19déc 10

Sakharov, Quatremer, Grandes Gueules, Dély, communistes inquiets, droit de pétition, coup dur contre l'Europe

Strasbourg et La Havane

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D ans cette note il est question de ma sortie de la salle tandis que le parlement européen se livrait à une nouvelle orgie de bonne conscience enrobée au miel de droits de l’homme. Je dis un mot d’une série de moments de haine contre moi finalement assez interloquants. Puis du film « le président » sur Frèche. Ensuite je réponds aux inquiétudes que soulève une tribune parue dans « l’Humanité » sous la plume d’un collectif de communistes. Enfin je vous apprends comment le traité de Lisbonne vous octroie une soi disant « nouvelle liberté » de pétition au moment où il vient de vous retirer la liberté de vote du budget dans votre parlement. Manants, à vos plumiers !
Puis je vous dis un mot, à propos du dernier accord des chefs d’Etat et de gouvernement européens. Ceux qui aiment l’Europe, sortez les mouchoirs.

J’allais me coucher et j’ai jeté un dernier œil sur la page de garde de mon ordinateur portable qui est une composition de unes de journaux. Toc : « Mélenchon aime la dictature cubaine et ne le cache pas ». Il est déjà minuit. J’éclate de rire. La une de « Libération.fr » sur Google. Mazette ! Clic ! Clic ! Bien vite il m’apparaît que c’est un vrai cadeau de noël ! En effet c’est « mossieur » Quatremer en personne qui écrit. Personne n’est plus détesté du monde des électeurs du « non » au traité constitutionnel que ce Quatremer. Il avait été un propagandiste du « oui » grossier et méprisant. Il l’est resté ensuite avec une morgue et un mépris pour les autres qui l’ont signalé de longue main au dégoût des gens qui achètent un journal pour s’informer plutôt que pour se faire catéchiser. Il est vrai que le nombre de ceux-là s’est élargi lorsque ce donneur de leçons tous azimuts se permit de faire la morale sur ses mœurs sexuelles à Dominique Strauss-Kahn avant son départ au FMI. Que s’est-il passé ? La haine a donc suffi à monsieur Quatremer pour le tirer de son interminable sieste dans les bureaux de l’union européenne ? Monsieur Quatremer avec son titre à deux balles ferait-il donc enfin quelque chose pour justifier sa paye ? Il écrit. Sur la base d’une information qu’il n’a pas recueilli lui-même cela va de soi. Il commente, après avoir prétendu m’avoir appelé au téléphone pour connaître mon point de vue. Farceur ce Quatremer ! Et menteur. Je n’ai aucune trace de son appel dans mon téléphone. Que n’a-t-il fait comme sa collègue de l’AFP qui s’est donnée le mal de me chercher dans le Parlement ? Elle m’a trouvé sans peine à une réunion publique sur l’eau ? Tiens ! En plus Quatremer aurait pu écrire quelque chose sur cette réunion qui voyaient Eva Joly, José Bové, Jean-Luc Benhamias et moi, côte à côte, pour parler devant une assemblée convoquée par l’euro députée Michelle Rivasi, en présence de Danielle Mitterrand et Bandana Shyva. On avait fait des photos de groupe avant et le thème tombait avec le dépôt d’un projet de résolution sur la question de l’accès de tous à l’eau potable. Bon d’accord il aurait fallu bosser. Mieux vaut se la couler douce et  se contenter d’écrire mon nom en gros avec une énormité et trois lignes pour avoir de la reprise. Sacré Quatremer ! Quelle couleuvre ! Et maintenant voici mes arguments. Ce fainéant aurait pu les avoir en sortant de son bureau, en supposant qu’il ait été à Strasbourg ce jour là, en se trainant jusqu'à l’ascenseur, en faisant trente mètres ensuite jusqu’à la salle en libre accès où je me trouvais. Ça aurait fait plus sérieux que de se donner des verges pour se faire battre.  Sacré Quatremer, quel boute en train !

Je n’ai pas voulu être associé si peu que ce soit à la cérémonie d’attribution du prix Sakharov. Pour la troisième fois en sept ans, il s’agissait de « rendre hommage » Bla Bla Bla à un opposant cubain anti castriste. Ces attributions obsessionnelles, à répétition, à des anti castristes sont le fait d’un comité composé des seuls présidents de groupe. Le but est de pure propagande. Le parlement ne vote jamais donc sur les lauréats. Nous sommes seulement invités pour applaudir et entendre des nobles paroles. Cette fois-ci nous savions que nous allions être régalés de couplets contre le « communisme sauvage » et diverses prières au Christ « premier dissident ». Ce fut bien le cas. Et ce parlement en rang serré applaudissait. Pas moi. Je suis sorti de la salle comme tous mes collègues du Front de Gauche français. Comme plusieurs socialistes français également. Je persiste et signe. Ni cette fois ci ni aucune autre je ne me laisserai prendre au prétexte de la défense des droits de l’homme pour cautionner une pure opération de propagande de nos adversaires de droite et sociaux démocrates latinos qui n’en sont qu’une variété comportant un nombre considérable de corrompus et d’assassins. Ce genre de gesticulations est exclusivement destiné à leur donner la belle posture de défenseurs intraitables de ces droits de l’homme dont ils sont en vérité de constants adversaires sur le terrain. Le choix du parlement européen ne sert qu’à donner des prétextes et de la légitimité supplémentaire à leur sale propagande en Amérique latine. Que cela vienne de ce parlement prétentieux, et si cruel en matière d’échanges internationaux notamment avec l’Amérique du sud, aggrave le cas. Le Parlement européen devrait plutôt avoir honte et demander pardon à la déclaration universelle des droits de l’homme. Car il n’a même pas eu une minute pour voter une condamnation du coup d’état au Honduras ! Depuis, plus de deux cent personnes ont été persécutées, assassinées ou torturées dont sept journalistes. Ce n’étaient pas des défenseurs de la liberté en chambre type Quatremer ceux-là ! Ce parlement n’a pas eu une seconde pour afficher la moindre solidarité avec le président de l’Equateur après que la police de son pays lui a tiré dessus et l’a séquestré. Ce parlement n’a pas manqué une occasion de manifester son insupportable « deux poids, deux mesures ». Toujours du côté des USA et des thèmes de propagande de leurs officines ! Ainsi encore au cours de cette même session, nous avons déposé des amendements au rapport sur la politique de droits de l’homme de l’union européenne. L’un d’entre eux demandait que les Etats-Unis respectent les délibérations de l’ONU exigeant à l’unanimité moins trois voix que cesse le blocus de Cuba. Ces mêmes bonnes âmes l’ont rejeté ! Nous demandions que les cinq cubains de Miami détenus de façon absolument inadmissible depuis dix ans par les USA, soient jugés honnêtement et que leurs familles disposent normalement d’un droit de visite. Ils ont voté contre. Ces cinq là, monsieur Quatremer, trahissant ses sources d’inspiration, les nomme « les cinq espions de Miami ». Coucou la CIA ! Bonjour la Contra ! Tout est dit.

Je signale que la conférence des présidents aurait pu avoir d’autres choix. Par exemple celui que lui proposaient plusieurs députés de tous les groupes de gauche, Verts, sociaux démocrates et GUE. Ils demandaient le prix Sakharov  pour l’ONG des soldats israéliens « breaking the silence » qui lutte courageusement pour dénoncer et faire cesser les crimes de guerre de l’armée israélienne dans le conflit avec les palestiniens. Il me semble que cela avait du sens l’année de l’arraisonnement sanglant de la flottille devant Gaza. Et davantage encore avant le départ de la prochaine flottille de la paix pour Gaza. Rappelons que cette ville est assiégée contre toutes les résolutions de l’ONU et de toutes les instances civilisées de « la communauté internationale ragnagna » ! Cela aurait pu être une contribution efficace à l’exigence de paix au Moyen-Orient. Et une protection pour ceux qui luttent pour cette paix jusque dans leur propre armée. Mais la CIA aurait couiné. Il y avait aussi une candidate africaine. Bref, il y avait mieux à faire. Je suis fier d’être sorti de cette mascarade. Les gesticulations et agressions verbales incroyables que cela me vaut depuis sont la meilleure des propagandes contre ce genre de récompense bidon dans les rangs des militants qui ne réalisaient pas jusqu’à ce point de quoi il s’agissait. Une fois de plus mes amis pensez-y ! Il faut toujours tenir bon et ne céder jamais à la meute. 

Une forme étrange de haine m’entoure dans certains milieux. La rapidité d’un Quatremer à écrire ces lignes stupides contre moi n’est rien à côté de la déferlante que j’ai dû subir, sans crier gare, de la part du plateau des « Grandes gueules » sur le même thème. Je dis sans crier gare car la station RMC avait beaucoup insisté pour que j’accepte une intervention par téléphone à l’annonce du "prix". J’étais réservé pour deux raisons. La première est que toutes les interventions par téléphone que j’ai faites dans le passé sur cette émission ont toutes été du même acabit. Le plateau est fin chaud d’entre soi et l’intervenant extérieur y est réduit au rôle de faire valoir. La seconde est que ce type de « prix » ne m’inspire que méfiance tant je connais le goût sadique de ces sortes de personnes pour ridiculiser et humilier les responsables politiques dans le registre prétendument neutre du divertissement. Qui a vu comment Bayrou s’est fait traiter sur le plateau du Grand Journal a une idée de ce que l’on peut devoir subir à l’impromptu. Les puristes diront que nous n'avons qu’à ne pas y aller. Mais dans ce cas c’est se condamner au silence total. Il faut donc aller porter la bonne parole dans la jungle parmi les tigres et les hyènes. Donc cet épisode fut spécialement stupéfiant pour moi, raison sans doute pour laquelle je m’emportais moins que si je m’étais préparé à descendre dans la fosse aux lions. Bien sûr, le procédé est totalement déloyal et personne n’appelle ensuite pour s’excuser ou quoi que ce soit qui rappelle que nous sommes des gens civilisés capables de courtoisie. Ils m’ont insulté tant qu’ils pouvaient. Un point c’est tout.  Voila en quoi a consisté "la remise du prix des grandes gueules" de RMC. Le vocabulaire de guerre froide et les amalgames font peur par leur incroyable force de certitude butée et aveuglée. Tant pis.

Le pompon de cette séquence de haine aura cependant été atteint par le sieur Renaud Dély sur France Inter le matin, invité par Audrey Pulvar à moins que ce soit l’inverse. Elle gloussa beaucoup en accomplissant sa noble tâche d’information qui consistait ce matin là à laisser le monsieur m’insulter sans que je puisse répondre de quelque façon que ce soit. C’est le service public ça ? Arrivé dans les fourgons des purges de France inter comme masque « de gôche », Renaud Dély est actuellement le candidat à la succession de Joffrin à Libération dans le mercato qui se joue en ce moment en coulisse entre "Libération" et "le Nouvel Observateur". Ça promet ! Le journal est mort, si c’est ça. Ce type, dans un ouvrage de conseils prétentieux, et naturellement totalement éthique et indépendant comme il se doit pour un grand journaliste de cet acabit, recommandait à la gauche de s’ancrer dans le libéralisme pour survivre. Mais oui ! Auparavant il avait été un bon Chevènementiste. Et ainsi de suite. Tout le monde comprend de quoi il s’agit. Je ne suis pas étonné qu’il me haïsse. C’est normal. Mais où en sommes-nous rendus pour que ces gens s’approprient l’antenne pour régler leurs comptes de cette façon ? Où est mon droit de réponse ? Pourquoi n’ai je droit à rien ? Et qui est-il pour avoir le droit à tout ?

