05nov 10
D’ abord un mot sur la lutte : elle continue. Ne jouez pas votre petit journaliste. Ne commencez pas à vous faire des mines inspirées sur le reflux de la mobilisation, la victoire du gouvernement et tout ce saint frusquin des muscadins du pouvoir. La mobilisation est intacte ! Dans les cœurs et les esprits elle s’est enracinée et élargie. Le six novembre : la manifestation. Moi je serai à Brive ce jour là, car il y a un salon du livre où parait-il je dois être absolument. Il faut dire que mon bouquin se vend comme un feu dans l’herbe sèche. En voila quarante mille d’édités. Je suis dans toutes les listes des meilleures ventes et pas peu fier de ça ! Bonne occasion aussi pour voir les copains de Corrèze et du Limousin. Je manifesterai avec eux samedi. Et la veille je suis dans le Lot, à Figeac, pour un banquet républicain.
J’ai tellement de retard sur ce que je veux dire sur ce blog ! Je laisse donc la parole à mon ami Eric Coquerel pour dire ce que nous inspire l’incroyable déclaration où Jean Paul Huchon dit qu’il préfère Le Pen à moi ! Je vous demande si vous voulez nous aider à desserrer cet étau spécial de mépris, si dangereux pour la gauche, d’agir aussi, chacun d’entre vous, sur vos socialistes locaux pour que cette mode soit tuée dans l’œuf !
Pendant les jours où vous n’avez rien lu sur ce blog, j’ai vécu la préparation et le tournage de l’émission « Vivement dimanche » chez Drucker. Ma détente a été d’écrire sur deux sujets. L’un à propos de la « stratégie médiatique », l’autre sur l’état de la crise. Cette fois ci je publie ma note sur la crise. C’est le plus urgent selon moi. En fait je recule cette publication depuis mon entretien avec Pedro Paez, l’ancien ministre de l’économie de l’équateur, actuel responsable pour ce pays de la nouvelle banque du sud. En lisant cela je ne vise pas à désespérer madame Laurence Ferrari ni les autres grands esprits qui ont décrété que je n’avais ni idée ni programme. Non. Au contraire, qu’ils restent dans leur ignorance et suffisance méprisante. Ca ne nuit qu’à eux. Par contre, je veux permettre à ceux qui ont bien compris que j’ai l’un et l’autre, d’accord ou en désaccord, de réfléchir. Et de comprendre pourquoi je plaide pour une politique économique de définanciarisation de l’économie française et son dételage d’avec l’économie américaine. Toutes choses qui imposent une révolution citoyenne pour avoir le rapport de force. Je veux aussi prendre date. Le cadre intellectuel de notre analyse n’est pas celui des gros malins du FMI et des autres brutes européennes qui prétendent guérir le malade de la dette publique. Eux vont nous faire mourir guéris ! Leur politique ne vaut rien car elle fait comme si existait un monde économique pur et parfait là où règne une obscure pétaudière dominée par un voyou très violent : les Etats-Unis d’Amérique source de tous nos maux ! Après ça deux mots s’agissant de l’émission de Drucker.
Le simple fait de nous voir par million va leur mettre le bourdon. Il est essentiel qu’ils sachent que nous les attendons au tournant. Evidemment, ca posera aussitôt la question : « et maintenant on continue comment ? ». Ne cherchez pas midi a quatorze heures ! On fera ce que les syndicats nous diront de faire. Je continue de proposer, avec le Parti de Gauche, l’idée d’une manifestation nationale monstre à Paris. Un évènement comme il y en a un tous les vingt ans dans ce genre. Comme notre manifestation contre la loi Falloux. Le temps de préparer ça sur le terrain, de collecter les sous, d’organiser les transports c’est une immense agitation et conscientisation qu’on organiserait de tous côtés. Evidemment ce sont les syndicats qui peuvent organiser ça et donner les consignes. Pas nous. On verra donc ce qu’ils nous disent de faire. Et ce qu’ils nous disent on le fera, parce qu’ils sont unis et qu’ils ont dirigé le mouvement au bon rythme jusque là, d’après ce que je vois.
L’échec des démocrates aux élections intermédiaires des Etats-Unis est un désastre mondial. Non parce que la politique démocrate est mise en panne. C’était une petite bibine à peu près indétectable compte tenu des problèmes à régler. Mais parce que maintenant, il y a trop de monde dans la cabine de pilotage : les militaires les démocrates de gauche et de droite, les républicains. Si bien que c’est comme s’il n’y avait plus de pilote du tout dans l’avion. Au consensus politique avec les républicains voulu par Obama, cette illusion mortelle, suit à présent un consensus subi. Rien ne peut plus se faire sans leur accord. C’est déjà grave. Mais comme eux-mêmes sont sous la pression de l’extrême droite, c’est pire. Ce sera donc la loi du plus petit commun dénominateur libéral. Dans le contexte, le désastre est assuré.
Les USA vont être engloutis par la masse de capitaux fictifs qu’ils ont engendrés et sur laquelle flotte de plus en plus en plus mal le vaisseau amiral du capitalisme mondial. Car la ligne du moins d’état, et moins d’impôts, moins de solidarité, pour relancer la production qui, parait-il, épongera les dettes a déjà prouvé mille fois son inanité. Le déclenchement de guerres régionales type Afghanistan ou Irak, pour faire tourner artificiellement la production à partir de l’économie d’armement a aussi atteint sa limite. Que reste-t-il ? Pour colmater la brèche qui s’est déjà ouverte à plusieurs reprises depuis vingt ans la seule parade utilisée avait consisté à injecter des milliards de dollars de crédit pour empêcher l’activité réelle de s’effondrer. Après la dernière crise c’est ce qui a été fait, encore une fois. Au niveau mondial, on se souvient de ce G20 ou avaient été annoncés mille milliards de dollars fabriqués dans la joie et la bonne humeur sous la houlette du FMI. Aux Etats-Unis, des centaines de milliards de dollars avaient déjà été injectés par l'administration Obama, après celle de Bush, Georges, l’idiot. D'abord pour sauver les banques américaines, ensuite pour relancer la croissance. En vain. L'économie des Etats-Unis tourne à vide. Alimentée depuis des décennies en dettes et capitaux fictifs, elle a franchi le cap où plus aucune dose supplémentaire de drogue ne suffit à la maintenir hors d’état de manque. Il en est ainsi parce que c’est une « loi » de l’économie réelle : vient toujours le moment ou la masse des signes monétaires doit s’accorder avec la réalité qu’elle est sensée représenter. Mais cette « loi » se vérifie dans des conditions d’exceptionnelle gravité.
Pedro Paez, ancien ministre de l’économie de l’Equateur m’avait montré des graphiques économiques très alarmants sur ce thème, au début du mois, a l’occasion d’une rencontre a Bruxelles. Il publie bientôt un article sur ce thème. Que voit-on sur ses graphiques ? D’abord que les USA ont essayé une politique de décroissance lente de la masse monétaire. Ils épongeaient en douceur. Lentement. La masse du crédit disponible accompagnait le mouvement. On peut dire qu’ils jouaient l’assainissement, dans la durée. Mais la courbe de la production suivait aussi le mouvement. Là était le risque : que le moteur s’éteigne. On voit alors, sur ces graphiques, soudainement, s’envoler le crédit. On comprend que le niveau de ralentissement de l’activité a été jugé inquiétant et qu’il s’agissait de le stimuler de nouveau. Trop fort. Le coup d’accélérateur a emmené le véhicule dans une direction aberrante : les logements construit sous « subprime » en sont l’emblème. Des gens insolvables ont pris en charge la relance de l’économie. A première vue c’était tout bénéfice. Un pauvre croit qu’il va devenir riche en achetant à crédit. Puis il tombe à terre. Son bien est revendu avec une belle marge du fait de l’envolée de l’immobilier. Le préteur est remboursé. Le pauvre est mort. Le riche est plus riche encore. Pas belle la vie ? Ajoutez à ça la guerre d’Irak et celle d’Afghanistan. Elles permettent de collecter et dépenser un maximum qui revient a domicile à quatre vingt pour cent comme le montre le rapport dont je vous ai déjà parlé ici. Tout allait comme d’habitude. Mais cette maudite courbe du crédit, comme les arbres, ne pouvait pas monter jusqu’au ciel comme le dit l’adage. L’accident a eu lieu. Celui de subprime. Tout le système s’est bloqué par la contagion de « papier pourri » dans les caisses et les bilans d’entreprise.
