09déc 10

Europe, finances, souveraineté, Billard, Emmanuelli, PGE, Islande

Calvi ne fait pas boire les ânes qui n’ont pas soif

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D ominique Strauss-Kahn était à Athènes ces 7 et 8 décembre. Dans le plus grand journal athénien, « Eleftherotypia », on pouvait lire ceci  à propos de l’empereur des sondages français : « partout où il passe, le social ne repousse plus ».  Irresponsables ! « idiots-utiles-faire-gagner-sarkozy-pire-que-lepen-ne-pensez-tu-pas-deuxième-tour-que-ferez-tu-concrètement ? » demanderait aussitôt un observateur aguerri de la politique française, libre, cela va de soi, de toute strausskanolâtrie ? Misère !

Sur le plateau de « France 2 », Yves Calvi n’a pu obliger « les ânes qui n’avaient pas soif à boire » comme dit l’adage. Pour parler de la crise de l’Euro, Eric Besson le fourbe, Marielle De Sarnez et Michel Sapin étaient venus avec leur piano à manivelle. A la première question précise, les ritournelles ont fait merveille, mieux que des goualantes, pour étouffer l’attention. Mais, quand même, il y a eu un moment de télé un peu fort. C’est au moment où j’ai demandé à  Michel sapin s’il se désisterait pour le candidat du Front de gauche dans  l’hypothèse où celui-ci arriverait en tête de la gauche. Le fourbe Besson ricanait. Sapin s'empatouillait.  A déguster.

Je parle beaucoup de finance et d’Europe dans cette note. Car je n’ai pas eu mon compte à « Mots croisés ». Pour finir, je vous annonce que la révolution citoyenne est commencée en Islande sur un scénario presque décalqué de l’Amérique latine. Mais « ce n’est pas la France », comme disent les petits génies qui n’ont pas lu mon livre « sans idée et sans programme » comme dit la Laurence Ferrari. Quand je pense qu’il s’en est quand même déjà vendu 35 000 de ce livre ! Et  qu’il s’en est édité 64 000 à cette heure. A quoi ça sert que les plus belles dames de la télé me dégoisent si vous n’écoutez pas leurs conseils ! Et à Noël, ça va cartonner autant que pour les dindes ! Attention je ne vise personne en citant ce gracieux animal à jabot ! C’est juste une façon de vous rappeler que le père Noël n’est pas toujours vêtu de rouge pour rien.

Avant de venir sur mes sujets de fond, quelques nouvelles diverses. La première concerne mon livre. Il s’en est vendu trente cinq mille, je viens de le dire. Je sais que ce n’est pas fini. Je ne parle pas seulement de la vente. Bien sûr que ça va venir dans les sabots de noël, dans bien des cas. C’est surtout ce que ce succès indique. Un gars qui venait m’interviewer lisait avant la rencontre mon bouquin dans le métro. Deux personnes sont venues lui demander ce qu’il en pensait.  Le livre travaille. D’abord parce qu’il n’est pas simpliste mais simple à manier, à lire, à comprendre. C’est ça la part de bon boulot que je m’attribue. Les idées, je ne les ai pas inventées pour faire ce livre. Elles viennent de la lutte et de la mise en mots des équipes du Parti de gauche et du Front de Gauche. J’aime savoir que le livre passe de main en main. Je l’ai constaté de mes propres yeux. Une dame dans le métro, parce que je la regardais lire mon livre, me lance avec un grand sourire complice : « je vais  l’acheter, parce que celui-là ma fille me l’a prêté ». Tout ce qui a été entrepris contre moi au sujet de ce livre a échoué. Et d’abord la pauvre tentative de m’enterrer sous l’opprobre du mot « populisme ». La bataille est presque gagnée. La cause du peuple n’est plus réputée indigne et sale. S’en réclamer n’est plus toujours indigne. Les esprits commencent à tourner parmi ceux qui s’intéressent aux questions de fond. La place particulière de notre analyse sur le sujet fait son chemin. Si bien que le vent tourne. L’analyse commence à succéder aux caricatures. Bien sûr, le fiel domine largement. Il me sert. Le signal est simple : je suis la fin de leur monde.  Je veux le faire lire dans leurs yeux. « Je suis le bruit et la fureur » avais-je déjà écrit ici. Et beaucoup d’entre vous m’avaient posté des commentaires amicaux et amusés sur cette expression. Vous m’avez donné des ailes. Au premier usage en public l’expression a fait florès et j’en suis terriblement content.

Une émission comme celle d’Yves Calvi, « mots Croisés » sur France 2, est assez exigeante, si l’on y participe avec sérieux. J’ai donc passé mon comptant d’heures de préparation sur le dossier le plus délicat des trois qui étaient annoncés. C’est à dire celui sur la crise de l’Euro. Le reste, c'est-à-dire les histoires de primaires au PS et l’affaire Wikileaks, c’était de la bibine sans contenu technique. Trois difficultés se présentaient alors. Mémoriser la liste des dates auxquelles sont prises les décisions dans le maquis des institutions européennes et creuser le détail des dispositifs. Puis, trouver les simplifications nécessaires au débat sur un plateau de télé. Enfin essayer de prévoir quelles seront les réparties et angles d’attaque des autres protagonistes. On devine alors quelle est ma frustration après l’échange que nous avons eu. Loin de discuter d’un quelconque fait, Michel Sapin et Marielle De Sarnez ont enfilé comme des perles des généralités sans aucun rapport avec les votes au parlement européen de leurs propres groupes. Quand je suis revenu à la charge, et quand j’ai insisté pour rapprocher leurs propos de leurs votes, Yves Calvi a plaisanté à mon sujet soulignant le « comique de répétition ».  Je ne mentionne rien de ceci pour me plaindre. Je veux seulement éclairer pourquoi il m’arrive si souvent de changer de pied en cours d’émission, quand je perçois que je me heurte non pas à un mur d’objections – ça c’est la loi du débat – mais à un jeu pipé par la mauvaise foi ou… l’ignorance.

Je ne peux mieux illustrer cette situation que par un exemple pris dans cette émission. Je suppose que ceux qui ont suivi notre échange se souviennent du moment où j’ai évoqué la liberté de circulation donnée aux « Hedge fund ». Ces "instruments financiers" sont un concentré du capitalisme de casino. Je mentionnais un vote du parlement européen  approuvant une directive de la commission sur le sujet. Ce vote a eu lieu le onze novembre dernier, ce n’est pas si loin. Le débat comme le vote avaient donné lieu à quelques tensions. Donc il y avait tout à fait moyen de s’en souvenir, au moins de ce fait, sinon en raison du sujet, dans le contexte actuel. Madame de Sarnez avait d’ailleurs déposé après le vote au parlement européen une explication de vote écrite, tout comme moi. Ce n'est donc pas un sujet auquel elle n'avait pas prêté attention. Dans le débat sur le plateau d’Yves Calvi, elle venait d'ailleurs, comme si de rien n'était, de dire que c’était à l’Europe de se protéger contre les mouvements erratiques de capitaux et à « soumettre les banques à l’intérêt de l’économie ». Sapin s’était contenter de dire que « tous les « hedge funds » ne sont pas  pourris », après avoir affirmé que « les politiques », catégorie pour lui globale, avaient tous, il insistait sur le « tous », « manqué de courage pour maitriser la finance ». A ce niveau de généralités et d'enfumage, le téléspectateur-citoyen est mis hors d’état de se faire une idée des responsabilités de chacun. Ni surtout de l’écart entre la parole et les actes de chacun de ceux qui font ces vertueuses déclarations devant eux.

Passe pour Michel Sapin : il n’est pas député européen. Il a donc droit à des circonstances atténuantes. Encore que rien n’interdit de bosser avant de venir sur un plateau de télé débattre d’une crise aussi grave que celle-ci où les dernières décisions prises sont quand même censées être à la hauteur des enjeux. Mais peut-être l’a-t-il fait! Et peut-être a-t-il alors découvert l’ampleur des dégâts que représente le vote de ses petits camarades au parlement européen. Il se serait alors contenté de botter en touche face à moi ? Le téléspectateur-citoyen, pas davantage que moi, ne le saura jamais.

Mais madame De Sarnez, tout de même ! Non seulement elle est députée européenne, assidue et travailleuse, mais l’Europe est le credo du Modem. Elle, elle sait. Donc, elle biaise pour s’en tenir à des généralités qui sont alors tout simplement des mensonges par omission.  Je vais donc revenir sur ce qu’est cette directive sur les « hedge fund ». Ainsi mes lecteurs prendront la mesure des évitements auxquels se sont livrés mes deux interlocuteurs, en dépit du fait que j’ai expliqué le contenu de cette directive et précisé que leurs groupes ont voté pour son adoption par le parlement européen. A travers cet exemple c’est toute la méthode d’un débat télévisé que j’interroge. Peut-on discuter « en général », sans un exemple précis ? L’idée est que si chaque plateau doit fonctionner comme un grand oral de l’ENA, ou comme une simple foire d’empoigne, personne n’y trouvera jamais son compte. Ni le journaliste qui ne peut être omniscient, ni les protagonistes qui ne le sont pas davantage. Sauf ceux qui préparent à fond. Mais pour moi le but d’un débat n’est pas d’être « le plus fort » ou « d’essorer » mes vis-à-vis, mais de faire comprendre quel est mon point de vue, ma proposition, en vue de la faire partager, non par tout le monde, mais par ceux que j’aurai convaincu. 

Si j’ai focalisé sur cette directive, c’est parce que, sous couvert de "meilleure réglementation", le texte adopté le 11 novembre 2010 par le Parlement européen, facilite en réalité l'accès des fonds spéculatifs au marché européen. C'est avant tout une directive au service de ces acteurs financiers. Elle permet en effet à leurs gestionnaires de "fournir des services et de commercialiser leurs fonds dans l'ensemble du marché intérieur". C’est nouveau à cette échelle. Jusque là chaque Etat pouvait réglementer à sa guise l'activité des fonds spéculatifs sur son territoire. Il en résultait certes un niveau global très faible de réglementation. On pourrait penser que la directive a été rédigée pour améliorer ces protections compte tenu de la responsabilité des hedge fund dans la crise financière et de l’opacité de leur construction. La directive ne remédie nullement à cette situation de faible réglementation. Bien au contraire. Elle ne crée pas de cadre européen contraignant. Elle institue seulement un  "passeport européen". Lequel est un permis de circuler sans entrave et sans conditions. Les fonds devront seulement s'enregistrer auprès d'un Etat membre de leur choix. Une fois les démarches faites, ils pourront alors intervenir sur l'ensemble du territoire des 27 autres Etats membres. De leur côté ces Etats ne seront "pas autorisés à imposer des exigences supplémentaires aux gestionnaires domiciliés dans un autre Etat membre". Cela signifie que les fonds auront intérêt à se faire enregistrer dans le pays le plus laxiste dans l'application de la directive et bienveillant à leur égard pour ensuite exercer dans toute l'Europe. Concrètement, 80 % des « hedge fund » européens étant aujourd’hui domiciliés à Londres et seulement 5 % en France, cette directive leur ouvre les marchés financiers des 26 autres Etats membres qui ne les recevaient pas jusque là. Et ceux-ci viennent d’être complètement désarmés face à eux. Telle est « l’Europe qui protège ». Telle est le contenu concret des discours de Michel Sapin et Marielle De Sarnez à propos de la nécessité pour l’Europe de « prendre des mesures bla bla bla ». 