Une autre question est le niveau de populisme d’extrême droite que contiennent ses assertions anti-parlementaires. Lisez ce qu’il dit de mon élection au Sénat. Puis ce qu’il dit de mon élection comme député du grand sud ouest. Et comme il est assez bien renseigné pour savoir que j’ai été deux fois conseiller général, j’en déduis qu’aucun mode de scrutin ne lui semble légitime. Que j’aie été élu sur une liste dans un scrutin proportionnel ne lui parait pas être une vraie élection, quand bien même étais-je tête de liste dans une circonscription qui ne donnait pas d’élu auparavant à la liste communiste ! Et quand bien même ai-je recueilli autant de voix qu’il en faut pour élire cinq députés nationaux, cela n’ébranle pas les certitudes de monsieur Renaud Dély contre mon droit à me réclamer contre lui et les aboyeurs de sa sorte de la légitimité du suffrage universel. Mais lui il est quoi pour avoir le droit de parler sans qu’on puisse lui répliquer ? Même Sarkozy est obligé de supporter une réplique garantie par le CSA.

Dély, lui, peut baver tant qu’il veut. La Pulvar tient la serviette en gloussant.  La phrase finale affirmant que j’irai même pour un strapontin dans un gouvernement socialiste est amusante de mille manières. Comme elle est révélatrice de l’éthique de vie du monsieur qui a tant voyagé d’une rédaction à l’autre! Sur le seul critère des exigences de sa conscience; "bien entendu" dira son portefeuille ! Dommage que cette trouvaille soit recopiée mot pour mot d’un argumentaire socialiste. Car je les reçois tous, bien sûr, ceux là et les autres. Je passe sur ce qu’il dit de Mitterrand. Certains comptes n’en finissent pas de se régler. Mais je suis heureux d’apprendre que le fait de nationaliser toutes les banques et le tiers de l’industrie française et de refuser de signer les ordonnances de privatisation ait « rempli de joie le CAC 40 ». Cela devrait réjouir aussi leur ami môssieur Renaud Dély, non ? Ou bien est-il juste un larbin « en peau de lapin ». Je dis en peau de lapin parce qu’il dit de moi que je serai « comme disent les gauchistes, un révolutionnaire en peau de lapin ». Mais non monsieur Dély, ce ne sont pas les gauchistes qui disent ça ! C’est François Mitterrand qui l’a dit à propos de votre ancien courant au PS, le CERES. Il ajoutait aussi que vous étiez de vrais petits bourgeois !

En réalité je sais ce que ces gens me reprochent. Ils pensent que j’ai trahi leur classe. Venu d’en bas, comme on dit, j’aurais dû profiter et me taire. Prendre mes indemnités, gérer mon patrimoine de parvenu et aider à la maintenance du système. Pas de pot ! J’ai ouvert les yeux ! Je suis libre. Mes concitoyens m’ont élu sur mes idées et je ne vous dois rien, les belles gens ! Et je vais fiche votre cirque par terre et vous faire les poches !  

Georges Frèche est décédé. Un film paraît dont il est le héros. Mais ce n’est pas Frèche, ce film. Ce n’est pas son fantôme. C’est une construction narrative. Pour me faire comprendre je dirai qu’il était possible de faire deux ou trois films différents sur cet homme. Le proverbe africain dit « il y a bien des personnes dans une personne. » Je le crois. Je le sais d’expérience, comme chacun de vous le sait aussi, à son propre sujet. Il aurait pu donc y avoir autant de films différents que de Georges Frèche… Aucun d’entre nous ne peut dire qui il était. Ses proches qui le pleurent en avaient une présence chère. Mais nous ne sommes pas ses proches. Nous sommes ceux qui ont subi sa poigne. Je l’ai combattu et je ne suis pas le seul à gauche. Mes amis les plus proches l’ont défié devant les urnes. A la loyale, mais avec l’objectif clair et net de l’envoyer au tapis politiquement. Nous n’avons pas changé d’avis à son sujet. Ce film est une continuation du fréchisme par d’autres moyens. Il suinte un venin de cynisme assez écœurant. Prétendument mis à distance, l’auteur colle aux aspects les plus décadents du fréchisme. Dès lors, ce film nuira  à l’engagement politique davantage que des centaines de discours sur ce thème. Filmé sans recul, multipliant les gros plans qui forcent l’empathie reptilienne du spectateur, Georges Frèche est la vedette évidemment consentante d’un conte filmé en forme de remugle. Frèche ce n’est pas « le président ». Frèche, paix à ses cendres, c’est un voyou politique sans foi ni loi, une brute vulgaire qui ridiculise l’idéal et l’étiquette socialiste, un machiste bovin, un tyranneau féodal clownesque. Sa dernière campagne, la plus insupportable, est mise en scène comme dans un reportage exotique qui montrerait la vie des iguanes aux Galápagos. Sauf qu’il s’agit d’une région, de citoyens, de politique et même de socialisme.

Derrière la boursouflure fellinienne du féodal finissant il y a un espace public saccagé par le clientélisme et les coups tordus. Derrière le soi disant socialiste des centaines de gens honnêtes, dégoûtés de l’action politique, des milliers de fausses cartes, des votes truqués. La dernière profession de foi de Georges Frèche est un concentré de mépris pour la dignité du suffrage universel. Sur fond marron caca, huit mots creux d’un côté de la feuille et son portrait de l’autre. Une honte ! D’ailleurs le film se garde bien de présenter une seule des idées du programme fréchiste. En ce sens ce film est bien dans la veine sensationnaliste qui a déjà vulcanisé le sens de la politique. La stratégie minable des dirigeants socialistes nationaux, face à lui, l’a aidé au-delà de tout ce qu’il pouvait espérer. Et dans cette dernière campagne peut s’en fallut que toute la gauche soit réduite à « l’hubris » fréchiste. Une transe délirante affrontant la pantalonnade des laissés pour compte du PS maintenu ! Le seul « président » qui était digne de cette élection c’est René Revol, maire de Grabels, le premier de la liste du Front de Gauche et du NPA. N’empêche : caresser un homme tel que Georges Frèche du bout d’une caméra frivole, c’est l’équivalent moderne, c'est-à-dire glauque et voyeuriste, des « dieux du stade » de Leni Riefenstahl. Vous savez ? C’est la cinéaste capable de passer des ostentations nazies aux jeux olympiques de 1936 dans sa jeunesse aux luttes des Dogons au soir de sa vie, qu’elle filma avec la même obscène indifférence idéologique et la même fascination esthétique. 

Dans une tribune publiée le 13 décembre par l'Humanité, sous le titre "Pour un rassemblement sans effacement du PCF", un certain nombre de responsables et militants communistes, craignent que les propositions communistes soient effacées par mon éventuelle candidature à l’élection présidentielle au titre du Front de Gauche. Bien sûr je n’ai pas l’intention de me mêler si peu que ce soit du débat des communistes à propos des candidatures aux prochaines élections. Je ne serais pas intervenu à propos de cette tribune si elle  n’avait affirmé : "les idées que Jean-Luc Mélenchon exprime sont souvent, sur des sujets essentiels, éloignées des élaborations novatrices portées par les communistes". Je sais que cette crainte n’est pas fondée. Je veux donc rassurer ceux qui seraient sincèrement inquiets. Si des divergences existent, et rien n’est plus facile que d’en produire, mieux vaudrait qu’elles portent sur des faits plutôt que sur des impressions au demeurant si mal fondées. En effet cette tribune liste ces "apports du PCF" dont je serais éloigné, au point que je ferais risquer "une réduction de l’ambition et de la cohérence des propositions transformatrices". Ces craintes ne s’appuient malheureusement sur aucune référence concrète à mes propositions ou à celles du PG. Non par oubli mais parce que cela est impossible. Mais je veux montrer que la situation est à l’opposé. On peut le vérifier en se référant concrètement aux « contributions programmatiques du PG au programme partagé du Front de Gauche ». Là, on verra  que sur chacun des points évoqués par cette tribune, les propositions du PG convergent largement avec celles des communistes. Parfois il me semble même qu’elles explorent davantage en matière de rupture avec l'ordre établi. Pour permettre à chacun de s’en faire une idée précise, je choisis de faire une revue de détail des questions soulevées. Je pense que cela réjouira aussi ceux de mes lecteurs qui ont la flemme d’aller sur le site du Parti et me reprochent de ne pas évoquer dans ce blog mes « propositions » quand bien même ai-je répété cent fois que ce n’est pas le lieu pour le faire ! 

D’abord les retraites. Je pourrais me contenter de dire que nos deux partis ont déposé ensemble le même texte de proposition de loi à l’Assemblée et au Sénat, ce qui nous engage assez les uns et les autres. Mais je me propose de tout examiner avec méthode. Voici les propositions communistes d'après la tribune dans « l’Humanité »: "des exigences articulant un objectif social (les 60 ans à taux plein), de nouveaux moyens financiers, des pouvoirs pour les travailleurs à une visée nouvelle de civilisation: l’utilisation de l’allongement de l’espérance de vie en bonne santé pour des activités sociales libres des retraités". Et voici les propositions du PG. Elles sont totalement convergentes. Je recopie un extrait des Fiches – programmes n°72 et 86 des « Contributions du PG pour le Programme partagé ».

"Maintien du droit au départ à 60 ans à taux plein et le rendre effectif dans les régimes complémentaires, où l’âge de départ reste fixé à 65 ans. Arrêter l’augmentation de la durée de cotisation et revenir vers une durée permettant un départ effectif à 60 ans sans pénalisation". Mais le PG affirme aussi que "la retraite est un acquis de civilisation parce qu’elle permet de ne pas passer toute sa vie dans la soumission au travail salarié. C’est pourquoi la retraite ne doit pas être réservé aux personnes « usées, cassées ». Il faut pouvoir partir tant qu’on est en bonne santé, pour vivre pleinement ce temps de la vie libéré des contraintes du travail salarié." Ce n’est pas tout. Le PG pointe aussi de nombreuses pistes de "nouveaux moyens financiers" :

- soumettre à cotisations sociales tous les compléments de rémunération (intéressement, primes, épargne salariale etc.)
- aligner la taxation des revenus du capital (18 % aujourd'hui) sur celle des revenus du travail (42 %, ce qui dégagerait 100 milliards d'euros, soit 5 fois le déficit 2009 de la sécu)
- réduire les exonérations de cotisations sociales
- supprimer les niches fiscales des revenus de l'épargne (prélèvement libératoire, niches pour l'assurance vie)

Le PG va encore plus loin dans ses propositions en termes d'exigences sociales pour les retraites :

