19nov 10

Je vais au congrès du Parti de Gauche au Mans

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J’écris ces lignes juste avant de boucler mon bagage pour partir au Mans où se tiendra le congrès du Parti de Gauche pendant trois jours. A la maison, c’est un peu des grimaces de me voir passer les dernières heures avant le départ devant mon clavier entre l’écriture de mes discours et cette note. L’engagement politique n’est pas un long fleuve tranquille, si fermes que soient les berges. Dans ces lignes il est donc un peu question du congrès. Puis, à l’aide de deux entretiens de presse que je colle ici, j’éclaire mon point de vue sur la question des rapports avec le Parti Socialiste et les euros-verts.

Dans quelques heures commencera le deuxième congrès du Parti de Gauche. Si j’en juge par le nombre des accréditations, je pense que nous aurons une couverture de presse qui permettra à ceux qui le voudront d’en savoir autant qu’ils le souhaitent. Et puis, dimanche, le discours de clôture sera retransmis sur LCI et Public Sénat ce qui signale la constance de ces deux médias audiovisuels. Ils suivent en effet nos travaux depuis le premier meeting de lancement du parti, au gymnase de Saint-Ouen où nous avions rassemblé trois mille personnes, en présence notamment du fondateur de Die Linke, Oskar La Fontaine. Tous les Allemands ne sont pas Cohn Bendit.

Les délégués des comités du parti vont procéder à la mise en place des fondamentaux du parti comme les statuts, et les instances qui y sont prévues : bureau national et commissions nationales. Tout cela est en discussion depuis des mois dans les moments que l’organisation de l’action de terrain a laissé libre. Le congrès est la dernière étape après que toutes les aspérités et difficultés ont été rabotées par ce long cheminement. Les documents plus lourds, qui d’habitude clouent sur place et déchirent des organisations aussi jeune que la notre, ont été inscrits dans une méthode qui permet de traiter la difficulté. Programme gouvernemental, Manifeste, tout suit un renouvellement permanent et chaque moment n’est qu’une étape. Nous n’avons pas le gout des tablettes saintes fulminées dans le feu et les odeurs de souffre puis descendues de la montagne et proclamées devant les tribus rassemblées autour de leurs chefs de tente. De toute façon nous n’avons pas le choix. Souvent, mais pas toujours, beaucoup de choses ne sont pas prêtes à temps. Une partie de l’explication est qu’il faut tenir compte de tout ce que nous avons à faire et parce que notre priorité c’est l’action. Une autre est que nous avons le lot ordinaire de faiblesses humaines et que parfois d’aucuns ont les yeux plus gros que le ventre, comme on dit, s’engagent à beaucoup et font bien moins que prévu ou bien abandonnent leur tache en route sans crier gare. Ce qui se vit dans les drames, les théorisations et les règlements de compte ailleurs se règle par de simples moqueries parmi nous. Ce qui compte ce ne sont pas les kilos de littérature alignés devant l’appétit des souris mais la cohérence des actes avec les propos tenus et le résultat acquis par cette méthode. Dans ce domaine nous nous sentons forts. Très forts !

Deux faits doivent être mis en lumière à propos de ce qui va se passer. Attention ! Je n’ai pas l’intention ici ni de commencer mes interventions devant le congrès, ni d’en annoncer les déroulements, d’ailleurs assez imprévisibles les unes comme les autres. Le premier est l’ouverture du congrès. Quinze ou seize personnalités, qui ne sont pas membres de notre parti, vont prendre la parole devant nous, dans le cours même de nos débats. Elles diront ce qu’elles voudront pour nous interpeller, nous alerter ou prendre part à nos préoccupations. Librement. Je ne crois pas qu’il y ait de précédent à cette façon de faire. Pour nous l’idée est que le Parti n’est pas une fin en soi. Il n’est pas non plus  le lieu d’une vérité exclusivement détenue par ses participants. Le parti est un outil, rien de plus. Sa cohérence d’action est la finalité recherchée. Son exigence idéologique est  vouée à cette finalité. Il faut être précis et clair pour être efficace. Pas pour atteindre je ne sais quelle vérité. L’action politique de gauche n’est pas une science exacte mais plutôt un art de réalisation. Pour le reste, chacun est ce qu’il est, avec tous les humus d’expérience et d’idée qui le composent et si la vie de parti transforme les personnes, évidemment, c’est chacun à sa main et manière d’être. C’est l’intérêt de tous qu’il en soit ainsi. Le parti ne discipline pas les têtes mais l’action en commun. Le dogmatisme n’a pas sa place parmi nous. Le Parti de Gauche n’a pas la culture « vieux gauchiste » du grimoire, de l’explication définitive sur les virgules et l’exigence d’une improbable doxa globale, verbeuse et compilatoire, dont, en général, le principal résultat est d’instituer une cléricature hargneuse et inquisitoriale.

Le second point remarquable de notre congrès est qu’il n’y a eu qu’un seul texte proposé au vote des adhérents. La résolution politique, comme on l’appelle, dont la rédaction collective aux membres du bureau national sortant a été confiée à François Delapierre, sera amendée à l’intérieur d’une même orientation générale. Ce qui est remarquable c’est que compte tenu des origines, des cultures, de l’expérience et du poids de vie de ceux qui constituent cette équipe fondatrice il y avait de quoi faire cinq ou six textes différents si l’on s’était abandonné aux manies détestables que je pointais il y a un instant. C’est donc par un acte volontaire que l’unité de vue des fondateurs a été confirmée. Il en est ainsi parce que l’expérience nous a soudé et homogénéisé ainsi qu’une pratique qui se soucie davantage d’être « collective », et donc inclusive, que strictement « démocratique » où l’on se compte sur tous les sujets à tous bouts de champ parce que se confrontent des sectarismes et des certitudes imperméables. Pour autant cela n’enlève rien au débat et à la liberté de ton. A présent nous avons une question à trancher qu’il faut régler avec pragmatisme et sens du concret. Comment concilier notre refus absolu d’être instrumentalisés par les dirigeants socialistes et euro-verts avec notre refus non moins absolu d’être instrumentalisés par Nicolas Sarkozy ? Une pression maximale s’exerce sur nous pour nous faire dire que « quoiqu’il arrive, nous nous rallierons ». Les dirigeants socialistes oscillent entre injures, appels du pied et insinuations selon qu’ils souhaitent l’alliance au centre ou à gauche. Il n’en est pourtant pas question. Comment formuler l’ambition de notre révolution citoyenne sans affaiblir notre tradition de fidélité d’opposition à la droite. De nombreux points de vue existent parmi nous sur la façon de répondre à cette question. Ce sera un des fils rouges de nos discussions de Congrès. 

J’ai les honneurs du journal « Les Inrockuptibles ». Certes, le titre est, somme toute, ambigu, en dépit de sa brutalité : « Mélenchon l’emmerdeur ». Il est vrai que les photos sinistres qui sont données de moi, dans le grand (tout est relatif) bureau collectif du siège du Parti de Gauche, me font cousin germain de Belphégor après qu’il a enlevé son suaire. Mais rien ne me gâche le plaisir d’être à la une de ce journal. Pas même non plus le titre intérieur : « le méchant bon ». Car tout cela est tellement conforme aux leçons de bonne tenue que m’a donné la caste médiatique ces temps derniers ! Maintenant je sais comment parler respectueusement aux médiacrates. Mais lire quatre pages, fort bien écrites par Anne Sophie Mercier et un entretien avec Thomas Legrand et Marion Mourgue est un plaisir suave. Ne serait-ce qu’en pensant aux rats de la branchouille qui me voulaient proscrits dans la presse de bonne tenue. Et comme je m’attends à lire maintes horreurs ailleurs bientôt je prends ma respiration avec ce moment de presse. Mais trêve d’humour vache. L’entretien m’a donné l’occasion d’avancer sur quelques sujets sensibles et je crois utile de le reproduire ici. Mais, bien sûr je vous invite à vous offrir la promenade dans ces pages. Conservez la une, un collector, qui fera très chic sous verre dans votre salle à manger en guise de portrait officiel frondeur. 

Interview publiée dans les Inrockuptibles. « Les Inrocks » : Ces derniers temps on a beaucoup parlé de votre positionnement. Vous avez dit vous même que vous aviez choisi d'occuper un créneau. Pouvez-vous définir votre identité politique sur la scène actuelle française?

JLM : Cette scène va s’écrouler. Je joue en rupture du système. J’ai un objectif et un plan de route. Mon objectif est de permettre à ce pays de faire une révolution citoyenne, d’éradiquer la finance et d'y substituer des normes de fonctionnement socialiste et écologique. C'est ça l'épure générale. 

Avec des références quand même?

