09déc 10

Europe, finances, souveraineté, Billard, Emmanuelli, PGE, Islande

Calvi ne fait pas boire les ânes qui n’ont pas soif

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D ominique Strauss-Kahn était à Athènes ces 7 et 8 décembre. Dans le plus grand journal athénien, « Eleftherotypia », on pouvait lire ceci  à propos de l’empereur des sondages français : « partout où il passe, le social ne repousse plus ».  Irresponsables ! « idiots-utiles-faire-gagner-sarkozy-pire-que-lepen-ne-pensez-tu-pas-deuxième-tour-que-ferez-tu-concrètement ? » demanderait aussitôt un observateur aguerri de la politique française, libre, cela va de soi, de toute strausskanolâtrie ? Misère !

Sur le plateau de « France 2 », Yves Calvi n’a pu obliger « les ânes qui n’avaient pas soif à boire » comme dit l’adage. Pour parler de la crise de l’Euro, Eric Besson le fourbe, Marielle De Sarnez et Michel Sapin étaient venus avec leur piano à manivelle. A la première question précise, les ritournelles ont fait merveille, mieux que des goualantes, pour étouffer l’attention. Mais, quand même, il y a eu un moment de télé un peu fort. C’est au moment où j’ai demandé à  Michel sapin s’il se désisterait pour le candidat du Front de gauche dans  l’hypothèse où celui-ci arriverait en tête de la gauche. Le fourbe Besson ricanait. Sapin s'empatouillait.  A déguster.

Je parle beaucoup de finance et d’Europe dans cette note. Car je n’ai pas eu mon compte à « Mots croisés ». Pour finir, je vous annonce que la révolution citoyenne est commencée en Islande sur un scénario presque décalqué de l’Amérique latine. Mais « ce n’est pas la France », comme disent les petits génies qui n’ont pas lu mon livre « sans idée et sans programme » comme dit la Laurence Ferrari. Quand je pense qu’il s’en est quand même déjà vendu 35 000 de ce livre ! Et  qu’il s’en est édité 64 000 à cette heure. A quoi ça sert que les plus belles dames de la télé me dégoisent si vous n’écoutez pas leurs conseils ! Et à Noël, ça va cartonner autant que pour les dindes ! Attention je ne vise personne en citant ce gracieux animal à jabot ! C’est juste une façon de vous rappeler que le père Noël n’est pas toujours vêtu de rouge pour rien.

Avant de venir sur mes sujets de fond, quelques nouvelles diverses. La première concerne mon livre. Il s’en est vendu trente cinq mille, je viens de le dire. Je sais que ce n’est pas fini. Je ne parle pas seulement de la vente. Bien sûr que ça va venir dans les sabots de noël, dans bien des cas. C’est surtout ce que ce succès indique. Un gars qui venait m’interviewer lisait avant la rencontre mon bouquin dans le métro. Deux personnes sont venues lui demander ce qu’il en pensait.  Le livre travaille. D’abord parce qu’il n’est pas simpliste mais simple à manier, à lire, à comprendre. C’est ça la part de bon boulot que je m’attribue. Les idées, je ne les ai pas inventées pour faire ce livre. Elles viennent de la lutte et de la mise en mots des équipes du Parti de gauche et du Front de Gauche. J’aime savoir que le livre passe de main en main. Je l’ai constaté de mes propres yeux. Une dame dans le métro, parce que je la regardais lire mon livre, me lance avec un grand sourire complice : « je vais  l’acheter, parce que celui-là ma fille me l’a prêté ». Tout ce qui a été entrepris contre moi au sujet de ce livre a échoué. Et d’abord la pauvre tentative de m’enterrer sous l’opprobre du mot « populisme ». La bataille est presque gagnée. La cause du peuple n’est plus réputée indigne et sale. S’en réclamer n’est plus toujours indigne. Les esprits commencent à tourner parmi ceux qui s’intéressent aux questions de fond. La place particulière de notre analyse sur le sujet fait son chemin. Si bien que le vent tourne. L’analyse commence à succéder aux caricatures. Bien sûr, le fiel domine largement. Il me sert. Le signal est simple : je suis la fin de leur monde.  Je veux le faire lire dans leurs yeux. « Je suis le bruit et la fureur » avais-je déjà écrit ici. Et beaucoup d’entre vous m’avaient posté des commentaires amicaux et amusés sur cette expression. Vous m’avez donné des ailes. Au premier usage en public l’expression a fait florès et j’en suis terriblement content.

Une émission comme celle d’Yves Calvi, « mots Croisés » sur France 2, est assez exigeante, si l’on y participe avec sérieux. J’ai donc passé mon comptant d’heures de préparation sur le dossier le plus délicat des trois qui étaient annoncés. C’est à dire celui sur la crise de l’Euro. Le reste, c'est-à-dire les histoires de primaires au PS et l’affaire Wikileaks, c’était de la bibine sans contenu technique. Trois difficultés se présentaient alors. Mémoriser la liste des dates auxquelles sont prises les décisions dans le maquis des institutions européennes et creuser le détail des dispositifs. Puis, trouver les simplifications nécessaires au débat sur un plateau de télé. Enfin essayer de prévoir quelles seront les réparties et angles d’attaque des autres protagonistes. On devine alors quelle est ma frustration après l’échange que nous avons eu. Loin de discuter d’un quelconque fait, Michel Sapin et Marielle De Sarnez ont enfilé comme des perles des généralités sans aucun rapport avec les votes au parlement européen de leurs propres groupes. Quand je suis revenu à la charge, et quand j’ai insisté pour rapprocher leurs propos de leurs votes, Yves Calvi a plaisanté à mon sujet soulignant le « comique de répétition ».  Je ne mentionne rien de ceci pour me plaindre. Je veux seulement éclairer pourquoi il m’arrive si souvent de changer de pied en cours d’émission, quand je perçois que je me heurte non pas à un mur d’objections – ça c’est la loi du débat – mais à un jeu pipé par la mauvaise foi ou… l’ignorance.

Je ne peux mieux illustrer cette situation que par un exemple pris dans cette émission. Je suppose que ceux qui ont suivi notre échange se souviennent du moment où j’ai évoqué la liberté de circulation donnée aux « Hedge fund ». Ces "instruments financiers" sont un concentré du capitalisme de casino. Je mentionnais un vote du parlement européen  approuvant une directive de la commission sur le sujet. Ce vote a eu lieu le onze novembre dernier, ce n’est pas si loin. Le débat comme le vote avaient donné lieu à quelques tensions. Donc il y avait tout à fait moyen de s’en souvenir, au moins de ce fait, sinon en raison du sujet, dans le contexte actuel. Madame de Sarnez avait d’ailleurs déposé après le vote au parlement européen une explication de vote écrite, tout comme moi. Ce n'est donc pas un sujet auquel elle n'avait pas prêté attention. Dans le débat sur le plateau d’Yves Calvi, elle venait d'ailleurs, comme si de rien n'était, de dire que c’était à l’Europe de se protéger contre les mouvements erratiques de capitaux et à « soumettre les banques à l’intérêt de l’économie ». Sapin s’était contenter de dire que « tous les « hedge funds » ne sont pas  pourris », après avoir affirmé que « les politiques », catégorie pour lui globale, avaient tous, il insistait sur le « tous », « manqué de courage pour maitriser la finance ». A ce niveau de généralités et d'enfumage, le téléspectateur-citoyen est mis hors d’état de se faire une idée des responsabilités de chacun. Ni surtout de l’écart entre la parole et les actes de chacun de ceux qui font ces vertueuses déclarations devant eux.

Passe pour Michel Sapin : il n’est pas député européen. Il a donc droit à des circonstances atténuantes. Encore que rien n’interdit de bosser avant de venir sur un plateau de télé débattre d’une crise aussi grave que celle-ci où les dernières décisions prises sont quand même censées être à la hauteur des enjeux. Mais peut-être l’a-t-il fait! Et peut-être a-t-il alors découvert l’ampleur des dégâts que représente le vote de ses petits camarades au parlement européen. Il se serait alors contenté de botter en touche face à moi ? Le téléspectateur-citoyen, pas davantage que moi, ne le saura jamais.

Mais madame De Sarnez, tout de même ! Non seulement elle est députée européenne, assidue et travailleuse, mais l’Europe est le credo du Modem. Elle, elle sait. Donc, elle biaise pour s’en tenir à des généralités qui sont alors tout simplement des mensonges par omission.  Je vais donc revenir sur ce qu’est cette directive sur les « hedge fund ». Ainsi mes lecteurs prendront la mesure des évitements auxquels se sont livrés mes deux interlocuteurs, en dépit du fait que j’ai expliqué le contenu de cette directive et précisé que leurs groupes ont voté pour son adoption par le parlement européen. A travers cet exemple c’est toute la méthode d’un débat télévisé que j’interroge. Peut-on discuter « en général », sans un exemple précis ? L’idée est que si chaque plateau doit fonctionner comme un grand oral de l’ENA, ou comme une simple foire d’empoigne, personne n’y trouvera jamais son compte. Ni le journaliste qui ne peut être omniscient, ni les protagonistes qui ne le sont pas davantage. Sauf ceux qui préparent à fond. Mais pour moi le but d’un débat n’est pas d’être « le plus fort » ou « d’essorer » mes vis-à-vis, mais de faire comprendre quel est mon point de vue, ma proposition, en vue de la faire partager, non par tout le monde, mais par ceux que j’aurai convaincu. 

Si j’ai focalisé sur cette directive, c’est parce que, sous couvert de "meilleure réglementation", le texte adopté le 11 novembre 2010 par le Parlement européen, facilite en réalité l'accès des fonds spéculatifs au marché européen. C'est avant tout une directive au service de ces acteurs financiers. Elle permet en effet à leurs gestionnaires de "fournir des services et de commercialiser leurs fonds dans l'ensemble du marché intérieur". C’est nouveau à cette échelle. Jusque là chaque Etat pouvait réglementer à sa guise l'activité des fonds spéculatifs sur son territoire. Il en résultait certes un niveau global très faible de réglementation. On pourrait penser que la directive a été rédigée pour améliorer ces protections compte tenu de la responsabilité des hedge fund dans la crise financière et de l’opacité de leur construction. La directive ne remédie nullement à cette situation de faible réglementation. Bien au contraire. Elle ne crée pas de cadre européen contraignant. Elle institue seulement un  "passeport européen". Lequel est un permis de circuler sans entrave et sans conditions. Les fonds devront seulement s'enregistrer auprès d'un Etat membre de leur choix. Une fois les démarches faites, ils pourront alors intervenir sur l'ensemble du territoire des 27 autres Etats membres. De leur côté ces Etats ne seront "pas autorisés à imposer des exigences supplémentaires aux gestionnaires domiciliés dans un autre Etat membre". Cela signifie que les fonds auront intérêt à se faire enregistrer dans le pays le plus laxiste dans l'application de la directive et bienveillant à leur égard pour ensuite exercer dans toute l'Europe. Concrètement, 80 % des « hedge fund » européens étant aujourd’hui domiciliés à Londres et seulement 5 % en France, cette directive leur ouvre les marchés financiers des 26 autres Etats membres qui ne les recevaient pas jusque là. Et ceux-ci viennent d’être complètement désarmés face à eux. Telle est « l’Europe qui protège ». Telle est le contenu concret des discours de Michel Sapin et Marielle De Sarnez à propos de la nécessité pour l’Europe de « prendre des mesures bla bla bla ». 