-  Assurer un taux de remplacement moyen d’au moins 75%.
-  Revenir au calcul des pensions sur les 10 meilleures années au lieu des 25 meilleures années dans le privé
-  Indexation des retraites sur les salaires
-  Permettre à ceux qui ont des carrières longues de partir à taux plein, même avant 60 ans, dès leur carrière complète
-  Prendre en compte la pénibilité. Les confédérations syndicales de salariés et d’employeurs se sont mis d’accord sur les critères de la pénibilité (travail de nuit, travail posté, port de charges lourdes, produits toxiques etc…). Ceux-ci doivent permettre de délimiter branche par branche les emplois donnant le droit à des départs anticipés en retraite, sur la base d’un financement par les entreprises responsables de ces conditions de travail dégradées.
-  Pas de retraite inférieure au SMIC. Cela implique la hausse du minimum contributif et son indexation sur le SMIC pour éviter le décrochage continuel qui existe actuellement
-  Valider les périodes de chômage en référence au salaire antérieur
-  Valider les périodes de stage et toutes celles d’apprentissage, aller vers la prise en compte des années d’études et de formation tant universitaire/supérieure que professionnelle (continue et initiale).
-  Verser les pensions de réversion pour les couples pacsés à égalité avec les couples mariés. »
 

La BCE et l’Europe, c'est l'autre sujet mis en avant par la tribune "Pour un rassemblement sans effacement du PCF" parue dans l’Humanité. Je pourrais là encore dire que nous avons présenté ensemble le même programme aux élections européennes et adopté la même plateforme politique au congrès du Parti de la gauche européenne où nous avons présenté et élu ensemble le même président, Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste. Mais là encore je crois utile d’examiner le détail. Selon les auteurs de la tribune "les communistes proposent une réorientation de la Banque centrale européenne (BCE) pour développer les services publics, sécuriser l’emploi et la formation" "Jean-Luc Mélenchon propose de «sortir du traité de Lisbonne» sans prendre en compte la nécessité impérieuse d’un changement fondamental de la BCE" Je ne sais pas comment une telle impression a pu être ressentie. Mes textes contre la banque centrale actuelle sont légion dès avant sa création. J’ai d’ailleurs voté contre son mandat, au Sénat et j’ai été sanctionné pour cela au PS. Peut-être est-ce mieux que je me contente de produire ici les propositions du PG sur la BCE. Pour cela voici un extrait de la Fiche – programme n°142 des « Contributions du PG pour le Programme partagé » :

"Une Banque centrale doit être au service de l’intérêt général du ou des peuples de l’entité à laquelle elle appartient et pas au service d’une idéologie aveugle et des intérêts des marchés financiers."

-  La France demandera que la BCE soit assujettie aux institutions politiques de l’UE. [...]
-  Redéfinition des objectifs de la politique monétaire. La politique monétaire, comme l’ensemble des politiques de l’Union, doit apporter sa contribution à la promotion du progrès humain. Elle a plus précisément pour vocation d’assurer le plein emploi, le financement des activités économiques soutenables, la stabilité des prix et l’équilibre des comptes extérieurs de l’Union monétaire.
-  La BCE doit pouvoir accorder des avances directes, au taux de base, aux États membres. Elle devrait refinancer les titres de la dette publique sur le marché monétaire à des conditions au moins aussi favorables que celles retenues pour le refinancement des dettes privées de même échéance.
-  L’ensemble des États membres de l’Union européenne, pas seulement ceux de la zone euro, pourraient contracter auprès d’elle des emprunts pour réaliser des objectifs industriels, environnementaux et sociaux décidés en commun. » 

Le crédit et le pôle financier public me valent aussi un reproche. Les auteurs de la tribune "Pour un rassemblement sans effacement du PCF" écrivent: "De même, ils [les communistes] mènent la bataille, en France et dans ses régions, pour un nouveau crédit sélectif, avec un pôle bancaire et financier public et des fonds publics régionaux." "Jean-Luc Mélenchon, lui, se fonde essentiellement sur l’impôt, et non sur le crédit, pour le progrès social" Il est exact que l’économie de crédit qui a fonctionné à plein régime aux USA, en Irlande et en Espagne selon le modèle néo libéral pour compenser la paralysie des salaires n’a pas notre faveur du tout. Mais c’est sans doute aussi l’avis des camarades qui s’interrogent à mon sujet. Je vais en rester à la question posée, telle quelle, et faire connaître les propositions du Parti de Gauche sur la finance et le crédit. J’utilise pour cela des  extraits des Fiches – programmes n°7, 8 et 9 des « Contributions du PG pour le Programme partagé ». Le PG propose en effet de nombreuses mesures radicales pour lutter contre la spéculation financière et réorienter le système financier (fiche-programme n°7 Freiner la spéculation financière) : "interdiction des CDS et produits dérivés qui spéculent contre les Etats, interdiction des ventes à découvert, limitation stricte de la titrisation, agrément public obligatoire des produits financiers, suppression de la cotation en continu, déclaration et taxation sélective des sorties de capitaux"
Sur le plan bancaire et du crédit, le PG fait des propositions novatrices et ambitieuses pour le financement de l'économie et des particuliers, qui vont dans le même sens que les propositions communistes évoquées (fiche-programme n°8 Contrôler l'activité bancaire) :

- séparation des banques de dépôt, des banques d'affaires et d'investissement;
- constitution d'un secteur public bancaire, avec notamment un pôle dédié au financement des biens publics;
- nouvelles procédures d'intérêt général en cas de défaillances bancaires (nationalisation sans indemnisation, faillite organisée et sécurisée);
- plafonnement public des tarifs bancaires et encadrement public du crédit bancaire (interdiction des crédits rechargeables et des hypothèques en garantie des crédits à la consommation);
- politique sélective du crédit visant à faciliter les activités d'intérêt public (logement, énergie renouvelable, reconversion vers agriculture durable, associations, coopératives)"

Enfin, plus largement, parce que la politique du crédit dépend aussi de la politique monétaire, le PG propose de "Rétablir la souveraineté populaire sur la monnaie et les finances publiques" (fiche-programme n°9) :

- création d'un plancher minimal de détention d'obligations publiques nationales à l'actif des établissements financiers;
- saisie du capital des institutions financières qui portent atteinte à la sécurité du système financier ou agissent contre l'Etat;
- réserver la commercialisation des obligations publiques auprès des résidents de l'Union européenne;
- possibilité de souscription directe de la BCE et des banques centrales nationales aux émissions de dette publique au taux de base de la BCE.

La question des nouveaux pouvoirs des travailleurs dans les entreprises est également soulevée dans la tribune "Pour un rassemblement sans effacement du PCF". Je lis: "des propositions de pouvoirs nouveaux des travailleurs et des citoyens dans les entreprises, les services publics, les localités » Voici quelles sont les propositions du PG pour faire reculer la dictature des actionnaires et donner de nouveaux pouvoirs aux travailleurs en développant la propriété sociale des moyens de production.

-  Le droit des entreprises sera profondément réformé pour que toutes les parties prenantes à la création de richesse (actionnaires, salariés, collectivités publiques …) aient un égal droit d’intervention dans leur gestion.
-   Les institutions représentatives des salariés seront renforcées et leurs droits étendus : mise en place immédiate d'un droit de veto suspensif des élus des salariés au sein du Comité d'Entreprise en cas de licenciements et de délocalisation.
- Incitation et aides juridiques et financières aux salariés qui reprennent ou créent leurs entreprises sous forme coopérative; création d'un organisme d'aide aux salariés pour la gestion de leur entreprise
- privilégier les coopérations des organismes publics avec les structures de l'économie sociale et solidaire (transport, énergie, formation, travail social, logement); priorité aux coopératives dans la commande publique.

Ce sont là des extraits des Fiches – programmes n°48, 49 et 50 des « Contributions du PG pour le Programme partagé ».

Enfin est abordée la question de la Réforme du système monétaire mondial. Les auteurs de la tribune "Pour un rassemblement sans effacement du PCF" écrivent : "Quel gâchis de nos apports si le Front de gauche ne porte pas dans la campagne de l’élection présidentielle l’idée d’une monnaie commune mondiale, née dans les rangs du PCF, à l’opposé de la domination du dollar !" En effet ce serait du gâchis. Mais le risque n’y est pas. En tous cas venant de moi. Avec le PG, et comme en témoignent des dizaines de notes sur ce blog, nous sommes très loin d’être indifférents aux enjeux monétaires mondiaux. Ma critique systématique et radicale de  la domination du dollar dans les médias est constante. Voir les deux séances sur « Arrêt sur images » avec Touati ou Attali. Pour mon blog je vous invite à faire un saut sur ma note du 5 novembre, largement consacrée au sujet. Je suis un peu amer de constater que les auteurs ne tiennent pas compte du fait que notre parti est le seul à avoir dénoncé publiquement le projet de « Grand marché Transatlantique » en éditant notamment l’unique brochure disponible en France sur ce thème. Et moi-même je suis aussi intervenu en séance plénière du Parlement européen pour interpeller la Commission Barroso sur ce projet. J’ai également porté sans ambigüité la proposition d'une "monnaie commune mondiale" avancée par la Chine, la Russie et le Brésil depuis deux ans dans mon intervention au Parlement européen le 21 octobre 2009. J’y déclarais : "Pourquoi n’avoir pas examiné sérieusement la proposition de la Chine d’une monnaie commune mondiale au profit de la stabilité de l’économie planétaire ?" Enfin je renvoie notamment à la fiche programme n°165 où le PG défend une nouvelle architecture commerciale, financière et monétaire mondiale, en sortant du FMI, de l'OMC et de la domination du dollar.

Dans ces conditions je crois avoir montré que sur aucun des sujets cités dans la tribune "Pour un rassemblement sans effacement du PCF", les propositions communistes ne sont donc "éloignées" des options que le Parti de gauche et moi-même avons avancées et défendues publiquement. Conformément à son ambition de radicalité concrète, le PG avance des propositions ambitieuses, qui sur de nombreux points sont au-delà des pistes envisagées par cette tribune elle-même. Dire que le PG va "réduire l'ambition des propositions" ne correspond pas à la situation. Je pense qu’au contraire le débat du programme partagé va permettre un approfondissement de notre cohérence commune. Cette cohérence est un atout de notre future candidature commune. Je trouverai dommage de laisser penser qu’il en serait autrement car nous ne sommes nullement menacés de cacophonie comme le sont le PS ou bien Europe Ecologie-Les Verts. Et cela fait de notre Front de gauche un pole de stabilité à gauche. N’affaiblissons pas ce point d’appui commun.  

Parmi les rapports de la dernière session du parlement européen figurait celui présenté en commun par messieurs Lamassoure (PPE, droite) et Gurna (Socialiste, PSE). Ce touchant duo s’est mis en charge de donner un contenu concret et un mode d’emploi à la fabuleuse nouvelle soi disant « avancée démocratique » que serait le droit de pétition contenu dans le traité de Lisbonne. On se souvient peut-être que cette nouveauté figurait avant déjà dans les traités précédents. Il suffisait alors de deux personnes pour lancer une pétition européenne. Le grand progrès est qu’il en faut désormais un million pour être recevable. Pour autant la démarche n’offre rien de plus qu’auparavant. Mais une magnifique usine à gaz est instituée. Je la décris parce que je m’attends à un nouveau concert d’auto célébrations sur la démocratie européenne. Nous en avons eu un avant goût sur place avec toutes sortes de phrases ronflantes sur le « grand pas » franchi vers la démocratie des citoyens et bla bla bla.  

