29nov 10
C ette note n’a pas de rapport avec l’actualité immédiate. J’y reviens sur un thème de mon discours de clôture au congrès du Mans. Il s’agit du précariat et du « peuple » comme acteurs de notre histoire actuelle. Non que je propose de découvrir la précarité.
Je veux montrer comment la généralisation de la précarité en affectant toutes les couches sociales du salariat oblige à installer un acteur politique nouveau : « le peuple », qui se substitue aux anciennes catégories sociales du discours traditionnel de la gauche tout en les incluant.
Il va de soi que la plaisante polémique que j’ai provoquée, en utilisant une interview de l’Express à propos du « populisme », appelait cette explication. On me concèdera que rien n’est plus difficile que de lancer un débat « théorique » dans notre pays. Pourtant les gens qui proposent des débats intéressants sont légion. Ils ont peu d’écoute, et moins encore de rebonds dans la sphère médiatique. Et donc, la sphère politique qui l’accompagne n’en a même pas conscience. Nous sommes quelques poignées à nous tenir au courant, à lire et à échanger sur la base de leurs travaux. Il y a cependant un moyen facile d’allumer la lumière quand on est sur la scène politique. C’est de donner quelque chose de saignant à la meute qui gémit d’excitation à l’idée qu’elle va pouvoir vous dévorer. Jetez un os et aussitôt la clameur des chiens qui se battent pour le déchirer remplit le silence d’avant. Ainsi du populisme si l’on veut faire parler du peuple. Le mot « populiste » lui-même n’a aucun intérêt. C’est son usage qui compte. Que lui fait-on désigner ?
Qu’est ce que le populisme ? On ne sait pas. Les définitions varient à l’infini. Cela montre bien que le mot fonctionne seulement dans une mission péjorative. Il doit flétrir ceux qu’il désigne. On affronte ce mépris facilement dans la polémique : il suffit de demander ce que le mot veut dire. Confusion assurée pour l’imprécateur. Pour ma part j’ai construit ma compréhension du sujet en lisant, il y a déjà quelques temps, Alexandre Dorna, son livre sur le thème et ses publications dans « Le Monde Diplomatique », à l’époque où le label refit surface pour décrire Poutine puis Chavez et ainsi de suite. Dorna parvient dans le meilleur des cas à une phénoménologie du populisme plutôt qu’à une définition par les contenus programmatiques. En réalité, à cette heure, l’accusation de populisme ne fait que révéler la peur ou la haine du peuple de celui qui profère la dénonciation. J’ai assumé, par bravade, le terme, après qu’Elise Karlin et Christophe Barbier m’aient suggéré dans une question pour une longue interview dans l’Express que je voulais « rendre ses lettres de noblesses au populisme de gauche » (sic).
Cela m’a paru être une formidable opportunité. Et ce fut le cas, même si j’ai du attendre près de quinze jours pour que le feu prenne. N’importe quelle personne sensée se serait arrêtée un instant pour mesurer que ce mot n’a aucune définition communément admise. Personne d’ailleurs ne s’est jamais donné le mal de le définir une seule fois en croyant m’en accabler. Qui a tenu compte du fait qu’il contient des contradictions disqualifiantes ? Le journal « Marianne » les a scrutées des dizaines de fois dans le détail ? Qui s’en est soucié ? Personne ! Mes amis et moi, si ! En convoquant « le peuple », autant que la « classe ouvrière et les employés » ou « les ingénieurs, les professeurs et les architectes » autres figures de référence de mes discours, mon intention est de parvenir à une nouvelle formulation de la latéralisation du champ politique.
Le but premier, la méthode de notre combat, est de rétablir la logique de discorde. De la contradiction. Le tableau actuel ne le permet pas ou bien seulement très mal. Pourtant nous avons besoin du débat clivant pour réveiller l’esprit civique et le confronter à des choix tranchés. Certes, les mots de « droite » et de « gauche » gardent toute leur pertinence. Mais les titulaires officiels de ces deux marqueurs ont volontairement brouillé les cartes et fait tomber les barrières. Pour ne vexer personne je vais chercher un exemple lointain. Je me souviens de cet ami, président du Sénat bolivien. Je lui confiais mon malaise : pourquoi n’utilisait-il jamais le mot « gauche ». Il me répondit : « mais je suis de gauche, évidemment ! Je sais très bien quelle est la différence ! J’ai payé cher pour ça dans le passé ! Mais ici la droite et la gauche ont été aussi cruelles et corrompues l’une que l’autre et les gens ne font plus la différence entre eux. Donc je dis que je suis d’en bas. » Cette confusion n’est pas partout, cela va de soi. Mais il est vain de se la cacher. Pour un nombre considérable de gens, il n’y a pas deux gauches, l’une idéale et rêvée qui serait magnifique et l’autre, décevante, réelle et actuelle. Pour beaucoup de gens, la gauche c’est le PS et tout le reste c’est l’extrême gauche. Et pour les mêmes une telle gauche c’est un problème car elle n’est pas crédible. Elle est même ressentie au pire comme hostile, au mieux comme un pis aller. « Ce sont tous les mêmes » dit-on de tous côtés. « Ils ne feraient pas mieux », dit-on des socialistes, en les comparant à la droite. Le vocabulaire courant reprend ce refrain qui souligne l’équivalence entre droite et gauche. La presse s’acharne à leur répéter cette vision du monde entre pareil et presque même : « la seule politique possible » fournit les couplets et « Sarkozy ou Strauss-Kahn » le refrain.
Ce n’est pas seulement du fait d’une prostitution des mots par la poignée de carriéristes de la politique et de la communication s'il en est ainsi. Certes ceux là ont inventé la transgression des frontières sémantiques comme une ruse de propagande. Ce fut la fameuse « triangulation » chère aux blairistes et leurs spin’doctors. Il y a une raison de fond à la confusion. C’est que dans l’attelage social que la gauche menait sous la direction du PS à l’issue des années quatre vingt, il s’est produit une rupture et une nouvelle organisation du champ des représentations. Les classes moyennes supérieures se sont identifiées aux valeurs du modèle libéral qui révolutionnait les rapports sociaux. Elles ont entrainé à leur suite l’étage immédiatement suivant. Ce ralliement a pris la forme d’une incorporation des normes de vie et de consommation, des valeurs et des signes de reconnaissance, bref de tous les marqueurs culturels d’une appartenance. L’histoire de la « moyennisation » promise à la société tout entière s’est achevée en réalité dans le ralliement fantasmatique des « moyens » aux puissants. Cette évolution a pu se croire autonome. Le vocabulaire en rend compte. On n’a jamais tant parlé du « décrochage des classes populaires ». On a mis en cause les retards de formation, leur inertie sociale et ainsi de suite. Jamais on n’a évoqué le décrochage, la fuite en avant, des classes moyennes supérieures ni celle de leur suite fascinée, les « moyens-moyens », dont la corruption s’est payée au prix fort social. Les stocks options n’ont pas été réservée aux seuls bénéficiaires de retraite chapeau ! Les élites payées pour leur aptitude à « produire de la valeur » ont trahi leur classe d’origine, leur usine, leur canton qui en vivait et même leur patrie, chaque fois au nom de la raison supérieure de « la contrainte extérieure », euphémisme contemporain de la capitulation sans condition.
Mais la pluie de bienfaits que les "moyens" ont cru gouter du fait de leur performance sociale se payait d’une destruction générale du lien social. Les premières victimes ont été évidemment ceux qui survivaient grâce à feu le « filet social ». La dislocation du « bloc social majoritaire » que les socialistes s’efforçaient d’accompagner est dans ce mouvement. Je ne suis pas surpris de voir dorénavant les chefs socialistes assumer un discours réduit à une doctrine compassionnelle, « le care », sorte d’invitation faite aux retraités nantis d’avoir à prendre en charge le soin de leur descendance engloutie dans la précarité. Mais, je vais trop vite dans mon exposé.
Parler de droite et de gauche, dans les conditions actuelles, ne suffit plus à latéraliser le champ politique dans l’esprit du grand nombre. Surtout après le référendum de 2005, davantage encore depuis que le gouvernement Sarkozy a compté jusqu'à 20% de membres issus du Parti Socialiste. Surtout depuis que le nombre des désorientés a grimpé jusqu'à trente pour cent de l’électorat, à moitié dilués dans l’abstention et à moitié évaporé dans le nuage d’électeurs volatils. Notre projet, s’il vise à devenir majoritaire, doit nommer son héros et son ennemi dans le vocabulaire qui correspond au ressenti du grand nombre. Quel est donc cet acteur de l’histoire qu’il faut nommer pour l’appeler au mouvement et lui faire prendre conscience de soi ? Pour nous, c’est « le peuple ». Je ne parle pas de ce « peuple de gauche » qu’invoquaient sans cesse autrefois les bonnes consciences social démocrates pour convoquer tout un chacun à l’obligation du « vote utile ». Il faut donc dire de qui il s’agit. Et surtout expliquer comment il peut se constituer en bloc majoritaire. Car le peuple, cette fois ci pas davantage que dans le passé n’est réductible à une catégorie sociologique ni a une somme de couches sociales décrites par de simples statistiques. Il n’existe qu’en devenant un acteur politique. L’acte par lequel il se constitue le définit.
