05nov 10
D’ abord un mot sur la lutte : elle continue. Ne jouez pas votre petit journaliste. Ne commencez pas à vous faire des mines inspirées sur le reflux de la mobilisation, la victoire du gouvernement et tout ce saint frusquin des muscadins du pouvoir. La mobilisation est intacte ! Dans les cœurs et les esprits elle s’est enracinée et élargie. Le six novembre : la manifestation. Moi je serai à Brive ce jour là, car il y a un salon du livre où parait-il je dois être absolument. Il faut dire que mon bouquin se vend comme un feu dans l’herbe sèche. En voila quarante mille d’édités. Je suis dans toutes les listes des meilleures ventes et pas peu fier de ça ! Bonne occasion aussi pour voir les copains de Corrèze et du Limousin. Je manifesterai avec eux samedi. Et la veille je suis dans le Lot, à Figeac, pour un banquet républicain.
J’ai tellement de retard sur ce que je veux dire sur ce blog ! Je laisse donc la parole à mon ami Eric Coquerel pour dire ce que nous inspire l’incroyable déclaration où Jean Paul Huchon dit qu’il préfère Le Pen à moi ! Je vous demande si vous voulez nous aider à desserrer cet étau spécial de mépris, si dangereux pour la gauche, d’agir aussi, chacun d’entre vous, sur vos socialistes locaux pour que cette mode soit tuée dans l’œuf !
Pendant les jours où vous n’avez rien lu sur ce blog, j’ai vécu la préparation et le tournage de l’émission « Vivement dimanche » chez Drucker. Ma détente a été d’écrire sur deux sujets. L’un à propos de la « stratégie médiatique », l’autre sur l’état de la crise. Cette fois ci je publie ma note sur la crise. C’est le plus urgent selon moi. En fait je recule cette publication depuis mon entretien avec Pedro Paez, l’ancien ministre de l’économie de l’équateur, actuel responsable pour ce pays de la nouvelle banque du sud. En lisant cela je ne vise pas à désespérer madame Laurence Ferrari ni les autres grands esprits qui ont décrété que je n’avais ni idée ni programme. Non. Au contraire, qu’ils restent dans leur ignorance et suffisance méprisante. Ca ne nuit qu’à eux. Par contre, je veux permettre à ceux qui ont bien compris que j’ai l’un et l’autre, d’accord ou en désaccord, de réfléchir. Et de comprendre pourquoi je plaide pour une politique économique de définanciarisation de l’économie française et son dételage d’avec l’économie américaine. Toutes choses qui imposent une révolution citoyenne pour avoir le rapport de force. Je veux aussi prendre date. Le cadre intellectuel de notre analyse n’est pas celui des gros malins du FMI et des autres brutes européennes qui prétendent guérir le malade de la dette publique. Eux vont nous faire mourir guéris ! Leur politique ne vaut rien car elle fait comme si existait un monde économique pur et parfait là où règne une obscure pétaudière dominée par un voyou très violent : les Etats-Unis d’Amérique source de tous nos maux ! Après ça deux mots s’agissant de l’émission de Drucker.
Le simple fait de nous voir par million va leur mettre le bourdon. Il est essentiel qu’ils sachent que nous les attendons au tournant. Evidemment, ca posera aussitôt la question : « et maintenant on continue comment ? ». Ne cherchez pas midi a quatorze heures ! On fera ce que les syndicats nous diront de faire. Je continue de proposer, avec le Parti de Gauche, l’idée d’une manifestation nationale monstre à Paris. Un évènement comme il y en a un tous les vingt ans dans ce genre. Comme notre manifestation contre la loi Falloux. Le temps de préparer ça sur le terrain, de collecter les sous, d’organiser les transports c’est une immense agitation et conscientisation qu’on organiserait de tous côtés. Evidemment ce sont les syndicats qui peuvent organiser ça et donner les consignes. Pas nous. On verra donc ce qu’ils nous disent de faire. Et ce qu’ils nous disent on le fera, parce qu’ils sont unis et qu’ils ont dirigé le mouvement au bon rythme jusque là, d’après ce que je vois.
L’échec des démocrates aux élections intermédiaires des Etats-Unis est un désastre mondial. Non parce que la politique démocrate est mise en panne. C’était une petite bibine à peu près indétectable compte tenu des problèmes à régler. Mais parce que maintenant, il y a trop de monde dans la cabine de pilotage : les militaires les démocrates de gauche et de droite, les républicains. Si bien que c’est comme s’il n’y avait plus de pilote du tout dans l’avion. Au consensus politique avec les républicains voulu par Obama, cette illusion mortelle, suit à présent un consensus subi. Rien ne peut plus se faire sans leur accord. C’est déjà grave. Mais comme eux-mêmes sont sous la pression de l’extrême droite, c’est pire. Ce sera donc la loi du plus petit commun dénominateur libéral. Dans le contexte, le désastre est assuré.
Les USA vont être engloutis par la masse de capitaux fictifs qu’ils ont engendrés et sur laquelle flotte de plus en plus en plus mal le vaisseau amiral du capitalisme mondial. Car la ligne du moins d’état, et moins d’impôts, moins de solidarité, pour relancer la production qui, parait-il, épongera les dettes a déjà prouvé mille fois son inanité. Le déclenchement de guerres régionales type Afghanistan ou Irak, pour faire tourner artificiellement la production à partir de l’économie d’armement a aussi atteint sa limite. Que reste-t-il ? Pour colmater la brèche qui s’est déjà ouverte à plusieurs reprises depuis vingt ans la seule parade utilisée avait consisté à injecter des milliards de dollars de crédit pour empêcher l’activité réelle de s’effondrer. Après la dernière crise c’est ce qui a été fait, encore une fois. Au niveau mondial, on se souvient de ce G20 ou avaient été annoncés mille milliards de dollars fabriqués dans la joie et la bonne humeur sous la houlette du FMI. Aux Etats-Unis, des centaines de milliards de dollars avaient déjà été injectés par l'administration Obama, après celle de Bush, Georges, l’idiot. D'abord pour sauver les banques américaines, ensuite pour relancer la croissance. En vain. L'économie des Etats-Unis tourne à vide. Alimentée depuis des décennies en dettes et capitaux fictifs, elle a franchi le cap où plus aucune dose supplémentaire de drogue ne suffit à la maintenir hors d’état de manque. Il en est ainsi parce que c’est une « loi » de l’économie réelle : vient toujours le moment ou la masse des signes monétaires doit s’accorder avec la réalité qu’elle est sensée représenter. Mais cette « loi » se vérifie dans des conditions d’exceptionnelle gravité.
Pedro Paez, ancien ministre de l’économie de l’Equateur m’avait montré des graphiques économiques très alarmants sur ce thème, au début du mois, a l’occasion d’une rencontre a Bruxelles. Il publie bientôt un article sur ce thème. Que voit-on sur ses graphiques ? D’abord que les USA ont essayé une politique de décroissance lente de la masse monétaire. Ils épongeaient en douceur. Lentement. La masse du crédit disponible accompagnait le mouvement. On peut dire qu’ils jouaient l’assainissement, dans la durée. Mais la courbe de la production suivait aussi le mouvement. Là était le risque : que le moteur s’éteigne. On voit alors, sur ces graphiques, soudainement, s’envoler le crédit. On comprend que le niveau de ralentissement de l’activité a été jugé inquiétant et qu’il s’agissait de le stimuler de nouveau. Trop fort. Le coup d’accélérateur a emmené le véhicule dans une direction aberrante : les logements construit sous « subprime » en sont l’emblème. Des gens insolvables ont pris en charge la relance de l’économie. A première vue c’était tout bénéfice. Un pauvre croit qu’il va devenir riche en achetant à crédit. Puis il tombe à terre. Son bien est revendu avec une belle marge du fait de l’envolée de l’immobilier. Le préteur est remboursé. Le pauvre est mort. Le riche est plus riche encore. Pas belle la vie ? Ajoutez à ça la guerre d’Irak et celle d’Afghanistan. Elles permettent de collecter et dépenser un maximum qui revient a domicile à quatre vingt pour cent comme le montre le rapport dont je vous ai déjà parlé ici. Tout allait comme d’habitude. Mais cette maudite courbe du crédit, comme les arbres, ne pouvait pas monter jusqu’au ciel comme le dit l’adage. L’accident a eu lieu. Celui de subprime. Tout le système s’est bloqué par la contagion de « papier pourri » dans les caisses et les bilans d’entreprise.