En fait, de quoi s'agit-il ? L'initiative citoyenne c’est le nom du droit de pétition d’autrefois. La proposition de la droite et des sociaux démocrates se base sur l'article 11.4 du Traité sur l'UE et l'article 24 du Traité sur le Fonctionnement de l'UE contenus dans le Traité de Lisbonne. Bonjour la clarté. Bon. L’article 24 énonce le droit et dit qui va le mettre en œuvre. "Le Parlement européen et le Conseil, statuant par voie de règlements conformément à la procédure législative ordinaire, arrêtent les dispositions relatives aux procédures et conditions requises pour la présentation d'une initiative citoyenne au sens de l'article 11 du traité sur l'Union européenne, y compris le nombre minimum d'États membres dont les citoyens qui la présentent doivent provenir". De son côté l’article 11. 4. Dit quelle est la finalité de ce droit d’initiative si merveilleux. "Des citoyens de l'Union, au nombre d'un million au moins, ressortissants d'un nombre significatif d'États membres, peuvent prendre l'initiative d'inviter la Commission européenne, dans le cadre de ses attributions, à soumettre une proposition appropriée sur des questions pour lesquelles ces citoyens considèrent qu'un acte juridique de l'Union est nécessaire aux fins de l'application des traités." Je ne souligne pas les mots. Je fais le pari que mes lecteurs perçoivent tout de suite l’enfumage que dégagent des phrases de ce type. Les trouvailles pour la mise en œuvre concrète sont à la hauteur de la plaisanterie initiale. Voyons de près. 

Que propose la Commission Barroso à propos de ce droit de pétition ? Elle commence par indiquer que « l'instrument » doit rester facile à utiliser. Heureusement qu'elle le dit ! Au vu des innombrables formalités qu'elle propose de remplir on peut largement en douter ! Vous voulez proposer une initiative citoyenne ? Le casse-tête commence. Vous devez être un citoyen européen  en âge de voter ou une personne morale établie dans l'UE. Facile. Vous devez commencer par enregistrer votre proposition d'initiative auprès de la Commission en fournissant tous les objectifs, et en indiquant les sources de financements et de soutien envisagés. Tous vos signataires devront être des citoyens européens  en âge de voter. Si vous recueillez 300 000 signataires provenant d'au moins trois Etats membres vous pouvez demander à la Commission qu'elle vous dise si elle estime votre initiative recevable ou pas. La Commission a deux mois pour vous répondre. Si l'initiative est "contraire aux valeurs de l'UE" elle sera rejetée. Pareil si elle ne rentre pas dans le cadre des traités et des compétences de la Commission. Inutile donc de faire une pétition contre le traité de Lisbonne, la concurrence libre et non faussée ou l’une quelconque des merveilles de « l’Europe qui protège ».

Vous avez passé cette étape? Il va falloir maintenant obtenir 1 million de signataires. Pas n’importe lesquels ! Ils doivent être issus d'au moins un tiers des Etats membres. Evidemment il faut aussi un nombre minimal de signataires pour chaque Etat membre. Par exemple 55 500 en France, 16 500 en Belgique, 72 000 en Allemagne, 40 500 en Espagne…  Vous avez réussi ça? Vous êtes très forts ! Et bien maintenant il faut encore que les autorités compétentes des Etats membres certifient tous les soutiens obtenus sur leur territoire dans un délai de 3 mois. Ce n’est pas le plus simple. Mais si tout cela est fait, la Commission a 4 mois pour examiner l'initiative et remettre ses conclusions. Ça peut être une fin de non recevoir. En effet, il n’y a aucune obligation côté Commission. Aucune. Mais si elle le veut, et seulement si elle le veut, la Commission peut alors entreprendre une action législative. Dont le contenu dépend uniquement d’elle. Formidable avancée, non ?

Arrivent là dessus, bras dessus bras dessous, nos députés de droite et du PS qui déposent un rapport. Que propose leur rapport ? Il consiste en une série d'amendements au texte de la Commission. Rien de plus. Parmi eux, quelques actes héroïques. L'abaissement du seuil pour lancer une initiative citoyenne : le rapport propose que les signataires admissibles proviennent d'au moins un cinquième de l'ensemble des États membres. Au lieu d’un tiers ! La terre tremble devant une telle audace. Puis le rapport estime que pour présenter une initiative, les organisateurs devraient se constituer en comité de citoyens composé d'au moins 7 membres résidant dans au moins 7 États membres. Rien de tout cela n’était exigé avant la grande avancée démocratique du traité de Lisbonne. Mais par contre les courageux osent braver la Commission. Soyons fous ! Ils proposent de supprimer le seuil des 300 000 citoyens issus de 3 Etats membres pour avoir le droit…de savoir si la démarche est valide. Wee ! Quelle audace ! Ils proposent que la  Commission enregistre une proposition d'initiative dans les deux mois qui suivent sa réception, dès lors que des conditions sont remplies. Mais où vont-ils chercher tout ça ? Attention les conditions sont sérieuses. Première condition: le comité de citoyens a été constitué et les personnes de contact ont été désignées. Deuxième condition : il n'y a pas de divergences manifestes et substantielles entre les versions linguistiques de l'intitulé de l'objet et des objectifs de l'initiative proposée. Génial ! Ce n’est pas tout: il faut que l'initiative ne se trouve pas manifestement en dehors des compétences de la Commission, définies par les traités, pour proposer l'acte juridique demandé. Ach ! Jusqu’où iront-ils en audace ! Et ce n’est pas fini. Encore une condition : l'initiative proposée ne doit pas être « manifestement injurieuse, frivole ou vexatoire ». Donc pour la rigolade ce ne sera pas là. Mais le meilleur est pour la fin. L’ultime condition est que l'initiative proposée ne doit pas être manifestement contraire aux valeurs de l'Union telles qu'elles sont énoncées à l'article 2 du traité sur l'Union européenne. " les valeurs de respect de la dignité humaine, de liberté, de démocratie, d'égalité, de l'État de droit, ainsi que de respect des droits de l'homme, y compris des droits des personnes appartenant à des minorités (…) le pluralisme, la non-discrimination, la tolérance, la justice, la solidarité et l'égalité entre les femmes et les hommes". Et hop ! Bonne pétition les amis ! Je me suis abstenu. J’aurais volontiers voté contre pour montrer que je ne suis pas dupe d’une telle mascarade. Mais comme je sais que de nombreux amis très chers sont déjà en train de préparer des pétitions pour faire de l’agitation et de la conscientisation sur divers sujets, je me contente de m’abstenir, par camaraderie et pour ne pas décourager les bonnes volontés. Ce que je viens de vous présenter est le moyen pour moi de soulager tout le mépris que m’inspirent ceux qui prennent les autres pour des imbéciles et osent présenter des trouvailles de cette sorte comme des avancées de la démocratie.

Surtout quand la démocratie en Europe a subi un nouveau et terrible recul. Par twitt du président de je ne sais quoi Herman Von Rompuy, les branchés ont appris le contenu de l’accord intervenu entre les gouvernements européens. Le mécanisme d’intervention pour stabiliser les finances d’un Etat attaqué par les voyous banksters a été adopté. En effet, le dispositif précédent était provisoire et surtout totalement contraire au Traité de Lisbonne. En résumé les Etats seront dorénavant surveillés tout le temps et si leurs budgets ne correspondent pas aux normes libérales les Etats seront punis par des amendes. Des retraits de droits de vote au conseil ont même été envisagés. Si vous ne me croyez pas vérifiez vous-même. Tout ce que nous avions dit, en déposant la proposition de loi de Martine Billard sur la préservation de la souveraineté budgétaire, est ainsi confirmé. Comme c’est tout de même une sacrée modification du Traité, il faut la faire accepter par chaque pays. Mais auparavant les belles personnes ont décidé d’adopter la procédure « simplifiée » qui les dispensent de convoquer une « Convention européenne ». Et ils se sont jurés de ne convoquer aucun référendum dans aucun pays. Ce nouveau désastre sera approuvé comme d’habitude par les socialistes moins trois ou quatre bougons, la droite moins un ou deux isolés. Les Verts et le PRG exploseront littéralement de joie et d’enthousiasme dans une transe eurolâtre traditionnelle. La haine contre cette soi disant « Europe qui protège » va faire un bond en avant le premier jour où je ne sais quel Etat décidera de demander d’ajouter au malheur d’un peuple l’humiliation d’une amende et d’un retrait de son droit de vote parmi ses bourreaux.


280 commentaires à “Strasbourg et La Havane”
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  1. tdmpatou dit :

    Ne lachez rien Monsieur Mélenchon face à ces traites qui vous cassent au quotidien à l'antenne des radios ou des télévisions dites publiques sans vous offrir pour autant un droit de réponse. Renaud Dely sur France Inter l'autre matin m'a scotché ! C'est facile, trop facile. Des larvettes, ce ne sont que des larvettes au service de quoi ? De l'état, des supers puissances médiatiques ? Les collabos sont de retour. Ca me dégoute. Nous ne sommes pas dupes. Ils ne nous auront plus rassurez vous. Nous croyons en vous, au Front de Gauche, à l'union avec le PCF, le Front de Gauche et la Gauche Unitaire. Adelante camarade...

  2. Martin dit :

    Cher Monsieur Mélenchon,
    Que de travail, une fois de plus. Mais vous n'avez toujours pas compris que la démocratie c'est nous (UE+USA) et que ipso facto, ceux qui s'opposent à nous sont totalitaires? Vous ne lisez pas les journaux ou quoi? ;-)

  3. Piettro dit :

    Belle lurette que Libération a rejoint Le Monde, le Nouvel-Obs dans le bouquet des torche-culs que lisent les bobos tendance "gauche caviar". Vous avez raison sur toute la ligne et s'il vous plaît tenez bon, ne lâchez rien.
    Ces "baveux" qui bavent à longueur d'année sur Cuba en particulier et sur les pays d'Amérique Latine en général (ceux qui relèvent la tête et fichent dehors les sbires du FMI) méritent amplement qu'on leur mette le nez dans leur m...
    Vous faites bien de rappeler l'indifférence crasse de notre magnifique parlement européen en ce qui concerne les cinq de Miami, le Honduras, la tentative d'assassinat de Rafael Correa, le blocus états-unien de Cuba soutenu par Israël, le blocus de Gaza...etc..
    Chacun voit bien qu'aujourd'hui pour les "braves gens" (comme disait Brassens) système ultra-néo-libéral signifie démocratie.
    Et lorsqu'un pays par la volonté de son peuple décide de se diriger démocratiquement sur des voies différentes, les chiens aboient et l'on entend vociférer les gardiens de la liberté qui hurlent les mots convenus : dictature communiste, populisme, atteinte aux libertés.
    Quand ces pseudo-journalistes écrivent sur Chavez, Morales, Correa, ce ne sont que des vomissures de haine, alors même si nous sommes révoltés, nous ne sommes pas étonnés de voir ce qu'ils sont capables de dire à votre égard.
    Monsieur Mélenchon votre façon de vous exprimer suscite notre admiration et c'est avec fierté que nous sommes de plus en plus nombreux à vous soutenir et à vous écouter river leur clou à ces laquais médiatiques.
    Hasta la Victoria siempre !

  4. jean luc B. dit :

    Je vous ai vu hier dans l'émission d'Ardisson égal à vous même et je ne sais si c'était une directive de l'émission, mais Morano vous a soigneusement évité...
    Dans tous les cas, chapeau! Se battre comme vous le faite depuis des lustres pour vos convictions mériterait le nobel de la persévérance!
    Mais n'est il pas temps maintenant, d'éviter de vous étendre, même sur votre page web, sur les critiques dont vous faite l'objet?
    De plus, à mon humble avis, focaliser l'attention des médias est une bonne méthode mais peut être qu'en laissant quelques créneaux à Martine Billard entre autres, votre image en serait revalorisée?

