19nov 10

Je vais au congrès du Parti de Gauche au Mans

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J’écris ces lignes juste avant de boucler mon bagage pour partir au Mans où se tiendra le congrès du Parti de Gauche pendant trois jours. A la maison, c’est un peu des grimaces de me voir passer les dernières heures avant le départ devant mon clavier entre l’écriture de mes discours et cette note. L’engagement politique n’est pas un long fleuve tranquille, si fermes que soient les berges. Dans ces lignes il est donc un peu question du congrès. Puis, à l’aide de deux entretiens de presse que je colle ici, j’éclaire mon point de vue sur la question des rapports avec le Parti Socialiste et les euros-verts.

Dans quelques heures commencera le deuxième congrès du Parti de Gauche. Si j’en juge par le nombre des accréditations, je pense que nous aurons une couverture de presse qui permettra à ceux qui le voudront d’en savoir autant qu’ils le souhaitent. Et puis, dimanche, le discours de clôture sera retransmis sur LCI et Public Sénat ce qui signale la constance de ces deux médias audiovisuels. Ils suivent en effet nos travaux depuis le premier meeting de lancement du parti, au gymnase de Saint-Ouen où nous avions rassemblé trois mille personnes, en présence notamment du fondateur de Die Linke, Oskar La Fontaine. Tous les Allemands ne sont pas Cohn Bendit.

Les délégués des comités du parti vont procéder à la mise en place des fondamentaux du parti comme les statuts, et les instances qui y sont prévues : bureau national et commissions nationales. Tout cela est en discussion depuis des mois dans les moments que l’organisation de l’action de terrain a laissé libre. Le congrès est la dernière étape après que toutes les aspérités et difficultés ont été rabotées par ce long cheminement. Les documents plus lourds, qui d’habitude clouent sur place et déchirent des organisations aussi jeune que la notre, ont été inscrits dans une méthode qui permet de traiter la difficulté. Programme gouvernemental, Manifeste, tout suit un renouvellement permanent et chaque moment n’est qu’une étape. Nous n’avons pas le gout des tablettes saintes fulminées dans le feu et les odeurs de souffre puis descendues de la montagne et proclamées devant les tribus rassemblées autour de leurs chefs de tente. De toute façon nous n’avons pas le choix. Souvent, mais pas toujours, beaucoup de choses ne sont pas prêtes à temps. Une partie de l’explication est qu’il faut tenir compte de tout ce que nous avons à faire et parce que notre priorité c’est l’action. Une autre est que nous avons le lot ordinaire de faiblesses humaines et que parfois d’aucuns ont les yeux plus gros que le ventre, comme on dit, s’engagent à beaucoup et font bien moins que prévu ou bien abandonnent leur tache en route sans crier gare. Ce qui se vit dans les drames, les théorisations et les règlements de compte ailleurs se règle par de simples moqueries parmi nous. Ce qui compte ce ne sont pas les kilos de littérature alignés devant l’appétit des souris mais la cohérence des actes avec les propos tenus et le résultat acquis par cette méthode. Dans ce domaine nous nous sentons forts. Très forts !

Deux faits doivent être mis en lumière à propos de ce qui va se passer. Attention ! Je n’ai pas l’intention ici ni de commencer mes interventions devant le congrès, ni d’en annoncer les déroulements, d’ailleurs assez imprévisibles les unes comme les autres. Le premier est l’ouverture du congrès. Quinze ou seize personnalités, qui ne sont pas membres de notre parti, vont prendre la parole devant nous, dans le cours même de nos débats. Elles diront ce qu’elles voudront pour nous interpeller, nous alerter ou prendre part à nos préoccupations. Librement. Je ne crois pas qu’il y ait de précédent à cette façon de faire. Pour nous l’idée est que le Parti n’est pas une fin en soi. Il n’est pas non plus  le lieu d’une vérité exclusivement détenue par ses participants. Le parti est un outil, rien de plus. Sa cohérence d’action est la finalité recherchée. Son exigence idéologique est  vouée à cette finalité. Il faut être précis et clair pour être efficace. Pas pour atteindre je ne sais quelle vérité. L’action politique de gauche n’est pas une science exacte mais plutôt un art de réalisation. Pour le reste, chacun est ce qu’il est, avec tous les humus d’expérience et d’idée qui le composent et si la vie de parti transforme les personnes, évidemment, c’est chacun à sa main et manière d’être. C’est l’intérêt de tous qu’il en soit ainsi. Le parti ne discipline pas les têtes mais l’action en commun. Le dogmatisme n’a pas sa place parmi nous. Le Parti de Gauche n’a pas la culture « vieux gauchiste » du grimoire, de l’explication définitive sur les virgules et l’exigence d’une improbable doxa globale, verbeuse et compilatoire, dont, en général, le principal résultat est d’instituer une cléricature hargneuse et inquisitoriale.