On voit alors sur les courbes de Pedro Paez le crédit et la production s’écrouler. Une courbe alors s’élève aussitôt brutalement : celle de la masse monétaire ! Ce sont les milliards d’argent fictifs créés par la réserve fédérale. Et là: stupeur ! Le crédit aurait du repartir aussi violemment et la production suivre. Tout cela aurait du se voir sur les graphique avec juste un effet de décalage dans le temps lié à la circulation de l’eau dans les tuyaux. C’est cela qu’on avait observé dans les précédentes crises. Comme dans un feu qui s’éteint, faute de buches, la banque jetait du papier et cela faisait une belle flambée qui faisait assez illusion pour que tout ronronne à nouveau. Mais cette fois ci le rebond a été timide. Une deuxième injection a suivi. Pschitt ! Effet quasi nul. Le moteur n’est pas reparti. On n’en est pas sorti. On en est toujours là. La production des USA a reculé. Que faire à présent ?
Naturellement aucun dirigeant n’a l’intention de proposer une relance par la consommation populaire aux USA. Cela voudrait dire de la relance salariale ou sociale avec des systèmes de sécurité sociale dont les américains, chauffés à blanc par leur presse éthique et indépendante, considèrent que c’est le début du communisme. Mais ce n’est pas tout. Relancer pour acheter quoi ? Tant de choses sont produites ailleurs. L’économie productive réelle, c’est presque rien aux USA. L’agriculture c’est 1% du PIB. L’industrie ? 10 %. Les USA sont un fantôme dans l’ordre de la production. L’essentiel du chiffre ce sont des « services » comme le disent les ravis de la modernité ! Du papier, des bureaux qui brassent des papiers à propos d’autres papiers : de l’assurance, de la banque et ainsi de suite. Il y a donc deux lignes d’action chez les belles personnes nord américaines. Les unes veulent un dollar faible pour relancer la production en la faisant remorquer par le reste du monde et ralentissant l’import par une élévation de son cout. Le modèle grotesque du libre échange mondial. Celui qui oblige à admirer l’économie allemande qui vend des machines à la terre entière mais laisse dans la pauvreté le quart de sa population. Ou le modèle français des champions internationaux et du déménagement général de tout le reste. Ceux là vont finir par avoir le dernier mot on dirait. Mais pas volontairement. Le dollar baisse parce que le monde sait que c’est une bulle ! Malheur !
C’est ce que veulent à tout prix éviter les amis du dollar fort. Ces gens savent que leur économie repose sur la valeur reconnue à cette monnaie ! Ceux là savent que plus le dollar baisse plus ceux qui en possèdent les vendent car c’est le gros des actifs de leur bilan. A quoi bon stocker un papier qui fond à vue d’œil ? Il n’y a qu’une raison de le faire : c’est qu’il n’y ait rien d’autre à la place. Mais justement il y a. L’euro par exemple. Les USA sont donc dans une tenaille. D’un côté les chinois, avec leur monnaie pas chère, étouffent la production yankee avec leurs produits. De l’autre les européens cocoonent les rentiers avec une monnaie chère et stable que protègent des politiques d’austérité sadiques. Les nord américains jettent donc des millions de dollars supplémentaires dans les tuyaux. En vain. Normalement le moteur va s’éteindre. Si vous avez des dollars, vendez ! Achetez des valeurs matérielles réelles. D’ailleurs, les gros bonnets, qui n’ont pas lu Marx, font pourtant ce qu’il a prévu il y a longtemps. Acheter d’abord quelque chose qui tienne en peu d’espace beaucoup de valeur. De l’or. Le cours a augmenté de 20% depuis le début de l’année. C’est un indice de la course au réel qui va prendre la finance à la gorge.
Quand Pedro Páez m’a montré ses graphiques il a souligné que depuis 2006, les USA ne publient plus d’informations sur leur masse monétaire. Pour autant tous les gens sérieux se réfèrent aux chiffres disponibles par les agences économiques qui continuent à savoir que ce genre d’information est essentiel. Ceux là ont vu ce qui vient de se décider. C’est une nouvelle injection massive de dollars qui a été choisie banalement comme solution. La banque centrale, la FED, a décidé de racheter elle-même la dette du pays. Une opération de passe passe. Les bons du trésor ainsi achetés n’ont pas davantage de valeur que les dollars émis en contre partie. C’est la deuxième fois en très peu de temps. La fin s’approche qui verra le système couler dans l’océan de papier qu’il a engendré. La bête s’asphyxie, étouffée dans son venin. Mais soyons honnêtes : de toute façon les USA ne peuvent rien faire d’autre. Le peuple américain est incapable de se désintoxiquer par une méthode maitrisée et collective. Il y sera contraint par la force des évènements. La forme politique que prendra alors cette contrainte sera horrible, faute de parti de gauche en état de relever le gant du désastre. Tel est mon pronostic. Celui sur lequel se base une bonne partie de mon analyse de la réalité internationale. Les USA ne sont pas la solution mais le problème. Qu’il s’agisse d’économie ou de paix qui sont les deux faces de la pièce mondiale qui se joue.
L'emballement de la planche à billets est un phénomène qui finit toujours mal en économie. La dernière fois que les dirigeants de la FED avaient ouvert les vannes à dollars, ils avaient juré que c'était exceptionnel et qu'ils ne le feraient plus à moins d'un risque extrême de déflation, comme en attestent encore des déclarations de son gouverneur cet été 2010. En 2008 la FED avait injecté 1 750 milliards de liquidités au profit des institutions financières et immobilières et des banques américaines, soit presque l'équivalent de la richesse produite par la France en un an ! Et pour soutenir les plans publics de sauvetage bancaire et de relance, elle avait directement acheté des bons du trésor et autres titres de dette d'agences fédérales. En à peine deux ans, le total des actifs détenus par la FED est ainsi passé de 800 milliards à 2340 milliards de dollars. Soit une hausse de 195 %. Cela donne un aperçu de l'ampleur de la création monétaire à laquelle la FED a recours pour acheter ces actifs. On comprend beaucoup mieux pourquoi dans ce contexte les autorités américaines ne publient plus depuis 2006 les chiffres de la masse monétaire en dollars. La FED détient aujourd'hui pour 968 milliards d'euros de titres de dette publique états-unienne … soit plus de 40 % de ses actifs ! 40 % bidon ! C'est dire quelle est déjà la fragilité de la première banque centrale du monde.
Ils ont pourtant décidé maintenant d'aller encore plus loin. Voila un nouveau plan de 600 milliards de dollars supplémentaires de rachats de titres de dette publique d'ici 2011 ! Cela représente 75 milliards par mois de rachats supplémentaires de dette publique. Attention : ils s'ajoutent aux 35 milliards que la FED rachète déjà chaque mois en vertu du précédent programme qu'elle avait annoncé. Résultat, ce sera pour 900 milliards de dollars supplémentaires de dette publique que la FED va acheter d'ici fin 2011. Cela implique un quasi doublement de son exposition sur la dette publique états-unienne. Si la part des autres actifs de la FED reste constante, cela signifie que fin 2011, les titres de dette publique pourraient représenter jusqu'à 60 % des actifs de la FED ! 60 % d’argent bidon comme garantie de la valeur de la monnaie numéro un du monde ! Imaginez la même chose chez les grecs !
Si la FED se mobilise autant c'est que la masse de dette publique des Etats-Unis s'emballe. Début 2010, elle représentait 10 124 milliards d'euros, soit 92 % du PIB américain. C’était « seulement » à peine 62 % en 2007 ! Cela veut dire que cette dette a fait un bond sans précédent de 30 points de PIB en 3 ans ! En Europe on est livré au FMI pour moins que ça ! D’ailleurs la situation des USA est beaucoup plus préoccupante que celle de l'Union européenne du point de vue habituellement rabâché par les pères la rigueur du vieux continent. Là, la dette publique représentait à la même période 73 % du PIB, ou même de la France qui était à 82 % du PIB. Et pourtant ce sont les dettes publiques européennes qui sont attaquées sur les marchés et pas la dette américaine ! On voit ce que valent les soi disant fondamentaux objectifs de l’économie dont on nous rebat les oreilles. Ca ne va pas s’arranger. En atteste le programme de rachat de la FED. A horizon 2020, les prévisions officielles situent la dette publique états-unienne à 21 500 milliards de dollars ! Sans compter avec les 56 000 milliards de dollars de dette sociale non provisionnée. Il s’agit des engagements de retraites non finançables à ce jour par les différentes caisses de retraites américaines. Ca vous dit quelque chose ces caisses de retraite par capitalisation ? Les vieux américains sont ruinés et ils ne le savent pas encore ! Sauf si les européens ou les chinois rachètent des titres des sociétés de retraites par capitalisation d’une façon ou d’une autre….