Des lecteurs sourcilleux m’objecteront peut-être que la déclaration initiale  exigée de ces fonds contient peut-être des moyens de rétorsions. Ou peut-être des moyens de leur imposer telle ou telle norme ou garantie ? Pas du tout. En aucun cas ! Ce sont des obligations purement déclaratives. Et, bien sûr, des règles minimalistes. Jugez plutôt. Pour obtenir son enregistrement dans un Etat, un fond devra seulement transmettre une série d'informations. Celles-ci sont certes bien définies mais elles sont aussi limitatives. Impossible d’en demander davantage que ce qui est « expressis verbis », c’est à dire littéralement prévu. Il s’agit d’informations sur ses dirigeants. Puis sur ses  méthodes : vente à découvert, action sur produits dérivés etc. Rien n'est interdit rien n'est réglementé. Il suffit de déclarer.  Les fonds propres dont dispose le fond doivent aussi être annoncés. C'est-à-dire déclarés et rien de plus. Les ratios de recours à l'effet de levier de même. C’est à dire les limites que le « hedge-fund » concerné se fixe en termes d'endettement pour investir, par rapport au reste de ses actifs. Rien de tout cela n’induit la moindre contrainte ni norme. La directive exclut formellement la fixation de tout ratio maximum d'effet de levier. Autrement dit la part de fonds propres par rapport à un emprunt dans une opération en particulier. La directive recommande seulement aux Etats de veiller à ce que des ratios "raisonnables" soient appliqués. On serre les poings de rage.  

Certes  il y a un ratio de fonds propres exigé. Il est ridiculement bas. Il faut disposer de 125 000 euros minimums de fonds propres pour les « hedge-funds » de plus de 100 millions d'euros d'actifs ! Ce qui représente un ratio de fonds propres d'à peine 0,125 % ! Souvenons nous qu’on demande 8% aux banques et que tout le monde trouve déjà cela ridiculement bas. Comme si ce laxisme ne suffisait pas, les pratiques dangereuses comme la vente à découvert ne pourront pas plus être interdites. Dans ces conditions, les possibilités de contrainte ou de retrait de l'enregistrement sont marginales. Elles restent cantonnées à de mystérieuses "circonstances exceptionnelles", "pour garantir la stabilité et l'intégrité du système financier". Reste l’essentiel : du moment où le fond aura fourni ces informations et rempli le formulaire déclaratif, sans engagement d’aucune sorte, tout est fini. L'Etat membre auprès de qui la démarche a été faite ne pourra plus formuler dorénavant d’appréciations ou conditionner l’enregistrement du hedge-fund. Il sera au contraire obligé de l'enregistrer. On voit combien cette directive va aggraver l'emprise des fonds spéculatifs. Elle vient de loin. Les socialistes, champions de « l’Europe qui protège » y ont une lourde responsabilité. Elle est passée de main en main depuis les leurs avant d’être adoptée avec leurs votes. Elle a été en effet initiée en 2008 par un rapport de Poul Nyrup Rasmussen, l’actuel président du PSE. Le bla bla bla annonçait qu’il s’agissait de « mettre les hedge-funds au service de l'investissement ». Evidemment ! Elle a été adoptée le 11 novembre dernier au Parlement européen par la droite (PPE), les centristes dont Marielle De Sarnez (ALDE) et le PSE dont les Français Harlem Désir, Peillon, Liem Hoang Noc, Castex, Bérés, Pargnaud, Trautmann, Weber. Seuls notre groupe GUE et les Verts ont voté contre ! Je suppose que le rassemblement de gens aussi intelligents que les trois partis qui dominent le parlement européen et s’en partagent les hautes fonctions est justifié par une autre analyse aussi construite que la mienne. Les téléspectateurs n’en sauront rien. Les trois  représentants français du PPE (Besson) de la ALDE (De Sarnez) et du PSE (Michel Sapin) n’en ont soufflé mot alors même que participait au débat une personne qui a personnellement voté le texte et donné, par écrit, son explication de vote !

Le lendemain de cette émission, mardi 7 décembre 2010 passait au vote en séance, à l’assemblée nationale la proposition de loi du Parti de gauche et du PCF, présentée par Martine Billard pour « garantir la souveraineté du peuple en matière budgétaire ». J’ai évoqué le sujet dans ma précédente note. Tout part d’une décision du Conseil européen le 28 octobre dernier. Le Conseil a adopté la mise en place de ce qu'il a appelé « le semestre européen de coordination des politiques économiques ». Pour la Commission européenne et le Conseil européen « une surveillance budgétaire et économique en amont, qui fait défaut pour le moment, permettrait de formuler de véritables orientations qui tiennent compte de la dimension européenne et qui se traduiraient par des décisions politiques nationales. » J’ai montré comment ce « semestre européen » a pour objet d’exercer une influence directe sur les choix budgétaires nationaux et ce avant même les décisions des parlements souverains.

Notre proposition de loi était dès lors très simple. Au point de paraitre relever de la tautologie politique. Nous proposons d'écrire, dans la Constitution, à l'article 88-2 « En matière budgétaire cependant, le Parlement reste souverain. Les institutions européennes ne pourront se prononcer qu'après la délibération des assemblées parlementaires ». Ce n’est pas la révolution socialiste, n’est-ce pas. Juste un rappel de la raison d’être du parlement. Qu’ont dit les opposants de droite et du PS à cette proposition ? Que le renforcement du contrôle du budget de chaque pays est une vraie avancée. Qu'il ne s'agit que de conseils, que de meilleure coordination. Qu'il n'y a pas de droit de veto de la Commission, pas de contraintes. Que l'inquiétude est légitime mais qu'il n'y a pas de risques. Bref circulez, il n'y a rien à voir. L’orateur socialiste lors du débat de présentation de la proposition de loi, Jacques Valax était spécialement mal à l’aise. C’était un homme venu du « non » au référendum de 2005. Il lisait laborieusement un papier à la tribune au nom du groupe socialiste et prétendait s’interdire « toute digression face aux provocations ». Son papier ne valait pas grand-chose sur la forme et en partie sur le fond, en dehors même de nos divergences. En effet d’une part  il répondait à un état antérieur de la rédaction de notre texte et le malheureux ne s’en était pas aperçu. Bonjour le sérieux. D’autre part il n’avait pas suivi le détail des décisions réellement prises par le Conseil européen depuis le dépôt de notre proposition de loi et il contestait des points pourtant tranchés par cette réunion. De nouveau : bonjour le sérieux. De tout son pesant récit restait surtout un satisfecit donné au gouvernement pour s’être engagé à faire une déclaration en avril devant l’assemblée pour expliquer ce qu’il aura transmis à la commission européenne à propos du budget du pays. Puis le socialiste a adressé un deuxième satisfecit au gouvernement parce que celui-ci a prévu une deuxième séance où l’assemblée donnera son avis… sur l’avis qu’aura donné la commission ! La bonne conscience socialiste s’achète à petit prix. Au demeurant, quiconque lit son discours s’aperçoit qu’il parle comme si le parlement aurait à discuter… du budget de l’Europe. Alors qu’il s’agit du contrôle de l’Europe sur le budget national. Encore une fois : bonjour le sérieux !  

Ceux qui suivent attentivement ce débat doivent se souvenir de la dispute qui avait éclaté et dont la presse avait fait grand cas. Les durs de durs libéraux voulaient qu’il y ait sanction automatique dès qu’un pays sortirait des clous fixés par les idéologues illuminés de la Banque Centrale Européenne et du gouvernement allemand. Les commentateurs avaient pointé du doigt l’accord Sarkozy–Merkel pour que ces sanctions ne soient pas automatiques ! Quels laxistes !  En fait le temps de vérifier les détails et d’avoir les textes en français,  l’actualité était ailleurs. Pourtant la réalité n’est pas joyeuse. Certes, les sanctions automatiques ont été écartées. Mais les sanctions existent et personne n’en a discuté le contenu spécialement dur comme le retrait du droit de vote du pays sanctionné, par exemple. Ni l’absurdité puisqu’un pays sanctionné pour déficit excessif se voit infligé une amende qui aggrave son déficit ! Ni l’arrogance : certains pays peuvent être sanctionnés même si  leur déficit n’excède pas les sacro-saints 3% !  Ils le seront seulement parce que la commission aura estimé que leur orientation budgétaire peut conduire dans l’avenir à un déficit excessif. C’est à peine croyable, n’est-ce pas ?

Comment seront décidées ces sanctions « pas automatiques » ? Lisez attentivement. Un : la commission décide la sanction. Deux : la sanction  s’applique… « sauf si ». Trois : « sauf si… » une majorité qualifiée ne s’y oppose pas. C’est clair ? C’est une manière hypocrite de mettre en place une automaticité de facto. Ce système de « majorité inversée » restera comme la trouvaille la plus grossière inventée par les eurocrates contre le droit des nations et des peuples.

A partir de là, quand un tel arsenal menace, nous ne pouvons avoir la naïveté de croire que les jugements de la Commission et du Conseil, une fois rendus publics, ne constitueront pas une pression imparable sur les États au moment où se discuteront les budgets. En effet, ce ne sont plus des orientations globales pour la zone euro ou plus largement pour l'Union européenne que formulera la Commission comme le prétendait l’orateur socialiste mais bien des injonctions pays par pays dont il sera question. Les critères d'analyse qui seront utilisés sont éminemment idéologiques. Ce sont ceux des agences de notation et des marchés financiers : coût du travail, baisse du nombre de fonctionnaires et de leurs salaires, réforme systémique des régimes de retraites, coût des actifs financiers ou encore taux d'imposition. Bref tout le catéchisme libéral dans sa splendeur.  

On nous dit : "le semestre européen constituera un premier pas vers un gouvernement économique de l'Union dans le but de ne pas créer de distorsion de concurrence". Ce qui est significatif, dans ce discours, c'est l'oubli de la justice sociale et de la prise en compte des enjeux écologiques. La preuve ? C’est que les premiers intéressés ont vendus la mèche. Ainsi quand le Premier Ministre Irlandais déclare : « je suis très heureux que le président français Sarkozy ait indiqué qu’il n’était pas question de faire du taux d’imposition des sociétés irlandaises un élément de ces discussions ou négociations ». Tout est dit.

