16nov 10

Remaniement, Retraites, G20, Strauss-Kahn

Toujours les mêmes ! Qu’ils s’en aillent tous !

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Cette note parle du remaniement. Bof ! Et de la lutte pour la retraite à soixante ans. Et du G20. Et des répliques aux agressions dont je fais l’objet. En cadeau un document. La retranscription de l’entretien de Dominique Strauss Kahn sur France Inter, établie par mes camarades. Un rude travail de décryptage. Un document exclusif. Vous ne trouverez ça nulle part ailleurs. L’objectif est de vous inviter à faire du commentaire argumenté. Les meilleurs morceaux serviront dans nos argumentaires.

Communiqué après l'entretien télévisé de Nicolas Sarkozy. "Nicolas Sarkozy a cherché à cacher ses griffes, ce qui a donné un long bavardage souvent confus. Ainsi avons-nous appris qu'il a changé de gouvernement pour ne pas changer de politique et sans changer les principaux ministres pour garantir la stabilité. Comprenne qui pourra. Après quoi il est lamentable que chaque fois qu'il évoque un aspect antisocial de sa politique, il puisse se réclamer de Dominique Strauss-Kahn ou de l'exemple d'un gouvernement social-démocrate quelque part en Europe.
Mais de fait la tradition des interventions du Président est respectée, un nouveau cadeau pour les riches est annoncé, avec la suppression de l'ISF et du bouclier fiscal : 3 milliards de ristournes pour les plus riches. La politique d'austérité et d'appauvrissement de l'Etat est confirmée : pas d'augmentation des recettes fiscales mais diminution des dépenses publiques. Du FMI "expressis verbis", comme dirait le Président."

Ce remaniement n’est guère excitant. On en fait le tour en constatant que c’est un gouvernement de combat. C’est une banalité de dire qu’il est conçu comme une machine pour 2012. C’est presque savoureux de voir la continuité dans l’art du débauchage que cultive cet homme. Piquer la porte parole de Villepin ça fait riche tout de même ! Ce type a l’art de sentir le traitre qui sommeille dans chaque carriériste qui gémit de désir en passant devant la vitrine des pâtissiers de la politique. C’est plus sérieux de noter que ce gouvernement est un beau bras d’honneur au mouvement social et de souligner la hâte qu’ont beaucoup, à la faveur de l’agitation que permettent les commentaires et sous pesage de ministres et vice ministres, de parler d’autres choses, enfin ! Ce ne doit pas être notre cas, j’y reviens dans un instant. Cependant on voit bien la force que se donne Nicolas Sarkozy avec cette formation gouvernementale de chasse en meute. Son analyse est que la situation, et notamment le choc de la crise, ne laisse place à aucun « Centre », ni au demi mesure en général. Ce n’est pas non plus seulement un inconvénient pour lui d’avoir pulvérisé le prétendu Centre. Le voila à présent encombré de trois candidats déclarés, au moins. Mon pronostic est que, menés par des chefs de circonstances aux convictions flottantes ces gens n’iront pas loin. Trop compromis. Ils ont tout avalé et notamment le plus infâme de la politique sécuritaire et xénophobe comme des moments antisociaux les plus brutaux du Sarkozysme. Qui va les croire quand ils vont réapparaitre en chevalier blanc de la cohésion sociale et de l’humanisme chrétien ? C’est dire comme il est contre performant de leur faire des ronds de jambes. Ces gens là ne sont pas de notre camp. Ces gens sont l’adversaire. Comptons sur nous pour rappeler sans cesse leurs états de service. Quiconque s’en approche sera donc contaminé par les maladies les plus virulentes de la scène politique décomposée de notre temps: opportunisme, politicailleries, carriérisme, mépris total du peuple pris pour une masse confuse sans cervelle que l’on peut abuser en retournant sa veste. Le rôle de la gauche est d’entrainer toute la société derrière sa vision d’un futur collectif. Dans cette façon de voir les combines d’appareils et appareillons n’ont aucun espace. Raison de plus pour scotcher à temps sur leurs erreurs ceux qui se risqueraient à fréquenter les amuse gueules usés du Sarkozysme.

Je ne suis pas d’accord pour tourner la page de la lutte pour défendre la retraite à soixante ans. D’abord parce qu’un nouveau rassemblement est convoqué le 23 prochain. Il serait stupide de le laisser passer sur l’air de la résignation. Qu’y gagnerait-on ? A l’inverse si nous sommes, une fois de plus, bien mobilisés nous envoyons un message tous azimut : nous ne lâchons pas, notre détermination est intacte. C’est ce message qui est essentiel. J’adjure qu’on ne se laisse pas abasourdir et que l’on tienne bon. Notre propre démobilisation ne doit pas être l’argument qui permet de « passer à autre chose ». Tant que nous sommes présents à l’appel, notre importune obstination reste sur les genoux de tous ceux qui pourraient se sentir tellement mieux si on allait voir ailleurs !
Ca n’empêche pas de réfléchir et de proposer. J’ai bien noté que notre proposition à propos du référendum connait une écoute nouvelle. Le journal « Politis » qui en a fait son affaire de longue main mène une brillante campagne sur ce thème. Je vois que l’écoute est meilleure, y compris chez ceux qui avaient commencé par dire que ce serait une diversion. Je ne leur en veux pas. Je sais trop bien combien décider quoi faire dans ces circonstances est difficile et que tout se discute en effet. A présent nous partons du point où nous sommes rendus. Et à ce point comment continuer utilement et concrètement ? Le référendum est une proposition concrète. Dans le même état d’esprit, je pense que l’on pourrait considérer d’un œil nouveau l’idée d’une manifestation nationale sur le thème. Je connais et comprends l’argument selon lequel une telle manifestation était du quitte ou double, dans le contexte précédent. Mais à présent ? N’est-ce pas plutôt un outil de relance et d’ancrage de la lutte et de ses mots d’ordre ?  

Un G20 en vain. Pourtant, c’est à peine s’il en est question dans l’actualité. Tous les grands chefs des pays qui cumulent l’essentiel de la richesse du monde se sont réunis. Et quoi ? Pschiiiit ! Il est vrai que la rengaine du « sommet magique » a fait long feu. Les participants eux-mêmes, comme notre cher président, n’arrivent pas tous au début et beaucoup partent avant la fin. Et puis, c’est tellement répétitif ! Le G20 de Séoul est le cinquième sommet de ce type organisé en 2 ans !  Cela fait en moyenne deux sommets par an. A chaque fois, ces réunions coûtent affreusement cher. Et elles entraînent la mobilisation de véritables armadas policières ! Une nouvelle fois,  50 000 policiers ont été mobilisés pour sécuriser le G20 de Séoul. Sans oublier les armées particulières comme celle du président des Etats Unis, d’heureuse mémoire à Strasbourg pour sa brutalité, son arrogance et son mépris des services et polices nationaux. Pour quel résultat : un communiqué cousu de généralités et de bonnes intentions qui n’engagent à rien. Le bilan tiré par Sarkozy lui-même en dit long sur l’inutilité de ce sommet : « accord qui vaut mieux qu'un désaccord et qui ne résout pas suffisamment les problèmes qui sont posés ». Fermez le ban ! Un aller retour Paris Séoul pour ça !
Le communiqué final sonne creux comme jamais. « Le G20 s’engage à prendre toutes les mesures, y compris de consolidation budgétaire, pour renforcer la reprise, soutenir la croissance et assurer la stabilité des marchés financiers, notamment en adaptant le système de changes, davantage influencés par les marchés financiers, en renforçant la flexibilité des taux de change, pour mieux refléter les fondamentaux économiques et s’abstenir de dévaluations compétitives. » Consolider les budgets ! Bon sang mais c’est bien sur ! Comment n’y avaient-ils pas pensé jusque là ? Renforcer la flexibilité des taux de change ! C’est ça leur trouvaille ? Mais en assurant la stabilité des marchés financiers ! Ouf ! Allez restons calme ! De toute façon, aucune mesure concrète d’aucune sorte ça n’est prévu pour appliquer. Autant peindre la girafe !

N’empêche que si on voulait prendre au sérieux ces numéros de Bla Bla, on pourrait trouver matière à ricanements affligés. Signée par les Etats-Unis, cette déclaration revient à dire « Faites ce que je dis, pas ce que je fais ». En effet, comme je l’ai (trop) longuement détaillé dans deux précédentes notes, les Etats-Unis viennent justement de procéder à une dévaluation de sauvetage en s’achetant pour 600 milliards de sa propre dette ce qui est une monstrueuse création monétaire décidée par leur banque centrale. Ils ne s’en cachent d’ailleurs pas vraiment. Alan Greenspan, ancien président de la Réserve fédérale américaine a reconnu le 11 novembre dans le Financial Times que « les Etats-Unis poursuivent une politique d’affaiblissement de leur monnaie. » Mais s’ils ne respectent pas leurs engagements, les USA prétendent pourtant imposer aux autres des règles contraignantes. Selon eux les Etats exportateurs devraient être contraints de limiter leurs excédents commerciaux. Leur ministre des finances prétendait interdire tout excédent commercial dépassant les 4 % du PIB d’un Etat. Ma parole de la planification des échanges internationaux ? Et le libre échange dans tout ça ?  Après tout ceux qui achètent ici plutôt que là ont leurs raisons, non ? Ce n’est pas ça qu’on nous explique tous les jours ? Quelle idée bizarre pour des dérégulateurs forcenés comme ceux là ! Personne ne sait d’ailleurs comment elle pourrait être appliquée quand un Etat franchit ce seuil. Les USA seraient d’ailleurs les premiers pénalisés si la Chine ou l’Arabie Saoudite cessaient leurs exportations dès que leur excédent aurait franchi les 4 % de leur PIB. Eh oui ! Car cela voudrait dire que les états-uniens cesseraient alors d’acheter des habits et des ordinateurs et ne consommeraient pas d’essence pour le reste de l’année ? Ou bien ces pays devraient-ils faire cadeaux de leurs exportations aux américains pour qu’ils continuent à se la couler douce ? On voit à quel point cette demande est grotesque venant des USA. D’ailleurs qui viserait-elle ? Quatre pays du G20 : la Chine, la Russie, l’Allemagne et l’Arabie Saoudite. Cours toujours ! D’ailleurs madame Merkel a vite répliqué devant le congrès du parti Chrétien qu’elle dirige: « je ne nous laisserai pas punir parce que nous produisons des bons produits qui se vendent ». Ca va de soi. Cette proposition ridicule des USA a d’ailleurs été bien envoyée au tapis par le président brésilien, notre camarade Lula. C’est lui qui a enjoint aux pays riches de s’occuper de la santé économique intérieure de leur population plutôt que de donner des leçons de politique économique aux pays du sud. Ce qu’il a dit est aussi simple qu’une de mes sorties sur ce thème ! : « Si les pays riches ne consomment pas et veulent que leurs économies exportent, le monde court à la faillite parce qu’il n’y aura plus personne pour acheter et tout le monde voudra vendre ». Cette phrase résume parfaitement bien la situation de surproduction chronique qui est à la racine des crises. Et quelle cause ? L’exploitation grandissante du travail et la contraction forcée de la demande solvable. Les gens crèvent. Le malheur des uns ne fait le bonheur d’aucun autre, voila tout.

En prenant pour un an la présidence du G20, habilement conquise, Nicolas Sarkozy a affiché trois priorités : la réforme du système monétaire international, la lutte contre la volatilité des cours des matières premières, la réforme de la gouvernance mondiale. Hum, le dernier point est juste un peu absurde, mais passons. Pour atteindre ces vertigineux objectifs, Nicolas Sarkozy a affirmé que l’objectif était d’ « obtenir des consensus sur des sujets centraux ». Hé ! Hé ! Fine mouche. A ce niveau de généralité on se demande où on finira ! De toute façon il a déjà, souscrit une assurance Bla Bla  de première classe. Car il a aussitôt précisé qu'il s'agissait de « chantiers colossaux qui ne pourront être achevés en une seule année ». Non ? Sans blague ! Trêve de rigolade. Si même lui doute du résultat alors qu’il est censé s’occuper du problème, c’est que c’est vraiment mal parti. Où est celui qui proclamait en novembre 2008, juste avant le sommet du G20 de Washington, il décrétait que « le dollar ne peut plus prétendre être la seule monnaie du monde ». Une phrase qui n’a été suivie d’aucun acte concret. Bien sur ! Pas plus que ses engagements pour « la fin des paradis fiscaux ». Au G20 de Washington en septembre 2008 il trompettait : « S’agissant des paradis fiscaux, c’est parfaitement clair. Il y aura une obligation pour les banques de déclarer tout ce qu’elles investissent ou tout ce qu’elles font dans les paradis fiscaux ». Le 23 septembre 2009 sur TF1 et France 2 : « les paradis fiscaux, le secret bancaire, c’est terminé ». Depuis on a vu la suite ! Enorme, non ? Mêmes paroles en l’air pour la Taxe Tobin. Devant l’Assemblée générale des Nations Unies le 20 septembre 2010, Sarkozy disait que « la taxation des transactions financières, nous pouvons le décider ici, pourquoi attendre ? ». Mais ce qui est bon pour l’ONU, n’est plus à l’ordre du jour du G 20 qui est silencieux sur une telle taxation. L’affaire est entendue, hélas. Il ne se passera rien. Dès le lendemain de la réunion chacun est retourné à ses petites affaires comme si de rien n’était et le monde est abandonné, en roue libre, à la rapacité et la cupidité des malfaisants des salles de marché.