Une question se pose. Mais où va tout cet argent ? Qu’il soit fictif on l’a compris. Mais pourquoi, alors qu’il est réellement mis en circulation, on n’en retrouve pas la trace dans la production ? En fait, tout part dans la bulle financière, dans la spéculation. Censée prévenir les difficultés de financement de l'Etat et toute déflation de l'économie, cette politique de création de liquidités fictives aggrave en fait le mal qui explique la crise. En effet ce nouvel afflux de liquidités ne profite pas à l'économie réelle. 1 000 milliards de dollars de liquidités sont déjà en réserve dans les banques états-uniennes. En réserve, oui. Ils ne sont pas prêtés ! Pourquoi ?? Faute de projets d'investissements d’une part. Faute d'intérêt des banques pour l'économie productive. Ces masses de liquidités servent donc à alimenter les marchés financiers. Comme la FED rachète elle-même des obligations de l’Etat elle ne les rémunère guère. Normal : pourquoi le ferait-elle vu que le client c’est elle ? Il y a donc un afflux de capitaux sur les marchés boursiers et les marchés dérivés notamment de matière première. Après l'annonce du nouveau programme de rachat de la FED, les principales bourses étaient ainsi euphoriques (près de 2 % de hausse à New-York, Paris, Londres et Francfort), alors que la même journée tombaient des indicateurs économiques réels très négatifs notamment sur le taux de chômage aux Etats-Unis. Et le comble c'est que Ben Bernanke, le patron de la FED, s'est réjoui de cette remontée des marchés boursiers, censée redonner du pouvoir d'achat aux ménages américains !
Cette embellie boursière montre à quel point les bourses européennes sont d'ailleurs déconnectées de la santé de l'économie européenne elle-même ! Car les achats de la FED sont une mauvaise nouvelle pour les entreprises européennes. Elles vont subir de plein fouet la baisse du dollar et la hausse de l'euro qui vont en résulter. Et comme par hasard, en tête de ces profiteurs et spéculateurs boursiers, on trouve bien sûr les banques ! Au sein du CAC 40, les cours de BNP, Société générale et Crédit Agricole ont ainsi grimpé de près de 5 % en une journée. Et alors que l'économie est atone, BNP Paribas a annoncé un nouveau chiffre de profits mirobolants : un bénéfice net de 1,9 milliards d'euros au 3ème trimestre 2010, en hausse de 46 % !
La chute du dollar provoque une envolée toxique de l'euro. Résultat direct de l'emballement de la planche à billets états-unienne, le dollar a reculé face à la plupart des devises du monde. C’est pas bon signe. L'euro a accéléré sa remontée en dépassant les 1,4 dollars. Cela représente une hausse de 20 % par rapport à son niveau de 1,19 dollars en juin dernier. Cela réjouit le rentier. Mais cela renchérit d'autant et de manière catastrophique les prix des entreprises européennes et françaises exportatrices. A notre tour d’ajouter le refrain habituel …. « et donc à terme pour l'emploi ». Cette situation n'a que des inconvénients. Elle ne protège même pas les Etats européens contre les attaques dont font l'objet les dettes publiques. Depuis la semaine dernière, les marchés poursuivent en effet leurs attaques contre le Portugal et l'Irlande dont les taux d'intérêt de la dette continuent de grimper. On va dans le mur en klaxonnant gaiement !
La complaisance lamentable de la BCE est en passe de devenir un argument de notre côté… Complètement alignée sur les USA, la BCE a déployé par l'intermédiaire de son président Jean-Claude Trichet des trésors d'hypocrisie et de langue de bois pour soutenir une politique monétaire dont elle combat pourtant les principes au niveau européen. Trichet a ainsi déclaré jeudi 4 novembre : "je ne dispose d'aucune indication me faisant douter de ma conviction que ni le président de la Réserve fédérale ni le secrétaire d'Etat au Trésor – sans parler du président des Etats-Unis – n'ont adopté de stratégie ou de tactique d'affaiblissement du dollar." "Je n'ai aucune raison de ne pas leur faire confiance. Une fois de plus, j'ai confiance en leur affirmation et dans le fait qu'il est dans l'intérêt des Etats-Unis d'avoir un dollar fort."
Donc, la BCE pense que le dollar fort est possible avec un surendettement de l’Etat américain représentant des milliers de fois la production réelle du pays. Mais elle pense le contraire à propos de l’Union européenne et de sa monnaie quand un Etat comme la Grèce a une dette représentant le 1% du PIB européen !!! Complaisance invraisemblable vis à vis des Etats-Unis et de leur laxisme budgétaire et monétaire, rigueur en Europe ! Car on pourrait dire a monsieur Trichet pourquoi ne faites vous pas au moins la même politique de rachat des dettes publiques des états que celle des Etats-Unis si vous pensez que cela ne s’oppose pas a une monnaie forte ? Voyons de plus près. On constate alors que le programme de rachat de titres de dette publique de pays européens, commencée en juin, est resté marginal. 63,5 milliards de titres de dette publique détenus fin octobre 2010, soit à peine 3 % des actifs détenus par la BCE. C’est sans effet pour donner de l’air aux Etats européens.
La BCE continue donc au niveau européen de faire de la surenchère dans l'austérité. C’est elle qui pousse pour la mise en place de mécanismes de contrôle et de sanction automatique des politiques budgétaires des Etats. C’est elle qui refuse tout rééchelonnement des dettes publiques permettant de desserrer la contrainte de court terme qui étouffe certains Etats. Au demeurant, le président de la BCE Jean-Claude Trichet a aussi fait jeudi 4 novembre, deux aveux troublants et inquiétants sur la persistance, voire l'aggravation des facteurs qui ont conduit à la crise financière de 2008 : "Que des établissements financiers soient, mettez les guillemets, accros, aux fonds de la BCE ne correspond pas à une situation normale. Nous réfléchissons en permanence aux moyens de régler ce problème de manière progressive." Et d'ajouter qu'"il y a toujours des inquiétudes persistantes au sujet d'un éventuel retour des tensions sur les marchés financiers". Un mélange de prophéties et de menaces, en quelque sorte.
La guerre des monnaies est ainsi relancée par les Etats-Unis. On va voir qu’il y a sur le sujet deux poids, deux mesures. Quelques jours après la polémique sur la fameuse "guerre des monnaies", cet épisode montre la lourde responsabilité des Etats-Unis dans le creusement des déséquilibres monétaires mondiaux. Mais, bizarrement, c’est la Chine qui est systématiquement montrée du doigt pour sa politique de change jugée trop "nationaliste". La politique monétaire américaine jouit au contraire d'une quasi impunité, à l'échelle internationale. Gageons que c’est en raison de la qualité du respect des droits de l’homme aux USA. Personne ne trouve rien à redire quand les USA pratiquent de manière aussi bestiale qu'aujourd'hui la dévaluation compétitive. Mais la Chine est jugée irresponsable quand elle pilote prudemment le taux de change du yuan. Pourtant c’est elle qui éponge déjà l'essentiel de la dette américaine. Sans la Chine les USA s’effondreraient. Rappelons que la Chine détient à elle seule plus de 2 000 milliards de titres de dette publique états-unienne, soit le quart de celle-ci.
