16nov 10

Remaniement, Retraites, G20, Strauss-Kahn

Toujours les mêmes ! Qu’ils s’en aillent tous !

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Cette note parle du remaniement. Bof ! Et de la lutte pour la retraite à soixante ans. Et du G20. Et des répliques aux agressions dont je fais l’objet. En cadeau un document. La retranscription de l’entretien de Dominique Strauss Kahn sur France Inter, établie par mes camarades. Un rude travail de décryptage. Un document exclusif. Vous ne trouverez ça nulle part ailleurs. L’objectif est de vous inviter à faire du commentaire argumenté. Les meilleurs morceaux serviront dans nos argumentaires.

Communiqué après l'entretien télévisé de Nicolas Sarkozy. "Nicolas Sarkozy a cherché à cacher ses griffes, ce qui a donné un long bavardage souvent confus. Ainsi avons-nous appris qu'il a changé de gouvernement pour ne pas changer de politique et sans changer les principaux ministres pour garantir la stabilité. Comprenne qui pourra. Après quoi il est lamentable que chaque fois qu'il évoque un aspect antisocial de sa politique, il puisse se réclamer de Dominique Strauss-Kahn ou de l'exemple d'un gouvernement social-démocrate quelque part en Europe.
Mais de fait la tradition des interventions du Président est respectée, un nouveau cadeau pour les riches est annoncé, avec la suppression de l'ISF et du bouclier fiscal : 3 milliards de ristournes pour les plus riches. La politique d'austérité et d'appauvrissement de l'Etat est confirmée : pas d'augmentation des recettes fiscales mais diminution des dépenses publiques. Du FMI "expressis verbis", comme dirait le Président."

Ce remaniement n’est guère excitant. On en fait le tour en constatant que c’est un gouvernement de combat. C’est une banalité de dire qu’il est conçu comme une machine pour 2012. C’est presque savoureux de voir la continuité dans l’art du débauchage que cultive cet homme. Piquer la porte parole de Villepin ça fait riche tout de même ! Ce type a l’art de sentir le traitre qui sommeille dans chaque carriériste qui gémit de désir en passant devant la vitrine des pâtissiers de la politique. C’est plus sérieux de noter que ce gouvernement est un beau bras d’honneur au mouvement social et de souligner la hâte qu’ont beaucoup, à la faveur de l’agitation que permettent les commentaires et sous pesage de ministres et vice ministres, de parler d’autres choses, enfin ! Ce ne doit pas être notre cas, j’y reviens dans un instant. Cependant on voit bien la force que se donne Nicolas Sarkozy avec cette formation gouvernementale de chasse en meute. Son analyse est que la situation, et notamment le choc de la crise, ne laisse place à aucun « Centre », ni au demi mesure en général. Ce n’est pas non plus seulement un inconvénient pour lui d’avoir pulvérisé le prétendu Centre. Le voila à présent encombré de trois candidats déclarés, au moins. Mon pronostic est que, menés par des chefs de circonstances aux convictions flottantes ces gens n’iront pas loin. Trop compromis. Ils ont tout avalé et notamment le plus infâme de la politique sécuritaire et xénophobe comme des moments antisociaux les plus brutaux du Sarkozysme. Qui va les croire quand ils vont réapparaitre en chevalier blanc de la cohésion sociale et de l’humanisme chrétien ? C’est dire comme il est contre performant de leur faire des ronds de jambes. Ces gens là ne sont pas de notre camp. Ces gens sont l’adversaire. Comptons sur nous pour rappeler sans cesse leurs états de service. Quiconque s’en approche sera donc contaminé par les maladies les plus virulentes de la scène politique décomposée de notre temps: opportunisme, politicailleries, carriérisme, mépris total du peuple pris pour une masse confuse sans cervelle que l’on peut abuser en retournant sa veste. Le rôle de la gauche est d’entrainer toute la société derrière sa vision d’un futur collectif. Dans cette façon de voir les combines d’appareils et appareillons n’ont aucun espace. Raison de plus pour scotcher à temps sur leurs erreurs ceux qui se risqueraient à fréquenter les amuse gueules usés du Sarkozysme.

Je ne suis pas d’accord pour tourner la page de la lutte pour défendre la retraite à soixante ans. D’abord parce qu’un nouveau rassemblement est convoqué le 23 prochain. Il serait stupide de le laisser passer sur l’air de la résignation. Qu’y gagnerait-on ? A l’inverse si nous sommes, une fois de plus, bien mobilisés nous envoyons un message tous azimut : nous ne lâchons pas, notre détermination est intacte. C’est ce message qui est essentiel. J’adjure qu’on ne se laisse pas abasourdir et que l’on tienne bon. Notre propre démobilisation ne doit pas être l’argument qui permet de « passer à autre chose ». Tant que nous sommes présents à l’appel, notre importune obstination reste sur les genoux de tous ceux qui pourraient se sentir tellement mieux si on allait voir ailleurs !
Ca n’empêche pas de réfléchir et de proposer. J’ai bien noté que notre proposition à propos du référendum connait une écoute nouvelle. Le journal « Politis » qui en a fait son affaire de longue main mène une brillante campagne sur ce thème. Je vois que l’écoute est meilleure, y compris chez ceux qui avaient commencé par dire que ce serait une diversion. Je ne leur en veux pas. Je sais trop bien combien décider quoi faire dans ces circonstances est difficile et que tout se discute en effet. A présent nous partons du point où nous sommes rendus. Et à ce point comment continuer utilement et concrètement ? Le référendum est une proposition concrète. Dans le même état d’esprit, je pense que l’on pourrait considérer d’un œil nouveau l’idée d’une manifestation nationale sur le thème. Je connais et comprends l’argument selon lequel une telle manifestation était du quitte ou double, dans le contexte précédent. Mais à présent ? N’est-ce pas plutôt un outil de relance et d’ancrage de la lutte et de ses mots d’ordre ?  

Un G20 en vain. Pourtant, c’est à peine s’il en est question dans l’actualité. Tous les grands chefs des pays qui cumulent l’essentiel de la richesse du monde se sont réunis. Et quoi ? Pschiiiit ! Il est vrai que la rengaine du « sommet magique » a fait long feu. Les participants eux-mêmes, comme notre cher président, n’arrivent pas tous au début et beaucoup partent avant la fin. Et puis, c’est tellement répétitif ! Le G20 de Séoul est le cinquième sommet de ce type organisé en 2 ans !  Cela fait en moyenne deux sommets par an. A chaque fois, ces réunions coûtent affreusement cher. Et elles entraînent la mobilisation de véritables armadas policières ! Une nouvelle fois,  50 000 policiers ont été mobilisés pour sécuriser le G20 de Séoul. Sans oublier les armées particulières comme celle du président des Etats Unis, d’heureuse mémoire à Strasbourg pour sa brutalité, son arrogance et son mépris des services et polices nationaux. Pour quel résultat : un communiqué cousu de généralités et de bonnes intentions qui n’engagent à rien. Le bilan tiré par Sarkozy lui-même en dit long sur l’inutilité de ce sommet : « accord qui vaut mieux qu'un désaccord et qui ne résout pas suffisamment les problèmes qui sont posés ». Fermez le ban ! Un aller retour Paris Séoul pour ça !
Le communiqué final sonne creux comme jamais. « Le G20 s’engage à prendre toutes les mesures, y compris de consolidation budgétaire, pour renforcer la reprise, soutenir la croissance et assurer la stabilité des marchés financiers, notamment en adaptant le système de changes, davantage influencés par les marchés financiers, en renforçant la flexibilité des taux de change, pour mieux refléter les fondamentaux économiques et s’abstenir de dévaluations compétitives. » Consolider les budgets ! Bon sang mais c’est bien sur ! Comment n’y avaient-ils pas pensé jusque là ? Renforcer la flexibilité des taux de change ! C’est ça leur trouvaille ? Mais en assurant la stabilité des marchés financiers ! Ouf ! Allez restons calme ! De toute façon, aucune mesure concrète d’aucune sorte ça n’est prévu pour appliquer. Autant peindre la girafe !

N’empêche que si on voulait prendre au sérieux ces numéros de Bla Bla, on pourrait trouver matière à ricanements affligés. Signée par les Etats-Unis, cette déclaration revient à dire « Faites ce que je dis, pas ce que je fais ». En effet, comme je l’ai (trop) longuement détaillé dans deux précédentes notes, les Etats-Unis viennent justement de procéder à une dévaluation de sauvetage en s’achetant pour 600 milliards de sa propre dette ce qui est une monstrueuse création monétaire décidée par leur banque centrale. Ils ne s’en cachent d’ailleurs pas vraiment. Alan Greenspan, ancien président de la Réserve fédérale américaine a reconnu le 11 novembre dans le Financial Times que « les Etats-Unis poursuivent une politique d’affaiblissement de leur monnaie. » Mais s’ils ne respectent pas leurs engagements, les USA prétendent pourtant imposer aux autres des règles contraignantes. Selon eux les Etats exportateurs devraient être contraints de limiter leurs excédents commerciaux. Leur ministre des finances prétendait interdire tout excédent commercial dépassant les 4 % du PIB d’un Etat. Ma parole de la planification des échanges internationaux ? Et le libre échange dans tout ça ?  Après tout ceux qui achètent ici plutôt que là ont leurs raisons, non ? Ce n’est pas ça qu’on nous explique tous les jours ? Quelle idée bizarre pour des dérégulateurs forcenés comme ceux là ! Personne ne sait d’ailleurs comment elle pourrait être appliquée quand un Etat franchit ce seuil. Les USA seraient d’ailleurs les premiers pénalisés si la Chine ou l’Arabie Saoudite cessaient leurs exportations dès que leur excédent aurait franchi les 4 % de leur PIB. Eh oui ! Car cela voudrait dire que les états-uniens cesseraient alors d’acheter des habits et des ordinateurs et ne consommeraient pas d’essence pour le reste de l’année ? Ou bien ces pays devraient-ils faire cadeaux de leurs exportations aux américains pour qu’ils continuent à se la couler douce ? On voit à quel point cette demande est grotesque venant des USA. D’ailleurs qui viserait-elle ? Quatre pays du G20 : la Chine, la Russie, l’Allemagne et l’Arabie Saoudite. Cours toujours ! D’ailleurs madame Merkel a vite répliqué devant le congrès du parti Chrétien qu’elle dirige: « je ne nous laisserai pas punir parce que nous produisons des bons produits qui se vendent ». Ca va de soi. Cette proposition ridicule des USA a d’ailleurs été bien envoyée au tapis par le président brésilien, notre camarade Lula. C’est lui qui a enjoint aux pays riches de s’occuper de la santé économique intérieure de leur population plutôt que de donner des leçons de politique économique aux pays du sud. Ce qu’il a dit est aussi simple qu’une de mes sorties sur ce thème ! : « Si les pays riches ne consomment pas et veulent que leurs économies exportent, le monde court à la faillite parce qu’il n’y aura plus personne pour acheter et tout le monde voudra vendre ». Cette phrase résume parfaitement bien la situation de surproduction chronique qui est à la racine des crises. Et quelle cause ? L’exploitation grandissante du travail et la contraction forcée de la demande solvable. Les gens crèvent. Le malheur des uns ne fait le bonheur d’aucun autre, voila tout.

En prenant pour un an la présidence du G20, habilement conquise, Nicolas Sarkozy a affiché trois priorités : la réforme du système monétaire international, la lutte contre la volatilité des cours des matières premières, la réforme de la gouvernance mondiale. Hum, le dernier point est juste un peu absurde, mais passons. Pour atteindre ces vertigineux objectifs, Nicolas Sarkozy a affirmé que l’objectif était d’ « obtenir des consensus sur des sujets centraux ». Hé ! Hé ! Fine mouche. A ce niveau de généralité on se demande où on finira ! De toute façon il a déjà, souscrit une assurance Bla Bla  de première classe. Car il a aussitôt précisé qu'il s'agissait de « chantiers colossaux qui ne pourront être achevés en une seule année ». Non ? Sans blague ! Trêve de rigolade. Si même lui doute du résultat alors qu’il est censé s’occuper du problème, c’est que c’est vraiment mal parti. Où est celui qui proclamait en novembre 2008, juste avant le sommet du G20 de Washington, il décrétait que « le dollar ne peut plus prétendre être la seule monnaie du monde ». Une phrase qui n’a été suivie d’aucun acte concret. Bien sur ! Pas plus que ses engagements pour « la fin des paradis fiscaux ». Au G20 de Washington en septembre 2008 il trompettait : « S’agissant des paradis fiscaux, c’est parfaitement clair. Il y aura une obligation pour les banques de déclarer tout ce qu’elles investissent ou tout ce qu’elles font dans les paradis fiscaux ». Le 23 septembre 2009 sur TF1 et France 2 : « les paradis fiscaux, le secret bancaire, c’est terminé ». Depuis on a vu la suite ! Enorme, non ? Mêmes paroles en l’air pour la Taxe Tobin. Devant l’Assemblée générale des Nations Unies le 20 septembre 2010, Sarkozy disait que « la taxation des transactions financières, nous pouvons le décider ici, pourquoi attendre ? ». Mais ce qui est bon pour l’ONU, n’est plus à l’ordre du jour du G 20 qui est silencieux sur une telle taxation. L’affaire est entendue, hélas. Il ne se passera rien. Dès le lendemain de la réunion chacun est retourné à ses petites affaires comme si de rien n’était et le monde est abandonné, en roue libre, à la rapacité et la cupidité des malfaisants des salles de marché.