JLM : Ma référence générale, elle est constante, je suis un jaurésien, donc un républicain socialiste. Je suis partisan d'une révolution de la société. La révolution, c'est trois choses. Premièrement un changement du régime de la propriété. Contre la dictature de l'actionnariat, je veux ramener des secteurs comme l’éducation, la santé, l’énergie, la banque dans la propriété sociale, celle de l'Etat, des collectivités, et des coopératives. Deuxièmement, la révolution, c'est un changement des institutions. Je veux une Constituante pour tourner la page de la Vème République et de sa monarchie aggravée par dix  réformes au cours des dix dernières années. Et troisième élément, c'est le renversement des valeurs qui sont au pouvoir. Aujourd'hui, la valeur centrale, c'est le chacun pour soi, la concurrence libre et non faussée. Avec moi, les valeurs de solidarité, d'égalité, d’écologie et d’émancipation seront au pouvoir ! C'est ça une révolution. Et il y a l'adjectif « citoyenne » qui lui est accolé. Dans le système que j'imagine, on votera beaucoup. Je crois à la démocratie représentative !

Est-ce que cette révolution citoyenne c'est possible de la faire d'ici à 2012 ou est-ce qu'elle se fait sur un temps plus long ?

JLM : Elle a déjà commencé sous une forme chaotique, bringuebalante, depuis 2005 quand la totalité des superstructures et des élites ont appelé à voter oui et que le pays a voté non. C’est une révolution permanente. Elle s'arrête quand les électeurs n'en veulent plus. C'est la méthode appliquée au Venezuela, en Bolivie, en Equateur…
Si on vote constamment, comment pouvez-vous être sûr que la société qui résultera de ces votes sera celle que vous appelez de vos vœux ? JLM : Il faut convaincre. Et s'incliner devant le résultat des votes ! Pour moi le dernier mot revient à la souveraineté populaire. On ne va pas faire le changement si profond  auquel j'aspire, de force, contre les gens. La révolution citoyenne, ce n'est pas une dictature. C'est une ligne politique pour révolutionner la société. C'est à la fois le moyen et la méthode.

Vous avez été sénateur, membre du gouvernement de Lionel Jospin. Comment peut-on être sûr que vous allez restez radical et ne pas devenir un notable à la solde du PS au sein du gouvernement ?

JLM : Ou nos idées gouvernent, ou on reste à l'extérieur ! Nous n’irons pas mendier des arrangements pour gouverner. C'est une vue de l'esprit ! 2005 a été une grande rupture, pour moi. A ce moment-là, j'ai ouvert les yeux. Je suis guéri. J’ai rompu avec le PS. Nous n'irons pas attendre, béret à la main, rue de Solférino, que les différentes factions se soient entendues sur le programme du plus petit dénominateur commun entre elles. Et ensuite l'avaler sagement au nom du vote utile ? L'élection n'a pas eu lieu mais il faudrait qu'on s’incline ! Rêve ! Le vote utile qu’exige le parti socialiste c'est un vote futile, sans contenu. Un chèque en blanc. Il n'en est pas question ! Au PS, ils croient qu'ils ont déjà gagné. Ils se font des illusions. Je fais le pari que certaines circonstances historiques, desquelles nous nous rapprochons, peuvent donner leur chance à un autre chemin à gauche, le notre. Et je leur pose cette question : si c'est moi qui suis en tête de la gauche au premier tour de la présidentielle, à supposer que ce soit moi le candidat, est ce qu'ils se désistent pour moi au second tour?

Ça ne sert à rien de vous demander si vous préférer Martine Aubry ou DSK?

JLM : Exact ! Choisir Strauss Kahn est une idée perdante à tout coup ! Appeler la gauche française à appliquer la politique du FMI ? Ce serait un désastre moral et politique total ! Je dis aux chefs socialistes et d’Europe Ecologie : si la gauche revient au pouvoir, elle devra trancher « qui va payer : le capital ou le travail ? ». Programme en main : si pour eux c’est le travail, ce sera sans nous et contre nous !

Au PS, on vous accuse d'être devenu « l'idiot utile » de Nicolas Sarkozy ?

JLM : C’est une injure de stalinien ! C’est le mot à la mode. Allons-y ! « Les idiots utiles » du système de l’Europe libérale ont un nom, les chefs socialistes et une adresse rue de Solférino. Moi je ne les injurie pas je critique leur programme. Eux, c’est l’horreur. Jean-Paul Huchon dit que je suis « pire que Le Pen », Manuel Valls que je suis un « danger pour la démocratie ».  Quelle honte de parler comme ça à un homme comme moi. J’ai gagné mes galons dans la bataille contre les dictatures. Et eux ? Pour qui ils se prennent? Ce sont les socialistes qui divisent la gauche aujourd'hui. Les seuls qui se soient prononcés, dans le débat sur les retraites, pour l'allongement de la durée de cotisation c’est eux ! Qui fait perdre la gauche depuis trois élections présidentielles ? Est-ce moi? Non ! C'est le PS ! Sa ligne social libérale est incapable d'entraîner le peuple français derrière l'idée qu'une alternative est possible.

Est-ce qu'au cours de la primaire du PS vous direz aux militants de votre parti de participer ?

JLM : Par facétie ? Mais ce ne serait pas loyal. On s'invitera dans la primaire par nos thèmes.

Pendant que j’y suis, vu l’énergie que cela me demande à faire et à relire, sans parler du travail du journaliste qui doit faire les questions, ici c’est Serge Danilo, et le décryptage de mes flots de paroles, je veux aussi vous donner à lire une autre interview. Vous n’aurez aucune chance de lire ailleurs que dans notre région de congrès puisqu’elle parait dans « le Maine Libre ». Je crois pouvoir dire qu’elle apporte aussi au débat que j’ai évoqué.

Le Maine Libre : « Que retenez-vous de l’intervention du président de la République mardi soir après le remaniement du gouvernement ? »

Jean-Luc Mélenchon : « On a le sentiment d’un grand désarroi de l’équipe au pouvoir. Le chef de l’Etat a souvent paru embarrassé dans ses propos et assez confus. Si l’idée du remaniement c’était de faire diversion, elle a fait flop. Ce que nous avons vu, c’est surtout quelqu’un qui a tourné la page de la mobilisation sur les retraites avec une désinvolture absolument incroyable ! Puis il  réaffirme une ligne économique terrible : continuer à contracter les dépenses de l’Etat et à ne pas augmenter les recettes. Au passage, un cadeau fiscal de 3 milliards aux plus riches avec la suppression conjointe de l’impôt sur la fortune et du bouclier fiscal. Austérité pour tous et faveurs aux riches quelle ligne !

Vous désapprouvez également les propos de Dominique Strauss-Kahn lorsqu’il dit que le  FMI est de gauche.

JLM : C’est une très mauvaise plaisanterie. D’abord, le FMI est une organisation a-démocratique puisque par définition un seul pays dispose du droit de veto, ce sont les Etats-Unis. Le FMI est également directement responsable de situations sociales tragiques dans une dizaine de pays. Faire passer ça pour une organisation de gauche, c’est faire preuve d’un immense cynisme. Avec cette politique-là, alors nous ne pourrons pas rassembler la gauche.

Le Parti de gauche ne pourrait pas faire alliance si le PS parvenait à faire élire DSK ?

JLM : Je ne vois pas trop comment on pourrait gouverner ensemble. Car au fond, la gauche va devoir répondre à une question : qui va payer la crise : le capital ou le travail ? Si c’est une nouvelle fois le travail, alors ce sera sans nous et contre nous. Supposez que l’on soit en Grèce : en aucun cas, je ne gouvernerai  avec M. Papandreou.

Vous ne tournez tout de même pas le dos à une alliance avec le PS ?

JLM : Aujourd’hui, personne ne peut dire quel est le programme du parti socialiste, ni qui est son vrai porte-parole, ni quelle formule gouvernementale il propose. Je ne vois pas pourquoi ce serait à moi de me positionner devant tant d’incertitudes. Il y a une règle républicaine qui veut que l’on se désiste pour celui qui arrive en tête au premier tour. Et si c’est nous qui arrivons en tête à des élections cantonales ou présidentielle, est-ce que le PS se désistera pour notre candidat ? Je voudrais aussi savoir si au sein du PS, je suis comme le dit M. Valls, « un danger pour la démocratie » ou comme le dit M. Huchon, « pire que Le Pen » ?

Il est vrai que les attaques violentes à votre égard proviennent principalement du PS ou des Verts. Cela vous étonne ?