Le Parti socialiste  tente de nous vendre la simple consultation des Parlements nationaux comme une « grande avancée ». Le comble aurait été qu'ils ne soient pas consultés ! La réalité, c'est qu'avec le dispositif proposé par le gouvernement, le Parlement ne fera que donner son avis sur un avis. Il ne sera donc en rien souverain dans les décisions qui seront prises. C'est le principe même du consentement à l'impôt qui est fragilisé. Le renforcement du pouvoir d'institutions non élues, sur notre budget, au détriment des Parlements nationaux et du Parlement européen nous ramène à la situation d’ancien régime. Martine Billard en a fait la démonstration à la tribune. «  En effet, dès le premier janvier 2011, l'agenda prévu est très clair. Le premier semestre de chaque année, la Commission et le Conseil européen jugeront les orientations budgétaires de chaque pays européen. La finalisation de l’élaboration des budgets nationaux interviendrait au cours du second semestre, et serait donc forcée de prendre en compte les injonctions émises par les institutions européennes. »

Ceux qui me lisent savent que cette décision intervient dans un contexte, de plus en plus pesant, de remise en cause de la souveraineté populaire. Je vous renvoie à la note intitulée « l’arnaque socialiste ». Le directeur du FMI, candidat socialiste pressenti à l’élection présidentielle va très loin en proposant « de créer une autorité budgétaire centralisée, dotée d'une indépendance comparable à celle de la BCE. [Elle] établirait le cadre budgétaire de chaque État et allouerait les ressources depuis un budget central pour atteindre la double cible de la stabilité et de la croissance ». Autant dissoudre tout de suite les Parlements nationaux ! Mais pour l’immédiat, la mise ne place de ce nouveau dispositif n’est pas des plus simples. Car les transferts de souveraineté ou la mise en place de critères de surveillance contraignant ne peuvent être adoptés sans  être autorisés par une procédure constitutionnelle. Pour cette transformation de la gouvernance économique, comme le Conseil européen a peur du verdict populaire, la modification nécessaire du Traité de Lisbonne a été qualifiée de « limitée » afin de ne pas avoir recours à la ratification par référendum. On devine la peur que le mot référendum soulève depuis 2005. La présentation de notre proposition de loi était donc une occasion politique majeure de faire entendre la voix de la souveraineté outragée. 

Voici le résultat du vote. Pour la proposition de loi présentée par Martine Billard au nom du groupe PG-PCF : 23 voix. Contre : 410. Quelle sont ces 23 voix ? Celle des députés communistes et du Parti de gauche. Plus une. Celle d’Henri Emmanuelli. Heureusement qu’il est là ! Mais en même temps sa solitude dans ce vote donne la mesure de l’ampleur du désastre idéologique de ce parti. Henri est seul. Même les autres membres de son courant ne votent pas avec lui sur un sujet aussi sensible et identitaire pour leur courant que la question européenne. Le MPF, parait-il, voulait voter pour. Mais il n’y avait personne en séance. Absent aussi: Dupont-Aignan. Ainsi, aucun de ceux qui, à droite, jouent du violon sur l’indépendance nationale n’a pu participer à sa défense concrète ! Quant aux votes de gauche c’est évidemment lamentable.

Seul Emmanuelli sauve l’honneur. Les députés de la bande à Benoit Hamon présents dans l’hémicycle se sont abstenus où ont voté contre. Deux PS seulement se sont ainsi abstenus : François Deluga et Olivier Dussopt. Au PRG ? Abstention d’Annick Girardin, Joël Giraud, Jeanny Marc et Dominique Orliac. Et chez les Verts ? Abstention des quatre députés: Yves Cochet, Noël Mamère, Anny Poursinoff et François de Rugy. Telle est la situation, tel est le fond de scène caché des débats qui devraient agiter la gauche et que le cirque des primaires occulte absolument avec sa cohorte de candidats tous du pareil au même sur ces questions décisives comme sur tant d’autres ! 

Le congrès du Parti de gauche européen s'est déroulé cette fin de semaine au CNIT à Paris, regroupant une trentaine de partis du vieux continent. Le bureau de notre « Secrétariat international » y a brulé son temps libre, une fois de plus. Il s’agit de Raquel Garrido, Christophe Ventura, Lars Steinau et Céline Méneses. Je les mentionne pour que personne n’oublie jamais que nous n’avançons que parce que nous sommes une équipe. Ajoutons les adjectifs pour définir le genre de délégation que nous constituons: informée, compétente et disciplinée. Je sais que ce sont des adjectifs qui font sourire ou bien provoquent d’interminables crises d’urticaire basiste, parfois. Mais la preuve que cette façon de faire fonctionne : c’est nous tels que nous sommes et au point où nous en sommes. L’action politique des bénévoles que sont les membres de notre parti doit être menée d’une façon professionnelle, c’est à dire avec un souci de compétence et de résultats tels que chacun en met dans l’exercice de son métier.  S’agissant de l’action internationale il est vrai que le niveau requis est très élevé. Il faut beaucoup lire, souvent être polyglotte, se tenir à jour des situations, des programmes et des résultats électoraux. Bref, on ne fait pas ça en touriste. Et comme la culture internationaliste est centrale chez nous, nous assurons un roulement de la présence des animateurs du parti dans les réunions et déplacements pour gagner en savoir faire et compréhension collectifs. Ainsi se crée cette façon de voir et de faire qui, toujours, nous aide à mieux comprendre notre temps et la direction du travail à accomplir. Un grand nombre des phraseurs sociaux démocrates qui se donnent des grands airs pour nous reprocher notre soi disant nationalisme ou notre peur de la mondialisation sont souvent en réalité extraordinairement ignorants sur ce qui se passe dans le monde ici ou là.  Quant aux gens de droite qui ne cessent de railler nos solutions en leur opposant ce qui se ferait ailleurs, la vérité est qu’ils ne savent souvent rien à ce sujet comme on le constate vite dans la polémique avec eux. 

Donc le plan de travail était très dense. C’était notre premier congrès en tant que membre à part entière du PGE. Et nous avons pu tout tenir sur trois jours. C'est-à-dire participer aux débats de la session plénière, à ceux de la rédaction de la résolution politique, aux conférences des présidents qui ont mis en place la nouvelle direction, sans oublier les rencontres bilatérales et les impromptus de couloirs toujours précieux. Le Front de gauche français était candidat à la présidence du parti. Nous avons donc porté la candidature de Pierre Laurent pendant ces trois jours. En effet, le dosage du partage des responsabilités n’a pas été de tout repos. Mais précisons qu’il ne s’agissait ni de notre candidat, ni de notre Front. Cela ne posait pas de problème. Au contraire. Le PGE étant un rassemblement qui mêle toutes sortes d’organisations, on y trouve autant de partis communistes- mais tous n’en sont pas membres-  que d’autres types de parti. Il s’agissait de succéder à Lothar Byski actuel président du groupe GUE au parlement européen, issu de Die Linke. Du coup nous étions les mieux placés. D’abord parce que la nature composite du Front de Gauche, alliant un parti communiste et deux autres formations écolo-républicain-socialiste (Le Parti de gauche) et trotskiste (la gauche unitaire), est à l’image du PGE lui-même. Ensuite parce que le sortant, Lothar  Bisky a par ailleurs succédé à un français à la tête du groupe, Francis Wurtz, qui est à lui tout seul une sorte d’institution de notre mouvance en Europe. Dans les organisations internationales il y a aussi des renvois d’ascenseur qui entretiennent la confiance. En choisissant Pierre Laurent nous donnons aussi un signe conforme à ce que OsKar Lafontaine et nous, le Parti de gauche, répétons à l’envi en Europe : l’alliance avec les communistes est l’axe des coalitions gagnantes. La présidence de Pierre Laurent est un démenti opposé à ceux qui ostracisent les communistes d’un côté, et, de l’autre une pierre dans le jardin des partis communistes qui choisissent le splendide isolement, notamment en refusant leur participation au PGE. Voila pour le plan international. Au plan national, c’est un bon signe de nous voir unis pour porter ensemble une candidature à une présidence. Non ? Pour cela tous les premiers responsables de notre parti étaient sur place. Martine Billard et moi, évidemment, qui avons pris la parole, François Delapierre et Eric Coquerel, mais aussi quatre autres secrétaires nationaux : Corinne Morel Darleux, Helen Duclos, Laurence Sauvage et Jean-Charles Lallemand.

Pour nous, l’une des faiblesses du PGE est culturelle. Les interventions manifestent une faible imprégnation des thèses de base de l’écologie politique. C’est un signe que nous enregistrons comme une invitation à l’action. Nouveau parti membre, c’est à nous de porter cet angle de regard. Ce sera notre utilité au service du développement de l’autre gauche continentale. D’autant que nous prévoyons de longue main combien l’avenir sera dominé par la conjonction de nos forces avec celles de l’écologie politique. La ligne d’horizon de la gauche est dans cette direction plutôt que dans le rabâchage sempiternel des formules générales de l’anticapitalisme. Le projet de l’autre gauche n’est pas révolutionnaire du seul fait de son hostilité à un mode de production et d’échange ! Elle l’est bien plus largement du fait de la critique du contenu de la production et de ses process comme de la façon de vivre qu’implique la société productiviste. La révolution citoyenne ce n’est pas la révolution prolétarienne plus les élections libres. C’est une révolution qui vise le changement de toutes les dimensions de la vie en société en tant qu’écosystème global. Est-ce possible ? C’est le moment de parler d’un exemple méconnu en Europe. Evidemment méconnu. Rendu invisible ! Normal il pourrait être très contagieux. La révolution citoyenne est commencée en Europe. En Islande. Un scénario de type Amérique du sud. 

En Mars 2010, les citoyens islandais avaient fait un pied de nez magistral aux pressions exercées par la Commission européenne et consorts.  Ils ont rejeté par 95% des suffrages  la loi ICECAVE. Cette loi prétendait obliger le peuple islandais à rembourser les pertes des clients britanniques et néerlandais appâtés par les rémunérations mirobolantes que la banque en ligne Icecave proposait. Le peuple islandais ne paierait donc pas pour les banques en faillite. Et les autres banques avaient, elles, été nationalisées. Les résultats sont là: après avoir décliné du quatrième trimestre 2008 au deuxième trimestre 2010, jusqu'à ce que soit prise la bonne décision populaire contre les rentiers, le PIB islandais est reparti à la hausse. 

Le peuple islandais était une nouvelle fois appelé à voter ce samedi 27 novembre dernier. Il s’agissait d’élire une Assemblée Constituante. Mais oui ! Tout juste comme dans le programme du Parti de gauche en France ! L’évènement était historique sur place. Il faut dire que l’Islande n’avait jamais élaboré de Constitution. Après avoir obtenu son indépendance du Royaume du Danemark en 1944, l’île avait en effet adopté la Constitution danoise sans modification. Les islandais avaient juste substitué le mot « président » au mot « roi » comme doivent le faire tous les peuples réellement majeurs. Elle n'avait par la suite été amendée que de façon mineure et à peine à six reprises. L'Assemblée constituante a donc été élue samedi dernier. Elle est composée de 10 femmes et de 15 hommes élus au suffrage universel direct. De "simples citoyens" se plait-on à répéter. Les seules conditions pour être candidat étant d'avoir plus de 18 ans et de présenter au moins trente soutiens à sa candidature. Une autre façon de dire: "qu'ils s'en aillent tous". C’est le scénario proposé par mon livre sur ce point quand il suggère que les constituants ne puissent venir de la précédente assemblée nationale, ni être éligible ensuite dans la suivante.  L'Assemblée islandaise élue se réunira à la mi-février. Parmi les sujets à traiter en priorité, on trouve tout ce qui compte de fondamental pour refonder le pacte civique d’une nation. A commencer par le renforcement des moyens de la participation des citoyens au processus démocratique, notamment par l’organisation de référendums. Ensuite la question du transfert de certains pouvoirs souverains à des organisations internationales. Est concerné par ce point en premier chef le processus d'adhésion à l'Union Européenne. Puis vient la question de la propriété et l’utilisation de ressources naturelles. Enfin, et ce n’est pas le moindre à nos yeux : la séparation de l’Eglise et de l’Etat.