Le second point remarquable de notre congrès est qu’il n’y a eu qu’un seul texte proposé au vote des adhérents. La résolution politique, comme on l’appelle, dont la rédaction collective aux membres du bureau national sortant a été confiée à François Delapierre, sera amendée à l’intérieur d’une même orientation générale. Ce qui est remarquable c’est que compte tenu des origines, des cultures, de l’expérience et du poids de vie de ceux qui constituent cette équipe fondatrice il y avait de quoi faire cinq ou six textes différents si l’on s’était abandonné aux manies détestables que je pointais il y a un instant. C’est donc par un acte volontaire que l’unité de vue des fondateurs a été confirmée. Il en est ainsi parce que l’expérience nous a soudé et homogénéisé ainsi qu’une pratique qui se soucie davantage d’être « collective », et donc inclusive, que strictement « démocratique » où l’on se compte sur tous les sujets à tous bouts de champ parce que se confrontent des sectarismes et des certitudes imperméables. Pour autant cela n’enlève rien au débat et à la liberté de ton. A présent nous avons une question à trancher qu’il faut régler avec pragmatisme et sens du concret. Comment concilier notre refus absolu d’être instrumentalisés par les dirigeants socialistes et euro-verts avec notre refus non moins absolu d’être instrumentalisés par Nicolas Sarkozy ? Une pression maximale s’exerce sur nous pour nous faire dire que « quoiqu’il arrive, nous nous rallierons ». Les dirigeants socialistes oscillent entre injures, appels du pied et insinuations selon qu’ils souhaitent l’alliance au centre ou à gauche. Il n’en est pourtant pas question. Comment formuler l’ambition de notre révolution citoyenne sans affaiblir notre tradition de fidélité d’opposition à la droite. De nombreux points de vue existent parmi nous sur la façon de répondre à cette question. Ce sera un des fils rouges de nos discussions de Congrès. 

J’ai les honneurs du journal « Les Inrockuptibles ». Certes, le titre est, somme toute, ambigu, en dépit de sa brutalité : « Mélenchon l’emmerdeur ». Il est vrai que les photos sinistres qui sont données de moi, dans le grand (tout est relatif) bureau collectif du siège du Parti de Gauche, me font cousin germain de Belphégor après qu’il a enlevé son suaire. Mais rien ne me gâche le plaisir d’être à la une de ce journal. Pas même non plus le titre intérieur : « le méchant bon ». Car tout cela est tellement conforme aux leçons de bonne tenue que m’a donné la caste médiatique ces temps derniers ! Maintenant je sais comment parler respectueusement aux médiacrates. Mais lire quatre pages, fort bien écrites par Anne Sophie Mercier et un entretien avec Thomas Legrand et Marion Mourgue est un plaisir suave. Ne serait-ce qu’en pensant aux rats de la branchouille qui me voulaient proscrits dans la presse de bonne tenue. Et comme je m’attends à lire maintes horreurs ailleurs bientôt je prends ma respiration avec ce moment de presse. Mais trêve d’humour vache. L’entretien m’a donné l’occasion d’avancer sur quelques sujets sensibles et je crois utile de le reproduire ici. Mais, bien sûr je vous invite à vous offrir la promenade dans ces pages. Conservez la une, un collector, qui fera très chic sous verre dans votre salle à manger en guise de portrait officiel frondeur. 

Interview publiée dans les Inrockuptibles. « Les Inrocks » : Ces derniers temps on a beaucoup parlé de votre positionnement. Vous avez dit vous même que vous aviez choisi d'occuper un créneau. Pouvez-vous définir votre identité politique sur la scène actuelle française?

JLM : Cette scène va s’écrouler. Je joue en rupture du système. J’ai un objectif et un plan de route. Mon objectif est de permettre à ce pays de faire une révolution citoyenne, d’éradiquer la finance et d'y substituer des normes de fonctionnement socialiste et écologique. C'est ça l'épure générale. 

Avec des références quand même?

JLM : Ma référence générale, elle est constante, je suis un jaurésien, donc un républicain socialiste. Je suis partisan d'une révolution de la société. La révolution, c'est trois choses. Premièrement un changement du régime de la propriété. Contre la dictature de l'actionnariat, je veux ramener des secteurs comme l’éducation, la santé, l’énergie, la banque dans la propriété sociale, celle de l'Etat, des collectivités, et des coopératives. Deuxièmement, la révolution, c'est un changement des institutions. Je veux une Constituante pour tourner la page de la Vème République et de sa monarchie aggravée par dix  réformes au cours des dix dernières années. Et troisième élément, c'est le renversement des valeurs qui sont au pouvoir. Aujourd'hui, la valeur centrale, c'est le chacun pour soi, la concurrence libre et non faussée. Avec moi, les valeurs de solidarité, d'égalité, d’écologie et d’émancipation seront au pouvoir ! C'est ça une révolution. Et il y a l'adjectif « citoyenne » qui lui est accolé. Dans le système que j'imagine, on votera beaucoup. Je crois à la démocratie représentative !

Est-ce que cette révolution citoyenne c'est possible de la faire d'ici à 2012 ou est-ce qu'elle se fait sur un temps plus long ?