JLM : Dans un premier temps, j’ai été profondément blessé de voir que des gens, avec qui j’ai travaillé pendant trente ans, osent dire que je suis « un danger pour la démocratie » ou que je suis pire que Le Pen. Je laisse de côté M. Cohn-Bendit qui invente des mots que je n’ai pas utilisé et qui est profondément méprisable. On est habitué à ses excès et ses provocations. Mais en réalité, ceux qui font ça c’est avec l’idée de rompre avec la gauche du PS au profit d’une alliance centriste dans laquelle se retrouveraient des gens « raisonnables », tous les autres étant des extrémistes. C’est cela leur idée.

Vous avez à plusieurs reprises indiqué votre intention d’être candidat à la présidentielle. André Chassaigne, du PC, aussi.

JLM : J’ai dit que je m’en sentais capable mais si quelqu’un d’autre a une meilleure idée… C’est vrai, André Chassaigne a également indiqué vouloir être candidat. Je pense que c’est à nos directions politiques, le parti communiste, la gauche unitaire et le parti de gauche, de faire une proposition pour un candidat. Il faut assumer nos responsabilités. Mais, j’aimerais bien que nous prenions une décision rapidement. J’espère qu’en janvier, ce sera le cas. Il faut que l’on sache où l’on va. Nous aurons besoin de faire une campagne longue.

On vous voit beaucoup à la télé, chez Drucker, votre livre est en tête des ventes…

JLM : Le livre est tombé à pic, concours de circonstances, avec un large mouvement social. Du coup, les idées du parti de gauche et de la révolution citoyenne ont eu une large résonnance. Disons que l’on a gagné nos galons. Je ne vais pas m’en plaindre.

Vous avez pris en fait la place qu’occupait Olivier Besancenot ?

JLM : Je ne le crois pas. Il y a un sondage récent qui lui donne 4, 5%. C’est le score qu’il a obtenu à la présidentielle. Donc, il n’est pas effacé. La question c’est de savoir ce qu’il compte faire de ces 4, 5%. Les additionner avec les nôtres ou pas ? Nous, on  a redynamisé un terrain qui était en jachère avec des gens qui étaient un peu désorientés, qui venaient des socialistes, des syndicalistes. On est plutôt une addition et pas une soustraction. Si on se rassemble, on est certain de passer la barre des 10% et donc de peser sur la situation politique, on ne fera pas de la figuration ».

« Le  Grand Soir » est un formidable outil d’information sur internet dont Maxime Vivas est la figure la plus connue de nous en France. C’est un des visages les plus respectés du monde des altermondialistes et militants de l’autre gauche notamment lorsqu’ils sont avides d’informations documentées en provenance de l’Amérique du sud. « Le Grand Soir » a publié il y a deux ans un article paru dans la presse argentine et relatif à la période de la dictature dont on sait qu'elle a fait des dizaines de milliers de victimes et 20 000 disparus, dont beaucoup ont été jetés vivants à la mer du haut d'avions ou d'hélicoptères. Devant l’ambassade de France à Buenos Aires se voit un mémorial où figurent noms et visages de nos compatriotes assassinés dans cette période. Ces évènements sont tout frais dans ma mémoire. Je m’y suis impliqué, modestement mais autant que j’ai pu, aux côtés de la résistance militante de l’époque en assurant depuis la France, avec d’autres, les moyens de la solidarité et l’accueil de ceux que l’on parvenait à exfiltrer. Plus tard j’accompagnais deux témoins au procès de l’un des dictateurs de la junte fasciste, le général Viola. Mon engagement dans ce combat me valut d’être décoré commandeur de l’ordre national du mérite argentin par le premier Président élu après la dictature, Raoul Alfonsin. C’est dire que rien de ce qui se passe à propos d’Argentine ne me laisse indifférent.
 
L’article paru dans « Le Grand Soir » comportait deux mots (qu’on ne doit pas reproduire) accusateurs contre un protagoniste, Conseiller "spécial" de Nicolas Sarkozy. Ce dernier veut déposer plainte contre tous les médias qui ont  reproduit  l'article, ou le passage  qui le met en cause. La juge de l'Instruction a reçu Le Grand Soir lundi à … Auxerre ! Etrange localisation de l’affaire due à l’engorgement des tribunaux parisiens, nous explique-t-on. Cette juge, selon le récit de nos amis aurait révélé qu'elle aurait conseillé à ce personnage de limiter ses plaintes à quelques organes. Faute de quoi la procédure ne pourrait aboutir avant des années. Il a alors fait une stricte sélection, en tenant à ce que Le Grand Soir y figure. Maxime Vivas déclare : « C'est beaucoup d'honneur et l'expression d'une volonté de nous faire disparaître du paysage médiatique alors que notre audience est croissante et notre visibilité assez grande pour que nos articles soient repris par des dizaines de sites français et étrangers et que nous soyons invités pour des reportages en Asie, Amérique latine, Afrique ». Je vous tiendrai informé des rebondissements de cette affaire car nous serons solidaires.

Je vous propose de devenir les illustrateurs de mes prochains billets ! Chaque mois, je vous proposerai un thème. Il s'agira alors de me faire parvenir par messagerie électronique une petite série de photographies qui, selon vous, apportent un témoignage original, personnel ou tout simplement esthétique. Nous sélectionnerons alors les meilleures photographies. Elles figureront en bonne place tout au long d'un des billets du mois, comme je le fais d'habitude. Bien entendu, votre participation est bénévole, et je m'engage à ne faire aucun usage commercial de vos clichés. Ils ne serviront qu'à illustrer mes billets. En revanche, vous vous engagez à ne nous communiquer que des photographies dont vous êtes l'auteur et qui sont par conséquent libres de droits. Il vous appartiendra de vous assurer que toutes les personnes figurant sur les photographies sont informées que ces photographies seront publiées sur mon blog, et qu'elles y consentent librement, sans rémunération d'aucune sorte. Cette restriction ne s'applique pas à "l’image d’un groupe de personnes sur un lieu public … à la condition que l’image ne centre pas l’attention sur l’une ou l’autre d’entre elles". Dans tous les cas, évidemment, nous éliminerons les photographies qui ne respecteraient pas la dignité et l'intimité des sujets photographiés. Vous serez crédité pour votre témoignage : votre nom, et éventuellement un lien vers votre blog, apparaîtra en tête du billet que vous aurez été choisi pour illustrer. Merci d’avance. Je vous dirai quand on commence. D’ici là préparez vos sélections si vous êtes intéressés. Souvenez vous que j’aime aussi le noir et blanc. Et que mon choix est libre et arbitraire.


368 commentaires à “Je vais au congrès du Parti de Gauche au Mans”
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  1. Zapping dit :

    Discours de Pierre Laurent au congrès du Mans : "Tout nous invite à poursuivre ensemble le chemin entrepris !"
    http://www.lateledegauche.fr/index.php?pge=emission&id_departement=12&id_video=315&tag=front%20de%20gauche

    Discours de Christian Picquet au congrès du Mans : "il faut aller vers un Die Linke à la française"
    http://www.lateledegauche.fr/index.php?pge=emission&id_departement=12&id_video=316&tag=front%20de%20gauche

    Discours de Marc Dolez au congrès du mans : "Nous devons porter une nouvelle articulation entre le mouvement social et les perspectives politiques !"
    http://www.lateledegauche.fr/index.php?pge=emission&id_departement=12&id_video=317&tag=dolez

  2. Descartes dit :

    @Le prolo du biolo (#285)

    Ce n'est pas refuser d'assumer les différences, ni "préparer des futurs cocus" comme tu dis, que de rechercher avant tout ce qui nous unis.

    Si. C'est précisément comme cela qu'on fabrique les futurs cocus, ceux qui découvriront le jour ou l'on sera au gouvernement (même si c'est sur un strapontin) qu'on se battait en fait pour des choses différentes. L'exemple de la "gauche plurielle" devrait nous servir d'exemple de ce qu'il ne faut pas faire. Là aussi, on avait signé des accords de désistement qui passaient gentiment sur les points de désaccord. Moralité, on s'est mangés l'arrêt de Superphénix (10 Md€, des milliers d'emplois et un savoir faire sans égal jetés à la poubelle) et la privatisation de France Télécom et d'Air France. Mais bien sur, comme nous avaient dit à l'époque nos dirigeants du PCF, "il faut chercher ce qui nous unit, et pas ce qui nous divise...".

    Et s'il y a encore quelques différences (que tu aimes bien monter en épingle, semble-t-il...)

    Faut bien que quelqu'un le fasse, parmi le cœur bêlant de ceux qui préfèrent faire comme si les problèmes n'existaient pas. Et qui risquent de transformer le FdG en un mouvement attrape tout (M'PEP, FASE, NPA, manque plus que le raton laveur...) jusqu'à en faire un monstre qui regrouperait sur chaque question les adversaires et les partisans de tout et son contraire.