Donc c’est possible. On peut tenir tête aux banques et aux « marchés » et refonder son pays, comme nous le proposons et comme sont en train de le faire les Islandais.


376 commentaires à “Calvi ne fait pas boire les ânes qui n’ont pas soif”
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  1. jacobin dit :

    Il est tout à fait navrant pour les média de faire comme si le front de gauche n'existait pas, il n'y a d'yeux que pour l'UMP et le PS et le Front national dans l'émission du service public à vous de juger, en prêt de 1h 45 pas un mot. Et je comprend, alors, la colère de Jean luc Mélenchon quand ceux là même ne cessent de lui rabacher toujours les mêmes question, par exemple sur le moment ou il serait prêt à se désister, si tenter qu'il soit candidat du front de gauche (ce que je souhaite pour ma part).

  2. kalamar31 dit :

    à la suite de mon commentaire 93
    Si vous avez quelques minutes, allez voir les 86 commentaires (depuis 19h15) sur le site du Monde, à la suite de l'article : Neige : Fillon rejette la faute sur Météo France. Pas un seul commentaire contre Météo France! Une volée de bois vert contre notre premier "sinistre"
    J'ai failli m'en décrocher la mâchoire de rire, les internautes sont déchaînés..

  3. Descartes dit :

    @Hold-up (#84)

    Personnellement, j'aimerais bien que notre co-présidente Martine Billard nous explique cette théorie dans des mots intelligibles histoire d'avancer dans sa compréhension et poursuivre le chemin personnellement et collectivement. Mais je voudrais savoir ce que vous, vous en pensez " Descartes " puisque vous parlez "au nom de la science et de la rationalité" à tout bout de champ. Merci.

    De rien, mais il me paraît difficile d'expliquer la théorie de Georgescu-Roegen et de "dire ce que j'en pense" en 2000 signes... par ailleurs, je ne suis pas sur que le webmestre serait d'accord, le sujet n'ayant aucun rapport avec le billet de Jean-Luc Mélenchon.

    Mais bon... disons quelques mots: la notion d'entropie issue de la thermodynamique séduit en général tous les scientifiques des autres disciplines parce que c'est la seule manière d'introduire l'idée d'une transformation irréversible. En effet, toutes les lois de la physique (celles de la mécanique, par exemple) son symétriques par rapport au temps. En d'autres termes, une équation qui décrit l'évolution d'un système au cours du temps décrit aussi le comportement de ce même système si l'on "rembobine" le temps en arrière (ou pour le dire autrement, si l'on filme un évènement physique et on passe le film en arrière, les objets continuent à respecter les mêmes lois). Seule la notion d'entropie permet d'introduire une irréversibilité. D'où l'intérêt que beaucoup d'économistes ont eu pour cette notion.

  4. jihel dit :

    Comme ils sont nuls !
    Ils se sont ratés en 2003 avec la canicule.
    Avec la crise financière encore!
    Avec les retraites aussi!
    Avec les "rom""
    Avec les "cd-rom"
    Avec Hadopi
    Avec la neige.
    Au fait météo-france est-elle encore nationalisée?
    Qui dirige réellement ?
    Les politiciens UMP et PS ne sont-ils pas que des marionnettes ?
    Ils croient être efficaces car ils se donnent beaucoup pour nous donner ce triste spectacle.
    Le Capital grand metteur en scène trouvera d'autres cabotins,faute d'acteurs.
    À moins que nous décidons d'un autre scénario.
    Désolé pour l'essayiste BHL! Nous sommes capables de penser par nous-même et d'agir.
    En dehors du 20 H

  5. VERGNES dit :

    @ Jean Jolly 99

    Il ne reste que quinze mois... après c'est le suicide collectif national et par effet domino "International"...

    On croirait entendre un millénarisme annonçant la fin du monde en 2012...au cas où le candidat du FdG ne serait pas élu Président de la République.

    Je te rassure, camarade, il y aura une vie après 2012.

    Et que se soit la droite ou la "gauche" qui l'emporte, le combat politique pour mettre à bas le capitalisme se poursuivra avec la même ténacité. Et saches que les possédants ne se laisseront jamais dépossédés, juste parce que tu leur auras demandé poliment, ni même en hurlant, voire démocratiquement.

    La lutte de classes ce n'est pas un conte de fée et Jean-Luc Mélenchon lui même utilise le terme de guerre de classes. Et l'appareil d'Etat au nom de la défense de la propriété privée et de la liberté d'entreprendre, de se déplacer....remplira ce pourquoi il est fait: c'est à dire casser le mouvement social par la force (arrestations, intimidations, faire sauter les piquets de gréve, inculpations, jugements....).

    Lutter contre le capitalisme, ce n'est pas le monde enchanté des bisounours, çà ne résume pas à déposer un bulletin dans l'urne. Si tel était le cas, ce serait déjà fait depuis longtemps...Le bulletin est au mieux une mise en garde. Les capitalistes feront juste le dos rond en attendant que çà se passe. Et ce plus encore si c'est a "gauche" qui passe, çà calme la grogne populaire. Ils savent s'adapter et s'accommoder tant que la machine continue de tourner.

    En attendant cette échéance millénariste, prépares ton pinceau, camarade, car il fort possible que tu le trempes dans le même seau de colle que moi pour les cantonales...Voilà une réponse concrète à ton questionnement sur les alliances, tout en sachant que ces élections ne changeront pas la face du monde, mais qu'elles feront au moins office de sondage réel sur l'état du rapport de force à la sortie de la formidable mobilisation contre la réforme...

  6. jorie dit :

    Horrible directive européenne sur les fonds spéculatifs libéralisés dans toute l'europe. ça et le GMT, si on ne vote pas FdG en 2012, c'est que les français veulent se faire bouffer jusqu'à l'os ! Mélenchon a le mérite de nous apprivoiser avec toutes ces infos, grâce à sa pédagogie. Cela étant, le paysage général me désole. Jean-Luc Mélenchon n'apparaît jamais aux heures de gde écoute (les J.T.) et son auditoire, même s'il progresse, plafonne à 7%, grâce à cette censure indirecte. Le FdG, c'est pas encore gagné, bien que les communistes auraient tout intérêt à promouvoir Jean-Luc Mélenchon aux présidentielles, ils seraient mieux "servis" par Jean-Luc Mélenchon que par le PS...ou alors je ne pige plus rien à la politique. LEs Verts et europe écologie vont virer au centre. Le PS va exploser de cette rupture fondamentale en leur sein entre la "gestion" du dogme libéral ou la transformation du système (Hamon et Montebourg). Emmanuelli ne sait plus où il habite à force de squatter un PS qu'il désapprouve constamment. DSK ne va pas quitter sa position de "roi du monde" pour aller dans la pétaudière de gauche, avec un électorat de gauche anti-FMI et bien conscient des positions libérales de DSK....donc où va-t-on finalement ? vers un autre avril 2002, avec Sarko et Marine. Bonjour les dégâts. C'est dans ces cas-là qu'il faut trancher sec. Si la France est bipolarisée entre 2 partis, que la gauche vote alors pour le PG au premier tour. Les communistes ne seront pas perdants, plutôt que de flirter avec un PS qui le considère comme un mort en sursis. Or, le PG, c'est la République sociale, laïque et solidaire. Point barre. Les Français se sont battus pour ça et doivent le garder. Secondo, Jean-Luc Mélenchon a suffisamment de pêche et de culture pour faire bouger l'Europe et sortir la France du carcan du traité de Lisbonne par la pratique du Opt-out, et ce, sans violer la signature de la France. Pourquoi n'arrive-t-on pas à faire comprendre ça aux français ? C'est la der des der pour gagner à gauche. pour mettre...

  7. jacobin dit :

    "PS, parti social démocrate ? hélas non... Parti Démocrate" Tout à fait d'accord avec marc malesherbes, et pour éclairer ce point il suffit de regarder cet extrait http://philosophies.tv/spip.php?article238 de marcel gauchet qui soutient quelque peu, je le crois, Jean luc Mélenchon. Toute fois je comprends bien que la social démocratie est assimilée à l'alliance d'une certaine gauche au capitalisme, bien que historiquement, ce ne soit pas le cas. Et en ce sens je comprends la démarche de JM.

  8. Pascal PG32 dit :

    A Sapin qui sort en réponse à ta question sur la durée de cotisation : "ah bon, vous c'est pas 37 ans et demi ?" j'aurai répondu :" si le progrès technique continu a permettre des gains de productivité énorme on pourra même parler des 35 ans de cotisation et de la semaine de 4 jours ou 32 heures !" Mais il est vrai que c'est plus facile devant sa télé de voir les hors-jeu... Continue, chaque jour tu nous fais grandir.

  9. djoy dit :

    Merci Mr Mélenchon pour ce que vous faites au sein du "parlement" européen et pour ce que vous dites des positions de vos "collègues" appartenant à d'autres partis, c'est assez explicite ! Nous le devinons, la crise est un bon moyen de mettre aux pas les peuples et leurs souverainetés. Il s'agit bien de profiter du chaos (théorie du choc de N. Klein) pour enlever toute représentation du peuple au sein des décisions européennes (voir nationale comme ce fut le cas pour le traité de 2005).
    Les évènements économiques, sociaux et politiques vous donnent raison et la grande partie de l'oligarchie et des élites panique face à une situation où 4 pays en même temps sont proches de la faillite (du jamais vu depuis la chute de l'empire romain) ! Il suffit de voir la déclaration de Lagarde et de BNP à l'appel du site bankrun et de Cantona ou encore des déclarations des gouvernements suite aux fuites de wikileaks !
    Ce n'est qu'une impression, mais je crois que l'état de panique des gouvernants au sein de l'UE, du FMI... me permet de dire qu'ils ont "participé" à ce grand chaos et que leur seul moyen de garder cette gouvernance et de s'exclure de toutes responsabilités est d'atomiser les droits des peuples donc à une volontaire montée du fascisme financier et une meilleure "gouvernance européenne" à savoir le fascisme tout court !
    Bon courage pour la suite de votre action, merci d'avance :)

  10. langly dit :

    Un peu déçu de cette note. Pas par son contenu mais par ce qu'elle ne contient pas au niveau de l'actualité. Alors qu'une guerre du Web est en en train de naître afin de défendre le Web indépendant et la liberté d'expression. Que le président Lulla défend Assange et demande aux brésiliens de déposer un mot de soutien sur le site présidentiel. Vous n'en dites pas un mot. Et si le "qui s'en aille tous" prendrait ces racines dans le Web?