Ce genre de réflexion n’est pas le propre de notre parti. Chacun la mène, chacun à sa manière. En général la méthode consiste à définir la base sociale puis à cerner quelles sont les idées ou les propositions qui peuvent l’unifier dans une dynamique commune. Penchée sur le gouffre de l’abstention cette réflexion depuis plusieurs années prend une tournure assez angoissée. Pour ma part j’y avais travaillé avant de quitter le Parti socialiste dans le cadre de l’association « Pour la république sociale » avec François Delapierre. Lui et moi buttions sur la définition du bloc sociologique majoritaire sur lequel appuyer un vrai projet de gauche. Voici pourquoi. Nous savions bien qu’une pure définition statistique ne voudrait rien dire. Le salariat est la classe hyperdominante de notre société. C’est un fait nouveau dans l’histoire longue, mais c’est un fait. 90 % de la population active est de condition salariale, active ou au chômage. L’unification des lieux de vie et les mécanismes d’interdépendance que cela suppose est également un fait nouveau, et il est de toute façon extraordinairement structurant des mentalités collectives. 85 % de la population française vit en ville ou en milieu urbain. Dans un livre que j’ai écrit au début des années quatre vingt dix, « A la conquête du Chaos », j’avais pointé que ces faits fondaient une base de masse disponible pour le projet socialiste. C’est juste. Et c’est faux.
Car c’est une chose d’appartenir à une catégorie sociale, et une autre de s’y identifier. Le mécanisme par lequel se fait cette identification est tout à fait essentiel. Le mot « mécanisme » désigne ici l’ensemble des conditions concrètes dans lesquelles se construit une conscience politique. Cela inclut au premier chef les mots mis en circulation et surtout ceux choisis pour parler de soi. Certes la situation objective de la population lui enjoint de penser un intérêt général. Et sans doute le peut-elle plus facilement, du fait de sa situation matérielle, qu’à l’époque où les prolétaires formaient un archipel dans l’océan de la paysannerie et des boutiquiers. Mais ce n’est pas cela qui se passe. Une catégorie sociale peut exister sans conscience de soi. Elle ne s’institue sur la scène qu’à partir de ses mots et projets communs.
Dans l’antiquité romaine, le peuple c’était la plèbe. Celle qui s’opposa dans la Rome antique aux patriciens. Elle se constitua en force politique en se retirant sur le mont Aventin à Rome organisant ainsi la première grève populaire de l’histoire. L’expression « se retirer sur son Aventin » vient de là. Puis, se fut la « sans culotterie » urbaine et les petits paysans de la grande révolution rassemblés par la lutte contre les féodaux d’ancien régime autour du projet d’instituer la liberté. A la suite, le peuple, dans le discours de gauche c’était les prolétaires et souvent aussi, suivant les auteurs, les petits paysans et les petites gens de la ville. Puis dans les années qui ont entouré les « trente glorieuses », le peuple, dans les discours et les programme électoraux ce sont les ouvriers et les classes moyennes urbaines. Le programme commun se proposait d’unifier ces populations différentes. Elles avaient au moins en commun d’être fortement structurées autour de statuts sociaux et culturels clairement définis. Le programme commun unifiait en proposant une ligne d’horizon politique mêlant conquêtes sociales et conquêtes faisant symbole comme l’abolition de la peine de mort. C’est ce projet commun qui unifiait. Ce n’était pas seulement la collection des changements qui faisait le sens du programme commun mais le destin commun promis. Le peuple dans ce cas, c’était l’ensemble des gens censé avoir un intérêt à faire appliquer ce programme et assumer ce destin. Je résume, bien sur. Mon propos est juste de montrer comment on se représentait la notion de "peuple" à ce moment là.
Mais une autre idée travaillait le système des représentations sociales. J’ai déjà évoqué le moment ou contre l’idée d’une hégémonie sociale des prolétaires dans le peuple se formulaient l’idée que la société se « moyennisait ». La « moyennisation » de la société, c’était l’idée qu’émergeait un grand bloc social central dans la société. C’était l’objet de toutes les discussions et théorisations. Giscard d’Estaing d’un côté, les socialistes de l’autre, vont se disputer et capter cette représentation culturelle et symbolique de l’évolution dans la vision que la société avait d’elle-même. C’est au nom de la « moyennisation » promise que les deux vont prendre le pas sur les partis qui incarnaient l’ancienne représentation des classes sociales. Le PS « moyennisé » prend l’avantage progressivement sur le PCF identifié à la classe ouvrière stricto sensu. Et l’UDF de Giscard supplante le RPR, identifié aux anciennes catégories intermédiaires : paysans, boutiquiers et agents de maitrise.
La « moyennisation » a été une construction très largement idéologique. Mais elle correspondait aussi au ressenti d’un mieux social dans la chaine des générations. Tout un appareil symbolique et une mise en scène culturelle l’a accompagné. Elle reposait néanmoins sur une base objective. L’extension du salariat à toutes les professions, l’urbanisation massive de la population et l’élévation des qualifications requises par la production étaient bien des réalités. Pour faire simple. Revenant en souvenir à cette époque, je me souviens des gens que le PS attirait alors en masse dans la nouvelle classe cultivée des villes. Ceux là créaient des associations, avaient un avis sur tout et venaient en masse aux réunions des comités de quartiers alors fort à la mode. Quoiqu’il en soit le thème de la moyennisation permit à ceux qui s’en sont saisi d’en vendre une déclinaison politique. Puisque la société était menée par son groupe central, il lui fallait ou un parti de même nature ou une coalition qui lui ressemble. Déjà il fut beaucoup question de se passer de l’alliance avec les communistes et de chercher à s’allier avec le centre. C'est-à-dire de se passer de la satisfaction des revendications ouvrières pour construire le projet de la nouvelle société qui se dessinait à partir de l’hégémonie du « bloc central moyen ».
Bien sur, la situation et le discours empruntaient, comme toujours, à la période antérieure ses symboles, ses drapeaux, ses catégories mentales et ainsi de suite. Et elle en habillait de mots la situation nouvelle. Je me souviens du rôle que jouait des mots d’ordre comme celui de « l’autogestion ». Tout le monde comprenait cela comme un partage du pouvoir entre producteurs au détriment de la monarchie patronale. D’autant que celle-ci était à l’époque encore lourdement marquée par le paternalisme. Dans cette ambiance les exigences libertaires de mai 68 entraient parfaitement en résonance avec la protestation sociale. Le mot d’ordre d’autogestion était cependant investi de façon bien différente suivant la place de chacun dans l’entreprise. Celui d’en bas l’entendait à l’ancienne, comme une libération collective. Celui d’en haut l’entendait comme un partage du pouvoir de la décision technique avec le patron, sur la base de la compétence professionnelle. J’évoque ce modeste épisode pour montrer comment un mot d’ordre peut être transversal au point d’être fédérateur politiquement en dépit de l’hétérogénéité du bloc social dans lequel il fait écho. Ici, l’ambigüité de toute cette imagerie c’est qu’elle se vivait aussi comme de la cogestion dans la bonne tradition social démocrate. Et qu'elle n’était pas du tout inclusive pour la classe ouvrière en tant que telle, effacée du tableau des futurs désirables, alors même que celle-ci restait la classe la plus nombreuse. Cet exemple permet d’illustrer l’idée que le glissement des gros bataillons de votes de gauche du PC vers le PS et sa dynamique conquérante sur les nouveaux arrivants de la société se lit comme l’extension d’une représentation culturelle se substituant à une autre. Comme la population des campagnes s’était autrefois rêvée urbaine et ouvrière, la population ouvrière urbaine se rêva classe moyenne de centre ville puis urbaine. Là encore je résume au prix d’une certaine caricature mais je veux souligner le rôle des représentations collectives comme sous bassement de l’action politique et moyen par lequel ceux qui entrent en action se définissent socialement eux-mêmes.
Dans la période récente, au cours des vingt dernières années, tous les penseurs du PS, ne riez pas il y en avait pas mal, se sont concentrés sur la dispersion sociale résultant de la « modernisation » et de « l’essor des nouvelles technologies ». Ils théorisèrent une « individualisation » volontaire et désirée des rapports sociaux. La moyennisation s’est alors doublée d’un adjectif qui en dégageait le sens : « l’individualisation ». L’hégémonie du message publicitaire, producteur de norme comportementale, semblait accompagner un mouvement qu’en réalité il produisait. Période héroïque du vocabulaire égotique : le « sur mesure » et « l’individu » devinrent la norme de toute chose en tout domaine. Derrière les faits qui montraient en effet une atomisation croissante des rapports sociaux de production, les théoriciens socialistes ne voulaient voir que la satisfaction d’une irrésistible pulsion individualiste. Pour eux elle rejoignait à point nommée, l’évolution des rapports de production du futur faits de « télé travail » et de production du « soft » tandis que le « hard » irait se faire produire chez les sous développés. Dans l’ordre politique, le contrat devint l’idéal de la relation sociale plein de la vertu du gré à gré. La loi devenait la contrainte archaïque par son égalitarisme et sa tendance à tout niveler.
Ils n’ont pas vu venir la précarité comme mode transversal de réorganisation des rapports sociaux et humains dans le nouvel âge du capitalisme. Ils ont cru qu’elle ne les concernait pas. Ils ont cru que c’était le nom de l’entre-deux provisoire d’une société enfin libérée de la monotonie du « bol de fer ». A présent, les enquêtes d’opinion montrent une jeunesse qui aspire d’abord à travailler dans la fonction publique. Ceux là demandent de la durée, de la stabilité et du sens. Le contraire de la génération de gogos que forment leurs parents dépités.
