lorsqu’il nous avait reçus après sa nomination. »


217 commentaires à “On continue ! On ne lâche rien !”
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  1. Catherine Jouanneau dit :

    On ne lâche rien du tout, on continue, et on accompagne autant qu'on peut les manifs de lycéens dans lesquelles il faut des adultes parce qu'en face ils jouent le pourrissement et la peur : 10 jeunes blessés hier à Fontainebleau par des violences policières. C'est arrivé aussi dans le Gers, et où encore ?

  2. pierrot123 dit :

    Chauffe, Jean-Luc, chauffe !

  3. Benjamin Ball dit :

    Comme tu dis Samedi On remet ça.

    Pour ceux qui veulent la liste des manifestations ville par ville du samedi 16 Octobre.

    J'ai mis le lien juste en dessous.

    http://blog-zero-un.over-blog.fr/article-samedi-16-octobre-2010-manifestations-ville-par-ville-58727968.html

  4. Dniel Guiot dit :

    "Il est aujourd’hui urgent de s’interroger sur la perception qu’ont les téléspectateurs de nos JT."
    Urgent, oui, en effet, je confirme. Si cet "épisode" sert à cela, tant mieux. Mais que va devenir cet ouvrier?
    Est-ce que ce ne sont pas là clairement des réprésailles scandaleuses contre cet homme? Merci en tous cas pour ces développements. Cordialement.

  5. antennerelais dit :

    "Peut-être pourrions-nous appeler, partis de gauche et syndicats ensemble, à faire une manifestation nationale, une montée à Paris, qui mobilise des centaines de millier de gens."

    Ce serait bien de faire ça un dimanche !

  6. rosay dit :

    Bonjour à tous,
    Merci J.L.M. pour ce combat de plus et pour la classe ouvrière .
    En Vendée, la patrone du medef,devait venir pour remetre une légion d'honneur à un grand patron très fortuné, mais un groupe de salariés attendait de pied ferme sur place,
    Pour toute protection préventive il y avait 4 cars de c.r.s, ou des gendarmes, certainement pour protéger ces deux personnes ?
    Finalement la patronne des patrons ne c'est pas déplacée! à quoi çà tient une remise de légion d'honneur ratée!

    à tous, maintenant il faut et nous devons préparer 2012, comme le NON au traite traité du t.c.e.
    pour avoir un président du Front de Gauche.

    Salut à tous, vous voilà avertis. Rosay à +

  7. Sandeau dit :

    Contrairement à ce que disent là aussi certains journalistes, les gens du privé (PME-PMI) étaient également dans la rue le 12 octobre et faisaient grève. En ce qui me concerne, c'était le cas pour la 1ère fois de ma vie, je témoigne. Et les manifs furent belles (Bordeaux le matin et Libourne le soir). Les étudiants entrent enfin dans la danse. Ils apportent ce qui manquaient : l'ambiance (stop aux sonos des syndicats qui avec leur musique cachent tout ce qu'on a à hurler dans la rue). ON CONTINUE !... JUSQU'À PARIS S'IL LE FAUT ! mille fois d'accord avec vous M. Mélanchon.

  8. Mushroom dit :

    L'auteur de l'"édito" ou plutôt torchon lu par Bourdin (sur RMC/BFM le 12/10) est Guilhem Beauquier. Après une recherche rapide sur le net, il a reçu la "médaille d'honneur" de la ville de Saint Quentin par le Maire UMP Pierre André, remplacé dans cette fonction la semaine dernière par Xavier Bertrand...

  9. VERGNES dit :

    Jean-Luc Mélenchon, dans ton billet tu déclares:

    J’ai quitté le PS et je ne me permettrais donc pas de me mêler du choix de son candidat. Je dis simplement que si on nous propose la politique économique du FMI avec Strauss-Kahn ou la réforme des retraites façon Sarkozy avec Martine Aubry, il y a peu de chances pour que toute la gauche se rassemble au second tour. Je mets les socialistes en garde: tout le monde ne passera pas sous leurs fourches caudines.

    Tu ne te mêles pas, mais tu fais une mise en garde si DSK ou Aubry.

    J’ai dit que je me sentais capable d’être candidat. Mais ce n’est pas une aventure personnelle Ne vous fiez pas aux impressions ! Il y aura un candidat commun du front de gauche

    Mais de rajouter:

    Et si au second tour, c’est Mélenchon face à Sarkozy, est ce que Strauss-Kahn va voter pour moi ?

    Il aurait été plus cohérent de déclarer :" Et si au second tour c'est le candidat(e) du FdG..."

    Suite à l'évaporation de certains de mes commentaires (pas tous), qui participent de l'échange normal entre révolutionnaires de bonne compagnie, je signale au modérateur que mon commentaire concerne en plein le billet de Jean-Luc Mélenchon, et que je ne fais que reprendre ses propos. C'est ce que Jean-Luc Mélenchon appelle le débat argumenté, et de la nécessité du parler vrai en évitant la langue de bois.