  11. Simon Bolivar dit :

    Langly

    Le Web libre, gratuit et indépendant est une vue de l'esprit. Cela ne peut pas exister...
    Le Web, ce n'est pas un concept philosophique, c'est une infrastructure technique complexe et coûteuse : des milliers de routeurs et de switches, des milliers de kilomètres de fibre optique et de câbles, des satellites, des antennes... et toute l'énergie que celà consomme.
    Et ça, il faut bien que quelqu'un le paye.
    Et si possible quelqu'un de riche, comme un grand groupe industriel ou financier.
    Je peux me tromper, mais il n'existe que très peu de pays où la structure technique de l'Internet est un service public. Et compte tenu des niveaux d'investissement que cela implique, je ne crois pas qu'il serait raisonnable de le souhaiter.
    Quand vous tapez "google.com", vous êtes bien content que ça réponde, et vous cherchez pas trop à savoir d'où vient le pognon qui permet que ce petit miracle se produise...

    Alors concentrons nous sur des choses plus essentielles et réjouissons nous du fait que les propriétaires de ces réseaux nous laissent encore jouer librement avec ce qui leur appartient. Cela risque de ne pas durer, et il faudra peut-être un jour ré-apprendre à écrire des lettres sur du papier.

  12. Berdagué dit :

    Bonjour à toutes et à tous,
    C'était le 2e Forum du Front de Gauche hier soir à Nanterre, avec joie nous avions un 4 pages recto-verso intitulé "Réflexions du Groupe de Travail préparant le Forum Démocratie et Institutions "6 Heures pour la 6e République"
    Ce Groupe de Travail a manifestement beaucoup "bossé", unitaire il ouvre à la discussion, au débat, aux propositions, et du fait que beaucoup de présentes-ts avaient beaucoup de "questionnements" à soumettre au débat, des contributions écrites s'avèrent indispensables pour un réel va et vient de la "base" à ce groupe.
    Nous comprenons qu'il faut fixer une limite au temps, certes il y aura d'autres forums mais pour qu'ils soient encore plus riches, les prises de parole doivent être concises, précises, et propositionnelles surtout quand un flot de mains (ce qui montre l'enthousiasme pour un programme à venir en devenir) se lèvent.
    Pour le contenu: une vraie rupture de la 5e Rupture
    - manque l'affirmation de la laïcité avec rappel de la Loi de 1905 et propositions pour à minima 2012 d'une réelle séparation Etat/obédiences confessionnelles du local au national dans tous les secteurs.
    - manque le rappel du programme du C.N.R. à l'origine du Préambule de 1946, toujours non appliqué surtout pour le droit au travail avec statut non précaire et salaire de vie.
    - manque l'égalité réelle fonctions/salaires femmes/hommes avec rattrapage immédiat par le haut. Egalité F/H de principe et dans les faits.
    Affiner, préciser, sur la Propriété et surtout sur l'immobilière, propriété issue du travail ou/et héritage.
    Quoiqu'il en soit un travail remarquable est déjà sur la table et nous ne pouvons que nous réjouir de ce début et proposé au proposé dans tout l'hexagone.

  13. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    Rubrique Ils ne manquent pas d'air :

    Entendu ce matin sur BFM TV

    "La BCE craint que la bulle des dettes publiques ne contamine les banques"

    "A bas les Etats voyoux ! "...

  14. redline69 dit :

    salut

    J'allume ma radio ce matin en partant travailler !
    Deux nouvelles se télescopent et reprennent des sujets abordés très en amont chez nous ici sur ce blog manifique.
    1/ chez les Verts il y aurait de la houle (les démissions, coup tordu, et grand écart entre dirigeant du parti, notamment chez les anciens verts qui sentent qu'on leur fait un bébé dans le dos avec une association avec la droite possible !)
    2/ Ségolène serait devant D$k dans le sondage téléphonique du matin de Bourdin (à vérifier car j'ai pas eu le final)
    Cela voudrait il dire que la fabrication de la "vedette américaine du FMI " pose finalement plus d'interrogation aux gens qu'aux amis d'Aphatie qui veulent nous le vendre sans le déballer ?
    Les choses bougent et d'ici peu nous seront au centre de l'équation car les candidats "primaires" ont besoin d'une caution du Front de gauche pour évoluer! on va devenir incontournables et c'est déjà un pas important.

    cordialement

  15. AAA dit :

    Comme je boycotte les infos télé, leurs faits divers et autres diversions j'en ai vraiment assez, je m'informe sur le net.
    Vous vous rendez compte qu'aujourd'hui la plupart des journaux nous informent que Fillion en veut à Météo France, et que Hortefeux expliquent que les rues en pente c'est pas bon. Il neige! holallllllaaaaaa.
    Enfin moi je pense surtout aux SDF, qui meurent chaque jour, et que font tous ces dirigeants ?

    D'autre part quelque peut-il m'éclairer sur une banque coopérative, car je me dirigeais vers la Banque Postale et je vois qu'aujourd'hui "Le Monde" fait de la pub pour cette banque sur sa page d'ouverture sur le net. Devrions-nous nous inquiéter sur une privatisation ? Je le sens mal ce truc !
    J'ai lu ici que vous recommandiez la Nef mais je préfèrerai une banque de proximité (si possible) j'ai vraiment l'intention de quitter la CE.
    Surtout que j'ai lu l'article sur Médiapart concernant la nouvelle gestion du Livret A -
    Quelqu'un peut-il m'éclairer ?

    (au fait ! pour ceux qui ne le savent pas Cantonna a bien retiré de l'argent, ces avocats l'ont annoncé hier, les médias l'ont-ils dit ?)

  16. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ AAA

    "J'ai lu ici que vous recommandiez la Nef mais je préfèrerai une banque de proximité"

    Sauf erreur la Banque Postale n'a plus rien d'alternatif effectivement.

    Avec les possibilités d'accès et de gestion de ton compte par Internet et d'utilisation des distributeurs de billets des autres banques, est-il vraiment indispensable d'être inscrit dans une banque de proximité ?

    Mais si tu as vraiment besoin d'un guichet en bas de chez toi, fais comme certains: choix d'une banque proche sur laquelle on met le strict minimum nécessaire à l'utilisation du guichet, et choix de la Nef pour tout le reste et toutes les autres opérations (chèquier, carte bleue, virements).

  17. yan dit :

    Je tiens à faire part de ma grande préoccupation suite au passage de Marine Le Pen à l'émission d'Arlette Chabot hier. Sourire permanent et crispé, mais trés peu secouée par les questions des différents intervenants, clarté dans l'exposition de ses idées, distanciation avec les actes et dérapages de son père. Je me disais en regardant cela que cette s.. de Le Pen marquait des points. Beaucoup de points. Ca me fait mal de le dire, mais c'est ce que j'ai ressenti. Et ce matin je lis un article sur son intervention dans le Fig, et la très grande majorité des messages loue sa prestation et son programme. C'est "extrêmement" préoccupant, d'autant plus que les médias jouent avec le feu, et dans le même temps ostracisent Jean-Luc Mélenchon en périphérie, "idiot utile"...
    Vue l'orientation du PS, son comportement vis-à-vis de Jean-Luc Mélenchon, je suis assez pessimiste.
    Et je détesterai voir un 2nd tour Sarko/Le Pen et un Sarko réélu à 70%. Le cauchemar.
    Enfin, j'espère me tromper. J'aimerais avoir vos points de vue.

  18. Christian dit :

    Il n'y a pas eu de démenti venant du PS par rapport aux propos de Valls ou de Huchon sur un des co-présidents du PG. Quant à Sapin, il me semble qu'il a assez répondu à la question sur le vote du PS en cas de victoire du FdG "je ne vais pas te répondre parce que ce que je dirais ne te ferait pas plaisir" (de mémoire).

    Pourquoi dès lors s'acharner à faire comme si ce parti était encore du côté de la gauche ? Nous savons bien qu'en cas de second tour FdG/UMP, le PS se tournerait vers sa vraie famille politique. Le PS n'est plus depuis longtemps une alternative raisonnable à la droite, c'est la droite. On est soit favorable à la liberté pour tous, soit à la liberté pour quelques uns seulement. On est soit de gauche, soit de droite. On est soit un homme qui en aimant la liberté, la veut également pour tous ; soit un larbin, prêt à larbiner à tout va pour pouvoir avoir quelques larbins plus misérables à son service. On est soit au Front de Gauche, soit dans l'axe FN-UMP-PS.

    Aussi, parler de "l'autre gauche" à propos de ce qui est à gauche du PS me semble prêter à confusion : cela sous-entend que le PS est la "gauche principale". Etre de droite ou de gauche est d'abord une question d'idées. L'ump est "à gauche" du FN, cela n'en fait pas un parti de gauche. Le PS est un peu moins à droite que l'UMP, mais il est depuis un moment idéologiquement de droite, un parti dominé par des larbins qui veulent la liberté d'avoir des larbins.

    Ainsi, démasquer le PS et en montrer la trahison, ce n'est pas diviser la gauche véritable. C'est au contraire l'inviter à se rassembler sur la base d'un discours crédible parce que cohérent.Cette cohérence implique que si un deuxième tour nous donne pour tout choix l'alternative droite dure/droite molle, nous ne participerons pas au vote et ne pas hésiter à le dire pour lancer le débat sur ce qu'est effectivement devenu le PS. Voter pour des idées de droite, quand on est de gauche, ce n'est pas cohérent.

  19. Louis st O dit :

    Dans C dans l’air, hier, « Le mystère DSK » Dominique Reynié (celui qui nous disait il y a quelque semaines que seul NS pouvait gagner en 2012 et maintenant que c'est DSK) nous apprend que :
    l'Islande, vient de reconnaître, hier qu’ils étaient sortie de la récession, qu’ils avaient à nouveau une croissance grâce au programme du FMI … et voilà,
    c’est sûrement DSK qui leurs à demandé de laisser faire faillite les Banques, d’écrire une nouvelle constitution par la création d’une constituante....
    Naturellement, pas un des invités n’a fait la moindre objection…

    Louis

  20. Louis st O dit :

    @yan (pour l’optimise) et les polémistes pour le reste.
    Au sujet de la droite …
    Je n’ai jamais été dans un partis, J’ai toujours voté socialiste (-1 fois) et naturellement il n’est plus envisageable, dans l’état actuel des choses, de revoter pour eux.
    Mais concernant la population, quand on voit, L’extrême droite, la droite, les centres, l’Europe-Ecolo et une partie des Vert (j’ose encore espérer qu’ils en restent encore à gauche) et maintenant les Démocrates (socialistes), je me dis qu’il faut être drôlement optimiste pour croire encore en notre cause (et je le suis).