  5. Berdagué dit :

    Bonjour,
    Votre mise en lumière des propositions du Parti de Gauche pour concrétiser le Programme encore discuté mais bientot abouti par rapport au " Pour un rassemblement sans effacement du PCF" est d'une importance capitale. Car s'il y a eu rassemblement c'est bien grace à la création du Front de Gauche, et ou le Parti Communiste a choisi une excellente stratégie pour que le monde du Travail puisse enfin ètre au pouvoir et vivre enfin une perspective de changement radical et dynamique, avec améliorations manifestes,immédiates,urgentes, et pouvoirs décisionnels dans tous les domaines (économie,finances,gestions des Services Publics retrouvés dans tous les secteurs stratégiques, et ils sont nombreux.....!
    Alors quelques camarades communistes s'inquiètent et mettent en doute que le Front de Gauche aurait un but d'effacer le PCF, c'est assez fort de café, car dès l'après 2005, à la salle JAPY à PARIS , un rassemblement posa cette statégie d'unir toutes les forces pour un changement radical, et préparer 2007. Nous avons vu tous les égos de la vraie Gauche ou se prétendant telle " magouiller" pour ètre l'unique élu-e- et nous représenter.....on a vu le résultat.......cata pour le prolétariat et notre peuple..et nous subissons tous les jours les attaques logiques des forces très organisées des capitalistes très performantes pour nous casser toutes et tous.
    Nous ne sommes plus en 1981, ni 2002, ni 2007, une grande maturité- très responsable- du mouvement salutaire et vital est en marche, L'enjeu est tel et historique que les suspicions en vis à vis entre P.C.F; P.G.; G.U sont suspectes de démobilisations du mouvement gagnant en 2012. Oui il le sera si, il y a clarification, et surtout en ce qui concerne la rupture radicale ou " graduelle" proposée par un seul économiste du P.C.
    Marie-George Buffet et tout le Parti, y compris son secrétaire devenu Président des Gauches européennes sont très...

  6. Les attaques que vous signalez sont à peu près du même (ca)niveau que celles qui prédisaient "l'invasion des chars russes" en 1981. Noam Chomsky a subi et subit les mêmes pour sa dénonciation de la politique des USA et le traitement asymétrique de l'information.
    Et pour faire suite à l'illustration de l'UNI : s'ils pensent à la gueule de bois, c'est peut-être qu'ils ont les copeaux...
    (avoir les copeaux = avoir la pétoche, la trouille, les chocotes ; expression familière presque tombée en désuétude)
    Je remarque que la virulence des propos n'est pas tant liée à droite/gauche qu'à ouistes/nonistes ; à titre d'exemple, Dupont-Aignan est nettement plus respecteux vis à vis de vous et des idées que vous exprimez que d'autres prétendument "de gauche".

    Par rapport à la crainte de certains communistes, je crois que vous répondez bien en rappelant tout ce qui unit. La crainte de perdre son identité dans le collectif est une réaction assez humaine (ça peut même commencer déjà au niveau d'un couple) ; il est préférable, à mon avis, que cette crainte soit exprimée plutôt qu'enfouie.

    La Havane, par association, me fait penser à la "Charte de La Havane" signée en 1948 mais jamais ratifiée par les USA ; un texte fondateur qu'on trouve toujours sur le site de l'OMC... mais auquel l'OMC a radicalement tourné le dos. La synthèse qui en est faite sur Wikipédia est correcte.

    Pour "Le Président", mieux vaut (re)voir le film du même nom (Henri Verneuil - 1961), avec cette tirade sur l'Europe des trusts opposée à celle des peuples, et cet élu "de gauche" qui ne soutient que des projets défavorables aux peuples... du cinéma qui a presque 1/2 siècle mais encore largement d'actualité.

    Bon courage !

  7. Patrice Dailcroix dit :

    Bien sur que Morano épargne Mélenchon. Diviser pour mieux régner. Les voix de Mélenchon amputent le score socialiste. Maintenant, voter pour Strauss-Kahn... pfffff... Royal...pffffff... Aubry...REpfffffff. Même si c'est pour ne plus voir le nain et ses sbires.... Bon d'un autre côté le FN reprend de la vigueur et bouffe le clan Sarko. Alors voter Mélenchon pour le rendre incontournable et imposer une politique de gauche au PS.

  8. houzi dit :

    Pierre-Jaxel Truer journaliste au Monde interviouwe Dominique Reynié sans révéler que ce dernier est un sous-marin de l'UMP. Et voici un extrait révélateur de la campagne engagée contre M. Mélenchon :
    "On voit émerger, dans les discours populistes de droite comme de gauche, un lien entre discours social et national.
    Dans les années 1980, le FN avait tenté d'associer l'immigration à une pression à la baisse sur les salaires. Ça n'avait pas marché. En 2005, lors du référendum européen, dans le camp du "non", le discours national a rejoint le discours social. Jean-Luc Mélenchon s'est positionné contre l'adhésion de la Turquie à l'Union, dépeignant les Turcs comme les armées de réserve du capitalisme. Il y a un glissement vers le discours national, à droite et à gauche.
    "
    Je comprends pourquoi certains révolutionnaires sont devenus des enragés.

  9. Pascal dit :

    A propos de Dominique Reynié, il fut en février 2005 lauréat de la laisse d'or décernée par PLPL ==> http://www.homme-moderne.org/plpl/n23/p1-1.html

    Sur la scène politique actuelle, et ceci depuis un fameux 29 mai 2005, quiconque prend le parti des dominés-exploités devient un populiste aux yeux des commentateurs des médias... dominants. Populiste, c'est une digue sémantique dans la bouche des propagandistes de l'ordre établi qui les a installés là où ils sont ou qui les installera là où ils ont envie d'être si ils donnent des preuves de leur allégeance ! Mais il est à craindre que la digue ne résiste plus très longtemps !

    Ces individus insultent en permanence les dominés-exploités. Ils voudraient favoriser la montée du phénomène contre lequel ils s'insurgent qu'ils ne s'y prendraient pas autrement. Ils cèdent à l'affolement car ils sentent venir leur légitime destitution. Ils sentent qu'ils paieront un jour prochain pour leur forfait, toute proportion gardée, comme Madof paie pour les siens (quand ce ne sont pas les siens qui paient pour lui !) Madof n'est que la caricature du système. Sans la complicité ambiante d'experts-caution-bidon-du-système-qui-les-nourrit comme REYNIE, l'escroquerie de Madof n'aurait jamais pu être montée et d'une, ni passer entre les mailles du filet et de deux ! Sans bulle médiatique pour l'accréditer il ne pourrait y avoir de bulles financières !

    PS. En Grèce, Kostás Hadjidákis, ministre des Transports et des Communications de 2007 à 2009 et Ministre du Développement en 2009, a été violemment pris à partie cette semaine par des manifestants en colère et "décomplexés"... ==> http://www.youtube.com/watch?v=DUD4l-nN9Lg

  10. Papa dit :

    Je peux comprendre l'inquiétude de membres du PCF. Ceux-ci,comme moi même ont toujours dans la tête ce qui s'est passé en 1983 avec Mitterrand.
    Abandonnant la plupart des 101 propositions édictées dans le programme d'alliance, celui-ci au nom du réalisme économique s'est parjuré et nous avons vu arriver dans la gouvernement que les ministres communistes ont quitté des malfrats comme JP Soisson!
    Nous ne sommes plus en 83! Ni même dans les années 70, où Mitterrand déclarait devant l'internationale socialiste que son rôle était de réduire la mouvance communiste à 5%!
    De l'eau a coulé sous le pont. Nous ne sommes plus dans la même situation. Mitterrand repose à Jarnac. Paix à son âme.
    De plus,ces camarades devaient lire les propositions de leur propre parti. Celles-ci rejoignent majoritairement celles du Parti de gauche.
    Pour ma part en tant que vieux "coco" (54 ans de parti!) je partage votre analyse cher Jean-Luc.
    Nous allons entrer maintenant dans la finalité de la construction de nos communes propositions.
    Il convient donc d'écarter tout ce qui peux nous diviser et ne retenir que ce qui peux nous unir!
    Ceci pour le plus grand bénéfice de notre peuple. Pour ma part j'accorde beaucoup d'espoir à notre commune démarche.
    Et bravo pour votre prestation chez Ardisson.

  11. cvnes dit :

    J'avais lu ce billet du nommé "quatremer" dont un pauvre jeu de mots l'a renvoyé vers là d'où il était sorti ; au "cacadou" comme nous disions dans le midi. Plus inquiétante, était la Tribune Libre de L'humanité qui tout à la fois contenait contre-vérité, falsification de nos contributions, discréditait le Front de Gauche et de plus était à la limite de l'insulte pour Jean Luc Mélenchon. Il est donc bien, que ce blog rappelle quelques vérités et remette les "têtes" à leur place. Une fois n'est pas coutume, je propose un lien, qui permet de comprendre encore mieux le combat de tous ceux, comme Jean-Luc Mélenchon doivent faire face à la machine médiatique. C'est un écrit (et non un article) paru dans "les invités de Médiapart" de l'écrivain John Berger. http://www.mediapart.fr/club/edition/les-invites-de-mediapart/article/171210/dans-lentre-temps

  12. rachid dit :

    J'aimerais beaucoup avoir l'avis de Jean-Luc Mélenchon sur le lien suivant :

    [Edit Webmestre : Rachid, on ne connait le contenu de votre lien qu'après avoir cliqué dessus, faute de la moindre explication de votre part sur son contenu. C'est la porte ouverte à tous les abus. Si vous proposez un lien, expliquez de quoi il s'agit, au minimum. Je l'ai donc supprimé.
    Par ailleurs, vous savez très bien que Jean-Luc Mélenchon ne vous donnera pas son avis sur une conférence tenue par un obscur entrepreneur local dans une salle paroissiale, toute la conférence se déroulant d'ailleurs sur fond de symboles religieux catholiques et autres crucifix...
    Enfin, cette vidéo n'a aucun rapport avec les thèmes évoqués par Jean-Luc Mélenchon dans ce billet.]

  13. Descartes dit :

    @JLM

    Bravo Jean-Luc ! A mon avis, ta réponse à la tribune parue dans l'Humanité est un modèle de ce qu'il faut faire: accepter de bonne foi le débat avec les communistes, y compris ceux qui pour des raisons historiques sont réticents à soutenir une candidature présidentielle hors du PCF, et répondre point par point à leurs inquiétudes pour montrer arguments à la main que tu pourrais être celui qui porte les politiques qui leur sont chères.

    Il faut continuer sur cette lancée. A rien ne sert d'agresser les militants du PCF - le sport préféré de la galaxie gauchiste - en leur refusant par principe la candidature. Il faut au contraire chercher à les gagner à ta cause. Et de ce point de vue, le principal obstacle est devant toi. Car il ne suffit pas de montrer qu'il existe une coïncidence sur le plan des idées ou des propositions. Encore faut-il les rassurer sur l'utilisation que tu pourrais faire du capital politique qui serait le tien si d'aventure tu étais le candidat du FdG à l'élection présidentielle. Il faut compter avec le fait que les précédents sont désastreux, et ayant vécu 1981 de l'intérieur tu est bien placé pour le savoir.

    Je pense que le temps est venu d'entendre de ta part une lecture critique des années et du personnage Mitterrand. Sans cela, il y a une frange importante des militants communistes qui ne consentiront jamais à faire de toi leur candidat.