L’agression de Cohn-Bendit contre moi ne lui vaut pas que des compliments dans sa famille politique. La réplique de Jean Vincent Placé est courageuse car elle tombait à la veille d’un moment délicat, la fusion des Verts et d’Europe Ecologie face auquel les frères Cohn-Bendit multipliaient les provocations. Je pense que l’agression contre moi procédait de cette stratégie de tension interne. J’ai lu sur Médiapart la tribune d’Alexis Corbière sur ce sujet et j’ai trouvé, une fois de plus, son argumentation bien écrite et très méthodique. D’un autre côté, j’ai été assez ému par cette information donnée par une commentatrice de ce blog, rappelant que ce même Cohn Bendit avait aussi déjà traité Oskar Lafontaine, le co-fondateur de Die Linke, de « Haider » allemand. Haider étant le néo nazi autrichien. Oskar en néo nazi ! C’est à vomir ! On commence à voir cependant que la sortie de Jean-Paul Huchon n’avait rien d’improvisé. La réponse faite à nos camarades conseillers régionaux persiste et signe dans le style gluant du personnage. Mais la vanne de la haine a été ouverte. Tous les lâches se sont sentis des ailes. Cela, je le comprends. Ils sont comme ça. Je menace leurs rentes, ils me haïssent, c’est dans l’ordre. Il faut bien qu’ils mangent. Mais ce qui le plus surprenant c’est l‘apathie et le silence des autres, ceux avec qui j’ai milité plusieurs décennies pour certains. Je ne parle pas de ceux que j’ai moi-même fait manger, beaucoup et bien, du temps où j’étais un seigneur féodal socialiste comme les autres. Ceux-là aussi doivent manger encore, les pauvres et ils ont pris des habitudes. Mais les autres ? Ceux avec qui j’ai fait équipe politiquement ? Et ceux qui lisaient mes textes et des fois mêmes les votaient. Ceux-là voient bien que le contenu n’est changé en rien. Ceux-là savent bien l’inanité de cette accusation de lepénisme. Rien. Silence radio. On donne des noms ? Pas aujourd’hui. J’ai le cœur au bord des lèvres. Je suppose que ça fait partie de l’apprentissage qu’il me reste à faire nonobstant mon âge et mon parcours déjà long à propos de la veulerie à laquelle la jalousie et le cri de l’estomac peuvent conduire. N’empêche, on ne se refait pas et chaque jour qui passe je guette à l’horizon comme s’il pouvait en être autrement. Je crois qu’on ne peut pas être vraiment de gauche sans garder toujours confiance dans le fond positif de la nature humaine. Par delà les moments glauques. Et celui-ci en est un. La politique n’a jamais été un jeu pour moi.

Heureusement il y a mieux. Ian Brossat le président communiste du groupe du Front de gauche à l’Hôtel de ville de Paris ne s’est pas laissé intimider. On me dit que Patrice Bessac en aurait fait autant.  J’ai été très touché aussi de voir que la « Gauche Unitaire » a été la première organisation en tant que telle à exprimer un point de vue politique argumenté sur les injures dont on m’accable. Je reproduis donc, pour conclure, le texte de son communiqué.
« Gauche Unitaire est solidaire de Jean-Luc Mélenchon face aux insultes d’un certain nombre de responsables socialistes et écologistes Gauche Unitaire membre du Front de Gauche exprime sa solidarité pleine et entière à Jean-Luc Mélenchon et à nos camarades du Parti de Gauche victimes d’attaques  indécentes de la part de responsables politiques de gauche. Aux propos de Jean-Paul Huchon qui dans l’Express explique que le président du Parti de Gauche a un « langage [est] proche de celui de l’extrême droite, mais c’est plus grave que Le Pen ! », et à ceux de Manuel Valls jugeant, dans le Parisien Dimanche, que Jean-Luc Mélenchon est « un danger pour la démocratie », s’ajoutent ceux de Daniel Cohn-Bendit qui juge qu’il « va même jusqu’à labourer les terres du Front national ». Maintenant, ça suffit ! Ce n’est pas comme cela qu’on débat à gauche. Quels que soient les désaccords que ces responsables socialistes ou écologistes peuvent avoir avec Jean-Luc Mélenchon, quoi qu’on pense de la manière dont il exprime ses idées politiques, il n’est pas acceptable de procéder à un tel amalgame. Ceux qui profèrent de telles insanités se rendent-ils réellement compte de ce qu’ils disent ? Tous les désaccords ne peuvent justifier qu’un homme de gauche, et à travers lui son parti et les  militantes et militants qui le composent, soient assimilés ainsi à ce que par leur engagement ils combattent au quotidien. Au demeurant, c’est concourir à la banalisation de l’extrême droite que de se livrer à de tels amalgames odieux. Il est certes bien plus aisé de manier l’anathème que d’engager réellement le débat sur les conditions du changement dans notre pays. Cela demanderait de répondre aux propositions du Front de Gauche: pour une autre répartition des richesses en s’attaquant au capital, pour une refondation républicaine, pour une autre Europe et contre le traité de Lisbonne, pour les services publics, l’emploi et la retraite à 60 ans à taux plein, pour la planification écologique… C’est sur ce terrain que nous entendons nous situer. » Le Bureau National de Gauche Unitaire. Le 15 novembre 2010.

Ce blog se hisse sur la barre des neuf à dix mille consultations quotidiennes. Je m’efforce de ne pas trop y penser pour lui conserver le ton qui me convient et le choix éditorial de ne tenir compte que de ce qui m’intéresse dans le moment où j’écris. Cependant je voudrais bien faire profiter de cette notoriété d’autres que moi. J’ai donc l’idée de proposer à ceux que cela intéresserait d’illustrer mes notes avec leur photos. Ce serait une sorte d’exposition et on renverrait au site où ces amis présentent le reste de leurs œuvres. Aucun besoin que le thème des photos ait un rapport avec le texte. J’explique ça mieux bientôt. Pensez y.

Strauss Kahn dans le texte, à France inter. Lundi 15 novembre 2010.