    Alors de grâce, messieurs, mesdames (du NPA, PC, PG, et tous les autres) arrêtez de polémiquer sur les intentions de tel ou tel, si c’est lui ou lui qui doit se présenter, ce qu’a dit Georges Marchais en 1960...

    L’avenir, si il doit y avoir un avenir, c’est de se rassembler contre tous les partis qui sont à droite du FdG, et je trouve qu’il y en beaucoup, alors ne vous éparpillez pas, restez concentré sur notre objectif commun, c’est déjà assez difficile.

    Un sympathisant, Louis

  21. Pulchérie D dit :

    @ Hold-Up (84)
    On a réédité en 2006 le bouquin traduit en français de Nicholas Georgescu-Roegen, physicien-économiste roumain :La décroissance - Entropie-Ecologie-Economie ; éditeur : Sang de la terre.
    Dans une préface, il est dit : "...l'héritage de Georgesgu-Roegen est immense...L'histoire le reconnaîtra un jour comme l'un des économistes visionnaires du XXéme siècle."
    La Décroissance inspire manifestement les "objecteurs de croissance" actuels.

    Cadeau de fin d'années à tous les camarades : vous le trouverez "on-line"et intégralement, en pdf, gratuit, sur un site canadien :
    http://classiques.uqac.ca/contemporains/georgescu_roegen_nicolas/decroissance/la_decroissance.pdf

    Bonne lecture !

  22. Delbrayelle Gilbert dit :

    Il faudrait se mobiliser et inonder les forums de C dans l'air et de A vous de juger pour demander une plus grande démocratie et donc une plus grande visibilité des idées alternatives de la gauche de la gauche :
    > A C dans l'air : demander une répartition équitable des invités et demander qu'on invite des économistes alternatifs
    > A A vous de juger : exiger une émission avec temps de parole important pour le front de gauche

    (Je parle des forums car il est impossible de contacter Calvi ou Chabot...)

    Et puis, je relance l'idée d'un débat citoyen sur le service public :
    Nom de l’émission : « Le débat citoyen »
    Périodicité et durée : hebdomadaire de 20h30 à 23 h le vendredi soir
    Meneur de débat : Un médiateur indépendant dont le rôle se limite à organiser le débat et les interventions
    Invités : 12 personnes installées sur un pied d’égalité : 5 politiques représentant des courants différents pour les propositions, 5 Français pour expliquer le vécu (pas des invités qui font dans l’émotion), 2 experts pour préciser l’aspect « technique ».
    Conditions particulières : Les intervenants politiques ont le temps de développer et peuvent diffuser des infographies et des reportages courts.
    Exemples de thèmes : la retraite, la fiscalité, le service public, les collectivités territoriales, l’éducation, la sécurité, la sécurité sociale, les banques, les institutions, la lutte contre le chômage, etc…

  23. Louis st O dit :

    77
    @Hold-up:
    « Le message problématique est vite nettoyé. 12 heures après sur le blog de Lionel Jospin, 6 heures après sur le blog de M.Valls... »

    C’est vrai, j’en ai fait l’expérience, pour ça, que j’avais déjà dit dans un précédent commentaire, qu’il fallait que nos messages soit « soft », et bien sûr, il faut aller sur les autres sites, les journaux, la télé, et tout autre Média, qui reste ouvert dans la mesure ou on reste « soft » et pas « agressif » en y incluant des « liens » amis…
    Et surtout ne pas « inonder les forums de C dans l'air » comme le préconise Delbrayelle Gilbert c’est le seul moyen de nous faire effacer le message avant même d’être lu.
    C’est ce que j’essaye de faire, je n’ai pas d’autres solutions pour contribuer à nous faire entendre.
    Louis

  24. Berdagué dit :

    Yan -117-
    Tu soulèves un point essentiel.
    L'extrème-droite/droite sévit partout, au sein mème de notre République mal-menée.
    De croire que ceux-là sont mal formés, beaucoup se mettent le doigt dans l'oeil.
    Rappel : " plutot.......que le Front Populaire" reste dans les esprits de tous les réactionnaires, et de tous les bourgeois à milliards, (pas Tous).
    Tous les obscurantismes sont à combattre.......
    Seul le Front de Gauche propose et fait face.
    N'ayant pourtant pas la télé, je me doute que l'image, sa captation, fait des ravages.
    Bravo au P.G., au Front de Gauche, d'ètre conscients de ces dangers.

  25. Alin dit :

    @ Pulchérie D

    Je suis content de vous entendre parler de Georgescu-Roegen et aussi content d'apprendre que son livre a été ré-édité récemment.

    J'ai suivi avec intérêt le parcours de Georgescu-Roegen et son travail, le Système a créé un black-out absolu autour de son travail.

    Pour ceux qui aimeraient découvrir d'abord le personnage, une excellente interview de Jacques Grinevald ici: http://ocparis.canalblog.com/archives/2008/06/27/9731617.html

    Il est mort dans l'indifférence totale et même bon nombre de ses partisan n'ont appris son décès que des mois et des années après. Un texte extraordinaire concernant l'oubli dans lequel il a été plongé : http://www.unige.ch/sebes/textes/1995/95JGRoegen.html

    Je conseille fortement à M. Mélenchon, M. Généreux et Mme Billard de lire les livres de Georgescu-Roegen et d'intégrer le raisonnement, si ce n'est pas déjà fait. Parlez de la décroissance dans le sens d'acroissance, expliquez comment on se fait détruire au nom de la "croissance".

  26. Antoine dit :

    @Descartes

    Mais bon... disons quelques mots: la notion d'entropie issue de la thermodynamique séduit en général tous les scientifiques des autres disciplines parce que c'est la seule manière d'introduire l'idée d'une transformation irréversible..... Seule la notion d'entropie permet d'introduire une irréversibilité. D'où l'intérêt que beaucoup d'économistes ont eu pour cette notion.

    Il n'y a rien qui permet a priori d'appliquer une notion de physique à des disciplines différentes comme l'économie.
    La seule irréversibilité dans le second principe de la thermodynamique, c'est l'augmentation de l'entropie. Cela ne dit rien sur la forme prise par la dite augmentation, ni l'endroit où elle se matérialise. Et vu la taille de l'univers, on peut aussi bien considérer que le terrain de jeu de l'espèce humaine est grand...
    (De plus, l'entropie augmente même en l'absence de l'espèce humaine ! Ce qui est tout de même un sacré contre-argument au fait d'arguer du second principe pour limiter les activités spécifiquement humaines !)
    Un exposé scientifique du deuxième principe :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Deuxi%C3%A8me_principe_de_la_thermodynamique

  27. Christophe Thill dit :

    Mes connaissances en économie ont leurs limites, cependant :

    Est-ce qu'il n'y a pas un petit problème à transposer dans le domaine économique les modèles des sciences physiques (en l'occurence, la thermodynamique) ? D'une part, on peut obtenir des analogies intéressantes, certes, mais il s'agit de systèmes de natures fort différentes, et cet intérêt a forcément ses limites. Mais d'autre part (et surtout) est-ce qu'on n'aboutit pas ainsi à "naturaliser" l'économie, à l'étudier comme si c'était un phénomène physique ? Et à la dépouiller de son aspect essentiel : c'est un système social, basé sur des décisions, des choix (politiques entre autres) qui ont leurs conséquences, mais sans que celles-ci soient pour autant des fatalités agissant avec la régularité et l'inévitabilité de "lois de la nature"...

  28. G2F dit :

    @ yan 117

    " (...)Et ce matin je lis un article sur son intervention dans le Fig, et la très grande majorité des messages loue sa prestation et son programme. C'est "extrêmement" préoccupant (...)

    L'extrême droite est certes préoccupante en soi, pour l'horreur dont elle porte l'héritage. Mais il faudrait tout de même se garder de jouer à se faire peur inutilement, d'autant plus qu'une montée du FN servirait d'avantage le PS que n'importe quel parti en France (c'est l'épouvantail idéal qui permet d'exercer le fameux chantage au vote "utile"). Le FN sert également et par voie de conséquence la finance, qui consentirait à "retirer" le pouvoir à Sarkozy pour l'offrir à un parti qui n'agira pas fondamentalement contre ses intérêts.

    D'autre part, beaucoup savent que le site du Figaro est infiltré depuis bien longtemps par des militants et sympathisants du FN, ces interventions ne sont en aucun cas représentatives de l'impact qu'a pu avoir sa prestation chez Chabot.
    Il est même troublant de constater que le pourcentage d'opinions favorables dont bénéficie MLP correspond exactement au pourcentage du noyau dur de Sarkozystes. Entre une opinion favorable et le vote, il y a un monde.
    D'autant plus que l'on peut hélas compter sur Sarkozy pour parasiter du mieux qu'il pourra les "idées" du FN, son nouveau gouvernement très resserré à droite a été conçu dans ce seul but.

    De plus, la question des retraites pourrait être l'un des thèmes importants de cette campagne. Or le FN, c'est la retraite à 65 ans + retraite par capitalisation. Ce sera donc au Front de Gauche d'aller porter au plus près des citoyens ses propositions diamétralement opposées et non de se situer sur le terrain moral, qui entraîne inévitablement son lot de défiance chez les plus nombreux.

    On peut au delà être préoccupé par le pluralisme façon Chabot : Deux PS, une UMP, le FN et... personne.

  29. Descartes dit :

    @yan (#117)

    Je tiens à faire part de ma grande préoccupation suite au passage de Marine Le Pen à l'émission d'Arlette Chabot hier. Sourire permanent et crispé, mais trés peu secouée par les questions des différents intervenants, clarté dans l'exposition de ses idées, distanciation avec les actes et dérapages de son père. Je me disais en regardant cela que cette s.. de Le Pen marquait des points. Beaucoup de points.

    Tout à fait. Et elle a un boulevard devant elle vu qu'elle est la seule qui parle sans complexe des questions qui préoccupent le plus l'électorat populaire. Jean-Luc pense qu'il fait du "populisme" (au sens noble du terme) quand il insulte Pujadas ou Chabot. Mais c'est en fait un "faux populisme": cela traduit en fait la vision qu'on les classes moyennes de ce qui fait plaisir à l'ouvrier. C'est à mon avis une erreur. Les électeurs populaires ne cherchent pas des représentants qui insultent les puissants, mais qui s'occupent de leurs problèmes. Et leurs problèmes, ce n'est ni la parité, ni les droits des LGBT, ni même une constituante. C'est la sécurité. C'est la préservation de leur cadre de vie. C'est le travail et l'emploi. Tout ce dont la "vraie gauche" ne s'occupe que marginalement.

    Il est de bon ton dans les cercles de la "gauche radicale" de railler cette France "frileuse", "qui a peur de l'autre", "recroquevillée", "qui rejette la diversité". Marine Le Pen exploite ce mépris très habilement, en se positionnant là où les autres n'y vont plus. Et ça marche...