Des lecteurs sourcilleux m’objecteront peut-être que la déclaration initiale  exigée de ces fonds contient peut-être des moyens de rétorsions. Ou peut-être des moyens de leur imposer telle ou telle norme ou garantie ? Pas du tout. En aucun cas ! Ce sont des obligations purement déclaratives. Et, bien sûr, des règles minimalistes. Jugez plutôt. Pour obtenir son enregistrement dans un Etat, un fond devra seulement transmettre une série d'informations. Celles-ci sont certes bien définies mais elles sont aussi limitatives. Impossible d’en demander davantage que ce qui est « expressis verbis », c’est à dire littéralement prévu. Il s’agit d’informations sur ses dirigeants. Puis sur ses  méthodes : vente à découvert, action sur produits dérivés etc. Rien n'est interdit rien n'est réglementé. Il suffit de déclarer.  Les fonds propres dont dispose le fond doivent aussi être annoncés. C'est-à-dire déclarés et rien de plus. Les ratios de recours à l'effet de levier de même. C’est à dire les limites que le « hedge-fund » concerné se fixe en termes d'endettement pour investir, par rapport au reste de ses actifs. Rien de tout cela n’induit la moindre contrainte ni norme. La directive exclut formellement la fixation de tout ratio maximum d'effet de levier. Autrement dit la part de fonds propres par rapport à un emprunt dans une opération en particulier. La directive recommande seulement aux Etats de veiller à ce que des ratios "raisonnables" soient appliqués. On serre les poings de rage.  

Certes  il y a un ratio de fonds propres exigé. Il est ridiculement bas. Il faut disposer de 125 000 euros minimums de fonds propres pour les « hedge-funds » de plus de 100 millions d'euros d'actifs ! Ce qui représente un ratio de fonds propres d'à peine 0,125 % ! Souvenons nous qu’on demande 8% aux banques et que tout le monde trouve déjà cela ridiculement bas. Comme si ce laxisme ne suffisait pas, les pratiques dangereuses comme la vente à découvert ne pourront pas plus être interdites. Dans ces conditions, les possibilités de contrainte ou de retrait de l'enregistrement sont marginales. Elles restent cantonnées à de mystérieuses "circonstances exceptionnelles", "pour garantir la stabilité et l'intégrité du système financier". Reste l’essentiel : du moment où le fond aura fourni ces informations et rempli le formulaire déclaratif, sans engagement d’aucune sorte, tout est fini. L'Etat membre auprès de qui la démarche a été faite ne pourra plus formuler dorénavant d’appréciations ou conditionner l’enregistrement du hedge-fund. Il sera au contraire obligé de l'enregistrer. On voit combien cette directive va aggraver l'emprise des fonds spéculatifs. Elle vient de loin. Les socialistes, champions de « l’Europe qui protège » y ont une lourde responsabilité. Elle est passée de main en main depuis les leurs avant d’être adoptée avec leurs votes. Elle a été en effet initiée en 2008 par un rapport de Poul Nyrup Rasmussen, l’actuel président du PSE. Le bla bla bla annonçait qu’il s’agissait de « mettre les hedge-funds au service de l'investissement ». Evidemment ! Elle a été adoptée le 11 novembre dernier au Parlement européen par la droite (PPE), les centristes dont Marielle De Sarnez (ALDE) et le PSE dont les Français Harlem Désir, Peillon, Liem Hoang Noc, Castex, Bérés, Pargnaud, Trautmann, Weber. Seuls notre groupe GUE et les Verts ont voté contre ! Je suppose que le rassemblement de gens aussi intelligents que les trois partis qui dominent le parlement européen et s’en partagent les hautes fonctions est justifié par une autre analyse aussi construite que la mienne. Les téléspectateurs n’en sauront rien. Les trois  représentants français du PPE (Besson) de la ALDE (De Sarnez) et du PSE (Michel Sapin) n’en ont soufflé mot alors même que participait au débat une personne qui a personnellement voté le texte et donné, par écrit, son explication de vote !

Le lendemain de cette émission, mardi 7 décembre 2010 passait au vote en séance, à l’assemblée nationale la proposition de loi du Parti de gauche et du PCF, présentée par Martine Billard pour « garantir la souveraineté du peuple en matière budgétaire ». J’ai évoqué le sujet dans ma précédente note. Tout part d’une décision du Conseil européen le 28 octobre dernier. Le Conseil a adopté la mise en place de ce qu'il a appelé « le semestre européen de coordination des politiques économiques ». Pour la Commission européenne et le Conseil européen « une surveillance budgétaire et économique en amont, qui fait défaut pour le moment, permettrait de formuler de véritables orientations qui tiennent compte de la dimension européenne et qui se traduiraient par des décisions politiques nationales. » J’ai montré comment ce « semestre européen » a pour objet d’exercer une influence directe sur les choix budgétaires nationaux et ce avant même les décisions des parlements souverains.

Notre proposition de loi était dès lors très simple. Au point de paraitre relever de la tautologie politique. Nous proposons d'écrire, dans la Constitution, à l'article 88-2 « En matière budgétaire cependant, le Parlement reste souverain. Les institutions européennes ne pourront se prononcer qu'après la délibération des assemblées parlementaires ». Ce n’est pas la révolution socialiste, n’est-ce pas. Juste un rappel de la raison d’être du parlement. Qu’ont dit les opposants de droite et du PS à cette proposition ? Que le renforcement du contrôle du budget de chaque pays est une vraie avancée. Qu'il ne s'agit que de conseils, que de meilleure coordination. Qu'il n'y a pas de droit de veto de la Commission, pas de contraintes. Que l'inquiétude est légitime mais qu'il n'y a pas de risques. Bref circulez, il n'y a rien à voir. L’orateur socialiste lors du débat de présentation de la proposition de loi, Jacques Valax était spécialement mal à l’aise. C’était un homme venu du « non » au référendum de 2005. Il lisait laborieusement un papier à la tribune au nom du groupe socialiste et prétendait s’interdire « toute digression face aux provocations ». Son papier ne valait pas grand-chose sur la forme et en partie sur le fond, en dehors même de nos divergences. En effet d’une part  il répondait à un état antérieur de la rédaction de notre texte et le malheureux ne s’en était pas aperçu. Bonjour le sérieux. D’autre part il n’avait pas suivi le détail des décisions réellement prises par le Conseil européen depuis le dépôt de notre proposition de loi et il contestait des points pourtant tranchés par cette réunion. De nouveau : bonjour le sérieux. De tout son pesant récit restait surtout un satisfecit donné au gouvernement pour s’être engagé à faire une déclaration en avril devant l’assemblée pour expliquer ce qu’il aura transmis à la commission européenne à propos du budget du pays. Puis le socialiste a adressé un deuxième satisfecit au gouvernement parce que celui-ci a prévu une deuxième séance où l’assemblée donnera son avis… sur l’avis qu’aura donné la commission ! La bonne conscience socialiste s’achète à petit prix. Au demeurant, quiconque lit son discours s’aperçoit qu’il parle comme si le parlement aurait à discuter… du budget de l’Europe. Alors qu’il s’agit du contrôle de l’Europe sur le budget national. Encore une fois : bonjour le sérieux !  

Ceux qui suivent attentivement ce débat doivent se souvenir de la dispute qui avait éclaté et dont la presse avait fait grand cas. Les durs de durs libéraux voulaient qu’il y ait sanction automatique dès qu’un pays sortirait des clous fixés par les idéologues illuminés de la Banque Centrale Européenne et du gouvernement allemand. Les commentateurs avaient pointé du doigt l’accord Sarkozy–Merkel pour que ces sanctions ne soient pas automatiques ! Quels laxistes !  En fait le temps de vérifier les détails et d’avoir les textes en français,  l’actualité était ailleurs. Pourtant la réalité n’est pas joyeuse. Certes, les sanctions automatiques ont été écartées. Mais les sanctions existent et personne n’en a discuté le contenu spécialement dur comme le retrait du droit de vote du pays sanctionné, par exemple. Ni l’absurdité puisqu’un pays sanctionné pour déficit excessif se voit infligé une amende qui aggrave son déficit ! Ni l’arrogance : certains pays peuvent être sanctionnés même si  leur déficit n’excède pas les sacro-saints 3% !  Ils le seront seulement parce que la commission aura estimé que leur orientation budgétaire peut conduire dans l’avenir à un déficit excessif. C’est à peine croyable, n’est-ce pas ?

Comment seront décidées ces sanctions « pas automatiques » ? Lisez attentivement. Un : la commission décide la sanction. Deux : la sanction  s’applique… « sauf si ». Trois : « sauf si… » une majorité qualifiée ne s’y oppose pas. C’est clair ? C’est une manière hypocrite de mettre en place une automaticité de facto. Ce système de « majorité inversée » restera comme la trouvaille la plus grossière inventée par les eurocrates contre le droit des nations et des peuples.

A partir de là, quand un tel arsenal menace, nous ne pouvons avoir la naïveté de croire que les jugements de la Commission et du Conseil, une fois rendus publics, ne constitueront pas une pression imparable sur les États au moment où se discuteront les budgets. En effet, ce ne sont plus des orientations globales pour la zone euro ou plus largement pour l'Union européenne que formulera la Commission comme le prétendait l’orateur socialiste mais bien des injonctions pays par pays dont il sera question. Les critères d'analyse qui seront utilisés sont éminemment idéologiques. Ce sont ceux des agences de notation et des marchés financiers : coût du travail, baisse du nombre de fonctionnaires et de leurs salaires, réforme systémique des régimes de retraites, coût des actifs financiers ou encore taux d'imposition. Bref tout le catéchisme libéral dans sa splendeur.  