On voit alors sur les courbes de Pedro Paez le crédit et la production s’écrouler. Une courbe alors s’élève aussitôt brutalement : celle de la masse monétaire ! Ce sont les milliards d’argent fictifs créés par la réserve fédérale. Et là: stupeur ! Le crédit aurait du repartir aussi violemment et la production suivre. Tout cela aurait du se voir sur les graphique avec juste un effet de décalage dans le temps lié à la circulation de l’eau dans les tuyaux. C’est cela qu’on avait observé dans les précédentes crises. Comme dans un feu qui s’éteint, faute de buches, la banque jetait du papier et cela faisait une belle flambée qui faisait assez illusion pour que tout ronronne à nouveau. Mais cette fois ci le rebond a été timide. Une deuxième injection a suivi. Pschitt ! Effet quasi nul. Le moteur n’est pas reparti. On n’en est pas sorti. On en est toujours là. La production des USA a reculé. Que faire à présent ?
Naturellement aucun dirigeant n’a l’intention de proposer une relance par la consommation populaire aux USA. Cela voudrait dire de la relance salariale ou sociale avec des systèmes de sécurité sociale dont les américains, chauffés à blanc par leur presse éthique et indépendante, considèrent que c’est le début du communisme. Mais ce n’est pas tout. Relancer pour acheter quoi ? Tant de choses sont produites ailleurs. L’économie productive réelle, c’est presque rien aux USA. L’agriculture c’est 1% du PIB. L’industrie ? 10 %. Les USA sont un fantôme dans l’ordre de la production. L’essentiel du chiffre ce sont des « services » comme le disent les ravis de la modernité ! Du papier, des bureaux qui brassent des papiers à propos d’autres papiers : de l’assurance, de la banque et ainsi de suite. Il y a donc deux lignes d’action chez les belles personnes nord américaines. Les unes veulent un dollar faible pour relancer la production en la faisant remorquer par le reste du monde et ralentissant l’import par une élévation de son cout. Le modèle grotesque du libre échange mondial. Celui qui oblige à admirer l’économie allemande qui vend des machines à la terre entière mais laisse dans la pauvreté le quart de sa population. Ou le modèle français des champions internationaux et du déménagement général de tout le reste. Ceux là vont finir par avoir le dernier mot on dirait. Mais pas volontairement. Le dollar baisse parce que le monde sait que c’est une bulle ! Malheur !
C’est ce que veulent à tout prix éviter les amis du dollar fort. Ces gens savent que leur économie repose sur la valeur reconnue à cette monnaie ! Ceux là savent que plus le dollar baisse plus ceux qui en possèdent les vendent car c’est le gros des actifs de leur bilan. A quoi bon stocker un papier qui fond à vue d’œil ? Il n’y a qu’une raison de le faire : c’est qu’il n’y ait rien d’autre à la place. Mais justement il y a. L’euro par exemple. Les USA sont donc dans une tenaille. D’un côté les chinois, avec leur monnaie pas chère, étouffent la production yankee avec leurs produits. De l’autre les européens cocoonent les rentiers avec une monnaie chère et stable que protègent des politiques d’austérité sadiques. Les nord américains jettent donc des millions de dollars supplémentaires dans les tuyaux. En vain. Normalement le moteur va s’éteindre. Si vous avez des dollars, vendez ! Achetez des valeurs matérielles réelles. D’ailleurs, les gros bonnets, qui n’ont pas lu Marx, font pourtant ce qu’il a prévu il y a longtemps. Acheter d’abord quelque chose qui tienne en peu d’espace beaucoup de valeur. De l’or. Le cours a augmenté de 20% depuis le début de l’année. C’est un indice de la course au réel qui va prendre la finance à la gorge.
Quand Pedro Páez m’a montré ses graphiques il a souligné que depuis 2006, les USA ne publient plus d’informations sur leur masse monétaire. Pour autant tous les gens sérieux se réfèrent aux chiffres disponibles par les agences économiques qui continuent à savoir que ce genre d’information est essentiel. Ceux là ont vu ce qui vient de se décider. C’est une nouvelle injection massive de dollars qui a été choisie banalement comme solution. La banque centrale, la FED, a décidé de racheter elle-même la dette du pays. Une opération de passe passe. Les bons du trésor ainsi achetés n’ont pas davantage de valeur que les dollars émis en contre partie. C’est la deuxième fois en très peu de temps. La fin s’approche qui verra le système couler dans l’océan de papier qu’il a engendré. La bête s’asphyxie, étouffée dans son venin. Mais soyons honnêtes : de toute façon les USA ne peuvent rien faire d’autre. Le peuple américain est incapable de se désintoxiquer par une méthode maitrisée et collective. Il y sera contraint par la force des évènements. La forme politique que prendra alors cette contrainte sera horrible, faute de parti de gauche en état de relever le gant du désastre. Tel est mon pronostic. Celui sur lequel se base une bonne partie de mon analyse de la réalité internationale. Les USA ne sont pas la solution mais le problème. Qu’il s’agisse d’économie ou de paix qui sont les deux faces de la pièce mondiale qui se joue.
L'emballement de la planche à billets est un phénomène qui finit toujours mal en économie. La dernière fois que les dirigeants de la FED avaient ouvert les vannes à dollars, ils avaient juré que c'était exceptionnel et qu'ils ne le feraient plus à moins d'un risque extrême de déflation, comme en attestent encore des déclarations de son gouverneur cet été 2010. En 2008 la FED avait injecté 1 750 milliards de liquidités au profit des institutions financières et immobilières et des banques américaines, soit presque l'équivalent de la richesse produite par la France en un an ! Et pour soutenir les plans publics de sauvetage bancaire et de relance, elle avait directement acheté des bons du trésor et autres titres de dette d'agences fédérales. En à peine deux ans, le total des actifs détenus par la FED est ainsi passé de 800 milliards à 2340 milliards de dollars. Soit une hausse de 195 %. Cela donne un aperçu de l'ampleur de la création monétaire à laquelle la FED a recours pour acheter ces actifs. On comprend beaucoup mieux pourquoi dans ce contexte les autorités américaines ne publient plus depuis 2006 les chiffres de la masse monétaire en dollars. La FED détient aujourd'hui pour 968 milliards d'euros de titres de dette publique états-unienne … soit plus de 40 % de ses actifs ! 40 % bidon ! C'est dire quelle est déjà la fragilité de la première banque centrale du monde.
Ils ont pourtant décidé maintenant d'aller encore plus loin. Voila un nouveau plan de 600 milliards de dollars supplémentaires de rachats de titres de dette publique d'ici 2011 ! Cela représente 75 milliards par mois de rachats supplémentaires de dette publique. Attention : ils s'ajoutent aux 35 milliards que la FED rachète déjà chaque mois en vertu du précédent programme qu'elle avait annoncé. Résultat, ce sera pour 900 milliards de dollars supplémentaires de dette publique que la FED va acheter d'ici fin 2011. Cela implique un quasi doublement de son exposition sur la dette publique états-unienne. Si la part des autres actifs de la FED reste constante, cela signifie que fin 2011, les titres de dette publique pourraient représenter jusqu'à 60 % des actifs de la FED ! 60 % d’argent bidon comme garantie de la valeur de la monnaie numéro un du monde ! Imaginez la même chose chez les grecs !
Si la FED se mobilise autant c'est que la masse de dette publique des Etats-Unis s'emballe. Début 2010, elle représentait 10 124 milliards d'euros, soit 92 % du PIB américain. C’était « seulement » à peine 62 % en 2007 ! Cela veut dire que cette dette a fait un bond sans précédent de 30 points de PIB en 3 ans ! En Europe on est livré au FMI pour moins que ça ! D’ailleurs la situation des USA est beaucoup plus préoccupante que celle de l'Union européenne du point de vue habituellement rabâché par les pères la rigueur du vieux continent. Là, la dette publique représentait à la même période 73 % du PIB, ou même de la France qui était à 82 % du PIB. Et pourtant ce sont les dettes publiques européennes qui sont attaquées sur les marchés et pas la dette américaine ! On voit ce que valent les soi disant fondamentaux objectifs de l’économie dont on nous rebat les oreilles. Ca ne va pas s’arranger. En atteste le programme de rachat de la FED. A horizon 2020, les prévisions officielles situent la dette publique états-unienne à 21 500 milliards de dollars ! Sans compter avec les 56 000 milliards de dollars de dette sociale non provisionnée. Il s’agit des engagements de retraites non finançables à ce jour par les différentes caisses de retraites américaines. Ca vous dit quelque chose ces caisses de retraite par capitalisation ? Les vieux américains sont ruinés et ils ne le savent pas encore ! Sauf si les européens ou les chinois rachètent des titres des sociétés de retraites par capitalisation d’une façon ou d’une autre….