JLM : Elle a déjà commencé sous une forme chaotique, bringuebalante, depuis 2005 quand la totalité des superstructures et des élites ont appelé à voter oui et que le pays a voté non. C’est une révolution permanente. Elle s'arrête quand les électeurs n'en veulent plus. C'est la méthode appliquée au Venezuela, en Bolivie, en Equateur…
Si on vote constamment, comment pouvez-vous être sûr que la société qui résultera de ces votes sera celle que vous appelez de vos vœux ? JLM : Il faut convaincre. Et s'incliner devant le résultat des votes ! Pour moi le dernier mot revient à la souveraineté populaire. On ne va pas faire le changement si profond  auquel j'aspire, de force, contre les gens. La révolution citoyenne, ce n'est pas une dictature. C'est une ligne politique pour révolutionner la société. C'est à la fois le moyen et la méthode.

Vous avez été sénateur, membre du gouvernement de Lionel Jospin. Comment peut-on être sûr que vous allez restez radical et ne pas devenir un notable à la solde du PS au sein du gouvernement ?

JLM : Ou nos idées gouvernent, ou on reste à l'extérieur ! Nous n’irons pas mendier des arrangements pour gouverner. C'est une vue de l'esprit ! 2005 a été une grande rupture, pour moi. A ce moment-là, j'ai ouvert les yeux. Je suis guéri. J’ai rompu avec le PS. Nous n'irons pas attendre, béret à la main, rue de Solférino, que les différentes factions se soient entendues sur le programme du plus petit dénominateur commun entre elles. Et ensuite l'avaler sagement au nom du vote utile ? L'élection n'a pas eu lieu mais il faudrait qu'on s’incline ! Rêve ! Le vote utile qu’exige le parti socialiste c'est un vote futile, sans contenu. Un chèque en blanc. Il n'en est pas question ! Au PS, ils croient qu'ils ont déjà gagné. Ils se font des illusions. Je fais le pari que certaines circonstances historiques, desquelles nous nous rapprochons, peuvent donner leur chance à un autre chemin à gauche, le notre. Et je leur pose cette question : si c'est moi qui suis en tête de la gauche au premier tour de la présidentielle, à supposer que ce soit moi le candidat, est ce qu'ils se désistent pour moi au second tour?

Ça ne sert à rien de vous demander si vous préférer Martine Aubry ou DSK?

JLM : Exact ! Choisir Strauss Kahn est une idée perdante à tout coup ! Appeler la gauche française à appliquer la politique du FMI ? Ce serait un désastre moral et politique total ! Je dis aux chefs socialistes et d’Europe Ecologie : si la gauche revient au pouvoir, elle devra trancher « qui va payer : le capital ou le travail ? ». Programme en main : si pour eux c’est le travail, ce sera sans nous et contre nous !

Au PS, on vous accuse d'être devenu « l'idiot utile » de Nicolas Sarkozy ?

JLM : C’est une injure de stalinien ! C’est le mot à la mode. Allons-y ! « Les idiots utiles » du système de l’Europe libérale ont un nom, les chefs socialistes et une adresse rue de Solférino. Moi je ne les injurie pas je critique leur programme. Eux, c’est l’horreur. Jean-Paul Huchon dit que je suis « pire que Le Pen », Manuel Valls que je suis un « danger pour la démocratie ».  Quelle honte de parler comme ça à un homme comme moi. J’ai gagné mes galons dans la bataille contre les dictatures. Et eux ? Pour qui ils se prennent? Ce sont les socialistes qui divisent la gauche aujourd'hui. Les seuls qui se soient prononcés, dans le débat sur les retraites, pour l'allongement de la durée de cotisation c’est eux ! Qui fait perdre la gauche depuis trois élections présidentielles ? Est-ce moi? Non ! C'est le PS ! Sa ligne social libérale est incapable d'entraîner le peuple français derrière l'idée qu'une alternative est possible.

Est-ce qu'au cours de la primaire du PS vous direz aux militants de votre parti de participer ?

JLM : Par facétie ? Mais ce ne serait pas loyal. On s'invitera dans la primaire par nos thèmes.

Pendant que j’y suis, vu l’énergie que cela me demande à faire et à relire, sans parler du travail du journaliste qui doit faire les questions, ici c’est Serge Danilo, et le décryptage de mes flots de paroles, je veux aussi vous donner à lire une autre interview. Vous n’aurez aucune chance de lire ailleurs que dans notre région de congrès puisqu’elle parait dans « le Maine Libre ». Je crois pouvoir dire qu’elle apporte aussi au débat que j’ai évoqué.

Le Maine Libre : « Que retenez-vous de l’intervention du président de la République mardi soir après le remaniement du gouvernement ? »

Jean-Luc Mélenchon : « On a le sentiment d’un grand désarroi de l’équipe au pouvoir. Le chef de l’Etat a souvent paru embarrassé dans ses propos et assez confus. Si l’idée du remaniement c’était de faire diversion, elle a fait flop. Ce que nous avons vu, c’est surtout quelqu’un qui a tourné la page de la mobilisation sur les retraites avec une désinvolture absolument incroyable ! Puis il  réaffirme une ligne économique terrible : continuer à contracter les dépenses de l’Etat et à ne pas augmenter les recettes. Au passage, un cadeau fiscal de 3 milliards aux plus riches avec la suppression conjointe de l’impôt sur la fortune et du bouclier fiscal. Austérité pour tous et faveurs aux riches quelle ligne !