L’agression de Cohn-Bendit contre moi ne lui vaut pas que des compliments dans sa famille politique. La réplique de Jean Vincent Placé est courageuse car elle tombait à la veille d’un moment délicat, la fusion des Verts et d’Europe Ecologie face auquel les frères Cohn-Bendit multipliaient les provocations. Je pense que l’agression contre moi procédait de cette stratégie de tension interne. J’ai lu sur Médiapart la tribune d’Alexis Corbière sur ce sujet et j’ai trouvé, une fois de plus, son argumentation bien écrite et très méthodique. D’un autre côté, j’ai été assez ému par cette information donnée par une commentatrice de ce blog, rappelant que ce même Cohn Bendit avait aussi déjà traité Oskar Lafontaine, le co-fondateur de Die Linke, de « Haider » allemand. Haider étant le néo nazi autrichien. Oskar en néo nazi ! C’est à vomir ! On commence à voir cependant que la sortie de Jean-Paul Huchon n’avait rien d’improvisé. La réponse faite à nos camarades conseillers régionaux persiste et signe dans le style gluant du personnage. Mais la vanne de la haine a été ouverte. Tous les lâches se sont sentis des ailes. Cela, je le comprends. Ils sont comme ça. Je menace leurs rentes, ils me haïssent, c’est dans l’ordre. Il faut bien qu’ils mangent. Mais ce qui le plus surprenant c’est l‘apathie et le silence des autres, ceux avec qui j’ai milité plusieurs décennies pour certains. Je ne parle pas de ceux que j’ai moi-même fait manger, beaucoup et bien, du temps où j’étais un seigneur féodal socialiste comme les autres. Ceux-là aussi doivent manger encore, les pauvres et ils ont pris des habitudes. Mais les autres ? Ceux avec qui j’ai fait équipe politiquement ? Et ceux qui lisaient mes textes et des fois mêmes les votaient. Ceux-là voient bien que le contenu n’est changé en rien. Ceux-là savent bien l’inanité de cette accusation de lepénisme. Rien. Silence radio. On donne des noms ? Pas aujourd’hui. J’ai le cœur au bord des lèvres. Je suppose que ça fait partie de l’apprentissage qu’il me reste à faire nonobstant mon âge et mon parcours déjà long à propos de la veulerie à laquelle la jalousie et le cri de l’estomac peuvent conduire. N’empêche, on ne se refait pas et chaque jour qui passe je guette à l’horizon comme s’il pouvait en être autrement. Je crois qu’on ne peut pas être vraiment de gauche sans garder toujours confiance dans le fond positif de la nature humaine. Par delà les moments glauques. Et celui-ci en est un. La politique n’a jamais été un jeu pour moi.

Heureusement il y a mieux. Ian Brossat le président communiste du groupe du Front de gauche à l’Hôtel de ville de Paris ne s’est pas laissé intimider. On me dit que Patrice Bessac en aurait fait autant.  J’ai été très touché aussi de voir que la « Gauche Unitaire » a été la première organisation en tant que telle à exprimer un point de vue politique argumenté sur les injures dont on m’accable. Je reproduis donc, pour conclure, le texte de son communiqué.
« Gauche Unitaire est solidaire de Jean-Luc Mélenchon face aux insultes d’un certain nombre de responsables socialistes et écologistes Gauche Unitaire membre du Front de Gauche exprime sa solidarité pleine et entière à Jean-Luc Mélenchon et à nos camarades du Parti de Gauche victimes d’attaques  indécentes de la part de responsables politiques de gauche. Aux propos de Jean-Paul Huchon qui dans l’Express explique que le président du Parti de Gauche a un « langage [est] proche de celui de l’extrême droite, mais c’est plus grave que Le Pen ! », et à ceux de Manuel Valls jugeant, dans le Parisien Dimanche, que Jean-Luc Mélenchon est « un danger pour la démocratie », s’ajoutent ceux de Daniel Cohn-Bendit qui juge qu’il « va même jusqu’à labourer les terres du Front national ». Maintenant, ça suffit ! Ce n’est pas comme cela qu’on débat à gauche. Quels que soient les désaccords que ces responsables socialistes ou écologistes peuvent avoir avec Jean-Luc Mélenchon, quoi qu’on pense de la manière dont il exprime ses idées politiques, il n’est pas acceptable de procéder à un tel amalgame. Ceux qui profèrent de telles insanités se rendent-ils réellement compte de ce qu’ils disent ? Tous les désaccords ne peuvent justifier qu’un homme de gauche, et à travers lui son parti et les  militantes et militants qui le composent, soient assimilés ainsi à ce que par leur engagement ils combattent au quotidien. Au demeurant, c’est concourir à la banalisation de l’extrême droite que de se livrer à de tels amalgames odieux. Il est certes bien plus aisé de manier l’anathème que d’engager réellement le débat sur les conditions du changement dans notre pays. Cela demanderait de répondre aux propositions du Front de Gauche: pour une autre répartition des richesses en s’attaquant au capital, pour une refondation républicaine, pour une autre Europe et contre le traité de Lisbonne, pour les services publics, l’emploi et la retraite à 60 ans à taux plein, pour la planification écologique… C’est sur ce terrain que nous entendons nous situer. » Le Bureau National de Gauche Unitaire. Le 15 novembre 2010.

Ce blog se hisse sur la barre des neuf à dix mille consultations quotidiennes. Je m’efforce de ne pas trop y penser pour lui conserver le ton qui me convient et le choix éditorial de ne tenir compte que de ce qui m’intéresse dans le moment où j’écris. Cependant je voudrais bien faire profiter de cette notoriété d’autres que moi. J’ai donc l’idée de proposer à ceux que cela intéresserait d’illustrer mes notes avec leur photos. Ce serait une sorte d’exposition et on renverrait au site où ces amis présentent le reste de leurs œuvres. Aucun besoin que le thème des photos ait un rapport avec le texte. J’explique ça mieux bientôt. Pensez y.

Strauss Kahn dans le texte, à France inter. Lundi 15 novembre 2010.