Une question se pose. Mais où va tout cet argent ? Qu’il soit fictif on l’a compris. Mais pourquoi, alors qu’il est réellement mis en circulation, on n’en retrouve pas la trace dans la production ? En fait, tout part dans la bulle financière, dans la spéculation. Censée prévenir les difficultés de financement de l'Etat et toute déflation de l'économie, cette politique de création de liquidités fictives aggrave en fait le mal qui explique la crise. En effet ce nouvel afflux de liquidités ne profite pas à l'économie réelle. 1 000 milliards de dollars de liquidités sont déjà en réserve dans les banques états-uniennes. En réserve, oui. Ils ne sont pas prêtés ! Pourquoi ?? Faute de projets d'investissements d’une part. Faute d'intérêt des banques pour l'économie productive. Ces masses de liquidités servent donc à alimenter les marchés financiers. Comme la FED rachète elle-même des obligations de l’Etat elle ne les rémunère guère. Normal : pourquoi le ferait-elle vu que le client c’est elle ? Il y a donc un afflux de capitaux sur les marchés boursiers et les marchés dérivés notamment de matière première. Après l'annonce du nouveau programme de rachat de la FED, les principales bourses étaient ainsi euphoriques (près de 2 % de hausse à New-York, Paris, Londres et Francfort), alors que la même journée tombaient des indicateurs économiques réels très négatifs notamment sur le taux de chômage aux Etats-Unis. Et le comble c'est que Ben Bernanke, le patron de la FED, s'est réjoui de cette remontée des marchés boursiers, censée redonner du pouvoir d'achat aux ménages américains !
Cette embellie boursière montre à quel point les bourses européennes sont d'ailleurs déconnectées de la santé de l'économie européenne elle-même ! Car les achats de la FED sont une mauvaise nouvelle pour les entreprises européennes. Elles vont subir de plein fouet la baisse du dollar et la hausse de l'euro qui vont en résulter. Et comme par hasard, en tête de ces profiteurs et spéculateurs boursiers, on trouve bien sûr les banques ! Au sein du CAC 40, les cours de BNP, Société générale et Crédit Agricole ont ainsi grimpé de près de 5 % en une journée. Et alors que l'économie est atone, BNP Paribas a annoncé un nouveau chiffre de profits mirobolants : un bénéfice net de 1,9 milliards d'euros au 3ème trimestre 2010, en hausse de 46 % !
La chute du dollar provoque une envolée toxique de l'euro. Résultat direct de l'emballement de la planche à billets états-unienne, le dollar a reculé face à la plupart des devises du monde. C’est pas bon signe. L'euro a accéléré sa remontée en dépassant les 1,4 dollars. Cela représente une hausse de 20 % par rapport à son niveau de 1,19 dollars en juin dernier. Cela réjouit le rentier. Mais cela renchérit d'autant et de manière catastrophique les prix des entreprises européennes et françaises exportatrices. A notre tour d’ajouter le refrain habituel …. « et donc à terme pour l'emploi ». Cette situation n'a que des inconvénients. Elle ne protège même pas les Etats européens contre les attaques dont font l'objet les dettes publiques. Depuis la semaine dernière, les marchés poursuivent en effet leurs attaques contre le Portugal et l'Irlande dont les taux d'intérêt de la dette continuent de grimper. On va dans le mur en klaxonnant gaiement !
La complaisance lamentable de la BCE est en passe de devenir un argument de notre côté… Complètement alignée sur les USA, la BCE a déployé par l'intermédiaire de son président Jean-Claude Trichet des trésors d'hypocrisie et de langue de bois pour soutenir une politique monétaire dont elle combat pourtant les principes au niveau européen. Trichet a ainsi déclaré jeudi 4 novembre : "je ne dispose d'aucune indication me faisant douter de ma conviction que ni le président de la Réserve fédérale ni le secrétaire d'Etat au Trésor – sans parler du président des Etats-Unis – n'ont adopté de stratégie ou de tactique d'affaiblissement du dollar." "Je n'ai aucune raison de ne pas leur faire confiance. Une fois de plus, j'ai confiance en leur affirmation et dans le fait qu'il est dans l'intérêt des Etats-Unis d'avoir un dollar fort."
Donc, la BCE pense que le dollar fort est possible avec un surendettement de l’Etat américain représentant des milliers de fois la production réelle du pays. Mais elle pense le contraire à propos de l’Union européenne et de sa monnaie quand un Etat comme la Grèce a une dette représentant le 1% du PIB européen !!! Complaisance invraisemblable vis à vis des Etats-Unis et de leur laxisme budgétaire et monétaire, rigueur en Europe ! Car on pourrait dire a monsieur Trichet pourquoi ne faites vous pas au moins la même politique de rachat des dettes publiques des états que celle des Etats-Unis si vous pensez que cela ne s’oppose pas a une monnaie forte ? Voyons de plus près. On constate alors que le programme de rachat de titres de dette publique de pays européens, commencée en juin, est resté marginal. 63,5 milliards de titres de dette publique détenus fin octobre 2010, soit à peine 3 % des actifs détenus par la BCE. C’est sans effet pour donner de l’air aux Etats européens.
La BCE continue donc au niveau européen de faire de la surenchère dans l'austérité. C’est elle qui pousse pour la mise en place de mécanismes de contrôle et de sanction automatique des politiques budgétaires des Etats. C’est elle qui refuse tout rééchelonnement des dettes publiques permettant de desserrer la contrainte de court terme qui étouffe certains Etats. Au demeurant, le président de la BCE Jean-Claude Trichet a aussi fait jeudi 4 novembre, deux aveux troublants et inquiétants sur la persistance, voire l'aggravation des facteurs qui ont conduit à la crise financière de 2008 : "Que des établissements financiers soient, mettez les guillemets, accros, aux fonds de la BCE ne correspond pas à une situation normale. Nous réfléchissons en permanence aux moyens de régler ce problème de manière progressive." Et d'ajouter qu'"il y a toujours des inquiétudes persistantes au sujet d'un éventuel retour des tensions sur les marchés financiers". Un mélange de prophéties et de menaces, en quelque sorte.
La guerre des monnaies est ainsi relancée par les Etats-Unis. On va voir qu’il y a sur le sujet deux poids, deux mesures. Quelques jours après la polémique sur la fameuse "guerre des monnaies", cet épisode montre la lourde responsabilité des Etats-Unis dans le creusement des déséquilibres monétaires mondiaux. Mais, bizarrement, c’est la Chine qui est systématiquement montrée du doigt pour sa politique de change jugée trop "nationaliste". La politique monétaire américaine jouit au contraire d'une quasi impunité, à l'échelle internationale. Gageons que c’est en raison de la qualité du respect des droits de l’homme aux USA. Personne ne trouve rien à redire quand les USA pratiquent de manière aussi bestiale qu'aujourd'hui la dévaluation compétitive. Mais la Chine est jugée irresponsable quand elle pilote prudemment le taux de change du yuan. Pourtant c’est elle qui éponge déjà l'essentiel de la dette américaine. Sans la Chine les USA s’effondreraient. Rappelons que la Chine détient à elle seule plus de 2 000 milliards de titres de dette publique états-unienne, soit le quart de celle-ci.