L'autre conséquence de l'emballement de la création monétaire américaine est l'envahissement – et le pourrissement – des économies émergentes par des masses de liquidités dont les banques ne veulent rien faire d’autres que des outils de spéculation pour faire vite des profits de court terme. Pour en maîtriser les risques et même la freiner, les économies émergentes remontent donc leurs taux. Elles renforcent les dispositifs de contrôle de l'entrée des capitaux. Le Brésil vient ainsi de relever à 6 % la taxe appliquée à tout achat depuis l'étranger de titre de dette brésilienne. C'est une manière de se prémunir contre la volatilité de ces liquidités et aussi une forme de défiance face au dollar. C'est aussi un bon exemple des armes dont disposent les Etats pour frapper au portefeuille les banques et autres établissements qui spéculent sur les dettes publiques. Pour avoir d’autres idées de répliques sur ce sujet je renvoie au document du Parti de Gauche « gouverner face aux banques »
« Vivement dimanche ». Drôle d’évènement. Quelle prise de tête pour moi et les miens. On racontera les coulisses dès que je pourrai. Ce qui ressort de tout ça c’est qu’il existe un monde médiatique qui ne fonctionne pas sur le registre du ring ou du catch. Je ne vous dis pas que j’y suis spécialement bien préparé. Mais si je risque un mot sur l’émission que nous avons enregistrée mercredi de treize heures à vingt heures quarante, ce ne sera pas pour la déflorer. Mais pour la situer. Les amis qui me haranguent comme si l’enjeu de l’émission était de faire naître un rapport critique à son sujet se trompent d’objet. La cible de l’émission ce n’est pas Drucker mais ceux qui regardent la télévision et cette émission. Ensuite l’objet n’est pas d’y réciter des tracts mais de faire vivre une idée par l’illustration. C’est un mode particulier d’expression et il est inutile de s’y dérober. Il s’agit d’être contagieux davantage que d’être convaincant. Il s’agit de sortir notre culture de gauche de la marge. De rendre sa façon d’être visible. Voila comment j’ai compris ce que j’avais à faire. Et vous verrez que personne ne m’a obligé à dire le nom de mon chat ni la race de mes serins en contrepartie du message politique que j’ai voulu faire passer. Un message non pour mes amis et partisans mais pour les autres, ceux qui hésitent, ne savent plus, ne veulent plus. Et mon idée ce n’est pas seulement de m’aider moi dans mon combat que d’aider des idées de façons de voir à exister, à être vues. Vous me direz si j’y suis arrivé. Je vous le répète je préfère mille fois une émission comme celle là à ces innombrables pugilats où on me coupe la parole toutes les quarante secondes sur des sujets qui sont rarement ceux sur lesquels on a travaillé avant. Une autre idée fausse est qu’Olivier Besancenot serait en difficulté depuis qu’il serait passé à cette émission. C’est donner à l’émission un pouvoir qu’elle n’a pas. Ni dire en quoi consistent les difficultés d’Olivier Besancenot. Je crois moi au contraire que c’est sa ligne et non sa personne qui est en difficulté.
Un dernier mot. Ne me saoulez plus avec ces histoires de « posture de force tranquille », look de présidentiable, mes cravates, mes dents, mes cheveux, et tout ce bla bla mal digéré de l’imagerie d’Epinal des hommes d’état revus et colorisés par la cinquième République et ses mythes monarchiques débiles. Je suis le bruit et la fureur. Comme mon époque. Et on n’aura besoin de nous que parce que nous sommes incorruptibles, que nos mains ne tremblent pas, que notre manière d’être montre que nous n’avons pas peur. Tout ce qui fait de nous des rustres pour la bonne société fait de nous des valeurs sures pour les nôtres. Surtout quand la plupart de nos donneurs de leçons n’ont pas encore prouvé en quoi ils valaient mieux que nous tous, et que moi s’il faut en parler, sur le plan de la culture, du savoir, de la valeur humaine.
Encore beaucoup de monde à Agen samedi matin (2500 personnes selon les RG, contre 2700-toujours les RG- jeudi dernier, cela donne un ordre de grandeur) 40 lycéens ont formé un cortège derrière leur banderole des comités de luttes lycéens (ils étaient venus toujours autant les samedi précédents). Et en queue de manif, les 3 cortèges habituels (PCF, NPA et PS)
Mais samedi soir, l'intersyndicale avait pris l'initiative d'organiser une "soirée de lutte festive". Plusieurs centaines de personnes toutes générations, public, privé, lycéens, parents d'éleves, étudiants ou précaires y ont participés autour de 2 orchestres, de buvettes. Le public avait été majoritairement amené par la CGT, qui très active dans les grèves reconductibles locale (SNCF, éboueurs, Babcock)
Autour de sandwiches et de verres, cela a été l'occasion de nombreux échanges informels entre cheminots, éboueurs, enseignants, lycéens, métallos, syndicalistes et militants politiques, sur leur ressentis, les grèves reconductibles, les blocages, le rôle de l'intersyndicale nationale et de l'intersyndicale locale dans le mouvement qui perdure.
Visiblement, parmi cette base la plus motivée et la plus active surtout, même après l'échec ou (le semi échec chez Babcock à Nérac) des grèves reconductibles locale (éboueurs, lycéens,) personne ne veut baisser les bras. Le succès rencontré par cette initiative de l'intersyndicale locale en est la preuve.
Affreux article dans le Parisien qui titre "Enquête sur Mélenchon", comme je l'ai vu sur arretsurimages.net... Jean-Luc, il faut absolument que vous répondiez à ce genre de propagande !
Merci! d'avoir mauvais caractère, et de ne rien lâcher! c'est au moins un souffle d'air frais et une lueur au fond de ce gouffre et de ce marasme. SVP continuez
Pour J-Jour 118
Ce n'était pas vraiment une question que je posais, cela me désespèrerait d'attendre 2012 pour espérer un changement. Je suis d'accord pour poursuivre la résistance mais les mouvements isolés me semblent inappropriés à la situation, d'une part parce qu'ils sont rarement relayés par les médias, même locaux, d'autre part et cela découle du premier argument la masse mécontente et qui a du mal à se bouger ne sait pas que le mouvement continue et a tendance à baisser les bras et attendre, résignée. Des actions, d'accord, mais dans un univers ultra médiatisé, il faut qu'elles soient spectaculaires : après quelle forme cela doit-il prendre, c'est le plus difficile à déterminer et à coordonner : une chaîne humaine sur les voies ferrées qui mènent à Paris, une collecte de carte électorale brûlée devant l'Elysée pour clore une énième marche mais sur Paris cette fois... ?
Rosa
@ Bernie de liège post 129
Moi, j'utilise ADSL TV pour regarder la TV sur le net. L'émission y est regardable en direct. Possibilité de l'enregistrer.
Mais il doit y avoir de nombreux autres sites sur lequel c'est possible.
Courage à tous.
Olivier Besancenot est en ce moment même sur canal+. Il va se prononcer sur la montée en puissance de son "camarade mains néanmoins rival" Jean-Luc Mélenchon. J'espère de bonnes nouvelles pour les cantonales par exemple.
Un tel article, avant même l'émission... Je suis sidérée par la haine que déclenche J.L. Mélenchon. Heureusement, les commentaires qui suivent me rendent optimiste, encore qu'il est difficile de croire à une telle avalanche sans penser que peut-être il y a une "opération concertée". Mais après tout, pourquoi pas ! Je ne mets pas en doute la sincérité des intervenants.
http://programmes-tv.blog.lemonde.fr/2010/11/07/jean-luc-melenchon-dans-le-canape-rouge-de-michel-drucker/
Je n'avais pas encore lu le livre de Jean-Luc Mélenchon. Je viens de le faire. Nombre de ses analyses, critiques cinglantes et propositions recoupent celles, que simple citoyen et citoyen du monde aussi, je fais modestement dans mon coin, depuis pas mal d'années.Je ne suis heureusement pas le seul dans ce cas (heureusement pour Jean-Luc...).
Clair, net et précis, il va incontestablement en tous domaines dans la bonne direction pour nous affranchir du capitalisme sauvage mondialisé qui est en passe de transformer, de façon totalitaire, l'Humanité en un immense troupeau d'esclaves !
La devise de cette idéologie criminelle : " Homo homini lupus !", " L'Homme est un loup pour l'homme !". Rien de tel pour tuer toute tentative d'instituer une civilisation humaniste sur la planète metttant l'économie au service de l'Homme.
Il ne faut pas s'étonner, même si elles nous révoltent, des réactions de haine que suscitent les propositions de Jean-Luc Mélenchon !
Il y a les jaloux de la gauche molle. Ils ne supportent pas qu'un homme politique commence déjà par être un homme digne de ce nom, eux qui ont autant d'énergie et de détermination face au veau d'or de la dictature des marchés que des limaces ! Exemple : Huchon qui a osé dire que Mélenchon était pire que Le Pen ! J'espère qu'il le paiera un jour et très cher !
Et puis le clan des réacs et privilégiés en tout genre, qui envoient leurs chiens de garde genre Aphatie, Mougeotte et Cie pour enpêcher par toutes les manoeuvres de diversions possibles que Jean-Luc n'explique son programme.
