09déc 10

Europe, finances, souveraineté, Billard, Emmanuelli, PGE, Islande

Calvi ne fait pas boire les ânes qui n’ont pas soif

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D ominique Strauss-Kahn était à Athènes ces 7 et 8 décembre. Dans le plus grand journal athénien, « Eleftherotypia », on pouvait lire ceci  à propos de l’empereur des sondages français : « partout où il passe, le social ne repousse plus ».  Irresponsables ! « idiots-utiles-faire-gagner-sarkozy-pire-que-lepen-ne-pensez-tu-pas-deuxième-tour-que-ferez-tu-concrètement ? » demanderait aussitôt un observateur aguerri de la politique française, libre, cela va de soi, de toute strausskanolâtrie ? Misère !

Sur le plateau de « France 2 », Yves Calvi n’a pu obliger « les ânes qui n’avaient pas soif à boire » comme dit l’adage. Pour parler de la crise de l’Euro, Eric Besson le fourbe, Marielle De Sarnez et Michel Sapin étaient venus avec leur piano à manivelle. A la première question précise, les ritournelles ont fait merveille, mieux que des goualantes, pour étouffer l’attention. Mais, quand même, il y a eu un moment de télé un peu fort. C’est au moment où j’ai demandé à  Michel sapin s’il se désisterait pour le candidat du Front de gauche dans  l’hypothèse où celui-ci arriverait en tête de la gauche. Le fourbe Besson ricanait. Sapin s'empatouillait.  A déguster.

Je parle beaucoup de finance et d’Europe dans cette note. Car je n’ai pas eu mon compte à « Mots croisés ». Pour finir, je vous annonce que la révolution citoyenne est commencée en Islande sur un scénario presque décalqué de l’Amérique latine. Mais « ce n’est pas la France », comme disent les petits génies qui n’ont pas lu mon livre « sans idée et sans programme » comme dit la Laurence Ferrari. Quand je pense qu’il s’en est quand même déjà vendu 35 000 de ce livre ! Et  qu’il s’en est édité 64 000 à cette heure. A quoi ça sert que les plus belles dames de la télé me dégoisent si vous n’écoutez pas leurs conseils ! Et à Noël, ça va cartonner autant que pour les dindes ! Attention je ne vise personne en citant ce gracieux animal à jabot ! C’est juste une façon de vous rappeler que le père Noël n’est pas toujours vêtu de rouge pour rien.

Avant de venir sur mes sujets de fond, quelques nouvelles diverses. La première concerne mon livre. Il s’en est vendu trente cinq mille, je viens de le dire. Je sais que ce n’est pas fini. Je ne parle pas seulement de la vente. Bien sûr que ça va venir dans les sabots de noël, dans bien des cas. C’est surtout ce que ce succès indique. Un gars qui venait m’interviewer lisait avant la rencontre mon bouquin dans le métro. Deux personnes sont venues lui demander ce qu’il en pensait.  Le livre travaille. D’abord parce qu’il n’est pas simpliste mais simple à manier, à lire, à comprendre. C’est ça la part de bon boulot que je m’attribue. Les idées, je ne les ai pas inventées pour faire ce livre. Elles viennent de la lutte et de la mise en mots des équipes du Parti de gauche et du Front de Gauche. J’aime savoir que le livre passe de main en main. Je l’ai constaté de mes propres yeux. Une dame dans le métro, parce que je la regardais lire mon livre, me lance avec un grand sourire complice : « je vais  l’acheter, parce que celui-là ma fille me l’a prêté ». Tout ce qui a été entrepris contre moi au sujet de ce livre a échoué. Et d’abord la pauvre tentative de m’enterrer sous l’opprobre du mot « populisme ». La bataille est presque gagnée. La cause du peuple n’est plus réputée indigne et sale. S’en réclamer n’est plus toujours indigne. Les esprits commencent à tourner parmi ceux qui s’intéressent aux questions de fond. La place particulière de notre analyse sur le sujet fait son chemin. Si bien que le vent tourne. L’analyse commence à succéder aux caricatures. Bien sûr, le fiel domine largement. Il me sert. Le signal est simple : je suis la fin de leur monde.  Je veux le faire lire dans leurs yeux. « Je suis le bruit et la fureur » avais-je déjà écrit ici. Et beaucoup d’entre vous m’avaient posté des commentaires amicaux et amusés sur cette expression. Vous m’avez donné des ailes. Au premier usage en public l’expression a fait florès et j’en suis terriblement content.

Une émission comme celle d’Yves Calvi, « mots Croisés » sur France 2, est assez exigeante, si l’on y participe avec sérieux. J’ai donc passé mon comptant d’heures de préparation sur le dossier le plus délicat des trois qui étaient annoncés. C’est à dire celui sur la crise de l’Euro. Le reste, c'est-à-dire les histoires de primaires au PS et l’affaire Wikileaks, c’était de la bibine sans contenu technique. Trois difficultés se présentaient alors. Mémoriser la liste des dates auxquelles sont prises les décisions dans le maquis des institutions européennes et creuser le détail des dispositifs. Puis, trouver les simplifications nécessaires au débat sur un plateau de télé. Enfin essayer de prévoir quelles seront les réparties et angles d’attaque des autres protagonistes. On devine alors quelle est ma frustration après l’échange que nous avons eu. Loin de discuter d’un quelconque fait, Michel Sapin et Marielle De Sarnez ont enfilé comme des perles des généralités sans aucun rapport avec les votes au parlement européen de leurs propres groupes. Quand je suis revenu à la charge, et quand j’ai insisté pour rapprocher leurs propos de leurs votes, Yves Calvi a plaisanté à mon sujet soulignant le « comique de répétition ».  Je ne mentionne rien de ceci pour me plaindre. Je veux seulement éclairer pourquoi il m’arrive si souvent de changer de pied en cours d’émission, quand je perçois que je me heurte non pas à un mur d’objections – ça c’est la loi du débat – mais à un jeu pipé par la mauvaise foi ou… l’ignorance.

Je ne peux mieux illustrer cette situation que par un exemple pris dans cette émission. Je suppose que ceux qui ont suivi notre échange se souviennent du moment où j’ai évoqué la liberté de circulation donnée aux « Hedge fund ». Ces "instruments financiers" sont un concentré du capitalisme de casino. Je mentionnais un vote du parlement européen  approuvant une directive de la commission sur le sujet. Ce vote a eu lieu le onze novembre dernier, ce n’est pas si loin. Le débat comme le vote avaient donné lieu à quelques tensions. Donc il y avait tout à fait moyen de s’en souvenir, au moins de ce fait, sinon en raison du sujet, dans le contexte actuel. Madame de Sarnez avait d’ailleurs déposé après le vote au parlement européen une explication de vote écrite, tout comme moi. Ce n'est donc pas un sujet auquel elle n'avait pas prêté attention. Dans le débat sur le plateau d’Yves Calvi, elle venait d'ailleurs, comme si de rien n'était, de dire que c’était à l’Europe de se protéger contre les mouvements erratiques de capitaux et à « soumettre les banques à l’intérêt de l’économie ». Sapin s’était contenter de dire que « tous les « hedge funds » ne sont pas  pourris », après avoir affirmé que « les politiques », catégorie pour lui globale, avaient tous, il insistait sur le « tous », « manqué de courage pour maitriser la finance ». A ce niveau de généralités et d'enfumage, le téléspectateur-citoyen est mis hors d’état de se faire une idée des responsabilités de chacun. Ni surtout de l’écart entre la parole et les actes de chacun de ceux qui font ces vertueuses déclarations devant eux.

Passe pour Michel Sapin : il n’est pas député européen. Il a donc droit à des circonstances atténuantes. Encore que rien n’interdit de bosser avant de venir sur un plateau de télé débattre d’une crise aussi grave que celle-ci où les dernières décisions prises sont quand même censées être à la hauteur des enjeux. Mais peut-être l’a-t-il fait! Et peut-être a-t-il alors découvert l’ampleur des dégâts que représente le vote de ses petits camarades au parlement européen. Il se serait alors contenté de botter en touche face à moi ? Le téléspectateur-citoyen, pas davantage que moi, ne le saura jamais.

Mais madame De Sarnez, tout de même ! Non seulement elle est députée européenne, assidue et travailleuse, mais l’Europe est le credo du Modem. Elle, elle sait. Donc, elle biaise pour s’en tenir à des généralités qui sont alors tout simplement des mensonges par omission.  Je vais donc revenir sur ce qu’est cette directive sur les « hedge fund ». Ainsi mes lecteurs prendront la mesure des évitements auxquels se sont livrés mes deux interlocuteurs, en dépit du fait que j’ai expliqué le contenu de cette directive et précisé que leurs groupes ont voté pour son adoption par le parlement européen. A travers cet exemple c’est toute la méthode d’un débat télévisé que j’interroge. Peut-on discuter « en général », sans un exemple précis ? L’idée est que si chaque plateau doit fonctionner comme un grand oral de l’ENA, ou comme une simple foire d’empoigne, personne n’y trouvera jamais son compte. Ni le journaliste qui ne peut être omniscient, ni les protagonistes qui ne le sont pas davantage. Sauf ceux qui préparent à fond. Mais pour moi le but d’un débat n’est pas d’être « le plus fort » ou « d’essorer » mes vis-à-vis, mais de faire comprendre quel est mon point de vue, ma proposition, en vue de la faire partager, non par tout le monde, mais par ceux que j’aurai convaincu. 