Première partie.
Patrick Cohen : Bonjour Dominique Strauss-Khan.
DSK : Bonjour.
PC: Les banques renouent avec les supers profits, les traders avec les supers bonus. Les grandes puissances avec leurs intérêts ou leurs égoïsme nationaux. On vient de le voir à Séoul, la spéculation, les produit dérivés les paradis fiscaux se portent bien. Est ce que les belles promesse des précédents G20 sont à oublier? Est ce que comme le pense sans doute la plupart de ceux qui nous écoutent ce matin rien n'a changé depuis la crise ?
DSK: Quel est le grand problème aujourd'hui dans l'économie mondiale ? Ceux que vous venez de ce décrire, on pourrait d'ailleurs continuer la liste. Ca vient d'où? Ca vient d'une économie qui est devenue mondialisée, tout le monde le comprend bien aujourd'hui et puis de pouvoirs politiques, de pouvoirs d'encadrement du marché qui eux sont restés des pouvoirs nationaux. Ce déséquilibre là est latent depuis longtemps. Il est accentué par la monté en force de pays émergents comme la Chine, l'Inde, le Brésil,  et donc on est devant une sorte de questionnement: est-ce qu'on laisse les marchés faire tout seul. Les gens de droite diront volontiers "ben oui l'économie est mondiale les marchés vont régler tous ça, ça va très bien".
PC: Ce qui est le cas aujourd'hui.
DSK: Exactement. Les gens de gauche diront :" non pas du tout" ce qu'on a réussi au XIX ème et en plus au XX ème siècle c'est de faire que les pouvoirs publics représentant l'intérêt collectif arrivent à dominer le marché, à lui imposer des règles. Il faut le faire au niveau mondial et c'est bien ça.
PC: Donc l'idée d'une gouvernance mondiale.
DSK : Pas exactement.
PC: ça n'est pas une utopie Dominique Strauss-Khan ?
DSK : ça n'est pas une utopie que l'idée d'une gouvernance de l'économie nationale comme elle c'est affirmé pendant le XXème siècle. Le grand pari du XXIème siècle c'est l'invention comme vous venez de le dire d'une gouvernance mondiale. Elle prend aujourd'hui, l'embryon en prend aujourd'hui la forme du G20. Et au cœur de cette gouvernance mondiale, il y a le nouveau FMI. Et c'est ça le rôle qu'il faut jouer aujourd'hui. Il faut fournir au G20 des analyses de politique économique à suivre. Pour ça il fallait que je réforme le FMI pour qu'il en soit capable. Ce qui a été fait.
PC: Le FMI comme modèle ou comme embryon de la gouvernance mondiale?
DSK: Non non, pas vraiment. Le G20 comme embryon de la gouvernance mondiale, le FMI comme moteur de ce G20. Aujourd'hui ce qui fait la différence entre le G20 et le G7 c'est pas tellement qu'il a augmenté de taille. C'est très important qu'il y ait les émergents d'autre pays qui soient membre évidement, et nécessaire. Mais c'est aussi que le G7 est devenu un salon où l'on cause et il n'y avait aucun suivi, aucun matériel, aucun document aucun rapport.  Là le FMI fournit à l'entrée du G20, on travaille sur les rapports du FMI et à la sortie du G20 on confie au FMI les travaux dont on a besoin pour la prochaine fois. Et donc le moteur, le cœur du système est devenu ce FMI qui n'a plus grand chose à voir avec le FMI d'avant. D'ailleurs peut-être qu'un jour il faudra faire évoluer son nom. Et qui aide à construire cette gouvernance mondiale? Et donc à la question qui est souvent posée de dire: "c'est quand même bizarre, regardez dans cette crise, on a mis en œuvre des politiques qui étaient assez souvent considérées comme des politiques de gauche : le soutien publique à la demande, plus de déficit budgétaire parce qu'il fallait éviter la catastrophe etc… Je lisais souvent dans les colonnes comment ce fait-il que nul part la gauche n'en ait tellement profité finalement et que les gouvernements de droite se fassent élire margé cela. Et bien parce que la gauche elle est là, elle est là en train de travailler à la construction de la gouvernance mondiale. Il y a eu une première phase, ça a été la crise aiguë. Vous vous souvenez quand on a été vraiment  au bord du gouffre et la tout le monde était assez d'accord pour aller dans le même sens.
PC: Ben oui tout le monde était menacé
DSK: Voila, tout le monde avait peur, les chefs d'Etat et de gouvernement avaient pas vraiment envie de se singulariser d'être le mouton noir. Le consensus, la coopération étaient relativement faciles à construire. Avec Séoul on rentre dans la deuxième phase, non pas que la crise soit terminée, il reste beaucoup de conséquences à la crise économique qui n'est pas terminée, des conséquences sociales surtout sur le chômage, mais quand même les chefs d'Etats et de gouvernement ils ont un peu le sentiment ma foi que le pire est derrière eux, ils reviennent vous le disiez tout à l'heure …
PC: … au chacun pour soi.
DSK: Exactement, à leurs égoïsmes nationaux, c'est normal, ils sont élus, enfin la plupart d'entre eux. Ils ont des comptes à rendre à leurs électeurs. Donc ils reviennent à leurs petites affaires de politique nationale. Et donc ils ont un peu tendance à laisser de coté la coopération. C'est pour ca que je dis qu'on rentre dans une deuxième phase de la gouvernance mondiale plus compliquée, plus longue, ça va être plus dur. Il va y avoir des hauts et des bas. On va avancer parfois, parfois reculer. Ca va pas se faire en une nuit. Construire cette gouvernance mondiale, dominer l'économie mondiale, ne pas la laisser entièrement sous la domination des marchés c'est pas quelque chose qui va se faire en une réunion de deux jours à Séoul ou ailleurs. Chaque G20 sera une étape dans cette direction
PC: Mais si je vous ai bien entendu : c'est la gauche ou en tous cas les idées de gauche qui font bouger le monde et qui peuvent faire avancer vers une gouvernance mondiale.?
DSK : C'est ma conviction mais si je devais aller jusqu'au bout de ma conviction je dirais que c'est comme ça depuis très longtemps.
Patrick Cohen : Est-ce qu'il y a un modèle économique de sortie de crise pour nos Etats surendettés ? Est-ce qu'à vos yeux de directeur du FMI les Etats, les politiques publiques doivent accompagner la croissance quitte à s'endetter un peu plus ou bien donner la priorité des priorités à l'assainissement des finances publiques ?
DSK : Je vais vous faire une réponse qui va vous sembler une réponse de Normand, mais ça dépend. Partout il fallait augmenter les déficits publics pour soutenir une demande qui s'était effondrée. Le FMI y a invité dès janvier 2008 et il a fallu attendre presqu'un an pour que les pays nous suivent. Finalement ils l'ont tous fait, à des degrés divers, selon leurs capacités, et c'est ce qui a évité une crise qui aurait pu être aussi grave que la crise de 29, avec des dizaines de millions de chômeurs en plus que ce qu'on a eu. Je dis pas qu'on n'a pas eu de crise, on a eu une crise, mais on n'a pas eu un effondrement comme celui de 29 grâce à cette politique. Evidemment le coût de cette politique c'est que ça a augmenté les déficits donc ça a augmenté la dette publique. Dans certains pays elle était relativement faible, pour ceux-là il reste des marges de manœuvre. Dans d'autres elle était déjà élevée, elle devient quasi insupportable, c'est pour ça que je vous disais, ça dépend. Dans les pays qui sont au bord du gouffre, l'exemple le plus connu en Europe ça a été celui de la Grèce, il n'y avait pas d'hésitation, il fallait absolument arrêter la fuite sinon les fonctionnaires n'auraient plus été payés trois semaines plus tard. Il n'y avait pas d'autre moyen que de restreindre les dépenses budgétaires. Dans d'autres pays qui ont encore des marges, pas énormes, mais qui ont des marges, il faut soutenir la demande. Et donc c'est un peu un faux débat, un peu simpliste de laisser dire que soit il faut couper les dépenses, soit il faut soutenir la demande. Ca dépend. Ce que je constate moi quand même, avec honnêtement pas mal de plaisir, c'est que dans les pays dans lesquels il a fallu couper les dépenses durement – et c'est toujours les plus démunis, les plus pauvres qui en souffrent dans ces cas là-, les nouveaux programmes du FMI, et je pense à la Grèce en particulier, ont été construits de telle manière qu'on revienne à l'équilibre mais que ça se fasse en protégeant les plus démunis, les plus vulnérables. Quand je disais cela, on me disait, oui cause toujours, on dit toujours ça, mais la réalité on sait bien que le FMI il est libéral, c'est sa vieille image etc. La réalité c'est qu'il vient d'y avoir des élections en Grèce et que la gauche au pouvoir a gagné. Cela aurait été la droite, ça aurait été pareil. Ce qui m'intéresse ce n'est pas que la gauche ait gagné c'est que le gouvernement en place avec le programme du FMI a été compris par l'opinion et que l'opinion est derrière le gouvernement. Ce n'est jamais arrivé dans le passé. Ce n'est jamais arrivé dans le passé qu'avec un programme aussi dur que celui que les Grecs sont amenés à supporter – parce que la situation est très difficile – on arrive à faire comprendre à la population que c'était nécessaire et que finalement en majorité, elle soutienne le gouvernement en place.
Patrick Cohen : Donc on peut conjuguer réduction des déficits et justice sociale ? Et maintien des missions du service public ?
DSK : Je crois qu'en effet partout dans tous les pays, quand on explique à la population pourquoi on doit prendre une mesure même quand elle est parfois difficile, on arrive à la prendre, ça ne veut pas dire que tout le monde est content, mais on arrive à avancer. Regardez dans tous les pays où il a fallu travailler sur les retraites par exemple. C'est un acquis pour beaucoup les retraites, pour tous. Dans tous les pays le problème de l'allongement de la durée de la vie a conduit à vouloir remettre en cause le système de retraites tel qu'il existait parce qu'il fallait bien l'adapter. Et bien selon les pays ça s'est passé plus ou moins facilement selon que cela a été plus ou moins expliqué.
Patrick Cohen : On vous écoute ce matin Dominique Strauss Kahn, depuis quelques mois on lit les paroles du FMI, vous savez ça n'a pas dû vous échapper qu'on s'est beaucoup envoyé les rapports du FMI à la figure ces derniers temps lors du débat sur les retraites en France. L'un des derniers rapports indique sans citer de pays que le relèvement de l'âge de départ est la meilleure solution pour sauver le système sans casser la croissance. C'est une conclusion signée par le directeur du FMI ?
DSK : Alors j'ai bien vu, bien sûr j'ai vu ça, ça m'a pas échappé et ça m'a un peu amusé. Ce qui m'a réjoui c'est que partout dans le monde on lit beaucoup plus les rapports du FMI. ça c'est sûr.
Patrick Cohen : en France ?
DSK : partout dans le monde. En France aussi, il n'y a pas de raison que ça soit différent.
Patrick Cohen : grâce à vous, depuis que vous êtes à la tête du FMI ?
DSK : non, non, c'est parce que sans doute le FMI aujourd'hui occupe une place très différente que dans le passé et donc ça intéresse plus. Inévitablement les majorités et les oppositions dans les pays se saisissent des pages qui les intéressent. C'est normal, on n'y peut rien, c'est comme ça, et donc chacun va piocher ce qu'il veut dans les rapport. Le rapport auquel vous faites allusion, on ne va pas échapper à votre question, c'est un rapport comme il en sort plusieurs par semaine au FMI …
Patrick Cohen : rapport semestriel …
DSK : oui celui-là sur les retraites, il y en a un semestriel sur la taxe bancaire, un trimestriel sur les flux des capitaux, un semestriel sur la réglementation financière. Bref, il sort beaucoup de rapports de ce genre et ce sont généralement des rapports assez mesurés. Si je me souviens bien de celui qui concernait les retraites, il disait à la fois ce que vous venez de dire, que sans doute l'allongement de la …, l'allongement de la durée la cotisation était nécessaire parce que l'allongement de la durée de la vie est là. Mais il disait aussi que selon les pays il fallait financer ça de façon différente. Et si je me souviens bien pour la France, il disait la France dans laquelle le travail est déjà très fortement taxé, il faudrait surtout financer par des ressources venant des revenus du capital. Mais ça je l'ai moins vu cité dans le débat français et c'est un peu dommage parce que ça aurait donné peut-être une vision plus équilibrée de nos rapports.
Patrick Cohen : Est-ce que la phrase que la phrase que j'ai retenue concernant le relèvement de l'âge de départ est signée par le directeur du FMI ?
DSK : non, non le directeur du FMI assume tous les rapports qui sont publiés par le FMI, mais aucun n'est écrit par le directeur du FMI. Ce qui est la grande force du FMI, et c'est pour ça qu'il obtient la place aujourd'hui dont le monde a besoin, c'est l'indépendance des milliers d'économistes qui travaillent au FMI, qui travaillent de façon collective, qui ne sont pas tout seuls. On ne peut pas écrire des choses parce que ça nous passe par la tête, il y a des procédures de révision de ce qui est écrit par les pairs. Mais à l'arrivée l'indépendance des chercheurs du FMI est garantie par le traité et c'est justement ce qui fait la force. Comme disait Keynes lorsque le FMI a été créé en 1944, c'est la puissance de dire la vérité, c'est ça l'arme du FMI. Donc le directeur du FMI il est bien incapable de corriger un rapport qui a été revu à l'intérieur, surtout quand il s'agirait de la France. Puisque vous le savez, le directeur du FMI a par tradition presque … euh pas presque, totalement, interdiction de s'occuper de son propre pays. Pour éviter s'il est du côté de la majorité qu'il aide la majorité, s'il est du côté de l'opposition qu'il nuise à la majorité. Et donc mes prédécesseurs comme moi, nous nous sommes toujours interdits de commenter ou d'intervenir ou même de faire des corrections ou de proposer des corrections ou même de discuter des questions qui ont un rapport avec son propre pays.
PC: Vous ne vous occupez pas de votre pays mais selon la formule consacrée votre pays s'occupe de vous, en tous cas s'intéresse à vous. Les sondages, les Français voient en vous le meilleur candidat de Gauche pour 2012. C'est ce que disent la plupart des enquêtes. Est-ce que ça vous fait plaisir? Ca vous fait réfléchir? Est-ce que ca vous oblige, Dominique Strauss khan.
DSK: Ecoutez, ne pas vous dire que je suis touché par ces sondages ce serait mentir. Mon égo n'est pas inférieur à celui de certains autres. Et donc lorsque je vois que les Français m'apprécient, j'en suis ravi. Est ce que c'est moi qu'ils apprécient? Est ce que c'est le rôle de l'institution que je dirige je ne sais pas. Alors …
PC: Vous pensez qu'il y a un amour pour le FMI?
DSK : Ben écoutez, regardez à la suite du sommet de Londres en avril 2009, Libération titrait :"Et le vainqueur est le FMI". Y a trois jours à la suite du somment de Séoul, le New York Times titre :"Le grand vainqueur est le FMI". Donc finalement peut-être que ça joue un peu.
PC: Et NewsWeek quand il vous met à la une, c'est pas l'image de la porte d'entré du FMI a Washington, c'est vous le top guy …
DSK : Vous êtes gentil …
PC: c'était il y a 10 jours
DSK :  je suis touché par ces sondages. Je suis très attentif à la situation française. A la foi à la situation de ses finances publiques mais au moins autant à sa cohésion sociale. Mais je fais mon travail aujourd'hui est c'est la seule chose qui m'importe.
PC: Les statut du FMI vous oblige à une réserve absolue. Mais les statuts du FMI ne vous interdisent pas de dire que vous n'avez pas envie de revenir dans la vie publique française.
DSK : Mais les statuts du FMI ne m'interdisent pas de dire des tas de choses pourtant je ne les dis pas. Ils ne m'interdissent pas de dire que j'adore les pates à la sauce tomate et pourtant je ne le vous dis pas. Le fait que l'on ne m'interdisse pas de dire quelque chose ne me force pas à le dire.
PC: Mais vous ne le direz pas ce matin parce que ce n'est pas le moment.
DSK : Aujourd'hui j'ai un travail, et je vous ai dit tout à l'heure combien il est important, combien je pense que pour la gauche mondiale il était important d'organiser de la régulation. C'est le FMI aujourd'hui qui est au cœur du dispositif. Ca occupe tout mon temps.