Leur tactique aussi grosse qu'une corde,(avec laquelle on pourra, je l'espère, les pendre un jour !) : se polariser sur ce qu'est Mélenchon (trop ceci, pas assez celà etc...) mais jamais sur ce qu'il pense, sur ce qu'il propose ou sur ses arguments!
NB : Le mouvement s'essoufle un peu, certes. Je crois qu'une marche sur Paris serait une bonne chose.
Merci Jean-Luc pour ces analyses et ton optimisme malgré les temps noirs dans lesquels nous plonge la classe dirigeante de notre nation. J'ai pu te rencontrer et t'écouter à Capdenac Gare, chez les cheminots, j'étais le gars aux cheveux longs qui prépare son voyage à Cuba avec sa compagne. Je suis d'ailleurs enthousiaste que tu soutiennes Cuba, je me suis fait une opinion sur le régime socialiste au travers notamment des ouvrages d'Ignacio Ramonet, et une fois de plus on tombe de haut en comparant ce qui est écrit sur Cuba dans les grands médias qui ne font que reprendre les infos de la presse mafieuse de Miami.
Pour en revenir en ma rencontre avec toi, J'ai apprécié particulièrement ta personnalité, ton humilité et ta façon de te rapprocher au plus près du peuple même dans des endroits reculés dans lesquels seule une assemblée d'une quarantaine de personnes sans grades étaient là pour "boire" tes paroles. Ces quelques minutes passer à t'écouter t'observer de visu m'ont de nouveau donné envi de renouer avec l'univers politique de mon pays. Serrons les rangs, résistons, luttons, et un jour bientôt, tous unis, nous pourront en France aussi crier, hurler "Qu'ils s'en aillent tous!" comme nos compagnons d'Amérique Latine l'ont déjà fait.
Bravo également pour ton ouvrage qui se met à la portée de tous, mais qui aborde tout de même les problèmes dans leur globalité et de manière assez précise, et pose le problème financier international au travers des déboires des Etats-Unis. Au plaisir de se recroiser... Amitiés de combat. Mathieu M
Jean-Luc Mélanchon, votre valeureux combat contre les petites f****** pseudo-journalistiques à la solde du Sarkozysme vous honore!
Votre passage à l'émission "Vivement Dimanche" prouve aux bileux et autres sceptiques que les idées comptent pour vous infiniment plus que l'image.
Car il faut le dire : qui d'autre que vous dans ce monde politique de pleutres aurait le courage d'affronter l'humiliation d'avoir subi des heures durant les questions gentilles et attentionnées de Michel Drucker, le tout uniquement pour défendre ses idées? Certainement pas la grande majorité, qui ne passe dans cette émission que pour défendre son image de marque!
Alors, cher Jean-Luc (vous permettez que je vous appelle Jean Luc?), continuez à égayer notre vie politique consensuelle! Poursuivez votre combat contre ces pseudo-journalistes qui, en prétendant défendre la vérité, ne font que s'opposer aux intérêts du peuple et de la République! Restez tel qu'en vous-même, le seul véritable défenseur de ces intérêts, la Lumière qui guide chacun de nos pas en direction de la République honnête et purifiée de ce libéralisme destructeur!
Bonjour Monsieur Mélenchon,
j'apprécie votre combat dont je vois parfois quelques échos sur le net.
Votre analyse sur l'économie est pertinente, mais je pense qu'il vous manque un élément crucial pour comprendre ce qui se trame. Il s'agit du Peak Oil. J'ai commis un petit article récapitulatif ici : http://yoananda.wordpress.com/2010/10/02/le-pic-oil-pour-les-nuls/
Je vous suggère d'y jetter un oeil, même si je me doute bien que vous n'avez pas vraiment de temps à perdre. Ou bien demandez a quelqu'un de votre équipe de creuser. Je pense sincèrement qu'on ne peut pas faire l'impasse sur ce sujet, puisque maintenant de plus en plus d'acteurs économiques crédibles pensent qu'on a déjà franchi le seuil... hors il faudrait compter au moins une génération (10 à 30 ans) de préparation préalable pour la transition. Ce qui n'a pas du tout été anticipé par nos dirigeants. Il ne faudrait pas réitérer la même erreur, dans peu de temps, les problèmes que nous traversons actuellement nous sembleront n'avoir été qu'une croisière sur le nil.
Je suis a-politique au passage. Je ne défends aucune idée, si ce n'est le bien-être général.
Il y a quelque chose qui me gêne dans tout cela, c'est la "starisation" des politiques, qui à mon humble avis, desservent plutôt leur image, qu'ils ne la bonifient.
Passer chez Drucker, c'est devenu "has been" et très conventionnel. Certes, le show y est parfait, mais on sent tout de même des relents de naphtaline.
Monsieur Mélenchon à un certain charisme, mais cela ne suffit pas pour mobiliser les esprits cartésiens. Le lyrisme c'est bien, le pragmatisme c'est mieux. Nous resterons sur notre faim !
On constate que sur Le Monde nombre de partisans (militants) vous soutiennent.
Le Monde de son côté n'a pas censuré, le contraire leur aurait porté préjudice ? même pas, ça n'intéresserait personne.
Une certitude perdure: J.L.M reste le plus grand tribun de la plèbe et du sénat, le plus grand orateur de l'agora et du théâtre, depuis biens des décennies.
Bonjour, bienvenue,
je m'associe au commentaire 160@Hugues.
Je n'en peux plus de Drucker à l'instar d'un Woerth par exemple(!) mais depuis le début de l'après-midi c'est très agréable de vous écouter M. Mélanchon. sic.
Merci.
"Sarkozy et frères, Woerth Fillon Hortepen, en exil aux Kerguélen!"
Kenavo.
Mais voyons, "La perle" ce n'est pas d'Hemingway, mais de Steinbeck ! Je suis sur l'émission en ce moment, bon, tout le monde peut se tromper. Je vais quand même continuer à voter pour vous, :o)
Il faut des gens comme Mélenchon il est bien et je suis pour participer a son action.
Dominique
@yoananda # 161
Après le « peak oil » (déjà atteint ou proche?) il y aura probablement dans quelques dizaines d'années le « end oil » ou quelque chose de cette nature (faible niveau résiduel de production pour quelques usages bien ciblés).
Mais je crois que l'être humain aura assez d'imagination et d'intelligence pour palier à cette évidence et trouver d'autres énergies.
Pour les transports, par exemple, il y aura surement, parmi de nombreuses alternatives, le développement des agro carburants. C'est aujourd'hui illégal mais il y a déjà des véhicules qui ne roulent qu'avec des huiles de friture recyclées.
Personnellement je n'oppose pas l'agriculture qui doit servir en premier lieu à nourrir les hommes et les agro carburants. Je pense qu'il y a la place pour ces deux types d'agriculture
@argeles39 #165
je connais très bien les solutions possibles... le problème c'est qu'il faut env 30 a 50 ans minimum pour qu'une technologie parviennent jusqu'au "peuple". Qu'une poignée de bobo puissent en profiter ne changera rien à l'affaire.
Je vous suggère de bien lire l'article que j'ai cité : http://www.manicore.com/documentation/articles/maintenant_critiques.html
Jean Marc Jancovici à analysé en détail les solutions envisageables, et... il n'y en a pas vraiment a moins de se retrousser les manches... TOUT DE SUITE. Et même avec ça, ça va être très dur.
Les énergies renouvelable sont LOIIIIN de pouvoir remplacer le pétrole. Très loin. Je me rends compte en vous lisant qu'il faut que j'écrive un autre article sur le renouvelable et ses "espoirs"... sinon le réveil va faire très très mal.
Le PIC OIL est déjà arrivé il y a plusieurs années en OCCIDENT. (mais au niveau mondial c'est différent). On est déjà en retard, et les énergies renouvelables ne peuvent pas prendre le relais "comme ça", dans un pays sur-endetté avec un état un faillite qui triche sur ses comptes et rabote la croissance verte a la première difficulté budgétaire.
Le problème c'est d'en faire un vrai relai de croissance, sans oublier l'aspect énergie grise. La rentabilité du renouvelable est dérisoire par rapport au pétrole, et... en pleine période de rigueur ou on cherche a rembourser ses dettes...
C'est pour cela que j'insiste fortement auprès de Mr Mélenchon, on ne peut pas se contenter d'idées reçues en la matière. Il faut une vraie réflexion chiffrée, argumenté et pas quelques vagues espoirs basés sur le mythe du progrès éternel. Mythe que je déboulonne sur mon blog d'ailleurs. Notre société régresse depuis 30 ans environ, même si les gadgets informatique tendent à nous faire croire le contraire, socialement parlant et techniquement, on régresse, et le rythme s'est beaucoup accentué cette dernière décennie.