Si j’ai focalisé sur cette directive, c’est parce que, sous couvert de "meilleure réglementation", le texte adopté le 11 novembre 2010 par le Parlement européen, facilite en réalité l'accès des fonds spéculatifs au marché européen. C'est avant tout une directive au service de ces acteurs financiers. Elle permet en effet à leurs gestionnaires de "fournir des services et de commercialiser leurs fonds dans l'ensemble du marché intérieur". C’est nouveau à cette échelle. Jusque là chaque Etat pouvait réglementer à sa guise l'activité des fonds spéculatifs sur son territoire. Il en résultait certes un niveau global très faible de réglementation. On pourrait penser que la directive a été rédigée pour améliorer ces protections compte tenu de la responsabilité des hedge fund dans la crise financière et de l’opacité de leur construction. La directive ne remédie nullement à cette situation de faible réglementation. Bien au contraire. Elle ne crée pas de cadre européen contraignant. Elle institue seulement un  "passeport européen". Lequel est un permis de circuler sans entrave et sans conditions. Les fonds devront seulement s'enregistrer auprès d'un Etat membre de leur choix. Une fois les démarches faites, ils pourront alors intervenir sur l'ensemble du territoire des 27 autres Etats membres. De leur côté ces Etats ne seront "pas autorisés à imposer des exigences supplémentaires aux gestionnaires domiciliés dans un autre Etat membre". Cela signifie que les fonds auront intérêt à se faire enregistrer dans le pays le plus laxiste dans l'application de la directive et bienveillant à leur égard pour ensuite exercer dans toute l'Europe. Concrètement, 80 % des « hedge fund » européens étant aujourd’hui domiciliés à Londres et seulement 5 % en France, cette directive leur ouvre les marchés financiers des 26 autres Etats membres qui ne les recevaient pas jusque là. Et ceux-ci viennent d’être complètement désarmés face à eux. Telle est « l’Europe qui protège ». Telle est le contenu concret des discours de Michel Sapin et Marielle De Sarnez à propos de la nécessité pour l’Europe de « prendre des mesures bla bla bla ». 

Des lecteurs sourcilleux m’objecteront peut-être que la déclaration initiale  exigée de ces fonds contient peut-être des moyens de rétorsions. Ou peut-être des moyens de leur imposer telle ou telle norme ou garantie ? Pas du tout. En aucun cas ! Ce sont des obligations purement déclaratives. Et, bien sûr, des règles minimalistes. Jugez plutôt. Pour obtenir son enregistrement dans un Etat, un fond devra seulement transmettre une série d'informations. Celles-ci sont certes bien définies mais elles sont aussi limitatives. Impossible d’en demander davantage que ce qui est « expressis verbis », c’est à dire littéralement prévu. Il s’agit d’informations sur ses dirigeants. Puis sur ses  méthodes : vente à découvert, action sur produits dérivés etc. Rien n'est interdit rien n'est réglementé. Il suffit de déclarer.  Les fonds propres dont dispose le fond doivent aussi être annoncés. C'est-à-dire déclarés et rien de plus. Les ratios de recours à l'effet de levier de même. C’est à dire les limites que le « hedge-fund » concerné se fixe en termes d'endettement pour investir, par rapport au reste de ses actifs. Rien de tout cela n’induit la moindre contrainte ni norme. La directive exclut formellement la fixation de tout ratio maximum d'effet de levier. Autrement dit la part de fonds propres par rapport à un emprunt dans une opération en particulier. La directive recommande seulement aux Etats de veiller à ce que des ratios "raisonnables" soient appliqués. On serre les poings de rage.  

Certes  il y a un ratio de fonds propres exigé. Il est ridiculement bas. Il faut disposer de 125 000 euros minimums de fonds propres pour les « hedge-funds » de plus de 100 millions d'euros d'actifs ! Ce qui représente un ratio de fonds propres d'à peine 0,125 % ! Souvenons nous qu’on demande 8% aux banques et que tout le monde trouve déjà cela ridiculement bas. Comme si ce laxisme ne suffisait pas, les pratiques dangereuses comme la vente à découvert ne pourront pas plus être interdites. Dans ces conditions, les possibilités de contrainte ou de retrait de l'enregistrement sont marginales. Elles restent cantonnées à de mystérieuses "circonstances exceptionnelles", "pour garantir la stabilité et l'intégrité du système financier". Reste l’essentiel : du moment où le fond aura fourni ces informations et rempli le formulaire déclaratif, sans engagement d’aucune sorte, tout est fini. L'Etat membre auprès de qui la démarche a été faite ne pourra plus formuler dorénavant d’appréciations ou conditionner l’enregistrement du hedge-fund. Il sera au contraire obligé de l'enregistrer. On voit combien cette directive va aggraver l'emprise des fonds spéculatifs. Elle vient de loin. Les socialistes, champions de « l’Europe qui protège » y ont une lourde responsabilité. Elle est passée de main en main depuis les leurs avant d’être adoptée avec leurs votes. Elle a été en effet initiée en 2008 par un rapport de Poul Nyrup Rasmussen, l’actuel président du PSE. Le bla bla bla annonçait qu’il s’agissait de « mettre les hedge-funds au service de l'investissement ». Evidemment ! Elle a été adoptée le 11 novembre dernier au Parlement européen par la droite (PPE), les centristes dont Marielle De Sarnez (ALDE) et le PSE dont les Français Harlem Désir, Peillon, Liem Hoang Noc, Castex, Bérés, Pargnaud, Trautmann, Weber. Seuls notre groupe GUE et les Verts ont voté contre ! Je suppose que le rassemblement de gens aussi intelligents que les trois partis qui dominent le parlement européen et s’en partagent les hautes fonctions est justifié par une autre analyse aussi construite que la mienne. Les téléspectateurs n’en sauront rien. Les trois  représentants français du PPE (Besson) de la ALDE (De Sarnez) et du PSE (Michel Sapin) n’en ont soufflé mot alors même que participait au débat une personne qui a personnellement voté le texte et donné, par écrit, son explication de vote !

Le lendemain de cette émission, mardi 7 décembre 2010 passait au vote en séance, à l’assemblée nationale la proposition de loi du Parti de gauche et du PCF, présentée par Martine Billard pour « garantir la souveraineté du peuple en matière budgétaire ». J’ai évoqué le sujet dans ma précédente note. Tout part d’une décision du Conseil européen le 28 octobre dernier. Le Conseil a adopté la mise en place de ce qu'il a appelé « le semestre européen de coordination des politiques économiques ». Pour la Commission européenne et le Conseil européen « une surveillance budgétaire et économique en amont, qui fait défaut pour le moment, permettrait de formuler de véritables orientations qui tiennent compte de la dimension européenne et qui se traduiraient par des décisions politiques nationales. » J’ai montré comment ce « semestre européen » a pour objet d’exercer une influence directe sur les choix budgétaires nationaux et ce avant même les décisions des parlements souverains.

Notre proposition de loi était dès lors très simple. Au point de paraitre relever de la tautologie politique. Nous proposons d'écrire, dans la Constitution, à l'article 88-2 « En matière budgétaire cependant, le Parlement reste souverain. Les institutions européennes ne pourront se prononcer qu'après la délibération des assemblées parlementaires ». Ce n’est pas la révolution socialiste, n’est-ce pas. Juste un rappel de la raison d’être du parlement. Qu’ont dit les opposants de droite et du PS à cette proposition ? Que le renforcement du contrôle du budget de chaque pays est une vraie avancée. Qu'il ne s'agit que de conseils, que de meilleure coordination. Qu'il n'y a pas de droit de veto de la Commission, pas de contraintes. Que l'inquiétude est légitime mais qu'il n'y a pas de risques. Bref circulez, il n'y a rien à voir. L’orateur socialiste lors du débat de présentation de la proposition de loi, Jacques Valax était spécialement mal à l’aise. C’était un homme venu du « non » au référendum de 2005. Il lisait laborieusement un papier à la tribune au nom du groupe socialiste et prétendait s’interdire « toute digression face aux provocations ». Son papier ne valait pas grand-chose sur la forme et en partie sur le fond, en dehors même de nos divergences. En effet d’une part  il répondait à un état antérieur de la rédaction de notre texte et le malheureux ne s’en était pas aperçu. Bonjour le sérieux. D’autre part il n’avait pas suivi le détail des décisions réellement prises par le Conseil européen depuis le dépôt de notre proposition de loi et il contestait des points pourtant tranchés par cette réunion. De nouveau : bonjour le sérieux. De tout son pesant récit restait surtout un satisfecit donné au gouvernement pour s’être engagé à faire une déclaration en avril devant l’assemblée pour expliquer ce qu’il aura transmis à la commission européenne à propos du budget du pays. Puis le socialiste a adressé un deuxième satisfecit au gouvernement parce que celui-ci a prévu une deuxième séance où l’assemblée donnera son avis… sur l’avis qu’aura donné la commission ! La bonne conscience socialiste s’achète à petit prix. Au demeurant, quiconque lit son discours s’aperçoit qu’il parle comme si le parlement aurait à discuter… du budget de l’Europe. Alors qu’il s’agit du contrôle de l’Europe sur le budget national. Encore une fois : bonjour le sérieux !  

Ceux qui suivent attentivement ce débat doivent se souvenir de la dispute qui avait éclaté et dont la presse avait fait grand cas. Les durs de durs libéraux voulaient qu’il y ait sanction automatique dès qu’un pays sortirait des clous fixés par les idéologues illuminés de la Banque Centrale Européenne et du gouvernement allemand. Les commentateurs avaient pointé du doigt l’accord Sarkozy–Merkel pour que ces sanctions ne soient pas automatiques ! Quels laxistes !  En fait le temps de vérifier les détails et d’avoir les textes en français,  l’actualité était ailleurs. Pourtant la réalité n’est pas joyeuse. Certes, les sanctions automatiques ont été écartées. Mais les sanctions existent et personne n’en a discuté le contenu spécialement dur comme le retrait du droit de vote du pays sanctionné, par exemple. Ni l’absurdité puisqu’un pays sanctionné pour déficit excessif se voit infligé une amende qui aggrave son déficit ! Ni l’arrogance : certains pays peuvent être sanctionnés même si  leur déficit n’excède pas les sacro-saints 3% !  Ils le seront seulement parce que la commission aura estimé que leur orientation budgétaire peut conduire dans l’avenir à un déficit excessif. C’est à peine croyable, n’est-ce pas ?

Comment seront décidées ces sanctions « pas automatiques » ? Lisez attentivement. Un : la commission décide la sanction. Deux : la sanction  s’applique… « sauf si ». Trois : « sauf si… » une majorité qualifiée ne s’y oppose pas. C’est clair ? C’est une manière hypocrite de mettre en place une automaticité de facto. Ce système de « majorité inversée » restera comme la trouvaille la plus grossière inventée par les eurocrates contre le droit des nations et des peuples.