Première partie.
Patrick Cohen : Bonjour Dominique Strauss-Khan.
DSK : Bonjour.
PC: Les banques renouent avec les supers profits, les traders avec les supers bonus. Les grandes puissances avec leurs intérêts ou leurs égoïsme nationaux. On vient de le voir à Séoul, la spéculation, les produit dérivés les paradis fiscaux se portent bien. Est ce que les belles promesse des précédents G20 sont à oublier? Est ce que comme le pense sans doute la plupart de ceux qui nous écoutent ce matin rien n'a changé depuis la crise ?
DSK: Quel est le grand problème aujourd'hui dans l'économie mondiale ? Ceux que vous venez de ce décrire, on pourrait d'ailleurs continuer la liste. Ca vient d'où? Ca vient d'une économie qui est devenue mondialisée, tout le monde le comprend bien aujourd'hui et puis de pouvoirs politiques, de pouvoirs d'encadrement du marché qui eux sont restés des pouvoirs nationaux. Ce déséquilibre là est latent depuis longtemps. Il est accentué par la monté en force de pays émergents comme la Chine, l'Inde, le Brésil,  et donc on est devant une sorte de questionnement: est-ce qu'on laisse les marchés faire tout seul. Les gens de droite diront volontiers "ben oui l'économie est mondiale les marchés vont régler tous ça, ça va très bien".
PC: Ce qui est le cas aujourd'hui.
DSK: Exactement. Les gens de gauche diront :" non pas du tout" ce qu'on a réussi au XIX ème et en plus au XX ème siècle c'est de faire que les pouvoirs publics représentant l'intérêt collectif arrivent à dominer le marché, à lui imposer des règles. Il faut le faire au niveau mondial et c'est bien ça.
PC: Donc l'idée d'une gouvernance mondiale.
DSK : Pas exactement.
PC: ça n'est pas une utopie Dominique Strauss-Khan ?
DSK : ça n'est pas une utopie que l'idée d'une gouvernance de l'économie nationale comme elle c'est affirmé pendant le XXème siècle. Le grand pari du XXIème siècle c'est l'invention comme vous venez de le dire d'une gouvernance mondiale. Elle prend aujourd'hui, l'embryon en prend aujourd'hui la forme du G20. Et au cœur de cette gouvernance mondiale, il y a le nouveau FMI. Et c'est ça le rôle qu'il faut jouer aujourd'hui. Il faut fournir au G20 des analyses de politique économique à suivre. Pour ça il fallait que je réforme le FMI pour qu'il en soit capable. Ce qui a été fait.
PC: Le FMI comme modèle ou comme embryon de la gouvernance mondiale?
DSK: Non non, pas vraiment. Le G20 comme embryon de la gouvernance mondiale, le FMI comme moteur de ce G20. Aujourd'hui ce qui fait la différence entre le G20 et le G7 c'est pas tellement qu'il a augmenté de taille. C'est très important qu'il y ait les émergents d'autre pays qui soient membre évidement, et nécessaire. Mais c'est aussi que le G7 est devenu un salon où l'on cause et il n'y avait aucun suivi, aucun matériel, aucun document aucun rapport.  Là le FMI fournit à l'entrée du G20, on travaille sur les rapports du FMI et à la sortie du G20 on confie au FMI les travaux dont on a besoin pour la prochaine fois. Et donc le moteur, le cœur du système est devenu ce FMI qui n'a plus grand chose à voir avec le FMI d'avant. D'ailleurs peut-être qu'un jour il faudra faire évoluer son nom. Et qui aide à construire cette gouvernance mondiale? Et donc à la question qui est souvent posée de dire: "c'est quand même bizarre, regardez dans cette crise, on a mis en œuvre des politiques qui étaient assez souvent considérées comme des politiques de gauche : le soutien publique à la demande, plus de déficit budgétaire parce qu'il fallait éviter la catastrophe etc… Je lisais souvent dans les colonnes comment ce fait-il que nul part la gauche n'en ait tellement profité finalement et que les gouvernements de droite se fassent élire margé cela. Et bien parce que la gauche elle est là, elle est là en train de travailler à la construction de la gouvernance mondiale. Il y a eu une première phase, ça a été la crise aiguë. Vous vous souvenez quand on a été vraiment  au bord du gouffre et la tout le monde était assez d'accord pour aller dans le même sens.
PC: Ben oui tout le monde était menacé
DSK: Voila, tout le monde avait peur, les chefs d'Etat et de gouvernement avaient pas vraiment envie de se singulariser d'être le mouton noir. Le consensus, la coopération étaient relativement faciles à construire. Avec Séoul on rentre dans la deuxième phase, non pas que la crise soit terminée, il reste beaucoup de conséquences à la crise économique qui n'est pas terminée, des conséquences sociales surtout sur le chômage, mais quand même les chefs d'Etats et de gouvernement ils ont un peu le sentiment ma foi que le pire est derrière eux, ils reviennent vous le disiez tout à l'heure …
PC: … au chacun pour soi.
DSK: Exactement, à leurs égoïsmes nationaux, c'est normal, ils sont élus, enfin la plupart d'entre eux. Ils ont des comptes à rendre à leurs électeurs. Donc ils reviennent à leurs petites affaires de politique nationale. Et donc ils ont un peu tendance à laisser de coté la coopération. C'est pour ca que je dis qu'on rentre dans une deuxième phase de la gouvernance mondiale plus compliquée, plus longue, ça va être plus dur. Il va y avoir des hauts et des bas. On va avancer parfois, parfois reculer. Ca va pas se faire en une nuit. Construire cette gouvernance mondiale, dominer l'économie mondiale, ne pas la laisser entièrement sous la domination des marchés c'est pas quelque chose qui va se faire en une réunion de deux jours à Séoul ou ailleurs. Chaque G20 sera une étape dans cette direction
PC: Mais si je vous ai bien entendu : c'est la gauche ou en tous cas les idées de gauche qui font bouger le monde et qui peuvent faire avancer vers une gouvernance mondiale.?
DSK : C'est ma conviction mais si je devais aller jusqu'au bout de ma conviction je dirais que c'est comme ça depuis très longtemps.
Patrick Cohen : Est-ce qu'il y a un modèle économique de sortie de crise pour nos Etats surendettés ? Est-ce qu'à vos yeux de directeur du FMI les Etats, les politiques publiques doivent accompagner la croissance quitte à s'endetter un peu plus ou bien donner la priorité des priorités à l'assainissement des finances publiques ?
DSK : Je vais vous faire une réponse qui va vous sembler une réponse de Normand, mais ça dépend. Partout il fallait augmenter les déficits publics pour soutenir une demande qui s'était effondrée. Le FMI y a invité dès janvier 2008 et il a fallu attendre presqu'un an pour que les pays nous suivent. Finalement ils l'ont tous fait, à des degrés divers, selon leurs capacités, et c'est ce qui a évité une crise qui aurait pu être aussi grave que la crise de 29, avec des dizaines de millions de chômeurs en plus que ce qu'on a eu. Je dis pas qu'on n'a pas eu de crise, on a eu une crise, mais on n'a pas eu un effondrement comme celui de 29 grâce à cette politique. Evidemment le coût de cette politique c'est que ça a augmenté les déficits donc ça a augmenté la dette publique. Dans certains pays elle était relativement faible, pour ceux-là il reste des marges de manœuvre. Dans d'autres elle était déjà élevée, elle devient quasi insupportable, c'est pour ça que je vous disais, ça dépend. Dans les pays qui sont au bord du gouffre, l'exemple le plus connu en Europe ça a été celui de la Grèce, il n'y avait pas d'hésitation, il fallait absolument arrêter la fuite sinon les fonctionnaires n'auraient plus été payés trois semaines plus tard. Il n'y avait pas d'autre moyen que de restreindre les dépenses budgétaires. Dans d'autres pays qui ont encore des marges, pas énormes, mais qui ont des marges, il faut soutenir la demande. Et donc c'est un peu un faux débat, un peu simpliste de laisser dire que soit il faut couper les dépenses, soit il faut soutenir la demande. Ca dépend. Ce que je constate moi quand même, avec honnêtement pas mal de plaisir, c'est que dans les pays dans lesquels il a fallu couper les dépenses durement – et c'est toujours les plus démunis, les plus pauvres qui en souffrent dans ces cas là-, les nouveaux programmes du FMI, et je pense à la Grèce en particulier, ont été construits de telle manière qu'on revienne à l'équilibre mais que ça se fasse en protégeant les plus démunis, les plus vulnérables. Quand je disais cela, on me disait, oui cause toujours, on dit toujours ça, mais la réalité on sait bien que le FMI il est libéral, c'est sa vieille image etc. La réalité c'est qu'il vient d'y avoir des élections en Grèce et que la gauche au pouvoir a gagné. Cela aurait été la droite, ça aurait été pareil. Ce qui m'intéresse ce n'est pas que la gauche ait gagné c'est que le gouvernement en place avec le programme du FMI a été compris par l'opinion et que l'opinion est derrière le gouvernement. Ce n'est jamais arrivé dans le passé. Ce n'est jamais arrivé dans le passé qu'avec un programme aussi dur que celui que les Grecs sont amenés à supporter – parce que la situation est très difficile – on arrive à faire comprendre à la population que c'était nécessaire et que finalement en majorité, elle soutienne le gouvernement en place.
Patrick Cohen : Donc on peut conjuguer réduction des déficits et justice sociale ? Et maintien des missions du service public ?
DSK : Je crois qu'en effet partout dans tous les pays, quand on explique à la population pourquoi on doit prendre une mesure même quand elle est parfois difficile, on arrive à la prendre, ça ne veut pas dire que tout le monde est content, mais on arrive à avancer. Regardez dans tous les pays où il a fallu travailler sur les retraites par exemple. C'est un acquis pour beaucoup les retraites, pour tous. Dans tous les pays le problème de l'allongement de la durée de la vie a conduit à vouloir remettre en cause le système de retraites tel qu'il existait parce qu'il fallait bien l'adapter. Et bien selon les pays ça s'est passé plus ou moins facilement selon que cela a été plus ou moins expliqué.
Patrick Cohen : On vous écoute ce matin Dominique Strauss Kahn, depuis quelques mois on lit les paroles du FMI, vous savez ça n'a pas dû vous échapper qu'on s'est beaucoup envoyé les rapports du FMI à la figure ces derniers temps lors du débat sur les retraites en France. L'un des derniers rapports indique sans citer de pays que le relèvement de l'âge de départ est la meilleure solution pour sauver le système sans casser la croissance. C'est une conclusion signée par le directeur du FMI ?
DSK : Alors j'ai bien vu, bien sûr j'ai vu ça, ça m'a pas échappé et ça m'a un peu amusé. Ce qui m'a réjoui c'est que partout dans le monde on lit beaucoup plus les rapports du FMI. ça c'est sûr.
Patrick Cohen : en France ?
DSK : partout dans le monde. En France aussi, il n'y a pas de raison que ça soit différent.
Patrick Cohen : grâce à vous, depuis que vous êtes à la tête du FMI ?
DSK : non, non, c'est parce que sans doute le FMI aujourd'hui occupe une place très différente que dans le passé et donc ça intéresse plus. Inévitablement les majorités et les oppositions dans les pays se saisissent des pages qui les intéressent. C'est normal, on n'y peut rien, c'est comme ça, et donc chacun va piocher ce qu'il veut dans les rapport. Le rapport auquel vous faites allusion, on ne va pas échapper à votre question, c'est un rapport comme il en sort plusieurs par semaine au FMI …
Patrick Cohen : rapport semestriel …
DSK : oui celui-là sur les retraites, il y en a un semestriel sur la taxe bancaire, un trimestriel sur les flux des capitaux, un semestriel sur la réglementation financière. Bref, il sort beaucoup de rapports de ce genre et ce sont généralement des rapports assez mesurés. Si je me souviens bien de celui qui concernait les retraites, il disait à la fois ce que vous venez de dire, que sans doute l'allongement de la …, l'allongement de la durée la cotisation était nécessaire parce que l'allongement de la durée de la vie est là. Mais il disait aussi que selon les pays il fallait financer ça de façon différente. Et si je me souviens bien pour la France, il disait la France dans laquelle le travail est déjà très fortement taxé, il faudrait surtout financer par des ressources venant des revenus du capital. Mais ça je l'ai moins vu cité dans le débat français et c'est un peu dommage parce que ça aurait donné peut-être une vision plus équilibrée de nos rapports.
Patrick Cohen : Est-ce que la phrase que la phrase que j'ai retenue concernant le relèvement de l'âge de départ est signée par le directeur du FMI ?
DSK : non, non le directeur du FMI assume tous les rapports qui sont publiés par le FMI, mais aucun n'est écrit par le directeur du FMI. Ce qui est la grande force du FMI, et c'est pour ça qu'il obtient la place aujourd'hui dont le monde a besoin, c'est l'indépendance des milliers d'économistes qui travaillent au FMI, qui travaillent de façon collective, qui ne sont pas tout seuls. On ne peut pas écrire des choses parce que ça nous passe par la tête, il y a des procédures de révision de ce qui est écrit par les pairs. Mais à l'arrivée l'indépendance des chercheurs du FMI est garantie par le traité et c'est justement ce qui fait la force. Comme disait Keynes lorsque le FMI a été créé en 1944, c'est la puissance de dire la vérité, c'est ça l'arme du FMI. Donc le directeur du FMI il est bien incapable de corriger un rapport qui a été revu à l'intérieur, surtout quand il s'agirait de la France. Puisque vous le savez, le directeur du FMI a par tradition presque … euh pas presque, totalement, interdiction de s'occuper de son propre pays. Pour éviter s'il est du côté de la majorité qu'il aide la majorité, s'il est du côté de l'opposition qu'il nuise à la majorité. Et donc mes prédécesseurs comme moi, nous nous sommes toujours interdits de commenter ou d'intervenir ou même de faire des corrections ou de proposer des corrections ou même de discuter des questions qui ont un rapport avec son propre pays.
PC: Vous ne vous occupez pas de votre pays mais selon la formule consacrée votre pays s'occupe de vous, en tous cas s'intéresse à vous. Les sondages, les Français voient en vous le meilleur candidat de Gauche pour 2012. C'est ce que disent la plupart des enquêtes. Est-ce que ça vous fait plaisir? Ca vous fait réfléchir? Est-ce que ca vous oblige, Dominique Strauss khan.
DSK: Ecoutez, ne pas vous dire que je suis touché par ces sondages ce serait mentir. Mon égo n'est pas inférieur à celui de certains autres. Et donc lorsque je vois que les Français m'apprécient, j'en suis ravi. Est ce que c'est moi qu'ils apprécient? Est ce que c'est le rôle de l'institution que je dirige je ne sais pas. Alors …
PC: Vous pensez qu'il y a un amour pour le FMI?
DSK : Ben écoutez, regardez à la suite du sommet de Londres en avril 2009, Libération titrait :"Et le vainqueur est le FMI". Y a trois jours à la suite du somment de Séoul, le New York Times titre :"Le grand vainqueur est le FMI". Donc finalement peut-être que ça joue un peu.
PC: Et NewsWeek quand il vous met à la une, c'est pas l'image de la porte d'entré du FMI a Washington, c'est vous le top guy …
DSK : Vous êtes gentil …
PC: c'était il y a 10 jours
DSK :  je suis touché par ces sondages. Je suis très attentif à la situation française. A la foi à la situation de ses finances publiques mais au moins autant à sa cohésion sociale. Mais je fais mon travail aujourd'hui est c'est la seule chose qui m'importe.
PC: Les statut du FMI vous oblige à une réserve absolue. Mais les statuts du FMI ne vous interdisent pas de dire que vous n'avez pas envie de revenir dans la vie publique française.
DSK : Mais les statuts du FMI ne m'interdisent pas de dire des tas de choses pourtant je ne les dis pas. Ils ne m'interdissent pas de dire que j'adore les pates à la sauce tomate et pourtant je ne le vous dis pas. Le fait que l'on ne m'interdisse pas de dire quelque chose ne me force pas à le dire.
PC: Mais vous ne le direz pas ce matin parce que ce n'est pas le moment.
DSK : Aujourd'hui j'ai un travail, et je vous ai dit tout à l'heure combien il est important, combien je pense que pour la gauche mondiale il était important d'organiser de la régulation. C'est le FMI aujourd'hui qui est au cœur du dispositif. Ca occupe tout mon temps.