  10. AG91 dit :

    N'est il pas temps que les partis politiques qui veulent vraiment faire aboutir l'annulation de cette réforme appellent avec les syndicats sur la même base,l'annulation de la loi? dans les manifs le ps qui n'est pas pour la retraite à taux plein à 60 ans vient parader, faire sa campagne, certains syndicats viennent parce que les salariés qu'ils représentent sont concernés mais tous les syndicats ne proposent pas le retrait, pas la grève.
    Comment aboutir ? Sarko provoque, quitte à durcir le mouvement mais il doit être certain de son fait, de toute façon les forces de l'ordre veillent, le pouvoir peut dormir tranquille et les banquiers de même.
    Les salariés doivent être mobilisés devant les jeunes, pas derrière les jeunes.
    chaque trajet de manif tourne le dos aux lieux du pouvoir, c'est quand qu'on va là où tout se décide ?
    Comme disait Mouna Aguigui : " Ne prenons plus le métro, prenons le pouvoir ".
    le front politico syndical c'est tout de suite sinon on perd tout et la confiance avec.
    c'est quand qu'on en met un grand coup pour gagner notre droit à faire autre chose que perdre notre vie à la gagner après 60 ans? A vous saluer samedi

  11. Eric Alain dit :

    Bravo Jean-Luc. Quel lion habile et puissant face à ces hyènes de journalistes aux allures de petit marquis poudrés et perruqués !

    Excellente suggestion que cette grande mobilisation nationale sur Paris. Elle aurait été préférable ce week-end ; tant qu’il reste de l’essence pour bouger…hi hi hi. Sinon, il faudrait alors que les cheminots et les contrôleurs permettent la gratuité du déplacement de la Province.

    Manif de samedi à Paris : ce trajet République-Nation est nul. En bordure du centre, il n’a pas la même énergie et le même impact. J'imagine que la préfecture l'impose, non ? Peur d’être débordé par des mouvements spontanés ?

    Totale solidarité avec les grévistes ! L’espoir reprend du terrain sur la résignation.

  12. nom dit :

    On lachera rien ouai, raison de plus pour ne pas couper l'élan avec une idée de référendum qui n'aura de toute facon pas lieu, pas avec ce pouvoir, pas avec Sarkozy vous le savez très bien, tous le monde le sait, il préfèrera mettre la France a feu et a sang plutot que de reculer. Dès lors il faudra que le peuple francais le fasse reculer de force.

    Je comprend bien qu'en tant que politique vous voulez proposez une solution "démocratique", m'enfin ce n'est tout simplement pas le moment, alors svp Mr. Mélenchon, si on vous pose la question répondez bien sur, mais ne basez pas vos discours la dessus.

    Le moment est a l'élargissement du combat jusqu'au blocage du pays, car c'est honnêtement la seule chose qui ferra céder ces gens là. Vous le soulevez vous même dans votre texte et votre ressentis, cela dure depuis trop longtemps, il faut que ca pète.

    Il faut s'en prendre aux organes de pouvoir, politique ou économique peut être?
    Les défilés dans la rue ne suffissent plus, ca suffit maintenant, il faut de l'action qui tape là ou ca fait mal.
    Une grève général qui paralyse l'économie évidemment va dans ce sens :)
    Cela ne se décrète pas mais il faut tout faire pour et nous semblons aller dans le bon sens pour l'instant.

  13. bastille dit :

    Rien n’est simple. Dans mon secteur, on a commencé la grève reconductible. Soit nous arrivons à entraîner une vraie majorité avec nous, soit nous suspendrons pour retourner discuter avec nos collègues. Nous proposons l’AG avant la prise de service, c’est aux salariés de discuter les propositions et de trancher.
    Ca n’a pas empêché un responsable d’un syndicat qui ne brille pas par sa combativité d’affirmer : « lui, il n’en a rien à f… de sa fiche de paie ». On est blessé à notre point faible : l’idéalisme. Heureusement, il y a les collègues de travail.
    Autant j’apprécie la position de Jean-Luc Mélenchon qui demande le retrait tout en estimant ne pas avoir à définir le mode de lutte à la place des intéressés, autant je suis pantois face à des responsables syndicaux qui, après de nombreuses journées de lutte se refusent toujours à prononcer le mot « retrait » et, alors que le processus législatif touche à sa fin ne cherchent pas vraiment à passer à la vitesse supérieure. Heureusement que les travailleurs, eux, sont « accros ». Tout se passe comme s’ils étaient obnubilés à garder la main mise sur le mouvement. Car enfin, vous avez entendu les Thibault, Chérèque et tutti quanti exiger le retrait ? Vous les avez entendu parler d’autre chose que de manifestations, certes maintenant plus rapprochées, au risque d’épuiser le mouvement ?
    A ce titre, merci de populariser l’idée d’une montée à l’Assemblée Nationale, que j’avais moi-même exprimée comme hypothèse possible lors d’un post précédent (j’écrivais « montée en masse » référence à notre chère Révolution française). Je pense que la grève reconductible est un moyen, si elle ne rencontre pas les suffrages des salariés, la montée est une bonne alternative. En tous cas, elle n’est pas contradictoire.
    Il faut absolument tous ensemble monter d’un cran.

  14. Michèle dit :

    La "montée sur Paris" est envisagée par les manifestants comme une nécessité, j'en témoigne également, une montée en puissance du courage et de la détermination au cœur de la cible, la capitale de l'état français.
    Du côté de Martigues, ça ne rigole plus du tout, c'est le bras de fer et la solidarité nationale va sans doute devoir jouer pour soutenir ceux qui produisent le carburant pour aller travailler.