2ème partie – Interactive
Philipe Lefébure, service économie, Bernard Guetta, Thomas Legrand, service politique, Patrick Cohen, + auditeurs.
Auditeur, Guy de Paris : bonjour Monsieur Strauss Khan
DSK : Bonjour Monsieur
Auditeur Guy de Paris: Quel que soit le moment que vous choisirez pour revenir à la vie publique française, vous allez vous heurter à un sentiment, justifié ou pas au sein de la gauche. Sentiment que vous êtes plus soucieux des intérêts des banquiers que des gens de condition modeste. Que comptez vous faire pour modifier cette image entre guillemet de sociale démocrate de droite ? Merci
Dsk : Monsieur je ne sais pas si j'ai cette image mais si vous la ressentez de telle manière c'est important. Je crois que l'image est erronée. Les intérêts des banquiers n'ont jamais été mes intérêts, ce ne sont même pas les intérêts de l'institution que je dirige le FMI. L'intérêt du FMI c'est de toujours mettre la croissance en marche et les banquiers ne sont pas obligatoirement ceux qui sont les mieux placés pour cela. D'ailleurs je rappelle que nous avons proposé au G20, c'était à Toronto il y a 6 mois au précédent, une taxe sur le système financier. A vrai dire même deux taxes sur le système financier. Au motif que c'était un système qui faisait prendre des risques à tout le monde et qu'il fallait qu'il paie, qu'il contribue à redresser sa situation parfois difficile. Certain pays veulent nous suivre, je dois reconnaitre que la majorité des pays n'ont pas voulu suivre le FMI et que donc il y a aura peut être une taxe mais malheureusement elle ne sera pas mondiale et dans ces conditions elle n'aura pas l'effet escompté. Donc voyez; le FMI et moi le premier, ne sommes en rien les défenseurs des banquiers comme vous dites. Maintenant dans l'autre sens, il faut aussi être honnête, les banques ça sert le développement économique, y a des banquiers qui peuvent être crapuleux comme y a des épiciers, des médecins qui peuvent être crapuleux, la majorité des banquiers font leurs travail qui est de fournir des ressources, soit aux particuliers comme vous lorsque vous voulez acheter un appartement par exemple, une maison, soit surtout au entreprises pour créer de l'emploi. Donc le métier de la banque n'est en rien un métier scandaleux mais il est vrai que le système financier dans son ensemble, plus d'ailleurs ce qui n'est pas bancaire que ce qui est bancaire, les fameux HedgeFunds et tout cela qui ne sont pas des banques. Eux sont les plus dangereux et donc le système financier dans son ensemble fait courir des risques à l'économie mondiale. Il faut remettre le système financier au service de l'économie réelle, c'est a dire au service de l'emploi et de la croissance et c'est exactement de travail que nous essayons de faire. Je dois reconnaitre qu'on ne réussit pas toujours.
Thomas Legrand : pour rebondir sur la question de notre auditeur à propos de l'image. On sent bien dans la première partie de l'interview que l'image d'homme de gauche en tous cas vous préoccupe, vous avez cité le mot gauche plus que d'habitude. Le FMI qui a l'air d'être une institution de gauche. Alors je sais bien qu'on aura pas d'information sur votre retour ou pas dans la vie politique française ce matin, mais est-ce que je sur-interprète quand je remarque que vous avez un peu gauchi votre discours, en tous cas utilisé plus souvent qu'à l'habitude le mot gauche, comme pour montrer qu'il y avait deux façons finalement et donc une alternative. Et donc peut-être vous pouvez représenter une branche de cette alternative pour gérer la crise.
DSK : écoutez sur le nombre de fois ou j'ai cité le mot gauche je ne peux pas rien dire, il faudra faire une statistique, je n'en sais rien. Peut être est ce que c'est vous …
PC: on est encore en train de compter …
DSK: C'est vous qui sur-interprétez. Maintenant s'il s'agit de dire en effet que la crise et l'après crise, il y a deux manières de la gérer, y a deux visions de l'économie mondiale. Aujourd'hui la mondialisation ce n'est plus un thème de colloque, de discussion, de thème à l'université, c'est une  réalité, chacun le comprend bien et chacun voit bien que même lorsqu'il y a une crise grave dans un petit pays, je reprend l'exemple de la Grèce. La Grèce c'est 1% du PIB de la zone euro c'est quand même pas énorme, d'un autre coté ça à fait trembler la planète. Parce que les conséquences, les ramifications, la contagion sont la caractéristique même d'une économie mondialisée. Et bien face aux risques de cette économie mondialisée, il y a je le crois, oui, deux visions.
un Chroniqueur: Est ce que la France est sous le coup d'une vision de droite actuellement?
DSK : non c'est plus compliqué que ça. Y a deux visions. Il y a une vision qui fait plus confiance voire parfois totalement confiance aux marchés pour réguler tout ça. Et il y a une vision qui est traditionnellement la vision  de la gauche, et y a pas mal d'hommes de droite en France qui seraient d'accord pour me suivre là-dessus. Qui pensent qu'il faut que l'Etat intervienne, mette en place des  régulations. La difficulté encore une fois c'est comme il n'y a pas d'Etat mondial, et je suis même pas sur qu'il soit souhaitable qu'il y en est un. Qui va mettre en place les régulations au niveau mondial, puisque l'économie elle est devenue mondiale ? C'est bien ça le rôle qu'il faut que cette nouvelle gouvernance mondiale arrive à construire. Et c'est pas facile et ça va mettre du temps.
Philippe Lefébure : Là où ça se brouille, là où le message se brouille, c'est pour la Grèce. Elle va demander un prolongement finalement du paiement du prêt accordé par le FMI. On parle de privatisations en Grèce, c'est toujours les même recettes finalement que le FMI impose au pays qui …
DSK : D'abord le FMI n'a jamais imposé aucune privatisation. Le FMI dit à un pays bon voilà votre déficit est de, par exemple 10 %, selon nos calculs, nos estimations, on discute avec le pays, on se met d'accord, vous devez revenir à par exemple 2 % en 4 ans. Comment vous allez faire ? Proposez-nous des mesures
Un chroniqueur : y a pas d'autre solutions que de privatiser?
DSK: Non non.
Un chroniqueur: vous ne le dites pas mais
DSK: justement pas
Un chroniqueur : c'est implicite
DSK : Privatiser c'est des ressources qui  viennent qu'une fois, c'est un coup, ça résout pas le problème structurel à long terme. Ca vous donne de l'argent un coup. Donc c'est sûrement pas des bonnes mesures pour arriver à revenir structurellement à un déficit plus faible. Ce qu'il faut … il faut généralement couper dans des dépenses en essayant de choisir celles qui sont le moins douloureuses pour la population. Quand c'est inévitable il faut le faire et il faut augmenter les recettes. Et là, la plupart du temps, le FMI propose d'augmenter l'impôt sur le revenu par exemple, ou de créer un impôt sur le revenu progressif quand il n'existe pas, comme ça à été le cas par exemple dans le programme qu'on avait en Lettonie. Si le gouvernement vient en disant, ben écoutez d'accord mais en plus on a un problème de dette publique qui est grosse, même si on réduit notre déficit, notre dette publique va rester trop grosse, pour la réduire on va utiliser des entreprisse publiques qu'on a en grand nombre pour les vendre, les privatiser et par la même diminuer la dette publique c'est un choix du gouvernement. Donc une chose doit être bien claire, même si je comprends évidement que la population en générale ne le sait pas. C'est que le FMI lui ne choisit pas les mesures, c'est le gouvernement, il les discute, il n'est pas complètement à l'écart. Mais c'est le gouvernement du pays, quand on lui a fixé le cadre dans lequel il doit se tenir qui vient nous proposer des mesures. Et il arrive d'ailleurs que le FMI refuse ces mesures en disant "Ecoutez vraiment ça c'est pas possible" Je vous citais à l'instant l'exemple de la Lettonie. Les Lettons sont venus nous voir, c'était y a 2 ans et demi maintenant, en disant "bon il faut vraiment qu'on fasse des économies, ça on a compris que ça pouvait plus continuer comme ça." On va repousser l'âge de la scolarité de 3 ans à 5 ans. Là on leur à dit non, y a des trucs c'est pas possible. Il y a des limites à ce qu'on peut faire de couper dans les dépenses sociales et ils ont reculé. Et on leur A dit en revanche que ce qu'on pense qu'on peut faire c'est mettre en place un impôt progressif sur le revenu. Donc cette image un peu brutale du FMI d'ou vient-elle? Ben on voit bien d'où elle vient. C'est que lorsque que le gouvernement à choisi l'ensemble des mesures qu'il doit mettre en œuvre, forcé par la conjoncture à faire des choses difficiles. Evidement la tentation de dire c'est pas de notre faute, c'est la faute du FMI, elle est grande. Comme dans tous les pays européens on a toujours tendance à dire c'est pas notre faute, c'est la faute de Bruxelles. Oh je comprends bien que tous les responsables politiques ont tendance à fuir comme ça. La réalité c'est que le contenu des programmes du FMI est à la dernière minute choisi par le gouvernement lui même.
PC: Dominique Strauss Khan invité de France inter avec une question pour vous Dominique Strauss-Khan d'André depuis Lyon. Bonjour André
Auditeur André de Lyon : Voilà bonjour, merci la gauche toujours la gauche Monsieur Strauss Khan, comment peut-on être de gauche en étant depuis 3 ans à la tête du FMI ? J'explique un peu par deux petites questions. Qu'a fait le FMI pour tenter de remédier à la misère galopante en Afrique ? Première question. Qu'a fait le FMI pour endiguer la pauvreté dans les pays développés comme la France et d'autres pays? Parce que l'histoire de la Grèce qui vote à gauche combien d'électeurs grecs ont-ils voté aux dernières élections ? Il faudrait le préciser. Un abstention massive. Donc j'ajoute et je termine que vous avez été nommé en partie grâce à Nicolas Sarkozy à ce poste bien rémunéré. Voilà des réponses simples vous honoreraient.
DSK: Réponse simple à un ensemble de questions. Qu'est que le FMI a fait pour l'Afrique ? Le FMI a mis en place pendant cette crise, pour la première fois dans l'histoire, quelque chose qui n'avait jamais existé, qui sont des prêts  à taux zéro. Le FMI est une institution qui prête, ce n'est pas une institution qui peut faire des dons et donc la meilleure manière de prêter, la plus généreuse possible, c'était de faire des prêts à taux zéro. Ca n'était jamais arrivé, ca a été mis en place et nous avons prêté des milliards à l'Afrique pendant cette crise à taux zéro. Vous êtes intéressés par l'Afrique, vous devez rencontrer des journalistes, peut être des dirigeants, peut être des chefs d'entreprise ou des dirigeants d'associations ou de partis politiques, vous leur demanderez ce qu'ils pensent aujourd'hui de la politique du FMI. Deuxièmement qu'est-ce que le FMI a fait pour la pauvreté qui peut exister en France, et ben vous avez raison, pas grand chose. Pas grand chose parce que nous n'avons pas de programme avec la France et je ne souhaite pas que l'on en ait un tant que la France continuera à aller à peu près bien. Même si elle ne va pas très bien quand même, comme tous les pays européens. Il n'y aura pas de programme. Et donc quand il n'y a pas de programme, il n'y a pas d'intervention directe en France. Les Grecs, abstention. Oui l'abstention à été forte en Grèce …
PC: Plus de 50 %
DSK : Mais s'ils avaient voulu voter contre, ils se seraient déplacés pour voter contre. Donc on peut pas considérer que parce qu'un vote à été acquis avec une forte abstention c'est comme s'il y avait eu un rejet. Y a pas eu un rejet pour la première fois depuis 20 ans, je crois 25 ans. Athènes la ville capitale est passée à gauche. Si les gens avaient été à ce point opposés à ce que fait le gouvernement – je dis pas qu'ils apprécient, qu'ils trouvent ça bien, qu’ils trouvent ça heureux, mais ils comprennent que c'est nécessaire -, ils seraient venu voter contre.
Je suis à la tête du FMI, en partie dites-vous, grâce à Nicolas Sarkozy. C'est à la fois vrai et faux. On ne peut pas être candidat à une institution internationale si votre pays le refuse et je sais gré à Nicolas Sarkozy d'avoir été bon joueur et de ne pas l'avoir refusé. Mais la proposition ne venait pas de lui, elle venait des Européens. Et donc il faut rendre à César uniquement ce qui lui appartient, pas plus.
Patrick Cohen : … c'est pas Nicolas Sarkozy …
DSK : enfin, vous aviez une dernière question qui était comment est-ce qu'on peut être de gauche en ayant la rémunération que l'on a à la tête du FMI. J'ai trouvé à la tête du FMI la rémunération qu'avait mon prédécesseur, elle n'a pas bougé depuis, elle n'a même pas été augmentée en aucune manière. Elle est comme elle est, elle est très importante, c'est la rémunération des dirigeants d'institutions internationales, ça ne change en rien les convictions que je porte depuis plus de 35 ans de vie politique.
Patrick Cohen : au standard de France Inter, Marie, depuis les Landes. Bonjour Marie.
Marie : Bonjour Monsieur Cohen, bonjour Monsieur Dominique Strauss Kahn. Alors question toute simple et peut-être compliquée pour vous : si vous aviez le pouvoir quelle mesure prendriez-vous ou conseilleriez-vous de prendre pour dynamiser l'économie française, réduire les déficits du commerce extérieur qui se creusent et maintenir cette protection sociale qui me semble s'effriter de mois en mois ?
DSK : je ne peux répondre en me mettant dans le cadre de votre question "si vous aviez le pouvoir". Ca me conduirait à me mettre en scène dans la vie politique française, ce que mon statut m'interdit. Mais je peux vous répondre ce que le FMI préconise à tous les pays européens qui sont finalement un peu dans la même situation, celle que vous venez de décrire, à part l'Allemagne un peu spéciale. Ils ont tous ce même problème, un commerce extérieur difficile, des innovations qui patinent, une cohésion sociale qui recule. Et dans tous ces pays-là, je crois que le modèle européen qui est justement fait de progrès économique mais aussi de progrès social peut être maintenu. Il n'y a aucune raison de considérer qu'il doit être remis en cause. Simplement pour ça, il y a des efforts à faire, des efforts en terme économique et notamment, vous l'avez dit, sur les questions de l'innovation, de la productivité. Ce qui est terrible en Europe, c'est que finalement le nombre de gens qui sont au chômage crée un gâchis de forces de travail incroyable et que si cette force de travail là travaillait véritablement, alors la compétitivité serait bien supérieure. Donc il y a un problème de ce côté là, vous avez absolument raison. Du coup la solution souvent trouvée c'est de revenir en arrière dans un ensemble de pays sur la protection sociale mais je ne crois pas que ce soit obligatoire. Qu'il faille faire évoluer la protection sociale, tout le monde en est d'accord. D'ailleurs dans toutes les manifestations que j'ai vu, dans tous les pays, à propos des systèmes de retraites, les syndicats de façon générale sont d'accord sur l'idée qu'il faut revoir, réformer. Mais il y a bien des manières de le faire. Et donc l'objectif européen à mon avis doit rester ce modèle particulier qui n'est ni les pays émergents, ni les Etats-Unis, mais cet alliage historique entre avancée économique, performance économique et social, ça ça peut continuer mais il faut être capable, des deux côtés, de mettre en place les avancées nécessaires. Et pour ça il faut dire la vérité aux gens. Je crois que la crise a changé beaucoup de choses.  Elle a changé une chose c'est que les citoyens, notamment dans des pays évolués comme les nôtres, sont plus éduqués qu'ils ne l'étaient avant, comprennent mieux l'économie qu'ils ne la comprenaient avant et que le temps est passé où on pouvait leur raconter des histoires.
Patrick Cohen : dire la vérité, ça veut dire faire moins de promesses en période électorale ?
DSK : ça veut pas obligatoirement dire de faire moins de promesses, mais ça, veut dire de faire que  des promesses qu'on peut tenir …
Thomas Legrand : et justement, vous regardez en ce moment ce que promettent les socialistes, ou pas ?
DSK : je regarde ce que disent les uns et les autres, oui je m'intéresse à ce qui se passe en France.
Thomas Legrand : vous avez du mal à ne pas réagir ?
DSK : écoutez, vous me parlez des socialistes, vous pourriez me parler de l'UMP, me parler des uns et des autres, mais puisque vous me parlez des socialistes, je vais vous répondre sur les socialistes. Je fais totalement confiance à Martine Aubry, sur la façon dont elle conduit son parti, auquel j'appartiens. Et je pense que le débat dans notre pays n'est pas de nature très différente du débat qui a lieu en Allemagne avec Mme Merkel et les socialistes allemands, ou bien du débat qui a lieu en Norvége où c'est le contraire, où les socialistes sont au pouvoir et où c'est la droite qui critique. Le débat européen …
Thomas Legrand : Les propositions sur l'égalité réelle qui ont été adoptées par le PS ?
DSK : vous ne voulez pas me laisser finir. Le débat européen, je disais, est assez le même, est assez semblable dans tous les pays. Honnêtement je n'ai pas lu ce texte sur l'égalité réelle, je le lirai.
Thomas Legrand : Est- ce que vous avez rencontré Martine Aubry pendant votre séjour à Paris ?
DSK : écoutez, ça ce sont des relations privées, je ne suis pas absolument sur que je vous réponde.
Thomas Legrand : bah c'est politique …
DSK : ça ne regarde que nous.
Patrick Cohen : vous n'avez pas vu le texte sur l'égalité réel mais vous avez noté que cette expression ne vous ait pas complètement étrangère ?
DSK : ah oui, j'ai écrit un petit livre sur l'égalité réelle, il y a de ça 7 ou 8 ans, je pourrais en parler longuement mais j'ai peur de vous ennuyer.
Thomas Legrand : non mais les strauss-kahniens ont signé ce texte …
DSK : l'idée de l'égalité réelle c'est qu'il y a beaucoup de mouvements, de décisions, de lois, qui augmentent l'égalité formelle mais pas obligatoirement l'égalité réelle. Et l'égalité réelle si on veut la faire bouger, il faut attaquer les inégalités à la racine, c'est à dire là où elles se créent. C'est quasiment impossible ensuite de les corriger. C'est dans le fonctionnement de l'économie même qu'il faut lutter contre les inégalités et pas seulement par la redistribution. Bien sûr il faut de la redistribution pour compenser celles qu'on aura pas réussi à éviter. Mais il faut essayer d'éviter l'apparition des inégalités plutôt que les laisser créer par le marché pour ensuite simplement les compenser en versant de l'argent. C'est ça le thème de l'égalité réelle, que j'ai développé il y a de ça quasiment une dizaine d'années et que je crois extrêmement important.
Thomas Legrand : dernière tentative : on sait qu'on ne saura pas tout de suite, mais est-ce que vous pouvez nous dire quand est-ce qu'on saura est-ce que vous voulez vous présenter aux primaires ou à la présidence de la République ?
DSK : écoutez il n'y a pas d'émission où on ne me pose cette question, donc je ne peux pas vous en vouloir de me la poser.
Patrick Cohen : comme vous ne faites pas beaucoup d'émissions, il y a bien une émission où vous allez y répondre, donc ça peut tomber aujourd'hui, on ne sait jamais
DSK : comme je vous le disais, il n'y a pas seulement les émissions en France. Quand je vais au Brésil, en Inde ou en Chine, on me pose la même question. Il n'est pas dit que le jour où je donnerai ma réponse à cette question, je le ferai à travers un média. En tout cas, il faut voir les choses simplement. Le Parti socialiste a prévu des procédures à un moment où il ouvrira les candidatures. Et bien à ce moment là, tous ceux qui ont envie d'être candidats le diront et ceux qui n'ont pas envie d'être candidats le diront aussi. Il n'y a aucune raison que je me singularise par rapport aux autres.
Thomas Legrand : c'est en avril ça …
Patrick Cohen : vous ne vous singulariserez pas, donc vous êtes dans la règle commune du Parti socialiste …
DSK : bien sûr.