Bref, tant que le haut du panier passait d’un poste à l’autre sans période de chômage durable, tout le discours de la moyennisation individualiste resta en place. Le chômage de masse fut largement interprété comme une conséquence douloureuse chez les gens d’en bas de l’inadaptation de leurs formations professionnelles aux évolutions et Bla Bla. Puis les penseurs ont bien dû observer « la coupure entre classe moyenne et classe populaire ». Ce fut le refrain des années 90 et 2000. Evidemment les classes populaires ainsi désignées furent accablées de toutes les tares. Le référendum de 2005 fut un sommet de stigmatisation. Ceux qui avaient des illusions sur le futur radieux du système regardèrent de très, très, haut ceux qui n’en avaient plus aucune, compte tenu de leur quotidien. Si l’on veut avoir une idée du mépris qui accabla le peuple il faut lire les discours du conseil national des socialistes qui suivi la déroute des oui-ouistes. Ou n’importe lequel des éditoriaux de la presse des belles personnes. La racine de la coupure ne fut pas davantage comprise que par le passé. Pour les grands esprits, il s’agissait d’une crise de l’adaptation de la société à l’accélération de l’histoire. Rien de moins, mais rien de plus.
Dans cette vision il n’y a pas de lutte de classes. C’est une vieillerie idéologique sans aucune réalité spontanée. Et l’hyper accumulation de la richesse, comme tous les excès du capitalisme, est un dérèglement. Il se résout dans la « régulation », « la concertation », « le dialogue ». Bien sur, « le contrat » est le maitre mot de cette régulation par les bonnes intentions. Comme s’il s’agissait d’un malentendu que la raison suffirait à faire reculer. Les journaux supprimaient la rubrique sociale au profit de la rubrique « économie » ou « argent » et tout ce qui faisait lutte s’engloutissait dans la rubrique des « problèmes de société ». Cette « régulation concertée » est proposé comme issue aux problèmes de notre temps et comme idéal social. Dans cette vision, le précariat est une maladie regrettable lamentable qui affecte les jeunes et les « famille monoparentales ». Pour ceux-là, la réalité de masse du précariat, sa production et les conséquences de son extension à tous les compartiments de la société n’en font pas un sujet de l’histoire mais un objet de commentaires. Dans le meilleur des cas…
Le précariat n’est pas la marge du système social actuel. Il en est le cœur. Le moteur de la dynamique sociale du présent ce n’est plus l’espoir d’une montée de tous vers la classe moyenne mais la peur de chacun de se voir absorber par le précariat. Le précariat n'est pas un sadisme spécial des possédants : c’est un mode d’exploitation correspondant à la période des taux de profit à deux chiffres. Faire de la politique à gauche comme si on parlait à une armée de travailleurs sous statuts qui pensent à l’amélioration de leur fin de mois et à une cohorte de cadres supérieurs s’éclatant au boulot est une vue de l’esprit sans contact avec le réel. Surtout cela fait passer à côté d’un fait essentiel : du fait de la prise de conscience de l’extension du précariat peu ou prou dans la vie de chacun, l’une et l'autre de ces deux catégories ont en commun une même détestation des injonctions de leur temps qui fonctionnaient hier comme le moteur de la promotion attendue : fais plus vite, davantage, et prouve ta débrouillardise !
Le précariat est un mot de sociologue construit avec les mots précarité et prolétariat. Il nomme la catégorie sociale des gens qui subissent la précarité comme un destin social durable et non comme un « entre deux » provisoire. La précarité est un rapport social global. Elle ne concerne pas que le type de contrat de travail mais tous les aspects de la vie qui pour finir en dépendent : logement, accès au ressources essentielles comme l’eau et l’énergie, et ainsi de suite. Le précariat s’étend dans la société mais également dans la vie de ceux qui le subissent en précarisant petit à petit tous les aspects de leur vie personnelle et même intime… Ce n’est vraiment pas un hasard si madame Parisot a pu dire : « l’amour est provisoire, le travail peut bien l’être aussi». Le précariat est une catégorie transversale. Il relie et parfois dissout en son sein toutes les catégories du salariat. Il implique aussi bien les ouvriers que les cadres supérieurs. Il fédère par les caractéristiques de mode de vie qu’il confère. La précarité n’est certainement pas un fait nouveau. Elle mine la société depuis des comptes d’années. Ce qui importe dorénavant c’est d’accepter de penser comme un fait politique ce qu’elle produit dans le rapport de force entre l’ordre établi et la volonté de le renverser. Non seulement du point de vue des obstacles que la peur du lendemain soulève mais en point d’appui pour entrainer ceux qu’elle dévore dans le projet de la révolution citoyenne.
On peut mettre des chiffres de population en face de cette réalité sociale. Huit millions de personne vivant en dessous du seuil de pauvreté y figurent à coup sur. Et parmi elles quatre millions de travailleurs. Soient 13,4 % de la population active du pays. Il est important cependant de ne pas confondre précarité et grande pauvreté même si la précarité l’inclut. 23 % des emplois sont précaires, toutes catégories confondues de contrats : CDD, intérim, contrats aidés etc. Il y a ainsi 2,1 millions de salariés en CDD. Un nombre en hausse d’un tiers entre 2002 et 2008. Il y a 550 000 intérimaires : encore une hausse d’un tiers entre 2002 et 2008. La moitié des salariés de moins de 25 ans ont un emploi précaire. Et, à chaque fois, il faudrait préciser qu’il s’agit d’une écrasante majorité de femmes. On peut l’observer clairement dans la fonction publique. Il faut dire que c’est une ramée de précaires qui croupit là dans l’insécurité sociale. Il y a 842 000 non titulaires dans la fonction publique sur 5,3 millions de personnels publics. Cela signifie qu’il y a 16 % de précaires dans l’ancien royaume du bol de fer ! Dans l’Education nationale il y a 47 000 non titulaires. Dans ce nombre, il faut distinguer 70 % de femmes. Et comme si ce n’était pas assez on y trouve 44 % de temps partiel, d'où des salaires très faibles. Ici commence un autre océan de précarité. Celui qui résulte du temps partiel imposé. Il y a 1,4 millions de salariés à temps partiel contraint. Dont évidemment 80 % de femmes ! En hausse de 27 % depuis 2003. Dès lors 40 % des salariés à temps partiel vivent sous le seuil de pauvreté ! La pauvreté atteint 20 % des jeunes de moins de 25 ans, c'est-à-dire près d'un million de personnes ! Précaires, pauvres, jeunes et femmes, quatre mots qui se font écho dans la réalité quotidienne et qui la structurent en profondeur.
La seule stabilité sociale des précaires est leur situation instable autrefois qualifiée d’atypique et qui est la règle à présent. Il faut de huit à onze ans à un jeune pour acquérir un contrat a durée indéterminée (CDI) ! Le précariat est une réalité qui déborde évidemment très largement les cadres de la seule masse des personnes directement concernées. Elle implique aussi les familles, les descendants cela va de soi car les enfants sont en première ligne pour subir les conséquences des carences que le précariat implique. Mais aussi les ascendants, bien obligés de s’impliquer. Elle touche aussi ceux qui en ont peur comme d’un futur immédiat redouté. Elle affecte aussi bien l’ouvrier très qualifié que le smicard. Mais aussi le cadre supérieur au chômage, contraint de devenir un « auto entrepreneur » parfois même par l’entreprise qui l’a licencié ou par celle qui emploie son travail.
La précarité est le mode dominant sous lequel se fait l’accès aux biens et services élémentaires. Elle contamine tous les compartiments de la vie quotidienne. Ainsi du logement. Il y a dorénavant 10 millions de mal logés dans notre pays. Parmi eux 100 000 personnes sans domiciles fixes. Cent quarante mille personnes vivent en camping ou en habitat de fortune. Cinquante mille personnes vivent à l'hôtel. Et la menace frappe largement. Il y a deux cent vingt mille personnes en instance d'expulsion suite à une décision de justice. Ces expulsions vont croissantes en nombre, de près du tiers depuis 2002. A quoi s’ajoutent plus d’un million trois cent mille demandes de logement social, en attente interminable et en hausse d’un quart depuis 2002 ! Je pourrai allonger la liste des catégories de précarisation. Santé, accès à l’énergie énergie, tout est touché. Il y a 8,5 millions de personnes en situation de précarité énergétique. 1,5 millions de logements sans chauffage. L’augmentation du chiffre des coupures d'énergies exprime une nouvelle extension du champ de la précarité. Trente fois supérieure en deux ans ! Pour le Gaz on est passé de 10 000 coupures il y a deux ans à 300 000 en 2010. Pour l’électricité il s’agit de 200 000 coupures par an selon la CGT. 37% des gens coupés seraient des travailleurs pauvres, 15% des familles avec enfant. Et l’eau ! L’eau aussi ! Eau : 130 000 coupures par an. Voyons la santé. Il y a cinq millions d'habitants sans complémentaire santé. Par conséquent 15 % des Français disent avoir déjà renoncé à se faire soigner. J’arrête là une énumération que je prolongerai au fil de mes interventions des prochains mois.
L’émergence du précariat fait davantage qu'obliger à redéfinir le « peuple ». En réalité elle exige le retour de ce concept pour décrire l’acteur historique de notre projet politique. Celui-ci ne peut plus être décrit ni sollicité sous la forme d’une alliance de catégories sociales homogènes comme l’était l’ancienne « alliance des couches moyennes et des couches populaires » dans les rengaines social-démocrate, ou le « front de classes » des années soixante dix au PS. Pour autant on ne peut faire de l’explosion de ces anciennes catégories le prétexte d’une relégation dans l’anomie de toute cette partie de la population que l’on inviterait à se penser comme un intervalle provisoire qu’elle n’est pas. Nommer le peuple c’est déjà faire exister politiquement tous ceux qui le composent dans une catégorie qui les intègre en tant qu’acteur politique positif direct.