On nous dit : "le semestre européen constituera un premier pas vers un gouvernement économique de l'Union dans le but de ne pas créer de distorsion de concurrence". Ce qui est significatif, dans ce discours, c'est l'oubli de la justice sociale et de la prise en compte des enjeux écologiques. La preuve ? C’est que les premiers intéressés ont vendus la mèche. Ainsi quand le Premier Ministre Irlandais déclare : « je suis très heureux que le président français Sarkozy ait indiqué qu’il n’était pas question de faire du taux d’imposition des sociétés irlandaises un élément de ces discussions ou négociations ». Tout est dit.

Le Parti socialiste  tente de nous vendre la simple consultation des Parlements nationaux comme une « grande avancée ». Le comble aurait été qu'ils ne soient pas consultés ! La réalité, c'est qu'avec le dispositif proposé par le gouvernement, le Parlement ne fera que donner son avis sur un avis. Il ne sera donc en rien souverain dans les décisions qui seront prises. C'est le principe même du consentement à l'impôt qui est fragilisé. Le renforcement du pouvoir d'institutions non élues, sur notre budget, au détriment des Parlements nationaux et du Parlement européen nous ramène à la situation d’ancien régime. Martine Billard en a fait la démonstration à la tribune. «  En effet, dès le premier janvier 2011, l'agenda prévu est très clair. Le premier semestre de chaque année, la Commission et le Conseil européen jugeront les orientations budgétaires de chaque pays européen. La finalisation de l’élaboration des budgets nationaux interviendrait au cours du second semestre, et serait donc forcée de prendre en compte les injonctions émises par les institutions européennes. »

Ceux qui me lisent savent que cette décision intervient dans un contexte, de plus en plus pesant, de remise en cause de la souveraineté populaire. Je vous renvoie à la note intitulée « l’arnaque socialiste ». Le directeur du FMI, candidat socialiste pressenti à l’élection présidentielle va très loin en proposant « de créer une autorité budgétaire centralisée, dotée d'une indépendance comparable à celle de la BCE. [Elle] établirait le cadre budgétaire de chaque État et allouerait les ressources depuis un budget central pour atteindre la double cible de la stabilité et de la croissance ». Autant dissoudre tout de suite les Parlements nationaux ! Mais pour l’immédiat, la mise ne place de ce nouveau dispositif n’est pas des plus simples. Car les transferts de souveraineté ou la mise en place de critères de surveillance contraignant ne peuvent être adoptés sans  être autorisés par une procédure constitutionnelle. Pour cette transformation de la gouvernance économique, comme le Conseil européen a peur du verdict populaire, la modification nécessaire du Traité de Lisbonne a été qualifiée de « limitée » afin de ne pas avoir recours à la ratification par référendum. On devine la peur que le mot référendum soulève depuis 2005. La présentation de notre proposition de loi était donc une occasion politique majeure de faire entendre la voix de la souveraineté outragée. 

Voici le résultat du vote. Pour la proposition de loi présentée par Martine Billard au nom du groupe PG-PCF : 23 voix. Contre : 410. Quelle sont ces 23 voix ? Celle des députés communistes et du Parti de gauche. Plus une. Celle d’Henri Emmanuelli. Heureusement qu’il est là ! Mais en même temps sa solitude dans ce vote donne la mesure de l’ampleur du désastre idéologique de ce parti. Henri est seul. Même les autres membres de son courant ne votent pas avec lui sur un sujet aussi sensible et identitaire pour leur courant que la question européenne. Le MPF, parait-il, voulait voter pour. Mais il n’y avait personne en séance. Absent aussi: Dupont-Aignan. Ainsi, aucun de ceux qui, à droite, jouent du violon sur l’indépendance nationale n’a pu participer à sa défense concrète ! Quant aux votes de gauche c’est évidemment lamentable.

Seul Emmanuelli sauve l’honneur. Les députés de la bande à Benoit Hamon présents dans l’hémicycle se sont abstenus où ont voté contre. Deux PS seulement se sont ainsi abstenus : François Deluga et Olivier Dussopt. Au PRG ? Abstention d’Annick Girardin, Joël Giraud, Jeanny Marc et Dominique Orliac. Et chez les Verts ? Abstention des quatre députés: Yves Cochet, Noël Mamère, Anny Poursinoff et François de Rugy. Telle est la situation, tel est le fond de scène caché des débats qui devraient agiter la gauche et que le cirque des primaires occulte absolument avec sa cohorte de candidats tous du pareil au même sur ces questions décisives comme sur tant d’autres ! 

Le congrès du Parti de gauche européen s'est déroulé cette fin de semaine au CNIT à Paris, regroupant une trentaine de partis du vieux continent. Le bureau de notre « Secrétariat international » y a brulé son temps libre, une fois de plus. Il s’agit de Raquel Garrido, Christophe Ventura, Lars Steinau et Céline Méneses. Je les mentionne pour que personne n’oublie jamais que nous n’avançons que parce que nous sommes une équipe. Ajoutons les adjectifs pour définir le genre de délégation que nous constituons: informée, compétente et disciplinée. Je sais que ce sont des adjectifs qui font sourire ou bien provoquent d’interminables crises d’urticaire basiste, parfois. Mais la preuve que cette façon de faire fonctionne : c’est nous tels que nous sommes et au point où nous en sommes. L’action politique des bénévoles que sont les membres de notre parti doit être menée d’une façon professionnelle, c’est à dire avec un souci de compétence et de résultats tels que chacun en met dans l’exercice de son métier.  S’agissant de l’action internationale il est vrai que le niveau requis est très élevé. Il faut beaucoup lire, souvent être polyglotte, se tenir à jour des situations, des programmes et des résultats électoraux. Bref, on ne fait pas ça en touriste. Et comme la culture internationaliste est centrale chez nous, nous assurons un roulement de la présence des animateurs du parti dans les réunions et déplacements pour gagner en savoir faire et compréhension collectifs. Ainsi se crée cette façon de voir et de faire qui, toujours, nous aide à mieux comprendre notre temps et la direction du travail à accomplir. Un grand nombre des phraseurs sociaux démocrates qui se donnent des grands airs pour nous reprocher notre soi disant nationalisme ou notre peur de la mondialisation sont souvent en réalité extraordinairement ignorants sur ce qui se passe dans le monde ici ou là.  Quant aux gens de droite qui ne cessent de railler nos solutions en leur opposant ce qui se ferait ailleurs, la vérité est qu’ils ne savent souvent rien à ce sujet comme on le constate vite dans la polémique avec eux. 

Donc le plan de travail était très dense. C’était notre premier congrès en tant que membre à part entière du PGE. Et nous avons pu tout tenir sur trois jours. C'est-à-dire participer aux débats de la session plénière, à ceux de la rédaction de la résolution politique, aux conférences des présidents qui ont mis en place la nouvelle direction, sans oublier les rencontres bilatérales et les impromptus de couloirs toujours précieux. Le Front de gauche français était candidat à la présidence du parti. Nous avons donc porté la candidature de Pierre Laurent pendant ces trois jours. En effet, le dosage du partage des responsabilités n’a pas été de tout repos. Mais précisons qu’il ne s’agissait ni de notre candidat, ni de notre Front. Cela ne posait pas de problème. Au contraire. Le PGE étant un rassemblement qui mêle toutes sortes d’organisations, on y trouve autant de partis communistes- mais tous n’en sont pas membres-  que d’autres types de parti. Il s’agissait de succéder à Lothar Byski actuel président du groupe GUE au parlement européen, issu de Die Linke. Du coup nous étions les mieux placés. D’abord parce que la nature composite du Front de Gauche, alliant un parti communiste et deux autres formations écolo-républicain-socialiste (Le Parti de gauche) et trotskiste (la gauche unitaire), est à l’image du PGE lui-même. Ensuite parce que le sortant, Lothar  Bisky a par ailleurs succédé à un français à la tête du groupe, Francis Wurtz, qui est à lui tout seul une sorte d’institution de notre mouvance en Europe. Dans les organisations internationales il y a aussi des renvois d’ascenseur qui entretiennent la confiance. En choisissant Pierre Laurent nous donnons aussi un signe conforme à ce que OsKar Lafontaine et nous, le Parti de gauche, répétons à l’envi en Europe : l’alliance avec les communistes est l’axe des coalitions gagnantes. La présidence de Pierre Laurent est un démenti opposé à ceux qui ostracisent les communistes d’un côté, et, de l’autre une pierre dans le jardin des partis communistes qui choisissent le splendide isolement, notamment en refusant leur participation au PGE. Voila pour le plan international. Au plan national, c’est un bon signe de nous voir unis pour porter ensemble une candidature à une présidence. Non ? Pour cela tous les premiers responsables de notre parti étaient sur place. Martine Billard et moi, évidemment, qui avons pris la parole, François Delapierre et Eric Coquerel, mais aussi quatre autres secrétaires nationaux : Corinne Morel Darleux, Helen Duclos, Laurence Sauvage et Jean-Charles Lallemand.

Pour nous, l’une des faiblesses du PGE est culturelle. Les interventions manifestent une faible imprégnation des thèses de base de l’écologie politique. C’est un signe que nous enregistrons comme une invitation à l’action. Nouveau parti membre, c’est à nous de porter cet angle de regard. Ce sera notre utilité au service du développement de l’autre gauche continentale. D’autant que nous prévoyons de longue main combien l’avenir sera dominé par la conjonction de nos forces avec celles de l’écologie politique. La ligne d’horizon de la gauche est dans cette direction plutôt que dans le rabâchage sempiternel des formules générales de l’anticapitalisme. Le projet de l’autre gauche n’est pas révolutionnaire du seul fait de son hostilité à un mode de production et d’échange ! Elle l’est bien plus largement du fait de la critique du contenu de la production et de ses process comme de la façon de vivre qu’implique la société productiviste. La révolution citoyenne ce n’est pas la révolution prolétarienne plus les élections libres. C’est une révolution qui vise le changement de toutes les dimensions de la vie en société en tant qu’écosystème global. Est-ce possible ? C’est le moment de parler d’un exemple méconnu en Europe. Evidemment méconnu. Rendu invisible ! Normal il pourrait être très contagieux. La révolution citoyenne est commencée en Europe. En Islande. Un scénario de type Amérique du sud. 