  15. Jean Louis dit :

    Pour être clair je soutiens JL Mélenchon à peu près sur tout, sauf sur son" partenariat avec la Chine" mais alors là pas du tout, je l'ai déjà dit sur ce blog, maladroitement, et je le relis sous le plume de P Cohen sur Marianne2 mieux que je ne pouvais le dire et je le recopie ci dessous. J'ai travaillé dans l'industrie aéronautique, pour Airbus, que cite souvent Mélenchon et je sais ce que coûte les délocalisations vers la Chine, erreur stratégique. Réfléchissez plutôt aux conditions d'un protectionnisme intelligent, raisonné, c'est la seule solution pour nous sauver. Je cite P Cohen:
    Tropisme prochinois
    Bien pensé. En revanche, lorsque Jean-Luc Mélenchon prône, à la fin de son opus, une alliance privilégiée avec la Chine, il perd sans doute une bonne part de la cohérence déployée avec talent et habileté depuis le début de l'ouvrage. Comment militer pour la relocalisation industrielle sans affronter le pays qui a aspiré les industries du monde entier et aussi celles de France ? Comment tolérer la surexploitation des ouvriers chinois, le dumping monétaire de la Chine, cause de la destruction de deux emplois industriels sur cinq depuis trente ans...?

  16. AG91 dit :

    Foncer ou mourir de honte, laisser ces prédateurs nous mordre aussi à l'idéal en plus de nous spolier des comptes sociaux.
    Si on perd c'est la crédibilité de tout combat social qui tombe, demain la sécu, déja bien mise à mal par eux ;
    fatigués, malades à 65ans,espérance de vie réduite, c'est ce qu'ils prévoient, ainsi ils feront de belles économies sur nos cotisations de retraites et pourront encore plus spéculer.Mme Lagarde déclare ce matin qu'une fiscalité "confiscatoire" (je n'ai pas vérifié si le mot est au dico) n'est pas envisageable mais ce qui est envisageable c'est de les virer et vite pendant qu'il en est encore temps ;nous devons nous les salariés reprendre en main la gestion de nos comptes sociaux, ne pas les laisser gérer dans des instances où nous ne sommes pas représentés.Le fonctionnement de la sécu doit revenir à son état antérieur, géré hors de l'état dans des instances paritaires indépendantes. bonnes chances camarades, les temps sont durs mais on a le courage et l'exemple des anciens qui ont su nous construire un monde libre, y laissant souvent leur vie, ne les decevons pas.

  17. marj dit :

    La seule façon maintenant c'est de bloquer tout et pour cela, ce sont surtout les secteurs de l'énergie et les transports...ensuite, il faudrait faire jouer la solidarité nationale pour aider les grévistes !

  18. Thaixl dit :

    Tout à fait d'accord avec Jean-Louis concernant la Chine. Je n'ai pas encore lu le livre de Jean-Luc Mélenchon (que je vais acheter pour le lire ce week-end), mais j'avais déjà noté cette position étonnante en faveur de ce pays. J'abonde dans le sens de P Cohen dans Marianne2 aussi bien sur les aspects économiques que sur certains aspects politiques (référence au Tibet et à d'autres perscécutions de minorités chinoises).

    Jean-Luc, on attend plus de toi sur ces questions, et on est prêts à t'aider dans la construction d'un argumentaire !

  19. marj dit :

    http://www.legrandsoir.info/Retraites-finance-et-Bolivie.html

    C'est drôle comme un petit pays avec un PIB de 18 millards de dollards peut se payer la retraite à 58 ans tandis que la 4ème, 5ème ou 6ème puissance mondiale (je sais plus), la France et son PIB proche des 2000 millards ne pourrait pas se la payer à 60 ans...cherchez l'erreur !

  20. Le Yéti dit :

    Pour votre info, Jean-Luc, cette chronique dans Rue89 : « Salaud », « larbin » : la parole se radicalise, et l'action ?.

    Et en post-scriptum, cet échange de commentaires, à la suite du même billet [NB : on y discutait de la différence entre la radicalité constructive et la violence gratuite] :
    Question : En fait, je dois être con, mais j'ai du mal à cerner vos propos : les mots de Mélanchons : Violents ou Radicaux selon vous ?
    Ma réponse : Violemment radicaux [rires].

    Plus sérieusement, je pense que les mots de Mélenchon, pour brutaux qu'ils apparaissent, sont nécessaires. C'est la seule et unique façon de déboulonner ces fausses et extrêmement dangereuses "idoles" médiatiques.

    Car Pujadas, de par la position qu'il occupe, se montre infiniment plus violent à l'égard de son interlocuteur syndiqué.
    Avec son ton glacé et son costume de croque-mort, il utilise tous les artifices d'un pseudo langage policé (mis sur pied par les spécialistes en com') pour faire baisser le front à son interlocuteur et le contraindre à s'excuser de ses actes.
    Aucune des questions de Pujadas à son interlocuteur ne vise à s'informer, à obtenir le point de vue de celui-ci. Juste à l'obliger à une piteuse soumission.
    La gifle de Mélenchon à Pujadas me paraît finalement assez bénigne -- et salutaire -- en regard du rôle détestable joué par ce dernier.

    Par contre, si la "violence" de Mélenchon ne consistait qu'à moucher des idoles, à gifler des crétins juste pour se soulager les nerfs et amuser la galerie, s'il oubliait que ses actes salutaires de délivrance verbale sous-tendaient un projet politique constructif, alors ce serait de la radicalité et de la violence parfaitement inutiles.
    Bien entendu, je ne soupçonne pas un instant JL Mélenchon d'être ainsi irresponsable.