A partir de là, quand un tel arsenal menace, nous ne pouvons avoir la naïveté de croire que les jugements de la Commission et du Conseil, une fois rendus publics, ne constitueront pas une pression imparable sur les États au moment où se discuteront les budgets. En effet, ce ne sont plus des orientations globales pour la zone euro ou plus largement pour l'Union européenne que formulera la Commission comme le prétendait l’orateur socialiste mais bien des injonctions pays par pays dont il sera question. Les critères d'analyse qui seront utilisés sont éminemment idéologiques. Ce sont ceux des agences de notation et des marchés financiers : coût du travail, baisse du nombre de fonctionnaires et de leurs salaires, réforme systémique des régimes de retraites, coût des actifs financiers ou encore taux d'imposition. Bref tout le catéchisme libéral dans sa splendeur.  

On nous dit : "le semestre européen constituera un premier pas vers un gouvernement économique de l'Union dans le but de ne pas créer de distorsion de concurrence". Ce qui est significatif, dans ce discours, c'est l'oubli de la justice sociale et de la prise en compte des enjeux écologiques. La preuve ? C’est que les premiers intéressés ont vendus la mèche. Ainsi quand le Premier Ministre Irlandais déclare : « je suis très heureux que le président français Sarkozy ait indiqué qu’il n’était pas question de faire du taux d’imposition des sociétés irlandaises un élément de ces discussions ou négociations ». Tout est dit.

Le Parti socialiste  tente de nous vendre la simple consultation des Parlements nationaux comme une « grande avancée ». Le comble aurait été qu'ils ne soient pas consultés ! La réalité, c'est qu'avec le dispositif proposé par le gouvernement, le Parlement ne fera que donner son avis sur un avis. Il ne sera donc en rien souverain dans les décisions qui seront prises. C'est le principe même du consentement à l'impôt qui est fragilisé. Le renforcement du pouvoir d'institutions non élues, sur notre budget, au détriment des Parlements nationaux et du Parlement européen nous ramène à la situation d’ancien régime. Martine Billard en a fait la démonstration à la tribune. «  En effet, dès le premier janvier 2011, l'agenda prévu est très clair. Le premier semestre de chaque année, la Commission et le Conseil européen jugeront les orientations budgétaires de chaque pays européen. La finalisation de l’élaboration des budgets nationaux interviendrait au cours du second semestre, et serait donc forcée de prendre en compte les injonctions émises par les institutions européennes. »

Ceux qui me lisent savent que cette décision intervient dans un contexte, de plus en plus pesant, de remise en cause de la souveraineté populaire. Je vous renvoie à la note intitulée « l’arnaque socialiste ». Le directeur du FMI, candidat socialiste pressenti à l’élection présidentielle va très loin en proposant « de créer une autorité budgétaire centralisée, dotée d'une indépendance comparable à celle de la BCE. [Elle] établirait le cadre budgétaire de chaque État et allouerait les ressources depuis un budget central pour atteindre la double cible de la stabilité et de la croissance ». Autant dissoudre tout de suite les Parlements nationaux ! Mais pour l’immédiat, la mise ne place de ce nouveau dispositif n’est pas des plus simples. Car les transferts de souveraineté ou la mise en place de critères de surveillance contraignant ne peuvent être adoptés sans  être autorisés par une procédure constitutionnelle. Pour cette transformation de la gouvernance économique, comme le Conseil européen a peur du verdict populaire, la modification nécessaire du Traité de Lisbonne a été qualifiée de « limitée » afin de ne pas avoir recours à la ratification par référendum. On devine la peur que le mot référendum soulève depuis 2005. La présentation de notre proposition de loi était donc une occasion politique majeure de faire entendre la voix de la souveraineté outragée. 

Voici le résultat du vote. Pour la proposition de loi présentée par Martine Billard au nom du groupe PG-PCF : 23 voix. Contre : 410. Quelle sont ces 23 voix ? Celle des députés communistes et du Parti de gauche. Plus une. Celle d’Henri Emmanuelli. Heureusement qu’il est là ! Mais en même temps sa solitude dans ce vote donne la mesure de l’ampleur du désastre idéologique de ce parti. Henri est seul. Même les autres membres de son courant ne votent pas avec lui sur un sujet aussi sensible et identitaire pour leur courant que la question européenne. Le MPF, parait-il, voulait voter pour. Mais il n’y avait personne en séance. Absent aussi: Dupont-Aignan. Ainsi, aucun de ceux qui, à droite, jouent du violon sur l’indépendance nationale n’a pu participer à sa défense concrète ! Quant aux votes de gauche c’est évidemment lamentable.

Seul Emmanuelli sauve l’honneur. Les députés de la bande à Benoit Hamon présents dans l’hémicycle se sont abstenus où ont voté contre. Deux PS seulement se sont ainsi abstenus : François Deluga et Olivier Dussopt. Au PRG ? Abstention d’Annick Girardin, Joël Giraud, Jeanny Marc et Dominique Orliac. Et chez les Verts ? Abstention des quatre députés: Yves Cochet, Noël Mamère, Anny Poursinoff et François de Rugy. Telle est la situation, tel est le fond de scène caché des débats qui devraient agiter la gauche et que le cirque des primaires occulte absolument avec sa cohorte de candidats tous du pareil au même sur ces questions décisives comme sur tant d’autres ! 

Le congrès du Parti de gauche européen s'est déroulé cette fin de semaine au CNIT à Paris, regroupant une trentaine de partis du vieux continent. Le bureau de notre « Secrétariat international » y a brulé son temps libre, une fois de plus. Il s’agit de Raquel Garrido, Christophe Ventura, Lars Steinau et Céline Méneses. Je les mentionne pour que personne n’oublie jamais que nous n’avançons que parce que nous sommes une équipe. Ajoutons les adjectifs pour définir le genre de délégation que nous constituons: informée, compétente et disciplinée. Je sais que ce sont des adjectifs qui font sourire ou bien provoquent d’interminables crises d’urticaire basiste, parfois. Mais la preuve que cette façon de faire fonctionne : c’est nous tels que nous sommes et au point où nous en sommes. L’action politique des bénévoles que sont les membres de notre parti doit être menée d’une façon professionnelle, c’est à dire avec un souci de compétence et de résultats tels que chacun en met dans l’exercice de son métier.  S’agissant de l’action internationale il est vrai que le niveau requis est très élevé. Il faut beaucoup lire, souvent être polyglotte, se tenir à jour des situations, des programmes et des résultats électoraux. Bref, on ne fait pas ça en touriste. Et comme la culture internationaliste est centrale chez nous, nous assurons un roulement de la présence des animateurs du parti dans les réunions et déplacements pour gagner en savoir faire et compréhension collectifs. Ainsi se crée cette façon de voir et de faire qui, toujours, nous aide à mieux comprendre notre temps et la direction du travail à accomplir. Un grand nombre des phraseurs sociaux démocrates qui se donnent des grands airs pour nous reprocher notre soi disant nationalisme ou notre peur de la mondialisation sont souvent en réalité extraordinairement ignorants sur ce qui se passe dans le monde ici ou là.  Quant aux gens de droite qui ne cessent de railler nos solutions en leur opposant ce qui se ferait ailleurs, la vérité est qu’ils ne savent souvent rien à ce sujet comme on le constate vite dans la polémique avec eux. 

Donc le plan de travail était très dense. C’était notre premier congrès en tant que membre à part entière du PGE. Et nous avons pu tout tenir sur trois jours. C'est-à-dire participer aux débats de la session plénière, à ceux de la rédaction de la résolution politique, aux conférences des présidents qui ont mis en place la nouvelle direction, sans oublier les rencontres bilatérales et les impromptus de couloirs toujours précieux. Le Front de gauche français était candidat à la présidence du parti. Nous avons donc porté la candidature de Pierre Laurent pendant ces trois jours. En effet, le dosage du partage des responsabilités n’a pas été de tout repos. Mais précisons qu’il ne s’agissait ni de notre candidat, ni de notre Front. Cela ne posait pas de problème. Au contraire. Le PGE étant un rassemblement qui mêle toutes sortes d’organisations, on y trouve autant de partis communistes- mais tous n’en sont pas membres-  que d’autres types de parti. Il s’agissait de succéder à Lothar Byski actuel président du groupe GUE au parlement européen, issu de Die Linke. Du coup nous étions les mieux placés. D’abord parce que la nature composite du Front de Gauche, alliant un parti communiste et deux autres formations écolo-républicain-socialiste (Le Parti de gauche) et trotskiste (la gauche unitaire), est à l’image du PGE lui-même. Ensuite parce que le sortant, Lothar  Bisky a par ailleurs succédé à un français à la tête du groupe, Francis Wurtz, qui est à lui tout seul une sorte d’institution de notre mouvance en Europe. Dans les organisations internationales il y a aussi des renvois d’ascenseur qui entretiennent la confiance. En choisissant Pierre Laurent nous donnons aussi un signe conforme à ce que OsKar Lafontaine et nous, le Parti de gauche, répétons à l’envi en Europe : l’alliance avec les communistes est l’axe des coalitions gagnantes. La présidence de Pierre Laurent est un démenti opposé à ceux qui ostracisent les communistes d’un côté, et, de l’autre une pierre dans le jardin des partis communistes qui choisissent le splendide isolement, notamment en refusant leur participation au PGE. Voila pour le plan international. Au plan national, c’est un bon signe de nous voir unis pour porter ensemble une candidature à une présidence. Non ? Pour cela tous les premiers responsables de notre parti étaient sur place. Martine Billard et moi, évidemment, qui avons pris la parole, François Delapierre et Eric Coquerel, mais aussi quatre autres secrétaires nationaux : Corinne Morel Darleux, Helen Duclos, Laurence Sauvage et Jean-Charles Lallemand.