L'autre conséquence de l'emballement de la création monétaire américaine est l'envahissement – et le pourrissement – des économies émergentes par des masses de liquidités dont les banques ne veulent rien faire d’autres que des outils de spéculation pour faire vite des profits de court terme. Pour en maîtriser les risques et même la freiner, les économies émergentes remontent donc leurs taux. Elles renforcent les dispositifs de contrôle de l'entrée des capitaux. Le Brésil vient ainsi de relever à 6 % la taxe appliquée à tout achat depuis l'étranger de titre de dette brésilienne. C'est une manière de se prémunir contre la volatilité de ces liquidités et aussi une forme de défiance face au dollar. C'est aussi un bon exemple des armes dont disposent les Etats pour frapper au portefeuille les banques et autres établissements qui spéculent sur les dettes publiques. Pour avoir d’autres idées de répliques sur ce sujet je renvoie au document du Parti de Gauche « gouverner face aux banques »
« Vivement dimanche ». Drôle d’évènement. Quelle prise de tête pour moi et les miens. On racontera les coulisses dès que je pourrai. Ce qui ressort de tout ça c’est qu’il existe un monde médiatique qui ne fonctionne pas sur le registre du ring ou du catch. Je ne vous dis pas que j’y suis spécialement bien préparé. Mais si je risque un mot sur l’émission que nous avons enregistrée mercredi de treize heures à vingt heures quarante, ce ne sera pas pour la déflorer. Mais pour la situer. Les amis qui me haranguent comme si l’enjeu de l’émission était de faire naître un rapport critique à son sujet se trompent d’objet. La cible de l’émission ce n’est pas Drucker mais ceux qui regardent la télévision et cette émission. Ensuite l’objet n’est pas d’y réciter des tracts mais de faire vivre une idée par l’illustration. C’est un mode particulier d’expression et il est inutile de s’y dérober. Il s’agit d’être contagieux davantage que d’être convaincant. Il s’agit de sortir notre culture de gauche de la marge. De rendre sa façon d’être visible. Voila comment j’ai compris ce que j’avais à faire. Et vous verrez que personne ne m’a obligé à dire le nom de mon chat ni la race de mes serins en contrepartie du message politique que j’ai voulu faire passer. Un message non pour mes amis et partisans mais pour les autres, ceux qui hésitent, ne savent plus, ne veulent plus. Et mon idée ce n’est pas seulement de m’aider moi dans mon combat que d’aider des idées de façons de voir à exister, à être vues. Vous me direz si j’y suis arrivé. Je vous le répète je préfère mille fois une émission comme celle là à ces innombrables pugilats où on me coupe la parole toutes les quarante secondes sur des sujets qui sont rarement ceux sur lesquels on a travaillé avant. Une autre idée fausse est qu’Olivier Besancenot serait en difficulté depuis qu’il serait passé à cette émission. C’est donner à l’émission un pouvoir qu’elle n’a pas. Ni dire en quoi consistent les difficultés d’Olivier Besancenot. Je crois moi au contraire que c’est sa ligne et non sa personne qui est en difficulté.
Un dernier mot. Ne me saoulez plus avec ces histoires de « posture de force tranquille », look de présidentiable, mes cravates, mes dents, mes cheveux, et tout ce bla bla mal digéré de l’imagerie d’Epinal des hommes d’état revus et colorisés par la cinquième République et ses mythes monarchiques débiles. Je suis le bruit et la fureur. Comme mon époque. Et on n’aura besoin de nous que parce que nous sommes incorruptibles, que nos mains ne tremblent pas, que notre manière d’être montre que nous n’avons pas peur. Tout ce qui fait de nous des rustres pour la bonne société fait de nous des valeurs sures pour les nôtres. Surtout quand la plupart de nos donneurs de leçons n’ont pas encore prouvé en quoi ils valaient mieux que nous tous, et que moi s’il faut en parler, sur le plan de la culture, du savoir, de la valeur humaine.
Intéressant, mais pas très clair...
Si j'ai bien compris : l'économie des états-unis est embarquée dans un processus de création monétaire, c'est-à-dire de crédit, qui ne soutient pas la consommation sinon à la marge, parce que soutenir la consommation est contraire à l'idéologie patronale (donc, la production ne peut pas repartir) et qui ne soutient même pas l'investissement productif parce que les banques y trouvent moins d'intérêt qu'investir dans des "produits" financiers.
Et le problème c'est que cette masse monétaire croît non seulement plus vite que la production finale (ce qui suffirait à produire son effondrement tôt ou tard), mais aussi plus vite que la capacité du système à générer de la production intermédiaire ("des bureaux qui brassent des papiers à propos d’autres papiers", comme c'est joliment dit).
C'est bien ça ?
Je cite JLM
Ne cherchez pas midi a quatorze heures ! On fera ce que les syndicats nous diront de faire. Je continue de proposer, avec le Parti de Gauche, l’idée d’une manifestation nationale monstre à Paris. Un évènement comme il y en a un tous les vingt ans dans ce genre. Comme notre manifestation contre la loi Falloux. Le temps de préparer ça sur le terrain, de collecter les sous, d’organiser les transports c’est une immense agitation et conscientisation qu’on organiserait de tous côtés. Evidemment ce sont les syndicats qui peuvent organiser ça et donner les consignes. Pas nous. On verra donc ce qu’ils nous disent de faire. Et ce qu’ils nous disent on le fera, parce qu’ils sont unis et qu’ils ont dirigé le mouvement au bon rythme jusque là, d’après ce que je vois.
Que l'unité de l'intersyndicale ait été un point d'appui nécessaire pour la mobilisation massive est une réalité.
C'est ce qui a enclenché une radicalisation allant au-delà des nombreux appels à la gréve et à manifester..
Face à cette radicalisation de la base et au début du blocage de l'économie, n'avoir que comme seul objectif de préserver l'unité au sommet ne peut être une fin en soi, alors que la base réalise de fait,dans l'action, l'unité comme le moyen de gagner et non pas de se satisfaire d'être ensemble.
La base n'a pas suivi les consignes des directions syndicales, elle est aller plus avant. Et de la même façon il n'est pas graver dans le marbre que le politique s'en remette et se range aux seules propositions des directions syndicales.
Et ce plus encore qu'en cela touche à un choix de société illustrant la répartition des richesses et la place de l'humain considéré uniquement sous son aspect outil de production à essorer un peu plus encore.
Quant à Vivement Dimanche, il faut utiliser toutes les tribunes, rien ne sert de s'auto-censurer.
Je crois, je suis sûr que ce billet de Jean-Luc est mon préféré car il va à 100 % dans le sens que je défend. Non pas par idéologie mais par simple déduction de l'actualité mondiale depuis plusieurs années et notamment depuis la "crise" fabriquée, qu'elle soit "financière" ou "économique", ou les deux (selon les différents docteurs en science économique), il n'en demeure pas moins que tout le monde s'accorde pour dire que cette crise est systémique et que les secousses violentes que nous venons de vivre ne sont que les prémisses du choc final si nous ne faisons rien.
Le capitalisme libertaire n'est pas un modèle, tout comme les régimes excessifs qui ont pullulé au cours des siècles. Les leçons de l'histoire devraient nous éduquer pour synthétiser ce qui pourrait être le meilleur pour tous et franchement le Front de Gauche s'approche de la solution car il permet à tous de participer, que nous soyons ouvrier ou cadre, que nous soyons du secteur publique ou privé... Les seuls qui seront exclus seront ceux qui feront de l'argent sur la peau des autres.
Je vais regarder pour la première fois "Vivement dimanche" mais comme toutes les autres fois je vais à la manif samedi (tout à l'heure).
Je bande à nouveau !
Cela ne m'était pas arrivé depuis bien longtemps...
Pour ce qui est du rôle des Etats-Unis en qualité de chef de file du système, le capitalisme, pas d’objection. Leur spécialité dans le monde économique actuel est d’une part la consommation et de l’autre le crédit, fournissant une base à cette dernière et ayant pour simple contrepartie l’émission de papier monnaie autant que de besoin pour alimenter le système parasite axé sur le profit individuel. Bien sûr, cela se traduit par des crises que nous, salariés, payons pour les riches des USA d’Europe et d’ailleurs. Chassez l’économie réelle, elle revient au galop. Le problème est que pendant ce temps, la classe salariale recule. Et plus elle recule, moins elle est apte à la riposte : trop de chômage, peur de faire la grève, baisse d’influence syndicale, hausse de l’abstention « ouvrière » ou vote « utile » etc.…
Plus que de « confiance » à l’égard des directions syndicales qui projettent, c’est plus explicite maintenant la fin du mouvement, nous avons besoin d’un véritable élan populaire pour une manifestation nationale devant ce parlement pour lui dire : « ça suffit ! Déjà de nous bafouer en 2005 puis la suite : bouclier fiscal, privilèges de classe notamment fiscaux. La portion congrue pour nous, l’insolente richesse pour vous ! Dissolution, élection constituante, retour devant le peuple qui, seul, peut se prononcer en dernier lieu ».
Es-ce aberrant de dire cela ?
En attendant tous demain à la manif !
Encore un billet intéressant, et effrayant, car la chute des USA serait catastrophique pour beaucoup de monde. Et déjà pour le peuple américain subissant jour aprés jour les assauts de ces carnassiers éthérés.
Il est évident que tous les peuples ont maintenant besoin d'un autre système, qu'ils ont besoin de justice, et de respect..Le peuple français comme tous les autres.
Il y a urgence, chacun sent qu'au bout de la route il y a un mur.
Alors comme beaucoup ici je vais vous le dire: va pour le bruit et la fureur! Il est temps de dépoudrer les faciés avenants des réciteurs de cour, et de renvoyer les avocats d'Enfer.
Bon, donc Dimanche je vais regarder Drucker, pour une fois que je tomberai dessus sans zapper..
Amicalement.
yan
Si quelqu'un m'avait dit que je finirai par regarder "vivement dimanche" de Drucker, je me serai dit quand les poules auront des dents, voilà c'est arrivé.