    Si l'on veut jouer le jeu de la démocratie, il faut donner au citoyen la possibilité de choisir entre des options clairement posées. Et cela suppose que chaque mouvement politique avance un projet qui tranche les questions. Avec un FdG à trois, cela risque déjà d'être difficile (que proposera-t-on par exemple en matière de politique nucléaire ou industrielle ?). Ajoute à cela la FASE et le NPA, cela risque d'être tout bonnement impossible.

  3. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    Pour ceux qui se font encore des illusions sur le prétendu "vote utile".

    Le programme "socialiste" de Mr DSK pour l'Europe, et pour la France (suite) :

    http://www.marianne2.fr/Quand-DSK-devoile-son-plan-secret-pour-l-Europe_a200027.html

    P.S.
    Une loupe sera offerte à qui trouvera la différence avec celui de ce bon Mr Sarkozy.

  4. AG91 dit :

    @Guillaume 287,
    Pas sympa du tout ton poste à mon égard, pourtant
    1 Il y a bien dans le Monde un article qui commence ainsi et je voulais inciter à le lire.
    2 il y a (ou avait) bien un rassemblement à la Bourse aujourd'hui non?
    je te cite :"Tu sais en général, nous les gens de gauche, on ne s'attache pas vraiment aux personnes et encore moins à ce qu'on écrit dans des journeaux réactionnaires. "
    mais ce nous c'est toi et puis qui ?
    et les journaux réactionnaires comme le Monde sont lus par qui ? par les gens de rien dans mon genre qui ne s'expriment pas comme tu voudrais mais mon cher que chacun se réjouisse à sa guise que le capitalisme soit en phase de dépassement et y participe et pour ma part je préfère Mélenchon maitre du jeu électoral de gauche (cf l'article) plutot que qui que ce soit d'autre, ne t'en déplaise ou non.
    Sans rancune pourvu que le nous rassemble tout un chacun et sa manière d'exprimer sa sensibilité de révolutionnaire citoyen et de militer. et bien entendu cette gauche là n'a ni dieu ni maitre on est bien d'accord.

  5. langue-rouge dit :

    Décidément ça ne s’améliore pas ici. Comprenez moi bien je conçois tout à fait qu’on soit fan de Mélenchon. L’animal est doué. Il a de la gouaille. Et même si je suis peu sensible à son style je lui en reconnais.

    Mais entre Merce (post 294) le désignant porte parole du peuple (de quel droit et par quel miracle ?) et AG 91(post282) qui se réjouit de lire que JLMélenchon règne en maître sur la gauche radicale, il y a comme un petit air nauséabond de caudillisme qui souffle sur ce blog.

    Quand on a connut l’époque où le PCF et son secrétaire général régnaient en maître sur la gauche de la gauche, quand sans avoir connut cette époque on en a entendu parler, comment peut-on un instant se réjouir de lire que quelqu’un quelqu’il soit règne en maître sur la gauche de la gauche ?

    On peut comme tu l’écris AG97 préférer que ce soit « Mélenchon maître du jeu électoral de gauche (cf l'article) plutot que qui que ce soit d'autre » sauf qu’il n’y a que les militants et sympaths du PG à le préférer. Les militants et sympaths du pcf préféreraient que ce soit quelqu’un du pcf, celles et ceux de la Fase encore un autre et ceux du NPA encore un autre. Bref si on est réellement unitaire, on a tout intérêt à être humble pour ne pas donner aux autres l’impression que sa conception de l’unité revient à écraser les autres partenaires et à leur imposer ses conditions sous prétexte qu’on dispose du candidat le plus populaire.
    Et cela d’autant plus que la popularité aujourd’hui c’est très éphémère et fragile d’une part et que d’autre part celle de Mélenchon (6 à7 % d’intention de vote) n’écrase pas vraiment celle d’un Besancenot par exemple (4 à5% d’intention de vote).

  6. vaz jean-philippe dit :

    @ Langue rouge

    Comme je te l'ai éciris ailleurs, aies confiance dans les militants...Mélenchon n'est pas un dieu vivant, et même s'il se mettait à le penser, nous sommes là pour le recadrer. L'important est l'élargissement du Front de Gauche et la lame de fond, l'union de la gauche, pour aller à la lutte. Un mouvement est en route, rien ne l'arrêtera...
    Aujourd'hui, petite mobilisation à Marseille, mais mobilisation quand même, les contacts continuent à se nouer entre militants, sympatisants, c'est pour cela que je parle de lame de fond...Bref, rien n'est figé, nous sommes en mouvement.
    Amitiés militantes

  7. AG91 dit :

    @langue rouge et honnisoit, et guillaume,
    SVP, ne commentez pas nos commentaires si vous ne les lisez pas et si vous n’essayez pas de comprendre avant de répondre car cela veut dire que vous cherchez à imposez votre point de vue ; et de mon coté je fais juste les remarques suivantes :
    1 pour le Monde (donc pas moi si tu lis bien mon post) Mélenchon règne en maitre sur le jeu électoral de gauche : c’est le début de l’article,point c’est tout.
    2 que me proposer un autre pseudo c’est se moquer de moi et critiquer pour le plaisir d’ écraser et montrer que tu as des lettres eh bien tant mieux pour toi,je m’en réjouis.
    3 on a le droit d’ exprimer ici que certains femmes et hommes politiques sont au dessus des clameurs et répondent à nos idéaux par leur posture à gauche et par leurs discours et leurs actes.
    Que gagnez vous à déglinguer les autres dans votre petit jeu du « c’est moi que j’ai raison et pas toi «, c’est enfantin pas convaincant du tout et polémiquant à souhait (voir piquant) alors à quoi bon ? Ces moqueries et critiques del’expression des autres font progresser qui et quoi ? est ce ainsi que les liens se crééent ?

  8. Bruce dit :

    Mélenchon n'est pas un dieu vivant..., pourquoi les dieux cela existe ? En attendant, le président est une personne et une seule et il faudra bien que quelqu'un s'y colle. Et si ce n'est pas JL Mélenchon, qui ce cera ? qui a les aptitudes pour porter la parole haut et fort, et avec une rétorique qui confirme que l'homme est cultivé. Il faut un homme stable, robuste, qui ne met pas un genoux à terre aux attaques. Pour le moment, je pense que c'est l'homme politique qui s'en sort le mieux.
    Alors, que ce soit les militants qui forment un parti, personne n'a jamais dit le contraire, il n'a jamais été question que Mélenchon se prennent pour un dieu, il retranscrit parfaitement la lassitude et la colère des classes qui souffrent de cette politique. Il faut donc un homme à la tête pour porter la parole des autres, c'est comme cela dans notre démocratie.
    Au passage, un aphorisme : " l'homme créa les dieux mais l'inverse reste à prouver" (S Gainsbourg)".

  9. marj dit :

    @Bruce

    "En attendant, le président est une personne et une seule et il faudra bien que quelqu'un s'y colle. "

    J'espère bien que cette question est secondaire ici comme elle l'est pour moi...car l'objectif est bien de changer de république et de défaire une constitution qui donne des pouvoirs énormes à un monarque élu ? Ceux qui se disent progressistes devraient au moins s'entendre pour exécrer un tel système.
    Dans ce contexte, mettre en avant des qualités personnelles (que d'autres sont aussi capables d'endosser d'ailleurs) n'a pas grand sens...il s'agit uniquement de porter temporairement un projet collectif (puisque l'actuelle constitution nous y oblige) dont les principaux acteurs sont vous et moi !

  10. Bruce dit :

    @Marj,
    Et bien, présentez-vous, qu'attendez-vous ? qui porte votre parole dans la vie politique, les médias ? vous ?
    Comme vous le soulignez, la constitution nous oblige à avoir un homme représentatif d'un parti pour l'élection présidentielle, ce n'est pas nouveau, même si c'est discutable. Alors, c'est bien de dire des phrases du style : "plus de président avec autant de pouvoir", j'irais même plus loin, plus de président du tout, mais un conseil à la place, qui peut-être contre une bonne idée comme cela ? personne....
    En attendant, pour changer les règles du jeu, il faut jouer avec les règles du jeu. Et les règles du jeu, c'est qu'il faut voter pour quelqu'un. Au jour d'aujourd'hui, ni vous, ni moi, ni le parti de gauche ne changera cette règle, il faut le pouvoir, l'état pour cela. C'est bien d'être idéaliste, mais réaliste aussi, ce n'est pas mal, surtout lorsque l'on abesoin de concret. Dans la réalité, seule ceux qui ont le pouvoir peuvent changer la constitution. Alors, avant de vouloir tout réformer et de balancer des idées futuristes, il faut déjà commencer par le début, choirsir quelqu'un pour représenter les valeurs que l'on défend. Ce point se fera grâce au support des partisans et par l'intermédiaire de la consitution actuelle !