Pour nous, l’une des faiblesses du PGE est culturelle. Les interventions manifestent une faible imprégnation des thèses de base de l’écologie politique. C’est un signe que nous enregistrons comme une invitation à l’action. Nouveau parti membre, c’est à nous de porter cet angle de regard. Ce sera notre utilité au service du développement de l’autre gauche continentale. D’autant que nous prévoyons de longue main combien l’avenir sera dominé par la conjonction de nos forces avec celles de l’écologie politique. La ligne d’horizon de la gauche est dans cette direction plutôt que dans le rabâchage sempiternel des formules générales de l’anticapitalisme. Le projet de l’autre gauche n’est pas révolutionnaire du seul fait de son hostilité à un mode de production et d’échange ! Elle l’est bien plus largement du fait de la critique du contenu de la production et de ses process comme de la façon de vivre qu’implique la société productiviste. La révolution citoyenne ce n’est pas la révolution prolétarienne plus les élections libres. C’est une révolution qui vise le changement de toutes les dimensions de la vie en société en tant qu’écosystème global. Est-ce possible ? C’est le moment de parler d’un exemple méconnu en Europe. Evidemment méconnu. Rendu invisible ! Normal il pourrait être très contagieux. La révolution citoyenne est commencée en Europe. En Islande. Un scénario de type Amérique du sud. 

En Mars 2010, les citoyens islandais avaient fait un pied de nez magistral aux pressions exercées par la Commission européenne et consorts.  Ils ont rejeté par 95% des suffrages  la loi ICECAVE. Cette loi prétendait obliger le peuple islandais à rembourser les pertes des clients britanniques et néerlandais appâtés par les rémunérations mirobolantes que la banque en ligne Icecave proposait. Le peuple islandais ne paierait donc pas pour les banques en faillite. Et les autres banques avaient, elles, été nationalisées. Les résultats sont là: après avoir décliné du quatrième trimestre 2008 au deuxième trimestre 2010, jusqu'à ce que soit prise la bonne décision populaire contre les rentiers, le PIB islandais est reparti à la hausse. 

Le peuple islandais était une nouvelle fois appelé à voter ce samedi 27 novembre dernier. Il s’agissait d’élire une Assemblée Constituante. Mais oui ! Tout juste comme dans le programme du Parti de gauche en France ! L’évènement était historique sur place. Il faut dire que l’Islande n’avait jamais élaboré de Constitution. Après avoir obtenu son indépendance du Royaume du Danemark en 1944, l’île avait en effet adopté la Constitution danoise sans modification. Les islandais avaient juste substitué le mot « président » au mot « roi » comme doivent le faire tous les peuples réellement majeurs. Elle n'avait par la suite été amendée que de façon mineure et à peine à six reprises. L'Assemblée constituante a donc été élue samedi dernier. Elle est composée de 10 femmes et de 15 hommes élus au suffrage universel direct. De "simples citoyens" se plait-on à répéter. Les seules conditions pour être candidat étant d'avoir plus de 18 ans et de présenter au moins trente soutiens à sa candidature. Une autre façon de dire: "qu'ils s'en aillent tous". C’est le scénario proposé par mon livre sur ce point quand il suggère que les constituants ne puissent venir de la précédente assemblée nationale, ni être éligible ensuite dans la suivante.  L'Assemblée islandaise élue se réunira à la mi-février. Parmi les sujets à traiter en priorité, on trouve tout ce qui compte de fondamental pour refonder le pacte civique d’une nation. A commencer par le renforcement des moyens de la participation des citoyens au processus démocratique, notamment par l’organisation de référendums. Ensuite la question du transfert de certains pouvoirs souverains à des organisations internationales. Est concerné par ce point en premier chef le processus d'adhésion à l'Union Européenne. Puis vient la question de la propriété et l’utilisation de ressources naturelles. Enfin, et ce n’est pas le moindre à nos yeux : la séparation de l’Eglise et de l’Etat.

Donc c’est possible. On peut tenir tête aux banques et aux « marchés » et refonder son pays, comme nous le proposons et comme sont en train de le faire les Islandais.


376 commentaires à “Calvi ne fait pas boire les ânes qui n’ont pas soif”
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  1. bucheron dit :

    Rapidement, je n'ai pas pris le temps de tout lire encore :
    Ne pensez-vous pas que la révolution citoyenne ait commencé certes, mais par... wikikeaks ?

  2. dit :

    Pour le PS… ça sent le Sapin !

  3. lemaire dit :

    En effet Monsieur MELENCHON moi j ai trouvé M Besson l'opportuniste bien optimiste ! La France sort de la crise ! Il se moque de qui ? Comment peut on retourner sa veste et être encore crédible, sans complexe !
    La prochaine fois, il retourne son pantalon...

  4. Aquilonius dit :

    Le voilà le vrai volcan islandais qui amène la Révolution !

  5. Red dit :

    C'est vrai que depuis la suppression de Riposte il y a plus vraiment d'émissions organisant des débats politiques dignes de ce nom...
    Sinon, quand on est au fait de sa gestion actuelle du conseil général des Landes, te voir donner un bon point à Emmanueli sur ton blog ca me plait très moyennement.

  6. Dagoodtown dit :

    Comme notre ami bucheron le fait remarquer, l'opération Wikileaks, certes très médiatique, ne va-t-elle pas aussi dans le même sens d'une démocratisation de la vie politique et même des médias en voyant plus large ? Peut-être ne faudrait-il pas l'écarter trop brusquement...
    Continue Jean-Luc, "Le bruit et la fureur, le tumulte et le fracas" fais les trembler !

  7. Humaniste dit :

    Super infos, comme d'ab.
    J'ai suivi le débat avec Calvi et j'ai dit sur un post précédent que Mélenchon a élevé le débat même s'il n'a pu l'approfondir comme il l'aurait souhaité, mais le concept et la direction de cette émission est fait de cette façon.
    Les intervenants suite aux questions et aux développements de Mélenchon ne savaient que botter en touche.
    Merci de tout ce détail et c’est très bien de mettre les noms de ceux qui ont voté ou plutôt de celui (Emmanuelli) S’il pouvait rejoindre le Front ç’a foutrait une belle claque au PS.

  8. talon dit :

    A mon bien humble avis, Jean-Luc Mélenchon que j'aime bien au demeurant, ne fera pas une grosse recette électorale s'il se présente en 2012.
    C'est aujourd'hui une bulle médiatique gonflée par des journalistes qui s'ennuient et son attelage avec le PC va lui jouer quelques tours à l'occasion des accords PC/PS aux cantonales (à force de d'attaquer la gauche modérée il se retrouvera seul), mais comme il a toujours de la chance (sa première élection comme sénateur de l'Essonne a eu lieu à la suite d'un cafouillage dans les rangs de la droite) il espère sans doute quelque réussite venue du Ciel (Mon dieu qu'ai-je dit ?)

  9. Yves Resse dit :

    Après avoir lu cet article, je me demande comment informer les Français de la façon la plus simple des choix et décisions de leur député ? En fait un travail de journaliste. Peut être que ce média existe ? Nos élus ne doivent ils pas rendre des comptes ? Mais attention, pas le compte rendu complet des débats de l'assemblée Nationale (consultable sur le site de l'A.N.). Ni le J.O. Il s'agit d'être informé de la façon la plus concise et la plus claire (il n'est pas acceptable de lire des pages et des pages après une journée de travail. Quelles sont les tenants et aboutissants de chaque loi délibérée et votée.
    Merci de m'éclairer si cela existe (presse ou site web).

  10. Thierry Mendoza dit :

    Tes analyses et commentaires sont toujours un plaisir à lire et sont le reflet d'une recherche de fond dans tous les sujets, le livre se vend bien c'est un grand encouragement pour toi mais aussi pour tous ceux qui te soutiennent.
    Mettre en évidence dans les médias les incohérences entre les discours et les votes est la bonne méthode à mon avis, la plupart des citoyens ignorant malheureusement ces faits.
    La tache à accomplir est grande mais le chemin parcouru est en si peu de temps est une réussite.
    Alors, toujours bravo y suerte !

  11. jean dit :

    Croisons les doigts pour que les français ouvrent les yeux et ne votent pas UMP/PS une fois encore....

  12. Vincent M dit :

    Ce que font les Islandais, ils ne le font pas seulement sur les conseils de M. Mélenchon... J'en connais une qui a beaucoup travaillé sur la crise en Islande ces derniers mois, elle est experte en finance, c'est une ancienne magistrate française. C'est pas Joly de l'avoir oubliée...
    Bon, sinon, c'est tactiquement bien joué d'avoir filé un jouet à Pierre Laurent, il pourrait calmer les ardeurs de Chassaigne. Puis bon, dans ce congrès du PGE, les considérations nationales ont encore très largement pesées. Mais on y arrivera un jour...
    Bravo quand même pour la travail fourni sur la directive européenne, et aussi pour la pédagogie. Par contre, garantir la "souveraineté des peuples", même pour le vote du budget, c'est mal. "Cay méchan." Honnêtement, plutôt que de verser dans l'idée que les Français sauraient mieux voter un budget qu'un président, c'est pas la peine. Pas la peine non plus de s'insurger contre l'Europe : ce sont contre les dirigeants européens qu'il faut protester. Or, ils sont de droite, démocratiquement élus pour la plupart d'entre eux, m**** alors...
    Bref, effectivement, l'"autre gauche" (bouh ! que c'est laid ! et intellectuellement faux... puisque vous êtes typiquement la "première gauche", la preuve, vous vous prenez pour Mitterrand), l'autre gauche, disais-je, et les écologistes vont faire du chemin ensemble. Pour le meilleur...

  13. Bonjour Mr Mélanchon (j'aurais envie de dire bonjour Jean Luc, mais je sais que vous n'aimeriez paz)
    Bravo pour vos analyses et surtout pour leur diffusion dans"le peuple " (je fais personnellement un effort pour essayer d'accrocher des cerveaux "égarés" (et surtout gavés par la propagande des télés et aussi des autres médias) à vos idées et surtout à vos brillantes démonstrations.
    Le temps presse pour combattre ce rouleau compresseur le l'ultra capitalisme internationnal (je dis capitalisme et non libéralisme, car pour moi "ultra" ne s'accomode pas de "libéral", "libéral" qui signifie pour moi la saine liberté d'entreprendre au bénéfice raisonnable et régulé de sa propre entreprise, et au service de la collectivité.
    C'est pour moi le gros point fort du parti de gauche par rapport à mr Besanceneau, qui ne propose pas d'autre choses que la révolution dans la rue (et après ?)
    A ce jour, je pense que vous êtes le seul à faire peur aux mafieux d'en face !
    A ce titre, j'ai bien aimé vôtre présense sur le plateau de canal +, et surtout, j'ai bien observé les réactions des"journalistes" vous interrogeant : bravo pour vôtre question/ réponse à mr Jean-Michel antipathique (c'est moi qui suis invité ou c'est vous ? Pan dans le mille !
    Et les autres n'en menaient pas large non plus ; vos réponses précises et "ciselées" leur font peur et surtout leurs diffusion à ces heures de grandes écoute ! ((ça pourrait donner des idées à ce peuple que l'on enfume et étouffe depuis des décennies, via AUSSI par les"socialistes" pour qui j'ai voté, mais pour qui je ne voteraiplus jamais, quoiqu'il arrive,)
    Continuez !