Je me demande aussi si la "Sarkozy" ne voit pas Jean-Luc Mélenchon comme "l'idiot utile" du système (propos de Tapie sur Jean-Luc Mélenchon) un peu comme Besancenot en son temps, une arme pour affaiblir le PS. Mais là ils vont tomber sur un os. Car la caractéristique du PG avec le front de gauche est de construire un programme de lutte contre le néolibéralisme contre la "dissociété (Jacques Généreux)" mais aussi un programme de gouvernement pas seulement d'opposition (voir gouverner face au banques).
A dimanche donc avec impatience.
Je n'ai jamais regardé l'émission de Druker... ça sera la première fois ;)
Sinon pour ceux qui découvre que l'argent n'a plus aucune réalité avec le monde réel :
http://dai.ly/9YbVQl
Merci pour cet article effrayant concernant un monstre en sommeil... J'ai noté tout de même un sursaut d'intérêt pour l'or et surement le signe que les choses se précipitent.
J'ai programmé l'enregistrement de Drucker de dimanche et j'ai bien compris comme je m'y attendais que le ton ne sera surement pas le même que chez les autres mais si au moins quelques messages pouvaient passer... j'ai cru comprendre qu'il été regardé par des millions de personne c'est quand même une formidable opportunité de faire passer des idées de provoquer un déclic !
Et pas touche au look : on s'en fout : seuls les faits comptent !
Merci encore... Vivement Dimanche !
Bonjour à tous,
"Je suis de bruit et de fureur", nous écrit Jean-Luc Mélenchon. Qu'il garde cet état d'esprit, que nous le cultivions tous, et nous rallierons à notre cause bien des désenchantés.
Pour sa participation à l'émission de Drucker, arrêtons les polémiques stériles. Notre parti veut (doit ?) réintégrer les abstentionnistes, les désenchantés. Certains d'entre eux sont là, allons aussi les chercher où ils sont. Ce sont des citoyens (qui s'ignorent parfois), notre rôle à tous, et partout, est d'aller les chercher, de leur tendre la main... Sinon, pourquoi un nouveau parti à gauche ? Sans nous trahir. Je ne regarde jamais l'émission de Drucker, mais si on commence à considérer qu'on s'abaisse en y participant, on toise certaines franges de la population, celles-là même qui pourraient se reconnaitre en nous. Distillons nos idées et misons sur l'intelligence et le bon sens populaires qui ont fait la grandeur de notre pays.
Vivement Dimanche ? Vivement que chacun se remue et se sente animé par ce même sentiment "de bruit et de fureur".
Amitiés à tous,
Demain dans la rue, et même après, même juste par fierté de représenter ce que nous sommes,
Woshe
A lire les intervenants de ce blog, on a l’impression que l’alpha et l’oméga de la politique actuelle en France se résume à allumer son poste de télévision pour écouter l’émission animée par Drucker. Désolé, la bataille pour des retraites décentes doit continuer, il en va de notre avenir commun. Si chacun des intervenants ou simples lecteurs muets soulevaient, chacun, à sa manière, l’idée de la manifestation nationale devant le parlement, je pense, par expérience, que nous aurions un certain écho.
Par ma part, je serai présent à la manifestation de demain dans ce but et ne pense pas agir contradictoirement avec ce pourquoi se prononce Jean-Luc Mélenchon.
On ne s'est pas revus après l'enregistrement. C'était très bien mercredi. Très décalé par rapport à ce que j'ai pu en apercevoir une fois ou l'autre. Un regret ? Que vous n'ayez pas parlé de Ferrat... mais ça, c'est mon côté Ma France, à mes âges, on ne refait pas les rayures du zèbre (ou de la zèbresse ?!)
Peu de commentaires sur la déclaration d'Huchon. C'est surprenant.
C'est un élément de plus pour dire que le PS n'est pas un partenaire difficile mais bien un ennemi!
Quant au rapprochement avec Le Pen, il est honteux, sur tout que le PS a repris toutes les thèses du FN en matière d'insécurité et d'immigration.
Allez camarades, bottons le derrière des sociaux-traîtres à la manif'de cet après-midi.
Bonjour,
Que ferez-vous du pouvoir ? Quels sont les moyens réels de notre économie pour un meilleur partage ? quelles décisions prendrez vous pour que la retraite soit équitable pour tous, sachant que nous ne pourrons pas éviter l'allongement du temps de cotisations ? Comment redonner le droit au logement pour tous, le droit aux soins pour tous, d'égale qualité, le droit de manger à sa faim ?
Je me pose tellement de questions sur la marge de manoeuvre du politique sincère dans ce monde régit depuis longtemps par le fric, le profit, les égos surdimensionnés des uns et des autres.
Pouvons-nous encore croire que nos votes soient écoutés ?
C'est drôle mais vos billets presque quotidiens sont devenus une drogue pour moi, un espoir. Je les attends avec impatience et j'avoue avoir été frustré ces cinq derniers jours, mais je vous pardonne car je sais que vous n'étiez pas en vacances entrain de vous faire bronzer. Merci pour vos explications claires qui nous permettent à nous militants de terrain, d'avoir des arguments solides lorsque des discussions s'engagent avec les gens. Je souhaiterai aujourd'hui que les tracts Front de Gauche, distribués lors des manifestations, soient signés par tous les partis qui constituent ce rassemblement depuis quelques années maintenant. Il est je trouve idiot de cosigner un tract Front de Gauche soit PCF, soit FG ou soit Gauche Unitaire. L'heure est aujourd'hui au rassemblement, à l'ouverture avec les autres partis ou simples citoyens défendant les mêmes idées (Verts, NPA, militants PS antilibéraux - au passage honte à ceux qui nous ont refusé le droit de vote pour une deuxième consultation citoyenne concernant le oui/non au traité de Lisbonne, nous n'oublions pas ! - associatifs, non encartés, etc.), aux compromis peut-être ? Nous devons impérativement mettre la machine électorale en route pour redonner de l'espoir, espoir que je ressens aujourd'hui rien qu'en lisant les commentaires sur votre blog. Grand Merci à vous M. Mélenchon et à tous ceux qui vous aident et vive à nouveau l'union à Gauche !
Vôtre discours apporte de l'air frais !
Continuez !
Il serait très intéressant que vous insistiez (mais peut-être l'avez vous déjà fait par ailleurs) sur la reprise en main par la justice du monde politique (pourri) actuel. Un peu à la manière de la juge Eva Jolly, qui, me semble-t-il, peut apporter beaucoup sur ce sujet.
Cultura, enseigne de périphérie, vend de la culture "pour tous".
Sauf pour les gens de gauche, semble-t-il : interrogé sur l'absence du bouquin de méluche, le vendeur me dit, l'air connivent : "je vous ajoute à la commande, j'ai eu beaucoup de demandes". Quelques secondes, puis, déconfit : "ah, il semble que la direction ait annulé les commandes"
Restez vous-même, vous avez raison !
Entretenez comme vous le faites depuis longtemps maintenant cet esprit bretteur, c'est comme cela, entre autres, qu'Hugo Chavez est resté connecté au peuple qui continue de le porter malgré les sondages bidonnés et les campagnes médiatiques diffamatoires... "Je suis et resterai paysan, un homme de la terre, je suis l'argile du peuple vénézuelien" a t'il dit. si c'est cela le populisme, alors vive le populisme !
Huchon, comme tous ces vieux barons bourgeois du Parti Socialiste, est devenu bien médiocre, laissez le confire dans sa satisfaction et ses petits privilèges, qu'il défend comme il peut et auxquels il s'accroche.
Soyez le bruit et la fureur que les médias tentent d'étouffer !
Je viens d'achever "Qu'ils s'en aillent tous" et "la Grande Régression"; avec la lecture quotidienne de votre excellent blog, d'autres sites ou medias citoyens, voilà de bons outils pour garder ou reconquérir de l'espace de cerveau disponible, pour rester lucide et combatif dans le brouillard qui menace d'étouffer la démocratie...Faut-il qu'elle soit bien malade cette démocratie pour que face aux atteintes à la Constitution, aux principes républicains et à la dérive autoritaire quotidiennement dénoncés il n'y ait encore eu aucune manifestation de masse comparable à celles que des syndicats pourtant minoritaires et multiples arrivent à mobiliser de façon continue sur des thématiques sociales...
Cher Jean-Luc.
Briviste, je ne pourrais être présente avec les camarades ce jour....bin oui chez moi il n'y a plus guère que la tête qui fonctionne sans ratés!
Et surtout, surtout, ne changez rien à ce que vous êtes!Et quoi,vous n'êtes pas en lice pour l'élection du " produit de l'année" que diable!
Il y en a marre de ces gens lisses jusqu'à l'écoeurement!