Monsieur Jean Luc Mélenchon,
Je vais effectuer une marche brouette Bordeaux-Paris de plus de 1000 km du 15 novembre au 18 décembre afin de sensibiliser les citoyens sur les dysfonctionnements de la justice qui inflige des peines multiples à certains enfants victimes du divorce et de la séparation de leurs parents.
L'exclusion de l'un des parents le plus souvent le père ainsi que la totalité de la famille paternelle.
Le déracinement en famille d'accueil.
L'aliénation parentale infligée par le parent ayant obtenu la garde.
L'application abusive et discriminatoire de l'article 371-4 au dépens des enfants devenus adultes et parents à leur tour.
Le report d'affection du parent exclu sur un (les) autre(s) enfant(s) de la famille qu'il aura recomposée de son côté.
La privation du droit d'héritage de l'enfant exclu au motif exclusif d'être aussi l'enfant de l'autre.
Les dénis de justice les sanctionnant très lourdement tant moralement que financièrement ainsi que leurs proches.
Un taux de suicides très supérieur aux enfants issus de familles unies.
Etc.......
Je souhaite un maximum de soutien des élus députés et sénateurs afin de se pencher sur les articles 371-4 élargi au tiers et 918 qui sont discriminatoires envers les enfants qui ne sont pas issus de familles unies.
Pour plus d'informations je vous invite à consulter le site http://www.lodd.fr
Cordialement.
Jean Louis Guimberteau
162 Houane
Je ne crois pas que Jean Luc ait jamais eu besoin de Drucker pour convaincre. Sauf qu'en passant la dedans il va toucher (dans tous les sens du terme) un public qui ne le connait pas ou juste de nom. Et cela peut faire a différence, si mince soit-elle.
Merci pour ce moment où je vous ai connu autrement, même si je vous aimais bien avant.Nul n'est parfait. Je vous ai découvert féministe. Et comme c'est bon....
Ne me cherchez pas parmi vos membres, je n'ai jamais été encartée nulle part, pour pouvoir garder ma liberté de penser. Ca changera peut-être....
Vous n'êtes pas sur facebook? Dommage pour les rendez-vous. Ca va plus vite. On a tout sous les yeux.
J'espère vous rencontrer sur Marseille
Bonne route pour vous, mais aussi pour nous...
Isa
Cher Jean Luc,
Je sors de mon canapé et de la première partie de ton passage chez Druker ce dimanche. Mes premières impressions sont simples:
Une très grande sympathie envers toi et tout ceux qui sont passés cette après midi, une petite mention spéciale pour Clémentine Autain. Je viens de me rendre compte de ta sincérité et de celle, presque touchante, de tous tes camarades. Je pense que ce moment de vérité, de naturel, m'a définitivement convaincu que ta veste n'a plus rien de Rose pisseux, elle est désormais rouge vif.
Je te sens des notres camarades, sans aucun doute. Alors j'espère de tout coeur que tous mes camarades au npa le comprendrons et que nous vous rejoindrons au plus vite dans le front de gauche, pour mener la révolution citoyenne. J'espère également que tout ceci est bien sincère et que ton discours est vrai. Mais j'en suis déjà presque convaincu car il sonne juste.
A bientôt j'espère dans la lutte et dans la construction d'une nouvelle société, juste et solidaire.
Voici un élément essentiel contre la supercherie du recul de l'âge de la retraite désiré et obtenu par le MEDEF et les compagnies privées qui ont déjà escroqué nos anciens au début du siècle dernier (un eternel recommencement).
Si la machine remplace l'homme (ou la femme) elle se doit de contribuer par une cotisation à sa retraite et ne vaut-il pas mieux voir un retraité sur un banc public qu'un chômeur en pleine force de l'âge qui ne demande pas mieux que de travailler pour avoir la dignité de subvenir à l'avenir de son foyer ?
Source : calculs d’après les données du ministère de la Justice et de l’Insee (tableau 16 et carte en annexe).
VI. La mortalité
L’espérance de vie des femmes ne progresse pas en 2008
Le nombre de décès est estimé à 543 500 en 2008 (dont 534 000 en métro-
pole), soit un taux de 8,5 pour 1 000 habitants, et une hausse de 12 300 par
rapport à 2007. Cette augmentation des décès se traduit par un léger recul de
l’espérance de vie à la naissance des femmes, qui est estimée à 84,33 ans en
2008, soit 0,06 an de moins qu’en 2007 (84,39 ans) ; celle des hommes ne
progresse que de 0,14 an (respectivement 77,52 et 77,38 ans) (37). La stagnation
de la mortalité féminine concerne aussi bien les départements d’Outre-Mer
que la métropole, où la durée de vie moyenne des femmes est passée de 84,43
(37) Données provisoires communiquées par l’Insee (division des Enquêtes et études démographiques).F. Prioux, M. Mazuy
468
à 84,37 ans, pendant que celle des hommes progresse de 77,43 à 77,59 ans
(tableau 11). La différence entre les durées de vie moyennes des femmes et des
hommes n’est plus que de 6,8 ans. C’est la première fois que cette différence
est inférieure à 7 ans, puisqu’après avoir diminué régulièrement depuis le début
des années 1990 – l’écart était encore de 8 ans en 1995 –, l’avantage des femmes
s’était stabilisé autour de 7 ans depuis 2003.
Belle prestation politique et culturelle. Vous avez montré ce que vous êtes, un homme de conviction, un libre-penseur (comme quoi libre n'est pas toujours un gros mot !), un homme de coeur, un homme de culture élargie...
J'étais sceptique, cela m'apprendra car au bout du compte peu importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse et Mélenchon même sur Vivement Dimanche, c'est Mélenchon.
Rosa
@ - 161 - yoananda
"Je suis a-politique au passage. Je ne défends aucune idée, si ce n'est le bien-être général".
Tout est politique.
Défendre le bien-être général est déjà une position politique (au sens noble du terme évidemment).
Mr Mélenchon
Je viens de regarder la première partie de Ducker. Je dois vous dire que c'est une première (j'ai 55 ans...). Mais pour vous voir, pour vous écouter que ne ferait on pas. J'ai été émue en vous entendant, vraiment touchée. Vous me donnez l'espoir d'un monde meilleur, et je sens grâce à vous que chacun d'entre nous peut y participer. Et que c'est possible. J'ai participé à toutes les manifs et j'ai entendu tous ces gens, nous le peuple, avoir une envie de changer les choses. Nous avons besoin de vous, de vos idées fondamentalement sérieuses malgré ce que pensent certains; nous avons besoin de votre enthousiasme, de vos coups de gueule. Vous avez le pouvoir de nous communiquer votre énergie et nous avons envie de bouger avec vous.
Merci merci merci Mr Mélenchon. Merci de tout coeur.
Dominique (femme) Guérineau
Mais quel moment jublilatoire ! Je ne regarde pourtant pas la télé souvent sauf par choix et là!l'extase! Bon je partage tellement votre analyse de société,je vais voter!et trois fois s'il le faut! Merci et courage! M.NOELLE
J'ai entendu une voix dans le désert des idées... la révolution citoyenne!
Cependant... en 1963, j étais en république démocratique et populaire d'Algérie (prof de math dans un collège technique) et j ai vu instaurer le Socialisme ! (comités de gestion hotels, restaurants, salons de coiffure etc....) une sorte de Société coopérative ? J'aimerais saisir ce qui différencie...
Cordialement
Bonjour monsieur Mélenchon,
Je profite de ce moment de pause de l'émission de Michel Drucker, ce dimanche, pour vous dire combien cette 1ère partie de l'après-midi ne s'est pas passée dans l'ennui. Je bois ce grand moment, vos paroles, votre humour.. mais avec un côté écorché-vif (sans vouloir vous blesser). Je compte bien voir la suite. Cela faisait plus de 10 ans que je ne regardais plus l'émission Drucker du dimanche, j'en étais repue. Je crois que cela remonte à Champs-Elysées, je ne me souviens même plus, tellement loin. Grâce à vous, me voici repartie en arrière, pas pour me rajeunir. Merci pour ce moment agréable que vous nous faites passer qui nous fait oublier la grisaille ambiante (temps + atmosphère sociale). J'apprécie votre franc-parler (je suis ainsi), sans contour, ni détour, mais avec de la pudeur, de l'élégance et beaucoup de sensibilité.