322 commentaires à “Toujours les mêmes ! Qu’ils s’en aillent tous !”
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  1. cvnes dit :

    Les grands mouvements sociaux, même si parfois ils donnent l'impression d'être des échecs ont ceci de particulier qu'ils clarifient de plus en plus concrètement et par le vécu le comment fonctionne notre société, et qui est ou a des responsabilités sur la création de situations qui mettent des millions d'hommes, d'enfants dans la misère sinon la précarité, les privent de liberté et de la démocratie. Une grande majorité du peuple n'est plus trompée sur les numéros d'illusionnistes proposés par les un(e)s et les autres de DSK, en passant par les Bayrou, DCB, Ségolène et bien d'autres. Donc si le voile qui masque les réalités se déchire petit à petit, il reste qu'il nous faut sortir avec l'appui du peuple de cette galère dans laquelle le libéralisme financier et leurs bras armés nous ont mis. Or, nous devons faire face à plusieurs obstacles dont l'un est le fatalisme qui recréerait l'idée "tous les mêmes" ancreraient le fatalisme qui conduit à l'abstention de masse ;l'autre le vote utile, ainsi se confronteraient les "méchants" et les "moins pire". La constitution du PG et du Front de Gauche afin d'aborder les l'ensemble du peuple sur un contenu qui propose de réelles alternatives au Libéralisme et son corolaire la social démocratie sont les démarches justes et possibles. Encore faut-il que sur le terrain le contenu vienne en débat pour qu'il vive et demain nous coupions l'herbe sous les pieds de ceux qui nous oppriment et nous exploitent ou bien que le peuple tenté par des esprits malsains et démagogues fasse des choix qui seraient dramatiques. Et il y a des voix malheureusement dites de "gauche" pour le souhaiter. C'est à mon sens à ce niveau que se situe les véritables enjeux. Nous devons nous atteler à cette tâche énorme de regagner la confiance de toutes et tous.

  2. alain mathiot dit :

    J'ai trouvé dsk hilarant! Le FMI est de gauche! ça me fait rire, mais en meme temps, ça me fout la trouille! A la seule idée que dsk puiise etre le candidat du PS en 2012; bonjour l'angoisse!

  3. Nicolas B. dit :

    JAKE @143
    je rejoins ton idée de favoriser par nos choix les organismes, commerces, marchandises, banques, etc... qui pratiquent une démarche citoyenne et responsable. Encore faudrait il avoir les bonnes informations pour que chacun puisse agir à son échelle et suivant ces moyens. Comment pourrait on faire, cela existe t il déjà ? sous quelle forme ? La pression pourrait être énorme, mais il pourrait y avoir des retombées négatives pour les salariés des ces entreprises.
    C'est un moyen d'action qui me séduit, qu'en pensez vous ?

  4. Pulchérie D dit :

    Strauss Khan à France Inter (suite du n° 133)

    La gouvernance mondiale

    Avec une prudence féline, avançant des phrases se terminant dans le flou, il nous dévoile que le G20 constitue l’embryon de la gouvernance mondiale, et que le FMI est son moteur, que lui, DSK, mécanicien, a adapté à de nouvelles performances.

    Cela mérite quelques réflexions sur les pratiques électorales de nos démocraties.

    Nos pays d’Europe occidentale se félicitent d’être des démocraties représentatives : nous votons pour choisir des représentants qui vont défendre nos idéaux et nos intérêts communs : c’est du moins l’espoir des électeurs. Mais si, après l’élection, le gouvernement issu des urnes ne respecte pas les objectifs qui lui ont valu son élection ? Tout simplement, il perdra sa majorité aux élections suivantes.
    Ce schéma (fort simpliste j’en conviens) a fonctionné pendant de nombreuses décennies, mais est désormais complètement dépassé. L’offensive néolibérale a imposé la mondialisation, la libre circulation des capitaux, le marché mondial et la mise en place d’une Europe dont la direction est assurée par des oligarchies, la table ronde des industriels, la trilatérale et Bilderberg, et ces groupes oligarchiques imposent « la bonne gouvernance ». Un gouvernement élu d’un pays de l’Europe n’a plus à satisfaire ou à œuvrer à remplir l’espérance de ses électeurs, mais à exercer une bonne gouvernance, c’est-à-dire à suivre les consignes néolibérales et à faciliter les marchés et les profits au détriment des acquis sociaux. Quant un gouvernement est de droite, « la bonne gouvernance » va de soi, mais les exemples de gouvernement de gauche qui ont amené les libéralisations les plus destructrices du tissu social ne manquent pas. Alors comment les électeurs ne se sentiraient-ils pas démotivés ? avec pour résultat une chute de la participation au vote puisque voter à droite ou à gauche amène la même déception.

    (à suivre)

  5. Françoise dit :

    Les Banques
    Plus je pense aux banques et plus je me dis que ces dernières fleurissent sur le web, filiales probables des grands groupes financiers, ces filiales ont une facilité étonnante à s'implanter !
    Il y aurait donc une action citoyenne en ne confiant le peu de pognon que nous avons à une Banque non polluée par le système financier et solidaire et avec laquelle nous aurions des accords éthiques et en entrainant derrière nous le plus grand nombre et si elle n'existe pas, il faudrait peut être la créer, comment je ne sais pas, je rêve peut être mais imaginez ce qu'il serait possible de faire : utiliser l'arme préférée du capitalisme pour le combattre

  6. Pierre34 dit :

    Une première contribution à l'analyse de l'interview de DSK

    L'analyse erronée des sociaux démocrates concernant le capitalisme financier a fait qu'ils ont contribué à la mise en place d'une Europe ultra libérale, appliquant "la concurrence libre et non faussée", asservie aux marchés et non démocratique.
    La projet de DSK est de remettre le couvert au niveau mondial, afin que la vie des peuples soit réglementée par une oligarchie des plus riches.
    Qui peut penser sérieusement que cette soi-disant gouvernance mondiale ne sera pas au service du capitalisme financier ?

    Le vrai visage de notre oligarchie apparait. Elle a tellement peur de la démocratie que tout est bon pour éloigner les centres de décision de la volonté populaire.
    L'affirmation de LA vérité par des experts économiques, loin des réalités sociales des peuples, concentrés dans un organisme à la solde du capitalisme financier est une insulte à une vrai vision de gauche.
    Qui peut penser que ce "non candidat" pourrait représenter les valeurs de la gauche ?

  7. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ 155 - Françoise

    Il y aurait donc une action citoyenne en ne confiant le peu de pognon que nous avons à une Banque non polluée par le système financier, et solidaire, et avec laquelle nous aurions des accords éthiques et en entrainant derrière nous le plus grand nombre et si elle n'existe pas, il faudrait peut être la créer.

    Cette banque existe:
    http://www.lanef.com/quisommesnous/introduction.php

    Avec des équivalents en Italie et en Espagne.

  8. curtillat andré dit :

    Un peu de pub pour les" Inrocks " qui fait sa Une avec notre Président "Mélenchon l'emm****ur " Et la photo,de fait,montre qu'il n'est pas du genre à se faire emm****r ! Dans le portrait -intéressant - il devient "Mélenchon le méchant bon " L'entretien l'est encore plus avec ce titre on ne peut plus clair " Le vote utile pas question " Dsk,Valls,Huchon sont habillés pour l'hiver.M Aubry est ignorée,protégée diront les méchantes langues Pas de vote utile pour Aubry,celà ira encore mieux en le disant André,PG 73

  9. Pierre34 dit :

    Deuxième contribution à l'analyse de l'interview de DSK

    Les gouvernements sociaux démocrates perdent effectivement toutes les élections, et l'explication de DSK serait que cette gauche là est occupée à travailler à la construction d'une gouvernance mondiale, c'est sa conviction.
    Mais de quelle gauche parle-t-il ? Celle qu'il a rencontrée dans les salons feutrés, aux Etats Unis ou ailleurs (Papaandréou).
    La vraie gauche c'est celle qui soutient les luttes contre les réformes antisociales imposées par les libéraux de tout poil,dans tous les pays, avec détermination et sans biaiser.En France c'est le FdG, c'est le NPA......... la gauche anticapitaliste.
    Laisser les conservateurs aggraver la situation sociale des peuples et la misère, pour construire une nébuleuse mondiale, est-ce ça le projet du PS ?

    Oser dire qu'il fallait augmenter les déficits publics pour soutenir une demande qui s'était effondrée, sans dire un mot du transfert d'une dette privée des banques vers une dette publique, payable par la collectivité.
    Ne rien dire du transfert, en France, de 10 % des richesses du travail sur le capital, qui explique le sur-endettement des salariés.
    Est-ce par ces tours de passe-passe dialectiques qu'il compte encore et avec lui le PS, tromper les électeurs ?

  10. rachid dit :

    Bonjour,

    Une première réaction à chaud qui n'est encore un commentaire sur les propos de DSK mais ou j'ai envie de livrer une idée qui m'est venue suite à deux choses :

    1) Un reportage sur france 5 d'un économiste "solidaire"
    2) D'eric cantonna qui parlait des grèves.

    - Supposons que nous réussissions à réunir 3 ou 4 millions de personnes résolues à faire bouger les choses (Cela pourrait être fait par l'intermédiaire d'un site web).

    Si toutes ces personnes en même temps avait une même action sur leur environnement économique direct ou peut changer les choses de manière citoyenne.

    Par exemple : On pourrait pendant deux jours ne plus acheter de carburant dans une marque de station donnée ; cela aurait pour effet immédait de faire baisser les prix de cette marque (loi de l'offre et de la demande) ou "menacer de retirer notre argent en même temps" etc... Cela serait une nouvelle forme de lutte qui utiliserait les nouvelles technologies (réseaux sociaux ou autre) en plus des moyens habituels.

    Qu'en pensez vous ?

  11. Jake dit :

    @ 153 Nicolas B.