  11. olivier dit :

    Donc on commence par voter pour Jean Luc, puis on change la constitution.
    Ce matin dans la manif (je suis membre du PCF depuis peu et partisant de la candidature Mélanchon) un copain au parti depuis 30 ans me dit : "il est quand même pas mal Mélanchon, il ferait un bon candidat". Conclusion, si le front de gauche (constitué par 80% de coco) organise des "primaires" Mélenchon à toute ses changes même du côté des cocos...

  12. jc de Seraing dit :

    Cet article exprime toute la justesse du discours de Jean-Luc Mélenchon, du Front de gauche.

    Le président bolivien Evo Morales a envoyé le mardi 16 novembre au congrès, son projet de nouvelle loi sur les retraites, élaboré et approuvé avec les syndicats et a déclaré que celle-ci serait certainement adoptée par le sénat au cours des prochaines semaines.

    Parallèlement aux mesures déjà acquises (comme l’abaissement de l’âge légal de départ en retraite de 65 à 58 ans) Evo Morales a annoncé mardi la nationalisation des caisses de retraites privées du pays.

    http://www.legrandsoir.info/La-Bolivie-socialiste-approfondit-et-enterine-sa-reforme-des-retraites-Reflexion-sur-la-France-et-la-gauche-de-transformation.html

  13. argeles39 dit :

    @ Réaction au post de Descartes # 302

    Sur le nucléaire, j'ai le sentiment que PG, NPA et FASE sont sur la même ligne (que je ne partage pas), c'est à dire :
    - Sortie progressive du nucléaire grace à la décroissance (scénario NégaWatt....) et aux énergies renouvelables (Géothermie.......).
    Par contre je ne sais pas trop quelle est aujourd'hui la position du PCF? Le PCF a toujours été sur une ligne marxiste, productiviste et pro-nucléaire, est-ce toujours le cas? Personnellement j'ai du mal à y voir clair, si quelqu'un peut éclairer ma lanterne je suis preneur.

  14. PATRICK F 32 dit :

    @ Pierre34 (commentaire 280)
    Merci du tuyau, du conseil...je vais l'appliquer de suite.
    Si d'autres lecteurs pouvaient en faire autant...ce serait bien et constructif

  15. Descartes dit :

    @argeles39 (#314)

    Par contre je ne sais pas trop quelle est aujourd'hui la position du PCF? Le PCF a toujours été sur une ligne marxiste, productiviste et pro-nucléaire, est-ce toujours le cas?

    C'est toujours le cas. Tu peux trouver sur leur site un certain nombre de documents sur la question qui réaffirment à chaque fois cette position. Le dernier et peut-être meilleur exemple est le "cahier d'acteur" déposé par le PCF lors du débat public sur l'EPR de Penly 3 (consultable ici) en juin 2010. On peut y lire que "En France, l’EPR doit s’inscrire dans la perspective du renouvellement du parc nucléaire français avec l’objectif d’assurer la production d’électricité répondant aux besoins de notre pays et garantissant son indépendance énergétique". On y précise que "En l’état actuel des connaissances et des délais nécessaires à la mise en oeuvre de technologies nouvelles, le recours à l’énergie nucléaire (fission) est incontournable au sein d’un mix-énergétique comprenant d’autres formes de productions énergétiques (...). Des efforts continus doivent être faits pour l’arrivée des réacteurs de 4ème génération.". On voit bien que pour les communistes la "sortie du nucléaire" n'est pas à l'ordre du jour, ni maintenant, ni dans un avenir prévisible.

    J'ajoute que le nucléaire n'est que l'une des questions fondamentales sur lesquelles il n'y a pas d'accord entre les partenaires du FdG. Il y en a bien d'autres. Et si tu rajoutes au FdG la FASE et le NPA, alors il y en aura des dizaines. Il faut réfléchir des maintenant sur la manière de gérer ce problème, plutôt que d'enfouir la tête dans le sable en refusant de voir la difficulté et en prétendant que tout va bien dans le meilleur des mondes, comme le font un certain d'intervenants sur ce blog...

  16. Gerard Blanchet dit :

    @Descartes,

    Tu dis que la position du PCF ne change pas sur le nucléaire. Je n'en suis pas sûr, par exemple, André Chassaigne dans son livre "Pour une Terre commune" évoque cette question de l'énergie et du nucléaire. Je suis persuadé que si on aborde cette question sans esquiver les divergences on constatera que depuis le moment des collectifs les positions se rapprochent. idem sur le thème de la "décroissance" et plein d'autres questions qui dès lors qu'on se place dans une position majoritaire vont se rapprocher.

  17. Descartes dit :

    @Gerard Blanchet (#317)

    Tu dis que la position du PCF ne change pas sur le nucléaire. Je n'en suis pas sûr, par exemple, André Chassaigne dans son livre "Pour une Terre commune" évoque cette question de l'énergie et du nucléaire. Je suis persuadé que si on aborde cette question sans esquiver les divergences on constatera que depuis le moment des collectifs les positions se rapprochent.

    André Chassaigne aborde effectivement cette question. Mais sa position est exactement la même que celle figurant dans le "cahier d'acteur" du débat de Penly 3, qui est en fait la position du PCF depuis plus de 30 ans. Voici ce qu'écrit Chassaigne sur son site: "L’électricité d’origine nucléaire est une des réponses aux défis énergétiques mais elle n’est pas la seule : une des priorités est bien d’investir massivement dans la recherche pour expérimenter les énergies renouvelables de demain. Mais ces recherches ne déboucheront pas avant 2 ou 3 décennies. C’est pourquoi, un moratoire sur l’EPR est un risque majeur pour notre indépendance. Il affaiblirait notre potentiel dans un contexte mondial de développement du nucléaire (Chine, Inde, Brésil…). En effet, les besoins en énergie augmentent et les énergies renouvelables ne peuvent pas répondre à court terme à cette demande (...). Dans ces conditions, face aux contraintes imposées par le réchauffement climatique et par l’épuisement des hydrocarbures, la France doit privilégier la diversité énergétique dans laquelle le nucléaire reste indispensable actuellement.".

    On ne saurait être plus clair: point de "sortie du nucléaire", rejet de tout "moratoire", et point de catastrophisme quant aux dangers de cette énergie. On est dans la position classique du PCF. Si l'on arrête de se raconter des histoires et qu'on regarde en face les positions des uns et des autres, on constate que les positions sont loin de se rapprocher...

  18. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ - PCF et Nucléaire

    Sur le blog d'André Chassaigne on voit que l'argument essentiel pour lui en faveur du Nucléaire est qu'il préserve l'indépendance énergétique de la France.
    Quand il aura réalisé que pour fonctionner cette industrie nécessite un minerai dont on n'a désormais plus un gramme en France, je ne doute pas qu'il finira par admettre que cet argument ne tient plus et que cette voie est sans issue.

    Je comprends par ailleurs que le PCF ne souhaite pas laisser brutalement tomber les ingénieurs et techniciens d'EDF, et fasse de la résistance sur ce point.
    Mais d'un autre côté il y a tant d'autres tâches et d'autres pistes à leur proposer pour utiliser leurs talents au service de l'approvisionnement énergétique du pays...
    Là aussi l'évolution est parfaitement possible, et dailleurs déjà commencée.

    Que ceux qui cherchent à nous opposer cherchent donc autre chose.
    Et encore une fois, il est surtout important dans la situation actuelle de donner la priorité à ce qui nous uni plus qu'à ce qui nous sépare.
    S'il fallait être d'accord sur tout pour agir, m'est avis qu'on en aurait pour un certain nombre de générations avant de se décider à bouger.
    C'est-à-dire trop tard...

  19. Zora dit :

    A quelques camarades qui se reconnaîtront

    L'UNITE est plus qu'un mot, c'est une construction intellectuelle volontariste. Chacun doit se poser les bonnes questions : 1) pourquoi l'unité 2) pour quelle finalité 3) suis-je personnellement convaincu de sa nécessité.

    L'adhésion à cette unité implique une modification de nos comportements individuels car elle nous rend garant d'un engagement qui nous dépasse ; celui d'une aventure humaine collective. L'unité réelle mutualise les forces et les intelligences. Elle induit le nécessaire dépassement des particularismes (et non leur effacement) qui seul peut permettre l'émergence d'un programme dont le fil conducteur pourrait être l'intérêt général et la reprise en mains de notre destin. L'unité implique un respect mutuel et une ouverture d'esprit peu compatibles avec certains propos puérils, stériles qui témoignent d'une méfiance persistante malgré la solidarité et la fraternité affichées des uns et des autres. On n'est pas loin de la cour de récré ("c'est mon candidat le plus beau, moi aussi j'ai un candidat"...)