Cher Jean-Luc Mélenchon,
Je vous ai regardé chez Drucker, une fois n'est pas coutume; l'émission a probablement fait un bon score... C'était bien, j'ai apprécié d'entendre des artistes rares dans nos médias ou que je ne connaissais pas du tout. Je pense que cette émission vous ressemblait, tendre, amicale et offensive. Après avoir vu le documentaire "Fin de concession" de Pierre Carles, je regrette toutefois que ça se soit terminé indirectement sur des images de FOG. D'autant plus que je déteste le ton de cette émission et que Nicolas Bedos n'a pas besoin de coup de pouce. Le reste était bien.
J'ai très envie de voter pour le Front de Gauche en 2012, tout en sachant que la dernière fois que je n'ai pas voté PS, le front national s'est retrouvé au 2e tour... Le fait est que si le PS est emmené par Strauss-Kahn, je ne voterai à coup sûr pas socialiste et je voterai pour vous. Dans le cas contraire, je réfléchirai beaucoup.
Bravo pour cet exercice de style dont vous vous êtes, je pense, bien tirés.
Un seul mot : Bravo... enfin autre chose à la tele.
On ne lâche rien... bravo.
Et voilà,boum patatrac,Sarko a gagné,une fois encore les syndicats et la gauche ont planté le peuple dans le mur,il va pouvoir pavoiser au G20,un vrai dur,comme ils les aiment dans ces sphéres là,il à terrassé la "rue" en France.
Dans les millieux financiers ça veut dire quelque chose,il en à celui là,alors c'est le moment d'exploiter la percée et d'y aller au marteau piqueur pour le reste...
Pourtant,il y avait un moyen de les prendre par les nouilles,diriger la contestation sur les retraites vers une contestation de l'UE,ce qui ne serait que justice vu que toute ces politiques antisociales sont cogitées a Bruxelles.
A Paris, la manifestation sous une pluie battante, avait de la tenue...
Aucun sentiment d'abandon, ni de lâchage...par contre, vu le temps, c'était un peu le pas de charge !...jamais fait si vite le trajet République =) Nation !
Vu une pancarte faite par une femme d'un certain âge : "Nous vivrons plus vieux...Nous militerons donc plus longtemps..."
La dame a été trés applaudie par les cortèges syndicaux....(là, c'était sur le boulevard Diderot)...
Chronique " Vu pour vous !"
TB émission aujourd'hui à la télé : Jean Luc Mélenchon dans son émission "qu'ils s'en aillent tous" recevait Michel Drucker pour parler de son dernier livre "Rappelle-moi !"
Parfaitement, parfait !
-------------------------
@133, je suis assez d'accord avec l'idée que pour sauver la nation, notre France, soit étudiée l'idée d'un programme comparable à celui des "Jours Heureux" programme comme chacun sait du CNR diffusé sous l'occupation à partir du 15 mars 1944, programme ou seraient associés le souverainiste Jean Pierre Chevènement voir d'autres comme Dupont- Aignant. Un Programme pour la Présidentielle qui s'engagerait sur le retour des nationalisations des banques, sociétés d'assurrance, de la grande industrie, retrouver les secteurs perdus, sur une politique de logement, de santé publique, un programme qui redonnerait à notre jeunesse le sens de la patrie et de ses valeurs, moi je serais pour ce programme signé par toutes les organisations de notre Gauche jusqu'aux souverainistes.
Sur le Blog de Jean-Luc Mélenchon s'expriment maintenant par des commentaires des amis belges, espagnols, des algériens d'Algèrie, des anglais, oui,des anglais républicains, rien ne me plairait plus avant mon départ que ma France redevienne un peu le phare du monde et la patrie des Droits de l'Homme.
La reconstruction de la démocratie passe par un programme de résistance au libéralisme.
2012 c'est demain ! l'Histoire ne repasse jamais deux fois le même plat.
Georges Roullier-Bertin souverainiste et du PG
Bravo pour cette prestation chez M Drucker. Ne suis pas fan de cette émission mais quelle bouffée de sincérité et de qualité d'approche. Enfin un homme politique vrai, intelligent, cultivé, proche du peuple et surtout tout le contraire de populiste. J'espère que JL Mélenchon aura un grand avenir politique et fermera le clapet de tous ces" pseudo socialo"
Mon coeur a toujours été à gauche et JL M est le premier homme depuis bien longtemps qui me donne envie de militer et de me battre. J'ai acheté le bouquin, et j'espère pouvoir écouter JL bientôt sur ma ville d'Agen
Bonjour.
Je ne regarde jamais cette émission mais là j'étais devant mon petit écran ! On craint toujours le piège dans ce genre d'exercice. Drucker est certes "sympa" mais il se base sur votre image dans les médias et il faut être vigilant. Vous l'avez été quand le journaliste a parlé d'utopie. Votre combat n'est pas de l'utopie mais l'espoir de voir notre pays comme il devrait être. On rabaisse chaque jour le peuple en disant qu'il est bien gentil, qu'il a raison de manifester, qu'il a le droit de n'être pas d'accord mais....qu'il est loin de la réalité! Ce sont eux qui sont loin de la réalité, du quotidien des gens qui bossent à l'usine ou ailleurs où on fabrique des conditions pour que le travailleur se sente "petit"et isolé. Je crois que vous avez la capacité à orienter votre discours pour motiver les gens à ne pas se sentir "petits", à ne pas baisser la tête, à ne pas se laisser endormir. Les manifs sont belles mais comme vous je pense que chacun devrait écrire son slogan personnel plutôt que de brandir sagement une pancarte syndicale. A la dernière manif mon petit panneau " Karcher et Charter pour les voyous bling-bling" a de suite attiré les photographes du coin avec photo le lendemain dans le journal l'Alsace. Il faut que chacun croit en sa lutte. Ce sont des salopards qui nous gouvernent. Je n'arrive pas à croire aussi les sondages qui font de Strauss Kahn le favori à gauche. Cela ne tient pas debout.Je crois qu'on prépare l'opinion à ce qu'il représente la gauche.
Je vous souhaite vraiment bonne chance et suis avec vous.
Francis Humbert
Amicalement
Bonjour
Bon ben je crois que je préfère définitivement Drucker à Calvi et toute la clique. Tous ces jouraleux politiques qui en fait ne sont que des éditorialistes, des commissaires politiques, qui répandent leur propre avis qu'ils voudraient LA vérité, soumis à "l'oligarchie" comme vous dîtes. Je vois que Drucker lui donne la parole a des personnes différentes et les met en valeur de la même manière, sans donner son avis personnel. A nous de nous faire notre idée ensuite, nous sommes assez grands pour cela.
Si j'en crois les médias dans la deuxième partie Coffe joue les redresseurs de torts, le pourfendeur de la malbouffe qui a fini en 4x3 pour leader price...
Le Bolloch'qui fait scander le "tous ensemble" au plateau de Vivement Dimanche, grand moment!
Monsieur Mélanchon,
Moi aussi je viens de voir la première partie de l'émission de Drucker. Je n'ai pas besoin de cela pour vous juger, mais ça m'importe, même si je ne vous connais pas bien encore, de savoir ce que penserons les téléspectateurs de vous. Je sais bien que vous n'êtes pas la caricature de ce que certains médias veulent faire de vous. Et je suis vraiment rassuré par ce que j'ai vu, car on comprend bien là qui vous êtes. Et la "culture de gauche" est bien sortie de sa marginalité (disons qu'elle est entrée pour une fois en entier) dans le salon de chez Mme et Mr Tout le Monde... et ces gens auront compris, j'espère, que ça vole plus haut que la bouillie médiatique habituelle... la sincérité (super vos choix musicaux). Ca donne l'espoir d'une reconquête de la parole du coeur, quand il s'agit d'imaginer l'avenir.
Merci et bravo...
Bravo, le parler vrai, ce que pense les gens qui n'ont pas la possibilité de s'exprimer, à part celui de manifester, et que l'on écoute même plus, un peuple de révolutionnaires les français ? Un parti socialiste tellement frileux, nous voterons pour vous si vous parlez comme cela jusqu'en 2012.
De l'émotion en regardant "vivement dimanche"
La première partie de l'émission viens de finir et je ne lai pas lâché une seule minute (c'est bien la première fois!) autant grâce à la qualité des invités qu'à l'atmosphère générale
L'ayant déjà dis dans un précédemment,le message passe Jean Luc Mélenchon,je m'en suis encore aperçu dernièrement dans le TGV ou je relisais votre dernier livre,et une conversation s'en est suivie avec mon voisin de trajet.