Vous désapprouvez également les propos de Dominique Strauss-Kahn lorsqu’il dit que le  FMI est de gauche.

JLM : C’est une très mauvaise plaisanterie. D’abord, le FMI est une organisation a-démocratique puisque par définition un seul pays dispose du droit de veto, ce sont les Etats-Unis. Le FMI est également directement responsable de situations sociales tragiques dans une dizaine de pays. Faire passer ça pour une organisation de gauche, c’est faire preuve d’un immense cynisme. Avec cette politique-là, alors nous ne pourrons pas rassembler la gauche.

Le Parti de gauche ne pourrait pas faire alliance si le PS parvenait à faire élire DSK ?

JLM : Je ne vois pas trop comment on pourrait gouverner ensemble. Car au fond, la gauche va devoir répondre à une question : qui va payer la crise : le capital ou le travail ? Si c’est une nouvelle fois le travail, alors ce sera sans nous et contre nous. Supposez que l’on soit en Grèce : en aucun cas, je ne gouvernerai  avec M. Papandreou.

Vous ne tournez tout de même pas le dos à une alliance avec le PS ?

JLM : Aujourd’hui, personne ne peut dire quel est le programme du parti socialiste, ni qui est son vrai porte-parole, ni quelle formule gouvernementale il propose. Je ne vois pas pourquoi ce serait à moi de me positionner devant tant d’incertitudes. Il y a une règle républicaine qui veut que l’on se désiste pour celui qui arrive en tête au premier tour. Et si c’est nous qui arrivons en tête à des élections cantonales ou présidentielle, est-ce que le PS se désistera pour notre candidat ? Je voudrais aussi savoir si au sein du PS, je suis comme le dit M. Valls, « un danger pour la démocratie » ou comme le dit M. Huchon, « pire que Le Pen » ?

Il est vrai que les attaques violentes à votre égard proviennent principalement du PS ou des Verts. Cela vous étonne ?

JLM : Dans un premier temps, j’ai été profondément blessé de voir que des gens, avec qui j’ai travaillé pendant trente ans, osent dire que je suis « un danger pour la démocratie » ou que je suis pire que Le Pen. Je laisse de côté M. Cohn-Bendit qui invente des mots que je n’ai pas utilisé et qui est profondément méprisable. On est habitué à ses excès et ses provocations. Mais en réalité, ceux qui font ça c’est avec l’idée de rompre avec la gauche du PS au profit d’une alliance centriste dans laquelle se retrouveraient des gens « raisonnables », tous les autres étant des extrémistes. C’est cela leur idée.

Vous avez à plusieurs reprises indiqué votre intention d’être candidat à la présidentielle. André Chassaigne, du PC, aussi.

JLM : J’ai dit que je m’en sentais capable mais si quelqu’un d’autre a une meilleure idée… C’est vrai, André Chassaigne a également indiqué vouloir être candidat. Je pense que c’est à nos directions politiques, le parti communiste, la gauche unitaire et le parti de gauche, de faire une proposition pour un candidat. Il faut assumer nos responsabilités. Mais, j’aimerais bien que nous prenions une décision rapidement. J’espère qu’en janvier, ce sera le cas. Il faut que l’on sache où l’on va. Nous aurons besoin de faire une campagne longue.

On vous voit beaucoup à la télé, chez Drucker, votre livre est en tête des ventes…

JLM : Le livre est tombé à pic, concours de circonstances, avec un large mouvement social. Du coup, les idées du parti de gauche et de la révolution citoyenne ont eu une large résonnance. Disons que l’on a gagné nos galons. Je ne vais pas m’en plaindre.

Vous avez pris en fait la place qu’occupait Olivier Besancenot ?

JLM : Je ne le crois pas. Il y a un sondage récent qui lui donne 4, 5%. C’est le score qu’il a obtenu à la présidentielle. Donc, il n’est pas effacé. La question c’est de savoir ce qu’il compte faire de ces 4, 5%. Les additionner avec les nôtres ou pas ? Nous, on  a redynamisé un terrain qui était en jachère avec des gens qui étaient un peu désorientés, qui venaient des socialistes, des syndicalistes. On est plutôt une addition et pas une soustraction. Si on se rassemble, on est certain de passer la barre des 10% et donc de peser sur la situation politique, on ne fera pas de la figuration ».