  21. Cohen dit :

    Une précision, Jean-Luc : je n'étais pas sur I-télé mais sur BFM TV quand s'est déroulée l'altercation avec Ruth Elkrief. Je crois aussi qu'elle comparait Mélenchon avec Marine et non Jean-Marie Le Pen. Ca ne change rien au fond mais autant être précis.

  22. Pedro dit :

    "Parce que des gens disponibles pour faire mieux avec moins d’argent, il y en a beaucoup et dans tous les domaines."

    Pour moi c'est le point essentiel de la démonstration sur lequel il faut bien insister.

  23. serge dit :

    Bonjour
    Je pense aussi qu'un rassemblement unique à Paris peut donner à réfléchir aux amis de Sarkozy (députés et sénateurs).
    Je suis donc assez d'accord pour ce rassemblement que personnellement j'espère un samedi ! mais on s'adapte dans la lutte.
    Merci à Jean-Luc Mélenchon de relayer notre sentiment d'injustice sur les médias.
    Tout çà nous prépare bien pour les cantonales qui serviront de curseur à Sarkozy dès 2011.

  24. Ruth Elkrief, ce n'est pas cette journaliste indépendante qui a reçu la légion d'honneur ? ;-)
    Les poules auront des dents, le jour où elle, Pujadas et Pernaud seront aussi impertinents à l'égard des privilégiés, de Parisot et de l'UMP...

    Sur les retraites, quoi de mieux que de citer l'exemple de la Bolivie où l'âge de la retraite est passé de 65 à 58 ans, voire même 51 ans pour les mineurs... Une parfaite illustration de l'autre gauche au pouvoir !

  25. vvvv dit :

    Je suis abasourdi par les propos de Mme Elkrief..

    Un petit commentaire sur sa page web sur BFM s'impose: il faut leur faire remarquer le caractère inacceptable de leur comportement...de manière vigoureuse mais correcte.

    Le lien ici:

    http://www.bfmfan.com/blog/index.php?pages/Ruth-Elkrief&pub=1

    voici celui que j'ai laissé:

    "@ Mme Elkrief
    Le parti pris de Mme Elkrief qui a comparé M. Mélenchon à Marine le Pen discrédite totalement son travail et la réputation d'objectivité et de rigueur de BFM. Beaucoup de personnes considèrent l'"épisode Pujadas" comme un épiphénomène, de toute pièce créé par réflexe corporatiste et élitaire et le commentaire de Mme Elkrief, dans ce contexte, ne fait que renforcer ce sentiment.
    Une question une seule, Mme Elkrief, la politique du gouvernement à propos des Roms et des sans papiers, elle, ne vous fait elle pas penser au Front National? Vos indignations (et celles de nombre de vos collègues) sont à géomêtrie variable et ont une responsabilité importante dans le sentiment de rupture entre l'immense majorité de la France et ses "élites"..la mesurez vous?"

  26. petit chouk dit :

    Bonjour,
    La bagarre monte d'un cran, mais vous êtes dans le droit chemin : celui du courage et de l'honnêteté, des valeurs rares en comparaison du gouvernement qui nous dirige.

    Tenez bon, même si certains journalistes se déchainent cela vous donne une plus grande tribune, les citoyens se reconnaitront en vous.

    Avec vous à fond.

  27. jean-claude dit :

    Pour en revenir à Pujadas, je voudrais refaire un petit historique.
    Il a pris la suite de Sérillon au journal de 20 heures en septembre 2001, soit dans la période précédent les élections de 2002, ou le Pen s'est retrouvé au second tour.
    J'avais alors l'habitude de regarder ce journal presque quotidiennement.
    Chaque soir, cet individu qui se prend pour un journaliste, a'servi la soupe'à la droite et à l'extrême-droite en présentant la France comme une sorte de'coupe-gorge'.
    Tout était bon pour faire peur aux gens. Après un peu plus de deux mois, j'ai définitivement cessé de regarder les infos télévisées (sauf parfois, sur Arte qui présente une information plutôt digne).
    Alors ce qu'a dit Jean-Luc Mélenchon, je me le dis depuis 2001, chaque fois que j'entends ou vois Pujadas.
    Au delà de cette polémique Pujadas, merci à Jean-Luc Mélenchon pour l'énorme travail qu'il effectue.
    Sans lui et le PG, le paysage politique serait totalement désespérant.

  28. Pasfaché dit :

    Qu'il change d'avis? Il a été elu par ceux qu'il a trahi, ceux là même qui voulaient rallonger la durée de cotisation de ces privilégiers de cheminots, qui voulaient faire des heures sup. où travailler le dimanche comme à Plan de campagne en P.A.C.A, qui voulaient mettre ces fainéants de fonctionnaires et chomeurs au boulot, par ceux qui voulaient supprimer les 35 heurs aux salariés qui c'étaient battu pour les avoir. Il n'a trahi personne, il n'a trompé que des crétins et des jaloux. Je sais que je vais faire drésser les cheveux de quelques un sur ce post, mais je n'irais pas manifester ni je l'ai fais cette année pour défendre la retraite. Il n'est pourtant pas bien compliqué de ne pas se tromper de bulletin de vote, les capitaliste savent mettre leurs alliers au pouvoir mais pas les salariés où la france d'en bas. Je suis à la retraite et j'ai milité pendant 35 ans et suis resté au même salaire pendant 25 ans pour avoir défendu mes idées. Non les salariés ne sont pas tous naïfs il faut simplement leur mettre le nez dans dans leurs rsponsabilités.