    Côté banques et assurances, et en principe (à valider), les organismes mutualistes doivent détenus par les adhérents. Maintenant, il doit y avoir des points à vérifier sur leur éthique, l'utilisation des fonds détenus, leur politique de redistribution de crédit,etc...Si l'adhérent a un vrai pouvoir, pas seul mais regroupé dans un pôle d'adhérents de même idéal, alors on doit pouvoir agir. En tout cas, mieux que chez BNP, SG, ou LCL.
    Pour le commerce, il faudrait qu'un mouvement s'amorce pour créer une enseigne citoyenne et solidaire, visant à développer la production locale avec des marges faibles afin de valoriser toute la chaîne du producteur au consommateur. Une enseigne mutualiste ou chaque consommateur serait actionnaire.
    Et je ne crois pas que l'emploi en patîrait, en tout cas pas à terme, car cela contribuerait à créer un mouvement, un cercle vertueux que les autres devraient finir par suivre.
    Attaquons tout de suite par le bas de la pyramide; Le nombre peut faire la différence.
    Pour les bonnes infos, on doit pouvoir trouver des sources via nos chers blogueurs!

  12. Françoise dit :

    Jean Luc et ses détracteurs

    Le mieux est de tourner la page tout en n'oubliant rien, le Parti de Gauche ne doit pas devenir un bureau des pleurs, mais doit prendre sa revanche et la meilleure façon reste de démolir point par point les arguments contradictoires du centre sur lequel veut s'appuyer Cohn Bendit, ce qu'il dit et ce qu'il fait, quand il proclame que la lutte des classes ne concerne en rien l'écologie politique, il faudra lui rétorquer que les grands pollueurs sont aussi ceux qui se sont enrichis sur le dos de leurs travailleurs

  13. Je viens de terminé ton livre, alors franchement magnifique.
    continue dans cette voie. qu'ils s'en aillent tous mais alors tous!

  14. Michel Matain dit :

    @ 142 andré martin

    Suite à la promulgation de la loi Sarkozy-Medef sur les retraites, nous devons analyser quand, pourquoi et comment cette bataille a été perdue.

    Il n'est pas encore temps d'analyser pourquoi cette bataille aurait été perdue parce que la bataille n'est pas finie. Il y a la journée du 23 novembre, il y a la pétition pour un référendum qui commence à prendre de la place,... La droite essaie de faire croire que c'est définitivement plié, c'est loin d'être le cas.

    Et ce sera aussi à nous de transformer les cantonales en vote contre la réforme actuelle des retraites. La bataille continue.

  15. jean louis dit :

    Ne doit-on pas souhaiter, en France, la création d'un parti social-démocrate qui réunirait tous les centre-droit, les centre-gauche, beaucoup d'anciens udf, une partie du parti socialiste ?
    Cela aurait le mérite de correspondre à la réalité politique actuelle et de voir 3 partis distincts et équilibrés : la gauche, la droite et ce parti social démocrate.
    Il faudrait pour cela que certains socialistes renoncent à leur tradition et leur histoire, au mot socialisme, certains l'ont déjà fait sans l'avouer. Il faudrait que les centristes s'émancipent. On voit, ici et là, que les désirs sont déjà là.
    Sinon, je ne vois pas comment, dans le système bipolaire actuel, sauf événements graves, la gauche de Jean-Luc pourrait arriver au pouvoir et procéder aux changements profonds indispensables.

  16. Gaël dit :

    Bonjour à tous,

    J'ai 17 ans et j'aimerais que quelqu'un m'explique en quoi la suppression du bouclier fiscal arrange les riches, je pensais le contraire d'autant plus que j'ai regardé sur wikipedia et j'ai vu cette phrase Pour ses détracteurs, le bouclier fiscal est une mesure coûteuse pour les finances publiques, qui profite aux plus riches. donc je ne comprends pas le début du billet de Monsieur Mélenchon, et pendant que j'y suis je me pose une question depuis longtemps à propos de l'ISF d'après certaine personne, cet impôt est trop coûteux et ne rapporte pas assez, est-ce vraie ?

    Merci d'avance pour vos réponses. Et Vive la Gauche !

  17. argeles39 dit :

    @ jake # 143

    Pourquoi dis-tu que l'état n'est pas endetté? Ces 1200 Milliards €, on les doit à des banques, non ? D'accord que le besoin est lié à une insuffisance de recettes par rapport aux dépenses, et peut-être à des recettes laissées en cadeaux (172 Milliards de niches fiscales par an ? c'est çà), voire à des dépenses somptuaires. Mais crois tu qu'on puisse dire aux banques de s'asseoir sur 1200 Milliards ? Et quelles sont ces banques prêteuses ?

    C'était bien sur une parabole pour illustrer la façon dont l'état s'est endetté pour épargner une juste contribution à l'oligarchie, et aussi par le fait qu'il ne contrôle plus sa monnaie depuis 1973 (refonte des statuts de la banque de France, réforme contenue dans la Loi n°73-7 du 3 janvier 1973). La dette croit très vite, à l'instant "t" on a largement dépassé les 1200 Milliards € (de l'ordre de 1600), les créanciers sont une nébuleuse de sociétés financières (souvent filiales de banques) et à 70 % ils ne sont pas résidents français.
    On peut spolier les créanciers sous différentes formes, la plus douce étant de restructurer la dette avec eux (parfois il vaut mieux gagner un petit peu plutôt que tout perdre), la plus violente étant la spoliation pure et simple (défaut de paiement), mais on peut aussi payer avec de la monnaie de singe en faisant tourner la planche à billets. L'argentine l'a fait il y a dix ans, l'irlande et la grèce vont probablement le faire.

  18. rachid dit :

    "La gauche est en train de travailler à la gouvernance mondiale"

    Avec quel mandat ? Comment être aussi prétentieux en se substituant ainsi à des peuples qui ne représentent que les 20 pays les plus riches du monde. Et les autres pays ? Des indigènes qui peuvent crever ?

    Le critère est "les 20 pays les plus riches". Rien que dans cette expression, on comprend que ce ne sont pas les valeurs humanistes qui comptent mais bien encore des critères comptables.

    Pour DSK nous ne sommes pas des peuples composés d'être humains qui aspirent au bonheur mais des pays désignés par des indicateurs externes + 5% de ceci, - 5 de cela. Il s'agit d'êtres humains quand même !

    On nous donne l'allemagne en exemple mais elle compte 16 millions de pauvres. La compétitivité ça s'appelle... ce qui importe c'est que les chiffres soient bons et à l'intérieur du pays on s'en fiche. Avec ces raisonnements bidons, nn pourrait même avoir 5 % de croissance en allemagne avec 40 millions de pauvres et les observateurs économiques diraient que l'allemagne s'en sort trés bien et applaudiraient des deux mains.

    En ce qui concerne la crise, nous sommes réellement dans l'oeil du cyclone que ce soit avec le foreclosure gate aux états unis etc.. et on continue à nous faire croire que nous sortons de la crise. Comme ci une somme d'instabilitées pouvait donner la stabilité.

  19. Pulchérie D dit :

    DSK à France-Inter (suite du n° 154 et fin)

    Gouvernance mondiale (fin)

    Il est plus que temps d’établir une démocratie participative liée à la démocratie représentative : élire représentants et gouvernement, d’accord, mais avoir sur eux un contrôle qui passe par leur remise en question régulière si leurs actions ne correspondent pas aux objectifs annoncés, sous forme de référendum, c'est mieux.
    Et cette démocratie participative doit commencer par la communauté européenne: telle qu’elle existe actuellement, l’Europe n’a aucune légitimité démocratique : elle impose une constitution qui n’a pas été établie par une assemblée constituante rassemblant les nations qui la forment, elle foule aux pieds le rejet par plusieurs pays de cette constitution (France, Pays-bas) et se permet même, après un premier vote de refus, d’exiger de l’Irlande un second vote qui sera positif bien sûr après des pressions économiques majeures. La direction de l’Europe n’est pas assurée par des responsables élus démocratiquement, à l’exception des élus du parlement « croupion », spectateurs plutôt que participants ayant « voix au chapitre ».

    Il est temps de tout bousculer et de rendre au peuple le « goût » de la démocratie véritable: choisir des représentants dont le programme ne sera pas celui d’une « bonne gouvernance » imposée par l’oligarchie européenne, mais avoir aussi le pouvoir de leur faire obstacle (la « voix de la rue » tellement méprisée) ou de les démettre de leurs fonctions s’ils ne respectent pas les objectifs qui ont permis leur élection.

    Alors, Monsieur DSK, dans une gouvernance mondiale, comment introduire une quelconque participation de ce genre ?

    Si l’Europe est capable de s’unir de manière durable et de façon autrement démocratique qu’aujourd’hui, avant la fin du siècle, peut-être pourra-t-on envisager un gouvernement mondial dans les siècles à venir.
    Pour le moment, une gouvernance mondiale non belliqueuse m’apparaît comme de la...

  20. Flower dit :

    Bonjour Monsieur Mélenchon et bonjours à tous, commentateurs
    Comme une commentatrice, j'ai parcouru l'échange entre DSK et les journalistes de façon laborieuse tellement son discours est creux et vide. Il est clairement du côté des transcontinentales et des financiers, ainsi que notre gouvernement, à tel point qu'on peut s'offusquer qu'il se revendique encore de gauche (s'il l'a jamais été). Mais le fait qu'il soit accepté par ceux de son "clan" en dit long sur l'état de ce PS.
    Issue d'une famille de gauche, j'ai toujours voté à gauche, depuis quelques années, grâce à l'écoute régulière des émissions de Mermet j'ai ouvert de plus en plus grand les yeux sur le monde qui nous entoure.. et c'est très récemment en lisant plusieurs bouquins assez "extrêmes" que j'ai vraiment réalisé ce qui se jouait réellement dans le monde, je recommande vivement la lecture de "la Stratégie du choc " de Naomi KLEIN qui d'ailleurs apporte un bon éclaircissement sur la situation de l'Irak et de l'Afghanistan (dont vous parliez dans un précédent billet). Après avoir lu ce type de livre je crois qu'on ne peut plus faire comme si... on ne voyait pas.
    Pour moi le choix est vite fait : mon coeur est à gauche, pour le bonheur de tous, la liberté. Je lis en ce moment votre bouquin à vous et pour aller dans le sens des peuples d'Amérique du sud qui ont commencé le boulot et reprendre votre phrase : Que se vayan... TODOS!
    PS : super interview chez Mermet

  21. yan dit :

    @ Flower: "La stratégie du choc" est clairement un excellent et terrible bouquin à recommander chaudement pour comprendre pourquoi on en est arrivé là. Il y a d'ailleurs un décryptage sans concession et sourcé sur le rôle du FMI.
    A celui-ci j'ajouterai "Indignez-vous" de Stéphane Hessel, un bon coup de fouet mental salutaire!
    Et évidemment "Qu'ils s'en aillent tous" que j'ai du terminer hier soir à 3h du mat'... impossible de décrocher.

  22. Christian B dit :

    DSK Dit :'nous avons prêté des milliards à l'Afrique pendant cette crise à taux zéro.'

    On serait très intéressé par connaitre les tenants et les aboutissants prècis relatifs à cette information (?) ?

    Salutations

  23. Jérôme Jardin dit :

    Si la demande des États-Unis de limiter à 4% du PIB les excédents commerciaux autorisés est critiquable ; il y a là une très bonne solution pour remédier à l'un des problèmes majeur du capitalisme : les crises à répétition. En effet, puisque l'économie mondiale fonctionne en vase clôt, tout excédent commercial d'un pays se traduit mécaniquement par un déficit dans une autre partie du monde. Ainsi, comme le soulignait Keynes, les pays majoritairement exportateurs sont autant responsables des crises de la dette extérieure des pays en majorité importateur que les pays importateurs eux-même. Considérant la responsabilité commune à l'ensemble des acteurs du marché des déficits commerciaux extérieurs, il serait donc juste de taxer fortement les surplus du commerce extérieur afin que chaque pays se rapproche de la balance zéro de son commerce extérieur. Ainsi on stabiliserait le marché et la solidarité internationale serait renforcée puisqu'on tendrait à mettre en place un système d'échange de service globalement non marchant entre pays. L'argent dégagé par la taxe pourrait être utiliser pour lutter contre les fléaux de l'humanité (sous nutrition, accès à l'eau, épidémies, mauvais rendement agricoles...etc.).

    Je ne crois pas un instant que les Etats-Unis pensent sérieusement mettre ce type de système en place et c'est à l'heure d'aujourd'hui un doux rêve utopique... mais qui sait, le vent tourne parfois.