Vive le bruit et la fureur!
Tant que nous gardons notre capacité à nous indigner, nous révolter, nous sommes vivants !
Sonnez trompettes!
Emballé le paquet avec une bonne ficelle de lin!
Si avec ça il y en a qui continuent à prendre des médocs anti dépressifs, c'est qu'ils ne savent ni lire, ni écouter!
D'autres ont certes à se faire du souci, à moins qu'ils ne changent de camp..
Ce matin, radio"T à T", prévoir la transition du plus de pétrole, de pétrolettes, et mettre dans une commune une monnaie en circulation dont l'échange est intérieur à la commune (en England)...
Résilience...
Période de grouillements à rendre féconds, quel mot..
Encore des balades automnales sur le goudron aujourd'hui, démarcheurs d'utopies à vivre.
Merci de ce papier, vous montrer combien vous portez un parti d’ Education populaire ;
Il est remarquable que à vous lire on trouve l’ énergie nécessaire à continuer nos luttes, les arguments à fourbir, car à chaque coups du pouvoir parfois on faiblit et continuer d’argumenter auprès des uns et des autres ; car nous avons à convaincre, à faire vite avant qu’ils nous détruisent. Nous travaillons dur, élevons nos enfants en même temps, et il ne faudrait pas ensuite vivre décemment du fruit de nos économies de salaires mises en dépôt sur la retraite par répartition, mais que se permettent ils ? Cela est à nous, construit par nous pas par eux, c’est de notre force de travail qu’il s’agit pas de la leur ; eux qui vivent sous les ors de la République malade de leurs scandales, eux qui se gavent, accumulent, nous détroussent en somme et nous devrions rentrer tranquilles à la maison, non jamais plutôt mourir. En guise de repos dimanche, quelques heures devant la 2, impensable pour moi de faire ça donc nouveauté.
Aujourd’hui la lutte continue on ne peut abandonner en route, même si il y a du fléchissement dans la mobilisation, relancer l’idée d’une grande manifestation nationale et d’importance, rappelez vous les dernières grandes manifs nationales ont permis des avancées, et des reculs des gouvernements de droite.
@ tous : malgré la pluie et le brouillard, soyez nombreux aujourd'hui pour démontrer que le peuple français ne baisse pas pavillon, et que les combats politiques ne font que commencer.
Quelques réflexions sur Huchon :
Huchon a grandi sous l’aile de Michel Rocard, dans ce curieux parti qu’était le PSU, où l’on a toujours confondu allégrement fascisme et communisme. Comme son maître à penser, il a rejoint le PS au début des années 1970.
Enarque, rockerophile, il se rapproche de DSK.
Avec un tel conditionnement intellectuel, on comprend aisément que désormais, son but sera de désinfecter le PS de toute idée marxiste.
Son rêve est de créer une fabrique de culture ; est-ce pour cette raison qu’on lui a décerné la médaille du Mérite agricole ?
On comprend aisément son effroi devant la montée d’un marxiste aux idées claires, pédagogiques, aimé du peuple (lui, Huchon, fuit le peuple), Mélenchon.
Son étroitesse d’esprit, son culte de la pensée unique, lui inspire cette idée, puisée dans un cruchon de sornettes : Mélenchon incarne le populisme d’extrême-gauche.
Décidément, l'ENA sort de drôles de cerveaux, bizarrement conformés, sclérosés précocement.
Suggestion à Jean-Luc : traiter de tels propos avec le mépris tranquille que l'on affiche devant les égosillements d'un roquet.
Avanti, J-LM ! Ils s'en iront tous !
J'ai conseillé à ma voisine, qui ne vote plus depuis des décennies, de regarder vivement dimanche pour se faire sa propre idée sur vous et les propositions politiques du front de gauche dont vous êtes un porte parole hors du commun, tellement transparait votre honnêteté et votre humilité. J'espère qu'elle sera conquise et qu'elle aura envie de voter en 2012.
Sur JP Huchon (bref) je me souviens tout à coup d'une phrase prononcée juste avant la deuxième guerre mondiale par un de ceux qui ont capitulé devant le nazisme "plutôt Hitler que le Front Populaire". Cela caractérise bien JPH. Quant au processus de la bulle financière, je suis persuadé qu'elle ira jusqu'à son terme. L'incapacité idéologique, culturelle de l'oligarchie Étasunienne (et autres) à modifier leur politique économique est effrayante. D'autant que le peuple des états unis est dans sa grande majorité "shooté" au libéralisme. Il s'agit donc à partir de nos propres capacités de faire en sorte de transformer cette société déliquescente et pourrie, ens'appuyant sur l'énergie et l'intelligence d'un peuple créateur, intelligent, solidaire humain et par ailleurs condamner sans ménagements et faire payer tous les responsables de cette situation.
Jean-Luc, j’ai souvent dit ici combien j’approuvais vos prises de position éclairées et éclairantes. Je souscris évidemment à votre analyse du capitalisme mondial en perdition, analyse essentiellement focalisée, à juste titre, sur l’Amérique.
Dans ce contexte mondial qui ne peut ignorer ni exclure l’emballement du capitalisme chinois, je m’étonne que vous fassiez silence sur cette Chine dont le premier dirigeant se pavane aujourd’hui dans nos rues. Je sais que ce pays a votre indulgence, probablement car l’Etat y conserve toute sa place, probablement aussi parce que la production réelle l’emporte sur la spéculation, et je suis d’accord sur ces deux points, cela dit ce n’est pas une raison pour fermer les yeux sur tout le reste.
Depuis quelques jours, nous assistons à un concert de prosternations hébétées devant les « 20 milliards » de contrats signés par les Chinois avec les caciques du CAC40, comme si ces accords commerciaux étaient censés nous apporter, à nous peuple de France, la prospérité et la paix. En réalité, accepter ces contrats ne nous prive pas seulement de notre liberté de parole sur les droits de l’homme (honte à nous !), mais elle assassine aussi et surtout notre développement économique. En effet, après avoir arraché le travail aux ouvriers de France et du monde, les Chinois imposent le transfert de technologies à Total, Areva, Airbus, EDF etc…., ce qui signifie que vont également disparaître de France les emplois à haute valeur ajoutée !... Tout ce que ces « beaux contrats de 20 milliards » réussissent à faire en France c’est à démanteler l’industrie et à généraliser le chômage pour permettre l’éphémère prospérité des actionnaires de 3 ou 4 groupes du CAC 40. Défendez-vous cela ?
Voilà ce que signifient les simagrées observées sur la Promenade des Anglais avec le sourire complice et servile de notre infime président. Voilà ce que je voudrais lire sous votre plume, Cher Jean-Luc, en plus pédagogique, avec les solutions que vous proposez.
Sympa le Père Huchon, le Front de gauche appelle a voter pour lui aux régionales et ensuite le Jean-Paul insulte son membre le plus populaire. Damned, la prochaine fois peut être qu'il faudrait ne pas appeler a voter pour ce type qui créé des emplois fictifs comme il respire et qui insulte un représentant de l'idéal socialiste.
Bonjour
Manif aujourd'hui !
Pour répondre à Huchon, je mettrais mon autocollant "Front de Gauche" et je passerai devant le petit comité PS (que je trouve toujours aussi sinistre). mais avec des Huchon, des DSKL ils ont des circonstances atténuantes.
Enfin depuis qu'ici je tire à boulet rouge sur DSK et sa clic, seul Ségolène à de l'allure. Les autres sont dans le renoncement ! La rose à bien fanée. Mais au Front de gauche les bourgeons arrivent et remplaceront la vieille bande des Huchons and co.
Merci aux syndicats de garder le combat d'actualité.
à bientôt
Et on n’aura besoin de nous que parce que nous sommes incorruptibles, que nos mains ne tremblent pas, que notre manière d’être montre que nous n’avons pas peur. Tout ce qui fait de nous des rustres pour la bonne société fait de nous des valeurs sures pour les nôtres. Surtout quand la plupart de nos donneurs de leçons n’ont pas encore prouvé en quoi ils valaient mieux que nous tous, et que moi s’il faut en parler, sur le plan de la culture, du savoir, de la valeur humaine.
Bravo! entièrement d'accord et je rajouterai Vivant tout simplement
Pour ma part j'ai le profond sentiment que le peuple n'en a que faire de nos institutions. C'est pourquoi aucune manifestation, Sarkozy est en phase réelle d'avec la demande du peuple, celle d'un souverain à poigne, aurait-il fait un référendum pour s'arroger les pleins pouvoir que la france les lui aurait donné.