Le peuple ne concerne donc pas seulement ceux que l’on nommait jusque là « les inclus ». Il ne « tend pas la main » aux exclus dans le cadre du «care». Le peuple est la catégorie politique qui se constitue dans la lutte contre la précarisation de toute la société. Le mot désigne donc tous ceux qui ont intérêt à la victoire de cette lutte, les travailleurs sous statuts, les cadres à temps pleins comme les intermittents. Il y a un ennemi du peuple qui doit être abattu politiquement : l’oligarchie. L’oligarchie est l’ensemble de ceux qui profitent du système et font de sa défense une fin en soi. Il s’agit des possédants du CAC 40 et de leur « suite dorée », les médiacrates, trader, yuppies, publicitaires, eurocrates et ainsi de suite dont la caractéristique est le parasitisme et l’inutilité sociale. L’oligarchie règne par la peur du lendemain qu’elle injecte dans le peuple en répandant l’impuissance à maitriser sa vie. Le peuple se constitue dans et par l’opposition aux oligarques. Résister c’est déjà vaincre l’idée que le précariat est une fatalité ou que chacun est personnellement responsable de sa détresse. C’est la politique qui fait le peuple. Comme l’Aventin institua la plèbe ou la prise de la bastille la sans culotterie, la grève la classe ouvrière. Désigner l’ennemi avec des mots qui réorganisent le champ politique dénoue et renoue les sentiments d’appartenance ou d’indifférence politique antérieurs, voila le but de notre propagande et des polémiques à déclencher pour faire réfléchir.
La notion de précarité peut être étendue dans tous les domaines pour être bien combattue. J’ai évoqué de nombreux aspects de la vie quotidienne que la précarité contamine. Mais il faut voir toute la dimension de cette contamination. La précarité n’atteint pas seulement les conditions de la vie du travail mais le contenu de la vie et du travail. Dans la production, quand elle atteint par exemple la constitution des équipes de travail, sans cesse changeante. Quand elle mine les projets industriels, sans cesse remis en cause, reformulés, repris et abandonnés du fait de la précarité des décisions de l’actionnaire, des changements de propriétaires. Je ne cite là que quelques exemples, bien sur. Dans la vie mentale, quand sont enjointes des modes aussi harcelantes que celle de l’éternelle jeunesse précarisant toute idée du bonheur durable. Ou bien celle de l’ouverture et de la transparence qui interdisent toute maturation et construction intime. Toutes ces injonctions sont des arborescences, inavouées comme telles, des principes auto-organisateurs du capitalisme de notre temps : flexibilité, accessibilité permanente, instantanéité.
J’ai assez retenu mon lecteur. Je n’entre donc pas dans une description plus longue à propos du lien fondamental entre lutte contre la précarité et accomplissement humain. Je rappelle seulement que la lutte contre la précarité commence la société humaine elle-même. La lutte contre la précarité de la cueillette fait inventer l’agriculture, la lutte contre la précarité de la chasse fait découvrir l’élevage. Et ainsi de suite jusque dans l’ordre intime. Jusqu'à la lutte contre la précarité des règles de vie et de la condition humaine qui fait inventer les dieux et leurs commandements. Sans oublier la précarité insupportable que répandirent les crises et les destructions à répétition du premier âge du capitalisme industriel. D’où naquirent les doctrines socialistes qui, en proposant des clefs de compréhension, permettaient de nommer, de comprendre et donc d’affronter.
@ - Gilbert Duroux - 84
"Si le présidentialisme est une abomination, ne s'occuper que des législatives serait une grosse c... car il y a un effet quasi mécanique entre la présidentielle et les législatives qui suivent. Les électeurs donnent toujours une majorité au président fraichement élu. Toujours".
C'est une loi de la physique ?
Peut-être ne pas confondre ce qui s'est déjà passé avec ce qui pourrait se passer la prochaine fois.
Certains, vieille garde et autres statues du commandeur, pourraient de temps en temps enlever les peaux de saucissons qu'ils ont devant les yeux., ça nous ferait des vacances. Le monde change, les grilles d'analyse doivent évoluer aussi. Heureusement, bonheur du blog, on peut faire du saute mouton entre les commentaires et éviter ceux qui ratiocinent....
Ma réflexion sur porte sur ce qui irrigue bon nombre de commentaires et risque de plomber le discours de Jean-Luc Mélenchon et les propositions d'alternative politique : le ressentiment.
On ne crée pas une dynamique politique positive sur le ressentiment. On ne fait que provoquer le désir de revanche. La revanche n'est que le "ôte toi de là que je m'y mette" (de façon plus ou moins "douce" -par les urnes- ou violente), pour finalement finir par se goberger autant que les précédents.
C'est bien pourquoi, s'élever au-dessus et aller au-delà d'une logique des "places" est, me semble-t-il, décisif : prendre la place convoitée des oppresseurs passés ne peut être un projet suffisant. Une nouvelle conception du politique et des relations sociales s'imposent.
Difficile sans doute : comment prendre appui sur l'héritage accumulé de lutte des classes tout en ayant en ligne d'horizon un autre projet que de reproduire la domination des uns sur les autres ?
politique et compassion (suite)
@pierre34 @Bélatar
qu'il y ait des "victimes" des "exploités" ... bien sûr.que oui
qu'ils aient une supériorité morale sur les autres ... bien sûr que non
le rôle d'une politique de gauche n'est pas de rassembler les citoyens "vertueux", mais de rassembler tous ceux qui ont intérêt (je souligne "intérêt") à voir les choses changer à leur profit. Que ces personnes soient vertueuses ou non, n'est pas le problème d'un parti politique (d'ailleurs si c'était le cas il devrait commencer par exclure la pluspart de ses dirigeants nationaux et locaux)
C'est pourquoi les dirigeants politiques jouent, en fonction des circonstances, sur toutes les cordes des émotions humaines, y compris sur le ressentiment, la colère, le rêve...
@Bélatar 104
Ce n'est par dogmatisme qu'il faut insister sur la nécessaire implication du peuple dans l'élaboration de la politique, ainsi que dans le contrôle de son application.
Il est important d'inclure, comme règle fondamentale, dans un programme de transformation, la possibilité d'intervention des citoyens dans la gestion à tous les niveaux de la société. C'est une manière de maitriser les dérives autoritaires de certains élus qui considèrent, une fois élus qu'un blanc seing leur a été accordé.
J'approuve tout à fait la démarche du PG qui donne une importance particulière à la transformation des institutions afin de faire vivre, enfin, la démocratie.
Bonjour Jean-Luc,
Très belle analyse, le philosophe qui est en moi apprécie cette nourriture intellectuelle et cette analyse.*
Mais pourquoi fichtre n'enseignes-tu plus ? ça devait être un régal pour les élèves d'avoir un professeur comme toi...
Retourne enseigner, ne serait-ce que quelques heures par semaine, même si ton emploi du temps est chargé. C'est aussi en s'inscrivant dans la société, en ayant une profession, qu'on fait bouger les choses.
A Nîmes, notre ancien député-maire communiste, Alain Clary, a été professeur d'histoire-géographie au lycée Daudet, et il a marqué des générations entières de Nîmois qui ont ensuite voté pour lui, sans forcément être communistes, parce que Clary leur avait fait prendre conscience de choses, et leur avait montré son humanité.
En ayant deux classes par an, 2 x 35 élèves, ça fait 70 élèves par an, soit 350 élèves sur 5 ans, que tu aurais pu sensibiliser (je ne parle pas de faire de la propagande), éveiller, toucher de ton humanité. Pas forcément pour qu'ils votent pour toi ensuite, mais pour les sauver et en faire des citoyens éclairés.
Bref, sinon très bonne analyse, très intéressante, mais je ne suis pas sûr que le peuple se résume à cela. Il y a aussi des dimensions culturelles très importantes. Pourquoi le peuple vote plus à droite ? Dans ma ville, il faudrait analyser ce peuple, ces retraités, jeunes ouvriers, qui votent à droite, alors que précaires comme par permis. Leurs motifs sont souvent : sécurité, immigration, etc. Ou bien, ils ont intériorisé ces arborescences du capitalisme que sont la télé-réalité et le chacun pour soi. Mais, comment les fédérer, les faire entrer dans la lutte pour la défense de leurs droits de précarisés et de salariés ? Le patriotisme affiché, avec les symboles de la république : drapeau, Marseillaise, sobriété d'homme d'état, langage cru et populaire, peuvent ramener une part d'entre eux vers la gauche, enfin vers le Front de gauche, grâce à toi, Jean-Luc. Le peuple...
@Descartes
il y a plusieurs raisons pour lesquelles un ouvrier a plus de chances d'avoir une maladie "chère" qu'un cadre. Il y a d'abord les modes de vie: une alimentation plus riche en graisses et sucres (l'obésité est plus fréquente en bas de l'échelle sociale qu'en haut), une consommation de tabac et d'alcool plus importante, des logements plus exigus, plus humides, plus froids, plus susceptibles de contenir des substances potentiellement dangereuses (peintures au plomb, amiante, etc.). Ensuite, il y a les conditions de travail: contact plus fréquent avec des substances chimiques corrosives, irritantes ou toxiques (acides, décapants, solvants, etc.), avec des poussières (métalliques, lithiques...). Toutes ces agressions génèrent des pathologies lourdes et coûteuses pour la sécurité sociale.
Les cadres ont donc une meilleure santé et une meilleure espérance de vie.
Les ouvriers mettent leur vie et leur santé en danger pour les raisons que tu cites, afin de produire les biens dont profitent les cadres. Il est donc tout à fait normal que ceux qui ne prennent aucun risque payent plus cher. En quelque sorte qu’ils s’achètent plus cher leur meilleure santé, le luxe à un prix.
Si les ouvriers avaient de quoi vivre dans des conditions plus décentes, cela supprimerait déja quelques maladies telles que tu les cites, de ce fait, les cadres payeraient déja moins cher.