Il y a encore du travail,les coups vont tomber (ce qui peut être pris comme un bon signe)
Avec tout mon soutient
Vous avez invité Clémentine Autain, certes directrice de l'excellente revue "Regards", mais aussi responsable de la Fédération. Pourquoi le Front de Gauche ne s'ouvre pas :
- d'une part à la FASE qui en fait le demande ?
- d'autre part à des citoyen/nes qui veulent le soutenir et y participer sans appartenir à un parti politique ?
Ce serait pourtant un renforcement indispensable pour la discussion des idées développées par le FdG et pour redonner un nouvel élan populaire au Fdg.
Par ailleurs, bravo pour les invité/es que vous avez choisi/es et que nous ne voyons pas souvent, voire jamais à la télé.
Bravo pour votre intervention dans une émission que je ne regarde pratiquement jamais car Drucker ce n'est pas ce que j'apprécie le plus ! Merci pour nous montrer un autre visage de la politique et cela volait plutôt haut ! Enfin je me retrouve dans ma pensée sensible avec des valeurs vraies moi qui déprimait depuis de longs mois face à cette politique subie chaque jour je retrouve l'énergie de me battre pour être : tous ensemble !
Une question à Jean-Luc Mélenchon. Dans le deuxième article de sa série sur les retraites dans Marianne, Jacques Sapir propose la création de "Comités d’Action et de Résistance". Qu'en pensez-vous ?
L'article :
http://www.marianne2.fr/Retraites-Sarko-n-a-pas-gagne-Aubry-non-plus-2-3_a199263.html
Monsieur Mélenchon,
Votre analyse sur la situation économique me paraît adéquate.
Vous incarnez de vraies valeurs de gauche.
Pourtant, il me semble que vous trahissez l'idéal de Jaurès, homme de paix s'il en est, en ce que vous prônez une alliance de circonstance avec la Chine, pays belliqueux par excellence.
Pourriez - vous préciser ce point, et éclaircir votre position là-dessus?
J'hésite à votre pour vous en 2012, à raison de ce point.
Par ailleurs, votre admiration pour Saint Just me semble suspecte.
Si la gauche doit vaincre la droite, ce n'est pas au moyen des armes.
C'est au moyen de la non violence, comme l'ont montré les mouvements civiques des années 60.
La grève générale oui, l'insurrection, non.
Bien cordialement
e cheiron
C'est vrai que nicolas domenach a raison : Ceux qui font l'information ont une fameuse tendance à vouloir enfermer les gens dans des caricatures et surtout jean luc mélanchon.
Ce qui me révulse depuis quelque temps c'est d'entendre trés souvent que le front de gauche est d'extrême gauche, qu'il n'y a pas de programme et que c'est pour cela que Jean-Luc Mélenchon est aussi affuté. Ce sont des gens qui en principe doivent nous fournir l'information mais en réalité nous sommes trés souvent mieux informés.
Ce qu'ils ne comprennent pas c'est que depuis 2007 nous sommes dans l'oeil du cyclone et que contrairement à ce qui est dit partout nous ne sommes qu'au début d'une crise sans précédent : Un château de cartes qui à la moindre contrariété risque de s'effondrer.
Je suis sur que les gens dans les années 30 étaient aussi persuadés que cela allait s'arranger un peu comme des joueurs de casinos qui s'entêtent à continuer de miser en croyant se refaire chaque jour. On nous vole nos libertés et nos vies avec la complicité de journalistes qui ne sont pas assez compétents pour comprendre ce qui est en train de se passer.
Dans les 30 ou quarante ans à venir, quand les historiens regarderons cette période que nous vivons, ils ne comprendront surement pas pourquoi les choses se sont passés ainsi.
On nous a mis dans un bain tiède il y a 30 ans et on a allumé le réchaud à feu doux pour que nous ne nous rendions pas compte que l'on est en train de nous faire boulllir !
L’émission « Vivement dimanche », dédiée à Jean-Luc, fut un réel plaisir même si l’on pouvait ressentir une certaine tension perceptible chez Drucker malgré que celle-ci ne soit pas diffusée en direct. Il faut dire que la répartie spontanée de Jean-Luc peut effrayée le plus blindé des journalistes et ceci s’explique facilement par la sincérité et le courage politique que véhicule ce véritable personnage politique de gauche et de surcroît républicain, ce qui ne gâche rien bien au contraire.
J’imagine le sang-froid nécessaire à conserver pour une personne au sang bouillant, de justice, qu’incarne Jean-Luc depuis de si longues années. Il prouve dès lors qu’il est présidentiable car ses épaules sont plus que largement suffisantes pour supporter ce besoin de changement qu’exige notre époque charnière, non sans s’entourer des spécialistes les plus pointus, indispensables pour concrétiser le changement inéluctable tôt ou tard… Tôt sans violence mais certainement violemment si l’impératif de ce changement traîne en longueur.
C’est décidé, je m’encarte pour la première fois en cinquante ans d’existence.
@ yoananda # 167
Merci pour le lien. J'ai regardé rapidement quelques articles (nucléaire, éolien, solaire, énergies renouvelable....) et, même si je ne suis pas d'accord avec toutes les analyses et conclusions, j'ai trouvé que l'argumentation est solide car elle repose sur des calculs et des stats (ce qui est rare).
tu dis : le problème c'est qu'il faut env 30 a 50 ans minimum pour qu'une technologie parviennent jusqu'au "peuple". Qu'une poignée de bobo puissent en profiter ne changera rien à l'affaire.
Mais 50 ans ce n'est rien du tout dans l'espace temps, c'est beaucoup dans la vie d'un individu mais epsilon dans l'histoire de l'humanité. Dans tous les grands projets on se projette à 30 ou 40 ans (par exemple le TGV dont nous profitons aujourd'hui c'est une projection qui date de 30 ou 40 ans.
J'ai la conviction que l'humanité est capable de relever le challenge de l'énergie et de l'alimentation pour 6 milliards d'individus (9 à moyen terme?), car il y a des talents extraordinaires dans tous les peuples et nous avons des milliers d'années de civilisation derrière nous.
Ce qui nous plombe c'est la logique libérale dans laquelle nous sommes englués, l'urgence c'est de sortir de ce dogme libéral dont l'unique but est de servir une petite oligarchie au détriment des peuples.
Un seul mot : merci... Merci pour toutes ces émotions qui m'ont envahie tout au long de l'émission, je vous connais et vous apprécie depuis longtemps mais là, ce fût Jean-Luc qu'on a découvert et non plus "Mélenchon", même si ils ne font qu'un. (Très) déçue du PS où j'ai milité à fond plusieurs années et que j'ai quitté il y a un an et demi, me jurant que je n'étais pas faite pour la politique (" les élites roses", j'ai adoré) et que je ne serais plus jamais qu'un électron libre, vous me redonnez l'envie de vous rejoindre. J'attends la fin de l'émission avec impatience.
Merci, Jean-Luc, de m'avoir montré aujourd'hui combien il importe d'être vrai, d'avoir confirmé par vos appréciations directes que l'on peut exister, même en dehors des courants conformistes et devenus "bien pensants" de la gauche, cette gauche qui nous ennuie et nous fait honte, cette gauche qu'on ne reconnait plus et qui semble prendre plaisir à noyer chaque jour au goutte à goutte cette lueur d'espoir que chacun s'efforce de maintenir allumée...
Merci de me redonner espoir et me faire entendre - à votre façon qui décidément m'a séduit - que baisser les bras n'est pas la solution et qu'il faut entendre ses plus profondes aspirations et ne pas prendre peur à leur donner forme, ne pas prendre peur à agir, s'exprimer, "détonner", rassembler et construire.
Je suis en Côte d'Ivoire où, après 10 ans d'une gestion controversée, après plus de 10 ans de crise qui ont conduit le pays à un niveau où tout semble avoir régressé : l'école, la santé, les arts, l'éducation, le sport,le pouvoir d'achat, la culture, la morale, l'éthique, etc etc., j'ai l'amer sentiment que la tâche est grandiose, mais la certitude qu'il faut pourtant accepter de prendre le problème par un bout et ne pas lâcher.
Que chacun de nous ait le courage de trouver son rôle et persévère et s'engage.
C'est de cette seule façon qu'il peut fièrement lever la tête.