    Ya du boulot camarades et pas seulement pour convaincre le Peuple !

    Le plus inquiétant est que certains ne semblent pas avoir pris la mesure du chaos qui s'annonce et s'égarent dans des querelles partisanes, dérisoires dans un monde en ruine et à l'aube de bouleversements majeurs.

    C'est pourquoi je maintiens qu'il ne s'agit pas de sélectionner les canditats à la Star'Ac, mais de se doter d'un chef de guerre car le combat sera rude. Que ceux donc qui se sentent de taille à affronter "la dictature des marchés", la finance mondiale, l'Union Européenne libérale, l'égoïsme et la cupidité de l'oligarchie...(et, juste pour rire, la France irréformable) s'avancent !

    Chacun est libre de poursuivre la guéguerre entre nous, d'oublier le seul et véritable ennemi commun... jusqu'à la chute finale (le monde est en roue libre, il n'y a pas de pilote dans l'avion, alors...

  20. marj dit :

    @310

    Effectivement, je n'ai ni l'envie ni la prétention de me présenter...cependant d'autres que moi pourraient l'avoir ! Ensuite, passer ou pas dans les médias, c'est une autre histoire mais qui ne dépend bien souvent pas des "qualités " des uns et des autres !Bref, ce que je veux dire c'est que personnaliser le débat ne mène à rien, c'est sur le projet, sur les idées qu'on nous attend car c'est là que nous pouvons faire la différence avec les autres.

    Ensuite, je ne vois pas de désaccord entre nous, oui la constitution actuelle nous oblige a en passer par la présidentielle mais ce que nous voulons au final c'est une VI ème république (dixit le PG lui même), qu'y a t-il d'utopique à le rappeler afin de remettre chacun à sa juste place ?

  21. lulu dit :

    Attention à ce que la conjuration des égaux ne se transforme pas en conspiration des égos : la personnalisation politique imposée par le systeme pour avoir une audience médiatique, rend l'ensemble du front trés sensible aux attaques poliques personnelles qui pourront t'être faites à l'avenir.

  22. Merce dit :

    Je rejoins zora, bien sûr !

    S'il n'est pas donné à l’Homme le droit d’exprimer son avis sans déclencher, désapprobation, scepticisme et jugement, petits et grands liens fondent comme neige au soleil. Le rassemblement sera difficile !
    Ouvrir son champ de vision permet de ne pas interpréter ou prêter des sentiments, un sens ou une intonation aux thèses d'autrui... L'unité des intelligences n'est possible que dans le respect, l'humilité, l'écoute et beaucoup de remise en question.
    A quoi bon avoir les yeux grands ouverts sur les aberrations et les réalités de ce monde, souffrir, s’en révolter, hurler, militer, et chercher à faire bouger les choses si nous ne conscientisons pas ce que nous sommes et ce que nous voulons ?

    L'unité dans le rassemblement (il a du boulot, pour sûr !) exige une sensibilité palpable, mais aussi de la clairvoyance et lucidité. Evoluer ensemble est possible dans un respect absolu des différences, sans préjugés.

    Au boulot ! Union et respect à l'unisson si nous souhaitons aller de l'avant ;-)

  23. cvnes dit :

    Que nous le voulions ou non, l'énergie produite par des centrales dites "nucléaire" existe. Beaucoup d'entre vous abordent le sujet, et chacun avec ses arguments. Que ce soit sur l'indépendance, l'environnement ou le stockage des déchets ou celui important de sortir du secteur marchand l'accessibilité pour la population à cette énergie. (et cela ne concerne pas que la production). Il est cependant une question récurrente difficile non pas à résoudre, mais qui demande du temps. Que fait-on de l'existant, et par quoi nous le remplaçons, car à mon sens la maitrise de la décroissance par l'usage et aussi sujet à caution d'autant que nous voulons créer à nouveau de la valeur ajouté par la production industrielle sur le sol national, développer des infrastructures ferroviaires, par exemple. Il me semble donc que comme je l'ai souvent souligné, et comme Jean-Luc Mélenchon et le PG ont insisté lors du congrès du Mans, la précarité de l'emploi dans le domaine du nucléaire est le premier danger non seulement directement pour les salariés qui sont conduits à y travailler, mais aussi pour les populations. Et les répercussions de la loi Nome vont renforcer cette précarité, non seulement sur le nucléaire, mais aussi sur les infrastructures transport et la distribution. A mon sens c'est en partant de ces constats et de leurs résolutions que nous pouvons construire une vision non dénuée de différences sur la question de l'énergie.

  24. rachid dit :

    C'est incroyable !

    Je viens d'entendre Montebourg sur RMC. Il est en train de piquer les idées du front de gauche !
    Révolution citoyenne, 6ème république, planification écologique.

    C'est du plagiat d'idées

  25. Tonya dit :

    Montebourg ? Un contre-feu ?

    Une preuve qu'il est urgent de trouver la bonne locomotive...
    Oui, je sais c'est "trivial". Mais je le redis, à vous lire tous, rien n'est gagné. Et cela n'en prend pas le chemin.

  26. clarazed dit :

    Ne pas oublier que Montebourg, en son temps (2000), avait écrit un livre, vraiment de gauche : "La machine à trahir - Rapport sur le délabrement de nos institutions" et la 6ème Répblique était un de ses chevaux de bataille sur lequel il a mis le boisseau, histoire de se faire une place au soleil du PS...

  27. Descartes dit :

    @le Prolo du Biolo (#319)

    Sur le blog d'André Chassaigne on voit que l'argument essentiel pour lui en faveur du Nucléaire est qu'il préserve l'indépendance énergétique de la France.

    Non. "L'argument essentiel" (voir mon message précédent) est que "les besoins en énergie augmentent et les énergies renouvelables ne peuvent pas répondre à court terme à cette demande (...)", ce qui le conduit à conclure que le nucléaire est aujourd'hui "indispensable".

    Quand il aura réalisé que pour fonctionner cette industrie nécessite un minerai dont on n'a désormais plus un gramme en France, je ne doute pas qu'il finira par admettre que cet argument ne tient plus et que cette voie est sans issue.

    En d'autres termes, si je comprends bien ta position, la gestion des désaccords ne pose aucun problème puisque ceux qui pensent différemment de toi ne pourront que se rendre à tes arguments dès qu'ils auront vu la lumière... Il ne te vient pas à l'idée que peut-être des gens puissent soutenir des positions différentes avec des arguments consistent et sérieux ? Crois-tu vraiment que Chasseigne (et au delà l'immense majorité des communistes, qui soutiennent le nucléaire depuis les années 1970) n'ont pas encore réalisé que l'uranium vient de l'étranger ?

    Les désaccords sont réels, et si chacun se met à croire que les autres se rangeront à sa position dès qu'ils auront vu la lumière, on va dans le mur. Au lieu de mettre les problèmes sous le tapis avec des appels à "insister sur ce qui nous unit", il faut chercher à les résoudre. Si le FdG veut avancer, il faut penser une manière de gérer ces différences de vue. Autrement, elles finiront tôt ou tard par exploser et par faire des dégâts.

    S'il fallait être d'accord sur tout pour agir (...)

    Sur "tout", non. Mais sur ce qu'on compte faire, oui. Autrement, il y aura des cocus...

  28. Pierre34 dit :

    Que vous soyez PG, PCF, GU, NPA, militants syndicaux ou associatif, simples citoyens, agissez dans votre village, votre quartier pour la création de comités du Front de Gauche. Prenez contact avec un des partis pour les mettre en place, afin que l'union ne reste pas un vain mot mais une réalité sur le terrain.
    La vraie dynamique populaire de changement doit être impulsée par le peuple de gauche, tout entier, qui doit se rassembler pour la victoire !

  29. Antoine dit :

    @rachid 325
    Je ne comprends pas. Vous préférez que le PS pique les idées du Modem ou celles du PG ? Personnellement je connais ma réponse.
    Quant à la sixième république, c'est effectivement une vieille marotte de Montebourg, donc c'est peut-être Mélenchon le « plagiaire » pour le coup. Mais, franchement, il faut arrêter de jouer les gardiens du temple : les idées sont faites pour se disséminer (elles sont de libre parcours, disent les juristes). Et s'il y a un point sur laquelle la comparaison avec Le Pen est positive, c'est celui-là : les idées de Le Pen contaminent l'UMP/RPR depuis dix ans, vivement que celles du PG contaminent la gauche molle !