@suticos (#73)
mais il n'y avait pas les femmes de ménage qui nettoyaient les locaux de tous les autres. Il n'y avait pas non plus leurs enfants ou des anciens qui vivent au minimum vieillesse.
Comment le savez vous ? Vous êtes capable de reconnaître un femme de ménage (et encore mieux, un enfant de femme de ménage) ou "un ancien qui vit avec le minimum vieillesse" à vue dans une manifestation ?
@marc malesherbes (#100)
Dans ma province, étaient également absents tous ceux issus des quartiers "difficiles". Tout cela illustre parfaitement ce que disait Marx sur le lumpen prolétariat. Difficile à mobiliser et facile à manœuvrer par le pouvoir.
Ah bon ? Les gens "issus des quartiers difficiles" sont le lumpenproletariat ? Et puisque nous y sommes, où peut-on trouver cette affirmation de Marx comme quoi le lumpen prolétariat serait "difficile à mobiliser" ? Le pauvre Marx doit se retourner dans sa tombe...
En fait, il n'y a pas de véritable connaissance du public qui a participé aux différentes manifestations. On peut toujours tirer des conclusions à partir des banderoles, sauf qu'il est clair que ceux qui amènent des banderoles sont en général les mieux organisés, si l'on excepte un certain nombre d'originaux - des fous, quoi - qui se font leur petite banderole personnelle. On retrouve donc ceux qui sont organisés syndicalement. Mais on sait peu de choses des gens qui défilent.
Bonjour à vous, @Jean-Luc Mélenchon Depuis 3 ans que je suis ton blog et même, si j'écris beaucoup moins, ton dernier papier est surement le plus intéressant, le plus important dans le débat qui nous préoccupe en ce moment: Avec qui allez au pouvoir? Dans ton analyse, il manque une catégorie de population très importante à mon avis, il est vrai difficile à déterminer ou plutôt à nommer sans risques de choquer les intéressés: Je veux parler des populations des banlieues. Il est important de les quantifier, de savoir quelles catégories (salariés, chômeurs, précaires, ceux vivants du "marché parallèle"...), leurs conditions de vie (insécurité professionnelle, insécurité dans la vie de tout les jours...). Pourquoi donc?
1° Tout simplement, parce que c'est le lieu de tous les dangers ! Tout peut exploser à tout moment, devenir incontrôlable et basculer dans l'extrémisme brun ou religieux.
2° C'est aussi là que nous avons perdu en 2007 et ils nous ont beaucoup manqués dans la bataille des retraites.
3° C'est aussi dans ces cités (ces "guettos") que la crise se fait le + sentir dans tous les compartiments de la vie à tellement point que parler de dignité devient un euphémisme pour ces populations. C'est aussi là que la lutte des classes est plus aigue! Ton analyse est, je dirai, philosophique, normalienne au sens stricte. D'ailleurs tu parles d'y avoir associé Delapierre, je ne suis pas sûr que la présence J. Généreux aurait produit le même effet. Tout simplement parce que c'est un économiste... Et Marx aurait sûrement plus présent! Précariat est très rassembleur et pourrait unifier classe moyenne, classe ouvrière et classes populaires. Mais pour quel combat ! Crois-tu que toutes ces classes seront à égalité dans le combat, dans les décisions, dans le pouvoir ? Très grand débat que nous abordons mais tellement nécessaire et primordial pour la victoire! Une revendication: Un emploi pour tous
Le Précaire est défini par les anciens juristes et glossateurs de la scolastique ainsi: le "contrat de précaire" implique la prévalence du maître de la chose, on l'a supplié (precare), et ce maître idéal peut interrompre le contrat.
A toutes les époques, comme l'évoque Jean-Luc Mélenchon à propos de la plèbe romaine, les " précaires" sont ceux que l'on enferme dans un scénario définissant la nature, les rituels, les droits pour quémander, demander, revendiquer supplier, prier... Le droit de grève accordé aux ouvriers a été ainsi une façon de canaliser et d'enfermer leur négativité.
L'ordre social est ainsi structuré et hiérachisé pour que les uns supplient et les autres (les riches, les oligarques, les puissants, mais aussi les humanitaires, les caritatifs, les pauvres franciscains, les politiques...) répondent aux suppliques adressant ainsi au grand Autre leur propre requête.
La lutte contre la précarité telle qu'elle est conçue par Jean-Luc Mélenchon revient donc à ne rien changer du scénario fondateur chrétien étant donné que c'est la vie humaine elle-même qui est toute entière précaire et enchassée dans un ordre symboliquement construit, transmis de générations en générations.
La notion de classe moyenne, classe ouvrière n'a plus aucune signification, a l'instar de Jean Luc qui a certainement lu du TODD, je pense que ces classes n'existent plus et c'est certainement une erreur que de les opposer.
La classe ouvrière n'existe plus, d’où la disparition progressive du PC. Si comme le dit également Jean Luc, 90 % de la population est salariées, cette classe moyenne est le cœur du pays.
Résonner en ouvrier/bourgeoisie c’est totalement dépassé. Arrêtons les dogmes qui ont certes été utiles mais qui depuis 10/20 ans sont totalement dépassé.
Le salariat est en vois de paupérisation. C’est l’ensemble de la société qui a baisser la tête. Elle le relève parfois lors de grand mouvement comme celui de l’automne dernier, mais la précarité oblige tout le monde a se résigner et se refermer sur soi.
Jean Luc, ton analyse porte sur les précaires théoriques défini notamment par le contrat.
Un CDI et hop on n’est plus précaire. Hélas non (la, Descartes va pas être d’accord) Je connais nombre salariés en CDI qui sont prestataire dans de grandes boite,s ils sont corvéablent a merci et ne peuvent rien dire, les syndicats maisons ne peuvent pas grand-chose pour les aider, je le considère comme précaire, même s’ils ont un cdi, qu’ils ont fait des études et que dans les années 80 ils auraient au point de vue CSP été classé comme cadre donc classe moyenne supérieur.
Le terme précariat doit être diffuser.
J’y reviens, pensez vous qu’Emmanuel TODD puisse rejoindre le PG ?
@Berdagué (#112)
Je persiste et signe :les dites classes moyennes ne sont qu'un concept inventé par les sociologues,statiticiens formatés et collaborateurs zélés du stade suprème du capitalisme: l'impérialisme pour brouiller notre appartenance au Prolétariat, au monde du travail, bref au Peuple
Mais t'en fais pas, mon poulet... personne ne veut te piquer ta place au sein du Prolétariat. Tu l'auras, ton siège le jour du grand soir...
Ton intervention est assez symptomatique de cette peur des classes moyennes de se retrouver du mauvais côté de la barrière le jour du Jugement. En fait, grâce à la "gauche radicale", les classes moyennes réussissent l'exploit de vivre comme des bourgeois tout en jouissant des avantages moraux des "victimes"...
@ddmm (#111)
(...) Il est donc tout à fait normal que ceux qui ne prennent aucun risque [les classes moyennes] payent plus cher.
Je ne sais pas si c'est "normal", mais ce n'est pas leur intérêt. Leur intérêt, ce serait de ne pas prendre les risques et de payer quand même moins. Or, c'est bien des intérêts qu'on était en train de parler, pas de justice.
@Louis St O (#110)
Pourquoi quand tu parles des classes moyennes, tu dis "eux" et des travailleurs tu dis "nous". Il ne faut pas avoir honte d'être des classes moyennes.
Je dis "nous" quand je parle des travailleurs, parce que j'ai travaillé toute ma vie, et j'en suis très fier. Et je dis "eux" lorsque je parle des classes moyennes mais aussi lorsque je parle des couches populaires, parce que celui qui veut analyser doit adopter une posture extérieure. Il n'y a bien entendu aucune honte à appartenir aux "classes moyennes", et aucune raison d'être fier non plus. Satisfait ?
@Descartes
sce http://www.editionsquartmonde.org/rqm/document.php?id=432
Dans le Manifeste du parti communiste (1848), texte le plus connu de Marx (et Engels), le Lumpenprolétariat désigne le « pourrissement passif des couches les plus basses de la vieille société ». Il aurait du, dès le départ, rejoindre les ambitions révolutionnaires du prolétariat. Or, « toutes les conditions de son existence font que [le Lumpenprolétariat] sera plus disposé à se laisser acheter pour des machinations réactionnaires. »1
1Manifeste du Parti communiste, p. 86-87, K. Marx.
http://www.editionsquartmonde.org/rqm/document.php?id=432
sce http://fr.wikipedia.org/wiki/Sous-prol%C3%A9tariat
Le sous-prolétariat est un terme marxiste, désignant une population située socialement sous le prolétariat, du point de vue des conditions de travail et de vie, formée d'éléments déclassés misérables, non organisés du prolétariat urbain.
Le terme a été créé par Karl Marx et Friedrich Engels dans l'Idéologie allemande (1845) et développé par la suite dans d'autres travaux de Marx.
Appelée en allemand « Lumpenproletariat » (prolétariat en haillons, de « Lumpen » = loque, chiffon, haillon et « Proletariat »), cette population a été considérée par de nombreux marxistes comme sans conscience politique. Les théoriciens de la révolution recommandaient de s'en méfier, car cette classe était susceptible de servir de force d'appoint à la bourgeoisie.
Ce fut, durant l'époque industrielle, dans certains pays occidentaux, une des appellations des populations vivant dans la misère.
111 Christian 78 dit: 30 novembre 2010 à 13h13
J’y reviens, pensez vous qu’Emmanuel TODD puisse rejoindre le PG ?