  24. AMCB.81 dit :

    Bonjour,
    Voila, SARKO s'est exprimé, en mauvais professeur donneur de leçon, cherchant ses références auprès de ses prédécesseurs, bien sur, surtout ceux de gauche, ses exemples et modèles européens; eux aussi socialistes,...
    Aucuns argumentaires que ce soit pour les retraites, sa politique économique et sociales : les autres l'ont fait, le font,... alors nous aussi! Le tout appuyé avec des mensonges des contres vérités, sans préciser le contexte,... Nous avions le meilleur système de santé et de protection sociale au monde : La droite est train de nous le saccager, de le détruire, Nous avions le meilleur système de retraite par répartition : il vienne de nous le tuer ! pour la droite, la solidarité est un mot inconnu chez eux !
    Pitoyable la prestation de SARKOZY, mais les Français le jugerons t-ils ainsi ? Pour une majorité j'ai un gros doute !
    le populiste, le démagogue hier soir : c'était bien lui !
    Quel manque de respect pour les 3 journalistes! Quel spectacle indigne de leur métier ont-ils donnés ! Humiliés, à la limite de la punition ! Comment ces 3 hommes et femmes se sont laissés traiter ! Eh bien je leur dis : bien fait pour vous, Vous êtes des minables, des poltrons sans dignité, incapable de vous faire respecter, même par ce petit empereur ! Aucun caractère ! MELENCHON vous a déjà "castagné" vous le méritez bien !
    Et dans le débat qui a suivi sur la 2 : BAROIN s'est démasqué en disant à 2 reprises "avoir, sil en était besoin, la motivation de mettre son toute énergie et tout faire pour empêcher la gauche de reprendre le pouvoir" et pas un des invités, y compris celui du PS, n'a relevé cette déclaration : comment peut on entendre cela de la bouche d'un ministre du gouvernement de la France au service, en principe, de tous les Français !
    Quel esprit sectaire, partisan !
    Triste soirée, Triste avenir, Mais....
    MELENCHON, vous êtes notre Espérance pour 2012 !

  25. Bonjour, encore félicitations pour votre travail courageux face à ces médias aux ordres de l'oligarchie réactionnaire ! Je ne vois pas trop l'intérêt de citer sur votre blog les stupidités de DSK mais en tous cas je n'ai pas non plus besoin que ce pur produit du monde capitaliste m'explique le pourquoi de telle ou telle mesure de démolition du lien social ! C'est en effet très simple et il n'y a pas besoin de sortir d'une de ces grandes écoles réservées aux escrocs dont il fait partie pour le comprendre :
    "Le capital est semblable au vampire,et ne s'anime qu'en suçant le travail vivant et sa vie est d'autant plus allègre qu'il en pompe davantage." Karl Marx...
    A bon entendeur, salut !

  26. Stephane G comme le point. dit :

    Bonjour Gael,

    Je te fais une réponse rapide aux questions que tu as posé.

    En premier lieu il faut rappeler que "oui" le bouclier fiscal est une mesure couteuse pour les finances publiques puisqu'il représente environ 700 millions d'euros qui sont reversés par l'Etat aux bénéficiaires concernés chaque année. C'est donc bien un manque à gagner important pour l'Etat en regard des bénéficiaires qui sont les contribuables les plus fortunés du pays.

    Quand Jean-Luc Mélenchon précise dans le début de son billet que sa suppression est un nouveau cadeau aux riches, c'est parceque la suppression du bouclier fiscal s'accompagnera de la suppression de l'ISF. D'un coté la suppression du bouclier fiscal coutera aux riches 700 millions d'euros, mais dans le même temps la suppression de l'ISF leur en fera gagner 3 Milliards. Voila donc pourquoi il parle de cadeau.

    Et pour ta question concernant l'ISF, certains, qui rêvent de le voir abolir, argumentent dans ce sens en expliquant que les sommes qu'il rapporte à l'Etat seraient bien inférieures aux sommes qu'il lui font perdre.. en effet selon eux l'ISF entrainerai le départ hors de France de grandes fortunes qui s'exileraient dans des pays à la fiscalité plus avantageuse. De ce fait ils considèrent que si ces contribuables dépensés leur argent en France plutot que dans ces autres pays, cela aurait plus de bénéfice pour la France que ce qu'en rapporte l'ISF (exemple : ressources fiscales pour l'Etat comme les impots ou la tva, liquidités injectées dans le circuit économique national ect...)

    Cet argument est largement contesté et contestable, cela demanderai trop de temps pour povoir etre détaillé ici.

    Allez courage plus que quelques mois et tu aura l'age de voter pour le Front de Gauche !

  27. Christian dit :

    DSK nous parle de revenir à l'égalité réelle en prenant bien soin de ne pas dire comment il procèderait, si ce n'est pas par la redistribution. Et si on revenait à l'essence du socialisme, qui est d'abord que l'Etat impose une répartition équitable à la source des biens produits par l'ensemble de la société ?

    La richesse produite en France a doublé en 20 ans, grâce notamment, aux progrès technologiques. Les salaires de ceux qui font effectivement tourner la machine productive ont-ils doublé ? Non, l'oligarchie s'accapare le gros des bénéfices et elle a pu le faire en contournant la volonté des peuples par l'Europe et sa politique néolibérale, génératrice de chômage, tout en manipulant les égoïsmes nationaux et individuels. Augmenter sensiblement les petits et moyens salaires relancera une consommation tournée vers la satisfaction des besoins qui permettent de vivre décemment au détriment du gaspillage ostentatoire de la classe bourgeoise et relancera donc l'emploi. Les précaires et chômeurs actuels pourront alors contribuer à l'intérêt général par l'impôt.

    Par ailleurs, revenir sur les baisses d'impôts consenties pour les plus riches depuis 30 ans, permettra de revenir à la socialisation des entreprises clés de la production nationale, et au réinvestissement dans les services publics, facteurs, eux, de cohésion sociale (éducation, santé, sécurité pour tous, sans parler des nombreux domaines d'intérêt général mais non générateurs de profits à court terme - écologie, soutien aux personnes dépendantes - délaissés par le système actuel). Ainsi, on pourra éviter que 2 fassent le travail de 3, et on pourra éviter ce "gâchis de forces de travail incroyable", qui s'appelle chômage de masse, regretté par DSK.

    Voulons nous la puissance publique, le plein emploi, la cohésion sociale avec le FdG ou bien continuer les recettes néolibérales qui ont conduit à l'impuissance publique, à la précarité, au chacun pour soi avec la droite et la...

  28. Airflower dit :

    @Yan
    Je termine "qu'ils s'en aillent tous" et court me procurer "indignez-vous"!
    C'est un point que j'ai oublié de préciser dans mon commentaire : le bouquin de Naomi Klein est incroyablement documenté, il doit y avoir une centaine de pages de références bibliographiques. Quant aux citations, certaines sont mémorables.
    @Jean-Paul Vivini
    Cette phrase résume parfaitement la situation!

  29. Louis st O dit :

    Et pendant ce temps,… brève dans le journal télévisé.

    L'Irlande comme la Grèce, au bord de la faillite….

    La BCE propose un prêt à 0 ou 1% à l’Irlande, (supert !) …celle-ci refuse et préfère un prêt au Banque à 8 ou 10 % ….

    Je serais curieux de connaître les conditions de prêt de la BCE pour l’Irlande

    Louis

  30. argeles39 dit :

    AMCB.81 # 174
    Quel manque de respect pour les 3 journalistes ! Quel spectacle indigne de leur métier ont-ils donnés ! Humiliés, à la limite de la punition ! Comment ces 3 hommes et femmes se sont laissés traiter ! Eh bien je leur dis : bien fait pour vous, Vous êtes des minables, des poltrons sans dignité, incapable de vous faire respecter, même par ce petit empereur ! Aucun caractère ! Mélenchon vous a déjà "castagné" vous le méritez bien !

    C'est vrai que les 3 pseudos journalistes étaient tétanisés par les coups de boutoirs de Sarko. On n’est pas surpris par la couardise et la servilité d'un Pujadas ou d'une chazal (qualités indispensables pour faire carrière à ce niveau et avoir un strapontin dans les meilleurs clubs de l'oligarchie......), mais en revanche on peut l'être par l'agressivité de sarko face à des questions bien gentillettes. Le président ne s'est pas grandi dans cette émission, à cours d'arguments devant des journalistes dociles, mais néanmoins obligés, du bout des lèvres, à poser de façon minimaliste quelques questions d'actualité; il a boté en touche et s'est retranché derrière une attitude agressive et méprisante.

  31. hadrien dit :

    Interessant article sur le site de Marianne:
    http://www.marianne2.fr/Face-a-l-austerite-liberaux-et-socialistes-se-confondent_a199777.html
    A titre d’exemple:

    - le Portugal (gouvernement socialiste)
    hausse de la TVA à 23%, baisse de 5% des salaires des fonctionnaires, gel des pensions, baisse des prestations de la sécurité sociale.
    - l’Espagne (gouvernement socialiste)
    les salaires des fonctionnaires baissent de 5% en 2010 et seront gelés en 2011, gel des prestations de la sécurité sociale (retraites et aides diverses), suppression de la prime de naissance de 2500 €, report de l’âge minimum de la retraite à 67 ans, hausse de la TVA de 16 à 18%, gel du recrutement dans la fonction publique et les hôpitaux, diminution des indemnités de licenciement.

    Tout ça confirme les effets la logique libérale dans l’UE chère aux socdems, que nous connaissions déjà en France:
    - le “don DELORS” au patronnat en 1982, celui de la desindexation des salaires sur les prix, un prélèvement de 35 milliards actuels sur les salaires à partir de cette date.
    Le ministre en question s’en félicitera plus tard en ces termes: ” Nous avons obtenu la suppression de l’indexation des salaires sans une grève ! ”
    (Cité in Jean Lacouture et Patrick Rotman: Mitterand, le roman du pouvoir, Seuil, 2000)
    - Pascal LAMY, chef de cabinet de DELORS à Bruxelles, et aujourd’hui à la tête de l’OMC, vendra carrément la mêche :
    “Les chefs d’entreprise français sont européens parce qu’ils ont compris que que la remise en ordre et la marchéi-sation de l’économie française se sont faites par l’Europe, grâce à l’Europe et à cause de l’Europe.”
    (dans “Le modèle français vu d’Europe”, Le Débat, mars-avril 2005)

    Comme le fait remarquer Elie Arié, auteur de l'article référencé de Marianne:
    « La distinction « libéraux / socialistes » n’a plus aucune signification…
    Et ça continue avec DSK (15.11.10) qui fait l’âne pour avoir du son: "comment se fait-il que nul part la gauche n’en ait tellement profité...

  32. Jake dit :

    @ 164 Michel Matain

    La bataille sera effectivement perdue lorsque notre population ira voter en 2012 pour UMP_PS. Dans l'attente, il faut faire preuve de patience et faire de la résistance dans tous les domaines possibles. Et surtout, éviter d'aller souscrire des retraites par capitalisation chez Sarko-Frère.

  33. Louis st O dit :

    Pour donner une suite à @Françoise 155
    Aujourd’hui, 17 novembre, je suis allé retirer de l’argent à un guichet de la BNP (pas mon guichet), un guichet, ou je fais normalement toutes mes transactions à côté de chez moi, sachant qu’il faut 24h pour retirer une somme en liquide supérieur à 1000 €. Je l’ai donc demandé pour demain.
    La caissière (naturellement une stagiaire, avec un écriteau devant pour l’excuser) après avoir cherché et regardé mon compte pendant + de 5 mn, me dit qu’elle ne peut pas me donner cette somme, qu’il faut que j’aille au Guichet ou j’ai ouvert mon compte, pour avoir l’argent. QUE CE SONT LES NOUVELLES REGLES. J’ai demandé à voir son responsable, IDEM.

    J’ai don pris RV, à mon guichet, avec le responsable de mon compte pour demain,

    Je VIDE mes 2 Livrets Dev.durable et mes deux comptes « courants »

    Naturellement je laisse ces comptes ouverts avec une somme minime dessus, pour qu’il continue à les gérer ou je ferais tous les mois de légers mouvements pour qu’ils restent actifs.

    Je sortirai ma paye tous les mois, et alimenterai mon compte au coup par coup 2 jour avant de régler mes facture

    Louis

  34. charles alberti dit :

    En effet la stratégie du choc (gros pavé mais qui se laisse lire d'un trait) fait l'inventaire des catastrophe signé par le FMI. Ces gens dont la formation a pour épicentre l'école de Chicago et son prophète de la fin de l'histoire l'illustre Friedman ont comploté avec les grands industriels et financiers pour contrecarrer le "marxisme" (en réalité le keynesianisme developpementaliste) dans toute l'amérique du sud, en indonésie, en pologne, en russie, en afrique et.. en chine. Derrières toutes ces dictatures (adeptes de la tortures de gauchistescapitalistes on retrouve... des capitalistes (sans blague). la population russe au sortir du commnisme humaniste de courte durée de gorbatchev, donc après le coup d'état "démocratique"(1700 personnes arrêtés, 1000 blessés et 500morts ce noir jour d'octobre 93 et les tanks et chars dans les rue) d'eltsine disent-ils, s'est considérablement appauvrie,qq chiffres pour étayer le propos: tandis q'Eltsine tombait à 90% d'impopularité, que la libéralisation des prix était rejeté par 70% de la pop, et que la presse et le reste du monde "libre" saluait son programme choc de privatisation en bradant à ses amis tous les biens publique (qui par ironie furent racheté grace à des fonds publics), la conso moyenne du russe chutait de 40% entre 1991 et 1992, de 89 à 90 on est passé de 2 à 74 millions de pauvres (en 96, 25% soit 37 millions de personnes vivaient dans une pauvreté écrasante), la toxicomanie a augmenté de 900% entre 1994 et 2004, en tre 1995 et 1997 on est passé de 50 000 à 100 000 sérpositifs, entre 1986 et 1994 le taux de suicide a doublé et le nombre de crime violent a quadruplé, l'alcoolisme a doublé depuis la fin de la guerre froide,et enfin, avant les russes étaient (mal) logés et en 2006 (selon l'unicef) 3,5 millions d'enfants sont SDF. sans parle de la tchétchénie.Résulat: le capitalisme a couté la vie à 10% de la pop.mais ils appellent ça "sortir des donjons du passé". il faut le dire: le...