  30. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ - 330 - Antoine

    Je ne crois pas qu'il s'agisse d'être les gardiens du temple et de refuser que les idées du PG soient piquées par Montebourg ou d'autres.
    C'est juste qu'en général, lorsque le PS nous pique une thème, c'est pour l'enterrer ou le vider de son sens.
    Ce qui nous oblige ensuite à ramer comme des malades pour en rétablir le sens initial.

    Un peu comme quand DSK explique qu'il est de Gauche...

    En bref, ça nous fait plus perdre du temps qu'autre chose.

  31. CAT dit :

    bonjour à tous !

    Nous devons garder notre unité dans ce mouvement de gauche pogressiste, lors de l'allocution de Mr; MELENCHON le 23/11, ce qui nous rapproche : il s est adressé à nous salariés car oui nous sommes tous concernés, d employés à cadres du privé comme du public. Ne vous laissez pas diviser ! favorisons le débat ! Soyons acteurs de la manifestation de prises de conscience de la dérive ambiante en Europe et à laquelle nous n'échapperons pas. L'économie, les gouvernances politiques sont comme jamais mis en lumière. La presse écrite est la plus active à informer les citoyens, le web mine d interventions écrites ou vidéo.
    Alors pour transmettre et partagertout autour de nous, je vous propose de voir et lire sur le site Horizons-Malakine, riches d articles d information et de liens : sur page d'acceuil à Catégories, lire interventions de Jacques Sapir, économiste spécialiste économies et politiques d Allemagne et des pays d'Europe de l'est. Aticles "18 mois décisifs" et "L'Allemagne un problème pour l'Europe".
    sur le même site à lien Marianne 2 : lire l'article "L'Irlande : les trusts menacent de délocaliser si l'impôt augmente".

  32. Gerard Blanchet dit :

    Une idée juste comme ça.

    D'abord à Pierre34 (329) oui si on veut que le programme et le projet partagé se discutent avec les citoyens il faut créer partout dans le pays dans les localités, les entreprises des comités front de gauche, et sans attendre les directives.
    Mais ne pourrait-on pas demander au front de gauche national (comité de liaison permanent) d'ouvrir autant de listes de discussion qu'il faut, pour les fanas du clavier, non pour blablater mais pour construire tous ensemble. Les arguments échangés sur le blog de Jean-Luc sur le nucléaire sont intéressants mais ils vont se perdre dans les archives du blog.

    Mes 10 cents.
    Gérard

  33. Alin dit :

    Ayant lu quelques réactions ici, je suis allé écouter l'interview de M. Montebourg sur RMC.

    Mis à part qu'il manie une demi-langue de bois (on sent toutes ses hésitations, pas vraiment libre de dire ce qu'il pense), il nous explique, en parlant de coopératives (choses excellente, d'après moi), comment construire un autre capitalisme. Je suis estomaqué d'entendre de la part d'un socialiste des explications sur la construction du capitalisme. Ce n'est pas du socialisme qu'il devait parler? Je ne l'entends pas parler de socialisme dans cette interview, mais bien de capitalisme, de Parti Socialiste, de primaires socialistes, mais pas de socialisme.

    A la fin de l'interview, cerise sur le gâteau, en répondant à la question sur l'éviction de sa compagne d'I-Télé (enfin, de l'émission qu'elle présentait): il se plaint de "deux poids, deux mesures" en rappelant que dans une autre histoire, la femme d'un entraineur de foot avait conservé le droit de présenter des émissions sportives (ne me demandez pas qui, je ne connais rien au foot). Franchement, faire ce parallèle entre le foot et la politique, fallait l'oser.

    Aller, courage, M. Montebourg, vous découvrirez ce mot gardé secret quand le FG gagnera les élections.

  34. vincent vost dit :

    On rencontre sur le blog deux avis en débat sur la personnification d'une sensibilité partagée à travers un seul individu (exemple Mélenchon ou Chassaigne ?)

    @ Marj 221 : D'accord mais ne sous estimons pas l'importance de l'image.

    Image personnelle (corps)/image collective (image du monde).
    Au delà du choix (clanique) initié par l’appartenance de tel "candidat" à sa famille (PG,PC, NPA...), un choix plus sensible se fait sur l'image que donne à voir le candidat. Le candidat devient de fait le médium à travers lequel une image collective (une représentation du monde) se donne à voir.
    Hors le medium "homme politique" est pluri-medial. L'image du corps(pas la moindre dans cette "société du spectacle"), le verbe, l’écriture. Quand JL Mélenchon fait référence à son image en tant que corps (mes cravates, mes dents, mes cheveux") au regard par exemple de l'image corporelle présentée par N. Sarkozy (Lunettes de soleil aviateur, bracelet-montre très cher et talonnettes), c'est bel et bien une image d'une représentation collective du monde qui est donnée par deux individus. Le choix d'un candidat ne repose t il pas sur sa propension à utiliser au mieux le médium qu'il devient pour porter l'image des valeurs collectives ? Dans ce cas, Jean Luc Mélenchon s'en sort pas mal du tout.

  35. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ 334 - Alin

    Montebourg

    Le genre à descendre TF1 en flèche dans le film "Fin de Concession" de Pierre Carle (le docu dans lequel J.L.Mélenchon est interrogé sur Pujadas) pour se donner des airs, puis à vite filer sous le tapis le jour d'après en criant qu'on l'a mal compris et que ce n'est pas ce qu'il a dit.

    Des mots, encore des mots, toujours des mots...
    Quand est-il sincère et quand a-t-il seulement l'intention de surfer sur la vague ?

  36. Pulchérie D dit :

    A Lulu (313)

    « Pour sortir l'Europe de la crise, DSK propose un modèle de gouvernance simple mais peu consensuel : donner plus de pouvoirs à la Commission européenne. »
    Source : La Tribune du 19 novembre 2010.
    Quand on sait que la Commission est nommée sans consultation démocratique, donc par des oligarques, du genre membres de la Table Ronde des industriels Européens ou Bilderbergiens, on mesure le degré d’esprit démocratique qui dirige DSK.
    Quant à la carte d’adhérent à un parti qui s’est souvent proclamé capable d’une honnête gérance du capitalisme, pourquoi pas ?

  37. Pierre34 dit :

    @Gerard Blanchet

    Je suis d'accord que le Front de Gauche national (en tant que tel) devrait être plus présent dans l'action et dans l'impulsion de la construction du programme partagé. Un forum par chapitre devrait animer la réflexion des internautes et créer une dynamique.

    Le seul site ouvert à tous, actuellement, qui permet de faire des propositions pour le programme partagé est celui du Parti de Gauche dans ses contributions au programme partagé. Sur chacune des fiches on peut faire ses propositions.

  38. maxime dit :

    Parler des socialistes n'est pas ma tasse de thé, hier, une information disait que les grèves avaient coûté tant d'euro à notre pays, moi, j'ai investi dans la grève plus de 450,00 euro c'est la somme retenue par mon employeur, je dis investi car je pense toujours que nous aurions dû emporter le morceau. Hier, 23 novembre, la manifestation la plus proche de mon lieu de travail (40 kilomètres) était à 17 h 30, sans appel à la grève. Je préfère faire grève, investir ma journée dans la lutte que d'attendre les directives de dirigeants "à la ramasse" ou qui attendent la négociation en milieu feutré. Jean-Luc MELENCHON répète souvent qu'il attend les mots d'ordre syndicaux pour s'y joindre, du moins dans la forme d'expression. Vaste erreur politique, je suis syndiqué à la C.G.T depuis 1982, j'en connais tous les rouages du début à la fin, en 1995 avec mes camarades on a occupé un quai du port de Sète qui donnait accès à plus de 600 salariés, un mois d'occupation, une solidarité financière sans faille, de la part des salariés et même de certains patrons portuaires et commerçants, résultat, la victoire sur le gouvernement Juppé, en 2010 les manifestations ont rassemblé entre 6 et 7 millions de personnes, les gens comme dit JL MELENCHON (ils n'étaient pas les mêmes pendant la durée du conflit), résultat, pas de victoire. Trouvons le défaut de conception de l'action. Si le politique ne s'occupe pas de la vie sociale et des moyens de faire gagner le mouvement social, ne vous faites pas d'illusions, les organisations syndicales n'auront pas la solution, à bientôt pour autre chose.
    Hasta la victoria siempre.

  39. Ericalin dit :

    La drague de l'electorat algérien est déjà bien engagée.
    Alors que les relations politiques entre la France et l'Algérie restent tendues, le défilé des responsables politiques français en Algérie devrait s'intensifier, comme avant chaque grande échéance électorale. Après la récente visite à Alger de DSK, celle de Raffarin comme conseiller spécial de Sarkozy pour tenter de rétablir une "meilleure entente" avec les gouvernants algériens, Manuel Valls s'invite à son tour en Algérie pour "permettre au PS de construire un nouveau discours sur l'Algérie".