2ème partie – Interactive
Philipe Lefébure, service économie, Bernard Guetta, Thomas Legrand, service politique, Patrick Cohen, + auditeurs.
Auditeur, Guy de Paris : bonjour Monsieur Strauss Khan
DSK : Bonjour Monsieur
Auditeur Guy de Paris: Quel que soit le moment que vous choisirez pour revenir à la vie publique française, vous allez vous heurter à un sentiment, justifié ou pas au sein de la gauche. Sentiment que vous êtes plus soucieux des intérêts des banquiers que des gens de condition modeste. Que comptez vous faire pour modifier cette image entre guillemet de sociale démocrate de droite ? Merci
Dsk : Monsieur je ne sais pas si j'ai cette image mais si vous la ressentez de telle manière c'est important. Je crois que l'image est erronée. Les intérêts des banquiers n'ont jamais été mes intérêts, ce ne sont même pas les intérêts de l'institution que je dirige le FMI. L'intérêt du FMI c'est de toujours mettre la croissance en marche et les banquiers ne sont pas obligatoirement ceux qui sont les mieux placés pour cela. D'ailleurs je rappelle que nous avons proposé au G20, c'était à Toronto il y a 6 mois au précédent, une taxe sur le système financier. A vrai dire même deux taxes sur le système financier. Au motif que c'était un système qui faisait prendre des risques à tout le monde et qu'il fallait qu'il paie, qu'il contribue à redresser sa situation parfois difficile. Certain pays veulent nous suivre, je dois reconnaitre que la majorité des pays n'ont pas voulu suivre le FMI et que donc il y a aura peut être une taxe mais malheureusement elle ne sera pas mondiale et dans ces conditions elle n'aura pas l'effet escompté. Donc voyez; le FMI et moi le premier, ne sommes en rien les défenseurs des banquiers comme vous dites. Maintenant dans l'autre sens, il faut aussi être honnête, les banques ça sert le développement économique, y a des banquiers qui peuvent être crapuleux comme y a des épiciers, des médecins qui peuvent être crapuleux, la majorité des banquiers font leurs travail qui est de fournir des ressources, soit aux particuliers comme vous lorsque vous voulez acheter un appartement par exemple, une maison, soit surtout au entreprises pour créer de l'emploi. Donc le métier de la banque n'est en rien un métier scandaleux mais il est vrai que le système financier dans son ensemble, plus d'ailleurs ce qui n'est pas bancaire que ce qui est bancaire, les fameux HedgeFunds et tout cela qui ne sont pas des banques. Eux sont les plus dangereux et donc le système financier dans son ensemble fait courir des risques à l'économie mondiale. Il faut remettre le système financier au service de l'économie réelle, c'est a dire au service de l'emploi et de la croissance et c'est exactement de travail que nous essayons de faire. Je dois reconnaitre qu'on ne réussit pas toujours.
Thomas Legrand : pour rebondir sur la question de notre auditeur à propos de l'image. On sent bien dans la première partie de l'interview que l'image d'homme de gauche en tous cas vous préoccupe, vous avez cité le mot gauche plus que d'habitude. Le FMI qui a l'air d'être une institution de gauche. Alors je sais bien qu'on aura pas d'information sur votre retour ou pas dans la vie politique française ce matin, mais est-ce que je sur-interprète quand je remarque que vous avez un peu gauchi votre discours, en tous cas utilisé plus souvent qu'à l'habitude le mot gauche, comme pour montrer qu'il y avait deux façons finalement et donc une alternative. Et donc peut-être vous pouvez représenter une branche de cette alternative pour gérer la crise.
DSK : écoutez sur le nombre de fois ou j'ai cité le mot gauche je ne peux pas rien dire, il faudra faire une statistique, je n'en sais rien. Peut être est ce que c'est vous …
PC: on est encore en train de compter …
DSK: C'est vous qui sur-interprétez. Maintenant s'il s'agit de dire en effet que la crise et l'après crise, il y a deux manières de la gérer, y a deux visions de l'économie mondiale. Aujourd'hui la mondialisation ce n'est plus un thème de colloque, de discussion, de thème à l'université, c'est une  réalité, chacun le comprend bien et chacun voit bien que même lorsqu'il y a une crise grave dans un petit pays, je reprend l'exemple de la Grèce. La Grèce c'est 1% du PIB de la zone euro c'est quand même pas énorme, d'un autre coté ça à fait trembler la planète. Parce que les conséquences, les ramifications, la contagion sont la caractéristique même d'une économie mondialisée. Et bien face aux risques de cette économie mondialisée, il y a je le crois, oui, deux visions.
un Chroniqueur: Est ce que la France est sous le coup d'une vision de droite actuellement?
DSK : non c'est plus compliqué que ça. Y a deux visions. Il y a une vision qui fait plus confiance voire parfois totalement confiance aux marchés pour réguler tout ça. Et il y a une vision qui est traditionnellement la vision  de la gauche, et y a pas mal d'hommes de droite en France qui seraient d'accord pour me suivre là-dessus. Qui pensent qu'il faut que l'Etat intervienne, mette en place des  régulations. La difficulté encore une fois c'est comme il n'y a pas d'Etat mondial, et je suis même pas sur qu'il soit souhaitable qu'il y en est un. Qui va mettre en place les régulations au niveau mondial, puisque l'économie elle est devenue mondiale ? C'est bien ça le rôle qu'il faut que cette nouvelle gouvernance mondiale arrive à construire. Et c'est pas facile et ça va mettre du temps.
Philippe Lefébure : Là où ça se brouille, là où le message se brouille, c'est pour la Grèce. Elle va demander un prolongement finalement du paiement du prêt accordé par le FMI. On parle de privatisations en Grèce, c'est toujours les même recettes finalement que le FMI impose au pays qui …
DSK : D'abord le FMI n'a jamais imposé aucune privatisation. Le FMI dit à un pays bon voilà votre déficit est de, par exemple 10 %, selon nos calculs, nos estimations, on discute avec le pays, on se met d'accord, vous devez revenir à par exemple 2 % en 4 ans. Comment vous allez faire ? Proposez-nous des mesures
Un chroniqueur : y a pas d'autre solutions que de privatiser?
DSK: Non non.
Un chroniqueur: vous ne le dites pas mais
DSK: justement pas
Un chroniqueur : c'est implicite
DSK : Privatiser c'est des ressources qui  viennent qu'une fois, c'est un coup, ça résout pas le problème structurel à long terme. Ca vous donne de l'argent un coup. Donc c'est sûrement pas des bonnes mesures pour arriver à revenir structurellement à un déficit plus faible. Ce qu'il faut … il faut généralement couper dans des dépenses en essayant de choisir celles qui sont le moins douloureuses pour la population. Quand c'est inévitable il faut le faire et il faut augmenter les recettes. Et là, la plupart du temps, le FMI propose d'augmenter l'impôt sur le revenu par exemple, ou de créer un impôt sur le revenu progressif quand il n'existe pas, comme ça à été le cas par exemple dans le programme qu'on avait en Lettonie. Si le gouvernement vient en disant, ben écoutez d'accord mais en plus on a un problème de dette publique qui est grosse, même si on réduit notre déficit, notre dette publique va rester trop grosse, pour la réduire on va utiliser des entreprisse publiques qu'on a en grand nombre pour les vendre, les privatiser et par la même diminuer la dette publique c'est un choix du gouvernement. Donc une chose doit être bien claire, même si je comprends évidement que la population en générale ne le sait pas. C'est que le FMI lui ne choisit pas les mesures, c'est le gouvernement, il les discute, il n'est pas complètement à l'écart. Mais c'est le gouvernement du pays, quand on lui a fixé le cadre dans lequel il doit se tenir qui vient nous proposer des mesures. Et il arrive d'ailleurs que le FMI refuse ces mesures en disant "Ecoutez vraiment ça c'est pas possible" Je vous citais à l'instant l'exemple de la Lettonie. Les Lettons sont venus nous voir, c'était y a 2 ans et demi maintenant, en disant "bon il faut vraiment qu'on fasse des économies, ça on a compris que ça pouvait plus continuer comme ça." On va repousser l'âge de la scolarité de 3 ans à 5 ans. Là on leur à dit non, y a des trucs c'est pas possible. Il y a des limites à ce qu'on peut faire de couper dans les dépenses sociales et ils ont reculé. Et on leur A dit en revanche que ce qu'on pense qu'on peut faire c'est mettre en place un impôt progressif sur le revenu. Donc cette image un peu brutale du FMI d'ou vient-elle? Ben on voit bien d'où elle vient. C'est que lorsque que le gouvernement à choisi l'ensemble des mesures qu'il doit mettre en œuvre, forcé par la conjoncture à faire des choses difficiles. Evidement la tentation de dire c'est pas de notre faute, c'est la faute du FMI, elle est grande. Comme dans tous les pays européens on a toujours tendance à dire c'est pas notre faute, c'est la faute de Bruxelles. Oh je comprends bien que tous les responsables politiques ont tendance à fuir comme ça. La réalité c'est que le contenu des programmes du FMI est à la dernière minute choisi par le gouvernement lui même.
PC: Dominique Strauss Khan invité de France inter avec une question pour vous Dominique Strauss-Khan d'André depuis Lyon. Bonjour André
Auditeur André de Lyon : Voilà bonjour, merci la gauche toujours la gauche Monsieur Strauss Khan, comment peut-on être de gauche en étant depuis 3 ans à la tête du FMI ? J'explique un peu par deux petites questions. Qu'a fait le FMI pour tenter de remédier à la misère galopante en Afrique ? Première question. Qu'a fait le FMI pour endiguer la pauvreté dans les pays développés comme la France et d'autres pays? Parce que l'histoire de la Grèce qui vote à gauche combien d'électeurs grecs ont-ils voté aux dernières élections ? Il faudrait le préciser. Un abstention massive. Donc j'ajoute et je termine que vous avez été nommé en partie grâce à Nicolas Sarkozy à ce poste bien rémunéré. Voilà des réponses simples vous honoreraient.
DSK: Réponse simple à un ensemble de questions. Qu'est que le FMI a fait pour l'Afrique ? Le FMI a mis en place pendant cette crise, pour la première fois dans l'histoire, quelque chose qui n'avait jamais existé, qui sont des prêts  à taux zéro. Le FMI est une institution qui prête, ce n'est pas une institution qui peut faire des dons et donc la meilleure manière de prêter, la plus généreuse possible, c'était de faire des prêts à taux zéro. Ca n'était jamais arrivé, ca a été mis en place et nous avons prêté des milliards à l'Afrique pendant cette crise à taux zéro. Vous êtes intéressés par l'Afrique, vous devez rencontrer des journalistes, peut être des dirigeants, peut être des chefs d'entreprise ou des dirigeants d'associations ou de partis politiques, vous leur demanderez ce qu'ils pensent aujourd'hui de la politique du FMI. Deuxièmement qu'est-ce que le FMI a fait pour la pauvreté qui peut exister en France, et ben vous avez raison, pas grand chose. Pas grand chose parce que nous n'avons pas de programme avec la France et je ne souhaite pas que l'on en ait un tant que la France continuera à aller à peu près bien. Même si elle ne va pas très bien quand même, comme tous les pays européens. Il n'y aura pas de programme. Et donc quand il n'y a pas de programme, il n'y a pas d'intervention directe en France. Les Grecs, abstention. Oui l'abstention à été forte en Grèce …
PC: Plus de 50 %
DSK : Mais s'ils avaient voulu voter contre, ils se seraient déplacés pour voter contre. Donc on peut pas considérer que parce qu'un vote à été acquis avec une forte abstention c'est comme s'il y avait eu un rejet. Y a pas eu un rejet pour la première fois depuis 20 ans, je crois 25 ans. Athènes la ville capitale est passée à gauche. Si les gens avaient été à ce point opposés à ce que fait le gouvernement – je dis pas qu'ils apprécient, qu'ils trouvent ça bien, qu’ils trouvent ça heureux, mais ils comprennent que c'est nécessaire -, ils seraient venu voter contre.
Je suis à la tête du FMI, en partie dites-vous, grâce à Nicolas Sarkozy. C'est à la fois vrai et faux. On ne peut pas être candidat à une institution internationale si votre pays le refuse et je sais gré à Nicolas Sarkozy d'avoir été bon joueur et de ne pas l'avoir refusé. Mais la proposition ne venait pas de lui, elle venait des Européens. Et donc il faut rendre à César uniquement ce qui lui appartient, pas plus.
Patrick Cohen : … c'est pas Nicolas Sarkozy …
DSK : enfin, vous aviez une dernière question qui était comment est-ce qu'on peut être de gauche en ayant la rémunération que l'on a à la tête du FMI. J'ai trouvé à la tête du FMI la rémunération qu'avait mon prédécesseur, elle n'a pas bougé depuis, elle n'a même pas été augmentée en aucune manière. Elle est comme elle est, elle est très importante, c'est la rémunération des dirigeants d'institutions internationales, ça ne change en rien les convictions que je porte depuis plus de 35 ans de vie politique.
Patrick Cohen : au standard de France Inter, Marie, depuis les Landes. Bonjour Marie.
Marie : Bonjour Monsieur Cohen, bonjour Monsieur Dominique Strauss Kahn. Alors question toute simple et peut-être compliquée pour vous : si vous aviez le pouvoir quelle mesure prendriez-vous ou conseilleriez-vous de prendre pour dynamiser l'économie française, réduire les déficits du commerce extérieur qui se creusent et maintenir cette protection sociale qui me semble s'effriter de mois en mois ?
DSK : je ne peux répondre en me mettant dans le cadre de votre question "si vous aviez le pouvoir". Ca me conduirait à me mettre en scène dans la vie politique française, ce que mon statut m'interdit. Mais je peux vous répondre ce que le FMI préconise à tous les pays européens qui sont finalement un peu dans la même situation, celle que vous venez de décrire, à part l'Allemagne un peu spéciale. Ils ont tous ce même problème, un commerce extérieur difficile, des innovations qui patinent, une cohésion sociale qui recule. Et dans tous ces pays-là, je crois que le modèle européen qui est justement fait de progrès économique mais aussi de progrès social peut être maintenu. Il n'y a aucune raison de considérer qu'il doit être remis en cause. Simplement pour ça, il y a des efforts à faire, des efforts en terme économique et notamment, vous l'avez dit, sur les questions de l'innovation, de la productivité. Ce qui est terrible en Europe, c'est que finalement le nombre de gens qui sont au chômage crée un gâchis de forces de travail incroyable et que si cette force de travail là travaillait véritablement, alors la compétitivité serait bien supérieure. Donc il y a un problème de ce côté là, vous avez absolument raison. Du coup la solution souvent trouvée c'est de revenir en arrière dans un ensemble de pays sur la protection sociale mais je ne crois pas que ce soit obligatoire. Qu'il faille faire évoluer la protection sociale, tout le monde en est d'accord. D'ailleurs dans toutes les manifestations que j'ai vu, dans tous les pays, à propos des systèmes de retraites, les syndicats de façon générale sont d'accord sur l'idée qu'il faut revoir, réformer. Mais il y a bien des manières de le faire. Et donc l'objectif européen à mon avis doit rester ce modèle particulier qui n'est ni les pays émergents, ni les Etats-Unis, mais cet alliage historique entre avancée économique, performance économique et social, ça ça peut continuer mais il faut être capable, des deux côtés, de mettre en place les avancées nécessaires. Et pour ça il faut dire la vérité aux gens. Je crois que la crise a changé beaucoup de choses.  Elle a changé une chose c'est que les citoyens, notamment dans des pays évolués comme les nôtres, sont plus éduqués qu'ils ne l'étaient avant, comprennent mieux l'économie qu'ils ne la comprenaient avant et que le temps est passé où on pouvait leur raconter des histoires.
Patrick Cohen : dire la vérité, ça veut dire faire moins de promesses en période électorale ?
DSK : ça veut pas obligatoirement dire de faire moins de promesses, mais ça, veut dire de faire que  des promesses qu'on peut tenir …
Thomas Legrand : et justement, vous regardez en ce moment ce que promettent les socialistes, ou pas ?
DSK : je regarde ce que disent les uns et les autres, oui je m'intéresse à ce qui se passe en France.
Thomas Legrand : vous avez du mal à ne pas réagir ?
DSK : écoutez, vous me parlez des socialistes, vous pourriez me parler de l'UMP, me parler des uns et des autres, mais puisque vous me parlez des socialistes, je vais vous répondre sur les socialistes. Je fais totalement confiance à Martine Aubry, sur la façon dont elle conduit son parti, auquel j'appartiens. Et je pense que le débat dans notre pays n'est pas de nature très différente du débat qui a lieu en Allemagne avec Mme Merkel et les socialistes allemands, ou bien du débat qui a lieu en Norvége où c'est le contraire, où les socialistes sont au pouvoir et où c'est la droite qui critique. Le débat européen …
Thomas Legrand : Les propositions sur l'égalité réelle qui ont été adoptées par le PS ?
DSK : vous ne voulez pas me laisser finir. Le débat européen, je disais, est assez le même, est assez semblable dans tous les pays. Honnêtement je n'ai pas lu ce texte sur l'égalité réelle, je le lirai.
Thomas Legrand : Est- ce que vous avez rencontré Martine Aubry pendant votre séjour à Paris ?
DSK : écoutez, ça ce sont des relations privées, je ne suis pas absolument sur que je vous réponde.
Thomas Legrand : bah c'est politique …
DSK : ça ne regarde que nous.
Patrick Cohen : vous n'avez pas vu le texte sur l'égalité réel mais vous avez noté que cette expression ne vous ait pas complètement étrangère ?
DSK : ah oui, j'ai écrit un petit livre sur l'égalité réelle, il y a de ça 7 ou 8 ans, je pourrais en parler longuement mais j'ai peur de vous ennuyer.
Thomas Legrand : non mais les strauss-kahniens ont signé ce texte …
DSK : l'idée de l'égalité réelle c'est qu'il y a beaucoup de mouvements, de décisions, de lois, qui augmentent l'égalité formelle mais pas obligatoirement l'égalité réelle. Et l'égalité réelle si on veut la faire bouger, il faut attaquer les inégalités à la racine, c'est à dire là où elles se créent. C'est quasiment impossible ensuite de les corriger. C'est dans le fonctionnement de l'économie même qu'il faut lutter contre les inégalités et pas seulement par la redistribution. Bien sûr il faut de la redistribution pour compenser celles qu'on aura pas réussi à éviter. Mais il faut essayer d'éviter l'apparition des inégalités plutôt que les laisser créer par le marché pour ensuite simplement les compenser en versant de l'argent. C'est ça le thème de l'égalité réelle, que j'ai développé il y a de ça quasiment une dizaine d'années et que je crois extrêmement important.
Thomas Legrand : dernière tentative : on sait qu'on ne saura pas tout de suite, mais est-ce que vous pouvez nous dire quand est-ce qu'on saura est-ce que vous voulez vous présenter aux primaires ou à la présidence de la République ?
DSK : écoutez il n'y a pas d'émission où on ne me pose cette question, donc je ne peux pas vous en vouloir de me la poser.
Patrick Cohen : comme vous ne faites pas beaucoup d'émissions, il y a bien une émission où vous allez y répondre, donc ça peut tomber aujourd'hui, on ne sait jamais
DSK : comme je vous le disais, il n'y a pas seulement les émissions en France. Quand je vais au Brésil, en Inde ou en Chine, on me pose la même question. Il n'est pas dit que le jour où je donnerai ma réponse à cette question, je le ferai à travers un média. En tout cas, il faut voir les choses simplement. Le Parti socialiste a prévu des procédures à un moment où il ouvrira les candidatures. Et bien à ce moment là, tous ceux qui ont envie d'être candidats le diront et ceux qui n'ont pas envie d'être candidats le diront aussi. Il n'y a aucune raison que je me singularise par rapport aux autres.
Thomas Legrand : c'est en avril ça …
Patrick Cohen : vous ne vous singulariserez pas, donc vous êtes dans la règle commune du Parti socialiste …
DSK : bien sûr.