« Le  Grand Soir » est un formidable outil d’information sur internet dont Maxime Vivas est la figure la plus connue de nous en France. C’est un des visages les plus respectés du monde des altermondialistes et militants de l’autre gauche notamment lorsqu’ils sont avides d’informations documentées en provenance de l’Amérique du sud. « Le Grand Soir » a publié il y a deux ans un article paru dans la presse argentine et relatif à la période de la dictature dont on sait qu'elle a fait des dizaines de milliers de victimes et 20 000 disparus, dont beaucoup ont été jetés vivants à la mer du haut d'avions ou d'hélicoptères. Devant l’ambassade de France à Buenos Aires se voit un mémorial où figurent noms et visages de nos compatriotes assassinés dans cette période. Ces évènements sont tout frais dans ma mémoire. Je m’y suis impliqué, modestement mais autant que j’ai pu, aux côtés de la résistance militante de l’époque en assurant depuis la France, avec d’autres, les moyens de la solidarité et l’accueil de ceux que l’on parvenait à exfiltrer. Plus tard j’accompagnais deux témoins au procès de l’un des dictateurs de la junte fasciste, le général Viola. Mon engagement dans ce combat me valut d’être décoré commandeur de l’ordre national du mérite argentin par le premier Président élu après la dictature, Raoul Alfonsin. C’est dire que rien de ce qui se passe à propos d’Argentine ne me laisse indifférent.
 
L’article paru dans « Le Grand Soir » comportait deux mots (qu’on ne doit pas reproduire) accusateurs contre un protagoniste, Conseiller "spécial" de Nicolas Sarkozy. Ce dernier veut déposer plainte contre tous les médias qui ont  reproduit  l'article, ou le passage  qui le met en cause. La juge de l'Instruction a reçu Le Grand Soir lundi à … Auxerre ! Etrange localisation de l’affaire due à l’engorgement des tribunaux parisiens, nous explique-t-on. Cette juge, selon le récit de nos amis aurait révélé qu'elle aurait conseillé à ce personnage de limiter ses plaintes à quelques organes. Faute de quoi la procédure ne pourrait aboutir avant des années. Il a alors fait une stricte sélection, en tenant à ce que Le Grand Soir y figure. Maxime Vivas déclare : « C'est beaucoup d'honneur et l'expression d'une volonté de nous faire disparaître du paysage médiatique alors que notre audience est croissante et notre visibilité assez grande pour que nos articles soient repris par des dizaines de sites français et étrangers et que nous soyons invités pour des reportages en Asie, Amérique latine, Afrique ». Je vous tiendrai informé des rebondissements de cette affaire car nous serons solidaires.

Je vous propose de devenir les illustrateurs de mes prochains billets ! Chaque mois, je vous proposerai un thème. Il s'agira alors de me faire parvenir par messagerie électronique une petite série de photographies qui, selon vous, apportent un témoignage original, personnel ou tout simplement esthétique. Nous sélectionnerons alors les meilleures photographies. Elles figureront en bonne place tout au long d'un des billets du mois, comme je le fais d'habitude. Bien entendu, votre participation est bénévole, et je m'engage à ne faire aucun usage commercial de vos clichés. Ils ne serviront qu'à illustrer mes billets. En revanche, vous vous engagez à ne nous communiquer que des photographies dont vous êtes l'auteur et qui sont par conséquent libres de droits. Il vous appartiendra de vous assurer que toutes les personnes figurant sur les photographies sont informées que ces photographies seront publiées sur mon blog, et qu'elles y consentent librement, sans rémunération d'aucune sorte. Cette restriction ne s'applique pas à "l’image d’un groupe de personnes sur un lieu public … à la condition que l’image ne centre pas l’attention sur l’une ou l’autre d’entre elles". Dans tous les cas, évidemment, nous éliminerons les photographies qui ne respecteraient pas la dignité et l'intimité des sujets photographiés. Vous serez crédité pour votre témoignage : votre nom, et éventuellement un lien vers votre blog, apparaîtra en tête du billet que vous aurez été choisi pour illustrer. Merci d’avance. Je vous dirai quand on commence. D’ici là préparez vos sélections si vous êtes intéressés. Souvenez vous que j’aime aussi le noir et blanc. Et que mon choix est libre et arbitraire.


368 commentaires à “Je vais au congrès du Parti de Gauche au Mans”
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  1. Nicolas B. dit :

    Vous en avez pas ras le bol de discuter sur les présidentielles et qui sera le meilleur candidat ?
    L'urgence est de bien préparer les cantonales de 2011, de faire connaître le programme partagé et le Front de Gauche, de mettre au point les outils pour diffuser les idées, les propositions. L'ouverture du Front de gauche aux autres courants de la Gauche me semble aussi primordial. Chacun doit pouvoir prétendre à être le candidat du Front de Gauche, mais ce n'est pas l'essentiel pour l'instant, ne brûlons pas les étapes.
    La phrase " ce(ux) qui nous divisent est moins fort que ce qui nous rassemble ", a ma préférence. Si nous voulons vraiment combattre le capitalisme et la droite, ou la gauche molle, l'union des forces de gauche doit être une priorité, à chacun de trouver sa place et de respecter l'autre dans cette finalité.

  2. seb seb dit :

    Bon, bon, bon...
    Après le vote en faveur de l'ACTA au parlement européen, je pense que nous sommes très nombreux à attendre une explication à voir le nombre de déçus qui sont sur twitter. J'espère que la victoire ne s'est pas perdue aujourd'hui...

    En attendant de lire votre réponse.

  3. marco polo dit :

    Oui, oublier les cantonales serait une erreur, c'est le pont-aux-ânes du Front de gauche qui devra faire la preuve de sa capacité à rassembler, en priorité en incluant en son sein ceux qui veulent y participer et on n'a pas 150 ans pour le faire...