  29. Trebor dit :

    Ah ! la niche. La Cour des Comptes a débusqué 71 Milliard d’€ de modalités particulières de calcul de l’impôt qui s’ajoutent aux 75 Milliard d’€ de niches fiscales. Quelle est la différence entre l’une et l’autre ? Aucune pour les caisses de l’Etat, mais une mise sous le tapis pour la présentation des budgets.

    Voir : http://resultat-exploitations.blogs.liberation.fr/finances/2010/10/niches2.html

    Vous apprendrez qu’aux niches fiscales (sur ou sous le tapis), il faut ajouter 79 Milliard d’€ de niches sociales (cotisations n’allant pas dans les caisses de la sécu). La part des revenus que les entreprises ne paient pas à l’Etat grâces aux niches s’élèverait au total à 172 Milliard d’€ par an. De sorte que les entreprises seraient le groupe le plus assisté par l’Etat. C’est à mettre en relation avec les déclarations de Madame Parisot concernant l’assistanat qui serait une plaie qu’il faudrait cicatriser dare-dare.

    Par ailleurs, 80% des 172 Milliards d’€ iraient aux 20% plus grosses entreprises dont celles du CAC40 qui auraient dépensé 1 Milliards d’€ pour soutenir les partis politiques américains lors des dernières élections.

  30. Arielle dit :

    Merci Mr Mélenchon de me redonner le moral car lorsque j'écoute la radio (je n'allume plus la télé et je crois que je vais bientôt faire de même avec la radio) je déprime. Les médias nous serinent ad nauseum qu'il n'y a plus rien à faire, que la mobilisation faiblie, etc, etc... Continuez ce combat et d'alimenter ce blog qui est ma bouffée d'oxygène. Merci

  31. Gilbert LAURET dit :

    Jean Luc il faut faire connaître également le livre de Jacques généreux, ton livre et le sien se complètent. http://granderegression.fr/. Vive la Révolution Citoyenne

  32. Descartes dit :

    @marj (#19)

    C'est drôle comme un petit pays avec un PIB de 18 millards de dollards peut se payer la retraite à 58 ans tandis que la 4ème, 5ème ou 6ème puissance mondiale (je sais plus), la France et son PIB proche des 2000 millards ne pourrait pas se la payer à 60 ans...cherchez l'erreur !

    Elle est très facile à trouver, l'erreur: lorsqu'un "petit pays" paye des pensions de l'ordre d'un euro par jour (ou moins), il peut se permettre de payer la retraite à 58 ans. La France aussi pourrait se payer la retraite à 58 ans si l'on réduisait les pensions à ce niveau-là. La question qui faut se poser est: combien de retraités boliviens arrêtent de travailler à 58 ans ? La réponse: pratiquement aucun. Ils continuent à travailler tout simplement parce qu'il est impossible de vivre avec les pensions de retraite...

    Moralité: avant de s'enthousiasmer avec des modèles venus d'ailleurs, il faut regarder l'ensemble des paramètres. L'équilibre des régimes de retraite dépend de trois réglages: les cotisations et les taxes qui le financent, la durée de cotisation par rapport à l'espérance de vie, et le niveau des pensions. On peut choisir comme on veut deux de ces boutons, si l'on est prêt à sacrifier le troisième...

  33. argeles39 dit :

    Si on compare l’interview de Sarkozy par pujadas, le 12 juillet dernier, et le même pujadas face à Xavier Mathieu, on constate une cohérence: - il est doux et servile avec les puissants, hargneux et combatif avec les faibles.
    Quand on l'écoute sur le dossier des retraites, il n'y a aucune ambigüité, on sait où est son camps!
    Il a tout compris ce pujadas, c'est comme ça qu'on se fait une place au soleil, à la télévision ou au club le siècle.
    A quand la légion d'honneur?

  34. Isabelle dit :

    En tout cas si ils n'arrivent pas à les faire reculer, si le pouvoir cède à certains en jouant sur les dissension, si ils abdiquent devant eux renforçant la sensation d'impuissance face à la toute puissance d'un pouvoir qui ne tient que par la division, la lassitude de nombreux français, la peur de l'inconnu et le fait de n'avoir pas encore touché le fond. Alors là oui se sera la fin d'un monde, celui qu'on a connu. Celui qu'on pensait ne pouvoir que s'améliorer quand on a mis nos enfants au monde.
    Ils n'auront plus peur de rien, ils oseront tous si on peut croire qu'ils hésitaient encore un peu !
    Leur impression de toute puissance, d'être intouchable face a un monde, celui de notre jeunesse qui disparait progressivement Oui là il faudra avoir peur car hélas nous n'avons pas l'impression de pouvoir mettre quelque chose à la place. Ils ont tout détruit, tout cassé. Un peu comme un pull qu'ils auraient détricoté et dont plus personne ne revendiquerait le modèle; les 37 ans et demi de cotisations, les services publiques...
    D'ailleurs entre les auto entrepreneurs, les intérimaires, les prestataires de service qui cotisent encore réellement pour la retraite. C'est pour ça aussi que tant de gens ne se battent plus. Pour donner de l'espoir il faut réinventer le monde de demain !
    Je pense à 2 choses le sketch des guignols sur l"abonnement" A voir absolument la façon dont en inventant l'abonnement ils ont fait des gens des esclaves car l'argent sort de toute façon sans pouvoir rien faire ou très difficilement! Regardez les guignols vous savez c'est formateur parfois et devrait tourner en boucle!
    Hier le sketch sur les mineurs du Chili payés 4 dollars et qui allaient devoir repartir pour rembourser était génial.
    Hier aussi j'attendais un paquet qui devait m'être livrée par chronopost. Et là surprise, étant absente j'apprends que je devrai aller chercher mon paquet à leur agence de Buc alors que j'habite à Palaiseau à 5mn du bureau de poste de Lozère! Pour tous ceux qui croient encore que ce sera mieux sans service publique!
    J'ai confiance dans le front de gauche mais il faudrait juste qu'il en revienne à ces classiques : internationale ouvrière, et être toujours contre ce gouvernement, toujours lui rentrer dedans, car lorsqu'il le rejoint sur certaines idées quel qu'elles soient ils cassent la dynamique de ceux qui veulent que ça change!
    Avec ces gens là pas de compromis on est avec ou on est contre.