322 commentaires à “Toujours les mêmes ! Qu’ils s’en aillent tous !”
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  1. Thérèse dit :

    DSK : "parce que la gauche elle est là, elle est là en train de travailler à la construction de la gouvernance mondiale."
    Tout est dit : la gouvernance mondiale, celle des marchés et des spéculateurs de tout poil...

    Merci pour cet article, JL ; garde le coeur au bord des lèvres ! Sincérité, enthousiasme, fidélité à ses convictions et courage sont des qualités tellement rares, mais tellement appréciées chez des hommes politiques !

  2. alexis bouscasse dit :

    Mr Mélenchon que répondez vous à cette interview de DSK ?

  3. Yves Resse dit :

    voici le lien de l'interview DSK sur france-inter :
    http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/sept-neuf/index.php?id=97642

  4. AMCB_81 dit :

    Bonjour, Première lecture de l'interview de DSK sur France Inter : Il faut relire et prendre du recul, mais le premier sentiment qui domine à la fin de la lecture : On est séduit et on vote DSK ! Que dire comme argumentaire : on ne maîtrise pas les données, les tenants et les aboutissants des chaque dossier. Il faut rester pragmatique, rester sur une ligne politique et idéologique : FMI affameur du monde et de l'Afrique : Si on écoute DSK : Mais non, Merci le FMI; Le FMI défend et soutient les Banquiers : Mais non les banques sont le mal nécessaire pour vivre, exister, construire sa maison, son avenir : Merci les Banques ! etc... Le FMI vire à gauche (Alors avant il était de droite ?) et DSK son Président était-il de droite ? pardon, socialiste de droite ?
    Foutaise tout cela je pense qu'une réflexion plus en avant peut nous amener à penser que certains ont envie de voir DSK candidat, que le FMI : On s'en moque en France, de plus DSK confirme avoir la discrétion à l'égard de son pays, mais il parle et en parle beaucoup, beaucoup trop pour être "honnête" !
    Quels intérêts poussent DSK à organiser des interviews dans les médias : son propre lobbi ? le PS, la droite pour aider SARKOZY à se faire ré-élire ?
    Enfin cela devient tellement évident que DSK n'a pas l'image d'un homme de gauche qu'il se croit obligé de le dire, de l'écrire en précisant même qu'il est militant socialiste : Et oui : il va y avoir des primaires, et New York est assez loin de Paris,... et des Français !
    Alors le FMI ? Un moyen, un outil de propagande dont un carriériste comme lui sait se servir ! SARKOZY avait avalisé sa candidature à se poste pour l'éloigner de... Paris de la France : Raté; DSK est meilleur que lui !, La France et les Français : peu lui importe, son égo, sa carrière : c'est le plus important : Alors les PS, le FMI : instrument au service d'un homme qui n"amera rien à la France et surtout aux Français, à ceux qui soffre, qui ont des difficultés pour vivre...

  5. Yves Resse dit :

    Le FMI organisation de la gauche mondiale ?
    DSK cheval de Troie ?
    J'arrête de boire et je vais me coucher !

  6. Roland011 dit :

    Bonjour,
    Sur le role des marchés, lire le dernier billet de F Lordon (c'est un peu long mais instructif, comme toujours)

    Crise européenne, deuxième service (partie 2)
    lundi 15 novembre 2010, par Frédéric Lordon http://blog.mondediplo.net/2010-11-15-Crise-europeenne-deuxieme-service-partie-2

    (Lire la première partie) http://blog.mondediplo.net/2010-11-07-Crise-europeenne-deuxieme-service

  7. AMCB_81 dit :

    AMCB.81 : Reprise et fin de la dernière phrase de mon intervention postée en N° 4 : correction d'une "coquille" de frappe et un faute de d'orthographe :
    " La France et les Français : peu lui importe, son égo, sa carrière : c'est le plus important : Alors les PS, le FMI : instrument au service d'un homme qui n"amera rien à la France et surtout aux Français, à ceux qui souffrent, qui ont des difficultés pour vivre...
    FMI organisation de gauche ? faut-il pleurer ou faut-il en rire ?
    Alors DSK : restez au FMI, c'est la que vous êtes le mieux... loin de la France !
    AMCB.81 "

  8. redline69 dit :

    bonjour,
    oui, la partie concernant DSK est limpide !
    une politique de droite avec le mot "gauche" dedans !
    ce personnage n'est que langue de bois, déviance de questions, etc.
    il est parfaitement établi à ce jour, me concernant que jamais je ne voterais pour un lascar pareil.
    c'est sûr qu'avec le salaire de FMIste on doit mieux supporter une politique de rigueur.
    comment même est il permis d'être de gauche avec de tels revenus?
    si DSK applique au FMI sa réforme et donc chaque salarié peut mesurer les effets ! et bien c'est clair "toi aussi vas t-en" !
    cordialement

  9. Alain dit :

    Allez, je retranscris un commentaire que j'ai déjà laissé sur Mediapart :
    un "nouveau" gouvernement Farkosy-Sillon pour creuser les inégalités ? Bof...
    Exit Rama Yade, verbeuse narcissique, "lou ravi" d'en avoir été et qui remercie encore, MAM-Ollier en couple au gouvernement, (ils n'ont honte de rien), Wauquiez premier de la classe aux discours lisses adaptés à la pensée unique européenne, Lefebvre "l'aboyeur" pour accueillir les touristes, les tests ADN de Mariani, l'égotique Juppé ravi lui aussi qui en oublie ses promesses (se consacrer à sa ville), Montchamp villepiniste de choc sous la tutelle de Bachelot, le pied de nez de NKM à Borloo...voilà quelques traits en vrac...
    et n'oublions pas tous les autres, artisans de la régression sociale qui ont fait allégeance, confortés par le timonier qui vacille et qui se protège en scandant "qu'ils restent tous !" pour conjurer le slogan inverse qui grandit... Ils savent ce que pensent "les Français" comme ils disent (comprenons : ceux qui votent pour eux).

    Quant au nouveau FMI de DSK (comme il y eut "un nouvel OMO" selon Coluche) rien de nouveau, c'est comme le remaniement, ça relève d'un léger toilettage qui n'altère en rien leurs fondamentaux. On n'est pas avec eux. Continue Jean-Luc, je suis "touché" par ton combat.

  10. Le remaniement est un non événement, mais les commentaires cocasses sont plus intéressant !
    Par exemple dire que Tzarkozi prend un virage à droite c'est a ce rouler par terre. j'ignorais que les trois précédente années nous avions vécus sous un régime de gauche ! Mort de rire. Quant aux commentaires de Jupé il vals à eux seule une véritable dissertation mais c'est le soir à la Réunion et je suis fatigué !
    Pour Corine Lepage ce reporter à la chansons de Pierre Peret elle saute sur tout ce qui bouge, c'est navrant !
    Mes amitiés écologiste au camarade Mélanchon bon vent et que la vie te sois douce, surtout n'oublie pas lorsque tu fait un pas de côté revient tout de suite dans l'axe cela te permettra de rester droit dans tes bottes pas comme certain bordelais !

  11. vaz jean-philippe dit :

    L'outil PS est mort, inutile de compter sur lui, à mon avis...On voit bien ce qui intéresse les barons, leur petit confort, leur tambouille interne, et le sort du peuple, ma foi, ça passe après...Ce sont les mêmes qu'en face, prêts à renier tout idéal, pour venir se vautrer dans les ors de la république monarchique...Ils ne souhaitent pas le pouvoir pour l'intérêt général, mais pour leur intérêt particulier, bref, nous avons là, des gens qui se complaisent dans le capitalisme, car en jouissent qu'ils soient au gouvernement ou dans l'opposition. Ca fait un bail, non, qu'on les entend dire yakafokon, ils seraient bètes au point de n'avoir aucune idée? Non, il s'agit là de complaisance pour un système qui les gate, les embourgeoise et les corrompt.
    Donc, laissons les tomber, ils sont incurables...
    Par contre, la masse des miltants, sympatisants, le peuple, quoi...C'est avec eux que nous devons parler, zapper les appareils lorsqu'ils sont pourris, pour leur redonner l'espoir, au delà de toute considération partisane. Nous avons un programme, il tient la route et ne demande qu'à être peaufiné...
    Ce programme n'est pas que pour 2011, 2012, c'est pour tout de suite, chaque jour...Dans la lutte contre l'injustice, dans l'éveil de la conscience citoyenne, dans la bataille des retraites. Nous n'avons pas besoin de compter nos forces, notre moteur est la force de nos convictions, notre engagement quotidien... Ce n'est pas l'énergie du desespoir, mais celle de l'espoir, nous savons que notre idéal de société, libre, fraternelle, égale, écologique, n'est pas soluble dans le capital. Nous voulons une société du bien vivre ensemble, nous avons esquissé les grandes lignes et les moyens pour y parvenir, et notre but de partage n'est pas que celui des richesses matérielles, mais de ce qui fait toute la richesse de l'être humain.
    Transmettons notre énergie, notre espoir, pas de place au découragement, parce qu'au bout ce sera la victoire de l'humanité...

  12. Alin dit :

    Monsieur Mélenchon,

    Camarade,

    Je sais que vous êtes blessé et profondément. Que vous soyez un "renard" de la politique, c'est une chose: vous n'êtes pas un chacal de la politique. A chaque fois que vous constatez et pire, que vous vivez des attaques basses, l'injustice et l'imposture des autres vous blessent profondément. Vous ne vous ferez jamais à cela. Dire un jour "ah, mais ça va, je suis habitué, ça ne me touche même pas" reviendrait à se laisser corrompre par la pourriture, comprendre et justifier les agissements bas de certains. Humain comme vous êtes, vous ne comprendrez jamais la lâcheté et la méchanceté. Ca n'a rien à voir avec votre longue expérience, ces attaques vous surprendront encore et encore.

    Quand vous avez proposé à Cohn-Bendit une alliance, avant les élections européennes, j'étais resté scotché à mon fauteuil: une alliance avec Cohn-Bendit? Je n'avais pas contesté votre proposition, car j'avais compris ce qui se cachait encore bien plus loin. Ce n'est pas à Cohn-Bendit que vous proposiez l'alliance, mais aux militants de sa formations, qui se seraient retrouvaient renforcés et nous nous serions retrouvé tous renforcé. L'heure était (et l'est encore plus aujourd'hui) au rassemblement. J'apprécie donc votre vision.

    Toutefois, là où je comprends et j'approuve ce que vous pensez de Bayrou par exemple et du "centrisme" qui n'est jamais "centre-gauche" mais "centre-droite", je ne comprends pas que vous n'ayez pas vu qui est véritablement Cohn-Bendit. Que vous ne l'ayez pas "démoli" pour éviter de vous en prendre à tous (ils sont nombreux et ils sont partout!), je comprends: inutile de faire fuir les militants écologistes. Mais quand vous lui avez dit, au moment où le journaliste lui demande s'il compte se présenter aux élections présidentielles, qu'il "en faudrait des types comme lui en France", là, je ne comprends plus.
    (suite dans un deuxième message)

  13. jean louis dit :

    J'ai dans l'idée que le militantisme peut être chaleureux et que la politique est impitoyable.