  14. Delbrayelle Gilbert dit :

    Jean-Luc Mélenchon écrit :
    Je pense que cela réjouira aussi ceux de mes lecteurs qui ont la flemme d’aller sur le site du Parti et me reprochent de ne pas évoquer dans ce blog mes « propositions » quand bien même ai-je répété cent fois que ce n’est pas le lieu pour le faire !
    Nous ne vous reprochons rien mais nous donnons un avis... et nous n'avons pas la flemme.. La plupart d'entre nous avons lu les propositions du PG mais il est intéressant d'utiliser ces propositions, de les faire connaître, de les faire vivre et donc de les utiliser pour alimenter les débats du moment. (ce que vous faites d'ailleurs très bien dans ce billet).

  15. pierre-jean dit :

    Je suis très heureux de voir un élément de réponse aux craintes des communistes pour un projet de candidature unique du front de gauche. Enfin, un espoir de changement. Oui, Mélanchon au second tour est possible! Jean-luc! On te soutient, on t'écoute, on se reconnait en toi...

  16. Achelle dit :

    Merci pour cette note et pour le discernement dont vous savez faire preuve en répondant à J Quatremer comme il le mérite, mais aussi, sur le ton mesuré qui convient, aux signataires de la tribune dans l'Huma.
    Dommage cependant que cette tribune ait disparu si rapidement du site de l'Humanité lui-même...

    avec tous mes encouragements,

    Achelle

  17. lionel-pg44 dit :

    Je n'avais pas encore réussi à écouter le machin des grandes gueules. Ce matin c'est fait. Les deux "journalistes" de la station des beaufs passent encore, ils sont dans leur rôle de chien de garde du capitalisme... Mais Debré ? Un élu de la république, du XVI arrondissement certes, mais quand même on pouvait s'attendre à mieux.
    Ca me rappelle une saillie faite à l'assemblée nationale : à un député qui demandait "T'as pas vu Debré ?", l'autre répondait "Le docteur ou le malade ?". Après avoir entendu Bernard Débré, il me semble que le digne héritier de l'entonnoir de son papa soit bien lui et non Jean Louis !
    Et bravo pour ta réponse au manifeste "Pour un rassemblement sans effacement du PCF". C'est un élément important dans le débat sur le repli identitaire de certains camarades communistes.

  18. Louis st O dit :

    Je trouve la réponse à "Pour un rassemblement sans effacement du PCF" parue dans l’Humanité, très étayé, mais ne faudrait-t-il pas demandé au journal un droit de réponse. Beaucoup de lecteurs de ce journal ne doivent pas lire ce Blog et donc ne connaissent pas votre réponse…

    Votre prestation hier chez Ardisson : toujours les mots justes, un grand bravo, Ardisson avait invité, un journaleux du Figaro et Morano, Ils ont même dit que vous étiez quelqu’un d’honnête, je ne pensais pas qu’ils avaient si peur de vos réponses. Ils ont compris que vous avez toujours les arguments pour les remettre à la place qui est la leur

    C’était du bonheur.

    Louis

  19. tonio dit :

    Les médias traditionnels sont chargés par leurs propriétaires de diffuser leur com de classe. Que Libération, par l'intermédiaire de Mr Quatremer vous attaque de manière aussi grossièrement caricaturale montre l'état de fébrilité hargneuse dans lequel vous mettez les petits propagandistes zélés de cette com.
    Rien d'étonnant et plutôt bon signe!
    Merci de continuer.

  20. spartacus dit :

    Tu as bien fait jean luc de quitter la salle (je te tutoie par respect), pour l'attribution du prix Sakarov. Ce n'est que prétexte à de l'anticommunisme ce prix. Ceux qui sont visés sont toujours les mêmes, Castro, Chavez, et quelques autres anti capitalistes bien sur, autrement ce prix n'existerait pas. Comme le prix Nobel de la paix d'ailleurs. Une seule preuve qui a déja entendu les médias ou les indignés de service parler du cas de Morchedai Vanunu, scientifique israélien, emprisonné pendant 20ans pour avoir prouvé et révélé que Israël avait la bombe atomique ? Les démocrates et les défenseurs des droits de l'homme à géométrie variable comme ceux qui remettent ces prix j'en fais un tout les matins. Continue Jean-Luc, tes interventions sont des bains de jouvence. S'ils t'insultent c'est qu'ils commencent à te craindre, c'est que tu est sur la bonne voie.

  21. Marcailloux dit :

    13 Descartes dit:
    ...Je pense que le temps est venu d'entendre de ta part une lecture critique des années et du personnage Mitterrand. Sans cela, il y a une frange importante des militants communistes qui ne consentiront jamais à faire de toi leur candidat.
    Entièrement d'accord avec ce qui précéde cette conclusion.
    Pour ce qui est de la lecture critique de Mitterand, il y a là une arête qui reste dans la gorge d'une multitude de sympatisants de gauche et pas seulement qques encartés du PC, que je respecte au demeurant.
    Ce ne sont pas les militants communistes qui peuvent de qque façon que ce soit faire pencher vraiment la balance au cours de l'élection.
    Je suis un peu agacé de voir Jean-Luc Mélenchon faire la danse du ventre devant quelque milliers d'apparatchiks, pour la plupart, alors que des divisions entières de citoyens attendent, l'argument à point. Dans la bataille qui se profile, (car il s'agit bien d'une bataille révolutionnaire des urnes), faut - il une armée de métier comme en Indochine ou une armée de conscrits comme à Valmy ?

  22. guillot dit :

    houzi @8
    "Pierre-Jaxel Truer journaliste au Monde interviouwe Dominique Reynié sans révéler que ce dernier est un sous-marin de l'UMP." C'est inexact. Un encart en fin de l'interview précise bien qu'il dirige un think tank "libéral, progressiste et européen", une "fondation de centre droit de l'orbite Sarkozyste".

    Pour être objectif, son interview ne vise pas principalement Mélenchon, Montebourg ou Dupont Aignon (les trois qu'il cite ici, mais le contenu de son interview les ferait plutôt passer pour les "idiots utiles" du FN version MLP)
    Pour lui, la "démondialisation " (ou la réfèrence à la république, qui serait devenu selon lui "une coquille vide" par phénomène d'usure) défendu par eux "peut aider en profondeur au succés du "chantre de la préfèrence nationale" qu'est le FN.

    En tant que politologue proche de la droite, il est surtout inquiet car "en 2012, le risque Front National est bien réel" (le titre de l'interview) et "son bon score peut faire perdre l'UMP".

    C'est toujours utile de savoir ce que pense ou écrive les idéologues de nos ennemis de classe. Un certain Lénine n'avait pas hésité à citer dans un discours de congrés de son parti les passages les plus significatifs à ses yeuxs des "Conséquences Economiques de la Paix", rapport écrit par l'économiste bourgeois JM Keynes (1919). Et ces "Conséquences" se sont réalisées en Europe quelques années plus tard avec la montée du nationalisme allemand.

  23. Pulchérie D dit :

    @ J-LM, à propos du Prix Sakharov

    Le prix Sakharov est une manifestation « droitdel’hommiste » ; ce néologisme est apparu en mars 1999, lorsque Clinton, au nom des droits de l’homme, a ordonné à l’OTAN, de manière anti-démocratique (sans consulter son Congrès, ni ses alliés), d’attaquer la Serbie, soutenant de cette manière l’UçK et ses chefs, dont Hashim Thaci,
    devenu le grand ami de Kouchner et de M.Albright.

    « Droitdel’hommisme » veut dire caricature des exigences les plus chères aux révolutionnaires de 1789, ou encore parodie d'une déclaration ce qui tient à cœur les vraies démocraties modernes.

    Exemple : presque 12 ans après l'acte de soutien aux chefs de l'UçK une organisation que l’on savait maffieuse, l’ eu.observer, dont la tendance est pourtant de droite, n’a pas hésité à publier le 14 –XII-2010, un article titré Kosovo PM is organ-harvesting crime boss, Council of Europe says, où il est clairement dit que le premier ministre du Kosovo, Hashim Thaci, est le chef d’un gang criminel impliqué dans le trafic d’héroïne et la fourniture d’organes prélevés sur des être humains après leur assassinat. Les « droitsdel’hommistes » ont soutenu sans sourciller cet aventurier dès que ses bandes ont essayé de prendre le pouvoir au Kosovo, en été 1998.
    Lien de l’article :
    http://euobserver.com/9/31504/?rk=1

  24. gp91 dit :

    Neige chez moi Hortefeux complice.
    Hier soir, alors que je regardais canal, un méchant nuage neigeux s'est interposé entre le satellite et ma parabole. Résultat, plus de signal. Et je n'ai pas vu la fin. Décidément, après deux condamnations Hotefeux n'est même pas capable d’empêcher la neige. Ou alors parce que c'était Jean-Luc Mélenchon il l'a fait exprès.
    La suite c'est là :
    http://player.canalplus.fr/#/405424
    :-)))) ceci pour que les argousins comprennent bien que c'est pour sourire!

  25. Sophie dit :

    Excellent billet, merci ! J'ai fait partie de celles et ceux qui ont envoyé des commentaires sur le blog de Quatremer, suite à son message d'une bêtise crasse, pour vous défendre. M. Quatremer a ensuite bloqué les commentaires (!), estimant que son blog avait été assailli par la "web task force" de Mélenchon (!) sous la forme d'un flot de messages honteux clamant un grand amour pour la dictature cubaine (!) ! Le pauvre type ment effrontément et doit avoir un grand niveau de maturité pour en arriver à bloquer les commentaires après s'être rendu compte qu'ils n'allaient pas dans son sens et prouvaient même toute la bêtise et l'ignorance de son "article". Pathétique. Et merci beaucoup pour vos explications sur ce qui se passe en ce moment au Parlement Européen. C'est parfois difficile pour moi d'expliquer dans les détails pourquoi l'Europe d'aujourd'hui est malade et nocive, à de fervents eurolâtres, comme vous dites, qui ne lâchent pas leur nonosse, tout en se disant compétents, et de gauche. Je vais encore une fois m'inspirer de votre blog. Quant aux Verts, c'est pire qu'avec le PS : mais pourquoi ne nous écoutent-ils pas ? Pourquoi ? Pourquoi ne veulent-ils pas tranquillement débattre avec nous ? Non, ils s'agitent, nous crient dessus, nous traitent d'utopistes quand on leur demande si leur idée de "rendre la finance moins nocive" (entendu mot pour mot lors d'une conférence EÉ / Les Verts) n'est pas contradictoire, nous traitent ensuite d'extrémistes, puis, à court d'argument, pointent finalement du doigt les communistes, ces "sales productivistes", et hop, la discussion est close. Pathétique... J'ai parfois vraiment l'impression qu'ils s'en foutent de l'intérêt général. Ce qu'ils veulent : avoir raison, être les gentils, avoir un siège, donner des leçons. Il y a urgence, disent-ils ; la situation est "urgentissime", dit Eva Joly. Donc il faut "accompagner" le capitalisme pour le "combattre" ? Grnnrn... C'est à se taper...

  26. lionel-pg44 dit :

    Le prix Sakharof c'est bien... A quand un prix Stavisky en France ? Je propose Eric Woerth comme lauréat !