  14. Guil dit :

    Assez amusant de voir Éric Besson, lors du sujet sur wikileaks, défendre Nicolas Sarkozy des accusations d'ultra pro-américanisme, et de sa volonté d'envoyer des troupes française en Irak.
    C'est pourtant ce que dénonçait en 2006 un brûlot anti-Sarko-l'-américain, rédigé par un membre de l'équipe de campagne de Ségolène Royal, un certain Besson Éric...

  15. totolebo dit :

    @vincent M
    Je n'ai pas entendu Mélenchon prétendre qu'il était a l'origine de la révolution citoyenne en islande.

    Concernant le travail effectue par mme Joly sauriez vous être plus précis?

    Concernant la souveraineté du peuple sur les questions budgétaires, je crois avoir compris que M. Mélenchon propose qu'elle s'exerce par le biais du parlement. Par opposition a des instances de décisions non élues telle que la commission européenne.
    Cordialement.

  16. Jonathan L. dit :

    J'ai encore appris plein de choses ! Merci Jean-luc, comme d'hab':)

    D'une part je comprends toujours pas comment peut passer la pilule-mémoire du lendemain qu'avalent apparemment nos intellectuels "moyens" c-à-d ceux qui sont apte d'influence et de correction vis-à-vis des idées "prêtes-à-penser" qui circulent dans les média qui, au final, ne sont médians que du clivage entre information et interprétation...de quoi se couper les cheveux en quatre dans le sens de la longueur, en somme.

    D'autre part je me demande comment des gens dont l'incompétence ne fait aucun doute peuvent encore se lever le matin sans se sentir coupable de tout le mal qu'ils sont sensés être les premiers dénonciateurs. Je parle bien entendu de ceux qui prétendent représenter le peuple, actuellement, et qui défendent outrageusement beaucoup plus leur parti et leur couleur plutôt que leur idées et le peuple. Le PS n'existe plus, le centre reste la soupe imbuvable et hétérogène qu'il a toujours plus ou moins été et,en ce qui concerne la droite, je préfère ne pas en parler au vue de ce qu'on sait, devine, ou dont on se défend...suivant le camp.

    Pourquoi l'opposition, comme on l'appelle, est-elle ainsi autant désignée? La question ne se poserait pas si ce n'était pas ainsi.

    C'est vrais quoi ! Ici sur ce blog et au sein de représentants du Front de Gauche on sent qu'il y a du débat, de la réflexion. L'ascenseur républicain tel qu'il a pu être décrit est un symbole qui colle bien à l'image (fidèle, je trouve) du FdG étant donné que toute bonne idée, d'où quelle vienne, est bonne à prendre. "Si notre candidat n'est pas élu, nous nous retireront et nous continuerons notre lutte", moi j'appelle ça la preuve d'une légitimité du coeur !

  17. Jake dit :

    Tout homme politique normalement constitué a pour unique vocation de se représenter lui-même. Le peuple est là pour l'élire, puis doit disparaître du paysage. Suite à quoi, l'homme politique fait ce qu'il a envie de faire, et dit ce que les autres ont envie d'entendre, histoire de ménager la réelection.
    Et en plus, ils sont grassement payés et ont plein d'avantages divers et variés.
    Mélenchon, là-dedans, c'est le chien dans un jeu de quilles, c'est le peuple qui interpelle les dieux.
    Quand le peuple t'élit, t'es populaire, et quand tu veux le servir, t'es populiste.
    Faut faire un grand ménage sur la scène politique, en commençant par ne plus les payer. ils iront faire leur cirque ailleurs.
    Quant à Emmanuelli, il devait dormir au moment du vote et s'est gourré de bouton!

  18. Jonathan L. dit :

    Vincent M (10)
    Ne croit tu pas que ton analyse de la situation politique plus éclairée que les miennes il semblerait (en tout cas avec plus de recul, pas forcément plus exacte) montre bien à quel point les dirigeants actuels sont biaisés dans leur jugement, qu'on s'éloigne des vrais enjeux et que les problèmes les plus urgents sont presque sciemment ajournés de prise en charge? Et puis loin de toute intervention divine: tu connais "Six Degrees of Separation" ? ;)

    Concernant Mots Croisés (je m'efforce de rester poli) sur France 2 c'était du grand n'importe quoi! Entre les temps de paroles, les niveaux de langage et de précision, le sérieux des analyses et commentaires...comme le dit Jake (14) plus haut "Mélenchon, là-dedans, c'est le chien dans un jeu de quilles".
    De tout ceux autour de Mélenchon, pas 1 seul n'a su se montrer plus cohérent que lui. Un peu d'analyse en terme de programmation neuro-linguistique et on vois celui qui sait parler, et ceux qui apprennent encore et pensent avoir mieux à faire en conscientisant et en appuyant la voix toutes les 5 syllabe tellement ils sont persuadés que ce qu'ils défendent est juste. Ensuite y'a les prises de paroles spontanées engagés (là d'autres que Jean-Luc Mélenchon répondaient à l'appel) mais l'écrasante majorité des autres c'est de l'opportunisme préventif effrayé.

    Bon bon bon, mon esprit réfractaire a toujours du mal à l'intégrer mais mince alors... à tous: écoutez Mélenchon, comprenez-le, rappelez-vous-le, vérifiez-le et enfin parlez-en et votez-pour! Vraiment c'est ce qu'il y a de mieux à faire, et j'ai l'intime conviction que ses futurs adversaires le savent eux-aussi...

  19. 4 Août dit :

    @ JLM

    Juste une remarque comme ça: on a encore la démonstration que "battre la droite", c'est battre l'UMP et le PS. Ca va pas être facile.

  20. vaz jean-philippe dit :

    Avoir un discours clair, cohérent et accessible, permet de mettre en lumière, l'enfumage généralisé des tenants du pouvoir. La présence de jean-Luc Mélenchon au parlement Européen, et les "rapports"qu'il nous en fait, sont une aide précieuse pour la compréhension globale des enjeux, et des stratégies utilisées.
    D'une manière générale, ce qui m'apparaît de plus en plus clairement, c'est la présence d'oligarchies, dans quasiment tous les secteurs de la société. Ce sont des personnes, à des degrès divers, qui accaparent "le savoir"pour en retirer un pouvoir. D'où, pour eux, la nécessité de langage incompréhensible ou évasif, pour écarter la "masse"de la compréhension. En gros, ils disent "c'est compliqué", sous entendu, vous ne pourriez pas comprendre...Ils se gardent bien de dire "c'est complexe", et de tenter de nous expliquer, car sinon il perdrait cette importance due à notre ignorance. C'est bien celà, cette crainte du peuple, de la part des tenants du pouvoir, c'est que le péquin moyen se révèle finalement aussi compétent, voir plus, que cette "élite"auto proclamée.
    Plutôt que de nous aider à apprendre à pêcher, ils préfèrent nous appâter avec un poisson (qu'ils n'ont souvent jamais pêché eux-mêmes..), enfin, que celui qui n'a jamais pêché leur jète la première ligne....
    Donc à nous, militants, sympathisants de digérer toutes les infos qui nous parviennent, ou que l'on va chercher, et de les "recracher"pour participer à ce partage du savoir, indissociable à mon avis, d'une révolution citoyenne.
    Jean-Luc, en la matière, "montre l'exemple", et c'est ce langage accessible, simple mais non simpliste, argumenté et cohérent qui permettra la compréhension, puis l'adhésion, de plus en plus de personnes au mouvement initié par le Front de Gauche.
    Vite, la révolution citoyenne !

  21. François dit :

    L'état n'a plus d'argent ? Et hop, 9 nouveaux milliards de cadeaux aux Medef pour Noël. L'UMP nous dépouille davantage encore, sans que nous soit expliqué le but poursuivi. La rage !

  22. Pierre34 dit :

    @talon

    Il ne suffit pas de répéter les choses pour qu'elles deviennent réalité.

    Répéter, comme un mouton, ce qu'ont dit les invités de Calvi lors de l'émission "C'est à dire" n'est pas un gage de sérieux. Ces invités plutôt gênés lorsqu'une question SMS demande si la bulle médiatique ne serait pas DSK. Celle qui risque de faire pchitt !

    Vos incantations sur l'échec du FdG ne suffiront pas à défaire ce qui est en train de se construire.

    L'histoire des militants et des partis composants le FdG, ainsi que celle du NPA est évidemment très diverse et peut générer parfois des incompréhensions et des attitudes contestables. Cependant le but commun de dépassement du capitalisme est un lien tellement fort et la situation tellement périlleuse que les contradictions identitaires passerons, j'en suis certain, au second plan.

    Votre condescendance ne nous intéresse pas

    Sympathisant Front de Gauche

  23. marco polo dit :

    Le coin du voile est levé "l'arbre Sapin" cache de moins en moins la forêt du PS !
    On se doute que l'echo ne va pas franchir la jungle et l'echo des savanes médiatesques !
    C'est sans compter sur les forums internets !
    Les explications sur les hedge funds clarifient un peu les différents scénarios qui se profilent, mais c'est vrai qu'il faut bien remonter le chaîne afin de comprendre quelles sont les conséquences directes sur l'économie réelle et donc sur nos emplois, nos revenus, nos prestations sociales; etc...... cette bulle financière dont les banques sont les maillons essentiels du "jeu" risquent sans entraves en jouant à la roulette....en cas de gains vous n'en verrez pas la queue d'une et en cas de pertes....les taxes et impôts vont venir à la rescousse de ces requins de la finance !
    Bravo Monsieur Mélenchon d'avoir déculotté le sapin !