En Mars 2010, les citoyens islandais avaient fait un pied de nez magistral aux pressions exercées par la Commission européenne et consorts.  Ils ont rejeté par 95% des suffrages  la loi ICECAVE. Cette loi prétendait obliger le peuple islandais à rembourser les pertes des clients britanniques et néerlandais appâtés par les rémunérations mirobolantes que la banque en ligne Icecave proposait. Le peuple islandais ne paierait donc pas pour les banques en faillite. Et les autres banques avaient, elles, été nationalisées. Les résultats sont là: après avoir décliné du quatrième trimestre 2008 au deuxième trimestre 2010, jusqu'à ce que soit prise la bonne décision populaire contre les rentiers, le PIB islandais est reparti à la hausse. 

Le peuple islandais était une nouvelle fois appelé à voter ce samedi 27 novembre dernier. Il s’agissait d’élire une Assemblée Constituante. Mais oui ! Tout juste comme dans le programme du Parti de gauche en France ! L’évènement était historique sur place. Il faut dire que l’Islande n’avait jamais élaboré de Constitution. Après avoir obtenu son indépendance du Royaume du Danemark en 1944, l’île avait en effet adopté la Constitution danoise sans modification. Les islandais avaient juste substitué le mot « président » au mot « roi » comme doivent le faire tous les peuples réellement majeurs. Elle n'avait par la suite été amendée que de façon mineure et à peine à six reprises. L'Assemblée constituante a donc été élue samedi dernier. Elle est composée de 10 femmes et de 15 hommes élus au suffrage universel direct. De "simples citoyens" se plait-on à répéter. Les seules conditions pour être candidat étant d'avoir plus de 18 ans et de présenter au moins trente soutiens à sa candidature. Une autre façon de dire: "qu'ils s'en aillent tous". C’est le scénario proposé par mon livre sur ce point quand il suggère que les constituants ne puissent venir de la précédente assemblée nationale, ni être éligible ensuite dans la suivante.  L'Assemblée islandaise élue se réunira à la mi-février. Parmi les sujets à traiter en priorité, on trouve tout ce qui compte de fondamental pour refonder le pacte civique d’une nation. A commencer par le renforcement des moyens de la participation des citoyens au processus démocratique, notamment par l’organisation de référendums. Ensuite la question du transfert de certains pouvoirs souverains à des organisations internationales. Est concerné par ce point en premier chef le processus d'adhésion à l'Union Européenne. Puis vient la question de la propriété et l’utilisation de ressources naturelles. Enfin, et ce n’est pas le moindre à nos yeux : la séparation de l’Eglise et de l’Etat.

Donc c’est possible. On peut tenir tête aux banques et aux « marchés » et refonder son pays, comme nous le proposons et comme sont en train de le faire les Islandais.


376 commentaires à “Calvi ne fait pas boire les ânes qui n’ont pas soif”
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  1. yan dit :

    @ Louis 150: Mais Louis, c'est normal qu'on soit pas tous d'accord, beaucoup d'entre nous viennent d'horizons différents, y'a des "tous-nouveaux-exaltés", y'a des vieux briscards désabusés, des cocos, des NPA, des gars de l'appareil, des curieux, des pas-encartés,et en effet, des gens qui sont pas toujours "bien dans l'ensemble" Est-ce si étonnant?. L'époque est-elle à la ritournelle?. Z'êtes si sûr que les 95 autres % "vont trés bien"? C'est des robots?

  2. peupledegauche dit :

    Vous désirez une leçon de démocratie made in Ségolène

    Voici un extrait d'une séance du Conseil régional de Poitou-Charente.

    Sachez que le premier conseiller, à côté d'elle, n'est pas un membre de l'opposition mais un membre du PS, c'est édifiant concernant la démocratie participative.................

    http://www.dailymotion.com/video/x4kdbf_royal-fountaine_news

    Faisons le nécessaire, dans le programme du Front de Gauche, pour que les dérives autoritaires ne soient plus possibles, que la démocratie et la voix du peuple soient respectées par les exécutifs à tous les niveaux.

  3. Victor dit :

    Ce blog est très instructif, mais peut-être un peu trop pour une catégorie de gens qui voient les chiffres sur des tableaux nécessitant une analyse minimale et des termes « épouvantables ». Soit, c’est très instructif et il faut maintenir un débat de cet acabit.
    Néanmoins, un tableau sur l’évolution du prix du pain depuis ces vingt dernières années aurait, j’en suis convaincu, un effet simple et éloquent sur ce que l’économie capitaliste nous apporte. Les salaires pourraient être placé en vis-à-vis pour un véritable débat, car la fatalité, l’oubli et la résignation sont autant de dangers pour aller vers la souveraineté du peuple. Il ne faut pas se leurrer, nous sommes, nous les travailleurs et chômeurs, des esclaves. Evitons de nous diviser et pensons à ceux qui sont plus mal loti que nous sans perdre de vue que cette sacro sainte « solidarité » est de bon ton en cette période hivernale, elle nous permet d’oublier qui est à la base de ce phénomène de pauvreté qui augmente doucement, jours après jours, inexorablement. Et oui, certains d’entre nous remercieraient presque le gouvernement de cette situation qui leur permet de ne pas crever !
    La compréhension des idées que nous voulons défendre est donc bien un cheval de bataille au même titre que des sujets autres que la finance (respect, politesse, éducation, devoirs et obligations de chacuns,…)

  4. langly dit :

    @Simon Bolivar c'est complètement faux. Vous faîtes fausse route. Décidément, l'informatique bien qu'utilisé partout ne sera jamais compris par le monde de la politique et c'est bien dommage. Qu'est ce qu'Internet? c'est un réseau public (je ne parles pas de service public mais un réseau public) mais aussi un espace de communication et de partage libre. Certes vous payez en très grande règle général les services d'un FAI (société privée) pour accéder au net. Là où vous faites fausse route c'est qu'il n'y a pas que des sociétés privées permettant de se connecter au net, il y a aussi des associations par exemple (FDN certainement le plus connu en France pour ne pas la citer). Si on prend le cas de FDN vous ne payez que l'accès (pas d'actionnaire, pas d'employé,...). FDN a une charte concernant la neutralité du Web. Bref, il est possible de se connecter à Internet autrement que par des sociétés privées. Deuxièmement, vous me faîtes rire avec google. Allez plutôt lire ce qu'écrit FDN sur son blog et ce qu'ils sont en train de faire pour Wikileaks (http://blog.fdn.fr/).

    Mais personnellement, cela ne vous dérange pas de passer par des sociétés privées? J'entends le PG par exemple dire qu'Hadopi est une forme de privatisation de de la justice. Très bien. Mais cela ne dérange personne qu'Internet se privatise. Internet est certainement bien plus qu'une simple une infrastructure. Tout le problème est là. Seul aujourd'hui le parti politique Pirate (qui est un vrai parti politique ayant deux eurodéputés au parlement européen) prend le problème informatique et Internet sur une autre dimension (politique et philosophique) que celle d'une infrastructure. Il est bien dommage qu'aucun autre parti ne s'attaque à toutes les questions qui entourent l'informatique (qui est la science du traitement de l'information) et Internet. J'aimerais que le PG et Monsieur Jean-Luc Mélenchon prennent ces questions comme ils l'ont fait pour les retraites, pour l'économie, pour les...

  5. bernard dit :

    Jean luc,la réponse de M Sapin est celle d'un sophiste,il biaise,il contourne,il est ridicule en prenant les téléspectateurs à témoin et semble leur suggérer que la question de Yves Calvi est ridicule,et que donc forcément le FG est anecdotique faisant fi ainsi de l'autre gauche,mais lui comment peut-il se revendiquer de gauche?et ce sourire narquois d'Eric Besson,l'autre gauche en tête c'est d'un ridicule! Tout le reste n'est que littérature,le PS est dans le marais,comment ose t-il encore jouer les sycophantes quand il n'est que godillot.
    Les masques tombent,merci Jean Luc

  6. thierry dit :

    Olivier Bonnet sur son site " plume de presse", relate une " anecdocte" croustillante. Ou comment un syndicaliste est arreté arbitrairement par les pandores, sur ordre du préfet, pour ne pas nuire à sa "majesté", Nicolas 1er.....Mr Mélenchon, un billet d'humeur, vite....

  7. redline69 dit :

    salut
    La perspective du front de gauche est une rencontre.
    D'un coté les gens de gauche (ceux que certains appellent l'autre gauche) qui se rassemblent et foncent sur l'avant de la scène pour essayer de libérer la gauche de la paralysie et de l'autre une grande partie des désabusés du PS (militants et sympathisants qui voient tristement leurs élites penser qu'a eux comme ce monsieur Sapin dans son "insuffisance").
    Les chiffres présentés devant les médias, tout comme la candidature "fabriquée" de DSK ne tiennent pas la route et finiront par dégouter les gens qui avaient un maigre espoir en ces gens qui les trompent ne l'oublions pas en ayant fournis un aréopage de mange miettes (Kouchner, Rocard, Allègre, Besson) qui trouvent des qualités à Sarkozy !
    Gens de gauche, soyez vous même soutenez ceux qui étaient dans les actions, dans les manifs, auprès des contis, etc.
    Moi franchement de savoir dans les médias que Hollande suit un régime je m'en fiche un peu ! surtout quant je connais la qualités de vie des précaires, des SDF, etc.
    La Révolution Citoyenne commencera réellement avec les cantonales ! Soit on veut une gauche net, ferme, soit l'on veut une gauche molle qui portera les valises de l'ump et du prince du FMI.
    au PS, n'ayez pas peur d'assumer votre Liberté de vision ! rejoignez la Gauche Uni et le Front de gauche, vous verrez comme on finira par avoir du poids.
    cordialement.

  8. VERGNES dit :

    @ Thierry 156

    Vous avez raison, la multiplication de tous ces abus d'autorité sont inquiétants. Dans le cas présent, la personne retenue l'a été pour le prétexte d'avoir participer à un collage NPA, la veille de la venue de Sarko. Venue que ce militant voulait saluer comme il se doit. On sait recevoir, c'est la moindre des courtoisies.
    Vite Jean-Luc Mélenchon un billet d'humeur

  9. Toma dit :

    Pour rebondir sur l'initiative de Cantona.
    Plutôt que de retirer son argent, changer de banque est une solution plus utile.
    Il existe un établissement financier réellement éthique : la NEF, qui se sert de l’argent déposé par les épargnants pour financer des projets à caractère social, environnemental et culturel (tous les projets financés sont visibles sur leur site web). Et aucune opération sur les marchés financiers!
    Voir le site http://www.lanef.com/, j’ai changé il y a un an et je m’en porte pas plus mal.