  27. jean ai marre dit :

    " Pour un rassemblement sans effacement du PCF", "

    Je suis surpris que le PCF, ne mette pas en cause l'action politique de Mitterrand, qui a laminé le PCF, dans l'objectif d'assoir son pouvoir dominant sur la gauche.
    Dans cette condition électoraliste, comment s'étonner que les mimitants communistes ne soient pas vigilants avec toutes les alliances ? (@ 10 Papa le reformule)
    Mais alors pourquoi les dirigeants du PCF entretiennent ils des relations étroites avec le PS ?

    Je pense (mais à mon niveau) qu'un Programme pour les travailleurs (au sens large) favorise l'adhésion des militants communistes à un socle commun, mais il ne fixe pas la détermination de leurs dirigeants, qui eux ont d'autres (ambitions) soucis, ceux de s'allier avec le PS sur des listes communes pour garder leurs postes d'élus.

    L'autre matin à LCP,lors de l'émission matinale animée par P. Chêne, le débat entre un député PS et le dirigeant PC Chassaigne, était édifiant.. Le PS attaquant méchamment JL Mélenchon,, l'autre le PC souriant et laissant dire, sans piper mot sur le Front de Gauche.
    Cher JL Mélenchon, vous êtes bien plus politique et plus fin analyste que moi, aussi je suis surpris que vous ne mettiez pas les pieds dans le plat : est ce stratégique ?..

    @ 13 Descartes propose que vous fassiez une lecture critique sur le personnage Mitterrand.

    Cela servira qui ? A vous situer par rapport à qui ? aux camarades communistes de base ou aux dirigeants communistes ?

  28. manasté dit :

    Gaffe au complexe de persécution.
    Le début de l'article est clair, net et sans bavure.
    Convaincant.

    Le "on m'aime pas" faut le laisser au borgne et à sa truie. C'est pas la peine. Si j'ai rejoins le PG c'est justement parcequ'à "gauche" on ne t'aime pas. Mais j'aime pas t'entendre le dire....

  29. DUDEK dit :

    Cher Jean-Luc Mélenchon,
    Vous parlez de "ceux de vos lecteurs qui ont la flemme...". Je ne suis pas de ceux-là.
    Et en parlant de flemme, j'aimerais bien que quelqu'un parmi vos collaborateurs prenne la peine de me répondre : à plusieurs reprises, par mail au parlement européen, sur ce blog (3 fois) et sur facebook (je ne sais plus combien de fois) j'ai évoqué le sous titrage de vos discours diffusés en vidéo, pour les citoyens malentendants et leur traduction en Langue de Signes pour les citoyens Sourds. Je me suis fendue d'explications détaillées et de chiffres argumentaires de l'importance de cette démarche, tant sur le plan de son impact électoral que sur son principe.
    Je peux comprendre même que vous ayez d'autres priorités (à moins que ce ne soit quelqu'un d'autre qui les décident par déléguation, auquel cas, je l'interpelle également) mais je ne pense pas que mon sujet soit négligeable au point de n'avoir jamais reçu même un accusé de réception de mes différents messages. Sourds et malentendants confondus représentent entre 5 et 7 millions de personnes en France.
    Dommage pour nous (le PG) : j'aurais pu m'attacher à rallier de nombreuses personnes sourdes que je connais (ou qui me connaissent). Je me contenterai donc de voter pour vous, ce qui n'est pas si mal.
    Cordialement.

  30. Descartes dit :

    @jean ai marre (#27)

    Descartes propose que vous fassiez une lecture critique sur le personnage Mitterrand. Cela servira qui ?(...)

    D'abord et essentiellement à Jean-Luc Mélenchon. D'une part, et n'importe quel psychanalyste te le dira: pour devenir adulte, il faut tuer symboliquement le père. La dévotion quasi-religieuse que Jean-Luc a pour "tonton" est un boulet qui l'empêche de comprendre que d'autres puissent garder de cette expérience un bien mauvais souvenir et une rancune tenace. Or, parmi ces gens-là il y a ses principaux alliés...

    A vous situer par rapport à qui ? aux camarades communistes de base ou aux dirigeants communistes ?

    Ah... le vieux rêve gauchiste de séparer les "camarades communistes" des "dirigeants communistes" pour pouvoir contourner les seconds en annexant les premiers... en fait, cette coupure est très artificielle. Il est difficile de trouver un militant plus légitimiste que le militant communiste. Et d'un autre côté, les dirigeants communistes (avec la possible exception du père UbHue) ont généralement évité de heurter les militants de front en passant en force. Sur la question qui semble te préoccuper, c'est à dire les rapports avec le PS, l'immense majorité des militants et des dirigeants sont sur la même longueur d'onde. Et même chose lorsqu'il s'agit de sauver les élus. Bien sur, tu trouveras des militants PCF qui ne partagent pas la vue de leur direction, mais c'est une infime minorité, et tous les votes de congrès le montrent. Et à l'heure de défendre "l'identité du PCF", les militants sont même plus conservateurs que les dirigeants.

    Jouer les militants contre les dirigeants (ou viceversa) est à mon avis une voie sans issue. Ceux qui ont essayé (souvenez vous des CUAL...) se sont toujours cassés le nez. Si l'on veut que Jean-Luc puisse être le candidat, faudra convaincre et les uns, et les autres.

  31. toto dit :

    A propos des difficultés de JL.Mélenchon avec le PCF.
    Qu'on le veuille ou non le mot communisme est entaché des crimes commis au 20ème siècle en son nom. Les goulags russes et chinois, les camps de rééducation vietnamiens, l'autoritarisme cubain, ont sali l'idéal communiste
    Cet état de fait permet à ses ennemis de le transformer en épouvantail dès qu'il était question de changements sociaux et au capitalisme d'apparaitre comme le seul système viable.
    Chacun en a conscience plus ou moins confusément et au moment du vote il y a une réticence bien évidente parfaitement illustrée par le score de M.G Buffet en 2007 à la présidentielle (moins de 2%). C'est probablement la même réticence qui a empêché l'élection de M. Piriou tête de liste communiste à Corbeil- Essonnes récemment.
    Les communistes auront-ils l'intelligence d'aller au delà de l'esprit de chapelle pour une candidature qui ne serait pas issue de leurs rangs? Ils ont là une responsabilité historique qui engage leur devenir. Mon pessimisme me fait craindre le pire!

  32. Didier dit :

    Mr Mélenchon,

    Je ne me considère pas comme un réactionnaire, ni comme un capitaliste avec mon petit salaire d'employé. Pour ma part, j'ai pris note de votre réponse concernant le prix Sakharov. Mon commentaire ne se veut en rien insultant. Mais quand on brigue une candidature présidentielle il faut savoir reconnaître les évidences. Vous dénoncez les agissements des USA, mais on attend toujours votre dénonciation du régime cubain et du régime chinois ou nord coréen autrement plus liberticide. Ou alors la dictature du parti unique est meilleure que celle des banques ? Pour ma part je pense que l'attitude au parlement n'était pas crédible et décridibilise tout votre discours. Allez relire les discours de Salvadore Allende, Mr Mélenchon si vous vous cherchez des modèles en Amérique latine. Voilà un vrai héros populaire, tué par la réaction fachiste, et qui savait unir le peuple et le faire gagner par la démocratie. Autre chose que l'épouvantail Castro. Vous savez dénoncer, mais saurez vous rassembler autour d'un programme commun la gauche ? Cette question vous devriez vous la poser et entendre ce que les journalistes de RMC ont essayé de vous dire.

  33. jm turmel dit :

    Lorsque vous vous faites insulter par des bobos qu'ils soient à RMC ou à la telé ce n'est pas acceptable, et par tout les moyens nous devons leur répondre.
    Mais lorsqu'un procès d'intention vous est fait par des gens que j'appelle camarades, puisqu'ils sont du même parti que moi, que des contres vérités prouvaient par votre réponse sont légion, alors là, j'ai la rage,et je ne suis pas le seul !
    La "clique" de la commission économique du PCF porte un mauvais coup à la stratégie choisi par les communistes.
    Le programme partagé n'est pas conclu, qu'ils envoient pour des raisons" boutiquières", un canevas d'allusions malsaines, que le camarade Mélenchon avec calme a eu raison de battre en brèche. Lamentable comme procédé !
    Nous allons nous battre dans nos instances ! Nous devons tous respecter les échéances ! Et le moment venu nous choisirons d'une manière intelligente celui qui sera en capacité d'entrainer une dynamique qui nous permettra d'envoyer au Parlement de nombreux députés FdG.
    Pour cela point besoin de "gardes rouges".

  34. K_PG92 dit :

    A la veille d'une révolution citoyenne ?
    Si on compare la répétition du mot bonheur et peur dans les écrits en français des 3 derniers siècles. On peut voir que la dernière fois que le bonheur est arrivé derrière le mot peur, le siècle des lumières est survenu.
    Bonheur VS Peur

    N'étant pas journaliste et d'un naturel optimiste, je dirai que les esprits mijotes doucement et qu'il serait intéressant d'arrêter de prescrire des anti-dépresseurs en France pour voir ce qui pourrait se passer. Obligatoirement intéressant !

    Sinon pour le plaisir : le déséquilibre entre le mot bonheur et travail.
    Bonheur Vs Travail

  35. Gilbert Duroux dit :

    Toujours pas d'accord avec l'idée d'aller dans des médias qui sont fortement hostiles et/ou qui tendent des traquenards prévisibles. L'argument de Jean-Luc Mélenchon, c'est : "oui, mais si on devait boycotter les émissions comme "le grandes gueules", on n'irait plus nulle part". C'est faux. La meilleure preuve en est que sur ce forum il y a de nombreuses réactions élogieuses au passage de Mélenchon chez Ardisson ou ailleurs. On peut donc choisir un minimum son terrain.

  36. Louis st O dit :

    32 @Didier

    « j’ai pris note de votre réponse concernant le prix Sakharov. Mon commentaire ne se veut en rien insultant. Mais quand on brigue une candidature présidentielle il faut savoir reconnaître les évidences. Vous dénoncez les agissements des USA,… »

    Justement, on aimerait bien que des fois, certains journaux, fassent leur job et dénoncent les agissement des USA, avant Wikileaks, on disait « pure affabulation », mais aujourd’hui.

    Comme je suis persuadé de votre objectivité, prenez la peine de lire cette extrait sur les « machinations » des USA envers les pays d’Amérique du sud qui ne pensent pas comme eux.

    Louis

  37. Didier dit :

    36 @ Louis St O.

    Merci Louis St O. Article très intéressant effectivement qui confirme les mauvais coups qui se trament contre l'Amérique latine. C'était déjà le cas dans les années 70 avec Kissinger. Le Vénézuela et ses immenses réserves de pétrole va devenir de plus en plus stratégique pour les USA. C'est évident.

  38. thierry PG38 dit :

    La meilleur réponse à l'article (paru dans l'Humanité) est surement cet article dont voici un extrait:
    "Du coup, ma question est simple : si Mélenchon est ce qu'en disent les signataires du
    texte, que faisons-nous encore avec un tel partenaire dans le Front de gauche ? Ne vaudrait-il pas
    mieux se préparer à mobiliser les 2 % d'électeurs qui auront entendu quelque chose des «
    élaborations novatrices portées par les communistes », à rallier sans phrase au second tour le/la
    candidat(e)du PS, comme on le fait régulièrement (sauf en 2002, pénible évocation !), puis à
    négocier, dans la contrition, le maintien de quelques sièges de députés à l'occasion des législatives ?"