    La Gauche européenne s'affirme et montre la voie au changement, c'est vrai que nous ne montrons pas assez cette force là, ne serait-ce que pour démontrer que le Front de gauche est une entité politique qui grandit....

  24. JC dit :

    Je viens de prendre connaissance de votre note, interressante et instructive comme toujours mais qui confirme ce que je crois depuis de longues années : Le but du pouvoir libéral et surtout capitaliste est d'abolir les acquis de 1789 qui se sont propagés à travers l'Europe par "le bruit et la fureur" des armées révolutionnaires et impériales mais également par le Code Civil, ce que l'on oublie généralement...
    Aujourd'hui l'Europe sert à détricoter tout cela, vous le démontrez régulièrement en faisant le compte rendu de décisions et de votes divers et variés aboutissant tous au déssaisissement des citoyens. Car enfin, on pourrait être européen en créant un champ de compétence d'une citoyenneté européenne pourquoi pas ? Mais ici non ! l'horreur est l'Etat Nation, abhorré par tout eurocrate qui se respecte. Souhaiteraient-ils, ces eurocrates, créer un citoyen européen ? Que Nenni. Au fond ce qu'ils abhorrent ce n'est pas l'Etat Nation, c'est les droits que donne cet Etat Nation qu'il détestent, ces droits qui font la citoyenneté.
    Et nous avançons pas à pas vers un régime totalitaire au nom de la concurrence libre et non faussée où les libertés publiques sont ouvertement bafouées (Wikileaks et internet par exemple), où les régressions sociales sont la règle, où le droit de vote est dépouillé de toute valeur etc... Bref un régime qui ressemble de plus en plus au franquisme ou au régime de Pinochet.
    Face à cela, vous vous levez certes, mais je crois que c'est fort insuffisant : nous sommes face à un fascisme idéologique qui se déverse avec une réthorique implacable et douce et avec un air d'inéluctabilité. Il est difficile de lutter contre et cela nécessite une connaissance, que vous soulignez régulièrement, que les tenants de l'Europe qui protége se sont ingéniés à eradiquer. Notre seul espoir est leur gourmandise insasiable qui les fera aller trop loin, s'il ne sera pas trop tard.

  25. redline69 dit :

    Vers de nouveaux horizons.

    Jean-Luc Mélenchon dans son dernier tirage nous informe de l’attitude du PS au travers de plusieurs interventions comme celle de Mr Sapin.
    Mais finalement c’est encore se placer en dessous et mendier une place au soleil du PS ! Soyons clair, je m’y refuse.
    Le Front de gauche à une existence, une exigence qui n’a de place que dans le débat de 1er tour (tout le reste est accessoire finalement)
    Que çà sente le sapin n’est pas le problème. Le problème est d’intervenir sur les plateaux télés pour expliquer aux militants, sympatisants du PS et de leur dire :
    «si vous voulez porter à gauche le débat, alors votez au 1er tour pour le FdG »
    Moi de savoir si l’on doit prévoir de reporter nos votes sur le PS au second tour, je m’en fiche car le second tour n’est pas le plus intéressant.
    Les journalistes comme Aphatie sont d’habile manipulateur de droite en obligeant le PG à répondre à chaque question dans l’axe du désistement à DSK.
    L’important maintenant est de dire aux votants du PS !
    1/ les retraites
    2/ le pole emploi
    3/ le logement
    4/ les banques
    5/ les médias
    6/ la 6ème république
    7/ la réforme de l’europe
    Croyez vous que le PS fera quelques choses ? alors votez au 1er tour pour front de gauche ! le seul à défendre les militants de gauche et le peuple.
    Le PS peut à la rigueur encore aller manger des petits fours chez BHL, pendant que dans les rues sa crève de faim et de misère.
    Messieurs du PS prenez vos responsabilités ! et la question n’est plus dans l’appareil !
    cordialement

  26. Descartes dit :

    @JLM

    Faudrait voir à pas projeter sur l'Islande tes propres fantasmes. Ainsi, quand tu écris: "L'Assemblée constituante a donc été élue samedi dernier. Elle est composée de 10 femmes et de 15 hommes élus au suffrage universel direct. De "simples citoyens" se plait-on à répéter. Les seules conditions pour être candidat étant d'avoir plus de 18 ans et de présenter au moins trente soutiens à sa candidature. Une autre façon de dire: "qu'ils s'en aillent tous". Vraiment ? Pourtant, quand on regarde bien, ces conditions sont plus restrictives que celles exigées en France pour élire un député (aucun "soutien à la candidature" n'est requis). Doit-on conclure que nos députés sont des "simples citoyens", et que leur élection est une façon de dire "qu'ils s'en aillent tous" ?

    De même tu rajoutes: "C’est le scénario proposé par mon livre sur ce point quand il suggère que les constituants ne puissent venir de la précédente assemblée nationale, ni être éligible ensuite dans la suivante". C'est inexact: si les constituants "ne peuvent être parlementaires" au moment de leur élection, rien ne les empêche de l'avoir été. Et de la même manière, ils sont parfaitement éligibles à l'assemblée qui sera issue de la nouvelle constitution. Rien à voir avec le "scénario" proposé dans ton livre.

    Et pour finir, l'affirmation "Les résultats sont là: après avoir décliné du quatrième trimestre 2008 au deuxième trimestre 2010, jusqu'à ce que soit prise la bonne décision populaire contre les rentiers, le PIB islandais est reparti à la hausse" est pour le moins hasardeuse: les effets des décisions politiques sur le PIB ne sont jamais immédiats. L'effet décrit tient plutôt au principe "tout ce qui descend finit par monter": après deux ans de récession violente, il est difficile au PIB de descendre encore. Notons d'ailleurs que le PIB français est lui aussi reparti à la hausse... peut-être grâce aux "bonnes décisions" de notre...

  27. Simon Bolivar dit :

    Descartes
    L'effet décrit tient plutôt au principe "tout ce qui descend finit par monter":

    Ce n'est pas bien d'inventer des principes pour servir les besoins de sa démonstration !
    Le principe reconnu est "tout ce qui monte finit par redescendre". C'est une application directe de l'accélération de la pesanteur qui implique que quelle que soit la manière dont on élève un corps, la pesanteur le rappelle inévitablement vers le bas. Exprimé ainsi, cela a du sens.
    Au figuré, ton "principe" n'est pas plus évident. Si la limite courante à une montée est en effet la redescente, ce qui motive ce principe, la limite souvent observée d'une descente est la faillite. La remontée naturelle est beaucoup plus rare.
    Il est impossible d'admettre sérieusement qu'un PIB remonte sans intervention extérieure, simplement parce qu'il ne peut pas descendre plus bas... !

  28. G2F dit :

    De même tu rajoutes: "C’est le scénario proposé par mon livre sur ce point quand il suggère que les constituants ne puissent venir de la précédente assemblée nationale, ni être éligible ensuite dans la suivante". C'est inexact: si les constituants "ne peuvent être parlementaires" au moment de leur élection, rien ne les empêche de l'avoir été.

    Il faut croire que certains ont des problèmes de lecture, à moins que ce ne soient des lectures à problèmes.
    Jean-Luc Mélenchon n'écrit pas "venir d'une précédente assemblée" mais "venir de la précédente assemblée".

    Ah qu'il est bon de venir tuer son temps à persifler...

  29. d3gl1ng0 dit :

    J'ai suivi en différé ce "Mots Croisés" où je m'en suis encore pris une en pleine poire:

    40 % de ceux qui comptent aller voter aux primaires du PS, voteront pour DSK, loin devant tous les autres...

    C'est désespérant...

    Comment faut-il expliquer aux gens qui est DSK ?
    Que faut-il qu'il fasse de pire que son boulot actuel à la tête de l'inFaMIe pour qu'ils réalisent enfin qu'entre lui et Sarkozy, il n'y a guère de différence ?
    Que ce n'est pas parce qu'on a une carte du PS, qu'on est nécessairement (même rien qu'un petit peu peu) de gauche ?

    Alors, personnellement et désolé pour les éventuelles consignes de votes du FdG pour le second tour des élections présidentielles mais je ne donnerai jamais ma voix à cet individu...
    Et qu'on ne vienne pas me rétorquer les âneries du genre "vote utile", "battre la droite à tous prix" et autres:
    Pour ce qui me concerne, mieux vaut avoir des ennemis en face que des traitres dans le dos.

    Je profite de l'occasion pour faire un petit coup de pub au journal Le Fakir en vous signalant la sortie du n°48, avec un dossier en béton (et embêtant pour certains) sur l'évolution de ces vingt dernières années des impôts "régressifs".

  30. Descartes dit :

    @Simon Bolivar (#27)

    C'est une application directe de l'accélération de la pesanteur qui implique que quelle que soit la manière dont on élève un corps, la pesanteur le rappelle inévitablement vers le bas. Exprimé ainsi, cela a du sens.

    Et bien, c'est exactement la même idée qui est derrière mon "principe": celui d'une "force de rappel" qui, comme la gravité, attire vers une croissance positive. Et cette "force de rappel", équivalente à la gravitation en mécanique, existe aussi en économie. Sauf qu'au lieu de "tirer vers le bas", elle tire vers le haut...

    La tendance "naturelle" du PIB (du moins depuis la Renaissance) est la croissance, et cela sous l'effet de deux forces qui se conjuguent: la démographie et l'accroissement de la productivité. Ces deux forces font que chaque économie a une croissance structurelle positive qui est, pour les pays européens, de l'ordre des 1-2% annuel. Mais la croissance mesurée à chaque instant est différente de cette croissance structurelle, et oscille autour de cette valeur en fonction d'éléments conjoncturels.

    Cette oscillation, comme celle du pendule, tient à ces "forces de rappel" dont je te parlais plus haut. On peut, comme l'a fait l'Irlande, afficher une croissance insolente pendant quelques années en creusant les dettes... seulement, le jour où il faut payer les dettes en question, on est ramené à la réalité. De même, l'économie peut être pendant quelques années déprimée par l'effet de la dette, comme en Islande, mais à mesure que la dette se résorbe on revient vers la croissance structurelle. C'est pourquoi en matière de PIB, "tout ce qui descend finit par monter"... puisqu'en moyenne sur le long terme on revient toujours à la croissance structurelle.