  4. fafoua dit :

    Salut, que pensez-vous de l'action citoyenne Stopbanque, qui consiste à aller vider son compte bancaire d'ici le 7 décembre 2010 ? Si je comprends bien il s'agit d'une action légale, une révolution passive qui pourrait menacer le système financier, et promouvoir une reprise en main de la fabrication de la monnaie par la nation, sous contrôle citoyen. Une sorte de nationalisation forcée ? En tout cas un sacré pied-de-nez aux spéculateurs qui jouent à l'économie virtuelle, aux conséquences bien réelles sur la pauvreté et l'austérité.
    Ce sont bien sûr les petits comptes pas trop pleins qui seront les plus faciles à vider. Les gens fortunés hésiteront à sortir plusieurs dizaines de milliers d'euros dans une valise. Avec les risques que cela comprend, il s'agit de faire plusieurs retraits, par tranche de quelques milliers d'euros.
    Bref il y a beaucoup de questions concrètes, mais aussi des questions de fond, et j'aimerais connaître le positionnement des économistes chevronnés du Parti de Gauche, et des militants. Le débat doit avoir lieu de toute urgence, car on n'improvise pas une révolution comme ça.

  5. pichenette dit :

    Avancer, progresser, chercher, trouver, avancer sur le chemin tracé conciliant la "Terre-mère" et l'humain, pas de concessions qui seront des félures, des failles. Il y a urgence à voir loin pour éviter que tout ne s'embrase.
    Agir petit, "contaminer" en toussotant !
    Le 27 nov, théâtre du Soleil à Paris, à propos des migrations "faites circuler les utopies"..
    Jean-Luc Mélenchon est un excellent leader qui donne force à ses idées, aux orientations choisies qui font le PG, il donne beaucoup de sa personne, mais le plus important est de faire passer les idées et de renverser le désastre actuel, Français et mondial qui broie tout pour en faire une pâte vitreuse magmatique où l'humain perd son humanité.

  6. stack dit :

    A Cat 349

    Moi non plus je ne connais pas ton age, tu étais peut être trop jeune à l'époque du référendum sur Maastricht, ou à l'époque du gouvernement de gauche plurielle.
    Cependant, beaucoup de personnes n'ont pas la mémoire courte! A tort ou à raison, ils n'ont pas une bonne image de Mélenchon. Pour ma part, je veux bien admettre qu'il ait vraiment changé, tout le monde peut évoluer!
    Mais si nous cherchons quelqu'un de neuf, quelqu'un qui puisse vraiment fédérer la gauche de la gauche, je ne vois personne à part Besancenot qui fasse l'unanimité, parmi tous les courants de nos partis respectifs.
    Si on veut gagner, posons-nous la question de sa candidature unitaire.
    Buffet, Mélenchon, Autain, et tous les autres, auront également leur rôle à tenir, il ne s'agit pas pour le NPA de faire une OPA ou quoique ce soit d'inamical!
    Et puis les législatives qui suivront permettraient à tous les courants de profiter de la locomotive Besancenot, qui reste l'une des personnalités de gauche les plus populaires dans ce pays!
    A méditer sérieusement!

  7. Michaël B. dit :

    @fafoua

    Je ne suis pas économiste mais je pense qu'une telle action serait dangereuse, en particulier pour les petits épargnants. On imagine sans mal que si des millions de gens soldaient leur(s) compte(s), les banques seraient vite à court de monnaie, ce qui pénaliserait tout ceux qui n'auraient pas retiré leurs billes à temps.Je doute de la viabilité de cette démarche.

    Le meilleur moyen de refaire tourner la planche à billet c'est encore de faire la révolution citoyenne proposée par le front de gauche. On se prend à rêver d'une victoire de la vraie gauche aux prochaines élections présidentielles, et qu'une proposition d'abrogation de la loi Pompidou/Giscard de 1973 soit soumise à un référendum populaire.

  8. vincent (vost) dit :

    Dans le cadre d'un front de gauche crédible, je ne vois pas en quoi tel ou tel représentant musellerait la parole des autres. Au contraire voyons cela comme une formation de jazz où tous les musiciens sont solistes en bonne intelligence collective. Même si la responsabilité d'envoyer le thème du morceau est dévolue à tel joueur de cuivre, contrebasse ou tout autre instrument qui vous vient à l'oreille.
    Appliquer la recette à l'organisation du front de gauche implique de mettre autant de cœur (chœurs) que les musiciens mettent dans l’interprétation du morceau. Les egos (faut bien faire avec) à leur juste place, en arrière de la musique (laid-back), de toute les façons, à la fin du morceau, normalement c'est l'auditoire qui s'exprime.