  10. françois dit :

    Une question d'un membre du PG de 67 ans qui a payé sa cotisation.
    Pourquoi le PG ne dit pas clairement : "en aucun cas le PG ne demandera de voter pour le PS"
    Les membres du PS qui sont vraiment socialistes comprennent bien que leur parti n'est pas fondamentalement différent de la droite.
    Je crois que cette clarification sera comme un appel d'air.
    Nous ne devons pas oublier que le capital nous conduit collectivement à la ruine à toute vitesse.
    Le matraquage médiatique ne va pas peser lourd face à la réalité de la vie.
    Il fut foncer droit devant en coupant toutes les positions de repli.

  11. andrea91 dit :

    Ce billet concerne l'émission "mots croisés".

    Même si les commentaires actuels ont dévié naturellement vers d'autres sujets, j'aimerais avoir un éclairage sur la réponse que vous avez apportée sur l'âge de la retraite et le nombre d'années de cotisations. Questions posées aussi par clarke (94) et david (71). Je n'ai pas trouvé la réponse dans les nombreux commentaires.
    Difficile de tenter de convaincre ou faire partager des idées si des doutes existent sur un sujet qui s'est montré si préoccupant pour des millions de gens il y a encore quelques semaines seulement.
    Merci pour tout le reste, votre culture et connaissance des dossiers "obligent" le respect des autres, journalistes et intervenants.....
    Bon courage

  12. yanhel dit :

    @ Note 160 françois

    J'approuve votre idée de se clarifier par rapport au PS. Et je ne peux qu'applaudir à cette idée de brûler nos vaisseaux et d'avancer sans position de repli, de foncer vers notre accomplissement.
    Et puis j'ai passé une soirée émouvante... oui je dis émouvante parce que JL Mel porte si haut, si fort notre parole.
    Quand à ce billet, il est l'indispensable viatique pour prolonger les réflexions suite à l'émission.
    Je crois que ça y est il se passe qq chose.

  13. Abel dit :

    BHL, hier soir, dans l'émission de Giesbert a précisé à deux reprises qu'il votait socialiste et que son candidat préféré pour la présidentielle était DSK !
    Voilà, tout est dit.

  14. @ 111 Simon Bolivar

    Le Web [...]c'est une infrastructure technique complexe et coûteuse
    Vous confondez internet et web, et vous oubliez l'historique.
    Internet est né au début des années 70, grâce à l'apport de plusieurs pays, dont la France (projet Cyclades), à chaque fois grâce à des financements publics. Aucun matériel particulier, internet utilisant le réseau téléphonique existant (et c'est encore très largement le cas).
    Le web, qui n'est qu'une norme d'écriture, est né au milieu des années 90, d'origine franco-américaine (au CERN), toujours sur financements publics.
    Et ça, il faut bien que quelqu'un le paye.
    Et si possible quelqu'un de riche, comme un grand groupe industriel ou financier.

    Rappel : le réseau téléphonique français, de même que le réseau Minitel ont été entièrement financés sur fonds publics ; et c'est autrement plus coûteux que ce qui est spécifique à internet.
    Quand vous tapez "google.com", vous êtes bien content que ça réponde, et vous cherchez pas trop à savoir d'où vient le pognon qui permet que ce petit miracle se produise...
    Voir le documentaire "Google, la machine à penser" qui montre bien le comportement totalitaire de cette entreprise. Je n'ai pas trouvé de moteur de recherche libre qui donnent de bons résultats pour le moment, mais j'ai banni Google depuis plusieurs années et utilise le moteur d'origine française Exalead.
    Alors concentrons nous sur des choses plus essentielles
    Outre l'aspect liberté d'expression, internet pose maintenant un problème écologique ; par exemple, un avatar sur "Second life" consomme autant de ressources naturelles qu'un être humain (étude de la société Sun)

  15. ledif trocas dit :

    Si l'élection présidentielle avait lieu demain, sûr que je "Mélenchonerais"!

  16. jorie dit :

    Vous savez que le gouvernement a l'intention de mettre la main sur le pactole du livret A des français pour le mettre sur la Caisse des dépots et consignation (publique)...Problème : la CDC, la B.populaire et la caisse d'épargne, et la Caisse nationale de prévoyance vont bientôt s'allier avec le Fonds privé Medric de retraite par capitalisation (dirigé par le frère de Sarkozy) pour former un giga groupe privé de retraite par capitalisation. Si quelqu'un a des infos plus précises là dessus, merci de me répondre. Je trouve cette spoliation publique au profit du privé littéralement scandaleuse. Qu'attend on pour en informer le grand public et faire un tract virulent là dessus ?

  17. Descartes dit :

    @ françois (#160)

    Pourquoi le PG ne dit pas clairement : "en aucun cas le PG ne demandera de voter pour le PS" [?]

    Probablement parce que la direction du PG envisage dans certaines circonstances d'appeler a voter pour le PS...
    Et elle a bien raison. Le PG est un parti politique, pas une association pour se venger du PS. Et être un parti politique implique d'avoir un projet politique, et de faire à chaque pas les alliances et compromis qui permettent le mieux de faire avancer ces projets.

    L'autre choix, ce serait de s'enfermer dans sa tour d'ivoire en déclarant que "en aucun cas on ne votera pour tel ou tel" (ce qui entrainerait bien évidement que tel ou tel ne voterait jamais pour toi) et d'attendre pour mettre en œuvre tes propositions le jour hypothétique ou les français seraient prêts à te donner une majorité. C'est ce que LO ou la LCR font depuis trente ans avec les résultats que l'on sait.

    Que cela nous plaise ou non, le PS existe. Et il a bon an mal an 20% de l'électorat. 20% de gens qui souhaitent "le changement dans la continuité" et qui ne sont pas prêts à soutenir la mise en œuvre immédiate d'un programme radical. Sans un compromis avec ces gens-là, il n'y aura pas dans un avenir prévisible de chances pour la "gauche radicale" de faire passer ne serait-ce que quelques unes de ses mesures. Et un peu vaut mieux que rien.

    Au lieu de tenir le discours du "tout ou rien", la gauche radicale ferait bien d'éduquer ses électeurs et militants à l'idée du compromis clairement énoncé et assumé. En 1981 le PCF a perdu des plumes parce qu'il a voulu déguiser un compromis en victoire, sans jamais expliquer à ses militants ce qu'il avait sacrifié et ce qu'il avait obtenu dans l'affaire. Il a répété l'erreur en 1997, lorsqu'il n'a pas énoncé clairement ses conditions pour rentrer au gouvernement et les concessions qui étaient la contrepartie.

  18. françois dit :

    Merci Descartes de la part de François.

    Ta réponse est claire et argumenté.
    Ce blog peut permettre de mieux comprendre ce que nous faisons.

    La question était : ne pas voter pour le PS.

    Merci encore.

  19. AAA dit :

    @ 166 Jorie
    Personnellement j'attends le 1er janvier pour vider mes livrets (je ne vais quand même pas leur laisser 2 quinzaines d'intérêts).
    Je vide, je mets à la NEF, je garde mon compte courant juste avec le minimum pour les virements -

    Je préfère perdre 1,75 % sur les livrets que de nourrir ces rapaces -

    (pour plus d'information sur la nouvelle gestion du livret A, il y a un article très intéressant sur médiapart "Livret A : le décret scélérat de Christine Lagarde)

  20. tchoo dit :

    J'ai posé la question du vote de Marielle de Sarnez sur le site du Modem
    Bien que mon commentaire ait été accepté, il a disparu et bien sur sans réponse
    Édifiant, non !

  21. Louis st O dit :

    161 @andrea91

    Pour les retraites, tel qu’on peut le voir dans le « Programme Partagé » du FdG il est dit :
    (ce n’est qu’une ébauche)
    A la fiche 72
    « Arrêter l’augmentation de la durée de cotisation et revenir vers une durée permettant un départ effectif à 60 ans sans pénalisation. »
    (Donc il n’y a pas de durée fixe. Seulement arrêt à 60 ans ce qui parait suffisant)
    « Revenir au calcul des pensions sur les 10 meilleures années … »
    « Permettre à ceux qui ont des carrières longues de partir à taux plein, même avant 60 ans, dès leur carrière complète » (le seul point que je trouve mal défini – dès leur carrière complète ?)

    Tu dois savoir que 37 ans et demi c’était seulement pour les fonctionnaire… et je crois qu’ils partaient aussi à 60 ans.
    Je suppose que le texte va sûrement être encore amendé… à suivre.

  22. Nicolas dit :

    J'ai acheté votre livre, Monsieur Mélenchon, et je le déguste avec plaisir. Une petite info en passant: savez vous que le calcul des indemnités journalières remboursées par la SS (sécurité sociale bien sur) a été modifié ? Depuis le 1er décembre : décrets 2010-1305 et 2010-1306 du 29 octobre 2010. Le salaire journalier est dorénavant calculé sur 365 jours au lieu de 360 et les taux ont été modifiés de telle sorte que le montant de cette indemnité a baissé, oh, pas beaucoup, cela se verrait trop mais tout de même...
    Je suis artisan (un petit artisan je travaille seul) et j'ai eu la surprise de recevoir la nouvelle taxe professionnelle, vous savez celle qui a été supprimée ! Et bien elle est revenue avec un nouveau nom, accrochez vous bien :

    Avis d'imposition cotisation foncière des entreprises, taxe pour frais de chambres de commerce et d'industrie, taxe pour frais de chambres de métiers et de l'artisanat et imposition forfaitaire sur les entreprises de réseaux.

    Ouf ! Et il y en a beaucoup qui ont vu cette taxe augmenter par rapport à la précédente ! Notamment les petites entreprises. Ce n'est pas le fait de payer cette taxe qui me gêne, c'est à mon avis normal, mais c'est la manière de nous prendre toujours et encore pour des cons et nous faire passer pour des privilégiés !

    Artisanat la plus grande entreprise de France ! Mon oeil, la plupart des artisans (dont moi par exemple) sont tout juste dans la moyenne des salaires (environ 1500 Euros par mois - facilement 50 heures par semaine - et sans congés payés), avec une future retraite quasi inexistante et bien sur sans indemnité en cas de chomage... Elle est pas belle la vie ?

    Cordialement, Nicolas.