  35. Fred Barbosa dit :

    Les journalistes des "gros médias" perdent de la crédibilité. Ils parlent tout seuls. Les gens commencent à penser par eux-même. Il y a un décalage, un gouffre qui se forme entre ces journaleux et le peuple. Je me suis débarrassé de ma télé (alors que j'étais un gros téléphage) car je ne supportais plus de les entendre.
    Je trouve dommage que vous ayez annulé votre passage télé. Plus on vous entend, mieux on se porte.

  36. langue-rouge dit :

    "Souhaitez-vous une grève reconductible ?
    Les gens qui se lancent dans une grève y réfléchissent à deux fois, parce qu’ils y jouent leur paie. S’ils décident de le faire, c’est donc qu’ils auront de bonnes raisons. Je ne m’en mêle pas. Ce que décideront les travailleurs me convient."

    Cette réponse résume ce qui constitue aujourd'hui la principale différence entre le NPA et le FdG. C'est un peu hypocrite de faire semblant de rester neutre et de se contenter de dire que l'on suivra ce que les travailleurs auront décidé. Aujourd'hui justement les travailleurs sont hésitants, ils écoutent beaucoup ce qui se dit soit du côté des directions syndicales soit du côté des organisations politiques. Et quand les directions syndicales refusent de se mouiller et de mettre tout leur poid pour pousser à des reconductibles, c'est au noyau syndical constitué souvent de militants organisés politiquement (soit au FdG soit au NPA soit parfois même à LO) de prendre ses responsabilités.

    Tout le monde sait qu'il y a encore de très nombreux cadres syndicalistes de la CGT appartenant au PCF et que le PG par exemple a un certain nombre de cadres syndicaux à la FSU. Ces gens ont une influence, ils sont écoutés, ils peuvent s'ils argumentent, s'ils se coordonnent faciliter le déclenchement de reconductibles.

    Là où les militants NPA sont implantés et crédibles syndicalement, ils arrivent à déclencher par leurs initiatives des grèves reconductibles même limitées.

    Faire croire que des grèves reconductibles peuvent se développer sans l'implication totale notamment des militants syndicalitses organisés au PCFet au PG notemment c'est du foutage de gueule. Une stratégie d'intervention dans les luttes qui se contentent de suivre les directions syndicales et de compter sur la spontanéité c'est une absence de stratégie ou plutôt c'est un refus d'accorder au mouvement social l'importance qu'il mérite dans la construction d'une alternative politique.

    Tant que le FdG continuera de penser que son rôle dans le mouvement social se limite au soutien acritique à des directions syndicales et que par contre sa principale intervention se résume au terrain électorale il n'arrivera pas davantage à créer une réelle alternative que Die Linke en Allemagne. Faire 10 voir 12 % comme Die Linke ça ne sert à rien si on ne s'appuie pas sur cette légitimité pour redynamiser les luttes. Du coups, le risque c'est de se retrouver comme Die Linke aujourd'hui avec comme principale perspective de gouverner avec le SPD et les Verts.

    Et pas de faux procès. Ce que je propose ce n'est pas de cartonner systématiquement les directions syndicales. Ce n'est pas ce que fait le NPA qui aujourd'hui tente à la fois de défendre l'unité du mouvement et en même temps la nécessité d'aller au delà des journées d'action sous peine de voir le mouvement s'essouffler.

  37. Corto14 dit :

    Deux actions à Caen.

    Aujourd'hui jeudi, rendez-vous à 11h devant le siège régional de l'UMP

    Demain vendredi dès 7h, blocage du dépôt de carburant sous le viaduc de Calix;;

    On ne lâche rien, on continue !

    PS: La plupart des médias institutionnels s'illustrent encore dans la couverture de cette grève qui se répand sous diverses formes. On ne s'y attarde que pour signaler les "nuisances" occasionnés (la pénurie d'essence), on oppose les "français" aux grévistes (va plus en rester beaucoup des français...), etc. Traitement médiatique de classe écoeurant qui ne fait que renforcer la défiance des gens envers les médias à la solde des puissants.