  9. Alin dit :

    @ 356 stack

    A méditer sérieusement :-)

    Si certains gardent une mauvaise image de Mélenchon pour le Traité de Maastricht de 1992, ainsi va la vie: il y a qui vivent dans le présent-futur, d'autres dans le présent-passé. Faut être vachement rancunier et rigide, en occultant bien tout le reste. Rester bloqué sur une position d'il y a 18 ans, sans admettre que la personne en question ait pu changer de vision, c'est fort quand même. Au lieu d'essayer d'envisager l'avenir, certains s'amusent à regarder encore derrière et à (se) montrer du doigt: "tu te souviens, à l'époque, tu avais dit ça, tu avais fait ça, etc, etc". Soit. En ce qui me concerne, je ne vais pas perdre mon temps avec des gens qui n'ont rien d'autre à faire que se chamailler sur le passé, comme des vieux villageois d'un village peut-être trop petit et trop longtemps isolé du reste du monde.

    Je ne comprends pas la nécessité de chercher quelqu'un de neuf? C'est pour satisfaire le fantasme des temps immémoriaux de la nécessité d'avoir une vierge pour la nuit des noces? Je préfère de loin quelqu'un d'expérience qu'une jeune vierge. Vous suggérez O.B. pour sa "virginité", mais qu'est-ce qu'il offre d'autre? Est-ce un atout? Si vous envisagez la suite comme un changement, je ne peux m'empêcher de voir aussi la lutte qu'on aura à mener: contre des intérêts, des institutions, des dirigeants d'autres pays même. Si je devais faire le choix entre un vierge, plein d'idéaux et de volonté, mais sans expérience aucune que celle du militantisme et un expérimenté, plein d'idéaux aussi et de volonté, connaisseur aussi bien de la politique, des rouages des institutions et de l'administration, je choisirais le deuxième.

    Si certains étaient déjà bien vieux en 92, d'autres, peut-être encore plus nombreux, étaient trop jeunes, comme vous le dites. Il n'y a pas que les vieux dinosaures rancuniers:-)

    Pour représenter l'ensemble, il faut aussi arrêter de jouer cavalier seul. Il n'a...

  10. Guillot dit :

    Alin @359
    Utiliser l'argument de la compétence dans les institutions pour choisir un candidat, c'este aussi vouloir laisser la politique entre les mains de professionnels.Ce point de vue est très éloigne du mien et du NPA.

    Déjà au moment des présidentielles de 1974, l'ex LCR proposait a Charles Piaget leader d'es "hors la loi de Palente" qui pratiquaient l'autogestion de leur usine LIP d'être son candidat. Edmond Maire dirigeant national de son syndicat, la CFDT avat déclare dans les médias que Charles Piaget n'avait pas les compétences pour être président de la république! En il craignent sans doute qu'une éventuelle candidature du leader célèbre des LIP gêne celle de son candidat, François Mitterrand.
    Pour des camarades qui disent vouloir faire de la politique autrement cela me parait contradictoire d'utiliser ce genre d'argument contre un militant de la gauche radicale, par ailleurs porte parole de son parti.

  11. Alin dit :

    @ 360 Guillot

    J'utilise l'argument "de la compétence dans les institutions pour choisir un candidat" en réponse à l'argument de la "virginité et la pureté" pour choisir un candidat. C'est un point de vue très éloigné du mien: si nous cherchons quelqu'un de neuf, quelqu'un qui puisse vraiment fédérer la gauche de la gauche. Ce n'est pas parce qu'on est "neuf" qu'on fédère quelque chose. A ce rythme là, je vous propose de me soutenir moi: je suis encore plus neuf que Besancenot :-)

    (...)c'est aussi vouloir laisser la politique entre les mains de professionnels : absolument pas (en tout cas, pas dans la conception que j'ai à l'esprit et qui ne se lit pas nécessairement dans mon message précédent). Ce serait le cas si je faisais une généralité, alors que je traite les personnes au cas par cas.

    Pour des camarades qui disent vouloir faire de la politique autrement cela me parait contradictoire d'utiliser ce genre d'argument contre un militant de la gauche radicale De 1: je n'utilise pas cet argument contre Besancenot, mais contre l'argument que je vous ai cité plus haut. Besancenot, je n'ai rien contre lui, du moment que je n'ai rien contre le NPA et les camarades qui le composent et que Besancenot est leur porte parole. Ce sont des camarades, pas d'ennemis. Je peux ne pas être d'accord avec le NPA, je ne suis ni contre, ni opposé. Je réserve l'opposition à l'ennemi. De 2: tout comme le simple fait de vouloir du neuf ne suffit pas pour rendre plausible la volonté d'une "politique autrement", le fait de "vouloir de l'expérimenté" ne suffit pas pour tirer la conclusion qu'on ferait la politique "de la même façon".

  12. Ericalin dit :

    CAT 349
    "L'union fait la force et moi je tire mon chapeau à l'évolution qu'a pris le parti communiste Français qui ne s'est jamais départi de son engagement sociétal et de lutte."
    Ras le bol du dénigrement médiatique systématique que nous servent ces amuseurs patentés et autres pseudos autorités intellectuelles encartées ! Pensent-ils avoir la main sur la mémoire collective des français ?

  13. Lapeine dit :

    Bravo, Ruth El Krief en a pris plein les babines (25-11- 19h20).