  14. Traban vicit dit :

    "interactive" et ils prennent... 2 (deux) auditeurs ! ouaf ouaf ouaf

  15. Alin dit :

    Suite du post n°11:
    Vous êtes en politique depuis très longtemps, votre parcours se compte en décennies déjà. Vous avez peut-être l'image de Cohn-Bendit comme étant quelqu'un de gauche, voir même écologiste. Mais combien de choses dans l'imaginaire de l'époque actuelle ne sont bâties sur des faux personnages, qu'ils soient des humains ou des organisations? On nous agite que Cohn-Bendit est de gauche (même qu'ils l'appellent Dany le Rouge), que RSF défend la liberté d'expression et le droit de la presse, que le capitalisme est ce qui permet à tout le monde de s'enrichir et que le socialisme c'est tout le contraire, que la "croissance verte" c'est de l'écologie, etc, etc! Manipulation des gens et des organisations et des concepts corrects au départ, mais utilisés à des fins de propagande par le Système par la suite.
    Je suis écologiste et je milite pour la décroissance économique (ou plutôt, pour l'accroissance). Comme S. Divry, du mensuel La Décroissance, je ne connaissais de Cohn-Bendit que ce qu'on dit de lui, ce que le Système nous raconte sur lui. Comme elle, je l'ai découvert à partir de mon propre jugement, lui-même basé sur ses actes et écrits. Je ne suis pas né avec Cohn-Bendit, je ne suis pas de sa génération, je n'ai pas de mythe en tête. Ce que j'ai découvert sur lui, c'est un libéral profond et acharné. Rien à voir avec la gauche. Je n'ai pas découvert un écologiste non plus: ce qu'il propose ne vient pas une seconde à l'encontre de l'écologie! Rien de dérangeant, mais ce qui est scandaleux c'est qu'il pose sous fausses bannières! On le présente à gauche et écologiste, alors que rien de tout ça.
    Le personnage dépasse encore plus les limites du portrait que vous pouvez écouter ici: http://www.dailymotion.com/video/x9ltga_les-ecotartuffe-daniel-cohnbendit_news
    Soyez, si ce n'est déjà le cas, plus à l'écoute de ce qui est dit sur le net: de nombreuses voix citoyennes pensent différemment et c'est le seul endroit où vous...

  16. christophe dit :

    Je crois qu’on ne peut pas être vraiment de gauche sans garder toujours confiance dans le fond positif de la nature humaine.

    merci Jean Luc.

  17. argeles39 dit :

    1. Ce remaniement n’est guère excitant
    Il est quand même savoureux de voir de quelle façon les traites, pseudo transfuges de la gauche, ont été remerciés.
    Seul Besson a sauvé sa peau, mais l'homme a fait plus que tourner sa veste, il s'est vautré dans la boue.
    Quand aux centristes, effectivement Qui va les croire quand ils vont réapparaitre en chevalier blanc de la cohésion sociale et de l’humanisme chrétien . Ce sont des humanistes chrétiens, mais façon St Thomas d'Aquin (un des apôtres du féodalisme au XIII siècle).

    2. Je ne suis pas d’accord pour tourner la page
    Malheureusement Thibault et Chérèque ont tournés la page avant qu'elle soit ouverte, ils ont capitulé en rase campagne au moment où il fallait faire un appel solennel pour durcir le mouvement. Il nous reste l'échéance de 2012 pour remettre les pendules à l'heure.

    3. Le G20
    Des hommes de paille, le pouvoir est ailleurs nous le savons bien. Pour ceux qui n'y voient pas clair demandez-vous qui a financé la campagne d'obama.

    4. L’agression de Cohn-Bendit
    Agression minable, à l'image de son livre "le grand bazar", peu importe.
    Par contre j'ai noté le soutient de Michel ONFRAY et j'espère que d'autres intellectuels (philosophes, économistes, scientifiques.....) s'engageront d'avantage dans le soutient au FdG. C'est fondamental pour la qualité et la crédibilité du programme qui sera proposé pour l'échéance de 2012.

    5. DSK
    Je ne pense pas qu'il se présente contre Sarkozy car il lui est redevable de son poste au FMI. Par ailleurs je ne vois pas quels arguments il pourrait opposer à Sarkozy dans un débat électoral, Sarkozy est en phase avec la doctrine du FMI, c'est un bon exécutant au service de l'oligarchie.

  18. Meligh dit :

    Incroyable DSK, défenseur et acteur d'un gouvernement mondial de gauche !
    Ce pauvre petit illuminé et plein d'ambition pour la gauche n'a aucune marge de manœuvre. C'est vrai qu'on le paye (496 280 $ net par an soit 372 394 k€ par an soit 30 k€ par mois, sans parler de sa retraite de 60k€ par an qu'il aura 3 ans après avoir quitté son siège) uniquement à poser sur les magazines pour des choses qu'il ne fait "qu'assumer" (contre son grè?) sans bien sur les écrire ni les cautionner.

    DSK réinvente la logique :
    Un pays a le choix : soit il coupe les dépenses (publiques), soit il soutient la demande.
    Mais dans tous les cas, il devra couper les dépenses puisque s'il soutient les dépenses il finira par être trop endetté et devra couper ses dépenses pour rembourser. Ou est le choix ?

    DSK réinvente la logique une deuxième fois :
    Les gouvernements en crise proposent, le FMI choisit la "meilleure" solution. Le FMI accepte la proposition grecque (dont le gouvernement est seul responsable bien sur) pour sortir de la crise, mais ce n'est pas la "bonne" solution.

    DSK sauveur de l'Afrique !
    Prêt à taux 0 en Afrique, peut être. Mais en échange de quoi ?
    De l'implantation de Nestlé et consort pour leur vendre de l'eau en bouteille au lieu de leur construire des puits ?
    De laisser des Areva, Total, Elf et autres voleurs piller et affamer en pleine liberté tout en entretenant les juntes au pouvoir ? De forcer les états à construire des autoroutes plutôt que de financer des programmes d'aides publiques pour l'éducation et la santé ?

    Fait il semblant ?
    Si oui c'est par pure cynisme.
    Si non c'est par pure bêtise.

    DSK est il bête ? Non, c'est peut probable.
    Est-il cynique ? Sans aucun doute. Mais après lui aussi il faut qu'il mange comme Jean Luc le dit si bien dans ce billet.

  19. Petit chouk dit :

    M. Mélenchon,

    vos analyses sont toujours pertinentes avec les considérations des français déçu du gouvernement actuel. Vous avez mis dans le mille dans le qualification du remaniement. Ne reste plus que des "forts" en communication : Morano, Bertrand,....

    Nous arrivons bientôt 2011, donc presque plus qu'une année avant les élections : Je pense que les médias vont commencer à réduire votre temps de présence sous les bonnes recommandations de Sarkozy... Et le jeu du gouvernement de déstabilisation du gouvernement à déjà commencer : Populiste! Ils n'ont que ce mot là pour vous qualifier et ceux qui veulent une autre politique (Cf Eva Joly vs Morano et Beigbeder). Leur matraquage est important car leur temps de parole et l'orientation des médias. Tout est fait pour vous décridibiliser, pour que l'électeur lors des élections, lorsqu'il prendra son petit papier pour mettre dans l'enveloppe entende une petite voie dans sa tête qu'il lui dira "quand même, tu vas tout de même pas voter pour lui,..."

    Le gouvernement s'autoproclame "normalité", "normalité européenne" dans un monde mondialisé et mène une vraie propagande de dénigrement des autres courants de pensées. Aussi le PS joue t'il le même jeux que la droite avec les mêmes idées que la droite.

    Attention à ne pas cautionner ce populisme que tout le gouvernement voudrait vous faire assumer.

    Concernant l'interview, bon ben c'est du DSK. Très sympathique dans son discours convivial et lissé, on aurait presque envie de de lui taper sur l'épaule. La posture était la même lors du scandale de la MNEF qui l'a évincé de son poste de 1er ministre, ou lors de l'affaire de la stagiaire. Il arrive à passer pour un père protecteur alors qu'en lisant entre les lignes qu'il ne peut pas prendre position contre les vertues du libéralisme et des privatisations. Son exercice n'est en même temps pas facile.

  20. Air One dit :

    DSK l'homme du FMI nommé par Sarkozy, DSK qui déclarait "se lever chaque matin en se demandant comment être utile à Israël", DSK et ses réseaux de grands patrons qui lui tapent dans le dos. S'il se présente, les casseroles vont tinter, bon courage à ce précheur de libéralisme pour représenter la gauche...

    Quant aux insulteurs, ils tremblent, craignent, se sentent acculés, donc ils attaquent, insultent, diffament. Le côté positif de l'affaire sst que ça démontre une certaine fébrilité, et par ricochet qu'ils redoutent la candidature (que j'espère) de JL Mélenchon.

    Enfin, s'agissant du ton général du blog et des sujets abordés, ne changez rien ! Je ne suis pas le seul à venir vous lire avec plaisir et intérêt parce que c'est votre façon de présenter vos idées et vos convictions qui rendent le tout interessant, même quand le sujet est âpre et aride.

    10.000 consultations quotidiennes dites vous. Considérez les comme autant de camarades bienveillants à votre égard, cela pèse autrement plus lourd qu'une poignée d'insulteurs vissés à leurs petits postes et privilèges ! Continuez de fixer l'horizon tandis qu'ils ont le nez dans le rétroviseur...

  21. Jake dit :

    brrrhh... serais-je publié ?

    d'abord pour répondre à redline69: comment même est il permis d'être de gauche avec de tels revenus?

    Ne pas dire n'importe quoi: On peut bien gagner sa vie et être de gauche, même de gauche-gauche. Ce n'est pas plus dur, ni stupide, ni héroique, ni honteux. C'est juste une question d'idéologie.

    Sinon, on se doute bien que le discours de DSK est loin de ses actes au quotidien. D'ailleurs, il se dit plus "de gauche" que "socialiste"; peut-être un futur adhérent du front de gauche.....

    Ce que je retiens tout de même, c'est cette nécessité de changement mondial. On ne fera pas la révolution qu'en se limitant à nos frontières. La révolution, citoyenne bien sûr, se doit d'être européenne, voire mondiale. Bouleverser la France peut être un bon commencement, mais également une fin rapide si les autres peuples ne suivent pas le mouvement. Que ferons nous si nous restons isolés et à vouloir lutter seuls contre les "marchés" ? Il nous faudrait alors une économie de type chinoise pour capter le travail et les dollars qui vont avec et dicter notre Loi aux "marchés"

    Suis-je à côté de la plaque ?

  22. toto dit :

    A propos du "nouveau" gouvernement

    "Il faut que tout change pour que rien ne change"
    Giuseppe Tomasi di Lampedusa. Le Guépard

  23. Monique Roques dit :

    Très cher camarade,
    Excuse-moi pour ce message lapidaire, juste le temps de te donner l'orthographe du nom de Ian Brossat, qui non seulement dénonce ceux qu'il appelle "les trois larrons", ou « les trois comparses », mais prend au compte de tout le Front de Gauche les attaques infâmes dont tu es la cible.
    Maintenant que tu l'as resituée dans son contexte, j'apprécie mieux la prise de position de Jean-Vincent Placé, mais sur le coup c'est la solidarisation totale de Ian Brossat qui a calmé ma rage. Même si je la guettais ailleurs, évidemment.
    Quant aux camarades de tes combats passés, je comprends ta profonde déception. Les milliers d’autres que tu as fait se lever aiderons à l’atténuer, j’espère. La belle action des militants du PG de Lyon avait de quoi remonter le moral, non ?
    Bises militantes
    Monique
    PG-30

  24. Bonzo78 dit :

    Vouloir constituer une gouvernance mondiale comme l’envisage DSK est une utopie très dangereuse. Ce désir impérialiste ne me parait pas aller dans le sens d’un progrès de la démocratie. La terre est assez grande pour permettre à des groupes de choisir des options distinctes. Je pense que l’esprit de tolérance, c’est accepter la souveraineté de nos voisins.
    On peut combattre les injustices partout dans le monde, et lutter pour la démocratie, mais remettre en cause la souveraineté des peuples nous ramène au colonialisme.

  25. Nicolas B. dit :

    La vérité
    " Comme disait Keynes lorsque le FMI a été créé en 1944, c'est la puissance de dire la vérité, c'est ça l'arme du FMI.".........."Elle a changé une chose (la crise) c'est que les citoyens,....... et que le temps est passé où on pouvait leur raconter des histoires." dire la vérité : "ça, veut dire de faire que des promesses qu'on peut tenir …"
    Déjà lors de l'intervention de Mme SINCLAIR, elle avait abordé ce sujet, parler vrai, dire la vérité aux gens.
    Si c'est la "vérité" du FMI dont il est question, bienvenue à la nouvelle religion, "l'arme du FMI."
    Je sais pas vous mais ceux qui prétendent détenir LA vérité, ça me fait toujours peur.

  26. Blackice dit :

    DSK est un grand ordonnateur du future nouvel ordre mondial voulu par tous les banksters du monde entier. il est leur serviteur. il travaille pour les J.P Morgan, les Rothchild, et autre Rockfeller. idem pour Sarkozy et tous les chefs d'états marionnettes mis en place par les Bilderbergs et autres grandes fortunes tapis dans l'ombre, jamais devant les caméras des médias. il faudra surement que votre position soit clair un jour monsieur Mélenchon sur ce sujet.
    Sarkozy la clairement dit,"personne, je dis bien personne ne nous arrêteras pour la mise en place de ce nouvel ordre mondial" le message, a le mérite d'être sans équivoque.