  30. jean ai marre dit :

    @ 111Simon Bolivar
    Permettez moi d'intervenir à la réponse que vous faites à @ 110 langly

    "Et compte tenu des niveaux d'investissement que cela implique, je ne crois pas qu'il serait raisonnable de le souhaiter.
    Quand vous tapez "google.com", vous êtes bien content que ça réponde, et vous cherchez pas trop à savoir d'où vient le pognon qui permet que ce petit miracle se produise...

    Alors concentrons nous sur des choses plus essentielles et réjouissons nous du fait que les propriétaires de ces réseaux nous laissent encore jouer librement avec ce qui leur appartient. Cela risque de ne pas durer, et il faudra peut-être un jour ré-apprendre à écrire des lettres sur du papier."

    Vous me surprenez.Vous m'avez habitué à des posts plus en phase avec l'intérêt général.

    Dans le concept politique actuel Internet ne sera jamais un service public.
    Lorsque je prend la décision de sortir de chez moi pour entrer dans le monde de la communication, je choisi un serveur et je paye la redevance qu'il me propose.
    Le prix de ce service tient compte des investissements, de la recherche, de la pub, etc..
    Le serveur n'est pas une entreprise gérés par des philanthropes, il fait du profit avec mon argent.

    N'empêche que nous assistons en ce moment au début d'une guerre de l'information où la liberté d'expression est en cause.

    Les propriétaires de ces réseaux nous laissent jouer, comme vous dites, parce qu'ils y trouvent du profit.

  31. Zapping dit :

    On ne fait pas prononcer non plus à un âne les mots qui donnent soif :

    Qu'est ce qui est encore de gauche chez vous Dominique-Strauss-Kahn ?
    Réponse ? Quelques généralités mais pas le mot gauche, de gauche, je suis de gauche :

    http://www.lemonde.fr/politique/video/2010/12/10/qu-est-ce-qui-est-encore-de-gauche-chez-vous-dominique-strauss-kahn_1451642_823448.html

  32. yan dit :

    @G2F:
    "Or le FN, c'est la retraite à 65 ans + retraite par capitalisation."
    MLP a précisé hier soir que pour le FN ce serait retraite à 60 ans, 40 d'annuités. Ce qui a surpris Chabot et Duhamel qui lui en ont fait la remarque...MLP a confirmé. S'agissant du Fig'j'avais déjà constaté depuis un moment "l'entrisme" FN, mais ce qui m'a interloqué c'est le nombre de réactions conciliantes au message de MLP. Si j'ai voulu interpeller ici à propos du FN c'est que la crise permet à ce parti de renforcer considérablement son message, et d'élargir son électorat. Il n'est pas du tout évident que les électeurs FN déçus de Sarko se fassent de nouveau manipuler, et je pense la fille plus dangereuse que le pére.
    Quant à Chabot et consorts, leur vision du pluralisme semble obéir à un autre impératif.

  33. guillot dit :

    yan @117

    La fille n'a visiblement pas envie de porter le fardeau idéologique empoisonné de son père hier soir devant le public d'"à vous de juger"(mais aussi sur les retraites). Elle revendique cependant l'étiquette de populiste devant les journalistes, tout en se disant "ni de droite ni de gauche" et un tantinet antilibéral. Dans les années 30, ses ancêtres de l'extrême droite française revendiquaient eux aussi un combat similaire, contre le capitalisme (et de l'antiparlementarisme). Elle se dit laïque et anti-communitariste, demande la supression de toutes les subventions versées aux associations confessionnelles (mais aucune question de posée sur celles versées aux écoles privées confessionnelles ! Dommage) Contre l'€, pour le protextionnisme mais défend l'Europe des nations.Sur l'immigration, refuse l'étiquette de xénophobie mais n'hésite pas à prendre exemple sur Cameron en matière de poltique d'expulsion de masse des immigrés.

    Puisque les populismes (nouvelle dénommination euphémisante des "extrêmes" en Europe) font des percées électorales dans plusieurs pays (Italie, Suède, Suisse, Pays Bas, Belgique, Athène...), le FN se sent pousser des ailes.

    Le FN à la sauce Marine ainsi deviendrait un clone de l'UDC suisse ou de la ligue du Nord: un fascisme et un racisme relookés et présentés "soft" dans les médias, modernes, reprenant le style décontracté et le visage acueillant du député UDC du canton suisse du Valais (avec sa queue de cheval). Avec Marine Le Pen, gare à l'utilisation qu'elle va faire des RIP ! (sur la peine de mort ?)

    A la fin de l'émission, les "experts" des sondages et de la politique française estimaient qu'en 2012 cette candidature avec ce positionnement anti Sarkozy avec les outrances du père en moins pourraient attirer de sérieux ennuis à celle de Sarkozy, "au 2° tour". Car selon eux, ce sera une présidentielle "ouverte" avec des résultats "serrés".

  34. Descartes dit :

    @Christophe Till (#127)
    @Antoine (#126)

    Est-ce qu'il n'y a pas un petit problème à transposer dans le domaine économique les modèles des sciences physiques (en l'occurence, la thermodynamique) ?

    Sans aucun doute. La prudence s'impose. Cependant, il faut noter que la notion d'entropie, bien qu'elle soit née dans la thermodynamique, est aujourd'hui une notion mathématique liée à la statistique et à la théorie des probabilités. Et à ce titre, on peut l'utiliser dans des domaines qui n'ont rien à voir avec la thermodynamique. Un exemple d'une telle application sont les méthodes de filtrage "a entropie minimale" en traitement du signal. Alors, pourquoi pas en économie ?

    Par ailleurs, l'irréversibilité introduite par le second principe de la thermodynamique est à prendre avec des pincettes. Prenons un exemple: un volume séparé en deux par une cloison, avec un gaz contenue dans la première moitié et une deuxième moitié vide. Le second principe de la thermodynamique me dit que si j'enlève la cloison, le gaz occupera l'ensemble du volume et qu'il est impossible de revenir à la configuration précédente sans fournir un travail (pour comprimer le gaz, par exemple). Cependant, la physique statistique contredit cette idée: si l'on imagine le gaz constitué de particules qui se déplacent aléatoirement, et qu'on attend suffisamment longtemps, il se produira une situation ou toutes les particules seront dans la moitié que le gaz occupait originalement. Cela prendra très longtemps, mais finira par se produire puisque la probabilité n'est pas nulle. Henri Poincaré a montré que ce résultat est général pour tout système conservatif dans son "théorème de récurrence".

    Comme quoi l'irréversibilité thermodynamique est elle aussi une vision probabiliste...

  35. Marcailloux dit :

    Bonjour à tous
    127Christophe Thill dit:
    Mes connaissances en économie ont leurs limites, cependant :
    Est-ce qu'il n'y a pas un petit problème à transposer dans le domaine économique les modèles des sciences physiques (en l'occurence, la thermodynamique) ?

    Je trouve cette question assez sage car quoiqu'intéressant le sujet s'éloigne du billet de Jean-Luc Mélenchon. Ces interventions autour des théories de Georgescu-Roegen ne font pas la différence entre une approche déterministe des lois de la nature et le caractère souvent aléatoire donc indéterminé des mouvements chaotiques de l'économie.
    La seul détermination susceptible d'influencer notre univers socio économique,c'est la notre.
    "Là où il y a une volonté, il ya un chemin"
    Ne serait il pas pertinent de revenir aux fondamentaux du socialisme sans s'encombrer de théories dont la validité est encore très loin d'être démontée.
    Cordialement.

  36. JCM dit :

    Info: France Inter 10 12 2010 14h :17% d’intention de vote pour le Front National. Certes, ses chiffres, s’ ils ne sont pas truqués et avec toute la crédibilité qu'on peut leur accorder, existaient avant l’émission d’hier soir « A vous de juger », mais MLP peut envoyer des fleurs à Arlette pour l’organisation démocratique de cette mascarade : MLP, une UMP, deux Socialistes et…..personne. La prochaine fois, il faudra la parrainer et l’inviter à se joindre avec vous,& aux élites de cette société « aux diners du siècle », qui est une autre mascarade. Merci Chabot.Quant à nous, nous avons encore du boulot pour faire évoluer le civisme ainsi que la conscience politique de nos chères concitoyens. Nous ne vous oublierons jamais !

  37. d3gl1ng0 dit :

    @yan(133)

    "MLP a précisé hier soir que pour le FN ce serait retraite à 60 ans, 40 d'annuités. "

    Sauf que c'est (à moitié) faux car le programme du FN pour les retraites (qui a d'ailleurs pas mal changé récemment) énonce:

    "Le Front National soutiendra le maintien à 40 annuités maximum de cotisation sans considération d’âge légal de la retraite et la liberté donnée aux Français de travailler au-delà s’ils le désirent"

    (Donc, exit les 60 ans)

    De plus, est aussi précisé dans le même programme, comme autre mesure:

    "Le développement de régimes de retraite complémentaire par capitalisation ouverts à tous et dont les versements, auprès d’organismes agréés par l’État, seront déductibles des revenus imposables."

    (Exit la retraite par répartition)

    En outre, il est également précisé ailleurs dans ce même programme, par exemple et entre autres, ceci :

    "Renégociation de la durée hebdomadaire du temps de travail par branches d’activité. Permettre en particulier de « gagner plus à ceux qui travaillent plus »."

    (Exit la durée légale du travail)

    Et ceci:

    "Simplification du Code du travail et faire cesser son instabilité permanente"

    (Exit...Le Code du Travail ?)

    C'est toujours pareil: Quand on interroge un dirigeant du FN, on le laisse toujours choisir ses terrains de prédilection (immigration, insécurité etc) et on ne pose quasiment jamais les questions là où ça fait mal: Le programme économique...

  38. Simon Bolivar dit :

    130
    jean ai marre

    Permettez moi d'intervenir à la réponse que vous faites à @ 110 langly
    Comment pourrais-je ne pas vous le permettre?

    Vous me surprenez.Vous m'avez habitué à des posts plus en phase avec l'intérêt général.
    En quoi ma réponse allait-elle à l'encontre de l'intérêt général?
    Langly déplorait que Jean-Luc Mélenchon ne fasse pas de l'Internet un thème majeur de son billet. Je remettais juste les chose à la place qu'elles me semblent devoir occuper. Je dis bien "qu'elles me semblent...". Ce n'est qu'une opinion personnelle.

    Lorsque je prend la décision de sortir de chez moi pour entrer dans le monde de la communication, je choisi un serveur et je paye la redevance qu'il me propose.
    Et vous oubliez de lire les conditions générales de vente qui ne vous garantissent aucune liberté d'expression. Il s'agit d'un service marchand, qui en dehors des lois Hadopi et autres dispositions légales, a ses propres règles et en particulier des limitations sur les contenus transportés, en volume comme en qualité.

    Le prix de ce service tient compte des investissements, de la recherche, de la pub, etc..
    Uniquement en ce que qui concerne les installations d'accès au réseau que le FAI met à votre disposition. En revanche, les lignes qui transportent le gros des informations (backbones) ne lui appartiennet pas, et dans la plupart des cas, il ne participe même pas à leur financement.