  14. Louis st O dit :

    En vous lisant, (commentateurs), j'ai l'impression que certains de vous pourraient créer, son propre parti.
    On dirait le « Parti Socialiste II ».
    Il me semble que le FdG est justement le rassemblement de plusieurs partis. Ils ne partagent pas toutes les idées mais ils partagent certains fondamentaux, je suis pour les débats, mais ils sont plus faits pour nous séparer que pour nous rapprocher.
    J’avais compris, que tous ces partis, devaient faire un front commun, pour être plus fort, comme le ferait, l’attelage d’une diligence, avec des chevaux plus ou moins forts, qui tiraient plus ou moins chacun à droite ou à gauche, mais que tous tiraient dans la même direction, en préservant son énergie pour le combat commun, parce qu’aujourd’hui, je ne voie rien d’autre de plus urgent, que de définir des stratégies pour expliquer aux internautes, ou à ceux qui n’ont pas de PC, ce que nous voulons, et comment nous allons le faire.
    Oui, pour savoir comment nous allons le faire, n’est-il pas plus urgent de savoir quelles sont les idées communes plutôt que les idées qui nous séparent.
    Je ne veux pas dire que le FdG serait le PPCM de tous les partis qu’il représente, mais il est impossible qu’il en soit le PGCD, alors commençant à faire un inventaire des idées communes, sans oublier les autres, mais si nous commençons à nous diviser sur des idées qui nous séparent sans faire l’inventaire de ce qui nous rapproche, je pense que nous sommes mal barrés.
    Pensez à celui qui vient lire le Blog de Jean-Luc Mélenchon pour la première fois, Je ne crois pas que ça va lui donner envie de rester avec nous, quand on dit «Je n'aime pas particulièrement Jean-Luc Mélenchon». Là, le débat avance ! Je me demande ce qu'il fait sur ce blog. Pourquoi n’est il pas sur un site qui est plus près de ses idées ? Est-ce simplement par esprit de contradiction, ou volontairement, pour « casser » ce blog ou nos idées.
    D’ailleurs était-il nécessaire de le préciser.
    « Osons le rassemblement » (Jean-Luc Mélenchon)
    un sympathisant...

  15. Annie dit :

    Jean-Luc Mélenchon trouve que les 4 pages des Inrocks sont bien écrites ? C'est sûr que par rapport au niveau habituel bobo du mag, c'est pas trop mal, mais j'ai quand même tiqué sur pas mal de points ; l'auteur de l'article trouve que Jean-Luc Mélenchon a une vision trop positiviste du peuple - la manière dont c'est tourné, c'est l'habituel snobisme et les préjugés sociologiques des scriptes (j'ose pas dire journalistes) de ce mag, que Jean-Luc Mélenchon décrypte fort bien.

  16. Catherine dit :

    Cher Monsieur Mélenchon

    Je viens tout juste d'écouter l'émission "Le fou du roi". Comme d'habitude j'ai apprécié votre franc parlé. Toutefois, si je puis me permettre, même s'il y avait de quoi parfois, vous n'auriez peut-être pas dû vous emporter comme vous l'avez fait. Avec certains chroniqueurs, il me semble que l'humour, même cinglant, aurait été préférable et c'est le seul moyen de les moucher ! Je conviens qu'il est dur de ne pas s'énerver face aux chroniqueuses, dont j'ai oublié le nom bien que je sois une fidèle auditrice, et qui sont coutumières des sottises qu'elles disent. Moi-même je le faisais en écoutant.
    Bref, veuillez excuser ma critique. Vous êtes un homme passionné mais parfois la passion devrait faire place à la sérénité et au calme, ne serait-ce que pour faire taire vos détracteurs.
    Bien cordialement

  17. Jean dit :

    Mes remarques en deux directions:
    -la première dans l'accentuation des attaques envers Jean Luc Mélenchon que je considère encourageant pour sa démarche.
    -la seconde dans la nécessité qu'il s'ouvre sans retenue aux innombrables gens en groupes ou isolés qui sont dans l'attente.

  18. Catherine dit :

    Bonjour à tous

    Je lis et relis tous les messages et je suis atterrée ! Je rejoins Zora (n° 320) et en effet y a du boulot. Je me demande bien comment nous réussirons à avancer et à changer la société, le monde, si on continue cette petite guéguerre du "c'est moi qui ai raison" "non c'est moi" etc...qui profite à qui d'autre qu'à ceux-là même que nous voulons combattre ?
    L'adage dit "l'union fait la force" et son corolaire répond "diviser pour mieux régner". Alors arrêtez, arrêtons tous ces chipotages qui n'amusent sans doute que ceux qui y participent. Nous voulons gagner contre le néo libéralisme et le capitalisme. N'est-ce pas cela le plus important ? Alors oui pour privilégier tout ce qui nous unit et pour écarter nos divergences. En d'autres temps nous aurions peut-être le loisir de garder notre quant-à-soi mais aujourd'hui nous sommes dans l'urgence. Alors évitons ces guerres intestines qui ne font pas avancer le schmilblick.
    Pour ma part, je dirai comme Clémentine Autin, que je voterai sans état d'âme Jean-Luc Mélenchon du moment qu'il défend mes idées et ma façon de voir les choses. Et à nous tous de faire en sortent de rassembler massivement autour du Front de Gauche !


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