  31. loik riviere dit :

    @Descartes (omancien)
    Put... tu casses le moral dés le matin!

  32. Louis st O dit :

    Bonjour à tous
    Toujours des analyses que l’on lit avec plaisir, avec un gros travail pédagogique.
    Que du bonheur.
    Aphatie nous a refait hier soir le coup de la démonstration des Pays en faillite (pour nous dire que ce n’était pas la faute des Banques), il est vrai qu’hier il n’y avait pas M. Jean-Luc Mélenchon pour le remettre à sa place, « à vaincre sans péril on triomphe sans gloire »
    Merci encore
    Au plaisir de vous lire.

    PS : Je vois que Monsieur « je coupe les cheveux en quatre » à déjà sévi avec ses faux principes.
    Louis

  33. spartacus dit :

    Bravo Jean-Luc ton passage tv au Grand Journal était un bonheur, tu as réussi a faire fermer sa gueule au donneur de leçon de cette émission je veux parler d'Aphatie. Hier soir tu n'était pas l'invité de l'émission, mais Aphatie en à profité pour développer une thèse foireuse qui exonère les banques dans la crise actuelle du capitalisme. C'est pour ça qu'il ne t'a pas contredit, il sait le bougre que lui il pourra intervenir dans l'émission le lendemain, le surlendemain, le sursurlendemain et les autres jours de l'année. Et oui c'est ainsi que les éditorialistes des médias distillent leur venin.

  34. vaz jean-philippe dit :

    Heureusement, la présence bienveillante sur ce blog, d'un certain D., nous permet toujours d'avoir un aperçu sur le dessous des cartes... Sans trop savoir à quel jeu il joue, il aligne les paires de critiques, les brelans de contradictions, et nous inciterait presque à quitter la table avant même d'avoir joué... Heureusement que l'appât du gain n'est pas notre moteur et que le jeu en vaut la chandelle (voir plutôt le projecteur...), éclairons, éclairons, avançons, avançons.
    Avoir le sens critique n'empêche aucunement l'action, à contrario, être dans la critique perpétuelle est souvent synonyme d'immobilisme.

  35. Berdagué dit :

    Oui JC -24-
    Oui le Chamoine de Latran et les forces réactionnaires ont tout fait pour discréditer notre Nation Républicaine et surtout les avancées structurantes et apaisantes de la LOI de 1905 - séparation de l'Eglise et de l'Etat,
    - discréditer les avancées de 1968 (aprés les Luttes revendicatives de 1966 - 1967),avec augmentations des salaires environ 30 pour cent pour les plus bas, accès aux ouvriers/employés sans discrimination sexiste ou/et autres à l'enseignement supérieur (Vincennes),les nouveaux Droits des travailleurs et des Syndicats
    -discréditer 1981 avec l'application à environ 80 pour cent du Programme Commun; et dans le mème temps la bourgeoisie milliardaire transférait en espèces 7000 milliards de Francs (douanes,police,armée,impots,controle des changes,Banque de France?) et tout ce fric à Londres au " chaud" pour grossir leur "manne"et surtout augmenter la City, si mal que l'industrie performante anglaise allait subir un recul de casse les bénefs plus rentables dans toutes les spéculations,Londres leader " moral" de tout l'argent très très sale. Rappel: Monsieur Chirac - 1986- taxe à 10 pour cent seulement le retour des milliards- traites à la Nation Républicaine qui nous ont diablement manqués entre 1981à1986, et pour la mème période le PIB augmentait gràce au Monde du Travail, en France..
    Alors: quid de leur " moralisation" des finances et de leurs régulations morales,quid de leurs taxations (Tobin lui-mème n'y croyait pas sans s'attaquer aux structures) il n'allait mème pas proposer des Poles financiers Publics, NOUS....SI......le Front de Gauche....- dans l'Humanité de ce jour page 4- doc. à lire......
    Une solution : la Révolution...

  36. ddmm dit :

    Il est vrais qu’Yves Calvi semble devenir bien mielleux, notamment dans la dernière émission de C dans l’air ayant pour titre : Cette gauche qui embarrasse le PS. (Ah zut alors) !
    Un changement de stratégie auquel bien entendu il ne faut pas se laisser prendre, non Calvi n’a pas été touché par la grâce et n’est pas en train de se convertir.

    Cette émission bourrage de crânes au quotidien est bien l’archétype du vrais faux débat n’ayant pas d’autre objectif que de promulguer la pensée unique, avec toujours les mêmes invités appuyés par les mêmes économistes serviles du marché, prompts à nous servir continuellement le même blablatage et nous donnant à choisir entre la droite et la droite déguisée ! Mais bon si on commence ici à faire la liste des laquais, on a pas fini !

    Jacques Généreux par exemple devrait faire une demande pour participer à cette émission et que cela se sache y compris bien sur et surtout si refus il y a !

    Calvi a trouvé son maître ! Il est un bon professionnel capable de se cacher un peu derrière son petit doigt, mais son nouveau remplaçant...Alex de Tarlé...: Ah celui là !... Il ne parvient même pas à se cacher, à tel point que l’on se demande parfois s’il est animateur du débat ou invité. La relève est assurée et le banc des remplaçants n’a rien à envier aux titulaires.

  37. argeles39 dit :

    Jean-Luc Mélenchon : DSK était à Athènes ces 7 et 8 décembre. Dans le plus grand journal athénien, « Eleftherotypia », on pouvait lire ceci à propos de l’empereur des sondages français : « partout où il passe, le social ne repousse plus ».

    Finalement il n'est resté que quelques heures à Athènes où il a été accueilli par des milliers de manifestants.
    Il a eu néanmoins le temps de délivrer son message nauséabond (source laRepublica.es) :
    - Ne refusez pas la potion du docteur, même si vous la trouvez indigeste
    - Il faut encore baisser les salaires
    - Il faut encore réduire le montant des retraites
    - Il faut réformer la sécurité sociale

    "Strauss Kahn, l'un des chacals de l'impérialisme, croit que le peuple grec est stupide. Avec le premier ministre Yorgos Papandreou ils ont annoncé que le pire est à venir" a déclaré Aleka Papariga, le secrétaire général du Parti communiste Grec.

    J'ai entendu hier, chez Calvi, Roland Cayrol affirmer que 90 % des électeurs du FdG vont voter DSK au deuxième tour. Ca c'est de l'analyse politique de premier ordre Roland, bravo! Sur le plateau il ne manquait qu’Olivennes et teinturier.........

  38. marsouin dit :

    Où le bât blesse ?
    Actuellement, intentionnellement ou pas ? Je ne sais plus, mais je me pose de plus en plus la question à savoir : de quel bord se trouve le PS ?
    Ce parti peut-il encore prétendre être de gauche et défendre le social quand on voit comment il vote au parlement européen ! Quand on sait les conséquences que cela va avoir sur nos vies, sur le social dans notre pays !
    Car quand on reprend ce que nous dis J.Luc, je cite : Certains pays peuvent être sanctionnés même si leur déficit n’excède pas les sacro-saints 3% ! Ils le seront seulement parce que la commission aura estimé que leur orientation budgétaire peut conduire dans l’avenir à un déficit excessif.
    Il est certain que cela va mener à la fin du social dans notre pays, aussi bien en soins qu'en matière de retraite, qu'en baisse même des salaires !
    Il sera facile à la commission européenne d'arguer que ces coûts entrainent un déficit et ainsi demander une sanction + la suppression, sinon la restriction des mesures sociales !
    Le PS n'a plus rien de la Gauche. Ce parti est absolument à battre dans les urnes.

  39. Tout ce que nous dit Jean-Luc dans ce billet est très intéressant. Personnellement les faits qu'il évoque (c'est toujours important de partir des faits !) confirme ce dont, dans mon coin, j'avais la conviction, depuis de nombreuses années.

    1° Le triomphe de l'économie de casino et du capitalisme le plus sauvage, autrement dit ce grand bond en arrière ultra réactionnaire et tueur de toute justice sociale, ce sont les politiciens de droite et de gauche, de toutes les démocraties qui l'ont voulu ! Ils ont remis un à un tous les pouvoirs dans le domaine économique qu'ils tenaient des peuples souverains entre les mains des spéculateurs. Ce ne sont pas eux qui ont pris le pouvoir, mais les politiciens qui le leur ont donné !

    2° Cette mise en place n'aurait jamais été possible en Europe si l'internationale "socialiste" n'était devenue une internationale de la trahison et de la soumission.

    3° La seconde condition à remplir a été le lavage des cerveaux par 95% des médias. La vérité a toujours été cachée aux citoyens en France et ailleurs. Une majorité de journalistes est d'une incompétence crasse en matière économique et en est réduite à répéter comme des perroquets ce que leur soufflent de soi disant "experts", payés par l'oligarchie financière.

    Quant à la petite minorité de journalistes qui sait ce qu'elle fait et qui chante les délices de la dictature des marchés, il s'agit comme le dirait Jean-Paul (Sartre) et Jean-Luc (Mélenchon) de "salauds".

    Mais ce qui a été fait par des politiciens peut très bien être défait par des hommes politiques dignes de ce nom. Ce sera l'honneur du Front de Gauche et du Parti de Gauche de mener à bien cette entreprise de salubrité publique !

    Quant aux médias, une fois réformés en profondeur leurs modes de financement et la formation des journalistes (par de "vrais" économistes) ils cesseront le bourrage de crâne.

  40. 4 Août dit :

    Pour mieux comprendre cette constituante islandaise:

    Il est très important pour les citoyens ordinaires, qui n'ont aucun intérêt direct envers le maintien du statu quoi, de participer à l'examen constitutionnel, a dit la première ministre Johanna Sigurdardottir. Nous espérons que cette nouvelle Constitution formera un nouveau contrat social menant à la réconciliation et à la reconstruction, et pour que cela se produise, il faut la participation de toute la nation.»

    L'assemblée constitutionnelle sera composée de 25 à 31 membres, le nombre final étant influencé par un ratio de genre et d'égalité. Elle sera constituée de gens ordinaires élus au vote direct. Tous étaient éligibles, à l'exception du président, des parlementaires et des membres du comité mis sur pied pour organiser l'assemblée.