    Mais le sujet est intéressant. La liberté d'expression telle que définie par l'article 19 de la DUDH évoque "le droit [...] de chercher, de recevoir et de répandre, sans considération de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit." ce qui est parfaitement incompatible avec le fait que le transport des informations et des "idées" sur l'Internet soit un service marchand.
    Au passage, c'est également incompatible avec la loi Gayssot...

  39. Victor dit :

    Il faut sortir de ce clivage gauche/droite car le rassemblement des hommes et femmes de ce pays doit se
    faire pour le futur de nos enfants. L'analyse de ce qui se passe chaque jour face aux libertés et acquis sociaux aux
    travers des médias suffit dans un premier temps à faire réagir la personne "lucide" et à l'interpeller sur le
    changement qu'elle se doit d'apporter lors des élections. L'autre partie du travail c'est le vôtre Mr MELENCHON,
    en employant un langage clair, explicatif et de ce fait dissuasif, convaincre le plus grand nombre à se rendre aux urnes même si comme je l’entends trop souvent au travail, « ça ne sert à rien ! » ; peut-être pour toi qui a un « travail » bien payé et pénard, mais pense un peu aux autres…. Alors ne plus retourner voter pour un parti
    "d'opposition" mais bien pour celui que vous représentez, celui des citoyens.
    N'oublions pas: nous sommes le peuple!

  40. Descartes dit :

    @tous

    Pour ceux que cela intéresse, et en attendant le commentaire que Jean-Luc Mélenchon ne tardera certainement pas de publier, j'ai mis sur mon blog un compte rendu - tout à fait impartial, naturellement - de la soirée "6 heures pour une 6ème république".

  41. Pulchérie D dit :

    @ Christophe Thill (127)

    Je conçois aisément les difficultés que vous éprouvez à concevoir une application thermodynamique à des situations créées dans la société humaine, qui semblent ne dépendre que de la volonté d’êtres « nantis d’un libre-arbitre », selon l’expression chère aux disciples des religions monthéistes. Certes, c ‘est vrai si l’on ne considère que des exemples microéconomiques.
    Pour les phénomènes macroéconomiques, cela devrait être différent.
    Je vous conseille de cliquer sur l’URL que j’ai signalé dans mon message n°121 et qui vous fournira immédiatement la reproduction intégrale du livre de Georgescu-Roegen, dont la lecture est bien plus facile qu’on pourrait le croire. Je partage l’avis d’Alin (125) sur l’utilité de la lecture de cette œuvre par les hommes politiques.

  42. yan dit :

    @d3gl1ng0 137:
    merci de ces précisions quant au programme du FN sur les retraites et la réglementation du travail. J'abonde aussi dans votre sens quant au manque de pertinence de Chabot et de Duhamel, celui-ci frisant le grotesque en incarnant un espèce de St-Just fatigué et à court d'arguments. Totalement contre-productif et renforçant la victimisation de MLP.

  43. marc malesherbes dit :

    @ d3gl1ng0 137

    Je ne suis pas expert en communication politique, mais est-il bon de caricaturer le programme politique d'un adversaire ?
    Mon intuition me dit, que comme tout le monde le fait, cela doit être profitable (voir la célèbre phrase de Goebbels)
    Mais mon intuition me dit également que la limite de l'exercice se situe là ou celui qui écoute (lit) peut s'apercevoir qu'il y a exagération, mensonge. A ce moment, l'hésitant (je ne parle pas des convaincus d'un bord ou de l'autre) risque de basculer du coté opposé à celui que l'on souhaite. Et le sympathisant risque de prendre du recul, plutôt que de s'engager, craignant d'avoir affaire à une bande de "sectaires".
    En contrepartie, cela risque d'attirer ceux qui veulent en découdre.
    Bref, des études ont-elles été faites sur le sujet ?

  44. Antoine dit :

    @Descartes

    Cependant, il faut noter que la notion d'entropie, bien qu'elle soit née dans la thermodynamique, est aujourd'hui une notion mathématique liée à la statistique et à la théorie des probabilités. Et à ce titre, on peut l'utiliser dans des domaines qui n'ont rien à voir avec la thermodynamique.

    Oui mais cela n'est pas la question, car cette notion d'entropie (ou de quantité d'information) n'est pas soumise au deuxième principe de la thermodynamique. Le nom a été réutilisé car l'idée générale est semblable et les langues humaines sont plastiques (c'est mieux que d'ajouter un nouveau terme au lexique à chaque fois qu'un concept légèrement nouveau apparaît :-)), mais les propriétés concrètes n'ont rien à voir. Un peu comme l'élasticité d'un solide n'a rien à voir avec la notion économique d'élasticité.

    Du coup, on peut certes réutiliser le terme d'entropie pour l'économie mais sans y appliquer les principes thermodynamiques afférents. Et donc je ne vois pas en quoi le second principe aide la réflexion économique.

  45. jean ai marre dit :

    @ 138 Simon Bolivar,
    Avez vous des affinités avec Descartes ?

    Pour revenir à votre post, effectivement les conditions générales de vente ne garantissent pas les libertés d'expression, c'est un contrat entre vendeur et acheteur.
    Tout serveur, peut s'arrêter quand il le souhaite, mais quel intérêt dans la mesure où les résultats d'exploitations sont juteux ?
    Vous répondez à mon interrogation lorsque vous dites''Il s'agit d'un service marchand, qui en dehors des lois Hadopi et autres dispositions légales, a ses propres règles et en particulier des limitations sur les contenus transportés, en volume comme en qualité." et c'est là que réside le pb, les décideurs, nous avons une bonne approche avec la loi Hadopi, veulent justement " encadrer " ce qui est dit.
    C'est là que l'on touche à la liberté des libres échanges, à la liberté d'expression.

  46. eric dit :

    Je m'étonne sur ce blog, de la façon dont sont interprétés les billets de Jean-Luc Mélenchon.
    Je pense que beaucoup se trompent d'orientation, que la projection à long terme est peu envisagée, bien que les sujets développés à la suite des billets soient très intéressants, mis à part les coupeurs de cheveux en 523, j'apprends beaucoup de choses....
    Quel est pour vous la croissance telle qu'on la projette vers 40 ans dans l'avenir? Parce que je m'aperçoit que la croissance telle qu'elle est abordée sur ce blog, ne fait aucune mention de la politique écologique.
    A mon avis, il faudra bien reconsidérer les choses différemment, la façon dont sont produit les richesses aujourd'hui ne résistera que quelques années, a un moment il faudra bien par la force des choses déterminer quel sera réellement nos besoins et qu'est-ce qu'il faudra que l'on abandonne. A quelle échelle de production devrons nous stabiliser? Pour rééquilibrer non seulement l'éco-système mais aussi le rapport humain à son environnement et par cela même le rapport humain-humain.
    Quand Jean-Luc Mélenchon parle de fixer un maximum de 20 fois le revenu médian, imaginons un même ordre d'idées sur la manière de produire des besoins.
    C'est donc une autre réalité vers quoi nous devons nous tourner, le changement total de mentalité, je pense que lorsque M Mélenchon dit qu'il est le bruit et la fureur, il annonce qu'il faudra repenser fondamentalement la société, et que ce qu'il attend du peuple est qu'il mette sa détermination à une vision plus globale, qu'il fasse part de ses talents de ses idées, qu'il méprise les nantis (n'en déplaise au coupeur de cheveux en 4) qu'il reprenne confiance en lui.
    Dans cette orientation là, je suis sûr qu'avec l'intelligence, la pertinence des intervenants, Jean-Luc Mélenchon trouvera ici du carburant (matière grise ça pollue pas) pour la campagne du front de gauche.
    cordialement

  47. Gerard Blanchet dit :

    @webmestre
    Bien que la charte du blog ne le prévoit pas, j'aimerai connaitre pourquoi mes 3 derniers commentaires sur ce billet ont disparu. Je crois avoir toujours été constructif et ne comprend pas vraiment ce qui s'est passé.

    [Webmestre : Vous n'écrivez pas de billets, mais des commentaires. Et c'est justement une partie du problème. Mais admettons...
    Il ne s'agissait en fait qu'un d'un seul commentaire, coupé en deux parce que trop long, et le troisième pour râler!
    Je dois survoler des dizaines de commentaires et apprécier en un coup d'œil si ce n'est pas n'importe quoi...
    Votre commentaire était confus, mal typographié, sans ponctuation, je ne suis pas parvenu, après plusieurs relectures, à comprendre de quoi vous parliez, sauf que vous annonciez qu'il ne s'agissait que de "répercuter une info au plan national"...
    Pour cela, utilisez le formulaire de contact, mais pas le blog. Ce n'est pas sa fonction.

    Renouvelez votre commentaire en faisant un effort, et si c'est autre chose qu'une petite annonce locale, il n'y aura pas de problème.]

  48. d3gl1ng0 dit :

    @marc malesherbes (143)

    Cher Marc,

    Je ne "caricature" pas: Toutes les citations que j'ai faites sont extraites mots pour mots du Programme du Front National (je ne donnerai pas le lien, faut pas abuser non plus, mais si vous désirez vérifier par vous-même, Google est votre ami).
    De plus, les quelques conclusions que j'ai pu en tirer ne me semblent pas relever d'une subjectivité échevelée, vu la clarté sémantique des citations en question.

  49. marc malesherbes dit :

    @ d3gl1ng0 148
    10 décembre 2010 à 18h03

    merci de votre réponse, mais je n'ai pas l'envie de me plonger dans le programme du FN.

    il me semblait simplement que à partir de l'extrait
    "Le développement de régimes de retraite complémentaire par capitalisation ouverts à tous et dont les versements, auprès d’organismes agréés par l’État, seront déductibles des revenus imposables."

    en conclure :
    (Exit la retraite par répartition)

    était un peu "excessif" (sous réserve que le reste du programme du FN ne soit plus explicite ailleurs)

    Actuellement ces systèmes de capitalisation existent pour les fonctionnaires (Préfond ?), et dans de nombreuses grandes entreprises (j'en suis sûr). De plus les systèmes d'assurance vie sont une sorte de retraite par capitalisation.
    Donc ces systèmes peuvent coexister avec un système par répartition.

    Dire qu'on veut les développer est certes dangereux (comme cela se fait aujourd'hui sous N Sarkozy, mais se faisait déjà sous le le gouvernement Jospin, et avant encore avec Mitterrand, tout cela avec des ministres communistes au gouvernement)
    Si le FN déclare vouloir aller plus loin, il faut également noter que le PC, PS, UMP l'ont fait en pratique (sans trop le dire, à leur charge ou décharge suivant votre conception de la politique). Il n'y a vraiment pas de quoi diaboliser le FN plus que les autres sur ce sujet.

  50. Louis dit :

    Et, les gars, vous avez lu un peu vos messages...
    Je ne connaissais pas Mélenchon, je suis tombé sur le site par hasard, et j'ai passé un long à lire des dizaines et des dizaines de posts....
    Vous êtes pas très bien dans l'ensemble...
    Et si le problème en fait c'était vous, et pas les autre 95% de la société, qui va très bien.... !
    A bon entendeur...


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