  35. redline69 dit :

    salut
    personnellement je regarde même pas Sarko lorsqu'il parle. pas de temps à perdre avec le fossoyeur de notre nation.
    de toute manière après 3 ans de présence, il n'y a pas à tortiller longtemps pour voir que le bilan est plus que nul !
    finance
    chômage
    politique du logement
    pauvreté
    europe à la ramasse...
    je ne vois rien de positif dans les 3 ans de Sarkozy et je n'attends rien de bon dans les 2 ans qui viennent.
    en gros "c'est qu'ils partent tous"
    cordialement

  36. charles alberti dit :

    (suite)...est authoritaire et génocidaire, c'est un nouveau féodalisme.comme par hasard les "réformateurs" s'en mettaient plein les fouilles (comme la corpo(concept à élargir) des frères dalton-sarko et pas que guillaume) voilà ce qu'ils ont baptisé modernité, un mot que vous pourriez redéfinir d'après vos connaissances en philos.il faut entrer dans la bataille sémantique contre cette novlangue insultante.mettez les au défit de tracer la différence qui sépare le régime corporatiste actuel de celui de moyen-age. un mot= un concept, pas une aromatique de marketing. le présent et le futur appartiennent à ceux qui raconte l'histoire et nous font vite oublier leurs manipulations. cette histoire il faut que vous vous la réappropriez! parler de la presse qui zappe de mensonge en mensonges sans se dédire et l'inculture des journaliste(ex: clonage humain dans libé), qui dit que tout est beau dans le meilleur des monde (Les inquiétudes pour la liberté de la presse en France sont reflétées par le palmarès annuel réalisé par l'association Reporters sans frontières, où la place de la France a profondément régressé, passant à la 43ème en 2009, soit une chute de douze places en deux ans) c'est une des leçons à tirer d'orwel parmis bien d'autres que vous pourriez crier haut et fort.

  37. Louis st O dit :

    Suite du 183 (Banque)

    Je n’avais pas lu tous les commentaires en particulier le Prolo du Biolo (PG 69) 157 qui indique une autre solution pour la banque, je vais me renseigner.
    Deux petits commentaires
    1- Vous avez remarqué que la Grèce, Le Portugal et l’Espagne sont des pays socialistes et curieusement c’est à eux que l’on s’en prend et qui sont au bord de la faillite.
    2-Comme j’avais refusé de voir ou plutôt d’entendre Sarko, j’ai regardé la 3 (Taddeï), et j’entends, après l’éloge fait à sarko, « comme il n’y a personne en face, il sûr d’être élu en 2012 » et personne, je dis bien personne, n’a contredit. 2 solutions ou il n’y avais personne en face (sur le plateau) pour répondre, ou alors ils étaient tous d’accord avec lui ?

    J’aime bien Taddeï, mais j’ai changé de chaine.

    Louis

  38. charles alberti dit :

    qu'est-ce que le fmi? pas besoin chercher bien loin pour ceux qui ont la flemme:http://fr.wikipedia.org/wiki/Fonds_mon%C3%A9taire_international
    et surtout je me demandais ce que vous pensiez de cette inter prétaion historique de la cata actuelle.
    perso je ne suis pas assez cultiver pour valider cette thèse, mais elle n'est vraiment pas dénuée d'intêt (à voir et critiquer):http://www.dailymotion.com/video/x9afjd_perfide-empire-conference-de-jacque_news

  39. Phidias dit :

    Monsieur Mélenchon,

    Je vous trouve très (trop ?) touché par ces attaques calomnieuses. Je comprends que vous puissiez être blessé mais la meilleure stratégie est je pense de laisser dire. L'important est au contraire de répondre aux mensonges politiques qu'on nous assène tous les jours: c'est d'ailleurs là que vous êtes le meilleur et le plus fin des orateurs.

    Les Français ne sont pas dupes devant la calomnie, surtout lorsqu'elle est aussi grosse. Ils sont mêmes sévères lorsque l'on diabolise les personnalités politiques. Même si les exemples ne vous plairont pas, il faut garder à l'esprit le contexte passé:

    -Le Pen a toujours été renforcé par la diabolisation
    -Sarkozy également pendant la campagne de 2007
    -Villepin et les calomnies de Sarkozy ainsi que son croc de boucher a lui aussi eu la faveur des Français pendant l'affaire Clearstream.

    Que vous soyez calomnié bêtement est une bonne chose, cela signifie que vous bousculez l'establishment et l'idéologie stupide de l'ultra mondialisme.

    Si j'étais vous et que je disposais de votre don pour parler, argumenter et convaincre, j'irai sur les plateaux de télé et m'amuserait de ses insultes, j'utiliserai l'ironie en concentrant ma réponse sur les incohérences politiques de vos advsersaires. Vous êtes profondément génial lorsque vous insérez de l'humour dans votre rhétorique.

    Ne faites pas la victime, restez digne et fier, il n'est pas utile de s'abaisser à répondre à des détracteurs si petits.

    Dans les cas vous aurez ma voix en 2012, mais svp attaquez les politiquement au lieu de vous défendre !

    Amitiés,

    Phidias

  40. Hold-up dit :

    N° 182 - Jake

    Vous avez dit : " Et surtout, éviter d'aller souscrire des retraites par capitalisation chez Sarko-Frère. "
    Certes, mais le problème c'est qu'il y a des décrets qui obligent dans certains cas, la souscription à Sarko-frère de "Malakoff- Médéric". Sur le répondeur de Daniel Mermet, il y a un mois, on entendait le témoignage de la présidente d'une association qui avait été étonnée de voir que dans le dossier d'une employée embauchée sous " contrat aidé " on l'y obligeait de souscrire chez Sarko-frère et c° !

    C'était obligatoire pour pouvoir embaucher la personne sous " contrat aidé " - Incroyable non ? Il n'y avait pas d'autre choix que la retraite par capitalisation !.... Et oui, des décrets ont été votés en catimini pour amorcer " la pompe à phynance " des retraites privées par capitalisation, sinon personne ne serait assez fou pour cotisez chez les boursicoteurs, ces vampires ivres morts, qui transforment votre retraite en beaux ronds de fumée !

  41. Jake dit :

    Bon, on a déjà trouvé une banque citoyenne "La NEF" même si le côté BIO me tape un peu sur les nerfs, car comme on parle de patrons en mélangeant CAC40 et TPE/PME, on parle d'agriculture en opposant parfois les petits paysans et les paysans BIO. Aujourd'hui, tout le monde ne peut pas se nourrir avec du BIO et n'en a pas forcément les moyens. [fermer la parenthèse]
    Qui a des références solides pour des assurances citoyennes, une mutuelle citoyenne, et à quand des grandes surfaces citoyennes. Marre d'engraisser Carrefour, Leclerc, and Co !

  42. Mister Cyril dit :

    Sans faire parti du FdG, je suis d'accord avec vous pour ne pas laisser tomber le combat des retraites sur le fond (les mêmes débats vont réapparaitre dés 2013) et sur les formes (pour les combats à venir) et autres raisons moins politiquement correctes...mais je suis surpris que vous évoquiez le combat du journal Politis sans mentionner de façon plus explicite la pétition qui a recueuillie plus de 100 000 signatures sur le net la dernière semaine...certainement un oubli...lors du difficile combat pour éviter la forfaiture de Versailles nous avions péniblement eu ces signatures en 5 mois de boulôt acharné mais c'est là que j'avais commencé à percevoir votre hargne et courage politique...

    http://www.referendumretraites.org

  43. Françoise dit :

    157
    le Prolo du Biolo (PG 69) dit:
    17 novembre 2010 à 13h29

    Salut
    j'ai fait le tour du web pour trouver une banque différente, mais il semble que La Nef soit associée au Crédit Coopératif lui même filiale des Banques Populaires

  44. Simon Bolivar dit :

    @Hold-Up
    C'était obligatoire pour pouvoir embaucher la personne sous " contrat aidé " - Incroyable non ? Il n'y avait pas d'autre choix que la retraite par capitalisation !...

    Il faudrait voir à ne pas tout mélanger, cela enlève beaucoup à la force du propos.
    Médéric existe depuis bien avant Sarkozy et ne fait pas que des retraites par capitalisation. Ce groupe est affilié à l'AGIRC-ARRCO qui assure la retraite complémentaire (système de répartition par points) de la quasi totalité des salariés du privé, cadres et non-cadres. Son pendant dans la fonction publique étant l'IRCANTEC (ou d'autres du même tonneau).

    La surprise de cette personne est probablement imputable au fait que les CES ne bénéificiaient pas d'une retraite complémentaire obligatoire, et que les nouveaux contrats aidés (CAE, CI) y sont soumis.
    Quant au choix de la caisse parmi les dizaines de membres de l'ARRCO-AGIC, il est au choix de l'employer sauf si la convention collective le spécifie.

    Il ne s'agit donc en aucun cas d'une retraite par capitalisation obligatoire !

  45. Jake dit :

    @ 190 Hold-up

    à vérifier toutefois que, dans ce cas là, ce ne soit pas dans le cadre des régimes obligatoires AGIRC ARRCO. on parlerait là de retraite par répartition et Malakoff-Médéric ne serait qu'un adhérent de ces régimes.

  46. pichenette dit :

    Pas de différence entre : "Il se sert du peuple" et "il sert le peuple" ?
    Tout étant à la louche et hors réalité, seulement dans l'image, peut-être ne faut-il s'étonner de rien, tant que les individus n'auront pas repris le goût de se battre collectivement?
    J'ai trouvé que DSK glissait vers le social, avait envie d'être gentil avec les démunis, encore un peu et il aurait pû exprimer qu'il allait s'encarter au PG, mais l'interview s'est terminée, en montrant bien qu'il voulait devenir Quelqu'un d'important pour les Français. Vive l'égalité réelle, pas la formelle, ça fait un peu formol, cette bestiole qu'on met dans le formol, avec aussi la liberté et la fraternité pendant qu'on y est.
    Très réjouissants les commentaires, mais si loin de la grande masse qui peut être bien gentille mais qui subit l'attraction terrestre et freine l'élan libérateur.

  47. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ - Jake - 191

    A propos des engagements bios de la Banque alternative La Nef:
    "le côté BIO me tape un peu sur les nerfs, car comme on parle de patrons en mélangeant CAC40 et TPE/PME, on parle d'agriculture en opposant parfois les petits paysans et les paysans BIO."

    Je ne sais pas où tu as vu que l'on doit opposer les petits agriculteurs aux agriculteurs bios, ce sont souvent les mêmes... Le bio impose la rotation des cultures et de petites parcelles associant parfois plusieurs types de plantes, ce qui ne se pratique pas dans les plaines de la Beauce...

    Et dans les dernières manifs contre la réforme des retraites, on a beaucoup vu la "Confédération Paysanne", 2ème syndicat agricole en France (20% des voix), qui défend les paysans petits et bios.

    Issue en partie des anciens "Paysans Travailleurs" de Bretagne, et très avancée sur le plan de la lutte sociale et de la remise en question du système productiviste capitaliste, pour la souveraineté alimentaire, une agriculture paysanne et respectueuse de l’environnement, etc...

    Pour preuve : Un appel signé par elle et le PG … "pour une transition écologique et sociale" :
    http://www.confederationpaysanne.fr/cancon_cancun_appel_transitio_cologique_socia_1.php&actualite_id=1734

  48. Michel Darribehaude (PG11) dit :

    Même absent et donc dans l'impossibilité de défendre notre point de vue, Jean-Luc Mélenchon est l'objet de petites phrases assassines qui, venant de différents médias et ajoutées les unes aux autres, montrent le mur qui s'élève peu à peu contre les idées du FdG.

    Les deux derniers exemples que j'ai entendus viennent de C dans l'air ce soir :
    - D. Olivennes dixit : Jean-Luc Mélenchon est "irresponsable" sur la fiscalité si on le compare à F. Hollande - bien entendu, aucune explication, aucun exemple, rien que cette phrase lapidaire ;
    - selon le "grand-politologue-de-service" (j'oublie son nom, mais on peut lui faire confiance pour dispenser la pensée unique) : Jean-Luc Mélenchon a eu le tort d'aller chez Drucker car lui qui est "si souvent dans la posture du donneur de leçons" il a succombé aux charmes des médias.

    Bigre !

  49. Nicolas B. dit :

    Pour faire écho à la la demande de Jean Luc Mélenchon sur l'entretien de DSK, il y a le site de FAKIR, ou François RUFFIN a fait un résumé de ce monsieur de gauche.
    je met le lien (j'ai pas bien compris comment faire), j'espère que "Ça ira !".
    ,
    Pour ceux qui ne connaissent pas.

  50. Cathar dit :

    Je tenais à souligner le bel et puissant article de maxime VIVAS sur le populisme, ici...


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