  23. ddmm dit :

    D’après une étude de « l’observatoire de l’Europe.com » portant sur le sens des votes des groupes politiques au Parlement européen, le PSE dont le pari socialiste Français, aurait voté en 2008, 97% des textes en accord avec Les partis de droite Européen dont l’UMP.
    Pourrait on établir noir sur blanc, une liste des principales lois votées par le PS, dont les caractéristiques sont les plus néfastes, en remontant même si possible jusqu’à Jospin, du temps de la cohabitation, qui allait déjà main dans la main avec Chirac pour voter ses lois ?

  24. Marcailloux dit :

    167Descartes dit:
    ...........il n'y aura pas dans un avenir prévisible de chances pour la "gauche radicale" de faire passer ne serait-ce que quelques unes de ses mesures. Et un peu vaut mieux que rien...............
    Je trouve le terme de "gauche radicale", très bien convenir à la démarche de Jean-Luc Mélenchon. Selon le Larousse, radical signifie: qui appartient à la nature profonde de qqn, de qqch; qui vise à atteindre qqch. dans ses causes profondes. Or que pouvons nous regretter au " P$K "(le parti de la rue de Solférino et son fantôme, ou fantasme de Washington),?. C'est de renoncer par avance à ce que représente le socialisme (relire les fondamentaux). Les réformes profondes que chacun considère comme indispensables ne sont envisagées par aucun des 2 partis de gouvernement l'un par rouerie, l'autre par poltronerie.
    L'extrème gauche reste dans ses rèves, la gauche affichée reste dans ses pantoufles.
    La sauce est en train de monter, que chacun s'emploie à l'agiter.
    Cordialement.

  25. Nicolas B. dit :

    @167 descartes
    J'apprécie cette réponse sur la possibilité laissé ouverte de voter PS, si par malheur le FdG aurait à choisir. Mais je pense que les conditions de ce report seront à clarifier, si c'est pour poursuivre la politique UMP/PS ou DSKfmi, je voterais carton rouge, même si il sera compté nul. Les prochaines élections cantonales, permettrons de voir si le rapport de force évolue en notre faveur, et si la considération du PS envers le PG, sera plus respectueuse.

  26. vieilledame dit :

    Quand on vous voit au prise avec des "Calvi" on a envie de vous crier : attention ! On sent que dans le monde médiatique "officiel" on a décidé de vous faire passer pour un comique (avec référence à Marchais). La réflexion de Calvi ne tombe pas là par hasard.
    PS : j'écoute toujours ces dits-média pour savoir ce qu'on veut nous mettre dans la tête.

  27. malain dit :

    Toujours vrai Jean-Luc Mélenchon face aux autres participants et à Calvi. Merci Jean-Luc pour ce combat.
    Creusons la Nef, ce serait une solution face à la mafia des banques. Que la souveraineté du peuple domine.

  28. VERGNES dit :

    Rectificatif pour débattre sur des bases claires et vérifiées.
    Il est affirmé dans un post que la LCR s'est toujours refusé à voter pour untel (candidat de gauche).
    A chaque élection, au deuxième tour, la LCR puis le NPA a toujours appelé à battre la droite... et l'extrême droite en 2002.
    LO a même appelé à voter Royal en 2007.

  29. Louis st O dit :

    @Descartes
    En principe je ne te lis pas, ni les réponses qui te sont faites.
    par erreur j’ai lu la réponse de @François,

    et je t’ai lu.

    Pour une fois je suis entièrement d’accord avec toi.

    S’il n’y a pas de transfert de voix, il n’y a pas d’élection gagné alors ne confondez plus le parti socialiste et les sympathisants socialistes et Jean-Luc Mélenchon aura besoin (si tout ce passe bien) d’autres voix que ceux du FdG. Donc vis-à-vis des sympathisants,
    1- il ne peut pas dire, Je voterais socialiste au deuxième tour, ça le mettrait dans une logique de perdant.
    2- Il ne diras pas non plus, je ne voterais pas socialistes aux deuxième tour (Présidentiel ou législatives…), d’ailleurs vous remarquerez qu’il ne le dit pas, il aura besoins des voix des socialistes.
    D’où son intelligence de mettre Michel Sapin dans l’embarras !

    Descartes l’a très bien expliqué.

    Louis

  30. Pierre34 dit :

    @Nicolas

    Votre intervention met en perspective le billet précédent de Jean-Luc Mélenchon. Le précariat touche de nombreuses couches de la population et en particulier les artisans, patrons de TPE, qui sont nombreux à tenter de survivre, seuls ou avec 1 ou 2 salariés. Pour beaucoup pas de 35 heures, le smic ou guère plus, une retraite faible, aucun droit au chômage si l'activité s'arrête, un casse-tête permanent de trésorerie.

    Par leur situation sociale, ils entrent dans la catégorie des gens précaires, même si cela peut en étonner certains.

    Le programme partagé du Front de Gauche devra tenir compte aussi, de leur situation particulière, dans les mesures sociales et fiscales à appliquer aux entreprises.

    Mon but, en disant cela, n'est pas de nier la réelle misère du précariat en général, les cdd, les stages, les intérims, le chômage, mais de tenter de montrer à tous et à eux-même qu'ils ont un intérêt objectif à changer le système en place.

  31. Claude dit :

    Bonjour à tous,

    Plus de 150 posts sur ce sujet. Je n'ai pas tout lu, bien évidemment. Donc je demande pardon par avance, si j'évoque des aspects déjà traités.
    Je souhaite exprimer un point de vue plus général à propos du PG et de JL Mélenchon.
    Je suis d'accord avec beaucoup de ses propositions, et la plupart de ses remarques sur le PS, ses "frilosités", ses difficultés à appréhender la situation réelle et les désirs et aspirations du peuple, ses solutions pas assez radicales etc...
    En 2002, je voyais en JP Chevènement, certes moins à gauche, l'homme capable de secouer le PS et de le sortir de sa torpeur (déjà !). J'ai donc voté pour lui. Et Lionel Jospin s'est trouvé disqualifié pour le second tour, et nous sommes repartis pour 5 ans de libéralisme fou.
    Malgré toute la sympathie que j'éprouve pour JL Mélenchon, pour l'homme comme pour ses idées, je voterai pour le candidat socialiste au premier tour en 2012.
    Si l'histoire se répète, ce ne sera pas de ma faute.
    Pour me faire changer d'avis, il faut que dans les 12 mois qui viennent JL Mélenchon, ou le candidat du PG (mais qui ?) soit crédité dans tous les sondages de + de 20 % des intentions de vote.
    A moins que

  32. Pierre34 dit :

    @VERGNES

    Tout à fait exact !

    Alors puis-je me permettre une petite question ?

    Pourquoi le NPA met-il en avant la position non affirmée du Front de Gauche concernant le 2ème tour des présidentielles de voter pour un candidat du PS, pour refuser d'adhérer à un grand rassemblement de Gauche (hors PS) au premier tour.
    Ce n'est pas incompatible, surtout si ce rassemblement se fait sur la base d'une plateforme franchement anticapitaliste définie en commun.
    Il ne faut pas se voiler la face, si nous ne nous unissons pas la bataille sera très difficile et le problème du vote au 2ème tour se posera avec acuité.

    Le mieux n'est-il pas que nous arrivions, ensemble, en tête de la gauche, non ?

  33. Marcailloux dit :

    Découvrant le débat sur internet et particulièrement sur le site de Jean-Luc Mélenchon, j'y vois là une formidable possibilité d'acquérir une masse d'informations, de développer une capacité de critique raisonnée, d'engranger une série d'arguments etc.....
    Néanmoins, j'observe quelque chose qui me dépasse, qui m'intrigue, qui me déçoit aussi un peu et que je souhaite ne pas devenir un refouloir, c'est ce que j'ai appelé dans une précédente intervention une guéguerre grégaire entre certains participants réguliers de ce blog.
    Celà me parait dérisoire et néfaste.
    Descartes y est assez souvent vilipendé, et pour quelle raison, sinon celle qui fait que certains ne supportent pas une argumentation étayée, documentée, savante en effet qqfois.
    Mais enfin que souhaitons nous? une connaissance éclairée qui nous fera peut être contester les positions de Jean-Luc Mélenchon si personnellement nous les estimons néfastes ou préférons nous développer un panurgisme et un obscurentisme qui alors nous expose à toutes les aventures.
    L'histoire ne manque pas d'exemples.
    Certes on peut se demander qu'elle est la position précise de Descartes, est il un sous marin et de qui?. En tout cas par son "professionalisme" il incite à réfléchir, à vérifier et approfondir sur d'autres sources (c'est vrai que cà bouffe du temps!). Il contribue avec d'autres à élever le niveau du débat et c'est comme celà que la Gauche Radicale pourra peut être peser de tout le poids potentiel que ses idées représentent dans l'opinion.
    C'est ce qui fait que de plus nombreux lecteurs garderons du plaisir à consulter ce site.
    De grace ne nous tirons pas des balles dans le pied, il y en a trop qui se régalent à ce spectacle.
    Si des collègues internautes partagent cet avis je les invite à le faire savoir clairement.
    Cordialement.

  34. Catherine dit :

    @d3gl1ng0

    40 % de ceux qui comptent aller voter aux primaires du PS, voteront pour DSK, loin devant tous les autres...

    C'est désespérant...
    Non seulement je suis entièrement d'accord mais pire, dans C dans l'air du 8 décembre, Roland Cayrol a annoncé qu'au final au second tour des présidentielles 2012 ce seront 90 % des électeurs du Front de Gauche qui voteront pour le PS et DSK ! Oui oui 90% !
    Alors, personnellement et désolé pour les éventuelles consignes de votes du FdG pour le second tour des élections présidentielles mais je ne donnerai jamais ma voix à cet individu...
    Et qu'on ne vienne pas me rétorquer les âneries du genre "vote utile", "battre la droite à tous prix" et autres:
    Pour ce qui me concerne, mieux vaut avoir des ennemis en face que des traitres dans le dos.

    Là encore je souscris entièrement ! Je l'avais d'ailleurs dit à des amis il y a 10 jours. Le vote utile mon œil, il est hors de question que je vote pour DSK au second tour même si c'est pour battre Sarkozy. Au moins avec Sarkozy les choses sont claires et nettes. Pour reprendre ta formule (permets moi de te tutoyer camarade) "mieux vaut avoir des ennemis en face que des traitres dans le dos" (c'est marrant c'est exactement ce que j'ai dit à un député socialiste de l'Isère au moment de la campagne des législatives 2002 suite à la politique de privatisation menée par Jospin !).
    Et comme les votes blancs ne sont pas comptabilisés, je n'irai tout simplement pas voter pour la première fois de ma vie. Et j'assume !