Ainsi donc notre monarque, irrespectueux de sa fonction d'arbitre (président > présider -d'honneur-), se joue de nos institutions, mais le bon peuple de france n'en a cure, car celà n'est pas sa préoccupation, lui ce qu'il veut c'est à manger, d'la télé-poubelle pour pas se prendre la tête.
La république, la démocratie, la laïcité peut bien crever, le bon peuple de france s'en fout, tant qu'on touche pas à son pernaud et à son assiette le midi.
Vous aurez du mal à mobiliser les petits vieux, les jeunes sur la promesse d'une vraie République, les gens ne savent même pas ce que c'est, ils y sont indifférent. Triste constat.
Il est extremment urgent d'expliquer le monde qui nous entoure comme vous le faites très souvent sur votre blog.
mais il faut que cela transparaisse plus ds les differents médias et surtout insister sur les solutions notamment ce qui se passe en amérique latine par ex.
Effectivement pour l'instant vous etes la brute du paf le marchais ou le Le Pen de gauche sacré oxymore plutot positif pour l'electorat communiste voir de certain extreme mais pour l'electorat classique c'est plutot négatif
De plus encenser le modèle chinois c'est assez incompréhensible ou se comparer à Marchais qui passait ses vacances au bord de la mer noire avec les Caoucescou.
Alors que votre vision des choses vos analyses sont pertinentes mais il faut absolument faire transparaitre vos valeurs de maniéres plus visibles car celle ci si je me trompe pas sont avant tout des valeurs républicaines democratiques citoyennes et un retour d'un état plus fort plus regulateur et le retour d'une classe moyenne forte gage d'une bonne santé économique politique et démocratique d'un pays.
Cher Monsieur Mélenchon,
D'abord bravo et merci pour vos analyses, bien nécessaires...
JP33 vous interpelle au sujet de la Chine, et figurez-vous qu'en me connectant à votre blog ce matin (comme tous les matins) c'était effectivement sur ce sujet en particulier que j'aurais souhaité vous lire. Je sais que vous n'êtes pas là pour "pisser de la copie" comme on dit, mais il est vrai que le débat qui règne ces derniers jours sur la visite du leader chinois, manquent sans nul doute du point de vue que l'on vous prête, c'est à dire en dehors des consensus mous. Plusieurs fois j'ai entendu des journalistes vous dire : "La Chine que vous aimez beaucoup" et ne pas vous laisser le temps de vous exprimer au sujet de cette "affection".
Bien à vous,
Continuez,
Baptiste.
@Vincent,
Ah oui on n'a pas eu de mobilisations jusqu'à maintenant, mais alors t'appelles ça comment ?
tu nous prends pour des demeurés qui n'attendons qu'à aller à la soupe? Ben non mon gars, on bosse dur, on se bat pour notre dignité et on réfléchit pas laisser le patronat et les financiers nous bouffer tout cru sur l'autel du non droit du travail. Vive la lutte syndicale, vive le Front de Gauche pour nos vies qui valent bien la leur,non mais !
et remerci Monsieur Jean-Luc Mélenchon de cet article lumineux sur les finances américaines.
La "compétitivité" est le mot qu'il faut abolir. Les entreprises ont mis en place ce mot, mais maintenant ce mot est repris par les états avec un maître mot: "croissance" (surtout par rapport aux autres).
Tous les pays marchent sur leurs peuples, au prétexte que la survie du pays exige de dépasser les autres.
Donc, le premier acte de résistance doit être de refuser cette compétitivité, de refuser l'évaluation de celle-ci à son travail ou de s'asseoir dessus, d'en faire le minimum (surtout s'il faut tenir jusqu'à 67ans), c'est le premier geste à faire pour les générations futures, ne plus croître.
Le 2éme acte est de s'attaquer à la compétitivité, en diminuant les revenus du capital, mais non d'une manière globale, mais ciblée; et puisque les banques sont les acteurs maîtres de ce capitalisme, attaquons ce secteur en premier.
Plutôt que de retirer son argent, déplaçons-le sur une seule banque, toutes se valant, on peut choisir la Banque Postale qui peut faire face à l'offre d'un monopole, et boycottons toutes les autres banques, les LCL les SG en espérant que dans celles-ci il y ait quelque Kerviel qui les plonge dans la m****.
Donc nous supprimerons la compétitivité dans ce secteur sans supprimer un besoin consommable qui peut nous être nécessaire.
Mais surtout si nous agissons de cette façon, nous fabriquons une forme de vote démocratique avec application immédiate: diminution des dividendes (cela est imposé, mais ils ont l'habitude).
Il faudra évidemment nationaliser cet acteur économique s'il ne restait que lui.
Le résultat de cela sera d'imposer une mise au chômage d'actionnaires, et une remise en cause de cette économie festin où tous peuvent se régaler sur le peuple. Là, comme beaucoup en seront exclus, peut-être qu'un partage des richesses ferait partie d'un Grenelle de l'économie.
De toutes façons cette économie est mortifère, plus vite en s'en débarrassera, plus vite on pourra rêver à autre chose.
Bonjour à tous.
Retour de la manifestation de ce samedi matin dans le "trou du cul du monde", qui a pourtant vu 1700 manifestants défiler malgré la pluie! (Vincent désolé tu es à coté de la plaque...)
A coté de moi une femme d'une cinquantaine d'année, handicapée et marchant avec son appareil d'assistance respiratoire! C'est ça le peuple de France! Courageux et détérminé! A méditer...
En fin de manifestation, un discours du représentant de l'intersyndicale, avec l'idée avancée d'un grand rassemblement à Paris! Héhéhé, on y vient à l'idée de Jean-Luc...
Bon courage à tous, et vive la révolution citoyenne!
Continuez vos chroniques économiques. J'arrive à vous suivre moi qui ne suis pas initié. Dans une heure manif à
Bourges. J'espère qu'il y aura du monde. Seulement contrairement à vous je ne fais aucune confiance aux leaders
syndicaux. Ceux là meme qui ont été payé pour étouffer les mouvements(voir scandale IUMM). Celà dit merci à ceux qui luttent.
De retour de la manif à Bourgoin, encore 4 à 5000 personnes ce matin moins que les premières mais beaucoup plus que la 28. La force est en nous
Manif à Auch : 2.500 personnes environ ! la mobilisation, bien qu'en baisse, continue !
Et quel plaisir de voir pleins de copains heureux, venus me dire qu'ils avaient suivi mon conseil et acheté ton livre... et qu'ils l'avaient lu d'une traite,...et qu'ils allaient le faire passer à un ami !
Un vrai plaisir, une joie !
Merci de l'avoir écrit et d'avoir été si clair.
Les militants du PG présents à la manif de Bourgoin, sous le soleil, confirment la mobilisation signalée par J.J Colin dans le commentaire 87. Ce qui est à souligner, c'est la détermination des manifestants qui nous ont interpelé, nous demandent de continuer à lutter et non pas d'attendre 2012 pour un vote utile contenant la promesse de remettre la retraite à 60 ans sans abroger complètement le texte.
Le coup précédent - abrogation des lois Pasqua, retour à l'autorisation administrative de licenciement - est encore dans les mémoires des manifestants de gauche.
Une grande manif à Paris, vivement demain que nous y soyons pour que nous gueulions tous ensemble:
qu'ils s'en aillent tous
Allez à la prochaine et surtout à gauche.
Merci Jean-Luc d'etre la voix de ce peuple des droits de l'homme qui n'a pas craint de s'affronter à tout un monde de tetes couronnées et dont l'histoire à eté une lumière pour le monde.Merci à Robespierre, Couton et Saint-just qui n'ont fait qu'essayer de canaliser une violence que d'autres avaient semé depuis des lustres...que ne nous racontent nous pas notre histoire et la genèse de la loi Prairial?...Merci de restaurer les mots Liberté Egalité Fraternité que notre olgarchie galvode en Répression Inégalité confrontation. Enfin MERCI
Notre force dans ce système c'est le nombre. En attendant ce que décideront les syndicats, le mouvement de protestation et les manifestations, je propose de réfléchir à ce que tous les hommes de bonne volonté peuvent faire pour agir sur le cours des choses. Et je propose une idée. Auparavant je précise que je suis Franco-brésilien, et que le futebol c'est un vrai sport populaire, essentiel pour beaucoup de Brésiliens. Maintenant ce sport c'est une grosse machine financière et un enjeu social et politique. Voici: que tous les spectateurs et télespectateurs cessent de regarder les matchs ou d'y assister, même s'ils ont payé leur abonnement. Vous avez remarqué que pour justifier le salaire des grands patrons ceux-ci le comparent avec celui des joueurs les mieux payés? Remettons en cause cet élément de référence pour remettre en cause les autres éléments. On se moque de nos votes, de nos voix? Agissons non pas en surenchère mais en soustraction. Vous verrez alors les pouvoirs locaux et nationaux, et les media qui s'engraissent sur votre dos, vous considérer autrement. Ils ne pensent qu'au fric: vous verrez les annonceurs faire pression. Une action non-violente, non coûteuse, symbolique et forte, à condition que chaque petit égoïsme accepte un sacrifice pour une cause plus grande. (Ce sacrifice ne vaut que pour les amateurs de foot mais tout le monde peut l'encourager). Pour cela il faut se fixer aussi un objectif clair à atteindre. C'est une proposition qui n'enlève rien aux formes de militantisme. A mon avis elle permet aussi une plus grande prise de conscience.