  40. Michel Matain dit :

    Le Front de Gauche en tant que tel ne pourrait-il pas lancer l'appel à signer la pétition pour un référendum sur les retraites ? Le Front de Gauche ne pourrait-il pas lancer une initiative publique un week-end ou une semaine pour signer de cette pétition ? Il faut aussi gagner la bataille du "ce n'est pas fini avec les retraites" ! Pétition, référendum,... ça avait déjà été fait avec succès sur la Poste, pourquoi pas pour les retraites ? C'est aussi comme ça que l'on prépare 2012 : avec du contenu.

  41. redline69 dit :

    salut
    Je réfléchie comme vous pour chercher le meilleur moyen de densifier, de solidifier le Front de Gauche. Finalement je pense que notre meilleur outil à tous est la "Télé de gauche".
    Les journalistes peuvent détourner notre combat, nos orientation en nous coupant et en manipulant l'information. Mais cette télé de gauche peut se substituer au lacunes des moyens médiatiques sclérosés.
    Je remercie à cette effet les amis de gauche Unitaire qui joue pleinement leur rôle dans les actions communes. Le PCF réfléchi de son coté à formulé une proposition "électorale". Mais avant de placer des gens, des égos ! plaçons d'abord les outils communs aux 3 entités politiques. Alors pour les élections cantonales de 2011 utilisons plus fortement cet outils internet qu'est "Télé de Gauche" (qualité des reportages, possibilité de diffusion plus rapide que les moyens classiques).
    Sarkozy peut choisir les journalistes qu'il veut humilier ! nous nous pouvons choisir notre Télé de gauche !

    cordialement

  42. Gerard Blanchet dit :

    @redline69 (342)

    C'est un bon outil mais la mention légale c'est le parti de gauche.
    On rejoint une autre proposition que j'ai faite pour des listes de discussion Front de Gauche sur le programme et le projet partagé.
    Il faut que le comité de liaison national du Front de Gauche s'empare de tous ces outils internet pour en faire un outil commun à tous et notamment pour les plus nombreux "les non encartés".
    Mais cela ne se fera que si chacun et chacune d'entre nous pousse pour que cette démocratie horizontale qu'est internet s'installe véritablement. Sinon le PG va élaborer sa contribution, le PCF la sienne, GU la sienne et les citoyens lambda là-dedans?
    Bien sûr l'essentiel de l'implication des citoyens se fera dans les comités locaux du Front de Gauche mais les internautes de plus en plus nombreux ont aussi leurs contributions à apporter.

    Gérard secrétaire départemental 03 Gauche Unitaire

  43. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    DSK et l'Irlande :

    "Les groupes internationaux menacent de quitter le pays si leur taux d'imposition est relevé"
    (actuellement 12,5% au lieu de 33% en France) et seront donc dispensés de l'effort "anti-crise".
    L'intérêt de ces groupes étant aussi celui de l'Irlande, c'est évident... (Amour vache ?)

    Parallèlement coupes sombres dans les salaires et les budgets sociaux.
    Ce qu'on appelle moraliser le capitalisme. En tous cas au FMI.
    FMI qui, comme l'a dit DSK, mène une "politique de Gauche depuis son arrivée aux manettes".

    Notre camarade international pourrait-il nous préciser en quoi son indispensable libre circulation des capitaux, sa nécessaire concurrence libre et non-faussée, son fécond dumping social entre "partenaires européens", pourraient permettre de stopper ce chantage des fonds de pensions sur l'Irlande et en quoi tout cela nous amène au socialisme ?

    Détail amusant:
    Même situation politique en Irlande qu'en Grèce.
    Le gouvernement irlandais de Droite sortant tient à faire voter son budget et sa "réforme FMI" avant de partir en Janvier prochain.
    Et les sondages montrent qu'un gouvernement de Gauche molle a toutes les chances de lui succéder.
    A elle d'administrer la purge de la Droite...
    Ca se dit comment "Papandréou" en Irlandais ?

  44. Gerard Blanchet dit :

    Je viens d'entendre l'interview de JL Mélenchon, au cours de la manif d'hier, à propos du référendum sur les retraites. C'est un peu contradictoire avec ce que je lis sur le site de la pétition où on ne se place pas dans le cadre d'une loi organique sur le référendum d'initiative populaire.
    Mais peu importe, l'essentiel c'est qu'on ait un instrument de mesure de la volonté populaire toujours intacte. On en est à 300000 pas loin, même à 10000 par jour et à condition que se maintienne le même rythme il faudra 20 jours pour arriver à 500000. Or il faut viser les 2 à 3 millions de signatures. Cela ne peut être atteint début janvier que si chacun et chacune des signataires en ligne se tire la pétition papier et la propose auprès de ses proches pour les fêtes de Noël. On ferait comme en 2004 quand le NON au TCE s'est joué là après la décision du PS de voter OUI.
    Et dans les familles à Noël on ne parlera pas que de la réforme des retraites mais de "qu'ils s'en aillent tous" et de l'alternative en rupture avec le capitalisme qu'il faut mettre à la place.
    Cette pétition est un outil de ce débat populaire rien de plus. Mais c'est déjà beaucoup.
    Gérard

  45. stack dit :

    La question de l'unité des forces de la gauche radicale est essentielle, et je ne pense pas qu'elle soit traitée ici comme ailleurs avec le sérieux nécessaire. Au vu de ma pratique militante, il m'apparait que si Mélenchon a gagné en notoriété, il ne fait pas l'unanimité au sein du peuple de la vraie gauche: réticences de plus en plus marquées du PC, dont de nombreux militants craignent une OPA sur leur parti, réticences de nombreux citoyens qui reprochent à Mélenchon, à tort ou à raison, son engagement passé au sein d'un gouvernement de "gauche", ainsi que son soutien à Maastricht, réticences de camarades craignant que Mélenchon ne rompe pas totalement avec la gauche libérale...
    L'unité aux présidentielles et aux législatives est souhaitable, et même absolument nécessaire.
    Je ne comprends pas pourquoi personne ne se pose la question de la candidature de Besancenot, qui pourrait fédérer les aspirations des uns et des autres, et qui jouit d'une popularité égale ou supérieure à celle de Mélenchon.
    Même les derniers sondages donnent une légère avance à Besancenot en terme d'intentions de vote, et ce malgré un boycott des médias.
    Ce serait bien que l'on commence sérieusement à envisager que Besancenot soit le porte parole de toute la gauche radicale. Même si cela doit froisser quelques susceptibilités, il est sans conteste notre meilleure locomotive.

  46. seotons dit :

    Cette interview publiée dans les Inrockuptibles est très intéressante, elle clarifiera beaucoup de choses chez les jeunes !

  47. olivier dit :

    Bonjour
    Je tiens a faire un complément d'information a propos du désistement comme évoqué dans l'article précédent.
    Dans l'Ariège lors des dernières cantonales (canton de Massat) au deuxième tour se sont retrouvés: Galy Gasparou sous l'étiquette gauche radicale et alternative et le candidat du PS Augustin Bonrepos.
    Le PS n'a pas hésité une seconde et a fait alliance avec l'UMP pour se garantir l'élection.
    La défaite a été très honorable pour Galy Gasparou, la prochaine sera la bonne !
    En tout cas on sait maintenant comment le PS se désistera (charge de revanche).
    Olivier

  48. CAT dit :

    réponse à Stack 346

    Je ne connais pas ton âge, mais vois tu je crois bien que Mr. Mélenchon a démarré pratiquement seul son mouvement, il a toujours gardé une ligne bien à gauche du parti socialiste, il respecte toutes les tendances de gauche de gauche. A mon sens tu devrais réécouter son intervention très ouverte sur un ensemble fort au cœur de la gauche et que l'essentiel est de se rejoindre sur idée forte de l'ensemble du corps salariés. Chaque mouvance s'additionne dans un ensemble et nous en aurons besoin. Tous en commun après information, lecture, presse, internet sites, volonté de rejoindre ce mouvement progressiste qui tranche et fait jour dans le paysage politique de notre pays. Vois tu beaucoup sur ce site partagent l'évidence originelle d'un pouvoir démocratique depuis 2005, qui nous échappe. L'union fait la force et moi je tire mon chapeau à l'évolution qu'a pris le parti communiste Français qui ne s'est jamais départi de son engagement sociétal et de lutte.

  49. marj dit :

    @335

    Franchement, "l'image", je m'en contrefiche... même si la presse people et le JT de 20h jouent là-dessus pour ne pas parler du fond et égarer l'électeur, nous devrions y être hermétiques !


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