  27. Suzanna dit :

    Bonjour,

    Je laisse ici un message concernant les suites judiciaires de l'enfermement illégal place Bellecour de centaines de personnes pendant des heures, le 21 octobre dernier à Lyon.

    Le 24 novem­bre à 19h15 aura lieu un meeting à la Bourse du Travail, avec témoi­gna­ges, inter­ven­tions de magis­trats et d’avo­cats du Rhône, et en présence de Serge Portelli, magistrat et vice-président du Tribunal de Grande Instance de Paris.

    Le Collectif du 21 octobre, soutenu entre autres par le Parti de Gauche et la Ligue des Droits de l’Homme, organise également un rassemblement et une exposition place Bellecour ce samedi 20 novembre à 14h.

    Nous avons besoin de votre soutien. Merci.

  28. redline69 dit :

    salut
    sur le G20 il faut se demander si ce truc n'est pas là pour faire du buzz autour de Sarkozy.
    http://finance.blog.lemonde.fr/2010/11/12/monsieur-sarkozy-il-est-temps-de-renoncer-a-etre-le-garcon-mal-eleve-de-la-scene-internationale/
    tout çà n'a rien produit, à part gaspiller de l'argent qui aurait été plus utile sur des projets concrets d'aides au petites entreprises.
    euro méditérranée, le G20 son des faux nez pour journalistes peu scrupuleux à aller voir se qu'il y a derrière.
    g20 est une promenade en "air sarko one", rien de plus !
    cordialement

  29. rosay dit :

    Bonjour à tous,
    Pas de dissertation sur le cas d s k.
    les médiats sont entrain de nous vendre sa peau pour 2012.
    faut pas gober leurs barratins.
    Ils nous resservent la soupe du " oui " au référendum, qu'ils nous ont volé.! avec l'accord des so............
    Alors à bon entendeur, salut
    Rosay à +

  30. Pulchérie D dit :

    Un remaniement de combat comme le pratiquent les hordes traquées.

    Tous les barons du RPR sont là.
    Les centristes ont été balayés.
    Comment qualifier ce nouveau gouvernement ?
    Celui de l’hyperdroite ?

    Au fond, ce n’est pas une mauvaise solution, car la situation sera claire pour l’électeur, en 2012.
    La droite se différenciera clairement. Il ne sera plus possible de clamer que la distinction entre droite et gauche n‘est plus possible.

    Continuons le combat pour le maintien des droits si péniblement acquis, pour la renationalisation des services publics.

    La France et l’Europe d’en-bas s’enflent et débordent de leurs digues.
    Les basses-cours d’en-haut paniquent : ça glougloute, ça caquète, ça piaille, ça paonne, ça cacabe !

    Bientôt, l’assaut !

  31. François 44 dit :

    D'accord avec AMCB_81.
    Il ne faut pas se laisser berner par les "fausses évidences". Voir à ce sujet le manifeste des économistes atterrés http://economistes-atterres.blogspot.com/2010/09/manifeste-des-economistes-atterres.html.
    La fausse évidence sur laquelle DSK appuie son analyse du bien fait à la Grèce par la politique induite par le FMI est "il faut réduire les dépenses publiques pour réduire la dette publique". Il faudrait plutôt réduire le profit de ceux qui prêtent en autorisant la BCE à prêter à des taux raisonnables aux pays européens et pas seulement aux banques... Comment accepter que les agences de notation aient le pouvoir, en détériorant les notes des dettes des états, d'augmenter les taux d'intérêt des emprunts de ses états déjà lourdement endettés et par la même, de profiter à ceux qui prêtent (les plsu riches), au détriment des plus mal lottis de ces pays!
    Concernant la réforme des retraites, même fausse évidence dans la bouche de DSK "l'allongement de la durée la cotisation était nécessaire parce que l'allongement de la durée de la vie est là". Biensûr... Il ne faut surtout pas parler de répartition des richesses, de salaires et d'emploi...
    Enfin, sur la gouvernance mondiale, la même chanson que toujours dans la bouche des pleureurs : il n'y a pas d'autre solution qu'une gouvernance mondiale mais ce sera long et difficile. En clair, circulez, vous ne verrez pas de changement notable!
    Vite la révolution citoyenne!

  32. Seydou dit :

    M. Mélenchon,

    Pourtant libéral bon teint, je lis ce blog régulièrement et vous suis à chaque intervention médiatique ; avec notamment beaucoup d'intérêt pour votre franc parler et votre absence totale de langue de bois. Cependant, j'ai l'impression que vous tournez aujourd'hui en rond, enfermé que vous êtes dans un personnage de fort en gueule qui ne peut plus passer un quart d'heure devant un journaliste sans s'emporter et, surtout, qui s'indigne du moindre propos jugé offensant. Vous faites de la politique, que diable, pourquoi ces émois de pucelles chaque fois qu'un épithète un peu viril ou même brutal vous est lancé à la figure ?

    Plus sérieusement encore, je doute franchement de votre capacité à mobiliser sur vos idées et à convaincre les groupuscules de la "vraie" gauche que seul un large rassemblement peut vous faire remporter des élections, et je vous vois condamné à jouer les supplétifs de partis politiques mieux structurés. Et pour moi, un homme politique qui n'a d'autre ambition que de devenir un aboyeur de la cause populaire (ou un apport de voix au second tour d'une élection) n'est plus si digne d'interêt que je le croyais.

    Vous ne serez probablement pas d'accord avec mon analyse. Mais c'est ce qui arrive à tous ceux qui s'acharnent à ne fréquenter que ceux de leur chapelle : ils développent une vision parcellaire du monde.

    Cordialement votre.

  33. Régis Pasquet dit :

    Quelques remarques :
    Sarkozy ne pense qu'à sa réélection. Être réélu signifie pour lui qu'il mettra pendant cinq ans de plus, la France dans une situation irréversible. Selon lui plus personne, jamais ne sera en mesure de revenir sur la France qu'il laissera en héritage. Ne pas chercher de stratégie, il n'y en a pas. Chercher la tactique.
    Sarkozy est persuadé qu'il contient désormais l'extrême droite et la droite dure. Plus d'identité nationale ni de ministère de l'immigration. Une réforme emblématique - celle sur les retraites - qui lui donne un brevet de fermeté. L'écologie rétrogradée (Hulot ne lui sourit plus donc il s'en moque) etc...
    Il va devoir se tourner vers le centre et la gauche pour grappiller les quelques % de voix qui font toujours basculer les élections. Combien sont nécessaires à ce petit jeu ? 3% ? 4% ?
    Comment va-t-il procéder ? Quelle sera la tactique ? Voilà la question car, n'en doutons pas, ce type a un plan.
    Quels sens ont les éléments dont nous disposons ? Quels sens auront ceux dont nous disposerons jour après jour ? Donc, faire la liste à mesure
    - Woerth déjà lâché (en apparence).
    - Reprise de contact avec les syndicats.
    -... (à remplir)
    Etc... A suivre au fil du temps.
    Alors ?
    Ne pas se laisser engluer dans les luttes subalternes, les conflits avec la presse qui occupent tout l'espace et bouffent l'énergie.
    Tout leur a été dit maintenant.
    Ne pas se laisser bouffer par le PC qui n'a pas renoncé à son alliance avec le PS ni à ses solutions productivistes.
    J'ai lu et écouté attentivement Jean-Luc Mélenchon chaque fois qu'il a parlé d'écologie. Son analyse est pertinente mais je suis désolé qu'elle ne serve pas de colonne vertébrale à un projet qui pourrait être mis en avant dès à présent.
    Je suis de ceux qui ne voteront plus jamais pour un programme qui ne se donne pas comme objectifs de s'attaquer résolument à la crise écologique, première injustice sociale.
    Un projet vite !

  34. Lugi dit :

    Henri Borsenberger, adhérent PG 92.

    "DSK : l'idée de l'égalité réelle c'est qu'il y a beaucoup de mouvements, de décisions, de lois, qui augmentent l'égalité formelle mais pas obligatoirement l'égalité réelle. Et l'égalité réelle si on veut la faire bouger, il faut attaquer les inégalités à la racine, c'est à dire là où elles se créent. C'est quasiment impossible ensuite de les corriger. C'est dans le fonctionnement de l'économie même qu'il faut lutter contre les inégalités et pas seulement par la redistribution. Bien sûr il faut de la redistribution pour compenser celles qu'on aura pas réussi à éviter. Mais il faut essayer d'éviter l'apparition des inégalités plutôt que les laisser créer par le marché pour ensuite simplement les compenser en versant de l'argent. C'est ça le thème de l'égalité réelle, que j'ai développé il y a de ça quasiment une dizaine d'années et que je crois extrêmement important."

    Ce point là m'a fait tiquer. Je suis entièrement d'accord avec la part d'analyser que comporte cet extrait. Mais avant de me pendre j'aimerais attirer vos attentions sur le fait que c'est plus ou moins l'analyse du PG en matière de répartition des richesses. On a bien compris de notre côté que le levier de la redistribution seul ne permet pas de lutter complètement contre les inégalités; on peut accroitre la redistribution mais cela n'empêchera pas les inégalités de revenus de s'accroître également. En quelques sortes, fiscalement, on court après les inégalités. Sauf que nous on a le revenu maximum dans notre programme, c'est effectivement ce que j'appelle combattre les inégalités à la racine (on pourrait avoir un système plus sophistiqué pour le définir, mais l'idée est là).
    Et si j'avais une question à poser à DSK, ce serait celle-ci : de quel levier se doterait-il pour faire l'égalité réelle ? Qu'est ce que les sociaux-libéraux ont à proposer ? Sans rire ?
    Parceque bon les déclaration...

  35. populiste dit :

    ont dit que m.Mélenchon est un homme populiste parce-qu'il dit la vérité parce-qu'il est dans le terrain présent, il écoute les maux de la société ;et les hommes politiques que ce soi de gauche ou de droite le critique parce-qu'il ne savent que parler ils sont même pas dans le terrain pour entendre le désespoir qui règne l'important pour eux c'est d'être devant la camera a blablaté comme des pies qui sert a rien. personnellement je pense que la vie n'est pas un théâtre. moi je pense que m.Mélenchon peut apporté beaucoup a la France parce-qu'il est un homme libre et qu'il appartiens a aucun partie il appartiens a notre partie "le peuple" si la vérité qu'il dit vous dérange alors que dire du peuple qui côtoie tout les jours ces maux.je me demande comment vous arrivé a fermer les yeux la nuit pour dormir!alors que tant de gens galère et souffre et pleures la nuit parce que le riche mange le pauvre, parce que la vérité et mauvaise et le mensonge est bon,parce que le sommeil du juste suie le sommeil de la justice.pour conclure j'aimerais dire a m.Mélenchon qu'il est un homme vrai,logique,et sincère envers le peuple et si un jour votre destiné vous ordonne de prendre cette justice qui dort et de la réveillé de ses rêve chimérique alors faite le sans hésiter une seconde le peuple est avec vous.

  36. la solution aux problèmes de la mondialisation, c'est la mise en place d'un gouvernement mondial.
    Alors, mieux vaut le crime organisé que de multiples gredins dans chaque pays ? C'est sûr, avec ça, on aura du mal à les juger après...
    Quelle tartuferie !

  37. vaz jean-philippe dit :

    @ Jake 19

    Je vais être un peu tranchant....S'il avait fallut attendre un changement mondial au temps de la royauté, notre république attendrait encore...Parler d'un changement mondial, Européen, permet de rester dans le yakafokon, et c'est prendre le problème à l'envers. Commençons par appliquer à nous-mêmes les recettes que nous souhaitons. C'est le meilleur moyen de prouver que cela marche...De quoi as-tu peur? Qu'on se retrouve isolés? De quoi, de qui? Il me semble que tu es encore imprégnée de la doctrine du capitalisme, ohlala, si les riches s'en vont, y'aura plus de travail, on tombera dans ma misère...Je te ferais remarquer au passage, que c'est exactement ce qu'il se passe, alors même que les riches sont là, et encore plus riches.....Donc les riches ne produisent aucune richesse, ils la captent à leur seul profit...Le capitalisme n'a pas de frontière, pas de religion, ce n'est qu'une sangsue qui se colle là où il peut se gorger...
    Bon, je ne sais pas si cela répond à tes intérogations, ou plutôt tes craintes, mais c'est, en un peu dégrossi, le tableau que je peut en dresser.

  38. Nicolas dit :

    M.Mélenchon,
    Pour être tout à fait honnête avec vous, je n'ai jamais été très intéressé par la droite et ses sbires tous aussi arrogants les uns que les autres, mais je vous avouerai que la gauche en général et le PS en particulier ne me donnait aucunement confiance dans leurs capacités à améliorer un système corrompu et malade, tel que nous pouvons tous en faire le constat depuis, malheureusement, des lustres.
    Rien de plus facile de constater que nos politiques dispensaient un discours d'élu pendant la phase de leur campagne, et, qu'une fois en place, ils prenaient systématiquement une posture et un discours de Patron, ce qui, m'indisposait au plus haut point à chacune de leurs interventions. Je laisserai de côté l'incapacité notoire de ces gens à faire en sorte que notre monde évolue dans le bon sens, supprimant ici où là les peu d'avancées sociales acquises difficilement en nous rabâchant à longueur de temps qu'il n'y avait aucune autre solution acceptable ni possible dans le monde dans lequel nous nous trouvions. Le discours de ce nanard de DSK en est, s'il le fallait, un nouvel exemple...Le capital est plus important que l'humain, cela se confirme chaque jour.
    Pour être donc très clair et dans ce contexte désolant, difficile dans ces conditions de s'imaginer apporter une modeste contribution solitaire en déposant un bulletin dans une urne afin de positionner un soi-disant représentant de notre pensée, que l'on ne trouvait nulle part dans les discours et dans les programmes...
    Curieusement, il y a peu, je commence à m'intéresser sérieusement, et de près, à un type manifestement intelligent et brillant orateur, défendant ses idées et ses convictions malgré les charges répétées des bien pensants de tous bords et donnant l'impression de sortir du lot avec un style et une motivation donnant l'impression de dépasser, pour une fois, une ambition personnelle hormis celle de redonner de la voix au peuple à travers lui...
    Après tout, pourquoi...