Merci Jean Luc pour vos billets et vos propos dynamitants ! c'est revigorant dans ce concert de radotages ridicules de la part des politiques en général. Continuez, je constate que vous intéressez vraiment de plus en plus de gens !
Exceptionnellement, comme beaucoup sur votre blog, je serai demain devant ma télé, j'en jubile d'avance, car je vous fais confiance pour ne pas vous vautrer dans la démagogie face à une équipe tendance sirupeuse.
Autre chose, c'est quoi ces délires sur votre personne, votre look ? Parce que moi, bin j'vous trouve, comment dirais-je, plutôt sexy et rock'n roll, na.... même si nous pourrions avoir des disputes bien pétantes sur 2 ou 3 sujets (les syndicats par exemple).
HASTA SIEMPRE, COMPANEROS COMPANERA, LA LUCHA CONTINUA....
Dans une grande librairie à Corbeil impossible de trouver le dernier livre de Mr Mélenchon.
Vivement dimanche
Y a t'il quelqu'un dans la salle (dans le blog) qui peut emettre un avis au sujet de ce post trouvé sur un site ?
D’après la constitution, les lois n’ont pas le droit d’être rétroactives.
Pour que la nouvelle loi sur les retraites ne soit pas rétroactive, il faudrait que tous ceux qui ont commencé à travailler avant l’application de la loi puissent bénéficier de l’ancien régime ; c’est-à-dire continuer à avoir droit à la retraite à 60 ans, exactement comme avant que cette nouvelle loi soit adoptée.
Mais ce n’est pas le cas.
Donc le conseil constitutionnel devrait rejeter la loi. Du moins si ceux qui lui demandent de l’examiner tiennent compte de ce que je viens de dire.
Peut-être faudrait-il leur faire passer rapidement le message.
Merci, je ne suis pas spécialiste.
enluth40
Merci, je ne suis pas spécialiste.
En effet !
Supposons que les décrets d'application soient promulgués et que l'âge de départ à la retraite soit 62 ans.
Quelqu'un qui vient de partir à 60 ans ne pourra pas être contraint de revenir travailler pour 2 ans, puisqu'au moment où il est parti, l'âge légal était 60 ans et que la loi ne dispose que pour l'avenir.
En revanche, quelqu'un qui n'aura que quelques jours de moins que lui, c'est à dire qui n'aura pas atteint et dépassé 60 ans au moment de la mise en application, devra travailler deux ans de plus.
C'est comme ça.
Le défaut de ta démonstration est que l'âge légal de départ à la retraite n'est pas un acquis professionnel que tu contracterait au moment où tu commence à travailler.
Sinon, on peut retourner la démonstration en disant que ceux qui ont commencé à travailler avec un horaire de 39 heures n'auraient jamais du bénéficier des 35 heures et des RTT puisque cela n'existait pas quand ils ont commencé à bosser.
A tous ceux qui n'ont pas trouvé le livre de M. Mélenchon, perso. je l'ai trouvé sur ce site:
http://www.amazon.fr/Quils-sen-aillent-tous-r%C3%A9volution/dp/2081251337/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1289059909&sr=8-1
Bonjour Mr Mélenchon
Mon propos ne porte pas directement sur votre dernier billet, toujours aussi instructif et indispensable, mais plutôt sur l'ensemble de votre action depuis la création du parti de gauche et surtout depuis la constitutions du front de gauche.
Je retrouve a travers tout cela la fierté d'être français! Se qui se trouve être de plus en plus difficile, voir même impossible a l'heure actuelle inutile d'énuméré les raisons elle sont malheureusement tellement nombreuses. Se président et tout ces "gens" pour parler poliment que se soit Copé, Lefèbvre, Bertrand ou encore Woerth pour ne citer que les plus énervant, sans évidemment parler des journalistes (les plus en vue) qui sont en dessous de tout; m'inspire un tel dégout que sans vous et surtout votre action, j'aurais honte d'être français.
Je vous remercie pour cela, de tout coeur avec vous et les votre.
Je lis votre livre, je lis votre blog, et je lis tous les commentaires de vos lecteurs.
Je ne vais pas reprendre ce qu'ils expriment tous avec la ferveur, et la rage qui nous prend tous au ventre, je ne peux pas manifester aujourd'hui et même les autres jours (handicap physique), maintenant je me demande simplement si vous Jean-Luc, lisez nos commentaires, simplement parce que je me dis quevous exprimez très bien ce que nous voulons gueuler, mais il y a des idées qui apparaissent dans divers courriers, et je me demande si vous en prenez note ou si vous ne faites qu'exprimer ce que vous pensez, n'oublions pas vous Jean-Luc et le peuple faisons une équipe.
Aujourd'hui vous êtes le seul homme politique qui peut nous sortir la tête de l'eau, je ne fais pas du fanatisme...
Demain Druker ok, bien que pour moi c'est un journaliste comme un autre, il mange a toutes les assiettes, je n'aime pas son sourire fourbe, j'espère que vous aurez su rester prudent, que vous ne vous serez pas laissé avoir a ses flatteries qu'il est capable de faire à n'importe qui du moment que ça lui fait de l'audimat...
Demain il en aura c'est certain ! mais là c'est pour la bonne cause... vous écouter parler d'un peuple dans la misére.
Maintenant je parle d une chose qui m'a toujours mise hors de moi.
Arrêtons tous de faire des crédits à la consommation tellement facile d accès.
Mon idée perso la dessus... endetter les gens jusqu'à la gorge... car des gréves et des revendications notre gouvernement savait bien que nous y viendrions, donc qui dit crédit, dit pas possible de faire gréve... comment payer les crédits si on n'a pas de salaire et le huissier ce n'est jamais marrant quand il est a votre porte.
Jean-Luc ma conclusion, nous sommes avec vous,soyez avec nous... vous êtes engagé dans une mission très rude ! Mais vous avez notre soutien courage... Respect Monsieur Mélenchon.
Voilà donc des réponses à une question que j'avais posée il y a un certain temps sur l'évolution économique récente, merci ! J'apprécie aussi que certaines de vos positions soient débattues sur le blog, cela aide à comprendre leurs enjeux.
Et le bruit et la fureur, oui, c'est bien ce que l'on vit, avec l'enragement aussi.
Je signale un très mauvais coup qui se prépare pour la culture dans le même esprit que ce que l'UMP propose pour l'éducation. Il est temps de mettre ces questions au coeur du débat politique. Ci-dessous, quelques extraits d'article du Monde qui se fait l'écho d'un rapport au ministre prévoyant la mort de l'implication des pouvoirs publics et une conception de la culture opium du peuple et non comme moyen d'émancipation :
"Signé par le conseiller Francis Lacloche, ce texte [...] trace le cadre de la politique mitterrandienne, avec un slogan : "Passer de la culture pour tous à la culture pour chacun".
Ce programme part d'un principe, présenté comme indiscutable : "le résultat décevant des politiques de démocratisation". [...] "D'une certaine manière, le véritable obstacle à une politique de démocratisation culturelle, c'est la culture elle-même". (passage) d'une "culture pour tous" vers une "culture pour chacun" [...] A terme, il faut installer "les conditions d'une possible irréversibilité". etc
voir Le Monde pour avoir plus de détail de ce texte prônant marchandisation de la culture.
Malgré la pluie, il y avait encore du monde à Rouen, moins mais il y a encore des gens qui ne baissent pas les bras, qui refusent d'abandonner la lutte ! Mais peut-être la lutte devrait-elle changer de visage vu que le gouvernement ne s'émouvait pas de voir des millions de citoyens mécontents, maintenant que nous ne sommes plus que des milliers à encore montrer notre totale opposition à cette réforme abjecte (alors que nous sommes des millions encore à être contre !) il fera fi de nos marche ! Que faire, nous attacher aux bâtiments représentatifs de ce pouvoir aveugle ? un raz de marée sur Paris ? De nouveaux blocages ?... Attendre 2012 ?!