    L'assemblée accouchera d'une nouvelle Constitution l'an prochain. Ses membres s'inspireront d'un autre projet extraordinaire mené cette année, qui a vu 1000 Islandais choisis au hasard — et âgés de 18 à 89 ans — mettre de l'avant ce qu'ils aimeraient voir être inclus dans la nouvelle Constitution.

    Au total, 523 personnes ont présenté leur candidature pour faire partie de l'assemblée. Des camionneurs, des universitaires, des avocats, des journalistes et des techniciens en informatique sont notamment en lice. Tous ont reçu un temps d'antenne égal sur les ondes de la radio pour présenter leur programme.

    Ceux qui sont choisis recevront un salaire égal à celui des parlementaires islandais. La loi oblige les employeurs à libérer de leurs tâches les membres de la nouvelle assemblée."

    http://uneplacepourtous.midiblogs.com/archive/2010/11/28/islande-vers-une-nouvelle-constitution-samedi.html

  41. LAURET dit :

    Voilà un article du Monde qui donnera du baume au coeur à Jean-Luc Mélenchon. http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/12/08/le-melenchonisme-et-le-bon-usage-du-populisme_1450634_3232.html

  42. marc malesherbes dit :

    Comme le dit JL Mélenchon dans ce billet
    "Mais, quand même, il y a eu un moment de télé un peu fort. C’est au moment ou j’ai demandé à Michel Sapin s’il se désisterait pour le candidat du Front de gauche dans l’hypothèse où celui-ci arriverait en tête de la gauche. A déguster."
    effectivement M Sapin a refusé de dire qu"il voterait pour JL Mélenchon si celui-ci arrivait en tête. Il a implicitement donné du poids à l'affirmation de JL Mélenchon que le PS préférerait appeler à voter pour la droite que pour le Front de Gauche (sans aller jusqu'à le dire).

    Ce qui est également à noter c'est qu'Y Calvi a fortement aidé JL Mélenchon à pousser M Sapin dans ses retranchements (au point que sans Y Calvi, M Sapin s'en serait peut-être mieux sorti). Il faut donc toujours avoir en tête que même nos adversaires idéologiques "usuels" peuvent un jour, pour des raisons diverses, vous donner un "coup de main" volontaire ou involontaire.
    Ainsi sur ce blog, certaines affirmations peuvent nous sembler affligeantes, mais demain le même contributeur nous éclairera peut-être sur un autre sujet.

    nb1: petite précision mineure: dans l'échange concerné il s'agit de l'hypothèse ou il y ait un deuxième tour de l'élection présidentiel Mélenchon-Sarkozy (le Front de Gauche n'est pas mentionné, il s'agit pour le PS d'appeler à voter JL Mélenchon)
    nb2: JL Mélenchon est également excellent dans ce billet pour dénoncer le PS qui vote pour la tutelle de la commission de Bruxelles sur notre propre budget

  43. M.B. dit :

    @Vicent M : consterné de lire que certains, comme toi, continuent de n'avoir comme seul objectif de "doubler" le PCF au sein du Front -- Si c'est ta stratégie à court ou long terme, retourne au PS, tu seras au diapason avec eux.

    En attendant, le PCF continue de soutenir le PG et de voir en eux les alliés parfaits pour faite avancer nos idées communes. Et nous savons pertinemment que le PG, lui aussi, est constructif.

    ==========

    @Modérateur: J'envoie régulièrement des messages avec le bouton "Me contacter" pour me porter volontaire comme relecteur des textes de J-L. Mélenchon. Il est impératif de corriger toutes les les petites fautes d'inattention qui parsèment ses textes (accents, oublis de "s", etc.), afin de les rendre encore davantage inattaquables. Pour l'instant, aucune réponse. Mais j'insiste! Ne gaspillez pas les bonnes volontés.

  44. Pulchérie D dit :

    @ Simon Bolivar (27)
    Il y a une notion de thermodynamique universellement applicable : celle d’entropie, qui vient soutenir votre affirmation qu’il est impossible qu’un PIB puisse remonter sans intervention extérieure.

  45. Sophie dit :

    Merci beaucoup de m'avoir, une fois de plus, éclairée sur des questions importantes ! Mais il y a une chose que je ne comprends pas : pourquoi Henri Emmanuelli reste-t-il au PS ? Mais pourquoi ? Tout le monde sait bien qu'il est bien plus proche, idéologiquement, du PG que du PS d'aujourd'hui, bien plus ! Il a l'honnêteté et le courage de voter pour une loi juste proposée par le Front de Gauche, et il est le seul au PS à le faire (honte !), et pourtant, le 2 décembre dernier, à la question : "Vous sentez-vous plus proche de Jean-Luc Mélenchon que de Dominique Strauss-Kahn ?" Il répond, avec un ton légèrement dédaigneux : "Aucun des deux..." !
    Mais pourquoi ? Pourquoi tant de malhonnêteté ? Ça me désespère...

    Et toutes ces réactions puantes du type "de toutes façons, vous ne serez jamais élu", ça me désespère encore plus... Quel cynisme ! Quel mépris pour le peuple, pour l'avenir de notre pays, et du monde en général ! La bataille serait perdue d'avance ? Génial ! Allez dire ça à vos enfants ! Quelle horreur ! Eh bien moi je choisis de garder la tête haute et de me battre, coûte que coûte, pour le parti le plus apte à bien gouverner la France, et c'est le Parti de Gauche ! Si vous n'êtes pas d'accord, discutez, débattez ! Car si c'est vrai, il faut aider le Front de Gauche, à tout prix, pour le bien de tous, de tous ! M**** alors ! ça suffit ! Désolée, mais ça m'énerve, mais ça m'énerve !

    Parfois, je me demande comment Jean-Luc Mélenchon fait pour supporter autant de connerie, de coups bas, de perfidie, d'ignorance crasse et donneuse de leçon, d'injures, de cynisme et de désespoir. M. Mélenchon, surtout tenez le coup ! Ne fatiguez pas ! Restez aussi excellent ! À Mots Croisés, vous l'avez été, excellent, face aux quatre grands malhonnêtes et lâches. Et ne soyez pas si dur avec Yves Calvi, qui a pu être odieux dans le passé, mais que j'ai trouvé cette fois relativement honnête, pour un journaliste de télé, par rapport à ce à quoi je...

  46. turmel jm dit :

    talon:@ 8

    Bizarre, votre analyse mot pour mot est la réplique d'un journaliste du" jdd"qui était à l'émission : "c'dans l'air."(?)
    Cher Mélenchon,vous êtes satisfait du congres PGE et que,selon vos propos: "l'alliance avec les communistes est l'axe des coalitions gagnantes" Moi aussi je partage cet avis.
    Par contre,lorsque je lis les débats du CN du PCF dont je suis membre j'ai le moral dans les "chaussettes". Bien que je sache que certains,ne représentent qu'eux même..nous avons "vachement" de travail à faire!. C'est la raison pour laquelle,je fait appel à votre sagacité.
    Sans vous reniez, essayez par votre attitude de contrecarrer les critiques négatives à votre égard qui émanent de nos rangs, les procès d'intentions, voir pour le mieux les inquiétudes sincères. Le reste, à savoir le fond politique , ainsi que les raisons objectives de votre candidature que nous sommes également nombreux à penser qu'elle serait la mieux placée pour représenter le FdG à la Présidentielle, c'est notre affaire, nous sommes suffisamment armés pour défendre ce point de vue.
    En clair,faites en sorte de ne pas donner trop de prétextes à celles et ceux qui,par erreur historique,par repli sectaire identitaire,croyant sauver notre parti sont prêt à nous marginaliser à la LO, et à faire perdre tout espoir de changement pour le peuple français en souffrance.

  47. ARAMIS dit :

    En gros, l'Europe des marchés où chaque propriétaire de moutons apporte son cheptel, afin de le mélanger aux autres, en s'entendant sur la façon dont ils vont le pouvoir les tondre, puis les saigner avant le congélateur, sans avoir à lui demander son avis. Une planification ne laissant pas la place au mouton songeur ou rebelle, bien entendu... C'est ce qu'on va voir tiens. bravo à Jean-Luc,au PG, au FRONT de Gauche, ainsi qu'on PGE. Vigilence et combattivité citoyenne. ARAMIS

  48. thierryjay93 dit :

    Bonjour Jean-Luc Mélenchon et à tous, à toutes,

    La lecture toujorus instructive des analyses de Jean-Luc Mélenchon mériterait une plus grande capacité à les populairser.

    Dans le cadre de l'émission Mots de croisés, 2 ou 3 minutes de prises de paroles exclusivement sur le vote européen sur les Hedges Funge, les enjeux et ensuite enfin les prises de position des 3 partis libéraux représentés sur le plateau, le PS avec Michel Sapin, l'UMP avec le traitre Bessson et le MODEM avec Sarnez. Peu importe ce qu'auraient été les réaction, les téléspectateurs auraient été témoins des traitrises socialistes.

    De même, dans le cadre du débat sur Wikileaks, l'évocation durant 1 ou 2 minutes de la Révolution citoyenne en cours en Islande n'aurait été ni inutile, ni hors sujet car au fond, l'affaire Wikileaks révèle ce système généralisé selon lequel le citoyen ne peut évidemment pas comprendre les enjeux géopolitiques et leurs subtilités !

    Désormais que les médias sont ouverts à Jean-Luc Mélenchon (sauf peut être TF1!), toute occasion doit être opportunément utilisée pour mettre en évidence ces enjeux par des exemples très concrets, peu importe si l'interlocuteur, ou le journaliste, tentera de revenir à des choses plus sérieuses, comme DSK !

    Les citoyens français ne sont pas plus bêtes que nos amis islandais ou sud américains. Le vote utile UMP/PS, DSarKo peut ne pas prendre si les français prennent conscience des dérives de l'Europe qui nous protège et des alternatives qui se font jour ici et là dans le monde. Le cas de l'islande est à cet égard très instructif.

  49. lionel-pg44 dit :

    Peut-on dire qu'à l'approche de Noël, Jean-Luc a allumé le Sapin ?


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