  35. Papa dit :

    La vrai question qui se pose actuellement(voir les derniers sondages)c'est que la majorité des Français considèrent que la"gauche"ne ferait pas mieux que la droite.
    Et c'est la que repose la responsabilité de la vraie gauche !
    Serons-nous capable de proposer une véritable alternative;une véritable perspective,un véritable programme de gouvernement construit avec les citoyens eux-mêmes?
    Si nous ne sommes pas capable de le faire;alors nous risquons de revoir à la présidentielle le même scénario qu'en 2002!
    Et faites lui confiance à la Marine Le Pen,ses arguments portent sur les simples d'esprits!
    L'espoir repose donc sur notre "Front de gauche".
    Et la question qui nous est donc posée,c'est comment le faire grandir!
    Le processus engagé n'est pas encore à la hauteur des espérances il y a donc du travail!Mobilisons-nous!

  36. Pierre34 dit :

    @Claude

    Votre approche sous-entend que si la gauche n'est pas au 2ème tour, ce serait de la faute de ceux, FdG et NPA qui s'exprimeront pour le changement radical d'un système capitaliste inique qui nous plonge progressivement dans une sorte de moyen age moderne.

    Ce capitalisme financier est en guerre contre toute régulation, il a les moyens de sa lutte, il dispose de nombreux médias pour diffuser son venin démagogique dans la population.

    Les gouvernements sociaux démocrates d'Europe ont appliqué avec zèle les solutions imposées par le FMI, l'UE, les banques, au lieu d'être un rempart de la défense de leurs peuples. C'est ce que nous voulons éviter à la France.

    Les solutions ne peuvent plus être des demi-mesures si nous désirons restaurer la recherche de l'intérêt général. C'est pour cela que nombreux sont ceux qui prennent conscience que d'autres solutions sont possibles et nécessaires.

    Nous sommes nombreux à penser que le vote le plus utile, si nous voulons vraiment changer les choses, est celui pour une gauche sans complexe dans sa lutte anticapitaliste.

    Nous sentons que nous pouvons faire confiance à la détermination de Jean-Luc Mélenchon et au Front de Gauche pour agir vraiment dans le sens des intérêts du plus grand nombre, est-ce vraiment le cas des dirigeants socialiste ?

  37. Gerard Blanchet dit :

    Un mouvement social comme il ne s'en est pas produit depuis 1968, avec un niveau politique inégalé, mettant en cause le capitalisme lui-même et commençant à mettre en branle l'acteur essentiel, comme le dit Jean-Luc Mélenchon le peuple lui-même. Et nous ne serions pas capables nous les militants politiques de la gauche authentique de construire l'alternative à la hauteur de l'attente du peuple? Il faut bien mesurer nos responsabilités historiques. Un 1936 inversé en quelque sorte : le mouvement social avant les urnes, et si les urnes n'offrent pas la sortie à gauche vraiment attendue, les ligues fascistes.
    Il faut que 2011 soit consacrée à la construction du programme de front populaire 2012 en rupture avec le capitalisme et l'outil c'est à dire le Parti qui va avec : le parti du front populaire 2012. Et on attendra bien décembre 2011 (sacrée revanche sur St ouen 2006 !) pour désigner le candidat à la présidentielle et les candidats aux législatives. C'est ainsi qu'on donnera à Catherine, à Claude, et à tous ceux qui ne vont plus voter, un formidable espoir de changer enfin leurs vies. Voilà le défi (le challenge dirait les anglo-saxons) qui est devant nous camarades. Sommes-nous prêts individuellement, à faire jouer notre intelligence et notre détermination collective pour le relever?

  38. JCM dit :

    Effectivement, quelque chose est entrain de se passer.Ne gâchons rien !Ne nous tirons pas déjà une balle dans le pied et pour tous ceux qui ont soif, voilà de quoi les abeuver:
    Peut-être, un certain nombre d’entre vous ont regardé le documentaire diffusé sur ARTE « Euro, quant les marchés attaquent »réalisé par le journaliste Jean Quatremer ?
    http://videos.arte.tv/fr/videos/euro_quand_les_marches_attaquent-3569296.html
    Ce documentaire retrace la chronologie ainsi que les explications des protagonistes de ce fléau mondial « la crise financière ».Vous n’aurez pas manqué, je l’espère, la conclusion de Michel Aglietta « économiste » à la fin du reportage. Vous aurez remarqué aussi que l’on ne parle pas à ce moment de l’histoire, mais où leurs ombres sournoises planent, je veux parler du FMI est de son sinistre représentant&exécutant DSK.
    Il faut déjà connaître ce documentaire pour comprendre la suite, puisque ce journaliste et un économiste, Thomas Coutrot qui est co-président d’Attac France et signataire de l’appel des économistes atterrés, sont invités à arrêt sur images pour apporter quelques précisions et si vous pouvez avoir accès à ce débat, vous vous apercevrez que D.Schneidermann avec son équipe, ne laissent rien passer : http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=3597.
    Je vous recommande de vous abonner à ce site. Pour ma part, n’ ayant pas de gros moyens, j’ai pu m’abonner pour 3€ par mois. Et je ne les regrette pas. Une suite est prévue, puisque deux autres films sont en projet et je peux vous dire déjà qu’ils sont attendus, même si les déjà convaincus connaissent la chute, qui est déjà largement commentée et expliquée par qui vous savez :Jean-Luc Mélenchon. Mais le plus important, c’est que les personnes qui ont du mal à si retrouver par rapport à la soupe qui leur est servie tous les jours dans les journaux télévisés et autres, puissent faire en toutes connaissances et en ayant tous les éléments à leur disposition, la part des choses. C’est très important, car le cauchemar malheureusement, ne fait que commencer.
    Encore un petit détail: Hier soir dans l'émission de FOG (Franc Olivier Giesbert) BHL (Bernard Henri Levy) à déclaré qu'il votera pour DSK (Dominique Strauss-Kahn) le clone de Taras Boulba qui vit et sévit au Sarkosistan. Je vous laisse apprécier !
    Chao viva !Y qué sé vayan todos !

  39. Tonya dit :

    @Catherine 184
    @Gérard Blanchet 187
    @Pierre 186

    Le passage de Nicolas Sarkozy laissera de profondes cicatrices. Il est le pire de tous les présidents que j'ai connus : tous ceux de la Vème (+ 2 de la IVème). Alors, comme @Claude181, je ne suis pas prête à prendre un risque quelconque de permettre à la droite de l'emporter une fois encore.
    En 2002, contrairement à Claude, j'ai voté directement Jospin au 1er tour - alors que je votais normalement + à gauche (Arlette !). J'ai donc voté utile. Et je n'en ai pas honte. Dommage que d'autres n'aient pas imité ma prudence, ma couardise, ma.... ce que vous voudrez !.

    Alors, malgré toute l'envie que j'aurais de voter Front de Gauche avec lequel je suis entièrement d'accord - et c'est bien confortable d'avoir retrouvé un parti avec lequel on est en phase - je serais quand même circonspecte. (Inutile de me lyncher, je suis têtue depuis près de 70 ans ;-)

    D'ici là, j'espère que le Front de Gauche aura progressé auprès d'électeurs potentiels. C'est ce à quoi je m'emploie dans la mesure de mes possibilités, mais ceux que je côtoie (site généraliste) me paraissent en majorité particulièrement impressionnés par la dernière prestation de Marine Le Pen. C'est désespérant !

    Au boulot, les jeunes !

  40. Thierry dit :

    BHL, hier soir, dans l'émission de Giesbert a précisé à deux reprises qu'il votait socialiste et que son candidat préféré pour la présidentielle était DSK !
    Voilà, tout est dit.

    Donc il ne faut pas voter pour DSK, c'est clair...et d'ailleurs pas pour l'UMP et le PS d'ailleurs. Mais çà on le savait déjà!
    Pas de vote utile pour moi, pas de report de voix.. JL Mélenchon et c'est tout
    Il faut s'attendre à une percée du FN c'est certain, d'ici à ce que le scénario de 2002 se reproduise (mais à l'inverse) il n'y a qu'un pas, la faute à qui?

  41. VERGNES dit :

    @ Pierre 34 182

    Je ne peux pas répondre à ta question, dans la mesure où le NPA n'a jamais dit cela.
    Nous ne faisons aucun préalable à ce que le FdG appelle ou non à voter pour le candidat de la gauche le mieux placé au 1er tour.

    D'ailleurs Jean-Luc Mélenchon reprend exactement ce que répondait déjà Besancenot à la question :"Appellerez-vous à voter pour le PS au 2éme tour?" en rétorquant: "Est-ce que le PS le ferait si nous étions en tête au 1er tour?". Donc PG et NPA ont la même réponse.

    Et nous appelons toujours à voter contre la droite au 2éme tour. Et c'est bien pour cela que le PS nous regarde avec condescendance, avec un regard amusé. Du coup, tactiquement, Jean-Luc Mélenchon laisse supposer qu'il n'y aurait pas d'automatisme si le PS présentait un candidat qui ne lui agrée pas.
    C'est de bonne guerre, mais le PS sait parfaitement qu’il n’en sera rien. Et ce d’autant plus que le PC, majoritaire dans le FdG appellera toujours à voter pour le PS comme c’est le cas depuis plusieurs décennies.

    Par contre, et c'est notre position depuis toujours et celle du PG, (mais pas du PC) nous refusons de participer aux exécutifs (municipaux, départementaux, régionaux et donc gouvernemental) sous majorité PS/EE.
    Et c’est bien là l’ambigüité du FdG.

    Nous refusons de participer minoritairement à un gouvernement qui appliquerait une politique contraire à nos engagements. Ce qui ne signifie pas que nous refusons de gouverner (même avec le PS…mais minoritaire), contrairement à ce qui est affirmé en permanence.

    Que ce soit clair pour tous et une bonne fois pour toute, le NPA est candidat au pouvoir mais pas dans n’importe quelles conditions. C’est pas difficile à comprendre, sinon autant que tout le monde rejoigne le PS…et il me semble que Jean-Luc Mélenchon a fait le chemin inverse, c’est qu’il doit y avoir une raison. Il faut en assumer les implications.