  38. Sophie PG 24 dit :

    Formidable, grâce à votre sincérité, des journalistes, qui ont encore une conscience, s'interrogent sur la perception que nous avons de leur travail.
    Et bien nous pensons comme vous et leur volonté de nous imposer une pensée unique est devenue totalement insupportable, indigeste et méprisable pour la majorité des gens.
    Votre courage et votre vérité permettent à cette majorité éveillée de croire plus encore à la Révolution Citoyenne qui est la sortie évidente de cette dérive inique des dirigeants.
    Qu'ils s'en aillent tous et aussi ceux qui signent tous les jours par leurs questions orientées, leurs commentaires dégradants, leur dévotion de larbins à un pouvoir qui n'en a plus pour longtemps...
    Nous ne sommes pas les crétins qu'ils voudraient que l'on soient...

  39. Carol DEBY dit :

    A vvv (mess. n° 25)

    Je viens d’envoyer, moi aussi, un message à Madame Elkrief, que je transcris ici.

    Madame Elkrief,

    Votre biographie (cf. ci-dessus) mentionne que vous avez poursuivi des études à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris, avant 1987. Il me semble que l’on ne vous a pas appris la différence entre le comportement d’un homme politique populaire et celui d’un politicien populiste.
    Il est vrai qu’avant 1987, on parlait de poujadisme, mot démonétisé aujourd’hui.
    Vous devriez vous recycler, Madame, sinon il vous arrivera de considérer Jaurès comme un populiste !

    Je suis navré de devoir jouer le rôle d’un donneur de leçons.
    Carol DEBY, retraité de 82 ans.

  40. le révolté dit :

    Les effets de la gréves dans les raffineries commencent à se faire sentir quoique en disent certains pour ne pas affoler l'opinion, ce matin plus de gasoil dans ma station.

  41. J-L Maurice dit :

    @Descartes (?!) commentaire n° 33

    Le plus facile, c’est souvent de dénoncer la facilité… chez les autres. Que connaissez-vous de la Bolivie ? J’ai eu la chance de la parcourir et d’y faire pas mal de rencontres. C’était bien avant Evo Morales. Et je peux vous affirmer que bien des travailleurs auraient sans aucun problème accepté un salaire d’un euro par jour. Je me rappelle d’une manifestation d’instituteurs indiens, gagnant 35 $ par mois, revendiquant pour ne plus avoir à acheter les livres de classe sur leurs propres deniers.

    Alors c’est vrai, il ne faut pas s’enthousiasmer pour des modèles venus d’ailleurs et faire croire qu’il est possible de les adopter chez nous – et d’ailleurs, où avez-vous vu que J-L Mélenchon préconisait le système bolivien pour la France ? –, mais il est toujours intéressant de se poser des questions à partir de ceux-ci.

    Quant à votre « analyse » sur l’équilibre des retraites, elle n’est que le reflet d’un parti pris, surement pas le fruit d’une réflexion économique ou politique.
    En effet, vous faites une confusion totale entre retraite par répartition et assurance retraite. Pour une assurance ou des fonds de pension, la durée de cotisation ou du blocage de capitaux est bien un des deux paramètres principaux, mais cela n’existe tout simplement pas dans le système par répartition.

    Et en ce qui concerne votre paramètre intitulé « les cotisations et taxes qui le finance », vous oubliez simplement qu’une cotisation peut être modifiée par son taux et sa durée, mais aussi sur son assiette. Le gouvernement l’a bien compris, lui. Il ne veut retenir de cotisations que sur les revenus des salariés, et laisser les rentiers de tout poil – à commencer par ceux qui ont les plus gros revenus – construire tranquillement leur retraite par capitalisation, histoire de continuer à alimenter la machine financière (pas vrai, M. Guillaume Sarkozy ?)

    Moralité : si vous tripotez les boutons de votre machine à laver pour régler l’image de votre télé, à moins d’être un grand magicien, vous avez peu de chance d’aboutir !

  42. CLECH dit :

    Quel employé ou ouvrier peut vraiment se permettre la grève reconductible ?

  43. Philippe dit :

    Votre idée d'une manifestation nationale, d'une montée à Paris pour défendre les retraites est excellente et j'espère qu'elle sera reprise par les syndicats. M. Mélenchon, je vous ai entendu dire une fois, je ne sais plus dans quelle emission, mais ca m'a marqué : "Il faut que la peur change de camp". C'est exactement cela. Et une grande manifestation de ce type pourra y contribuer.

  44. Michel Matain dit :

    L'idée d'une grande manif nationale un dimanche sur Paris me plait bien.

  45. Transparence dit :

    Visiblement le gouvernement cherche l'affrontement.
    Que restera t-il de toutes ces réformes ratées et de ce quinquennat.
    Peut être quelques éclopés ou morts en cas de dérapages.

  46. VERGNES dit :

    Je cite JLM:
    Là aussi, les gens vont dire : « qu’ils s’en aillent tous ! » Aussi bien les chefs des grandes entreprises dont les résultats sont désastreux, que les hommes politiques qui ne changent rien à la situation des gens, sauf en pire. Ca vaut aussi pour la police, la justice ou les médias. Les partants ne manqueront à personne. Parce que des gens disponibles pour faire mieux avec moins d’argent, il y en a beaucoup et dans tous les domaines.

    Comme tout semble simple, ces partants seraient donc volontaires, ils laisseraient leur place sans rechigner. Bien sûr que non.
    Virer le chefs des grandes entreprises, ah oui comment. Expropriation ? Nationalisation sans indemnité des actionnaires?
    Virer les hommes politiques, je rappelle qu'ils sont élus.
    Assainir la police, la justice, les médias ? Ah oui comment ? Il faut le préciser...