Ben, c'est pas gagné du tout ! J'aime assez ses interventions, il dénonce a juste titre la gauche molle et la classe politique "hors sol" totalement coupée de la réalité et du peuple - Bien -
Mai, mais, dit qu'il votera PS, il est indécrotablement bloqué a sur la gauche, comme beaucoup de monde a l'exemple de ceux qui ont votés EE, mais vicéralement bornés sur un sérieux changement (qu'ils/elles réclament tous par ailleurs) va comprendre ?
Voir ses deux petites vidéos : http://www.dailymotion.com/video/xfsc7f_entretien-avec-emmanuel-todd-1-2_news
http://www.dailymotion.com/video/xfsc7f_entretien-avec-emmanuel-todd-2-2_news
Cordialement
@ Marc Malesherbes / 100
"Tous ceux issus des "quartiers difficiles"... Certes ce sont des "victimes" mais pour autant il ne faut pas ignorer leur comportement"
L'art de déplacer la critique "bien- pensante" du populo traditionnel (qu'on "drague") aux "quartiers difficiles". Creusez un peu au lieu de rester à la surface des choses et de forger votre opinion sur la base de vos préjugés. Le discours sécuritaire sarkosien fait école à "Gôche".
La Gauche peut s'attaquer à l'insécurité sans stigmatiser, sans exclure, sans "monter" les différentes composantes du peuple les unes contre les autres (modèle déposé de droite, toujours diviser pour régner). Traiter les causes (politique Nord-Sud pour une partie, modèle économique au service des besoins humains, justice sociale, appliquer la règle 1 citoyen = 1 citoyen ou mieux 1 être humain = 1 être humain, éducation républicaine digne de ce nom...) et pas se contenter d'instrumentaliser les conséquences en flattant la part d'obscurité présente en chacun de nous.
Curieux comme les "élites mondialisées" s'affranchissent des frontières, races, religions, pour la défense de leurs intérêts communs (les vrais communistes sont à Neuilly), alors que les pauvres "se bouffent" entre eux pour les miettes. Ils vont et iront jusqu'à s'entre-tuer dans les guerres que l'oligarchie a mijoté et mijote pour étouffer les révoltes sociales.
Il faut tirer des leçons de l'Histoire sinon on reste dans le blabla stérile et le monde meilleur n'est pas pour demain.
@marc malesherbes (#113)
Lumpen prolétariat... d'après Marx [long exposé sur l'origine du terme chez Marx
Tout ça est fort intéressant. Sauf que tu ne réponds pas à la question posée qui, je te le rappelle, était: "où peut-on trouver cette affirmation de Marx comme quoi le lumpen prolétariat serait "difficile à mobiliser" ?".
La Télé de Gauche a pensé qu'il pouvait être utile d'isoler du discours fleuve de Jean-Luc Mélenchon au congrès du Mans, cet extrait sur la précarité et le précariat :
La Précarité est la "Grande Régression" de notre temps
http://www.lateledegauche.fr/index.php?pge=video&id_rubrique=9&id_departement=12&id_video=330&tag=pr%C3%A9carit%C3%A9
La stratégie du contournement...
Ce que tu écris Jean-Luc, il faut le dire. Chaque fois que l'occasion se présente, dans les journaux, à la radio, à la télé. Choisir les contenus de tes prises de parole et les imposer.
Ne pas s'en prendre aux journalistes qui posent des questions sur l'écume des choses; leur sourire et d'un air joyeux, s'approprier le temps pour leur expliquer que le peuple mérite qu'on lui parle franchement, qu'on lui explique ce que l'on a compris du monde. Dire aussi que tout cela mérite un peu d'attention mais qu'au bout du compte tout est parfaitement compréhensible; que nos choix pour l'avenir méritent que l'on s'arrête un instant pour réfléchir et que nous tous en sommes capables. Tous. Et alors, parler, informer, expliquer, analyser et laisser réfléchir. Il n'est pas de pouvoir à prendre dans l'urgence, il n'est que des êtres humains avides de savoir et de comprendre qui songeront ensuite à s'organiser. Ensemble...
La stratégie du contournement c'est de profiter, chaque fois que se présente l'occasion, des micros qui se tendent pour faire de l'éducation populaire. Sans ressentiment, sans violence et sans mépris pour celui qui vous fait face car il n'est d'abord que le produit de son histoire.
Comme disait Heraclès : Donnez-moi un point d'appui et je soulèverais le monde !
Je ne sais pas si notre point d'appui est "le peuple" ou bien "le message".
En tout cas, ce problème de définition du peuple (banlieues, travailleurs, paysans pauvres, employés, classe moyenne, ouvriers, etc...) ne semble pas poser de problème à l'UMP et le PS pour faire de gros scores.
Donc, faut-il lever le couvercle de la boîte de Pandore et provoquer toutes ces polémiques quelque peu inutiles? Pour avoir une majorité, il faudra rassembler largement, et dans toutes les couches de la population.
Donc, le message me paraît plus important. Sarko a gagné en 2007 avec des messages et pas mal de haut-parleurs pour les relayer.
Nous, nous avons le message. Il semble suffisamment clair pour quelques-uns qui décident de rejoindre le mouvement et pour d'autres qui décident de le taire et surtout de le dénigrer par de basses manoeuvres.
Mais pour la grande majorité, est-ce que ce discours est clair ? La révolution, même citoyenne, fait peur parce qu'elle véhicule une image de terreur (on décapite à tour de bras). On compare Mélechon à St Just, à Danton, à Robespierre, bientôt au bon Dr Guillotin ! Le peuple n'a peut-être pas encore assez souffert pour être réceptif, ou bien n'a t'il pas une bonne vision des causes et des responsables de sa souffrance ?
Comment peut-on plébisciter DSK à 62% alors qu'il est le VRP du pire du néo-libéralisme ?
(je cite certains articles lus): Quand on dit du mal de DSK, c'est qu'on est un déçu du socialisme, et déçu parce qu'on y a pas pris le pouvoir. Ségo à une stratégie mais Mélenchon est populiste. Mélenchon est l'idiot utile de la droite. Mélenchon veut avaler le PC et le NPA.
Peut-être que notre message n'est pas clair ? Peut-être qu'il fait peur ? Sûrement, il est vidé de son sens et diabolisé par les média.
Cette reflexion me semble plus intéressante que la dialectique sur le lumpen-prolétariat
Jake
Héraclès ? Que vient faire la mythologie grècque dans notre affaire ?
La phrase complète est "Donnez moi un levier et un point fixe et je soulèverai la Terre"
Et cette phrase est attribuée à Archimède (qui a le mérite d'avoir existé, lui...)
Donc l'analogie sur le point d'appui, pourquoi pas...
Mais, le levier ? Parce que c'est quand même lui qui fait la part active du boulot.
Bonjour à tous et estime particulière à JLM
Ce billet, me parait remarquable par sa clarté et sa tonalité (ferme sans être agressif)
Il me donne envie, à 67ans, de m'engager dans l'action militante.Si un seul pour cent de la population(6500000) pouvait lire ce billet celà pourrait faire un peu vibrer le sommeil idéologique de nos concitoyens.
Personnellement je m'emploie à faire connaitre et argumenter sur cette perspective politique auprès d'une vingtaine d'électeurs. Néanmoins je conserve encore quelques réticences liées à mon incrédulité sur le désinteressement des tenors de la politique. Je souhaiterais entre autre que Jean-Luc Mélenchon se prononce clairement sur les carrieres des politiciens, leurs rémunérations et autres avantages qui les pousse inéxorablement à gérer leur carrière comme un chanteur ou acteur le ferait. Tout cela sans parler de tous ceux qui constituent la nomenclatura du showbusiness médiatico-politico-économicus.Actuellement,nous avons dépassé les bornes dans la représentation réellement démocratique du peuple.
Grand merçi à la plupart des intervenants de ce blog par la qualité des interventions ainsi qu'à leur relative modération.
Cependant pour certains, la lecture me semble nettement plus savante que le billet de Jean-Luc Mélenchon. Celà ne conduit il pas à l'exclusion des moins persévérents ou des moins à l'aise dans ces joutes "couriellesques"
Bonjour à tous,
Dans le prolongement de ce qu'à dit Jean-Luc ce matin sur France2,interrogé sur le PS et les "bienfaits"de DSK,j'ai une proposition.
Pourquoi ne pas appeler le Parti Socialiste le parti Démocrate ?Qu'est- ce- que ce mot Socialiste vient faire chez
des gens comme Delanoé,DSK,Lang,Kouchner,Besson,Hammon,Royal,Hollande qui s'accommodent parfaitement du capitalisme dévastateur d'aujourd'hui.
Ça permettrai de clarifier : Les verts, La gauche, la droite, les démocrates,le centre,ça précise plus les choses.Je ne sais pas ce que vous en pensez ?
Quelle chance ils ont les Islandais !
"REYKJAVIK, Islande - Une élection pour le moins inhabituelle se déroulera samedi en Islande, quand une trentaine de citoyens ordinaires seront choisis pour élaborer ensemble la nouvelle Constitution du pays."
http://www.journalmetro.com/monde/article/703046--islande-vers-une-nouvelle-constitution-samedi
@ 128 4 Août
Bon, oui, d'accord, ils vont élire une assemblée constituante. Tout comme Jean-Luc Mélenchon le souhaite dans son bouquin.
Ensuite, quel est leur état d'esprit ? Quels sont les objectifs des Islandais ? Avec ce qu'ils ont pris dans la tronche par le capitalisme financier (hyper-développé chez eux), on va voir s'ils prônent une révolution en profondeur.
Si vous avez des billes là-dessus qui vont dans le sens d'une réforme en profondeur, c'est bon à prendre et çà peut servir de modèle.
Mais attendons pour en dire plus.