  39. 4 Août dit :

    @ JLM

    "Aux propos de Jean-Paul Huchon qui dans l’Express explique que le président du Parti de Gauche a un « langage [est] proche de celui de l’extrême droite, mais c’est plus grave que Le Pen ! », et à ceux de Manuel Valls jugeant, dans le Parisien Dimanche, que Jean-Luc Mélenchon est « un danger pour la démocratie », s’ajoutent ceux de Daniel Cohn-Bendit qui juge qu’il « va même jusqu’à labourer les terres du Front national »

    On pourrait leur décerner un point Godwin pour les ridiculiser (si ça peut se faire lors d'un direct, c'est jack-pot), à l'image de la "laisse d'or" réservée aux journaleux couchés.

  40. jeronimo dit :

    Avant que l'on m'offre "La mondialisation en 20 leçons" d'Anya Schiffrin en collaboration avec Joseph Stiglitz, prix nobel d'économie 2001. Je croyais que, comme le confirme DSK, le FMI et la Banque Mondiale étaient des associations quasi caritatives ayant pour but le bien des peuples.
    J'ai déchanté.
    Il semble que, un peu comme le chien aimant son maître, le pouvoir rende docile. Pire, il est tellement insupportable d'imaginer qu'il puisse nuire que l'on en vient à penser qu'il est bon de nature, qu'il veut notre bien. Plus le pouvoir est grand, plus ce phénomène est important.
    Dépasser ce réflexe émotionnel, bien naturel au fond, demande de sortir de l'ignorance, d'éveiller à la réalité de ce que sont ces institutions : la pointe avancée du libéral-capitalisme le plus brutal.
    Comment y parvenir ? Chacun est libre de s'informer ou non, mais c'est plus facile si l'on donne des pistes comme cela m'est arrivé, et en cela M. Mélenchon, avec l'audience que vous avez, vous pouvez y contribuer.
    Amitiés

  41. Jake dit :

    @ vaz 33

    j'aime bien le tranchant, çà évite la parlotte :-))

    Je n'ai pas dit que j'avais peur que les riches s'en aillent. Là tu fais du DCB.... Et je n'ai pas dit non plus qu'il ne fallait pas le faire.

    Je dis, dans un marché mondialisé, si un seul pays veut résister, comment fait-il ? Ta richesse ne se crée pas toute seule. Si tu veux le plein emploi pour tous, des salaires corrects, une protection correcte, des retraites décentes, il va falloir lancer la machine et investir, et l'Etat aura un rôle majeur à jouer (je suis un peu Keynesien). Une fois la machine lancée (et d'où viendra l'argent pour la lancer,sauf à considérer la BDF comme LA banque de l'état?), il faudra l'alimenter et entretenir la chaudière par des commandes. On ne peut pas fonctionner en autarcie totale sans tenir compte du reste du monde. On doit trouver des partenaires qui partagent notre vision du monde et du commerce, parce qu'il faut acheter à l'extérieur et vendre aussi à l'extérieur. Je ne parle pas de faire du profit là, juste de faire tourner la machine pour le bien de tous.
    Peut-être me trompes-je, mais tu vas m'expliquer.

  42. jcthery dit :

    DSK "France inter" après lecture c'est quand même un argumentaire ou le monde de la finance pour DSK est le système sauveur des pays qui sont au bord du gouffre pour ne pas dire dans le gouffre, a ses yeux seul alternative de résurrection. Question qui a emmené les peuples dans ces galères si ce n'est la finance et surtout les" financiers "? et l'analyse de vaz jean-philippe me va comme un gant, OSONS!..il faut reprendre ce qui nous appartient,notre souveraineté, se réveiller, penser, réfléchir,agir, décider de notre avenir et pour cela VOTER !pas d'abstention parce-que les gents ont baissés les bras et laissent les pourris décider de leurs sorts ça c'est terminé !.au boulot mais pour nous, pas pour eux!

  43. Observateur dit :

    Louable initiative, que de laisser la parole pour les commentaires à propos de l'intervention de DSK sur Inter.
    Pour ma part, j'avoue être dubitatif. Après les échanges, S. Aram a posé la bonne question, sous un air faussement badin et de façon subtile : "êtes-vous de gauche" ? Car on finit par en douter !
    L'idée directrice, c'est la gouvernance mondiale.
    Au niveau européen, la régulation est déjà une vraie gageure, alors, je n'ose pas imaginer ce que cela peut donner à l'échelle du monde...
    Il faudrait donc être patient et, en attendant, souffrir. Combien de temps ? Combien de parcours sacrifiés dans l'intervalle ?
    Si des Grecs se sont abstenus, c'est probablement parce que de toute manière, ils savaient que leur vote n'aurait pas de valeur.
    Comment peut-on être de gauche et justifier une politique qui fait porter la plus grande part des sacrifices aux moins fortunés sans exiger de contrepartie à ceux qui sont principalement en cause dans ce qu'on a appelé "la crise" ?
    Strauss Kahn joue-t-il un double jeu pour ensuite n'en garder qu'un ? Comment en être certain ?
    Car j'ai cru un moment qu'il était devenu porte parole du gouvernement Fillon.
    Dans le passage sur les retraites, on note que l'allongement de la durée de la vie est un "problème".
    Il a fallu par ailleurs gérer les réticences ("plus ou moins facilement") à avaler la doxa.
    Enfin, les réfractaires sont finalement soit ignorants soit stupides ("selon que cela a été plus ou moins expliqué").
    On retrouve la rhétorique habituelle. Le principe est d'ailleurs le même dans la démonstration concernant la Grêce (l'unique solution, le caractère péremptoire, la condescendance) :
    - "Il n'y avait pas d'autre moyen que de restreindre les dépenses budgétaires"
    - "On arrive à faire comprendre à la population que c'était nécessaire"
    - "Je crois qu'en effet partout dans tous les pays, quand on explique à la population"
    Voilà pour ma (modeste) contribution à l'exercice...

  44. nicole Ducros dit :

    Sans doute que les attaques dont vous faîtes l'objet sont la preuve du danger réel que vous représentez pour ces gens qui eux labourent des terres épuisées...Le parti de gauche représente un nouvel espoir avec un langage clair. Même si nous savons tous qu'il va falloir redresser une situation catastrophique après le départ des vampires de la droite, nous espérons tous une répartissions plus équitable des richesses et un retour de l'humain aux centre des préoccupations de l'État. Alors oui qu'ils partent tous, il y en aura toujours assez pour prendre leur place....... Je suis d'accord pour travailler plus à reconstruire une société plus juste, mais pas à fonds perdus ou pour enrichir les grands actionnaires.

  45. Alin dit :

    Quand je viens sur ce blog ou sur le site du Parti de Gauche, je découvre toujours des lectures intéressantes: soit conseillées par les gestionnaires des sites, soit par les commentateurs qui lisent ces blogs. Des choses qui font réfléchir, des voix qu'on n'entend que très peu, des choses qui agitent, des idées révolutionnaires.

    Quand je vais sur le blog de Ségolène Royal (tellement royale et tellement importante, qu'elle a même une équipe qui écrit pour elle), c'est pour apprendre que la Révolution vient des fois des voix qui méritent d'être entendues. Parlant de Mikhaïl Khodorkovski, le riche russe milliardaire du pétrole, actuellement en prison et qui a tenu un "discours devant le Tribunal", on apprend que :

    Le discours qu'a prononcé Khodorkovski devant le tribunal ne manque pas de cran. C'est une charge sévère contre les méthodes du système mais aussi l'affirmation d'un espoir pour son pays. C'est un plaidoyer vibrant, au-delà de son cas personnel et de celui de son associé, Platon Lebedev, pour une Russie démocratique et respectueuse de l'Etat de droit. Il mérite d'être lu.

    http://www.desirsdavenir.org/sinformer/actualite-et-blog/72-bloc-notes/1681-mikhailkhodorkovskiasesjuges.html

    J'hallucine, vraiment j'hallucine. Je me dis que ce n'est pas possible qu'ils poussent le foutage de gueule si loin.

    Je sais maintenant encore mieux pourquoi je suis de coeur avec le PG. Camarades, je ne peux rien faire pour vous sur le terrain en France, mais de Belgique je bataillerai pour vous sur internet (vu que je passe quand même quelques heures sur ce média et qu'il est bien important aussi, très important!) et autour de moi, car je connais beaucoup de français qui vivent en Belgique (et ce ne sont pas des exilés fiscaux, dont on parle sans cesse comme des victimes dans les médias français, non, ce sont des gens qui ont du quitter la France pour trouver du travail ailleurs ou une vie moins chère, plus accessible avec des petits...

  46. izarn dit :

    Superbe langue de bois de DSK. J'avoue avoir sauté des lignes entieres pour éviter de m'endormir.
    Bref c'est outrageusement nullissime.
    Ce mec est vide...Eviter de parler de la guerre des monnaies et du statut de la BCE, le fait que la Grece fait face a des taux d'emprunt scandaleux, ce qui la fiche par terre, alors que les taux des banques lui permettrait de ne pas faire appel au FMI. Ne pas parler de l'Irlande, ni du Portigal, ni de l'Espagne.
    Ce type est totalement à coté de la plaque.
    Un gouvernement mondial! Le seul qui exsiste se trouve actuellement aux USA...Et sa monnaie mondiale est le dollar. Quand à la globalisationelle n'est pas éternelle, il suffitit en effet que la majorité des pays émergeant se protégent, comme l'Allemagne se protége avec la zone euro, à nos dépends, pour qu'elle commence à couler.
    L'idée d'un gouvernement mondial de l'économie n'est la que pour essayer de sauver le Titanic...
    Toujours plus haut, toujours dans le mur.
    DSK est totalement nul, pas mieux que Sarkozy.

  47. Anne dit :

    Géniale, l'idée des photos !

  48. 254 dit :

    De toute façon, le PS n'est plus socialiste.
    Choisir entre eux et l'UMP, c'est choisir entre une chèvre et un mouton.

  49. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    A ceux qui craignent que la France s'engage dans une nouvelle voix au prétexte qu'elle serait seule à le faire, rappelons que justement elle n'est pas seule.

    Et qu'il ne faut pas confondre les peuples avec leurs gouvernements actuels.
    (Comme en France, dailleurs...)
    Se rappeler tous les messages de soutien que nous avons reçus des syndicats de toute la C.E., et au-delà, dès le début du mouvement contre la "réforme" des retraites.
    Et notamment le blocage des raffineries belges par les syndicats belges en solidarité avec nous, pour empêcher le régime sarkoziste de contourner le blocage des raffineries en France et de s'y approvisionner.

    Les oppositions type "Front de Gauche" existent partout en Europe, il nous faut simplement faire le lien avec elles. Et le plus rapidement possible.

    P.S.
    @ 4 Août
    Comme a dit un participant sur ce blog, on ne dit plus "point Godwin", mais "point Huchon".

  50. vaz jean-philippe dit :

    @ Jake 41

    La mondialisation, c'est le produit qu'on t'a vendu, pour te faire gober tout le reste, à savoir le capitalisme. La mondialisation n'est pas nouvelle. L'empire romain etait la mondialisation de l'époque, la religion chrétienne aussi, les exemples ne manquent pas...Sur le plan économique, d'où vient la richesse de la France? Et bien de nous, peuple formé, éduqué.Une société que l'on a construit ensemble. Si tu ne regarde le monde qu'au travers du prisme de notre conception actuelle du bien être, tu es dans la vision capitaliste du produire/consommer. Il ne s'agit pas de retourner à l'ère de la bougie, mais de replacer les considérations humaines au coeur d'un système. De quoi a-t-on besoin? D'air, d'eau, à manger, un toit pour nous protéger des intempéries, voilà pour les besoin vitaux...Pour le reste, l'accumulation de bien matériel n'apporte que le plaisir éphémère de la satisfaction de ce dernier, puis on passe à un autre, puis un autre...Au niveau humain, nous échangeons, nos échanges ne sont pas uniquement commerciaux, c'est un des vecteurs du lien social, pas le seul...Il s'agit de déplacer le curseur du bien être, sur tout ce qui nous enrichit personnellement et collectivement. Créer, imaginer, échanger, être libres. Dans le respect de ce qui nous entoure. Le bien être ne vaut que s'il est partagé par tous, donc que ce soit matériel, culturel, c'est dans le partage et l'ouverture que l'on se réalise en tant qu'être humain...Pour ce faire, le capitalisme doit être dépassé. Le programme du PG esquisse le chemin. Tout comme l'homme qui à sa naissance, ne sait pas marcher, c'est en posant le premier pied par terre, que l'on commence à avancer...Donc allons-y, en avant...
    Amitiés


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