    Une telle situation ne peut s'envisager par une simple "révolution " par les urnes, sinon comment expliquer que cela n'est jamais eu lieu hors période révolutionnaire.

    Les virer oui! Mais la vraie question c'est comment?

    Je cite encore Jean-Luc Mélenchon, et note une inflexion dans son approche des rapports partis/syndicats.

    Peut-être pourrions-nous appeler, partis de gauche et syndicats ensemble, à faire une manifestation nationale, une montée à Paris...

    Hier encore, il déclarait qu'il fallait de contenter de suivre les directions syndicales, et proposait un référendum.

    En ce qui concerne Xavier Mathieu qui incarnait concrètement la colère de la classe ouvrière dans une période où de nombreuses boites se trouvaient dans la situation des Contis, les directions syndicales n'ont pas bougé le petit doigt et ont laissé les syndicats locaux seuls de dém****r et n'ont rien fait pour faire converger ces luttes radicales.

  47. le Prolo (PG 01) dit :

    @ 32 Descartes

    lorsqu'un "petit pays" paye des pensions de l'ordre d'un euro par jour, il peut se permettre de payer la retraite à 58 ans

    Est-ce à dire que si la France réduisait l'âge de la retraite à 58 ans, les retraités français toucheraient eux aussi 1 E par jour ?
    Sauf erreur, non.

    Pour que ton raisonnement et ta comparaison tiennent, et donc pour savoir s'il serait raisonnable ou non de passer la retraite à 58 ans en France comme cela a été fait en Bolivie, peut-être devrais-tu aussi tenir compte de la différence de niveau de vie et de PIB (de 1 à 100) entre les deux pays, non ?

    Pour 1 Euro par jour en Bolivie, combien d'Euros par jour en France ?

  48. L dit :

    Populisme ou pas populisme, qui se préoccupe du pays réel? Qu'est-ce que c'est ces journalistes borgnes?
    (seuls ceux qui le sont se reconnaîtront)
    Regardez par exemple, aux USA, populisme n'est pas un gros mot, tout simplement parce qu'il
    désigne la fracture qui existe entre les élites et le peuple. Alors quoi, c'est pas important ça, comme
    problème? Attention chers journalistes borgnes, quand vous criez au populisme, de ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain.
    Ce serait très dommage et très dommageable de votre part, de ne pas prendre la mesure du décalage.
    http://www.marianne2.fr/Aux-USA,-populisme-n-est-pas-un-gros-mot_a183608.html
    L'article date de février mais il pourrait vous faire réfléchir chers journalistes-automates qui vous complaisez encore et toujours dans les facilités de "raisonnement" du politiquement correct façon amalgames, pensée unique, fausses évidences et vraies cécités intellectuelles.
    Vous vous décrédibilisez à une vitesse! Vous n'avez pas idée! Et quand nous mesurons le fossé qu'il y a entre vos dires et nos réalités. Et quand nous mesurons le fossé qu'il y a entre vos dires et les analyses un tant soi peu sérieuses et rigoureuses sur le sujet. Bossez un peu plus, ça vous évitera les commentaires de perroquets. Vous êtes allés voir les propositions de programme partagé du Front de gauche? Vous en avez étudié chacun des aspects? Etes-vous seulement capables de les lire? Lire signifie-t-il autre chose pour vous que déchiffrer des mots sans en connaître ou comprendre ni la signification ni le contexte? Quand on fait de la xénophobie intellectuelle, qu'on s'en tient aux apparences de ceux dont on ne supporte pas la différence de point de vue sans chercher à la connaître, parce qu'on on reste amarré à ses préjugés et à ses ignorances alors la porte est ouverte à toutes les peurs et à tous les fantasmes. Curieux comme comportement de s'élever contre les diabolisations identitaires du Front national tout en pratiquant cette même diabolisation. Vos dires ne disent absolument rien de Mélenchon, ils ne sont que le reflet de vos propres cécités. Et ça oui, ça derrière mon petit écran, ça me fait peur. Et ça m'indigne...

  49. Simon Bolivar dit :

    Prolo
    La tu viens de trouver le bâton pour te faire battre!
    C'est pas le PIB qu'il faut considérer, mais le PIB par habitant et le rapport entre la Bolivie et la France n'est plus que de 1 a 10... (pour autant que la valeur du PIB de la Bolivie, qui varie du simple au double selon les sources soit fiable).
    Ce qui veut dire que si on consacrait la même part du PIB aux pensions de retraite, on aurait 10 € par jour, ou 300 € par mois...
    Est-ce que ça répond à ta question?

  50. 4 Août dit :

    @ 46
    VERGNES dit:
    14 octobre 2010 à 12h55

    Virer le chefs des grandes entreprises, ah oui comment. Expropriation ? Nationalisation sans indemnité des actionnaires?

    Assainir la police, la justice, les médias ? Ah oui comment ? Il faut le préciser...

    Les virer oui ! Mais la vraie question c'est comment?

    Tu penses bien que ce n'est pas dans une ITW d'une page, ou de 2 minutes à la radio, que tu auras un plan détaillé et exhaustif du programme. Donc inutile de t'insurger en exigeant l'impossible.

    Et puis lis le livre: on sait jamais, il y a peut-être des réponses !


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