@ descartes
Par hasard je suis tombé sur sa réponse #116 répondant au # 113 de marc malherbes
« Le lumpenprolétariat forme une masse strictement différenciée du prolétariat industriel recruté dans les bas fonds, voleurs et criminels de toutes sortes, vivant en marge de la société, des gens sans travail défini, sans foi ni loi ».
(K. MARX – « Les luttes de classes en France – 1848/1850 » page 216 – tome 1 œuvres complètes – édition anglaise).
Bonne Lecture...
Plus le temps passe, et plus je pense que vous pouvez être élu en 2012, c'est pourquoi j'appel tous les lecteurs de ce blog à diffuser et à conseiller "qu'ils s'en aillent tous". La question n'est pas je pense de savoir si vous convainquerais le peuple, mais si votre appel sera diffusé ! Je vois en effet mal un candidat du PS trouver à vos arguments des réponses pertinentes, bien que DSK puisse être dangereux par sa capacité à capter un éléctorat de droite ! Reste à espérer qu'il fera fuir celui de gauche vers votre parti !
@Marc Malesherbes et @ Descartes
Vos échanges, c'est bien joli mais pour l'heure la difficulté (entre autres) c'est de donner du boulot à tout le monde en partageant ce qu'il rapporte et, après, et si on a un moment, on demandera a Karl Marx ce qu'il en pense.
Alors si vous avez des idées...
Bonjour,
Je suis en train de lire votre livre "qu'ils s'en aillent tous !" et parfois il me semble que c'est un peu trop "théorique" et exprimé dans un langage peut-être pas compréhensible pour l'ensemble des couches sociales. Parlez vrai et simple pour ramener à vous le plus d'adhérents possibles. Bonne chance et tous mes voeux de réusssite pour 2012.
Cordialement.
Aujourd'hui, j'ai reçu comme des millions de Français, le "Mode d'emploi, pour la réforme des retraites". À sa lecture, on peut se demander pourquoi il y a eu tant de manifestation, et je pense malheureusement que beaucoup de français penseront comme cela. Il faudrait créer "La notice explicative, pour le mode d'emploi de la réforme", et pouvoir le distribuer dans chaque boîte au lettres. Elle serait faite par le Front de Gauche, pour démolir les arguments du mode d'emploi et montrer qu'une autre solution est possible.
Je pense que de nombreux bénévoles, sympathisant et camarades seront heureux de préparer et faire cette distribution.
Bientôt il y aura le "Mode d'emploi, pour la dépendance" attendons nous au pire.
Comme d'hab : Que se Vayan todos!
Décidément, j'apprécie beaucoup l'analyse que vous faites et cela me conforte dans l'idée de ce changement avec le Front de gauche. Ce que je voudrais mettre en évidence ici, c'est l'approche du PC concernant la même démarche. Je connais le PC de longue date et je vois qu'il tente d'approcher la construction d'un programme d'une manière que je ne lui connaissais pas. Je ne la développerai pas sur votre blog, mais j'invite tout ceux qui veulent savoir à se connecter sur le site du PCF, notamment l'approche de Pierre Laurent...
Nous pourrions avancer tous très vite...
130 De Hoërmel
Je crois, cher monsieur, que vous avez une drôle d'idée des classes populaires. Mais il est vrai, que dans le livre de Jean Luc, il n'y a pas d'images à colorier.
L'effort théorique accompli ici par Jean-Luc Mélenchon est notoire et mérite autant nos encouragements que nos remerciements : nous sommes tellement gavés de platitudes ou de raisonnement qui semblent aujourd'hui avoir fait leur temps. Cette immersion dans le précariat constitue une indispensable bouffée d'oxygène intellectuelle et offre une perspective dynamisante.
Les crises financières en Europe : Faut-il sauver les banques ou les peuples?
Texte écrit par Chems Eddine Chitour, collaborateur régulier de Mondialisation.ca.
Une explication approfondie de la situation monétaire européenne qui démontre combien Jean-Luc Mélenchon a raison quand il explique la politique qu'il propose pour gouverner contre les banques.
http://mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=22178
128 Obelix
Prenons cet échange de JL Mélenchon comme un cadre, une arme pour les militants amenés à convaincre sur le terrain ceux qui devront voter demain et qui désespèrent de réussir un quelconque changement car se sentant seul. Voir un ingénieur et un ouvrier manuel comme faisant partie d'un même peuple, préoccupés qu'ils sont de refuser la précarité, et la cause de leur malheur sera toute désignée: le capitalisme accumulateur qui cherche à précariser pour engranger du profit. Une fois cela fait, inviter les deux à voir la solution : les faire participer politiquement en leur proposant comme identité, le peuple dans lequel ils pourront se reconnaitre. Et quand un peuple tout entier est conscient de sa classe...il lutte des classes et crée lui-même les emplois dont vous parlez, une fois au pouvoir.
Moi plus le temps passe, et plus je m'inquiète. Je vais régulierement sur facebook de monsieur Mélenchon, et croyez moi ce n'est pas la joie, on y voit de tout. Des commentaires d'énergumenes qui se moquent carrrement de la misére du peuple, des gens qui doutent de mes commentaires car retournés contre moi par des manipulateurs ! Je ne lache pas prise et continuerai jusqu au bout à defendre un homme avec des idées pures et dures.
Je ne me suis jamais investie autant parce que je pense à ce qui va nous arriver en 2012, l'avenir de nos enfants en dépend ! Cet hiver qui promet être très froid va nous faire des tas de victimes dans les rues. Nous savons tous qu'il y a de quoi les héberger ! Ce gouvernement ne bouge pas le petit doigt, ce sont des assiciations de bénévoles qui doivent faire des collectes pour apporter un leger confort aux familles les plus démunies, qui peut rester insensible à cela ?
La france à honte, j'ai honte ! alors réagissons et vite !
La gauche socialiste qui n'a de gauche que le nom (gauche caviar) ne fait rien de plus, je suis du nord de la France.
Lille fief du socialisme, ne fait pas plus pour ses malheureux qui meurent de froid.
La politique n'a plus sa place dans ce monde, ce qu'il nous faut ce sont des gens qui ont un coeur et une ame, le seul qui nous montre que l'on peut changer tout cela c'est lui.....jean luc
"Martine a déjà dit, elle, qu'elle ne serait pas candidate contre Dominique, euuuh, et moi j'ai dit que j'étais là pour faire gagner mon camp et que si le moment venu, si Dominique revient contrairement à ce qu'il a dit mais il a la liberté de le faire, si Dominique revient et dit au mois de Juin finalement "J'ai envie d'être candidat à l'élection présidentielle" nous nous verrons et mettrons le meilleur dispositif gagnant, voilà".
Voilà quoi?
Face au pouvoir de la Phynance on aurait besoin de kadors, de SuperDupont, du lourd quoi.
Voilà pourquoi je soutiens de mes (trés) larges épaules le FdG, et la Jean-Luc Mélenchon!
Que se vayan todos!
Y
Le rouleau compresseur avance : précariat pour tous, y compris les fonctionnaires.
La "sacro-sainte mobilité" installée par les néo-libéraux fait partie intégrante du problème : un fonctionnaire se verra proposer un poste ailleurs (y compris vers le privé), qu'il pourra refuser une fois, deux fois; la troisième fois, il sera licencié. C'est ainsi que sournoisement, le statut de fonctionnaire sera remis en cause, sous prétexte de parcours professionnels diversifiés, de changements de corps ou cadres d'emploi, d'adaptation aux besoins de la financiarisation des administrations.
Voir le décret n° 2010-1402, paru il y a quelques jours, rattaché à la LMPP (Loi relative à la Mobilité et aux Parcours Professionnels des fonctionnaires) et l'article : http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20101116trib000573170/le-licenciement-des-fonctionnaires-desormais-possible.html
Mobilité et flexibilité = précariat
Adaptation et harmonisation par le bas = insécurité salariale et monde du travail malmené, matraqué.
Une réponse : faire Front de Gauche !
@ Emmanuel l'Echassier 134
Mais ce que vous dites me convient parfaitement.Je n'ai pas la facilité d"écriture que vous possédez semble -t-il mais je peux vous dire pourquoi en deux mots mon accord avec vos propos: Que l'ingénieur et l'ouvrier cherche le bien commun et lutte contre la précarité comme fléau social me parait grandiose.Que cette action commune ingénieur ou pas se situe en novembre 2010 me satisfait pleinement.Je dis simplement qu'après notre réussite, on verra, si on peut, et si il nous reste un peu de temps, on demandera à Karl Marx son avis.
Salut Lemaire ! Tout à fait d'accord avec toi. Il y a 18 mois avant 2012. Moi aussi je soutiens Jean-Luc. Il a un côté naturel et un verbe vrai que j'apprécie énormément.Il y a peu de chance d'une victoire du Front de Gauche en 2012. Mais nous devons jouer toutes nos chances. Notre peuple est devenu amnésique et ne se rappelle pas les grandes conquêtes de la gauche sociale depuis le début du siècle. Qui connait l'histoire sociale de la France : personne ! C'est cela le drame ! Les gens ont la trouille pour leurs emplois et se taisent, les autres pleurent en silence et courbent le dos. Enfin d'autres profitent... C'est cela la France aujourd'hui.
Un lien expliquant le problème d'une candidature Strauss Khan :
http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/strauss-kahn-la-derniere-chance-84948
A propos de l'Aventin et de la plèbe:
Merci de ce long effort théorique, loin de penser qu'il éloigne de la lutte immédiate et de la vie des gens, je pense qu'il est en prise avec la réalité. rappelons-nous que juste avant la guerre de 14, avant de devenir trois ans plus tard le dirigeant de la révolution socialiste, Lénine lisait Hegel à la bibliothèque du British Museum,et laissait les "cahiers philosophiques". Un " long détour" est souvent un moyen d'accéder directement à la lutte.