    Par claude Mazauric, historien.
    Ces phrases sont extraites d'un article paru dans l'Humanité
    Retrouvez l'intégralité du texte sur http://www.humanité.

    Audrey Pulvar, que dire sans être blessant à part qu'elle défend à distance, en offrant procuration à d'autres, celui qui vient de redécouvrir qu'il fut l'animateur principal du courant NPS, qui nous entrainait vers un PS marqué au fer rouge (chacun choisira le rouge qu'il accordera à NPS) puis en 2007 s'est jeté dans les bras de l'illuminée du Poitou.
    N'ayant pas eu son poste de ministre du gouvernement de "mère chabichou", il nous a annoncé sa détermination à lutter contre le cumul des mandats. "Si je suis élu président du CG de Saône et Loire, je démissionnerais de mon mandat de député".
    Puis une fois élu "je vais réfléchir, mais je vais abandonné un de mes 2 postes..." et bla bla bla ne vois tu rien venir Audrey ?
    Voyant que le vent commence à pousser nos idées et notre porte parole, la girouette Montebourg se remet à tourner vers la gauche et sa compagne est chargée d'élaguer ceux qui sont devant pour qu'il profite du mistral populaire qui se lève. Merci le service public de financer l'attachée de presse d'un candidat aux primaires socialistes...

  39. nicolas dit :

    Les communistes ne veulent pas que Jean-Luc Mélenchon face une OPA sur leur vieux parti. Ils se disent qu'avec leur 13000 élus locaux ils sont bien plus légitimes que le parti de gauche au sein du front de gauche. La logique d'appareil est plus forte et l'appareil PCF à déja choisi le député Chassaigne en coulisse pour les présidentielles... (confidence d'un ancien élu PCF du Pas de Calais).
    Mes camarades cocos n'ont pas encore compris que se sont les médias et l'image qui dirigent les masses. A force de mettre des candidats sans image et sans charisme (télévisuel) ils vont couler leur parti. Les idées c'est du pipo... Une démocratie occidentale ne se gouverne qu'avec la télé (tous les chefs d'états le savent bien).
    Donc pour moi, il nous fallait enfin un Jean-Luc Mélenchon, charismatique et tribun pour nous réveiller et espérer à nouveau.

  40. peppone dit :

    Un certain nombre de responsables et militants communistes, craint que les propositions communistes soient effacées par l'éventuelle candidature de Jean-Luc, je pensais que ce genre de clivage était en passe d'être dépassé par l'intérêt général. En tout cas il le faut, il est absolument nécessaire de créer une véritable osmose pour pouvoir avancer, genre plateforme commune.

  41. Michel Matain dit :

    Je n'arrive pas à retrouver sur le site de l'Huma l'original de l'article des "inquiets" du PCF. Quelqu'un a-t-il le bon lien pour le lire intégralement et connaitre les signataires ? Merci

  42. Louis st O dit :

    37 @Didier

    Sur la même page de l’article précédent, il y a un autre article «Parlons (inter) net». Il y a une explication des positions de Jean-Luc Mélenchon sur son refus de vote concernant l’attribution du prix Sakharov.
    Peut-être ne l’avez-vous pas lu

    Louis

  43. georges 70et25 dit :

    30 Descartes dit :
    La dévotion quasi-religieuse que Jean-Luc a pour "tonton" est un boulet qui l'empêche de comprendre que d'autres puissent garder de cette expérience un bien mauvais souvenir et une rancune tenace.</em
    Dévotion quasi-religieuse ? Voilà une affirmation (une attaque ad hominem en fait, dans le contexte) qui mériterait d'être étayée... Il est vrai que "tonton" fut aussi surnommé "dieu"...
    Je trouve personnellement Jean-Luc Mélenchon suffisamment cohérent, honnête et ferme sur l'ensemble de son parcours politique pour ne pas le taquiner à tout bout de champ, fût-ce pour lui rendre service. On peut aiguillonner pour stimuler, mais Descartes me semble parfois plus proche de la mouche du coche de la fable que de Socrate...
    Est-il permis d'apprécier la dignité un peu "vieille France" de Jean Luc Mélenchon qui me semble être en politique fidèle à lui-même et à ceux qu'il a côtoyés dans la lutte -les communistes en particulier-, comme il sait à l'occasion et à bon escient se montrer galant ou beau joueur ?
    Ce type de fierté serait- il rédhibitoire aux yeux des gens de bon sens ? Pour moi c'est un indice de fiabilité, donc de crédibilité. De Jean-Luc Mélenchon, du PG, du Front de Gauche.

  44. marsouin dit :

    bonjour,

    C'est la preuve et c'est tant mieux... car si beaucoup de journaleux vous attaquent sans cesse, c'est tout simplement qu'ils commencent à se rendre compte que la mayonnaise prend et que cette fois-ci, ils vont avoir en face d'eux quelqu'un qui sait de quoi il parle et quelqu'un qui ne se laisse pas marcher sur les pieds et surtout qui est capable de les recadrer et à ce sujet je trouve même que vous êtes bien trop gentil avec ces petits m****ux qui ne sont bons qu'à servir la soupe !
    donc courage et persévérance cela finira par payer car 2011 s'annonce comme une année de croissance nulle et donc toujours autant de chômage et moins de pouvoir d'achat avec toutes les augmentations prévues.. cela ne pourra qu'abonder votre parole; vous ajoutez à cela les plans du FMI en Grèce, Irlande et peut-être Portugal et Espagne...
    Tout est réuni pour casser ce système ou alors c'est à désespérer des français !

  45. jean ai marre dit :

    @ 30 Descartes,
    "Or, parmi ces gens-là il y a ses principaux alliés..."

    C'est quoi cette hiérarchie dans les alliances ?
    C'est toi qui est en charge de donner les priorités ?
    Est ce que Dupont d'Aignan en fait partie ? Chevènement aussi ? Dans quel ordre ?

    Non, Descartes, vieux communiste repenti, je ne fais aucun rêve gauchiste, comment pourrais je le faire si je le suis pas. Il faudrait que de temps en temps tu te découvres. quelle est ta stratégie ?

    Oui ou Non les Elus communistes veulent sauver leurs mandats ? La réponse est dans la question !
    Alors pas de conspiration comme tu dirais, seulement de la transparence, pas de filouserie, pas question de jouer les militants contre les dirigeants, car j'ai trop d'estime pour mes amis communistes, je sais qu'ils sont adultes et c'est par ce que les dirigeants de ce parti ont trop cachés de vérités que maintenant il est de bon ton de faire gaffe.
    Je te renvoie à l'émission de LCP dont je faisais référence @ 27, regarde par toi même...

  46. freed dit :

    @ 4 jean luc B.
    Où peut-on voir sur le net cette intervention de samedi ? Elle n'est pas sur le blog.
    Merci.

  47. G2F dit :

    A propos de l'eurobéat Quatremer, en poste depuis 1992 à Bruxelles, glorieux et sympathique ambassadeur du journal Libéraltion (dont les rotatives réalisent l'exploit quotidien de changer la dépouille de son créateur historique en tambour de machine à laver), la fine fleur du journalisme d'accompagnement gourmand du libéralisme, donc, était l'invité d'arrêt sur image ce 10 décembre dernier.
    Une émission dispensable, même si la présence, certes timide, d'un économiste atterré sur le plateau sauve ce triste spectacle du naufrage le plus assumé.
    Sur la question de la pratique du "off", expression d'une certaine connivence journalistique avec les pouvoirs politiques (ces minuscules confidences avidement glanées auprès des puissants qu'une caste élue s'interdit de relayer)
    Quatremer assure que même s'il voulait "briser le off", cela ne serait guère possible, à moins de vouloir se retrouver "le seul journaliste qui n'a plus accès aux rencontres informelles" : à Bruxelles comme partout, "les journalistes, c'est une maffia", ironise-t-il. "
    On imagine sans peine les cris d'orfraie qu'aurait poussés Quatremer si Jean-Luc Mélenchon s'était permis pareille sortie sur les vaches sacrées, les mots n'auraient jamais été assez durs pour l'excommunier. Même si plus loin, Quatremer s'en défend maladroitement : "Je n'appartiens pas au milieu que je couvre." La poule semble avoir trouvé son pain dur en tout cas.
    Quatremer évoque le patriotisme allemand qui empêcherait selon lui de trouver quelque économiste critique, affirmation aussitôt contredite par l'économiste (et le Die Linke ?)
    Mais c'est après avoir concédé que des pays comme l'Egypte, à l'endettement autrement plus inquiétant que les pays européens incriminés, ne faisaient pas l'objet d'attaques de fonds spéculatifs, que Schneidermann lui demanda pourquoi.
    Aucune réponse.
    Même pas une petite idée monsieur Quatremer ?

  48. izarn dit :

    Une monnaie unique mondiale est une grave erreur...
    C'est ce veulent les capitalistes et les banques pour assurer leur capital.
    En effet avec de multiples monnaies, le risque spéculatif augmente, le controle des gains devient illusoire.
    C'est l'antidote parfait au capitalisme globalisé, c'est sa mort...
    C'est un frein à la spéculation et l'incitation à investir dans l'industrie, le travail...
    Le controle de la monnaie doit rester local...Et l'actuelle crise le prouve..
    Le systéme libéral a besoin de concurrence, et sa régulation naturelle, vient de la, des rapports de forces multiples.
    Les monopoles détruisent tout le systéme...

  49. abbé Suger dit :

    Voici un beau portrait qui devrait vous plaire :
    "Par intelligence partielle, j'entends l'intelligence de ceux qui s'occupent d'argent. Du fric en tant que tel, ils comprennent ou devinent tout, heure par heure, minute par minute. Ils le connaissent comme eux-mêmes, ils savent comment le fric a pissé, comment il a cagué, comment il a mangé, comment il a dormi, comme il s'est réveillé le matin, ses bons jours et ses mauvais jours, quand il veut faire des enfants, c'est-à-dire produire encore du fric, quand il veut rester stérile et même quand il veut tirer un coup sans conséquence. En termes encore plus simples, quand l'argent va grimper ou quand il sera en chute libre, comme disent ceux du journal télévisé qui s'occupent de ces choses. Ces intelligences partielles, on les appelle en général, magiciens de la finance, grands banquiers, grands opérateurs, grands spéculateurs. Mais leur tête ne fonctionne que là-dedans, pour le reste, ils sont maladroits, pas dégourdis, limités, primitifs, et même absolument cons, mais jamais ingénus."
    Extrait de "L'Odeur de la nuit" de Andrea Camilleri aux éditions Fleuve noir.

  50. C'est dans un contexte de décadence convulsive du capitalisme de casino, qui va plonger les peuples dans une horreur économique toujours plus grande, que vont se livrer les batailles qui s'annoncent.

    La vraie gauche, pourquoi pas élargie à une partie de l'extrême gauche, qui est seule en capacité de proposer une alternative politique qui soit autre chose que "l'alternance bidon" du PS, a tout intérêt à être unie et à se rassembler.

    Sans vouloir se payer de mots, l'urgence du moment est la création d'un nouveau Front Populaire ayant
    l'ambition de gouverner le pays dans l'intérêt du peuple, ce qui n'est pas arrivé depuis des décennies !

    C'est pourquoi j'ai trouvé très opportune et argumentée la mise au point de Jean-Luc tendant à rassurer les quelques membres du PC qui s'interrogent.


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