  42. Valdo dit :

    Heureuse de voir Jean-Luc Mélenchon détailler l'exemple islandais, scandaleusement occulté par les médias.
    Une autre info mérite l'attention: l'ascension du jeune parti SEL (Sinistra, ecologia, Liberta) et de Nichi Vendola en Italie, alternative crédible au fascisme soft et médiatique de Berlusconi comme au centrisme du Parti démocrate!
    (Pour les abonnés, lire le papier de Médiapart)
    http://www.mediapart.fr/journal/international/021210/face-berlusconi-la-tentation-de-la-gauche-radicale
    Fait-il partie de la GUE?
    L'Europe des peuples offre quelques exemples pour ne pas désespérer...

    P.S/ pour les cadeaux de NOël, si vos amis ont déjà le livre de Jean-Luc Mélenchon, il y a aussi d'autres plumes au PG avec de J. Généreux, La grande régression, trés intéressant! (pub absolument désintéressée ;-)

  43. pichenette dit :

    Quelque chose d'extraordinaire: choisir de voter pour un candidat en fonction des sondages! Cela me souffle! L'individu ne possède donc plus de discernement, ne sait plus ce qu'est la démocratie!
    Jusqu'à preuve du contraire ce sont des bulletins de vote, papier, non au vote électronique, qui sont comptés et qui donnent le résultat des urnes et non un sondage, sondages et carottages...
    Aucun courage, aucune conviction!
    Heureusement que de ci de là le glanage d'infos aident à tenir:
    ainsi Mme Lagarde avec le changement " à 360°" du gouvernement, c'est une révolution! (la lecture du "livre" porte ses fruits); M Calvi associant "répétitions" à "comique" va rendre joyeuses toutes les salles de classes où les grands comiques républicains n'ont de cesse de répéter pour instruire...A la pelle les glanes, si les véhicules routiers sont bloqués c'est à cause de la météo qui n'a pas dit ce que tout le monde savait, mais de grâce gentilshommes (bing sur les journalistes, contagion), ne dites pas "pagaille ou pagaïe", une pagaille c'est "indescriptible" et là...(heureusement que le copain lointain est venu secourir verbalement le "pas responsable" pressé d'expliquer la situation. Une docte commission va faire la lumière sur ces gros embouteillages sans oublier de dire que si les choix politiques n'obligeaient pas les gens à prendre leur voiture pour bosser au même endroit, endroit qui valse allègrement au gré des éclatements regroupements d'entreprises, cités dortoirs, transports par camions des crevettes faisant congelées le tour de la terre etc etc, mais la lumière a ses caprices, peut-être qu'elle s'éteindra quand des vérités éclateront!
    Continuez à répéter, le peuple y veut comprendre et pas le contraire.

  44. jacobin dit :

    Il faut arrêter de brandir le drapeau du vote utile, car on sait tous que le front national, puisqu'il est diabolisé fera voter tout le monde contre son candidat, dans le cas où il y'aura un deuxième tour UMP FN. Dans ce cas il n'y a aucun risque qu'ils soient au pouvoir, et donc il vaut mieux compter sur le front de gauche pour changer le cours des choses, du moment que la politique de Sarkozy n'est pas différente de celle du FMI, baisser les dépense, accepter la concurrence e, et donc encourager les délocalisation au profit d'une minorité etc. C'est deux individus n'ont rien avoir avec le socialisme, donc le vote utile est bidon.

  45. argeles39 dit :

    @ Pierre34 #180
    Le précariat touche de nombreuses couches de la population et en particulier les artisans, patrons de TPE, qui sont nombreux à tenter de survivre, seuls ou avec 1 ou 2 salariés...........
    Je confirme ton analyse (mon fils est artisan, 1 salarié + 1 apprenti), mais à mon sens le besoin des artisans et des TPE ce n'est pas "moins de fiscalité" (même si ce segment d'entreprises est actuellement "pénalisé" (je mets des guillemets) car il ne peut pas échapper à l'impôt via les paradis fiscaux, comme les banques et les grosses cylindrées du CAC 40, ce dont ils ont besoin c'est d'avoir des clients ayant du pouvoir d'achat. Il est donc important que le programme du FdG comporte des propositions pour rétablir le plein emploi et augmenter les salaires, par une reconquête du tissu industriel et agricole (ce qui à mon sens passe par un petit peu de protectionnisme intelligent et coordonné), par une autre répartition des richesses, et par un contrôle de la finance (ce qui se passe actuellement dans le domaine de la finance est obscène, honteux et nous entraine vers un terrible recul de civilisation).

  46. Louis st O dit :

    @Tonya –

    Nous avons à peu près le même age – et comme je l’ai déjà dis, j’ai toujours voté socialiste, mais il faut se remémorer :

    - Que Jospin (pour qui j’avais voté) à quand même privatisé – (en ne parlant que de ça)
    * Air France, 1999, ouverture du capital.
    * Autoroutes du sud de la France (privatisation partielle)
    o Mars 2002 : mise en bourse de 49 % du capital, recette : 1,8 milliard d'euros.
    * Crédit lyonnais, 12 mars 1999 (décret)
    * France Télécom, 1997, ouverture du capital, 42 milliards de FF.
    o Octobre 1997 : mise en bourse de 21 % du capital
    o Novembre 1998 : mise en bourse de 13 % du capital
    * Eramet, 1999.
    * GAN, 1998.
    * Thomson Multimédia
    o 1998, ouverture du capital.
    o 2000, suite.
    * CIC, 1998.
    * CNP, 1998.
    * Aérospatiale (EADS), 2000, ouverture du capital.
    Bon, il ne faut pas s’étonner si il a perdu les élections

    Quand à Royal (Pour qui j’ai aussi voté) si elle n’a pas gagnée au 2 tour, je pense, que ce n’est pas à cause de la gauche de la gauche mais bien « grâce » à ses petits copains dirigeant du PS en lui maintenant la tête sous l’eau, jusqu’à la défaite.

    Et à entendre les prétendants socialistes à la présidentielles (et les autres) et Jean-Luc Mélenchon, il n’y a pas photo, je vote FdG.

    Louis

  47. Victor dit :

    Le Front de Gauche n'est pas une lueur d'espoir pour nous TOUS, c’est la force politique qui doit nous guider car en effet personne ne sera laissé de côté et pour y arriver nous avons besoin de toutes les forces qui animent le paysage public. Je me rends compte au boulot que les mentalités évoluent, des changements profonds s'opèrent dans les mentalités car les efforts demandés à nous, travailleurs, obligent à des sacrifices de plus en plus nombreux tout en constatant qu’il s’agit toujours des mêmes qui mettent la main au porte-monnaie. Nos cadres supérieurs ne sont ni touchés par des ponctions de salaires et encore moins par du chômage "temporaire", les notes de frais s’accumulent et les « petits restos » suivent, les avantages tels que voitures de sociétés ne sont pas touchés par la moindre taxe supplémentaire en période dite de crise et leur formations pour aller « toujours plus haut » sont prises en charge !
    Nous sommes quatre à effectuer des tâches de nuit, nous avions quatre opinions politiques différentes, aujourd'hui je peux affirmer qu'un seul mot d'ordre nous rassemble: ça suffit! Il faut que ça change!

  48. woshe dit :

    Toujours aussi instructif ce blog. J'y puise quantité d'infos que je m'empresse de faire suivre. Les votes du Parlement (où les masques tombent), le cas Islandais (que M. Pujadas préfère éluder au profit de la neige qui tombe en hiver, vive l'investigation du 20 H.... Larbin !) et tant d'autres.
    Concernant ce débat récurrent sur le vote utile, la présence de la gauche au second tour etc... A quoi peut donc nous être utile un parti qui a défendu le Traité de Lisbonne en 2005, source de beaucoup de nos soucis (à commencer par le dumping social ou le dépeçage méthodique de nos services publics) ? J'aimerais que ce grand parti nous soit encore utile, mais la question se pose vraiment, à l'heure où il y a tant à faire. Je crois que le corps des adhérents PS a beaucoup évolué en 30 ans et que cette organisation travaille avant tout à se faire élire. Si ça passe par un reniement des valeurs, tant pis. Si ça passe par présenter le Directeur du FMI, tant pis. Si ça passe par des appels du pied aux centristes, tant pis. Si, si, si... Compte tenu des changements attendus, il faudra davantage que trois mesurettes populaires au milieu d'un océan de libéralisme à partir de 2012. Le PS est-il à la hauteur ? Leurs responsables nous apportent la réponse chaque jour.
    A gauche toute ! Nous sommes tous des Islandais !

  49. argeles39 dit :

    @ jacobin # 194
    Il faut arrêter de brandir le drapeau du vote utile, car on sait tous que le front national, puisqu'il est diabolisé fera voter tout le monde contre son candidat, dans le cas où il y'aura un deuxième tour UMP FN.

    100 % d'accord avec ton analyse. Si DSK est le candidat du PS c'est une situation inédite, jamais un candidat du PS n'aura autant été l'allié de l'oligarchie, en tout cas pas de façon si évidente. Si le PS met en avant DSK, ce sera une erreur du type de celle commise en 2002 avec le slogan de campagne de Jospin ("mon programme n'est pas socialiste"), c'est à eux de réfléchir et à ne pas commettre cette bourde, c’est à nous de les aider à réflechir.
    S’il y a un "Mano à Mano" DSK-SARKO au 2ème tour, Sarko n'en fera qu'une bouchée comme indiqué par Mélenchon dans un autre billet, car DSK ne pourra pas compter sur un report massif des voix de gauche. Dans cette éventualité, si le FdG appelait à voter DSK au second tour ce serait une terrible désillusion pour moi et sans doute pour bien d'autres, ce serait une erreur fatale pour sa crédibilité. Je ne suis pas naïf, je sais que rien ne se fera sans le PS et que le « grand soir » ce n’est pas pour demain, mais nous devons tout faire pour que le PS opte pour un autre candidat qui soit moins asservi à l'oligarchie, de façon à permettre le rassemblement et l’amorce d’une autre politique (dans ce cadre, le changement sera corrélé au poids du FdG).

  50. jacobin dit :

    Ajouté à cela, bien qu'il faut être réaliste, il faut toujours partir du principe que l'on peut convaincre une majorité de français, sinon ça ne sert à rien de faire de la politique, et en ce sens je trouve encore non seulement absurde de nous demander de baisser la tête, alors qu'ils n'ont pas de programme pour le pays, mais en plus ils prennent un air condescendant, comme si on pouvait être sur à 100% que le front de gauche ne serait pas au deuxième tour. c'est vous dire...


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