Je voulais cependant faire remarquer que si les plébéiens avaient pris conscience d'eux mêmes en se retirant sur l'Aventin, ils en étaient redescendus en se faisant, à mon avis avoir,à cause de la fable racontée par les patriciens : celle des membres et de l'estomac, en substance on leur a fait comprendre que la société est un corps et que l'estomac qui mange tandis que les membres travaillent pour le nourrir est nécessaire à la survie de ses mêmes membres. Alors que, si je ne m'abuse, le "qu'ils s'en aillent tous " veut dire qu'on ne doit pas adhérer à cette fable l'estomac nourricier, mais reprendre aux parasites ce qui est à nous. Les plébéiens ont certes obtenu les tribuns de la plèbe et leur droit de veto mais la république romaine est restée inégalitaire, censitaire, et la plèbe a été domptée à coup de pain et de jeux, les tribuns ont parfois été assassinés, massacrés par la populace quand les lois qu'ils proposaient ne convenaient pas au Sénat et aux chevaliers (voir les frères Gracques).
L'épisode de l'Aventin m'a, depuis que je l'avais lu dans le de viris illustribus en 5ème il y a bien longtemps, paru une défaite pour ce que les Romains, Marx et mes parents ouvriers appelaient le Prolétariat,c'est à dire "nous".
Il faut jouer serré, tant sur le plan de la prise de conscience des forces motrices de la révolution citoyenne, que sur le plan idéologique afin de ne pas laisser se fondre dans une unité sentimentale et indifférenciée, la...
J'arrive sur ce blog, je lis des pages et des pages de discours, certe assez interressant, mais ou est votre programe mr Mélenchon ?
Je crains que vous ne soyez comme les autres politiciens, trop occupé a faire de belles phrases et de beaux livres pour proposer du concret, par ecrit et compréhensible par tous les citoyens.
Nous n'avont plus le temps de lire des livres et des dizaines de pages de textes anestesiant ni discerter de ce qui se passe autour de nous. Un grand nombre le savent très bien. Ce que nous attendont c'est du concret.
Par exemple : sortir de l'OTAN oui ou non ? si oui comment ? Sortire de cette europe de guignols ? si oui comment ? etc......
Malheureusement la force du FN est la ! des propositions simples et des application réalistes.
Nous sommes quelques uns a attendre une fenetre sur votre blog ou ont poura lire : Mon programme.
Après ont pourra critiquer ou approuver. Pour l'instant ont perd son temps... et du temps, on en a plus beaucoup avant de devenir les esclaves des mondialistes et maitres de la finance.
Un vieil anarchiste degouté du monde qui l'entoure.
cordialement.
PS : et moi je n'emplois pas de pseudos pour faire des commentaires.
@ Gabreau
http://programme.lepartidegauche.fr/
Voilà pour l'ébauche d'un programme,
particulièrement sur l'OTAN et l'UE
Un petit livre très "populaire", en tête du palmarès des ventes d'essais, 30 pages, 3€, d'un toujours Résistant de 93 ans, je cite: "Tout le socle des conquêtes sociales de la Résistance est remis en cause... On ose nous dire que l'Etat ne peut plus assurer les coûts de ces mesures citoyennes mais comment peut-il aujourd'hui manquer de l'argent pour maintenir et prolonger ces conquêtes alors que la production de richesses a considérablement augmenté depuis la Libération, période où l'Europe était ruinée? sinon parce que le pouvoir de l'argent, tellement combattu par la Résistance, n'a jamais été aussi grand, insolent, égoïste, avec ses propres serviteurs jusque dans les hautes sphères de l'Etat. Indignez-vous ! est son titre.
En voilà un de nos anciens qui poursuit son oeuvre de messager protecteur tandis que vos paroles lors du discours de clôture au Mans, paroles qui m'ont particulièrement émue me restent présentes à l'esprit: "Nous aurions honte d'aller où nous allons et nous faire servir par plus âgés que nous. nous ne voulons pas voir des gens de 65, 70 ans, courbés à la peine et nous servant. Nous voulons, Nous, les servir!"
"Malheureusement la force du FN est la ! des propositions simples et des application réalistes."
Ah bon, heureusement que tu le dis...(et heureusement surtout qu'il n'a jamais été appliqué au plan national qand on voit les exemples des villes qu'ils ont géré)
Il faut arrêter d'attendre les bras croisés qu'un sauveur suprême ponde un listing prêt à l'emploi ! Un programme ça se construit dans le débat, le compromis et surtout ça devrait venir d'en bas ! Tant que les gens n'auront pas compris que grommeler et critiquer dans son coin ne sert pas à grand chose et qu'il faut s'impliquer, on ne s'en sortira pas.
Ce n'est pas annoncé ici mais à moins de l'avoir rêvé, tout à l'heure, à 8h35, Jean-Luc Mélenchon sera l'invité de Bourdin sur BFM-TV.
@Michel Darribehaude (PG11)
Je confirme, Jean-Luc Mélenchon à BFM/TV à 8 h 35
Mélench',
Je te suis totalement sur cette recherche de l'ami et de l'ennemi.
Cependant l'oligarque est loin alors que sa culture nous irrigue intimement depuis une trentaine d'années. Ainsi ce goût du festif dont Jack Lang fut l'intronisateur. La fête a été présentée comme la résolution des conflits de classes par le mix'. Voir François Cusset pour plus de détails.
Avec le "Care" aujourd'hui, on a une ressucée de cet enjolivement des extrêmes ou des rejettés du système. Parce que ce "Prendre soin" cherche à rabattre au centre. Ce concept est d'alliance objective avec le répressif de droite pure. Je le vois à l'oeuvre en permanence dans nos villes socialistes: c'est le "Expulser pour protéger" très orwellien, c'est la rue pour éviter le squatt, la rue dénudée pour éviter le rat domicilié au bidonville. C'est la recherche de l'être pur comme concept des droits de l'homme, dans sa nudité même, contre l'horreur de ces pauvres et de leur misère, de leur mauvais genre, de leur sale gueule, de leurs débrouilles et expériences hors système. Etre populaire c'est être du mauvais genre, comme femme aussi peut-être, apparemment. Et femme et pauvre, avec enfants, invivable. Car il faut bien présenter pour ces gens là qui se souviennent de la dignité du misérable mais ont oublié le contexte, la réalité, la violence qui leur est faite. Aseptisez le pauvre!
A l'occasion j'ai ressorti votre citation de Parisot, à laquelle vous rajoutiez dans votre discours du Mans, que nous, eh bien, on voulait tout l'amour, beaucoup d'amour, pour dire que le programme partagé s'il ne donnait pas l'amour, mon dieu!, il offrait les conditions de la vie douce où "Pour être aimé, il faut être aimable" (JLG).
"Une vie douce pour tous": articles 72 à 80 du Programme Partagé:
http://programme.lepartidegauche.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=74:72-garantir-le-droit-a-la-retraite&catid=5:chapitre-2--partager-les-richesses&Itemid=10
Bonjour,
Heureusement qu'il y a eu l'interruption publicitaire ! sur BFM TV. Mais quelle seconde partie ! Extraordinaire, je vous la recommande. Du clair net et précis. J'espère que c'est cela qui sera retenu par les téléspectateurs.
Par contre, trop de temps perdu dans la première partie à parler du PS. Leurs salades c'est leurs problèmes. Il n'y a pas besoin de s'étendre.
Il faut "matraquer" nos propositions, celles du PG, sur tous les tons et toutes le formes et à tout moment.
Mais cette seconde partie, quel REGAL !
@gabreau
Nous sommes ici sur le blog de Jean-Luc Mélenchon, il y développe sa propre analyse sur de nombreux sujets, pour aider à la réflexion de tous.
Il a publié dans le livre "qu'ils s'en aillent tous - vite la révolution citoyenne" sa vision sur l'ensemble des questions que nous nous posons tous.
Par ailleurs il est coprésident du Parti de Gauche, c'est sur le site de ce parti que vous trouverez des fiches consignant la réflexion collective de ce parti.
cordialement
Je viens de suivre votre intervention sur RMC.
Je partage totalement vos réponses à Bourdin.
Avec le "Front de gauche" oui il est possible de dépasser la situation actuelle!
Le processus engagé devient un acteur de la vie politique.
Encore faut-il que notre peuple est la volonté de dynamiser ce dit processus.
Vous avez raison,il ne faut pas confondre Urgence et raccourcis;Chaque chose en son temps.
Sinon nous risquerions de ne pas devenir crédible.
Comme vous le soulevez avec force,nous nous engageons dans une démarche populaire de la transformation sociale de la société Française.
Et nous devons le faire de façon intelligente.
Pour le moment il s'agit de rassembler toutes les victimes de la politique actuelle de ce pouvoir qui ne fait qu'obéir aux forces du capital.
Vous avez raison de dire que l'une des premières initiatives que nous devrons prendre,si le peuple le souhaite,sera de redonner ses lettres de noblesse à la chose publique.
A nous tous,du plus responsable au simple militant de base de nous emparer de la démarche.
Merci pour votre prestation(une fois de plus)!
Gerlub et Papa ont déjà exprimé des réactions qui sont les miennes : excellente prestation, surtout en 2e partie, car quelle perte de temps à répondre à ces questions sur le PS !
N'y a-t-il pas moyen d'y répondre par :"Aucun commentaire !" ou tout au moins de faire très court ? Ou le risque est-il de ne plus être invité ?
Quel est en fait l'accord passé au préalable avec le journaliste ?